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90 ans de l’UDC en quelques mots€¦ · UDC en mars 1985 à Bercher. C’est du reste un député de Bercher, Albert Wulliamoz, qui fut le fondateur du Parti paysan, emboitant

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90 ans de l’UDC en quelques mots... Mesdames et Messieurs les invités,chers amis UDC,

Cet anniversaire, c’est bien entendul’occasion de revisiter le chemin par-couru, de rendre hommage à celles etceux qui ont fait notre parti vaudois, etd’en tirer forces et enseignementspour notre avenir.

Alors, rappelez-vous ou sachez-le, ce13 janvier 1921, ici à Saint-Cierges,une assemblée d’agriculteurs fonda leParti paysan ou agrarien, qui devintplus tard PAI, puis PAI-UDC, et enfinUDC en mars 1985 à Bercher.

C’est du reste un député de Bercher,Albert Wulliamoz, qui fut le fondateurdu Parti paysan, emboitant ainsi lepas, eh oui, aux Zurichois, qui avaientfondé le leur en 1917, suivis par lesBernois en 1919! Il est important deprendre conscience de la force decaractère d’Albert Wulliamoz, quiquitta le parti radical pour fonder ceparti, subissant comme ses futurs col-lègues députés des pressions in-croyables de la part des trèsautoritaires Radicaux et même desLibéraux, pourtant anti-radicaux no-toires à cette époque.

Quelle persévérance d’Albert Wul-liamoz, député agrarien dès 1921 etmême Conseiller National dès 1922,suivi par les élus Albert Brochon, Vic-tor Pidoux, Emile Buffat, puis toute

une belle brochette de personnalitésdu pays profond, Jean Martin, SamuelRoulet, Henri Cottier, Albert Potterat,Charles Grand, François Rey et Ben-jamin Schwaar !

Cela nous amène vers 1935, la lutteradicale en vue d’éradiquer lesagrariens se poursuit, poussant nosprédécesseurs à pactiser avec lagauche pour tenter d’accéder au Con-seil d’Etat, ce qui provoqua des re-mous internes assez vifs. Mais en1936, 2000 agrariens se réunirent àBercher pour inaugurer le nouveaudrapeau du parti, préfigurant uneavancée électorale significative avecles René Rouge, Elie Péclard,Constant Reymond, Alfred Agassis etSamuel Henchoz. Suivent Daniel Car-rard, Henri Dutoit. Quelques décèsprécoces nous privent de personna-lités de renom, parfois remplacéespar des personnes que je ne citeraipas, vu leur infidélité à notre parti.

A signaler l’arrivée de notre ColonelHenri Bettens au début des années1940. En 1949, de par la grâce d’unchangement de système électoral,nos pertes sont difficilement compen-sées par l’arrivée de nouvelles per-sonnalités, tels Alois Grob, AlfredFattebert et Albert Chevalley. SuiventEugène Monachon, William Gudit,puis en 1953, on note l’arrivée deMarc-Henri Ravussin, Emile Jaton etMaurice Piot, qui remplace ou plutôt

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succède à Albert Wulliamoz, qui ainsiaura servi la population vaudoise pen-dant 40 ans !!Puis le rythme des personnalités s’in-tensifie proportionnellement à la crois-sance du parti, Mme Hügli àl’administration avec MM. Teuscher etCuénod. Le Parti devient PAI semble-t-il en 1957, avec les Teuscher, Stoud-mann, Charrière, Zinder et Anex,suivis par Margot, Pasche, Vautier etGuignard. Enfin, en 1962,Marc-Henri Ravussin de-vient le premier Conseillerd’Etat de notre parti, em-menant une troupe dedéputés comprenant desnouveaux commeAgas-sis, Christinet, Jaccoud,Sordet, Weber et Zulauf.Puis leur succèdent pro-gressivement des person-nalités plus proches denotre temps, Pichon, Bro-card,Luginbühl,Debon-neville, Oulevey et Ferrot.

Vous me permettrez dene plus citer l’ensemble des person-nalités qui depuis ont fait la renom-mée de notre parti, exception faited’Agathe Salina, première députée, etde Marcel Blanc, député en 1970 etJean-Pierre Berger en 1973. Et dé-sormais, la vie du parti est faite desoubresauts, succès et crises plus oumoins fortes, notamment en 1996avec la démission de notre Conseillerd’Etat Pierre-François Veillon, quiavait succédé à Marcel Blanc dès1992. La bataille fut rude, la plupartd’entre vous s’en souviennent, le Parti

Radical croyant enfin pouvoir tenir sarevanche d’une scission qu’il n’avaitpas pu empêcher 80 ans auparavant.Mais la pugnacité et la persévérancedes désormais UDC étaient aussifortes que celles des fondateurs duparti, et en 1998, après la reconquêted’un siège au Conseil d’Etat par votreserviteur, la croissance est au rendez-vous, les succès se suivent sans queleurs causes soient toujours iden-

tiques; une part debelles brochettes depersonnalités vau-doises, une part d’in-fluence du partiSuisse et de l’un deses ténors ChristophBlocher ainsi qu’unepart de modificationsdu paysage politiquevaudois avec l’affaib-lissement du PartiRadical et du PartiLibéral qui ne font dureste plus qu’un seulparti, du moins auniveau national.

Voilà en quelques mots toute la viedes 90 ans de notre parti, de laquelleje vous propose que nous tirionsforces et enseignements. Forces toutd’abord, -il en faudra beaucoup-, pouraffronter, le mot n’est pas trop dur, leséchéances électorales à venir.

Nous devrons lutter contre nos adver-saires de gauche, toujours prompts àchercher des recettes fiscales sup-plémentaires en tondant des moutonscontribuables de toutes les couleurs,sans forcément regarder du côté de la

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maîtrise des dépenses, dont la crois-sance est malheureusement trèssupérieure à celle du produit intérieurbrut vaudois.

Nous devrons aussi lutter pour fairenotre place au Centre-Droite, alorsque notre poids électoral ne se dis-cute plus et que le maintien d’une ma-jorité de centre droite indispensable àla prospérité du Canton de Vaud endépend directement.

Nous devrons enfin lutter contre unecertaine presse, pour ne pas dire unemajorité de notre presse, toujoursplus prompte à dénoncer le populismede l’UDC que celui des partis degauche, alors que la dite presse estjustement responsable de l’évolutiondu comportement des lectrices etlecteurs abreuvés de scoops sensa-tionnels pas toujours vérifiés,précédés de titres encore plus réduc-teurs que nos affiches les plus cri-tiquées.

Pour terminer, les enseignements quel’on peut tirer de ces 90 ans écouléssont nombreux, je n’en citerai quequelques-uns.

D’abord, que faire de la politique etdéfendre ses idées demandent un en-gagement hors du commun, plus en-core dans notre parti que chezd’autres; qu’il ne faut pas en attendred’enrichissement personnel maisplutôt savoir en limiter au mieux lesimpacts négatifs sur la famille et surla carrière professionnelle.

Ensuite, se rappeler que les solutionsaux défis politiques passent d’abordpar la confrontation d’idées, puis parla recherche de consensus et non l’in-verse.

En plus, nous devons faire un effortsur nous-mêmes pour réapprendre àcommuniquer dans ce monde de sur-communication, tout ceci pourtantsans perdre le bon sens qui carac-térise le Vaudois du pays profond.Enfin, nous devons encore plus nousouvrir sur les villes qui sont beaucoupplus réceptives que nous le croyons ànotre programme et à nos idées, etqui seront des appuis bienvenus pournotre expansion future.

Sans oublier de continuer d’affronterfranchement les débats et même lessujets qui fâchent en faisant feu detout bois, bien entendu sur les idéeset non sur les personnes qui les ontémises.

Pour conclure, par respect pour AlbertWulliamoz et tous ces valeureux fon-dateurs de notre parti, je vous invite àpersévérer dans la culture et ladéfense de ces valeurs du Pays deVaud et de la Suisse, notre Patrie, quesont la responsabilité individuelle,l’indépendance et la neutralité, encontinuant à ne faire confiance qu’à ladémocratie directe sans céder àquelque sirène que ce soit, eu-ropéenne ou d’autres continents. Bon anniversaire, cher Parti !

Jean-Claude Mermoud, Conseiller d’Etat

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Souvenez-vous�Peu après la fin dela première guerrem o n d i a l e , d e shommes commen-cent à militer pour ladéfense despaysans. Alors quele parti radicalrègne en maîtredans les cam-

pagnes, Albert Wulliamoz, de Bercher,réveille ces hommes restés dans l’om-bre de leur ferme. Des conférencessont organisées, mais se faire enten-dre est difficile, leurs opposants n’hési-tent pas à utiliser des mesuresd’intimidation. Le politicien ne cèdepas au découragement, l’esprit de jus-tice l’habite et, convaincu que sesfrères paysans doivent retrouver la joieau travail et la possibilité de se perfec-tionner, il persévère dans son idée. Safoi chrétienne, son attachement à sonpays et un grand sens de la justice, enfont non seulement un ardentdéfenseur des paysans de la plaine etde la montagne mais un homme decœur qui voit dans la sécurité de l’ou-vrier un moyen d’atteindre la sécuritééconomique.

