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1 Christopher Vasey SECRETS ET SAGESSE DES LOIS NATURELLES La santé et les lois Table des matières ============== Introduction 2 Chapitre 1 : Maladie et hasard 3 Chapitre 2 : Maladie et responsabilité 9 Chapitre 3 : Avons-nous un libre arbitre ? 13 Chapitre 4 : Qu'est-ce qu'une loi ? 16 Chapitre 5 : Le processus caché de la formation de la maladie 26 Chapitre 6 : Le processus caché de la formation du destin 32 Chapitre 7 : Un malade de naissance est-il responsable de ses maux ? 40 Chapitre 8 : Les maladies sont-elles des punitions ? 45 Chapitre 9 : De l'origine des lois 50 Copyright : Christopher Vasey, 2014 Ce livre a été publié par les éditions du Graal sous le même titre en 1996 et est maintenant épuisé.

53 PAGES Secrets Et Sagesse Des Lois Naturelles - La Sante Et Les Lois

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un livre sur la santé et les soins

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    Christopher Vasey

    SECRETS ET SAGESSE DES LOIS NATURELLES

    La sant et les lois

    Table des matires ==============

    Introduction 2

    Chapitre 1 : Maladie et hasard 3

    Chapitre 2 : Maladie et responsabilit 9

    Chapitre 3 : Avons-nous un libre arbitre ? 13

    Chapitre 4 : Qu'est-ce qu'une loi ? 16

    Chapitre 5 : Le processus cach de la formation de la maladie 26

    Chapitre 6 : Le processus cach de la formation du destin 32

    Chapitre 7 : Un malade de naissance est-il responsable de ses maux ? 40

    Chapitre 8 : Les maladies sont-elles des punitions ? 45

    Chapitre 9 : De l'origine des lois 50

    Copyright : Christopher Vasey, 2014

    Ce livre a t publi par les ditions du Graal sous le mme titre en 1996 et est maintenant puis.

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    Introduction

    L'tre humain est-il responsable des maladies qui l'atteignent ou celles-ci surviennent-elles par hasard ? En d'autres termes, y a-t-il quelque chose dans notre manire de vivre qui nous rend responsables des troubles dont nous souffrons ou bien ceux-ci apparaissent-ils indpendamment de ce que nous faisons ?

    Il est absolument indispensable d'avoir une rponse claire cette question si nous souhaitons pouvoir carter la maladie par des mesures appropries et bnficier d'une solide sant, qui nous permette d'accomplir nos devoirs et de raliser nos projets.

    En effet, si les maladies surviennent par hasard, c'est--dire s'il n'existe pas d'enchanement prvisible de cause effet, nous n'avons pas prise sur nos maux et, en consquence, nous ne pouvons pas tre responsables de notre sant. La maladie peut donc nous surprendre tout moment, sans que nous puissions faire quoi que ce soit pour l'en empcher.

    De nombreuses personnes pensent qu'il en est ainsi ; nanmoins, elles ressentent intuitivement qu'un vnement ne peut survenir sans cause. D'ailleurs, la science le confirme : l'ordre naturel est rgi par des lois, et l'existence mme de ces lois nous permet de prvoir le droulement des vnements et d'agir consciemment sur eux.

    Cependant, part quelques maladies dont nous connaissons l'origine - indigestion par excs de table, rhume par refroidissement, insomnies dues des soucis, etc. - beaucoup de nos affections ont des causes qui nous chappent totalement. Par exemple, en quoi sommes-nous responsables d'un eczma, d'un rhumatisme ou d'une tumeur cancreuse ? Qui plus est, o se situe notre responsabilit en ce qui concerne les maladies hrditaires que nous transmettent nos parents ? Ou encore, comment un nouveau-n atteint d'une maladie incurable pourrait-il tre responsable de ses maux ?

    Ces questions sur l'origine de la maladie, et sur notre responsabilit face elle, sont encore plus aigus lorsqu'elles sont poses par des croyants. Effectivement, comment concilier l'Amour de Dieu avec les souffrances sous lesquelles gmit l'humanit ? O est Sa Justice s'Il tolre que les nouveau-ns souffrent pour des erreurs que vraisemblablement ils nont pu commettre ?

    Pour rpondre ces diffrentes questions sur la maladie, il nous faut dabord rechercher quelle est la place du hasard et celle de la responsabilit.

    * * *

    Les explications qui vont suivre sur les lois de la nature sont bases sur les connaissances donnes dans luvre spirituelle Dans la Lumire de la Vrit, Message du Graal de Abd-ru-shin. Nous recommandons la lecture de ce livre toute personne qui dsirerait approfondir le sujet. Pour plus de renseignements : www.messagedugraal.org

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    Chapitre 1 : Maladie et hasard

    Pour beaucoup de gens, c'est au hasard que l'on doit l'apparition de la maladie, et cette croyance transparat dans de nombreuses expressions. C'est ainsi que, lorsque quelqu'un est durement touch par une maladie, on entend bien souvent dans son entourage des exclamations telles que : "Ah ! quel destin cruel !" - "Il n'a vraiment pas de chance !" - "En tout cas, j'espre que je n'aurai jamais vivre une chose pareille !" - "Touchons du bois !"

    Les mots choisis montrent que l'on considre que la maladie est provoque arbitrairement par un destin aveugle ou qu'elle dpend d'une chose aussi imprvisible que la chance ou la malchance. Dans tous les cas, elle rsulte d'un hasard malheureux, et il n'y a pas grand-chose faire, si ce n'est souhaiter fortement ne pas en tre atteint, ou mme avoir recours quelque chose d'aussi irrationnel que la superstition, en touchant par exemple du bois pour conjurer le mauvais sort.

    Le caractre imprvisible et soudain du hasard se reflte dans la faon dont nous parlons de l'apparition de la maladie. En ralit, nous "devenons" malades, puisque la maladie est un processus soumis aux lois physiologiques, mais nous disons que nous "tombons" malades. Pourquoi disons-nous tomber ? Et dans quoi tombons-nous ?

    Tomber malade

    Tomber est un vnement rapide et subit. En disant que nous tombons malades, nous suggrons que la maladie a le mme caractre inattendu et accidentel que la chute. Par ailleurs, tomber n'est pas un acte volontaire ; c'est un acte passif. On ne fait rien pour tomber. C'est un vnement que l'on subit, qui a lieu sans la participation de notre volont. Subir, sans le vouloir et sans tre responsable, est bien ce que ressent quelqu'un qui tombe malade.

    Mais si nous pouvons tomber dans quelque chose - ici dans la maladie - quelque chose peut aussi tomber sur nous.

    Le verbe tomber est probablement aussi utilis parce que nous ressentons la maladie comme une chose qui nous "tombe dessus" de manire inattendue et sans raison apparente. Toujours est-il que, puisqu'elle tombe, elle vient d'en haut, ce qui souligne le rle de la fatalit et du hasard. Ne dit-on pas - en personnalisant cette fatalit - que la maladie "foudroie", le malade, qu'elle le "terrasse", qu'elle le "cloue" au lit et qu'elle ne le "lche" plus pendant des jours ?

    tant donn que, si hasard il y a, nous ne sommes pas le moteur des vnements, en cas de maladie ce n'est donc pas le malade qui est le moteur, mais la maladie elle-mme. Celle-ci n'est alors pas conue comme quelque chose qui passe par un processus d'volution, c'est--dire quelque chose qui nat et se dveloppe peu peu en nous, elle est au contraire considre comme une ralit extrieure, toute faite et complte, qui agit sur nous et en nous. La maladie peut en effet "pntrer" en nous, "envahir" nos tissus, "dtruire" nos organes, "ronger" nos articulations, "empoisonner" notre sang, "voler" nos forces, "miner" notre rsistance et, finalement, nous "emporter" avec elle.

    Que la maladie soit une entit extrieure "toute faite" n'est-il pas galement confirm par le fait que nous considrons que l'on peut "attraper" une maladie, pour ensuite la "donner" quelqu'un d'autre, et qu'une fois en nous, elle peut "couver" sournoisement, pour se "dclencher" soudain avec violence, au point que d'autres personnes autour desquelles elle "rde" finissent par la "contracter" leur tour.

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    Lattitude du malade

    L'attitude du malade est galement rvlatrice. Le plus souvent, elle est celle de la surprise : le malade s'tonne. Il se demande comment il est possible que cette maladie l'atteigne, prcisment lui, et justement ce moment-l. Parfois, il se met en colre contre la fatalit et dit qu'il n'y est pour rien, que ce n'est pas juste ! En ragissant ainsi, ne montre-t-il pas qu'il considre sa maladie comme un hasard malheureux qui l'atteint sans raison ?

    Il est vrai que la nature anti-symptomatique des traitements actuels empche souvent les malades de prendre conscience du fait qu'il existe des causes leurs troubles et que le hasard n'entre absolument pas en ligne de compte.

    Ces traitements attirent effectivement l'attention des malades sur les symptmes de leur maladie, et non sur les causes qui ont engendr ces symptmes. Prenons l'exemple des personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires, maladies dont les causes sont connues, puisque ce sont des "maladies de civilisation" qui rsultent du mode de vie qui a cours dans notre socit et est caractris par la suralimentation, l'abus d'excitants (alcool, caf, tabac, etc.), la sdentarit et le stress.

    Il est difficile pour un tel malade de prendre conscience des causes de ses maux si son traitement consiste principalement prendre des fluidifiants sanguins, des hypocholestrolmiants et des hypotenseurs sans qu'un changement de son mode de vie ne lui soit recommand. Et, en quoi acquerra-t-il une meilleure comprhension de l'origine de ses troubles si, en cas d'aggravation, aucune nouvelle rforme de son mode de vie n'est envisage et que seul le dosage des mdicaments est augment ?

    D'une faon gnrale, le seul fait que les mdicaments que prend un malade fassent disparatre son mal - et ceci, sans qu'il ait eu faire ou modifier quoi que se soit - ne peut que le pousser croire que ses troubles sont accidentels.

    Qu'une crme fasse disparatre un eczma, qu'un antalgique coupe un mal de tte ou qu'un anti-inflammatoire calme des douleurs articulaires, pour le malade le mal disparat aussi soudainement et aussi mystrieusement qu'il tait venu. Dans ces conditions, il n'est plus ncessaire de dceler les causes originelles de la maladie et d'agir sur elles. Cette proccupation finira par disparatre, tout comme disparatra la longue jusqu' la conscience de l'existence d'une cause. La consquence en sera que l'ide du rle du hasard dans l'closion des maladies s'installera peu peu sans qu'on s'en rende compte.

    Les maladies ont des causes

    Mais les maladies n'apparaissent pas par hasard : elles ont des causes prcises. Celles-ci peuvent tre lointaines et profondes et, la suite d'un enchanement de cause effet, aboutir la maladie visible en surface.

    Quelles sont donc ces causes ?

