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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 97 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Lundi 05 mars 2012 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES … · Web viewFrance-Inter l'émission du mercredi 29 février 2012 Le pouvoir turc s’en félicite bruyamment. Les historiens hostiles à la

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc97 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Lundi 05 mars 2012

Retrouvez les informations sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le géno-cide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

"Liberté pour l'Histoire négationniste" Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Pierre Nora persiste et signe dans son

soutien implicite au négationnisme de l'Etat turc. Pierre Nora avait déjà expliqué sur France-Inter en octobre 2011 ses réticences à qualifier de génocide le sort des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915, en assenant : « Si vous écrasez trois mouches, on peut aussi vous parler d’un génocide ». Quelques minutes au-paravant, l’historien avait affirmé: « Que la Turquie fasse tout pour reconnaître éventuellement son passé, encore qu’historiquement, l’affaire est très, très com-pliquée, je n’en suis pas spécialiste. Mais elle n’est pas univoque ». Puis : « Les Arméniens ont été à la fois les immenses victimes mais pas seulement les im-menses victimes ». "L'historien", non-spécialiste avoué, est depuis des années l'un des opposants les plus actifs à la loi pénalisant la négation du génocide ar-ménien et a mis tout en oeuvre pour faire triompher la "Liberté pour l'Histoire négationniste" lors des débats des trois derniers mois. Son association a publié le 3 mars 2012 un communiqué se félicitant de la décision du Conseil constitu-tionnel. Quelle surprise... Le Collectif VAN vous propose la réaction d'Ara Tora-nian sur La Règle du Jeu.

Libye : des détenus noirs traités comme des chiens Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – «Bouffe le drapeau espèce de chien! Toi, le chien qui es venu ici! Bouffe-le! Sale chien! Debout les chiens!» hurlent des gardiens entourant une cage dans laquelle des détenus noirs sont entassés. Menottés, ces prisonniers ont tous un drapeau libyen en bouche, et doivent l’avaler sous les humiliations, les tortures et les insultes négrophobes aux cris de "Allah u Akbar". Dans cette vidéo non identifiée postée sur YouTube le 28 février 2012, les détenus noirs sont traités honteusement par leurs geôliers. Cette scène choquante se passerait dans la Libye de l’après-Khadafi ce qui confirme-rait plusieurs témoignages parlant de violences à l’encontre de milliers de mi-grants africains, récemment arrivés en Libye et bloqués dans les centres de dé-tention du pays. Le racisme à l’encontre des populations noires africaines avait déjà été exacerbé du vivant de Khadafi par l’enrôlement de mercenaires noirs au sein de ses milices. Cette scène pourrait également avoir lieu dans le Soudan d’Omar El Béchir, président inculpé par la CPI de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime de génocide au Darfour. Le pouvoir soudanais, aux mains d’individus qui se revendiquent comme étant arabes (et donc « supérieurs »), pratique une discrimination implacable envers les populations noires africaines du Darfour et celles d’autres provinces soudanaises. A noter : malgré le mandat d’arrêt international lancé contre lui, Omar El Béchir est toujours en liberté.

Bernard Guetta : "La blessure faite aux Arméniens" Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Bernard Guetta a consacré sa chro-nique Géopolitique du mercredi 29 février 2012 (de 8h16 à 8h19 sur France-In-ter) à "La blessure faite aux Arméniens". Le journaliste revient sur "l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la loi réprimant la contestation des génocides reconnus par la loi française, c’est-à-dire, en l’occurrence, du génocide des Ar-méniens". Sa chronique pourrait apparaître comme une déclaration forte si elle ne comportait pas certains passages tendancieux :"Qui dit génocide pense à ce-lui des Juifs, à une extermination en vertu d’un délire sur la nécessité d’éliminer un peuple, alors que le génocide des Arméniens, en 1915, s’inscrit dans un tout autre contexte, celui de l’accélération de l’effondrement de l’Empire ottoman durant la Première guerre mondiale."

Collectif VAN : l'éphéméride du 5 mars Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à retrou-ver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événe-ments survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "5 mars 2010 -- USA : jeudi 4 mars 2010, la Commission des Affaires étrangères de la Chambre a approuvé la résolution qua-lifiant de génocide les massacres des Arméniens commis par les Turcs pendant la Première guerre mondiale, ouvrant la voie à sa possible adoption par la Chambre des Etats-Unis. La Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a décla-ré que l’Administration "travaillerait très dur" pour empêcher cela. Pourtant, lors de sa campagne électorale de 2008, Barack Obama avait promis de qualifier de génocide les massacres. Mme Clinton a reconnu le changement d’opinion de son administration sur la question, en disant que les circonstances avaient "changé de manière très significative". La preuve s’il en fallait, que les protocoles signés le 10 octobre 2009 entre la Turquie et l’Arménie, sous l’égide des grandes puis-sances, avaient, en fait, pour but premier, de bloquer les reconnaissances inter-nationales du génocide arménien. Un but heureusement pas encore atteint, au vu du vote américain (le 4 mars) et de celui du parlement suédois (le 11 mars). Mais au fond, comme le dit si bien l’intellectuel turc Ahmet Altan, « La vraie question est la suivante : pourquoi le ’génocide arménien’ est-il un sujet de dis-cussion aux parlements américain, français et suisse et pas au parlement de la République turque ? »"

Ragip Zarakolu fait appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme Les avocats de l’éditeur Ragip Zarakolu ont intenté un procès devant la Cour eu-ropéenne des Droits de l’homme pour faire annuler les ordres du procureur qui ont mené à son arrestation le 1er novembre 2011 en tant que membre de l’Union des Communautés du Kurdistan.

"L’Europe vieillissante aura de plus en plus besoin de la main d’œuvre turque" Ümit Boyner préside l'équivalent turc du Medef, Tüsiad. Elle se félicite de la cen-sure par le Conseil constitutionnel de la loi sur la négation du génocide armé-nien. Et elle assure que l’Europe restera, à terme, le principal partenaire com-mercial de son pays.

«L'Union des banques arabes s'ouvre aux banques étrangères» Les banques étrangères implantées dans les pays arabes pourraient devenir des membres à part entière de l'Union des banques arabes (UAB), a indiqué le secré-taire général de l'UAB, Wissam Hassan Fattouh, lors de la clôture jeudi à Istan-bul, du Forum arabo-turc sur les banques et la finance.

Une bombe explose près du bureau du Premier ministre à Ankara Une bombe a explosé lundi à proximité du bâtiment du Premier ministre à Anka-ra, une heure environ avant la tenue d'une réunion gouvernementale, faisant un blessé léger, rapporte la télévision publique turque.

ADP et Vinci se disputent l'aéroport d'Istanbul dans un contexte poli-tique franco-turc tendu ADP et Vinci restent les seuls candidats en lice dans l'appel d'offres pour acqué-rir un bloc du principal gestionnaire turc d'aéroports. Son principal actif est l'aé-roport d'Istanbul, dont la concession n'a plus qu'une durée de vie résiduelle de neuf ans. En censurant mardi le texte de loi reconnaissant le génocide arménien, le Conseil constitutionnel aurait pu, sans en être probablement conscient, facili-ter la tâche d’Aéroports de Paris (ADP). Las, dans la foulée Nicolas Sarkozy, a de-mandé au gouvernement de refaire un texte au risque de s’attirer une nouvelle fois les foudres de la Turquie !

Génocide arménien : de l'impunité Le Conseil constitutionnel vient de déclarer la loi Boyer inconstitutionnelle. Celle-ci visait l'extension de la pénalisation du négationnisme à tous les "crimes de génocide défini à l'article 211-1 du code pénal et reconnus comme tels par la loi française". Les Sages rappellent d'abord deux choses : d'une part, que le législa-teur peut édicter des règles concernant l'exercice de la liberté d'expression, de même qu'il peut "instituer des incriminations réprimant les abus de l'exercice de [cette liberté] qui portent atteinte à l'ordre public et aux droits des tiers" ; d'autre part, que ces limitations doivent être "nécessaires, adaptées et propor-tionnées à l'objectif poursuivi".

Arménie : la totale Le Conseil constitutionnel disposait de plusieurs terrains juridiques pour déclarer contraire à la Constitution la loi réprimant la contestation du génocide arménien, récemment adoptée par le Parlement. Il a choisi le plus radical : « Le législateur a porté une atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression et de communication. » C'est donc l'une des composantes les plus précieuses de la démocratie, selon les propres termes du Conseil constitutionnel, qui a été mé-connue par le Parlement. Rarement une censure du juge suprême aura été aussi cinglante. A lire sa décision, on ne sait ce qui l'emporte entre l'accablement et la colère.

Le Vatican ouvre ses Archives secrètes Rome a inauguré une exposition unique des Archives Secrètes du Vatican Lux in Arcana (Lumière dans le secret). L’exposition, ouverte du 29 février au 9 sep-tembre 2012 dans les prestigieuses salles du Capitol, comprend de la correspon-dance entre les pontifes romains avec les monarques européens, les actes des tribunaux de Galileo Galilei et Giordano Bruno, un rapport sur les travaux de Michel-Ange sur l’érection de Saint-Pierre, des manuscrits, des codes, des rapports, etc.

Les petits pas d'un réchauffement des relations franco-turques Les relations économiques sont un bon moyen de créer une deuxième voie, lorsque la diplomatie entre gouvernements échoue », affirme Ümit Boyner, la présidente de la Tusiad, l'association des industries et entreprises de Turquie. Certes, la censure du Conseil constitutionnel en France sur la loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915 n'a pas levé toutes les hypothèques entre les deux pays et la suspicion demeure à Ankara.

Des Grecs se réfugient chez le voisin turc redouté

Je n’avais jamais imaginé atterrir un jour ici » . Antigone, une Athénienne de 30 ans, titulaire d’un master de grec langue étrangère, n’en revient toujours pas d’avoir posé ses valises, il y a un an et demi, à Istanbul, après plusieurs années de galère dans son pays. « Quand j’avais 21 ans je donnais des cours particu-liers de grec. Après mes études supérieures en Autriche, je suis rentrée à Athènes et de nouveau je me suis retrouvée à donner des cours privés. Il était impossible de trouver un bon job, à moins d’avoir des relations très haut placées que je n’avais pas. »

Le génocide arménien et la France Avant-hier, le Conseil constitutionnel de la République française a annulé la me-sure législative qui avait criminalisé la négation du génocide arménien. En tout cas, nous respectons la loi de la France et la volonté de son peuple. Ce qui est arrivé à la nation arménienne en 1915 a été plus qu’un génocide, plus qu’un ho-locauste. Il ne s’agissait pas seulement de la prise préméditée de vies humaines, mais de l’effacement d’une nation, d’une culture, d’une civilisation, et, d’une certaine façon, de toute vie dans cette région.

Financement des partis islamistes algériens: L’ambassadeur de Turquie réagit En prenant connaissance de l'article de Mohamed Mouloudj, paru dans votre édi-tion du 23 février 2012, intitulé : “Le ministre de l'Intérieur réagit aux accusa-tions portées par le RND et le PT.

La Shoah s’expose à Strasbourg L’exposition « Le Mois de l’Autre », qui se tient actuellement à Strasbourg, ne pouvait se passer d’une évocation de la Shoah. Le président de la Région Alsace et ministre chargé des Collectivités territoriales, Philippe Richert, a ainsi décidé de dédier une exposition sur ce thème dans les locaux du conseil régional.

Le ministre de l'intérieur réagit aux accusations portées par le RND et le PT La prochaine Assemblée sera appelée “à voter et à proposer une nouvelle Constitution”, a dit Ould Kablia en soulignant qu'elle sera “une constituante”, un mot que le ministre insiste à mettre entre guillemets. À quelques mois des élec-tions législatives, la polémique sur le financement de certains partis, notamment islamistes, enfle. Les accusations portées contre ces partis, surtout par la pa-tronne du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, et avant-hier, par un respon-sable du RND, ont fait réagir Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Col-lectivités locales, qui a annoncé, hier, qu'“il y a des possibilités d'enquête” sur ces financements occultes et “des sanctions extrêmement lourdes sont conte-nues dans la loi organique relative aux élections”, a-t-il précisé.

Les Arméniens sont-ils des hommes ? J’ai longtemps cherché le sens du malaise qu’avaient provoqué en moi d’abord la saisine des députés contre la loi relative à la pénalisation de toute négation outrancière des génocides, puis son rejet par le conseil constitutionnel. Quel Ar-ménien de France et d’ailleurs n’a été saisi d’effroi comme je l’ai été, sans pou-voir mettre un mot sur la chose même ? Quelque chose que les Arméniens traînent au fond d’eux–mêmes depuis plus d’un siècle et qui brusquement est

revenu à la charge. Quelque chose qui serait devenu consubstantiel à leur men-talité.

David Phillips : Les Etats-Unis ont leur part de responsabilité dans l’échec des protocoles Selon un chercheur de renommée américain qui a été activement impliqué dans le dialogue turco-arménien dans le passé, les Etats-Unis ont leur part de respon-sabilité concernant l’échec des efforts menés ces dernières années pour norma-liser les relations entre l’Arménie et la Turquie.

Ahmed Ouyahia à Constantine: «Je n'irai pas passer mes vacances en Turquie» Ce n'est pas la première fois que le patron du RND a eu à croiser le fer avec la Turquie. Interrogé hier, sur les précisons de l'ambassadeur de Turquie réfutant les propos d'un responsable du RND selon lesquels ce derniers accuse la Turquie de financier les partis islamistes en Algérie, Ahmed Ouyahia a eu une réponse brève: «De toutes les façons je n'ai aucune intention d'aller passer les vacances en Turquie», a-t-il déclaré en exclusivité à L'Expression.

Turkish Airlines se rêve en leader mondial Temel Kotil, son CEO de la compagnie aérienne, affirme que la fréquence au dé-part de Genève va augmenter. «A Istanbul, nous sommes assis sur une mine d’or. Nous sommes à l’ouest de l’est et à l’est de l’ouest, aux portes du Proche-Orient, non loin de l’Afrique et de la Russie», une situation idéale, nous déclare Temel Kotil, CEO de la compagnie Turkish Airlines. L’homme ne cache pas son ambition, celle de devenir la première et meilleure compagnie mondiale, aujour-d’hui au huitième rang.

La Belgique va présider l'International Holocaust Remembrance Organi-zation La Belgique occupera à partir du 6 mars, et pour un an, la présidence de l'IHRO, l'International Holocaust Remembrance Organization. Cette organisation interna-tionale a pour but de perpétuer le souvenir de l'Holocauste, au travers notam-ment d'initiatives dans l'enseignement.

Consécration de la nouvelle église arménienne catholique de Saint-Cha-mond Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises Orien-tales, présidera samedi 3 mars à 15 h 30 la consécration de la nouvelle église arménienne catholique de Saint-Chamond (Loire), dédiée à saint Grégoire de Na-rek, théologien et poète arménien du Xe siècle, et l’inauguration de la salle poly-valente « cardinal Agagianian » du nouveau centre culturel arménien de la ville.

La Turquie et l’Europe: le jeu du ni oui ni non depuis 50 ans J’ai participé à Istanbul, du 24 au 26 février à la 68ème réunion de la délégation mixte parlementaire UE-Turquie. Celle-ci est composée d’un panel de députés des deux parties, pour travailler au moyen d’auditions de personnalités et de ré-solutions travaillées et votées communément. La toile de fond est, bien sur, le processus d’intégration de la Turquie, pays candidat à l’intégration à l’UE. Qui sait que la Turquie travaille depuis les années 1960 à adopter les législations eu-

ropéennes afin d’être en conformité avec l’Europe?!

Complot présumé: Deux anciens chefs de l'armée turque appelés à té-moigner Deux anciens chefs d'état-major des forces armées turques ont été appelés comme témoins, ce vendredi, devant un tribunal de Silivri, près d'Istanbul, dans le cadre du procès sur un complot présumé pour renverser le gouvernement en 2003.

Peter Balakian face au passé arménien « Un jeune Américain découvre son passé arménien », le Chien noir du destin, mémoires du poète et essayiste Peter Balakian, est un livre majeur. Récompensé par le prestigieux prix littéraire PEN-Martha Albrand, ce best-seller aux Etats-Unis n’est pas un récit de rescapé mais de descendant. Né en 1951 dans le New Jersey, Balakian y raconte avec humour, verve et émotion, comment il a appris, presque par effraction, le sort de sa famille, décimée en 1915, lors du premier génocide du XXe siècle.

La Turquie s'oppose à une intervention militaire contre l'Iran Le vice-Premier ministre turc Ali Babacan a exprimé vendredi son opposition à toute internveiton militaire visant à contraindre l'Iran à abandonner son pro-gramme nucléaire controversé.

En 1942 la Turquie laisse mourir 768 juifs du bateau « Struma » au large du Bosphore La légende d’une Turquie terre d’accueil de milliers de Juifs pourchassés est ter-nie. Le « Nouvel Observateur » révèle qu’à Istanbul, la communauté juive et des activistes turcs ont commémoré pour la première fois la tragédie du « Struma ». L’hebdomadaire qui titre « l’autre Exodus » écrit « Pendant l’hiver 1942, un na-vire transportant 769 juifs qui fuyaient la Roumanie a fait escale dans le Bos-phore.

Première visite du ministre turc des affaires étrangères au Phanar Le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est rendu samedi 3 mars au Phanar, à Istanbul, où il a été reçu par le patriarche Bartholomée. Il s’agit de la première visite d’un chef de la diplomatie turque au siège du Patriar-cat œcuménique de Constantinople depuis 1950.

Pour Khartoum, le mandat d’arrêt de la CPI contre le ministre de la Dé-fense n’a «aucune importance» Khartoum balaie d'un revers de main le mandat d'arrêt lancé jeudi 1er mars 2012 par la Cour pénale internationale à l'encontre du ministre soudanais de la Défense, Abdel Rahim Mohammed Hussein. Il est accusé de crimes contre l'hu-manité et crimes de guerre contre la population civile du Darfour entre 2003 et 2004. La décision de la CPI n'a « aucune importance », dit le ministre soudanais des Affaires étrangères.

La Turquie soutient l'armement de l'opposition syrienne Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu a exprimé samedi le soutien de son pays à l'armement de l'opposition syrienne pour renverser le pré-

sident Bachar al-Assad. M. Davutoglu a tenu ces propos à l'issue de sa rencontre avec son homologue italien Giulio Terzi à Istanbul.

Une atteinte aux Arméniens et à la démocratie Les considérants de la sentence du Conseil constitutionnel motivant l’invalida-tion de la loi anti-négationniste ne leurrent que ceux qui veulent bien être trom-pés. Dans son arrêt du 28 février, le CC n’a fait que donner un habillage juri-dique à une décision politique. Et quelques que soient les manipulations aux-quelles il se livre - Philippe Kalfayan dans une tribune publiée le 1er mars dans le Huffington Post a démontré leurs faiblesses- son jugement n’est rien d’autre qu’un coup de force antidémocratique qui exprime d’une manière générale l’hostilité de la majorité de ses membres aux lois dites « mémorielles » et en particulier l’antipathie de son président Jean-Louis Debré à l’égard de la cause arménienne.

Le grand turc et la République Il faisait beau, j’étais à la campagne, au soleil, quand les informations ont an-noncé la décision des « sages ». Je m’y attendais, mais le coup à été brutal ! Ce fût, malgré tout, un coup de tonnerre dans un ciel serein.

Génocide arménien : il faut revenir avec un texte juridiquement rassu-rant La décision du Conseil Constitutionnel valide la loi Gayssot et censure la loi concernant le génocide des Arméniens. En l'excluant de la censure du Conseil Constitutionnel, la loi Gayssot contre le racisme, l'antisémitisme et la xénopho-bie a de fait été confortée. Pour une raison simple : ce qu'elle met en cause ce n'est pas la liberté d 'expression, mais l'abus de la liberté d'expression lorsqu'il s'agit de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie, qui sont des délits ! Comme le négationnisme de la Shoah est caractérisé dans le monde entier, comme un antisémitisme militant et dangereux, il est donc passible de condam-nation. Aucun historien digne de ce nom n'a été entravé dans ses travaux ou pu-blications concernant cette sombre période.

Il y a 20 ans, l’Arménie était admise à l’ONU Le 2 mars, à l’occasion du 20e anniversaire de l’intégration de l’Arménie à l’ONU, le chef de la diplomatie arménienne Edouard Nalbandian a diffusé un communiqué de presse. « C’est un jour historique pour le peuple arménien » écrit-il et continue « l’Arménie indépendante dirigée par les valeurs humanistes et des idées de paix a intégré il y a vingt ans la famille de l’Organisation des na-tions unies.

La Turquie n'exclut pas d'annexer le nord de Chypre La Turquie n'exclut pas d'annexer purement et simplement le nord de Chypre si aucun accord n'est trouvé entre Chypriotes grecs et turcs sur la réunification de l'île divisée depuis 1974, a déclaré le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis.

La loi sur les génocides a-t-elle encore un avenir? Censurée mardi par le Conseil constitutionnel, la loi pénalisant la négation des génocides n'a pas fini de faire parler d'elle. Si un nouveau texte ne pourra être

adopté durant la législature actuelle, comme l'a indiqué mercredi le patron de l'UMP Jean-François Copé, l'exécutif, comme François Hollande, souhaite re-prendre cette question sitôt les élections terminées. Mais une solution est-elle encore possible? Eléments de réponse.

Génocide arménien : Emmanuelle Haziza, UMP, en faveur de la loi Emmanuelle Haziza, candidate UMP pour les législatives à Villeurbanne veut une loi sur le génocide arménien. Emmanuelle Haziza promet de s'engager en faveur d'une loi réprimant la négation de génocide arménien.

« De la loi comme analyseur jusqu'aux réparations » Le Conseil constitutionnel en a décidé le 28 février 2012. La bataille contre la né-gation des génocides déclenchée par le Président Nicolas Sarkozy et menée en territoire français a été perdue, elle l’a été par les Arméniens du monde entier : mondialisation du sentiment d’une défaite ...

La Turquie accuse Damas de crimes de guerre Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a accusé ce samedi le régime du président Bachar al Assad de commettre des crimes de guerre et contre l'humanité dans la répression du soulèvement qui dure depuis près d'un an en Syrie.

Loi censurée sur la négation du génocide arménien : le sénateur canta-lien qui a surpris Sarkozy Comment le sénateur cantalien Jacques Mézard, président du groupe radical, a réussi à faire mordre la poussière au gouvernement et à éviter à la France une grave crise avec la Turquie. " On y va ! " Ce 31 janvier, Jacques Mézard tient à se rendre personnellement au Conseil constitutionnel. Le sénateur radical a réussi. Il dispose des soixante signatures nécessaires pour demander l'annulation de la loi punissant la négation du génocide arménien.

Mobilisation pour une famille arménienne Installée depuis avril 2009 à Pau, la famille Simonian, d'origine arménienne, est sous le coup d'un arrêté préfectoral avec obligation de quitter le territoire fran-çais, prévient un collectif de citoyens qui vient de se monter autour de leur cas. Leurs demandes de droit d'asile ont été rejetées par l'Office français de protec-tion des réfugiés et apatrides (Ofpra).

L’union sacrée Le Conseil Constitutionnel a rendu son verdict. Le mardi 28 février 2012, la loi votée par le Parlement a été déclarée contraire à la Constitution. La voie est ou-verte en France au négationnisme turc. Soyons-en certain : le gouvernement d’Ankara en profitera, mais contrairement au passé, il en profitera avec subtilité, se cachant, comme il a commencé à le faire, derrière des journalistes bon teint, des historiens naïfs et des parlementaires à la solde, le tout piloté par des socié-tés de communication grassement payées par les industriels de l’Institut du Bos-phore, dont les messages seront largement relayés par les associations turques en région.

Darfour: Le président soudanais soutient son ministre de la Défense

Dans un communiqué scandaleux diffusé le 3 mars, l’association « liberté pour l’histoire », ou plutôt « Liberté pour les négationnistes » devrait-on dire, vient de franchir un cap dans la provocation. Se félicitant de la décision du Conseil consti-tutionnel d’invalider la loi Boyer, qui devait pénaliser la « contestation outran-cière » du génocide arménien, le groupe de Pierre Nora reprend à son propre compte la rhétorique négationniste de l’Etat turc en préconisant une commission d’historiens sur le sujet. A l’instar d’Ahmadinejad, qui en réclame une sur la Shoah.

INFOS COLLECTIF VAN

"Liberté pour l'Histoire négationniste"

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Pierre Nora persiste et signe dans son soutien implicite au négationnisme de l'Etat turc. Pierre Nora avait déjà expliqué sur France-Inter en octobre 2011 ses réticences à qualifier de génocide le sort des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915, en assenant : « Si vous écrasez trois mouches, on peut aussi vous parler d’un génocide ». Quelques minutes auparavant, l’historien avait affirmé: « Que la Turquie fasse tout pour reconnaître éventuelle-ment son passé, encore qu’historiquement, l’affaire est très, très com-pliquée, je n’en suis pas spécialiste. Mais elle n’est pas univoque ». Puis : « Les Arméniens ont été à la fois les immenses victimes mais pas seulement les immenses victimes ». "L'historien", non-spécialiste avoué, est depuis des années l'un des opposants les plus actifs à la loi pénalisant la négation du génocide arménien et a mis tout en oeuvre pour faire triompher la "Liberté pour l'Histoire négationniste" lors des débats des trois derniers mois. Son association a publié le 3 mars 2012 un communiqué se félicitant de la décision du Conseil constitutionnel. Quelle surprise... Le Collectif VAN vous propose la réaction d'Ara Tora-nian sur La Règle du Jeu.

La Règle du Jeu

La dernière provocation de l’association de Pierre Nora

Dans un communiqué scandaleux diffusé le 3 mars, l’association « liberté pour l’histoire », ou plutôt « Liberté pour les négationnistes » devrait-on dire, vient de franchir un cap dans la provocation. Se félicitant de la décision du Conseil consti-tutionnel d’invalider la loi Boyer, qui devait pénaliser la « contestation outran-cière » du génocide arménien, le groupe de Pierre Nora reprend à son propre compte la rhétorique négationniste de l’Etat turc en préconisant une commission d’historiens sur le sujet. A l’instar d’Ahmadinejad, qui en réclame une sur la Shoah.

Cette demande constitue le stratagème le plus pernicieux de l’arsenal propagan-diste d’Ankara à propos des événements de 1915. Elle vise à semer le doute en faisant croire à l’opinion que la lumière n’est pas faite sur cette entreprise d’ex-

termination. Elle foule ainsi aux pieds le travail de centaines d’historiens de toutes nationalités qui écrivent depuis des dizaines d’années sur la question. Son but : dresser un nouvel obstacle devant la reconnaissance internationale du génocide et entraver la montée en puissance de sa condamnation politique avant 2015, date du centième anniversaire.

Conséquence logique de cette fourberie : le génocide n’est plus un génocide et devient ainsi dans ce communiqué de l’association de Nora un simple « mas-sacre ». Enfin, cerise sur le gâteau, l’association demande que la « commission d’historiens » qu’elle appelle de ses voeux soit placée sous l’égide de l’UNESCO. La même UNESCO qui, témoignant d’une forte sensibilité à l’influence de l’axe Ankara-Bakou, avait censuré le 15 juin dernier une exposition à Paris sur les fa-meuses Croix de pierre arméniennes médiévales détruites en masse par l’armée azerbaïdjanaise.

La boucle est ainsi bouclée et Pierre Nora s’affiche désormais ouvertement comme l’un des principaux serviteurs du négationnisme sournois du génocide arménien sur le territoire français. Pendant ce temps les historiens turcs hon-nêtes sont muselés, l’article 301 du Code pénal fait peser une menace sur ceux qui reconnaissent les faits et Ragip Zarakolu, éditeur à Istanbul des livres sur cette entreprise d’extermination croupit en prison depuis octobre 2011, sans que jamais l’association de Nora n’ait dit un mot pour sa défense. Vous avez dit liberté ?

Ara Toranian

Communiqué de l’association Liberté pour l’histoire

Le conseil d’administration de l’association Liberté pour l’histoire, réuni le 29 fé-vrier 2012 sous la présidence de M. Pierre Nora se félicite de la décision du Conseil constitutionnel jugeant contraire à la Constitution « la loi visant à répri-mer la contestation de l’existence de génocides reconnus par la loi ». Il a pris acte de ce que, en France, il ne revient pas au Parlement de légiférer sur l’his-toire.

