700 -BDI -1 1 RESERVE A L'USAGE INTERIEUR: Rapport de …unesdoc.unesco.org/images/0008/000820/082092fo.pdf · Rapport de mission Education III : Assistance technique - Banque mondiale

700 -BDI -1 1 Rapport de mission Education III : Assistance technique - Banque mondiale

RESERVE A L'USAGE INTERIEUR: NE PAS DIFFUSER

B U R U N D.1

Formation technique et professionnelle

M. Petiot

(6 juillet 1987 - 6 octobre 1987)

Les opinions .exprimées sont'celles de l'auteur et n'engagent pas l'Unesco.

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE (Unesco)

.Paris, 1988

No de série: FMR/ED/PLA/88/222(Banque mondiale)

700-BDI-11 Rapport de mission (Petiot) FMR/ED/PLA/88/222(Banque mondiale) Paris, le 17 mai 1988

TABLF: DES MATIEWS

Page

'7

L

Rés& des recormnandations ........................................ iv

Introduction ...................................................... 1

Première part ie . Centres socio-éducatifs et ateliers de production ................................... 3

Organigramme du Ministère des Mfaires sociales ............... 4

A . Centres socio-éducatifs (CSE) ............................. 3

Antécédents ............................................... Situation actuelle ........................................ Objectifs ................................................. Population concernée ........................................ Fonctionnement ............................................ Analyse du fonctionnement des CSE .........................

B .. Ateliers sociaux de production .............................

Objectifs prévus ........................................... Objectifs réalisés ........................................ Comnentaires ...............................................

Analyse des besoins en métiers ............................

Filières .................................................. Principe g&éral de formation .............................. Contenu des filieres ......................................

C .

..

8

8 8 8

9

9 9 10

D . Pédagogie ................................................. 11

Techniques actives ......................................... 11 Centres d'intérêt ........................................... 12 Fomtion alternée ........................................ 12 Travail produ~if .......................................... 12 Fomtion à la gestion .................................... 12

E . Maîtres-pratiques .........................................

Profil . ..................................................... Stabilité de poste ........................................ Capacité d ' adaptation des instructeurs en activité ................................................ Recnitement ................................................ Formation ................................................. &thodes et moyens pédagogiques ........................... Observations ............................................... Recyclage et perfectionnement ............................. Formation des formateurs de formateurs .................... Préparation et évaluation des leçons ......................

13

13 13

14 14 14 15 17 18 18 18

Paqe

F . Travaux productifs ........................................ 19

Exemples de travaux pratiques utilitaires ................. Destinataires des travaux ................................. Choix des exercices et travaux ............................. Facturation ............................................... Contrôle .................................................. Utilisation des excédents de ressources .................... Financement des projets ...................................

G . Service des CSE et CAS .................................... H . Centre de production des matériels

audiovisuels ..............................................

Deuxième parti 'e . Collaboration avec d'autres ministères ..........

A . Ministère de 1'Education nationale ........................ Direction de l'enseignement technique

Bureau d'études de l'enseignement

Département de l'éducation para-scolaire ..................

et professionnel .......................................... technique (BEET) .......................................... Autres départements du MEN ................................

B . Ministère du Travail et de la Formation professionnelle ........................................... Direction de la formation professionnelle ................. Organigramme de la formation ..............................

C . Ministère du Ccarnnerce et de l'.Industrie .................... Départmt de l'Artisanat ................................. Centre de formation artisanale (CFA) de Kamenge ................................................

D . Ministère du Développement rural (MDR) .................... Département de l'habitat rural ............................ Département de l'hydraulique rurale ....................... Département des technologies appropriées .................. Ministère de l'Agriculture et de 1'Elevage ................ Ministère des Travaux publics. de l'Energie

E .

F . et des Mines .............................................. Centre burundais des énergies alternatives

Autres départements et projets de ce ministère ............ (CBEA) ....................................................

20 20 21 21 22 22 22

23

24

25

26

26

26 26 27

27

27 28

27

27 .

29

29

29 29 29

30

30

30 30

Page

G. Ministère de la Jeunesse.................................. 31

'4

'I

H. Parti UPRoNA .............................................. 31

Département des questions sociales et culturelles de la permanence nationale du Parti ....................... 31

1. Ministère des Affaires sociales...... ..................... 31

Centre national des Personnes handicapées (CNPH) .......... 31

J. Remarque .................................................. 31

Woisième parti e - Conclusions et recornriandations pur une future assistance .......................... 32

A. Justification - Objectifs ................................. 32

B. Appui au service des CSE et CAS ........................... 33

. C. Forination des personnels des CSE........................... 33

D. R ~ q u e ................................................... 34

Annexes

1: Personnes rencontrées ..................................... 35 . .

2. Calendrier de la mission .................................. 37

3. Questionnaire - Centres socio-éducatifs ................... 38

4. Questionnaire - Ateliers de production .................... 44

5. Liste des Centres socio-éducatifs, ateliers sociaux de production et Centres de fonnation professionnelle visités durant la mission..... ............ 51

- iv -

RESUME DES REC@lMANDATIONS

Centres socio-éducatifs (CSE)

1. Objectifs

Former les jeunes descolarisés et les adultes en leur apprenant un métier qu'ils peuvent exercer dans leur milieu d'origine ; contribuer à la diminution du chhge et du sous-emploi ; freiner l'exode rural.

2. Problkes

- méconnaissance des besoins locaux de formation en métiers ; - enseignement plus théorique que basé sur l'apprentissage du métier ;

- insuffisance quantitative et qualitative des équipements et matériels ;

- difficultés d'approvisionnement en matières d'oeuvre ; - enseignants en nombre insuffisant et, en général, de qualification professionnelle et pédagogique faible ;

- absence de documentation pédagogique et technique ; - absence de budget de fonctionnement : - contrôle et appui technico-pédagogique des maîtres-pratiques in- suffisants ;

- difficultés d'assurer le suivi et le soutien des sortants des CSE .

3. Reconnriandations

- Appui au Semice des CSE (Sous-élément de Projet - voir plus loin )

- Formation des personnels en service ( - id - - &soins en métiers (cf. paragraphe C. du rapport)

- Filières : . principales : travaux du bâtiment,

.travail du bis, confection d'articles textiles,, agriculture et petit élevage.

- v -

secondaires : travail des métaux, travail du cuir, poterie et dérivés : briqueterie-

activités liées à la pêche, etc. tuilerie

k choix des filières, pur chaque CSE, se fera en fonction des besoins de formation, des possibilités offertes par l'environnement &conmique et social et des plans et progrmes locaux de développement.

- Pédaqogie (cf. paragraphe D. du rapport) : - Techniques actives : la formation étant axée sur i'activi-

té réelle des apprenants dans le processus d'apprentissage :

- Centres d'intérêt : meilleure compréhension dans la for- mtion théorique qui correspond à un travail concret :

- Formation alternée : stages pratiques hors du CSE ;

- Travail productif : la formation prime la production :

- Formation à la gestion : en vue de l'insertion dans la vie active soit c m e artisan, soit dans une coo&ative de production.

- Maîtres-pratiques (cf. paragraphe E. du rapport) : Le succès (ou l'échec des formations en métiers repose sur les

instructeurs, appelés "maîtres-pratiques". hur recrutement, leur for- nation, leur suivi doivent faire l'objet d'une attention particulière.

- Profil : compétences : pédagogique, technique, gestionnaire :

- Stabilité de poste : durée d'affectation souhaitable : cinq ans

- Capacité d'adaptation : évaluation des instructeurs en service ; - Recrutement : critères : motivation, diplCRne ou cer-

tificat professionnel, ex- périence pratique du métier, moralité :

modalités : tests, examen pratique, entretien directif :

- vi -

- Formation : ' contenus : cours généraux,

formation technique : mise à niveau dans la spécialité,

formation pédagogique par objectif, par centre d'in- térêt, par étude de cas,

formation à la gestion : administrative, cmptable ;

méthodes' et moyens pédagogiques :

formation ouverte à la vie active par l'association des milieux professionnels,

formation concrète et évo- lutive par l'application d'un système modulaire et d'une pédagogie glohdisée.

Recyclage et perfectionnement : doivent être intégrés dans le systh de formation des instructeurs.

Formation des formateurs de formateurs : possibilité de formation au Centre de formation et de perfectionnement professionnels ( O P ) du Ministère du Travail et de la Formation professionnelle.

-Travaux productifs (cf. paragraphe F. du rapport)

- Objectif.

- Principes

- Contrôle

- Utilisation des ressources :

recherche d'un auto-financement total ou partiel ;

le travail productif doit s'inscrire dans le processus de formation,

tout travail.prductif doit faire l'objet d'une facturation.

par les Coordinations provinciales des Affaires sociales ;

amélioration des infrastructures et achat d'équipements, d'outillages, création d'un "fonds de production", intéressement du personnel, réserve d'amortissement du matériel.

- vii -

- Financement des projets : suggestions (non limitatives).

- Service des CSE et CAS (cf. paragraphe G. du rapport) : Fonction de ce Service - Attributions du personnel - Contrôle des CSE - Formation et perfectionnement des personnels.

- Centre de production des matériels audiovisuels (cf. paragraphe H. du rapport) :

- Amélioration de la qualité et de la quantité des services par : cmplètement des équipements,

dotation d'un budget de fonctionnement,

perfectionnement du psonnel :

- regroupement avec le Centre de documentation pour disposer d'un centre multi-media fonctionnel et perf o m t .

4. Collaboration entre ministères (cf. deuxième partie du rapport) '

.- Fdumtion nationale : Direction de l'enseignement technique et professionnel,

Bureau d'études de l'enseignement technique,

Département de l'éducation para- scolaire,

autres départements.

- Travail et Formation professionnelle : Direction de la fonnation professionnelle,

Centre de formation et de perfectionnement professionnels.

- Carnrierce et Industrie : Département de l'Artisanat,

Centre de formation artisanale de Kamnge .

- viii -

- Développement rural : Département de l'habitat rural :

Direction du fonds de l'habitat rural

Régie de prcduction des équipe- ments mobiliers :

Déprtement de l'hydraulique m a l e :

Pro jet "Eau et assainissement"

Département des technologies appro- priées.

- Agriculture et Elevage - Travaux publics, Energie et Mines :

Centre burundais des énergies alternatives

Autres départements et Projets.

- Jeunesse - Parti UPRONA : Département des questions sociales et

culturelles :

Centre de formation artisanale

- Affaires sociales : Centre national des Personnes handica- pées .

,

INTRCDUCTION

1. Le présent rapport couvre la mission que M. Petiot a effectuée au Burundi, carme spécialiste de la formation technique et professionnelle dans le cadre du projet 700/BDI/ll. Education III - Assistance technique. La mission a été effectuée entre le 6 juillet et le 6 octobre 1987.

2. Dans le cadre de sa mission, les activités suivantes étaient prévues :

3.

a) visiter les CSE 1) construits par la Banque Mondiale, voir le matériel d'équipement en métiers et enfin proposer d'autres métiers susceptibles de prmuvoir les autres sources de revenus :

b) proposer le profil du formateur. qui devra s'adapter au programme et au matériel de l'enseigné ;

c) finaliser le programne de formation des formateurs au Centre de formation sociale ;

d) proposer un guide méthodologique de l'enseignertient des métiers qui tienne ccmpte du niveau de l'enseignant et du matériel d'équipent ;

e) proposer un guide méthodologique d'évaluation qui tienne canpte du curriculum, du niveau du formateur, du matériel mis à la disposition de l'enseignant et de l'enseigné.

f) dans le cadre du suivi des lauréats des CSE, m e r une étude du milieu rural burundais afin de proposer d'autres métiers susceptibles d'être dévelop& dans les CSE et donner lieu à d'autres sources de revenus ; et visiter les ateliers sociaux publics et/ou privés et proposer un système d'organisation et un mOde de gestion des ateliers de production ;

g) dans le cadre de la formation des formateurs, le consultant devra organiser un atelier de production de matériel didactique & l'intention du service des progrannies et proposer des perspectives pour le développement des métiers dans les CSE et les possibilités d'auto-financement de ces centres.