Le 13 janvier 1921 fut officiellementcréé le parti vaudois des Paysans, Ar-tisans Indépendants (P.A.I.). Ce jour-là, à Saint-Cierges, une assembléeporta le nouveau parti sur les fontsbaptismaux. Les paysans vaudois ontcréé le PAI lorsqu’ils s’aperçurent avoir

été les victimes du systèmeéconomique d’avant-guerre. Ils ap-prouvèrent le besoin de prendre leurdestinée en mains, de se grouper pourmieux se défendre. Cette prise de con-science collective balaya l’Europe dela France aux Balkans. En Suisse lepremier parti cantonal à voir le jour futle Parti paysan zurichois, en mars1917 suivi en 1918 par la création duparti bernois. Le parti vaudois aurait vule jour en 1919 déjà, date témoin figu-rant sur le drapeau, si l’arrivée inopi-née du conseiller fédéral ErnestChuard, rentré de Berne en toute hâte,n’avait fait échouer cette tentative.

Extraite de la Feuille d’Avis de Lau-

sanne du 3 février 1921, nous re-

cevons de Martherenges la lettre

suivante :“Lundi 31 janvier, une assemblée d’en-viron 200 citoyens du cercle de St-Cierges venus, malgré l’affreux tempsde neige, de tous les villages, s’estprononcée en faveur de la créationdans le cercle d’un parti agraire sur lesbases suivantes : les citoyens du cer-cle de St-Cierges, désireux de sauve-garder les intérêts de l’agriculture etdes branches de notre activité na-tionale qui collaborent avec elle à laprospérité du pays, s’unissent en vuede former un parti agraire. Hostiles àla lutte des classes, ils apporterontl’appui de leur force à toutes les œu-vres qui concourent au développementmoral, social et au bien-être matérielde notre peuple. Animés d’un indé-

90ème anniversaire UDC Vaud

Dany Schaer

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fectible amour envers la patrie,défenseurs de l’ordre social, ils s’op-poseront à toute tentative qui pourraitnuire à nos libres institutions. Leur de-vise sera Pro Campagna. Le Rédac-teur ajoute : “Nous avouons que lanécessité de ce nouveau parti ne sefaisait pas sentir. Le parti radical vau-dois a défendu avec constancejusqu’ici les intérêts de la campagne,en cherchant à ne pas les mettre enopposition avec ceux des villes. La plu-part des campagnards vaudois lui ac-corderont certainement leur confiance”(RED).

Sous la houlette d’Albert Wulliamoz, lejeune parti accapare rapidement l’at-tention du monde rural. Il envoie sonchef au Conseil national en 1922, parle système proportionnel qui régit cetteélection et s’implante au Parlementcantonal dès 1925 comme parti avecquatre députés.

Dès sa fondation, le PAI fait l’objet d’at-taques violentes de la part du grandparti gouvernemental radical, absolu etautoritaire. Ses dirigeants craignent deperdre la majorité absolue au Conseild’Etat, au Grand Conseil et au sein del’électorat. Cette époque voit de nom-breuses assemblées contradictoiresdans la campagne vaudoise. Le suc-cesseur de Chuard au Conseil d’Etat,Ferdinand Porchet, se bat sur tous lesfronts, prend son bâton de pélerin ettente de contenir les progrès du partiagraire.

Mais le parti résiste. Nouveau succèsaux élections fédérales de 1928, undeuxième conseiller national est élu et

le colonel Samuel Roulet de Missy re-joint Albert Wulliamoz dans la Bernefédérale. Vinrent les électionsfédérales de l’automne 1935 et l’élec-tion de Benjamin Schwaar. Un hommedoué et énergique. Il fonde diversesorganisations agricoles tout en faisantune utile propagande pour le partipaysan.

A l’époque, des alliances dites com-promettantes voient le jour! L’attitudehostile des partis gouvernementauxamènent les dirigeants PAI à concluredes alliances occasionnelles avec lagauche. C’est ainsi que Samuel Rouletfut candidat au Conseil d’Etat en 1934et en 1938 sur une liste paysanne etouvrière, aux côtés de Paul Golay etErnest Gloor, conseillers nationaux so-cialistes. Une autre alliance du genreen 1946, Albert Potterat fut candidat auConseil d’Etat avec Arthur Maret et ledocteur Jeanneret. Des alliances quine sont pas du goût de certains of-ficiers dans l’armée qui se distancentun peu du parti.

L’entente vaudoise et le nouveau sys-tème électoral marquent un tournantpolitique important. En 1958 une al-liance surprise est conclue entre leparti radical et le PAI et Albert Brochonest porté sur une liste commune. A lasuite de cette nomination, un arrange-ment est conclu entre les partis radi-cal, libéral, P.A.I. et chrétien-social.Conformément aux engagements prisau sein de l’Entente vaudoise, Marc-Henri Ravussin, est élu premier con-seiller d’Etat P.A.I. en 1962.

Naissance de l’UDC. Le P.A.I. fait peau

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neuve le 2 mars 1985, lors d’un con-grès à Bercher. Le parti modifie sadénomination. Le sigle P.A.I disparaîtau regret de certains. Désormais leparti s’appelle Union démocratique ducentre (U.D.C.) Une modification quisignifie l’alignement sur le Parti suisse.

Dany Schaer

Saint-Cierges : En 1154, l’évêque saintAmédée donna au Prieuré Saint-Mairel’église de Saint-Cierges qui était l’une desplus anciennes de la contrée. Elle étaitdédiée à saint Cyriaque qui a donné sonnom au village. Les armoiries adoptées en1910 rappellent cet ancien patron et sa lé-gende (l’animal fabuleux représente ledémon dompté par le saint). District duGros-de-Vaud, 770 m altitude, sobriquetdes habitants : Ronge-Tertre.

Sources : Archives de la ville de Lau-sanne ; Archives cantonales vaudoises;Saint-Cierges, Histoire, Images et Sou-venirs par Jean-Louis Martin; ArchivesUDC Vaud. Olivier Meuwly : La politiquevaudoise au 20e siècle.

Merci à

Dany Schaer

pour ses

magnifiques

photos

www.dany-schaer.ch

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Procès-verbal de la première as-

semblée populaire le 13 janvier

1921, présidence de Monsieur Eu-

gène Crisinel.

Ensuite de l’initiative lancée dans lecercle de St-Cierges par M. EugèneCrisinel, laquelle a recueilli environ 300signatures, une assemblée composéed’environ 40 citoyens a étéconvoquée pour aujourd’huià 2 heures au chef-lieu decercle.

Monsieur le député A. Wul-liamoz ouvre la séance enremerciant les citoyens quiont bien voulu répondre à la convoca-tion faite pour cette assemblée et ex-pose les raisons pour lesquelles elle alieu, c’est-à-dire pour procéder à unéchange de vues loyalement, sansparti-pris comme aussi sans animositéaucune mais uniquement pour discuterde nos intérêts particuliers et poser lesbases d’une meilleure organisationpour la défense de l’agriculture. Il faitpart de ses craintes que l’agriculturemarche, à vues humaines, au-devantd’une période critique; que nos gou-vernements semblent ne pas tenir suf-fisamment compte de ses besoins etdes moyens de lui venir en aide afinqu’elle conserve la situation à laquelleelle a droit et soit à même de résisteraux éléments délétères, aux commu-nistes qui, non seulement ébranlentl’édifice national mais aussi compro-mettent le sort de la classe paysanne.

M. Wulliamoz déclare ensuite laisser àl’initiative du mouvement le soin d’en-trer dans le vif de la question. M. Eu-gène Crisinel dit d’abord qu’il ne doutepas que les citoyens ici présents soientpartisans de la création d’un partiagraire. Il estime que nous n’avonsjusqu’à maintenant pas travaillé d’unefaçon clairvoyante pour sauvegarder

nos intérêts. Il avait, raconte-t-il, il y aquelques temps pris la décision, vu lesconditions défavorables danslesquelles se débat l’agriculture, dechoisir une profession libérale ouautre, mais vu l’opposition de ses pa-rents, il y a renoncé mais avec le fermedésir de travailler pour améliorer lesconditions d’existence du peuple cam-pagnard car dit-il, n’est-il pas ridiculeet contraire à la logique et à l’équité delivrer aux consommateurs pour 10 frsune denrée qui en coûte 20 au pro-ducteur. Il donne lecture, à l’appui del’état d’infériorité de l’agriculture et dela situation précaire, d’un article de M.Rod-Rubattel qui montre le manqued’entente et de cohésion des campa-gnards et les invite à agir pourremédier aux lacunes de cet état dechose. Il passe ensuite en revue lesdifférents articles de l’initiative qu’il alancée. Ces articles au nombre de cinq

La première assemblée populaire

Procès-verbal du 13 janvier 1921

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ont la teneur suivante : les sous-signés, citoyens actifs du cercle de St-Cierges, y domiciliés, demandent :

1) Que Messieurs les députés du cer-cle renseignent les citoyens sur lesquestions ou objets les concernant di-rectement ou indirectement en don-nant des conférences dans la ou leslocalités du cercle, où nos mandatairespourront se rendre compte de l’originepublique.

