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A l’attention des lecteurs - afdetmidipyrenees.fr · les jours Hélène et son compagnon Damien Chambournier, le soleil com-mence peu à peu à pénétrer. ... on trouve des pommes

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Cette brochure vous présente les productions journalis-tiques rédigées par les élèves de collèges et de lycées de l’académie de Toulouse dans le cadre de la 9ème édition de l’opération « raconte-moi l’entreprise ».

Les articles sont publiés dans leur intégralité en référence au cahier des charges du concours (titre, texte et photo), tels que les différents jurys départemen-taux les ont découverts.

A l’attention des lecteurs

Hélène BernardRectrice de l’académie de ToulouseChancelière des universités

édito

Pour cette 9e édition, les 32 établissements répartis sur les 8 départements de l’académie de Toulouse ont permis à 646 élèves de collège et lycée de participer à l’opération en rédigeant 34 articles. Je me réjouis donc du succès de cette contribution !L’originalité de cette opération réside dans le fait de propo-ser aux élèves des classes de 3ème découverte profession-nelle et aux élèves des classes préparatoires à la voie pro-fessionnelle un moyen d’élargir leurs sources d’information sur les métiers, les entreprises et les secteurs d’activité, par la rédaction d’un article de presse en lien avec une des ac-tions menées au cours de la Semaine Ecole Entreprise et d’en diffuser ainsi plus largement la richesse.Cette opération « Raconte-moi l’entreprise » est un outil d’aide à la promotion du Parcours Avenir en donnant la pos-sibilité à des élèves de collèges et de lycées professionnels de s’approprier l’environnement professionnel, d’en décou-vrir la diversité et de construire progressivement leurs par-cours de formation. Cette opération se construit autour d’une rencontre entre les élèves et les étudiants de l’Ecole de journalisme : quoi de plus riche que cette rencontre avec des étudiants pour pou-voir se projeter, lorsque l’on a 15 - 16 ans, vers un futur qui semble parfois bien peu concret. Cette opération a également le mérite de faire découvrir le monde du journalisme et de la presse à nos élèves suivant ainsi les traces d’un illustre journaliste : Jean Jaurès qui avait 28 ans quand il écrivit son 1er article en 1887.Les médias, c’est-à-dire l’ensemble des moyens de diffusion de l’information, sont un moyen d’expression essentiel pour les acteurs démocratiques et jouent un grand rôle dans la formation de l’opinion publique. Etre lecteur de la presse c’est apprendre à découvrir le monde, c’est se forger ses propres opinions, c’est devenir un citoyen éclairé.

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Depuis deux ans à Soueix, Francis Pilot bénévole et Hélène Roussel gérante de l’exploitation agricole «Les Jardins de la Source» ont fait le choix de dé-velopper une agriculture biologique. Offrir une meilleure qualité de produits à la population locale face à la concurrence des agricultures intensives reste avant tout leur principal objectif.

Le jeudi 12 novembre, en fin de matinée, dans la serre où travaillent tous les jours Hélène et son compagnon Damien Chambournier, le soleil com-

mence peu à peu à pénétrer. Il vient éclairer les différents légumes bien alignés parmi lesquels on trouve des pommes de terre, des aubergines, des navets, des salades, des poireaux et bien d’autres. Pour labou-rer, semer, planter, récolter il faut à Damien et Hélène beaucoup de patience et de tra-vail. « On est dépendant de la nature, c’est elle notre propre patron» tel est le credo de Francis. Grâce à un environnement sain et peuplé en insectes, ils n’ont pas besoin de pesticides. A chaque problème, il y a une solution naturelle !

Depuis le début de l’aventure, Hélène et Damien sont aidés par leurs familles, des amis mais aussi des bénévoles. Chez eux, l’esprit de famille est bien présent, même le bébé d’Hélène fait partie de cette joyeuse équipe, toujours dans les bras de sa mère. La convivialité, le collectif et le partage sont des valeurs importantes qu’ils souhaitent transmettre.Dans leur travail, cela se traduit par le prêt d’outils comme le sarcleur, il per-met de gratter la surface du sol pour enlever les mauvaises herbes évitant ainsi l’utilisation d’herbicides.

Francis, également chauffeur de bus, espère que grâce à son travail et à l’énergie fournie dans cette entreprise agricole, ils pourront un jour en vivre. Dans les années à venir, ils ont le projet d’agrandir l’exploitation. Émerveiller la clientèle avec les trentaines de variétés reste avant tout un bonheur du quotidien !

le bio A lA pAtAte !

La classe de 3ème du Collège Jules Palmade de Seix (09)

Les Jardins de la Source : dans la serre tout sert !

Ariège

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Le vendredi 13 novembre 2015 les élèves de la 3ème prépa pro du Lycée Py-rène ont visité l’entreprise ariègeoise Catharhome, située à Laroque d’Olmes.Madame Dutreux, la fondatrice de l’entreprise accueille chaleureusement le groupe de visiteurs étonnés d’être sur les lieux d’une ancienne usine textile.Les vieux hangars abritent désormais une entreprise innovante et écologique.Catharhome doit son nom aux propriétaires qui « sont tombés amoureux de l’Ariège et de son passé cathare ». C’est donc ici qu’ils ont choisi de s’installer pour développer leur projet de maison passive.

Brikawood : la brique lego

Leur concept, des briques de bois qui s’as-semblent sans clou, ni vis, ni colle. Elles sont étanches à l’air, à l’eau, peuvent être peintes ou naturelles. Mme Dutreux construit sous le regard curieux de ces jeunes un petit mur dont chacun peut tester la solidité. Les questions fusent. « Est-ce que c’est du bois d’Ariège ? Mais une maison en bois ça peut brûler ! »Pour fabriquer la Brikawood l’entreprise utilise le pin Douglas, un épicéa de classe 3.

