4.1 Vulnérabilité du Maroc aux changements climatiques

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Sommaire

Seconde Communication Nationale

Maroc

Sommaire

7Avant propos

81Conditions propres

81.1Caractristiques des conditions physiques du pays

81.1.1Gographie et relief

111.1.2Climat

161.2Organisation institutionnelle et administrative

161.2.1Constitution

171.2.2Finances publiques

171.2.3Systme judiciaire

181.3Dmographie

181.3.1Une population qui a presque tripl en trois dcennies

181.3.2Un taux de croissance la baisse

211.4conomie nationale

211.4.1Production nationale durant les deux dernires annes

221.4.2Le march de lemploi et dveloppement social

231.4.3Les tlcommunications, un secteur avec un taux de croissance exceptionnel

241.5Systme dducation et de recherche

241.5.1ducation et formation

251.5.2Recherche & Dveloppement

261.6Prsentation des secteurs ayant une incidence directe sur les missions de gaz effet de serre

261.6.1nergie

271.6.2Transports

291.6.3Industrie

311.6.4Mines

321.6.5Dchets

331.7Prsentation des secteurs vulnrables aux impacts des changements climatiques

331.7.1Leau

351.7.2Lagriculture

371.7.3Fort: secteur soumis toutes sortes de pressions

371.7.4Littoral et pche

381.7.5Sant et risque de ractivation de foyers de maladies

381.7.6Tourisme

392Inventaire GES

392.1Approche mthodologique

392.1.1Module Energie

392.1.2Module Procds industriels

402.1.3Module Agriculture

402.1.4Module Changement daffectation des terres et foresterie

412.1.5Module Dchets

412.2Mthodes destimation et sources de donnes pour chaque module metteur

422.2.1Synthse des missions et des absorptions de gaz effet de serre au Maroc, en 2000

422.2.2missions par source

432.3Analyse sectorielle de GES au Maroc en 2000

432.3.1Module Energie

482.3.2Module Procds Industriels

492.3.3Module des solvants et autres produits

502.3.4Module Agriculture

512.3.5Module Changement dAffectation des Terres et Foresterie

522.3.6Module Dchets

553Politiques et mesures engages par le Maroc

553.1Institutions

563.2Stratgies nationales en relation avec la lutte contre le rchauffement climatique

563.2.1Stratgie nationale pour la protection de lenvironnement

593.2.2Charte Nationale de lEnvironnement et du Dveloppement Durable

593.2.3Plan National de lutte contre le Rchauffement Climatique

593.2.4Portefeuille de projets MDP

603.2.5Nouvelle stratgie nergtique

613.2.6Nouvelle stratgie de leau

633.2.7Plan de protection contre les inondations

633.2.8Nouvelle stratgie agricole: Plan Maroc Vert

643.2.9Halieutis: nouvelle stratgie de dveloppement du secteur de la pche

643.2.10Dchets

653.2.11cosystmes naturels

673.2.12cosystmes marins

683.2.13Stratgie de dveloppement des zones montagneuses

693.2.14Initiative Nationale de Dveloppement Humain: Lutte contre la pauvret

703.2.15Autres programmes de protection de lenvironnement

734Programmes comportant des mesures visant faciliter une adaptation approprie aux changements climatiques

744.1Vulnrabilit du Maroc aux changements climatiques

744.1.1Mthodologies et outils de simulation dvolution des changements climatiques

764.1.2Projections du climat

804.1.3Impacts des changements climatiques

964.2Stratgie et mesures dadaptation

964.2.1Adaptation : Concept et mise en uvre

974.2.2Ressources en eau et adaptation

1034.2.3Mtorologie et Adaptation

1034.2.4Agriculture et Adaptation

1064.2.5Fort et Adaptation

1074.2.6Littoral et Adaptation

1124.2.7Sant et Adaptation

1164.2.8lments pour une stratgie dadaptation du Maroc

1205Programmes comportant des mesures visant attnuer les changements climatiques

1205.1Mthodologie

1215.2Cadre gnral dvolution des missions de GES

1225.2.1Population

1225.2.2conomie

1235.2.3nergie

1255.2.4Procds industriels

1255.2.5Agriculture

1265.2.6Fort

1265.2.7Dchets

1265.3Scnario de rfrence

1265.3.1Synthse des missions et des absorptions de gaz effet de serre, au Maroc, lhorizon 2030

1285.3.2missions nettes par Module

1295.4Options dattnuation et projets retenus dans le Scnario dattnuation

1305.4.1Stratgie dattnuation des missions de GES par module lhorizon 2030

1365.4.2Rsum de lvolution des missions de GES avant et aprs attnuation

1395.4.3volution des missions de GES 2000-2030

1395.5Plan dactions prconis

1395.5.1Critres danalyse et dvaluation des plans dactions

1415.5.2Hirarchisation des projets

1436Renforcement de capacits, Transfert de Technologies et Ressources financires

1436.1Renforcement de capacits

1436.1.1Acteurs de mise en uvre de la CCNUCC et de son PK

1436.1.2valuation de limpact du RC sur la mise en uvre de la CCNUCC et de son PK

1486.1.3Analyse des faiblesses

1496.1.4valuation des besoins en renforcement de capacits

1566.1.5Priorisation des besoins en renforcement des capacits

1566.1.6Besoins de financement

1576.2Transfert technologique

1576.2.1valuation des besoins technologiques pour lattnuation des missions de GES

1716.2.2valuation des besoins technologiques pour ladaptation aux changements climatiques

1767Observations systmatiques, Recherche, Formation & sensibilisation

1767.1Observations systmatiques

1767.1.1Observations terrestres

1787.1.2Observations spatiales

1797.2Recherche scientifique

1797.2.1Climatologie

1837.2.2Agronomie (arido-culture)

1847.2.3Fort

1847.2.4Eau

1847.2.5nergies renouvelables

1857.3ducation, formation, information et sensibilisation du public

Liste des tableaux19Tableau 1 : Evolution de la population du Maroc

19Tableau 2 : Evolution du taux d'urbanisation (en %)

19Tableau 3 : Pyramide des ges en 2004

20Tableau 4 : Mnages (en milliers) selon le milieu de rsidence (RGPH 1994 et 2004)

24Tableau 5 : Taux dinscription dans les disciplines scientifiques universitaires par rapport au total des inscrits dans tous les domaines

25Tableau 6 : Evolution des publications scientifiques entre 1999 et 2004 au Maroc

29Tableau 7 : Evolution de la consommation de combustible dans le secteur du transport (en millions de tonnes)

33Tableau 8 : Ressources en eau renouvelables par bassin versant

42Tableau 9 : Solde des missions totales de GES par les diffrentes sources

44Tableau 10 : Emissions de CO2 du module Energie par secteur Anne 2000

45Tableau 11 : Rpartition des missions par type de combustible

45Tableau 12 : Rpartition sectorielle des missions de gaz autres que le CO2 - module Energie

46Tableau 13 : Emissions de GES du Module Energie - Anne 2000

47Tableau 14 : Rpartition sectorielle des missions de CO2 y incluant la biomasse - Module Energie

47Tableau 15 : Rpartition sectorielle avec affectation des missions de lindustrie de lnergie aux autres secteurs du Module Energie

48Tableau 16 : Comparaison entre l'approche rfrentielle et l'approche sectorielle

49Tableau 17 : Emissions de GES du Module Procds Industriels-en Gg Eq.CO2 - Anne 2000

49Tableau 18 : Emissions des solvants et autres produits - Anne 2000

51Tableau 19 : Rpartition des missions de GES - Module Agriculture - Anne 2000

52Tableau 20 : Emissions de GES par source d'missions en Gg Eq.CO2 - Anne 2000

52Tableau 21 : Emissions et absorptions de CO2 du Module Changement d'affectation des terres et foresterie - Anne 2000

53Tableau 22 : Emissions de GES du Module Dchets - Anne 2000

76Tableau 23 : Ecarts () entre donnes du CRU et donnes observes

76Tableau 24 : Prcipitations, Ecarts entre donnes du modle et donnes observes

77Tableau 25 : Estimation des moyennes annuelles de la temprature laide des changements obtenus aux diffrents horizons temporels et scnarios SRES

78Tableau 26 : Estimation des moyennes annuelles de la pluviomtrie laide des changements obtenus aux diffrents horizons temporels et scnarios SRES

81Tableau 27 : Evolution de la temprature et des prcipitations dans les sous-bassins du Souss Massa

81Tableau 28 : Rsultats des changements climatiques globaux - Souss-Massa

86Tableau 29: Synthse des Impacts des changements climatiques lchelon national sur lagriculture

87Tableau 30 : Incidences sur les rendements de diffrentes cultures - Souss-Massa

89Tableau 31 : Incidences sur les apports en eau (irrigation) Souss-Massa

91Tableau 32 : Situation S0 de l'impact sur les secteurs socio-conomiques vulnrables

92Tableau 33 : Situation avec changements climatiques induits

94Tableau 34 : Effets du dveloppement sur les secteurs conomiques vulnrables

94Tableau 35 : Effets des secteurs conomiques vulnrables sur le dveloppement

113Tableau 36 : Options dadaptation le plus souvent recommandes pour le secteur sant

122Tableau 37 : Evolution de la population marocaine - 1960-2004

122Tableau 38 : Tableau d'volution de la population - 2000-2030

124Tableau 39 : Bilan nergtique national (kTEP): Anne 2000

124Tableau 40 : Bilan nergtique national (kTEP) : Anne 2030

125Tableau 41 : Projection de la production de ciment l'horizon 2030

126Tableau 42 : Taux dvolution des indicateurs lis au domaine forestier (en ha/an)

127Tableau 43 : Scnario de rfrence Emissions des GES 2000-2030 (Gg E-CO2)

130Tableau 44 : Rcapitulatif des mesures d'attnuation prconises

137Tableau 45 : Evolution des missions de GES (Ligne de base // Scnario d'attnuation)

140Tableau 46 : Indicateur d'valuation des projets

141Tableau 47 : Classement des mesures d'attnuation proposes

162Tableau 48 : Classement des technologies pour le secteur nergie et transport

Liste des figures

8Figure 1 : Principales units gographiques

12Figure 2 : Centres daction rgulant le climat du Maroc

13Figure 3 : Etages bioclimatiques

14Figure 4 : Evolution des prcipitations au Maroc sur la priode 1900-2000

15Figure 5 : Rpartition spatiale des prcipitations

15Figure 6 : Evolution des anomalies des prcipitations au Maroc, 1900-2000

17Figure 7 : Recettes ordinaires du Trsor

18Figure 8 : Densit communale de la population en 2004

22Figure 9 : Contribution absolue des secteurs conomiques la croissance du PIB

26Figure 10 : Evolution de la production nationale dlectricit

28Figure 11: Principales infrastructures du transport

30Figure 12 : Performances industrielles des provinces en 2006

33Figure 13 : Rpartition ingale dans l'espace

34Figure 14 : Quelques illustrations dinondations vcues dans diffrentes rgions du Pays