2) Qu’un groupe de 30 citoyens actifsdu cercle, aient droit de demander ànos représentants une conférence oùle sujet en question sera traité par tousceux qui s’y intéressent.

3) Que toutes les notions faisant l’objetd’une discussion et approuvée par lamajorité d’une ou des assembléessoient fermement défendues par nosreprésentants.

4) Que chaque année les prix des pro-duits agricoles soient fixés par une as-semblée de cercle.

5) Que des statuts soient élaboréspour grouper les travailleurs deschamps afin qu’ils puissent défendreleurs intérêts.

Tout cela pour que des améliorationssoient apportées dans :

1) La vie des cultivateurs ayant et in-térêts à payer, cultivateurs qui aujour-d’hui se trouvent souvent dans dessituations pénibles.

2) La vie des ouvriers agricoles pourleur accorder les privilèges de ceuxdes villes et administrations fédérales(Caisses de retraites, vacances an-

nuelles, etc.)

3) La vente des produits agricoles ;toutes conditions qui sont nécessairespour qu’un individu puisse travailler etprogresser.

Monsieur E. Crisinel après avoir mon-tré ce que signifierait pour la cam-pagne la réalisation de sonprogramme de nouvelle organisationet fait remarquer que nos mandatairesdoivent être plus étroitement en con-tact avec l’opinion populaire et leursélecteurs, prie les citoyens ici présentsd’émettre leurs opinions.

Monsieur Wulliamoz demande une ex-plication franche et est heureux de voirque la question de la création d’unparti agraire est posée par l’initiativeet, quoique ne pouvant pas souscrireà tous les points de l’initiative, il dit quenous devons suivre le mouvement,que plusieurs cantons nous ont de-vancé et qu’il ne faut pas attendre quel’averse arrive pour agir. Mais d’autrepart, il fait part de ses craintes de voiraboutir l’initiative telle que l’a conçueM. Crisinel.

Il dit que la question de la création d’unparti agraire dans le canton de Vaud adéjà été posée et que M. le Conseillerd’Etat Porchet l’a résolue négative-ment dans un long rapport.

M. Crisinel explique à l’appui de nom-breux arguments que l’agriculture n’estla plupart du temps pas défendue pardes hommes ayant mis la main à lapâte, c’est-à-dire ayant participé auxlabeurs et aux rigueurs aussi du culti-vateur. Il estime que nous n’avons, àson avis, qu’un seul journal : Lepaysan suisse, organe que rédige le

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Dr Laur, pour défendre énergiquementnotre cause, que la mévente de nosproduits a pour cause le manque d’ini-tiative et de clairvoyance, trop desoumission des campagnards et queles travailleurs des villes sontautrement mieux organisés et travail-lent pour cela dans un esprit différent.

Monsieur le député C. Favre exposequ’il est favorable en principe à la créa-tion du parti agraire, mais qu’il voitdans son aboutissement une divaga-tion des partis bourgeois et se de-mande s’il ne créerait pas desembarras à nos représentants qui nesauraient sur quel terrain travailler auGrand Conseil.

Monsieur Henri Monachon envisage laquestion sous un jour tout différent. Ildéclare que, indépendamment de l’ap-partenance quant aux opinions à unparti ou à l’autre, nous pouvons,principes à part, lutter sur le terrainprofessionnel pour la défense desrevendications paysannes avec ladénomination d’agrarien et que lesreprésentants d’associations d’ouvri-ers et de fonctionnaires ne se sontpas souciés du parti auquel ils se rat-tachaient, mais qu’ils ont obtenu satis-faction en leur faisant droit à lamajeure partie de leurs revendications,en se plaçant pour les défendre sur leterrain professionnel seul.

M. le député Wulliamoz reconnaîtexact le point de vue ou plutôt la con-statation de M. H. Monachon et con-fesse qu’il a été déçu de la votationpopulaire du 31 octobre dernier où lesbourgeois ont tendu la main aux fonc-tionnaires en lâchant les agriculteurs,rejetant le projet d’introduction de la

journée de 8h dans les entreprises detransports. Il paraîssait ridicule decraindre l’adoption de la journée de8 heure pour les travailleurs dechamps et voici qu’il a suffi de l’espacede trois mois pour la voir figurer à l’or-dre du jour de la prochaine assembléedu bureau international du travail.

Monsieur E. Crisinel a d’autres argu-ments à faire valoir à l’appui de son ini-tiative, entr’autre la question desconditions peu équitables de vente dulait et la façon peu édifiante dont sesont comportés, en produisant leursnotes, certains représentants de l’ailevétérinaire à l’égard d’agriculteursayant eu leur bétail atteint de fièvreaphteuse.

M. J. Besson député, explique que lesproducteurs de lait, dans les assem-blées de fédérations laitières, se sontdéfendus de leur mieux. Il s’en estcependant trouvé dans le nombre pours’opposer à une majoration des prix etces derniers ont été définitivementfixés par le Conseil fédéral d’unemanière quelque peu arbitraire.

M. E. Crisinel parle du prix de revientde nos produits et s’arrête dans les dé-tails pour prouver que nous ne les ven-dons pas à des prix rémunérateurs. Ilexpose ses projets, la ligne à suivrepour l’élaboration de son programme.

Convocation d’une grande assembléede citoyens avec l’ordre du jour sui-vant :

1) Discussion du manifeste

2) Nomination d’une commission pourl’élaboration des statuts.

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3) Nomination d’une commissionchargée de fonder un journal agricole.

4) Proclamation au peuple de la campagne vaudoise.

M. Wulliamoz désire que M. Crisinelconsulte l’assemblée sur les pointsfondamentaux de son initiative et con-centre la délibération sur ces points-là. M. H. Monachon estime que la ques-tion primordiale est celle de la créationdu parti agraire et que c’est sur celle-cique l’assemblée doit se prononcer enpremier lieu. On passe au vote qui donne une ma-jorité favorable à la constitution duparti agraire.

M. Eugène Freymond, syndic de St-Cierges, est défavorable à la créationde ce parti mais demande que lesreprésentants de la campagne travail-lent en se groupant entre eux pour ladéfense de leurs intérêts.

M. Eugène Crisinel fait remarquer quede cette façon on maintiendrait l’étatde chose actuel, ou bien que l’ontomberait dans la création de syndi-cats peu désirables à bien des égardet que son manifeste ne peut avoir desuite dans ces conditions-là.

M. Wulliamoz propose de nommer uncomité de cercle composé d’undélégué de chaque commune.

M. Eugène Crisinel, qui en proposaitdeux ou trois, se rallie à la propositionde M. Wulliamoz. Soumise au vote del’assemblée, cette proposition estadoptée à une forte majorité.

M. le député Favre propose de choisirdes jeunes comme délégués pour faire

partie du comité puisque ce sont euxqui ont pris l’initiative de ce mouve-ment.

M. Eugène Crisinel demande queMessieurs les députés du cerclefassent partie du comité – adopté !Il est ensuite procédé à la présentationet à la désignation des membres ducomité choisis comme suit : Pour St-Cierges :

M. Freymond, syndicPour Thierrens:

M. Paul Berzin et M.C. Favre, députéPour Correvon :

M. S. David, syndicPour Ogens :M. PahudPour Bercher :

MM Coquerand, syndic et Wulliamoz,député Pour Boulens :

M. F. Guex, municipalPour Chapelle:

M. J. Besson, député et M. Veyre syn-dicPour Peyres-Possens : M. O. Pelet,syndicPour Chardonney-Monhaubion:

M. A. Jaccoud, syndicPour Villars Mendraz:

M. H. Jaton, syndicPour Sottens:

M. MonachonPour Martherenges :

M. L. Monachon et M. Eugène Crisinel

Le Comité décide de tenir une courteséance à l’issue de l’assemblée, puisle présent procès-verbal est lu par lesoussigné et adopté à l’unanimité. Au nom de l’assemblée

Le Président

A.Wulliamoz

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En 1921 fut officiellement créé le partivaudois des Paysans, Artisans In-dépendants. Nous allons évoquer lescirconstances qui ont précédé et en-touré cet événement. II y a environcent ans, la situation de l'agriculturesuisse était rela-tivement bonne.Le développementdes échanges in-ternationaux et l’é-panouissementd'une industried'exportation mod-ifièrent peu à peucet état de fait fa-vorable. On expor-tait des produitsmanufacturés etl'on importait enéchange des den-rées agricoles àbas prix. Ce sys-tème permettaitaux ouvriers de senourrir à bonmarché et de vivreavec des salairesalors misérables. L'agriculture pâtitgrandement, est-il besoin de le dire, decette nouvelle situation, étant livréesans protection à la concurrenceétrangère.