Liberté pour l’histoire saisit cette occasion pour redire la nécessité urgente d’en-gager le gouvernement turc à favoriser la mise en place d’une commission inter-nationale d’historiens, sous l’égide, par exemple, de l’UNESCO, chargée faire, dans des conditions scientifiques, toute la lumière sur les tragiques événements de 1915 et le massacre des Arméniens. En toute liberté pour l’histoire.

Conseil d’administration de l’association Liberté pour l’histoire

le 3 mars

29 février 2012 - Communiqué de l'association Liberté pour l'Histoire

http://www.lph-asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=175%3Acommunique-de-lassociation-li-

berte-pour-lhistoire&catid=5%3Acommuniques&Itemid=15%E2%8C%A9=fr

Lire aussi :

A la suite du dérapage de Pierre Nora, historien, sur France-Inter le mercredi 12 octobre 2011, le Collectif VAN avait réagi le lundi 14 no-vembre 2011 sur le site de l’Arche, par une tribune en deux parties ex-posant les manoeuvres, pressions et chantages de la diplomatie d'An-kara à la veille des débats du jeudi 22 décembre 2011 à l'Assemblée Nationale. "L’historien voudrait mettre sa corporation à l’abri de toute loi. C’est oublier que la société évolue chaque jour vers une marchandi-sation plus grande de l’activité historique et que personne n’en contrôle la déontologie. Si 1915 est devenu une question relevant de la justice et du politique, on le doit à la négation permanente de l’Etat turc dans toutes les instances nationales et internationales, à la com-plaisance des nations dites démocratiques, mais aussi – et c’est regret-table – au manque d’implication des historiens."

Le dérapage historique de Pierre Nora - I

Minimisation et négation du génocide arménien en France (I)

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=59599

Le dérapage historique de Pierre Nora - II

Minimisation et négation du génocide arménien en France (II)

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=59600

URL originale :

http://laregledujeu.org/2012/03/04/9141/liberte-pour-les-negationnistes/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61910

Libye : des détenus noirs traités comme des chiens

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - «Bouffe le drapeau espèce de chien! Toi, le chien qui es venu ici! Bouffe-le! Sale chien! Debout les chiens!» hurlent des gardiens entourant une cage dans laquelle des dé-tenus noirs sont entassés. Menottés, ces prisonniers ont tous un dra-peau libyen en bouche, et doivent l’avaler sous les humiliations, les tortures et les insultes négrophobes aux cris de "Allah u Akbar". Dans cette vidéo non identifiée postée sur YouTube le 28 février 2012, les dé-tenus noirs sont traités honteusement par leurs geôliers. Cette scène choquante se passerait dans la Libye de l’après-Khadafi ce qui confir-merait plusieurs témoignages parlant de violences à l’encontre de mil-liers de migrants africains, récemment arrivés en Libye et bloqués dans les centres de détention du pays. Le racisme à l’encontre des popula-tions noires africaines avait déjà été exacerbé du vivant de Khadafi par l’enrôlement de mercenaires noirs au sein de ses milices. Cette scène pourrait également avoir lieu dans le Soudan d’Omar El Béchir, pré-sident inculpé par la CPI de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime de génocide au Darfour. Le pouvoir soudanais, aux mains d’in-dividus qui se revendiquent comme étant arabes (et donc « supérieurs »), pratique une discrimination implacable envers les populations noires africaines du Darfour et celles d’autres provinces soudanaises. A noter : malgré le mandat d’arrêt international lancé contre lui, Omar El Béchir est toujours en liberté.

Vidéo : Scène de la vie ordinaire d’un détenu noir en Libye ?

http://www.youtube.com/watch?v=JU4QdDaKE4M

Voir également :

Libye : fort racisme anti-noirs !

http://www.youtube.com/watch?v=1AfH2HC1KQM

Décapitation d’un « mercenaire » noir :

Libye : atrocités commises par les rebelles !

http://www.youtube.com/watch?v=oNpldZwpJv0

Analyse diffusée sur France 24 en février 2012

http://youtu.be/AzrifAaXXGY

Lire aussi :

http://www.20min.ch/ro/news/dossier/tunisie/story/11267599

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61915

Collectif VAN : l'éphéméride du 5 mars

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/ar-ticle.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.-php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 5 mars (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

5 mars 1328 -- Par suite de la tension politique, les juifs sont massacrés dans toute la Navarre.Le jour de shabbat, plusieurs milliers de juifs sont égorgés dans la ville d'Estella, qui abrite l'une des plus importantes communautés du comté.

Skynet : 5 mars, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/03/01/5-mars-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

5 mars 1332 -- Dans la petite ville d'Überlingen, sur le lac de Constance (Alle-magne), on retrouve le cadavre d'un enfant chrétien disparu depuis plusieurs

jours. On affirme aussitôt qu'il a été tué par les juifs, auxquels il aurait été vendu par le gardien chrétien du cimetière. Torturés, les juifs " avouent ". Le gardien du cimetière se suicide. Les juifs d'Überlingen se réfugient dans leur synagogue, qui est incendiée. De 300 à 400 juifs périssent dans le bâtiment en flammes.

Skynet : 5 mars, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/03/01/5-mars-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

5 mars 1684 -- Le Saint-Empire romain germanique, la Pologne et Venise forment la Sainte Ligue de Linz contre les Ottomans.

Nouvel Obs : L'éphéméride du lundi 5 marshttp://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120305.FAP1341/l-ephemeride-du-lundi-5-mars-2012.html

5 mars 1873 -- Naissance de l'écrivain Teodeek (Labchinchian) à Constantinople. Il a échappé de justesse dans le désert Der Zor et a vécu sous un autre nom jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Puis il est retourné à sa ville natale. Ses livres les plus célèbres sont "Monument au 24 Avril" et "Calendrier pour tout le monde", qu’ il a terminé à Paris.American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

5 mars 1916 -- France : publication du N°1315 du périodique « Le Petit Journal ». Au sommaire : « Au pays des massacres ».Archives Imprescriptiblehttp://www.armenews.com/IMG/Le_petit_journal_5_mars_1916.pdf

5 mars 1917 -- Empire ottoman : Le gouvernement distribue par chemin de fer vers les différents villages et villes 400 orphelins arméniens d'Alep.Chronology of the Armenian Genocide -- 1917http://www.armenian-genocide.org/1917.html

5 mars 1919 -- Empire ottoman : lors de la 11ème séance de la série des procès de Yozgat (5 mars 1919, l’ex-gouverneur de Yozgat Cemal, témoigna personnellement qu’il lui avait été interdit de voir une note manuscrite, écrite dans un carnet secret de Necati, le secrétaire responsable du secteur. Necati demandait que lui, Cemal se mette à organiser le massacre des convois de déportés. Cemal refusa et fut relevé de son poste dans les deux semaines qui suivirent son refus [ rapport de presse d’Istanbul dans Renaissance, le 16 mars 1919].Genocide: A Critical Bibliographic Review, Vol. 2 (Israel W. Charny, ed.)London: Mansell Publishing; New York: Facts On File, 1991 © 1991 by Institute on the Holocaust and Genocide

Imprescriptible : Les problèmes de déviation, d’absence et de disparition de documentshttp://www.imprescriptible.fr/dadrian/corpus/disparition

5 mars 1919 -- La commission des Responsabilités de la conférence des préliminaires de Paix remet ses conclusions. Dans son point trois, elle définit les « Actes qui constituent des violations des lois et coutumes de la guerre », en se référant aux normes préalablement établies dans la section IV E, de la convention de La Haye (1907) : terrorisme systématique ; meurtres et massacres (article 46) ; torture (article 46) ; emploi de civils comme boucliers (article 46) ; [atteinte à l’]honneur des femmes (article 46) ; confiscation de la propriété privée (article 53) ; pillage ; peines collectives, y compris l’arrestation et l’exécution des otages (article 50) ; contribution sans ordres écrits, sans reçus ou base légale (article 51) ; réquisitions entraînant une part à prendre dans des opérations militaires (article 52) ; saisies des biens appartenant aux communes et aux établissements d’instruction et de charité (article 56) ; destruction arbitraire de biens publics ou privés ; déportation et travail forcé (article 46) ; exécutions de civils sur fausses allégations de crimes de guerre. Pour punir ces forfaits, le rapport préconise, dans sa résolution, la formation d’un « Haut-Tribunal ».** (Kévorkian, 2006 :937-938).Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916)http://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-extermination-des-Armeniens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-1915-1916.pdf

5 mars 1920 -- Empire ottoman/Cilicie : parade des vétérans des défenseurs de Hatjin. Quatre bataillons ont résisté à l’agression turque jusqu'à la mi-octobre. La bataille héroïque de Hatjin est l'une des pages brillantes de l'histoire de la lutte nationale arménienne.American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

5 mars 1924 -- Empire ottoman : MAE [Quai d’Orsay], série Levant 1918-1940, sous-série Turquie, vol. 258, ff. 10-11, télégramme du général Weygand, Haut-Commissaire en Syrie et au Liban, au ministre des Affaires étrangères, daté du 5 mars 1924, à Beyrouth)

C omme suite à mon télégramme 59/K, j’ai l’honneur de vous communiquer le télégramme suivant que je reçois du Délégué à Alep.

1° - Les Turcs ont donné aux 4 000 chrétiens d’Ourfa jusqu’au Ramadan pour quitter cette ville. Ils seront dirigés successivement sur Alep par huit convois.

2° - Les Turcs font signer une déclaration de départ volontaire. Monnaie or est transformée avant départ en papier turc sur la base de une livre turque or pour

une livre turque papier. Le président de la municipalité d’Ourfa a prélevé 1 000 livres or à ce convoi pour assurer sa sécurité jusqu’à Artri-Pounar.

© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

Imprescriptible : L’expulsion des chrétiens d’Ourfa en 1924

http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2c-annexe

5 mars 1933 -- Allemagne : les nazis obtiennent 43,9 % des voix aux élections législatives. Dans tous les Länder d'Allemagne, les nazis s'emparent par la force des leviers locaux du pouvoir.

Wikipédia : Troisième Reichhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Troisi%C3%A8me_Reich

5 mars 1933 -- Fondation de Dachau et naissance d’un nouveau mot : Koncen-tration-lager.

Skynet : 5 mars, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/03/01/5-mars-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

5 mars 1941 -- Un convoi de 381 juifs quitte Vienne (Autriche) pour Modlibor-zyce (Pologne).

Skynet : 5 mars, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/03/01/5-mars-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

5 mars1942 -- 3 juifs sont pendus publiquement dans le ghetto d'Olkusz (Po-logne), accusés d'avoir quitté le ghetto pour chercher du ravitaillement. La po-lice allemande force les juifs du ghetto à édifier les potences et à exécuter les pendaisons.

Skynet : 5 mars, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/03/01/5-mars-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

5 mars 1943 -- 132 hommes et 86 femmes arrivent au camp d'extermination d'Auschwitz. Parmi eux se trouvent, entre autres, des juifs viennois.

- Les SS assassinent 1 300 juifs à Chmielnik (Pologne).

Skynet : 5 mars, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/03/01/5-mars-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

5 mars 1991 -- Création du "Comité Karabagh" par les intellectuels russes à Moscou. Le but était l'internationalisation et la résolution du problème de l'Artsakh.American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

5 mars 1998 -- Chypre : le Parlement chypriote condamne la décision de profaner l'église Makar (dans les territoires occupés par la Turquie) en le transformant en un hôtel. Les forces turques l’avaient dévastée et pillée lors de l'invasion de la Turquie à Chypre en 1974.American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

5 mars 2006 -- France : selon l’agence de presse turque Anatolie les associations turques de France ont décidé de se regrouper pour faire retirer la loi reconnaissant le génocide des Arméniens.Collectif VAN - Négationnisme : Les associations turques de France se lancent dans le combathttp://collectifvan.org/article.php?r=0&id=383

5 mars 2010 -- USA : Jeudi 4 mars 2010, la Commission des Affaires étrangères de la Chambre a approuvé la résolution qualifiant de génocide les massacres des Arméniens commis par les Turcs pendant la Première guerre mondiale, ouvrant la voie à sa possible adoption par la Chambre des Etats-Unis. La Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a déclaré que l’Administration "travaillerait très dur" pour empêcher cela. Pourtant, lors de sa campagne électorale de 2008, Barack Obama avait promis de qualifier de génocide les massacres. Mme Clinton a reconnu le changement d’opinion de son administration sur la question, en disant que les circonstances avaient "changé de manière très significative". La preuve s’il en fallait, que les protocoles signés le 10 octobre 2009 entre la Turquie et l’Arménie, sous l’égide des grandes puissances, avaient, en fait, pour but premier, de bloquer les reconnaissances internationales du génocide

arménien. Un but heureusement pas encore atteint, au vu du vote américain (le 4 mars) et de celui du parlement suédois (le 11 mars). Mais au fond, comme le dit si bien l’intellectuel turc Ahmet Altan, « La vraie question est la suivante : pourquoi le ’génocide arménien’ est-il un sujet de discussion aux parlements américain, français et suisse et pas au parlement de la République turque ? »Collectif VAN : Obama face au génocide arménienhttp://collectifvan.org/article.php?r=0&id=41453

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61960

Bernard Guetta : "La blessure faite aux Arméniens"

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Bernard Guetta a consacré sa chronique Géopolitique du mercredi 29 février 2012 (de 8h16 à 8h19 sur France-Inter) à "La blessure faite aux Arméniens". Le journaliste re-vient sur "l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la loi répri-mant la contestation des génocides reconnus par la loi française, c’est-à-dire, en l’occurrence, du génocide des Arméniens". Sa chronique pourrait apparaître comme une déclaration forte si elle ne comportait pas certains passages tendancieux :"Qui dit génocide pense à celui des Juifs, à une extermination en vertu d’un délire sur la nécessité d’élimi-ner un peuple, alors que le génocide des Arméniens, en 1915, s’inscrit dans un tout autre contexte, celui de l’accélération de l’effondrement de l’Empire ottoman durant la Première guerre mondiale."

Afin de compléter sa connaissance biaisée du sujet, Bernard Guetta devrait vi-sionner le documentaire "Aghet", excellent documentaire diffusé sur Arte en avril 2011. Il peut également lire les analyses des vrais Justes turcs qui font avancer le débat en Turquie, tels Ragip Zarakolu ou Taner Akçam. Il comprendra peut-être pourquoi sa conclusion recommandant aux Arméniens d'attendre que le débat progresse en Turquie, revient à leur suggérer de patienter encore 100 ans. Pour rien. Ce qui curieusement, convient tout à fait aux autorités turques. Bernard Guetta, tout comme M. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, et M. Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, est membre du Comité Scientifique de l'Institut du Bosphore, think tank qui a fait pression pour faire invalider la loi.

Bernard Guetta avait reçu en octobre 2011, Pierre Nora. L'historien avait tenu, à propos du génocide arménien, des propos inqualifiables : « Si vous écrasez trois mouches, on peut aussi vous parler d’un génocide » (Pierre Nora, historien, sur France-Inter, le mercredi 12 octobre 2011). La réponse du Collectif VAN avait été publiée en deux parties sur le site de l'Arche : Minimisation et négation du géno-cide arménien en France (I) et Minimisation et négation du génocide arménien en France (II)

La blessure faite aux Arméniens

France-Inter

l'émission du mercredi 29 février 2012

Le pouvoir turc s’en félicite bruyamment. Les historiens hostiles à la multiplica-tion des lois mémorielles s’en réjouiront évidemment. Bien qu’il ne le dise pas, le ministère des Affaires étrangères s’en félicite car cela détend les relations avec la Turquie mais que penser de cette invalidation par le Conseil constitution-nel de la loi réprimant la contestation des génocides reconnus par la loi fran-çaise, c’est-à-dire, en l’occurrence, du génocide des Arméniens ?

Difficile, complexe, la réponse est que l’on se trouve en tout cas devant un im-mense et douloureux gâchis. Un peuple entier vient d’être blessé car les Armé-niens de France et d’ailleurs ne pourront retenir de cette décision qu’une seule chose. Quels que soient les attendus des Sages sur la liberté d’expression et bien que le Conseil ne se soit bien sûr pas prononcé sur la réalité de ce génocide puisqu’il n’avait pas à le faire, les Arméniens ne pourront que constater qu’ils viennent de perdre là une bataille essentielle sur la trop longue route du combat qu’ils mènent pour contraindre la Turquie à admettre que l’Empire ottoman dont elle est issue avait bel bien commis ce crime.

Pour eux, cette loi que le Conseil a invalidée était un moyen de faire monter la pression sur la Turquie. Ils espéraient que d’autres Parlements, le Congrès améri-cain en premier lieu, suivraient l’exemple français. Ils voyaient déjà la Turquie devant finir par céder et reconnaitre ce qui fut et non : ce n’est pas le cas. C’est, de fait, une insulte à leur souffrance et elle a quelque chose d’intolérable car le génocide des Arméniens est, avec celui des Juifs et des Tutsis, l’un des trois gé-nocides du 20ième siècle.

Oui, le gâchis est immense mais fallait-il adopter cette loi désormais invalidée ? Là, la réponse est beaucoup moins évidente car l’appréciation de ce génocide est sujette à débat. Qui dit génocide pense à celui des Juifs, à une extermination en vertu d’un délire sur la nécessité d’éliminer un peuple, alors que le génocide des Arméniens, en 1915, s’inscrit dans un tout autre contexte, celui de l’accélé-ration de l’effondrement de l’Empire ottoman durant la Première guerre mon-diale. Cela n’enlève rien à son atrocité. Ce n’en fut pas moins un génocide, l’ex-termination de la moitié d’un peuple, mais les Turcs ne veulent pas être assimi-lés aux nazis car pour eux, ces « massacres » – c’est le terme qu’ils emploient – s’expliquent, s’ils ne s’excusent pas, par la connivence qui aurait lié les Armé-niens à la Russie avec laquelle l’Empire était en conflit.

Les Turcs ne veulent pas que l’histoire du démantèlement de l’Empire ottoman par les grandes puissances soit réduite au crime dont leurs pères ont été cou-pables. C’est toute la narration de leur histoire qui est en question pour eux. C’est pour cela qu’ils réagissent très violemment à toute tentative de la leur faire réécrire de l’extérieur. C’est pour cela que la stratégie arménienne, soute-

nue par le président de la République, le PS et l’UMP dans une compétition élec-torale, n’était sans doute pas la bonne - d’autant plus contreproductive en fait que le débat monte en Turquie grâce à des intellectuels courageux, que la vérité s’impose, bien trop lentement mais tout de même, et que c’est par le dialogue entre hommes de bonne volonté que les choses pouvaient progresser.

AGHET : 1915 - le génocide arménien

http://www.dailymotion.com/video/xid37z_aghet-1915-le-genocide-armenien_news

URL originale :

http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-la-blessure-faite-aux-armeniens

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61909

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles pa-rus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quoti-

dien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuel-

lement y réagir de manière appropriée.

GENOCIDE ARMENIEN

France

Génocide arménien : de l'impunité

Point de vue | LEMONDE.FR | 05.03.12 | 09h36

par Sévane Garibian, docteure en Droit Enseignant-chercheur aux Universités de Genève et de Neuchâtel

Le Conseil constitutionnel vient de déclarer la loi Boyer inconstitutionnelle. Celle-ci visait l'extension de la pénalisation du négationnisme à tous les "crimes de génocide défini à l'article 211-1 du code pénal et reconnus comme tels par la loi française". Les Sages rappellent d'abord deux choses : d'une part, que le législa-teur peut édicter des règles concernant l'exercice de la liberté d'expression, de même qu'il peut "instituer des incriminations réprimant les abus de l'exercice de [cette liberté] qui portent atteinte à l'ordre public et aux droits des tiers" ; d'autre part, que ces limitations doivent être "nécessaires, adaptées et propor-tionnées à l'objectif poursuivi". Les juges constitutionnels estiment ensuite qu'en réprimant "la contestation de l'existence et de la qualification juridique de crimes qu'il aurait lui-même reconnus et qualifiés comme tels, le législateur a

porté une atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression". Le Conseil précise en outre dans son communiqué de presse, qu'il n'avait pas à se prononcer sur la loi de 2001 relative à la reconnaissance du génocide des Armé-niens ("cette loi ne lui était pas soumis et, a fortiori, il n'a formulé aucune appré-ciation sur les faits en cause") ; ni non plus sur la loi Gayssot de 1990 relative à la contestation de la Shoah, puisqu'elle "ne réprime pas la contestation de crimes ‘reconnus par la loi'".

Cet argumentaire est intéressant. Si l'on comprend bien, il y aurait donc deux types de négationnisme, et deux types de crimes contre l'humanité : le néga-tionnisme ayant pour objet des crimes "reconnus par la loi" (tels que le génocide arménien), justifiable en France au nom de la liberté d'expression ; et le néga-tionnisme ayant pour objet les autres crimes, non "reconnus par la loi" (tels que la Shoah), injustifiable et pénalement répréhensible au motif qu'il correspondrait à un abus de cette même liberté d'expression. Autrement dit, des négation-nistes peuvent être alternativement protégés, ou non, par la liberté d'expres-sion, selon que les crimes contre l'humanité dont ils contestent l'existence sont "reconnus par la loi" française, ou… ou quoi ?

Quel serait donc l'élément clé qui justifierait, ici, cette différenciation entre les crimes, et leur négation ? Qu'ont-ils donc de plus, ceux qui ne sont pas "recon-nus par la loi", ou qu'ont-ils de moins ceux qui le sont ? La parole du juge, peut-être ? Serait-ce bien cela le non-dit, la clé, l'implicite contenu dans le raisonne-ment des Sages ? L'absence de jugement ? En un mot : l'impunité ? Toute la dif-férence résiderait-elle dès lors dans l'autorité qui "reconnaît" ?

A y regarder de plus près, cet implicite n'est pas sans évoquer l'argument de Ro-bert Badinter, selon lequel la loi Gayssot de 1990 serai justifiée par le fait qu'elle se réfère à des actions criminelles ayant fait l'objet de décisions judiciaires do-tées de "l'autorité de la chose jugée" en France, alors que le génocide des Armé-niens reste quant à lui un crime impuni. Un tel argument est déconcertant à plus d'un titre.

D'abord, parce qu'il insinue que seule la parole du juge peut garantir la vérité des faits, sur la base de la présomption qui, bien que discutable, constitue de jure l'un des effets de ladite autorité de la chose jugée : mais alors quid du tra-vail de l'historien qui établit et atteste le fait, constaté, assumé, par un législa-teur ?

Ensuite, parce qu'il omet les raisons de l'échec de la mise en place de la juridic-tion internationale initialement prévue à cet effet par les Alliés de l'Entente dans le Traité de Sèvres de 1920 (une première historique) ; tout comme il omet le lien direct entre cette impunité subie et l'ampleur de "l'industrie de la négation" (Taner Akcam), unique en son genre, étatiquement organisé depuis par la Tur-quie.

En outre, l'argument de l'impunité est partiellement faux, puisqu'un certain nombre de responsables du génocide des Arméniens ont été condamnés lors de procès organisés en Turquie (1919-1920), avant qu'en 1921 le régime kémaliste n'abolisse les juridictions compétentes et ne relâche les responsables n'ayant

pas déjà fui, puis qu'en 1923 soit prévue une amnistie générale des crimes. Les archives de ces procès offrent une documentation d'une grande richesse, ras-semblant les preuves tant de l'intention d'exterminer la population arménienne dans son intégralité, que du plan concerté élaboré à cet effet par le Gouverne-ment jeune-turc.

Enfin, rien dans les travaux préparatoires de la loi Gayssot ne permet d'affirmer que l'objet de ce texte fut de réprimer exclusivement la contestation d'une déci-sion de justice. Par ailleurs, la référence à Nuremberg dans le texte de 1990 est dû à une raison pratique et circonstancielle : les incriminations de crime contre l'humanité et de génocide n'existaient pas à l'époque dans le droit français ; elles seront introduites dans le Code pénal lors de la réforme de 1994. C'est cette évolution de l'arsenal juridique, et celle de la réalité du phénomène néga-tionniste en France, qu'il s'agit de prendre en compte.

Quoi que l'on pense de l'opportunité de la loi Boyer, une question demeure : comment comprendre l'aporie dans laquelle nous enferme l'argument probléma-tique de l'impunité ? L'impunité de crimes dont le caractère imprescriptible plie pourtant devant l'absence du juge, irrémédiablement causée par la Realpolitik, par l'amnistie, le négationnisme d'Etat, et la mort des responsables. L'impunité, cet "inachèvement indéfini et sans consolation d'une sale histoire qui se termine mal" (Véronique Nahoum-Grappe), est utilisée ici comme la justification d'une nouvelle mise hors-la-loi des victimes et de leurs familles. Au lieu d'être, à l'in-verse, appréhendée comme une raison de plus de penser, pour le moins, le pro-blème de la négation dans un contexte mondial de "lutte contre l'impunité", de "restauration de la vérité" et de "prévention des crimes internationaux les plus graves", selon les formules consacrées. Si la négation est un défi à l'histoire, elle est manifestement aussi un défi au droit.

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Sévane Garibian est aussi l'auteure de "Le crime contre l'humanité au regard des principes fondateurs de l'Etat moderne. Naissance et consécration d'un concept" (LGDJ, Schulthess, Bruylant, 2009)

TÉLÉCHARGER :  Le Monde du 05.03.12 - "Génocide arménien : de l'impunité "

http://www.collectifvan.org/pdf/11-25-27-5-03-12.pdf

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/05/genocide-armenien-de-l-impunite_1651787_3232.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61952

Loi censurée sur la négation du génocide arménien : le sénateur cantalien qui a surpris Sarkozy

lamontagne.fr

03/03/12 - 11h46

Comment le sénateur cantalien Jacques Mézard, président du groupe radical, a réussi à faire mordre la poussière au gouvernement et à éviter à la France une grave crise avec la Turquie.

" On y va ! " Ce 31 janvier, Jacques Mézard tient à se rendre personnellement au Conseil constitutionnel. Le sénateur radical a réussi. Il dispose des soixante si-gnatures nécessaires pour demander l'annulation de la loi punissant la négation du génocide arménien.

En coulisse, la bataille des signatures a été aussi rude que discrète. Certains parlementaires ont fait l'objet de pressions de l'Elysée mais aussi du PS, à l'ori-gine huit mois plus tôt d'une proposition de loi similaire.

Grande première dans l'histoire du Sénat, ces signatures – au nombre de 82 –, émanent de l'ensemble des groupes politiques. Les quinze élus du groupe RDSE que Jacques Mézard préside le suivent dans cette bataille " pour la liberté d'ex-pression ". Tout comme une majorité des membres de la commission des lois opposée au texte. L'ancien président UMP du Sénat, Christian Poncelet, ou l'ex-responsable communiste Robert Hue rallient sa position.

Sur le terrain, d'autres préoccupations surgissent. La Fédération nationale bo-vine contacte les parlementaires. L'enjeu économique est de taille. Les exporta-tions bovines françaises vers la Turquie représentent un marché de 1,2 milliard d'euros par an. C'est ce débouché qui a permis la remontée des prix.

Ce 31 janvier, le simple dépôt du recours a pour conséquence la suspension des sanctions économiques. L'affaire fait la une en Turquie. " Cela a créé beaucoup d'espoir et de joie, notamment dans la classe politique qui a unanimement re-mercié la France ", observe le journal Turquie aujourd'hui. Pour certains membres du gouvernement d'Ankara, Jacques Mézard " a sauvé les valeurs " de la France.

L'intéressé multiplie les interviews dans les médias turcs. Il est l'invité du 13-Heures. Sans concessions, il répète : " Cette affaire est une folie. Je n'ai rien contre les Arméniens, je ne conteste pas l'existence du génocide mais ce n'est pas au Parlement d'écrire l'histoire. Il ne peut pas voter une loi qui punit ceux qui la contestent. "

Dans les couloirs du Palais du Luxembourg, il s'en prend à Nicolas Sarkozy qui " cherche à monter les communautés les unes contre les autres pour des raisons purement électoralistes ".

