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Lymphome non hodgkinien LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

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Lymphome non hodgkinien

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

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Introduction 2

Sang et moelle osseuse normaux et système lymphatique 3

Aperçu du lymphome non hodgkinien 6

Incidence, causes et facteurs de risque 9

Signes et symptômes 11

Diagnostic 12

Stadification 14

Aperçu du traitement 17

Traitement – sous-types agressifs, partie 1 22

Traitement – sous-types agressifs, partie 2 24

Traitement – sous-types indolents 26

Effets secondaires du traitement du lymphome non hodgkinien 32

Effets à long terme et tardifs du traitement du lymphome non hodgkinien 33

Études de recherche et essais cliniques 34

Effets sociaux et émotionnels 38

Glossaire 40

Ressources 60

Table des matières

page 1

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IntroductionLe lymphome est un terme général décrivant un groupe de cancers du sang qui débutent dans le sys-

tème lymphatique. Environ 54 pour cent des cancers du sang qui surviennent chaque année sont des

types de lymphome. Un lymphome se produit lorsqu'un lymphocyte (un type de globule blanc) subit

une transformation maligne, se multiplie et finit par envahir les cellules saines et former des tumeurs.

Ces tumeurs font grossir les ganglions lymphatiques et/ou grossissent à d'autres endroits qui font par-

tie du système immunitaire (par exemple, la peau et d'autres organes). La leucémie lymphocytique, un

cancer du sang qui débute également dans un lymphocyte, est étroitement apparentée au lymphome.

Il existe deux grands types de lymphome: le lymphome de Hodgkin (voir la brochure gratuite de la SLLC

intitulée Le lymphome de Hodgkin) et le lymphome non hodgkinien (LNH). Il existe plus de 30 sous-

types de LNH. Ces sous-types sont également classés comme étant agressifs (à croissance rapide) ou in-

dolents (à croissance lente). Le type de LNH (et le fait qu'il soit indolent ou agressif) détermine le

traitement approprié; il est donc essentiel d'obtenir un diagnostic précis.

La présente brochure contient des renseignements à l'intention des patients et de leur famille au

sujet des types les plus courants de LNH. Elle contient, à titre d'information générale, une brève de-

scription du sang et de la moelle osseuse normaux ainsi que du système lymphatique, suivie de ren-

seignements au sujet du LNH, notamment le diagnostic, la stadification et le traitement. La plupart

des sections de la présente brochure offrent des renseignements qui s'appliquent à tous les sous-

types de LNH. Les renseignements supplémentaires concernant les sous-types particuliers sont or-

ganisés de la façon suivante:

La présente publication vise à fournir des renseignements exacts qui font autorité. Elle est dis-tribuée à titre de service public par la Société de leucémie et lymphome du Canada (SLLC); il fauttoutefois savoir que la SLLC n'offre pas de services médicaux ni autres services professionnels.

Traitement – sous-typesagressifs, partie 1, page 22

• Lymphome diffus à grandescellules B

• Lymphome anaplasique àgrandes cellules

• La plupart des sous-types delymphome T périphérique

• Lymphome folliculairetransformé

• Lymphome MALT transformé

Traitement – sous-typesagressifs, partie 2, page 25

• Lymphome associé au sida• Lymphome de Burkitt• Lymphome du système

nerveux central (SNC)• Lymphome du manteau

Traitement – sous-typesindolents, page 26

• Lymphome folliculaire• Lymphome T cutané• Lymphome lymphoplasmocy-

taire et macroglobulinémiede Waldenström

• Lymphome de la zonemarginale

• Lymphome lymphocytaire àpetites cellules et leucémielymphocytique chronique

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Sang et moelle osseuse normaux etsystème lymphatique

Un glossaire se trouve à la fin de la présente brochure afin d'aider les lecteurs à comprendre les ter-

mes médicaux qu'ils pourraient entendre pour la première fois. Certains termes médicaux utilisés

dans la présente brochure sont peut-être des synonymes d'autres mots ou phrases utilisés par les

professionnels de la santé. Consultez votre médecin si vous avez des questions sur la façon dont les

termes utilisés dans la présente brochure s'appliquent à vous.

Nous espérons que la présente brochure vous sera utile et vos commentaires au sujet de son con-

tenu sont les bienvenus.

Sang et moelle osseuse. Le sang est composé de plasma et de cellules en suspension dans le

plasma. Le plasma est composé en grande partie d'eau dans laquelle de nombreuses substances

chimiques sont dissoutes. Ces substances sont entre autres:

• Des protéines comme l'albumine, des anticorps, y compris ceux produits par l'organisme

après la vaccination (comme les anticorps contre le poliovirus), et des facteurs de coagulation

• Des hormones, telles que les hormones thyroïdiennes

• Des minéraux comme le fer, le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium

• Des vitamines comme le folate et la vitamine B12.

Les cellules en suspension dans le plasma sont les globules rouges, les plaquettes et les globules

blancs (neutrophiles, éosinophiles, basophiles, monocytes et lymphocytes).

Les globules rouges constituent entre 40 et 45 % du volume sanguin. Ils sont remplis d'hémoglobine,la protéine qui capte l'oxygène dans les poumons et le distribue aux cellules de tout l'organisme.

• Les plaquettes sont de petits fragments cellulaires, le dixième de la taille d'un globule rouge, qui

contribuent à arrêter le saignement au site de blessure dans l'organisme. Par exemple, si une per-

sonne se coupe, les vaisseaux qui transportent le sang se déchirent. Les plaquettes adhèrent à la

surface déchirée du vaisseau, s'agrègent et bouchent le site de saignement. Un caillot se forme

graduellement. La paroi vasculaire peut alors guérir au site où se trouve le caillot et retrouver son

état normal.

• Les neutrophiles (aussi appelés leucocytes polymorphonucléaires, PMN ou polys) et les monocytes

sont des globules blancs. On les appelle phagocytes (ou cellules qui mangent) parce qu'ils peuvent in-

gérer des bactéries ou des champignons microscopiques et les tuer. Contrairement aux globules

rouges et aux plaquettes, les globules blancs quittent la circulation sanguine et pénètrent dans les tis-

sus, où ils peuvent ingérer les microorganismes envahissants et aider à combattre les infections. Les

éosinophiles et les basophiles sont deux autres types de globules blancs qui réagissent aux allergènes.

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Figure 1. Ce diagramme illustre comment les cellules souches se développent en cellules sanguines et en celluleslymphatiques. page 4

Développement des cellules sanguines et des lymphocytes

Se différencient et se développenten six types de cellules sanguines

Se différencient et se développenten trois types de lymphocytes

Cellules hématopoïétiquesmultipotentes

Cellules lymphocytairesmultipotentes

Globules rougesNeutrophilesÉosinophiles

BasophilesMonocytesPlaquettes

Lymphocytes TLymphocytes B

Cellules tueuses naturelles (NK)

CELLULES SOUCHES

La plupart des lymphocytes, un autre type de globules blancs, se trouvent dans les ganglions lym-

phatiques, la rate (un organe situé dans la partie supérieure gauche de l'abdomen) et les canaux

lymphatiques, mais certains d'entre eux pénètrent dans la circulation sanguine. Il existe trois grands

types de lymphocytes: les lymphocytes T, les lymphocytes B et les cellules tueuses naturelles

(natural killer ou NK). Ces cellules sont des parties importantes du système immunitaire.

La moelle osseuse est un tissu spongieux qui se trouve dans la cavité centrale des os et c’est l’en-

droit où se développent les cellules sanguines. Chez les nouveau-nés, la moelle de tous les os est

active. Au moment où une personne atteint l'âge adulte, la moelle des os des mains, des pieds, des

bras et des jambes n'est plus active. Les os du dos (vertèbres), des hanches et des épaules, les

côtes, le sternum et le crâne contiennent de la moelle qui produit des cellules sanguines chez les

adultes. Le sang circule dans la moelle osseuse et entraîne dans la circulation les globules rouges,les globules blancs et les plaquettes formés.

Le processus de formation des cellules sanguines est appelé hématopoïèse. Un petit groupe de cel-

lules, appelées cellules souches hématopoïétiques, se développent en toutes les cellules sanguines

dans la moelle osseuse par un processus appelé différenciation (voir Figure 1).

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Lorsque les cellules matures et fonctionnelles se sont développées, elles quittent la moelle osseuse

et pénètrent dans la circulation sanguine. Les personnes saines possèdent assez de cellules souches

pour continuer à produire régulièrement de nouvelles cellules sanguines. Les cellules souches qui

pénètrent dans la circulation sanguine sont présentes en si petite quantité qu'on ne peut les

compter ni les détecter à l'aide de la méthode habituelle de numération globulaire. Néanmoins, leur

présence dans le sang est importante. Si une quantité suffisante de ces cellules peut être recueillie

(par une technique spéciale) d'un donneur compatible, elles peuvent être greffées chez un receveur

dont les cellules souches sont incapables de produire de nouvelles cellules sanguines.

La circulation des cellules souches, de la moelle osseuse au sang et vice-versa, se produit égale-

ment dans le foetus. Après la naissance, le sang du placenta et du cordon ombilical peut être re-

cueilli, entreposé et utilisé comme source de cellules souches aux fins de greffe. (Pour de plus

amples renseignements au sujet de la greffe de cellules souches, consulter la brochure gratuite de

la SLLC intitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle ainsi que le feuillet d'informationintitulé La greffe de cellules souches de sang ombilical.)

Le système lymphatique. La moelle osseuse est en fait deux organes en un. Le premier est l'or-

gane qui produit les cellules sanguines. Le second est l'organe qui produit les lymphocytes et qui fait

partie du système immunitaire.

La moelle osseuse produit trois grands types de lymphocytes, soit

• Les lymphocytes B (cellules B), qui produisent des anticorps en réponse aux antigènes étrangers,en particulier les microbes.

• Les lymphocytes T (cellules T), qui se développent dans le thymus. Les lymphocytes T ont plusieurs

fonctions, dont celle d'aider les lymphocytes B à produire des anticorps contre les bactéries, les

virus

et autres microbes envahisseurs. L'anticorps se lie au microbe, ce qui permet à d'autres globules

blancs de reconnaître l'anticorps et de le faire pénétrer à l'intérieur de la cellule avec le microbe qui y

est associé (c'est-à-dire de l'ingérer). Le globule blanc tue ensuite le microbe et le digère.

• Les cellules tueuses naturelles (natural killer ou NK) attaquent les cellules infectées par des virus sans

recourir à des anticorps ni à d'autres moyens. Les lymphocytes T et les cellules NK exercent également

d'autres fonctions et constituent des éléments importants des études de recherche visant à mettre au

point des immunothérapies contre le lymphome et d'autres cancers.

Les lymphocytes circulent dans des canaux appelés vaisseaux lymphatiques, qui relient entre eux les

ganglions lymphatiques dans tout l'organisme. Les vaisseaux lymphatiques se jettent dans de grands

conduits qui se vident dans les vaisseaux sanguins. Les lymphocytes pénètrent dans le sang par ces con-

duits. La plupart des lymphocytes se trouvent dans les ganglions lymphatiques et dans d'autres parties

du système lymphatique.

Parmi les autres parties du système lymphatique, il y a la moelle osseuse, les plasmocytes, les cellules

tueuses naturelles, les immunoglobulines, la peau, la rate, les amygdales et les végétations adénoïdes

(ganglions lymphatiques particuliers), la paroi intestinale et, chez les jeunes personnes, le thymus.

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Aperçu du lymphome non hodgkinienLe terme lymphome non hodgkinien (LNH) décrit un groupe varié de cancers du sang qui ont en

commun une seule caractéristique – ils proviennent d'une lésion à l'ADN d'un précurseur de lympho-

cyte. La lésion à l'ADN est acquise (survient après la naissance) plutôt qu'héritée. L'ADN modifié d'un

lymphocyte produit une transformation maligne. Cette transformation entraîne la prolifération incon-

trôlée et exagérée du lymphocyte et confère un avantage de survie au lymphocyte malin ainsi

qu'aux cellules produites à la suite de sa multiplication. L'accumulation de ces cellules provoque les

masses tumorales qui se logent dans les ganglions lymphatiques et dans d'autres endroits du corps.

Le LNH se développe généralement dans les ganglions lymphatiques ou dans le tissu lymphatique

des organes comme l'estomac ou les intestins. Dans certains cas, le LNH touche la moelle osseuse et

le sang. Les cellules de lymphome peuvent se développer dans un ou plusieurs endroits de l'organ-

isme (voir Signes et symptômes, page 11).

Le tableau 1 énumère certains sous-types de LNH, selon la classification des tumeurs des tissus hé-

matopoïétiques et lymphoïdes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). De nombreux médecins

utilisent la classification REAL/OMS (version de l'Organisation mondiale de la Santé de la classification

américano-européenne révisée des lymphomes), qui catégorise les sous-types selon l'apparence des

cellules de lymphome, la présence de protéines à la surface des cellules et les caractéristiques géné-

tiques. Le lymphome folliculaire et le lymphome diffus à grandes cellules B sont les deux types les plus

prévalents et représentent ensemble environ 50 pour cent des cas.

La classification complète de l'OMS comprend également plusieurs types de leucémie lymphocytique,qui ne sont pas inclus dans le tableau 1. La leucémie lymphocytique et le lymphome commencent

tous les deux dans un lymphocyte et sont deux types de cancer étroitement apparentés. Un cancer

qui provient du tissu lymphatique de la moelle osseuse est désigné leucémie lymphocytique; les

leucémies lymphoïdes aiguë et chronique sont les deux principaux exemples de ce type de cancer

du sang (pour de plus amples renseignements, consulter les brochures gratuites de la SLLC intit-

ulées La leucémie lymphocytique aiguë et La leucémie lymphocytique chronique). Un cancer qui

commence dans un ganglion lymphatique ou dans une autre structure lymphatique de la peau, de

l'appareil digestif ou d'autres endroits du corps est appelé lymphome (voir Lymphome lymphocytaire

à petites cellules et leucémie lymphocytique chronique, page 31).

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Tableau 1. Désignations diagnostiques dulymphome non hodgkinien

Types et fréquence

A) Lymphomes B1. Lymphome diffus à grandes cellules B (31 %)2. Lymphome folliculaire (22 %)3. Lymphome associé au tissu lymphatique des muqueuses (de type MALT) (7,5 %)4. Lymphome lymphocytaire à petites cellules–leucémie lymphocytique chronique (7 %)5. Lymphome du manteau (6 %)6. Lymphome du médiastin (thymus) à grandes cellules B (2,4 %)7. Lymphome lymphoplasmocytaire–macroglobulinémie de Waldenström (moins de 2 %)8. Lymphome B de la zone marginale ganglionnaire (moins de 2 %)9. Lymphome de la zone marginale splénique (moins de 1 %)

10. Lymphome B de la zone marginale extraganglionnaire (moins de 1 %)11. Lymphome intravasculaire à grandes cellules B (moins de 1 %)12. Lymphome primitif des séreuses (moins de 1 %)13. Lymphome de Burkitt–leucémie de Burkitt (2,5 %)14. Granulomatose lymphomatoïde (moins de 1 %)

B) Lymphomes T et lymphomes des cellules tueuses naturelles (NK) (environ 12 %)1. Lymphome T périphérique, sans autre précision2. Lymphome T cutané (syndrome de Sézary et mycose fongoïde)3. Anaplastic Large Cell Lymphoma4. Lymphome T angio-immunoblastique5. Lymphome des cellules tueuses naturelles (NK)

C) Syndromes lymphoprolifératifs liés à une immunodéficience

Les pourcentages indiqués ci-dessus pour les sous-types A et B du lymphome non hodgkinien(LNH) sont approximatifs; ils sont fournis afin de donner une idée de la distribution relative dessous-types de LNH. Les syndromes lymphoprolifératifs liés à une immunodéficience représententun très faible pourcentage de tous les cas de LNH.

Tableau 1. Ce tableau est tiré de renseignements présentés dans World Health Organization Classification ofTumors: Tumors of Hematopoietic and Lymphoid Diseases. Le nom de certains sous-types de maladie (ex.: lym-phome folliculaire, du manteau ou de la zone marginale) est lié au nom de la région spécifique des ganglions lympha-tiques normaux (“ follicule ”, “ manteau ” ou zone “ marginale ”) où le lymphome semble avoir pris naissance.

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Lymphome non hodgkinien agressif ou indolent. Les oncologues (spécialistesdu cancer) classifient la trentaine de sous-types spécifiques de LNH selon que l'évolu-tion de la maladie est rapide ou lente (voir Tableau 2).

Tableau 2. Exemples de sous-types agressifset indolents

Sous-types agressifsLNH à évolution rapide ou de grade élevé – envi-ron 60 pour cent des cas au Canada. Le lymphomediffus à grandes cellules B (LDGCB) est le type leplus courant de LNH agressif.

Voir pages 22-26 pour la description de la maladieet du traitement.

• Lymphome diffus à grandes cellules B• Lymphome du manteau• Lymphome de Burkitt*• Lymphome du système nerveux central• Lymphome associé au sida*• Lymphome anaplasique à grandes cellules• Lymphome cutané aigu à cellules T de l'adulte• Lymphome lymphocytique*

* Le lymphome de Burkitt, le lymphomeassocié au sida et le lymphome lymphocy-tique sont classés comme “ sous-types trèsagressifs ”.

Sous-types indolentsLNH à évolution lente ou de faible grade - environ40 pour cent des cas au CanadaLe lymphome folliculaire (LF) est le type le pluscourant de LNH indolent.

Voir pages 26-31 pour la description de la maladieet du traitement.

• Lymphome folliculaire• Lymphome associé au tissu lymphatique desmuqueuses (de type MALT)

• Lymphome lymphocytaire à petites cellules(LLPC)/leucémie lymphocytique chronique(LLC)

• Lymphome lymphoplasmocytaire etmacroglobulinémie de Waldenström

• Lymphome T cutané (mycose fongoïde etsyndrome de Sézary)

• Lymphome B de la zone marginaleganglionnaire

Tableau 2. Ce tableau énumère quelques sous-types de LNH agressifs et indolents. En outre, certains patientsont une maladie jugée de grade intermédiaire, dont le taux d'évolution se situe entre la maladie agressive et lamaladie indolente. De plus, certains cas de LNH indolent peuvent se “ transformer ” en LNH agressif.

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Incidence, causes et facteurs de risqueIncidence. On estime qu'en 2008, 7 000 nouveaux cas de lymphome non hodgkinien ont été

diagnostiqués au Canada (source: Société canadienne du cancer). La plupart de ces cas (envi-

ron 85 %) consistaient en un des 14 différents types de LNH touchant les cellules appelées

lymphocytes B. Les deux sous-types de LNH les plus courants, soit le lymphome diffus à

grandes cellules B et le lymphome folliculaire, sont des exemples de lymphome B. Les autres

cas de LNH, représentant environ 15 %, touchent les cellules appelées lymphocytes T ou les

cellules tueuses naturelles (natural killer ou NK). Le lymphome T périphérique et le lymphome

T cutané sont des types de lymphome T.

Le lymphome survient chez des personnes de presque tout âge, mais est peu courant chez les

enfants. L'incidence de LNH augmente avec l'âge, comme le montre la figure 2 ci-dessous. En-

viron 2,4 cas par 100 000 personnes surviennent chez les personnes âgées de 20 à 24 ans. Ce

taux augmente de près de 20 fois pour atteindre 46,2 cas par 100 000 personnes âgées de 60

à 64 ans et de plus de 40 fois pour atteindre plus de 100 cas par 100 000 personnes âgées de

plus de 75 ans.

Figure 2. L'axe horizontal indique les intervalles d'âge de 5 ans. L'axe vertical indique la fréquence annuelle denouveaux cas de lymphome non hodgkinien par 100 000 personnes, selon le groupe d'âge. (Données du programmeSurveillance, Epidemiology, and End Results [SEER] du National Institute of Cancer, 2008.) L'incidence augmentede façon notable avec l'âge. Alors que moins de 8 cas par 100 000 personnes surviennent chez les gens à la fin de latrentaine, l'incidence augmente graduellement pour atteindre 116,1 cas par 100 000 personnes âgées de 80 à 84 ans.