C q t e tenu des orientations et objectifs de développement du Burundi qui donnent la priorité au secteur rural, il convient d'assurer la formation et le perfectionnement de la main -d'oeuvre qualifiée, non- agricole, de ce secteur.

4. Sans attendre de disposer de renseignements fiables sur les besoins, spécialité ou filière, dans les différentes provinces ou par zones de développement &conmique, différents ministères, ainsi que des organisations privées ou de coopération bilatérale, ont entrepris des actions de formation et/ou de perfectionnement depuis plusieurs années.

par

1) CSE : Centre socio-éducatifs

- 2 -

5. Parmi les ministères s'occupant de formation para- ou extra- scolaire, s'adressant aux jeunes descolarisés et aux adultes, on peut citer :

- le Ministère de 1'EHucation nationale - Département de l'éducation para-scolaire avec ses Centres de fomtion polyvalente (CFP) ;

- le Ministère des Affaires sociales - &partement de la prcknotion sociale avec ses Centres socio-éducatifs (CSE) ;

- le Ministère du Travail et de la Formation professionnelle - Diredon de la formation professionnelle avec son Centre de formation et de perfectionnement professionnels (CFPP) et ses antennes futures ;

- le Ministère du C m r c e et de l'Industrie - Département de l'Artisanat et ses Centres de production et de service dont l'implantation cOmnence ; et son Centre de formation artisanale (CFA) de Kamenge ;

- le Ministère de la Jeunesse qui dispose de Centres de formation

- à ces ministères, il faut ajouter le parti ~PRGNA l), à travers sa "Section jeunesse" qui. dispose d'un Centre de fonnation artisanale (CFA) avec des antennes futures.

6. Bien que cela ait été recorrnriandé depuis 1980 età plusieurs reprises lors de séminaires et colloques réunissant des responsables de ces ministères, il n'existe toujours pas de cellule, ccmité ou autre organisme de coordination de ces activités.

et de production ;

7. Dans l'étude menée par le consultant pur le compte du Ministère des Affaires sociales, il a été tenu capte de cette carence de coordination, d'autant plus regrettable que les volontés et les possibilités de collaboration sont ndreuses et variées. C'est pourquoi il est proposé la mise en place d'un tel mécanisme de coopkation au sein du Service des Centres sccio-éducatifs du département de la prmotion sociale.

a. La visite, par le consultant, d'un certain ncpnbre de Centres socio-éducatifs et d'ateliers de production a p d s de relever des besoins de fomtion, recyclage et perfectionnement des personnels en service, ainsi que la nécessité de créer certains &tiers derrandés par les populations locales ou leurs représentants provinciaux ou cmunaux.

m

J'

~~ ~

1) LJPRONA : union pour ie progrès national

- 3 -

9. Un effort important doit être fait pour les formations en &tiers ; cet effort concerne essentieliement le recrutement, la séiec- tion et la formation des instructeurs, appelés également maîtres- pratiques, leur rémunération, l'appui technico-pédagogique dont ils ont besoin, la réalisation et la diffusion de matériels didactiques, l'approvisionnement en matières d'oeuvre, les budgets d'équipement et de fonctionnement.

10. Il est difficile pour un ministère de définir une politique d'action et ses objectifs sans avoir les moyens humains, matériels et financiers correspondants. C'est la raison pour laquelle le consultant préconise le recours à une assistance technique de renforcement du service des Centres socio-éducatifs : cette assistance ayant deux volets, le premier destiné à organiser et rendre o&ationnel ce service, le second axé plus particulièrenent sur la formation en cours d'emploi des personnels de direction et enseignants des CSE, avec une attention particulière pur les maîtres-pratiques.

PREMIERE PARTIE : CENTRES SOCID-EDUCATIFS E;T ATELIERS DE PRODUCTION

11. Confom&ent aux termes de référence, plusieurs Centres socio-éducatifs ont été visités. Ces visites ont été précédées par la proposition de formulaires d'analyse concernant : l'un, les Centres socio-éducatifs ; l'autre, les ateliers de production.

12. Après approbation par les responsables nationaux, ces formulaires ont été multipliés et utilisés lors des différentes visites effectuées. ces formulaires sont présentés en annexes 3 et 4.

13. La liste des Centres socio-éducatifs, ateliers de production et autres centres de formation professionnelle visités durant la mission est donnée en annexe 5.

14. Le séjour du consultant au Burundi a eu lieu pdant les vacances scolaires, il n'a donc pas été possible de visiter les CSE pendant les activités de formation ni, dans la plupart des cas, de voir les équipements et outillages utilisés dans les formations en métiers ; cependant il a été possible de disposer des listes de matériels fournis pour l'équipement des CSE du troisi&ne projet éducation de la Banqe mndiale, ainsi que d'une liasse complète des plans de l'un de ceux-ci.

15. L'organigranane du Ministère des Affaires sociales est présenté page suivante.

A. Centres socio-éducatif s (CSE

Antécédents

16. Les activités de fomtion de promotion sociale ont débuté en 1949 dans les foyers sociaux. Elles s'adressaient aux f m s et jeunes filles afin de leur donner une éducation ménagère. A partir de 1977, une nouvelle orientation a été donnée aux foyers sociaux afin d'élargir leur dcmaine d'action. En 1982, une révision des progranmes était engagée afin

- 4 -

Service de Gestion du Personnel.

ORGANIGRAMME DU MINISTERE

DES AFFAIRES SOCIALES

f

C.N.P.H. CABINET DU MINISTRE

1

Bureau d'Etudes

Service de Documentation

I 1 1 J I.N.S.S.S. 1

Direction Générale

Département de la Promotion Sociale

1 a 0 c c

ei P. rto m 3 w 3 P- (D ( D 3 1-(D

3 rt

m.

l- ei w H O 3 O rt

n (D 3 rt w (D (Il

v) O Q P. O I

Département de la Protection Sociale

rt oi rt P. O 3

- 5 -

de permettre une meilleure adaptation des activités de formation aux nouveaux objectifs des Affaires sociales et aux nouvelles méthodes d'éducation des adultes. Les foyers sociaux prennent alors la dénomination de Centres socio-éducatifs : CSE.

Situation actuelle

17. Le Ministère des Affaires sociales dispose de soixante-quatorze Centres socio-éducatifs auxquels s'ajoutent seize Centres de formation polyvalente cédés par le Ministère de 1'Education nationale et qui seront convertis en CSE.

(CFP),

18. Aux CSE officiels et GFP s'ajoutent des CSE et centres de formation privés tenus, pur la plupart, par des institutions caritatives et qui appliquent des programmes d'enseignement et de formation émanant de l'éducation nationale ou des affaires sociales (programmes officiels) ou élaborés par les personnels de ces centres. il était recensé, en 1986, soixante-quinze CSE privés agréés par le Ministère des Affaires sociales.

Objectifs

19. Former les adultes et les jeunes descolarisés, en particulier ceux qui se sont arrêtés au niveau de la sixième année de l'enseignement primaire, en leur apprenant un métier qu'ils peuvent exercer dans leur milieu.

- au niveau des apprenants : former des travailleurs ruraux en leur permettant d'apprendre certaines &thdes et techniques de travail, contribuer à la diminution du chkge et du sous-emploi dans les zones rurales, stabiliser l ' h m dans son milieu.

- au niveau de la cmunauté : les CSE doivent être des éléments actifs d'amélioration du niveau de vie sccio-éconhque et culturelle de la population environnante en la faisant bénéficier de nouvelles techniques et de leur exp&ience.

Pomiation concernée

0 20. L'action socio-éducative de la promotion sociale s'adresse aux adultes, honànes et f-sr âgés de plus de quatorze ansr . descolarisés ; plus particulièrement aux jeunes qui se sont arrêtés au niveau de la siXi& année de l'enseignement primaire. Les apprenants des CSE se différencient en deux catégories selon qu'ils sont ou non alphabétisés.

Fonctionnement 1

21. Les CSE appliquent les programmes de formation élaborés par le Ministère des Affaires sociales. Le rythme de fréquentation ainsi les prograrrPries sont adaptés à chaque CSE suivant la disponibilité des fréquentants, du personnel, des locaux, etc. La formation des fré- quentants vise essentiellement l'éducation de base et l'apprentissage des &tiers, ainsi que la promotion artisanale.

que

Cf. Ordonnance ministérielle no 640/183 du 16 juillet 1985 portant organisation et fonctionnenient des CSE et CAS.

- 6 -

22. 11 est organisé, à la fin de chaque trimestre et à la fin de l'année, un test dont les modalités d'évaluation sont déterminées par le Département de la Prcanotion sociale. Une attestation de réussite est délivrée à la fin de la formation. Cette attestation mentionne les mentions acquises et, éventuellement, le pro jet réalisé. Une attestation de fréquentation peut être délivrée au fréquentant qui n'a pas terminé ou réussi le cycle normal de formation.

23. Chaque CSE doit, dans la mesure de ses possibilités matérielles et financières, organiser des activités de production artisanale, agricole et d'élevage et prmuvoir de petits projets productifs.

24. Les activités de production visent le but de d&nstration et de vulgarisation. Toutefois, les CSE peuvent vendre les produits d'artisanat, d'agriculture et d'élevage de leurs fréquentants. Les bénéfices nets peuvent être investis dans de petits projets de développement.

25. Un petit projet de développement a pur but de mettre sur pied une unité de production auto-suffisante et contribuer 2 l'éducation coopérative des fréquentmts. La gestion administrative et financière des ateliers de production, érigés éventuellement en pré-coopkatives, doit être faite séparément de celle des CSE.

26. Les petits projets de développement réalisés dans le cadre des activités d'un CSE doivent être gérés de manière à puvoir distinguer leur gestion de celle des autres activités du CSE.

27. La caisse et le stock du CSE sont gérés par un ccmité de gestion n d par le coordinateur provincial des Affaires sociales et dont le directeur fait partie. Ce rôle est assuré par le directeur du centre en cas d'impossibilité de mise sur pied de ce carité.

28. Les besoins en matériel de fonctionnement des CSE sont élaborés par les directeurs des centres et centralisés par le Département de la prmotion sociale au début de chaque année.

29. I;es directeurs des CSE gèrent les stocks et doivent faire un inventaire physique du matériel une fois par an. Celui-ci ccmporte deux opérations :

l'établissement de la liste cmplète, par groupe, des marchan- dises, matériels, produits et divers é l h t s ccmposant les stocks et 1'éqUipement ;

le contrôle des existants réels en tenant ccanpte de l'inventaire préaédent.

30. Le directeur du CSE tient les documents ccmptables suivants :

- les bordereaux de versenient et de retrait, - le journal-caisse, - les fiches de stock, - les m e t s des articles 2 vendre, - les bordereaux d'expédition.