Il est exporté du Canada car les forêts ariègeoises ne produisent pas suffi-samment. Cette essence est réputée pour sa résistance naturelle au feu et aux intempéries.

des machines ingénieuses

Réparties sur un vaste espace des machines programmables façonnent les briques. Les unes coupent à la dimension, d’autres font les rainures néces-saires à l’assemblage des briques. La manutention est limitée ce qui permet des économies d’échelle importantes. Le mètre carré coûte entre 900 et 1000 euros contre environ 1600 pour une maison à ossature bois traditionnelle.Avec sa brikawood cette entreprise favorise le développement durable : l’usinage du bois permet la création de laine de bois à partir des copeaux, laine utilisée pour l’isolation des murs.Elle participe aussi à la revitalisation économique et industrielle du pays d’Olmes.

CAthArhome : lA mAgie des legos de bois

La classe de 3ème PREPA PRO - Lycée Polyvalent Pyrène de Pamiers (09)

Ariège

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Jeudi 5 novembre, la classe de DP3 du collège de Saint Amans des Côts (Aveyron) a été voir, à Cassuéjouls, l’entreprise Coffrages Menuiserie Fabre. Celle-ci crée de gigantesques coffrages en bois pour le monde entier.

Ils ont commencé par la visite du bureau.

M. Sabrié, le patron, a expliqué ce qu’ils font en montrant une affiche avec les constructions des différents ouvrages. Un coffrage dit-il « est une enceinte

provisoire destinée à donner au béton une forme définie ».

Ensuite la menuiserie les expédie, parfois à l’international.

Puis ils sont allés dans l’atelier. Il y avait beaucoup de bruit. C’était très impression-nant. Un employé a montré aux élèves une énorme machine. Elle dessinait et coupait sur du contre plaqué. Elle faisait des allers et re-tours très rapides. Les collégiens sont restés bouche bée. Les machines sont sécurisées

grâce à des vitres protectrices. La CMF fait venir ses matériaux du Nord (Russie, Suède...).A l’extérieur, les élèves ont vu un énorme coffrage en cours de montage.Les employés ont activé la construction pour les visiteurs.Ici, seul le chien de l’entreprise a pu observer la construction de par en dessous.

M. Sabrié leur a montré en dernier la construction du Viaduc de la Sioule (Puy de Dôme). Les élèves ont regardé en diaporama les étapes de la réalisation et les conditions de travail particulièrement délicates.Cette entreprise travaille avec des matériaux recyclables. Dès qu’ils ont terminé un chantier, ils recyclent les boiseries.

On remercie chaleureusement toute l’équipe pour cette agréable après-midi.

A CAssuejouls, il y A du bois dAns l’Air !

La classe de DP3 du collège la Viadène de Saint Amans des Côts (12)

Aveyron

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Aveyron

La classe 3 prépa pro du lycée professionnel Foch de Rodez (12)

Le géant américain du fast food peut s’accrocher. Ici à rodez, nul be-soin d’un clown pour faire la promotion du hamburger. C’est la caravane rouge qui attire les regards, l’odeur des frites et de la viande grillée qui invite à s’approcher et le bruit de cette cuisine atypique qui intrigue.

Basta les restaurants classiques, la mode est au street food et, lorsqu’elle est locale, c’est encore mieux !

Cette idée Carine Exurville, jeune cuisinière de 29 ans, l’a mise en pratique. Accompa-gnée de son mari, Henri-Alexandre, elle par-court depuis novembre 2014, l’agglomération ruthénoise à bord de son food truck rouge et s’arrête régulièrement sur les parkings environnants.En véritables locavores, leur concept valorise les produits frais et de proximité. La boulan-gerie Aubrejac à Olemps fabrique les petits pains. Les légumes sont achetés sur les mar-chés de Rodez, Baraqueville ou Rieupeyroux. La truffade, qui accompagne chaque hambur-

ger, est confectionnée par la coopérative « Jeune Montagne » de Laguiole. « J’aime l’Aveyron, nous affirme Carine. Nous avons de très bons produits que je veux faire connaître et partager »

Leurs frigos regorgent de produits du terroir comme le steak haché issu des vaches limousines de la ferme de la Goudalie ou le steak haché des belles d’Aubrac mais encore les roqueforts, laguioles et fourmes d’Aubrac qui se déclinent selon l’envie des clients.Par ailleurs, ce dynamique duo propose également un service de chef à do-micile avec des menus régionaux. « Transmettre des traditions culinaires et aller à la rencontre des autres sont aussi des temps forts de notre métier » nous précisent-ils.

Recommandés par le Petit Futé 2016, labellisés « fabriqué en Aveyron », ces auto entrepreneurs commencent à se faire un nom que beaucoup d’amateurs verraient bien décliner en « Mac’Duo aveyronnais ».

oCC’burger, le burger mAde in Aveyron

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haute-garonne

Mardi 24 novembre, Cornebarrieu, boulangerie « L’Envie Sage ».Dès la porte franchie, une excellente odeur de pain envahit les narines. Dans le local de 165m² situé dans un centre commercial très accessible, 7 boulangers, 4 pâtissiers et 4 vendeuses travaillent d’arrache-pied pour vendre 600 pains par jour et fournir tous les magasins biologiques de Toulouse. Ici, tout est bio de A à Z.