Âge (années)Incide

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Taux d'incidence du lymphome non hodgkinienen fonction de l'âge (2001-2005)

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Causes et facteurs de risque. L'incidence de LNH, ajustée en fonction de l'âge, a augmenté de 79

pour cent entre 1975 et 2005, soit une augmentation annuelle moyenne de 2,6 pour cent. Les raisons

pour expliquer cette augmentation ne sont pas connues, mais les causes sont probablement multiples.

Depuis le milieu des années 1980, l'incidence de LNH chez les personnes atteintes du virus de l'immun-

odéficience humaine (VIH) ou du syndrome d'immunodéficience acquise (sida) a contribué modeste-

ment à l'augmentation globale de l'incidence. Cependant, l'augmentation au sein de la population

générale a débuté avant la propagation du VIH. De plus, bien que le LNH soit de 50 à 100 fois plus pré-

valent chez les personnes atteintes du VIH/sida que chez les personnes non infectées, les traitements

récemment mis au point contre l'infection au VIH ont diminué l'incidence de lymphome associé au sida.

Les communautés agricoles présentent une incidence accrue de LNH. Des études indiquent que des

ingrédients spécifiques des herbicides et des pesticides, comme les composés organochlorés, les

composés organophosphatés et les composés phénoxy-acides, sont associés au lymphome. Le nom-

bre de cas de lymphome dus à l'exposition à ces composés n'a pas été établi.

L'exposition à certains virus et à certaines bactéries est associée au LNH. Cette maladie est causée

par la translocation de chromosomes ou un autre type de mutation génique. On croit que l'infection

par un virus ou une bactérie peut entraîner une prolifération intense des cellules lymphoïdes, ce qui

augmenterait la probabilité qu'un événement causant le cancer survienne dans une cellule. Voici

quelques exemples:

• L'infection au virus Epstein-Barr (VEB) – chez les patients habitant des régions géographiques par-

ticulières – est fortement associée au lymphome de Burkitt africain. Le rôle de ce virus est mal

compris étant donné que le lymphome de Burkitt africain survient également chez les gens qui

n'ont pas été infectés par le VEB.

• L'infection au virus Epstein-Barr pourrait jouer un rôle dans l'augmentation du risque de LNH chez

les personnes dont le système immunitaire est déprimé en rai son d'une greffe d'organe et du

traitement connexe.

• Le virus T-lymphotrope humain (HTLV) est associé à un type de lymphome T chez les patients de

certaines régions géographiques du sud du Japon, des Caraïbes, d'Amérique du Sud et d'Afrique.

• La bactérie Helicobacter pylori provoque des ulcères d'estomac et est associée au développement

du lymphome associé au tissu lymphatique des muqueuses (MALT) dans la paroi de l'estomac.

Une dizaine de syndromes héréditaires peuvent prédisposer les gens au développement ultérieur du

LNH. Ces syndromes héréditaires sont peu fréquents, mais la notion de gènes de prédisposition fait

l'objet d'études visant à déterminer si ces gènes jouent un rôle dans l'incidence sporadique du LNH

chez les personnes par ailleurs en bonne santé.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le Centre de ressources et d'infor-

mation au 1 800 955-4572 ou consulter la section Other Disease Studies du site

www.LLS.org/canada (sélectionner Treatment and Clinical Trials, puis Clinical Trials Service).

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Lymphome non hodgkinien et système lymphatique

Figure 3. Les ganglions lymphatiques et les autres tissus lymphoïdes qui sont fréquemment touchés par le lym-phome se trouvent près des oreilles et de la mâchoire, dans les amygdales et les végétations adénoïdes, dans le couet la nuque, au-dessus et en dessous de la clavicule, aux aisselles, près des coudes, dans la poitrine, dans l'abdomen,dans la région pelvienne et à l'aine. La rate contient de nombreux amas de lymphocytes qui peuvent devenir malinset proliférer, entraînant l'hypertrophie de la rate. Le tissu lymphatique intestinal peut également être le site dudéveloppement d'un lymphome.

Signes et symptômesUn ganglion lymphatique enflé dans le cou, l'aisselle ou l'aine – ou plus rarement près des oreilles,du coude ou dans la gorge près des amygdales – constitue parfois une indication d'un lymphome. Il y

a quelque 600 ganglions lymphatiques dans l'organisme (voir Figure 3).

Il faut se rappeler que l'enflure des ganglions lymphatiques peut résulter d'une inflammation et ne

représente pas nécessairement un signe de cancer. Cependant, si un examen physique ou une

analyse d'imagerie (une radiographie pulmonaire, par exemple) montre la présence de ganglions

lymphatiques enflés et qu'il n'y a aucune explication évidente comme une infection dans la région, il

pourrait s’agir d’un lymphome.

Le système lymphatique fait partie du système immunitaire. Le système immunitaire normal aide à pro-téger l'organisme des infections. La moelle osseuse, les ganglions lymphatiques et la rate sont quelqueséléments du système immunitaire. Il y a quelque 600 ganglions lymphatiques dans l'organisme.

Les ganglions lymphatiques setrouvent dans tout l'organisme.

Rate

Moelle osseuse

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Diagnostic

Parfois, la maladie prend naissance ailleurs que dans un ganglion lymphatique, par exemple dans un

os, le poumon, le tractus gastro-intestinal ou la peau. Si tel est le cas, les patients peuvent ressentir

des symptômes associés à l'endroit d'origine de la maladie, comme des douleurs osseuses, de la

toux, une douleur à la poitrine, des douleurs abdominales, des éruptions cutanées ou des bosses

sur la peau.

Les patients peuvent également présenter de la fièvre, une transpiration abondante (qui se produit

particulièrement la nuit), une fatigue inexpliquée, une perte d'appétit ou une perte de poids. À l'exa-

men médical, le médecin pourrait déceler une hypertrophie de la rate. Parfois, une personne ne

présente aucun symptôme et il est possible que la maladie ne soit découverte que lors d'un examen

médical habituel ou pendant que la personne reçoit des soins pour une affection non associée.

Un diagnostic de LNH est habituellement posé à la suite de l'examen d'un échantillon de biopsie de

ganglion lymphatique; cet examen comprend des analyses appelées immunophénotypage et analyse

cytogénétique. Il est important que tous les patients reçoivent un diagnostic précis et connaissent le

sous-type de lymphome dont ils sont atteints. Il est bon de demander au médecin d'écrire le nom

du sous-type dont le patient est atteint.

Biopsie de ganglion lymphatique. Il peut être difficile de poser un diagnostic précis quant au

type spécifique de LNH dont un patient est atteint. Les sous-types de LNH peuvent être confondus

entre eux, et comme le pronostic, les objectifs thérapeutiques et l'approche thérapeutique peuvent

être différents d'un sous-type à l'autre, un diagnostic précis est nécessaire. Pour ce faire, un hé-

matopathologiste d'expérience (un médecin spécialisé dans l'interprétation et le diagnostic des

changements physiques causés par les maladies du sang et de la moelle osseuse) doit analyser les

lames de biopsie. L'opinion d'un second hématopathologiste pourrait être requise en cas de doute

quant au diagnostic.

Une biopsie d'un ganglion lymphatique touché ou d'un autre site de tumeur est requise afin de con-

firmer le diagnostic de LNH et son sous-type. Une biopsie à l'aiguille du ganglion lymphatique n'est

habituellement pas suffisante pour poser un diagnostic formel. En général, le ganglion lymphatique

ou une partie de celui-ci est retiré chirurgicalement de façon à ce que l'hématopathologiste ait suff-

isamment de tissu pour poser un diagnostic formel. La biopsie du tissu de ganglion lymphatique

peut souvent se faire sous anesthésie locale. Il est parfois nécessaire de procéder à une chirurgie

thoracique ou abdominale afin d'obtenir l'échantillon de biopsie requis pour poser un diagnostic, ce

qui nécessite une anesthésie générale. De nouvelles méthodes peu effractives utilisent un mince

tube illuminé appelé laparoscope et permettent de réaliser une biopsie dans des cavités corporelles

sans incision ou manipulation importante.

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Le LNH touchant des sites autres que les ganglions lymphatiques survient la plupart du temps avec

atteinte des ganglions. Lorsqu'un lymphome est détecté uniquement à l'extérieur des ganglions lym-

phatiques, il est appelé lymphome extraganglionnaire primaire et l'échantillon de biopsie est prélevé

dans le tissu touché, comme le poumon ou l'os.

L'hématopathologiste prépare une lame de l'échantillon de biopsie en plaçant le tissu dans une solu-

tion de conservation et en procédant à une coloration. La lame est examinée au microscope, et les

cellules dénotant la présence de changements dans les ganglions lymphatiques caractéristiques de

sous-types spécifiques de LNH sont identifiées. Le profil distinctif de ces cellules aide le pathologiste

à classifier le LNH du patient dans un des divers sous-types.

Examen des échantillons de biopsie de ganglion lymphatique. Plusieurs méthodes peuvent

être utilisées, notamment

• l'immunophénotypage, une procédure qui permet au pathologiste d'étudier les cellules prélevées

au moment de la biopsie de tissu. L'immunophénotypage peut fournir des preuves additionnelles

que ces cellules sont des cellules de lymphome et, en plus, indiquer si ce sont des lymphocytes B,des lymphocytes T ou des cellules tueuses naturelles.

Le type cellulaire peut également être déterminé par des techniques de diagnostic moléculaire

comme

• l'analyse cytogénétique, dans laquelle les cellules sont analysées afin d'établir la présence

d'anomalies chromosomiques. La présence d'anomalies chromosomiques peut être importante

pour l'identification du sous-type spécifique de LNH et le choix de l'approche thérapeutique la plus

efficace.

• l'analyse du profil d'expression génique et l'analyse sur puces à ADN – ces analyses permettent de

déterminer les sous-types de cancer et les facteurs de risque. Elles contribuent à prédire la

réponse au traitement et les patients qui pourraient présenter un risque de récidive de la maladie.

Par exemple, l'analyse du profil d'expression génique est utilisée pour identifier différentes formes

du lymphome diffus à grandes cellules B.

Le taux d'expression de protéines spécifiques produites à partir des gènes peut constituer un prédi-

cateur indiquant si un patient répondra bien à des traitements particuliers. Ce taux peut être évalué

par la réaction en chaîne de la polymérase (polymerase chain reaction ou PCR) – une technique qui

permet, à partir de traces d'ADN ou d'ARN, d'en augmenter la quantité de façon à pouvoir déter-

miner le type exact d'ADN ou d'ARN. Cette méthode est utile pour détecter une très faible concen-

tration des cellules de lymphome résiduelles – qui sont en quantité insuffisante pour être observées

au microscope. Cette technique permet de détecter la présence d'une cellule de lymphome parmi

500 000 à 1 million de cellules qui ne proviennent pas d'un lymphome. Le recours à la PCR nécessite

la présence d'une anomalie ou d'un marqueur spécifique, comme un oncogène, dans l'ADN des cel-

lules de lymphome.

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StadificationPour déterminer l'étendue du LNH du patient, on procède à un examen physique, à des analyses

d'imagerie (ou radiologie diagnostique), à des biopsies de tissu et à des analyses sanguines. Ce

processus est appelé stadification, et les renseignements obtenus sont utilisés afin de déterminer les

traitements appropriés, par exemple pour savoir si la radiothérapie doit faire partie du schéma

thérapeutique du patient.

Examen physique et analyses d'imagerie. L'examen physique et les analyses d'imagerie aident

le médecin à évaluer

• le site et la distribution de l'hypertrophie des ganglions lymphatiques

• si d'autres organes que les ganglions lymphatiques sont atteints

• si de très grosses masses de tumeurs sont présentes à un site ou à un autre.

Les analyses d'imagerie comprennent

• les radiographies

• la tomodensitométrie de la poitrine, de l'abdomen et du bassin

• l'imagerie par résonance magnétique (IRM)

• la tomographie par émission de positrons au [18F]-fluorodésoxyglucose (TEP-FDG).

Les techniques d'imagerie telles que l'IRM ou la tomodensitométrie sont utilisées dans de nombreux

centres anticancéreux. Les patients subissent un tomodensitogramme du cou, de la poitrine, de l'ab-

domen et du bassin – toutes les régions où se trouvent les ganglions lymphatiques – afin de déterminer

les sites de la maladie. Le tomodensitogramme montrera également s'il y a atteinte des poumons, du

foie ou d'autres organes – renseignements qui aideront à déterminer le stade de la maladie. Dans cer-

tains cas, la tomographie par émission de positrons (TEP) pourra aider le médecin à déterminer les sites

de lymphome dans l'abdomen, la poitrine ou d'autres endroits.

La TEP-FDG est différente de la radiographie, de la tomodensitométrie, de l'IRM et de l'échographie,qui ne fournissent que des images anatomiques; la TEP-FDG permet également de mesurer l'altérationdu métabolisme (activité) tissulaire. Cette technique d'imagerie fonctionnelle utilise un indicateur ra-dioactif appelé FDG. Le FDG, abréviation de [18F]-fluorodésoxyglucose, est un analogue du glucose.Cet indicateur radioactif est administré au patient par voie intraveineuse et pénètre dans les cellules.Les cellules cancéreuses ont une plus grande affinité pour le glucose que les cellules normales; les cel-lules cancéreuses captent donc une plus grande quantité de l'indicateur radioactif et la concentrationlocale de celui-ci peut être mesurée. Le FDG révèle les différences de métabolisme du glucose entreles cellules cancéreuses et les cellules normales. L'absorption accrue de FDG par les cellules de lym-phome, dans la technique de TEP-FDG, peut fournir une évaluation très sensible et relativement rapidede la réponse des cellules de lymphome au traitement.

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L'utilisation de la TEP ou de la TEP/tomodensitométrie ne fait pas partie de la procédure habituelle de

stadification du LNH. La TEP ne peut pas remplacer la tomodensitométrie ou la biopsie de moelle os-

seuse pour la stadification du LNH. Cependant, elle peut fournir des renseignements complémentaires.

L'utilisation de la TEP est répandue pour évaluer la réponse après la conclusion du traitement. Elle

est utilisée dans une moindre mesure pour la stadification avant le traitement et l'évaluation de la

réponse pendant le traitement.

Analyses du sang et de la moelle osseuse. Les patients peuvent également subir une analyse

de la formule sanguine (FS) qui pourra révéler

• une anémie (faible taux de globules rouges)

• une neutropénie (faible taux de neutrophiles)

• une thrombocytopénie (faible taux de plaquettes).

Les analyses sanguines sont utilisées dans le but de

• déterminer s'il y a présence de cellules de lymphome dans le sang et si les immunoglobulines

produites par les lymphocytes sont insuffisantes ou anormales

• vérifier les indicateurs de la gravité de la maladie, notamment le taux de protéines sanguines, le

taux d'acide urique et la vitesse de sédimentation (VS)

• évaluer la fonction rénale et la fonction hépatique ainsi que l'état sérologique relativement

à l'hépatite A et à l'hépatite B

• mesurer deux marqueurs biologiques importants, soit la lactate déshydrogénase (LDH) et la bêta

2-microglobuline, qui sont des indicateurs pronostiques utiles pour plusieurs sous-types de LNH.

La plupart des patients ayant reçu un diagnostic de LNH subiront une biopsie de la moelle osseuse

afin de vérifier que la maladie ne s'est pas propagée à la moelle osseuse et d'évaluer l'utilité de

traitements précis dont la radioimmunothérapie (voir Immunothérapie, page 50). Il est possible

qu'une biopsie de la moelle osseuse ne soit pas nécessaire chez les patients dont la maladie est à un

stade précoce.

Certaines analyses effectuées sont associées à un sous-type spécifique et ne sont pas nécessaires

pour tous les patients atteints de LNH. Voici des exemples d'analyses spécifiques:

• évaluation complète du tractus gastro-intestinal, y compris des endoscopies supérieure et in-

férieure chez les patients dont la maladie atteint le tractus gastro-intestinal

• colonoscopie chez les patients atteints d'un lymphome du manteau (une colonoscopie périodique est

importante pour tous à partir de 50 ans, ou avant en cas d'antécédents familiaux de cancer du côlon)

• rachicentèse (ponction lombaire) et/ou imagerie du cerveau ou de la colonne vertébrale (peut

être requise chez les patients atteints de certains sous-types ou de symptômes indiquant une at-

teinte du système nerveux central).

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Stades et catégories de lymphome non hodgkinien. Le LNH peut être décrit comme étant de

• Stade I: atteinte d'un groupe de ganglions lymphatiques

• Stade IE: atteinte d'une région ou d'un organe autre que les ganglions lymphatiques (E signifie

extraganglionnaire, c'est-à-dire que le LNH se trouve dans une région ou un organe autre que les

ganglions lymphatiques ou s'est propagé à des tissus à l'extérieur, mais près des principales ré-

gions lymphatiques)

• Stade II: atteinte d'au moins deux groupes de ganglions lymphatiques d'un même côté du

diaphragme (muscle mince situé sous les poumons)

• Stade IIE: atteinte d'une région ou d'un organe autre que les ganglions lymphatiques et des gan-

glions lymphatiques situés près de cette région ou de cet organe, et éventuellement d'autres

groupes de ganglions lymphatiques d'un même côté du diaphragme

• Stade III: atteinte de groupes de ganglions lymphatiques de part et d'autre du diaphragme

• Stade IIIE: atteinte de groupes de ganglions lymphatiques de part et d'autre du diaphragme et

d'une région ou d'un organe autre que les ganglions lymphatiques

• Stade IV: atteinte d'un ou de plusieurs organes autres que les ganglions lymphatiques et

éventuellement des ganglions lymphatiques.

Stades du lymphome non hodgkinien

Figure 4. Cette illustration montre le site de lymphome non hodgkinien dans l'organisme pour chaque stade.

Stade IMaladie localisée;une seule région deganglions lympha-tiques ou un seulorgane.

Stade IIAu moins deuxrégions de ganglions lymphatiques situées d'unmême côté dudiphragme.

Stade IIIAu moins deux régions de ganglionslymphatiquessituées au-dessuset en dessous dudiaphragme.

Stade IVMaladie généralisée; organesmultiples; avecou sans atteintedes ganglionslymphatiques.

Diaphragme

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Aperçu du traitementLe traitement initial et l'intensité du traitement indiqué pour un patient sont basés sur le sous-type

et le stade de la maladie. En général, l'objectif du traitement est de détruire le plus grand nombre

possible de cellules de lymphome et d'induire une rémission complète, c'est-à-dire d'éliminer toute

trace de maladie. Les patients qui sont en rémission sont parfois guéris de leur maladie. Le

traitement permet également d'arrêter la progression du LNH pendant de nombreuses années,même si des analyses d'imagerie ou autres montrent qu'il reste des sites de maladie. Cette situation

peut être appelée rémission partielle.

En général, la chimiothérapie et la radiothérapie sont les deux principales formes de traitement du

LNH. Bien que la radiothérapie ne constitue souvent pas le seul ou le principal traitement curatif, elle

représente un traitement supplémentaire important dans certains cas. La greffe de cellules souches et

une stratégie d'abstention surveillée sont également utilisées dans le traitement de certains sous-types

de LNH. D'autres formes de traitement font leur apparition et certaines d'entre elles sont déjà homo-

loguées pour le traitement de formes spécifiques de LNH.

De nombreux autres nouveaux traitements font l'objet d'essais cliniques.

Catégories A et B: La catégorie A indique l'absence de fièvre, de transpiration nocturne excessive

et de perte de poids. La catégorie B indique que le patient souffre de fièvre et de transpiration noc-

turne excessive et présente une perte de poids. Les patients de la catégorie B nécessitent souvent

un traitement plus agressif. Par exemple, le stade IIB indique que le patient présente

• une atteinte de deux sites de ganglions lymphatiques près l'un de l'autre (par exemple, ganglions

lymphatiques enflés au cou et près de la clavicule ou au cou et à l'aisselle)

• de la fièvre, de la transpiration nocturne excessive et une perte de poids.

Il faut se rappeler que la dénomination stade IV ne signifie pas la même chose dans le cas du LNH

que pour certains autres types de cancer. Le LNH ne débute pas nécessairement au stade I pour se

propager au stade II et ainsi de suite. Plus de 50 pour cent des patients dont la maladie est de

stade intermédiaire ou agressif et plus de 80 pour cent des patients atteints d'un type indolent de

LNH reçoivent un diagnostic de maladie de stade III ou IV. Les chances de guérison d'un LNH de

stade IV peuvent être élevées, selon le sous-type spécifique de LNH dont est atteint le patient.