Pourquoi des paysans vau-

dois ont-ils créé un parti ?

La première guerre mondiale amena

un bouleversement total: commerceinternational fortement réduit, raréfac-tion des denrées de première néces-sité, puis cartes de rationnement. Lespaysans prenaient, comme on dit, lecouteau par le manche et s'en

rendirent compte;ils s'aperçurentaussi qu'ils avaientété les victimes dus y s t è m eéconomique d'a-vant-guerre. Ils ap-prouvèrent lebesoin de prendreleur destinée enmains, de se re-grouper pourmieux se défendreet éviter le retourau marasme, à lamévente des pro-duits, à la misère.

Cette prise de con-science collectiveconduisit à la créa-tion du Parti

paysan, appelé aussi Parti agrarien.Cette «onde verte» balaya l'Europe dela France aux Balkans. En Suisse, lepremier parti cantonal à voir le jour futle Parti paysan zurichois, fondé enmars 1917, en pleine guerre, alors quel'armée française lançait, au Chemindes Dames, une offensive qui finitd'ailleurs de façon désastreuse. En1918, création du Parti bernois. Peuaprès, les Vaudois se mirent en branle,

L’Union Démocratique du Centre et le Pays de Vaud

90 ans d’histoire... (Extrait de l’historique du 70ème anniversaire)

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à témoin la date de 1919 figurant surnotre drapeau. Mais, officiellement, leParti vaudois date du 13 janvier 1921.Ce jour-là, à Saint-Cierges, une as-semblée porta le nouveau parti sur lesfonts baptismaux. L'année précédente,au cours d'une assemblée desdélégués de la Société vaudoise d'a-griculture et de viticulture, on avait failliaboutir à un résultat positif. Mais l'ar-rivée inopinée du conseiller fédéralErnest Chuard, rentré de Berne entoute hâte, fit échouer cette tentative.

Le fondateur et la grande lutte

pour le droit à l'existence

Le fondateur du Parti paysan vaudoisfut Albert Wulliamoz, député à Bercher.Elu sous l'étiquette radicale en 1913, ilcontinua comme mandataire du nou-veau parti dès mars 1921, avec sesdeux collègues de cercle Jules Bessonet Constant Favre. Mais, les pressionsexercées sur ces derniers furent tellesqu'ils rentrèrent bien vite au grandbercail radical, laissant Albert Wul-liamoz tout seul, comme un acteur surune scène face à un public hostile.

C'est le moment de rappeler que, dèssa fondation, notre parti fut l'objet d'at-taques violentes de la part du grandparti gouvernemental qui était alorsvraiment radical, c'est-à-dire absolu etautoritaire. Ses dirigeants avaient vules effectifs des partis frères bernois etzurichois fondre comme neige ausoleil. Ils craignaient de subir le mêmesort et de perdre la majorité absoluequ'ils détenaient alors au Conseild'Etat, au Grand Conseil et au sein del'électorat. Quant aux libéraux, ils re-

prochaient à nos prédécesseursd'avoir divisé encore plus l'oppositionanti-radicale. Cette époque vit un véri-table bouillonnement des idées dansla campagne vaudoise; de nom-breuses assemblées contradictoiresse déroulaient dans une ambiance sur-voltée. L'une d'elles, qui eut lieu dans

l'église de Saint-Cierges, ressemblaità s'y méprendre aux fameuses dis-putes qui, au XVIe siècle, opposèrentles réformateurs aux papistes parti-sans du statu quo ante.

Les premiers succès

Albert Wulliamoz, homme intègre etdroit, chrétien convaincu, se trouvalivré aux attaques violentes d'adver-saires à qui tous les coups bas étaientpermis. Mais, dans ses tribulations, ileut aussi droit à des encouragements.C'est ainsi qu'il fut nommé conseillernational en automne 1922. Ce résultatinespéré remplit de joie les tenants dunouveau parti qui se dépensèrent sans

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compter et abordèrent résolument lesélections cantonales de mars 1925.Aux côtés d'Albert Wulliamoz réélu, onvit apparaître le jeune Albert Brochon,26 ans; Victor Pidoux, élu dans le cer-cle de Lucens et Emile Buffat, à Vuar-rens, complétaient ce quatuor à cordesvocales. En automne 1925, réélectiond'Albert Wulliamoz au Conseil na-tional. Dès 1926, Jean Martin succèdeà Victor Pidoux. Nouveau succès auxélections fédérales de1928. Notre partiarrive à faire élire un deuxième con-seiller national et le colonel SamuelRoulet, de Missy, rejoint Albert Wul-liamoz à Berne. Aux élections can-tonales de 1929, perte du siège deVuarrens, mais élection d'Henri Cottierdans le cercle de Romand et d'AlbertPotterat dans celuide Molondin. Lequatuor desdéputés devientquintette.En automne 1931,lors des électionsfédérales, premieréchec sérieux :perte du deuxièmesiège au Conseilnational. AlbertWulliamoz quitte lascène politiquefédérale aprèsneuf ans d'activitéet Samuel Rouletdemeure notreseul représentant à Berne. Echecd'autant plus regrettable que la duréede législature du Conseil nationalpasse de trois à quatre ans. Celan'empêche pas qu'en mars 1933, unsixième député, Charles Grand de

Lonay, vient renforcer le groupeagrarien du Grand Conseil. Dans lecercle de Lucens, François Rey, élu àl'âge de 25 ans, succède à Jean Mar-tin.

Ces élections de 1933 voient la pre-mière grande victoire du Parti socia-liste qui obtient la majorité absolue àLausanne et dans plusieurs cerclescitadins. A Vevey, un parti bleu allié à lagauche envoie trois députés au GrandConseil. Parmi eux, un certain Ben-jamin Schwaar dont nous allons repar-ler.

Le grand affrontement

Vinrent les élections fédérales de l'au-tomne 1935 ! C'estla reconquête dusiège perdu en1931. Le nouvel élun'est autre que Ben-jamin Schwaar.Homme énergique,doué d'une vive in-telligence et d'unegrande éloquence,il se révéla un déba-teur de premièreforce. Sa positionde directeur de laFédération laitièredu Léman lui assu-rait le contact avec

de nombreuses sociétés de laiterie.Son activité débordante le conduisit àfonder diverses organisations agri-coles tout en faisant une utile propa-gande pour le parti paysan.

En face de lui, le conseiller d'Etat Fer-

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dinand Porchet, le type même du ra-dical absolu et autoritaire. Pendant unquart de siècle, il a régné, c'est le motqui convient, sur le Département can-tonal de l'A.I.C. et sur le Parti radicalvaudois. On lui doit, certes, d'utilesréalisations en faveur de notre agricul-ture, mais toujours, si l'on peut dire,sous étiquette radicale. Adversaire im-placable de notre parti, il n'avait qu'undésir, qu'un rêve, l'extirper du cantondu Vaud. Reconnaissant la valeur deBenjamin Schwaar, il s'y attaqua sansmerci, ce qui provoqua de vifs duelsoratoires entre les deux politiciens.

Des alliances compromet-

tantes

A cette époque, l'attitude hostile despartis gou-vernementauxamena nosdirigeants àconclure desalliances occa-sionnelles avecla gauche.C'est ainsi queSamuel Rouletfut candidat auConseil d'Etaten 1934 et1938 sur uneliste paysanne et ouvrière, aux côtésde Paul Golay et Ernest Gloor, con-seillers nationaux socialistes. Ladernière alliance de ce genre fut con-clue en 1946, où Albert Potterat futcandidat au Conseil d'Etat avec ArthurMaret et le docteur Jeanneret. Ces al-liances conduisirent certains de nosmembres, officiers dans l'armée, à se

distancer un peu du parti.

De 1936 à 1944

1936 fut l'année d'une grande fête: le19 juillet, à Bercher, on inaugura notredrapeau, celui qu'on peut voir encoreaujourd'hui. Manifestation digne etgrandiose, en présence de 2000 per-sonnes. Le nouvel emblème, porté parDavid Blanc, de Romanel, entouréd'une vingtaine de Vaudoises en cos-tume formant la plus gracieuse desgardes d'honneur, fit le tour du villageà la tête d'un grand cortège.