d’éducateur sportif à éducateur au bio

En 2003, Jean-Marc CIRES, ancien éducateur sportif, a créé sa boulangerie en autodidacte, dans le but de rendre le bio accessible à tous.Dans leurs pains certifiés ECOCERT, tous les ingrédients sont issus de l’agriculture biolo-gique et la plupart sont locaux : la farine vient du Gers et de l’Ariège. L’eau est filtrée et les produits ménagers sont écologiques. Comme il n’y a pas de tri sélectif pour les entreprises à Cornebarrieu, M. Cires va lui-même chaque semaine à la déchetterie.Ici, le pain est fabriqué sur place et la façon de faire est moins mécanisée, le travail de la pâte à la main est essentiel. «Il ne faut pas perdre

le toucher de la pâte», confie le boulanger. Pour un pain, il faut 5 heures de fermentation et 35 minutes de cuisson. Parmi leurs 16 sortes de pain pouvant aller de 150 grammes à 5 kilos, le petit épeautre et le pain de campagne se vendent très bien. « L’Envie Sage » est même spécialisée depuis plusieurs années dans la production de pain et de pâtisserie sans gluten.

On ne change pas une équipe qui gagne

A la tête de « L’Envie Sage » avec sa femme, M. Cires dirige une équipe de 11 personnes polyvalentes. Sur une journée, la pâte est préparée de 11h à 19h et cuite de 21h à 5h pour 600 à 900 kg de pâte, en fonction des jours et des demandes. La tournée a lieu le matin, de 4h30 à 7h30.Le dimanche, la boulangerie-pâtisserie est fermée aux clients, mais ils pré-parent le pain pour le lendemain. Grâce à un travail d’équipe, la boulangerie n’est pas touchée par la crise. Le nom de la boulangerie, « L’Envie Sage », reflète leur travail : « avoir le ressenti de la pâte, des produits sains, de la sagesse et du plaisir » !

« l’envie sAge » :le bio débArque dAns votre boulAngerie

Les élèves de DP3 du Collège Léonard de Vinci de Tournefeuille (31)

Jean-Marc Cires tient à ce que toute l’équipe soit présente sur la photo.

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haute-garonne

À quelques jours des fêtes de fin d’année, la classe de DP3 du collège Flora-Tristan, a eu le privilège de visiter les ateliers de la Maison Pillon, où la magie de noël battait son plein.

Lors de la visite, les élèves ont été accueillis par le chef pâtissier et directeur de production Marc Della Siega et par le chef chocolatier Luc Capus. Ces ateliers situés dans le quartier de Rangueil fournissent quotidiennement les sept boutiques de Toulouse et de son agglomération.

La maison Pillon a quatre engagements, le savoir-faire artisanal, la sélection des matières premières, l’innovation permanente et l’éco-responsabilité. Elle sélectionne ses matières premières chez les producteurs locaux : « Nos producteurs sont situés dans le Gers pour les œufs et dans le Lot pour les fruits rouges » stipule Luc Capus. Les plus grands cacaos sont sélectionnés à travers le monde par les couverturiers, qui choisissent les fèves de cacao et les transforment en cho-colat. Les chefs insistent sur leur volonté de faire partager leur passion pour ces grands

crus : le Carúpano (Venezuela), le Samana (République Dominicaine) et l’Arcato (Amérique du Sud). M. Sallier, dirigeant, souhaite pouvoir aller à la rencontre des petits produc-teurs locaux pour obtenir des matières premières de qualité. L’entreprise est prête à payer plus cher pour se procurer du cacao d’exception, tout en restant proche de ces producteurs. Un pas de plus du grand chocolatier toulousain dans son engagement pour un commerce durable et équitable. L’atelier concentre un matériel spécifique au service d’un savoir-faire arti-sanal : « La machine ne remplace pas l’Homme mais l’assiste », précise le chef pâtissier. Ainsi ce sont des dizaines d’employés, soudés par une même passion et exigence, qui s’affairent à la préparation des gourmandises de Noël dessinées par le chef. Cette période permet au chocolatier et à ses ouvriers de libérer leur créativité et leur âme d’enfants en créant ces « Angry Birds »100% équitables !

Fondons pour pillon !

La classe de DP3 du collège Flora Tristan - Le Lherm (31)

Des «Angry Birds» 100% équitables.

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Au mois de janvier, pendant la semaine école entreprise, la plateforme logistique d’Eurocentre située au Nord de Toulouse, a ouvert ses portes aux collégiens. Une occasion unique de découvrir Blanc Transport Véhicules (BTV) et les actions menées par l’entreprise en faveur de la protection de l’environnement.

BTV, créée à Toulouse en 1978, est une des premières sociétés à s’ins-taller à l’Eurocentre. Après avoir acheminé les véhicules depuis les usines

des constructeurs, BTV livre aux concession-naires du Grand Sud-Ouest les voitures com-mandées. Si certaines sont abîmées pendant le transport, un atelier spécialisé dans la carrosserie les répare. Cette entreprise peut stocker jusqu’à 15 000 véhicules neufs ou d’occasion. Les voitures stationnent sur un site immense de 40 hectares soit 56 terrains de foot !

BTV s’engage pour la protection de l’en-vironnement.