Après la conclusion de toutes les analyses diagnostiques et de stadification, le médecin sera en

mesure d'évaluer les renseignements, d'identifier le sous-type de LNH et de déterminer quelles régions

du corps sont atteintes.

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Tableau 3. Quelques médicaments utilisés dansle traitement du lymphome non hodgkinien

Agents endommageant l'ADNCes médicaments réagissent avec l'ADN pourl'altérer sur le plan chimique et l'empêcher depermettre la prolifération cellulaire.• Bendamustine (TreandaMD) [n'est pasofferte au Canada]

• Carboplatine (ParaplatinMD)• Carmustine (BCNU, BiCNUMD)• Chlorambucil (LeukeranMD)• Cisplatine (PlatinolMD)• Cyclophosphamide (CytoxanMD)• Dacarbazine (DTIC, DTIC-DomeMD)• Ifosfamide (IfexMD)• Melphalan (AlkeranMD)• Procarbazine (MatulaneMD)

Antibiotiques antitumorauxCes médicaments interagissent directement avecl'ADN dans le noyau des cellules et nuisent à lasurvie cellulaire.• Doxorubicine (AdriamycinMD)• Idarubicine (IdamycinMD)• Mitoxantrone (NovantroneMD)

AntimétabolitesCes substances sont très semblables aux élémentsconstitutifs de l'ADN ou de l'ARN. Elles sont suff-isamment différentes des substances naturelles quelorsqu'elles les remplacent, elles bloquent la capac-ité des cellules à produire de l'ARN ou de l'ADN etempêchent la prolifération cellulaire.• Cladribine (LeustatinMD)• Cytarabine (cytosine arabinoside,Ara-C, Cytosar-UMD)

• Fludarabine (FludaraMD)• Gemcitabine (GemzarMD)• Méthotrexate (RheumatrexMD, TrexallMD)• 6-thioguanine (Thioguanine TabloidMD)[n'est pas offerte au Canada]

Inhibiteur du protéasome• Bortézomib (VelcadeMD)

Inhibiteurs des enzymes de réparation del'ADNCes médicaments agissent sur certaines protéines(enzymes) du noyau des cellules dont la fonctionnormale est de réparer les lésions à l'ADN. Cesmédicaments empêchent les enzymes de fonction-ner et rendent l'ADN plus sensible aux lésions.• Étoposide (EtopophosMD, VePesidMD, VP-16)

Médicaments qui empêchent la divisioncellulaire en bloquant la mitoseCes médicaments compromettent des structurescellulaires nécessaires dans la division d'unecellule en deux cellules filles.• Vinblastine (VelbanMD)• Vincristine (OncovinMD)• Paclitaxel (AbraxaneMD, OnxolMD, TaxolMD)

Hormones qui peuvent tuer les lymphocytesÀ forte dose, ces hormones synthétiques, appar-entées à l'hormone naturelle appelée cortisol,peuvent tuer les lymphocytesmalins.• Dexaméthasone (DecadronMD)• Méthylprednisolone (MedrolMD)• Prednisone

ImmunothérapieUne nouvelle classe d'agents thérapeutiquescontre le lymphome, appelés anticorps mono-clonaux, ciblent et détruisent les cellules can-céreuses avec moins d'effets secondaires que lachimiothérapie classique.• Rituximab (RituxanMD)• Iode131-tositumomab (BexxarMD)[n'est pas offert au Canada]

• Yttrium-90-ibritumomab tiuxetan(ZevalinMD) [n'est pas offert au Canada]

Mécanismes inconnus• Bexarotène (TargretinMD) [n'est pasoffert au Canada]

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L'anticorps monoclonal rituximab (RituxanMD) s'est révélé un ajout important aux programmes depharmacothérapie classiques et son utilisation est homologuée chez les patients atteints de

• LNH B CD20-positif de faible grade ou folliculaire récidivant ou réfractaire, en monothérapie

• LNH B folliculaire CD20-positif non précédemment traité, en association avec la chimiothérapie àla cyclophosphamide, à la vincristine et à la prednisone (CVP)

• LNH B CD20-positif de faible grade non évolutif (y compris maladie stable), en monothérapie,après chimiothérapie CVP de première intention

• LNH diffus à grandes cellules B, CD20-positif, non précédemment traité, en association avec lachimiothérapie CHOP (cyclophosphamide, doxorubicine, OncovinMD et prednisone) ou d'autresschémas chimiothérapeutiques à base d'anthracycline.

Une récidive (rechute) du LNH peut survenir des mois ou des années après le traitement. Dans de telscas, un traitement supplémentaire réussit souvent à rétablir la rémission. Si une rechute se produitlongtemps après le traitement initial, les mêmes agents utilisés pour le traitement antérieur ou des agentssemblables peuvent se révéler efficaces. Dans d'autres cas, différentes approches pourraient être utilisées.

Consulter le Glossaire qui se trouve à la fin de la présente brochure pour une description généralede la greffe de cellules souches allogéniques (page 40), de l'injection (greffe) de cellules souchesautologues (page 42), de la chimiothérapie (page 44), de l'immunothérapie (page 50), de la radio-thérapie (page 57) et de la greffe de cellules souches d'intensité réduite (page 57).

Facteurs qui influencent le traitement. Chaque personne devrait discuter des options thérapeu-tiques avec son médecin et lui demander de l'aide pour comprendre les bienfaits et les risques asso-ciés aux différentes approches thérapeutiques. Le médecin et les autres membres de l'équipe desoins en oncologie peuvent mettre en contexte les renseignements relatifs au traitement et discuterde situations particulières avec les patients. Le plan de traitement le plus efficace pour un patient at-teint de LNH est personnalisé et élaboré selon

Tableau 4. Exemples d'associations de médicamentsutilisées dans le traitement du lymphome non

hodgkinienR-CHOP: rituximab, cyclophosphamide, doxoru-bicine (hydroxydoxorubicine), OncovinMD (vin-cristine), prednisone.

R-FCM: rituximab, fludarabine, cyclophos-phamide, mitoxantrone.

R-CVP ou F-CVP: rituximab ou fludarabine, pluscyclophosphamide, vincristine, prednisone.

R-HCVAD: rituximab, cyclophosphamide, vin-cristine,AdriamycinMD (doxorubicine). dexam-éthasone) en alternance avec R-MTXARAC:rituximab, méthotrexate-cytarabine.

Tableau 4. Les chercheurs cliniques poursuivent l'étude des associations de médicaments les plus efficaces dans letraitement de différents groupes de patients – ceux ayant reçu un premier diagnostic de LNH, ceux dont le LNH nerépond pas complètement au traitement initial (LNH réfractaire) ou ceux atteints d'un LNH récurrent (LNHrécidivant).

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• le sous-type de LNH (en sachant si les cellules de lymphome ressemblent plus à des lymphocytesT, à des lymphocytes B ou à des cellules tueuses naturelles, le médecin obtient d'importants in-dices quant aux traitements qui devraient être utilisés)

• le stade et la catégorie de la maladie (la distribution du lymphome dans tout l'organisme constitueparfois un facteur important dans la prise de décision au sujet du traitement; voir Figure 4, page16)

• des facteurs tels que fièvre, sueurs nocturnes abondantes et perte de plus de 10 pour cent dupoids corporel, appelés symptômes B

• la présence de lymphome dans des régions du corps autres que les ganglions lymphatiques (at-teinte extraganglionnaire)

• d'autres facteurs pronostiques.

L'âge du patient peut constituer un facteur, mais l'âge avancé ne représente plus un facteur déter-minant du traitement pour la plupart des patients. Cependant, la présence d'autres problèmes médi-caux, l'état de santé général du patient et les décisions du patient relativement au traitement sontdes éléments importants à prendre en considération.

Éléments à considérer avant le traitement. Les adultes en âge d'avoir des enfants et les par-ents d'enfants ayant reçu un diagnostic de LNH devraient demander à leur médecin des renseigne-ments au sujet des effets possibles à long terme et tardifs, notamment les effets sur la fertilité (voirEffets à long terme et tardifs du traitement du lymphome non hodgkinien, page 33; pour de plusamples renseignements, consulter les feuillets d'information gratuits de la SLLC intitulés La fertilité,Les effets à long terme et tardifs du traitement chez les adultes et Les effets à long terme et tardifsdu traitement de la leucémie ou du lymphome infantile).

Milieu de traitement. Il est possible que les patients subissent leurs traitements pendant unelongue période de temps, mais la plupart des traitements peuvent être administrés en consultationexterne. La radiothérapie, la chimiothérapie ou l'immunothérapie peuvent être administrées à laconsultation externe d'un centre d'oncologie. De courtes périodes d'hospitalisation sont parfoisnécessaires. Un traitement particulièrement intensif peut provoquer une baisse prolongée ou gravedu nombre de globules rouges, de globules blancs et/ou de plaquettes. La transfusion de produitssanguins appropriés et l'administration de cytokines (hormones qui augmentent la production decellules sanguines) peuvent être requises. Le traitement en consultation externe est toujours possi-ble, même dans de tels cas. Cependant, en cas d'apparition de fièvre ou d'autres signes d'infection,l'hospitalisation et l'administration d'antibiotiques pourraient être nécessaires.

Soins de suivi. Les soins de suivi sont importants autant dans le cas de la forme agressive du LNHque de la forme indolente, puisque même si la maladie récidive, de nombreuses personnes ont en-core accès à des options curatives. Les soins de suivi doivent être personnalisés et devraient êtrebasés sur plusieurs facteurs, notamment la façon dont la maladie s'est initialement manifestée. Lespatients qui sont en rémission devraient toujours subir un examen périodique de la part de leurmédecin. Il est important de procéder à une évaluation périodique de l'état de santé du patient, desa numération globulaire et, au besoin, de sa moelle osseuse. Au fil du temps, l'intervalle entre les

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Éléments à considérer pour le traitement des enfants, des adolescents et des jeunesadultes. Un peu moins de 100 enfants (0-19 ans) reçoivent un diagnostic de LNH chaque année; le

lymphome de Burkitt est le principal sous-type de LNH chez les enfants âgés de 5 à 14 ans. Le lym-

phome diffus à grandes cellules B est le sous-type le plus courant dans le groupe de 15 à 29 ans.

Les enfants et les adolescents atteints de LNH devraient être dirigés vers un centre médical ayant une

équipe spécialisée en oncologie pédiatrique afin de s'assurer que ces jeunes patients reçoivent un

traitement, un soutien et un suivi optimaux. Il est important que les jeunes adultes et les parents d'en-

fants ayant reçu un diagnostic de LNH discutent avec les membres de l'équipe de soins en oncologie

du stade et du sous-type particulier de LNH dont ils sont atteints. Les médecins utilisent ces renseigne-

ments au sujet de la maladie du patient afin de déterminer le traitement le plus efficace. Il est égale-

ment important de discuter du traitement prévu avec les membres de l'équipe de soins en oncologie

afin de se renseigner sur les médicaments, les effets secondaires possibles, les effets à long terme et

le calendrier de traitement. Voir Éléments à considérer avant le traitement, page 20.

Différentes stratégies de traitement pourraient être utilisées chez les enfants et les adultes atteints

de LNH. Le choix du traitement pour les adolescents et les jeunes adultes (de 15 à 29 ans) peut être

compliqué et fait actuellement l'objet d'études de recherche. Les stratégies de traitement chez les

enfants sont actuellement utilisées dans le traitement d'adultes atteints de certains sous-types de

LNH, dont le lymphome de Burkitt et le lymphome lymphocytique. Les adolescents et les jeunes

adultes devraient envisager de se faire évaluer et traiter dans un service d'oncologie pédiatrique ou

de se faire traiter sous un protocole de traitement pour enfants dans le cadre d'un essai clinique.

Les essais cliniques portant sur les enfants, les adolescents et les jeunes adultes atteints de cancer

sont généralement conçus pour comparer un traitement potentiellement plus efficace au traitement

actuellement considéré comme le traitement standard. Une des principales percées survenues dans

le domaine du traitement au cours des dernières années est la capacité des médecins de développer

des plans de traitement qui limitent la quantité de traitements nécessaires pour obtenir une rémis-

sion. Le Centre de ressources et d'information de la SLLC (1 800 955-4572) offre des conseils afin

d'aider les patients et leur médecin à savoir si un essai clinique particulier représente une option

thérapeutique appropriée. Des documentalistes spécialisés effectueront des recherches personnal-

isées sur les essais cliniques à l'intention des patients, des membres de leur famille et des profes-

sionnels de la santé. Ce service est également offert au www.LLS.org/canada.

Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes qui ont survécu au cancer doivent faire l'objet d'un

suivi étroit étant donné que les effets secondaires du traitement contre le cancer peuvent persister

ou apparaître des mois ou des années après le traitement. Pour de plus amples renseignements,consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé Les effets à long terme et tardifs du

traitement de la leucémie ou du lymphome infantile.

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Page 24: 35549 B Non Hodgkin r.qxp:Layout 1 2/24/10 5:52 …...Introduction 2 Sanget moelle osseuse normauxet système lymphatique 3 Aperçu dulymphome nonhodgkinien 6 Incidence, causes et

Traitement–sous-types agressifs, partie 1Les renseignements contenus dans la présente section s'appliquent

• au lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB)

• au lymphome anaplasique à grandes cellules

• à la plupart des sous-types de lymphome T périphérique

• au lymphome folliculaire transformé (voir également page 29)

• au lymphome MALT transformé.

L'objectif du traitement de nombreux types de lymphome agressif est la guérison. La situation de chaque

patient devrait être évaluée individuellement par un oncologue spécialisé dans le traitement du LNH, quidiscutera du sous-type et du stade de la maladie ainsi que des options thérapeutiques avec le patient. Il

est également important d'obtenir un traitement dans un centre expérimenté dans le traitement du LNH.

Le traitement de ces sous-types débute au moment où le diagnostic est posé. Les patients atteints

d'un LNH à croissance rapide sont fréquemment traités par une chimiothérapie qui comprend quatre

médicaments ou plus. Dans la plupart des cas, le traitement d'association utilisé est le R-CHOP (rit-

uximab [RituxanMD] plus cyclophosphamide, doxorubicine, OncovinMD et prednisone). Cette poly-

chimiothérapie intensive peut être très efficace contre les lymphomes agressifs et peut entraîner une

guérison. Par exemple, entre 50 et 60 pour cent des patients atteints de lymphome diffus à grandes

cellules B obtiennent une guérison à la suite de ce schéma thérapeutique.

Lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). Il s'agit du sous-type de LNH le plus courant,représentant environ 30-40 % des cas de LNH diagnostiqués au Canada. Dans le LDGCB, les cellules

de lymphome sont réparties de façon diffuse dans tout le ganglion lymphatique, ce qui perturbe la

structure normale du ganglion lymphatique d'une manière uniforme. Le développement du LDGCB

débute habituellement dans les ganglions lymphatiques du cou ou de l'abdomen et se caractérise

par des masses de grandes cellules (lymphocytes) B. Le LDGCB se propage souvent dans tout l'or-

ganisme et comprend

• des masses tumorales composées de grands lymphocytes B

• une atteinte extraganglionnaire (masses tumorales dans des régions du corps autres que les

ganglions lymphatiques)

• de la fièvre et des sueurs nocturnes abondantes.

Le LDGCB peut constituer le diagnostic initial ou il peut s'être transformé à partir d'un lymphome indolent

comme un lymphome à petites cellules B ou un lymphome folliculaire. Il survient le plus fréquemment chez

les personnes d'âge moyen et les personnes âgées. La plupart des cas n'ont pas de cause apparente connue.

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Des études sur l'expression génique des cellules de lymphome indiquent que ce sous-type présente

au moins trois profils génétiques distincts. Le type le plus courant (environ 40 pour cent des cas) est

associé à un réarrangement du gène BCL-6 sans aucune autre modification génétique connue, et est

indicatif d'un pronostic plus favorable. Le deuxième type est associé à l'activation du gène BCL-2. Cetype est associé à une maladie de risque élevé. Le troisième type n'est associé à aucun de ces gènes.

Le rituximab (RituxanMD) est indiqué dans le traitement du LNH diffus à grandes cellules B, CD20-

positif, non précédemment traité, en association avec la chimiothérapie CHOP ou d'autres schémas

chimiothérapeutiques à base d'anthracycline. Voir la partie inférieure de la page 36 pour des ren-

seignements au sujet du traitement d'entretien à base de rituximab.

Lymphome anaplasique à grandes cellules. Ce sous-type débute habituellement dans les gan-

glions lymphatiques et peut se propager à la peau, mais il peut également débuter dans la peau. Le

traitement par chimiothérapie ou radiothérapie est souvent efficace, en particulier si les cellules tu-

morales contiennent une protéine appelée ALK-1. Environ 80 pour cent des patients atteints de ce

sous-type obtiennent une guérison. Cette maladie est plus fréquente chez les jeunes personnes.

Lymphome T périphérique. Ce sous-type agressif est l'un des types de lymphome les plus diffi-

ciles à traiter. Des études sont en cours afin de tenter de mettre au point de nouvelles approches

thérapeutiques. Actuellement, il est la plupart du temps traité comme un LDGCB. La forme la plus

courante de ce sous-type est le lymphome aigu à cellules T de l'adulte. Parmi les autres types, il y

a: le lymphome T ou à cellules tueuses naturelles extraganglionnaire; le type nasal, qui touche sou-

vent les voies respiratoires supérieures comme le nez et le nasopharynx, mais peut également at-

teindre la peau et le tractus gastro-intestinal; le lymphome T de type entéropathie, qui peut survenir

chez les personnes sensibles au gluten; et le lymphome T de type panniculite, qui envahit les

couches les plus profondes de la peau et provoque la formation de nodules sous la peau.

Exemples d'approches de traitement spécifiques. Pour la maladie de stade précoce, le traitement

comprend la chimiothérapie d'association CHOP (cyclophosphamide, doxorubicine, OncovinMD et prednisone)

et peut comprendre le rituximab (RituxanMD) et/ou une radiothérapie localisée. La norme de soins pour une

maladie de stade avancé est le schéma R-CHOP. Si le lymphome se trouve dans la moelle osseuse, les sinus

nasaux, les testicules ou près de la moelle épinière, il peut se propager au système nerveux central. Par con-

séquent, la chimiothérapie pourrait être administrée dans le liquide rachidien. Un traitement initial agressif

pourrait être bénéfique pour les patients atteints d'une maladie à risque élevé selon les facteurs pronos-

tiques; ces patients devraient discuter des options relatives aux essais cliniques avec leur médecin. Un taux

élevé de bêta 2-microglobuline, un taux sérique élevé de lactate déshydrogénase (LDH), l'expression de la

survivine (protéine qui inhibe la mort cellulaire), l'expression de la cycline D3, une mutation du gène p53 et

certains autres facteurs sont associés à un risque accru de rechute après le traitement standard. L'imagerie

par TEP-FDG pourrait être utilisée pour évaluer la réponse pendant le traitement et déterminer si un traite-

ment plus agressif est nécessaire. La rechute est plus fréquente au cours des deux ou trois années suivant le

diagnostic, mais survient rarement plus de quatre ans après le diagnostic.

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Lorsque de nombreuses cellules de lymphome sont tuées simultanément par le traitement, la quan-

tité d'acide urique (un produit de dégradation des cellules qui pénètre dans la circulation sanguine

et est excrété dans l'urine) augmente et peut nuire à la fonction cardiaque et à la fonction rénale.

Les patients présentant un taux élevé d'acide urique pourraient recevoir un médicament appelé al-

lopurinol (ZyloprimMD) afin de minimiser l'accumulation d'acide urique dans le sang. L'allopurinol est

administré par voie orale. Un autre médicament appelé rasburicase (ElitekMD), administré en une

seule dose par voie intraveineuse, peut réduire rapidement le taux élevé d'acide urique.

Maladie réfractaire ou récidivante. Chez certains patients, le LNH ne répond pas au traitement

initial. On l'appelle alors maladie réfractaire. Chez d'autres patients, des rechutes peuvent survenir à

un certain moment après le traitement. L'injection (greffe) de cellules souches autologues peut con-

stituer une option pour les patients dont le lymphome a récidivé après une chimiothérapie CHOP. Si

l'autogreffe ne constitue pas une option possible, en raison soit de l'âge avancé ou de complications

médicales, le traitement dans le cadre d'un essai clinique peut alors être envisagé.