- 7 -

,

Analyse du fonctionnmt des CSE

Principaux points néqatifs

31. Ils sont les suivants :

-méconnaissance des besoins locaux de formation en métiers ;

- enseignemnt souvent plus théorique que basé sur l'apprentissage du métier, en raison de l'insuffisance quantitative et qualitative des équipements et matériels ;

- difficultés d'approvisionnement en matières d'oeuvre ; - enseignants en quantité insuffisante et, le plus souvent, de qualification professionnelle et péaagcgique faible, voire mé- diocre ;

- absence de documentation pédagogique et technique ; - absence de budget de fonctionnement ; - insuffisance du contrôle et de l'appui technico-pédagogiques des maîtres-pratiques ;

- difficultés d'assurer le suivi et le soutien des sortants des CSE .

Principaux points .psitif s

32. 11s se résument ainsi :

- une administration centrale consciente des problèmes et des difficultés actuels et soucieuse de les résoudre ;

- de bonnes perspectives de collaboration efficace entre le d6part-t de la Prmtion sociale et d'autres d&artements de divers ministères ainsi qu'avec les autorités provinciales et corrarmnales ;

- quelques centres socio-éducatifs bien dirigés et bien gérés pouvant servir de modèles ou de référence ;

- cadres de direction et formateurs conscients de leurs insuf- fisances de formation et/ou d'expérience professionnelle et désireux de se perfectionner ;

- population demanderesse de formation.

- 8 -

B. Ateliers sociaux de production

Objectifs prévus

33. Ils sont :

- d'assurer aux sortants des CSE un cadre approprié pur des activités productives @ puissent, par les revenus procuTés, leur donner de meilleures conditions de vie et les mettre ainsi 2 l'abri de l'exode rural.

- de satisfaire les besoins locaux en produits artisanaux de première nécessité ;

- de susciter l'hgination et l'initiative créatrices chez les jeunes artisans de manière 2 favoriser leur perfectionnement et l'adlioration continue de lem production sur les plans quan- titatif et qualitatif ;

- de rechercher les moyens de garantir l'écoulement des produits artisanaux grâce à une étude et à une prospection minutieuse du marché et par un effort d'adaptation constante de la production aux besoins des localités et, éventuellement, de la clientèle extérieure.

Objectifs réalisés

34. 11s se résument ainsi :

- servir de structure d'accueil aux sortants des CSE ; - créer des ressources permettant aux centres d'assurer leur financement ;

- aider au développement local par la formation et le per- fectionnmt d'artisans locaux.

CcPmientaires

35. pour fonctionner correctement, c'est-à-dire c(~lnne une entreprise ou une coopérative de production, un atelier social de production doit éviter une rotation rapide du personnel productif, ce qui limite et parfois &Che 1'aCtmission de nouveaux sortants de CSE.

36. ie niveau, souvent faible, de la formation initiale ne permet pas de susciter la créativité vers un artisanat utilitaire adapté aux besoins de la collectivité locale ou dirigé vers d'autres marchés.

37. Cette faiblesse de formation se révèle également dans les études de marchk (g&&alement Inexistantes), ce qui conduit de ncanbreux ateliers 2 rencontrer de sérieuses difficultés pur écouler leurs productions, même à P t e .

- 9 -

4

38. - Le Ministère des Affaires sociales possède un magasin de vente - '' AU BON GOTlT '' - situé en plein centre de Bujumbura ; ce magasin sert principalement à écouler la production de la COTECO (Coopérative de teinture et couture), d'une partie de celle de l'Atelier social de Ngagara (l'autre partie étant vendue à l'atelier) et au CSE de Kinama. LRs autres CSE et ateliers de production ne vendent pas leurs productions par l'intermédiaire de ce magasin. 11 n'en existe pas de similaires au niveau des chefs-lieux de provinces.

C. Analyse des besoins en &tiers

39. Elle a été effectuée d'après :

- l'étude du IV& Plan quinquennal de développent économique et social du Burundi, 1983-1987 ;

- les études faites par le Ministère du Travail et de la For- mation professionnelle et celui du Corranerce et de l'Industrie (Département de l'Artisanat) ;

- les entretiens avec les coordinatrices provinciales des affaires sociales, des directrices de CSE et d'ateliers de production visités, les autorités locales rencontrées.

40. Cette analyse, pur satumire qu'elle soit, a permis de dégager les grands d d n e s de formation, les spkialisations à créer ou à déve- lopper, les niveaux de fomtion et la structure de l'enseignement qui semblerait répndre le mieux à une formation adaptée aux besoins de la population concernée.

Filières

41. LRs propositions, sugqestions et/ou recommandations qui suivent sont le résultat des entretiens précités ; l'apport de chacune des par- ties - homologues, coordinatrices provinciales, directrices de centres, consultant - ne peut être diff&encié ; elles tiennent cmpte travaux des différents séminaires et travaux réalisés par des conanissions natic- nales au sujet de la formation extra- ou para-scolaire.

des

Principe générai de formation

42. Quelques grandes branches ou filières dans lesquelles la formation comporte un ensemble de connaissances polyvalentes complémentaires (exemple : la filière "maçonnerie" ne doit pas se limiter à la réalisa- tion du gros oeuvre de construction, mais comprendre également des travaux d'aménagment dits de second oeuvre tels que carrelage, installation sanitaire, installation électrique simple, pinture, etc.). Cette formule permet une plus grande souplesse pur répondre aux attentes de la ppu- lation concernée ainsi qu'aux besoins locaux de métiers artisanaux.

- 10 -

43. .Les filières principles concernant la majorit4 des CSE sont :

- les travaux du bâtiment, - le travail du bois, - la confection de vêtements et d'articles textiles pur la

- l'agriculture et le petit élevage. maison,

44. A ces filières principales, peuvent être ajoutées d'autres, ponctuelles ou non :

- le travail des métaux, - le travail du cuir, - la poterie et ses dérivés : briqueterie - tuilerie, - la vannerie, - les activités liées 2 la pêche, etc. Contenu des filières

45. Les grandes lignes du contenu des fomtions technico- professionnelles peuvent être résumées de la façon suivante :

a) Filière construction

46. L'apprentissage de la maçonnerie sera complété par divers enseignements couvrant tout le travail A effectuer dans un bâtiment en s'arrêtant au niveau de la charpente. La maçonnerie reste la base de la formation dans cette filière mais les apprenants recevront également une formation corrnie la réalisation d'installations sanitaires, la pose de carrelages, l'application d'enduits et peintures de protection, l'lns- tallation simple d'un éclairage et d'une prise de courant.

b) Filière bois

47. L'apprentissage de la menuiserie sera prioritairement axé sur la fabrication d'objets utilitaires et de mobilier adaptés aux besoins du monde rural, à la réalisation de charpentes et huisseries et, lorsque l'équipment des CSE le permet, au travail des pièces tournées.

c) Filière métaux

48. La forge est une formation de base dans cette filière : elle est nécessaire dans toutes les zones de culture qu'il s'agisse de culture nianuelle ou attelée. LR soudage doit également être enseigné - soudage à l'arc électrique et soudage oxy-acétylénique - sans qu'il s'agisse de l'apprentissage de procédés ccmpliqués.

49. La formation sera axée sur la réalisation d'objets métalliques (huisseries, mobilier ... ) ainsi que sur des activités d'entretien, de réparations et de dépannage simples en petite mécanique.

- 11 -

d) Filière confection

50. Il s'agit principalement de la formation en coupe et couture et, selon les besoins locaux, de tricotage, broderie, tissage. Un accent particulier doit être mis sur la confection de vêtements d ' h m s et de garçonnets dont la réalisation, durant l'apprentissage, est demandée par un grand nombre d'hmes et de f m s (jeunes et adultes) attirés par le &tier de tailleur.

e) Filière agriculture et élevage

51. Dans un pays essentiellement rural c m le Burundi, un effort important doit être consacré à la formation des instructeurs chargés d'enseigner l'agriculture et l'élevage aux jeunes descolarisés. En effet, il ne s'agit pas, pour ces maîtres, d'enseigner des techniques et méthodes connues et appliquées depuis longtemps, en particulier par les familles des apprenants et les apprenants eux-&s. L'une des raisons majeures du désintérêt des populations pour cette filière dans plusieurs CSE provient du fait qu'elles ont le sentiment - trop souvent justifié - de ne rien apprendre de nouveau.

52. BI relation étroite avec les services de l'agriculture et de l'élevage et en collaboration étroite avec les vulgarisateurs formés par ceux-ci, les CSE auront une action de formation novatrice dans l'utilisation systématique de techniques modernes d'agriculture et d'élevage adaptées au contexte local. L'intrcduction de plants et semences améliorés, c m de cultures nouvelles, de même qu'une amélioration qualitative du petit élevage par l'introduction et la promotion de races améliorées et d'espèces nouvelles peuvent donner un regain d'intérêt 2 une filière actuellement rejetée par beaucoup d'apprenants et leurs familles.

53. Cette filière doit également favoriser l'implantation des jeunes formés en tant que petits exploitants, en particulier dans les zones de développent éconcmique et les nouveaux villages.

f) Autres filières

54. La poterie et la vannerie sont des activités répandues dans tout le pays et pur lesquelles existe une demande importante de formation et, surtout, de perfectionnement. Selon les besoins locaux de formation et les disponibilités en matières premières, certains CSE pourront en faire des filières principales.

55. 11 en est de & pour le travail du cuir, ainsi que pur les métiers de la pêche dans les zones lacustres cmme dans le développement de la pisciculture artisanale en étangs ou bassins artificiels.

D. Pédaqogie

Techniques actives

56. La formation doit faire appel au maXirrmm à des techniques a&- ves, c'est-à-dire fondées sur une activité réelle des apprenants, non seulement dans le cadre des exercices d'application mais, de façon plus profonde, dans le processus complet de l'apprentissage. Pour cela :

- 12 -

- on partira systhtiquement de l'observation de la réalité et de la perception de celle-ci par les apprenants : ces derniers devront pouvoir exprimer leur attente et leurs projets ;

- cette analyse de la réalité donne à l'apprenant l'habitude de réfléchir avant de se lancer dans une réalisation qu'il ris- querait de ne pouvoir mener à bien ;

- l'ensemble de la formation sera toujours s.pucturé sur une progression axée vers l'objectif final d'une activité professionnelle indépendante ;

- les horaires de formation ne doivent pas être figés suivant un emploi du temps précis, mais seront plutôt fonction des travaux à réaliser. Cela permettra de donner à la formation une app- rence d'intégration à la vie active.

Centres d'intérêt

57. On s'orienterait ainsi vers une formation par centres d'intérêt, laquelle présente l'avantage d'une meilleure campréhension de la formation théorique, directement assimilable par l'apprenant car elle correspond un travail concret effectué. Dans l'esprit de rester proches de la réalité, les apprenants seront amenés à fabriquer des objets utiles et adaptés à leur environnmt.

à

Formation alternée

58. Chaque fois gue les conditions le permettront, les apprenants devront confronter les acquis de leur formation avec des conditions réelles d'activité professionnelle, soit par des stages pratiques chez des artisans ou dans des coopératives de production, soit par la formation, dans les CSE, d'apprenants ayant déjà, au mcrment de leur inscription, une place d'apprenti dans une petite entreprise locale.

Travail productif

59. En liant la fomtion 2 des activités de production, on réalise une certaine forme d'alternance tout en permettant aux apprenants de se familiariser avec la gestion d'un atelier de production. 11 faut cependant faire très attention 2 ce que ce travail productif ne devienne pas l'objectif prioritaire des mîtres-pratiques.

Formation à la qestion

60. 11 est indispensable que les jeunes f o d s soient capables, à l'issue de leur formation, de s'intégrer de façon o&ationnelle dans une activité professionnelle indépendante de typ artisanal et non seulement de travailler dans une cOop6rative de production.