    Pour les dcouvrir, il ne faut pas se contenter de porter son attention sur les symptmes et de se concentrer sur l'avenir en cherchant dterminer quels sont les remdes ncessaires aux soins, mais il est indispensable de s'interroger sur le pourquoi de la maladie et de rechercher son origine en regardant "en arrire", c'est--dire dans le pass, pour trouver ce qui a prcd l'apparition des symptmes. Le plus souvent, il est possible de trouver une relation de cause effet entre ce que les

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    personnes ont vcu dans les jours qui ont prcd l'apparition des troubles, et leur maladie proprement dite. Les unes se sont surmenes, les autres ont subi un choc motionnel puissant qui a branl leur rsistance, d'autres encore ont t en contact avec des personnes souffrant de maladies infectieuses.

    Ces causes ne sont toutefois que des causes dclenchantes. A elles seules, elles ne peuvent ni crer une maladie, ni l'expliquer totalement. Le froid est en mesure de dclencher une crise de rhumatisme, mais les lsions articulaires la base des rhumatismes ne sont pas dues au froid, car ce dernier n'est pas capable d'endommager la trame osseuse et le cartilage des articulations, pas plus qu'il n'est mme d'engendrer les dpts - le "sable" des articulations - qui gnent les mouvements.

    Si ces causes dclenchantes - causes que l'on a l'habitude d'invoquer - taient rellement la cause initiale du mal, comment se fait-il que, de deux personnes exposes aux mmes basses tempratures, au cours d'une promenade par exemple, l'une tombe malade, et l'autre pas ? Comment se fait-il aussi que, de toutes les personnes branles par un choc motionnel ou un grand chagrin, seules quelques-unes contractent une maladie ? Par ailleurs, pourquoi au cours d'une pidmie pendant laquelle une population entire est en contact avec les germes infectieux, seule une partie de cette population est infecte ?

    Le fait que de telles diffrences de rceptivit aux maladies existent d'un individu l'autre nous amne un double constat : premirement, les causes dclenchantes ne sont pas les causes relles ; deuximement, les vritables causes des maladies sont rechercher davantage l'intrieur de nous qu' l'extrieur.

    Le terrain

    Ceux qui ont rflchi tout cela se sont rendu compte, depuis la plus haute antiquit, qu'au-del des maladies, quelle que soient leurs manifestations et leur localisation, il y avait toujours une condition bien prcise qui devait tre remplie pour qu'elles puissent se manifester. Cette condition commune toutes les maladies sans exception est l'existence d'un terrain organique dgrad.

    Le terrain est le milieu intrieur de l'organisme. Il est constitu par l'ensemble des liquides du corps: le sang, la lymphe et les srums cellulaires. Ces liquides forment l'environnement de nos tissus et de nos organes. Nos cellules y baignent comme dans un grand ocan intrieur, et cet ocan est pour elles un milieu nourricier dans lequel elles peuvent puiser toutes les substances nutritives (acides amins, vitamines, sels minraux, etc.) dont elles ont besoin pour fonctionner. Les liquides organiques sont aussi une voie de communication. Celle-ci est emprunte par des messages hormonaux qui sont transmis de cette faon d'une cellule l'autre. Les dchets - ou toxines - rejets par les cellules empruntent galement cette voie pour gagner les monctoires, c'est--dire les organes chargs de leur limination hors du corps (foie, reins, intestins, poumons et peau).

    Il existe une composition idale des diffrents liquides organiques qui permet aux cellules, et par l mme aux organes et l'organisme entier, non seulement de travailler correctement mais aussi de rsister aux agressions diverses qui pourraient les menacer. Il en rsulte logiquement que toute modification quantitative ou qualitative de cette composition idale aura un effet nfaste sur le fonctionnement organique et sur ses capacits de dfense, et le conduira plus ou moins longue chance la maladie.

    La composition des liquides organiques peut se modifier et le terrain se dgrader de diffrentes manires. Citons les deux principales : soit le terrain manque de substances utiles son

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    fonctionnement (vitamines, oligo-lments, etc.), soit il contient des substances qui ne devraient pas s'y trouver (des poisons comme le mercure, la nicotine ou le plomb), ou encore des substances qui ne devraient tre prsentes qu'en quantit plus rduite (des toxines normales comme l'ure, l'acide urique ou le cholestrol). Dans le premier cas, on parlera de carences et, dans le second, de surcharges.

    Le fond sur lequel les diffrentes maladies se dveloppent est donc un terrain dgrad par carences ou surcharges. Pareil terrain est la condition sine qua non pour qu'une maladie puisse se dvelopper. Si certaines personnes sont plus sujettes aux maladies que d'autres, c'est que leur terrain est plus surcharg ou plus carenc - ou mme, dans certains cas, les deux la fois - que celui des autres.

    Les carences engendrent des maladies parce que, en cas de manque de nutriments, les cellules et les organes ne peuvent ni se construire, ni se rparer correctement, pas plus qu'ils ne peuvent fonctionner normalement. Les surcharges, elles, rendent malades, parce que leur prsence encrasse les muqueuses, congestionne les organes, bouche les vaisseaux, gne la circulation, ralentit les changes et agresse les cellules.

    Mis part les dgts et les troubles occasionns directement par les carences et par la prsence des surcharges, la dgradation du terrain rend galement l'organisme beaucoup plus sensible aux agressions extrieures, c'est--dire aux causes dclenchantes telles que le froid, le stress, les microbes, etc.

    Puisque les maladies sont produites ou rendues possibles par la dgradation du terrain, c'est sur le terrain que doit porter la thrapie si l'on souhaite obtenir une gurison en profondeur, c'est--dire une gurison vritable et durable. Les soins spcifiques et anti-symptomatiques ne sont pas carter, car ils peuvent souvent soulager les malades ou leur faire passer un cap difficile. Toutefois, ils ne suffisent pas pour obtenir une vraie gurison.

    La notion de terrain permet de comprendre que toutes les maladies ont bien une cause, mme si cette cause n'est pas visible extrieurement. Le terrain reste en effet une chose cache, et son tat ne peut tre dcel que par ses manifestations en surface - les symptmes - ou par des analyses.

    La notion de terrain permet aussi de prendre conscience d'un fait important : les causes peuvent remonter loin en arrire. Except en cas d'empoisonnement violent, la dgradation du terrain ne peut jamais s'oprer d'un seul coup. Il s'agit toujours d'une dgradation progressive qui peut prendre des mois ou des annes avant de se manifester au grand jour.

    Lenchanement des causes et des effets

    Une maladie n'apparat donc jamais brusquement, comme le suggre l'explication par le hasard. Elle est toujours prcde d'une priode plus ou moins longue pendant laquelle le terrain se dgrade. La maladie n'est par consquent pas un accident survenant brutalement, mais l'aboutissement d'un processus morbide. Elle ne s'attrape pas, mais se cre de l'intrieur. L'apparition des premiers symptmes ne doit donc pas tre considr comme le dbut de la maladie, mais comme la fin du processus de dgradation du terrain.

    En consquence, la cause des maladies est la dgradation du terrain, et les effets engendrs par cette cause sont les maladies catalogues que nous distinguons les unes des autres par leurs symptmes respectifs. Dans l'enchanement des causes et des effets, les causes prcdent toujours les effets. Il

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    est ncessaire de le souligner, car les effets et les causes sont souvent confondus par ceux qui parlent du hasard. Lors d'une bronchite, par exemple, les dchets expectors sont considrs comme tant produits par l'infection, alors que c'est le contraire : c'est la prsence des dchets qui a permis l'infection. Dans le mme ordre d'ides, ce n'est pas une tumeur cancreuse qui diminue les capacits de dfense de l'organisme et engendre des dficiences organiques et un mauvais tat gnral, mais c'est le mauvais tat gnral (le terrain dgrad) qui affecte le fonctionnement normal des organes, diminue les dfenses immunitaires et permet la tumeur de se dvelopper. Dans les atteintes rhumatismales, ce n'est pas l'inflammation d'une articulation qui entrane une lsion de l'articulation en question ou la bloque avec des dpts, mais ce sont les dpts de toxines qui bloquent les mouvements articulaires et produisent des lsions de la trame cartilagineuse, provoquant ainsi l'inflammation et la crise de rhumatismes.

    Cette confusion entre les effets et les causes se manifeste clairement dans les traitements : leur action est le plus souvent anti-symptomatique, c'est--dire qu'ils agissent sur l'extrmit de la chane des vnements (les effets) et non sur les causes qui les ont engendrs. Reprenons les exemples prcdents : les germes infectieux prsents dans les voies respiratoires seront tus sans que ces voies ne soient dbarrasses des dchets qui, en s'accumulant, ont offert un milieu propice au dveloppement des microbes. La tumeur sera dtruite grce des mdicaments ou enleve au cours d'une opration chirurgicale, mais le terrain organique qui a favoris son apparition ne sera pas modifi pour autant. Quant la crise rhumatismale, elle sera calme l'aide d'anti-inflammatoires et d'antidouleurs, mais l'articulation ne sera pas dbarrasse des dpts de toxines qui sont l'origine des troubles.

    L'enchanement logique des causes et des effets - les causes prcdant toujours les effets - a pour consquence qu'un effet particulier ne saurait apparatre sans que la cause correspondante ne le prcde. Concrtement, cela signifie qu'il n'est pas possible de tomber malade si l'on possde un terrain organique qui n'est ni surcharg ni carenc !

    Ce fait a t observ et tudi de trs prs sur un peuple qui, grce un concours de circonstances particulires, est dans un tat de sant si parfait qu'il permet ses membres, non seulement de ressentir un bien-tre physique et psychique extraordinaire, mais encore de ne jamais tomber malade ni de souffrir de maladies communes l'espce humaine, comme le diabte, le cancer, l'infarctus ou les rhumatismes. Ce peuple est le peuple Hunza qui vit dans le massif du Pamir, au nord de l'Inde. La qualit du terrain organique des Hunzas est telle qu'ils rsistent galement toutes les maladies infectieuses si rpandues en Orient. En raison de sa vitalit et de sa rsistance, ce peuple a t surnomm "le peuple qui ignore ce qu'est la maladie".

    Par ailleurs, et dans un tout autre domaine, il a t constat qu'il est extrmement difficile, voire impossible, d'inoculer des maladies infectieuses des animaux utiliss en laboratoire pour tester des mdicaments lorsque ces animaux, des singes par exemple, viennent d'arriver de leur milieu originel. Leur tat de sant et leur rsistance doivent d'abord tre amoindris par des mesures antiphysiologiques, comme une alimentation inadquate, la consommation de cocktails de mdicaments, la mise en situation de stress (bruit, froid, etc.) afin que leur terrain se dgrade suffisamment pour devenir rceptif aux germes inoculs !

    Ce triste exemple nous montre bien que la maladie n'arrive pas par malchance ou "par hasard" et que la peur irraisonne qu'une maladie puisse nous "tomber dessus" brusquement et sans raison n'est pas fonde.