Laurent Cirano, responsable du parc, explique : « Depuis 2011, la norme ISO 9001

nous oblige à protéger les voitures de la grêle ». L’entreprise a choisi de louer l’emplacement du parc de stockage à une société Américaine qui a créé une immense centrale photovoltaïque de 15 hectares composée de 68 000 panneaux solaires posés sur des auvents. Et il ajoute : « Dans le même souci de protection de l’environnement, dix camions ont été changés récemment pour des véhicules moins polluants et plus économes en gazole. » Le reste de la flotte, soit une quarantaine de camions porte-voitures, sera remplacé prochainement pour correspondre aux nouvelles normes antipollution Euro 6. Ainsi, BTV œuvre depuis plusieurs années pour réduire l’empreinte environ-nementale liée à son activité dans un secteur qui se trouve confronté à un véritable défi écologique. L’objectif du Grenelle de l’Environnement a fixé à 20% la diminution des émissions de CO2 du transport et de la logistique d’ici 2020. BTV s’inscrit parfaitement dans cette démarche éco-responsable.

btv, lA logistique éCo-responsAble

Les élèves de DP3 du collège René Cassin de Saint-Orens de Gameville (31)

Les voitures prêtes à être livrées, protégées par des panneaux solaires

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estève, est un acteur majeur de la sous-traitance aéronautique tou-lousaine. L’entreprise de mécanique de précision, créée en 1972, est actuellement dirigée par Sylvain Chanal.Plus de 80 salariés et des machines qui tournent 24h/24 réalisent des pièces destinées à l’aéronautique, l’aérospatial et la défense.

« La bonne matière, au bon endroit, au bon moment » précise M Chanal.L’inox, l’acier, le titane ou le carbone qui constitueront les pièces sont récep-

tionnés par le magasinier.Chaque bloc de matière est identifié ; toutes les informations le concernant sont précieu-sement archivées.En cas de défaillance sur un avion, il faut trouver l’origine du problème. Le travail de traçabilité opéré par le magasinier est donc primordial.

Dans des odeurs de métal chaud et de lubrifiant, équipés de lunettes et chaussures de sécurité, les ouvriers usinent les pièces.Entre en scène le programmeur, qui élabore les programmes pour réaliser la pièce.

Puis, le tourneur-fraiseur fabrique sur machine numérique les composants à partir d’un simple bloc de métal.Enfin, les pièces sont envoyées à l’ajusteur qui, équipé tel un chirurgien de loupes et de lampes, enlève les bavures. Ce travail exige une grande concentration, mais s’effectue dans la bonne humeur et l’humour.Les contrôles de conformité sont réalisés au 10ème de cheveux près.« Le palmer est au contrôleur ce que le revolver est au cow-boy » commente M. Chanal.

Cet outil, indispensable au contrôleur, lui permet de vérifier les diamètres.De nombreux autres outils et machines vérifient le poids, la taille et la rugosité des composants. Les pièces sont si minutieusement contrôlées que les clients comme Airbus n’ont plus besoin de les vérifier.

un reportAge de préCisionsur l’entreprise estève

3e DP3 Collège Rosa Parks de Toulouse (31)

Vérifications de l’ajustage (Cagan Zeray)

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Traduit en 40 langues. Diffusé dans 180 pays. Récompensé par un Emmy Award à New York. TAT productions à Toulouse est un studio d’animation qui fait le bonheur des enfants de 6 à 10 ans. Bienvenue chez Les As de la jungle !!!

Ce dessin animé est diffusé sur France Télévision du lundi au vendredi. Il présente les aventures du pingouin-tigre Maurice et de ses amis justiciers. Mais que se passe-t-il de l’autre côté de l’écran ? Chez TAT, 80 personnes

s’affairent dans le calme et la bonne humeur. On n’entend que le cliquetis des souris. Chacun est dans sa bulle, captivé par sa création. Cela surprend lorsqu’on connaît leurs délais. « On doit réaliser tous les objets et décors d’un épisode en une semaine ». Dans l’entreprise, on découvre des métiers hors du commun. D’abord les scénaristes écrivent l’histoire. Ils décident des décors et des répliques. Après l’écriture, place au dessin. Les story-boarders créent les pre-miers croquis. De là, passons au relief. C’est justement le travail des modélisa-teurs 3D. A l’aide de logiciels sophistiqués qu’ils connaissent comme leurs poches,

ils donnent du volume aux objets. Enfin, c’est au tour des animateurs. Leur but : créer du mouvement, faire bouger les personnages... Tout cela sous l’œil attentif du réalisateur.

Plus qu’un métier, une passion !C’est ce que pense Thibaut Lamouroux, modélisateur 3D. Même après le travail, il continue de dessiner pour des projets personnels. « Quand on rentre chez soi, ça redevient un hobby ». Curiosité, patience et sens du détail sont des qualités essentielles pour ces métiers.Chez TAT productions, on travaille ensemble. Chacun apporte son savoir-faire. Cela n’empêche pas « de donner quand on le peut sa petite touche personnelle ».Le studio toulousain ne s’arrête jamais. Un projet en cache un autre. La preuve, les As de la jungle s’afficheront prochainement au cinéma !

tAt produCtions, lA boîte qui FAit un « CArtoon »

Thibaut Lamouroux à gauche modélisateur 3D sur un nouvel épisode des As de la Jungle.

Classe de 3ème du collège Jules Ferry de Villefranche-de-Lauragais (31)

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C EXPRESS est une petite PME située à Castelnau D’Estretefonds dans la zone Eurocentre. La priorité de cette PME : la rapidité du transport, que ce soit une lettre ou un colis. Les livraisons se font sur l’europe en un temps record.

Une passion du travail et du chrono !