La plupart des patients atteints d'une maladie réfractaire ou récidivante reçoivent un traitement de

deuxième intention, suivi dans certains cas d'une greffe de cellules souches allogéniques ou auto-

logues. (Les schémas de deuxième intention peuvent comprendre: l'ifosfamide, le carboplatine et

l'étoposide [ICE], parfois additionnés de rituximab [RICE]; la dexaméthasone, la cytarabine et le cis-

platine [DHAP]; l'étoposide, la méthylprednisolone, la cytarabine à forte dose et le cisplatine

[ESHAP], parfois additionnés de rituximab [R-ESHAP].) L'injection de cellules souches autologues

permet à un plus grand nombre de patients et à des patients plus âgés dont la maladie a récidivé de

recevoir une chimiothérapie intensive et de rétablir la fonction de leur moelle osseuse grâce à l'injec-

tion de cellules souches, mais il est possible qu'elle ne soit pas aussi efficace que la greffe al-

logénique pour traiter la maladie. Ce traitement pourrait être bénéfique à certains patients atteints

d'un lymphome agressif.

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Traitement–sous-types agressifs, partie 2Les renseignements contenus dans la présente section s'appliquent

• au lymphome associé au sida

• au lymphome de Burkitt

• au lymphome du système nerveux central (SNC)

• au lymphome du manteau.

Lymphome associé au sida. Les principaux types de LNH observés chez les personnes atteintes dusida sont le lymphome diffus à grandes cellules B, le lymphome de Burkitt et le lymphome pri-maire du système nerveux central (SNC). Les issues du traitement sont influencées par la façondont le sida répond au traitement et la capacité de gérer les effets secondaires de la chimio-

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thérapie sur la numération globulaire. Le nombre de personnes qui développe un LNH associé ausida a diminué au cours des dernières années en raison de l'amélioration du traitement du sida.

Lymphome de Burkitt. Ce sous-type agressif de lymphome B apparaît habituellement sousforme de masses abdominales de cellules de lymphome et n'est pas associé de façon uniformeavec le virus Epstein-Barr. Il peut survenir chez les personnes vieillissantes et peut toucher lamoelle osseuse, le sang, le SNC et d'autres organes.

Dennis Burkitt, un chirurgien qui travaillait en Afrique équatoriale, a été le premier à fairelargement connaître le lymphome de Burkitt. En Afrique, cette maladie apparaît habituellementchez les enfants sous forme de masse dans un os facial, en particulier la mâchoire, et dessignes d'infection au virus Epstein-Barr, de même qu'une anomalie du chromosome 8, sonthabituellement décelés dans les cellules de lymphome. En Afrique, on croit que l'anomaliechromosomique et l'infection virale ont toutes les deux un rôle causal dans l'apparition du lym-phome de Burkitt. Le lymphome de Burkitt survient beaucoup moins fréquemment dansd'autres régions du monde. La chimiothérapie est utilisée pour traiter ce type de LNH. Lesagents couramment utilisés sont entre autres la prednisone, la cyclophosphamide, la vin-cristine, la cytarabine, la doxorubicine et le méthotrexate.

Lymphome du système nerveux central (SNC). Le lymphome primaire du système nerveuxcentral se développe dans le cerveau et/ou la moelle épinière. Il constitue le plus souvent une carac-téristique du lymphome associé au sida, mais peut être lié à d'autres sous-types de LNH. Le lym-phome secondaire du SNC débute par un lymphome à d'autres endroits de l'organisme qui sepropage au cerveau et/ou à la moelle épinière.

Les lymphomes primaire et secondaire du SNC sont tous les deux peu fréquents. Les optionsthérapeutiques dépendent du stade et du site de la maladie dans le système nerveux central,du fait que la maladie a été récemment diagnostiquée ou qu'elle a récidivé, et de l'âge et del'état de santé général du patient. Le traitement peut être le traitement habituel ou un traite-ment faisant l'objet d'un essai clinique. Le traitement habituel peut comprendre la chimio-thérapie, des médicaments glucocorticostéroïdiens et/ou la radiothérapie. L'immunothérapie etla chimiothérapie à forte dose associée à une greffe de cellules souches sont des exemples detraitements contre le lymphome du SNC qui font l'objet d'essais cliniques.

Lymphome du manteau. Les cellules malignes proviennent d'un lymphocyte de la zone dumanteau d'un ganglion lymphatique. Cette forme de lymphome survient habituellement chez lespersonnes âgées de plus de 50 ans et se produit quatre fois plus souvent chez les hommes quechez les femmes. La maladie est habituellement généralisée au moment du diagnostic, atteignantles ganglions lymphatiques, la moelle osseuse et parfois le foie, les intestins et la rate. Pour deplus amples renseignements au sujet du lymphome du manteau, y compris les options thérapeu-tiques, consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé Le lymphome du manteau.

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Traitement – sous-types indolentsLes renseignements contenus dans la présente section s'appliquent

• au lymphome folliculaire

• au lymphome T cutané (mycose fongoïde et syndrome de Sézary)

• au lymphome lymphoplasmocytaire et à la macroglobulinémie de Waldenström

• au lymphome de la zone marginale

• au lymphome lymphocytaire à petites cellules (LLPC) et à la leucémie

lymphocytique chronique (LLC).

La prise en charge de sous-types indolents de lymphome au moment du diagnostic initial varie de

l'observation avec surveillance étroite (parfois appelée abstention surveillée) au traitement agressif.

La prise en charge appropriée d'un patient particulier est très personnalisée et dépend de facteurs

liés au patient tels que

• les facteurs pronostiques

• le stade de la maladie

• l'âge et la présence d'autres affections médicales.

La plupart des cas de lymphome B indolent, comme le lymphome folliculaire et le lymphome lym-

phocytaire à petites cellules, sont des maladies chroniques qui devraient être traitées lorsque cela

est indiqué. Les données actuelles indiquent qu'aucun traitement initial ne modifie radicalement le

taux de survie des patients. Reporter le traitement initial du lymphome indolent constitue souvent

une option thérapeutique très adéquate.

Approche de l'abstention surveillée. De nombreux médecins considèrent l'observation (absten-

tion surveillée) comme une forme active de traitement qui comprend la surveillance et le suivi. Les

patients doivent discuter des bénéfices potentiels de l'approche de l'abstention surveillée par rapport

à l'instauration de la chimiothérapie et/ou d'autres traitements. Les études visant à comparer l'ab-

stention surveillée au traitement initial n'ont montré aucun avantage de survie dans le groupe de

patients traités au moment du diagnostic par rapport à ceux ayant fait l'objet d'une surveillance. Des

études sont en cours et un essai en cours vise à comparer l'abstention surveillée au traitement par

rituximab (RituxanMD) en monothérapie. Certains patients atteints de lymphome indolent nécessitent

un traitement initial agressif. Cependant, les patients qui ne présentent aucun symptôme et dont le

volume de la maladie est faible peuvent souvent faire l'objet d'une surveillance pendant une longue

période de temps. Certaines études indiquent que l'abstention surveillée permet à environ la moitié

des patients de reporter leur traitement d'au moins trois ans. Certains patients ayant fait l'objet

d'une abstention surveillée pendant plus de 10 ans n'ont jamais eu besoin de traitement.

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Dans la plupart des cas, le traitement est entrepris au moment du diagnostic chez les patients dont

la maladie est généralisée. Cependant, l'approche de l'abstention surveillée peut être indiquée chez

les patients dont la maladie est généralisée au moment du diagnostic initial si les options thérapeu-

tiques à leur disposition ne sont pas curatives. Certains patients peuvent demeurer stables pendant

des années et peuvent ainsi éviter les effets secondaires d'un traitement inutile. Un traitement de-

vrait être entrepris chez les patients présentant des signes d'évolution du lymphome, tels que des

ganglions lymphatiques nouvellement atteints ou hypertrophiés, une atteinte des os ou d'autres or-

ganes ou une diminution de la production des cellules sanguines qui entraîne une faible numération

des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes.

Le traitement des patients atteints de lymphome indolent comporte souvent entre un et cinq médicaments.

Le rituximab constitue un ajout important aux programmes de pharmacothérapie classiques. Son

utilisation est homologuée dans le traitement du lymphome diffus à grandes cellules B ainsi que des

lymphomes indolents suivants:

• LNH B CD20-positif de faible grade ou folliculaire récidivant ou réfractaire, en monothérapie

• LNH B folliculaire CD20-positif non précédemment traité, en association avec la chimiothérapie à

la cyclophosphamide, à la vincristine et à la prednisone (CVP)

• LNH B CD20-positif de faible grade non évolutif (y compris maladie stable), en monothérapie,après chimiothérapie CVP de première intention.

Un lymphome à croissance lente récidive souvent après traitement et de nouvelles associations de

médicaments peuvent être requises ultérieurement. Une série de rémissions qui durent plusieurs années

se produit souvent et les patients peuvent poursuivre leurs activités habituelles pendant très longtemps.

L'injection (greffe) de cellules souches autologues pourrait être bénéfique pour les patients atteints d'un

lymphome de faible grade qui continue d'évoluer après l'administration d'autres formes de traitement.

Lymphome folliculaire (LF). Dans le lymphome folliculaire, les cellules B anormales et plus petites

du lymphome sont regroupées en grappes ou follicules dans tout le ganglion lymphatique. Ce type de

lymphome est le deuxième en terme de fréquence, représentant environ 15-20 % des cas de LNH. Les

cellules de lymphome folliculaire présentent souvent une anomalie chromosomique spécifique (une

translocation de sections des chromosomes 14 et 18) qui entraîne la surexpression du gène BCL-2 et

rend les cellules résistantes au traitement. Néanmoins, le traitement permet de contenir la maladie

pendant de nombreuses années, même si des analyses montrent des signes résiduels de la maladie

dans certaines parties de l'organisme. Le lymphome folliculaire présente un taux relativement élevé de

transformation en une forme plus agressive de la maladie.

Traitement du lymphome folliculaire. Le LF de stade I ou II peut être traité par

• radiothérapie

• chimiothérapie suivie d'une radiothérapie

• abstention surveillée. (Les patients dont la maladie est à un stade peu avancé peuvent faire l'objetd'une surveillance avec examens et analyses d'imagerie périodiques.)

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Certains patients atteints d'un LF qui répond au traitement peuvent être suivis sans requérir detraitement supplémentaire. Toutefois, la surveillance périodique est toujours importante afin d'iden-tifier les patients nécessitant un traitement supplémentaire.

Chez les patients atteints de LF de stade II avec ganglions lymphatiques hypertrophiés, de LF destade III ou IV ou de LF récidivant de stade avancé, le traitement dépendra des symptômes, de l'é-tendue de la maladie et des choix du patient.

Un patient atteint de LF nécessitant un traitement voudra peut-être envisager de participer à unessai clinique. Les autres options thérapeutiques sont

• l'irradiation des ganglions lymphatiques à l'origine des symptômes, ou les médicaments chimio-thérapeutiques. Ceux-ci peuvent comprendre des médicaments utilisés seuls, comme le rituximab(RituxanMD), la cyclophosphamide ou le chlorambucil, ou des associations de médicaments tellesque la cyclophosphamide, la vincristine et la prednisone, avec l'ajout possible du rituximab.

• un anticorps monoclonal radioactif, comme l'yttrium-90-ibritumomab tiuxetan (ZevalinMD) ou l'iode-131-tositumomab (BexxarMD). BexxarMD et ZevalinMD sont des radio-immunothérapies dont l'utilisationest actuellement homologuée pour le traitement du lymphome B folliculaire ou transformé de faiblegrade, CD20-positif, récidivant ou réfractaire. Leur utilisation en association avec la chimiothérapiecomme traitement de première intention potentiel du LF fait l'objet d'études. [Ces médicaments nesont pas offerts au Canada.]

• la radiothérapie pour traiter une grosse masse localisée, le cas échéant

• la greffe de cellules souches, qui peut représenter une option pour certains patients (consulter leGlossaire: greffe de cellules souches allogéniques, page 40; injection (greffe) de cellules souchesautologues, page 42, et greffe de cellules souches d'intensité réduite, page 57)

• pour certains patients, la surveillance sans traitement particulier constitue une option.

LF transformé. Le LF présente un taux relativement élevé de transformation en un lymphome agressif àgrandes cellules B. Il semble que les traitements à fortes doses associés à l'injection (greffe) de cellulessouches autologues soient bénéfiques pour les patients atteints d'un LF transformé. (Voir Traitement –sous-types agressifs, partie 1, page 22.) Voir la partie inférieure de la page 36 pour des renseignementsau sujet du traitement d'entretien à base de rituximab.

La participation à un essai clinique peut représenter une bonne option pour les patients dont la mal-adie s'est transformée à la suite de l'essai de plusieurs approches thérapeutiques différentes. Lesautres options thérapeutiques sont

• la chimiothérapie avec ou sans rituximab (RituxanMD)

• le traitement par un anticorps monoclonal radio-immunothérapeutique (BexxarMD, ZevalinMD)[ne sont pas offerts au Canada]

• la radiothérapie

• les soins de soutien.

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Dans le cas d'un LF qui s'est transformé avant l'administration d'une grande quantité de traitement

et qui est confiné à une seule région, la chimiothérapie en association avec le rituximab et poten-

tiellement la radiothérapie représente une option thérapeutique. De nombreux médecins recomman-

deraient d'éviter la radioimmunothérapie si l'objectif ultime d'un patient en particulier est de recevoir

une injection de cellules souches autologues. Le traitement dans le cadre d'un essai clinique peut

comprendre l'injection de cellules souches autologues si le lymphome diminue d'au moins 50 pour

cent. Le traitement par un anticorps monoclonal radio-immunothérapeutique peut représenter une

autre approche efficace.

L'index FLIPI (Follicular Lymphoma International Prognostic Index). L'index FLIPI est un

système de pointage utilisé pour prédire quels patients atteints de lymphome folliculaire présentent

un risque élevé de récidive de la maladie. Cette information aide les médecins à déterminer les soins

appropriés pour les patients qui ont reçu un traitement contre le LF. Un point est accordé pour cha-

cun des facteurs de risque suivants: âge supérieur à 60 ans; maladie de stade III ou IV; atteinte de

plus de quatre ganglions lymphatiques; taux sérique élevé de lactate déshydrogénase (LDH); et

faible concentration d'hémoglobine (moins de 12 g/dL). Chaque point représente une augmentation

du risque de récidive de la maladie. Le nombre total de points permet d'identifier les groupes à

risque suivant: risque faible (0-1 point); risque intermédiaire (2 points); risque élevé (3-5 points).

Un patient voudra peut-être discuter des facteurs de risque avec son médecin afin de comprendre

les options thérapeutiques, y compris la participation à un essai clinique.

Cutaneous T-Cell Lymphoma (Mycosis Fungoides and Sézary Syndrome). Ce sous-type de

LNH touche principalement la peau et les ganglions lymphatiques; à un stade avancé, la maladie at-

teint également d'autres organes. Le lymphome prend naissance dans un lymphocyte T. La maladie

peut fluctuer pendant de nombreuses années et peut être difficile à diagnostiquer avec certitude au

stade précoce, même si une biopsie de la peau est effectuée. Elle peut être appelée mycose fon-

goïde lorsqu'il y a atteinte importante de la peau. Les lymphocytes malins peuvent pénétrer dans la

circulation sanguine et, si leur nombre est suffisant, imiter certaines caractéristiques de la leucémie

lymphocytique chronique. Une inspection attentive des lymphocytes qui s'accumulent dans le sang

révèle un repliement caractéristique de leur noyau. Lorsque la maladie présente ces caractéristiques,elle peut être appelée syndrome de Sézary. Aujourd'hui, la mycose fongoïde et le syndrome de

Sézary sont habituellement appelés lymphome T cutané.

Le traitement du lymphome T cutané dépend de la nature des lésions cutanées et de la présence ou

non de la maladie dans les ganglions lymphatiques. Les traitements topiques font partie des approches

utilisées pour traiter les lésions cutanées. Ces traitements comprennent des médicaments qui sont ap-

pliqués directement sur la peau ainsi que deux formes de traitement différentes basées sur l'exposition

de la peau à la lumière – le traitement aux rayons ultraviolets et l'électronothérapie. Les rayons ultravi-

olets sont utilisés en conjonction avec le psoralène; ce traitement est souvent appelé PUVA-thérapie

(psoralène et ultraviolet A). Si l'atteinte des ganglions lymphatiques et d'autres sites est généralisée, la

chimiothérapie à un ou plusieurs médicaments ou la photophérèse peuvent être utilisées en fonction

de l'objectif thérapeutique et du taux d'évolution de la maladie.

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Pour de plus amples renseignements au sujet du lymphome T cutané, consulter le feuillet d'informa-

tion gratuit de la SLLC intitulé Le lymphome T cutané.

Lymphome lymphoplasmocytaire et macroglobulinémie de Waldenström.

Le lymphome lymphoplasmocytaire et la macroglobulinémie de Waldenström sont des types de lym-

phome étroitement apparentés à croissance lente qui émanent d'un précurseur de lymphocyte B.

Dans le lymphome lymphoplasmocytaire, il y a une atteinte plus étendue des ganglions lymphatiques

que dans la macroglobulinémie de Waldenström. Dans ces deux maladies, des cellules lymphoplasmo-

cytaires malignes sont présentes dans la moelle osseuse et la rate. Le lymphome lymphoplasmocytaire

est habituellement diagnostiqué au moyen d'une biopsie de ganglion lymphatique, alors que la

macroglobulinémie de Waldenström est diagnostiquée au moyen d'un examen de la moelle osseuse.

Dans les deux maladies, les cellules lymphoplasmocytaires malignes sécrètent une protéine anormale,l'immunoglobuline M (IgM) monoclonale. Si l'IgM monoclonale atteint un taux sanguin suffisamment

élevé, les patients présentent une viscosité sanguine accrue, une circulation sanguine inadéquate et

les signes et symptômes d'un ralentissement de la circulation sanguine (par exemple maux de tête, vi-

sion trouble, confusion mentale). Cette affection est appelée syndrome d'hyperviscosité.

Le syndrome d'hyperviscosité peut être traité par plasmaphérèse afin d'éliminer les signes et symp-

tômes aigus, mais une maîtrise de longue durée nécessite une réduction de la masse de cellules de

lymphome qui produisent la protéine. Une option consiste à utiliser l'approche de l'abstention surveil-

lée, suivie d'une polychimiothérapie et d'un anticorps monoclonal, si ces traitements sont indiqués. Si

la maladie semble évoluer, le traitement peut être administré au moment du diagnostic. La maladie

évolutive peut aussi toucher les poumons, le tractus gastro-intestinal et d'autres organes.

Pour de plus amples renseignements au sujet de la macroglobulinémie de Waldenström, consulter le

feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé La macroglobulinémie de Waldenström.

Lymphome de la zone marginale. Ce sous-type de lymphome B indolent peut être extragan-

glionnaire (la maladie est hors des ganglions lymphatiques) ou ganglionnaire (la maladie est dans

les ganglions lymphatiques). Cette maladie a tendance à demeurer localisée. Les lymphomes de la

zone marginale comprennent

• le lymphome associé au tissu lymphatique des muqueuses (MALT), qui touche des sites autres

que les ganglions lymphatiques comme le tractus gastro-intestinal, les yeux, la glande thyroïde,les glandes salivaires, les poumons ou la peau. Les patients atteints d'un lymphome MALT peu-

vent présenter des antécédents de maladie auto-immune. On observe une incidence accrue de

lymphome MALT touchant l'estomac chez les patients infectés par la bactérie Helicobacter pylori

(H. pylori). D'autres bactéries ont également été associées à d'autres formes de lymphome MALT.

Le traitement comprend souvent des associations puissantes d'antibiotiques, qui permettent à la

fois d'éradiquer l'infection à H. pylori et de faire régresser le lymphome. De nombreux patients

ont obtenu une guérison d'un lymphome MALT sans radiothérapie ni chimiothérapie.

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• les lymphomes B de la zone marginale ganglionnaire, aussi appelés lymphomes B monocytoïdes.

On les retrouve dans la rate et le sang. Cette forme de LNH est peu courante.