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    La peur perptuelle de la maladie est le propre des gens qui pensent que la maladie frappe au hasard. Le hasard n'est effectivement pas prvisible, et ses desseins ne peuvent donc tre djous. Face lui, on est sans dfense et la merci de la premire maladie venue ! Mais cette peur n'a aucune raison d'tre, car le hasard n'est pas la cause des maladies. Au fond de nous, nous le savons bien. Lorsque nous sommes malades, nous sentons parfois - sans toujours pouvoir l'expliquer - que "a devait arriver", que "ce n'tait pas possible autrement", ou encore que "c'est un juste retour des choses". Mme lorsque, rvolts, nous nous crions : "Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mriter a !" nous avouons explicitement que la maladie ne survient pas par hasard, mais que nous avons d faire quelque chose pour "mriter" la maladie qui nous atteint.

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    Que faisons-nous pour tomber malade ? En quoi sommes-nous responsables de nos maladies et de nos propres souffrances ? C'est ce que nous allons voir dans le chapitre suivant.

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    Chapitre 2 : Maladie et responsabilit

    Actuellement, la place qu'occupe le hasard dans la conception que nous nous faisons de l'apparition des maladies est si importante qu'il n'en reste plus pour la responsabilit.

    Y a-t-il un responsable ?

    Pour tre responsable d'une chose, il faut tre l'origine de cette chose ou tre li aux causes qui l'ont engendre. Or, avec le hasard, il n'y a pas de causes et, par consquent, pas de responsabilit possible. Dans les faits, il en rsulte que la responsabilit ventuelle des malades n'est jamais envisage. La question : "Les malades sont-ils responsables de leurs maux ?" n'est en effet pas une question que l'on aborde.

    Certes, on pourrait rtorquer qu'avec les connaissances scientifiques actuelles plus personne ne croit au hasard et qu'il est admis que les maladies ont des causes. Ces causes sont parfaitement connues : infection microbienne, dficience enzymatique, faiblesse glandulaire, etc. Toutefois, elles sont ressenties par le malade comme des choses indpendantes de lui. Il ne voit pas en quoi il serait li ces phnomnes, et par consquent en quoi il en serait responsable. Ainsi, la connaissance de ces causes ne l'empche pas de continuer penser que c'est malgr tout au hasard qu'il doit l'apparition de sa maladie et qu'il "n'y est pour rien".

    Cette conception est si bien ancre que force nous est de constater qu'aucun reproche n'est jamais fait un malade. S'il est malade, il semble vident qu'il n'y peut rien, que c'est tout simplement la fatalit ! Il sera mme plaint, et considr comme une victime.

    Dans son attitude, le malade non plus ne montre pas qu'il se sent spcialement responsable. Ne comprenant pas ce qui a bien pu provoquer son mal, il se demandera mme pourquoi la maladie doit l'atteindre, lui. Cette question est en fait moins le dbut d'une recherche des causes possibles qu'un reproche adress au destin aveugle qui l'accable. Pourquoi lui et pas ... un autre, puisque c'est le hasard qui dtermine ces choses ?

    Les malades sont-ils, oui ou non, responsables de leurs maladies ?

    Les diffrentes causes de la dgradation du terrain

    Nous avons vu que la cause vritable des maladies tait la dgradation du terrain et non, comme on le pense gnralement, les facteurs dclenchants tels que les microbes ou le froid. La dgradation du terrain, elle non plus, ne survient pas par hasard : elle a aussi des causes. En recherchant qui les a engendres, nous serons alors en mesure de dterminer avec certitude qui porte la responsabilit de l'apparition des maladies.

    Comment se dgrade donc le terrain et qui est responsable de cette dgradation ?

    La cause principale de la dgradation du terrain est l'accumulation de toxines. Les toxines sont des dchets mtaboliques : l'ure, l'acide urique et la cratinine sont issus de l'utilisation des protines alimentaires et tissulaires ; le cholestrol et les acides gras insaturs proviennent de la ration lipidique ; les acides pyruvique, succinique, fumarique, etc. rsultent de la dgradation des sucres raffins ; des purines sont contenues dans les chairs animales de mme que dans des excitants comme le caf et le th.

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    Les substances nocives utilises comme additifs alimentaires, savoir certains anti-oxydants, agents conservateurs, colorants, exhausteurs de saveur, stabilisants, etc. sont une autre source de surcharges.

    Des poisons issus de la pollution de l'air et des sols, ainsi que certains produits chimiques utiliss pour traiter les cultures pntrent galement dans notre organisme avec les aliments, tout comme les substances nocives apportes par les drogues (les alcalodes) et par de nombreux mdicaments et vaccins.

    Comme on peut le constater, la source la plus importante des toxines et autres poisons est d'origine alimentaire. Ce sont les aliments qui contiennent ou transportent les substances qui surchargent le terrain.

    La deuxime grande cause de la dgradation du terrain est la carence en nutriments indispensables au corps. Le rle des carences dans l'apparition des maladies est de plus en plus connu et ne se limite pas, contrairement ce que l'on pensait il y a quelque temps encore, certaines maladies typiques comme le scorbut (carence en vitamine C) ou le bribri (carence en vitamine B1). Au point actuel des recherches, il devient vident que chaque nutriment qui fait dfaut l'organisme entrane une multitude de troubles particuliers et que des maladies graves telles que le cancer ou la sclrose en plaques sont en grande partie dpendantes de l'absence de vitamines et de minraux bien prcis. Or, comme c'tait le cas prcdemment pour les surcharges, le problme des carences est essentiellement un problme d'origine alimentaire. Ce sont les aliments que nous consommons qui contiennent ou non les nutriments dont le corps a besoin.

    En plus des surcharges et des carences, les drglements organiques constituent une autre cause de dgradation du terrain. Ces drglements se produisent chaque fois qu'un organe n'accomplit pas correctement son travail, soit parce que son activit est trop lente, ou au contraire trop rapide, soit parce qu'il alterne de faon anarchique entre ces deux extrmes. De tels drglements sont d'origine nerveuse ou hormonale. Les deux grands chefs d'orchestre qui veillent au fonctionnement harmonieux de nos diffrentes fonctions organiques sont en effet le systme nerveux et le systme hormonal. Ces deux systmes sont fortement influencs par nos tats d'me, nos humeurs, le stress et les soucis, comme l'a dmontr la mdecine psychosomatique, qui est la mdecine qui tudie l'influence des motions et des penses (psych) sur le corps (soma). L'existence de cette influence fait que notre terrain peut se surcharger et se carencer uniquement cause des drglements organiques engendrs par notre vie psychique. Des carences apparatront alors par suite d'une moins bonne assimilation ou de la combustion exagre de certains nutriments. Les toxines s'accumuleront en raison d'une production accrue de dchets ou dun ralentissent du travail des monctoires.

    Qui est responsable des causes ?

    Les trois facteurs qui mettent l'organisme dans une situation favorable l'closion des maladies sont donc les surcharges en toxines, les carences en nutriments et les drglements organiques. Or, pour trouver ce qui est responsable des maladies, nous devons nous demander qui est responsable de ces trois facteurs ; en d'autres termes : qui est responsable de la surcharge du terrain par les toxines, qui est responsable des carences qui s'installent et qui est responsable de l'apparition des drglements organiques.

    Seraient-ce les aliments eux-mmes ? Les excitants ? Les drogues ? Les mdicaments ? Non ! Est-ce le corps ? Pas davantage !

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    Ni les aliments ni le corps ne peuvent tre tenus pour responsables, car ils ne sont pas capables de prendre des dcisions. Quelqu'un qui n'a pas dcid lui-mme d'une chose ne saurait en tre tenu pour responsable. La responsabilit est insparable de la facult de dcision.

    Or, le corps agit de manire prdtermine et invariable : le cur bat, les reins filtrent, le tube digestif digre, les glandes scrtent, les nerfs transmettent, etc. Le corps ne peut choisir de fonctionner diffremment de ce qui a t prvu pour lui. Par exemple, le systme immunitaire ne peut dcider de se mettre en grve, ni les poumons de ne plus assimiler l'oxygne, ni le sang de ne plus circuler !

    Le corps est d'ailleurs entirement conu et orient vers l'entretien de la vie et de la sant et non vers sa propre destruction. C'est lui qui nous dit ce qu'il faut viter (dgot ou rpulsion envers certains aliments), que manger (envie), quand manger (sensation de faim), et quand s'arrter (sensation de satit). Le corps sait orchestrer, synchroniser et harmoniser ses diffrentes fonctions. Il sait lutter contre les agressions (microbes, poisons) et se "rparer" lorsqu'il est bless. Si les surcharges touffent les cellules, il dclenche des crises d'limination pour en librer l'organisme (toux, vomissement, diarrhes, polyurie, sudation, etc.) Lorsque des carences menacent son quilibre, il engendre des envies d'aliments dtermins. S'il lui faut du repos, il provoque une sensation de fatigue ou un besoin de dormir.

    Si le corps fonctionne mal, ce n'est pas qu'il soit mal conu ou qu'il ait t construit avec un manque de logique interne, sinon il y a bien longtemps qu'il se serait autodtruit. Si le corps fonctionne mal, ce n'est pas non plus parce qu'il prend de fausses dcisions, mais parce qu'il est mis dans des situations qui l'empchent d'accomplir son travail normalement : manque de repos, surmenage digestif et nerveux, empoisonnement lent et insidieux par le tabac, l'alcool, les mdicaments ou les drogues, manque de mouvement, excs de tension nerveuse, alimentation carence, rythme de vie anti-physiologique, autant de choses qui dpendent de... nous !

    C'est nous qui dcidons en effet de nous suralimenter, de ne pas nous donner de l'exercice, de nous stimuler avec du tabac, de nous calmer avec de l'alcool, de prendre des excitants plutt que du repos, de raffiner nos aliments, puis de les consommer bien qu'ils soient carencs, d'empoisonner nos cultures avec des pesticides dangereux, de polluer l'air que nous respirons, de dnaturer nos aliments avec des additifs nocifs, de nous soigner avec des remdes forts, quand il aurait t possible d'avoir recours des mthodes plus douces.

    tant donn que nous dcidons de la manire dont nous utilisons notre corps, c'est galement nous qui sommes responsables de la dgradation de notre terrain, et donc de l'apparition de la maladie. Nous ne sommes pas les victimes d'une fatalit extrieure, mais les auteurs de nos maux ; nous ne sommes en aucun cas des tmoins passifs, mais des protagonistes actifs dans l'closion de nos maladies.

    Les maladies infectieuses

    Si cette conception peut encore tre accepte relativement facilement pour les maladies courantes comme l'ulcre d'estomac, l'eczma ou les rhumatismes, qu'en est-il des maladies infectieuses contractes au cours d'une pidmie ? Ne sont-elles pas un exemple typique de maladies qui sont dues au hasard et dont nous ne pouvons pas tre responsables ?