- 13 -

61. Pour ceci, ils devront être capables de procéder concrètement à :

- la constitution et l'organisation d'une petite entreprise artisanale,

- la gestion commerciale de leurs activités, - aux opérations cmptables et financières, - aux activités techniques de production, - aux relations avec l'environnmt administratif, technique et financier,

- de.s'adapter à l'évolution des techniques et des marchés. 62. Les aspects de formation technique sont importants, mais ils ne suffisent pas pour permettre la parution de véritables petits entrepreneurs individuels, capables de prendre en charge leur installation et leur développement.

E. Maîtres-pratiques

63. Tout le succès (ou l'échec) des formations en métiers repose sur les instructeurs, appelés également "maîtres-pratiques " . bur recrutement, leur formation, leur suivi doivent faire l'objet d'une attention particulière.

Prof il

64. Les personnes qui s'engagent comme maîtres-pratiques dans les CSE doivent être motivées pour ce dtier. Ces instructeurs et instructrices devront posséder des ccmp5tences d'ordre :

- pédagogique, afin de mettre en oeuvre convenablement la *a- gogie active choisie. Ils devront savoir analyser les inter- actions de l'environnement avec la formation des apprenants ;

- technique, faite d'une bonne formation initiale étayée par une expérience professionnelle de plusieurs années dans la filière enseignée ;

- gestionnaire, tant cgrnierciale que canptable ou financière, afin d'assurer une formation concrète des apprenants dans ces domaines. Ces canpétences seront également utiles lors du travail productif devant contribuer à l'auto-financement du CSE.

Stabilité de poste

65. La stabilité des instructeurs dans leur poste d'affectation est un facteur important de réussite, tant pur le rayonnement du CSE dans son environnement que pur le suivi des sortants. Dans la mesure du possible, les désirs des instructeurs quant à leur lieu d'affectation seront pris en considération. 11 est souhaitable que les instructeurs restent au moins cinq années dans le rnk poste.

- 14 -

Capacité d'adaptation des instructeurs en activité

66. La dynamisation des filières de formation en métiers va néces- siter, pur beaucoup de maîtres-pratiques, des formations ccanpl&en- taires. Si un certain ncPnbre d'instructeurs actuellement en poste pourra s'adapter aux exigences de leur fonction, il conviendra cependant d'en- visager de se séparer de certains, dont les cmp6tences pédagogiques, techniques, professionnelles, de gestionnaire ou les qualités morales ne répondent pas aux critères définis.

Recrutement

67. Urs du recrutement de nouveaux instructeurs, que ce soit pour répondre aux besoins des CSE dans leur expansion ou pour l'ouverture de nouvelles filières ccmw pour ccxnbler certains départs, on vérifiera que les candidats :

- sont bien motivés pour le métier qui les attend ; - possèdent au moins un diplCane ou un certificat d'aptitude

- ont une pratique de plusieurs années dans leur dtier ; - ont de bonnes références morales.

professionnelle dans la spécialité qu'ils devront enseigner ;

68. Il est souhaitable que les candidats passent une série de tests de sélection, suivie d'un entretien avec un spécialiste de la direction du service des CSE.

Fomtion

69. C'est sur les maîtres-pratiques que repose le bon fonctionnement de leur filière dont dépendra la réputation et l'influence du CSE dans le milieu environnant. La difficulté majeure est de recruter des candidats &rimentés en raison du faible niveau de salaire qui leur est proposé par la Fonction publique.

70. Les salaires proposés aux maîtres-pratiques devraient se rapprocher de ceux auxquels ils pourraient prétendre, sinon dans le secteur privé, du moins dans une coopérative de production. Il convient d'éviter une disparité de salaires entre les maîtres-pratiques des CSE et ceux de l'enseignement technique et professionnel.

71. Leur formation cmprtera, outre des cours généraux, une partie technique professionnelle, une partie pédagogique et une partie gestion.

a) Formation technique

72. Il s'agira essentiellement d'une mise à niveau professionnelle dans la spécialité. L'instructeur doit connaître prfaitement son métier avant de pouvoir l'enseigner. C'est pourquoi cette formation cmprtera une partie d'enseign-t théorique, qui est indispensable, mais la pratique professionnelle sera prépondérante.

- 15 -

73. Durant toute la sride de fomtion, pratiques seront incités à faire preuve de créativité capables d'adapter leur enseiqnmt aux réalités

les futurs maîtres- afin qu'ils soient matérielles du CSE et

de-son environnement et de fo&r de futurs artisans capables d'ini- tiatives.

b) Fo-tion pédagogique

74. 11 y sera enseigné les dthcdes pédagogiques par objectif, par centre d'intérêt, par étude de cas ainsi que la cmplhtarité des savoir, savoir-faire et savoir-être. Cette formation sera assurée selon des n-&thodes actives.

75. Les élèves-maîtres en &tiers seront habitués 2 travailler en sous-groupes regroupant plusieurs s$cialités afin de développer en eux l'intérêt du travail en équipe. Ceci les sensibilisera à la nécessité de s'ouvrir vers l'extérieur.

c) Fonmtion à la gestion

76 .. gestion d ' autre

77.

Cette formation est faite dans un double but : d'une part la administrative et financière des CSE et ateliers de production, part la formation ultérieure des élèves.

i) Gestion administrative

Si la qestion administrative du CSE incombe à la direction de celui-ci, ii est-souhaitable que les maîtreç-pratiques prennent 1 ' m i - tude de la gestion administrative de leur atelier afin qu'ils puissent donner ensuite une formation à leurs élèves dans ce dcanaine.

ii) Gestion financière

78. La viabilité des CSE, leur dlioration pédagogique et matérielle ainsi que la recherche d'un certain autofinancement passent obligatoi- r m t par une gestion stricte et rigoureuse. Le. centre socio-éducatif doit être un modèle, d'autant plus qu'il a pur fission de former de futurs coop&ateurs et des artisans indépendants. Une attention particu- lière sera apportée à la gestion des travaux productifs.

Méthodes et moyens pédagogiques

79. L'enseignemmt doit être orienté vers l'.acquisition de méthodes générales basées sur la réflexion et développant l'aptitude à s'adapter à des situations ultérieures spécifiques. Cet objectif sera partiellement atteint si l'on a pris soin d'éveiller et de développer l'esprit critique de l'élève pur lui permettre :

- de discerner entre 1'impOrtant et l'accessoire ; - d'attribuer 2 chaque chose une importance conforme à la réa- lité :

- d'apprendre à poser correctement un problème.

- 16 -

80. En outre, il est nécessaire de considérer les aspects suivants de la formation :

- prmtion du travail en équipe ; - recherche du résultat par une activité procédant d'une analyse scientifique et non de façon aléatoire bas& sur l'improvi- sation ;

- développement de la créativité et de l'esprit d'initiative ; - sens des responsabilités.

81. Parmi diverses solutions possibles, il peut être envisagé un système de formation des maîtres-pratiques dont les lignes directrices sont les suivantes :

a) Fonnation ouverte à la vie active par l'association des milieux professionnels

Formation concrète, évolutive et intégrée par 1 'application d'une formation modulaire et d'une pédagogie globalisée :

La formation modulaire remplace le cycle scolaire par des modules de durée variable correspondant à des objectifs de formation bien définis, permettant de déboucher sur une ccmpétence réelle de formateur dans un métier déter- miné. Le s y s t h modulaire permet de donner aux élèves une formation différenciée, chaque cours étant distribué en un certain n&re de modules @ sont indépendants les uns des autres tout en étant cmplets et coordonnés. Cha- que module d'étude ou de formation cmprte, non seulement les indications scientifiques ou techniques nouvelles, mais encore les données qgi sont indispensables & la conpréhension, l'indication des objectifs de la séquence, le libellé des notions nécessaires et pré-requises ainsi que les tests d'entrée et de sortie de chaque module ;

La pédagogie globalisée est basée sur l'acquisition des connaissances technologiques et techniques et des savoir- faire, à partir de réalisations concrètes, ce qui implique que la formation doit se faire dans des conditions proches de celles d'entreprises artisanales' de production. Elle consiste, également, à intégrer les connaissances des différentes disciplines autour d'une série de réalisations professionnelles de manière à faire ccmpren- dre à l'élève-instructeur l'utilité et l'interdépendance des différentes connaissances. Le découpage du prograrrarie en "matières" dispensées de manière indépendante est remplacé par un système intégré où connaissances théori- ques et savoir-faire sont liés à leurs applications.

- 17 -

c) Formation à la fois professionnelle et technique : La formation des instructeurs en métiers implique une canpétence professionnelle et technique opérationnelle et évolutive permettant de maîtriser le plus grand ncmbre de problèmes techniques (contraintes de production, utilisation de technologie appropriées, dépannases, réparations, etc. 1 .

d) Formation alternée : entre structure de fomtion (Centre de formation sociale, autres centres de fomtion) et milieux professionnels, qu'il s'agisse de coopératives de production, de sociétés de développement rural intégré, d'entreprises artisanales ou de petites ou myemes entreprises industrielles ou agricoles. Les stages en secteur de production sont préparés conjointement par le corps enseignant et les responsables de l'entreprise : ils sont suivis par les enseignants et doivent correspondre à des niveaux croissants : stage "ouvrier", stage "technicien", stage "personnel d ' en- cadrmt II .

Observations

82. Le contenu de la formation est déterminé par la description des professions (emplois, tâches, etc.). La description des professions indique les exigences auxquelles devra répondre la personne une fois installée c m producteur et spécifie les tâches qu'elle devra exécuter, ainsi que le niveau de qualification, d'instruction et d'expérience que cette personne doit atteindre afin d'être capable d'assumer ses respon- sabilités à l'issue de sa fomtion. Elle se fonde sur un répertoire des qualifications requises pour les professions particulières à chacun des secteurs de l'éconmie et sert elle-& de base à la mise au point des programmes de formation. Ceci est valable pur les formations d'artisans ruraux pour lesquels il faut définir les qualifications requises : cette étude doit être m é e conjointement par le département de la promotion scciale, celui de l'artisanat et la direction de la formation professionnelle.

83. L'application du système modulaire permet un gain de temps important pour les enseignants et les élèves : il permet aussi la diversification des formations en fonction des besoins. Cependant, il est à noter que l'élaboration des unités modulaires demande un temps important et requiert des enseignants e&rimentés en ce danaine. 11 serait souhaitable de pouvoir disposer de modules élaborés par des organismes ou centres de formation (qu'ils soient nationaux, internationaux, publics ou privés) : l'adaptation de ces modules aux besoins spécifiques des CSE étant assurée par le personnel responsable des progranmes au sein du départenent de la prmtion sociale, en coordination avec les milieux professionnels.

84. La fomtion doit être réaliste afin de permettre aux futurs maîtres-pratiques d'apporter des solutions spécifiques (connaissances - techniques - savoir-faire) aux problèmes effectivement rencontrés dans leur CSE d'affectation ou liés au milieu socio-économique local. Ceci est particulièrement important lorsque l'environnement technologique du lieu d'affectation ne correspond pas à celui du centre de fomtion ou à celui des entreprises où se sont déroulés les stages.

- 18 -

85. La formation variera en fonction de l'origine des élèves- instructeurs. Elle s'organisera autour de différents modules répondant aux besoins pédagogiques et professionnels des futurs maltres-pratiques.

Recyclage et perfectionnerrient

86. Tout systh de formation doit prendre en c q t e la nécessité des actions de recyclage et de perfectionnement. Cela est d'autant plus indispensable lorsqu'il s'agit de formateurs qyi travaillent pour et avec une population elle-& demanderesse d'une formation évolutive susceptible de les conduire à un mieux-être éconanique et social.