Cette période d'activité féconde seconcrétisa par une nouvelle avancéelors des élections cantonales de 1937.René Rouge dans le cercle de Ville-neuve, Elie Péclard à Bex, Constant

Reymond à Bot-tens, Alfred Agas-sis à Champventet Samuel Hen-choz à Château-d'Oex vinrentrenforcer legroupe de nosdéputés au GrandConseil qui com-ptait onze mem-bres.L’année 1939 mar-que le début de la

deuxième guerre mondiale, de la mo-bilisation générale. Les électionsfédérales de l'automne se font pra-tiquement de manière tacite.

Pendant cette période, le sentimentnational, ravivé par les dangers del'extérieur, prend le pas sur les luttes

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partisanes. Cela n'empêche pas leParti paysan de progresser encore.Lors des élections cantonales de1941, notre députation au Grand Con-seil atteint son apogée sous le sys-tème majoritaire en comptant 12membres. Daniel Carrard, d'Echallens,est le nouvel élu. Mais il y a aussi desdeuils à déplorer : en automne 1942,décès du député François Rey,d'OuIens-sur-Lucens; il meurt à 34ans, sans avoir pu donner sa pleinemesure. Henri Dutoit le remplace auGrand Conseil. Au printemps 1943,c'est le décès inopiné et tragique deBenjamin Schwaar. Le vide qu'il laisseest immense et bien des membres duparti sont désemparés par ce départsubit. Albert Brochon lui succède auConseil national où il est réélu en au-tomne avec Samuel Roulet. En 1944,encore un décès, celui de ConstantReymond. Pour le remplacer, lesélecteurs du cercle de Bottens élisentEdouard Pilet, mais ce dernier rejoin-dra bien vite les rangs du parti radical.

Dans l'immédiat après-guerre :

gros changements !

Les élections cantonales de 1945 sontmarquées par un raz-de-marée de l'U-nion de la gauche. Les cercles de Lau-sanne, Nyon, Yverdon, d'autres encoresont submergés par la montée despopistes et des socialistes. Cette cruesoudaine emporte nos sièges de Bexet de Villeneuve, tandis que, dans l'ar-rière-pays, une offensive radicale faittomber nos sièges de Château-d'Oexet d'Echallens. Bilan: perte de quatresièges.

On note heureusement le gain d'unsiège à Montreux par l'élection de Fer-nand Cochard. De plus, quatre nou-veaux députés indépendants sontélus. Aux côtés de René Brocard, ducercle de Coppet, qui siège depuis1940, on voit apparaître Louis Anex deChesières, ainsi que les trois Charles,soit Charles Sollberger, qui se retrou-vera en automne socialiste et syndicde Bex, Charles Monneyron, de Gilly,qui retournera bientôt gambader dansla grande prairie radicale, et enfinCharles Bettens, notre colonel, quiprendra le titre envié et sans douteunique au monde d'agrarien-indépen-dant. La même année, il se signalerapar le dépôt d'une motion demandantl'introduction du suffrage féminin. HenriCottier, 70 ans, est le doyen du GrandConseil et préside la séance inaugu-rale. On note l'élection de 42 députéspopistes; ajoutés à leurs 39 collèguessocialistes, ils représentent une forceréelle.

Aux élections fédérales de 1947, lespopistes, sur leur lancée, enlèventtrois sièges vaudois au Conseil na-tional, tandis que notre parti perd ànouveau son second siège. SamuelRoulet demeure notre seul représen-tant à Berne.

Introduction du système pro-

portionnel dans les grands

cercles

1948 voit la modification de la L.E.D.P.par l'introduction du système propor-tionnel pour l'élection des députésdans les cercles comptant troisdéputés et plus (17).

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Dans les 41 cercles à deux sièges etles 2 cercles à un député, le systèmemajoritaire subsiste. Résultat: lors del'élection au Grand Conseil de1949,nos sièges de Romanel, Ecublens etMontreux tombent et, par une offen-sive éclair, les radicaux nous enlèventencore le deuxième siège de Saint-Cierges. Heureusement, à côté de cesquatre pertes, on note trois gains, etAloïs Grob dans le cercle de Vil-leneuve, AlfredFattebert danscelui de Granges-Marnand et AlbertChevalley (Bel-mont) viennentcombler les vides.La députationagrarienne necompte plus quesept membres, l'-effectif le plus basde l'après-guerre.Malgré ces circonstances défavor-ables, Albert Potterat est élu présidentdu Grand Conseil. Le 13 avril 1949, àla grande salle d'Yvonand, le Partipaysan vaudois et les électeurs du cer-cle de Molondin fêtent dignement lenouvel élu, premier agrarien à accéderau perchoir. En 1950, notre partireprend le deuxième siège de Saint-Cierges, laissé vacant à la suite d'unenomination à la préfecture de Moudon.Eugène Monachon entre au GrandConseil.

En février 1951, encore un deuildouloureux: le décès subit d'AlbertPotterat, fauché à 52 ans. WilliamGudit lui succède au Grand Conseil.La même année, lors des élections

fédérales, un apparentement est con-clu avec le nouveau Parti chrétien-so-cial qui obtient un siège. SamuelRoulet, 74 ans, est le doyen du Con-seil national et préside la séance inau-gurale.

Lors de l'élection au Grand Conseil de1953, on note la perte du siège deChampvent, mais le gain de deux nou-veaux sièges, l'un à Baulmes (Marc-

Henri Ravussin),l'autre à Bottens(Emile Jaton). Legroupe comptedonc neuf députés,plus un agrarien-in-dépendant et troisi n d é p e n d a n t s .Après 40 ans d'ac-tivité parlementairecantonale, notrevénéré Albert Wul-liamoz quitte le

Grand Conseil où Maurice Piot le rem-place. En se retirant, il cite la parolebiblique: «Et maintenant, Seigneur, tulaisses ton serviteur aller en paix, carmes yeux ont vu ta promesse..,».Cette promesse c'est, pour le vieux lut-teur, la loi sur l'agriculture, votée par lepeuple suisse le 30 mars 1952.

Après les décès d'Henri

Cottier et de Samuel Roulet:

renouvellement.

En mai 1955, décès subit de SamuelRoulet, remplacé au Conseil nationalpar Albert Brochon, lui-même réélu enoctobre. En 1953, à la mort d'HenriCottier, le secrétariat et l'administrationdu parti ont été repris par une équipe

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jeune et dynamique: Lucette Hügli,Pierre Teuscher et Georges Cuénoud.Ce rajeunissement porte ses fruits et,lors de l'élection au Grand Conseil de1957, le P.A.I., c'est ainsi qu'on l'ap-pelle alors, fait un bond en avant, ga-gnant trois sièges dans le seul districtde Morges où sont élus Jean-JacquesTeuscher, Frédéric Stoudmann et Al-fred Charrière. Edouard Zinder(Avenches), Louis Anex et CharlesBettens viennent renforcer le groupequi compte maintenant 15 membres.Dans le cercle de Lucens, HenriBadoux succède à Henri Dutoit.

Et, pour couronner le tout, voici AlfredFattebert élu président du Grand Con-seil.Cet homme modeste présidera cetteassemblée souvent indisciplinée avectact et fermeté. En cours de législa-ture, de nouveaux élus, Daniel Margotde Rolle (1959), Robert Pasche d'Oron(1960) et Edmond Vautier d'Aubonne(1961) font passer l'effectif du groupe à18 membres, le maximum jamais at-teint. En 1961, on déplore le décès deMaurice Piot, président du groupeP.A.I. Charles Guignard lui succède auGrand Conseil.

Naissance de «l'Entente vau-

doise» et nouveau système

électoral

Nous nous devons d'évoquer main-tenant les élections au Conseil d'Etatde 1958, qui marquèrent un tournantpolitique important, et qui furent mou-vementées au possible. Aucun élu aupremier tour. Avant le deuxième tourse produisit un fait extraordinaire: une

alliance fut conclue entre le Parti radi-cal et le P.A.I. et notre candidat du pre-mier tour, Albert Brochon, fut porté surune liste commune. Au second tour,les six conseillers d'Etat sortants furentréélus, plus un nouveau socialiste.Quant aux trois agriculteurs présentéspar trois partis différents, ils mordirentla poussière.

A la suite de cette élection mémorable,un arrangement fut conclu entre lespartis radical, libéral, P.A.I. et chrétien-social. Baptisée «Entente vaudoise»,cette alliance a fonctionné jusqu'à au-

jourd'hui. Régulièrement, on la donnepour moribonde, ou même défunte.Mais, semblable au Phénix, oiseaufabuleux de l'Antiquité, elle renaît toutaussi régulièrement de ses cendres.