69Figure 15 : Pauvret en 2004

75Figure 16 : Triangle du dveloppement durable

78Figure 17 : Evolution des moyennes annuelles de temprature entre 1960 et 2099 suivant diffrents scnarios

79Figure 18 : Evolution des moyennes annuelles de prcipitations entre 1960 et 2099 suivant diffrents scnarios

80Figure 19 : Graphiques montrant les changements de prcipitations selon diffrents scnarios et diffrents horizons

80Figure 20 : Evolution des volumes d'eau mobiliss et mobilisables

82Figure 21 : Evolution du changement de pluviomtrie annuelle sur l'ensemble des bassins et par scnario

83Figure 22 : Evolution des tempratures moyennes annuelles par bassin versant et par scnario

83Figure 23 : Evolution du changement de l'vapotranspiration annuelle en %

84Figure 24 : Changements dans la pluviomtrie et lvapotranspiration annuelle selon A2 (gauche) et B2 (droite)

85Figure 25 : Evolution de l'indice de satisfaction en eau des cultures (bl et orge)

85Figure 26 : Evolution de la variation des apports d'eau en mm (bl)

86Figure 27 : Changement relatif du rendement agricole en % (orge et bl)

98Figure 28 : Cartographie du gisement solaire au Maroc

99Figure 29 : Cartographie du gisement olien

109Figure 30 : Stratgies dadaptation llvation du niveau de la mer (GIEC, SGZS, 1990)

113Figure 31: Changements des moyennes annuelles des Tempratures en 2015

114Figure 32 : Evolution du nombre d'tablissements de sant de base

128Figure 33 : Evolution des missions de GES - Priode 2000-2030

132Figure 34 : Scnario Attnuation des missions de GES - 2000-2030

132Figure 35 : Courbes des cots - 2030

139Figure 36 : Evolution des missions de GES : Ligne de base vs Attnuation globale

Avant propos

La ratification par le Royaume du Maroc de la CCNUCC en dcembre 1995 lui a permis de rejoindre les pays Parties la Convention la 2ime confrence des Parties tenue en juillet 1996 Genve. En ratifiant cette convention, le Royaume du Maroc sest engag dans le processus mondial de lutte contre le rchauffement global de la plante par la limitation de ses missions de GES et la mise en place de stratgies dadaptation et dattnuation compatibles avec sa politique de dveloppement durable. En abritant, en 2001 Marrakech, la septime Confrence des Parties (COP 7), le Maroc a contribu rendre oprationnel le Protocole de Kyoto quil a ratifi en 2002.

La stratgie du Maroc en matire de lutte contre les changements climatiques est base sur deux principes: dune part la mise en uvre dune politique dattnuation des missions de gaz effet de serre lui permettant de contribuer son dveloppement global, notamment grce lintroduction des technologies propres et dautre part lanticipation dune politique dadaptation qui prpare lensemble de sa population et de ses acteurs conomiques faire face la vulnrabilit de son territoire et de son conomie aux effets des changements climatiques. Le projet denvergure dinstallation de 2000 MW de puissance solaire sinscrit dans le cadre de cette stratgie qui place le dveloppement des nergies renouvelables parmi les priorits nationales de dveloppement durable. La Charte nationale de lEnvironnement et du Dveloppement Durable, dont les orientations gnrales ont t appeles par Sa Majest le Roi dans son discours du Trne de 2009, place les proccupations du dveloppement durable parmi les piliers de la politique du gouvernement en matire de protection de lenvironnement. Elle ambitionne de crer une dynamique nouvelle et raffirmer que la prservation de lenvironnement doit tre une proccupation permanente de tous et de toutes dans le processus de dveloppement durable du Royaume. Concernant la lutte contre le rchauffement climatique, le PNRC, dont une dmarche territoriale va tre dveloppe, constitue l'outil de base de la mise en uvre de la gouvernance des changements climatiques.

En tant que pays Partie non Annexe I, Le Maroc a pour obligation de rendre compte rgulirement de ses informations et actions en faveur de la relve du dfi climatique La Seconde Communication Nationale est le fruit dune collaboration fructueuse entre plusieurs institutions en relation avec la problmatique des changements climatiques, qui ont particip aux diffrentes phases de sa prparation. Il sagit en particulier des dpartements ministriels, des tablissements publics, des collectivits locales, de la socit civile, de luniversit, des ONG, des organisations socioprofessionnelles et des partenaires la coopration et au dveloppement du Royaume.

Cette Seconde Communication Nationale suit un plan dfini par la Confrence des Parties et fait suite la Communication Nationale Initiale publie en 2001. Elle fait tat des dispositions nationales entreprises pour freiner, diminuer les missions marocaines de gaz effet de serre et anticiper et limiter les impacts sur le territoire national lis lvolution du climat par des mesures dadaptation appropries.

Si elle doit aider le Maroc valuer son chemin et remplir ses propres engagements vis--vis de la Convention, elle permet aussi de favoriser la communication transversale dinformations entre toutes les Parties lies la Convention.

La dfinition des mesures dattnuation des missions de GES et dadaptation aux effets nfastes des changements climatiques, prconises dans le cadre de cette communication, sest base sur les diffrentes stratgies sectorielles de dveloppement que le Royaume du Maroc a labor pour accompagner son dveloppement court, moyen et long terme. Leur mise en uvre ncessite toutefois un appui financier et technique quil faudrait mobiliser travers les diffrentes sources de coopration multilatrale.

1 Conditions propres1.1 Caractristiques des conditions physiques du pays

1.1.1 Gographie et relief

A. Une gographie varie avec une forte diversit de reliefs

Situ entre lAtlantique et la Mditerrane entre les latitudes 21N 36N et les longitudes 1O 17O, le Maroc se trouve lextrme Nord-Ouest du continent Africain. Il nest spar du continent Europen que par le dtroit de Gibraltar, les points les plus proches entre le Maroc et lEspagne tant distants que de 14 km. Source: Direction de lAmnagement du territoire

Grce sa grande extension en latitude, il bnficie dune importante faade sur locan Atlantique (2934 km), laquelle sajoutent, au Nord, 512 km de ctes sur la mer Mditerrane. Cette situation lui confre une position gographique et stratgique de premier ordre.

Le territoire marocain stend sur une superficie de 710 850 km2. Ses frontires terrestres sont partages avec lAlgrie lEst et au Sud-Est et avec la Mauritanie au Sud-Ouest.

Le Maroc bnficie d'une remarquable diversit de reliefs qui fait rencontrer sommets enneigs et palmeraies, dunes sahariennes et vertes prairies, etc.A.1 Montagnes

Le Maroc est dot des plus hautes montagnes du Maghreb, du monde arabo-musulman et de lAfrique Nord Saharienne: Quatre (4) chaines montagneuses formes des poques diffrentes qui se succdent du nord au sud du pays fort dissemblables en tendue et en altitude. Cest ainsi quon rencontre: La chane du Rif qui stend en arc de cercle de lOcan Atlantique louest, au pays de la basse Moulouya lest. Le Rif tombe sur la Mditerrane par une cte rocheuse ; vers le Sud, il sabaisse doucement en basses collines, appeles collines pr-rifaines. Peu lev dans lensemble, mme si le Tidirhine culmine 2.465 m, le Rif est trs compartiment avec des valles encaisses, courtes et troites et des massifs aux pentes abruptes, trs travailles par lrosion. Il en rsulte de grandes difficults pour les cultures, pour lquipement routier comme pour le dveloppement de centres urbains souvent perchs sur des pitons abrupts (Chefchaouen, Taounate).

Le massif de lAtlas, o se situent les chaines les plus hautes dAfrique du Nord, stend sur un axe sud-ouest / nord-est, entre locan Atlantique et le Rif et est spar de ce dernier par la dpression de Taza. Ce massif est compos de 3 chanes :

1. Le Haut Atlas, large denviron 80 km stend vers lest sur une longueur de 700 km. Le relief y est diversifi .On y trouve tour tour douest, des plateaux daltitude infrieure 2.000m, puis des massifs anciens (dont le Djebel Toubkal, point culminant du massif 4.165 m) et enfin, des montagnes calcaires plisses et fortement arides au centre et lest.

2. Le Moyen Atlas est compos de 2 parties : Les Plateaux calcaires au nord ouest (2.100 m) et vers lest un systme pliss (avec le Djebel Bounaceur qui culmine 3.326 m).

3. LAnti Atlas, quant lui, est un massif plus ancien se prolongeant de lest louest avec de larges rayons de courbure de direction est-ouest nord-ouest (le point culminant en tant le djebel Aklim avec 2.531 m daltitude).

A.2 Plaines et plateaux

Les plaines stendent sur de vastes portions du territoire : elles se situent le long du littoral atlantique (Gharb, Chaouia, Doukkala, Souss), le long du littoral mditerranen (Martil, Laou, Triffa), lintrieur, comme les plaines du Tadla et du Haouz, et dans lOriental comme la plaine de la Moulouya. Les plateaux occupent la majeure partie du territoire et se situent des altitudes variables : 200-400m prs du littoral atlantique (zone de Larache, Zemmours, Zars), 500-900m louest des chanes du Moyen et Haut atlas (Sas et plateau des phosphates) et des altitudes pouvant atteindre 1 500m (Zaan, Causses du Moyen Atlas, Hauts Plateaux de lOriental). Cest ainsi quon peut distinguer, parmi les diffrents plateaux et plaines :

Le grand ensemble situ dans le plateau central bord de plaines ctires (Chaouia, Doukala, Abda) ou de plateaux de phosphate.

Les plaines et les hauts plateaux comme celui du Maroc oriental situ entre les versants atlasiques, la cte mditerranenne et lAlgrie.

Les vastes tendues pr-sahariennes sous forme de dpressions parsemes de crtes ou de roches dures

Au del des chanes de lAtlas, on trouve le Maroc prsaharien et saharien, o stendent les grandes Hamadas qui forment des plateaux dsertiques rocailleux ou des plateaux couverts de galets (reg) ou couverts de dunes (erg) ainsi que ceux parsems des divers reliefs rsiduels isols ou des dpressions fermes (Sebkha) et enfin les plateaux au-dessus du niveau de la mer (-40 -50m).

Ces zones, qui remontent au nord-est jusquaux basses plaines de la Moulouya, sont caractrises par un cosystme aride o la productivit biologique est ngligeable.

A.3 Rseaux hydrographiques

Au niveau des rseaux hydrographiques, le Maroc est relativement bien arros lexception des parties sahariennes et prsahariennes. En hiver, il se forme sur les hautes montagnes du Rif, du Moyen et du Haut Atlas, une couche de neige parfois trs paisse. On est donc en prsence de grands chteaux deau do part lensemble des rivires et des fleuves (du Rif vers la Mditerrane, du Moyen et du Haut de lAtlas vers lAtlantique ou le Sahara).