Formation des formateurs de formateurs

87. I;e Ministère des Affaires sociales envisage de créer son centre de formation destiné à la préparation des futurs instructeurs et encadreurs des CSE, CAS et ateliers sociaux de production. Une attention particulière doit être donnée 2 la qualification des personnels chargés de la formation générale, technique, pédagogique et&thcdolcgique des futurs maîtres-pratiques. En ce qui concerne les métiers de la construction, du travail du bois, du travail des métaux (en particulier la forge et le soudage), il peut être fait appel au CFPP (Centre de formation et de perfectionnement professionnels, qui dépend du Ministère du Travail et de la Formation professionnelle) qui assure la formation théorique, pratique et pédagogique de ses propres instructeurs : le CFPP mttant au point, avec les responsables du service des CSE un prograrrpne spécifique de fomtion pour les formateurs des maîtres-pratiques. Il en ira de m&w pour les autres dtiers choisis pour lesquels il convient d'utiliser les capacités de formation spécifique existantes dans le pays (exemple : agriculture, élevage, poterie, etc.).

Prémation et évaluation des lecons

88. Les enseignants, quelle que soit leur ancienneté, doivent pré- parer de façon ccanplète chacune des leçons qu'ils doivent dispenser. L'enseignmt des disciplines aussi bien celles dites générales que celles scientifiques ou techniques et professionnelles est une science vivante que ne cessent d'enrichir la documentation, l'expérience, la recherche et l'évolution.

89. Livres et revues apportent réguli&remnt des éléments nouveaux qui facilitent la mise à jour de la matière à enseigner. L'expkience quotidienne améliore constarrnient la mg0gi.e de l'enseignawnt.

90. Il serait fallacieux de croire qu'une leçon, une fois préparée, devient quelque chose d'intangible, d'irmiuable. Des remaniements, voire une refonte ccmpiète, s'avèrent souvent nécessaires sans, pour autant, faire l'objet d'une systématisation.

91. Une leçon ne peut être improvisée sinon elle risque de s'écarter de objectifs, de négliger l'appui du matériel didactique, de dépasser l'entendement des élèves, de se transformer en une conférence, peut-être brillante, m i s CertECLA ' emnt inefficace.

ses

- 19 -

92. Chaque élément de la leçon devra donc être préalablement étudié, en tenant compte de l'importance et des difficultés -de la matière, du niveau des élèves, du matériel et de la documentation disponibles, etc.

93. ies fiches sont préférées aux cahiers pur diverses raisons : elles sont plus maniables, elles peuvent être canplétées ou même rem- placées, sans dononage pour l'ensemble du cours ; les documents annexes (plans, schhs, dessins, questionnaires, résds, etc.) peuvent être joints avec la fiche correspondante et constituer un dossier (ou liasse) complet de la leçon, etc.

94. Il n'est pas possible de fixer avec précision le contenu de la fiche, la préparation de telle leçon n'ayant pas les mêmes exigences que telle autre. Certaines rubriques sont, cependant, cmuneç 2 un grand .nmbre de disciplines.

95. Afin de permettre à l'instructeur d'améliorer son rendement en classe, c'est-à-dire la qualité de son enseignement, il doit pouvoir, de façon précise, connaître son comportement actuel. 11 doit donc être capable de s ' évaluer lui-même, de "s l auto-évaluer" . 96. C'est donc une partie importante de la formation pédagogique des instructeurs que de les entraîner à devenir de bons observateurs. Cet entraînement les rendra également capables d'évaluer ce qu'ils observent.

97. Les séances d'observation et d'analyse de leçons et de séquences de leçons ont pour but d'habituer l'élève-instructeur à dégager le plan, la méthodologie et la synthèse d'une leçon. Les élèves-instructeurs, en observant des leçons, s'entraînent à l'observation méthodique et scien- tif ique . 98. Afin de rapprocher l'élève-instructeur des conditions réelles de sa carrière future, ces séances d'observation se font dans un CSE modèle ou dans une école professionnelle qui peut servir d'école d'application, avec la collaboration des enseignants de celle-ci.

99. 11 ne s'agit donc pas, pur l'élève-instructeur, d'évaluer un autre instructeur dans sa classe, mais de faire une observation attentive sur le plan pédagogique.

0 F. Travaux productifs

100. Chaque CSE peut et doit assurer une partie, voire la totalité de son financement par des travaux pratiques utilitaires. Cela est déjà réalisé dans certains centres ; cependant, la plupart reste déficitaire et a besoin d'un soutien financier et mat&iel des administrations centrale, provinciale ou cammale.

101. LRs deux principes de base sont les suivants : Ii

a) Tout travail productif doit être, avant tout, pédagogique et s'inscrire dans la progression de la formation.

b) Tout travail productif doit faire l'objet d'une facturation.

- 20 -

Exemples de travaux pratiques utilitaires

102. Ils sont les suivants :

- Section construction

- Section menuiseiie

- Section forge-soudage

- Section coupe-couture

- Section agriculture

- section élevage

- Section ménagère

Destinataires des travaux

103. Ils peuvent être :

- Centre socio-éducatif,

construction, entretien, réparation d'ouvrages en maçonnerie ; production de mtériaux de construction (briques, tuiles, etc.) à partir des matières premières locales, etc.

Fabrication et installation de charpentes, huisseries ; réalisation de mobiliers divers ; confection de ma- tériels didactiques pur les écoles, etc.

confection de mobiliers métalliques, grilles, huisseries ; confection, réparation de matériels aratoires, d ' outils, etc.

de

vêtements pour enfants, femmes, hamnes : linge de maison ; objets décoratifs, broderies, articles divers.

Prcduction de fruits et l&ures, amélioration et diversification des cultures, création de pépinières, plantation d'arbres, etc.

Amélioration des techniques d'élevage de petits animaux daanestiques (amiculture, aviculture, apiculture, ovins, caprins, porcins, etc.). Introduction et diffusion de races améliorées ou nouvelles.

Introduction et diffusion de nouvelles techniques culinaires et nutritionnel- les ; transformation de produits agricoles et d'élevage (farines, huiles, confitures, panification, pâtisserie, charcuterie, etc.).

- Autres CSE et établissements smlailes,

- 21 -

- Administration de tutelle et autres administrations, - Collectivités publiques , - Particuliers (fonctionnaires, conpnerçants, entreprises privées, etc. 1.

Le CSE doit établir l'ordre de priorité des / destinataires selon des critères d'efficacité pédagogique et de rentabilité.

Choix des exercices et travaux

104. h s exercices et travaux pratiques sont choisis pour leur valeur pédagogique, &s, dans la resure du possible, ils doivent être utilitaires. Ils doivent s'inscrire dans le programme de formation et non perturber celui-ci. Respecter la progression, mis chercher également à 1 ' améliorer.

105. Les enseignants et élèves doivent être imginatifs, rechercher et proposer des travaux pédagogiques socialement utiles ; s'ouvrir vers l'extérieur, répondre à certain s besoins latents, m i s non exprids, de la population. Cela deniande évidennnent initiative et dynamisme (direction, instructeurs, élèves).

106. Il faut éviter le plus possible les ccBnmandes de séries impOr- tantes, le CSE est une école et non une entreprise de production. Il en va différerrsnent pur un atelier de production annexé à un CSE.

107. Il faut, égalemnt, éviter avec soin de concurrencer les petites entreprises artisanales, agricoles ou industrielles, locales ; s'entendre avec elles ; n'accepter que des travaux qu'elles ne peuvent réaliser (faute de personnel, de matériel, etc.).

Facturation

108. Il est important pur l'administration centrale de connaître, avec le plus de précision possible, dans quelle mesure les CSE assurent une partie de leur financement. C'est la raison pour laquelle tout travail productif, quel qu'il soit, doit faire l'objet d'une facturation. Ce principe ne doit souffrir aucune exception.

109. Il permet d'ailleurs, dans une certain e mesure, de diminuer certaines "ancamlies" : instructeurs faisant travailler les élèves pour leur compte personnel ; fonctionnaires indélicats qui se meublent gra- tuitement, etc. Chaque section doit donc tenir sa propre ccanptabilité (ccmptabilité simple, car il n'est guère possible d'introduire une casnptabilité analytique à ce niveau. ) .

ii

110. Le CSE regroupe les données comptables de chaque section et doit établir &ridiquement un bilan qu'elle transmet à l'administration centrale. Cette forme de procéder est relativement simple et n'entraîne pas surcharge de travail pur les responsables de sections et de CSE. La participation des apprenants à la tenue de cette comptabilité est également un des é l b t s de la fomtion.

une

- 22 -

111. Il est &aiement important, surtout sur le plan psycholcqique, qu'au niveau du CSE et dm de la ccmmunauté, les résultats obtenus soient connus de tous (affichage par exemple, ou tableaux périodiques, etc.), ce qyi favorise l'émulation et renforce la motivation.

Contrôle

112. Le contrôle des recettes générées par les activités productives peut être assuré par les Coordination provinciales des affaires sociales qui. informeront également les autorités cansnunales et provinciales de qyi relèvent le CSE.

Utilisation des excédents de ressources

113. Les excédents de ressources (ou bénéfices) qui résultent des activités productives du CSE pourraient être distribués de la façon suivante (suggestion) :

a) 50 % pur l'am6lioration de l'infrastructure et l'achat d'é- quipements, outillages, etc. et l'entretien'de ceux-ci ;

b) 30 % pour l'établissement d'un "Fonds de prcduction", destiné la création de nouveaux projets d'activités productives dans

le CÇE ;

c) 15 % pur la stimulation du personnel qui participe aux a&-

% pour la constitution d'une réserve pur l'amortissement du matériel (machines, équipements, outillages des ateliers du CSE).

vit& productives (intéressement) ;

d) 5

114. La répartition des excédents de ressources sera déterminée par le c&té de gestion du CSE, en accord avec la coordination provinciale des affaires sociales.

Financement des projets

k s CSE devraient pouvoir financer leurs projets de production : 115.

a) Avec des prêts, dont la garantie n'affecte pas le patrimoine institutionnel, par le biais de contrats internes avec des associations locales (association des parents des apprenants, administration c-le, etc.).

A base de contrats de production avec diverses institutions ou clients publics ou privés.

Par l'établissement de contrats ou conventions avec des personnes ou institutions des secteurs public ou privé pour une meilleure utilisation de la capacité installée (mise à disposition, temporaire ou périodique, d'ateliers, machines, outillages, au bénéfice de petits artisans ou entrepreneurs. - Dispositions à prendre pour l'assurance des locaux et des biens - 1.

'. ,

- 23 -

d) Par l'obtention de dons en argent ou en matières d'oeuvre (y campris plants, semences, aninaux reproducteurs, etc.) des autorités c m i e s , provinciales ou autres.

e) Par l'obtention, auprès du Ministère de Tutelle, d'un financement spécifique, après présentation et acceptation du dossier de projet.

f) Par tout autre accord de coopération ou de financement- exté- rieur, sous réserve de l'autorisation préalable des autorités de tutelle.

G. Service des CSE et CAÇ

i 116. Le service des Centres sccio-éducatifs et des Centres d'anhation sociale doit être doté des myens matériels, financiers et hwrains lui permettant d'assurer ses différentes fonctions de direction, d'appui et de contrôle.