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    On le croyait autrefois, et l'on avait recours toutes sortes de pratiques pour conjurer le sort : talismans, incantations, sacrifices, etc. Mais la connaissance de l'existence du terrain permet de se rendre compte que, l non plus, le hasard n'entre pas en ligne de compte.

    Si, dans les maladies infectieuses, le rle le plus important tait rellement jou par le microbe, il y a bien longtemps qu'il n'y aurait plus un seul tre humain sur le globe terrestre ! Les nombreuses pidmies mortelles de cholra, de peste et de grippe, qui se sont abattues sur l'humanit diffrentes poques, taient suffisamment meurtrires pour dcimer compltement l'humanit. Or, lors de toutes ces pidmies, seule une partie de la population a t touche et a pri des suites de la maladie. Cette partie pouvait tre importante, jusqu' deux tiers de la population ! Nanmoins, une fraction de la population fut invariablement pargne, non parce que ces personnes n'avaient pas t contamines par le microbe, mais parce que leur organisme n'avait pas laiss le microbe se dvelopper et produire ses effets nocifs. Leur organisme n'tait tout simplement pas rceptif l'infection parce qu'il n'offrait pas un environnement propice aux microbes.

    Cette rsistance l'infection est due aux qualits du terrain. "Le microbe n'est rien, le terrain est tout", dit un clbre aphorisme. Les maladies infectieuses sont par consquent dpendantes de la rceptivit du terrain qui, comme nous l'avons vu, est lui-mme dpendant de nous. La possibilit de contracter une maladie infectieuse est donc bel et bien soumise notre responsabilit.

    Libert de dcision et maladie

    La responsabilit de l'tre humain quant ce qui lui arrive est pourtant fortement conteste par certains, sous prtexte que l'homme n'aurait pas le libre arbitre, c'est--dire la facult de prendre des dcisions en toute libert. Cette libert est en fait indispensable, car nous ne pouvons videmment pas tre rendus responsables de quelque chose que nous n'avons pas dcid nous-mmes, que ce soit parce quelqu'un d'autre pris la dcision notre place ou parce que nous avons t forcs de prendre une dcision que nous ne voulions pas prendre. En effet, si une dcision est impose par autrui ou si elle rsulte d'un conditionnement, elle n'est pas libre, et ses consquences ne peuvent tre attribues la personne qui elle a t impose.

    Or, n'y a-t-il pas une foule de conditionnements sociaux, conomiques, culturels, professionnels ou familiaux qui dterminent la manire dont nous vivons et dont nous nous alimentons, et qui influencent par l les caractristiques de notre terrain ?

    N'existe-t-il pas aussi plusieurs tempraments ou types physiologiques, c'est--dire diffrents genres de terrain qui, tout en tant sains, sont diversement rceptifs aux maladies et aux agressions microbiennes ? Ces diffrences de rceptivit, qui rendent un terrain beaucoup plus susceptible qu'un autre de succomber un type donn de microbe, ne sont pas, dans ce cas, des dficiences acquises, mais reues. Elles ne sont pas dues aux dcisions de la personne concerne, mais elles lui ont t lgues par ses parents. Peut-on ds lors encore parler de responsabilit, puisqu'il n'y a pas eu de choix possible quant l'appartenance au temprament ou au terrain de base ? Ici se pose toute la question des maladies hrditaires et, somme toute, celle du destin.

    Ou bien c'est nous qui dirigeons et forgeons ce qui nous arrive, et le destin, pris dans le sens d'une fatalit aveugle, n'existe pas. Ou bien les vnements se droulent au hasard ou selon un plan prdtermin, et nous n'en sommes pas responsables. La question du destin revient donc se demander si l'homme dispose, ou ne dispose pas, du libre arbitre.

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    Chapitre 3 : Avons-nous un libre arbitre ?

    Dans notre vie de tous les jours, nous prenons constamment des dcisions qui dterminent nos activits quotidiennes. En prenant ces dcisions, nous avons la trs nette impression que c'est nous qui dirigeons notre existence.

    Par contre, lorsque nous regardons en arrire et que nous considrons tout ce que nous avons vcu, cette impression de diriger les vnements disparat bien vite. videmment, certains vnements se sont drouls comme nous l'avions voulu et prvu. Mais combien d'autres ont t des expriences douloureuses que nous aurions prfr ne jamais vivre ! Combien de moments de notre vie furent l'oppos de ce que nous aurions souhait, ou mme trs loin de ce que nous avions prvu !

    Pour certaines choses, nous avons donc nettement le sentiment d'tre matres des vnements, mais pour d'autres, nous nous considrons plutt comme des victimes et nous croyons tre le jouet des vnements. Il est ds lors lgitime de se demander si le libre arbitre humain existe rellement.

    O se trouve le libre arbitre ?

    Les questions concernant la ralit du libre arbitre sont troitement lies la recherche de sa localisation. Si le libre arbitre existe, o se trouve-t-il ? O sige-t-il ? Serait-ce dans le cerveau ?

    Pour la majorit des gens, il ne fait aucun doute que le centre de notre volont et de nos dcisions est notre cerveau et que, par consquent, c'est en lui que rside notre libre arbitre.

    Cependant, si l'on rflchit au fonctionnement des facults intellectuelles, il faut se rendre l'vidence : le cerveau ne peut tre le sige du libre arbitre, puisqu'il est nettement conditionn, ce qui l'empche de prendre des dcisions non influences.

    Au dbut de notre vie, notre cerveau ne contient encore rien. C'est un outil tout neuf, qui va tre aliment en informations mesure que la vie se droule. Ces informations lui parviennent par l'intermdiaire des cinq sens. Elles sont alors stockes dans la mmoire, et l'intellect peut travailler sur elles en les associant. Tout comme un ordinateur, le cerveau ne peut que classer, ordonner et combiner les informations qu'il a dj reues. De lui-mme, il est effectivement incapable de crer une information entirement nouvelle qui ne soit pas le rsultat d'un amalgame ou d'une extrapolation partir d'lments prexistants dans son stock de donnes.

    Ces informations stockes dans le cerveau seront ncessairement diffrentes d'un individu l'autre en raison de son ducation, de sa nationalit, des coles qu'il a frquentes, de la profession qu'il exerce, des journaux qu'il lit, des missions de radio ou de tlvision qu'il suit, de la publicit laquelle il est confront, des amis qui sont les siens, du parti politique auquel il appartient, etc.

    Ces exemples montrent dj que le cerveau n'est pas capable de prendre une dcision non influence, puisque tous ses raisonnements sont imprgns et conditionns par des ides, des concepts et des avis... qui viennent de l'extrieur.

    Pour prendre une dcision absolument libre, il est ncessaire que le centre de dcision soit en mesure de choisir d'aprs des critres qui viennent de l'intrieur et selon des valeurs qui lui sont propres. Or, par son mode de fonctionnement, le cerveau ne rpond pas ces exigences, et c'est ce qui fait dire beaucoup de gens que le libre arbitre n'existe pas.

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    Le cerveau est d'autant moins le sige du libre arbitre que son fonctionnement est galement influenc par notre tat de sant, notre faon de nous alimenter, les mdicaments que nous prenons, la fatigue, le stress, la saison... pour ne mentionner que les influences reconnues, puisqu'il existe aussi des influences contestes, comme celles qui viennent des astres.

    Alors, si le libre arbitre n'est pas dans le cerveau, o est-il ? tant donn que, dans le corps, il n'y a pas d'organe plus perfectionn et plus noble que le cerveau, il faut chercher le libre arbitre ailleurs, en se gardant toutefois de chercher avec une approche matrialiste comme s'est habitu le faire l'homme moderne. En effet, avec une approche exclusivement limite ce qui est d'ordre matriel, nous nous condamnons ne trouver le libre arbitre que dans l'un des organes de notre corps.

    Lesprit humain

    Or, il existe un lment de notre personnalit qui n'est pas matriel, que nous connaissons depuis longtemps et dont nous parlent aussi bien les grandes religions que les textes de mdecine ancienne, tels que ceux d'Hippocrate. Cet lment, c'est l'esprit, pris dans le sens de l'me. L'esprit, qui provient du plan spirituel, ou Paradis, n'est pas de mme constitution que le corps physique ; il est construit avec les matriaux du plan spirituel, alors que le corps physique est construit partir des matriaux du plan terrestre. Une grande diffrence de genre existe donc entre les deux et, cause de cette diffrence, l'esprit qui sjourne sur Terre doit revtir un vtement ou tre dot d'un outil qui lui permette de prendre contact avec son entourage et d'agir sur lui. Cet outil est le corps physique.

    En consquence, l'esprit s'incarne dans le corps, mais il n'est pas le corps. Il n'est donc pas non plus le cerveau.

    Lauteur du Message du Graal souligne quen raison de son origine, l'esprit chappe tout le conditionnement socio-culturel auquel le cerveau est soumis, quil lui est donc possible de prendre des dcisions sans tre influenc et par consquent que le libre arbitre rside dans l'esprit immatriel de l'tre humain.

    L'tendue de cette libert de dcision est plus facile saisir si l'on compare la facult de dcision de l'tre humain celle des tres qui ne sont pas dots du libre arbitre, tels que les animaux. Ces derniers possdent galement un noyau animateur qui est immatriel : l'me animale, mais celle-ci n'a pas le libre arbitre.

    Chez l'animal, l'action est toujours une rponse des stimuli provenant de son environnement ou de son corps, alors que, chez l'tre humain, elle peut aussi provenir d'un dsir plus profond. Les animaux voluent tout simplement parce que leur environnement les pousse se dpasser, alors que l'homme peut aussi voluer parce qu'il le dsire, et cela indpendamment de son environnement et souvent mme contre-courant de cet environnement.

    Le comportement des animaux est inn. Leur manire de ragir aux diffrentes situations est dtermine. Face un vnement particulier, plusieurs ractions sont possibles de leur part. Ils peuvent choisir celle qu'ils dsirent avoir, mais ils ne peuvent en choisir d'autres que celles qui appartiennent leur espce. Face un adversaire, un chien mord ou fuit, mais il ne peut dcider de frapper son ennemi avec sa tte, comme le ferait une chvre ou un blier ! Cette incapacit provient du fait qu'il ne possde pas de libre arbitre.

    Les lions sont carnivores, mais lorsqu'ils sont en captivit il est possible de les rendre vgtariens en les nourrissant progressivement de crales et de lgumes. D'eux-mmes, ils ne pourraient

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    dcider de le faire. C'est parce que l'tre humain a le libre arbitre qu'il est mme de modifier compltement sa manire de se nourrir, voire d'adopter un rgime alimentaire compltement inadquat pour lui, c'est--dire un rgime contre nature. Il le peut parce qu'il jouit de la libert de dcision. Que cela lui russisse ou non est une autre question ! Cependant, il est responsable des consquences nfastes de ce rgime antiphysiologique, tant donn que c'est lui qui l'a choisi, contrairement au lion qui il a t impos.

