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Une bonne centaine d’entre elles se sont réu- nies au sein d’Agoria eHealth. « Nous repré- sentons l’ensemble des entreprises belges issues du secteur des technologies de l’in- formation et de la communication qui ont de produits, services ou solutions dédiées au monde médical et de la santé, explique Ca- role Absil, business development manager. Nous sommes la voix de ces entreprises au- près des institutions publiques. Nous voulons également générer des opportunités d’af- faires en renforçant l’utilisation de l’eHealth par tout type de prestataire de soins. » L’eHealth ? De la téléconsultation à la télé- chirurgie, en passant par le télédiagnostic, la téléradiologie, le dossier électronique des patients,… les applications sont multiples. Les hôpitaux belges sont-ils en tête de peloton en la matière ? « Deux, trois hôpitaux sont réelle- ment des pionniers. Mais nous n’avons pas de vue globale. C’est pour- quoi Agoria réalise une large étude sur l’intégration des technologies eHealth dans les hôpitaux belges. » Cette étude, menée avec l’HIMSS (Healtcare Infor- mation and Management Systems Society), se base sur l’échelle EMRAM (Electronic Me- dical Record Adoption Model). Plus de 200 hôpitaux en Belgique, 1,5 million d’hospitalisations par an, plus de 360 millions de prestations effectuées par les médecins, kinés, dentistes, infirmières et autres prestataires de soins… Et des processus complexes, des données sensibles et d’importants besoins de rationalisation et d’efficacité : le secteur des soins de santé représente un beau défi, et de belles opportunités, pour les entreprises IT. Dans cartons d’ Agoria eHealth, les projets ne manquent pas. « Le ‘mobile health’, l’in- teropérabilité des systèmes de santé au ni- veau mondial, le processus de labellisation des logiciels, l’importance du ROI dans les TIC FOCUS Faire passer des projets pilotes au stade du développement à plus gran- de échelle : c’est un des objectifs des eHealth Awards d’Agoria. Des soluti- ons IT intelligentes et efficaces qui simplifient la vie de tous les acteurs du secteur médi- cal sont ainsi récompen- Logiciels médicaux et solutions d’informatisation : des atouts belges à l’export. 1 Agoria sées annuellement. Un jury de spéci- alistes issus du secteur des soins de santé évalue les projets selon les critè- res d’innovation, de rentabilité et de résultats (tant financiers que médicaux). www.ehealthawards.be Plus d’info sur Agoria eHealth : Carole Absil, 02 706 80 02, [email protected] eHealth Awards L’eHEALTH TIENT LA FORME « Les hôpitaux belges sont plutôt dans la bonne moyenne en matière d’eHealth. » Carole Absil (Agoria) solutions eHealth (‘meaningful use’), la sensi- bilisation des hôpitaux,… sont autant de prio- rités», résume Luk Schoonbaert (Cegeka), président d’Agoria eHealth. Les entreprises peuvent compter sur de nombreuses actions sur le plan national (séances sur le big data, mHealth forum, visites d’hôpitaux, formation sur les marchés publics, information sur les technologies 3D,…), mais aussi international, avec le Medical Technology Club. « Nous or- ganisons ainsi des missions ciblées sur des marché prometteurs comme Oman, l’Algérie, l’Allemagne, l’Afrique du Sud…. Nos entre- prises y ont de belles cartes à jour avec leurs logiciels médicaux et leurs solutions d’infor- matisation eHealth. »

4675 Agoria DataNews okt2014 b202h267 FR v3 · à MyDigipass.com et aux applications de san-té en ligne au sens large. La connexion à la plate-forme au moyen d’une carte d’identité

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Une bonne centaine d’entre elles se sont réu-nies au sein d’Agoria eHealth. « Nous repré-sentons l’ensemble des entreprises belges issues du secteur des technologies de l’in-formation et de la communication qui ont de produits, services ou solutions dédiées au monde médical et de la santé, explique Ca-role Absil, business development manager. Nous sommes la voix de ces entreprises au-près des institutions publiques. Nous voulons également générer des opportunités d’af-faires en renforçant l’utilisation de l’eHealth par tout type de prestataire de soins. »

L’eHealth ? De la téléconsultation à la télé-chirurgie, en passant par le télédiagnostic, la téléradiologie, le dossier électronique des patients,… les applications sont multiples. Les hôpitaux belges sont-ils en tête de peloton en la matière ? « Deux, trois hôpitaux sont réelle-ment des pionniers. Mais nous n’avons pas de vue globale. C’est pour-quoi Agoria réalise une

large étude sur l’intégration des technologies eHealth dans les hôpitaux belges. » Cette étude, menée avec l’HIMSS (Healtcare Infor-mation and Management Systems Society), se base sur l’échelle EMRAM (Electronic Me-dical Record Adoption Model).