Lymphome lymphocytaire à petites cellules (LLPC) et leucémie lymphocytique

chronique(LLC). Le lymphome lymphocytaire à petites cellules et la leucémie lymphocytique

chronique sont des sous-types hautement semblables sur le plan

• de l'incidence (l'âge médian des patients est de 65 ans)

• des signes et symptômes (habituellement, hypertrophie généralisée des ganglions lymphatiques

[lymphadénopathie] et légère atteinte de la moelle osseuse et du sang)

• de l'évolution de la maladie (peut être très lente)

• du traitement.

Le LLPC touche principalement les ganglions lymphatiques ou le tissu lymphatique. La LLC est une

maladie du sang et de la moelle osseuse principalement, mais les cellules de LLC peuvent migrer

vers les ganglions lymphatiques.

La bendamustine (TreandaMD) [n'est pas offerte au Canada] est un agent chimiothérapeutique dont l'u-

tilisation a récemment été homologuée par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis dans

le traitement des patients atteints de LLC. Une demande d'homologation a été présentée pour son util-

isation dans le traitement des patients atteints d'un LNH indolent qui a évolué pendant ou après un

traitement au rituximab (RituxanMD) ou un schéma thérapeutique comprenant le rituximab.

Pour de plus amples renseignements au sujet du traitement et de la LLC, consulter la brochure

gratuite de la SLLC intitulée La leucémie lymphocytique chronique.

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Effets secondaires du traitement dulymphome non hodgkinien

Les effets secondaires du traitement du lymphome dépendent de l'intensité et du type de traitement

(par exemple le site de la radiothérapie), de l'âge du patient et de la présence concomitante d'affec-

tions médicales (telles que diabète, maladie rénale chronique ou autres). De plus, certains médica-

ments ont tendance à avoir un effet sur certains tissus (par exemple, la vincristine a tendance à

avoir un effet sur le tissu nerveux).

Au cours des dernières années, la mise au point de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies a

permis d'accroître la capacité des médecins à maîtriser les effets secondaires qui dérangent de nom-

breux patients, comme les nausées et les vomissements. Lorsque des effets secondaires surviennent, laplupart sont de courte durée et disparaissent après la fin du traitement. Les bienfaits du traitement, dontl'objectif est la rémission – et dans certains cas la guérison – dépassent largement les risques, lesmalaises et les désagréments qui y sont associés. Pour de plus amples renseignements, consulter labrochure gratuite de la SLLC intitulée Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets sec-ondaires.

Suppression de la formation des cellules sanguines. Une baisse de la numération des cellules

sanguines peut survenir chez les patients recevant une chimiothérapie. Des transfusions sanguines

pourraient requises chez certains patients dont la numération globulaire est faible. Si la baisse du

nombre de globules blancs est importante et se poursuit sur une période prolongée, une infection

peut survenir et nécessiter un traitement antibiotique. Parfois, la dose de la chimiothérapie ou l'inter-

valle entre les cycles de chimiothérapie doit être modifié afin de permettre le rétablissement de la

numération globulaire du patient.

Effets buccaux et gastro-intestinaux. Le traitement du lymphome peut provoquer des ulcères

buccaux, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, de la constipation, une irritation de la

vessie et du sang dans l'urine.

Autres effets. Le traitement peut entraîner une fatigue extrême, de la fièvre, de la toux, une défaillancede la fonction pulmonaire et une défaillance de la fonction cardiaque. Les patients peuvent égalementprésenter des éruptions cutanées, une perte des cheveux, une faiblesse, une défaillance de la fonctionnerveuse pouvant aller d'une sensation de picotement à une défaillance grave (mais rare) et d'autres ef-fets. Ces divers effets dépendent des médicaments et de la dose utilisés ainsi que de la sensibilité person-nelle du patient. Par exemple, la vincristine (OncovinMD) peut provoquer des lésions nerveuses appeléesneuropathie. Initialement, le patient ressent un engourdissement et un picotement aux doigts et aux or-teils; cette sensation peut apparaître et disparaître. Parfois, elle continue à réapparaître et peut devenirpermanente – dans ce cas, les options thérapeutiques sont en général limitées. Il est donc important desurveiller l'apparition de ces effets secondaires chez le patient entre chaque cycle de chimiothérapie CHOP.

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Si la neuropathie devient grave, la posologie de la vincristine devra peut-être être modifiée. Les enfantspeuvent ressentir, en raison du traitement, des effets secondaires de courte et de longue durée quipeuvent nuire à l'apprentissage. Pour de plus amples renseignements, consulter la brochure gratuitede la SLLC intitulée Apprendre et vivre avec le cancer: Plaider pour les droits à l'éducation de votreenfant.

Effets à long terme et tardifs du traite-ment du lymphome non hodgkinien

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Les effets à long terme du traitement du cancer sont des problèmes médicaux qui persistent pendant

des mois ou des années après la fin du traitement. La fatigue et les problèmes de fertilité liés au

traitement sont des exemples d'effets à long terme potentiels. Les effets tardifs sont des problèmes

médicaux qui n'apparaissent que plusieurs années après la fin du traitement. Les maladies car-

diaques et les cancers secondaires sont deux exemples d'effets tardifs.

Les effets à long terme et tardifs peuvent varier de légers à graves. Différents facteurs influencent le

risque, dont le type et la durée du traitement, l'âge du patient au moment du traitement, le sexe et

l'état de santé général. De nombreuses personnes ayant survécu à un LNH n'ont développé aucun

effet à long terme ou tardif important à la suite du traitement. Cependant, il est important que tous

les patients adultes et les parents des enfants qui recevront un traitement contre le LNH discutent

des éventuels effets à long terme et tardifs avec les membres de l'équipe de soins afin d'assurer une

planification, une évaluation et des soins de suivi appropriés.

Pour de plus amples renseignements, consulter les feuillets d'information gratuits de la SLLC intitulés

La fertilité, Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie ou du lymphome infantileet Les effets à long terme et tardifs du traitement chez les adultes.

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Études de recherche et essais cliniquesProgramme de recherche de la SLLC. La SLLC subventionne autant des programmes de

recherche fondamentale qu'appliquée sur le lymphome non hodgkinien et d'autres types de cancer

du sang. La SLLC finance des projets de recherche sur le LNH dans le domaine de l'immunothérapie

et de la résistance aux médicaments.

Essais cliniques. Les essais cliniques multiphasiques portant sur de nouveaux traitements sont des études

de recherche soigneusement planifiées et surveillées qui sont menées par des médecins et des chercheurs en

médecine. Dans un essai de phase 1, on étudie un nombre relativement faible de patients afin d'évaluer la

posologie, la tolérabilité et les effets toxiques aigus d'un nouveau traitement. Dans un essai de phase 2, onétudie un plus grand nombre de patients afin d'obtenir des renseignements additionnels sur la posologie, leseffets et la toxicité. Dans un essai de phase 3, on compare le traitement au meilleur traitement existant chez

un plus grand nombre de patients, qui sont répartis de façon aléatoire afin de recevoir le meilleur traitement

existant ou le nouveau traitement (à l'étude). Les études de phase 4 sont réalisées sur des nouveaux médica-

ments ou traitements qui ont déjà reçu l'homologation de Santé Canada. Les objectifs sont de découvrir de

nouvelles utilisations pour le médicament ou le traitement, de recueillir des renseignements supplémentaires

sur l'innocuité et l'efficacité à partir d'une plus grande population de patients et de déterminer l'efficacité chez

des sous-groupes particuliers de patients – par exemple, chez les patients de plus de 65 ans.

Des essais cliniques sont menés afin d'étudier des traitements pour des patients ayant reçu un pre-

mier diagnostic ou des patients dont la maladie est récidivante ou réfractaire. Les essais cliniques

peuvent porter sur de nouveaux médicaments, de nouvelles associations de médicaments ou des

médicaments homologués qui font l'objet d'études sur de nouvelles façons de traiter les patients.

Le Centre de ressources et d'information de la SLLC (1 800 955-4572) offre des conseils afin d'aider

les patients et leur médecin à savoir si un essai clinique particulier représente une option thérapeu-

tique appropriée. Des documentalistes spécialisés effectueront des recherches personnalisées sur les

essais cliniques à l'intention des patients, des membres de leur famille et des professionnels de la

santé. Ce service est également offert au www.LLS.org/canada.

Voici quelques-uns des sujets faisant actuellement l'objet de recherches dans le domaine du LNH:

Analyse du profil d'expression génique et puces à ADN. Certains biomarqueurs des cellules tu-

morales sont associés à une réponse accrue ou réduite au traitement et peuvent servir de prédicateurs

indiquant si une personne fera une rechute à la suite d'un traitement. Quelques-uns des plus impor-

tants biomarqueurs sont liés aux gènes. La puce à ADN est un outil d'analyse de l'activité des gènes.

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Microenvironnement. Une attention grandissante est également portée sur le microenviron-

nement, c'est-à-dire l'analyse des cellules qui sont associées à la tumeur plutôt que de la tumeur

elle-même. Dans le lymphome folliculaire, on a montré que certaines cellules qui se trouvent en fait

près des cellules tumorales permettaient de prédire si l'issue sera bonne ou mauvaise.

Greffe de cellules souches d'intensité réduite (greffe allogénique sans myélosuppres-

sion). Des essais cliniques sont en cours afin d'établir l'utilité de cette méthode dans le traitement

de nombreux cancers du sang, dont certains sous-types de LNH, chez les patients âgés et très

malades. Ainsi, la greffe pourrait représenter une option pour les patients âgés de 60 à 70 ans. Les

patients recevant un schéma de conditionnement pour une greffe d'intensité réduite reçoivent une

dose réduite de médicaments chimiothérapeutiques et/ou de radiothérapie en vue de la greffe. Des

médicaments immunosuppresseurs sont utilisés pour empêcher le rejet de la greffe, et la prise de

greffe des cellules immunitaires du donneur permet à ces cellules d'attaquer la maladie. L'efficacité

d'une greffe d'intensité réduite est due à l'effet du greffon contre le lymphome médié par les lym-

phocytes du donneur plutôt qu'aux fortes doses de chimiothérapie.

Vaccins. Les scientifiques mettent au point des vaccins pour stimuler le système immunitaire à

combattre et à supprimer la prolifération des cellules de lymphome. Contrairement aux vaccins clas-

siques, ces nouveaux vaccins ne préviennent pas la maladie; mais lorsqu'ils sont utilisés pendant la

rémission, ils stimulent le système immunitaire qui attaque les cellules de lymphome résiduelles et

les empêche de provoquer une rechute.

Voici des exemples d'agents spécifiques faisant l'objet d'études:

• L'agent chimiothérapeutique bendamustine (TreandaMD) [n'est pas offert au Canada] est main-

tenant homologué pour le traitement de la leucémie lymphocytique chronique (LLC) et fait l'objet

d'études sur son utilisation dans le traitement du lymphome folliculaire récidivant et, en associa-

tion avec le rituximab (RituxanMD), de divers types de lymphome qui n'ont pas répondu à une

chimiothérapie antérieure. Une étude visant à comparer la bendamustine à la chimiothérapie R-

CHOP dans le traitement du lymphome folliculaire non traité a montré que la bendamustine en-

traînait un taux de réponse équivalent à celui de R-CHOP, était moins toxique et ne faisait appel

qu'à un seul agent chimiothérapeutique plutôt que trois.

• L'anticorps monoclonal bevacizumab (AvastinMD) fait l'objet d'études, en association avec le ritux-

imab (RituxanMD), afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de cette association de médicaments,comparativement au traitement au rituximab seulement, chez les patients atteints d'un lymphome

folliculaire ayant évolué à la suite d'un traitement antérieur. Le bevacizumab est homologué pour

le traitement de certains autres types de cancer (tumeurs solides).

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• Le bortézomib (VelcadeMD) est un type de médicament appelé inhibiteur du protéasome homo-

logué pour le traitement des patients souffrant d'un lymphome du manteau et qui ont reçu au

moins un traitement antérieur. Cet agent fait maintenant l'objet d'études sur son efficacité dans

le cadre du traitement initial du lymphome du manteau. Des chercheurs étudient également

l'utilisation du bortézomib en association avec d'autres agents.

• L'enzastaurine, un médicament expérimental qui bloque certaines voies de signalisation cellulaire,est évaluée à titre de traitement d'entretien chez les patients qui souffrent d'un lymphome diffus à

grandes cellules B et qui ont obtenu une rémission à la suite d'un traitement de première intention.

• Une classe d'agents appelés inhibiteurs des histone désacétylases (HDAC) fait l'objet d'études

visant à déterminer leur efficacité dans le traitement du lymphome T. Les inhibiteurs des HDAC

sont des médicaments qui ciblent ce qu'on appelle les modifications épigénétiques de l'ADN. Un

inhibiteur des HDAC, le vorinostat (ZolinzaMD), contrôle la façon dont l'ADN est régulé, et est ho-

mologué pour le traitement des patients atteints d'un lymphome T cutané évolutif, persistant ou

récidivant pendant ou après deux traitements systémiques. Cet agent fait maintenant l'objet d'é-

tudes pour le traitement du lymphome T et du lymphome B.

• Un médicament immunomodulateur, la lénalidomide (RevlimidMD), fait l'objet d'études pour le

traitement du lymphome diffus à grandes cellules B, du lymphome du manteau et de la leucémie

lymphocytique chronique (LLC).

• Des chercheurs étudient l'efficacité de l'anticorps monoclonal rituximab (RituxanMD) en association

avec d'autres anticorps monoclonaux (par exemple le lumiliximab dans le traitement de la LLC).

• Le rituximab fait également l'objet d'études visant à déterminer ses bienfaits potentiels à titre de

traitement d'entretien des sous-types de lymphome indolent. Le traitement d'entretien au ritux-

imab (c'est-à-dire l'utilisation prolongée de cet agent après une réponse à différents types de

traitement initial et de traitement du LNH récidivant) a fait l'objet d'études autant sur les types de

LNH agressif qu'indolent. Ce traitement ne semble pas apporter de bienfaits aux patients qui souf-

frent de LDGCB et qui ont déjà reçu une chimiothérapie R-CHOP. Chez les patients atteints de

lymphome indolent, les données indiquent que le traitement d'entretien au rituximab prolonge la

durée de la survie sans événement, la différence étant significative entre les patients ne recevant

aucun traitement d'entretien et ceux recevant un traitement d'entretien au rituximab. Les données

sur l'amélioration de la survie sont moins claires étant donné que les études de suivi ne durent

que depuis quelques années. (Il est à noter que la plupart des renseignements sur le traitement

d'entretien au rituximab sont associés au lymphome folliculaire.) Des données supplémentaires

sont requises afin de connaître le profil d'innocuité d'un traitement d'entretien prolongé au ritux-

imab. Les patients devraient discuter du rôle potentiel que pourrait jouer le traitement d'entretien

au rituximab dans le cadre de leur traitement.

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• Les anticorps monoclonaux ZevalinMD et BexxarMD sont tous les deux homologués [ne sont pas ho-

mologués au Canada] dans le traitement du lymphome récidivant de faible grade. Plusieurs essais

cliniques récents ont montré que ces agents présentent un taux de réponse très élevé contre le

lymphome folliculaire récidivant. L'efficacité de ces agents est maintenant évaluée dans le retraite-

ment du lymphome, dans le traitement du lymphome indolent diagnostiqué pour la première fois,dans le traitement des formes agressives de LNH en association avec d'autres schémas thérapeu-

tiques ou à la suite de ceux-ci, ainsi que dans le cadre de programmes de traitement à forte dose

en association avec le traitement de soutien pour une greffe de cellules souches autologues.

• L'ofatumumab (HuMax-CD20MD) est un anticorps monoclonal faisant l'objet d'essais cliniques sur le

traitement de la leucémie lymphocytique chronique récidivante ou réfractaire, du lymphome diffus

à grandes cellules B et du lymphome folliculaire.

• Le pralatrexate fait l'objet d'études sur le traitement de divers sous-types de lymphome T. Le

pralatrexate est un type de chimiothérapie qui perturbe les processus cellulaires nécessaires à la

réplication cellulaire.

• Quelques études ont montré que le temsirolimus (ToriselMD), un médicament homologué pour le

traitement du cancer du rein, présente une activité clinique très élevée contre le lymphome du

manteau et pourrait également être évalué dans le traitement d'autres types de lymphome.

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Effets sociaux et émotionnelsUn diagnostic de lymphome entraîne souvent une forte réponse émotive chez les patients, les mem-

bres de leur famille et leurs amis. Le déni, la dépression, le désespoir et la crainte sont certaines des

réactions ou des émotions que les gens peuvent ressentir. Aucune de ces réponses n'est universelle

ni inattendue. La plupart des personnes atteintes de lymphome sont capables de composer avec un

diagnostic qui, de prime abord, semble trop difficile à accepter. Cet ajustement prend généralement

du temps. Cependant, avec de l'information et du temps, de nombreuses personnes dirigent leur at-

tention vers le processus de traitement et la possibilité d'un rétablissement.

Initialement, les patients voudront peut-être se concentrer sur la connaissance de leur maladie et du

traitement. Une meilleure connaissance de leur maladie et du traitement aide de nombreuses per-

sonnes à composer avec la situation. On conseille aux patients et aux dispensateurs de soins de par-

ler de la maladie et du traitement, de poser des questions et de faire connaître leurs craintes ou leurs

inquiétudes aux médecins du patient, au personnel infirmier, aux travailleurs sociaux et aux autres

membres de l'équipe de soins en oncologie. Ces personnes sont disponibles pour passer du temps

avec le patient, répondre à ses questions, lui offrir du soutien émotionnel et le diriger vers d'autres

ressources utiles.

Pendant et après le traitement, les patients voudront peut-être que des amis, des membres de leur

famille ou des dispensateurs de soins les aident à obtenir de l'information de leur médecin et des

autres membres de l'équipe de soins en oncologie. De plus, les patients auront peut-être besoin

d'aide pour assimiler cette information. La personne qui accompagne un patient à ses rendez-vous

pourra atténuer une partie du stress du patient en l'aidant à poser les questions, en enregistrant et

en se rappelant l'information fournie. Bien qu'il ne soit pas toujours possible d'obtenir ce type de sou-

tien, les patients peuvent obtenir d'autres formes d'aide – par exemple, des groupes de soutien de

leur région ou sur Internet peuvent offrir un forum de discussion. Souvent, les patients cancéreux se

lient d'amitié et s'offrent du soutien mutuel. Au fil du temps, certains patients établissent une rela-

tion de soutien avec les membres de leur équipe de soins.

Le traitement du lymphome impliquera des modifications à la vie quotidienne, du moins pendant un

certain temps. Les hospitalisations, les effets secondaires de la maladie et du traitement et les préoc-

cupations au sujet de la survie, de la situation financière, du travail ou de la vie familiale peuvent

amener une personne à s'interroger sur sa valeur ou son identité. Ces questions peuvent nuire aux

relations, y compris les relations intimes. Il peut être rassurant de savoir que ces sentiments sont

normaux et que de nombreux effets secondaires sont temporaires. Il peut être très utile de parler

ouvertement et honnêtement de ses craintes et de ses inquiétudes.

Finances. Le traitement du cancer peut être difficile sur le plan financier pour de nombreuses

familles, en raison de la perte de revenu et des coûts élevés de bon nombre de médicaments et deprocédures. Vérifiez auprès du ministère de la Santé de votre province et de la Société canadienne

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du cancer et le directeur des services aux patients du chapitre de la SLLC de votre région pour

obtenir plus d’information sur les programmes d’aide financière qui sont à votre disposition.

Dépression. Il est important de demander des conseils médicaux si l'humeur d'un patient ne

s'améliore pas au fil du temps – par exemple, si un patient se sent déprimé chaque jour pendant une

période de deux semaines. La dépression est une maladie qui doit être traitée, même quand une

personne subit un traitement contre le lymphome. Le traitement de la dépression offre des bienfaits

éprouvés aux personnes atteintes de cancer. De nombreuses sources d'aide sont offertes aux pa-

tients et aux dispensateurs de soins. Certains aspects des soins, tels que choisir un traitement, trou-

ver le temps et l'argent pour obtenir des soins médicaux et communiquer avec la famille et les amis,peuvent entraîner du stress. Les documentalistes spécialisés du Centre de ressources et d'informa-

tion de la SLLC et les membres de l'équipe de soins peuvent offrir des conseils au patient et le diriger

vers d'autres sources d'aide – telles que groupes de soutien, services de consultation ou pro-

grammes communautaires. Santé Canada a publié plusieurs ouvrages sur la dépression qui pour-

raient être utiles et offre également des liens vers d'autres ressources. Pour de plus amples

renseignements, visiter le www.hc-sc.gc.ca et cliquer sur Vie saine dans la colonne de gauche de la

page Web.