    Les animaux ne sont d'ailleurs jamais considrs comme responsables de ce qu'ils font, ce qui est parfaitement logique, puisqu'ils ne possdent pas de libre arbitre.

    Une facult de dcision absolument libre est donc l'une des conditions ncessaires l'existence d'une responsabilit personnelle. Il en existe une deuxime, qui est celle de pouvoir dcider en toute connaissance de cause.

    Il existe un ordre naturel

    Il faut en effet que, d'une manire ou d'une autre, nous puissions prvoir les consquences de nos dcisions afin de nous rendre compte de ce qui rsultera de nos actes. Le hasard et le libre arbitre sont donc deux choses qui ne vont pas ensemble car, avec le hasard, les vnements se droulent sans la moindre logique, de faon inconstante et imprvisible. Ils apparaissent sans raison et disparaissent de mme. Ils ne se reproduisent pas forcment de la mme manire que par le pass. Avec le hasard, l'impossible devient possible : une pierre lance en l'air peut retomber un jour sur le sol et, un autre jour, partir en direction du ciel !

    Si le hasard gouvernait le droulement des phnomnes, nous serions totalement dmunis devant l'imprvisibilit des vnements et devant les changements perptuels de l'ordre des choses.

    La responsabilit n'est possible que dans un monde o les vnements se droulent suivant un ordre dfini, selon un enchanement logique, ncessaire et constant, par consquent d'aprs des lois les lois de la nature dont l'immuabilit nous permet de prvoir et d'anticiper les vnements pour nous adapter aux circonstances et agir avec sagesse.

    L'existence des lois de la nature nous amne comprendre une foule de choses qui, sinon, resteraient mystrieuses. Les relations entre les vnements deviennent claires et nous aident acqurir une nouvelle conception de la vie. La ralit de l'existence de lois qui nous rgissent, de mme que la ncessit de les connatre, a t souligne par de nombreux auteurs.

    Hippocrate a dit : "Le hasard, quand on vient l'examiner, est reconnu ne pas exister. Tout ce qui se fait a une cause certaine, et cette cause se trouve en avoir une autre qui l'a produite. On ne voit pas que le hasard puisse exister dans la nature. Il n'est qu'une faon de parler." Quant au Dr. Paul Carton, il a dit : "La vie humaine ne se droule pas au hasard aveugle des circonstances extrieures. Un ensemble de lois gnrales et particulires conduit l'existence de chacun de nous. Connatre ces lois d'une faon prcise et les appliquer aussi exactement qu'il est possible, tel est le seul secret de la sant et du bonheur." Alexis Carrel, Prix Nobel de mdecine, a crit de son ct : "Les lois physiologiques sont aussi inexorables que les lois du monde sidral. Il est impossible de leur substituer les dsirs humains. Nous sommes obligs de les accepter telles qu'elles sont." Dr Bircher Benner affirme : "... les lois d'airain de la vie... valent autant dans le domaine physique que dans le domaine psychique. Elles sont fort simples, mais on ne les enfreint ni ne les brise impunment."

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    Chapitre 4 : Qu'est-ce qu'une loi ?

    Si nous observons la nature qui nous environne, il est possible chacun d'entre nous de constater que les phnomnes naturels ne se droulent pas n'importe comment, mais qu'ils se produisent au contraire rgulirement et de faon identique et constante dans le temps : les saisons se suivent toujours dans le mme ordre, les plantes dcrivent des orbites prcises, chaque plante crot sa manire et une poque donne.

    Rgularit et constance

    Cette rgularit montre clairement que ces phnomnes sont soumis des rgles immuables. Ces rgles sont ce que l'on appelle les lois. Les lois sont donc les rgles constantes auxquelles sont assujettis les phnomnes qui se droulent dans la Cration.

    Les consquences de l'activit de nombreuses lois nous sont dj familires. Elles sont devenues ces vidences, ces choses si logiques que, rendu attentif leur sujet, on ne peut que s'exclamer : "Mais bien sr ! Cela va de soi !"

    Il est vident, par exemple, que si nous habitons au cinquime tage, nous ne sortons pas de notre appartement par la fentre. Il est tout aussi vident que nous ne posons pas notre verre ct de la table, sauf par maladresse. Nous ne nous attendons pas non plus rcolter du bl si nous avons sem de l'avoine.

    Ces faits sont si vidents pour nous que nous avons mme oubli que, s'ils le sont, c'est parce qu'il existe un ordre naturel strict, prdtermin et immuable dans lequel se droule chaque phnomne.

    Il y a cependant une grande diffrence entre les lois de la nature et les lois promulgues par les humains pour rgir leurs rapports en socit. Les lois humaines sont souvent modifies ou remplaces par de nouvelles lois, alors que les lois de la nature demeurent toujours identiques elles-mmes et ne subissent jamais la moindre modification. En outre, les lois faites par les humains ne sont gnralement que l'expression de dsirs : elles expriment une ligne directrice que chacun est cens respecter dans l'intrt d'une vie harmonieuse en socit. Toutefois, elles ne reprsentent pas une ralit contraignante comme c'est le cas des lois naturelles.

    Parmi les lois humaines figure le code de la route. D'aprs ce code, les conducteurs doivent circuler droite dans la plupart des pays. Cette convention a pour but d'viter les collisions. Cependant, s'il est toujours possible d'aller l'encontre de cette loi et de circuler gauche, il est impossible de s'opposer la loi de la pesanteur, loi qui veut qu'un objet lch dans le vide ne puisse s'y maintenir mais tombe inluctablement, jusqu' ce qu'il rencontre un corps qui lui oppose une force gale ou suprieure la sienne. Le fait que l'objet tombe n'est pas un souhait exprim sous forme de loi, mais la description d'une ralit contraignante, obligatoire et invitable.

    Les lois de la nature expriment donc comment sont effectivement les choses, et non comment on voudrait qu'elles soient. Elles dcrivent la ralit extrieure, que l'on ne choisit pas et qui s'impose nous, une ralit incontournable avec laquelle il faut compter.

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    Lois particulires et lois gnrales

    Les lois de la nature, qui montrent la faon dont les phnomnes se droulent, sont nombreuses. Il existe mme une foule de lois, que l'on pourrait qualifier de lois particulires, car chacune d'elles se rapporte un fait ou un autre. Cependant, en prenant du recul, en essayant de voir au-del des apparences, il est possible de dcouvrir que beaucoup de lois particulires ne dcrivent au fond qu'un mme et unique processus qui peut tre nonc sous forme de loi gnrale. La multitude des lois particulires peut donc tre ramene un nombre restreint de grands principes d'aprs lesquels la nature et la cration fonctionnent.

    Qu'un objet lch dans le vide tombe, qu'un rocher pse trop lourd pour flotter dans les airs ou qu'un bouchon de lige plac au fond de l'eau remonte la surface : voil autant de cas particuliers qui sont rgis par la grande loi gnrale de la pesanteur. C'est en effet cette loi qui fait qu'un corps se dplace vers le haut ou vers le bas, jusqu' ce qu'il atteigne le niveau dont la densit correspond la sienne. L'objet lch en l'air tombe sur le sol, qui est de mme densit que lui, mais le bouchon de lige plac au fond de l'eau remonte la surface parce que sa densit est plus faible que celle de l'eau. Il ne senvole toutefois pas dans les airs, tant donn que sa densit est trop forte.

    Comment acquire-t-on la connaissance des lois ? Si les lois humaines sont consignes dans des textes, les lois naturelles, elles, doivent tre dcouvertes en observant notre environnement.

    Voyons tout d'abord les lois particulires que l'observation du fonctionnement de notre propre corps peut nous rvler et comment, partir de l, nous pouvons dcouvrir les lois gnrales de la Cration. videmment, l'observation du fonctionnement de nos organes n'est pas la seule dmarche envisageable. Puisque les lois gnrales sont les grands principes qui rgissent la Cration, il est possible de les dcouvrir en observant n'importe quelle autre partie de la nature : les plantes, les roches, les atomes, les corps clestes, etc.

    La loi de cause effet

    Le fonctionnement de notre organisme est un processus qui se droule en trois phases : dans la premire, le corps reoit les nergies dont il a besoin ; dans la deuxime, il les transforme pour les rendre utilisables et, dans la troisime, ils les "rejette" sous forme d'nergie dpense ou d'nergies non utilisables (dchets).

    Les apports nergtiques de la premire phase sont indispensables, car nous ne possdons pas en nous toutes les nergies dont nous avons besoin au cours de notre vie. Ces nergies sont l'air que nous respirons et les aliments que nous absorbons. Les voies d'entre de ces nergies sont donc les voies respiratoires et le tube digestif, auquel on peut ajouter la peau qui, jusqu' un certain point, "respire" et assimile mme les substances utiles avec lesquelles elle est en contact : des minraux pendant les bains thermaux, par exemple.

    La deuxime phase du fonctionnement organique est caractrise par la transformation des nergies qui sont entres dans le corps. En effet, part l'air qui peut pratiquement tre utilis tel quel, les autres apports nergtiques - c'est--dire tous les aliments que nous consommons - doivent subir des modifications importantes avant que le corps ne puisse les employer. Du pain, par exemple, ne peut directement pntrer dans le sang et tre conduit aux cellules ; il doit d'abord tre rduit en particules de dimensions suffisamment petites. Ces transformations ont lieu dans le tube digestif, dont le rle est de diviser les aliments en fragments de plus en plus minuscules l'aide de processus mcaniques (mastication, brassage par l'estomac, pristaltisme intestinal) et de processus chimiques

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    (division des molcules par les enzymes contenus dans les sucs digestifs). L'amidon du pain est constitu de longues chanes de molcules de glucose, chacune de ces chanes pouvant contenir jusqu' mille molcules. Pendant les digestions, ces longues chanes sont divises en chanes plus courtes, d'une centaine de molcules, puis ces chanes se divisent leur tour en chanes toujours plus courtes, jusqu' ce qu'il n'y ait plus que des molcules isoles de glucose. La mme chose se produit pour les protines, qui sont divises en acides amins, et pour les graisses, qui sont rduites en acides gras. C'est seulement sous ces formes simples que les nutriments seront assimils et conduits aux cellules o ils seront utiliss.

    Dans la troisime tape, les nergies transformes vont quitter le corps de deux faons : d'une part, en tant dpenses, c'est--dire utilises intrieurement pour faire fonctionner l'organisme (contractions cardiaques, production de chaleur, etc.) et extrieurement pour les activits de la vie quotidienne (dplacements, travail, etc.) et, d'autre part, en tant limines sous forme de dchets par les monctoires. Ces dchets sont soit des nergies non utilisables (cellulose dure des crales) ou non utilises (excs alimentaires non stocks), ou encore des dchets rsultant des combustions (toxines ou "cendres" du moteur organique) ou de l'usure tissulaire (dbris et cadavres de cellules).