Mardi dernier, lorsque le Conseil constitutionnel censure la loi, les représentants des éleveurs disent leur soulagement. Un responsable d'Airbus appelle person-

nellement Jacques Mézard pour le remercier d'avoir évité un éventuel boycott.

Radios et télés turques se précipitent à nouveau dans son bureau du Sénat. En France, l'élu cantalien ne fait l'objet que de rares citations. Nul n'est prophète en son pays…

Richard [email protected]

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/cantal/2012/03/03/le-senateur-qui-a-surpris-sarkozy-1105678.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61920

« De la loi comme analyseur jusqu'aux réparations »

NAM

par Liliane Daronian

Le Conseil constitutionnel en a décidé le 28 février 2012. La bataille contre la négation des génocides déclenchée par le Président Nicolas Sarkozy et menée en territoire français a été perdue, elle l’a été par les Arméniens du monde en-tier : mondialisation du sentiment d’une défaite ...

La Turquie elle-même, celle des véritables démocrates a aussi perdu cette ba-taille qui est la même que celle menée par les siens au fin fond des prisons où ils croupissent par centaines.

La France le sait-elle ? Mais elle aussi a perdu la bataille, celle de ses idéaux, celle de ses promesses, celle des valeurs universelles. Elle a perdu ce qu’elle a reçu de ses parents, ce qu’elle doit à ses enfants. Et à travers la France, le monde qui la regardait à lui aussi perdu sur ce champ de bataille - oui mondiali-sé - qui est celui de la dignité humaine.

Mais ceux qui ont ressenti le plus douloureusement cette défaite sont les Armé-niens. La poussière des os des martyrs de 1915, morts sans sépulture, dont ils se sentent les gardiens, s’est de nouveau levée. Et ils n’ont pas pu obtenir pour eux la sépulture de la justice. Ils n’ont pas pu non plus les protéger des silences entendus ou des paroles chargées de fiel. Ils n’ont pas pu empêcher qu’ils de-viennent objets d’indifférence ou de pitié, de violence réitérée. De la « pitié dan-gereuse » au retour de « boomrang », le prestigieux Robert Badinter a sonné l’hallali en véritable chef de meute, traçant la voie avec acharnement. Le doc-teur honoris causa de l’université de Galatasaray, à Istanbul, a pu tester sa puis-sance auprès d’une opinion publique d’une révérence sans faille à son égard.

Les débats autour de la loi sur la pénalisation de la négation des génocides ont joué tel un analyseur, un révélateur. On y a beaucoup appris. Ainsi, tel dans un mauvais film de science fiction, l’on a vu une toute petite poignée d’hommes fa-çonner l’opinion publique en France, à un point inimaginable. Ces hommes ont oeuvré, en manipulant et en dévoyant des valeurs aussi nobles que la liberté d’expression, celle de la libre recherche historique, celle du rejet des procédés électoralistes, celle de la prééminence du dialogue, celle de la défense sour-cilleuse de la constitution... Et ce faisant, ils ont brandi le bien pour faire place au mal. Cet usage extraordinaire du dévoiement leur a été soufflé par des maîtres en la matière, plus exercés encore dans la manipulation, le mensonge, en l’espèce par ceux qui dirigent la Turquie actuelle, par ces héritiers du ventre sombre de l’Empire ottoman.

Ceux-là même qui soufflent dans l’oreille de ceux qui font l’opinion, sont venus se blottir tout contre eux, ils se sont implantés en France dans maintes officines tel l’Institut du Bosphore s’alliant les bonnes grâces de personnalités de tout bord. Il serait temps d’ailleurs pour ceux parmi ces personnalités qui ont été abusés de quitter le navire, au risque d’entacher les formations qu’ils repré-sentent et de s’embourber dans des conflits d’intérêt inextricables (structures étatiques, partis politiques, médias, entreprises, institutions académiques, etc.). Cette bataille a été perdue à l’heure où la Turquie ouvre une page nouvelle de son histoire en s’adonnant sans plus de retenue à ses pulsions ottomanistes et pantouraniennes jamais vraiment éteintes. Après avoir menacé la France de re-présailles si jamais la loi était votée, elle envoie au front son clône turcophone, l’Azerbaïdjan, pour donner à la fois plus de force et une étendue géographique plus grande à ses menaces, jusqu’au Karabakh, jusqu’en Arménie. Car brandir la menace, jusque dans ses formes les plus extrêmes, est la marque de fabrique du pouvoir turc.

Est-elle si nouvelle cette page ? Et si sous l’appellation République turque on avait dissimulé la continuité de l’empire ottoman sous une autre forme ? Et si la Turquie était le dernier des empires coloniaux, terrorisant les peuples autoch-tones quand elle ne les élimine pas ? Dernier empire colonial, la Turquie se fait pourtant passer pour une victime des Occidentaux pour se gagner les faveurs d’ex-pays colonisés et obtenir leurs voix dans les instances internationales - avec un pouvoir de persuasion encore plus grand auprès de ceux dont la popula-tion est musulmane.

Et pour 2015 ? Pour le centenaire ? Que prépare la Turquie ? Serait-ce de sombres desseins ?

Les Arméniens ont beaucoup appris durant ces derniers jours. Et ils ont appris, s’ils ne le savaient déjà, que rien n’arrêterait leur combat. Ils voient aujourd’hui que leur formidable capacité de résistance, qui a traversé les siècles, est in-tacte.

2015 peut agir comme un accélérateur. Il faut que les Arméniens et leurs Amis s’approprient le Centenaire comme une opportunité d’avancées décisives dans leurs luttes, voire même, comme une opportunité de Renaissance pour la civili-sation arménienne, et pour le monde, comme une opportunité de dire fort l’ac-

tualité des valeurs universelles. Ce sont maintenant, sans plus tarder, les répa-rations dues au peuple arménien spolié qu’il faut mettre en avant.

Et ces luttes, il faut les mener ensemble, en réseau, comme le sang qui coule dans les veines d’un corps vivant.

Liliane Daronian Coopération Arménie

samedi 3 mars 2012, Ara ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77574

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61924

Génocide arménien : Emmanuelle Haziza, UMP, en faveur de la loi

Lyon Passion

March 1, 11:15 AM

Emmanuelle Haziza, candidate UMP pour les législatives à Villeurbanne veut une loi sur le génocide arménien.

Emmanuelle Haziza promet de s'engager en faveur d'une loi réprimant la négation de génocide arménien

La candidate UMP aux législatives de juin à Villeurbanne prend acte de la décision du conseil constitutionnel et s engage si elle est élue à travailler activement sur le vote d une nouvelle loi réprimant la contestation ou la négation du génocide arménien.

“S’agissant spécifiquement du génocide de 1915, j’ai eu l’occasion de me rendre à Erevan, en Arménie, au mémorial, et de prendre la mesure d’une horreur que plus personne ne peut nier. Il est dommage sinon triste que les autorités nationales turques ne soient pas encore prêtes à reconnaitre ce génocide perpétré à l’époque de l’Empire Ottoman. La reconnaissance d’un génocide n’est pas la repentance d’un Etat, qui depuis 1915 a changé, mais un devoir de mémoire indispensable", poursuit-elle.

Au delà des difficultés purement juridiques il est souhaitable que cette loi soit modifiée mais de nouveau présentée pour qu aucune personne ne piétine la mémoire des victimes du génocide arménien, explique Emmanuelle Haziza.

http://www.scoop.it/t/lyon-passion/p/1332608009/emmanuelle-haziza-candidate-ump-pour-les-legislatives-a-villeurbanne-veut-une-loi-sur-le-genocide-armenien

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61914

La loi sur les génocides a-t-elle encore un avenir?

le JDD

Politique | 29 février 2012

Censurée mardi par le Conseil constitutionnel, la loi pénalisant la négation des génocides n'a pas fini de faire parler d'elle. Si un nouveau texte ne pourra être adopté durant la législature actuelle, comme l'a indiqué mercredi le patron de l'UMP Jean-François Copé, l'exécutif, comme François Hollande, souhaite reprendre cette question sitôt les élections terminées. Mais une solution est-elle encore possible? Eléments de réponse.

Le calendrier parlementaire est trop serré. Un nouveau texte pénalisant la négation du génocide arménien ne pourra être adopté durant la législature actuelle. C'est ce qu'a affirmé mercredi le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé lors de son point de presse. "Le problème, c'est que malheureusement, les travaux du Parlement sont achevés et nous n'avons pas la possibilité d'inscrire ce texte à l'ordre du jour", a ainsi déclaré le député-maire de Meaux. Le Parlement se mettra en effet en pause dès la semaine prochaine, le 6 ou 7 mars, pour laisser place à la campagne présidentielle puis à celle des législatives, prévues en juin.

Mardi, le Conseil constitutionnel a censuré la loi, adoptée par le Parlement le 23 janvier, qui prévoyait de punir d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende toute négation publique d'un génocide reconnu par la loi française, soit le génocide juif et arménien. Les Sages ont jugé que le texte était contraire à la liberté d'expression, en se référant notamment à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme de 1789.

"Une simple reformulation à effectuer"

Pour autant, les politiques ne comptent pas en rester là. François Hollande s'est engagé mardi à reprendre cette question, s'il est élu à la présidence du pays. De même, Nicolas Sarkozy a fait savoir qu'il chargeait "le gouvernement de préparer un nouveau texte, prenant en compte la décision du Conseil constitutionnel". Contrairement à Jean-François Copé, le président sortant n'a toutefois pas précisé s'il comptait que cette loi soit votée avant la fin de son quinquennat ou à l'occasion d'un nouveau - et hypothétique - mandat.

Interrogé par leJDD.fr dans le cadre de son interview de la semaine, le ministre du Travail Xavier Bertrand a pour sa part estimé que le choix de déposer un nouveau texte était "cohérent". "En définitive, le Conseil constitutionnel fait la différence entre les abus de la liberté d'expression et la liberté d'expression, je

pense qu'il y a une simple reformulation à effectuer", expliquait-il.

Pour les Sages, les atteintes doivent "être proportionnées" et non interdites

Mais cette loi a-t-elle seulement besoin d'une correction? Pas vraiment. En réalité, les Sages font bien plus qu'une remarque portant sur la rédaction du texte. Dans le cinquième point de sa décision publiée sur son site Internet, le Conseil constitutionnel affirme que "la liberté d'expression et de communication est d'autant plus précieuse que son exercice est une condition de la démocratie" ; et "que les atteintes portées à l'exercice de cette liberté doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées à l'objectif poursuivi".

Sur ce dernier point, les termes "adaptées" et "proportionnées" sont incompatibles avec une interdiction formelle. Une loi similaire aurait donc probablement le même destin : des recours seraient déposés par des parlementaires qui jugeraient ce texte non conforme à la liberté d'expression.

La loi sur les génocides, différente de la loi Gayssot

Par ailleurs, de nombreux dirigeants ont indiqué craindre que cette censure ne remette en cause la loi Gayssot de 1990, réprimant la négation de la Shoah. Avant l'annonce de cette décision, Nicolas Sarkozy évoquait notamment le risque d'une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le sujet.

Mais, comme l'ont fait remarquer d'autres parlementaires, la loi Gayssot n'est qu'une transposition dans le droit français d'une décision prise par la Cour internationale de Nuremberg, au terme de la Seconde guerre mondiale. Une différence de taille puisque, dans ce cas, ce n'est pas le législateur qui a décidé de pénaliser un génocide, mais bien la justice internationale.

De plus, la loi Gayssot a déjà fait l'objet d'une QPC en 2010. Dans une décision datée du 7 mai, la Cour de cassation n'avait alors pas jugé ce recours "sérieux" et, par conséquent, ne l'avait pas transmis au Conseil constitutionnel. La censure prononcée mardi ne devrait donc pas chambouler les lois actuelles. En revanche, l'avenir d'un nouveau texte pénalisant la négation des génocides est d'ores et déjà compromis.

Arnaud Focraud - leJDD.fr

mercredi 29 février 2012 Assemblée nationale

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/La-loi-sur-les-genocides-a-t-elle-encore-un-avenir-490484/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61922

Génocide arménien : il faut revenir avec un texte juridi-quement rassurant

Le Monde

Point de vue | LEMONDE.FR | 02.03.12 | 19h33 • Mis à jour le 02.03.12 | 19h33

par Jean-Claude Gayssot, vice-président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

La décision du Conseil Constitutionnel valide la loi Gayssot et censure la loi concernant le génocide des Arméniens. En l'excluant de la censure du Conseil Constitutionnel, la loi Gayssot contre le racisme, l'antisémitisme et la xénopho-bie a de fait été confortée. Pour une raison simple : ce qu'elle met en cause ce n'est pas la liberté d 'expression, mais l'abus de la liberté d'expression lorsqu'il s'agit de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie, qui sont des délits ! Comme le négationnisme de la Shoah est caractérisé dans le monde entier, comme un antisémitisme militant et dangereux, il est donc passible de condam-nation. Aucun historien digne de ce nom n'a été entravé dans ses travaux ou pu-blications concernant cette sombre période.

La loi Gayssot de 1990 est également et explicitement confortée par le Conseil Constitutionnel car elle s'appuie sur le droit international de la l'après-seconde guerre mondiale. Déjà plusieurs pays ont adopté des lois similaires –c'est le cas en Allemagne- qui permettent de condamner le négationnisme de la Shoah. Je souhaite que cette législation soit universalisée.

En 1990, l'extrême droite alors présente à l'Assemblée Nationale a été d'une violence extrême contre ma proposition de loi. C'était l'époque où la tentative de banalisation des crimes nazis battait son plein, du "détail" de Le Pen au néga-tionnisme soit-disant scientifique de Faurisson. Depuis, les lois dites "mémo-rielles" ont fait l'objet de débats et de controverses. Ce fut le cas de la loi Taubi-ra et de celle reconnaissant le génocide des arméniens en 2001. Je crois sincère-ment que ces lois n'écrivent pas une histoire officielle, mais elles permettent de ne pas oublier la dette incommensurable que nous devons aux peuples d'Afrique et aux survivants arméniens du génocide de voir leurs souffrances et leurs droits reconnus.

J'avoue avoir été de ceux qui considéraient plutôt qu'une loi qu'il valait mieux, en contre partie de l'adhésion de la Turquie à l'Europe, poser comme condition sine qua non la reconnaissance par elle du génocide. La loi ayant été votée, la réaction violente de certains dirigeants turcs contre elle m'a convaincu sur son bien fondé.

Ceci étant, en s'appuyant sur le bien le plus précieux de l'homme : la liberté de communication des pensées et des opinions contenues dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, le Conseil Constitutionnel a joué son rôle. Il a aussi, par là même, montré que les lois précipitées en période électo-rale sont bâclées et que l'objet visé est plus souvent le racolage des électeurs.

Les Arméniens méritent mieux que ça ! Reprenons ce dossier de telle sorte qu'il soit assuré juridiquement pour ne pas se faire re-toquer. Il faudrait, me semble-t-il, pour cela aussi, lui donner une dimension internationale et européenne.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/02/genocide-armenien-il-faut-revenir-avec-un-texte-juridiquement-rassurant_1651325_3232.htmlhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61913

Le grand turc et la République

Blog d'actualités de l'association Menez Ararat

Publié le 2 mars 2012 par Gérard Boissière

Il faisait beau, j’étais à la campagne, au soleil, quand les informations ont an-noncé la décision des « sages ». Je m’y attendais, mais le coup à été brutal ! Ce fût, malgré tout, un coup de tonnerre dans un ciel serein.

De quels sages s’agit-il ? Les signataires sont : Jean-Louis DEBRÉ, Président, Jacques BARROT, Claire BAZY MALAURIE, Guy CANIVET, Michel CHARASSE, Re-naud DENOIX de SAINT MARC, Valéry GISCARD d’ESTAING et Pierre STEINMETZ Les qualifier de « sages » est, je crois, au vu du résultat, en oublier la définition. Le Dictionnaire de l’Académie de 1778, défini le sage comme : « Prudent, cir-conspect, judicieux, avisé. Il signifie aussi modéré, retenu, qui est maitre de ses passions, réglé dans ses mœurs, dans sa conduite ».

Chacun se souvient comment le Président Debré avait interrompu la séance de l’Assemblée Nationale quand le sujet avait été abordé pour la première fois (18 mai 2006). C’était tout simplement un coup de force. On pouvait a priori avoir des doutes sur l’objectivité d’une telle instance, c’est d’ailleurs ce qu’avait souli-gné le Canard Enchaîné. La confiance, excessive, manifestée au Conseil Consti-tutionnel par le CCAF n’était pas de mise. Il faut relire leur communiqué au vu du résultat ! Il a réagit contre la démarche de Me Kalfayan jugée virulente (A. Toranian), il l’a condamnée. Le résultat est là désormais...

Quand on regarde les commentaires de la Décision n° 2012-647 DC du 28 fé-vrier 2012 (voir le site du CC). L’essentiel de l’argumentaire est basé sur la liber-té d’expression en se référant à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Ci-toyen. Finalement ce qui apparaît le plus clair c’est que, comme chacun sait, « Qui veux noyer son chien l’accuse de la rage ».

Il faut se souvenir du déchainement formidable des « amis des Arméniens », du moins se définissant comme tels dans la presse, que ce soit J. Daniel, C. Imbert, B. Guetta et tant d’autres... Ils compatissent mais ... ils sont tout simplement complices des négationnistes. Il faut tout de même savoir que B. Guetta, par exemple, est membre de l’Institut du Bosphore dont les buts sont clairement affichés. Cette structure est partisane, c’est sa fonction. Il ne saurait donc, en

aucun cas, être objectif sur le sujet du génocide des Arméniens. Trop d’intérêts financiers sont en jeu. Par ailleurs il se dit, en sourdine, car c’est difficile à prou-ver, que certains journalistes touchent de l’argent en provenance de Turquie quand les articles sont satisfaisants au regard turc. L’emploi systématique du terme « loi mémorielle » était tout à fait inadapté, mais voulu, pour faire capoter le projet. Même Amnesty International a participé à la désinformation. Reporter sans Frontières aussi, je leur avais écrit, sans succès, et sans réponse, évidem-ment. Eux possèdent la vérité, on ne discute pas leurs opinions !

Que retenir ?

Premièrement : Une ignorance, sinon totale, au moins très large de l’histoire de cette période du côté des hommes politiques. Ce qui ne les empêche pas d’avoir d’autant plus de certitudes, bien au contraire. Ce fût le premier crime contre l’humanité du 20ème siècle, désormais le nier est légal au nom de la li-berté d’expression. Les responsables du génocide furent jugés, et condamnés, au Tribunal de Constantinople en juillet 1919. Et il y eu d’autres procès.

Deuxièmement : Une confiance absolue dans « Liberté pour l’Histoire » qui n’est qu’un lobby corporatiste n’ayant jamais travaillé sur le problème. Ils ne connaissent même pas la bibliographie élémentaire sur le sujet. Ignorance et médiocrité intellectuelle, là encore. De plus ils confondent systématiquement les faits et les interprétations. Autant que je sache, l’école française d’histoire ne fait pas l’admiration des historiens du monde entier. Ils feraient mieux de se pré-occuper du fait que certaines parties des programmes ne sont pas enseignées, par peur de réactions communautaristes.

Troisièmement : Badinter, c’est à lui seul une institution qui ne répond pas au courrier quand ça ne l’arrange pas. Qui se déifie quand il parle de justice, mais l’oublie opportunément, sur le génocide des Arméniens.

Quatrièmement : La presse qui a été hostile. Même les commentaires les plus anodins rappelaient la loi sur le génocide des Arméniens, alors que le mot « Ar-ménien » n’y figure pas. Faute volontaire ou pas ? Il y a eu dans Marianne un dessin « humoristique » qui aurait fait l’objet d’une attaque en justice s’il s’était agit de juifs. Même les guignols (Canal+), ont participé de façon immonde.

Cinquièmement : La Shoah est UNIQUE. Par définition, rien d’autre ne peut y être comparé. C’était clairement le sens de l’intervention de G. Gorce (PS) qui ne m’a pas répondu non plus. C’est aussi l’avis d’E. Benbassa chez les Verts (guidée par un membre de l’Institut du Bosphore : G. Carcassonne). Pourtant ils étaient pour la pénalisation, jadis...

Bref une vie juive n’est pas équivalente à une vie arménienne si je comprends bien. La mémoire de la première doit être défendue, pas celle de la seconde...

Je n’ai pas envie de continuer, la barque est assez chargée, mais, ce que je vois, c’est qu’il c’est développé clairement de l’ANTIARMENISME. Et c’est très grave, d’autant qu’il est devenu, pour certains, dogmatique, donc non accessible à l’ar-gumentation.

Maintenant la question suivante est : avons-nous (tous autant que nous sommes en France), fait ce qu’il fallait ? Cette question DOIT être posée. Je ne vais pas y répondre. Chacun sait ce qu’il a fait, et ce qu’il n’a pas fait. Il convient de s’inter-roger et conclure honnêtement. Quand je constate que le Dr O. B., dont je vous avais envoyé un texte, est intervenu auprès de TOUS les sénateurs bretons je suppose que ça laisse des traces...

Finalement, la politique française se fait bien à Ankara, Erdogan fait de nous « quelques milliers de voix du devchirmé ». C’est dire le mépris où nous sommes tenus. La porte au négationnisme est ouverte, et probablement, aussi, à l’antisé-mitisme...

Le combat continue. Comment ? En combattant l’ignorance, en faisant savoir ce qui s’est passé, ce qui se passe, en Turquie. En s’informant soi-même pour en-suite être en mesure de mieux informer. L’avenir reste devant nous, nous allons voir si le déchainement récent de haine d’Istanbul va se propager vers l’ouest. Allons-nous, nous aussi, adopter le désormais célèbre « modèle turc » ?

La voie est ouverte.

G. BOSSIERE 02/03/2012

http://menezararat.fr/WordPress/?p=186

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61926

Une atteinte aux Arméniens et à la démocratie

NAM

par Ara Toranian

Les considérants de la sentence du Conseil constitutionnel motivant l’invalida-tion de la loi anti-négationniste ne leurrent que ceux qui veulent bien être trom-pés. Dans son arrêt du 28 février, le CC n’a fait que donner un habillage juri-dique à une décision politique. Et quelques que soient les manipulations aux-quelles il se livre - Philippe Kalfayan dans une tribune publiée le 1er mars dans le Huffington Post a démontré leurs faiblesses- son jugement n’est rien d’autre qu’un coup de force antidémocratique qui exprime d’une manière générale l’hostilité de la majorité de ses membres aux lois dites « mémorielles » et en particulier l’antipathie de son président Jean-Louis Debré à l’égard de la cause arménienne.

Après avoir censuré, déjà, en tant que président de l’Assemblée nationale le 18 mai 2006 un premier débat sur le sujet, n’avait-il pas affirmé : « Je n’ai cessé de dire que le rôle de la loi n’est pas d’écrire l’histoire, d’écrire l’histoire nationale,

et, a fortiori, n’est pas non plus d’écrire l’histoire des autres pays ». Voilà pour « l’impartialité » et la « sérénité » du « juge » sur la question...Ce style de déclara-tion, qui fleure bon ce que Philippe Sollers appelle la France moisie, s’accom-pagne de plus d’un vieux compte à régler avec le président de la République à propos de la Turquie. De son retour le 8 février 2005 d’une mission parlemen-taire dans ce pays, Jean Louis Debré s’était fait sévèrement tacler par Nicolas Sarkozy qui avait ouvertement dénoncé cette initiative dans une réunion du groupe UMP. Le chiraquien pro-turc (à l’époque) Debré s’était alors fâché tout rouge et la vivacité de la polémique entre les deux hommes avait fait l’objet de nombreux articles de presse.

La vengeance est un plat qui se mange froid et Jean-Louis Debré en infligeant en pleine période électorale ce camouflet au Président de la République, lui a rendu avec intérêt la monnaie de sa pièce sept ans plus tard.

Mais les actes de censure de Jean-Louis Debré à l’égard des Arméniens ne s’ar-rêtent pas là. Armenews a en effet révélé le 17 février dernier, grâce à une en-quête de Jean Eckian, que celui qui était à l’époque maire d’Evreux, avait fait scier quelques jours avant l’inauguration d’une plaque de marbre dédiée à l’ami-tié franco-arménienne la partie où figurait un hommage « aux victimes du géno-cide de 1915 ». Cet acte honteux donne là encore la mesure des agissements non seulement pro-turcs mais aussi anti-arméniens de celui qui préside aux dé-cisions des « sages ».

On comprend mieux dans ces conditions l’insistance de la Turquie à faire pres-sion sur les élus pour que le Conseil constitutionnel soit saisi de la question.

Reste que ce cocktail de convictions politiques et de rancoeur personnelle est aujourd’hui lourd de conséquences pour la mémoire des victimes du génocide, mais également pour la démocratie.

En se comportant comme une troisième chambre, le Conseil a en effet outrepas-sé ses prérogatives. Il a cru pouvoir le faire en s’appuyant sur l’argumentation juridique développée par son maître à penser en la matière, Robert Badinter, dont les sophismes ne résisteraient à aucun débat. Il est à ce titre dommage qu’il n’ait pu venir au colloque organisé à la Maison du Barreau de Paris le 6 fé-vrier sur le thème « doit-on pénaliser la négation des génocides ? ». L’ancien président du Conseil constitutionnel avait argué d’une extinction de voix pour annuler à la dernière minute sa participation programmée à cette réunion. Qu’il nous soit autorisé de penser que cette soudaine affection lui a opportunément permis d’éviter la confrontation avec ses pairs sur ce sujet. Et compte tenu de la qualité des intervenants et de la hauteur des débats durant ce meeting, il aurait eu certainement plus de mal à justifier, comme il le fait sans contradicteur dans ses nombreuses tribunes de presse, pourquoi, par exemple, pénaliser les néga-teurs du génocide arméniens constituerait une atteinte à la liberté d’expression et pourquoi pénaliser ceux du génocide juif n’en serait pas une (question plu-sieurs fois posée par Serge Klarsfeld).

Probablement aurait-il pu également expliquer pourquoi le tribunal de Nurem-berg attesterait du « génocide » juif et pourquoi les cours turques de 1919 qui

ont condamné à mort les coupables de l’extermination n’attesteraient pas du « génocide » arménien ? D’autant qu’en tout état de cause, le concept de géno-cide ne figure ni dans le premier jugement, ni dans le second, ayant été inventé après ces événements, justement pour les qualifier.

Il aurait ensuite pu nous éclairer sur les raisons pour lesquelles le génocide com-mis par les nazis regarderait la France, et pourquoi celui commis par les Jeunes Turcs ne la regarderait pas, alors même que le pays s’était à de multiples re-prises tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle engagé par des trai-tés et des déclarations à protéger les Arméniens.

Sans doute l’ancien Garde des Sceaux, aurait pu de surcroit nous faire savoir à quelle frontière s’arrête le concept de crime contre l’humanité et pourquoi la douleur des Français juifs serait protégée et la même douleur des Français ar-méniens occasionnée par les mêmes causes ne le serait pas.

Il aurait alors été certainement instructif d’en apprendre plus sur sa conception très particulière de l’égalité des droits qui est le socle de la République et sur l’approche à géométrie variable du pays en ce qui concerne les lois dites non normatives, qu’on tolère dans une pléthore de cas ( les lois votées ces derniers mois sur la dignité des Harkis ou le 11 novembre), et qu’on dénonce dans d’autres.

Mais Robert Badinter n’a pas besoin de s’expliquer. Il est Robert Badinter. Il fait autorité. Et dans l’environnement d’ignorance générale sur cette thématique teinté d’un soupçon d’allergie envers les « communautés », la toute-puissance de ce maître à penser n’a eu aucun mal à s’imposer et à fabriquer la religion de la plupart des médias, et donc du pays, sur le sujet.

A ce titre il a bien mérité de la Turquie et du diplôme de docteur Honoris Causa que lui a délivré l’université de Galatassaray.

Reste que cette affaire n’est pas finie. Elle commence en réalité réellement. Un autre texte sera déposé par le gouvernement. Le CCAF prépare également dans ses initiatives de riposte, un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme. Et la mobilisation va pouvoir démarrer, non seulement pour préserver la mémoire des victimes du génocide arménien et poursuivre ceux qui se font les complices du crime en le niant, mais aussi d’une manière plus vaste pour protéger la démocratie qui vient d’être bafouée par cet abus de pouvoir mani-feste du Conseil Constitutionnel. A suivre.