Le Maroc possde les rivires et les fleuves permanents les plus importants du Maghreb (Oum Rbia, Sebou, Moulouya, Loukous, Bouregreg, Souss...). Toutefois, le Maroc souffre du problme de lirrgularit de leur cours. Ainsi, les inondations sont de rgle dans les plaines littorales et inversement les zones semi dsertiques souffrent dun manque en eau durant toutes les saisons.

Par ailleurs, la circulation souterraine est souvent intense sur la majeure partie du pays mais parfois la proportion du sel dans ces nappes phratiques les rend impropres la consommation et lutilisation.

Enfin, on trouve galement des eaux stagnantes sous forme de lacs occupant de vastes dpressions ou valles. Les pluies fortes tombant pendant de nombreux jours successifs produisent aussi de belles tendues deau temporaire.

A.4 Variations des sols

La rpartition graphique des divers facteurs du milieu physique sont lorigine des variations des sols travers les zones et les rgions du pays. Les diffrences sont normes entre les sols dvelopps en montagne, les sols rencontrs sur les plateaux et les plaines atlantiques et ceux dvelopps dans des conditions pr-sahariennes et sahariennes.

Pour ce qui est de la nature gologique des roches, on distingue entre :

Les formations rocheuses tendres (marne, argile, dpts de cours deau,...) quon rencontre dans le Maroc Atlantique et le Rif.

Les roches dures comme la quartzite, le calcaire massif, le basalte, ...

Les roches carbonates qui produisent une couche calcaire stendant sur de grandes superficies dans la partie sud du Maroc.

Concernant les tages bioclimatiques, on trouve des sols plus ou moins bruns ou rouges, et les sols relativement riches en matires organiques, ainsi que les sols minraux bruts.

Notons toutefois que lactivit humaine concourt fortement lrosion du sol, et ce, par la destruction de la couverture vgtale, lextraction des cultures et le surpturage.B. Fragilit des cosystmes

B.1 Zones littorales

Les zones littorales au Maroc sont dun grand intrt cologique. Ces zones sont composes de plusieurs types dhabitats (estuaires, plages et falaises) et lagunes qui hbergent une flore et une faune extrmement diversifies (lagune de Moulay Bousselham, rserve de Sidi Moussa, attractives pour les ornithologues internationaux) comme elles disposent de paysages fort potentiel rcratif et touristique. De plus, le littoral marocain est le support dune importante activit conomique. Le littoral Atlantique abrite 61% de la population urbaine des grandes villes, 80% des effectifs permanents des industries, 53% de la capacit touristique et 92% du trafic maritime.

B.2 Oasis

Les oasis marocaines sont des cosystmes fragiles qui stendent dans les grandes valles pr-sahariennes du Sud notamment dans les provinces de Ouarzazate et dErrachidia et occupent une surface denviron 44.000 ha avec notamment loasis du Tafilalt qui est la plus grande au monde.

1.1.2 Climat

A. Un climat diversifi

Le Maroc, de par sa situation gographique, dispose dune riche mosaque de types de climats avec des combinaisons diverses selon les lieux. Soumis aux influences mditerranennes au Nord, ocaniques l'Ouest, continentales au centre, puis sahariennes mesure que lon descend vers le Sud-est et le Sud, le climat du Maroc est principalement caractris par un t chaud et sec o les prcipitations sont quasiment absentes et l'vaporation particulirement forte, et un hiver doux sur la bande littorale, froid lintrieur du pays, sur les chanes de lAtlas, du Rif et les hauts plateaux de lOriental. La configuration du relief marque fortement le climat du Maroc : pluviomtrie erratique, vagues de froid et de chaleur avec des scheresses imprvisibles de plus en plus frquentes, autant d'lments qui se rpercutent sur la vie conomique et sociale du pays. La gamme des pluviomtries moyennes annuelles va de moins de 100 mm au sud 1200 mm avec deux pics saisonniers, en hiver et au printemps, selon les rgions. Le pays prsente de vastes rgions arides et semi-arides caractrises par de frquentes crises climatiques induisant un cosystme fragile.

A.1 Variations climatiques

Les variations climatiques rsultent de linteraction entre plusieurs facteurs dont les principaux sont :

Son extension latitudinale, de 21N au 36N au nord-ouest du continent africain, soit 15 de latitude (autant que les USA), avec une grande ouverture, la fois, la Mditerrane au nord, et lOcan Atlantique louest, et en marge du plus grand dsert chaud du monde, le Sahara au sud;

La topographie qui cre des zones climatiques fortement diffrencies : les chanes montagneuses de lAtlas constituent un obstacle aux vents dominants crant une zone dsertique au sud-est, et celles du Rif forment une barrire linfluence mditerranenne ;

Sa position gographique entre deux grands centres daction de la circulation gnrale atmosphrique : lanticyclone des Aores, obstacle la trajectoire des perturbations pluvieuses du front polaire, et la dpression saharienne.Vu de manire globale, le climat est en effet rgul par deux centres daction principaux: lanticyclone des Aores, bas sur locan Atlantique et la dpression saharienne. Le Maroc se situe au niveau des anticyclones subtropicaux qui ceinturent le globe. Lanticyclone des Aores, en association avec la dpression de lIslande, constitue le facteur dterminant qui rgule le passage des systmes pluvieux :Source: DMN

En t, cet anticyclone se dplace vers les latitudes leves au nord du 45ime parallle et rejette de ce fait les perturbations atlantiques des latitudes relativement leves de lEurope occidentale. Ainsi, si lon excepte le dveloppement de foyers orageux ayant souvent un caractre local, les perturbations pluvieuses sont pratiquement inexistantes pendant cette saison au Maroc; En hiver, lanticyclone des Aores migre vers des latitudes plus au sud et se retire occasionnellement louest des les des Aores cdant ainsi le passage aux perturbations atlantiques qui peuvent alors intresser le pays. Cependant, entre deux passages de perturbations, le Maroc est souvent intress par du beau temps li au rtablissement de lanticyclone. Ainsi on observe presque chaque anne une priode de ciel clair que lon appelle communment beau temps dhiver . Cette priode sche qui caractrise la saison pluvieuse au Maroc nest pas fixe dans le temps. Sa dure est normalement de lordre de trois quatre semaines.

A ce mcanisme de base du climat marocain, il faut ajouter linfluence ocanique, trs forte le long des ctes ; ses effets principaux tant la modration des contrastes thermiques (jour/nuit et t/hiver), lhumidification et lexistence de vents rguliers, en provenance du nord-ouest, pendant la majeure partie de lanne.

Au fur et mesure que lon sloigne du littoral atlantique vers lest, le caractre ocanique sattnue: amplitude thermique plus leve et vents moins rguliers.

Leffet de barrire des massifs de lAtlas influence fortement le climat des zones de montagne et de la partie sud-est du pays, en raison de lorientation nord-est /sud-ouest de cette barrire et aussi de son altitude leve.

Les faades nord et ouest de ces massifs reoivent directement les prcipitations en provenance du nord-ouest, do un climat sub-humide humide (prcipitations suprieures par endroits 2 000 mm/an), surtout sur le Rif occidental et le Moyen Atlas. Les faades orientales des massifs sont par contre plus ensoleilles et moins humides.

Leffet de barrire explique galement le climat pr-saharien de la rgion au sud-est de lAtlas, peu accessible aux prcipitations.

Enfin, le grand sud (au sud du 30me parallle) ne subit quexceptionnellement les temps perturbs de nord-ouest, do un climat saharien chaud et sec, modul par linfluence des alizs sur les zones ctires.

On peut donc conclure que, du nord vers le sud du pays, on subit de moins en moins l'influence de la zone tempre, do une accentuation de laridit du climat caractrise par une augmentation de linsolation et de la temprature moyenne et par une diminution de la nbulosit et des prcipitations.

Source: Direction de lAmnagement du territoire

Cependant, il existe une grande diversit de climats locaux lie aux agencements de la topographie (cte, reliefs) et des influences maritime et continentale.

B. Ralits du changement climatique au Maroc

B.1 Des prcipitations erratiques

Le Maroc subit des scheresses de plus en plus rcurrentes et svres conjugues une demande en eau de plus en plus croissante. Durant les trois dernires dcennies 1976-2006, on a observ quaux fluctuations alatoires des prcipitations (succession dsordonne dannes sches et dannes humides) se superposent une dcroissance globale nette des quantits de pluie recueillies. Cette dcroissance oscille, selon les rgions, entre 3% et 30% (DMN, 2003).

Ltablissement de moyennes glissantes sur 30 ans pour certaines stations du Maroc montre une nette rgression des quantits de pluie recueillies annuellement : Nous retrouvons ainsi, bien que peu significative, une configuration identique pour lensemble des stations, une dcroissance gnralise sur le plan du volume annuel, diffrencie selon les saisons.Les tendances qui ont t tablies montrent que, en considration du large ventail de grandes diffrentiations climatiques rgionales (plaines ocaniques, montagnes, rgions prsahariennes, etc.), la pluviomtrie annuelle a globalement rgress dune faon assez significative au niveau des Hauts plateaux de lOriental (Oujda, Midelt et Bouarfa), du Sas (Mekns) et le Haut Atlas (Ifrane), ce dficit concerne en particulier les prcipitations hivernales sachant que celles-ci sont nettement dterminantes dans lanne. Cependant cette baisse annuelle bien que nette dans les rgions prcites, est plus discrte au niveau dautres rgions comme la bande ctire de lAtlantique (Casablanca, Laayoune, Tanger, Agadir) et le Haouz (Marrakech). Au niveau de la plaine de Abda (Essaouira) et du domaine prsaharien (Ouarzazate), la baisse est quasi inexistante ou trs peu significative ; bien au contraire, le profil de sa tendance prsente une trs lgre croissance.

Des travaux rcents de la DMN ont montr que les tendances des prcipitations nationales annuelles cumules tombes sur tout le territoire prsentent les caractristiques suivantes :

augmentation des prcipitations de dbut de lanne hydrologique (octobre-novembre);

dclin des prcipitations du milieu et de fin de lanne hydrologique ; ce dclin statistiquement significatif, avoisine -26% du cumul de la saison pluvieuse, en particulier sur la rgion nord-ouest du pays;

les prcipitations printanires montrent des tendances la baisse assez significatives, de lordre de -47% ;

les prcipitations hivernales au niveau des rgions de lintrieur ont baiss mais dune faon peu significative.

Source: Direction de la Mto NationaleLes autres indices de changement climatique tablis par la DMN lchelle nationale, ont t analyss pour cette priode :

La dure maximale des scheresses intra-annuelles : le nombre de jours conscutifs secs (pluie1mm) montrent une tendance positive pour la saison pluvieuse (septembre avril), principalement importante en fin de saison, causant ainsi un allongement de la priode de scheresse denviron 15 jours.

Les fortes et trs fortes prcipitations : tendance vers une diminution marque des prcipitations relatives la priode fvrier-mars-avril: baisse de 38mm, lquivalent du tiers de la normale, dans le nord-ouest du pays: baisse de 23mm lchelon national.