    Pour que nous soyons en bonne sant, il est ncessaire que chacune de ces phases se droule correctement : les apports alimentaires doivent correspondre qualitativement et quantitativement aux capacits de transformation du tube digestif, les digestions et l'assimilation doivent se faire parfaitement et compltement, les dpenses doivent s'quilibrer avec les apports, et tous les dchets produits doivent tre rapidement limins.

    Ces trois tapes sont en troite dpendance : si les aliments sont consomms en trop grande quantit (1re tape), les digestions se feront mal (2e tape), et si les aliments sont mal transforms (2e tape), il manquera des nergies pour les dpenses (3e tape), ou encore la quantit de dchets qui en rsultera dpassera les capacits liminatrices des monctoires (3e tape).

    Cette relation de dpendance n'agit pas seulement dans l'ordre de succession des tapes mais aussi en sens contraire : chez les sdentaires, des dpenses insuffisantes (3e tape) diminuent les capacits digestives (2e tape), et des liminations insuffisantes, en cas de constipation par exemple (3e tape), entranent une diminution quantitative des possibilits d'apports (1re tape), tout comme des problmes digestifs (2e tape) influent sur le choix des aliments (1re tape).

    Ces diffrents faits peuvent tre noncs en autant de lois particulires dont voici quelques exemples :

    - "Tout repas trop important entrane un surmenage du tube digestif" ;

    - "toute digestion incomplte des aliments est productrice de nombreux dchets" ;

    - "tout apport quantitatif insuffisant occasionne une diminution de l'nergie disponible pour les dpenses".

    Aussi varies que puissent tre ces diffrentes lois, elles sont toutes rgies par une loi gnrale unique. Cette loi, qui fait que chaque lment, chaque action ou chaque fait a une rpercussion sur d'autres lments, d'autres actions ou d'autres faits, est la loi de cause effet.

    Bien que cette loi soit vidente pour chacun, elle n'est souvent pas prise en considration en thrapie. Que de troubles digestifs sont traits sans que l'on se proccupe des aliments consomms

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    par le malade ! Que de maladies touchant les monctoires sont traites elles aussi sans que l'on se proccupe des sources alimentaires des dchets qui doivent tre limins ! On s'efforce galement de calmer des inflammations sans se soucier des substances irritantes qui les ont provoques, et de fluidifier le sang sans chercher savoir quelles sont les substances qui l'paississent.

    La loi de cause effet n'agit pas seulement au niveau corporel mais, comme nous le verrons plus loin, elle influence tous les domaines de la vie.

    La loi du mouvement

    Observons prsent notre fonctionnement organique sous un angle diffrent afin de dcouvrir une autre loi gnrale. Le fonctionnement du corps humain peut tre compar celui d'un transformateur d'nergies. Comme celui-ci, il est le lieu de passage d'un flux d'nergie qui pntre en lui (1re phase), la traverse (2 e phase) puis le quitte en sortant de lui (3e phase). La sant de l'organisme dpend par consquent d'une bonne circulation de l'nergie, circulation qui doit avoir lieu de manire constante et sans la moindre interruption.

    Une suspension des apports d'nergie aurait pour invitable consquence un arrt du fonctionnement organique. Les fonctions de digestion et de relation (travail, dplacement ) seraient alors impossibles. Un blocage au niveau des transformations aurait aussi des consquences fcheuses : les nergies pntreraient bien dans le corps mais, n'tant pas rendues utilisables, elles ne parviendraient ni aux organes ni aux muscles. Un arrt de l'limination, quant lui, empcherait les nergies uses (les toxines) de quitter le corps, si bien qu'il en rsulterait une dangereuse accumulation de dchets dans le terrain.

    Ces diffrentes constatations rvlent la ncessit d'un passage ininterrompu des nergies travers l'organisme et donc l'importance du mouvement en gnral. Le mouvement est en fait une autre grande loi de la Cration ; il caractrise ce qui est en vie, et ce qui est en vie a besoin du mouvement pour entretenir la vie en lui.

    La loi du mouvement n'est pas uniquement visible dans la circulation des nergies travers le transformateur nergtique qu'est notre corps : elle l'est galement dans la circulation du sang qui est une ncessit vitale. La circulation sanguine est indispensable pour mettre constamment la disposition des cellules les nutriments dont elles ont besoin. Elle est aussi ncessaire pour viter que le sang ne s'paississe et que, en se coagulant, il forme un caillot qui boucherait un vaisseau et interromprait ainsi l'irrigation sanguine d'un organe (infarctus, attaque crbrale, embolie).

    La circulation de l'oxygne travers nos tissus est elle aussi une ncessit vitale, ainsi que l'activit physique, pour empcher l'atrophie musculaire ou les changes cellulaires permanents pour permettre l'assimilation et la croissance.

    De nombreuses thrapies ont pour seul but de rtablir ou de favoriser le mouvement. Mme si, en bien des cas, les moyens utiliss sont dpourvus de principes actifs aux vertus curatives, leur emploi oblige l'organisme dans son ensemble, ou un organe particulier, utiliser ses propres forces et acclrer son propre mouvement.

    Les massages activent la circulation sanguine et les changes cellulaires. L'hydrothrapie agit de mme, mais elle intensifie aussi les changes respiratoires. Les diffrents procds de rflexologie (rflexologie plantaire, auriculothrapie, etc.) ont pour objet d'activer le travail des organes par le biais des nerfs. La chiropraxie et l'ostopathie cherchent par leurs manipulations rtablir la

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    circulation des courants nerveux, et l'acupuncture, l'coulement de l'nergie dans les mridiens. La gymnastique a des effets thrapeutiques parce qu'elle rveille des fonctions assoupies ou remet en activit des organes paresseux.

    La loi de lquilibre

    La loi du mouvement est reconnaissable partout, comme l'est d'ailleurs une autre grande loi de la Cration : la loi de l'quilibre. Toujours en nous fondant sur le fonctionnement en trois tapes de notre organisme, nous pouvons constater la ncessit de nombreux quilibres : quilibre entre les quantits d'aliments consomms et la capacit du tube digestif les transformer, quilibre entre les apports nergtiques et les dpenses organiques, quilibre entre la production de dchets et les capacits liminatrices des monctoires, etc.

    Ds qu'un quilibre n'est plus respect - parce qu'un des deux lments acquiert une importance plus grande que l'autre - la maladie s'installe. Lorsque les aliments ne couvrent pas les besoins du corps, lnergie disponible est insuffisante et les organes ne peuvent effectuer aussi bien leur travail. Lorsque, au contraire, les apports dpassent les besoins, l'organisme est surmen (troubles digestifs), il doit travailler plus activement (hyperscrtion gastrique, hyperthermie, hypertension), les toxines s'accumulent (encrassement du terrain) ou un stockage excessif s'instaure (prise de poids).

    La loi de l'quilibre se manifeste aussi dans le besoin d'quilibre entre lair inspir et l'air expir, entre l'activit et le repos, entre le mouvement de la jambe gauche et celui de la droite, lors de la marche, justement pour garder notre... quilibre.

    Lorsque la prsence dmesure de toxines, de microbes et de poisons met en danger l'organisme et doit tre rapidement compense par des combustions et des liminations accrues, la fivre apparat. Mais la fivre n'est pas un phnomne pathologique en soi, c'est une simple lvation de la temprature qui rsulte de l'acclration de toutes les fonctions organiques ; cette acclration est ncessaire pour rquilibrer les diffrents composants de notre terrain en brlant ceux qui sont en excs.

    En thrapie, il existe de nombreux procds qui visent liminer les poisons de l'organisme pour rquilibrer le terrain. Parmi ceux-ci figurent les drainages de toxines. Ils sont raliss l'aide de plantes mdicinales ou de remdes homopathiques et ont pour but d'acclrer le travail des monctoires afin que des quantits de toxines plus importantes puissent tre vacues. Les purges, les lavements - et, autrefois, les saignes et la pose de sangsues - font aussi partie de ces efforts de purification. Si les jenes et les dites sont tellement importants, c'est qu'ils permettent de compenser les mfaits de la suralimentation. Lorsqu'on ne mange plus rien (jene) ou trs peu (dite), la production de nouvelles toxines est interrompue, mais surtout le terrain se rquilibre parce que le corps est oblig de brler les toxines accumules dans ses tissus pour en extraire les nutriments ncessaires son fonctionnement.

    La recherche de l'quilibre se manifeste jusque dans la manire dont le corps utilise ses monctoires pour se dbarrasser des surcharges en toxines. Parfois, pour viter qu'un monctoire ne subisse lui seul tout le poids de l'limination des poisons et ne soit endommag par l'agressivit des toxines, le corps en utilise deux, en faisant successivement appel chacun. On voit ainsi apparatre des crises d'limination bascule, dans lesquelles l'vacuation des dchets alterne entre les deux monctoires en question. Les cas les plus connus sont l'alternance de l'asthme (limination pathologique de toxines par les voies respiratoires) et de l'eczma (limination pathologique de toxines par la peau)

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    ou encore de l'asthme et des crises hmorrodaires (limination artificielle de dchets par pertes de sang).

    Cette possibilit d'utiliser diffrents monctoires pour liminer un mme genre de toxines est mise profit en thrapie par la pratique des drivations : pour soulager un monctoire affaibli ou malade, les toxines que cherche liminer cet monctoire sont diriges volontairement vers un autre monctoire du mme genre. Par exemple : les reins peuvent tre soulags par des sances de sudation, puisque les dchets limins dans la sueur et les urines sont les mmes. La pose de ventouses pendant les crises d'asthme permet de driver vers la peau les dchets qui encombrent les voies respiratoires. Le mme rsultat peut tre obtenu avec des cataplasmes de moutarde, procd couramment employ par nos grands-mres.

    La loi de lattraction des affinits

    Parmi les lois gnrales, il nous faut encore mentionner la loi de l'attraction des affinits. On rsume cette loi en disant que les semblables s'attirent.

    On constate souvent qu'un mme traitement produit des effets trs diffrents suivant le patient qui il a t appliqu. Pour un mme problme de sant, une plante donne agit sur certaines personnes, alors qu'elle n'a aucun effet positif sur d'autres ou, ce qui est plus grave, qu'elle a un effet ngatif. Il n'en va pas autrement des traitements par l'acupuncture, l'hydrothrapie ou l'homopathie, qui russissent trs bien un patient mais pas un autre. Il est bien connu qu'un sjour la montagne convient parfaitement certains, tandis que d'autres se trouvent mieux aprs un sjour la mer. Si ces diffrences d'efficacit existent, c'est, comme on le dit fort justement, "que l'on est en affinit ou non avec le traitement".

    Depuis toujours, l'importance de cette loi a incit les thrapeutes rechercher les relations d'affinit entre les moyens thrapeutiques (plantes, remdes divers ou aliments) et les genres de patients. Cette recherche est en relation avec les diffrents tempraments. Il y a quatre tempraments de base: le sanguin, le mlancolique, le colrique et le lymphatique. Chaque temprament est en affinit avec des choses bien prcises.