Ara Toranian samedi 3 mars 2012, Ara ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77598

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61925

Les Arméniens sont-ils des hommes ?

Ecrittératures

Denis Donikian

5 mars 2012

Filed under: ARTICLES — denisdonikian @ 3:25

J’ai longtemps cherché le sens du malaise qu’avaient provoqué en moi d’abord la saisine des députés contre la loi relative à la pénalisation de toute négation outrancière des génocides, puis son rejet par le conseil constitutionnel. Quel Ar-ménien de France et d’ailleurs n’a été saisi d’effroi comme je l’ai été, sans pou-voir mettre un mot sur la chose même ? Quelque chose que les Arméniens traînent au fond d’eux–mêmes depuis plus d’un siècle et qui brusquement est revenu à la charge. Quelque chose qui serait devenu consubstantiel à leur men-talité. Ce sentiment diffus d’être des parias. De ces hommes que d’autres hommes refusent de reconnaître comme partie intégrante d’une même humani-té.

Une humiliation noire à la mesure de leur désir d’excellence dans tous les do-maines. Histoire de montrer que les Arméniens aussi sont capables d’illustrer le génie humain. Comme aussi cette jouissance à révéler ces Arméniens qui ont « réussi », orgueil des pays d’accueil, même si leur nom ne porte pas la marque de leur origine. Cette hâte à les dénicher, maintenant je la comprends. On s’acharne ainsi montrer que les Arméniens sont des acteurs vivants de toute ci-vilisation. (Pour preuve, la récente publication à Erevan d’une étude de 700 pages, intitulée : « La contribution des Arméniens à l’empire ottoman » par le professeur Hasmik Stepanyan).

Le mythe d’une égalité de traitement dans la Turquie ottomane est battu en brèche par le principe de dhimmitude qui y sévissait. Les Arméniens, en qualité de non-musulmans, étaient soumis à des règles discriminatoires. Celles-ci ont culminé avec l’obligation par les Turcs qu’ils avaient de se convertir, de changer de nom ou de disparaître dans la mort. Bref, de ne pas exister. La Turquie d’au-jourd’hui ne s’est pas défaite de ses démons. Etre Arménien en Turquie est une injure en soi faite à la nation turque. Il n’est que de consulter les livres scolaires pour s’en persuader. Quant aux slogans anti-arméniens entendus ces jours-ci à Istanbul, autour de cette loi de pénalisation, ils montrent assez que la haine d’hier n’a rien perdu de sa vigueur. Une haine à l’image de l’amour que les Turcs se portent à eux-mêmes, et qui n’est que le symptôme d’une pathologie collec-tive et contagieuse. Une haine qui s’apparente au langage commun d’une psy-chologie contaminée par une mémoire fondée sur le mensonge. (Même si quelques esprits, ici ou là, sortent la tête de cette eau saumâtre dans laquelle baigne la nation tout entière. Des esprits qui veulent respirer l’air d’une humani-té retrouvée). Mais comme la haine agit à la manière d’une hydre faisant fi de

toute frontière, elle ne manque pas de contaminer aussi certains Arméniens ployant sous le poids d’une injuste malédiction et obligés à des réactions d’auto-défense, quitte à y perdre leur âme.

Aujourd’hui, tout le bruit et la fureur soulevés par la loi sur la pénalisation a transporté la haine contre les Arméniens jusqu’en France, le pays où le génocide les avait obligés de se retrancher. La Turquie, se servant du fer de lance de ses expatriés, est venue jusque dans les foyers de chaque Arménien, porter le mes-sage de ses mensonges et de sa haine traditionnelle. Elle est venue, dans les médias français, semer le doute sur le fait génocidaire, dire que ce qui a existé n’avait pas existé. Après la haine anti-arménienne par le sabre, la haine par l’im-posture. Et pour atteindre son but, qui est de récuser toute dignité humaine aux Arméniens, la Turquie a usé de cette panoplie ordinaire de moyens dont elle a le génie, allant du chantage le plus menaçant à l’infiltration la plus sournoise. Le chantage aux intérêts commerciaux et industriels, l’infiltration au sein même de la classe politique. La conjonction de ces modes de pression a tellement bien réussi qu’elle a ajouté à l’humiliation exercée sur les Arméniens par la Turquie depuis cent ans, une humiliation plus inattendue, celle infligée par la France. Et qu’importe si l’actuel président de la République veut servir de rempart contre les agissements et les prétentions européennes de la Turquie. Sans même cher-cher à comprendre le fond du problème, noyant le poisson dans des considéra-tions éloignées, pour ne pas dire étrangères, aux intentions européennes de cette loi, les députés en agissant au nom d’intérêts purement nationaux ou de principes aussi abstraits qu’abscons, ont dit aux Arméniens de France qu’ils n’étaient pas français, et à l’instar des Turcs, qu’il n’étaient pas des hommes.

http://denisdonikian.wordpress.com/2012/03/05/les-armeniens-sont-ils-des-hommes/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61941

Arménie : la totale

Les Echos

05/03 | 07:00

DE FAVILLA

Le Conseil constitutionnel disposait de plusieurs terrains juridiques pour déclarer contraire à la Constitution la loi réprimant la contestation du génocide arménien, récemment adoptée par le Parlement. Il a choisi le plus radical : « Le législateur a porté une atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression et de communication. » C'est donc l'une des composantes les plus précieuses de la démocratie, selon les propres termes du Conseil constitutionnel, qui a été mé-connue par le Parlement. Rarement une censure du juge suprême aura été aussi cinglante. A lire sa décision, on ne sait ce qui l'emporte entre l'accablement et la

colère.

L'accablement, car de nombreux juristes éminents, à commencer par le plus res-pecté d'entre eux, l'ancien président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter, avait mis en garde contre l'adoption de ce texte quand il était encore temps d'arrêter cette mécanique absurde. Sans oublier tous les historiens qui implo-raient le pouvoir de ne pas confondre l'histoire et le droit. Il y a la colère aussi, devant l'ampleur des dégâts : une brouille profonde et durable avec un pays, la Turquie, qui est à la fois un des acteurs majeurs du théâtre méditerranéen et l'une des puissances économiques les plus dynamiques du monde actuel ; un doute tout aussi profond et durable jeté sur la pertinence de la loi Gayssot rela-tive au génocide juif ; enfin, la faute de violation de la liberté d'expression jetée au visage d'un Parlement dont c'est le devoir sacré de la protéger. C'est vrai-ment la totale.

Et tout cela pour quoi ? Parce que le président de la République, aussitôt rejoint par son principal concurrent, François Hollande, ainsi qu'une large majorité de députés et sénateurs de droite et de gauche ont rivalisé de démagogie à l'égard de nos concitoyens d'origine arménienne pour obtenir leurs votes lors des pro-chaines élections présidentielles et législatives. Quelques-uns, là aussi des deux bords, ont sauvé l'honneur en saisissant le Conseil constitutionnel et celui-ci l'a conforté. L'honneur est sauf mais l'insondable bêtise est consommée.

http://www.lesechos.fr/opinions/favilla/0201924253099-armenie-la-totale-297976.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61948

Le génocide arménien et la France

L'Humanité

Par Raffi Hovannisian, ancien Ministre des Affaires Étrangères de l’Arménie.

Avant-hier, le Conseil constitutionnel de la République française a annulé la mesure législative qui avait criminalisé la négation du génocide arménien. En tout cas, nous respectons la loi de la France et la volonté de son peuple.

Ce qui est arrivé à la nation arménienne en 1915 a été plus qu’un génocide, plus qu’un holocauste. Il ne s’agissait pas seulement de la prise préméditée de vies humaines, mais de l’effacement d’une nation, d’une culture, d’une civilisation, et, d’une certaine façon, de toute vie dans cette région.

Les écoles, églises, hôpitaux, académies, institutions, des propriétés publiques et privées, ayant appartenu aux Arméniens depuis des millénaires, ont été rayés

de la carte, détruits, détournés, ou réappropriés par d’autres. Le génocide arménien fut la dépossession complète et violente, sans précédent dans son mal et son effet, de la nation arménienne par le jeune régime turc.

Il s’est agi du meurtre d’une patrie.

La réconciliation entre les nations États turque et arménienne est en marche. Mais elle ne peut avoir lieu que sur la base du triomphe de la vérité, aussi terrible soit-elle à assumer, et sur l’assurance de la justice ancrée dans un repentir sincère, une restitution significative et une reconnexion garantie entre le peuple arménien et son patrimoine.

À cette fin, nous nous souvenons de nos martyrs, nous saluons tous ceux qui luttent contre les crimes contre l’humanité ou les punissent, et nous attendons la véritable rédemption de la Turquie.

Raffi Hovannisian

http://www.humanite.fr/tribunes/le-genocide-armenien-et-la-france-491244

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61945

Turquie

"L’Europe vieillissante aura de plus en plus besoin de la main d’œuvre turque"

Challenges.fr

Créé le 05-03-2012 à 10h57 - Mis à jour à 11h50

Par Coralie Schaub

INTERVIEW : Ümit Boyner préside l'équivalent turc du Medef, Tüsiad. Elle se félicite de la censure par le Conseil constitutionnel de la loi sur la négation du génocide arménien. Et elle assure que l’Europe restera, à terme, le principal partenaire commercial de son pays.

Le Conseil constitutionnel a censuré mardi 28 février la loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915. Cette décision vous satisfait-elle?

Oui, pour plusieurs raisons. Certaines personnes ne considèrent pas que ce qui s’est passé en Turquie était un génocide : leur vie en France aurait été très difficile. Ensuite, je pense qu’il faut respecter la liberté d’expression. Une telle loi aurait été à l’encontre de l’image que nous nous faisons de la France. Enfin, l’atmosphère en Turquie n’est plus négationniste : de plus en plus, l’opinion

publique, les intellectuels, les politiques sont prêts à résoudre cette question. Désormais, nous sommes en mesure d’avoir un dialogue plus ouvert entre toutes les parties impliquées.

Cette loi avait-elle provoqué un boycott des produits français ?

Pas vraiment. Elle a fait pas mal de remous sur les réseaux sociaux, il y a eu une réaction émotionnelle au début chez certains consommateurs. Mais rien de très important. Car les intérêts des deux pays sont trop imbriqués à long terme. La France est notre deuxième partenaire commercial en Europe. C’est un marché important pour les exportations turques. Les produits français sont appréciés par les consommateurs turcs, des groupes comme L’Oréal ou Renault sont très présents chez nous. Et certaines entreprises françaises opèrent en Turquie depuis des années, y ont des usines, emploient des salariés turcs.

Plus que sur les biens de consommation courante, la menace portait sur les marchés publics, dans les transports, l’énergie, l’aviation ou l’environnement. Dans ce domaine, plus de 100 milliards d’euros étaient en jeu. Aucun contrat existant n’a été affecté, mais il est clair que pour l’attribution de nouveaux contrats, cette tension diplomatique aurait eu un impact, même si personne ne l’aurait dit ouvertement. Nous allons voir comment les choses vont évoluer, j’ai entendu que Nicolas Sarkozy a demandé un nouveau texte. J’espère que nous prendrons des décisions rationnelles des deux côtés.

Les relations économiques entre la Turquie et l’Union Européenne sont-elles affectées par la crise de la zone euro ?

L’UE est notre principal partenaire commercial. Donc la baisse de la demande en Europe nous touche. Pourtant, même si la Turquie, comme d’autre pays, recherche d’autres partenaires commerciaux, notamment au Moyen-Orient et en Asie, l’Europe restera notre priorité. Y compris en terme d’investissements. La Turquie a besoin de hautes technologies, d’améliorer sa capacité d’innovation, sa recherche-développement. Cela nous vient majoritairement d’Europe et je ne pense pas que cela changera.

En quoi l’intégration de la Turquie dans l’UE serait bénéfique à la Turquie comme à l’UE ?

La Turquie recherche une importante capacité d’innovation, davantage d’investissements étrangers dans les produits technologiques. Donc nous avons besoin de partenariats avec des entreprises européennes ayant de l’expertise dans ce domaine. De son côté, elle peut apporter à l’Europe son dynamisme démographique. C’est un pays jeune, aux perspectives de croissance élevées. Et avoir la Turquie dans l’UE permettra au multiculturalisme d’y être mieux compris. Nous devons êtres plus réalistes et mettre de côté nos peurs et nos a priori.

La grande crainte de certains européens est qu’à cause d’un PIB par habitant plus faible en Turquie, les Turcs émigreront en masse et rafleront tous les emplois. Ce n’est pas comme cela qu’il faut voir les choses. La croissance turque

est bien plus élevée que celle de l’UE (elle a frisé les 9% l’an dernier comme en 2010), le pays crée plus d’emplois, et l’Europe vieillissante aura de plus en plus besoin de cette main d’œuvre. Mais cela, personne n’en parle.

Comment expliquez-vous le dynamisme de l’économie turque?

Elle est tirée par la consommation locale. Le PIB par habitant a augmenté, le pouvoir d’achat aussi, les turcs sont avides de produits technologiques et de biens de consommation. La Turquie accueille de plus en plus d’investissements étrangers, diversifie ses marchés au Moyen-Orient et en Afrique. Mais cette année, le rythme de croissance ralentira, autour de 4 à 5%. Nos exportations (automobiles, pièces détachées automobile, textile, électroménager, acier, verre…) baissent.

Quid des faiblesses, des choses qui restent à améliorer ?

La Turquie dépasse les critères de Maastricht en terme de discipline budgétaire. De ce point de vue, nous sommes très bien placés. Mais nous sommes encore trop dépendants des importations. Nous devons améliorer notre capacité d’innovation et atténuer les différences régionales en terme de revenus pas habitant. La Turquie doit lutter contre l’économie grise, un énorme frein à sa compétitivité qui représente encore environ 30% du PIB. Elle doit aussi réformer la fiscalité, libéraliser le marché de l’énergie, adopter une bonne réglementation de la propriété intellectuelle. Tout cela permettra d’améliorer le climat des affaires et attirer davantage d’investissements étrangers. Plus vite nous mettrons en place ces mesures, mieux cela sera.

Quelle est la place des femmes dans le monde du travail, en Turquie?

Il y a là un vrai paradoxe. D’un côté, les femmes ne représentent que 25% de la population active, notamment parce que leur accès à l’éducation est encore limité. De l’autre, elles sont relativement bien mieux placées dans la hiérarchie qu’ailleurs. Le nombre de femmes PDG dépasse la moyenne européenne. Nous figurons parmi les meilleurs en Europe pour ce qui est des femmes chefs d’entreprise, ingénieures, avocates, chercheuses. Dans notre organisation, Tüsiad, c’est un peu le même phénomène. Seulement 16% de nos membres sont des femmes, mais elles sont bien mieux représentées dans nos instances dirigeantes. Quand les femmes turques accèdent au marché du travail, elles vont loin. Sans doute parce que la difficulté les rend combatives.

Par Coralie Schaub

http://www.challenges.fr/monde/20120305.CHA3879/l-europe-vieillissante-aura-de-plus-en-plus-besoin-de-la-main-d-uvre-turque.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61955

Turquie/Azerbaïdjan

L’union sacrée

NAM

Le Conseil Constitutionnel a rendu son verdict. Le mardi 28 février 2012, la loi votée par le Parlement a été déclarée contraire à la Constitution. La voie est ouverte en France au négationnisme turc. Soyons-en certain : le gouvernement d’Ankara en profitera, mais contrairement au passé, il en profitera avec subtilité, se cachant, comme il a commencé à le faire, derrière des journalistes bon teint, des historiens naïfs et des parlementaires à la solde, le tout piloté par des sociétés de communication grassement payées par les industriels de l’Institut du Bosphore, dont les messages seront largement relayés par les associations turques en région.

L’offensive d’Ankara ne se limitera pas à la négation du Génocide. Elle s’étendra à l’Arménie et au Karabagh. On en a déjà senti les effets avec les manifestations sur Khodjalou, en France, aux Etats-Unis, à Istanbul ou à Bakou. Là encore, ça n’est qu’un début. Pour retourner l’opinion contre nous, la Turquie et l’Azerbaïdjan mettront tout l’argent nécessaire et tous leurs réseaux en branle, avec un seul objectif : faire passer les bourreaux pour des victimes et par là même, faire passer la Diaspora pour les complices de ces bourreaux.

Le but final de l’opération est double : pour Ankara, éliminer l’obstacle que constitue la reconnaissance du Génocide à l’entrée de la Turquie dans l’Europe ; pour Bakou, affaiblir l’Arménie et le Karabagh dans les négociations de Minsk, voire justifier par avance une aventure militaire. Bakou et Ankara ont fait alliance et pour eux l’Arménie et la Diaspora sont les deux ailes d’un même front. Ce mardi 28 février, avec l’appui du Conseil Constitutionnel, ils ont emporté une place, mais ils n’ont pas gagné la guerre. Dès aujourd’hui s’ouvre un nouveau champ de bataille.

Les forces en présence sont inégales, certes, mais elles l’ont toujours été. Au Karabagh, la guerre a été gagnée par une poignée d’hommes sur une armée cinq fois plus nombreuse. Aujourd’hui, les forces arméniennes, inférieures en nombre, tiennent encore en échec les divisions azéries suréquipées. On gagne les guerres avec des hommes, pas avec des machines. De même en France, en 2001, la machine de guerre turque, financée par Ankara et soutenue par le monde du commerce, n’a pas pu empêcher la loi sur la reconnaissance. De même en 2006, les efforts conjugués de la diplomatie ankariote et de la sphère des affaires n’a pas pu arrêter la loi sur la négation à l’Assemblée Nationale, non plus qu’en décembre 2011 et en janvier 2012, quand, soumis aux tirs croisés des dignitaires turcs et azéris, des politiciens de l’Institut du Bosphore et de la presse alimentée par des boîtes de communication, les Parlementaires français ont massivement voté la loi Boyer. Par son immense succès, loin devant les événements au rabais de l’Année de la Turquie, l’année de l’Arménie a montré que le socle des élus amis des Arméniens comme notre ancrage dans la vie culturelle et sociale des régions est solide et le sera sans doute encore plus après le camouflet que vient d’infliger à la France les Turcs et le Conseil

Constitutionnel réunis. Autre avantage, la position des deux candidats aux présidentielles, Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui, de toute évidence, sauront rendre la gifle qu’ils viennent de recevoir. Restent les journalistes qui, espérons-le, évalueront assez vite ce que valent ces Etats turc et azéri par le seul dénombrement de leurs collègues emprisonnés au-delà du Bosphore. Et s’ils ne le font pas, nous les y aiderons. Au lendemain de sa prise de pouvoir, Talaat disait à l’ambassadeur Morgenthau qu’il suffisait de quinze hommes déterminés pour changer l’histoire d’un pays. Nous sommes plus que quinze.

Les avantages en notre faveur sont nombreux, mais le dispositif turco-azéri comporte un élément stratégique absent de notre organisation : l’étroite relation entre leur Diaspora turcophone et les autorités de Bakou-Ankara. Soyons clair sur ce point : à l’heure où les Arméniens du dedans comme du dehors sont perçues comme les deux faces d’un même adversaire, les relations entre le gouvernement d’Erevan et la Diaspora française ne marchent pas. En lieu et place de moyens à la hauteur des enjeux, on distribue diplômes, médailles et colifichets. En lieu et place d’une stratégie commune, on attise les divisions et les clivages. En lieu et place d’une politique d’encouragement aux forces vives et libres de leur parole, et parfois et justement indignées par des dérives inadmissibles, on conforte la courtisanerie et la docilité. En retour, pour s’être concentrée à la fois sur le seul thème du Génocide, les organisations françaises en ont oublié d’autres fondamentaux, parmi lesquels la permanente défense du Karabagh, comme l’ont hélas démontré l’offensive sans réponse de l’Azerbaïdjan sur Khodjalou et l’absence de communication médiatique sur les pogroms de Soumgaït. A avoir chacun sa politique dans son coin, on finit par n’en avoir aucune.

Devant l’indéniable percée turco-azérie en France qui est, selon leurs propres termes « la forteresse des Arméniens », l’heure n’est plus aux magouillages à la petite semaine ou à la reproduction à l’identique du « Spiurk Comité » de jadis. Face à un adversaire commun, l’heure est à une stratégie commune, une stratégie où les autorités d’Erevan comprendraient enfin que la Diaspora française, plus que l’Arménie elle-même, est un obstacle à l’avancée turque en Europe, où elles comprendraient que consolider la Diaspora revient à consolider ses forces sur le terrain et autour des tables de négociations, où elles comprendraient que défendre en France l’existence et l’honneur du Karabagh dans les médias, le monde politique et l’opinion publique revient à lui redonner sa place et son honneur sur la scène internationale. La puissance mise en œuvre par la Turquie et l’Azerbaïdjan en France et en Europe est telle que ni l’Arménie ne peut s’y opposer sans la Diaspora, ni la Diaspora l’affronter sans l’Arménie. L’heure est à l’Union Sacrée.

René Dzagoyan samedi 3 mars 2012, Ara ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77608

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61923

ONU/ARMENIE

Il y a 20 ans, l’Arménie était admise à l’ONU

NAM

Le 2 mars, à l’occasion du 20e anniversaire de l’intégration de l’Arménie à l’ONU, le chef de la diplomatie arménienne Edouard Nalbandian a diffusé un communiqué de presse. « C’est un jour historique pour le peuple arménien » écrit-il et continue « l’Arménie indépendante dirigée par les valeurs humanistes et des idées de paix a intégré il y a vingt ans la famille de l’Organisation des nations unies. L’Arménie a accepté avec honneur les règles et les devoirs de l’ONU qui sont proches de nos valeurs. Durant les deux dernières décennies, la volonté de l’Arménie fut de poursuivre les objectifs de l’ONU avec la paix internationale, le maintien de la sécurité, le règlement des différends sur la base des droit des peuples (...) l’Arménie continuera à apporter sa participation active aux objectifs et actions internationales de l’ONU ».

Krikor Amirzayan dimanche 4 mars 2012, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77610

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61930

USA/ARMENIE/TURQUIE

David Phillips : Les Etats-Unis ont leur part de responsabilité dans l’échec des protocoles

NAM

Selon un chercheur de renommée américain qui a été activement impliqué dans le dialogue turco-arménien dans le passé, les Etats-Unis ont leur part de responsabilité concernant l’échec des efforts menés ces dernières années pour normaliser les relations entre l’Arménie et la Turquie.

Dans une vaste monographie publiée par l’université Columbia de New-York vendredi, David Phillips appelle à une « révision de la politique » des États-Unis sur l’Arménie et sur la Turquie et qui tiendrait compte de la possibilité de reconnaître officiellement les massacres de 1915 comme un génocide.

Lorsque le président Obama s’est rendu en Turquie en 2009, il a raté l’occasion de réaffirmer que les protocoles n’avaient pas de lien avec le conflit du Haut-Karabagh. Bien que l’influence américaine était essentielle à la signature des protocoles, l’administration Obama n’a pas assuré le suivi. « Il aurait dû nommer

un envoyé spécial pour la ratification des Protocoles entre la Turquie et l’Arménie. L’envoyé spécial aurait pu jouer un rôle utile dans le suivi, le travail fait à ce sujet à Washington, et en aidant la Turquie et l’Arménie à se concentrer sur les prochaines étapes », a-t-il dit.

Le texte de 130 pages contient une description détaillée et une analyse de l’echec du processus de normalisation ainsi que les événements qui ont précédé son lancement effectif par la Suisse à la fin 2007, plusieurs mois avant que Serge Sarkissian soit nommé président. Son auteur a coordonné le travail de la commission de réconciliation arméno-turque (TARC), un travail parrainé par des diplomates à la retraite et d’autres personnalités publiques en 2001-2004.

La médiation de la Suisse, entièrement soutenue et facilitée par Washington, a abouti à la signature à Zurich en octobre 2009 des deux protocoles qui devaient permettre à Ankara et à Erevan d’établir des relations diplomatiques et l’ouverture de la frontière turco-arménienne. Par solidarité avec l’Azerbaïdjan, la Turquie avait fermé ses frontières lors de la guerre arméno-azerbaïdjanaise au sujet du Karabagh.

Face à un tollé de l’Azerbaïdjan, Ankara a ensuite précisé que le parlement de la Turquie ne ratifierait pas les protocoles jusqu’à ce qu’il y ait un progrès décisif vers une résolution du conflit du Karabakh acceptable pour Bakou. La partie arménienne a dénoncé cette position, arguant que le document ne faisait pas référence au Karabagh. Sarkissian a gelé le processus de ratification du protocole arménien en avril 2010 et a depuis menacé à plusieurs reprises d’abandonner les négociations soutenues par l’Occident.

Phillips, qui est aujourd’hui directeur de programme à l’Institut de l’Université Columbia pour l’étude des droits de l’homme, partage avec Erevan le même avis sur la question. « Les Protocoles ne comprenaient pas de conditions préalables avec le Karabagh », écrit-il. « Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a toutefois mis en place une pré-condition lorsqu’il s’est rendu à Bakou [en 2009] et a déclaré que les protocoles ne seraient pas ratifiés, à moins que la souveraineté de l’Azerbaïdjan ne soit restaurée. Erdogan aurait pu ignorer les protestations véhémentes azerbaïdjanaises s’il avait été véritablement engagé pour la normalisation turco-arménienne », affirme Phillips.

Les responsables turcs ont affirmé que les protocoles font référence indirectement et implicitement au Karabagh. Un anonyme officiel du ministère turc des Affaires étrangères a été interviewé par Phillips et est cité dans la monographie : « il y avait un accord tacite entre Ankara et Erevan sur les relations bilatérales et le conflit du Karabakh ». James Jeffrey, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Turquie, a affirmé que les deux questions n’ont pas été dissociées.

Selon Jeffrey, Obama n’a pas discuté de cette question avec [le président Abdullah] Gül ou Erdogan lors de son voyage en avril 2009. « Au lieu d’affirmer que cette question n’avait pas de lien avec le conflit du Karabagh, Obama était resté silencieux sur le sujet », a annoncé Phillips. Il cite d’autres diplomates américains : Washington avait un « plan B » au cas où les Turcs refuseraient de

mettre en œuvre les protocoles. Mais, il ajoute : « aucun plan de repli n’était apparent, sauf un pour convaincre Serge Sarkissian de suspendre sa signature plutôt que de la retirer ». Par ailleurs, Phillips a demandé que les États-Unis mettent une pression plus forte sur Ankara quand il s’est rendu à Erevan en février 2010.

Dans sa monographie, Phillips reproche à l’Arménie d’avoir accepté d’annoncer, dans une déclaration commune avec la Turquie, « une feuille de route » pour la normalisation le 22 Avril 2009, deux jours avant la commémoration annuelle des victimes du génocide arménien. Un anonyme et haut fonctionnaire arménien est cité. Ce dernier confirme que cela a été fait dans le but de faciliter les choses pour Obama, pour qu’il puisse revenir sur sa promesse de campagne une fois élu président. « Washington a voulu que nous annoncions l’accord avant le jour de la commémoration du génocide afin que le président Obama n’ait pas à mentionner le génocide dans sa déclaration », a confié le fonctionnaire.

La Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnaktsoutioun), un parti politique influent, s’est retirée du gouvernement de coalition de Serge Sarkissian quelques jours seulement après la déclaration turco-arménienne. Le principal parti d’opposition, le Congrès national arménien, a également accusé Sarkissian d’aider la Turquie à contrecarrer la reconnaissance du génocide.

Comme beaucoup d’autres experts, Phillips croit que les protocoles ne peuvent guère être relancés « dans leur forme actuelle ». Pourtant, dit-il, la frontière turco-arménienne peut être rouverte même sans leur entrée en vigueur. « Erdogan pourrait ouvrir la frontière en normalisant les voyages et le commerce comme une étape vers des relations diplomatiques », dit-il.

Selon Phillips, le financement des États-Unis est nécessaire pour établir des contacts directs entre les sociétés civiles et les communautés d’affaires des deux pays séparés. L’administration Obama devrait repenser sa politique sur les relations turco-arméniennes et envisager « des idées novatrices », déjà proposées par des experts américains. La monographie montre le point de vue de Phillips selon lequel une étude historique commandée par le CARC basé à New York pour le Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ) pourrait peut-être servir de modèle pour une ultime réconciliation turco-arménienne. L’ICTJ a conclu en 2003 que les massacres des Arméniens « comprennent tous les éléments constitutifs du crime de génocide » tel que le définit une convention de 1948 des Nations Unies. Mais il a annoncé que les Arméniens ne pouvaient pas l’utiliser pour exiger une réparation de la Turquie.