Préoccupations relatives aux enfants. Chaque famille qui reçoit un diagnostic de LNH infantile

est projetée dans un monde inconnu de traitement et de soins de suivi. L'enfant, les parents et les

frères et soeurs ont besoin de soutien. Il faut se rappeler que de l'aide est offerte. N'hésitez pas à

demander de l'aide pour votre enfant, vous-même ou d'autres membres de votre famille, même si

vous consultez déjà un psychologue, un travailleur social ou un spécialiste du milieu de l'enfant. Du

soutien supplémentaire sera bénéfique pour de nombreuses familles. En offrant à votre enfant des

renseignements adaptés à son âge au sujet de sa maladie et du traitement, vous l'aiderez à bâtir sa

confiance envers vous et l'équipe de traitement et à se sentir à l'aise de parler de ses craintes et des

ses inquiétudes. Pour des conseils pratiques sur la façon d'aider votre enfant et d'autres membres de

votre famille, de composer avec vos propres inquiétudes, d'informer votre famille élargie et vos amis

de la situation et de faire la transition vers la vie après la fin du traitement, consultez la brochure

gratuite de la SLLC intitulée Faire face à la leucémie et au lymphome infantile. Les brochures gratu-

ites de la SLLC intitulées Apprendre et vivre avec le cancer: Plaider pour les droits à l'éducation devotre enfant, Les images de mon parcours – Activités pour enfants atteints du cancer et Le livre àcolorier de la greffe de cellules souches peuvent également être utiles.

Nous pouvons vous aider. La SLLC offre également des programmes de soutien par l'entremise

de son bureau national et de ses chapitres locaux afin d'aider à soulager les pressions émotives asso-

ciées à un diagnostic de cancer du sang. Visitez le www.LLS.org/canada ou communiquez avec le

Centre de ressources et d'information au 1 800 955-4572 ou pour trouver un chapitre de la SLLC

dans votre région, commander des brochures gratuites (aussi offertes au www.lls.org/centredappel)

ou parler directement à un documentaliste spécialisé.

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GlossaireADNMatériel génétique de la cellule. Le nom scientifique de l'ADN est l’acide désoxyribonucléique qui estformé d'une structure de sucre-phosphate avec des “barreaux d'échelle” composés de purines et depyrimidines (éléments constitutifs des acides nucléiques). La séquence de purines et de pyrimidinesde l'ADN est responsable de la transmission de l'information génétique aux nouvelles cellules pen-dant le processus de division cellulaire, de la transmission de l'information génétique d'une généra-tion à l'autre pendant la reproduction ainsi que des instructions pour la fabrication de protéines, quiexercent les principales fonctions d'une cellule. Une mutation consiste généralement en une modifi-cation ou en la perte de la séquence de purines ou de pyrimidines de l'ADN. Les mutations peuvententraîner la mort cellulaire, des altérations des fonctions cellulaires ou, dans certains cas, un cancer.

Analyse cytogénétiqueProcédure d'analyse du nombre et de la taille des chromosomes des cellules. En plus de permettrede déceler les altérations chromosomiques, il est possible, dans certains cas, d'identifier les gènesqui sont effectivement touchés. Ces informations sont très utiles pour diagnostiquer le type spéci-fique de leucémie et de lymphome, déterminer les approches thérapeutiques et suivre la réponse autraitement. La personne qui prépare et examine les chromosomes et interprète les résultats est ap-pelée un cytogénéticien.

Analyse du profil d'expression géniqueMéthode de recherche qui utilise l'analyse sur puce à ADN afin d'identifier un ensemble de gènes ac-tivés ou inactivés en réponse à une condition spécifique. Un ensemble de gènes d'un échantillon desang ou de tissu peut être utilisé afin d'analyser le taux d'expression de milliers de gènes en mêmetemps. L'analyse du profil d'expression génique est utilisée pour permettre l'identification des sous-types de cancer et des facteurs de risque pour aider à prédire la réponse au traitement et les pa-tients qui présentent un risque accru de récidive de la maladie. L'analyse sur puce à ADN et lestechniques connexes peuvent également mener à la découverte de nouvelles cibles de traitement.

AnémieDiminution du nombre de globules rouges et, par conséquent, de la concentration d'hémoglobinedans le sang. Cette affection entraîne une diminution de la capacité du sang à transporter l'oxygène.Si l'anémie est grave, elle peut provoquer un teint pâle, de la faiblesse, de la fatigue et un essouffle-ment à l'effort.

AnticorpsProtéines libérées par les plasmocytes (cellules dérivées des lymphocytes B) qui reconnaissent et se lientà des substances étrangères spécifiques appelées antigènes. Les anticorps enrobent les particulesétrangères comme les bactéries, les virus ou les toxines dangereuses, les marquent pour qu'elles soientdétruites ou les inactivent. Les anticorps peuvent également être produits en laboratoire de deux façons.Si l’on injecte des substances d'une espèce dans une autre, cette dernière reconnaîtra ces substancescomme étant étrangères et produira des anticorps contre celles-ci. Ces anticorps sont habituellementpolyclonaux, c'est-à-dire qu'ils réagissent à des cibles (antigènes) multiples. Une technique de laboratoire

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Page 43: 35549 B Non Hodgkin r.qxp:Layout 1 2/24/10 5:52 …...Introduction 2 Sanget moelle osseuse normauxet système lymphatique 3 Aperçu dulymphome nonhodgkinien 6 Incidence, causes et

est utilisée pour produire un anticorps spécifique appelé anticorps monoclonal. Les anticorpsmonoclonaux ne réagissent qu'à une seule cible (antigène) et peuvent être utilisés de plusieurs façonsimportantes. Ils peuvent être utilisés pour identifier et classifier les leucémies ou les lymphomes humainsou peuvent être modifiés pour les rendre utiles dans l'immunothérapie par anticorps.

AntigèneSubstance étrangère, habituellement une protéine, qui stimule une réponse immunitaire lorsqu'elleest ingérée, inhalée ou entre en contact avec la peau ou les membranes muqueuses. Les bactéries,les virus et les allergènes sont des exemples d'antigènes. Les antigènes stimulent la productiond'anticorps par les plasmocytes.

Anti-oncogène Voir Gène suppresseur de tumeur

AphérèseProcédure de retrait de certains éléments du sang d'un donneur et de réinjection des éléments nonrequis au donneur. L'aphérèse, aussi appelée hémaphérèse, fait circuler de façon continue le sangd'un donneur vers un appareil qui le retourne au donneur. Grâce à l'aphérèse, il est possible de re-tirer les éléments désirés d'un grand volume de sang. Les plaquettes, les globules rouges, les glob-ules blancs et le plasma peuvent être retirés séparément. Par exemple, cette technique permet derecueillir une quantité suffisante de plaquettes aux fins de transfusion à partir d'un seul donneur(plutôt que de six à huit donneurs distincts). De cette façon, le receveur des plaquettes est exposé àun plus petit nombre de donneurs ou peut recevoir les plaquettes compatibles pour le groupe HLAd'un seul donneur apparenté. L'aphérèse sert également à retirer les cellules souches de la circula-tion sanguine; ces cellules peuvent être congelées, entreposées et utilisées ultérieurement aux finsde greffe, plutôt que des cellules souches de moelle osseuse.

BiopsieProcédure de prélèvement de tissu aux fins de diagnostic. Dans bon nombre de cas, une aiguillespéciale peut être utilisée pour prélever le tissu. Dans certains cas, un plus gros morceau de tissupeut être retiré chirurgicalement. Comme l'aspect d'un ganglion lymphatique est important pourclassifier le type de lymphome qui peut être présent, l'ablation chirurgicale de la totalité du ou desganglions lymphatiques enflés pourrait être nécessaire (biopsie de ganglion lymphatique). Le tissuest placé dans une solution de conservation, coloré et examiné au microscope par un pathologiste.

Biopsie de la moelle osseuseTest visant à examiner les cellules de la moelle osseuse pour déceler des anomalies cellulaires. Cetteanalyse diffère de la ponction de la moelle osseuse en ce qu'une petite quantité d'os rempli demoelle est prélevée, habituellement de l'os de la hanche. Après administration de médicament afind'anesthésier la région, une aiguille spéciale de biopsie est utilisée pour retirer un fragment d'oscontenant de la moelle. La moelle est examinée au microscope afin de déterminer si des cellulesanormales sont présentes. La ponction et la biopsie de la moelle osseuse peuvent être réalisées aucabinet du médecin ou à l'hôpital. Ces deux analyses sont presque toujours réalisées ensemble. Lesdeux analyses sont également réalisées après le traitement afin de déterminer la proportion de cel-lules de cancer du sang ayant été tuées par le traitement.

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Page 44: 35549 B Non Hodgkin r.qxp:Layout 1 2/24/10 5:52 …...Introduction 2 Sanget moelle osseuse normauxet système lymphatique 3 Aperçu dulymphome nonhodgkinien 6 Incidence, causes et

CaryotypeOrganisation systématique, à l'aide d'images, des 46 chromosomes d'une cellule en 22 paires appar-iées (membre maternel et membre paternel de chaque paire) selon la longueur, du plus long au pluscourt, et d'autres caractéristiques. Ces 22 paires sont appelées autosomes. Les chromosomes sex-uels sont présentés comme une paire distincte (soit XX ou XY). (Voir Hybridation in situ en fluores-cence.)

Cathéter à demeure Voir Cathéter central

Cathéter centralTube spécial inséré dans une grande veine de la partie supérieure de la cage thoracique. Le cathétercentral, parfois appelé cathéter à demeure, est glissé sous la peau du thorax afin de le maintenirbien en place. La partie externe du cathéter peut être utilisée pour administrer des médicaments, duliquide ou des produits sanguins ou pour prélever des échantillons de sang. Si le cathéter central estnettoyé soigneusement, il peut demeurer en place pendant une longue période de temps (plusieursmois), au besoin. Il peut être bouché et rester en place chez les patients après leur sortie de l'hôpi-tal et être utilisé pour l'administration d'agents chimiothérapeutiques ou de produits sanguins enconsultation externe. Plusieurs types de cathéters (par exemple, GroshongMD, HickmanMD et Brovi-acMD) peuvent être utilisés chez les patients recevant une chimiothérapie intensive ou un soutien nu-tritionnel. Un cathéter central peut être utilisé chez certains patients atteints de lymphome nonhodgkinien.

Cathéter central inséré par voie percutanée (CCIP ou cathéter CIP)Type de cathéter inséré dans une veine du bras. Certains médicaments utilisés dans le traitement dulymphome non hodgkinien sont administrés par voie orale, comme la prednisone. De nombreuxautres médicaments sont administrés par voie intraveineuse (i.v.). Les CCIP peuvent être utiliséspour administrer des médicaments à certains patients. Les CCIP peuvent également être utiliséspour administrer un soutien nutritionnel ou des cellules sanguines au besoin et pour prélever deséchantillons de sang.

Cellules souchesCellules primitives de la moelle osseuse requises pour produire les globules rouges, les globulesblancs et les plaquettes. Les cellules souches se trouvent principalement dans la moelle osseuse,mais certaines quittent la moelle et circulent dans le sang. À l'aide de techniques spéciales, les cel-lules souches du sang peuvent être recueillies, conservées par congélation et ensuite décongelées etutilisées aux fins de traitement par cellules souches. (Voir Hématopoïèse.)Cellules souches de sang ombilicalCellules souches qui sont présentes dans le sang recueilli du placenta et du cordon ombilical. Cescellules souches ont la capacité de repeupler la moelle osseuse d'un receveur compatible et de pro-duire des cellules sanguines. Le sang ombilical congelé est une source de cellules souches de don-neur aux fins de greffe à des receveurs dont le groupe HLA est compatible. La plupart des greffes desang ombilical sont réalisées à l'aide de sang de donneurs non apparentés compatibles ou presquecompatibles.

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Page 45: 35549 B Non Hodgkin r.qxp:Layout 1 2/24/10 5:52 …...Introduction 2 Sanget moelle osseuse normauxet système lymphatique 3 Aperçu dulymphome nonhodgkinien 6 Incidence, causes et

ChambrePetit dispositif utilisé avec un cathéter central afin d'avoir accès à une veine. La chambre est inséréesous la peau de la cage thoracique. Après cicatrisation du site, aucun bandage ni soin particulier àdomicile n'est requis. Pour administrer des médicaments ou un soutien nutritionnel ou prélever deséchantillons de sang, le médecin ou le personnel infirmier insère une aiguille dans la peau jusqu'à lachambre. Une crème anesthésiante peut être appliquée sur la peau avant l'utilisation de la chambre.

ChimiothérapieUtilisation de substances chimiques (médicaments) afin de tuer les cellules malignes. De nom-breuses substances chimiques ont été mises au point à cette fin et la plupart agissent en causantdes lésions à l'ADN des cellules cancéreuses. Lorsque l'ADN est endommagé, les cellules ne peuventpas proliférer ou survivre. La réussite de la chimiothérapie dépend du fait que les cellules malignessont passablement plus sensibles aux substances chimiques que les cellules normales. Comme lescellules de la moelle osseuse, de l'appareil digestif, de la peau et des follicules pileux sont partic-ulièrement sensibles à ces substances chimiques, les lésions à ces organes provoquent les effetssecondaires courants de la chimiothérapie, comme les ulcères buccaux et la perte des cheveux.

Les médecins utilisent généralement des associations de plusieurs médicaments pour tuer les cel-lules malignes. L'association de médicaments ayant différents modes d'action aide à empêcher la ré-sistance aux médicaments. Les traitements d'association sont habituellement administrés en cyclesqui durent de trois à quatre semaines. Certains médicaments sont administrés continuellement pen-dant plusieurs jours, alors que d'autres sont utilisés de façon interrompue pour seulement quelquesjours pendant le cycle. Deux associations médicamenteuses différentes sont parfois administrées encycles alternés. La décision concernant le type de traitement utilisé est fondée sur la durée de l'effetdu médicament, la tolérance du patient envers le médicament et le maintien d'une concentrationadéquate du médicament dans le sang ou les tissus. Le traitement peut comporter six cycles ouplus, durant entre quatre et douze mois. Les médicaments chimiothérapeutiques sont dissous dansun liquide et sont habituellement administrés au patient par un cathéter intraveineux (i.v.) pé-riphérique. Il est possible qu'une chambre, un cathéter central ou un cathéter central inséré par voiepercutanée – appelé CCIP ou cathéter CIP – soient utilisés chez certains patients atteints de LNH.Les tableaux 3 et 4 aux pages 18-19 montrent des exemples de médicaments et d'associations demédicaments utilisés dans le traitement du LNH.

ChromosomeUne des 46 structures trouvées dans toutes les cellules humaines et composées principalement degènes, qui sont des parties spécifiques d'ADN. Le terme génome est utilisé pour décrire l'ensemblecomplet de l'ADN d'un organisme. On estime que le génome humain contient environ 30 000 gènes.Les gènes situés sur les chromosomes X et Y (les chromosomes sexuels) déterminent le sexe: lesfemmes possèdent deux chromosomes X et les hommes possèdent un chromosome X et un chromo-some Y. Le nombre ou la taille des chromosomes peut être altéré dans les cellules de lymphome oude leucémie, en raison du bris et du réarrangement (translocation) des chromosomes.

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ClonalDescription d'une population de cellules dérivées d'une seule cellule parentale transformée. Presquetous les cancers sont dérivés d'une seule cellule portant une lésion à l'ADN (mutation) et sont doncmonoclonaux. La leucémie, le lymphome et le myélome sont des exemples de cancers clonaux,c'est-à-dire dérivés d'une seule cellule anormale.

Cycle de traitementTerme décrivant une période de traitements intensifs et regroupés de chimiothérapie et/ou de radio-thérapie. Ces traitements peuvent être administrés pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines;cet intervalle représente un cycle de traitement. Le plan de traitement peut exiger deux ou trois cy-cles de traitement ou plus.

CytokinesSubstances dérivées des cellules (cyto) et sécrétées par différents types cellulaires, qui agissent surd'autres cellules afin de stimuler ou d'inhiber leur fonction. Les substances dérivées des lymphocytessont appelées lymphokines. Les substances dérivées des lymphocytes et qui agissent sur d'autresglobules blancs sont appelées interleukines, c'est-à-dire qu'elles interagissent entre deux types deleucocytes. Certaines cytokines peuvent être produites commercialement et utilisées pour le traite-ment. Le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (granulocyte-colony stimulating factorou G-CSF) et le facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages (granulocytemacrophage-colony stimulating factor ou GM-CSF) sont des exemples de cytokines. Ils stimulent laproduction de neutrophiles et réduisent la période de basse numération des neutrophiles dans lesang à la suite de la chimiothérapie. Les cytokines qui stimulent la prolifération cellulaire sont parfoisappelées facteurs de croissance.

DifférenciationProcessus par lequel les cellules souches donnent naissance aux cellules d'une lignée unique de cel-lules sanguines. La différenciation des cellules souches produit les globules rouges, les plaquettes,les neutrophiles, les monocytes, les éosinophiles, les basophiles et les lymphocytes.

ÉosinophileType de globule blanc qui contribue aux réactions allergiques et aide à combattre certaines infec-tions parasitaires.

Érythrocytes Voir Globules rouges

Facteur de stimulation des colonies Voir Cytokines

Facteurs de croissance Voir Cytokines

GammaglobulinesPartie ou fraction des protéines qui se trouvent dans le plasma. Les trois principaux groupes de globulinessont appelés globulines alpha, bêta et gamma. Les gammaglobulines sont parfois appelées globulines im-munes ou immunoglobulines parce qu'elles sont produites par les cellules immunitaires, soit les lympho-

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cytes B et les plasmocytes. Les gammaglobulines sont des éléments importants du système immunitaireparce qu'elles protègent l'organisme contre les infections. Les patients qui souffrent d'une déficience im-munitaire et dont les lymphocytes B ne peuvent pas produire de gammaglobulines – comme les patientsatteints de leucémie lymphocytique chronique et certains patients atteints de lymphome – pourraient re-cevoir des injections périodiques de gammaglobulines dans le but de diminuer le risque d'infection.

Ganglions lymphatiquesPetites structures, de la taille d'une fève, qui contiennent un grand nombre de lymphocytes et sontreliées entre elles par de petits canaux appelés vaisseaux lymphatiques. Ces ganglions sont répartisdans tout l'organisme. Chez les patients atteints d'un lymphome ou de certains types de leucémielymphocytique, les lymphocytes malins prolifèrent et font grossir les ganglions lymphatiques, quipeuvent devenir enflés. Cette hypertrophie des ganglions lymphatiques peut être observée, sentieou mesurée par tomodensitométrie ou par imagerie par résonance magnétique (IRM), selon ledegré d'hypertrophie et l'endroit.

G-CSF (facteur de stimulation des colonies de granulocytes) Voir Cytokines.

Gène suppresseur de tumeurGène qui agit pour empêcher la prolifération cellulaire. Si une mutation se produit dans un tel gèneprovoquant son inactivation et une perte de fonction, elle peut augmenter la probabilité qu'une per-sonne développe un cancer dans le tissu où la mutation s'est produite. Anti-oncogène est un autreterme pour décrire un gène suppresseur de tumeur.

Globules blancsLeucocytes. Il existe cinq grands types de globules blancs dans le sang: les neutrophiles, leséosinophiles, les basophiles, les monocytes et les lymphocytes.

Globules rougesCellules sanguines (érythrocytes) transportant l'hémoglobine, qui lie l'oxygène et le transporte dansles tissus de l'organisme. Les globules rouges représentent entre 40 et 45 pour cent du volume san-guin des personnes saines.

GM-CSF (facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages)Voir Cytokines

GranulocyteType de globule blanc dont le corps cellulaire contient un grand nombre de granules. Les neu-trophiles, les éosinophiles et les basophiles sont des types de granulocytes.