    Prenons l'exemple d'une personne de temprament lymphatique, temprament qui correspond l'lment eau : elle aime la tranquillit et le calme, elle sjourne volontiers au bord de l'eau (lac, rivire, mer) et elle ragit bien aux algues, l'hydrothrapie, aux plantes mdicinales sous forme liquide (tisanes, teintures mres, etc.)

    Le temprament oppos, le temprament colrique, rgi par le feu, aime au contraire l'action et ne supporte pas trs longtemps un entourage et une vie calmes. Cela le rend mme malade, car il ne peut dpenser toutes les forces qu'il a en lui. Les sports et l'exercice physique lui conviennent donc mieux que le repos, les bains solaires mieux que l'hydrothrapie, et les plantes en comprims mieux que les tisanes.

    La description des tempraments est toujours caricaturale et pousse l'extrme. Dans la ralit, ils ne se manifestent jamais sous une forme pure. Chacun de nous est un mlange de diffrents tempraments, mlange dans lequel prdomine un temprament ou un autre. Le grand art en mdecine consiste donc trouver l'affinit qui existe entre le temprament du malade et les moyens thrapeutiques conseills.

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    Il peut paratre contradictoire que la loi de l'affinit se manifeste aussi lorsque nous ressentons une aversion envers quelque chose, un aliment par exemple, ou un remde que nous prenons dj depuis un certain temps. Pourtant, cela s'explique aisment. En vertu de la loi, les semblables s'attirent, ce qui implique aussi que les contraires se repoussent. Si un aliment ne nous convient pas, nous ne sommes pas attirs par lui ; il aura donc un effet "repoussant" sur nous. Nous n'aurons pas envie de le consommer, parce que notre corps sait qu'il ne lui fera pas du bien. Il sera cart de notre rgime par la sensation de dgot que suscite sa vue ou son odeur. De mme, la prise d'un remde sur une longue priode peut amener l'organisme un stade de saturation qui lui fait refuser toute nouvelle prise. Ce refus, qui permet d'viter certains effets ngatifs, protge l'organisme.

    Le systme immunitaire, dont il est tellement question de nos jours, fonctionne lui aussi d'aprs la loi de l'affinit ; son rle est de distinguer le soi du non-soi. Il accepte donc tout ce qui est en affinit avec l'organisme, mais neutralise, dtruit ou rejette tout ce qui ne l'est pas, comme les microbes, les cellules cancreuses, les protines trangres, etc.

    Le processus de rejet de ce qui est dissemblable peut avoir lieu pendant une priode extrmement longue, ou au contraire extrmement courte. Des annes sont parfois ncessaires l'organisme pour rejeter des corps trangers (chardes, clats d'obus) logs dans ses tissus, mais il n'abandonne pas la partie avant d'avoir atteint son but. En d'autres circonstances, le rejet est rapide, violent et court. Tel est le cas des vomissements, de la toux, des diarrhes, des accs de sueur, et tout particulirement des allergies, qui peuvent se dclencher dans les secondes qui suivent le contact avec l'allergne.

    Les lois dans les diffrents domaines

    Les diffrentes lois gnrales que sont la loi de cause effet, la loi du mouvement, la loi de l'quilibre et la loi de l'attraction des affinits agissent aussi dans d'autres domaines que celui du fonctionnement organique qui nous a servi d'exemple. Elles sont d'ailleurs actives dans tous les domaines, comme nous l'avons dit au dbut de ce chapitre. Rien ne peut avoir lieu sans elles, tant donn que ce sont elles qui actionnent tous les processus existants.

    Afin de montrer le caractre universel de ces lois, voyons comment elles agissent dans des domaines aussi dissemblables que la chimie, la botanique et le fonctionnement d'une automobile.

    En chimie

    Les effets de la loi de l'quilibre se manifestent clairement dans la constitution de l'atome. Celui-ci se compose d'un noyau qui contient des protons et l'extrieur duquel des lectrons circulent sur des orbites. Or, le nombre d'lectrons (particules charges ngativement) est toujours gal au nombre de protons (particules charges positivement). Si ce n'est pas le cas, l'atome cherche se combiner un autre atome avec lequel il partagera des lectrons afin d'quilibrer les charges ngatives et positives. Par ailleurs, la manire dont les groupements d'atomes - les molcules - se combinent, se fait toujours de faon quilibre, selon une loi qui est appele la "loi des quilibres chimiques".

    La loi de cause effet est particulirement bien illustre par les processus qui ont lieu dans un fil lectrique. Effectivement, le courant lectrique se forme grce au dplacement d'un lectron tout au long de la chane des atomes du fil lectrique. Ainsi, en pntrant (cause) sur l'orbite de l'atome suivant, l'lectron d'un atome chasse l'lectron qui s'y trouvait (effet). Mais lui-mme pntrera sur l'orbite de l'atome qui lui fait suite (cause), ce qui aura pour effet de chasser l'lectron suivant (effet), et ainsi de suite.

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    La loi de l'attraction des semblables peut tre mise en vidence en dposant un cristal de roche, dont la pointe est casse, dans une solution contenant les minraux qui composent le cristal. Par attraction des semblables, les minraux de la solution viennent se lier ceux qui sont encore prsents dans le cristal et reconstituent progressivement la pointe manquante !

    Les chimistes ont souvent beaucoup de mal combiner deux substances aux caractristiques trs dissemblables. En effet, les qualits contraires des substances en question font qu'elles se repoussent, si bien que toute liaison est impossible. Le seul moyen de raliser cette liaison consiste modifier fortement les caractristiques de ces deux substances - par la chaleur par exemple - au point que leurs constitutions se rapprochent et qu'elles deviennent plus semblables.

    Tant que la loi du mouvement est respecte, c'est--dire tant que les lectrons tournent sur leur orbite autour du noyau, les atomes conservent leurs caractristiques et continuent d'exister. Mais si ce mouvement venait s'interrompre, l'atome s'effondrerait sur lui-mme, car la vie n'est entretenue que par le mouvement.

    En botanique

    L'affinit des plantes avec le sol dans lequel elles croissent est bien connue. Certaines plantes aiment les sols acides, d'autres les sols alcalins. Le gazon, par exemple, pousse bien lorsque le sol est alcalin ; si la terre a un pH acide, il pousse mal, et des plantes comme la pquerette, le plantain, la vronique et la mousse se mettent y crotre, car elles sont en affinit avec l'acidit de ce sol.

    Le voisinage d'une plante a aussi son importance. Les rosiers fleurissent moins bien prs d'un thuya mais sont stimuls par la prsence de la lavande. Les carottes prosprent mieux en prsence de poireaux, mais les haricots et les petits pois souffrent lorsqu'ils sont ct des oignons, de l'ail ou des chalotes.

    En agriculture, on parle de cultures "associes" pour dsigner des cultures ralises dans le respect des voisinages bnfiques entre plantes, en d'autres termes, des cultures respectueuses des affinits.

    Les plantes ne sont pas livres sans dfense aux attaques des prdateurs que sont les "contraires". Elles les repoussent en scrtant des substances rpulsives. Par contre, elles attirent par d'autres scrtions des insectes qui leur sont utiles, pour la pollinisation par exemple.

    La recherche de l'affinit est telle chez la plante qu'elle peut crotre de manire dmesure ; sa tige pourra aussi prendre des formes inhabituelles lorsque, se trouvant enracine l'ombre, elle devra vaincre un obstacle pour atteindre une zone ensoleille.

    Bien que les plantes ne soient pas des tres dous de mouvement, la loi du mouvement agit galement dans leur cas. Ne pouvant elles-mmes se dplacer, elles sont parcourues par des "mouvements" dont l'absence ou l'interruption les ferait ncessairement dprir. Le mouvement principal est celui de l'eau. Bien qu'invisible nos yeux, l'eau pntre dans les racines, remonte dans le tronc et s'chappe finalement par les feuilles sous forme de vapeur trs fine. Le volume de ce courant liquide qui traverse la plante peut atteindre plusieurs centaines de litres d'eau par jour pour de grands arbres comme les peupliers.

    L'quilibre entre ce que reoit la plante et ce qu'elle donne est un facteur tout aussi important que pour tous les autres tres vivants. Pas plus qu'un tre humain, une plante ne supporte d'tre surnourrie. Certes, une plante gave d'engrais crot rapidement, elle devient grande et lance, mais

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    elle est faible et rsiste mal aux prdateurs. La prsence de dchets en quantit exagre dans ses tissus lui est aussi prjudiciable. Voil pourquoi la plupart des plantes repoussent leurs dchets dans les feuilles dont elles se dbarrasseront chaque anne l'automne.

    La loi de cause effet est aisment reconnaissable dans le monde vgtal. Une plante ne peut crotre (effet) si une graine n'a pas t plante auparavant (cause). La plante qui se dveloppe est toujours d'un genre qui correspond la cause qui l'a engendre, c'est--dire la nature de la graine plante : partir d'un ppin de pomme ne peut pousser qu'un pommier, et non un poirier.

    En mcanique

    Des objets fort loigns de la nature, tels que les machines conues par l'tre humain, sont galement soumis aux grandes lois de la Cration. Si rouler rgulirement avec sa voiture est meilleur pour son fonctionnement et sa longvit que la laisser pendant des mois immobile au garage, c'est parce que la loi du mouvement s'applique aussi elle. Si une voiture reste trop longtemps sans tre utilise, les pices "rouillent", des dpts se forment dans l'huile et l'essence, et les joints perdent leur lasticit. Quant au changement rgulier de l'huile chaque rvision, il rpond la loi de l'quilibre entre la production de dchets (qui rsultent des mouvements des pices du moteur) et leur limination (grce la vidange). Le pot d'chappement joue un rle similaire : il est en quelque sorte l'monctoire de la voiture.

    La loi d'affinit oblige le conducteur veiller ne remplir son rservoir qu'avec un carburant en affinit avec son moteur.

    La loi de cause effet se manifeste dans la dpendance des pices du moteur sans l'activit desquelles il ne pourrait fonctionner.

    Le caractre universel des lois fait qu'elles ne souffrent aucune exception. Si l'homme peut parler sans sourciller d'exception la rgle, et mme d'exception qui confirme la rgle, cela n'est possible que parce qu'il s'agit de ses lois et rgles lui, et qu'il les sait imparfaites. Par contre, avec les lois de la nature, toute exception est impossible. Rien ne saurait se produire sans entrer dans le cadre d'une loi.

    Une apparente contradiction

    Certain ne manqueront pas de rtorquer : "Il est dit que les semblables s'attirent et que les contraires se repoussent ; or, les ples contraires des aimants s'attirent au lieu de se repousser ! Comment expliquer la chose ?"

    Aussi surprenant que cela puisse paratre, cette attraction des ples contraires est rgie par la loi d'attraction des affinits. L'attraction peut en effet se manifester de deux manires est-il expliqu dans le Message du Graal : soit entre des genres semblables (ce que nous avons vu jusqu' prsent), soit entre des lments de genres diffrents mais qui, une fois runis, forment un tout. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un dsir de jonction. Les lments cherchent se joindre - ils s'attirent - pour reformer le tout auquel ils appartiennent en fait. L'affinit rside alors dans l'appartenance au mme tout de base.