« En tout état de cause, la reconnaissance du génocide ne devrait pas être un élément des négociations », conclut Phillips. Il ne devrait pas être échangés contre des concessions politiques.

lundi 5 mars 2012, Laetitia ©armenews.com

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007

Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

Le titre original en anglais:

US, Turkey Faulted for Failure of Protocolshttp://asbarez.com/101329/us-turkey-faulted-for-failure-of-protocols/

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77651

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61940

USA

Peter Balakian face au passé arménien

Marianne2

11 février 2012

par Anne Dastakian

Sous-titré : « Un jeune Américain découvre son passé arménien », le Chien noir du destin, mémoires du poète et essayiste Peter Balakian, est un livre majeur. Récompensé par le prestigieux prix littéraire PEN-Martha Albrand, ce best-seller aux Etats-Unis n’est pas un récit de rescapé mais de descendant. Né en 1951 dans le New Jersey, Balakian y raconte avec humour, verve et émotion, com-ment il a appris, presque par effraction, le sort de sa famille, décimée en 1915, lors du premier génocide du XXe siècle.

Américain de la troisième génération, l’auteur, aîné d’une fratrie de quatre en-fants, ignore tout du passé. Pourtant, ses deux parents sont arméniens. Son père, médecin prospère, est issu d’une célèbre famille d’intellectuels d’Istanbul. Sa mère descend d’une lignée de marchands de soie de Diyarbakir. Mais, dans la famille, un silence tenace recouvre le passé. Même sa grand-mère, Afina, sur-vivante des marches de la mort vers le désert syrien de Deir ez-Zor, ne laisse rien filtrer, hormis ses cauchemars. Entre eux, les adultes parlent arménien, et toute question se heurte à un mutisme obstiné. Au point que le jeune Peter se rêve juif et rejette les savoureux repas du dimanche, leur préférant le sport et la junk food.

Le déclic viendra à 23 ans de la lecture d’Henry Morgenthau, ambassadeur amé-ricain en Turquie au temps des massacres et auteur d’un témoignage accablant. Balakian exhume alors l’histoire familiale, « un singulier cadeau pour un jeune écrivain » et découvre le négationnisme turc : il en devient un fervent combat-tant.

Le Chien noir du destin, de Peter Balakian, Métis Presses, 416 p., 24 (EURO).

http://www.marianne2.fr/search/Dastakian/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61932

FRANCE

Mobilisation pour une famille arménienne

Sud Ouest

Pau Un collectif s'inquiète du sort des Simonian, menacés d'expulsion.

Installée depuis avril 2009 à Pau, la famille Simonian, d'origine arménienne, est sous le coup d'un arrêté préfectoral avec obligation de quitter le territoire fran-çais, prévient un collectif de citoyens qui vient de se monter autour de leur cas. Leurs demandes de droit d'asile ont été rejetées par l'Office français de protec-tion des réfugiés et apatrides (Ofpra).

« Monsieur Simonian ou un membre de sa famille risque, en effet, en cas de re-tour en Amérnie, une nouvelle agression par les milices locales qui pourrait leur être fatale, avec la possible complicité de la police. La famille Simonian n'est pas venue dans notre pays pour des raisons économiques mais en raison d'agres-sions dont elle a été victime. Cette famille a fait des efforts d'intégration remar-quables et leurs trois filles suivent une scolarité exemplaire », écrit encore le co-mité de soutien.

Certes, une demande de réexamen de leur dossier devant l'Ofpra a été envoyée. « Cependant, les recours et réexamens n'étant pas suspensifs, la famille peut toujours être expulsée sans délai. » Pour faire annuler l'arrêt d'expulsion, un re-cours a été déposé devant le tribunal administratif de Pau ce jeudi, à 9 heures. Le collectif appelle donc les citoyens, représentants d'associations, élus, toutes celles et ceux qui souhaitent que la tradition d'accueil de la France soit respec-tée, à venir témoigner leur soutien à la famille Simonian, qui compte quatre en-fants, « dont trois étaient scolarisées jusqu'en décembre. Depuis, elles ne vont plus à l'école », confie un membre du collectif citoyen. Quant au petit dernier, Frunzé, il a 2 ans et est né à Pau.

http://www.sudouest.fr/2012/03/05/mobilisation-pour-une-famille-armenienne-650610-4344.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61919

Consécration de la nouvelle église arménienne catho-lique de Saint-Chamond

La Croix

2/3/12 - 15 h 41

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises Orien-tales, présidera samedi 3 mars à 15 h 30 la consécration de la nouvelle église arménienne catholique de Saint-Chamond (Loire), dédiée à saint Grégoire de Na-rek, théologien et poète arménien du Xe siècle, et l’inauguration de la salle poly-valente « cardinal Agagianian » du nouveau centre culturel arménien de la ville.

Cette consécration sera célébrée par Mgr Grégoire Ghabroyan, évêque des ar-méniens catholiques de France en présence de plusieurs évêques arméniens, et de l’évêque du diocèse de Saint-Étienne, Mgr Dominique Lebrun.

Une conférence sera donnée le dimanche 4 mars à 17 heures par le professeur Jean-Pierre Mahé, membre de l’Institut, orientaliste, sur le thème : « Arménie : une Église à la lisière des mondes ».

8 millions de chrétiens arméniens dans le monde

En marge de cette consécration, une exposition intitulée « Arménie, la foi des montagnes » et conçue avec la collaboration de Jean-Pierre Mahé, est présentée jusqu’au 12 mars dans la nouvelle église, située 13 rue Asile-Almagny, à Saint-Chamond. L’exposition rappelle qu’en Arménie, premier État chrétien du monde, l’Évangile s’enracine dans une antique civilisation du Proche-Orient et résiste, jusqu’au martyre et même au génocide, à tous les assauts de l’histoire.

Aujourd’hui on compte 8 millions de chrétiens arméniens dans le monde, majori-tairement apostoliques mais aussi catholiques et évangéliques. En Arménie, ils représentent 98 % de la population.

Ce parcours didactique et illustré, présenté en collaboration avec l’Œuvre d’Orient, entraîne aux sources d’une histoire nationale, à la rencontre d’un peuple et d’une culture toujours bien vivante.

B. B.

2/3/12 - 15 H 41 http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Monde/Consecration-de-la-nouvelle-eglise-armenienne-catholique-de-Saint-Chamond-_NP_-2012-03-02-774281

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61939

UE/TURQUIE

La Turquie et l’Europe: le jeu du ni oui ni non depuis 50 ans

Philippe Boulland

Député européen conseiller général

J’ai participé à Istanbul, du 24 au 26 février à la 68ème réunion de la délégation mixte parlementaire UE-Turquie.

Celle-ci est composée d’un panel de députés des deux parties, pour travailler au moyen d’auditions de personnalités et de résolutions travaillées et votées communément. La toile de fond est, bien sur, le processus d’intégration de la Turquie, pays candidat à l’intégration à l’UE. Qui sait que la Turquie travaille depuis les années 1960 à adopter les législations européennes afin d’être en conformité avec l’Europe?!

Le rôle de ce pays, tant à propos de notre partenariat économique, que dans l’acheminement du gazoduc Nabucco puis ITGI est primordial.

Son modèle de laïcité, même s’il est parfois instable, sert tout de même d’exemple à suivre contrairement à d’autres pays musulmans de la région.

Les écueils ou freins existants portent sur la situation à Chypre, et le respect des droits de l’homme en Turquie. N’oublions pas que Chypre est pour moitié « occupé » par la Turquie. Pour le premier point c’est le statu quo malgré l’implication de l’ONU et les décisions des dirigeants des deux parties de l’île. Pour le deuxième sujet, les discours entre les ONG et les responsables politiques divergent souvent …

Le droit des minorités (Kurdes, Alevis), la réforme de la justice et de l’appareil judiciaire, le pluralisme et la liberté d’expression des médias, sont autant de chapitres à travailler dans le cadre du processus d’adhésion. La très prochaine présidence de l’UE par Chypre, non acceptée par la Turquie, reste encore un frein à ce processus.

La Turquie a pourtant réussi, en 10 ans seulement, à se sortir d’un marasme économique sous la férule du FMI, pour aboutir à des taux de croissance que l’UE peut lui envier. Il faut espérer que son travail actuel en vue d’élaborer une nouvelle Constitution en 2012 aura le même succès, conseillée en cela par la Commission de Venise, et pour laquelle l’UE et sa Charte des Droits de l’homme sont une inspiration.

À titre personnel, et participant pour la première fois à ce travail collectif interparlementaire, je ne suis pas très optimiste quant à un aboutissement prochain de ce processus d’adhésion. Membre d’une formation politique refusant

cette dernière, je pense que toutes les phases de ce processus doivent être validées, il y va de la stabilité régionale, de celle de notre partenariat respectif, de l’intérêt de la population turque, et, de toute façon, d’un partage de valeurs communes à élever au plus haut. Car ouvrir un processus d’adhésion ne signifie absolument pas que le pays adhérera!

Ensuite, lorsque ce processus sera arrivé à maturité, il sera alors temps de décider de cette adhésion, que la Turquie elle même validera ou non ….

http://www.philippeboulland.fr/2012/03/02/la-turquie-et-leurope-le-jeu-du-ni-oui-ni-non-depuis-50-ans/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61935

CEDH/TURQUIE

Ragip Zarakolu fait appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme

NAM

Les avocats de l’éditeur Ragip Zarakolu ont intenté un procès devant la Cour européenne des Droits de l’homme pour faire annuler les ordres du procureur qui ont mené à son arrestation le 1er novembre 2011 en tant que membre de l’Union des Communautés du Kurdistan.

« [L’enquête sur le KCK] est politiquement motivé par le gouvernement AKP et la combinaison des procureurs et le manque d’indépendance et l’impartialité des juges rendent difficiles un verdict juste et légal » a dit l’avocat de Zarakolu Ozcan Kiliç au journal Hürriyet.

« Nous allons citer en préambule notre incapacité d’avoir accès aux documents et aux informations dans le fichieren raison du secret apposé sur ce dossier, la création de témoignage et les accusations sur des faits [glissants], le refus de mettre fin à l’arrestation sans citer lam oindre justification sérieuse et raisonnable et le fait qu’aucune requête n’ait encore été déposés malgré le délai passé de plus de trois mois » a dit Kiliç.

lundi 5 mars 2012, Stéphane ©armenews.com

Lire l'article original en anglais:

Arrested publisher applies to ECHRhttp://www.hurriyetdailynews.com/arrested-publisher-applies-to-echr.aspx?pageID=238&nID=13693&NewsCatID=339

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77317

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61958

FRANCE/TURQUIE

Les petits pas d'un réchauffement des relations franco-turques

Les Echos

05/03 | 07:00 | Jacques Hubert-Rodier

Les relations économiques sont un bon moyen de créer une deuxième voie, lorsque la diplomatie entre gouvernements échoue », affirme Ümit Boyner, la présidente de la Tusiad, l'association des industries et entreprises de Turquie. Certes, la censure du Conseil constitutionnel en France sur la loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915 n'a pas levé toutes les hypothèques entre les deux pays et la suspicion demeure à Ankara.

D'autant plus que les deux principaux candidats à l'élection présidentielle, Nico-las Sarkozy et François Hollande, ont laissé entendre que la question n'était pas close. Mais, pour la responsable turque qui dirige une chaîne de grands maga-sins, l'essentiel peut reprendre. Et l'essentiel : c'est le « dialogue constructif ».

Pour elle, les deux pays ont à long terme des intérêts commerciaux et écono-miques convergents. Les entreprises françaises sont d'importants employeurs en Turquie et la chose est vraie pour les entreprises turques en France, dit-elle. Bien au-delà, il y a cette vocation européenne de la Turquie et si l'adhésion d'Ankara à l'Union n'est plus perçue en Turquie comme imminente, la perspec-tive qu'un jour elle arrivera demeure. « Il est important que le processus d'adhé-sion qui a commencé en 2004 continue », car, pour la Turquie, il représente un aiguillon à poursuivre ses réformes.

Et la conviction européenne de la dirigeante turque est toujours intacte. « L'Eu-rope comme modèle politique, de gouvernance, de démocratie, est toujours la meilleure référence. » Et cela quelles que soient les difficultés actuelles de l'eu-ro.

Pour Ümit Boyner, la Turquie, qui devrait connaître cette année une croissance d'environ 4 % après 9 % en 2011, doit parvenir à réduire sa différence de niveau de vie avec les autres pays européens et résoudre des questions comme celles de l'économie grise, des différences régionales, et accroître ses investissements dans les technologies nouvelles. Mais, en tout cas sur le plan budgétaire, sa si-tuation est bien meilleure que celle de la plupart des pays de l'Union euro-péenne.

R. H. ET J. H.-R., Les Echos

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201928145934-les-petits-pas-d-un-rechauffement-des-relations-franco-turques-297937.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61946

ADP et Vinci se disputent l'aéroport d'Istanbul dans un contexte politique franco-turc tendu

Les Echos

Les deux derniers candidats en lice pour racheter un bloc du principal gestionnaire turc d’aéroport sont français. Pour Vinci comme pour Aéroports de Paris (ADP), l’opération est stratégique. En retoquant le texte sur le génocide arménien, le Conseil constitutionnel facilite la position d’ADP, groupe public, dans une vente de bloc qui nécessite l’accord de l’Etat turc. Les offres finales seront remises dans une dizaine de jours.

1 mars 2012

Myriam Chauvot

ADP et Vinci restent les seuls candidats en lice dans l'appel d'offres pour acquérir un bloc du principal gestionnaire turc d'aéroports. Son principal actif est l'aéroport d'Istanbul, dont la concession n'a plus qu'une durée de vie résiduelle de neuf ans.

En censurant mardi le texte de loi reconnaissant le génocide arménien, le Conseil constitutionnel aurait pu, sans en être probablement conscient, faciliter la tâche d’Aéroports de Paris (ADP). Las, dans la foulée Nicolas Sarkozy, a demandé au gouvernement de refaire un texte au risque de s’attirer une nouvelle fois les foudres de la Turquie ! Or l’entreprise publique est encore en lice pour acquérir un bloc minoritaire au capital du principal gestionnaire aéroportuaire turc, TAV Havalimanlari. Et cette vente devra être validée par l’Etat turc…

La croissance de plus de 5 % du PIB turc et la progression soutenue (+ 16 % en 2011) du trafic de l’aéroport d’Istanbul opéré par TAV en fait une cible très convoitée… La société cotée détient en outre un portefeuille d’une dizaine d’aéroports en Turquie et à l’international, même si 70 % de sa valeur repose sur sa concession d’Istanbul. Ses deux grands actionnaires, Tepe et Akfen, sont prêts à vendre une partie de leurs 52 % si les offres valorisent TAV à plus de 2 milliards de dollars (un peu moins de 3 milliards avec la dette), soit un peu plus que sa capitalisation boursière actuelle de 1,8 milliard. Les candidats n’ont pas manqué lors de l’appel d’offres, avec parmi les noms cités rien moins que le

Qatar, Carlyle et encore CVC.

Malgré le calibre des concurrents, la France s’est retrouvée dans une position singulière. Les deux seuls candidats retenus à l’issue de l’avant-dernier tour il y a une dizaine de jours sont en effet français puisque, outre ADP, Vinci est encore en lice. Les deux concurrents sont ainsi lancés actuellement dans une surenchère franco-française pour l’emporter.

Le groupe français retenu ne serait que minoritaire dans le capital de TAV. Les négociations portent sur la taille d’un bloc de 40 % au maximum, voire moins, afin de ne pas obliger l’acheteur à lancer une OPA sur la société cotée. Vinci pourrait ainsi se porter acquéreur de 30 %, pour un montant de l’ordre de 500 millions d’euros. A condition, évidemment, qu’ADP ne fasse encore monter les enchères. A cet égard, le scénario idéal pour Vinci, mais peu probable, serait que l’actionnaire d’ADP, l’Agence des participations de l’Etat, s’inquiète d’une opération aussi onéreuse et impose au groupe présidé par Pierre Graff de se retirer d’ici à la remise de l’offre finale dans une dizaine de jours. Pour Vinci, l’opération est très importante. Ce serait la première concrétisation de la priorité stratégique donnée en mars 2011 par son PDG, Xavier Huillard, au développement du groupe par rachat de concessions à l’international. Vinci, bien que leader mondial des concessions, n’a encore rien acquis depuis cette annonce. Il était candidat sur le portefeuille de l’allemand Hochtief, mais ce dernier l’a retiré de la vente. Le groupe n’a donc, à l’international, que les 3 aéroports du Cambodge, détenus de longue date. Vinci Airport ne représente encore que 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, à comparer à 873 millions d’euros pour TAV l’an dernier.

Quel que soit celui des deux groupes qui l’emportera, un autre problème demeure à l’horizon. La concession de l’aéroport d’Istanbul, la pépite de TAV, n’a plus qu’une durée de vie résiduelle de neuf ans. Si le prochain texte promis par Nicolas Sarkozy était adopté, ce nouvel affront diplomatique pourrait rester dans les mémoires turques d’ici là et ne pas faciliter le renouvellement même si l’actionnaire français demeurait minoritaire… Vinci peut certes arguer que la moitié de son capital est aux mains d’étrangers. Chez ADP, on ne commente pas.

Myriam Chauvot

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0201924337313-adp-et-vinci-se-disputent-l-aeroport-d-istanbul-dans-un-contexte-politique-franco-turc-tendu-296499.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61953

TURQUIE

Première visite du ministre turc des affaires étrangères au Phanar

La Croix

4/3/12 - 15 H 20 mis à jour le 4/3/12 - 15 H 21

Le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est rendu samedi 3 mars au Phanar, à Istanbul, où il a été reçu par le patriarche Bartholomée. Il s’agit de la première visite d’un chef de la diplomatie turque au siège du Patriar-cat œcuménique de Constantinople depuis 1950.

Bartholomée Ier a exprimé sa satisfaction à l’égard du changement d’attitude du gouvernement turc envers le Patriarcat œcuménique et exprimé l’espoir d’une résolution prochaine de toutes les questions qui concernent le Patriarcat et les communautés chrétiennes en Turquie.

Pour sa part, le ministre turc a réitéré la volonté du gouvernement de favoriser une coexistence harmonieuse de toutes les communautés religieuses dans le pays. « Les traditions et les coutumes des communautés chrétiennes sont notre héritage culturel commun », aurait-il déclaré juste avant sa rencontre avec le patriarche œcuménique.

Le ministre a aussi déclaré que la politique du gouvernement turc envers ses mi-norités n’est pas fondée sur une quelconque « réciprocité », mais elle exprime « l’égalité devant la loi et l’égalité devant la loi, comme la conçoit le gouverne-ment ».

En question, la réouverture du séminaire de Halki

La visite de Ahmet Davutoglu a été précédée par celles du premier vice-pré-sident du gouvernement turc Bülent Arints, en janvier, et, tout récemment, du ministre adjoint des affaires étrangères, Dimitris Droutsas, mercredi 29 février, au Phanar.

Le patriarche avait exprimé une nouvelle fois le vœu que soit ouverte prochaine-ment le séminaire de Halki, principal centre d’éducation religieuse orthodoxe en Turquie, fermé en 1971 par les autorités. Or, le patriarche devant être de natio-nalité turque et devant avoir été formé en Turquie, la succession de l’actuel Bar-tholomée Ier est singulièrement compliquée par cette fermeture. L’Union euro-péenne, dont la Turquie souhaite devenir membre, demande depuis longtemps la réouverture de ce séminaire.

Ces visites sont emblématiques des nouvelles relations entre le gouvernement turc et le Patriarcat, et plus largement d’une nouvelle politique de la Turquie en-vers ses minorités religieuses. En atteste la participation du patriarche Bartholo-mée aux travaux de l’Assemblée nationale turque en février afin de discuter de la rédaction de la nouvelle Constitution, en particulier en ce qui concerne le thème des minorités religieuses.

C.H.

http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Premiere-visite-du-

ministre-turc-des-affaires-etrangeres-au-Phanar-_NG_-2012-03-04-774786

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61928

Une bombe explose près du bureau du Premier ministre à AnkaraNouvel Obs

Créé le 05-03-2012 à 10h17 - Mis à jour à 10h17

ANKARA (Reuters) - Une bombe a explosé lundi à proximité du bâtiment du Pre-mier ministre à Ankara, une heure environ avant la tenue d'une réunion gouver-nementale, faisant un blessé léger, rapporte la télévision publique turque.

La police turque cherchait d'autres possibles engins explosifs sur le parking où a eu lieu la détonation, qui jouxte l'édifice du Premier ministre et la Cour d'appel. Il s'agissait d'une "percussion bomb", connue pour faire un grand bruit lors de son explosion, mais qui n'occasionne généralement que des dégâts mineurs.

L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.

Jeudi, une bombe télécommandée a explosé au passage d'un véhicule de police à Istanbul, blessant quinze policiers et un civil.

Jon Hemming, Benjamin Massot pour le service français

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120305.REU1094/une-bombe-ex-plose-pres-du-bureau-du-premier-ministre-a-ankara.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61954

Complot présumé: Deux anciens chefs de l'armée turque appelés à témoigner

20 Minutes

Mis à jour le 02.03.12 à 18h49

Deux anciens chefs d'état-major des forces armées turques ont été appelés comme témoins, ce vendredi, devant un tribunal de Silivri, près d'Istanbul, dans le cadre du procès sur un complot présumé pour renverser le gouvernement en 2003.

Selon l'accusation, l'opération «Masse» aurait été décidée il y a neuf ans au

cours d'un séminaire de hauts responsables militaires et avait pour but de ren-verser le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dominé par le Parti de la justice et du développement (AKP).

Le général Yasar Buyukanit, chef des forces armées entre 2006 et 2008, et son successeur le général Ilker Basbug, resté à ce poste jusqu'en 2010, se sont ren-dus dans la salle d'audience spécialement construite pour ce procès près de la prison de haute sécurité de Silivri, où comparaissent 365 accusés - militaires, journalistes, avocats, universitaires - dont 249 sont incarcérés.

Attentats contre des mosquées

Le général Yasar Buyukanit, 72 ans, vêtu d'un costume sombre, semblait mal à l'aise et ses mains tremblaient alors qu'il répondait aux questions des quatre juges, que parfois il paraissait ne pas entendre ou ne pas comprendre. Il a affir-mé qu'il n'était au courant d'aucun projet de conspiration. «Je n'ai pas entendu parler d'une telle chose», a-t-il assuré.

On ignore si le général Yasar Basbug sera également entendu dans la journée ou si son audition aura lieu un autre jour. Parmi les inculpés figure le général Cetin Dogan, ancien chef de la prestigieuse 1ère Armée. Les généraux Ilker Basbug et Yasar Buyukanit sont entendus comme témoins car leurs signatures figurent sur des documents relatifs au séminaire au cours duquel l'opération «Masse» aurait été décidée.

Le chef actuel de la gendarmerie, le général Bekir Kalyoncu, est également ap-pelé à témoigner pour les mêmes raisons. Pour renverser le gouvernement Erdo-gan, affirme l'accusation, les conspirateurs voulaient créer un climat de tension en commettant des attentats contre des mosquées et en provoquant des inci-dents avec la Grèce.

Avec Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/890773/complot-presume-deux-anciens-chefs-armee-turque-appeles-temoigner

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61937

Turkish Airlines se rêve en leader mondial

Tribune de Genève

Mis à jour le 28.02.2012

Temel Kotil, son CEO de la compagnie aérienne, affirme que la fréquence au dé-part de Genève va augmenter.

«A Istanbul, nous sommes assis sur une mine d’or. Nous sommes à l’ouest de l’est et à l’est de l’ouest, aux portes du Proche-Orient, non loin de l’Afrique et de la Russie», une situation idéale, nous déclare Temel Kotil, CEO de la compagnie Turkish Airlines. L’homme ne cache pas son ambition, celle de devenir la pre-mière et meilleure compagnie mondiale, aujourd’hui au huitième rang.

Un dynamisme à l’image du pays: Istanbul construit un troisième aéroport, spé-cialement conçu pour les gros-porteur. Aujourd’hui, Turkish Airlines dessert 189 destinations, dont 40 en Turquie. Cette année, la compagnie ajoute un nombre record de nouvelles destinations comme Buenos Aires, Novossibirsk et Samara en Russie, Bilbao et La Coruña, Abidjan, Aalborg et Billund, Brême et Leipzig, Edimbourg, Ulan Bator, Kinshasa, Abuja et Kano en Afrique.

«Nous savons que 2012 ne sera pas une année facile pour l’économie, avec une stagnation en Europe. Mais d’autres marchés comme la Turquie, l’Asie et le Moyen-Orient sont prometteurs», nous déclare Temel Kotil. La Turquie dans l’UE? Le CEO botte en touche et refuse de s’exprimer sur le sujet. Notons que Turkish Airlines a été élue meilleure compagnie… européenne de l’année.

Avec une flotte d’une moyenne d’âge de six ans, Turkish Airlines peut voir venir. Quelque 90 avions ont été commandés chez Boeing et Airbus. Notons que 18 000 employés travaillent pour la compagnie à Istanbul, qui a transporté 32,9 millions de passagers l’an dernier, 12 millions en l’an 2000.

La compagnie fête cette année le 40e anniversaire de sa présence à Genève, re-liée actuellement par quatorze vols hebdomadaires. «Leur fréquence va aug-menter», promet Temel Kotil.

Créé: 28.02.2012, 14h04 http://www.tdg.ch/economie/entreprises/Turkish-Airlines-se-reve-en-leader-mondial/story/18843599

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61957

En 1942 la Turquie laisse mourir 768 juifs du bateau « Struma » au large du Bosphore

NAM

l’autre visage anti-juif de la Turquie

La légende d’une Turquie terre d’accueil de milliers de Juifs pourchassés est ternie. Le « Nouvel Observateur » révèle qu’à Istanbul, la communauté juive et des activistes turcs ont commémoré pour la première fois la tragédie du « Struma ». L’hebdomadaire qui titre « l’autre Exodus » écrit « Pendant l’hiver 1942, un navire transportant 769 juifs qui fuyaient la Roumanie a fait escale dans le Bosphore. Les Britanniques bloquaient l’immigration en Palestine.

Ankara a refus de laisser débarquer les réfugiés et a abandonné le bateau à vapeur, en panne, en mer Noire. Un seul passager a survécu au naufrage. Soixante-dix ans après, les manifestants ont réclamé des excuses aux autorités turques ». Il est vrai que la Turquie a une certaine réticence pour accueillir les peuples génocidés...

Krikor Amirzayan dimanche 4 mars 2012, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77612http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61933

TURQUIE/PAYS ARABES

«L'Union des banques arabes s'ouvre aux banques étran-gères»

Le Matin.ma

Les banques étrangères implantées dans les pays arabes pourraient devenir des membres à part entière de l'Union des banques arabes (UAB), a indiqué le secré-taire général de l'UAB, Wissam Hassan Fattouh, lors de la clôture jeudi à Istan-bul, du Forum arabo-turc sur les banques et la finance.

Le règlement de l'UAB n'est pas contre l'adhésion des banques étrangères, qui devraient toutefois répondre à deux conditions essentielles, a précisé Fattouh, qui a cité, dans ce cadre, l'adhésion de la banque étrangère désirant devenir membre de l'UAB à l'Association ou groupement des banques du pays arabe où elle exerce.

La banque étrangère désirant adhérer à l'UAB devrait également être totale-ment soumise aux règles et au contrôle de la Banque centrale du pays arabe où elle opère, a-t-il ajouté lors de ce Forum, dont les travaux ont été sanctionnés par des recommandations qui appellent à davantage de rapprochement entre les banques arabes et leurs homologues turques.

Les deux parties se sont mis d'accord pour créer un environnement sain pour l'investissement dans la région, œuvrer pour développer et faciliter les services bancaires entre elles en faveur notamment des petites et moyennes entreprises (PME).