Des salariés très motivés dans cette PME, heureux de faire leur travail avec passion. C Express c’est avant tout le temps qui compte. Leur volonté : livrer

en un temps record sur toute l’Europe. Neuf salariés travaillent dans cette entreprise. Trois sont dans les bureaux, une employée en secrétariat – facturation et deux vendeurs. Les commerciaux négocient le transport avec les clients à la minute près. C EXPRESS s’en-gage dans le temps pour livrer le plus rapide-ment possible. Peu importe si c’est une lettre ou une palette, le délai d’acheminement doit être court. M Christophe CODDERRENS, Directeur de l’entreprise, nous précise : « Que ce soit une lettre ou un Colis livré sur Blagnac la facture est identique c’est le temps de livraison qui compte ». Pour réus-

sir ce pari de rapidité C Express a développé un réseau de 35 partenaires afin de réagir depuis toutes les régions de France. C Express peut avec ce réseau livrer rapidement sur l’Europe. En effet C Express a équipé ses véhicules d’un système de GEOLOCALISATION par satellite en temps réel sur l’Europe entière. Ce système GPS permet de connaître la position à la minute près de ses camions.

des solutions pour tout type de transport !

Avec une énergie débordante des salariés et un large choix de prestations, C Express fidélise sa clientèle. Une offre de services variée, qui s’étend du transport en urgence en passant par des navettes internes quotidiennes, mais aussi de la location de véhicule avec chauffeur, ainsi que du stockage et de l’affrètement. C Express répond aux attentes de ses clients.La géolocalisation est un outil indispensable à cette entreprise. Ça leur permet de répondre aux exigences de leurs clients en temps et en heure tout en localisant leur flotte de camions au mètre près.

top Chrono ! C eXpress trAnsport en urgenCe

Classe de 4ème SEGPA du collège Voltaire de Colomiers (31)

Entreprise Cexpress à Castelnau d’Estretefonds

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Le temps d’une matinée, notre classe a eu le rare privilège d’être reçue par Mme Apenberg et son époux M. Rey dans leur atelier à Miramont de Comminges (31800). Et partant, de découvrir un noble métier au confluent de l’art et de l’artisanat.

Luthier, une profession à la formation exigeante.

Les deux époux travaillent de concert à la confection et réfection des instruments dans leur entreprise familiale, mais c’est essentiellement Mme Apenberg qui nous a expliqué en quoi consiste le travail de luthier en raison de son cursus : elle est née et a été élevée en Allemagne. Cela a eu une importance dans sa formation de luthière. C’est en effet

sur l’autre rive du Rhin que lui est venu son amour du violon (et plus spécifiquement de l’alto dont elle joue), l’appétence pour les travaux dits manuels y étant là-bas beaucoup plus importante. Quatre années d’apprentissage y sont requises. C’est tou-tefois en France, dans la seule école française de lutherie sise à Mirecourt dans les Vosges qu’elle a passé et obtenu son CAP en 1997. Le temps, a-t-elle ajouté, est un facteur déterminant afin d’acquérir la précision et la dextérité nécessaires à la réalisation d’un violon d’excellence.

Une passion plus qu’une simple profession.

L’activité professionnelle de Mme Apenberg tient avant tout de la passion. En effet, bien qu’il faille

quelques 250 heures de travail en moyenne, son activité professionnelle ne lui permet pas de s’enrichir, son salaire n’excédant guère les 1500 euros mensuels. Ce n’est donc pas l’attrait de la rentabilité financière mais tout à la fois la liberté, celle de pouvoir pro-grammer son temps comme elle l’entend, la passion pour la musique et la satisfaction de créer de magnifiques objets qui la meuvent. Ce métier favorise aussi l’ouverture sur le monde : c’est en effet dans le monde entier que se trouvent ses clients qui choisissent sur un coup de cœur l’instrument avec lequel ils repartiront. Elle se déplace aussi elle-même beaucoup à l’international. Elle a donc particulièrement insisté sur l’importance de l’apprentissage des langues vivantes et nous a encouragés à aller à l’étranger.

Une activité écologiquement propre.

Nous avons découvert dans cet atelier une myriade d’objets et de matériaux entrant dans la confection des instruments. Les essences d’arbres choisies avec soin et dans le respect de l’environnement proviennent souvent de bois européens. Mme Apenberg fabrique elle-même nombre des outils dont elle a besoin et qui n’existent pas dans le commerce. Il en va ainsi de la colle, qui est entièrement naturelle et issue de peau de lapin !Toute cette passion et ce travail respectueux de l’environnement nous ont rendu plus intéressante encore la visite de cette entreprise familiale.

luthier : une pAssion éCologiquementresponsAble Au serviCe de l’Art

Classe de prépa pro du LP Casteret de Saint Gaudens (31)

Atelier de Lutherie

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haute-garonne

Utiliser l’eau de pluie et booster de 20 % la production des panneaux solaires : Sunibrain le fait !

Soleil intelligent, Sunibrain porte bien son nom. Cette entreprise columé-rienne a eu une idée révolutionnaire pour augmenter la production d’élec-tricité des panneaux solaires devenant moins performants lorsqu’ils sont poussiéreux ou trop chauds. Le système inventé par Sunibrain est intelligent et écologique. Par un

circuit fermé, l’eau de pluie récupérée dans une citerne est recyclée par des filtres mécaniques naturels. Des sprinklers (1) placés entre les panneaux solaires dispersent l’eau pour net-toyer et refroidir leur surface. Ainsi propres et rafraîchis, ils produisent jusqu’à 25 % en plus d’électricité. L’intelligence de ce système réside dans des calculateurs qui prennent les décisions : dépoussiérer, gérer les écarts thermiques, prendre en compte les conditions météo. Tout ceci pour gagner des watts : 6 à 12 % de revenus en plus produits par les produc-teurs photovoltaïques !