On a dit du Grand Conseil élu en 1957qu'il avait été le plus novateur que lecanton ait connu depuis 1803. N'a-t-ilpas, successivement, autorisé les fu-sions des communes de Montreux-

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Planches et de Montreux-Châtelard,ainsi que celles de Bussy et deChardonnay, ratifié aussi le transfertde la commune de Bercher du districtde Moudon à celui d'Echallens, portéà cinq années la durée de cette légis-lature-là pour faire coïncider les élec-tions au Grand Conseil et celles duConseil d'Etat, donné un préavis fa-vorable à l'introduction du suffrageféminin sur les plans communal etcantonal, et, finalement, modifié laL.E.D.P. en instituant l'élection duGrand Conseil à la représentation pro-portionnelle, sur la base de 30 ar-rondissements au lieu de 60 cercles ?En 1959, décès d'Albert Wulliamoz,fondateur de notre parti. Ses obsèquesfurent l'occasion d'un grand rassem-blement de nos adhérents.

Un premier conseiller d'Etat

P.A.I. !

Le nouveau système électoral provo-qua de nombreux changements auxélections cantonales de 1962. Quinzedéputés formèrent le nouveau groupeP.A.I., dont six nouveaux: René Agas-sis, Paul Christinet, Paul Jaccoud,André Sordet, John-Henri Weber etEdouard Zulauf. Mais surtout, confor-mément aux engagements pris au seinde l'Entente vaudoise, nous avons pufaire élire notre premier conseillerd'Etat, Marc-Henri Ravussin.

Voilà un résultat magnifique; nosgrands-pères n'auraient même pasosé y rêver !

En cours de législature, divers change-ments interviennent. Ainsi, en 1964,

Samuel Pichon remplace Daniel Mar-got, démissionnaire. La même année,décès du député indépendant RenéBrocard, dans l'arrondissement deNyon. Un de nos amis, Luc Luginbühl,lui succède, mais ne sera pas réélu en1966. En 1965, on déplore le décès dudéputé Edmond Vautier, 42 ans.Claude Debonneville le remplace auGrand Conseil. En 1965 également,démissions d'Alfred Fattebert et d'Al-bert Chevalley, auxquels succèdentHenri Oulevey et Roland Ferrot.

Rajeunir sans cesse

Aux élections cantonales de 1966,perte du siège de Begnins ; le groupecompte 14 députés. A Bex, on notel'élection d'un indépendant, AlfredMeili, qui rejoindra le groupe P.A.I. en1970. En 1967, Pierre Teuscher est éluconseiller national et succède à AlbertBrochon. En1968, élection de CharlesGuignard à la préfecture de Moudon.Il est remplacé au Grand Conseil parla première et hélas seule députéePAI, Agathe Salina, qui ne restera quedeux ans en fonction. En 1970, legroupe PAI compte à nouveau quinzedéputés, grâce à la reconquête dusiège de Begnins. Aux côtés de PaulChristinet qui réapparaît après uneéclipse de quatre ans, voici trois nou-veaux députés: Marcel Blanc, EtienneFreymond et Charles Henchoz. Pourla troisième fois, les couleurs violettesmontent au mât et Jean-JacquesTeuscher accède au perchoir prési-dentiel où, une année durant, il ferahonneur à notre parti. Début 1973,Jean-Pierre Berger succède à HenriBadoux, démissionnaire.

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Aux élections de 1974, le recensementfédéral de la population de 1970 dé-ploie ses effets, et plusieurs ar-rondissements ruraux perdent unsiège. Pour le P.A.I., il en résulte laperte de quatre sièges, à Belmont,Château-d'Oex, Ecublens et Rolle.

Heureusement, trois gains permettentle maintien d'un groupe de quatorzedéputés. Nouveaux élus à cette occa-sion : Arnold Bory et Jean-Paul Cué-noud à Oron, Paul Girardet etLuc-Etienne Matile à Morges. Peuaprès, Paul Girardet prend les rênesdu secrétariat du parti, remplaçantPierre Teuscher et son équipe.

Depuis lors, les changements ont éténombreux au sein de notre députation.En 1976, départ de Jean-Paul Cué-noud qui a émigré au Canada. ArmandMatthey le remplace au Grand Con-seil. La même année, on note ladémission de John-Henri Weber, del'arrondissement de La Sarraz, auquelRoland Liechti succède. En 1977, c'estRené Agassis qui quitte le Grand Con-

seil où Georges Burdet le remplace.

Olivier Rapaz à Bex et Michel Thévoz,dans l'arrondissement de Payerne, ac-cèdent au Grand Conseil. Mais nousavons surtout la grande joie d'assurerla succession de Marc-Henri Ravussin

en élisant Marcel Blanc auConseil d'Etat, où il reprendle Département des travauxpublics. Willy Freymond luisuccède au Grand Conseil.Nous faisons notre possiblepour appuyer notre nouveauconseiller d'Etat, ce qui neveut pas dire que nous ap-prouvions de A à Z la poli-tique gouvernementale. Lefait d'appartenir à l'Ententevaudoise ne doit pas nousinciter à nous comportercomme un docile troupeau.Nous res-tons un parti de

femmes et d'hommes libres, dans unpays libre.

Nouveaux changements lors des élec-tions cantonales de 1978. Des pertes,tout d'abord: le deuxième siège de l'ar-rondissement de Morges et celui deBegnins. Mais, des gains aussi: la re-conquête du siège d'Ecublens, occupédès lors par Gilbert Laydu, et surtoutun siège enlevé aux radicaux dans l'ar-rondissement de Cossonay d'où nousarrive un nouveau député de 33 ans,Jean-François Vullioud. En décembre1980, démission d' André Sordet, rem-placé par André Roy de Premier. A lafin de l'été 1981, c'est au tour de PaulJaccoud de quitter la présidence duGroupe agricole et le Grand Conseil,après 19 ans de bons et loyaux ser-

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vices. Sa succession est assurée parFélix Dutoit, syndic de Villars-le-Terroir, tandis que Georges Burdetreprend la présidence du groupe P.A.I.- U.D.C. Le 9 juillet, à Denges nous fê-tons, dans la joie et la reconnaissance,les 60 ans de notre parti. Une occasionpropice d'évoquer le passé avec lesluttes et les sacrifices consentis parnos devanciers, mais aussi de re-garder avec confiance vers l'avenir, àsept mois des élections cantonales.Confiance justifiée, car le groupe P.A.I.- U.D.C, augmente d'une unité etcompte dès lors 15 députés, tandisque Marcel Blanc est brillamment rééluau Conseil d'Etat, suivant même deprès la locomotive Delamuraz. A lasuite des modifications résultant du re-censement fédéral de 1980, nous per-dons notre siège d'Orbe. A Oron, lesmiracles de 1974 et 1978 ne se sontpas renouvelés et le deuxième siègede cet arrondissement nous échappeau profit des libéraux qui augmententfortement leur représentation au par-lement cantonal. Mais nous pouvonsreconquérir les sièges perdus en 1974et 1978 à Rolle et Begnins et arrivons,de justesse, à en enlever un dans l'ar-rondissement de Romanel. WillyBaumgartner dans l'arrondissement deBegnins, Maurice Parmelin, etGeorges Cottier dans ceux de Rolle etRomanel entrent au Grand Conseil,accompagnés de Georges Blum (Bex),qui remplace Olivier Rapaz élu juge dePaix.

Ces succès sont un encouragementpour nos militants, et nous marchonsd'un bon pas vers les électionsfédérales de l'automne 1983. Rem-

plaçant Pierre Teuscher démission-naire, Jean-Pierre Berger est élu Con-seiller national. Quelques mois plustard, il quitte le Grand Conseil où Mar-cel Pelet, syndic de Peyres-Possens,lui succède en février 1984.

En cette même année 1984, CharlesGuignard, préfet de Moudon, fait valoirses droits à la retraite. Un radical leremplace, mais nous pouvons saluerpeu après la nomination de notre core-ligionnaire politique Ami Desmeules auposte de préfet du district d'Oron.

En décembre 1984, à Chavannes-le-Veyron, le drapeau violet s'incline surla tombe du colonel Bettens.

Député de 1945 à 1962, Charles Bet-tens a ensuite assuré, avec fidélité etponctualité, pendant plus de 22 ans, lachronique du Grand Conseil dans lescolonnes du «Pays Vaudois». LeColonel, comme on l'appelait, nousquitte au bel âge de 92 ans.