Les participants ont également souligné l'importance de la formation et de l'échange d'expertises entre les banquiers arabes et turcs et appelé à accorder un intérêt particulier au système bancaire islamique, qui a toujours constitué un rempart contre les crises financières internationales.

Ils ont, en outre, mis l'accent sur l'importance de renforcer la coopération entre la Turquie et les pays arabes dans tous les secteurs d'activité afin de faire face

ensemble aux effets des crises financières internationales, et de se regrouper dans une entité forte au niveau du bassin méditerranéen capable de relever le défi de la compétitivité internationale.

Le Forum arabo-turc sur les banques et la finance s'est réuni, dans sa première édition, les 29 février et 1er mars 2012 à Istanbul, avec la participation du Ma-roc, représenté par le directeur général du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), Hadi Chaibainou, également membre du conseil d'administration de l'UAB.

Cette rencontre, placée sous les auspices du vice-Premier ministre turc, Ali Ba-bacan, a réuni autour d'une même table les professionnels du secteur des banques et de la finance en Turquie et dans le monde arabe, ainsi que des ex-perts et chercheurs spécialisés dans le domaine.

Ils ont débattu de différents sujets, entre autres, les changements actuels dans le monde arabe et leurs répercussions économiques, les opportunités de parte-nariat et d'investissement entre les pays arabes et la Turquie et les perspectives de coopération entre les banques arabes et turques, le rôle économique de la Turquie dans la région arabe et les produits islamiques.

Publié le : 02.03.2012 - 09h43 - MAP

http://www.lematin.ma/express/UAB_Nouvelles-voies-d-investissement/163364.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61956

TURQUIE/GRECE

Des Grecs se réfugient chez le voisin turc redouté

Le Soir (Belgique) Vendredi 2 mars 2012, p. 10

Delphine Nerbollier, Istanbul

Je n’avais jamais imaginé atterrir un jour ici » . Antigone, une Athénienne de 30 ans, titulaire d’un master de grec langue étrangère, n’en revient toujours pas d’avoir posé ses valises, il y a un an et demi, à Istanbul, après plusieurs années de galère dans son pays. « Quand j’avais 21 ans je donnais des cours particu-liers de grec. Après mes études supérieures en Autriche, je suis rentrée à Athènes et de nouveau je me suis retrouvée à donner des cours privés. Il était impossible de trouver un bon job, à moins d’avoir des relations très haut placées que je n’avais pas. »

Après huit mois passés à travailler de nuit à l’aéroport d’Athènes, « pour 800 eu-ros » , cette jeune femme fluette aux grands yeux bleus décide de tenter sa chance sur les bords du Bosphore. « Je visais d’autres pays plus « européens » mais j’ai réalisé que les opportunités professionnelles dans ma branche étaient très nombreuses ici » . Après six petits mois d’attente, elle travaille aujourd’hui

dans un institut de langue. « Je fais exactement le boulot qui me plaît et je gagne près de deux fois mon salaire grec ! Hors de question de rentrer chez moi, la situation y est pire ces derniers mois. »

Même enthousiasme de la part de Mike Calikusu, manager dans une entreprise américaine basée à Istanbul. Né en Turquie, il a quitté le pays avec sa famille dans les années 1970 et avoue avoir toujours rêvé de revenir dans l’ancienne Constantinople. Aujourd’hui, il vante les performances économiques de la Tur-quie « une oasis de croissance où il fait bon vivre » , mais reste lucide. « Atten-tion, la compétition y est féroce. Y décrocher un bon poste est difficile même pour des Grecs très qualifiés. La barrière de la langue est réelle. Enfin n’oublions pas qu’Istanbul est une ville chère surtout en comparaison avec Athènes. »

« Un grand marché proche »

La Turquie – et ses 7,5 % de croissance économique en 2011- sera-t-elle le nou-vel Eldorado des voisins grecs frappés de plein fouet par la crise ? Oui si l’on se base sur la hausse de 10 % du nombre d’entreprises grecques installées dans le pays en 2011 (elles sont passées de 430 à 480) et le bond de 40 % des importa-tions turques en provenance de son voisin. « La Turquie est un grand marché proche de la Grèce » , explique Ionnis Karkaris, conseiller économique au consu-lat grec à Istanbul. « A cause de la crise, de nombreuses entreprises prévoient d’investir ici. L’environnement économique y est très favorable » .

Pour l’instant, aucune donnée officielle ne confirme pour 2011 une arrivée mas-sive de salariés helléniques mais les membres de la minuscule communauté his-torique grecque d’Istanbul évoquent un intérêt réel. « Je reçois chaque jour plu-sieurs e-mails et coups de téléphone me demandant s’il y a du travail à Istanbul et comment s’y prendre pour s’installer » explique Lakis Vingas, l’un des portes voix de cette communauté. « Nous essayons de les aider, il n’y a pas encore de solidarité institutionnalisée mais c’est en projet. »

L’universitaire Haris Tzimitras tempère toutefois ce tableau. En 2010, il estimait à 300 le nombre de salariés grecs installés légalement en Turquie, dont 60 pi-lotes d’avions. « Je ne crois pas que des milliers de Grecs vont affluer ici » es-time-t-il. « Ils vont continuer à émigrer vers des pays traditionnels comme les Etats-Unis et l’Europe de l’ouest. Mais leur intérêt pour la Turquie est un phéno-mène important et récent qui indique un changement de fond dans les mentali-tés » .

De lourds contentieux historiques

Guerres gréco-turques, échanges de populations dans les années 1920, émeutes anti chrétiennes de 1955 à Istanbul, crises chypriotes, les contentieux historiques entre Ankara et Athènes continuent de plomber les esprits même si les deux pays entretiennent aujourd’hui de bonnes relations. « Mes amis à Athènes me questionnent sur Istanbul et aimeraient suivre mon exemple mais ils n’osent pas » explique Antig http://archives.lesoir.be/des-grecs-se-refugient-chez-le-voisin-turc-redoute_t-20120301-01UPXR.html?firstHit=0&by=20&when=-

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61944

TURQUIE/CHYPRE

La Turquie n'exclut pas d'annexer le nord de Chypre20 Minutes

Mis à jour le 04.03.12 à 19h46

La Turquie n'exclut pas d'annexer purement et simplement le nord de Chypre si aucun accord n'est trouvé entre Chypriotes grecs et turcs sur la réunification de l'île divisée depuis 1974, a déclaré le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis.

Le président de la République de Chypre, Dimitris Christofias, et Dervis Eroglu, dirigeant de la «République turque de Chypre du Nord» (RTCN), uniquement re-connue par Ankara, n'ont guère fait de progrès dans les négociations en vue de réunifier l'île et le gouvernement turc ne cache pas sa frustration devant le manque d'avancées. Les Chypriotes turcs hostiles à l'annexion

Dans une interview accordée à Londres au journal chypriote turc Kibris, Egemen Bagis souligne que son pays soutiendra tout accord conclu entre les deux par-ties mais qu'en cas de désaccord sur une réunification, d'autres scénarios sont possibles. Il évoque ainsi «une réunification après accord entre les deux diri-geants (chypriotes), la création de deux Etats indépendants après arrangement entre ces deux dirigeants si aucun accord n'est trouvé sur la réunification, ou alors l'annexion de la RTCN par la Turquie».

De nombreux Chypriotes turcs sont hostiles à l'annexion. Ozkan Yorganciogly, numéro un du CTP, principal parti d'opposition dans le nord de l'île, a déclaré à la chaîne de télévision turque NTV que cette idée était «inacceptable». Avec Reuters http://www.20minutes.fr/ledirect/891383/turquie-exclut-annexer-nord-chypre

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61912

TURQUIE/SYRIE

La Turquie accuse Damas de crimes de guerre

20 Minutes

Mis à jour le 03.03.12 à 14h42

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a accusé ce samedi le

régime du président Bachar al Assad de commettre des crimes de guerre et contre l'humanité dans la répression du soulèvement qui dure depuis près d'un an en Syrie.

«Le régime syrien commet chaque jour un crime contre l'humanité», a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Istanbul avec son homologue italien Giulio Terzi.

«Je le dis clairement: après tous ces massacres et ces crimes, qui présentent les caractéristiques de crimes de guerre, le régime syrien ferme toutes les portes au dialogue», a ajouté le chef de la diplomatie turque.

Reuters http://www.20minutes.fr/ledirect/891017/turquie-accuse-damas-crimes-guerre

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61911

La Turquie soutient l'armement de l'opposition syrienne

Quotidien du Peuple

Mise à jour 04.03.2012 10h22

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu a exprimé samedi le soutien de son pays à l'armement de l'opposition syrienne pour renverser le pré-sident Bachar al-Assad.

M. Davutoglu a tenu ces propos à l'issue de sa rencontre avec son homologue italien Giulio Terzi à Istanbul.

Il a dit que la communauté internationale devrait envoyer des messages au ré-gime syrien, dont l'armement du Conseil national syrien (CNS, opposition).

M. Davutoglu avait reçu vendredi plusieurs dirigeants de l'opposition syrienne, dont le président du CNS Burhan Ghalioun, au lendemain que Ghalioun a annon-cé à Paris que le Conseil national syrien envisageait d'ouvrir une représentation militaire en Turquie pour armer l'opposition syrienne.

"Ce qui se passe en Syrie est une tragédie humaine. Il est grand temps que la communauté internationale dise "stop" les atrocités commises en Syrie", a affir-mé le chef de la diplomatie turque.

" Avant la prochaine conférence des "Amis du peuple syrien" à Istanbul, on doit renforcer la pression sur le régime syrien pour que l'aide humanitaire soit at-teinte au peuple syrien", a-t-il souligné.

Source: xinhua

http://french.peopledaily.com.cn/International/7747079.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61927

Réunion des "amis de la Syrie": Ankara veut inviter Mos-cou et Pékin

RIA Novosti

14:08 05/03/2012 ANKARA, 5 mars

La Turquie, qui accueillera fin mars à Istanbul la deuxième conférence du "groupe des amis de la Syrie", envisage d'y inviter la Russie et la Chine, qui n'ont pas participé à la première conférence de ce groupe tenue fin février à Tu-nis, ont annoncé lundi les médias turcs se référant à des sources diplomatiques.

Dans le même temps, le président Nicolas Sarkozy ne sera pas invité à la confé-rence prévue au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Ce geste d'Ankara traduit l'attitude des autorités turques envers la loi française pénalisant la néga-tion du génocide arménien adoptée en 2011 à l'initiative du chef de l'Etat fran-çais, indique le quotidien progouvernemental Sabah.

"L'embargo politique décrété à l'encontre de Paris est toujours en vigueur. Seul le ministre des Affaires étrangères représentera la France à la conférence", sou-ligne le journal.

Selon le quotidien, le sommet d'Istanbul doit reconnaître le Conseil national sy-rien (CNS), créé l'année dernière en Turquie, en qualité d'unique représentant légitime du peuple syrien. Le périodique souligne également que "la conférence jouera un rôle déterminant en ce qui concerne l'octroi d'une aide militaire au CNS".

Le journal rappelle en outre que le chef de la diplomatie turque Ahmet Davuto-glu a examiné la semaine dernière à Istanbul les préparatifs de la conférence avec les dirigeants du Conseil national syrien. http://fr.ria.ru/world/20120305/193653824.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61962

TURQUIE/IRAN

La Turquie s'oppose à une intervention militaire contre l'Iran

CRI

2012-03-03 08:17:07 xinhua

Le vice-Premier ministre turc Ali Babacan a exprimé vendredi son opposition à toute internveiton militaire visant à contraindre l'Iran à abandonner son pro-gramme nucléaire controversé.

"Le problème du dossier nucléaire iranien doit être résolu par la diplomatie. D'autres moyens auraient des conséquences graves sur la région et même sur le monde", a affirme M. Babacan au cours d'une réunion à Istanbul.

La Turquie est fermement contre les armes nucléaires dans la région, a-t-il rap-pelé, ajoutant que l'Iran devrait coopérer avec les institutions internationales.

Le groupe 5+1 (cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) devrait concentrer ses efforts sur une solution diplomatique à la question nu-cléaire iranienne, a dit encore le vice-Premier ministre turc. http://french.cri.cn/621/2012/03/03/302s272298.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61931

TURQUIE/ALGERIE

Ahmed Ouyahia à Constantine: «Je n'irai pas passer mes vacances en Turquie»

L'Expression

Par Ikram GHIOUA - Dimanche 04 Mars 2012

Ce n'est pas la première fois que le patron du RND a eu à croiser le fer avec la Turquie.

Interrogé hier, sur les précisons de l'ambassadeur de Turquie réfutant les propos d'un responsable du RND selon lesquels ce derniers accuse la Turquie de finan-cier les partis islamistes en Algérie, Ahmed Ouyahia a eu une réponse brève: «De toutes les façons je n'ai aucune intention d'aller passer les vacances en Tur-quie», a-t-il déclaré en exclusivité à L'Expression.

Le 26 février dernier, l'ambassadeur de Turquie à Alger s'est dit «surpris d'ap-prendre que le porte-parole du PT ainsi que le responsable du RND avaient accu-sé les partis islamistes algériens de collecter des fonds auprès de la Turquie, du Qatar et de l'Arabie Saoudite, et cela afin de financer leur campagne électo-rale», récusant ainsi l'information selon laquelle son pays aide financièrement les islamistes. Ouyahia a opté pour l'exercice de style pour «asséner» la réponse du berger à la bergère. Aussi diplomatique qu'elle puisse être interprétée, la réponse de

M.Ouyahia a le mérite d'être claire au moins sur un aspect: c'est en Turquie que les islamistes préfèrent passer leur vacances.

Concernant le financement de certaines formations politiques algériennes par des parties étrangères, le patron du RND préfère se concentrer sur l'essentiel que d'aller faire du bruit ailleurs. Il n'y a qu'à revoir la liste des partis dont les di-rigeants ont multiplié des déplacements à l'étranger ces derniers mois et vers quelle destination! Ce n'est pas la première fois que le patron du RND a eu à croiser le fer avec la Turquie. S'exprimant en sa qualité de Premier ministre, M.Ouyahia s'est dit, au début de janvier dernier, opposé à l'utilisation que fait la Turquie de la colonisation française en Algérie, en réaction à l'adoption par l'As-semblée nationale, en France, de la proposition de loi visant à réprimer la néga-tion des génocides, dont le génocide arménien. «Nous disons à nos amis (turcs), nous leur demandons de cesser de faire de la colonisation de l'Algérie un fonds de commerce», a déclaré Ahmed Ouyahia au cours d'une conférence de presse, à l'issue de la réunion de conseil national de son parti, le Rassemblement natio-nal démocratique (RND). «Personne n'a le droit de faire du sang des Algériens un fonds de commerce», a-t-il martelé, en réponse à une question sur les décla-rations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan au sujet des crimes commis par la France durant la colonisation de l'Algérie de 1830 à 1962. Par ailleurs, lors de la rencontre d'hier avec ses militants à Constantine, Ahmed Ouyahia a aligné un chapelet de questions sur ce qui se passe dans le Monde arabe et en Afrique du Nord. «Le monde assimile-t-il le sens de ces crises? Ces crises concentrées dans le Monde arabe sont-elles un mouvement contre l'Islam, ou contre les Arabes eux-mêmes? Sont-elles contre les principes fondamentaux du Monde arabe? Sont-elles survenues dans le but d'absorber davantage les res-sources du Monde arabe?» Des questions que le numéro un du RND à formulées sous les applaudissements des militants et les sympathisants présents en force hier.

«Le contexte n'est pas encore clair», a encore ajouté M.Ouyahia. le peuple algé-rien ne va pas suivre un mouvement qui l'impliquerait dans la confusion car «les Algériens n'ont pas encore pansé totalement leurs blessures.» Justement, à ce propos, le responsable du RND dira aussi que les années de terrorisme reflètent «la résistance du peuple algérien», pour ainsi rompre avec les termes et concepts de décennie noire ou rouge. C'est dire que le leader du RND reste fi-dèle à lui-même en tant qu'homme, polémiste talentueux et grand amateur de déclarations tonitruantes, le chef du gouvernement ne possède pas moins un sens élevé de la répartie et de la riposte diplomatique, dont il usera même pour miser sur la femme à laquelle il rendra également hommage.

«Cette femme, dira t-il, qui représente plus de 50% de la population algérienne, est appelée à jouer son rôle pleinement dans la société et dans le monde poli-tique.» Cette femme qui est pour Ahmed Ouyahia un élément clé pour le déve-loppement, et dont durant les années 90 certains ont voulu faire l'élément et le décor d'une cuisine. Il faisant allusion aux islamistes qui finissent toujours par écarter la femme de toutes les activités civiles et politiques. En insistant sur les élections du 10 mai, le leader du RND lance un clin d'oeil au FFS, pour sa partici-pation, et condamne, à ce même titre, en faisant allusion à Sid Ahmed Ghozali,

ex-Premier ministre qui appelle au boycott.

http://www.lexpressiondz.com/actualite/149375-%C2%ABje-n%27irai-pas-passer-mes-vacances-en-turquie%C2%BB.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61938

Le ministre de l'intérieur réagit aux accusations portées par le RND et le PT

Djazairess

Des enquêtes sur le financement des partis islamistes

Mohamed Mouloudj Liberté : 23 - 02 - 2012

La prochaine Assemblée sera appelée “à voter et à proposer une nouvelle Constitution”, a dit Ould Kablia en soulignant qu'elle sera “une constituante”, un mot que le ministre insiste à mettre entre guillemets.

À quelques mois des élections législatives, la polémique sur le financement de certains partis, notamment islamistes, enfle. Les accusations portées contre ces partis, surtout par la patronne du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, et avant-hier, par un responsable du RND, ont fait réagir Daho Ould Kablia, mi-nistre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui a annoncé, hier, qu'“il y a des possibilités d'enquête” sur ces financements occultes et “des sanctions extrê-mement lourdes sont contenues dans la loi organique relative aux élections”, a-t-il précisé.

La porte-parole du PT et le responsable du RND avaient accusé les partis isla-mistes, qui effectuaient des visites en Turquie, au Qatar et en Egypte, de collec-ter des fonds à partir de ces pays pour financer leur campagne électorale. Daho Ould Kablia, qui s'exprimait en marge de l'installation des membres de la Commission nationale de surveillance des élections, a estimé que tous les partis agréés peuvent se présenter aux élections législatives.

Dans un autre registre, le ministre a souligné que la campagne “d'incitation” au vote que mène son département entre dans le cadre “de simples rappels des droits et devoirs des citoyens”, loin de toute “prise de position”. Il n'en demeure pas moins qu'il n'a pas voulu répondre à une question relative au libre exercice politique des partisans du boycott. Il ne faut donc pas écarter la possibilité de voir toute action de ces partis favorables au boycott bloquée.

“Les partisans du boycott parlent déjà, et je ne vous répondrai pas si notre dé-partement va les autoriser à tenir des meetings et des conférences pour appeler au boycott”, a déclaré le ministre.

À propos du nombre d'électeurs, dont beaucoup de responsables de partis doutent de la véracité des chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur, Daho Ould Kablia a estimé qu'“il n'est pas du tout exagéré par rapport à notre popula-tion qui est de 35 millions”.

“Je ne souhaite pas que le taux d'abstention soit élevé compte tenu de toutes les mesures prises pour accorder le maximum de crédibilité à ces élections”, a déclaré le ministre qui a ajouté, toutefois, qu'il ne craint pas l'abstention, contre-disant ses propres déclarations antérieures.

À une question relative à la probable participation du FFS de Hocine Aït Ahmed aux élections, Ould Kablia a répondu qu'il souhaite que “tous les partis poli-tiques qui peuvent apporter du bien à l'Algérie participeront en mai prochain”.

Daho Ould Kablia est-il confiant quant au taux de participation au prochain scru-tin ? “Oui”, a-t-il répondu, en reconnaissant qu'un faible taux de participation in-fluera négativement sur la mission de la prochaine Assemblée. “La prochaine élection revêt un caractère sacré”, du fait que l'Assemblée sera appelée “à voter et à proposer une nouvelle Constitution”, a-t-il justifié, soulignant dans la foulée que la prochaine Assemblée sera “une constituante”, un mot que le ministre in-siste à mettre entre guillemets.

21 partis ont désigné leurs représentants dans la Commission de surveillance des élections. Les membres de ladite commission, qui reste ouverte aux autres partis qui veulent l'intégrer, seront désignés uniquement parmi les partis qui prendront part aux élections.

Enfin, le ministre a annoncé que “les membres de la commission ne percevront aucune indemnité”. Ces membres bénéficieront, toutefois, d'une prise en charge de la part de l'administration, comme “les frais de déplacement, d'hébergement et de nourriture”, a-t-il précisé, par ailleurs.

M M

http://www.djazairess.com/fr/liberte/172680

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61942

Financement des partis islamistes algériens: L’ambassa-deur de Turquie réagit

Liberté-Algérie.com

Lundi, 27 Février 2012 10:00

Par : Rédaction de Liberte

En prenant connaissance de l'article de Mohamed Mouloudj, paru dans votre édi-tion du 23 février 2012, intitulé : “Le ministre de l'Intérieur réagit aux accusa-tions portées par le RND et le PT.

Des enquêtes sur le financement des partis islamiques”, j'ai été surpris d'ap-prendre que le porte-parole du PT ainsi que le responsable du RND avaient accu-sé les partis islamistes algériens de collecter des fonds auprès de l'Égypte, du Qatar et de la Turquie, et ce, afin de financer leur campagne électorale.

En tant que représentant de l'État turc, je voudrais, d'une part, informer l'opi-nion publique algérienne que lesdits propos infondés sont des allégations aussi mensongères qu'imaginaires et, d’autre part, dire au porte-parole du PT et au responsable du RND que la Turquie est un pays sérieux, respectueux du droit et des principes internationaux, qui n'a pas pour habitude, ni de près ni de loin, de financer les partis des autres pays. http://www.liberte-algerie.com/actualite/l-ambassadeur-de-turquie-reagit-financement-des-partis-islamistes-algeriens-172907

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61943

SHOAH

La Belgique va présider l'International Holocaust Remembrance Organization

Le Vif.be

vendredi 02 mars 2012 à 18h30

(Belga) La Belgique occupera à partir du 6 mars, et pour un an, la présidence de l'IHRO, l'International Holocaust Remembrance Organization. Cette organisation internationale a pour but de perpétuer le souvenir de l'Holocauste, au travers notamment d'initiatives dans l'enseignement.

L'IHRO, anciennement ITF Holocaust, a été fondée en 1998. L'organisation a vu le jour sur base d'une idée du premier ministre suédois de l'époque, Göran Pers-son, qui avait constaté le faible niveau de connaissances sur l'Holocauste des écoliers de son pays. Ce qui était à la base une initiative de trois pays s'est entre-temps muée en une organisation internationale dont sont membres plus de 31 pays. L'objectif de l'IHRO est de sensibiliser les jeunes au génocide mais également de découvrir les processus sous-jacents. Ainsi, l'IHRO étudie l'ensei-gnement sur l'holocauste, organise des journées de commémoration et tente de se procurer des archives difficilement accessibles. "Le but est que chaque enfant qui sorte des humanités sache ce qu'est l'Holocauste". Les activités en Belgique se déroulent principalement à Liège et Malines, où des expositions et des confé-

rences scientifiques se tiendront respectivement en décembre et juin. Un train roulera également le 5 mai vers Auschwitz, avec à bord un millier d'étudiants, aussi de l'étranger. Plus d'informations sur www.holocausttaskforce.org. (VIM) Source: Belga

http://www.levif.be/info/belga-generique/la-belgique-va-presider-l-international-holocaust-remembrance-organization/article-4000055193664.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61936

La Shoah s’expose à Strasbourg

Le Républicain Lorrain

publié le 04/03/2012 à 05:00

L’exposition « Le Mois de l’Autre », qui se tient actuellement à Strasbourg, ne pouvait se passer d’une évocation de la Shoah. Le président de la Région Alsace et ministre chargé des Collectivités territoriales, Philippe Richert, a ainsi décidé de dédier une exposition sur ce thème dans les locaux du conseil régional.

Il a fait appel à une jeune artiste peintre strasbourgeoise, Francine Mayran, née après la Seconde Guerre mondiale. À travers ses œuvres, l’artiste questionne la responsabilité des hommes témoins de l’histoire. Ses créations symbolisent les traces indélébiles de la Shoah et du génocide tzigane. L’exposition se compose de toiles, de céramiques et de textes réalisés à partir de documents d’archives photographiques et de témoignages.

« Témoigner de ces vies » du lundi au vendredi, de 8h à 18h, jusqu’au 26 mars 2012, au conseil régional d’Alsace, à Strasbourg. http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/03/04/la-shoah-s-expose-a-stras-bourg

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61921

VATICAN

Le Vatican ouvre ses Archives secrètes

NAM

Rome a inauguré une exposition unique des Archives Secrètes du Vatican Lux in Arcana (Lumière dans le secret). L’exposition, ouverte du 29 février au 9 septembre 2012 dans les prestigieuses salles du Capitol, comprend de la correspondance entre les pontifes romains avec les monarques européens, les

actes des tribunaux de Galileo Galilei et Giordano Bruno, un rapport sur les travaux de Michel-Ange sur l’érection de Saint-Pierre, des manuscrits, des codes, des rapports, etc.

Les organisateurs n’ont pas fixé comme objectif de révéler les secrets, dit l’un des commissaires de l’exposition Gondzato Alessandra. « Nous avons voulu faire revivre l’histoire pour la rendre plus intéressante au profane. La consultation des documents sera seulement disponible à l’attention des spécialistes,“ - a déclaré l’expert.

L’exposition est divisée en sept secteurs thématiques, en particulier, “Le conclave secret », « les hérétiques, les Croisés et des Chevaliers », « les scientifiques, les philosophes et les inventeurs.“ Une autre partie de l’exposition est consacrée à des témoignages des pires atrocités commises par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’exposition, qui est le résultat de la coopération d’experts du Saint-Siège et le maire de Rome, dédiée au 400e anniversaire des archives du Vatican, a été fondée en 1612 par le pape Paul V. La préparation du projet a duré quatre ans.

Stockées, les documents du Vatican occupent un corridor d’une longueur totale de 85 kms.

En Juillet 2011, le préfet des Archives secrètes du Vatican, Mgr Sergio Pagano, dans une interview accordée au journal turc Vatan a déclaré que le Vatican a l’intention de compiler et de publier un volume séparé des archives sur les secrets du génocide arménien. A paraître prochainement.

En 1896, le pape Léon XIII a exhorté le Sultan Abdul Hamid à faire preuve de miséricorde et d’arrêter le génocide commis sur les arméniens. Pagano dit qu’une centaine de documents existent sur le génocide arménien, y compris la preuve écrite des actions de l’armée turque, à partir des archives secrètes du Vatican. Elles seront publiées sous forme de livre.

Un témoignage d’Erzurum : « J’ai vu combien d’enfants ont été tués. Ma nièce s’est enfuie de la maison avec un enfant de 2 ans sur ses épaules. Deux soldats sont venus vers elle et ont tué le bébé devant elle... j’ai vu le massacre du chef spirituel de notre ville. Ils lui ont crevé les yeux et arraché la barbe. Avant de l’assassiner, les soldats l’ont forcé à danser devant eux ... “.

Un soldat turc nommé Mustafa Suleiman : “Nous sommes allés dans un village arménien et tué tout le monde, sans égard au sexe et l’âge. Ceux qui sont venus avec nous du village des Kurdes ont pillé les maisons des Arméniens. Beaucoup d’Arméniens âgés, des personnes handicapées ont été cachés dans une école qui était au centre de la ville, mais nous avions des ordres - et nous les avons tués. Dans le village de Geliguzan 800 Arméniens ont été tués ou brûlés. Les yeux du Père Hovhannes ont été crevés, la barbe, le nez et les oreilles coupés. Je n’ai pas tué un seul enfant, et j’ai même sauvé deux enfants en les cachant pendant trois jours sous ma tente. Le troisième jour, en entrant

sous sa tente le soldat découvrit que le corps de l’un des enfants avait été démembré ... “

Mgr Pagano a déclaré que le Vatican publiera les archives du génocide arménien dans l’Empire ottoman pendant la Seconde Guerre mondiale sous le régime des Jeunes Turcs.