Cette technologie 100 % française est le fruit de 4 ans de recherche, ins-pirée par la nature. Messieurs Nicolas CRISTI et André MACQ, fondateurs de la société, sont entourés d’une équipe jeune, motivée de 6 salariés passionnés. Cette équipe déterminée et compétente propose ce système novateur, respectueux de l’environnement et rentable pour les propriétaires d’installa-tions de 750 m2 minimum de panneaux photovoltaïques.Cette start-up pleine d’énergie, innovante est aussi reconnue : 1er Prix d’Innovation en 2013 et 2015, Septuor 2016 Haute-Garonne catégorie Environnement …Ce concept est fiable et unique au monde. Aussi Sunibrain est contactée par des entreprises internationales (Brésil, Nigéria, Inde). Un marché mondial s’ouvre à elle, La prochaine étape, des calculateurs en réseau. Dans l’air du temps non ? Vers une nouvelle intelligence écologique.

une vAgue de FrAîCheur dAns les énergies renouve-lAbles : sunibrAin « dépoussière » le photovoltAïque

3ème Prépa-Pro du Lycée Professionnel Eugène Montel de Colomiers (31)

(1) Sprinklers : jets d’eau

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gers

Entre Preignan et Auch, le recyclage vit !

Êtes-vous sûrs de bien savoir trier ? Trigone est né le 01 Janvier 2001, c’est un établissement public qui rassemble des collectivités et des établisse-ments publics. Le siège est à Auch, Zone industrielle de Lamothe, à côté du centre de tri des déchets ménagers.

Les ateliers de tri sont accessibles par un escalier extérieur. A gauche, se trouve un entrepôt immense où sont stoc-kés les déchets à trier ainsi que les déchets triés et compressés. Le bruit et les cadences des machines rendent le travail des ouvriers difficile. Chaque atelier de tri a ses propres tâches à effectuer : tri du carton, des plas-tiques fins, des papiers, des conserves et des différents plastiques.

La vitesse des tapis roulants et le manque de temps ne permettent pas aux ouvriers de rectifier les erreurs de tri : les conserves compressées dans des boîtes plastiques, les journaux emballés dans leur film plas-

tique et les bouteilles mal vidées sont destinés à l’enfouissement alors qu’ils auraient pu être recyclés. « 2% des 40 tonnes de déchets traités sont enfouis par erreur tous les jours » nous confie la guide de Trigone.

70 000 tonnes de déchets jetées dans les poubelles noires sont destinées à l’enfouissement tous les ans : les gersois ont encore des efforts à fournir en ce qui concerne le recyclage. Recycler c’est bien, bien recycler c’est mieux !

tAnt qu’il y AurA des déChets …

Les élèves de 3ème DP3 du Collège Maréchal Lannes de Lectoure (32)

Début de la chaîne de recyclage

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gers

dès l’entrée de MndG, ça sent bon, aucune odeur toxique n’agresse les narines, seule la bonne odeur du bois frais règne ici !

Depuis 2007, l’entreprise MNDG, à Mauvezin (32), importe des matériaux et vend des équipements écologiques pour construire des maisons pour des particuliers comme des professionnels. Vincent SAVANIER en est le fondateur et le directeur. Il a également créé un Groupement d’Intérêt Economiques « Nature et Développement », qui réunit des entreprises

dédiées à l’habitat sain dans toute la France. Il conseille ses clients sur les bienfaits d’une construction écologique.

Construire une maison écologique coûte 10 % plus cher que construire une maison classique mais à long terme, cela devient plus rentable. En effet, une maison écolo-gique consomme beaucoup moins d’énergie qu’une maison traditionnelle et elle perdure plus longtemps.Le choix des matériaux tient compte de l’impact écologique du transport : le Douglas et le Mélèze de la région sont préférés.

Nous a-t-on menti depuis notre enfance ?

La première croyance est que le bois ne résiste pas à l’eau, ce qui est faux. En réalité, les architectes médiévaux le savaient bien. Les châteaux de la Loire ont en effet été construits sur des marécages et maintenus grâce à des rondins de bois … et ils sont toujours là, preuve que le bois résiste bien à l’humidité.La deuxième croyance est que le bois brûle très rapidement, ce qui est éga-lement faux. Vincent nous l’a démontré : une maison en briques met moins de temps à brûler qu’une maison en bois ou en paille !

Le Conte des « Trois petits Cochons » nous a menti ! Vincent l’affirme : « la paille et le bois brûlent moins vite que la brique »

mAtériAuX nAturels du gers :un esprit sAin dAns une mAison sAine !

Classe de 3ème du collège du Fezensaguet de Mauvezin (32)

Vincent en train de vendre des pigments naturels

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gers

distrifer est une entreprise aux nombreuses activités : recyclage, récupération et vente de fer neuf et déclassé.

L’entreprise familiale Distrifer située dans la zone industrielle Lamothe à Auch, s’appuie sur la polyvalence de ses 6 employés pour défendre ses va-leurs : le tri et le recyclage. Elle se soucie d’écologie puisqu’elle donne une deuxième vie aux matériaux. Pour Thomas BARBES, codirigeant, « tout se vend, tout se recycle à condition que ce soit trié ».

Le principe est simple : soit les particuliers et artisans amènent leurs matériaux (fer, zinc, cuivre, inox, …) soit Distrifer récupère auprès de casses automobiles, de décharges. Il faut alors peser la cargaison afin de déterminer le poids des matériaux et vérifier la qualité des produits qui sont ensuite triés par caté-gories avant d’être envoyés à la fonderie ou compactés. De retour chez Distrifer, ils sont rangés par dimension dans un des entrepôts afin d’être rachetés par des particuliers ou des entreprises.