Le 2 mars 1985, lors d'un congrès quia lieu à Bercher, le parti fait peauneuve en modifiant sa dénomination:le sigle P.A.I. disparaît, au regret decertains. Désormais, notre parti s'ap-pellera l'Union démocratique du centre(U.D.C.). Cette modification d'appella-tion concrétise notre alignement sur leParti suisse tout en permettant unemeilleure ouverture vers un électoratcitadin. Cette ouverture aura pour con-séquence l'entrée en lice de l’U.D.C.en ville de Lausanne, lors des élec-tions communales de l'automne 1985,mais sans succès pour le moment.Ebranlé dans sa santé, le député

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Arnold Bory quitte le Grand Conseil enseptembre 1985. Il est remplacé parBernard Völlmy, syndic d'Oron-le-Châtel. En novembre 1985, nousavons le chagrin de perdre Marc-HenriRavussin, député de 1953 à 1962,puis conseiller d'Etat pendant 16 ans.II nous quitte à l'âge de 73 ans ; lesderniers honneurs lui sont rendus dansson village de Baulmes.

Les ides de mars 1986 ne sont pasparticulièrement favorables à notreparti, puisque nous perdons les siègesde La Sarraz et de Romanel sansobtenir de gain ailleurs. Un seul nou-vel élu, Pierre-François Veillon, deBex, qui remplacera Georges Blum,démissionnaire. Un motif de satisfac-tion: la brillante réélection de MarcelBlanc qui est le conseiller d'Etat ayantobtenu le plus grand nombre de voix.Autre raison de se réjouir: dès le débutde la session de mai, notre amiGeorges Burdet occupe le perchoirprésidentiel. C'est le quatrième prési-dent du Grand Conseil que notre partidonne au canton. A Ursins, sous lacantine, la fête est belle. Expéditif eténergique, Georges Burdet conduiraavec autorité les débats du parlementvaudois jusqu'au printemps 1987.

Les élections fédérales d'octobre 1987sont à marquer d'une pierre blanchepour l'UDC Suisse, qui gagne deuxsièges au Conseil national, à Zurich eten Argovie, alors que les pronosticsétaient défavorables. La députationbernoise, que l'on croyait voir diminuer,demeure intacte. Le siège fribour-geois, qui paraissait fortement me-nacé, est également maintenu. Dans

le canton de Vaud, Jean-Pierre Bergerest réélu sans problème. A partir dedécembre, 28 parlementaires U.D.C.(24 conseillers nationaux et 4 con-seillers aux Etats, dont un tiers de nou-veaux élus) siègent sous la coupolefédérale. Pour couronner le tout, notresiège au Conseil fédéral, sérieuse-ment contesté par certains, est assurépar l'élection du Bernois Adolf Ogi qui

succède au Grison Léon Schlumpf.Jeune et dynamique, le nouveau con-seiller fédéral est soucieux de faireprogresser notre parti en Suisse ro-mande. En janvier 1988, on note lafondation d'une section U.D.C. àGenève.A signaler, sur le plan vaudois, un nou-veau changement au sein de la dépu-tation au Grand Conseil. A fin 1987, on

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enregistre la démission de MarcelPelet. Gilbert Fiaux, syndic d'Her-menches, lui succède commereprésentant de l'arrondissement deMoudon, aux côtés de Willy Freymondqui préside le groupe U.D.C, depuis1985.

Paul Girardet quitte le Grand Conseilen septembre 1987. Il est remplacépar André Bugnon de St-Prex qui de-viendra, l’année suivante, syndic de sa

commune.

Claude Debon-neville et MichelThévoz passentégalement lamain en mars1989, et sontremplacés res-spect ivementpar Adrien

Streit d’Aubonneet Jean Fattebert

de Villars-Bramard. En mai 1989, FélixDutoit cède son siège à Jean-ClaudeMermoud, syndic d’Eclagnens.

Ces quatre nouveaux députés serontréélus en fin de législature.

Les élections cantonales de mars1990 sont à marquer d’une pierreblanche dans l’histoire de notre groupepolitique. Tout d’abord, notre Con-seiller d’Etat en fonction, Marcel Blancest réélu brillamment en obtenant10204 suffrages de plus qu’en 1986.

Au Grand Conseil, victoire !

Deux députés de plus : nous passonsdonc de 13 à 15. L’arrondissement de

Belmont-sur-Yverdon obtient un se-cond siège en la personne de Cathe-rine Zeiter, d’Yvonand. Pour lapremière fois depuis 1922 nous avonsune femme élue entrant au GrandConseil par la grande porte. En effet,Agathe Salina, élue députée en 1968en cours de législature, succédait àCharles Guignard qui avait été nommépréfet. Madame Salina ne s’était pasreprésentée en 1970.

L’arrondissement de La Sarrazretrouve son député, perdu 8 ans au-paravant : c’est Pascal Buffet de Mon-tricher qui ira à Lausanne.

A Avenches, pour la première fois,nous décrochons un siège : c’est RenéStucki qui sera le député UDC le pluséloigné de la capitale.

Le président cantonal, Jean-FrançoisVuilloud, après avoir magnifiquement

Jean Fattebert

Marcel Blanc

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dirigé les débats de notre parti pendant8 ans démissionne à l’occasion duConseil exécutif du 31 mai 1990. JeanFattebert, nouveau député de Villars-Bramard est élu par de longs applau-dissements.

Conseil communal de Lau-

sanne

Pour couronner le tout, quelques moisplus tard, nous obtenons notre premierConseiller communal UDC à Lau-sanne, c’est Jean-Luc Chollet deRovéréaz.

Nous pouvons dès lors envisagerl’avenir avec confiance et marcher ré-solument au-devant de nouvelleséchéances électorales.

Avant de terminer, il nous reste àsouligner l'importance de notre journaltout au long de la vie du parti: tour àtour «Paysan vaudois», puis «Paysvaudois», «Pays romand» et enfin ànouveau «Pays vaudois», il a servi detrait d'union, en-core et toujours,entre les respon-sables, les militantset le public."Au cours de sonexistence, notreparti s'est solide-ment enracinédans notre bonneterre vaudoise.Nous avons, dansce canton, un rôle àjouer qui va au-delà de notreimportance

numérique. Sans perdre de vue Lau-sanne et le croissant lémanique, nousdevons assurer la défense des intérêtsde l'arrière-pays qui est, grâce à notreconseiller d'Etat, valablementreprésenté à l'Exécutif cantonal. Notreparticipation à l'Entente vaudoise nedoit pas jouer le rôle d'un oreiller deparesse. Gardons notre indépendancede jugement, évitons l'ornière du con-formisme. En restant actifs et attentifs,nous pourrons envisager l'avenir avecconfiance et marcher résolument au-devant de nouvelles échéances élec-torales.

Flash sur ces 20 dernières an-

nées

Beaucoup de hauts et un scandaleuxcoup bas provenant de radicaux etlibéraux caractérisent les vingtdernières années de l’UDC vaudoise.En 1992, c’est l’heure de la votationsur l’EEE le 6 décembre 1992. L’UDCVaud penchait plutôt en faveur de l’en-trée de la Suisse dans l’Espace

Rencontres nationales 2003

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Economique Européen et M. ChristophBlocher n’était pas encore le bienvenuen terre vaudoise. L’année 1995 rimeavec Mme Emmanuella Blaser qui de-vient la première femme UDC vau-doise élue au Conseil national.C’estaussi cette année que rentre au GrandConseil,un jeune député âgé de 28ans, M. Pierre-Yves Rapaz, notreactuel Président du groupe desdéputés au Grand Conseil

Année noire pour l’UDC: c’est en 1996qu’est annoncée la démission forcéede notre conseiller d’Etat Pierre-François Veillon, suite à une cabaledes libéraux et radicaux et l’élection auConseil d’Etat de Joseph Zisyadis.C’est ce qu’on appelle un vrai « vraicoup vache ! » et un drame humain quilaisse des traces.

Avec l’année 1998, c’est le retour enfanfare de l’UDC avec l’élection deJean-Claude Mermoud au Conseil d’E-tat et une belle période pour la majoritéde droite à ce même Exécutif. Lors decette même année, notre parti enre-gistre la nomination de deux dignesreprésentantes du sexe dit « faible »Jacqueline Borboën et Ursula Daep-pen au Grand Conseil vaudois.Notre parti entre dès l’année 1999dans un cycle de croissance qui sepoursuit actuellement: lors des élec-tions fédérales d’octobre, l’UDC passepour la première fois la barre des 10 % de l’électorat vaudois, avec à la clél’élection d’André Bugnon et de JeanFattebert au Conseil national. Cetteprogression se poursuit en 2002 avecles votations cantonales et le ren-forcement de notre députation au

Grand Conseil qui passe de quatorzedéputés à vingt et un députés.