Plus de 200 hôpitaux en Belgique, 1,5 million d’hospitalisations par an, plus de 360 millions de prestations

effectuées par les médecins, kinés, dentistes, infi rmières et autres prestataires de soins… Et des processus

complexes, des données sensibles et d’importants besoins de rationalisation et d’effi cacité : le secteur des

soins de santé représente un beau défi , et de belles opportunités, pour les entreprises IT.

Dans cartons d’ Agoria eHealth, les projets ne manquent pas. « Le ‘mobile health’, l’in-teropérabilité des systèmes de santé au ni-veau mondial, le processus de labellisation des logiciels, l’importance du ROI dans les

TIC FOCUS

Faire passer des projets pilotes au

stade du développement à plus gran-

de échelle : c’est un des objectifs des

eHealth Awards d’Agoria. Des soluti-

ons IT intelligentes et effi caces

qui simplifi ent la vie de

tous les acteurs du

secteur médi-

cal sont ainsi

récompen-

Logiciels médicaux et solutions d’informatisation : des atouts

belges à l’export.

1

Agoria

sées annuellement. Un jury de spéci-

alistes issus du secteur des soins de

santé évalue les projets selon les critè-

res d’innovation, de rentabilité et de

résultats (tant fi nanciers que médicaux).

www.ehealthawards.be

Plus d’info sur Agoria eHealth : Carole Absil,

02 706 80 02,

[email protected]

eHealth Awards

L’eHEALTH TIENT LA FORME

« Les hôpitaux belges sont plutôt dans la bonne moyenne en matière d’eHealth. »

Carole Absil(Agoria)

solutions eHealth (‘meaningful use’), la sensi-bilisation des hôpitaux,… sont autant de prio-rités», résume Luk Schoonbaert (Cegeka), président d’Agoria eHealth. Les entreprises peuvent compter sur de nombreuses actions sur le plan national (séances sur le big data, mHealth forum, visites d’hôpitaux, formation sur les marchés publics, information sur les technologies 3D,…), mais aussi international, avec le Medical Technology Club. « Nous or-ganisons ainsi des missions ciblées sur des marché prometteurs comme Oman, l’Algérie, l’Allemagne, l’Afrique du Sud…. Nos entre-prises y ont de belles cartes à jour avec leurs logiciels médicaux et leurs solutions d’infor-matisation eHealth. » ■

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Le ‘paperless’ passe par des investissements à long termeLe Centre Hospitalier universitaire (CHU) de Liège mène le peloton en matière de eHealth dans notre pays. Un objectif ‘paperless’ planifi é depuis plus de dix ans… et toujours en cours.

Pas étonnant que Philippe Kolh, CIO, truffe son exposé d’exemples plus vrais que nature :chirurgien cardio-vasculaire, il a contracté le virus de l’IT en 2003, avec le lancement du projet de dossier médical informatisé. Un virus qui ne l’a plus quitté et qui, depuis, s’est propagé à tout l’hôpital liégeois, devenu un modèle en matière d’informatisation des soins de santé dans notre pays.

Avec plus de 5000 personnes employées, près de 900 lits agréés, un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros et cinq sites, le CHU Liège est une machine imposante. « Et c’est ce qui a sans doute motivé très tôt à investir dans le service informatique, explique Phi-lippe Kolh. Les prises de rendez-vous, la circulation des documents, la gestion des lits… Tout cela était très complexe, source de doublons, de perte de productivité. Alors que dans le même temps, n’étant pas subsidiés

TIC FOCUSAgoria

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puisque hôpital universitaire, nous devons générer des marges pour investir. » La direc-tion de l’hôpital décide alors, en 2004, d’en

« Nous devons compter sur des fournisseurs très réactifs à nos demandes et éventuels problèmes. »

Philippe Kolh,Chief Information Offi cer,

CHU Liège

100 000 apps

opportunités : de nombreuses sociétés dé-veloppent des outils et des compétences en la matière », explique Rudi Tielemans, CEO d’Uniweb. Mais le cadre légal devrait s’aligner sur les évolutions technologiques pour mieux les soutenir (la question de la responsabilité des différents acteurs – opérateurs télécom, médecins, developpeurs d’apps,… - est ainsi cruciale). Car certaines apps, en permettant un jugement fi able à distance, permettraient d’accélérer tant le diagnostic que le suivi de certaines affections. ■