117. Les attributions du chef de service et du personnel placé SOUS ses ordres seront définies avec précision en ce qui concerne les acti- vités de :

direction des CSE et CAS ;

coordination avec les départements correspondants des autres ministères s'occupant de formations en &tiers ;

appui aux CSE, CAS et ateliers sociaux de production ;

inspection : technique - pédagogique - canptabïe ; expérimentation pédagogique, en particulier dans les centres pilotes ;

dmumentation et production de matériels didactiques & l'usage des enseignants et élèves des CSE, CAS et des personnels des ateliers de production ;

fomtion et perfectionnement des personnels, -y canpris ceux de direction, de ces centres et ateliers ;

recherche en matière de formation des adultes ;

approvisionnement en matières d'oeuvre ;

diffusion et camercialisation des produits réalisés par les CSE et ateliers sociaux ;

implantation et diffusion de nouveaux métiers (en coordination avec le département de l'artisanat) ;

etc.

- 24 -

118. La vocation de ce service est essentiellement centralisatrice et à la disposition des centres répartis dans les différentes régions du pays. A cet effet, le service des CSE et CAS devrait réaliser et tenir à jour un dossier cqlet par CSE, y cmpris les CSE agréés.

119. Ce dossier comprendrait, entre autres éléments qui pourraient s'avérer utiles :

- un plan de masse : - les caractéristiques physiques et techniques des bâtiments, locaux et équipenients i

- les plans d'installation des canalisations de fluides (eau, électricité) ;

- la situation géographique et les plans de zones de culture attribuées au CSE i

- une fiche synthétique reprenant les principales caracté- ristiques du CSE i

- une fiche annuelle d'inspection technique des installations. 120. Il est souhaitable que ce dossier soit complété avec des photographies : une partie consacrée au personnel, précisant, pur chaque personne travaillant dans le centre : sa formation générale et professionnelle, son cursus professionnel, les besoins de formation, recyclage et perfectionnement.

121. l31 relation avec le département du personnel du ministère, le service des CSE peut contribuer 2 la mise en place d'un plan de carrière des agents, qu'ils soient sous statut ou sous contrat.

122. Afin de relever rapidement le niveau de formation dans les CSE et pur que celle-ci ne soit pas une formation professionnelle au rabais (bien souvent elle est considérée ainsi par lés populations et autorités locales), il est nécessaire de développer les stages et sessions de prfectionnemnt ou de recyclage des instructeurs en activité ; les conditions existant dans la majorité des CSE dans lesquels ils sont affectés ne leur permettant pas de s'auto-former ou de s'auto- perfectionner.

H. Centre de production des matériels audiovisuels

123. Ce centre réalise, pour le Ministère des Affaires sociales, dont il dépend :

- du matériel didactique (boîtes à images, livrets) ; - des &missions de radio sur : l'éducation, la santé, l'hygiène, l'agriculture, etc., émissions qui sont diffusées, en Kirundi, une fois par semaine i

- 25 -

- des photographies prises à l'occasion de colloques, séminaires, etc. ;

- des enregistrements sonores et vide0 à des fins didactiques ou culturelles.

124. Il dispose d'un laboratoire son, d'un laboratoire photo, d'un studio d'enregistrement. Afin d'dliorer la qualité et la quantité des services que ce centre peut donner, il conviendrait de capléter son équipement, le doter d'un budget de fonctionnement et de perfectionner son personnel.

125. Ce centre peut également être utilisé dans le cadre de la formation des enseignants : choix, utilisation, réalisation de matériels didactiques. En regroupant le CPW et le Centre de documentation des affaires sociales et en les dliorant, le ministère pourrait disposer d'un centre multi-media fonctionnel et performant.

de

126. Actuellerrient, le centre de docUmentation ne possède qy'm fonds négligeable et disparate de limes, documents et revues. Le service des progranunes devrait pouvoir étudier et exploiter une documentation scientifique et technique - nationale et internationale - englobant sciences fondamentales et exactes (y canpris les sciences de l'éducation), les techniques et technologies traditionnelles et d e m e s ainsi que celles intermédiaires ou adaptées aux conditions locales.

127. mtre les ouvrages et documents techniques et pédagogiques relatifs à l'enseignement des r&tiers, ce centre doit être doté des installations et moyens matériels permettant l'exploitation de la documentation ainsi que la consultation par les cadres des affaires sociales et d'autres institutions, c m e par les enseignants, de n&ne que la reproduction, l'édition et l'expédition de supports et documents @go- giques pour les enseignants et les élèves.

128. Le CPMV devrait être équipé d'une petite machine offset avec ses accessoires et camplkts ; d'une machine 2 écrire électronique à mémoire et caractères interchangeables ; d'une photocopieuse de grande capacité mlti-formats avec dispositif d'agrandissement et réduction de documents.

129. Par ailleurs, font actuellement défaut : une alimentation élec- trique stabilisée ; la ventilation du laboratoire son ; un réfrigérateur pour le laboratoire photo.

DEXlXïEME PmTIE : C0LT;ABoRATION AVEC D'AUTRES MINISTERES

130. Les différents contacts pris par le consultant, durant sa mission, ont mntré les possibilités étendues de collakation entre le département de la prmtion sociale du Ministère des Affaires sociales et les départements d'autres ministères s'occupant soit de formations en métiers, soit de production d'équipements. Il s'agit de :

- 26 -

A. Ministère de 1'Education nationale

Direction de l'enseiqnement technique et professionnel

131. Dépendent de cette direction, les établissements suivants :

- l'école technique secondaire (mS) de Kamenge (niveaux A3 et

- les écoles techniques myennes (ErIM) de Bubanza, Gihanga,

A21 ,

Giheta (A3),

- les écoles professionnelles (EP) de Buhiga, Kiganda, Nyabigina (A4), ces écoles étant transformées en écoles techniques myennes de niveau A3,

- l'école nonnale d'éconcmie familiale (EDEFA) de Kibumbu (U), - l'école sociale (ECOÇO) de Gitega (MI, - l'école secondaire d'art (E;TsA) de Gitega (MI, - l'école secondaire des techniques adninistratives (ESTA) -

(A3-A2),

- l'école technique de gestion (mu;) de Mutumba (MI, - l'école des techniciens des Travaux publics et des techniciens

Bureau d'études de l'enseignmt technique (BEET)

g&tres (ETP) de Gitega (A2).

132. Infomations sur les progrananes de formation des travailleurs des niveaux A4 et A3. Obtention de progressions de travaux pratiques et de dossiers techniques, en particulier ceux de prduction d'équipenients et d'objets utilitaires.

Département de l'éducation para-scolaire

133. Ekant donné qu'il existe une grande similitude entre les CSE et les CFP (Centres de fomtion polyvalente), tant dans leurs objectifs, la population 2 laquelle ils s'adressent, le choix des filières, le contenu des prograrrpnes de formation en métiers que dans le profil des maîtres- pratiques, il convient d'instaurer une collaboration étroite et permanente entre le service des CSE et ce dépar-tmt.

134. Cette formation portera sur les progranunes de formation et de perfectionnement des maîtres-pratiques, les prcgrames de formation en métiers, le choix des exercices de travaux pratiques, les dossiers techniques de production de matériels, etc.

135 Dans les cmnunes où sont knplantés, à proximité, CSE et CFP, une compl&nentarité doit être recherchée afin d'éviter tout gaspillage de myens matériels, financiers et humains du fait d'une duplication des institutions de fomtion s'adressant à une même population.

- 27 -

Autres départements du MEN

136. D'autres départements (existants ou qui seront éventuellement créés) peuvent également collaborer avec le service des CSE. On peut citer :

B.

- le département de la planification scolaire, - le bureau des projets éducation (BPE), - le départmt du mobilier et équipements scolaires, - etc. Ministère du Travail et de la Formation professionnelle

Direction de la fomtion professionnelle : Centre de formation et de perfectionnement professionnels (CFPP)

137. La mission confiée au CFPP est de former des travailleurs ccmg&tents et irranédiaterent opérationnels dans des spécialités telles que : la construction métallique, le bâthmt, la menuiserie, la mécanique automobile (Organigranane de la fomtion page suivante).

138. Une CoLlaboration fructueuse, pur les CSE, avec le CFPP portera sur les prograrmes et dthodes de formation (rn6thodes actives, enseignement malulaire, etc.) ainsi que SUT la formation des maîtres-pratiques, plus particulièrement celle des fomteurs des maîtres-pratiques.

139. D'autres déprtanents de ce ministère peuvent être utiles aux CSE. 11 appartiendra au service des CSE de détecter les possibilités, d'établir les contacts appropriés et de définir les objectifs ainsi que les modalités de collaboration.

C. Ministère du Carmerce et de l'Industrie

D$xtement de l'Artisanat

140. Campte tenu du rôle essentiel dévolu à ce départment dans la prmtion de l'artisanat, notament par la formation et l'encadrement des artisans, ainsi que par la collecte et la diffusion de naéthodes appro- priées de production, une collakaration étroite s'impose.

141. Elle portera sur : le choix des filières en fonction des besoins dans les zones d'action des CSE ; le choix des activités de production ; l'organisation des ateliers de production ; l'encadrement et le perfec- tionnmt des artisans ; l'obtention de crédits ; la ccaraiiercialisation, etc.

142. L'implantation, dans les provinces de "Centres de production et de service", par le département de l'artisanat, doit donner aux CSE la possibilité d'dliorer la formation donnée, de renforcer leur impact auprès de la population, d'assurer un meilleur suivi et encadrement des sortants.

8

B

- 28 -

I ’

’

G H

++

4

j O I

- 29 -

143. Par ailleurs, le département de l'artisanat sera en msure de fournir les CSE en dossiers techniques, qu'il s'agisse d'artisanat utilitaire ou d'artisanat artistique. Une attention particulière sera apportée à la qualité des produits.

Centre de formation artisanale (CFA) de Kamenqe

144. Outre l'échange de dossiers techniques de production d'objets, le service des CSE peut avoir recours au CFA (et autres CFA prévus) du département de l'artisanat mur des stages de formation et de perfectionnement en des techniques spécifiques ; par exemple, travail du rotin, du bambou, cannage, paillage, etc. De même, les CSE peuvent aider les CFA par la fabrication d'outils de travail artisanaux.

D. Ministère du Développemen t rural (MDR)

145. Compte tenu de l'importance de ce ministère dans tous les domaines liés au d6veloppement des zones rurales, le service des CSE aura intérêt à rechercher et à développer une collaboration étroite avec les départements et organismes décentralisés du MDR.

Département de l'habitat rural

146. Parmi les contacts pris, on peut citer :

- Direction du fonds de l'habitat rural : Obtention de crédits pour l'dlioration de l'habitat, dans le cadre des travaux productifs effectués dans les CSE.

- Régie de production des équipements mobiliers : Cette régie de production est disposée 2 mettre inmédiatement à la disposition du service des CSE ses dossiers techniques de réalisation de : mobiliers en bois et dtal, huisseries en bois et dtal, charpentes, etc., sous réserve qu'un dessinateur technique du Ministère des Affaires sociales puisse les relever directement à la RPEM, celle-ci ne pouvant distraire une personne de la production pur ce faire.

Départment de l'hydraulique rurale

147. Là aussi, la volonté de collaboration est manifeste, tant pour la fourniture aux CSE de dossiers techniques de réalisations que dans les possibilités de stages pour les maîtres-pratiques canne pour les apprenants, en prtdculier dans la participation des CSE aux différents projets et chantiers de ce départercent : aménagement de sources, adduction d'eau, assainissement, etc.

148. i%h possibilités de coopération que ci-dessus pour le projet "Eau et assainissemnt" .

par ter rient des technologies appropriées

149. Différents projets liés aux technologies appropriées existent au Burundi. L'intérêt d'une étroite collaboration réside, pour les CSE, dans la connaissance et la mise en oeuvre de techniques et technologies appropriées au contexte socio-éconhque local et sur l'utilisation des ressources locales.