    Nous avons tendance raisonner en partant du principe que les parties existent d'abord et que le tout se forme ensuite, alors que c'est parce que le tout est constitu de diffrentes parties que, une fois dissocies de l'ensemble, ces parties peuvent mener une vie indpendante. Ainsi, le courant

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    lectrique est constitu la fois d'ions positif et d'ions ngatifs. Sur un aimant cependant, les deux genres d'ions sont spars : il y a un ple positif et un ple ngatif. Les ples de signes contraires s'attirent car, ensemble, ils reforment un courant lectrique complet.

    Qu'en est-il pour l'homme et la femme qui, tout en n'tant pas du mme genre, sont attirs l'un vers l'autre ?

    Pour trouver la rponse cette question, il faut imaginer une crature qui n'aurait jamais vu d'tre humain et qui viendrait sur Terre pour voir ce qu'est cet tre trange que l'on qualifie d'humain. S'il ne voyait qu'un homme, il n'aurait pas une vision complte de la ralit. Il verrait, certes, le ct actif, plus pratique et plus rude de l'tre humain, qui caractrise l'homme, mais le ct rceptif, plus fin et plus dlicat, qui se trouve chez la femme, lui chapperait. L'homme et la femme ont besoin l'un de l'autre, car leurs qualits ne peuvent s'panouir qu'en se compltant. Prcisons que cette complmentarit est un principe gnral et qu'une relation de couple n'est mme pas indispensable cet gard.

    L'expos des diffrentes lois qui vient d'tre fait avait pour but de montrer que le monde est organis avec logique et que les vnements se droulent toujours selon des rgles bien dfinies, qui sont d'ailleurs peu nombreuses. En tant qu'tres humains dous de libre arbitre, nous pouvons prendre des dcisions senses, car les consquences de nos actes sont toujours prvisibles grce la connaissance des lois.

    Chacune de nos dcisions est prise en charge par les lois et nous est renvoye sous forme de consquences invitables. Ce qui nous arrive est donc toujours le rsultat de ce que nous avons engendr. Si cet tat de fait est facile admettre et observer lorsque les rpercussions suivent rapidement nos dcisions et nos actes, il n'en va pas de mme lorsque les consquences surviennent trs longtemps aprs. Nous vivons souvent des vnements qui nous bouleversent, et bien que nous rflchissions leurs causes, nous n'en voyons pas l'origine. Il arrive galement que nous en trouvions la cause dans des faits si anciens que nous ne parvenons pas comprendre comment des causes si lointaines ont pu subsister aussi longtemps, avant que leurs consquences ne prennent forme et ne nous atteignent.

    ***

    Ce processus doit tre explicit pour que la formation du destin puisse tre rellement comprise. Nous allons l'aborder en partant de notre fonctionnement organique et en voyant comment une maladie peut se prparer pendant des annes avant d'apparatre au grand jour.

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    Chapitre 5 : Le processus cach de la formation de la maladie

    Entre le moment o les causes de la maladie sont engendres et celui o la maladie apparat rellement, il peut s'couler un laps de temps trs long, allant parfois jusqu' plusieurs dizaines d'annes. On voit ainsi se dclarer vers la cinquantaine ou la soixantaine des maladies dont les causes remontent des habitudes nfastes qui date du dbut de l'ge adulte ou mme de l'enfance. Il est ds lors lgitime de se demander comment des causes si anciennes ont pu subsister. O taient-elles enregistres et conserves pour que leurs effets puissent effectivement se manifester ultrieurement sous la forme d'une maladie ?

    O les causes sinscrivent-elles ?

    Il est vident que les causes doivent tre inscrites quelque part, sinon les consquences ne pourraient ressortir un jour. Mais o ces causes s'inscrivent-elles ?

    La comptabilisation de toutes les erreurs n'a pas lieu l'extrieur de nous - par exemple, dans un grand livre tenu jour par une entit mystrieuse, comme cela est parfois prsent de faon image dans les contes et les lgendes - mais bien l'intrieur de nous, dans... notre terrain.

    Le terrain constitue en effet le milieu interne de notre corps, et rien de ce qui entre dans l'organisme ne peut y transiter sans laisser d'une manire ou d'une autre la trace de son passage, sans l'impressionner et donc s'y inscrire. Chaque aliment, chaque boisson, chaque mdicament, chaque vaccin, chaque poison, chaque drogue et chaque microbe - bref, tout ce qui pntre dans le corps - doivent le traverser avant de le quitter ; ils marquent ainsi le terrain de leur empreinte et contribuent lui donner ses caractristiques.

    Bien sr, certains lments laissent une marque plus profonde que d'autres, selon que leur usage est plus rgulier ou leurs qualits plus marquantes. Une consommation rgulire de fromage, par exemple, marquera davantage le terrain qu'une consommation pisodique d'ufs. Par contre, une intoxication au mercure l'imprgnera beaucoup plus profondment que n'importe quel aliment ne pourrait le faire.

    Notre terrain prend galement des caractristiques diffrentes suivant le microbe qui l'infecte. Comme tous les tres vivants, les microbes rejettent des dchets et des rsidus mtaboliques dans leur environnement, qui est constitu - malheureusement pour nous - par nos propres tissus !

    Les diffrentes dficiences organiques, avec les maladies qui en rsultent, sont un autre facteur qui influe la composition de notre terrain car, lors de chaque trouble, des poisons spcifiques la maladie sont produits. Les scrtions hormonales jouent aussi un rle non ngligeable. Selon les sollicitations auxquelles nous soumettons nos glandes endocrines, certaines scrtions seront prdominantes et marqueront le terrain en consquence.

    Les caractristiques du terrain sont toujours gnrales, puisque le terrain est constitu de liquides qui circulent constamment dans l'organisme. Les moindres substances qui pntrent dans le corps se rpandent par consquent rapidement dans chacune de ses parties. Chaque liquide du corps a sa vitesse propre. Le sang est le plus rapide, la lymphe et les srums sont plus lents, mais jamais aucun d'entre eux ne s'immobilise.

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    Conformment la loi du mouvement, des changes incessants ont d'ailleurs lieu entre eux. Non seulement des substances charries par le sang traversent la paroi des vaisseaux capillaires et se dversent dans la lymphe ou les srums cellulaires, mais les diffrents liquides eux-mmes se mlangent partiellement en traversant les parois qui les sparent. Les srums cellulaires ne sont en effet que du plasma sanguin, et la lymphe, du sang exempt de globules rouges mais riche en globules blancs. Une partie du plasma sanguin peut ainsi facilement se diffuser hors des vaisseaux sanguins pour se rendre dans le milieu cellulaire ou, au contraire, une partie du srum cellulaire pntrer dans la circulation sanguine pour augmenter le volume sanguin. Les mmes possibilits de diffusion existent en ce qui concerne la lymphe, si bien que les diffrents liquides dpendent troitement les uns des autres : ce qui arrive l'un influence rapidement l'autre.

    Un poison, par exemple, qui entre dans le courant sanguin, aura tt fait de quitter les vaisseaux pour pntrer plus en profondeur dans les tissus, par la voie lymphatique ou par l'intermdiaire des srums cellulaires. Il n'imprgnera pas seulement une partie limite du corps mais le corps dans son ensemble. C'est d'ailleurs grce ce processus de diffusion que les principes curatifs des mdicaments peuvent avoir un effet. Mme si les substances mdicamenteuses sont spcialement destins agir sur un organe prcis, elles ne peuvent se diriger ni directement, ni uniquement vers l'organe malade. Elles se rpartissent au contraire dans l'ensemble du terrain, et c'est de cette faon que l'organe qui elles taient destines en profite lui aussi.

    Les liquides organiques ne se trouvent donc pas en quilibre statique les uns ct des autres, mais ils sont en relation d'changes permanents.

    Les toxines

    L'imprgnation du terrain par les toxines et poisons - qui correspond l'enregistrement des causes des futures maladies - est un processus cach. Il est invisible extrieurement. Les toxines et les poisons s'accumulent l'abri de notre regard.

    La prsence de petites quantits de dchets et de rsidus mtaboliques dans le terrain est inhrente au fonctionnement de l'organisme. Rejetes par les cellules, les toxines sont conduites aux monctoires - les reins, la peau - qui se chargent d'abord de les extraire du sang puis de les liminer vers l'extrieur, dilu dans l'urine, la sueur, etc. Normalement, c'est--dire lorsqu'on vit de faon saine, la production de dchets est infrieure aux capacits filtrantes et liminatrices des monctoires. Les toxines sont ainsi vacues au fur et mesure qu'elles sont produites et ne s'accumulent pas dans les tissus.

    Par contre, lorsque l'hygine de vie ne respecte pas les impratifs physiologiques de l'organisme, c'est--dire les lois de la sant, la production de dchets est suprieure aux possibilits des monctoires. Les toxines stagnent alors dans le sang et modifient sa composition. La quantit de dchets que le sang peut tolrer est cependant limite. Le surplus est alors repouss, non pas dans les monctoires - qui sont dj dpasss - mais dans le srum extracellulaire.

    Tant qu'aucune modification du mode de vie ne vient interrompre la production de toxines, une partie importante de celles-ci prend cette issue de secours, ce qui permet au sang de conserver une composition peu prs adquate. La consquence en sera que les tissus baigneront dans un milieu de plus en plus surcharg et que, finalement, les toxines pntreront jusqu' l'intrieur des cellules. Elles s'incrusteront dans les tissus profonds, s'agglomreront entre elles et formeront des dpts importants, trop importants pour tre limins tels quels. Il faudra d'abord que ces dpts soient dgrads en particules plus petites avant de pouvoir quitter les profondeurs tissulaires et de

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    remonter dans les srums extracellulaires, puis dans le sang, pour tre ensuite conduits aux monctoires.

    Le processus invisible du refoulement des toxines en profondeur a lieu de manire tout fait naturelle. Les toxines les plus rcentes se dposent sur les toxines qui les ont prcdes et qui, elles-mmes, recouvrent dj des toxines plus anciennes. Il se forme ainsi peu peu des couches qui se superposent comme des couches de sdiments.

    Plus les dchets s'accumulent, plus les consquences ngatives pour la sant augmentent, car les cellules touffent de plus en plus dans les dchets, et leur fonctionnement s'en trouve gn et mme dvi. Ce processus d'accumulation de toxines n'a pas lieu sans qu'on le remarque. Il est en effet possible d'en prendre conscience, car les consquences de la dgradation du terrain se manifestent de faon visible en surface, sous forme de maladies. Les maladies sont bnignes tant que le taux de surcharges est bas, mais elles deviennent de plus en plus graves mesure que les quantits de toxines augmentent.

    Les diffrentes tapes de la maladie

    Chronologiquement, le processus est le suivant