Avec près de 100 000 applications recen-sées dans le monde, la santé a résolument pris le train du mobile. Même si la majori-té de ces apps sont liées au domaine du bien-être (gestion du sommeil, fi tness, gestion du poids,…), les applications stric-tement médicales, ciblant les profession-nels, en représentent environ 30% (suivi des maladies chroniques, glycémie, base de données médicamenteuses et don-nées du patient, imagerie…). « Le secteur du ‘mobile health’ présente de grandes

Tout le personnel soignant a accès à l’ensemble des données

faire un hôpital ‘paperless’. Et s’en donne les moyens : le ‘service informatique’ devient le département ‘Gestion du système d’informa-tion’, fort d’environ 120 personnes et doté d’un budget d’investissement de quelque 3 millions d’euros par an (soit 10% du budget investissements). Où en est le CHU dix ans plus tard ?

Six lots« Pour atteindre l’objectif fi xé, nous avons travaillé suivant un ordre logique, en 6 ‘lots’, poursuit le responsable IT. Certains sont achevés, d’autres encore en cours. Mais l’ensemble devrait être terminé en 2016. » L’équipement en matériel informatique des différents points de contacts avec les pa-tients (600 PC sont installés pour le premier lot – serveur de résultats), l’informatisation des dossiers médicaux (il y avait jusqu’à 14 dos-siers par patient !), l’informatisation de la ges-tion des rendez-vous (avec la mise en place

d’un call-center) et de la gestion des lits et le dossier paramédical sont terminés. Le dos-sier infi rmier est déployé pour environ 600 lits tandis que la digitalisation des prescriptions et le plan d’administration des médicaments, complexe, est déployée actuellement pour 300 lits. Tout ce qui concerne la prescription médicale hors médicaments (gastroscopies, radios, analyses sanguines…), est opération-nel à 75% (« Diffi cile : l’informatisation implique de grands changement dans les fl ux de tra-vail. En outre, certains problèmes cachés sont mis à jour, qu’il faut résoudre préalable-ment.») Enfi n, le déploiement d’un logiciel de gestion du bloc opératoire est en cours et l’informatisation de la gestion des repas est prévue pour l’année prochaine.

Ouvrez les donnéesMême si l’informatisation n’est pas encore opérationnelle à 100%, elle a déjà contribué à réduire la durée moyenne de séjour d’un

ciétés dé-ences en

ans, CEO t s’aligner our mieux ponsabilité

télécom, - est ainsi

permettant mettraient e suivi de

en place à réduire la durée moyenne de séjour d’un

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Pas de santé en ligne sans sécurisation des donnéesLorsque les établissements de soins investissent dans les TIC, c’est en premier lieu pour travailler mieux, plus effi cacement et, si possible, à moindre coût. Mais la sécurisation est un aspect qui, outre le prix et la facilité d’utilisation, mérite également une attention prioritaire.

Vasco Data Security possède une grande expertise dans ce domaine. L’entreprise est non seulement leader mondial sur le marché de l’authentifi cation et des signatures électro-niques pour le secteur fi nancier, mais aussi un partenaire technologique important pour un grand nombre d’éditeurs de logiciels et de fabricants d’appareils médicaux ou d’applica-tions de santé en ligne. « Les défi s posés par la protection de la vie privée sont comparables dans ces deux secteurs », explique GiovanniVerhaeghe, Director Corporate Strategy & IPR, au cours d’un entretien dans l’un des principaux centres internationaux de R&D de Vasco, établi à Wemmel. « Tout comme les banques doivent veiller sur des données fi nan-cières sensibles, les hôpitaux sont eux aussi tenus de protéger les données administratives et médicales de leurs patients de l’intrusion de personnes non autorisées. S’ils n’y parviennent pas, ils s’exposent à des conséquences juri-diques, mais aussi à voir leur image de marque sérieusement écornée auprès du grand pu-blic », poursuit-il. Et de citer l’exemple des États-Unis, où Community Health Systems (Tennessee), un groupe hospitalier très connu, a défrayé la chronique : entre avril et juin 2014, un pirate chinois avait réussi à faire main basse sur les données à caractère personnel (nom, adresse, date de naissance et numéro de sécurité sociale) de plus de quatre millions de patients, d’après les estimations…