\

- 30 - 150. Pour les projets décentralisés, la collaboration sera facilitée par la présence des coordinations provinciales des affaires sociales. C m précédament, cette collaboration portera sur l'échange de dossiers techniques et la formation et/ou le perfectionnmnt des maîtres- pratiques catnne des futurs artisans.

E.

151. Une collaboration existe entre ce ministère et de nanbreux CSE qui reçoivent l'appui direct d'ingénieurs agroncanes, d'agents de santé animale, de vulgarisateurs agricoles dans des actions directes de foxmation des apprenants ainsi que dans des actions de conseil.

Ministère de 1'Agiculture et de 1'Elevaqe

152. Il en est de même pur le choix des cultures, la fourniture de plants et semences améliorés (agriculture) ou de reproducteurs sélectionnés (élevage) . Cette collaboration devra être systhtiquemnt recherchée et renforcée au niveau local.

F. Ministère des Travaux publics, de l'merqie et des Mines

153. Là encore, et plus particulièrement pur la filière maçonnerie- Mton armé, une certaine collaboration avec ce ministère peut être profitable aux CSE. Il s'agira essentiellement de production de matériaux de construction et de participation à des travaux de chantiers.

Centre burundais des énerqies alternatives (CBFA)

154. Parmi les différentes énergies alternatives étudiées par ce centre, il existe plusieurs projets "Bio-gaz". Les CSE peuvent être un myen de diffusion de l'utilisation du bio-gaz et de la biomasse qui est un engrais naturel, dans les zones rurales, par la réalisation de di- gesteurs construits soit pur le CSE proprement dit, soit pur des collectivités (écoles, hôpitaux, prisons, casernes, etc.), soit pur des particuliers (agriculteurs, éleveurs, camerçants, artisans, etc.).

155. Différents modèles de réalisation simple ont déjà été ex&- rimentés dans plusieurs régions. Le CBEA est disposé à faire profiter les CSE de son expkience (fourniture de plans, contrôle des installations) c m 2 accueillir des stagiaires (par exemple des maîtres-pratiques de la section maçonnerie) sur des chantiers en cours.

Autres départements et projets de ce ministère

156. Cormie mentionné précédement, il appartient au service des CSE de se renseigner sur les possibilités de coo$ration qui peuvent exister au sein de ce ministère. mtre autres, on peut citer le projet "ASECO" : fours à chaux - mortiers - briques pleines et creuses, etc.

MEC0 : Assistance au secteur de la construction

- 31 -

G. Ministère de la Jeunesse

157. Ce ministère a également des activités de formation destinées à la jeunesse. Il dispose du "Centre de formation et de production" de Rmnge - centre qu'il n'a pas été possible de visiter - ainsi que d'autres centres dans le pays.

H. Parti UPRONA (Union pour le programne national)

Département des questions sociales et culturelles de la permanence nationale du Parti. Centre de formation artisanale (CFA)

158. Ce centre a des objectifs similaires 2 ceux des CSE et des CFP. Il assure la formation d'artisans dans les métiers de la mécanique, de la tôlerie - soudage, de la menuiserie et de la maçonnerie. 159. Parallèlement au CFA fonctionne un atelier de production dont les recettes servent à acheter du matériel tandis que le Parti paie les salaires du personnel. L'atelier travaille essentiellement sur ccdnmandes, principalement pur une clientèle régulière. es productions couvrent toutes les spécialités : fabrication de meubles en bois ou métal, travaux de sellerie - garnissage de sièges, huisseries dtalliques, construction de bâtiments, réparation de véhicules, etc.

160. Là aussi, il existe d'excellentes possibilités de collaboration, d'autant que le C'FA s'adresse à la même population que les CSE : jeunes ayant terminé le cycle primaire d'enseignement ou sortant des premières années du cycle secondaire. A noter que la mixité des élèves existe dans toutes les sections.

1. Ministère des Affaires sociales

Centre national des Personnes handicapées (CNPH)

161. ce centre assure une formation en &tiers artisanaux à l'intention de personnes handicapées physiques. Les sections qui fonctionnent actuellement sont : menuiserie - vannerie - cannage - soudage - couture - broderie. Les réalisations sont nmbreuses et leur vente assure une partie du financement du CNPH. Entre autres, on peut citer : fabrication de lits en bois ou métal, chaises, fauteuils, placards, meubles cannés, paniers en vannerie, objets en bois sculpté.

162. Tant au niveau des progrms, des méthodes de formation, du choix des exercices pratiques et des objets à réaliser, le CNPH doit collaborer étroitement avec le service des CSE. Il peut également cmp&rer, dans les mêmes domaines, avec le CFA du Parti, situé à proximité. Le Centre de production des matériels audiovisuels, déjà cité, occupe un local du CNPH.

J. Remarque

163. Il existe certainement d'autres départwnts ministériels qui pourraient être utiles aux CSE et qui seraient, sans nul doute, disposés à collaborer avec ce service. Il appartient au chef du service des CSE,

- 32 - ainsi qu'aux coordinateurs provinciaux, directeurs ou directrices des CSE, maîtres-pratiques de rechercher systématiquement toute possibilité de coopération qui s'avérerait utile.

164. Les accords et modalités de coopération avec ces ministères et leurs départements seront définis et mis en oeuvre au niveau des administrations centrales. 11 n'en reste pas moins vrai que le service des CSE doit jouer un rôle mteur dans la mise en Oeuvre et le développement de cette coopération.

'IROISIEME PARTIE : CCNCLUSIONS EX' RECOMMANDATIBNS PCUR UNE l?UTJEE ASSPS- TANCE

165. La mise en place de nouveaux CSE, le rééquipement prqressif des autres ne serviraient pas A grand chose s'ils ne sont pas acccmpagnés, simultan&ent, d'une redynamisation de ces centres et d'une amélioration Pedagogique.

166. Redynamisation des centres et dlioration pédagogique portent à reccmander un recours à une assistance technique extérieure. Cette assistance serait elle-* sans grand impact ultérieur si elle ne sait pas insuffler, au sein du semice des CSE, une vitalité suffisante ; la dynamique des CSE doit venir de l'intérieur rnk de ce service et des personnes qyi sont déjà ou seront en place.

A; Justification - Objectifs 167. Selon l'organisation du Ministère des Affaires sociales, le département de la promotion sociale est l'organisme responsable de l'organisation, planification, administration et contrôle des actions de promotion scciale, y ccmpris la formation et la promotion artisanales.

168. Le département de la promotion sociale ccmprend :

- le service des Centres socio-éducatifs et des Centres d'ani- mation sociale,

- le service de la prmtion artisanale, - le service d'approvisionnement et de gestion du matériel des

CSE . 169. Le département de la promotion sociale est, en outre, chaxgé de la formation et du perfectionnement des personnels des CSE et CAS (y compris les maîtres-pratiques) ainsi que de ses propres cadres de direction et d'administration, au niveau central et provincial.

170. Face au développement souhaité et prévu des CSE pour répondre aux '

besoins sccio-éconmiques du Burundi, plus particuli&rement dans les zones rurales, le service des CSE aura à répondre à des ccmplexes, ndreuses et variées. Par contre, son personnel technique, insuffisant en ncxnbre, soit n'est pas assez formé, soit manque d'expérience pour entreprendre travaux d'étude et de développement de la formation dans les CSE et son adéquation aux exigences de l'éconhe nationale.

tâches

les

- 33 -

171. Cette assistance technique pourrait camporter deux volets :

a) Appui au service des CSE et CAS,

b) Fonnation des personnels des CSE.

B.

172.

Appui au service des CSE et CAS

Ce sous-élht de projet vise à aider cette direction 2 :

(il

(ii)

173. Cette

concevoir et organiser les activités de fonnation initiale, recyclage et perfectionnement en service, formation permanente des psrsonnels de direction et enseignant des CSE ;

réviser les plans d'études et prcgrms actuels et préparer des plans d'études et programries de formation en &tiers basés sur des profils professionnels de formation :

réviser et normaliser les documents pédagogiques utilisés dans les CSE ;

contrôler la mise en application progressive des progrannies et dthcdes d'enseignement et de formation et les évaluer ;

établir les dossiers techniques des CSE et les tenir à jour :

mettre en place un système de coordination permanente avec les autres ministères et institutions ;

établir un système d'interrelations entre les CSE pur l'amélioration et le développement des formations en métiers.

assistance pourrait être confiée à un spécialiste de formation professionnelle- piyvaiente , ayant une expé;ience professionnelle dans ces damines, en particulier dans la formation des enseignants et l'élaboration de prograrranes d'enseignmt et de formation.

174. Elle serait complét& par une aide aux coordinations provinciales dans leurs activités de supervision des CSE. Cette aide pouvant être assurée par des experts nationaux ou internationaux (VNU ou volontaires du progrès, par exemple) qui participeront à la supervision des CSE ainsi qu'à la création et au suivi des ateliers de production. Au ncsnbre de deux ou trois, ils seront basés dans une province d'où ils devront rayonner pur effectuer leur travail.

C.

175. Le Ministère des Affaires sociales envisage de créer son propre "Centre de formation sociale". Sans attendre sa mise en place, il est important de former, recycler et/ou perfectionner les personnels en service dans les CSE, y compris ceux de direction et d'administration.

Formation des personnels des CSE

- 34 -

176. Ce sous-élén-ent de projet vise à aider le service des CSE à :

(i) mettre en place, organiser, superviser et évaluer les actions de formation, recyclage et perfectionnement des personnels en service ;

(ii) rechercher, sélectionner et recruter les personnels qui seront chargés d'assurer l'enseignement des différentes disciplines, en particulier celles relatives aux métiers ;

(iii) mettre au pint un programne de formation accélérée pur ces personnels dans les domaines des connaissances séné- rales, techniques, pédagogiques et méthcdoiogiques ;

(iv) rechercher les entreprises susceptibles d'accueillir des stagiaires et définir les contenus des progranSnes de stage, contrôler et évaluer ceux-ci ;

(v) organiser, contrôler et évaluer les stages pédagqiques des maîtres-pratiques dans les CSE ou centres d'application.

177. Cette assistance nécessiterait un spécialiste pur chacune des filières retenues. Ces s$cialistes (de niveau A2 - technicien supérieur) devraient avoir une e@ience professionnelle de plusieurs années ainsi que la connaissance des : méthodes d'&lyse du travail, description de tâches, organisation d'ateliers, établissement des coûts, mise en application des normes et règlements d'hygiène et de sécurité du travail. En outre, ils devront avoir une expérience dans la formation des instructeurs techniques et d'hamologues nationaux ainsi qu'une e@ience de l'enseignmt modulaire et de l'élaboration de matériels didactiques et aides audiovisuels.

D. Remarque

178. ïe recours à l'aide extérieure devra également être requis pur :

(i) l'attribution de bourses de perfectionnement pus le personnel enseignant chargé de la formation des instructeurs ;

. (ii) l'équipement c m p l ~ t a i r e du Centre de production des matériels audiovisuels et du centre de documentation ;

(iii) la dotation en livres et manuels techniques et p5dagogiques ainsi que pur l'abonnement à des revues techniques et pédagogiques, plus particulièrement celles relatives à la formation des adultes et aux formations en métiers.

179. L'action de tous les experts et sp6cialistes d'un tel projet d'assistance sera coordonnée par le spkialiste placé auprès de la direction du service des CSE.