Ce sont l des indicateurs danomalies pluviomtriques tablies qui pointent vers lvidence dune volution climatique nouvelle qui samorcerait pour le Maroc, tout au moins pour ses conditions pluviomtriques rgionales et locales.B.2 Des augmentations de temprature en constante volution

Lanalyse de lvolution des tempratures releves dans les diffrentes stations mtorologiques du royaume entre 1960-2000 montre :

Un rchauffement moyen durant cette priode et ce sur tout le territoire du Maroc, avec un maximum de 1,4C au sud -est du Maroc vers la rgion de Midelt. Le nord semble avoir connu un rchauffement moins important. Sur les 2/3 du pays ce rchauffement dpassait toutefois les 1C. Une tendance la hausse des tempratures minimales sur prs de 40 ans. Cette tendance est plus marque durant les saisons par rgions :

Printemps : les rgions les plus concernes sont la bande littorale atlantique humide (Laayoune, Agadir, Essaouira, Casablanca) et lintrieur du pays (le domaine aride: Ouarzazate, Bouarfa, Midelt, Marrakech);

Et : les rgions concernes sont : Le sud-est du Haut Atlas, le domaine mditerranen, le Moyen Atlas et la bande ctire atlantique ;

Automne : les rgions touches sont : Ouarzazate, Midelt, Oujda et Casablanca;

Hiver : Deux rgions sortent du lot : Laayoune et Ouarzazate.

Une tendance la hausse des tempratures maximales, certes moins significative, mais qui se retrouve durant toutes les saisons :

LHiver au niveau des rgions : Ifrane (Moyen Atlas) et Mekns (le pimont), Marrakech (Haouz), Agadir (Souss Massa) et Tanger ;

Le Printemps, autour des rgions: Essaouira, Agadir, Midelt, Bouarfa et Oujda;

LEt, Midelt, Ifrane, et de Laayoune jusqu Essaouira;

LAutomne, Ouarzazate.

Cette analyse a aussi montr que les plages de tempratures ont pratiquement toutes t plus ou moins affectes durant ces dernires dcennies :

Dans lOriental, les tempratures minimales (Tmin) et maximales (Tmax) comprises entre 10C et 15C ont vu leur frquence dcliner tandis que celles comprises entre 15C et 25C ont progress. Simultanment, les extrmes suprieurs 45C ont lgrement augment.

Dans le Souss: les Tmax au-dessus de 40C sont devenues moins frquentes, tandis que celles comprises entre 25C et 30C lont t plus.

Ces changements de temprature indiquent que les vagues de chaleur ont nettement progress au dtriment des vagues de froid (diminution de 11 jours en 45 ans).1.2 Organisation institutionnelle et administrative

1.2.1 Constitution

Le Royaume du Maroc est une monarchie constitutionnelle, dmocratique et sociale. Cest un Etat musulman souverain dont la langue officielle est larabe. Il fait partie du Grand Maghreb Arabe et agit dans le cadre des organismes internationaux dont il est membre actif. Il souscrit aux principes, droits et obligations dcoulant des chartes de ces organismes, dont la Dclaration Universelle des Droits de lHomme.

Les constitutions marocaines successives (1962, 1970, 1972, 1992 et 1996) adoptes par rfrendum populaire, ont consacr la hirarchie suivante des institutions :

le Roi, la tte de lEtat, exerce des pouvoirs importants, temporels et spirituels (Commandeur des Croyants);

le Parlement compos de deux chambres (la Chambre des Reprsentants et la Chambre des Conseillers) a des comptences lgislatives, financires et de contrle sur le Gouvernement ;

le Gouvernement est linstance excutive et administrative suprme de lEtat.

La Constitution interdit le systme du parti unique et indique que les partis politiques concourent lorganisation et la reprsentation des citoyens.

Lorganisation administrative du Royaume dcoule du dcoupage du territoire en circonscriptions intermdiaires entre ltat et les communes. Elle sinscrit dans le cadre de la politique de rgionalisation et de dcentralisation prne par le Roi et mise en uvre par le Gouvernement.

1.2.2 Finances publiques

Le Maroc est dot dun systme fiscal moderne et synthtique depuis le milieu des annes 80. Les recettes fiscales ordinaires sont constitues des principaux impts qui sont limpt sur les socits (IS), limpt sur les revenus (IR) et la taxe sur la valeur ajoute (TVA) qui sapplique aux dpenses de consommation.

Dautres impts et taxes, de moindre importance budgtaire (taxe sur le produit immobilier, taxe sur le produit des actions, droits denregistrement et de timbre, etc.) compltent le systme fiscal marocain.

Chiffres 203,2 milliards, les recettes ordinaires de 2008 ont marqu une progression de 20,5%, conscutivement laccroissement de 23,6% des recettes fiscales. Ces dernires, compte tenu de la part de la TVA transfre aux collectivits locales, ont atteint 185,5 milliards se traduisant par une pression fiscale de 26,9% au lieu de 24,4% lanne prcdente.

ParticipationConsultationInstitution GouvernanceSOCIALCroissanceEfficienceStabilitECONOMIQUERessourcesnaturellesBiodiversitPollutionENVIRONNEMENTAL

CC

Source: Rapport BAM 20081.2.3 Systme judiciaire

Lautorit judiciaire est indpendante du pouvoir lgislatif et du pouvoir excutif (art. 80 de la Constitution). Les jugements sont rendus et excuts au nom du Roi.

Le systme judiciaire marocain fonctionne selon les principes de lgalit devant la justice, la gratuit de la justice, la multiplicit des juges et des instances judiciaires et la publicit des audiences. La Cour Suprme permet de sassurer que les jugements rendus sont conformes la loi. Des tribunaux et des cours dappel de commerce sont spcialiss dans les affaires commerciales.1.3 Dmographie

1.3.1 Une population qui a presque tripl en trois dcennies Estime 5 millions dhabitants au dbut du 20ime sicle, la population du Maroc a atteint 29.891.708 personnes au 2 Septembre 2004, date du dernier Recensement Gnral de la Population et de lHabitat (RGPH). Cela a pris pratiquement 60 ans pour passer de 5 11,6 millions et seulement 34 ans pour passer de 11,6 29,9 millions dhabitants.Source: Direction de lAmnagement du territoire

1.3.2 Un taux de croissance la baisse Malgr laugmentation du volume de la population observe depuis 1960 (date du premier RGPH du Maroc indpendant), le taux daccroissement moyen annuel a montr une tendance la baisse. Il tait de 2,6% entre 1960 et 1971 alors quentre 1994 et 2004, il se situait au tour de 1,4%. Le tableau suivant donne lvolution de cette population, travers les recensements gnraux de la population et de lhabitat, durant la priode 1960-2004.

Tableau 1 : Evolution de la population du MarocAnnesUrbainRuralEnsembleTaux daccroissement

(en %)

19603 389 6138236 85711626 470-

19715409 7259969 53415379 2592,6

19828 730 39911689 15620 419 5552,6

199413407 83512665 88226073 7172,0

200416463 63413428 07429 891 7081,4

Le phnomne durbanisation a progress timidement durant la premire moiti du sicle dernier pour prendre plus dampleur pendant la deuxime moiti. Il a t caractris par une migration du centre du pays vers la cte atlantique. Quatre facteurs ont contribu lamplification de ce mouvement: laccroissement naturel de la population urbaine,

lexode rural dont lintensit progresse avec les priodes de scheresse, la promotion de certaines agglomrations rurales au statut de centre urbain,

les extensions rptes des primtres des communes urbaines loccasion de chaque rvision du dcoupage communal.

Plus de 46% des citadins rsident le long de la cte atlantique. Laxe Kenitra - El Jadida regroupe lui seul 33% de la population urbaine du Maroc.

Le nombre de localits urbaines est pass de 250 en 1982 391 en 2004. La population correspondante a quasiment doubl durant ces 22 annes et le taux durbanisation est pass denviron 29% en 1960 plus de 55% en 2004 (voir Tableau 2 : Evolution du taux d'urbanisation (en %)):Tableau 2 : Evolution du taux d'urbanisation (en %)Annes19601971198219942004

Taux durbanisation29,135,142,751,455,1

Source: Rsultats des RGPH

A. Une population encore trs jeune

La population marocaine est encore jeune. Un peu plus de trois marocains sur dix nont pas encore ft leur quinzime anniversaire. Les personnes du 3ime ge (>60 ans) reprsentent 8% de lensemble de la population.

Tableau 3 : Pyramide des ges en 2004Groupe d'geHommesFemmesEnsemble

0 45,0%4,8%9,9%

5 95,2%5,1%10,3%

10 145,6%5,4%11,1%

15 195,3%5,3%10,6%

20 244,8%5,1%9,9%

25 294,0%4,4%8,4%

30 343,6%3,9%7,4%

35 393,0%3,4%6,4%

40 443,0%3,3%6,3%

45 492,6%2,5%5,0%

50 542,1%2,0%4,1%

55 591,3%1,3%2,6%

60 641,1%1,3%2,5%

65 690,9%0,9%1,8%

70 740,8%0,9%1,7%

75 ans et +1,0%1,0%2,0%

Total49,3%50,6%100,0%

Ce tableau montre que la structure de la population par ge rvle un rtrcissement de la base de la pyramide des ges et un largissement de sa partie correspondant plus de quinze ans. Cette transformation progressive de la pyramide des ges sexplique par la baisse la fois de la mortalit et de la fcondit. En effet, lesprance de vie la naissance est de 74 ans en 2004; alors que le nombre moyen denfants par femme a pass de 7 en 1962 2,5 en 2004.

On peut donc prvoir que lon sachemine vers une baisse progressive de la proportion des jeunes au dtriment de la population en ge dactivit tandis quaugmente la population du troisime ge.

B. Une taille de mnages ruraux plus importante que celle des urbains

En 2004, le nombre de mnages recenss sest lev 5,7 millions, dont 3,4 millions rsident en milieu urbain. Si en termes de personnes les citadins ne reprsentent en 2004 que 55,1% de lensemble de la population, en termes de mnages cette proportion est denviron 5,5 points suprieure. Cela sexplique essentiellement par les diffrences entre les tailles des mnages urbains et ruraux. Ces derniers comptant en moyenne 1,2 personne de plus que les premiers. Tableau 4 : Mnages (en milliers) selon le milieu de rsidence (RGPH 1994 et 2004)Milieu de rsidence19942004Taux (%)

Urbain252234403,2

Rural192122251,5

Ensemble444356652,5

Entre les deux derniers recensements, le nombre de mnages a augment un rythme suprieur celui de la population (2,5% contre 1,4% par an). La taille moyenne des mnages a baiss de 5,9 personnes en 1994 5,2 en 2004. Cette baisse a touch aussi bien le milieu urbain (de 5,3 4,8 personnes) que le milieu rural (6,6 6 personnes).C. Une transition dmographique de nature amplifier la demande sociale

La transition dmographique que connat le Maroc sopre dans un contexte de transition politique, culturelle, sociale, conomique et technologique. Ce contexte est de nature amplifier limpact des changements dmographiques et les exigences de la demande sociale, aussi bien sur le march du travail que sur les besoins des populations.