Greffe de cellules souches allogéniquesTraitement qui utilise des cellules souches de donneur afin de rétablir les cellules du sang et de lamoelle osseuse d'un patient. D'abord, le patient reçoit un traitement de conditionnement (chimio-thérapie à forte dose, seule ou en association avec l'irradiation globale) afin de traiter le cancer dusang et d' “éteindre” le système immunitaire du patient pour éviter que les cellules souches du don-

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neur ne soient rejetées. Un type de greffe appelée greffe sans myélosuppression ou greffe d'inten-sité réduite fait l'objet d'études. Ce type de greffe utilise de faibles doses de traitement de condition-nement et pourrait être plus sécuritaire, en particulier pour les patients vieillissants. Le type degreffe de cellules souches utilisé dans le traitement du LNH est habituellement l'injection (greffe) decellules souches autologues. Toutefois, à titre de traitement expérimental, la greffe allogéniquepourrait être envisagée dans le traitement du LNH indolent, en particulier chez les jeunes patientsdont la maladie évolue de façon plus agressive que le lymphome indolent moyen. Dans l'éventualitéoù la greffe de cellules souches allogéniques représenterait une bonne option à envisager chez unpatient à un certain stade du traitement, il serait mieux d'essayer de la prévoir au début du traite-ment. Certaines données montrent qu'une greffe allogénique réalisée avec succès pourrait con-stituer une option curative chez certains patients atteints de lymphome indolent. Cependant, cetteprocédure est associée à un risque élevé d'effets secondaires graves et de mortalité. Environ un pa-tient subissant cette intervention sur cinq n'y survit pas. De plus, les patients qui survivent à la gr-effe peuvent présenter de graves complications, telles que la maladie du greffon contre l'hôte oudes infections potentiellement mortelles. Le nombre de patients présentant une issue optimale à lasuite de cette intervention varie; en général, les jeunes patients semblent mieux s'en tirer que lespatients âgés.

Dans une greffe allogénique, le patient doit avoir un donneur de cellules souches dont le type tissu-laire des antigènes leucocytaires humains (human leukocyte antigens ou HLA) est compatible aveccelui du patient. Il pourrait s'agir d'un frère ou d'une soeur. Cependant, seule une faible proportiondes patients auront un frère ou une soeur génétiquement semblable qui pourra agir à titre de don-neur. Un frère ou une soeur a 25 pour cent des chances d'être compatible. Le terme donneur com-patible non apparenté fait référence à un donneur qui n'a pas de liens biologiques avec le receveur,mais qui a été recruté grâce à une recherche dans un grand groupe de donneurs potentiels visant àtrouver la rare personne qui présente un groupe HLA identique ou très semblable à celui du re-ceveur. Pour la plupart des gens, il y a entre 60 et 70 pour cent des chances qu'on trouve un don-neur compatible avec le patient. Pour de plus amples renseignements au sujet de tous les types degreffe de cellules souches, consulter la publication gratuite de la SLLC intitulée La greffe de cellulessouches de sang et de moelle.

Greffe de cellules souches d'intensité réduiteForme de greffe allogénique qui fait actuellement l'objet d'essais cliniques (voir page 35). Dans unegreffe d'intensité réduite, les patients reçoivent une dose réduite de médicaments chimiothérapeu-tiques et/ou de radiothérapie en vue de la greffe. Des médicaments immunosuppresseurs sont util-isés pour empêcher le rejet de la greffe, et la prise de greffe des cellules immunitaires du donneurpermet à ces cellules d'attaquer la maladie (effet du greffon contre le lymphome). D'autres étudessont nécessaires afin d'établir l'efficacité de ce traitement chez les patients atteints de LNH. Desétudes visant à déterminer l'utilité de la greffe de cellules souches d'intensité réduite chez les pa-tients vieillissants sont également en cours. Pour de plus amples renseignements au sujet de tousles types de greffe de cellules souches, consulter la publication gratuite de la SLLC intitulée La greffede cellules souches de sang et de moelle.

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Greffe de cellules souches sans myélosuppressionVoir Greffe de cellules souches d'intensité réduite

Greffe de moelle osseuseVoir Greffe de cellules souches allogéniques; Injection (greffe) de cellules souches autologues

Hémaphérèse Voir Aphérèse

HématologueMédecin spécialisé dans le traitement des maladies des cellules sanguines. Cette personne est soitinterniste, qui traite les adultes; ou pédiatre, qui traite les enfants.

Hématopathologiste Voir Pathologiste

HématopoïèseProcessus de développement des cellules sanguines dans la moelle osseuse. Les cellules les moinsdéveloppées de la moelle osseuse sont les cellules souches. Elles sont à la base du processus dedéveloppement des cellules sanguines. Les cellules souches commencent à se développer en cellulessanguines jeunes ou immatures comme les globules rouges ou les globules blancs de différentstypes. Ce processus est appelé différenciation. Les cellules sanguines jeunes ou immatures sedéveloppent ensuite en cellules sanguines complètement fonctionnelles. Ce processus est appelématuration. Les cellules quittent alors la moelle osseuse, pénètrent dans le sang et circulent danstout l'organisme (voir Figure 1, page 4). L'hématopoïèse est un processus continu qui est normale-ment actif pendant toute la vie. La raison de cette activité est que la plupart des cellules sanguinesvivent pendant une courte période de temps et doivent être continuellement remplacées. Les glob-ules rouges meurent après quatre mois, les plaquettes après dix jours et la plupart des neutrophilesaprès deux ou trois jours. Environ cent milliards de cellules sanguines sont produites tous les jours.La demande constante de nouvelles cellules sanguines explique la baisse importante de la numéra-tion globulaire lorsque la moelle osseuse est envahie par des cellules cancéreuses.

HLAAcronyme de human leukocyte-associated antigens (antigènes leucocytaires humains). Ces pro-téines se trouvent à la surface de la plupart des cellules des tissus et sont responsables du groupetissulaire unique à chaque personne. Les facteurs HLA sont hérités de la mère et du père; les frèreset soeurs ont donc la meilleure chance d'avoir le même groupe HLA. En moyenne, on s'attend à cequ'un frère ou soeur sur quatre ait le même groupe HLA. Le dépistage des antigènes HLA est appelétypage tissulaire. Il existe six groupes principaux d'antigènes HLA: A, B, C, D, Dr et Dq. Ces pro-téines à la surface des cellules agissent comme des antigènes lorsqu'elles sont greffées à une autrepersonne, le receveur. Si les antigènes des cellules du donneur sont identiques (ceux provenant d'unvrai jumeau, par exemple) ou très semblables (comme ceux de frères ou soeurs compatibles pour legroupe HLA), la probabilité que la greffe (cellules souches du donneur) survive (prenne) chez le re-ceveur est accrue. De plus, la probabilité que les cellules du receveur soient attaquées par les cel-lules immunitaires du donneur (réaction appelée maladie du greffon contre l'hôte) est réduite.

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Hybridation in situ en fluorescence (FISH)Technique dans laquelle des sondes d'ADN marquées de molécules fluorescentes, qui émettent de lalumière de différentes longueurs d'onde (et de différentes couleurs), sont utilisées sur des échantil-lons de tissu. Ces sondes s'apparient aux chromosomes à l'intérieur des cellules et les chromosomesémettent de la couleur fluorescente. La technique de FISH est une façon d'analyser les chromo-somes dans les tissus.

Imagerie par résonance magnétique (IRM)Technique qui fournit des images détaillées des structures de l'organisme. Elle diffère de la tomod-ensitométrie en ce que le patient n'est pas exposé aux rayons X. Les signaux générés dans les tissusen réponse au champ magnétique produit par l'appareil sont convertis par ordinateur en images desstructures corporelles. Ainsi, la taille ou la variation de la taille des organes, comme les ganglionslymphatiques, le foie et la rate, ou des masses tumorales peut être mesurée. Cette technique fournitdes images détaillées des structures corporelles.

ImmunophénotypageMéthode qui utilise la réaction des anticorps contre les antigènes cellulaires afin de déterminer lestypes cellulaires spécifiques présents dans un échantillon de cellules de sang, de moelle osseuse oude ganglion lymphatique. Les anticorps réagissent à des antigènes spécifiques sur la cellule. Unmarqueur est fixé à un anticorps afin de pouvoir le détecter. Ce marqueur peut être détecté par l'ap-pareil de laboratoire utilisé pour réaliser le test. Les cellules portant leur ensemble d'antigènes sontmarquées par les anticorps spécifiques et peuvent être identifiées.

ImmunothérapieTerme décrivant plusieurs approches thérapeutiques utilisées par les médecins et visant à exploiterles mécanismes du système immunitaire de l'organisme afin de traiter le lymphome et d'autres mal-adies. Ces traitements comprennent la thérapie par anticorps monoclonaux, la radio-im-munothérapie et la vaccinothérapie.

Les anticorps monoclonaux sont des protéines qui peuvent être produites en laboratoire et quiréagissent avec les antigènes des cellules cibles ou s’y fixent. Ces anticorps ont trois usagesthérapeutiques: comme anticorps“nus” (anticorps monoclonaux), comme anticorps auxquels des isotopes radioactifs sont fixés (ra-dioimmunothérapies) et comme anticorps auxquels des toxines sont fixées (immunotoxines).

Le rituximab (RituxanMD), un anticorps nu qui cible l'antigène CD20 à la surface de lymphocytes B,représente un ajout important aux programmes de traitement du lymphome. Le rituximab a été util-isé en monothérapie et est aujourd'hui fréquemment ajouté aux programmes de chimiothérapie. Ilpermet d'accroître la fréquence, la qualité et la durée des rémissions dans plusieurs types de lym-phome. Les chercheurs croient que lorsque cet anticorps monoclonal se fixe à une cellule B, soit lesystème immunitaire réagit en détruisant la cellule cancéreuse ou la cellule subit une lésion internequi entraîne sa destruction.

Les radioimmunothérapies telles que BexxarMD et ZevalinMD [ne sont pas offertes au Canada] trans-

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portent une substance radioactive aux cellules de lymphome qui irradie ces cellules de façon local-isée et sélective. Cette méthode minimise les effets de l'irradiation sur les tissus normaux. BexxarMDet ZevalinMD sont actuellement homologués pour le traitement du lymphome B folliculaire ou trans-formé de faible grade, CD20-positif, récidivant ou réfractaire, et font l'objet d'études commeéventuels traitements de première intention en association avec la chimiothérapie.

Les lymphocytes normaux peuvent être affectés par les traitements par anticorps monoclonaux etde radioimmunothérapie, mais ces traitements sont plus sélectifs que la chimiothérapie habituelle oula radiothérapie. Par conséquent, ces traitements ne provoquent pas certains des effets secondairestoxiques associés aux agents chimiothérapeutiques.

La vaccinothérapie est une autre approche immunothérapeutique qui fait l'objet d'études. Deschercheurs travaillent à la mise au point de vaccins destinés à attaquer les cellules de lymphome.Les vaccins sont actuellement encore au stade expérimental. Pour de plus amples renseignements,consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé La vaccinothérapie.

Infections opportunistesInfections causées par des bactéries, des virus, des champignons microscopiques ou des proto-zoaires chez les personnes immunodéficientes, et auxquelles les personnes dont le système immuni-taire est normal ne sont pas sensibles. Les infections inhabituelles peuvent constituer unecomplication du lymphome étant donné que les patients ayant reçu un traitement intensif y sonttrès sensibles et que d'autres facteurs peuvent également supprimer le système immunitaire. Les or-ganismes infectieux exploitent l'occasion offerte par l'immunodéficience, en particulier lorsque celle-ci est jumelée à une très faible numération des globules blancs résultant du traitement ou de lamaladie.

Injection (greffe) de cellules souches autologuesTechnique qui consiste à: 1) prélever les cellules souches du sang ou de la moelle osseuse du pa-tient; 2) les congeler pour usage ultérieur; et 3) les décongeler et les réinjecter, par le biais d'uncathéter à demeure, au patient après qu'il a reçu une chimiothérapie ou une radiothérapie intensive.Le sang ou la moelle osseuse peut être prélevé chez un patient atteint d'une maladie de la moelleosseuse, comme une leucémie myéloïde aiguë, pendant une période de rémission ou quand lamoelle osseuse et le sang ne sont pas manifestement anormaux (par exemple, dans le cas d'un lym-phome). Strictement parlant, cette procédure n'est pas une greffe, puisque celle-ci implique deprendre du tissu d'une personne (le donneur) et de le donner à une autre (le receveur). Le but decette procédure est de rétablir la production de cellules sanguines à l'aide des cellules souches con-servées et réinjectées après le traitement intensif qui endommage considérablement la moelle os-seuse restante du patient. Cette procédure peut être réalisée à l'aide de cellules souches de lamoelle osseuse ou de cellules souches du sang. Ces dernières peuvent être recueillies parhémaphérèse.

Dans le cas du lymphome diffus à grandes cellules et du LNH folliculaire, une greffe autologue pen-dant la première rémission représente une bonne option thérapeutique. Qu'une greffe autologue soitrecommandée pendant la première rémission dépend de plusieurs facteurs, dont les facteurs de

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risque spécifiques au patient et les autres options thérapeutiques. L'état de la maladie du patient aumoment de la greffe peut influencer les résultats de la greffe. Pour de plus amples renseignementsau sujet de tous les types de greffe de cellules souches, consulter la publication gratuite de la SLLCintitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle.

IntrathécalTerme décrivant l'espace entre l'enveloppe ou membrane du système nerveux central (SNC) et lecerveau ou la moelle épinière. Cette enveloppe est appelée méninge. Dans certaines situations, desmédicaments doivent être administrés directement dans le canal rachidien lorsque des cellules can-céreuses se trouvent dans les méninges. Cette procédure est appelée traitement intrathécal.

Isotope radioactifForme d'une molécule qui émet de la radiation. Certains types de radiation peuvent causer des lé-sions aux cellules cancéreuses. Les médecins utilisent des isotopes radioactifs pour traiter le cancerde plusieurs façons, notamment par la fixation de l'isotope à des anticorps. Ces anticorps peuvent sefixer aux cellules cancéreuses et les radiations peuvent détruire ces cellules.

Lactate déshydrogénase (LDH)Enzyme présente dans toutes les cellules normales et anormales. Elle est relarguée dans le sang parles cellules et est présente en concentration normale dans la partie liquide du sang (le plasma).Lorsque le sang est recueilli et coagule, la partie liquide est appelée le sérum. De nombreuses sub-stances sont mesurées dans le sérum, dont la LDH. Le sérum normal contient une faible concentrationde LDH. La concentration peut être élevée en présence de plusieurs maladies, comme l'hépatite etdivers cancers. La concentration de LDH est souvent élevée dans le lymphome et les leucémies lym-phoïdes. Les variations de LDH sont non spécifiques, mais lorsque la LDH est élevée en présence decancers lymphoïdes, cette variation peut refléter l'étendue de la tumeur et la rapidité de la croissancetumorale. L'analyse de la LDH est utilisée dans certains cas, en association avec d'autres mesures, afinde planifier l'intensité du traitement du lymphome. Le lymphome de Burkitt et d'autres types de lym-phome agressif sont souvent associés à une augmentation importante de la LDH sérique.

Leucocytes Voir Globules blancs

LeucopénieBaisse du nombre de leucocytes sanguins (globules blancs) sous la concentration normale.

LymphadénopathieHypertrophie des ganglions lymphatiques.

LymphocyteType de globule blanc qui est un élément essentiel du système immunitaire de l'organisme. Il existe troisgrands types de lymphocytes: les lymphocytes B qui produisent des anticorps pour aider à combattre lesagents infectieux comme les bactéries, les virus et les champignons, les lymphocytes T qui ont plusieursfonctions, dont celle d'aider les lymphocytes B à produire des anticorps, et les cellules tueuses naturelles(natural killer ou NK) qui peuvent attaquer les cellules infectées par des virus ou les cellules tumorales.

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Lymphokine Voir Cytokines

Lymphome extraganglionnaireLymphome qui s'est propagé hors des ganglions lymphatiques pour atteindre les organes – la glandethyroïde, les poumons, le foie, les os, l'estomac ou le système nerveux central. Les médecinsadaptent leur approche thérapeutique si des organes autres que les ganglions lymphatiques sont at-teints. Par exemple, si le cerveau, le foie ou les os sont atteints, l'approche thérapeutique cibleraprobablement ces régions. Si le lymphome est découvert dans un des organes, mais non dans lesganglions lymphatiques ou des sites lymphatiques multiples, on appelle la maladie lymphome extra-ganglionnaire solitaire.

Lymphome extraganglionnaire solitaire Voir Lymphome extraganglionnaire

Macrophage Voir Monocyte

Maladie du greffon contre l'hôte (MGCH)Attaque immunitaire des lymphocytes contenus dans la suspension de cellules de moelle osseuse oude sang du donneur (le greffon) contre les tissus du receveur (l'hôte). Les cellules immunitaires quiparticipent le plus activement à cette réaction sont les lymphocytes T du donneur, qui sont présentsdans le sang ou la moelle osseuse du donneur, c'est-à-dire la source de cellules souches. Les princi-paux sites de lésion sont la peau, le foie et le tractus gastro-intestinal. Cette réaction ne se produitpas dans le cas d'une greffe entre vrais jumeaux. Cette réaction peut être minime chez des person-nes étroitement compatibles ou grave chez des personnes moins compatibles. Ces réactions sont in-duites en partie par des antigènes qui ne font pas partie du système HLA principal et dont lacompatibilité ne peut pas être établie avant la greffe. Par exemple, dans le cas d'une donneuseféminine de cellules souches et d'un receveur masculin, des facteurs produits par les gènes du chro-mosome Y peuvent être reconnus comme étant étrangers par les cellules de la donneuse qui nepossèdent pas les gènes du chromosome Y. Cette situation n'empêche pas une femme d'être don-neuse pour un receveur masculin, mais augmente le risque de réaction immunitaire.

Maladie résiduelle minimale (MRM)Terme utilisé pour décrire la petite quantité de cellules de lymphome qui peut rester après traite-ment, même lorsque le sang et la moelle osseuse semblent normaux. Ces cellules résiduelles nepeuvent être détectées que par des techniques moléculaires sensibles.

Modification épigénétiqueToute modification qui altère l'activité génétique sans modifier la séquence d'ADN. De nombreuxtypes de modifications génétiques ont été découverts. Bien que les modifications épigénétiquessoient naturelles et essentielles à de nombreuses fonctions de l'organisme, certaines modificationsépigénétiques peuvent provoquer d'importants effets indésirables pour la santé, dont le cancer. Desmédicaments qui ciblent des modifications épigénétiques spécifiques – par exemple, l'inhibiteur deshistone désacétylases (HDAC) appelé vorinostat (ZolinzaMD) – sont utilisés dans le traitement de cer-tains sous-types de LNH.

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Moelle Voir Moelle osseuse

Moelle osseuseTissu spongieux qui occupe la cavité centrale creuse des os et constitue le site de formation des cellulessanguines. À la puberté, la moelle osseuse contenue dans les vertèbres, les côtes, le sternum, leshanches, les épaules et le crâne est la plus active dans la formation de cellules sanguines. Chez l'adulte,les os des mains, des pieds, des jambes et des bras ne contiennent pas de moelle osseuse productricede cellules sanguines. La moelle osseuse de ces os est remplacée par des cellules adipeuses (de gras).Lorsque les cellules de la moelle osseuse se sont développées en cellules sanguines, elles pénètrentdans le sang qui circule dans la moelle osseuse et sont transportées dans tout l'organisme.

Monoclonal Voir Clonal

MonocyteType de globule blanc qui représente entre 5 et 10 pour cent environ des cellules du sang humainnormal. Les monocytes et les neutrophiles sont les deux principaux types de cellules mangeuses ettueuses de microbes dans le sang. Lorsque les monocytes quittent la circulation sanguine pourpénétrer dans les tissus, ils sont convertis en macrophages. Les macrophages sont des monocytes àl'action: ils peuvent combattre les infections dans les tissus, ingérer des cellules mortes (dans cerôle, on les appelle phagocytes) et aider les lymphocytes dans leurs fonctions immunitaires.