L’authentifi cation en deux étapesMais comment un établissement de soins peut-il garantir que seules les personnes auto-risées aient accès à certaines machines ou au réseau informatique ? Et dans quelle mesure ce défi se complexifi e-t-il lorsqu’il faut sécuriser non seulement un écosystème interne, mais aussi, comme c’est le cas de nombreuses applications de santé en ligne, les informations échangées et consultées via l’internet ? « Ce type de projet fait toujours l’objet d’un travail sur mesure pour le développeur de l’application »,répond Giovanni Verhaeghe, « mais Vasco possède des solutions standard. Dans notre

domaine d’expertise spécifi que – la sécurisa-tion des identités en ligne –, nous constatons que presque toutes les violations de don-nées résultent d’un usage encore généralisé de mots de passe statiques, en particulier lorsque les utilisateurs se servent d’un même mot de passe pour plusieurs applications ». L’autre possibilité, commercialisée par Vasco, consiste en des solutions basées sur une authentifi cation forte en deux étapes. Ensuite, lors de chaque procédure de connexion, un code de vérifi cation dynamique est créé sous la forme d’un code chiffré, un code à barres ou – dernier gadget en date – un code QR de couleur. En scannant ce code QR à l’aide d’un téléphone mobile ou en saisissant le code chif-fré, l’utilisateur peut prouver que son identité correspond aux données à caractère person-nel connues et validées sur la plate-forme.

Que réserve l’avenir ? Les utilisateurs fi naux peuvent s’enregistrer sur une plate-forme sécurisée « d’identité de confi ance » (MyDigipass.com). Ils y reçoivent automatiquement accès -via une authentifi -cation unique - aux applications également connectées à la plate-forme. D’après un arrêté royal publié récemment, l’eID peut désormais également être utilisée dans un environnement non connecté, ce qui ouvre des perspectives à MyDigipass.com et aux applications de san-té en ligne au sens large. La connexion à la plate-forme au moyen d’une carte d’identité fournit en effet le niveau de sécurité le plus éle-vé, un impératif qui ne cessera de gagner en importance à l’avenir. ■

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Quant à l’avenir… Pour Philippe Kolh, c’est d’abord décrocher le niveau 6 sur l’échelle EMRAM, qui en compte 7 (Electronic Medical Record Adoption Model) – une belle récom-pense des efforts accomplis. Et aussi, déjà, de penser à de nouveaux développements : la traçabilité des produits (codes barres’), les logiciels intelligents d’aide à la prescription, la télémédecine (suivi des données de patients à domicile par exemple). ■

Lodemi-jour environ. Un return bien tangible qui passe, pour Philippe Kolh, notamment par l’engagement constant de la direction géné-rale : au CHU, l’informatisation est au centre des préoccupations stratégiques depuis dix ans – et les moyens suivent. Mais aussi par la simplicité d’accès du système. «Au plus le système est ouvert, au plus il sera effi cace. Les données médicales sont accessibles à tout le personnel, après signature d’une charte d’éthique et de sécurisation des don-nées. Chacun s’engage ainsi à ne consulter que les données des patients qu’il suit. Un contrôle est effectué mais les effractions sont très rares. » Enfi n, Philippe Kolh souligne l’im-portance des partenariats à long terme. Le CHU a choisi d’acquérir un nombre de logi-ciels aussi limité que possible et d’en adapter les interfaces. « Sélectionner les bons parte-naires et s’engager avec eux à long terme est indispensable », précise Philippe Kolh. Qui insiste sur l’importance de la réactivité de ces entreprises en cas de problèmes ou d’amé-lioration souhaitée.

« Beaucoup de violations de données résultent de l’usage de mots de passe identiques. »

Giovanni VerhaegheDirector

Corporate Strategy & IPR

Vasco Data Security

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Aexis Medical prêt à se lancer à l’international

Créé en 2004, Aexis Medical est devenu, au cours des dix dernières années, le leader du marché belge des logiciels destinés aux ser-vices hospitaliers critiques. « Nos systèmes visent à automatiser certains départements tels que la stérilisation centrale, les quartiers opératoires et les services d’urgence », ex-plique son CEO, Dries Vanbiervliet. « Nousfournissons aussi des systèmes qui ap-portent un soutien numérique à des dé-partements médico-techniques, comme l’endoscopie. Nos logiciels rationalisent et gèrent ainsi les processus médicaux de A à Z : dispositions pratiques concernant les patients, planifi cation des chaînes logis-tiques, des quartiers opératoires et des lits en soins intensifs, disponibilité du matériel et du personnel médical… Tout est visible sur un seul écran, en temps réel. Cela permet non seulement d’améliorer considérablement l’ef-fi cience, mais aussi de maximiser la traçabilité et la sécurité des patients. »

À l’étroit en BelgiqueActuellement, 70 hôpitaux belges, six néer-landais et sept français utilisent les logiciels d’Aexis Medical. Six établissements de soins en Martinique travaillent aussi avec les sys-tèmes de l’entreprise. « Nous sommes déjà présents chez nos voisins, mais comme nos logiciels sont parvenus à maturité, nous pou-vons désormais explorer d’autres marchés internationaux », souligne Dries Vanbiervliet. « Et c’est bien ce que nous comptons faire. Nous prévoyons que le marché belge sera trop petit pour nous d’ici deux à trois ans. De plus, cette internationalisation réduira notre risque économique. Que se passerait-il si, par exemple, nos logiciels n’étaient plus conformes suite à une modifi cation soudaine de la réglementation d’un pays donné ? ».