“Ces documents soulèvent un sentiment irrésistible de douleur et d’horreur. Les rapports de la cruauté des Turcs contre les Arméniens me font honte en tant qu’homme »- dit un évêque.

Voir la vidéo :

http://youtu.be/aAao-fNIXDc

dimanche 4 mars 2012, Jean Eckian ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=77591

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61950

DARFOUR/SOUDAN

Darfour: Le président soudanais soutient son ministre de la Défense

20 Minutes

Mis à jour le 03.03.12 à 20h44

Le président soudanais Omar al-Bachir a apporté ce samedi son soutien à son ministre de la Défense, Abdel Raheem Muhammad Hussein, contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. «Ils veulent affaiblir un sym-bole des forces armées soudanaises», a déclaré le président, qui fait lui-même l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour les même motifs.

«Je dis, au nom des forces armées, que nous allons défendre la dignité et la fier-té du Soudan», a ajouté le président soudanais au cours d'un discours public, le ministre de la Défense à ses côtés. La CPI a indiqué disposer de suffisamment de preuves pour poursuivre Hussein de 20 chefs d'accusation pour crimes contre l'humanité et de 21 autres pour crimes de guerre. «Hussein a pris une "part essentielle" dans le plan d'attaques des insurgés dans la région»

«En tant qu'ancien ministre de l'Intérieur et représentant spécial du gouverne-

ment soudanais au Darfour, Hussein a pris une "part essentielle" dans le plan d'attaques des insurgés dans la région, et dans la coordination, l'armement et le financement des forces», a dit la Cour. Omar al-Bachir a été inculpé de génocide en 2009 pour des actes commis au Darfour, région de l'ouest du Soudan où 300.000 personnes auraient été tuées depuis le soulèvement entamé il y a neuf ans.

Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait déclaré en décembre que Hussein était recherché pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre com-mis au Darfour d'août 2003 à mars 2004, et il avait alors demandé à la CPI d'émettre un mandat d'arrêt.

Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/891125/darfour-president-soudanais-soutient-ministre-defense

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61908

Pour Khartoum, le mandat d’arrêt de la CPI contre le ministre de la Défense n’a «aucune importance»

RFI

Article publié le : vendredi 02 mars 2012 - Dernière modification le : vendredi 02 mars 2012

Par RFI

Khartoum balaie d'un revers de main le mandat d'arrêt lancé jeudi 1er mars 2012 par la Cour pénale internationale à l'encontre du ministre soudanais de la Défense, Abdel Rahim Mohammed Hussein. Il est accusé de crimes contre l'hu-manité et crimes de guerre contre la population civile du Darfour entre 2003 et 2004. La décision de la CPI n'a « aucune importance », dit le ministre soudanais des Affaires étrangères.

Ministre de la Défense aujourd'hui, Abdel Rahim Mohammed Hussein était mi-nistre de l'Intérieur et représentant spécial du président Béchir au Darfour à l'époque des faits qui lui sont reprochés, en 2003 et 2004.

La CPI le soupçonne d'avoir, à ce poste, joué un rôle essentiel dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'attaques contre plusieurs villes du Darfour.

Les miliciens janjawids et l'armée soudanaise avaient en effet pris d'assaut plu-sieurs localités et visé les civils des ethnies Four, Massalit et Zaghawa qu'ils ac-cusaient de soutenir les mouvements rebelles de la zone.

Aujourd'hui, Abdel Rahim Mohammed Hussein est donc poursuivi comme co-au-teur indirect de crimes de guerre et crimes contre l'humanité : meurtres, pillages, viols et actes inhumains.

C'est le sixième suspect visé par le procureur depuis qu'il a commencé, il y a sept ans, à enquêter sur les crimes commis au Darfour. Parmi eux, deux chefs rebelles ont accepté de coopérer avec la Cour et restent libres en attendant leur procès. Les autres sont tous issus du camp de Khartoum, Omar el-Béchir en tête. Le président soudanais défie la CPI depuis qu'il est sous le coup d'un man-dat d'arrêt en continuant de voyager à l'étranger. Il a par ailleurs toujours refusé de livrer ses lieutenants à la Cour, et rien ne dit qu'il changera d'attitude.

http://www.rfi.fr/afrique/20120302-khartoum-le-mandat-arret-cpi-contre-le-ministre-defense-aucune-importance

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=61929

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Turkey: epic movie highlights Ottoman conquestBy CHRISTOPHER TORCHIA

ISTANBUL (AP) — Turkey is on a roll these days, uplifted by economic growth and regional diplomacy. Now comes a film to boost the feel-good mood, an epic about the 15th century fall of Constantinople that fuses national pride with Hol-lywood-style ambition."Fetih 1453," or "Conquest 1453," casts good guys (read Muslim Ottomans) against bad guys (aka Christian Byzantines), transforming a clash of empires and religions into a duel between right and wrong. The capture of what is today Istanbul set the stage for centuries of Ottoman rule over the Middle East, North Africa and parts of Europe.Director Faruk Aksoy's $17 million extravaganza, Turkey's most expensive movie, is not just a popularized account of history, spiked with romance, sword-play and gaudy costumes. It also matches a modern identity that elevates an imperial past once held in disdain, and reinforces faith, ethnicity and a message of tolerance in an often contradictory brew.Turkey eludes easy definition. It looks eastward, projecting soft power across an unstable region, but it is part of NATO and a candidate for European Union mem-bership. Its biggest city, Istanbul, is divided between the Asian and European continents. Its population is mostly Muslim; the constitution is secular.So many Turks look to history, or at least a comfortable version of it, for a reas-suring answer to the question: Who are we?

Films from Turkey have done well at international festivals for years. But "Con-quest 1453" is something new, a homegrown echo of "Troy," ''300" and other dramas that pit ancient civilizations against each other in panoramic, digitally enhanced scenes of blood-soaked glory.The Turkish film lacks the polish and crossover appeal of a global hit. However, it has broken Turkish box office records since opening two weeks ago. It was re-leased in some European countries, including Germany, home to a large ethnic Turkish minority, and producers say it will be shown in the Middle East and else-where later this month.The film tells of Sultan Mehmet II, a national icon today, and his 50-day siege of Constantinople, the last bastion of the Byzantine empire. It depicts real events: the raising of a giant chain across the entrance to the Golden Horn inlet to block Ottoman ships, the overland transfer of Ottoman vessels on wooden rollers to the harbor, and the construction of a monster cannon to punch holes in the city walls.The movie indulges in caricature. The Ottomans are devout and resolute; the Byzantine emperor, Constantine, and his aides drink and lounge with women in wispy outfits. When Mehmet finally enters the gates, he tells cowering Orthodox Christians that they are free to worship.They smile in wide-eyed, wondrous gratitude. Then the sultan, just 21 years old when Constantinople fell, hoists and kisses a child like a modern politician an-gling for the cameras.While the Ottomans exercised a religious tolerance generally lacking in Europe at the time, the movie does not mention the sacking of Constantinople — a ritual event cut short by Mehmet — nor the edict that turned the soaring Haghia Sophia church into a mosque. Today, it is a museum, and worship is barred.The film's publicist, Filiz Ocal, said in an email that it had rectified a "very impor-tant deficiency" because the Turkish public had yearned for such a portrayal, and that every nation wants to introduce its "magnificent achievements" to the world."It is a production for us that focuses on one of the most important stages of the rise of a people, who again have started to rise on history's stage," critic Atilla Dorsay wrote in Turkey's Sabah newspaper. However, he said the movie got stuck "in some excessive nationalism and nationalist propaganda in some places."David Cuthell, an associate professor of international and public affairs at Co-lumbia University in New York City, compared the Turkish emphasis on triumph and sacrifice in the forging of a national identity to the 1836 fall of the Alamo fort, where Texan defenders entered American lore by fighting to the death against an overwhelming Mexican force.He also saw parallels with actor Sylvestor Stallone's "Rambo" movies, stalwarts of American pop culture that indulge in themes of victory and vengeance.

"It makes the Turks feel better about themselves culturally and gives them a sense of grounding," said Cuthell, who teaches a seminar in Turkish diplomacy. He said Turkey's emerging pride in the achievements of the Ottomans, whose failure to modernize was denigrated in the early years of the secular republic, dovetails with the current government's economic successes since it came to power a decade ago.Turkey is more democratic than many neighbors, but there are concerns about the religious freedom of minorities and other rights. Constantinople was the headquarters of Orthodox Christianity, and today's Ecumenical Patriarchate op-erates under restrictions.Islam was the glue binding the Ottoman empire; a forcibly recruited unit, the janissaries, were converts from Christianity. In "Conquest 1453," the sultan and troops kneel in prayer. In another scene, Ottoman sappers tunneling toward the walls discover they are trapped, shout "God is Great" in Arabic, and ignite gun-powder, blowing up themselves and some enemy soldiers.One newspaper in Greece, a historical rival of Turkey, said the movie was "Turk-ish propaganda," and a Christian association in Germany also criticized it. Ocal, the publicist, said criticisms of the film "broaden our horizons."Baki Tezcan, who is researching Ottoman history in Istanbul, said Turkey traces its history to Manzikert, a battle in 1071 in which Turks defeated a Byzantine force in what is eastern Turkey today. He said the legacy of prior civilizations, along with intermarriage and religious conversions, is usually sidelined in favor of a defensive, ethnically based vision."It is posed as if: 'There were some people here, and then we came, and now it's our history.' This movie is kind of like that," said Tezcan, an associate professor of history and religious studies at the University of California, Davis. "Turkey has a lot of trouble narrating a past in which there are other than ethnic Turks."2012-03-02 08:33:16 GMThttp://news.findlaw.com/apnews/5c04a9fde2ee4706a45ccb8f7cab0b30

US, Turkey Faulted for Failure of ProtocolsFriday, March 2nd, 2012 |

YEREVAN (RFE/RL)—The United States deserves its share of the blame for the failure of recent years’ efforts to normalize Armenia’s relations with Turkey, ac-cording to a renowned U.S. scholar who has been actively involved in Turkish-Ar-menian dialogue in the past.In an extensive monograph released by New York’s Columbia University on Fri-day, David Phillips says that the administration of U.S. President Barack Obama did not do enough to stop the Turkish government linking parliamentary ratifica-tion of the 2009 Turkish-Armenian normalization agreements with the Nagorno-

Karabakh conflict. He also calls for a U.S. “policy review” on Armenia-Turkey that would consider the possibility of officially recognizing the Armenian Gencoide.

“The United States is also at fault. The Obama administration missed an oppor-tunity to reaffirm de-linkage of the Protocols with negotiations over NK (Nagorno-Karabakh) when Obama visited Turkey in April 2009,” Phillips writes. “U.S. officials did not accurately assess the level of opposition to ratification in Turkey.”“While U.S. influence was essential to signing of the Protocols, the Obama ad-ministration bureaucratized the follow-up. It should have appointed a ‘Special Envoy for Ratification of the Turkey-Armenia Protocols.’ The Special Envoy could have played a useful role in maintaining momentum, working the system in Washington, and keeping the parties focused on next steps rather than pre-con-ditions,” he says.The 130-page text contains a detailed description and analysis of the failed nor-malization process as well as events leading up to its effective launch by Switzerland in late 2007, several months before Serzh Sarkisian took over as Ar-menia’s president. Its author coordinated the work of the Turkish-Armenian Rec-onciliation Commission (TARC), a U.S.-sponsored panel of retired diplomats and other public figures, in 2001-2004.The Swiss mediation, fully backed and facilitated by Washington, culminated in the high-profile signing in Zurich in October 2009 of the two protocols that com-mit Ankara and Yerevan to establishing diplomatic relations and opening the Turkish-Armenian border. Turkey had closed it at the height of the Armenian-Azerbaijani war for Karabakh, out of solidarity with Azerbaijan.Faced with an uproar from Azerbaijan, Ankara subsequently made clear that Tur-key’s parliament will not ratify the protocols until there is decisive progress to-wards a resolution of the Karabakh conflict acceptable to Baku. The Armenian side denounced that stance, arguing that neither document makes any refer-ence to Karabakh. Sarkisian froze the process of Armenian protocol ratification in April 2010 and has since repeatedly threatened to scrap the Western-backed deal altogether.Phillips, who is now a program director at Columbia University’s Institute for the Study of Human Rights, essentially agrees with Yerevan on the issue. “The Pro-tocols included no pre-conditions or linkage to NK,” he writes. “[Turkish Prime Minister Recep Tayyip] Erdogan, however, established a pre-condition when he went to Baku [in 2009] and stated that the Protocols would not be ratified unless Azerbaijan’s sovereignty was restored.” Erdogan could have ignored the vehe-ment Azerbaijani protests had he been “truly committed” to the Turkish-Arme-nian normalization, says Phillips.Turkish officials have claimed all along that the protocols make indirect and im-plicit references to Karabakh. An unnamed Turkish Foreign Ministry official inter-viewed by Phillips is quoted in the monograph as saying that there was a “gen-tleman’s agreement” between Ankara and Yerevan that bilateral ties and the Karabakh dispute “will be considered in parallel.” James Jeffrey, the former U.S.

ambassador to Turkey, likewise told Phillips that the two issues were not quite delinked.“According to Jeffrey, Obama did not discuss de-linkage with [President Abdul-lah] Gul or Erdogan during his April [2009] trip. Instead of affirming de-linkage, Obama was silent on the issue,” says Phillips. He cites other U.S. diplomats as saying that Washington had a “plan B” in case the Turks refused to uncondition-ally implement the protocols. But, he adds, “no fallback plan was apparent other than convincing Sarkisian to suspend rather than withdraw his signature.”Incidentally, Phillips called for stronger U.S. pressure on Ankara when he visited Yerevan in February 2010. “Unless the Obama administration presses the Turks at the highest level, the likelihood of the protocols being ratified in Ankara will decrease,” he told RFE/RL’s Armenian service (Azatutyun.am) at the time.In his monograph, Phillips criticizes Armenia for agreeing to announce, in a joint statement with Turkey, a “roadmap” to the normalization on April 22, 2009, two days before the annual remembrance of the Armenian genocide victims. An un-named senior Armenian official is quoted as confirming that this was done to make it easier for Obama to backtrack on his campaign pledge to recognize the genocide once elected president.“Washington wanted us to announce the agreement before Genocide day so President Obama wouldn’t have to mention genocide in his statement,” the offi-cial told Phillips. “The Turks expected us to say ‘no,’ but we fooled them.”The Armenian Revolutionary Federation pulled out of Sarkisian’s coalition gov-ernment just days after the Turkish-Armenian statement.“The timing of the announcement galvanized opposition among a broad cross-section of Armenian society, which believed that the Protocols would be manipu-lated by Ankara to undermine genocide recognition,” argues Phillips. He also faults Yerevan for agreeing to disclose the Turkish-Armenian protocols only four months after they were secretly finalized in April 2009.Like many other pundits, Phillips believes that the protocols can hardly be re-vived “in their present form.” Still, he says the Turkish-Armenian border can be reopened even without their entry into force. “Erdogan can make history by is-suing an executive order to open the border and normalize travel and trade as a step toward diplomatic relations,” he says.Phillips also makes a case for continued U.S. financing of direct contacts be-tween the civil societies and business communities of the two estranged na-tions. He goes on to urge the Obama administration to rethink its policy on Turk-ish-Armenian relations and consider “innovative ideas” suggested by U.S. and other experts. “The discussion could consider whether U.S. reaffirmation of its genocide recognition [proclaimed by President Ronald Reagan in 1981] would remove recognition as a bargaining chip, thereby creating conditions more con-ducive to reconciliation,” he says.The monograph reaffirms Phillips’s view that a landmark study commissioned by the TARC from the New York-based International Center for Transitional Justice (ICTJ) could serve as a blueprint for ultimate Turkish-Armenian reconciliation.

The ICTJ concluded in 2003 that the Armenian massacres “include all of the ele-ments of the crime of genocide” as defined by a 1948 United Nations conven-tion. But it also said that the Armenians can not use the convention for demand-ing material or other compensation from Turkey.“In any event, [genocide] recognition should not be an item for negotiations,” concludes Phillips. “It should not be traded for political concessions. Not only does negotiating recognition dishonor past victims, but it also sends a signal to future perpetrators that they can act with impunity when great powers find it po-litically expedient.”

http://asbarez.com/101329/us-turkey-faulted-for-failure-of-protocols/

Turkish police secret files password '123456,' hackers reveal

Hackers from the "RedHack" group who brought down the Ankara Police Department's website and acquired secret information last week said one of the passwords of the secret police files was "123456." A member of the socialist hacking group answered daily Radikal's questions via email in an exclusive interview by Serkan Ocak. "RedHack was founded in 1997 after deliberating on how to utilize our skills for the oppressed peoples," the member said. The group member said the reason for targeting the Ankara Police Department was that it was the center of applications such as "E-State" and "E-Police," and the fact that it was "much more special and better protected" than other police department websites.  "We also held a grudge against Ankara police for their brutality against Tekel workers and their arbitrary blacklisting of citizens," the hacker said. "Everyone can forget, but communists do not." RedHack had downloaded police files that contained tips from "informant" citizens that told of suspicious activities by other citizens and published them on their website www.kizilhack.org, which is currently blocked by a court order to Internet users from Turkey.  Password for secret files ‘123456’ "One of the passwords needed to access the secret documents was '123456,'" the RedHack member said. "The question is, how serious can a police force be if they save secret files with a password like '123456’? "They encourage people to act as informants against their neighbors or

classmates and then make their password '123456.' That is not only tragicomic but also thought invoking," the hacker said.   "The Ankara police tried to defend themselves by saying that it was not a feat by the hackers but the simplicity of their passwords that lead to the hacking. I wonder what the police forces from around the world would say if they heard of this defense," the group member said. 

Police using pirated software

The RedHack member also said almost all of the software installed on Ankara Police Department's computers were pirated copies. "Even the FTP [File Transfer Protocol] program they were using to share secret documents was pirated. The police need to open an investigation on itself as they are 'anti-piracy,'" the member said and added they could prove the existence of pirated software on police computers as they took screen shots showing illegally obtained programs. Provided online support on behalf of police The RedHack member said it took them one month to hack into the Ankara Police Department and then wandered around in the system for three weeks before bringing it down.  "We could see emails being sent to police officers before they could receive them. We even helped out a couple of people who asked for technical assistance from the police's 'virtual bureau,'" the unidentified hacker said.  Email passwords of ranking police officers obtained The group will continue to publish information they obtained from the Ankara Police Department in the coming days, the group member said.  "We have acquired email passwords of important police officers from all around Turkey. We will share them with the press when the time comes." When asked if they would take part in Google Chrome's hacking competition with a $1 million prize, the group member said “no” and added it would be against their philosophy to take part in a system they were struggling against.  The member said none of the group's members knew each other's sexes, let alone their names. "This could sound funny, but we have a by-law of our own, which forbids us to tell each other our names, locations or sexes."

March/04/2012http://www.hurriyetdailynews.com/turkish-police-secret-files-password-123456-hackers-reveal-.aspx?PageID=238&NID=15187&NewsCatID=374

The Armenian file29 February 2012, WednesdaySUAT KINIKLIOĞ[email protected]

This has been a very eventful week for the Armenian file. First was the US Court of Appeals for the 9th Circuit's invalidation of a law designed to provide special treatment for California Armenians, in Movsesian v. Victoria Versicherung, et al. on Feb. 23, 2012. The US Federal Court of Appeals has ruled that the descendants of Armenians who died during the events of 1915 could not file lawsuits against insurance companies to receive compensation. The San Francisco Court of Appeals an-nulled the law adopted in the State of California 11 years ago that authorized descendants of the mentioned Armenians to file lawsuits against insurance com-panies.Second, the Khojaly massacre was commemorated in many Turkish cities, most prominently in İstanbul. Unfortunately, the rally in Taksim was so blatantly ex-ploited by some racists that it was heavily overshadowed. I thought the biggest damage was dealt to the memory of the poor victims who died in Khojaly as well as those who funded and organized the rally. Organizing political rallies is no small thing and such rallies always have the potential to be infiltrated by some ill-minded individuals, but we have not heard from those who organized the rally that they regret such racist messages. Nor have we seen an explanation of how the crowd has come to praise an assassin who killed a prominent Armenian jour-nalist not very far from where the rally took place. It could have been a civilized and well-organized rally reminding the world of the pain and suffering endured in Khojaly. Instead, it turned into an event that expressed hatred and racism against our Armenian citizens and thus failed. Cengiz Çandar's column on this is-sue in the Radikal daily paints the picture well and warns of the dangers of going down the nationalist route. There seems to be more to this Khojaly commemora-tion rally and I intend to write about it and Turkish-Azerbaijani relations in the coming weeks.Third, the French Constitutional Council overturned on Tuesday a controversial bill that criminalizes denial of the events of 1915 as a systematic genocide cam-paign during the last years of the Ottoman Empire. It was an expected decision and in a peculiar twist President Nicolas Sarkozy's election maneuver backfired in an unexpected manner. Over and over it has been reiterated that a foreign parliament's meddling with such a delicate and sensitive historic issue does nothing but rekindle nationalist positions and does not serve for reconciliation between Turks and Armenians. Turks and Armenians will need to find a way to reconcile themselves. The Turkish-Armenian normalization process that started a few years ago was a workable path to that end, but unfortunately it could not be completed. If the news is right and Sarkozy is toying with the idea of reintro-ducing such legislation, this would precipitate a wide reaction against him in Tur-key. That said, we should also remind ourselves of some of the wholesale reac-tions shown here when the legislation was about to be passed in the French Sen-ate. France is a large nation and the Constitutional Council's decision has shown that common sense has prevailed there. Showing a reaction to a country such as

France also requires some nuances to be recognized. We need to be more care-ful with such things. Just as the pro-Azerbaijani lobby in Turkey needs to be more careful about not mixing up demonstrating for a legitimate cause and ex-pressing latent racism and xenophobia. Turkey is going through a precarious stage in its normalization and democratization drive. The last thing we need here is another nationalist-racist surge while we are grappling with some very important issues such as the Kurdish issue as well as understanding the histori-cal baggage of 1915. The maturing of our nation and the consolidation of our democracy is very much dependent on the proper resolution of these issues.http://www.todayszaman.com/columnist-272855-the-armenian-file.html

Arrested publisher applies to ECHR

ISTANBUL- Hürriyet Daily News

Vercihan Ziflioğlu [email protected]

Arrested publisher Ragıp Zarakolu’s lawyers have filed a suit at the European Court of Human Rights to challenge the prosecutor’s orders that led to his arrest on Nov. 1, 2011, as part of the Kurdistan Communities Union (KCK) trials.

“[The KCK probe] is a politically [motivated] case filed by the AKP [Justice and Development Party] government, and the combination of the prosecutors’ and judges’ lack of independence and impartiality makes it difficult for a just and lawful verdict to be reached,” Zarakolu’s lawyer Özcan Kılıç told the Hürriyet Daily News.

The suit filed at the European court pertains to such matters as treatment in detention, the legal and material basis for the arrest and access to case files and evidence, rather than the trial process itself, in accordance with the requirements prescribed in the fifth article of the European Convention on Human Rights, which established the court, according to Kılıç.

“The KCK trial is going to be the case with the largest number of suspects in Istanbul since the military coup of 1980. It is still too early to comment on the course of the trial,” Kılıç said.

Tuncay Özkan, another suspect in the ongoing Ergenekon trials, had already applied to the European court last week on the grounds that his right to a fair trial had been violated and that he had been detained for an extensive period. The European court, however, rejected his complaint regarding the right to a fair trial but gave an interim decision addressing claims regarding the period of his arrest, indicating that the charge would be examined later.

“We are going to cite as the preamble our inability to access the documents and information in the file due to the ‘order of secrecy,’ the basing of the evidence

and the accusations on [slippery] facts, the refusal of objections to the arrest without citing any serious and reasonable justification and the fact that no suit has yet been filed despite the passage of more than three months,” Kılıç said.

Cem Halavurt, one of the lawyers in the high-profile case of Hrant Dink, a Turkish journalist of Armenian origin murdered in 2007, also said the European court’s ruling on Özkan did not constitute a precedent because the court examines each file separately.

Domestic judiciary processes have to be completely exhausted before a file can be brought before the European court. Some 180 suspects will stand trial in the KCK probe, including Zarakolu, who continues to remain behind bars at a high-security prison in the northwestern province of Kocaeli. February/14/2012http://www.hurriyetdailynews.com/arrested-publisher-applies-to-echr.aspx?pageID=238&nID=13693&NewsCatID=339

Turkish FM in landmark visit to minority leaders

ISTANBUL

Foreign Minister Ahmet Davutoğlu visits Turkey’s minority religious leaders over the weekend, emphasizing regional peace and equal rights for all

Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu paid landmark visits to Turkey’s minority religious leaders in Istanbul on March 3, discussing regional problems in the Middle East as well as underlining the importance of dialogue, religious freedoms and equal rights.

The visits marked the importance of dialogue between Muslims and Christians and other religious groups amid ongoing tensions between Muslims and Christians in the Middle East and the Balkans, sources from the Turkish Foreign Ministry told Hürriyet Daily News on March 4.

Davutoğlu first received Deir Za’faran Monastery Metropolitan Saliba Özmen at the Four Seasons Hotel in Istanbul. During the meeting with Özmen, Davutoğlu stressed the importance Turkey attached to dialogue in surrounding countries, reports said.

Davutoğlu later visited Greek Orthodox Patriarch Bartholomew in the patriarchate in Istanbul’s Fener district, and the two later held a press meeting.

“We are going through a transformation in the Middle East. Turkey’s peace is related to the peace of its surrounding countries. We are giving high importance

to all religious communities in the region to be in peace,” Davutoğlu told reporters.

Bartholomew, meanwhile, expressed his pleasure with Davutoğlu’s visit and said it was important that all religious minorities in Turkey live together in peace.

“We have told Minister Davutoğlu that we pray for the health of Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan daily. Erdoğan’s health is important for not only Turkey but global peace as well,” Bartholomew added.Bartholomew and Syriac Mor Gabriel Monastery Foundation head Kuryakos Ergün visited Turkish Parliament on Feb. 21 and made a presentation regarding Turkey’s new charter talks.

“Davutoğlu’s visit in fact focused on Bartholomew because he wants him and other Christian religious leaders to play a role in the Middle East. His real aim it to reach the Christian communities in the Middle East through Bartholomew,” Laki Vingas, the spokesman for Anatolian Greek foundations and a member of the Foundations General Council, told the Hürriyet Daily News.

Following the press meeting, Davutoğlu continued his tour and paid visits to the acting Turkish-Armenian Patriarch Aram Ateşyan, the Ancient Syriac Community’s Metropolitan Yusuf Çetin and Chief Rabbi İshak Haleva and spoke about equal rights.

“For us the rights of all our citizens are equal. Together we will overcome the prejudices that are contradictory to this big culture that Turks and Armenians built together,” Davutoğlu said following his meeting with Ateşyan.

Ateşyan said it was the first time a Turkish government remembered their community and said Davutoğlu’s visit was very meaningful.

The visits took place at a time when Christian groups in the Middle East feel worried about their future during the Arab Spring, and it is normal for Turkey to be involved in such an undertaking of continuing dialogue with minority religious groups, the Foreign Ministry sources said.

Daily News reporters Vercihan Ziflioğlu and İpek Yezdani contributed to this report. March/05/2012http://www.hurriyetdailynews.com/turkish-fm-in-landmark-visit-to-minority-leaders.aspx?pageID=238&nID=15253&NewsCatID=339

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION

"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VANInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu,

éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.

Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici

http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

Agenda - Du 1er au lundi 5 mars : L'Arménie à la Foire du Livre de BruxellesAgenda - Du 1er au lundi 5 mars : L'Arménie à la Foire du Livre de Bruxelles - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Bruxelles - Ar-ménie - Foire Internationale du Livre de Bruxelles - Du jeudi 1er au lun-di 5 mars 2012 - Le Stand ARMENIA sera présent à la Foire Internatio-nale du Livre de Bruxelles - Horaires 10h-20h et vendredi 2 mars noc-turne jusqu’à 22h - Auteurs présents sur le Stand No 333 pour présen-ter et dédicacer leurs livres

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Pour toutes informations ou demandes de billets d’entrées veuillez vous adres-ser à : Anelga Asralnian à Bruxelles GSM + 32 475 24 93 25 E-mail: [email protected]

Foire Internationale du Livre de Bruxelles Tour et Taxis Avenue du Port 86C 1000 Bruxelles

http://www.diasporamag.com/agenda/belgique/larmenie-a-la-foire-du-livre-de-bruxelles.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61546

Agenda - 8 mars/ Conférence - " Les liens qui unissent la France et l'Arménie"

Agenda - 8 mars/ Conférence - " Les liens qui unissent la France et l'Ar-ménie" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Ucfaf vous

convie à une conférence exceptionnelle du Monsieur François Roche-bloine, député de la Loire, président du groupe d'amitié France-Armé-nie de l'Assemblée nationale sur le thème : Les liens qui unissent la France et l'Arménie

Jeudi 8 mars 2012, à 19h 45

avec projection d'un film documentaire d'archives

"Réferendum en Arménie - 21 septembre 1991"

Réalisation : Arto Pehlivanian

Centre culturel UCFAF-JAF - 6, cité du Wauxhall, 75010 PARIS - M0 République

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=61316

Agenda - Paris/9 mars: Conférence de Mr Serge Smessow

Agenda - Paris/9 mars: Conférence de Mr Serge Smessow - Agenda Col-lectif VAN - www.collectifvan.org - Paris - Vendredi 9 mars 2012 - 19h30 – 22h30 - Partenariat oriental : quelles perspectives européennes pour l’Arménie ? par S.E. M. Serge SMESSOW, Ambassadeur chargé du Parte-nariat oriental de l’Union européenne et de la mer Noire auprès du mi-nistre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes - Soirée organisée par le G2iA

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M. Serge SMESSOW, l’Ambassadeur chargé du Partenariat oriental de l’Union Européenne et de la mer Noire et ancien Ambassadeur de France en Arménie ex-posera la stratégie de l’Union européenne élargie vis-à-vis de ses nouveaux voi-sins, et en particulier vis-à-vis de l’Arménie.

Cette conférence permettra de mieux comprendre les enjeux de ce partenariat pour les 10 années à venir pour l’ensemble des pays concernés et en particulier pour l’Arménie et d’aborder les questions suivantes :

- près de 2 ans après son lancement, quel est le premier bilan de l’initiative de partenariat oriental en général et pour l’Arménie en particulier ? Quelle est la position de la France concernant son avenir ?

- Dans une situation géopolitique complexe, quelles perspectives pour l’Arménie ?

- Quelles spécificités pour l’Arménie ?

- Quels impacts dans la vie quotidienne ? de mobilité ? de flux migratoires ?

- Quels impacts dans les échanges économiques ?

Ne manquez pas cette rencontre exceptionnelle

Inscription obligatoire avant le 5 mars 2012 à l’adresse mail : [email protected]

La conférence sera suivie d’un cocktail dînatoire. PAF : 35 €.

UGAB - Centre Culturel Alex Manoogian 118 rue de Courcelles 75017 Paris

http://www.diasporamag.com/agenda/iledefrance/conference-de-mr-serge-smes-sow.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61547

Agenda - 10 mars : Colloque « 18 ans après, la France et le génocide des Tutsi du Rwanda »

Agenda - 10 mars : Colloque « 18 ans après, la France et le génocide des Tutsi du Rwanda » - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Samedi 10 mars, 14h-18h30 - Colloque « 18 ans après, la France et le génocide des Tutsi du Rwanda ». Espace Jean Dame, 17 Rue Léopold Bellan, Paris, M° Sentier / Réaumur S / Halles.

Survie Paris

Organisé par Survie Paris Ile-de-France avec le groupe Rwanda de Survie

Le 7 avril prochain verra le dix-huitième anniversaire du déclenchement du gé-nocide des Tutsi au Rwanda. Le 10 janvier, le rapport d’expertise sur l’attentat du 6 avril 1994 remis aux juges Trévidic et Poux est venu rappeler à l’opinion

publique que le génocide des Tutsi fait partie de l’histoire de notre pays. L’impli-cation française au Rwanda, au côté des génocidaires, se situe avant, pendant et après les 100 jours qui ont vu périr un million d’êtres humains. Une campagne négationniste a participé à brouiller les pistes et à rendre impossible la compré-hension de la complicité de certains acteurs français. Aujourd’hui, des citoyens de plus en plus nombreux, et certains partis politiques, estiment que la pour-suite d’un travail de justice et de vérité est essentielle à notre démocratie.

Chaque intervention de 25 minutes sera suivie de 15 minutes de débat avec la salle.

- 14h Introduction

- 14h15 : Raphaël Doridant de Survie, coauteur de « La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. 15 ans après, 15 questions pour comprendre » (L’Harmattan, 2009) : « La complicité française dans le géno-cide des Tutsi ».

- 14h55 : Jacques Morel de ‘France Rwanda génocide. Enquêtes, justice et ré-parations’, auteur de La France au cœur du génocide des Tutsi (L’esprit Frap-peur/Izuba, 2010) : « François Léotard et le génocide des Tutsi ».

- 15h35 Pause et table de presse

- 15h50 : Mehdi Ba, auteur de "Rwanda un génocide Français" (L’esprit Frap-peur, 1997) : « Manipulation autour d’un attentat ».

- 16h30 : Jean-François Dupaquier, auteur de "L’agenda du génocide. Le té-moignage de Richard Mugenzi ex-espion rwandais", (Karthala, 2010) : « Le né-gationnisme du génocide des Tutsi : enjeux actuels ».

- 17h10 : Intervention de partis politiques sur leurs positionnements : liste à pré-ciser : confirmé Europe Ecologie les Verts.

- 17h40 : Débat

- 18h15 : Fin et table de presse

Les revendications de Survie (communiqué de presse du 16 janvier 2012) :

Concernant la vérité et la justice sur l’implication française dans le génocide des Tutsi du Rwanda, Survie réclame :

- la levée du secret défense sur tous les documents concernant l’implication française au Rwanda, y compris les archives de l’Elysée,

- l’indépendance de la justice et l’arrêt des pressions politiques sur les juges dont le juge Trévidic,

- que le pôle judiciaire spécialisé dans les crimes de guerre, crimes contre l’hu-manité, génocide et torture chargé des plaintes contre les présumés génoci-daires et des plaintes contre les militaires français et créé le 1er Janvier 2012 soit fonctionnel, et qu’une augmentation des moyens alloués à ce pôle permette l’avancée sans délai de toutes les instructions liées au génocide des Tutsi du Rwanda,

- une commission d’enquête parlementaire sur l’implication politique et militaire française.

Survie demande également à tous les candidats à l’élection présidentielle et aux partis politiques de prendre position sur la nécessité de vérité et justice concer-nant l’implication des acteurs politiques et militaires français dans le génocide.

Pour en savoir plus, les derniers communiqués de Survie :

16.01.12, Revirement dans l’enquête sur l’attentat du 6 avril 1994, le mensonge ne paie plus http://www.survie-paris.org/genocid...

08.09.11, France-Rwanda : Le business dans les Grands Lacs contre une amnis-tie mutuelle de crimes imprescriptibles ? http://www.survie-paris.org/france-...

07.04.11, 17 ans d’impunité au « pays des droits de l’Homme », Survie et Col-lectif des Parties Civiles pour le Rwanda http://www.survie-paris.org/nouvel-...

http://www.survie-paris.org/conference-debat-sur-genocide-des.html

Agenda - Exposition/Arménie : la Foi des MontagnesAgenda - Exposition/Arménie : la Foi des Montagnes - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Saint-Chamond - A l’occasion de la consécration de l’Église catholique arménienne de St-Chamond, l’Œuvre d’Orient présente son exposition « Arménie : la Foi des Montagnes » du 25 février au 12 mars 2012 - Entrée libre : 9h-12h / 14h30-18h.

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Conçue par l’Oeuvre d’Orient avec la collaboration de Jean-Pierre Mahé, membre de l’Institut, orientaliste, cette exposition sera présentée lors de la consécration de l’église à St Grégoire de Narek. « Arménie, la foi des montagnes » La foi déplace les montagnes (Mt 17, 20), mais les montagnes fixent la foi.

En Arménie, premier État chrétien du monde, l’Évangile s’enracine dans une antique civilisation du Proche-Orient et résiste, jusqu’au martyre et même au génocide, à tous les assauts de l’histoire.

Aujourd’hui on compte 8 millions de chrétiens arméniens dans le monde, majoritairement apostoliques mais aussi catholiques et évangéliques. En Arménie, ils représentent 98% de la population.

Ce parcours didactique et largement illustré nous entraine aux sources d’une histoire nationale, à la rencontre d’un peuple et d’une culture toujours bien vivante.

Une invitation aussi à mieux connaître l’OEuvre d’Orient et ses missions, aux côtés des évêques, des prêtres, des communautés religieuses d’Arménie et des paroisses arméniennes dans tout le Moyen-Orient depuis plus d’un siècle.

EXPOSITION Église Saint-Chamond 13 rue Asile Alamagny 42 400 St Chamond

http://www.oeuvre-orient.fr/page-st-chamond-exposition-armenie-la-foi-des-montagnes-838.html

URL originale :

http://www.diasporamag.com/agenda/rhonealpes/exposition---armenie--la-foi-des-montagnes.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=61601

Agenda - 16 mars: Le fils du marchand d'olives à la MAJC

Agenda - 16 mars: Le fils du marchand d'olives à la MAJC - Agenda Col-lectif VAN - www.collectifvan.org - Marseille- Vendredi 16 mars 2012 19h30 – 22h30 - La Maison de la jeunesse et de la Culture de Marseille présente, en avant première, la projection du film " Le fils du marchand d'olives" réalisé par Mathieu Zeitindjioglou.

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SYNOPSIS

"En se mariant avec Mathieu, Anna (polonaise d’origine) a hérité d’un nom à l’histoire chargée de sens. Un nom arménien turquifié grâce auquel Garabed, le grand-père de Mathieu, a pu échapper au génocide de 1915. Pour leur voyage de noces, ils sont partis en Turquie, sur les traces de Garabed, pour en savoir plus sur les origines arméniennes de Mathieu.

Un road trip à travers le pays, marqué par des rencontres, mêlant animation,

film d’investigation et documentaire historique pour rapporter la vision que se font les Turcs sur la tragédie de 1915."

La séance sera suivie d'un débat en présence de Mathieu et Anna Zei-tindjioglou.

Participation: 5€

Réservation obligatoire au 04 91 50 15 09 (les lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi après-midi)

Maison arménienne de la jeunesse et de la culture de Marseille 12 - 14 rue Saint Bazile Marseille (Marseille, France)

http://www.diasporamag.com/agenda/pacacorse/le-fils-du-marchand-dolives-a-la-majc.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61550

Agenda - Garik Karapetyan : Expositions à Berlin et Marseille

Agenda - Garik Karapetyan : Expositions à Berlin et Marseille - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Garik Karapetyan, artiste d'Arménie, impose son talent dans le milieu de la peinture abstraite. A découvrir de toute urgence lors de ses prochaines expositions à Berlin (Allemagne) et Marseille (France).

Expositions à Berlin (Allemagne)

Une exposition solo "What is Rational" à la galerie InteriorDAsein à Berlin.

Ouverture le 24 février du 20:00 jusqu'à 23:30, Durée jusqu'au 18 mars 2012

InteriorDAsein, Steegerstraße 2, 13359, Berlin

http://www.interiordasein.de/de/news

http://www.koloniewedding.de/pdfs/flyer/koloniewedd ing_programmflyer_februar2012.pdf

****** Expositions à Marseille (France)

La prochaine exposition de Garik Karapetyan aura lieu à la Galerie Anna-Tschopp

197, rue Paradis, 13006 Marseille, France

http://www.anna-tschopp.com/francais/Cartonmail.pdf

du 1er au 10 Mars 2012

Ouverture le jeudi 1er mars du 14h00 à 20h00

TÉLÉCHARGER :  http://www.collectifvan.org/pdf/04-02-53-22-02-12.pdf

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=61577

Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !

Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter. Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du programme. Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes. Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.

Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille

Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev

Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber la chemise", "Motivés", repart en tournée.

Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le plan

artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur nouvel album sera dans les bacs début 2012.

Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur grand retour sur la scène marseillaise.

2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.

Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi ont débarqué dans nos vies. C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance, deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.

C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre berbère », capable de contaminer n’importe quel public.

Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme : la fête fait partie intégrante de la réflexion.

A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.

Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : « Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …

Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission

Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.

Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.

Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.

Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer?

Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde?

Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée?

Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?

Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.

Découvrez le clip d'Amnésie Internationale Réalisé par Cédric Apikian

http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4

Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :

- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010 - Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011 - Special Jury Award/TV Commercial - World Peace & Understanding - 44e Worldfest Houston USA 2011

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913

Agenda - « Témoin à charge » d'Agatha Christie

Agenda - « Témoin à charge » d'Agatha Christie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'association SCRIBE - Paris vous présente la pièce de théâtre "Témoin à charge" d'Agatha Christie du 24 mars au 15 avril 2012.

S C R I B E - Paris

Dans l'Angleterre des années 1950, James Vole se voit accusé du meurtre de Miss French, une vieille dame qu'il côtoyait régulièrement. Le doute pèse sur la nature de ses relations avec Miss French, et la femme de James Vole ne semble pas disposée à lui fournir un alibi aussi facilement que prévu. La tâche en de-vient plus ardue pour Maitre Wilfred, qui doit affronter son redoutable adversaire dans le monde judiciaire, Maitre Myers, pour montrer l'innocence de James Vole.

Quels sont les intérêts cachés des témoins, qui dit la vérité, et comment les avo-cats pourront-ils convaincre les jurés d'un cas qui semble leur échapper?

Agatha Christie signe une adaptation d'une de ses nouvelles, où le mystère, le suspense et la dissimulation règnent en maîtres jusqu’à ce que la vérité soit en-

fin révélée dans un dénouement aussi terrible qu’inattendu.

Les dates des représentations sont les suivantes :

4 week-end d'affilée:

- samedi 24 mars (à 20h) et dimanche 25 mars (à 17h), Maison de l’Annoncia-tion, rue de l'Annonciation – Paris 16ème.

- Samedi 31 mars (à 20h), crypte Ararat, paroisse Sainte-Anne de la Butte aux Cailles – Paris 13ème.

- Dimanche 1er avril (à 15 h) à la Halle aux Epinettes – Issy-les Moulineaux.

- samedi 7 avril (à 20h) et Dimanche 8 avril (à 17h) à Maison de la Fraternité rue Tournefort – Paris 5ème.

- Samedi 14 avril 20h et Dimanche 15 avril (17h), à Maison de la Fraternité, rue Tournefort – Paris 5ème.

Contact : Pauline Gannot Responsable communication SCRIBE-Paris Site Internet: www.scribeparis.org Mobile: 06 50 49 74 84 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=61425

Agenda - Le Fils du Marchand d'Olives

Agenda - Le Fils du Marchand d'Olives - Agenda Collectif VAN - www.-collectifvan.org - Le Fils du Marchand d'Olives

Sur les traces du génocide arménien

Un film de Mathieu Zeitindjioglou

Avec la participation de Jean-Claude Dreyfus

Sortie le 11 avril 2012

Durée 1h17

Distribution : ZELIG FILMS

Pour leur voyage de noce, Mathieu et Anna sont partis en Turquie. Caméra au poing, pour enquéter sur Garabed, le grand père arménien de Mathieu, qui a échappé au génocide de 1915. Un road trip à travers le pays, marqué par des rencontres, mêlant animation, film d'investigation et documentaire historique

pour rapporter la vision que se font les Turcs sur la tragédie de 1915.

Zfilms, Hérodiade Films et Kode Agency présentent Le Fils du Marchand d'Olives, un documentaire de Mathieu Zeitindjioglou, Français d'origine turque, fils d'im-migré arménien de la troisième génération, dont le nom arménien avait été tur-quifié. Ce nom, à l'identité double et conflictuelle, leur servira de couverture pour poser les questions qui fâchent. Leur périple les emmènera au coeur de l'Anatolie orientale, berceau de la civilisation arménienne dont les traces, vieilles de 3000 ans, semblent avoir disparues.

A l'heure où la France légifère sur la négation du génocide arménien, ce film nous emmène à la rencontre de Turcs de tous bords et nous éclaire sur une réa-lité qu'il semble impossible de nier.

Projections de presse

Mardi 6 mars à 17h

Mercredi 28 mars à 13h

Lundi 2 avril à 14h

Gaumont - Salle 1 30 av. Charles de Gaule 92200 Neuilly sur seine

Dossier de presse et photos téléchargeables sur www.lefilsdumarchand.com

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=61059

Agenda - « Reflets d'Arménie : Manuscrits et art reli-gieux»

Agenda - « Reflets d'Arménie : Manuscrits et art religieux» - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Scriptorial d’Avranches pré-sente

« Reflets d'Arménie : Manuscrits et art religieux»

Du 1er février au 6 mai 2012

Scriptorial d'Avranches

Partenaire du Scriptorial, le Musée arménien de France (Paris), fonda-tion privée constituée en 1949 par un collectionneur d’art arménien, Nourhan Fringhian, a sauvegardé près de 1200 objets, témoins émou-

vants de l’attachement de la diaspora arménienne en France à sa culture. Ce musée, actuellement fermé au public, s’exporte au Scripto-rial grâce au soutien de son directeur, Frédéric Fringhian. Une quaran-taine de pièces, des manuscrits et des objets d’art religieux, forment l’ossature de l’exposition « Reflets d’Arménie ». La Bibliothèque natio-nale de France apporte aussi son concours précieux : le prêt de 8 ma-nuscrits permet de montrer la diversité des styles et des écoles d’enlu-minure arménienne.

Comme l’évoque son titre, l’exposition ne fait que représenter une partie de l’immense patrimoine artistique arménien dispersé dans plusieurs pays du monde. Ainsi, plus de 30 000 manuscrits sont aujourd’hui conservés dans les bi-bliothèques et les collections diverses. Pratiquement, tous les monastères armé-niens étaient des scriptoria, des centres de copie, parfois actifs jusqu’au début du XIXe siècle, et aussi des centres de conservation des manuscrits.

Les quelques pièces présentées ont valeur de témoignage et peuvent être per-çues comme le microcosme d’un patrimoine culturel qui a survécu à tant d’inva-sions et de destructions.

Un photographe qui vit en Arménie, Artur Mryan, a été sollicité pour réaliser des prises de vue des monastères arméniens et des détails de leur décor architectu-ral. Une quinzaine de photos des monastères ainsi qu’une dizaine de portraits et de paysages d’Arménie (exposition personnelle de l’auteur) recouvriront les murs des salles d’exposition.

Artur Mryan, né en 1975 à Erevan, s’intéresse très jeune à la photographie, grâce à son oncle photographe bien connu en Russie. Il a commencé sa carrière professionnelle comme photographe en 2006 au sein du magazine arménien « Renaissance ». Il a participé à l’exposition de photographies franco-arménienne « Face à face ». Il a publié plusieurs albums de paysages d’Arménie et réalise actuellement un projet consacré à la vie quotidienne dans les villages armé-niens.

Enfin, les reflets s’apparentent à des jeux d’ombres et de lumières. Des projec-tions et de magnifiques images de manuscrits enluminés contribueront à créer une atmosphère reflétant l’univers spirituel et la créativité des Arméniens.

Autour de l’exposition

Dimanche 26 février 10h30 : Petit déjeuner philo “Alexandre ou la figure emblématique de l’homme de pouvoir” : La présentation du manuscrit arménien du Roman d’Alexandre le Grand, le rappel de ce que la tradition occidentale nous a laissé de ce person-nage, sera pour nous l’occasion d’interroger nos conceptions contemporaines du leadership.

Samedi 3 mars De 14h à 17h : Atelier-découverte “Autour de l’écriture arménienne”, maison Bergevin.

Dimanche 11 mars 10h30 : Petit déjeuner lecture de contes arméniens avec Elisabeth Abecassis

Dimanche 22 avril 10h30 : Petit déjeuner philo “Alexandre élève d’Aristote” (Ou comment devenir un tyran sous l’enseignement d’un sage) : L’éducation rend-elle nécessairement meilleur, peut-elle être un rempart à la violence et la barbarie ?

Dimanche 6 mai 10h30 : Petit déjeuner philo “Sort-on toujours grandi des revers de la vie” : On a coutume de dire que « ce qui ne tue pas rend fort ». La culture arménienne illustre l’adage à propos et nous offre matière à nous interroger sur le dépasse-ment de soi que permettent parfois les épreuves.

Tout les mercredis De 9h30 à 11h : Ateliers “À la découverte de l’Arménie”, dans le cadre des Ate-liers du Scriptorial. Inscription au trimestre ou à la séance, pour tout public à partir de 7 ans

Le Scriptorial d’Avranches

Place d’Estouteville 50 300 Avranches Tel : 02 33 79 57 00 Fax : 02 33 79 57 02

Détails pratiques :

http://www.scriptorial.fr/pratique-fr-horaires.htm http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=61022

Agenda - Ateliers du GIT sur la liberté de recherche en Turquie

Agenda - Ateliers du GIT sur la liberté de recherche en Turquie - Agen-da Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le GIT France, branche fran-çaise du Groupe de travail international (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » (initiative internationale d’universitaires, de chercheurs, d’étudiants, de traducteurs et d’éditeurs née à Paris le 21 novembre 2011) annonce son programme d'ateliers sur la liberté de la recherche en Turquie. Les réunions se passent dans le cadre de l’EHESS à Paris.

GIT France

Samedi 21 janvier 2012

« Recherches sur la liberté de la recherche en Turquie »

Atelier

Organisé par le GIT France

Voici les dates des séances de l’atelier qui a lieu à l’EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris (le 27 janvier 2012, 17 à 19 h, amphithéâtre ; le 3 février, 17 à 19 h, amphithéâtre ; le 24 février, 17 à 19 h, salle n° 8 ; le 23 mars, 17 à 19 h, salle 8 ; le 11 mai, 17 à 19 h, salle 8 ; le 22 juin de 9h30 à 17 h, amphithéâtre)

24 février : Conférence-débat avec Pinar Selek, sociologue et féministe, persé-cutée en Turquie, exilée en Allemagne et en France. Présentation par Serra Torun et Etienne Copeaux.

23 mars: Büsra Ersanli, universitaire, chercheuse, intellectuelle en Turquie, avec François Georgeon, Etienne Copeaux (sous réserves), Emmanuel Szurek.

11 mai : L’autonomie du champ intellectuel, avec Emmanuel Szurek et Nicolas Camelio pour les années 1930-1980, et nnn. pour les années 1980-2000.

22 juin : Dispositifs de pouvoir et contrôle de la liberté intellectuelle, en Turquie et ailleurs. Programme précis à venir

http://gitfrance.over-blog.com/article-recherches-sur-la-liberte-de-la-recherche-en-turquie-97568101.html

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=60828

Agenda - Vient de paraître : « Turquoise », une jeune Tut-si raconte le génocideAgenda - Vient de paraître : « Turquoise », une jeune Tutsi raconte le génocide - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

L'Alsace

le 17/02/2012 à 05:00

En 1994 se produisait au Rwanda le génocide des tutsi orchestré par le pouvoir extrémiste hutu.

Décidé de garder le pouvoir coûte que coûte, le régime s’employa à convaincre la population hutu que l’élimination des tutsi était une nécessité de survie.

La participation populaire permit l’élimination de 800 000 tutsi en seulement trois mois. Le génocide avait été très peu filmé, l’exode des hutu, victimes du choléra (30 000 morts) le sera davantage et effaçait de la mémoire collective les 800 000 tués du génocide.

Turquoise raconte cette histoire à travers un récit (des dessins) qui s’attache aux pas d’une jeune fille, seule tutsi de sa colline à avoir survécu à l’extermination…

« Turquoise », Olivier Bramanti, Frédéric Debomy, Les Cahiers Dessinés, 96 pages, 23 €.

le 17/02/2012 à 05:00

http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2012/02/17/une-jeune-tutsi-raconte-le-genocide

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=61438

Agenda - Le Génocide des Grecs de l'Empire ottoman

Agenda - Le Génocide des Grecs de l'Empire ottoman - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - « La période de transition allant de la chute de l’Empire ottoman à la fondation de la République turque se caractérise par toute une série d’actions menées principalement par une petite élite ayant pour objectif la construction d’un Etat moderne, d’une nation. L’une de ces actions consiste à éliminer radicalement, c’est-à-dire à exterminer les minorités chrétiennes ainsi que quelques autres. Les chiffres résultant d’études démographiques sont éloquents : en 1912, on comptait en Asie mineure et en Thrace entre 4 et 5 millions de chrétiens pour 7 à 8 millions de musulmans; en 1923 il ne restait plus que 250 000 à 300 000 chrétiens. » Vient de paraître : Études sur la Campagne Etatique d'Extermination des chrétiens de l'Asie mineure (1912-1922) et ses suites : histoire, droit, mémoire. Un ouvrage édité par Tessa Hofmann, Matthias Bjørnlund et Vasileios Mei-chanetsidis.

Le Génocide des Grecs de l'Empire ottoman

par Vassilios Meichanetsidis, samedi 28 janvier 2012, 22:44

Études sur la Campagne Etatique d'Extermination des chrétiens de l'Asie mi-neure (1912-1922) et ses suites : histoire, droit, mémoire

Édité par Tessa Hofmann, Matthias Bjørnlund et Vasileios Meichanetsidis

Pages cartonné 512, 37 photographies, cartes

ISBN 978-0-89241-615-8.

Langue : anglais

La période de transition allant de la chute de l’Empire ottoman à la fondation de la République turque se caractérise par toute une série d’actions menées princi-palement par une petite élite ayant pour objectif la construction d’un Etat mo-derne, d’une nation. L’une de ces actions consiste à éliminer radicalement, c’est-à-dire à exterminer les minorités chrétiennes ainsi que quelques autres. Les chiffres résultant d’études démographiques sont éloquents : en 1912, on comptait en Asie mineure et en Thrace entre 4 et 5 millions de chrétiens pour 7 à 8 millions de musulmans; en 1923 il ne restait plus que 250 000 à 300 000 chrétiens.

Raphael Lemkin - le juriste qui introduisit le terme de génocide au registre du droit international - se fonda sur l’extermination des chrétiens d’Asie mineure pour définir ce type de crime de guerre par le néologisme « génocide », tandis que l’éminent turcologue Néoklis Sarris (1940-2011) voyait en l'anéantissement des minorités chrétiennes l’un des principaux piliers de la formation de la Répu-blique turque. Ainsi que le font remarquer les rédacteurs de ce volume, la ré-cente résolution par l’Association Internationale des Chercheurs sur le Génocide (International Association of Genocide Scholars), en reconnaissant les Génocides grec et syriaque, élargit l’éventail des communautés victimes du génocide. Dans ce volume on essaie donc de donner un aperçu et d’approfondir l’étude de la destruction délibérée et de l'élimination de toute présence hellénique, présence de plus de trois millénaires sur un territoire devenu aujourd’hui la « République turque ».

On notera un intérêt accru ces deux dernières décennies de la recherche sur le Génocide de la population arménienne dans l'espace Ottoman-Turquie alors que la recherche sur le Génocide des Grecs d'Asie mineure et de Thrace stagne. A cela plusieurs raisons existent, par exemple le fait que les gouvernements turcs successifs sont parvenus à intimider les diplomates dans le contexte des rela-tions turco-helléniques de la dernière génération, et à remettre en cause l’inté-grité académique (incitant certains érudits à faire carrière comme négation-nistes, soutenus par des ONG internationales, tous au nom de la lutte contre le nationalisme).

Ce volume comprend des articles-contributions sur les domaines sous-titrés : Aperçu historique, Documentation, Interprétation, Représentations et droit, Édu-cation, Mémoire, Conceptualisation et une abondante bibliographie.

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The Genocide of the Ottoman Greeks http://www.caratzas.com/index.cfm?fuse-action=product.display&product_ID=531

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The Genocide of the Ottoman Greeks: Studies on the State-Sponsored Campaign of Extermination of the Christians of Asia Minor (1912-1922) and Its Aftermath: History, Law, Memory. http://www.amazon.com/Genocide-Ottoman-Greeks-Extermination-Christians/dp/0892416157/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1323875017&sr=8-1

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Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

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I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi

eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN

[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0