« On est très soucieux de la qualité de notre travail et on est à l’écoute de nos clients pour améliorer notre prestation » énonce Thomas Barbès. Avec l’évolution du prix de la ferraille, le contrôle de la provenance des produits est devenu indispensable. C’est pourquoi l’entreprise a mis en place une politique de traçabilité des matériaux en vérifiant l’identité des personnes avec lesquelles elle traite et en enregistrant également l’immatriculation des véhicules dans un registre mis à disposition des forces de l’ordre.

La vocation de Distrifer est de « sauver la planète et protéger la nature » en proposant un service de recyclage ouvert à tous. Il est donc important que nous participions, nous-aussi, à cet effort de protection environnementale en pratiquant le tri sélectif. Le recyclage est un acte citoyen : il semble désor-mais indispensable de tous marcher vers cet objectif et Distrifer nous montre le chemin à suivre.

pour bien Fer « distriFer »

La classe 3ème Prépa Pro du lycée polyvalent Maréchal Lannes de Lectoure (32)

Un client vient pour recycler sont moteur dans l’entreprise Distrifer.

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France-Quercy est une imprimerie installée à Mercuès. elle travaille essentiellement pour le marché français : des éditeurs comme acte Sud ou Privat. L’entreprise s’est engagée dans le développement durable.

« Le prix, la qualité et surtout la réactivité» sont les points forts mis en avant par M. Legrand qui anime la visite. Il ajoute même : « les clients veulent être livrés en trois jours ! »

Pour atteindre cet objectif, les commandes arrivent sous forme de fichier PDF et la pro-duction est planifiée. Les tirages varient entre 1 000 exemplaires et 300 000 exemplaires (par exemple pour le livre « La couleur des sentiments »). Selon le nombre d’exem-plaires, les ouvriers choisiront l’offset (pour les gros tirages) ou alors le numérique (petits tirages de 1 000 exemplaires).

Avant sa sortie des chaînes de production, le livre « passe » entre différentes machines : l’offset quatre couleurs, la rotative, la plieuse,

la pelliculeuse (qui pose un film plastique sur la couverture) et enfin la couvreuse qui positionne la couverture.

Tout au long de la production, des bennes de différentes couleurs récupèrent les chutes de plastique, de papier, de bois. En effet, à France-Quercy tout est trié, recyclé. M. Legrand nous précise : « l’hiver, les ateliers sont chauf-fés grâce à la chaleur des machines. Nous arrivons à 20 °C ! De plus nous employons du papier certifié PEFC et FSC et les encres ne sont pas nocives pour l’environnement ! ».

Cette entreprise peut être fière de son logo « imprim vert ».

une imprimerie à lA pAge du développement durAble !

Classe de 3ème PREPAPRO du Lycée Clément Marot de Cahors (46)

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En ce jour du 8 mars 2016, quand on pousse la porte de « L’atelier de bijouterie » qui se situe dans le centre de Figeac, c’est dans une ambiance artisanale et professionnelle que l’on pénètre.

C’est dans cette atmosphère feutrée que les 3ièmes Prépa Pro (3ème Préparatoire aux Formations Professionnelles) du Lycée Champollion ont rencontré Benjamin Boulay, artisan joaillier, dans le but de découvrir son métier, son activité afin d’affiner leur future orientation.

L’artisan leur a expliqué le fonctionnement de ses outils nécessaires à la fabrication ou à la réparation de bijoux, ainsi qu’au polissage et à la gravure.

Les élèves de 3ème Prépa Pro ont aus-si fait la connaissance de deux stagiaires temporaires qui ont pu leur transmettre des informations sur leur travail et leur parcours scolaire, l’une préparant un BMA (Brevet des Métiers d’Art) à Graulhet, dans le Tarn, et l’autre un CAP Bijouterie à Valence, dans la Drôme. Lorsqu’elles reviennent de la forma-

tion théorique en LP (Lycée Professionnel) ou CFA (Centre de Formation des Apprentis) pour une période de formation en milieu professionnel, elles sont logées à l’internat du Lycée Champollion.

Devant le poste de travail équipé d’un établi creusé servant à reposer les coudes de temps en temps, alors que ses doigts s’affairent à créer une bague, une des stagiaires confie qu’il faut être sacrément passionné pour s’engager dans ce métier minutieux qui demande d’être patient, persévérant et précis.

En fin de visite, Benjamin explique aux élèves curieux, qu’en fin de journée, pour éviter la perte d’or qu’il peut avoir sur ses mains, son évier est équipé d’un filtre à paillettes. Il y a donc parfois de la limaille et de la poussière qui se récupèrent et qui valent leur pesant d’or pour de futures créations …

un trAvAil en or !

Classe de prépa pro (groupe2) du LP Champollion de Figeac (46)

Un bus Laurens toujours à l’heure !

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enr2J est le fruit de l’association de Jean Farouault et de Jonathan Diaz. Ils se sont installés à Figeac en 2008 en créant cette société spécialisée dans les énergies renouvelables telles que le solaire, le bois (avec des chaudières à granulés par exemple), les pompes à chaleur ou encore l’éolien.

Le 12 février 2016, les élèves de 3ème Prépa Pro (3ème Préparatoire aux Formations Professionnelles) du Lycée Champollion ont pu découvrir le sa-

voir-faire de cette entreprise. Ils furent invités à visiter le chantier de la maison d’habitation d’un client, en cours de construction, sur les hauteurs de Figeac.

Max Giovannini, professeur principal et accompagnateur, a eu l’agréable surprise de retrouver Issa Komara, ancien élève de 3ème Prépa Pro, recruté par l’entreprise ENR2J comme apprenti plombier, préparant un CAP Installateur Sanitaire à l’Ecole des Métiers du Lot, à Cahors, en alternance avec ses pé-riodes de formation professionnelle.