En 2003, Jean Fattebert quitte la vice-présidence de l’UDC Suisse aprèsavoir servi le parti suisse durant delongues années. La même annéenotre parti organise avec succès àMontreux, au mois de septembre, lespremières Rencontres NationalesUDC avec comme invités d’honneurMessieurs Christoph Blocher et FranzWeber. Dans la foulée, on enregistreune nouvelle progression importantelors des élections fédérales d’octobre2003, avec un juste retour de mani-velle puisque l’UDC Vaud devient lepremier parti de droite dans le canton et envoie quatre conseillers nationauxà Berne.

Dix ans après Jean Fattebert, c’est en2004 que le député Bertrand Clot deBottens assume la présidence duGrand Conseil vaudois. Après unepériode de transition, magnifiquementassurée par notre bien aimée, GilberteDemont dite ‘’Doudou’’, notre Secré-tariat se professionnalise véritable-ment en 2004 avec l’engagement deClaude-Alain Voiblet, ancien député duJura bernois.

En fonction des résultats obtenus lorsdes deux dernières élections fédéralesde 1999 et de 2003, l’UDC Vaud cons-tate une grande progression de sonélectorat dans toutes les villes du can-ton de Vaud. Fort de ce constatréjouissant, notre parti se doit cepen-dant de proposer des candidats por-tant l’étiquette de notre parti dans lesvilles vaudoises lors des élections

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communales de mars 2006. Cela n’estpas aisé si l’on sait que l’UDC compteuniquement 16 sections constituées,mais suite à un engagement de la di-rection du parti, ce sont 21 sections ur-baines qui sont constituées à traversle canton, portant ainsi à 37 le nombrede sections locales. Désormais notreparti peut s’appuyer sur un réseau ur-bain performant.

Après le succès des élections commu-nales de 2006, qui voit notre parti ausein des différents législatifs desvilles du canton, le parti vit une pre-mière historique la même annéenotre député Jean-Luc Chollet quiest porté à la présidence du Con-seil communal de la capitale vau-doise.

Engagée depuis 2004 au secré-tariat administratif, Mme SandrineJunod fait place à Mme DanielleCudré-Mauroux.

Après Guy Parmelin, c’est PascalDessauges, puis Gérald Nicod quiprésident le parti cantonal depuis la findes année nonante jusqu’au début del’année 2010.

Suite à la multiplication des sectionslocales aux quatre coins du canton,l’UDC Vaud doit s’adapter au nouveaudécoupage territorial du canton. Lenombre de districts passe de dix-neufà dix districts et pour s’adapter à cettesituation notre section cantonale seréorganise rapidement en fondant dixsections de district.

La croissance du parti ne se démentpas en 2007. Rebelote, la réussite est

au rendez-vous des élections can-tonales avec l’envoi de vingt-sixdéputés au Grand Conseil alors mêmeque le nombre des membres du GrandConseil se réduit à cent-cinquante.C’est encore un immense succès auxélections fédérales d’octobre où notreparti devient la première force politiquedu canton de Vaud en passant devantle parti socialiste. Il envoie désormaiscinq conseillers nationaux à Berne.

Cette croissance de l’UDC Vaud fait

grincer des dents les autres acteurspolitiques. En 2007, les troisièmesRencontres nationales de Montreuxsont perturbées par des manifestantsde gauche, hostiles à la politique denotre parti. Quelques mois après cesévénements, la section UDC Lau-sanne doit être protégée par la policepour tenir une assemblée à la salledes cantons de la Gare de Lausanne.

L’année politique 2007 – 2008 apportehonneur et joie aux Vaudois, à notreparti en particulier, de voir AndréBugnon élu premier citoyen de notrepays.En 2008, suite à l’éviction de Christoph

André Bugnon, Président duConseil national

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Blocher par Mme Evelyne Widmer-Schlumpf du Conseil fédéral, sous unepression médiatique très forte, la sec-

tion cantonale vaudoise est dans l’em-barras. C’est lors d’un Congrèsextraordinaire de notre parti à Poliez-

le-Grand que les membres divisésconfirment toutefois l’exclusion del’UDC Suisse d’Evelyne Widmer-

Schlumpf et de la section UDCgrisonne. Chaude ambiance maisl’UDC Vaud est restée en front uni !

Il appartient à notredéputé Laurent Chap-puis de présider aveccompétence le GrandConseil durant l’année2009. A noter qu’entre2008 et 2010 le réseaude sections localess’élargi avec la créationdes sections locales deBussigny, Chavornay,Les Ormonts, Payerne,Renens, Sainte-Croix,Vallorbe et Yvorne.

Avec la croissance duparti, les exigences des

différents acteurs sont plus impor-tantes et l’UDC Vaud engage en 2010un collaborateur scientifique, M.Raphael Tanner. Il va soutenir nos élusnationaux et cantonaux dans leur tra-

vail parlementaire. Durant cette mêmeannée, un nouveau signe de la crois-sance de l’UDC est perceptible avec le

Landsgemeinde de Coinsins, le 4 décembre 2010

Election de trois Juges, Mmes Mélanie Pache,

Sandra Rouleau et Mihaela Amoos

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renforcement de la présence de l’UDCau sein du Tribunal cantonal vaudoisqui se traduit avec l’élection de troispersonnes compétentes au dit tribunal.

Aujourd’hui, en vue de poursuivre lacroissance de l’UDC en terre vau-doise, toutes les manches sontretroussées et notre parti a peaufinéson programme de la prochaine légis-lature. Les initiatives fédérales ditesdes minarets, en 2009 et du renvoi descriminels étrangers, en 2010 ont étéun succès total et l’année 2010 se ter-mine en décembre par une Assembléegénérale des délégués de l’UDC Suis-se, sous forme de Landsgemeindemémorable, dans les vignobles de LaCôte vaudoise suite au refus d’octroi

de salles à notre parti.

Le 13 janvier 2011 à Saint-Cierges et àThierrens, sous la Présidence de M.Fabrice Moscheni, Messieurs UeliMaurer, Conseiller fédéral, Toni Brun-ner, Président de l’UDC Suisse, ac-compagnent de nombreux invités lorsde la manifestation qui marque le90ème anniversaire de notre parti.

Un grand Merci au PAI, vive

l’UDC, vive notre Canton et

vive la Suisse !

Liste des Présidents du Grand Conseil 1949 - POTTERAT Albert, à Niédens-sur-Yvonand

1957 - FATTEBERT Alfred, à Villars-Bramard

1970 - TEUSCHER Jean-Jacques, à Ecublens

1986 - BURDER Georges, à Ursins

1994 - FATTEBERT Jean, à Villars-Bramard

2004 - CLOT Bertrand à Bottens

2009 - CHAPPUIS Laurent à Cuarnens

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L’UDC VAUD aujourd’huiLe groupe des députés au Grand Conseil :

M. RAPAZ Pierre-Yves, Président groupe UDC VaudMM. les députés :

ABBET Raphaël AEBI Jean-RobertBONJOUR Eric BORY Marc-André BRELAZ François BUFFAT Michael CHAPPUIS Laurent CHOLLET Jean-LucCLOT Bertrand DESPOT FabienneDUCOMMUN Philippe DUFOUR Claude-EricDURUSSEL José FAVROD Pierre-Alain GLUTZ Félix GUIGNARD PierreJOBIN Philippe MIEVILLE MichelMODOUX Philippe NICOLET JacquesPERNOUD Pierre-André PIDOUX Pierre AndréPONCET Gabriel RAPAZ Pierre-YvesREY-MARION Aliette SORDET Jean-Marc

Les Conseillers nationaux:GLAUSER Alice; BUGNON André; GRIN Jean-Pierre; PARMELIN Guy; VEILLON Pierre-François

Le Conseiller d’Etat :MERMOUD Jean-Claude

Direction exécutive:FALCONE Nathalie; GRIN Jean-Pierre; KARLEN Dylan; MERMOUD Jean-Claude; MOSCHENI Fabrice; RAPAZ Pierre-Yves; VOIBLET Claude-Alain

Comité Central:BRÜLHART Micheline; BUGNON André; DAINA Nicolas; DEILLON Fabien; DESPOT Fabienne; ESTOPPEY Aurore; FELIX Martial;GLAUSER Alice; MERMOUD Jean-Claude; MEYSTRE Laurent; MOSCHENIFabrice; PARMELIN Guy; PONCET Gabriel; REBEAUD Pascal; STAUBER

Philipp; STETTLER Jacques; STOCCO Sandra; VEILLON Pierre-François.

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C

Nous remercions toutes les personnes quiont participé à la rédaction de cetteplaquette, notre Secrétaire général,

M. Claude-Alain Voiblet, les députés, ainsique MM Marcel Blanc,

Jean-Claude Mermoud etMme Dany Schaer.

Des remerciements particuliers àl’entreprise de

Construction métallique Muller SAà Vuisternens-En-Ogoz

grâce à qui cette plaquette a pu êtreréalisée financièrement.

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