- 35 -

Annexe 1

PERSONNES RENCONTREES

Affaires sociales : Directeur général des affaires sociales Directeur de la promotion sociale Directrice adjointe de la promotion sociale Conseillers à la direction générale Chef du service des CSE et CAS Chefs de service de : personnel - transports - Directeur du CNPH Directeur du CPMY Coordinatrices provinciales Directrices et/ou directrices adjointes des CSE

et ateliers de production visités Personnels administratif et enseignant

documentation gestion

Education nationale : Directeur de l'enseignement technique Directeur adjoint de l'enseignement technique Directeur et directeur adjoint du bureau d'études

Secrétaire permanent de la camission nationale

Directeur du Bureau des projets éducation Directeur de l'éducation para-scolaire Directeur du Centre de formation des

de l'enseignement technique

pur l'Unesco

maîtres-pratiques

Travail et Formation professionnelle : Directeur du CFPP CTP du projet PNUD/BIT au CFPP Experts du projet PNUD/BIT au CFPP Directeur du service des normes

Cmerce et Industrie : Directeur général du départment de l'artisanat Directeur du CFA de Kamenge

- 36 -

Annexe 1

Développemen t rural : Directeur du fonds de l'habitat rural Directeur de l'hydraulique rurale Directeur de la régie de production des

CTP a. i . du pro jet PNüD/üNICEF "Eau et

Directeur et directeur adjoint du projet

équipements mobiliers

assainissement II

"Technologies appropriées de Gitega"

Travaux publics, Enerqie et Mines : Directeur général du CBEA

PNUD : Représentant résident Représentant résident adjoint pdministrateur Responsable du programne

Responsable du programne UNICEF : Représentant

- 37 -

O1 au 3.07

05.07

06.07

07.07

09.07

20.07

07.07 au 25.09

24.09

25.09

26.09

28.09 au 06.10

CALENDRIER DE LA MISSION

Briefing au Siège de l'Unesco.

Voyage Paris - Bujumbura. Arrivée à Bujumbura - Accueil par un fonctionnaire du PNUD - Installation à l'hôtel - Premier entretien avec M. le Directeur de la Pramotion sociale - Présentation au Directeur général des Affaires sociales.

Présentation et première réunion de travail au Ministère des Affaires sociales - Formalités administratives au bureau du PNüD.

Présentation à la Carmission nationale 1 ' Unesco.

Ehtretien avec M. le Représentant résident

Déroulement de la mission - Activités

du Burundi pour

du PNUD.

de travail au Ministère des Affaires sociales - Visites de Centres socio-éducatifs, d'ateliers sociaux de production, de Centres de formation professionnelle, visites de différents départements ministériels s'occupant de formation para-scolaire.

Réunion de synthèse à la Direction de la Prcanotion sociale - Visites à la Carmission nationale du Burundi pur l'Unesco et au Représentant résident a.i. du PNUD.

Voyage Bujumbura - Paris. Arrivée à Paris.

Finalkation du rapport et debriefing au Siège de 1 ' Unesco.

.

- 38 -

Sections

Annexe 3

QUESTIONNAIRE - CENTRES SOCIC+EDUCATIFS 1. Identification

1. Coordination provinciale de : 2. Province de 3. Comrmine de 4. C.S.E. de

6. 5. Année de d h r a g e des activités / 1 / 9 / / /

Ebaluation du nmbre de fréquentants par section :

Sections

1. 2.

3. 4. 5.

'0-1 des réquentant s

1983

7. Taux d'abandon par section

1. 2. 3. 4. 5.

1984

1

1984 - 1 1

1985

L.

Note : 1 = Inscrits au début de l'année L = Fréquentantç à la fin de l'année

1986 1987

1 1

’-

39 -

c

- 40 -

Annexe 3

II. Fonctionnement

1. Durée de la formation (en nmbre de semaines) /71/7

2. Fréquences par semaine

3. Capacité d'accueil du CSE

Salle Capacité d'acceuil Observations

4. Niveau myen des apprenants

III. Evaluation de la formation

1. C m n t est assuré le suivi des lauréats des CSE ?

2. Travaillent-ils dans leur métier ? à leur propre canpte (artisan) /-/ c m coopérateur

canne salarié - /-7 dans un métier différent de celui appris au CSE /-7

- 41 -

Annexe 3

3. De quelle aide les sortants ont-ils besoin ? équipement crédits autres

/7 1-7 n /7

m. Etat des lieux

Bâtiments : nombre, disposition, distance Salles de classe : ncmbre, capcité Ateliers : nombre, superficie, postes de travail

Etat générai :

- Bâtiments - Salles de classe - Ateliers - Equipenients et matériels - bbbilier

Entretien :

- Locaux - Equipements et matériels

Magasins :

- inventaire, gestion, contrôle - Stockage - listes des matériels : nécessaires - cormandés Protection des personnes et des biens :

- Conditions d'hygiène - Sécurité : vols - incendie - érosion - insectes v. Pédagogie

- Fiches de préparation des leçons - Dossiers de préparation des travaux pratiques - Fiches d'évaluation

VI. Production

- 42 -

Annexe3

Activités de formation - mcduction : - Les apprenants ont-ils exprimé leurs &soins et leurs attentes ?

- Le système de production et d'échange auquel se rattachent les objectifs de la fomtion a-t-il été défini ?

- Les apprenants connaissent-ils ces objectifs, s'y associent-ils ? - A-t-on défini les étapes de formation et une progression ? - Pratique-t-on une formation impliquant une d h c h e active choisie par les apprenants et cmprtant des applications pratiques ?

- Que produit le CSE ? - Quantités : - Ccrranent ? apprenants seuls ou avec des ouvriers ? - Production sur corrPMnde :

d'après étude du marché : local, provincial, autre

- &temination des prix de revient et de vente : Corrnnent ?

- Tenue d'une cmptabilité : laquelle ? par qui ? - Vente : cament est-elle organisée ?

Répartition des ressources dues à la production, pur :

- Amélioration, extension des locaux - Achat d'équipements, de pièces détachées - Réparations, entrétien - Achat de matières premières - Intéressement du personnel et des apprenants (à la tâche, au pourcentage, quel %)

- 43 - Annexe 3

Contraintes ou difficultés, liées au :

- Budget (équipement, fonctionnement) - Approvisionnements (matériels, matières premières) - CQIniercialisation - vente - Autres

apports avec les autorités locales :

Rapports avec les organismes d'appui extérieur : santé, etc.)

(Développement rurai,

Le CSE dispose-t-il de canpétences ou d'appuis spécialisés en matière de formation ? (préciser).

- 44 -

Annexe 4

QUESTIONNAIRE - ATELIERS DE PRODUCTION

Identification

1. Province

2. C m u n e de

3. Quartier/colline de :

4. Titulaire

5. Valeur du capital initial

6. Organismes financiers

a)

b)

C)

d)

/ / / / / /

7. Année de d h r a g e des activités / 1 / 9 / / /

- 45 -

Annexe4

- 46 -

Quantité

Annexe 4

Valeur

,

Budqet annuel

- d'investissement - de fonctionnement - total

Volume moyen des ventes annuelles

Produits ~

1. 2. 3.

4. 5.

btal

Matières premières

Lieu d'origine : Quantité/cormiande : Distance Mode de transport : Prix unitaire

// / / / / / / / / / / / / / /

/ / / / /

Jours et horaires d'activité

Jours

Lundi Marai Mercredi Jeudi Vendredi samedi

AvantirUdi Après-midi

- 47 -

1.

2.

Gestion et administration

L'atelier est-il :

- individuel - association - coopérative

Oui diriue l'atelier ?

3. Niveau de formation

4. Tenue d'une cmptabilité :

- régulière - périodique

5. Quel type de captabilité ?

6.

7.

/7 ./7 /7

Par qui ?

2 s travailleurs sont-ils associés à la gestion?

Oui / /

' J-7 /-/

- non /7

8. Pourquoi ?

9. Documents canptables utilisés :

- fiches de c m d e /-/ - fiches de stock / / - fiches d'inventaire / / - facturiers / / - livre de banque /--7 - livre de caisse rn - livre-journal / /

- 48 -

Période de production

Annexe 4

Quantité Travail sur Travail pour Devis coriniande le marché

10 * Répartition des ressources de production pur :

- amélioration de la production - extension des locaux - achat d'équipement - achat de pièces détachées - achat de matières premières - extension d'activités - intéressement du personnel

Quel pourcentage ?

11. Production

Produits

1.

2.

3.

4.

5.

- Dossier technique.

- 49 -

Annexe 4

12.

13.

14.

Détermination du prix de revient

Détermination du prix de vente

Connaissance des besoins et du pouvoir d'achat :

- de la population locale - des administration et services publics - d'autres clients potentiels.

Contraintes ou difficultés

a) Approvisionnement en matières premières b) Equipements c) Outillage d) Pièce de rechange e) Cormiandes irrégulières f) Pouvoir d'achat de la clientèle locale g) Transport, délais d'acheminement h) Ccffnmercialisation, étude des débouchés i) Insuffisance ou inexistance du crédit j) Taxes et w t s k) Autres

Quelles solutions proposez-vous pour la résolution de ces problèmes ?

- 50 -

Annexe 4

IV. Observations

- Bâtiments - Salles de classes - Equipements et matériel - Mobilier - Terrains de cultures :

- D k s i o n s - Locaux d'élevage :

- N d r e - Nature

- Hanga-rs divers - Ateliers :

- N d r e - Postes de travail - Disposition - Distance des bâtiments

- 51 - Annexe 5

LISTE DES CENTREÇ SOCID-EDUCATIFS, ATELLERS SOCIAUX DE PRODUCTION ET CENTRES DE FORMATION PROFESSIONNELLE VISITES DURANT LA MISSION

1. CSE et ateliers de production du Ministère des Affaires sociales :

CSE Atelier Province - BubanZa

Bujmbura

Eururi

Cibitoke

Bubanza Gihanga Musigati

Cibitoke

M u r v a Bukeye

Muybga Muyinga

Ngagara c m o

Ngozi Ngozi

Nota 1 : ies activités prévues ont fait l'objet d'un progranme de travail et d'un pian de visites des CSE et ateliers de produ&on. Canpte tenu des aléas dûs 5 la disponibilité de véhicule pour effectuer ces visites, programme de travail et plan de Visites ont été rriodifiés à plusieurs reprises pour les adapter aux contraintes du ministère.

Y

Nota 2 : La totalité des CSE effectuent des activités de production liées production 2 la formation ; certains ont des ateliers sociaux de

annexés.

- 52 -

2.

3.

Centres de fonnation professionnelle :

Ministère du Travail et de la Foxmation professionnelle :

CFPP : Centre de formation et de perfectionnement professionnels

Ministère du Carmerce et de l'Industrie - Départmt de 1'Arti- sanat :

CFA : Centre de formation artisanale de Kamenge

Ministère des Affaires sociales :

CNPH : Centre 11dti0~1 des personnes handicapées

Parti üPRûNA - Section Jeunesse : CFA : Centre de fomtion &sanale

Ministère de 1'Education nationale :

Centre de formeon des maîtres-pratiques (Département de 1'Eauca- tion para-scolaize)

Centres et projets de production de matériels :

Ministère des Affaires sociales :

CPMV : Centre de production des mat&iels audiovisuels

Ministère du E&veloppemen t rural : O

Projet de progifarrpne de technologies appropriées (Gitega),

Projet Vau et assainissement" (Bujumbura)

Régie de production des équipements mobiliers (Bujumbura)

Ministère des Travaux publics, de l'Ehergie et des Mines :

CBEA : Centre burundais des énergies alternatives - Direction générale