Cette transition est marque par la baisse continue du taux daccroissement de la population qui est pass de 2,06% entre 1982/1994 1,4% durant 1994/2004, la diminution de la part des moins de 15 ans, llargissement significatif de celle de la tranche dge 15/59 ans et laugmentation continue de celle des personnes ges de 60 ans et plus. Cette volution aura, lvidence, des rpercussions importantes sur les besoins sociaux et sur les diffrents secteurs de lconomie nationale, particulirement en matire demploi et de protection sociale.

Limpact de la transition dmographique sera norme dans le futur: Les changements dmographiques poseront des dfis au niveau de la nature et des rythmes de la croissance conomique, de la valorisation et de la mobilisation des ressources humaines et de la protection sociale dune population marque par le phnomne de vieillissement.

Mais cette transition dmographique peut constituer aussi une aubaine pour le pays si son potentiel de force de travail et de crativit est suffisamment valoris et mis contribution. Face cette population grandissante et ses exigences en matire demploi et de satisfaction des besoins, lacclration de la croissance conomique au-del des tendances enregistres jusqu prsent est, cet effet, un impratif majeur.

Dune ncessit imprieuse, cette acclration de la croissance, sera cependant insuffisante, si elle nest pas en mesure dassurer la rsorption de la pauvret, lattnuation des disparits sociales et rgionales et douvrir la voie lavnement dune socit plus solidaire. Le dveloppement humain, notamment la valorisation du potentiel de travail et de crativit et la lutte contre les mcanismes de reproduction des facteurs de la vulnrabilit sociale devra tre plac au cur mme de la stratgie de croissance conomique. Cest dire limportance, cet gard, de la ncessit dassurer aux populations dmunies laccs aux services sociaux de base, paralllement la mise en uvre dune politique conomique favorable la cration demplois.

1.4 conomie nationale

1.4.1 Production nationale durant les deux dernires annes

Aprs lexcellente croissance enregistre en 2006 (+8%), lconomie marocaine a ralis un taux de croissance de 2,2% en 2007, freine par les consquences de la scheresse sur la valeur ajoute du secteur primaire (-19,4%). Lactivit non agricole, plus rgulire, se maintient un taux de croissance de 5%. La reprise de lactivit en 2006 sest accompagne dune hausse de linflation 3,3%, qui sest inflchie en 2007 (2,1% en moyenne annuelle).

A. Anne 2007

En 2007, le PIB marocain sest lev 615 milliards de dirhams. La croissance marocaine est corrle aux rsultats du secteur agricole, qui contribue pour 11% 18% du PIB selon les annes. Si les excellentes conditions climatiques de 2006 ont fait progresser la valeur ajoute du secteur primaire de 21%, lanne 2007 a t une anne de scheresse qui a conduit une dcroissance de la valeur ajoute du secteur primaire de 19,4%, du fait de la trs mauvaise campagne cralire : 24,4 millions de quintaux, contre une moyenne de 70 millions sur les cinq dernires annes.

Pour lensemble de lanne 2007, la croissance globale a atteint 2,7%. Hors agriculture, lvolution du PIB est moins volatile et plus soutenue : 6% en 2007, contre 5,3% en 2006 et 5,4% en 2005. Elle est notamment tire par lexcellente sant du secteur du BTP (+12,6% de ventes de ciments et +43,8% de crdits limmobilier lissue de 2007), du secteur industriel (4,5% de hausse de lindice de la production industrielle manufacturire en 2007) et du secteur tertiaire avec les tlcommunications (+25,1% de hausse des abonnements au tlphone mobile au dernier trimestre 2007 par rapport la mme priode en 2006) et le tourisme (+13,4% de recettes et +12,9% dentres de touristes lissue de 2007).

Toujours en 2007, la consommation finale des mnages a contribu pour 2,6 points la croissance conomique, la formation brute de capital fixe a contribu pour 3 points, et le commerce extrieur de biens et services pour -3,8 points. Les taux dpargne et dinvestissement brut atteignent respectivement 33,1% et 34,1%.

B. Anne 2008

Pour lanne 2008, la croissance conomique du Maroc sest leve 5,6% conscutivement la hausse de 16,6% de la valeur ajoute du secteur primaire et, dans une moindre mesure, la progression des activits non agricoles, dont le rythme est, toutefois, revenu de 6% 4,1%. En effet, la dgradation de la situation conomique dans la zone euro, principal partenaire commercial du Maroc, a affect, surtout partir du quatrime trimestre, certaines branches industrielles dont la production est oriente principalement vers le march europen, ainsi que les secteurs du tourisme et du transport. B.1 Secteur Primaire

A la faveur de conditions climatiques relativement favorables, lactivit agricole a connu un redressement en 2008 (progression de 16,3% contre une baisse de 20,8% un an auparavant). En effet, la bonne rpartition des prcipitations dans le temps et dans lespace a permis une amlioration du cumul pluviomtrique moyen national et du taux de remplissage des barrages usage agricole. Ainsi, la production cralire, de lordre de 51 millions de quintaux, a plus que doubl par rapport 2007.

Paralllement, le secteur de llevage a bnfici de lamlioration de ltat des terrains de parcours, assurant ainsi une alimentation suffisante au cheptel, dont leffectif sest stabilis prs de 25 millions de ttes. Pour sa part, la production halieutique a connu une progression de 16%, en relation avec lamlioration des apports des pches ctire et hauturire Dans ces conditions, la valeur ajoute du secteur primaire, prix constants, a connu un accroissement de 16,6%, aprs la contraction dun cinquime en 2007 et sa part dans le PIB est passe de 12,8% 14,1%.B.2 Secteur secondaire

Le secteur secondaire, qui a contribu hauteur de 24,5% au PIB en 2008, a enregistr une progression de 3,6% au lieu de 6,6% un an auparavant. Cette dclration est attribuable principalement la contraction de 5,9% de lactivit des industries extractives et la dclration de lactivit des industries manufacturires, conscutivement la baisse de la demande trangre. B.3 Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire, qui a contribu hauteur de 50% au PIB en 2008, a marqu une progression de 4,1% aprs celle de 6,1% en 2007. Cette volution est attribuable essentiellement au dveloppement des services de communications et des activits de commerce et, dans une moindre mesure, lvolution des transports, les services lis au tourisme ayant baiss de 3%.Globalement, le PIB, estim prix courants 688 milliards de dirhams, a progress de 11,8% au lieu de 6,7% en 2007. La valeur ajoute agricole, chiffre plus de 82 milliards de dirhams, a enregistr une hausse de 20,7%, tandis que celle des activits non agricoles, value 528 milliards de dirhams, sest accrue de 12,4%.1.4.2 Le march de lemploi et dveloppement social

Lvolution du march de lemploi en 2008 a t marque par la lgre baisse du taux de chmage qui est pass de 9,8% 9,6%. En dpit dune bonne campagne agricole, le taux de chmage rural a connu une lgre augmentation de 0,2%, alors que le ralentissement de lactivit non agricole ne sest pas reflt au niveau du march de lemploi, le taux de chmage en milieu urbain ayant recul de 0,7%, pour stablir 14,7%.

La population active ge de 15 ans et plus a atteint 11,26 millions de personnes, en hausse de 1,1%, conscutivement laugmentation de 2,2% de la population active en milieu urbain, celle en milieu rural ayant recul de 0,2%. Par consquent, le taux dactivit a lgrement baiss, stablissant 50,6% en 2008 contre 51% un an auparavant.

Concernant la population active occupe, elle a enregistr une augmentation de 1,32% qui recouvre une hausse de 3,1% en milieu urbain et une baisse de 0,48% en milieu rural. Par contre, le taux demploi est revenu de 46% 45,8% en un an, attribuable surtout la hausse de la population active qui a t plus rapide que celle de la population active occupe. Par milieu de rsidence, le taux demploi urbain sest tabli 38,2%, en progression de 0,2%, alors que le taux demploi rural est revenu de 57,4% 56,6%. Paralllement, la part de lauto-emploi est passe de 39,1% 42,3%.

Lconomie nationale a cr en 2008, 133.000 emplois nets, suite la cration de 310.000 postes demplois rmunrs et la perte de 177.000 emplois non rmunrs. Le volume global de lemploi est ainsi pass de 10,06 10,19 millions de personnes. Les secteurs des services et du btiment et travaux publics ont t les principaux pourvoyeurs demploi, avec des parts respectives de 52% et de 33% dans la cration totale demplois.

La population active en chmage, estime 1,07 million de personnes, a marqu en 2008 une baisse de 1,3% qui a concern exclusivement le milieu urbain, conscutivement la cration nette de 153.000 emplois. Toutefois, en dpit de la baisse du chmage chez les jeunes gs de 25 34 ans et chez les diplms, le taux de chmage de ces catgories de la population demeure relativement lev, se situant autour de 20%. En milieu rural, la population active en chmage sest tablie 217.000 personnes, en hausse de 5,3%, suite la perte de 68.000 postes lis aux activits agricoles et la cration de 48.000 postes non agricoles rpartis principalement dans les secteurs du btiment et travaux publics et les services. Les baisses les plus significatives du taux de chmage ont concern les tranches dge 25-34 ans (-0,9 point de pourcentage) et 35-44 ans (-0,7 point de pourcentage). Par contre, seule la tranche dge 15-24 ans a enregistr une hausse du taux de chmage qui est pass de 17,2% 18,3%.

Afin de promouvoir lemploi salari et lappui la cration dentreprises, les pouvoirs publics ont mis en place un deuxime plan Initiatives demploi 2009-2012. Ce nouveau plan vise accompagner notamment lInitiative nationale pour le dveloppement humain ainsi que les stratgies sectorielles et rgionales.1.4.3 Les tlcommunications, un secteur avec un taux de croissance exceptionnel

Le secteur de tlcommunication au Maroc a connu un dveloppement remarquable plus dun titre au point quil est en passe de devenir un des secteurs phares de lconomie du pays.De 8,5 milliards de dirhams (1 milliard de dollars) en 1999, le chiffre daffaires des tlcommunications a dpass 30 milliards de dirhams en 2007, lquivalent de plus de 7% du PIB, un chiffre appel aller crescendo au fil des annes pour atteindre 10% du PIB en 2012.

Le secteur est aurol dsormais de limage dun gros employeur avec 37 000 emplois directs et environ 120000 emplois indirects alors quil sest adjug la moiti des Investissements directs trangers (IDE) raliss au cours des cinq dernires annes dans le Royaume.

La lance fulgurante du secteur sest traduite au niveau du nombre des abonns qui ont dpass les 20 millions pour la tlphonie mobile, sur une population de 30 millions, et plus de 2.300.000 pour la tlphonie fixe, soit une augmentation annuelle de 25%.

Internet compte plus de 600.000 abonns et six millions dinternautes en plus de 7000 cybercafs, ce qui place le Maroc en ple position dans le continent africain tout juste derrire lAfrique du Sud.