Santé en ligne sur mesureLes atouts qui ont permis à Aexis Medical de

Editeur responsableBaudouin Corlùy, Bd A. Reyers 80,1030 Bruxelles

RédactionPatrick Gillerot, Peter Ansoms.

T +32 2 706 78 00F +32 2 706 78 01 online.agoria.be www.agoria.be

Pour toute question concernant cet encart ou les services d’Agoria en matière de eHealth, contactez: Carole Absil, [email protected].

AGORIADiamant BuildingBd A. Reyers 801030 Bruxelles

TIC FOCUSAgoria

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Pendant une mission commerciale en Afrique du Sud, organisée par le Agoria Medical Technology Club, six entreprises belges ont fait la connaissance d’autori-tés locales, d’entreprises et d’établisse-ments de santé, aussi bien publics que privés. Le CEO d’Aexis Medical y a glané des informations sur le marché et suscité un vif intérêt pour ses logiciels.

« Les hôpitaux privés que nous avons visi-tés travaillent de manière très profession-nelle », raconte-t-il. « Mais nous avons néanmoins pu constater que beaucoup

Débouchés en Afrique du Sud

de processus médicaux étaient encoregérés sur papier dans les départements de stérilisation centrale et les salles d’opération. Comme cette manière de faire prend du temps et laisse la porte ouverte aux erreurs humaines, nous avons fait entrevoir la valeur de notre approche numérique intégrée. Le mes-sage n’est manifestement pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Nous allons vé-rifi er à présent s’il existe des possibilités concrètes de collaboration. Pour ce qui nous concerne, cette mission est donc un succès. » ■

se développer rapidement en Belgique pro-pulsent à présent l’entreprise sur la scène inter-nationale. « Tout d’abord, nous nous concen-trons sur une niche bien défi nie », analyse Dries Vanbiervliet. « En nous consacrant à des départements hospitaliers spécifi ques, nous sommes en mesure d’offrir un outil plus com-plet et plus stable que les grands fournisseurs de logiciels. Ensuite, nos solutions répondent à des besoins réels. En collaborant de manière très étroite et fl exible avec les hôpitaux, nous développons nos logiciels littéralement sur me-sure. Cette approche a notamment eu comme conséquence d’évincer du marché belge un acteur international, spécialisé dans les logi-ciels pour la stérilisation centrale. »

Les TIC belges destinées aux soins de santé se défendent bien sur le marché national. Mais notre expertise en matière de santé en ligne inté-resse aussi les établissements étrangers. Aexis Medical (Tirlemont) est un ambassadeur d’excellence pour notre pays. Après avoir conquis le marché belge en une dizaine d’années, ce fournisseur de logiciels médicaux très spécialisé est au seuil d’une expansion internationale.

évelopper rapidement en Belgique pro

Défi internationalPour le CEO d’Aexis Medical, il ne fait aucun doute que le paysage informatique belge est impressionnant : « La Belgique est à la pointe en matière de santé en ligne. Du coup, c’est aussi chez nous que l’on retrouve nos prin-cipaux concurrents pour le moment ». Dries Vanbiervliet a du mal à évaluer la force des acteurs étrangers. « En revanche, une chose est claire : l’intérêt suscité par notre produit », affi rme-t-il. « Dans la plupart des pays où nous présentons nos logiciels, nous entendons dire que l’on n’a encore jamais vu de solutions aus-si spécialisées. À l’étranger, notre principal défi consiste à trouver les distributeurs adéquats. Ils doivent en effet être en mesure de vendre nos logiciels, mais aussi d’accompagner les implémentations et d’assurer un soutien dès que les systèmes sont opérationnels. Comme dans beaucoup d’autres domaines, la pra-tique reste, ici aussi, la meilleure école. »

« L’internationalisation réduit les risques. Que se passerait-il si nos logiciels n’étaient plus conformes suite à un changement de réglementation dans un pays? »

Dries VanbiervlietCEO, Aexis Medical