Multirésistance aux médicamentsCaractéristique des cellules qui les rend résistantes aux effets de plusieurs classes différentes demédicaments. Il existe plusieurs formes de résistance aux médicaments. Chacune d'entre elles estdéterminée par des gènes qui contrôlent la façon dont la cellule répond à ces agents chimiques. Untype de multirésistance implique la capacité de rejeter plusieurs médicaments hors des cellules. Laparoi ou membrane externe de la cellule contient une pompe qui rejette les substances chimiques,les empêchant d'atteindre une concentration toxique. On peut relier la résistance aux médicamentsà l'expression de gènes régulant la production d'une quantité élevée de la protéine qui empêche lesmédicaments d'exercer leurs effets sur les cellules malignes. Si l'expression du ou des gènes im-pliqués est faible ou nulle, les cellules sont plus sensibles aux effets du médicament. Si l'expressiondes gènes est élevée, les cellules sont moins sensibles aux effets du médicament.

MutationAltération d'un gène occasionnée par une modification d'une partie de la séquence d'ADN qui con-stitue un gène. Une mutation germinale se produit dans les ovules ou dans les spermatozoïdes etpeut être transmise du ou des parents aux enfants. Une mutation somatique se produit dans unecellule d'un tissu spécifique et peut entraîner la croissance de la cellule du tissu spécifique entumeur. La plupart des cancers se développent à la suite d'une mutation somatique. Dans laleucémie, le lymphome et le myélome, une cellule primitive de la moelle osseuse ou du ganglionlymphatique acquiert une ou des mutations somatiques qui entraînent la formation d'une tumeur.Certains cas de leucémie, de lymphome ou de myélome sont causés par une mutation somatiqued'une cellule primitive de la moelle osseuse (hématopoïétique) ou du système lymphatique. Si lamutation est le résultat d'une anomalie chromosomique importante telle qu'une translocation, ellepeut être décelée par analyse cytogénétique. Parfois, l'altération du gène est plus subtile et la

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détection de l'oncogène requiert des analyses plus sensibles.Neutropénie

Baisse du nombre de neutrophiles, un type de globule blanc, sous la concentration normale.

NeutrophilePrincipal type de phagocytes (cellules mangeuses de microbes) dans le sang. Les neutrophiles sontles principales cellules qui combattent les infections. Les patients souffrant de certains cancers dusang ou ayant subi une chimiothérapie présentent souvent une quantité insuffisante de neutrophilesdans la circulation sanguine. Une baisse importante du nombre de neutrophiles augmente la sensi-bilité du patient aux infections. Les neutrophiles sont parfois appelés poly (neutrophiles polymor-phonucléaires) ou seg (neutrophiles segmentés) parce que leur noyau possède plusieurs lobes.

Numération absolue des neutrophiles (NAN)Nombre de neutrophiles (type de globule blanc) qu'une personne possède pour combattre les infec-tions. On calcule la numération absolue des neutrophiles en multipliant le nombre total de globulesblancs par le pourcentage de neutrophiles.

OncogèneGène muté qui est la cause d'un cancer. Plusieurs sous-types de leucémie myéloïde aiguë, deleucémie lymphocytique aiguë et de lymphome, de même que presque tous les cas de leucémiemyéloïde chronique, sont associés à un gène muté (oncogène).

OncologueMédecin qui diagnostique et traite les patients atteints de cancer. Les oncologues sont habituelle-ment des internistes qui traitent les adultes ou des pédiatres qui traitent les enfants. Les radio-onco-logues se spécialisent dans l'utilisation de la radiation pour traiter le cancer, alors que les chirurgiensoncologues se spécialisent dans l'utilisation d'interventions chirurgicales pour diagnostiquer et traiterle cancer. Ces médecins coopèrent et collaborent afin d'offrir au patient le meilleur plan de traite-ment (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou immunothérapie).

PancytopénieBaisse du nombre des trois principaux types de cellules sanguines (globules rouges, globules blancset plaquettes) sous la concentration normale.

PathologisteMédecin qui identifie les maladies en analysant les tissus au microscope. Un hématopathologiste est untype de pathologiste qui étudie les maladies des cellules sanguines en examinant des frottis de sang pé-riphérique, des ponctions et des biopsies de moelle osseuse ainsi que les ganglions lymphatiques oud'autres tissus et qui utilise son expertise pour identifier les maladies comme la leucémie myéloïdeaiguë. En plus d'utiliser un microscope, l'hématopathologiste utilise également les résultats d'analysesde laboratoire, la cytométrie en flux et les tests diagnostiques moléculaires afin de poser le diagnostic leplus exact possible. L'hématopathologiste travaille en étroite collaboration avec l'hématologue ou l'onco-logue qui rencontre le patient et décide du meilleur traitement en fonction du diagnostic.

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PhagocytesCellules qui mangent (ingèrent) d'emblée les microorganismes comme les bactéries et leschampignons et peuvent les tuer afin de protéger l'organisme contre les infections. Les deux princi-paux types de phagocytes sont les neutrophiles et les monocytes. Ils quittent la circulation sanguineet pénètrent dans les tissus où une infection s'est développée. Une baisse importante de la concen-tration de ces cellules constitue la cause principale de sensibilité aux infections chez les patientstraités par radiothérapie et/ou chimiothérapie intensive. Ces traitements suppriment la production decellules sanguines dans la moelle osseuse, ce qui entraîne un déficit de ces cellules phagocytaires.

PlaquettesPetits fragments cellulaires (environ le dixième du volume des globules rouges) qui adhèrent au sitede lésion à un vaisseau sanguin, s'agrègent et scellent le vaisseau sanguin blessé afin d'arrêter lesaignement. Le terme thrombocyte est un synonyme de plaquette et est souvent utilisé comme pré-fixe dans des termes décrivant des maladies des plaquettes, comme thrombocytopénie ou thrombo-cytémie.

Ponction de la moelle osseuseTest visant à examiner les cellules de la moelle osseuse pour déceler des anomalies cellulaires. Unéchantillon de moelle osseuse est habituellement prélevé de l'os de la hanche du patient. Après ad-ministration d'un médicament pour engourdir la peau, l'échantillon est retiré à l'aide d'une aiguille spé-ciale insérée dans l'os jusqu'à la moelle osseuse. L'échantillon est examiné au microscope afin dedétecter des cellules anormales telles que des blastes leucémiques. Les cellules prélevées peuventégalement être utilisées aux fins d'analyses cytogénétiques, de cytométrie en flux et d'autres analyses.

Puce à ADNRéseau bidimensionnel de molécules (souvent, mais pas toujours, composé de gènes d'ADN ou depoints de fragments de gènes), habituellement organisées sur une lame de verre ou une plaquette desilicone. Une puce à ADN (aussi appelée microréseau) typique contient de 10 000 à 200 000 pointsd'ADN microscopiques. Les scientifiques utilisent une puce à ADN afin d'analyser l'expression desgènes et de savoir quels gènes sont exprimés ou ne sont pas exprimés dans des conditions données.

RadiothérapieUtilisation des rayons X et d'autres formes de radiation à des fins de traitement. La radiothérapiepeut être utile dans le traitement d'un lymphome localisé. Peu de cas de lymphome non hodgkiniensont traités uniquement par radiothérapie étant donné qu'il est probable que les cellules de lym-phome se propagent dans tout l'organisme. La radiothérapie peut constituer un important traite-ment d'appoint lorsque des masses particulièrement grosses de lymphome se trouvent dans unerégion localisée ou si de gros ganglions lymphatiques localisés compriment ou envahissent les struc-tures ou les organes normaux et que la chimiothérapie ne peut maîtriser le problème.

RateOrgane situé dans la partie supérieure gauche de l'abdomen, juste sous le côté gauche du di-aphragme. La rate contient des amas de lymphocytes et sert également à filtrer les cellules âgées

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ou endommagées du sang. Elle est souvent touchée dans la leucémie lymphocytique et le lym-phome. L'hypertrophie de la rate est appelée splénomégalie. L'ablation chirurgicale de la rate est ap-pelée splénectomie.

Certaines maladies sont traitées par l'ablation de la rate. La plupart des fonctions de la rate peuventêtre exercées par d'autres organes, comme les ganglions lymphatiques et le foie, mais une personnequi a subi l'ablation de la rate présente un risque accru d'infection. On peut lui administrer un traite-ment antibiotique dès les premiers signes d'une infection, comme une fièvre.

Réaction en chaîne de la polymérase (polymerase chain reaction ou PCR)Technique qui permet, à partir de traces d'ADN ou d'ARN, d'en augmenter la quantité de façon àpouvoir analyser ou déterminer le type exact d'ADN ou d'ARN. Cette méthode est utile pour détecterune très faible concentration de cellules de lymphome résiduelles, qui sont en quantité insuffisantepour être observées au microscope. La PCR permet de détecter la présence d'une cellule de lym-phome parmi 500 000 à 1 million de cellules qui ne proviennent pas d'un lymphome. Le recours à laPCR nécessite la présence d'une anomalie ou d'un marqueur spécifique, comme un oncogène, dansl'ADN (ou l'ARN) des cellules de lymphome afin de pouvoir l'utiliser dans la détection de cellulesanormales résiduelles.

Réarrangement du gène BCL-2Réarrangements du gène BCL-2 qui se produisent dans les lymphocytes B et sont détectés dans denombreux cas de lymphome folliculaire et de lymphome diffus à grandes cellules B, ainsi que dansd'autres cancers. Le réarrangement du gène BCL-2 est associé à une translocation chromosomiquet(14;18) (q32;q21) qui fait en sorte que BCL-2 (normalement sur le chromosome 18) se retrouve àcôté de la région charnière (JH) du locus de la chaîne lourde des immunoglobulines (normalementsur le chromosome 14). Ce réarrangement entraîne un taux élevé d'expression de la protéine Bcl-2.La surexpression de la protéine Bcl-2 donne aux cellules de lymphome un avantage de survie en in-hibant la mort cellulaire. La surexpression de la protéine Bcl-2 peut survenir sans que le réarrange-ment du gène BCL-2 soit décelé.

Récidive/rechute Retour de la maladie après une rémission à la suite d'un traitement.

RémissionDisparition des signes d'une maladie, habituellement à la suite d'un traitement. Les termes complèteet partielle sont utilisés pour qualifier le terme rémission. Une rémission complète signifie que tousles signes de la maladie ont disparu. Une rémission partielle signifie que la maladie s'est consid-érablement améliorée à la suite du traitement, mais que des signes résiduels de la maladie sontprésents. Pour un bienfait de longue durée, la rémission complète est habituellement nécessaire, enparticulier dans le cas de la leucémie aiguë ou du lymphome évolutif.

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Résistance au traitementCapacité des cellules de vivre et de se diviser malgré leur exposition à une substance chimique quitue normalement les cellules ou inhibe leur croissance. Le lymphome réfractaire représente la situa-tion où une partie des cellules malignes résistent aux effets dommageables du ou des médicaments.Les cellules développent une résistance aux médicaments de différentes façons. (Voir Multirésistanceaux médicaments.)

Système lymphatiqueSystème constitué des ganglions lymphatiques, du thymus (dans les premières décennies de vie),des vaisseaux lymphatiques et du tissu lymphatique de la moelle osseuse, du tractus gastro-intesti-nal, de la peau et de la rate, et qui comprend les lymphocytes T et B ainsi que les cellules tueusesnaturelles se trouvant dans ces sites.

Technique de mise en évidence des bandes chromosomiquesTechnique de coloration des chromosomes qui permet de mettre en évidence des bandes ou régionstransversales sur les chromosomes. Ces bandes donnent aux chromosomes des caractéristiquesspécifiques, ce qui permet de les distinguer individuellement. Cette technique permet une identifica-tion plus précise des chromosomes. (Voir Hybridation in situ en fluorescence.)

Test de CoombsProcédure de laboratoire qui permet d'identifier les anticorps à la surface des globules rouges ou desplaquettes. Les patients atteints de lymphome peuvent produire des anticorps contre leurs propresglobules rouges ou plaquettes (autoanticorps ou anticorps dirigés contre soi). Ces autoanticorpspeuvent provoquer une anémie ou une faible numération plaquettaire chez les patients. Le test deCoombs peut être utilisé pour détecter la présence d'autoanticorps sur les cellules sanguines.

ThrombocytopénieBaisse du nombre de plaquettes dans le sang sous la concentration normale.

TomodensitométrieTechnique d'imagerie des tissus et des organes du corps. Les transmissions de rayons X sont con-verties en images détaillées au moyen d'un ordinateur qui met en rapport les données des radiogra-phies. Les images sont affichées sous forme de sections transversales du corps à tout niveau, de latête aux pieds. Un tomodensitogramme de la poitrine ou de l'abdomen permet de détecter l'hyper-trophie d'un ganglion lymphatique, du foie ou de la rate. Le tomodensitogramme peut être utilisépour mesurer la taille de ces organes et d'autres structures pendant et après le traitement.

Tomodensitogramme Voir Tomodensitométrie

Tomographie par émission de positrons (TEP)Procédure utilisée pour obtenir des images des masses de lymphome. Dans cette technique, un typede sucre, le glucose, est marqué à l'aide d'un radioisotope émetteur de positrons comme le fluor-18.L'utilisation du sucre par les cellules de lymphome est plus grande que celle des tissus normaux etl'isotope se concentre donc dans les régions où se trouve un lymphome. Les sites de lymphome dans

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l'organisme peuvent être identifiés par un balayage visant à détecter l'émission intense de positrons.La TEP est jumelée à la tomodensitométrie afin de déterminer l'endroit exact des masses de lym-phome; la TEP permet de détecter des masses de lymphome beaucoup plus petites que ne le perme-ttent d'autres procédures d'imagerie. Dans certains cas, un lymphome traité avec succès peut setransformer en tissu fibreux qui ressemble à une masse en analyse d'imagerie, ce qui pourraitamener le médecin à penser que le traitement de la masse n'a pas fonctionné. Comme le tissu delymphome n'est pas fibreux et que le tissu cicatriciel (principalement fibreux) n'absorbe pas le sucremarqué au fluor-18, la TEP permet de distinguer un lymphome résiduel du tissu cicatriciel. La TEP estde plus en plus utilisée autant pour la stadification du lymphome que pour le suivi après traitement.

ToxineSubstance naturelle qui est toxique pour les cellules. Une toxine peut être fixée à des anticorps quipeuvent à leur tour se fixer aux cellules cancéreuses. La toxine peut tuer les cellules cancéreuses.

Transfusion de plaquettesTransfusion de plaquettes de donneurs qui peut être requise comme traitement d'appoint chez lespatients traités pour un LNH. Les plaquettes peuvent être regroupées de plusieurs donneurs non ap-parentés et administrées sous forme de plaquettes provenant d'un groupe de donneurs aléatoires.Les plaquettes d'environ six donneurs d'une unité de sang sont nécessaires pour augmenter defaçon significative la numération plaquettaire chez un receveur. Une quantité suffisante de plaque-ttes peut être recueillie d'un donneur au moyen d'une procédure appelée aphérèse. Cette techniquepermet de retirer les plaquettes d'un grand volume de sang à mesure qu'il circule dans l'appareild'aphérèse. Les globules rouges et le plasma sont réacheminés au donneur. L'avantage des plaque-ttes provenant d'un seul donneur est que le patient n'est pas exposé aux différents antigènes à lasurface des plaquettes de nombreuses personnes différentes et est donc moins susceptible dedévelopper des anticorps contre les plaquettes du donneur. On peut faire une transfusion de plaque-ttes compatibles pour le groupe HLA en utilisant les plaquettes d'un donneur apparenté dont legroupe tissulaire HLA est identique ou très semblable à celui du receveur.

TranslocationAnomalie des chromosomes des cellules de la moelle osseuse ou des ganglions lymphatiques qui seproduit lorsqu'un fragment d'un chromosome se brise et adhère à l'extrémité d'un autre chromo-some. Dans une translocation équilibrée, du matériel génétique est échangé entre deux chromo-somes différents sans gain ni perte d'information génétique. Lorsqu'une translocation se produit, legène où le bris a eu lieu est altéré. La translocation est une forme de mutation somatique qui peutprovoquer la transformation du gène en oncogène (gène causant le cancer). (Voir Mutation.)

Vitesse de sédimentationAnalyse sanguine visant à mesurer la vitesse à laquelle les globules rouges (érythrocytes) se dé-posent au fond d'un tube à essai en une heure. Une analyse de la vitesse de sédimentation est réal-isée dans le but d'établir la présence d'inflammation dans l'organisme, de surveiller l'évolution d'unemaladie ou de vérifier l'efficacité d'un traitement. Cette analyse est également appelée VS ou vitessede sédimentation des érythrocytes (VSE).

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RessourcesBrochures de la SLLCLa greffe de cellules souches de sang et de moelle, 2008.La transfusion sanguine, 2006.La leucémie lymphocytique chronique, 2007.Une nouvelle journée, 2006Comprendre les essais cliniques liés aux cancers du sang, 2007.Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets secondaires, 2007.

Feuillets d'information de la SLLCLe lymphome cutané à cellules T, 2006.La fertilité, 2007.L'immunothérapie, 2005.Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie et du lymphome chez l’enfant, 2007.Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie et du lymphome chez l’adulte, 2007.Le lymphome à cellules du manteau, 2007.La radio-immunothérapie comme traitement du lymphome, 2004.La sexualité et l’intimité, 2008.La vaccinothérapie, 2006.La macroglobulinémie de Waldenström, 2004.

Sources non techniquesAdler EM, Living with Lymphoma: A Patient’s Guide, Baltimore, MD, The John Hopkins UniversityPress, 2005.

Harpham WS, Diagnosis Cancer: Your Guide to the First Few Months of Healthy Survivorship, Ex-panded and Updated, 3e éd., New York, NY, W.W. Norton, 2003.

Holland JC et Lewis S, The Human Side of Cancer: Living with Hope, Coping with Uncertainty, NewYork, NY, HarperCollins, 2000.

Holman P, Garrett J et Jansen WD, 100 Questions & Answers about Lymphoma, Sudbury, MA, Jonesand Bartlett Publishers, 2004.

Consulter la Liste de lectures sélectionnées sur le site www.LLS.org/canada afin de trouver des sug-gestions de livres sur une vaste gamme de sujets.

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Sources techniquesBarr P, Fisher R et Friedberg J. The role of bortezomib in the treatment of lymphoma. Cancer Inves-tigation, 2007; 25: 766-775.

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Buie LW, Epstein SS et Lindley CM. Nelarabine: a novel purine antimetabolite antineoplastic agent.Clinical Therapeutics, 2007; 29: 1887-1899.

Foon KA, Ghobrial I, Geskin LJ et Jacobs SA. The non-Hodgkin lymphomas. Dans: Lichtman MA,Beutler E, Kipps TJ, Seligsohn U, Kaushansky K et Prchal J, éd., Williams Hematology, 7e éd., NewYork, NY, McGraw-Hill Book Company, 2006: 1407-1459.

Jacobs SA et Foon KA. The expanding role of rituximab and radioimmunotherapy in the treatment ofB-cell lymphomas. Expert Opinion on Biological Therapy, 2007; 7: 1749-1762.

Sandlund JT. Should adolescents with NHL be treated as old children or young adults?Hematology Am Soc Hematol Educ Program, 2007: 297-303, 2007.

Schaefer-Cutillo J, Friedberg JW et Fisher RI. Novel concepts in radioimmunotherapy for non-Hodgkin’s lymphoma. Oncology, 2007; 21: 203-212.

van Oers MH. Rituximab maintenance in indolent lymphoma: indications and controversies. CurrentOncology Reports, 2007; 9: 378-383.

RemerciementsLa Société de leucémie et lymphome du Canada tient à remercier

Jonathan W. Friedberg, MD, MMScProfesseur adjoint de médecineUniversity of RochesterDirecteur, Service d'hématologie aux patients hospitalisésJames P. Wilmot Cancer CenterRochester, NY

d'avoir procédé à l'examen critique de la présente publication et de sa contribution importante auxrenseignements qui y sont présentés.

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adie de Hodgkin et le myélome et améliorer la qualité de

vie des patients et de leur famille.

La SLLC est une organisation à but non lucratif qui, pour accomplir sa mission, dépend de la générosité des contributions de

particuliers, de fondations et de sociétés.

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec:

Carole MurphyDirectrice des services aux patients1255, rue Université suite 705Montréal, Qc. H3B 3W1514.875.1000 ext. 1009sans frais [email protected]

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