Le pays fait de lamnagement numrique du territoire et de la rduction de la fracture numrique un des chantiers prioritaires. Un nouveau plan de dveloppement devrait tre mis en chantier pour la priode 2009-2013.

Dans cet ordre dides, le gouvernement avait lanc en 2008 un programme pour desservir 9263 localits dans le monde rural en moyens de tlcommunications pour une enveloppe de 1,44 milliard de dirhams (plus de 160 millions de dollars).

Deux millions de personnes devront tirer profit de ce programme tal sur quatre ans (2008-2011) soit 17% de la population rurale au Maroc.

1.5 Systme dducation et de recherche

1.5.1 ducation et formation

Bien que lconomie de la connaissance soit davantage tourne en direction de lenseignement suprieur, il est important de connatre lducation de base sur laquelle repose ces tudes suprieures. Un effort consquent a t fait par le Maroc pour la scolarisation des enfants comme lindique lvolution des entrants dans lducation. La priode qui stale de 1993-1994 2003-2004 a connu laccroissement continu des effectifs dlves et la mise en place de nouvelles stratgies dans le but dgaliser les chances daccs et dducation pour les groupes dfavoriss et en particulier pour les populations rurales. Mais ce qui est plus intressant cest le pourcentage de la catgorie dge qui est scolaris. Les donnes officielles du Maroc montrent quil ny avait que 68,7% des enfants en ge daller lcole qui ont t scolariss dans leurs catgories dge respectives avec un taux encore plus bas pour les filles (62%).Le taux brut de scolarisation dans le cycle secondaire a atteint une moyenne de 38% 45% pendant la priode 1998/99-2002/03; ce qui veut dire que plus de la moiti de la population en ge dtre dans le cycle secondaire (15-19 ans) nest pas scolarise.

Dans le cycle suprieur, la situation est encore moins favorable puisque la proportion de la population en ge dtre dans le cycle suprieur (20-24 ans) ne dpasse pas 11% durant cette mme priode. Ceci traduit le taux defficience relativement bas du systme denseignement avec des rejets importants et des checs.Lvolution des effectifs des tudiants inscrits dans les disciplines scientifiques au niveau du suprieur est importante dterminer. Il constitue un socle sur lequel lconomie de la connaissance peut tre btie.

Le ratio qui reprsente le pourcentage des tudiants dans les disciplines scientifiques par rapport au total des tudiants inscrits dans lenseignement suprieur universitaire, tous domaines confondus, est calcul dans le Tableau 5 : Taux dinscription dans les disciplines scientifiques universitaires par rapport au total des inscrits dans tous les domaines. Ce dernier montre que le taux brut dinscription dans les disciplines scientifiques a diminu durant la priode 1994-2004 passant de 30,88% en 1993/94 17,88% en 2003/04.Tableau 5 : Taux dinscription dans les disciplines scientifiques universitaires par rapport au total des inscrits dans tous les domaines

Domaine d'tude93 / 9494 / 9595 / 9696 / 9797 / 9898 / 9999 / 0000 / 0101 / 0202 / 0303 / 04

Sciences69 17461 27451 01145 75042 39242 70340 36537 73436 09837 44038 956

Sciences et Techniques1 9693 9346 8897 0977 1736 7326 2516 2356 6227 2297 610

Technologie1 4321 6861 6781 6741 9572 2442 4322 5452 7502 8893 026

Total des Disciplines Scientifiques72 57566 89459 57854 52151 52251 67949 04846 51445 47047 55849 592

Total Tous Domaines235 030242 053246 042250 763242 929249 256250 111261 629266 621280 599277 428

Taux d'inscription (%)30,88%27,64%24,21%21,74%21,21%20,73%19,61%17,78%17,05%16,95%17,88%

Source : Aperu sur le systme Educatif Marocain. Juillet 2004 ; IEAPSCette diminution progressive semble tre due aux prfrences quont les tudiants pour les tudes en gestion, conomie, ou droit qui offrent de meilleures perspectives dinsertion dans les professions librales.

Il faut souligner galement que le nombre d'tudiants ingnieurs malgr sa faiblesse a connu une grande augmentation durant la mme priode. Dune manire plus dtaille, limportance des disciplines varie : les sciences fondamentales semblent avoir le plus souffert. Le nombre des inscrits a diminu de 44% environ en lespace de 10 ans, une tendance qui risque de continuer. Ceci veut dire que les capacits de recherche dans le domaine risquent de samenuiser et de ne plus tre mme de bnficier de qualifications en nombre suffisant. Cest la raison pour laquelle une stratgie de renforcement de formation dingnieurs a t lance visant datteindre 10000 ingnieurs par an lhorizon 2010.1.5.2 Recherche & Dveloppement

Les activits scientifiques sont couronnes par des publications qui sont faites dans des revues comit de lecture. Les donnes publies montrent que les publications scientifiques par des chercheurs nationaux ont augment dune manire significative. Daprs ltude bibliomtrique tablie dans le cadre de lvaluation du systme national de recherche, le nombre de ces publications, selon la base de donnes PASCAL14, est pass de 242 publications en 1990 1010 publications en 2001(Tableau 1.5), ce qui est un progrs notable dans un temps relativement court et qui fait que le Maroc se place en tte des pays du Maghreb. Le rapport prsent par le ministre de lEducation Nationale, de lEnseignement Suprieur, de la formation des Cadres et de la Recherche Scientifique (MENESFCRS, 2006) montre que le Maroc se plaait en 3me rang au niveau Africain en termes de production scientifique dans les domaines des sciences exactes, des sciences de la vie et des sciences de lingnieur entre 1990 et 2001.

Tableau 6 : Evolution des publications scientifiques entre 1999 et 2004 au MarocBase de donnes90919293949596979899000102032004

Pascal1893064164224714896437659741096105111451096997648

Le Maroc a par contre perdu sa troisime place au niveau Africain ds 2002. La baisse du nombre de publications observe pour lanne 2004 est probablement due au fait que toutes les publications de cette anne ntaient pas encore parues.

Cependant, le rle jou par la coopration scientifique internationale est prdominant tant donn que les trois quarts des publications sont cosigns avec des partenaires ltranger (MENESFCRS, 2006), notamment avec des partenaires franais et ceux de lOCDE. Il faut noter quun nombre non ngligeable de ces publications conjointes sont aussi le fait de chercheurs marocains de la diaspora installs ltranger. La moiti de la production scientifique nationale est assure par 300 chercheurs qui reprsentent approximativement 5% des chercheurs engags dans les champs de recherche concerns.

Le nombre de brevets octroys aux rsidents est considr comme lun des principaux indicateurs de la cration technologique dans un pays donn. Cest galement une faon dencourager les inventeurs et dinciter linnovation. Daprs les donnes de lOffice Marocain de la Proprit Industrielle et Commerciale, le nombre de brevets a augment entre 1995 et 1998 passant de 379 brevets 498 brevets puis a commenc dcliner depuis pour connatre un lger sursaut partir de 2000.

En 2000, les quipements de tlcommunication ont constitu lessentiel des exportations atteignant 47% du total des exportations des produits haute technologie suivis des mdicaments 20%. Les importations de produits haute technologie (IHT) indiquent la capacit de lconomie absorber de la technologie avance et donc un certain niveau de matrise technologique. Les IHT ont augment dune manire rgulire pour la majorit des produits de la catgorie. Cependant, ils ont connu une vritable explosion en ce qui concerne les quipements de tlcommunication, les ordinateurs et les quipements de laviation et de lespace. Lexamen des importations nettes des produits haute technologie montre un dficit important en la matire, que le Maroc sera appel combler.

Le domaine de la recherche et du dveloppement connat plusieurs problmes de visibilit et de productivit. De plus, la population est plutt indiffrente face la recherche due au manque de communication dans ce domaine. Tous ces facteurs dindiffrence, coupls la faible valorisation de la R&D, nencouragent pas les chercheurs multiplier leurs travaux de recherche.

1.6 Prsentation des secteurs ayant une incidence directe sur les missions de gaz effet de serre

1.6.1 nergie

Le Maroc est un pays en plein dveloppement conomique et social qui est peu pourvu en ressources nergtiques fossiles. Il satisfait ses besoins croissants en nergie en sapprovisionnant plus de 97% de lextrieur. Cette forte dpendance le rend vulnrable aux fluctuations erratiques des marchs et la volatilit de leurs cours.

A. nergie primaire

Pendant cette dernire dcennie, la demande en nergie primaire sest accrue en moyenne de 5% par an, tire, pendant les cinq dernires annes, par la croissance de la consommation lectrique qui a augment en moyenne de 8% par an en raison de la quasi-gnralisation de llectrification rurale et du dynamisme de notre conomie.

La consommation finale dnergie en 2008 a progress de 6,5% pour atteindre 14,58 millions de Tonnes quivalent Ptrole (TEP). En regard, la production totale dnergie sest tablie 10,5 millions de TEP, en baisse de 4,5%, conscutivement la rduction de lactivit de raffinage, en liaison avec lintroduction sur le march national du gasoil 50 ppm.

Aussi, les quantits importes ont-elles augment de 7,2% pour atteindre 14,2 millions de TEP, portant le taux de dpendance nergtique du pays 97,4% et la facture nergtique 71,4 milliards de dirhams contre 54 milliards de dirhams un an auparavant. Aprs le rebond de 2% enregistr lanne prcdente, la production de produits raffins sest inscrite en repli de 10,9%, pour stablir 5,4 millions de tonnes. B. Produits ptroliers

En revanche, la consommation totale de produits ptroliers a progress de 11,2% pour atteindre 9 millions de tonnes sous leffet, notamment, de la hausse de 7,6% de la consommation de gasoil, qui en constitue 45%. Paralllement, la consommation de fuel, qui reprsente 23% du march des produits raffins, a marqu un accroissement de 29%, suite la progression de 50% de la consommation des centrales thermiques de lONE.

C. lectricit

Pour sa part, en 2008, la demande nationale dlectricit a atteint 24.000 GWh. Les ventes dlectricit haute et moyenne tension, destines aux secteurs productifs et aux rgies de distribution, se sont accrues de 5%. De mme, lutilisation de llectricit basse tension a progress de 9,4%, refltant la gnralisation progressive de laccs llectricit dans le cadre du programme dlectrification rurale, dont le taux de ralisation a atteint 95,4%.En regard, la production nette locale dlectricit sest tablie 20.346 GWh, en hausse de 3,3%. La production des centrales thermiques, qui en reprsente 94,5%, a augment de 3,4%, sous leffet essentiellement de la hausse de la production des centrales de lONE. Pour sa part, la production dlectricit dorigine hydraulique et olienne a progress respectivement de 3,4% et de 6,7%. Lcart entre la demande et la production dlectricit a t combl par les importations dnergie lectrique, qui se sont accrues de 21,3%, portant leur contribution dans llectricit disponible de 15,5% 17,7%.

Face au dficit important des capacits de production lectrique, les pouvoirs publics ont mis en place en avril 2008 un Plan National dActions Prioritaires qui vise assurer lquilibre entre loffre et la demande dlectricit durant la priode 20082012 travers le renforcement de loffre et la rationalisation de lutilisation de lnergie.

1.6.2 Transports

Le secteur des transports, tous modes confondus, reprsente environ 5% du PIB. Il emploie 10% de la population active urbaine et absorbe prs de 24% de la consommation nationale d'nergie et 34% des produits ptroliers. Les diffrents plans de dveloppement conomique mis en place depuis 1973 ont rserv 15 20% du budget gnral d'investissement de l'tat pour les quipements et les infrastructures de transport.

A. Transport routier

Le Maroc dispose d'un rseau routier qui le place parmi les premiers pays africains, avec un linaire total de 60.000 km dont 60% revtus. Le Maroc s'est lanc dans un programme ambitieux dinfrastructure autoroutire qui prvoit datteindre 1,500 km en 2013. En fin de 2008, le rseau autoroutier compte 866 km en exploitation et 550 km en phase finale dachvement, reliant terme les grands axes sud-nord (Agadir-Marrakech-CasablancaRabat-Tanger et El Jadida-Casablanca) et les axes ouest - est (Rabat-Fs-Oujda). Le parc automobile priv est pass depuis lindpendance du Maroc en 1956 de prs de 0,2 1,95 millions dunits en 2004, soit un taux annuel moyen de croissance de 4,77%.

B. Transport ferroviaire

Le rseau ferroviaire est de 2144 Km dont 600 km voie double, 51% du linaire tant lectrifi, soit 1093 km et 900 km en traction diesel. Ce rseau permet d'atteindre jusqu' 160 km/h sur les axes principaux. Il se prsente sous forme d'un couloir reliant Marrakech au centre et Oujda l'Est, avec des antennes desservant le port de Tanger au dtroit, le nouveau port de Tanger Med, les ports de Safi et Jorf-Lasfar sur l'Atlantique ainsi que la ville et le port de Nador sur la mditerrane est.C. Transport maritime

Lquipement portuaire comprend actuellement 30 ports qui constituent un vritable rseau portuaire rparti le long du littoral entre latlantique et la mditerrane. Ce dispositif a t renforc avec la mise en uvre du port Tanger- Mditerrane qui est en cours dextension et le lancement des travaux de ralisation du port Nador West Med (NWM). La ralisation de ces infrastructures portuaires, permettra au Maroc de se doter d'un port de transbordement d'une grande envergure et dun port de stockage nergtique grande vocation stratgique. Le trafic passager est trait actuellement par les ports de Tanger sur le dtroit et celui de Nador au nord-est du Maroc en attendant la mise en service du port voyageurs de Tanger-Med. D. Transport arien

En matire de transport arien, le Maroc possde un patrimoine aronautique compos de 25 arodromes ouverts la circulation arienne publique, dont 18 de niveau international.Les mouvements des avions se rpartissent en deux types:

Les vols commerciaux

Les vols non commerciaux, savoir: vols de services, hlicoptres, avions privs, avions de ltat, avions militaires.

La capacit totale des arogares desdits aroports en 2007 est denviron 20 millions de pax/an dont 11,4 millions pour laroport de Casablanca, 3 millions pour laroport dAgadir et 2,5 pour laroport de Marrakech. Le trafic des passagers que ralise Royal Air Maroc a atteint environ 6 millions de voyageurs en 2007.

Si les ruptures de charge bi-modales (mer-route, mer-rail ou rail-route) ont fait lobjet damliorations ponctuelles dans les grands ports et au niveau des gares ONCF, il nexiste pas actuellement de plate-forme multimodale intgrant les trois principaux modes (mer, rail et route), voire larien. Ce besoin se fait sentir, notamment avec le dveloppement de la conteneurisation; il est exprim au niveau des chargeurs qui souhaitent bnficier des complmentarits intermodales et largir les possibilits offertes en matire de transport.

E. Consommation nergtique du secteur transports

La part de la consommation de gasoil du secteur du transport est calcule en adoptant une cl de rpartition attribuant une part de 50% de consommation de gasoil de la demande du march national au transport. Sur cette base, on tablit la consommation de gasoil du secteur des transports 1,4 et 1,65 millions de tonnes respectivement pour les annes 2000 et 2005, ce qui reprsente un taux daccroissement interannuel moyen de 1,31%. Le tableau ci-aprs donne lvolution de la consommation de combustible dans les transports entre 1990 et 2005.Tableau 7 : Evolution de la consommation de combustible dans le secteur du transport (en millions de tonnes)1990199820002005

Essence0,40,40,40,4

Krosne0,30,30,30,4

Gasoil National1,72,62,83,3

Gasoil Transport0,851,31,41,65

Total1,552,12,22,45

Source: SAMIR & MEM

En 2005, le transport routier a reprsent 83,25% de la consommation d'nergie totale du secteur du transport. La part de la consommation de combustible fossile du transport ferroviaire est de 0,42% et celle du transport arien est de 16,33%.

L'essence reprsente 16,33% environ de la consommation totale du secteur du transport. Ce carburant est utilis exclusivement dans le transport routier et principalement par les voitures de tourisme. Le gasoil reprsente 67,35% environ de la consommation totale du secteur du transport, dont 99,37% environ pour le transport routier et 0,63% pour le transport ferroviaire.

A noter que la consommation nergtique des engins agricoles (tracteur, moissonneuses batteuses) est prise en compte au niveau du secteur agricole.1.6.3 Industrie

Depuis l'indpendance, le Maroc sest lanc dans d'importants investissements pour dvelopper et doter le pays d'infrastructures industrielles de base. Le secteur industriel reprsente en moyenne prs de 28% du PIB. Longtemps domin par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, le secteur industriel sest diversifi rapidement grce lessor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons, des quipements automobiles et de montage de vhicules, les services aux entreprises, linformatique, llectronique et lindustrie aronautique.

A. Les diffrentes branches industrielles

Les diffrentes branches industrielles existantes au pays sont classes selon la nomenclature marocaine en cinq secteurs: Industries Agro-Alimentaires

Industries Textiles et Cuir Industries Chimiques et Parachimiques

Industries Mcanique et Mtallurgiques

Industries lectriques et lectroniquesB. Localisation

B.1 Les zones franchesLe Maroc possde une zone franche Tanger 15 km de l'Europe, appele Tanger free zone qui est une terre d'investissements grce sa proximit avec l'Europe, aux facilits administratives, fiscales et logistiques. Sa stratgie consiste tre lie au Port Tangermed qui sera terme le plus grand port de Mditerrane et dAfrique.

B.2 Principaux axes gographiques

Lindustrie marocaine demeure trs concentre. En effet, laxe central form de Casablanca- Mohammedia abrite prs de 41% des emplois et 35% des tablissements industriels, et si on lui ajoute les villes de Rabat et Sal et la rgion de Doukkala Abda, on constate que cette aire centrale concentre 47% des tablissements et 54% de lemploi industriel. De plus, lindustrie nationale se localise encore essentiellement dans les rgions littorales au dpend des rgions intrieures, des rgions comme Mekns Tafilalet, Fs-Boulemane, Tadla-Azilal et Marrakech-Tensift-Al Haouz ne comptabilisent elles quatre que 17% de leffectif industriel et 18% des tablissements industriels en 2006.

C. Performances industrielles

Avec 53% de la valeur ajoute totale en 2006, 49% de la production industrielle globale et 35% des tablissements industriels, le poids du Grand Casablanca demeure prpondrant dans lindustrie marocaine. Source: Direction de lAmnagement du territoirePar rapport lanne 2000, la rgion de Tanger-Ttouan confirme sa progression en se positionnant dsormais la deuxime place avec 10% de la valeur ajoute globale, 10% du nombre des tablissements industriels et 14% du total des effectifs. La rgion de Doukkala-Abda connat une certaine rgression en nenregistrant que 7% de la valeur ajoute (VA) globale alors quelle ralise 10% de la production industrielle et 20% des exportations totales. La rgion de Souss-Massa-Dra marque une rgression en ne ralisant que 3% de la VA nationale contre 5% en 2000 bien quelle enregistre un accroissement au niveau des tablissements industriels implants (6% du total en 2006 contre 4,8% en 2000), ou encore au niveau des effectifs (5% du total contre 2,8% en 2000).

Les axes Rabat-knitra, Chaouia-Ouardigha et Fs-Mekns se stabilisent en maintenant leurs positions. Quant aux rgions du Sud, leur contribution lindustrie marocaine demeure trs faible, en effet, les trois rgions sahariennes nabritent que 3% des tablissements industriels, 1% du total des effectifs et ne ralisent que 1% de la production industrielle globale en 2006. Les performances industrielles des provinces du Maroc en 2006 sont prsentes dans la carte ci-dessus.1.6.4 Mines

Le secteur des mines occupe une place privilgie dans l'conomie marocaine puisqu'il reprsente prs de 21% des recettes d'exportation, 2,2% du PIB courant et qu'il emploie environ 40.000 personnes.

Les phosphates reprsentent la principale ressource minire du pays. Avec les 3/4 des rserves connues, le Maroc est le premier exportateur et le 3ime producteur l'chelle mondiale.

Pour les autres minerais, l'tat intervient par le biais de lOffice National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), ex Bureau de Recherches et de Participations Minires (BRPM) cr en 1928. Sa mission est notamment doctroyer des permis de recherche de gtes miniers (cuivre, argent, or, cobalt, manganse, plomb, etc.) dont le dveloppement et l'exploitation sont assurs essentiellement par des oprateurs privs.

Par ailleurs, des exploitations minires artisanales de plomb, de zinc et de barytine existent dans les rgions du Tafilalet et du Haut Atlas.

La valorisation des phosphates se fait travers la production dacide phosphorique et dengrais chimiques dans les complexes industriels de l'OCP (Maroc-Chimie et Maroc- Phosphore).

L'activit minire reste toutefois fortement dpendante de l'extrieur, notamment des fluctuations des cours mondiaux des minerais.

La politique de dveloppement du secteur minier a permis de consolider la position du pays dans le march national et international notamment pour les phosphates. Ce secteur constitue, en effet, un vecteur de dveloppement, un gnrateur demplois et un important pourvoyeur de devises. Le poids de ce secteur peut tre apprhend travers les principaux indicateurs suivants :

La production minire a atteint 29,4 millions de tonnes en 2007 (dont 27, 8 millions tonnes de phosphate brut), contre 23,3 millions tonnes en 1999 enregistrant une hausse de 26%;

Le chiffre daffaires du secteur a atteint 34 milliards DH en 2007 (dont 26,7 milliards DH raliss lexportation), contre 19,7 milliards DH en 1999, soit une augmentation de 72,7%;

Les investissements raliss en 2007 ont atteint 3,4 milliards de DH contre 2,7 milliards de DH en 1999 avec un pic de 4,8 milliards de DH en 2006.

Concernant la cartographie et les bases de donnes gologiques, et eu gard leur importance pour la connaissance des richesses du sous- sol, pour les travaux damnagement du territoire, pour la prservation de lenvironnement et pour la prvention des risques naturels, le gouvernement a poursuivi la ralisation du Plan National de Cartographie Gologique lanc depuis 1997. Les ralisations effectues dans le cadre de ce plan ont permis de porter le taux de couverture du pays fin 2007 34% pour la cartographie gologique, 39% pour la cartographie gophysique, et 8% pour la cartographie gochimique.

En vue dadapter le cadre institutionnel et lgislatif aux contextes national et international, il a t ncessaire de procder des rformes et restructurations majeures allant dans le sens de louverture, de la libralisation et du dveloppement des partenariats dans le domaine minier.1.6.5 Dchets

A. Dchets solides

Le Maroc doit faire face une augmentation continue du volume des dchets produits dans le pays. Cette augmentation est due non seulement la croissance rgulire du nombre dhabitants, mais aussi au changement des modes de production et de consommation, et en mme temps, lamlioration du niveau de vie. Il sagit des dchets trs divers : des dchets mnagers, de lindustrie, des commerces, des activits de soins, du btiment, des services du nettoiement, des espaces verts, etc.

La production croissante des dchets au Maroc a provoqu la multiplication de grandes dcharges sauvages un peu partout, autour des grandes villes, sans compter celles qui naissent et grandissement delles-mmes dans les terrains vagues lintrieur des villes, force de dchets accumuls et dlaisss.

Les rpercussions nfastes de cette situation sur les ressources naturelles, la sant publique et sur le budget des collectivits locales, ont t mises en vidence.

A titre dexemple, lanalyse des caractristiques physico-chimiques et bactriologiques du lixiviat de la dcharge dAkreuch (wilaya de Rabat-Sal), a rvl le danger considrable quil prsente pour les rcuprateurs travaillant sur la dcharge ainsi que pour les ressources naturelles, (en loccurrence les ressources en eau). Le lixiviat examin renferme de fortes teneurs en matires minrales et organiques. Des teneurs considrables de composs azots, de phosphore total, de phnols, de dtergents, ont t galement dcels. Quant aux mtaux lourds, les rsultats obtenus par ces analyses nont pas rvl de concentrations alarmantes sauf pour le chrome. Enfin, la composante microbiologique a montr une concentration importante en germes indicateurs de pollution.

Les concentrations des dchets varient dune rgion une autre avec une production moyenne de 0,75 kg/hab/j, soit une production annuelle pour 2004 denviron 8,2 millions de tonnes.

B. Dchets liquides

Les volumes annuels des eaux uses urbaines rejetes ont fortement augment au cours des dernires dcennies. Ils sont passs de 48 Millions de m3 en 1960, environ 600 Millions de m3 en 2005. Ces eaux uses sont soit dverses directement dans le rseau hydrographique ou pandues sur le sol pour les rejets situs lintrieur du pays, soit rejetes en mer pour les rejets situs dans les zones littorales.

Les rejets littoraux sont localiss au niveau des principales agglomrations de la cte atlantique marocaine. Les rejets intrieurs sont concentrs dans les bassins du Sebou et du Tensift. En milieu rural, la pollution est plus diffuse. Les rejets se font en gnral dans des puits perdus. Le taux de couverture en mode dassainissement autonome, est estim actuellement environ 30%.1.7 Prsentation des secteurs vulnrables aux impacts des changements climatiques1.7.1 Leau

L'alternance de squences de forte hydraulicit et de squences de scheresse d'intensit et de dure variables est un trait dominant des rgimes hydrologiques du pays.

Pour rpondre aux besoins de son dveloppement socio-conomique, actuels et surtout futurs, le Maroc aura faire face un double dfi :

Dune part celui de continuer leffort de mobilisation des ressources en eau dans des conditions techniques et conomiques de plus en plus difficiles

Dautre part, celui damliorer les performances des infrastructures existantes et de promouvoir lutilisation efficiente de leau, afin dassurer une gestion durable de cette ressource vitale et de plus en plus rare.

A. Une vulnrabilit naturelle du secteur de leau marque par les extrmes climatiques

La grande disparit rgionale des prcipitations induit galement une grande variabilit spatiale des coulements deau de surface. 51 % des ressources en eau de surface sont produite au niveau de quatre bassins hydrauliques (Loukkos, Tangrois, Ctiers mditerranens et le Sebou) qui couvrent 7.1 % de la superficie de pays.

Les ressources en eau superficielle sur lensemble du territoire sont values en anne moyenne 18 milliards de m, variant selon les annes de 5 50 Milliards de m (voir tableau ci-aprs).Tableau 8 : Ressources en eau renouvelables par bassin versantBassinsRessources en eau renouvelables (Millions de m3/an)Nombred'habitants

(2004)Potentiel en eau (m3/personne/an)

Eaux de surfaceEauxsouterraines

Loukkos, Tangrois et Ctiers Mditerranens36001902 800 0001355

Moulouya, Figuig, Kert, Isly et Kiss1600

5102 400 000880

Sebou556013006 235 9001100

Bou Regreg et Chaouia8501206 860 000140

Oum Er Rbia et El Jadida-Safi34504004 500 000860

Tensift et Ksob-Igouzouden8705202 723 100510

Souss-Massa et Tiznit-Ifni6253702 195 800450

Guir, Ziz, Rhris, Draa13956701 760 0001170

Sahara5016416 900160

TOTAL18000410029 891 700740

Source: Secrtariat dtat charg de lEau et de lEnvironnementCeci laisse un capital en eau de prs de 740 m3 par personne et par an.

Lanalyse de lvolution des apports naturels depuis 1950 fait apparatre une rduction de prs de 20% au cours des trente dernires annes.

Au Maroc, l'eau souterraine constitue une ressource en eau stratgique. Elle reprsente environ 20 % du potentiel en ressources en eaux du pays.

Les aquifres du Maroc offrent des avantages importants au regard de leur qualit, facilit dexploitation, des cots relativement faibles, en plus de leur rgularit spatio-temporelle. Ils jouent un rle important dans le dveloppement socio-conomique du pays surtout en priodes de scheresses. Sur les 96 nappes rpertories, 21 sont des nappes profondes et 75 superficielles. Les plus importants systmes aquifres couvrent une superficie totale de prs de 80 000 km, soit environ 10 % du territoire. Cependant, le suivi de lvolution des niveaux deau de la quasi-totalit des nappes du pays montre une baisse continue atteignant des valeurs alarmantes, dpassant parfois 2 mtres par an. Cette baisse, due aux effets conjugus de la scheresse et de la surexploitation, sest traduite, entre autre, par une importante diminution des coulements de base des cours deau, des lacs, tarissement des mergences et des ouvrages traditionnels de captage deau, augmentation des hauteurs de pompages, baisse de pression dans les aquifres captifs, intrusion marine, dtrioration de la qualit chimique de l'eau etc.

Le Maroc nest pas labri, non plus, de lautre phnomne mtorologique extrme, les inondations. Au cours de la dernire dcennie, le Maroc a connu plusieurs inondations sous forme de crues clairs ou crues massives. Elles ont provoqu des pertes en vies humaines et des dgts conomiques importants. Les pluies sont de plus fortes intensits et localises, rendant difficiles la prvision et les solutions damnagement appropries.

B. Une vulnrabilit naturelle du secteur aggrave par le mode de gestion

Cette vulnrabilit naturelle du secteur de leau est accentue par plusieurs facteurs dordre socioconomique, institutionnel, lgislatif et politique. Parmi ces facteurs, les plus importants sont :

Les importantes pertes deau dans lagriculture et les rseaux de distribution deau potable et industrielle : Lefficience globale de lagriculture irrigue est de lordre de 48%, ce qui est trs faible. Les rseaux de distribution deau potable et industrielle sont lorigine de la perte dimportants volumes deau. La majorit des centres urbains ont un rendement de rseau infrieur 70%.

La surexploitation des ressources en eau souterraine : L'eau souterraine reprsente un peu plus de 13% des ressources en eau renouvelables. Le suivi de lvolution des niveaux deau de la quasi-totalit des nappes du pays montre une baisse continue atteignant des valeurs alarmantes, dpassant parfois 2 mtres par an. La pollution des ressources en eau : En zones urbaines, pas moins de 600 Mm3 deaux uses sont produites annuellement dont uniquement 8% sont pures dans 80 stations dpuration dont moins de la moiti fonctionnent correctement.

La perte de capacit des barrages par envasement: La capacit totale perdue par envasement jusqu maintenant est value prs de 1 200 Mm3, soit prs de 7% de la capacit de stockage des barrages existants.

C. Un secteur agricole grand consommateur et peu conome en eau

Lagriculture reste la principale utilisatrice de leau avec, actuellement, 89% des ressources mobilises du pays, principalement des eaux de surface, le reste tant rserv aux mnages et lindustrie. Telle que pratique actuellement, lagriculture est peu conome en eau et participe la dgradation de lenvironnement. Lagriculture reprsente donc le secteur le plus vulnrable vis--vis de la variabilit de la ressource en eau et o les efforts dconomie deau et de modernisation devront tre le plus consentis.D. Ncessit de lintgration du changement climatique dans la planification du secteur

Le Maroc a de tout temps fait face la variabilit du climat en appliquant des dmarches classiques de gestion des risques. Au fil du temps, ces mesures sont passes doprations de secours court terme des approches plus labores. Les incertitudes souleves par le changement climatique exigent cependant une approche de gestion adaptative, approche plus holistique de la gestion de leau, indispensable compte tenu des pressions croissantes drives de laugmentation de la demande et de la monte des incertitudes.

Les scheresses, les inondations, laccroissement de la demande notamment de lagriculture avec plus dvapotranspiration et la dgradation de la qualit de leau sont quelques-unes des contraintes auxquelles le pays devra rgulirement faire face dans le futur en relation avec les changements climatiques attendus dans cette rgion.

1.7.2 Lagriculture

Lagriculture a depuis toujours t considre comme un secteur cl jouant un rle central sur le plan conomique et social du Maroc. La modernisation de lagriculture mene au fil des ans, a privilgi cependant le secteur irrigu au dpend des zones bour.

La politique des barrages qui a vis la mobilisation et la valorisation des eaux superficielles, a concrtis son objectif de desservir un million dhectares de la SAU irrigable. En contre partie, leffort du Maroc pour ladoption de techniques agricoles plus avances et lamlioration de la productivit agricole de ces terres en zone bour a t contrecarr par les scheresses rcurrentes et les alas climatiques.

A. Un secteur irrigu inefficient

Dautres acquis, cette fois-ci plutt qualitatifs, ont pu aussi tre enregistrs au niveau de lagriculture, notamment :

La diversification de la production agricole;

Une amlioration et une stabilisation des productions et des rendements des cultures sous irrigus ;

Le dveloppement dune agro-industrie; Lamlioration des productions animales;

La redynamisation des exportations agricoles; Le dveloppement rural par lamlioration et la stabilisation des revenus des r