Lors de cette rencontre entre ancien et nouveaux, Issa expliqua qu’il travaillait sur ce projet à la mise en œuvre de deux planchers chauffants, à l’installation de panneaux solaires et de la chaudière permettant au client d’avoir aussi la piscine chauffée.

Pour en savoir un peu plus sur l’entreprise ENR2J : elle a été fondée il y a 8 ans. Jean et Jonathan ont commencé à travailler à deux, mais ont, ces dernières années, embauché 4 employés dont Issa, l’ex-3ème Prépa Pro pour qui, ses deux patrons lui ont dit qu’il aurait du travail, y compris s’il poursuivait ses études jusqu’au Baccalauréat Professionnel voire jusqu’en BTS (Brevet de Technicien Supérieur).

L’entreprise ENR2J ne connait donc pas la crise …

enr2j, une entreprise énergique !

Classe de prépa pro (groupe1) du LP Champollion de Figeac (46)

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Avez-vous pensé un instant que des bouchons de parfum de luxe soient fabriqués dans une petite ville du Lot nommée Souillac ?

Une entreprise atypique qui allie technologie, nouveauté et créativité. Mais qu’en est-il de l’environnement ?

Voici la question que se sont posés les élèves de 3ème DP3 du collège Léo Ferré le 5 janvier 2016.

Tout commence par une histoire de passion et de création où de simples rubans d’alumi-nium deviennent bouchons.G. Pivaudran en a fabriqué 30 Millions l’année dernière pour de prestigieux clients tels que Chanel, Hermès, Armani…

Le site d’emboutissage leur donne naissance grâce à des machines automatiques. Les pièces écartées sont recyclées en nouveaux rouleaux d’aluminium, épargnant ainsi notre environnement. Ensuite, le site de traitement de surface « customise » les bouchons en les

colorant, satinant, gravant suivant les exigences des clients.

Par jour, 150 000 litres d’eau sont utilisés. Une station de traitement de cette eau polluée a donc été créée alors qu’il y a 30 ans, inexistante, les eaux usées étaient déversées dans la Dordogne. C’est avec beaucoup d’enthou-siasme que Yannick TROCELLIER fit des expériences montrant comment les polluants sont traités. Pour améliorer ce processus, l’entreprise investit 200 000€ par an. Cet homme passionnant a aussi expliqué qu’il est difficile d’augmenter ce budget sans pour autant impacter le coût des bouchons.

Depuis un an un nouvel effort est fait : un partenariat a été créé avec la station d’épuration de Souillac qui réceptionne les eaux de G. Pivaudran afin de limiter leur impact sur l’environnement. Mais G. Pivaudran veut pousser le bouchon plus loin en valorisant les déchets de filtration pour l’épandage agricole.

pivAudrAn pour l’environnement

3ème DP3 du collège Lèo Ferré de Gourdon (46)

Voici un des joyaux de Pivaudran

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depuis 7 ans, à la ferme des Campagnolles, dans le petit village de Laloubère, Christine et denis proposent de faire resurgir nos souvenirs d’enfance et aussi de découvrir de nouvelles saveurs du pain. rencon-trons ces amoureux du pain paysan.

En 2009, Christine et Denis VIGNES ont tout plaqué pour reprendre la ferme familiale, ils décident de remettre au goût du jour des variétés anciennes de blé. Mais plutôt que le vendre, ils décident de le transformer en farine, chez

eux, pour fabriquer, pâtes fraîches ou encore pâtes à pizza, mais surtout leur propre pain.

En effet, avec le contrôle de la graine à la table, le jeune couple offre un nouveau regard sur la paysannerie : « Préoccupés par le danger que représentent les OGM sur la biodiversité et la confiscation du vivant, nous avons décidé de reprendre la ferme familiale et de devenir paysans », témoigne Christine. Devenir bou-langers devenait donc une évidence pour ces anciens citadins connectés qui ont abandonné leur métier d’ingénieur en informatique.

Ils choisissent de prendre le temps et de semer du « saragnet », ancienne variété de blé du pays ; cultivé sans pesticide, ni désherbant, ou engrais chimique ce qui lui permet d’être certifié Ecocert*. Ensuite, il est récolté, stocké dans leurs silos. Puis, il est lavé et transformé en farine dans le moulin de la ferme. Pour l’élaboration de votre pâte à pain prenez le levain, fait lui aussi sur place, au lieu de la levure chimique. Ajoutez-y de la fleur de sel de Noirmoutier (bio évidemment) et vous obtiendrez de délicieux pains.

« Cette boulangerie propose différents pains, originaux, avec un goût et une texture différents du pain industriel », témoigne une cliente. « Et en plus, il est bio, local donc bon pour notre santé et notre région ! ».

La ferme des Campagnolles propose également un dépôt-vente de légumes bio et une bibliothèque associative, car bien se nourrir cela passe aussi par l’esprit.

Le pain paysan, c’est prendre le temps de vivre autrement.*Organisme de contrôle & de certification au service de l’homme et de l’environnement en France.

FAire du pAin bio, C’est FAire bon,intelligent et originAl

Classe de prépa pro du lycée Pierre Mendes-France de Vic-en-Bigorre (65)

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Une photographe à domicile, au parcours atypique. A 40 ans, Valérie Servant a déjà deux vies. Une en tant que styliste et direc-trice de casting de rue pour des créateurs et photographes de mode à Paris. Et une deuxième de photographe professionnelle.

Ses premiers clients : une créatrice de bijoux, un célèbre magazine japonais.Mais aussi à son palmarès, trois photos d’art exposées au festival de la

photo d’Arles et vendues aux enchères au profit de la lutte contre le sida.

« J’ai un studio photo mobile »

Aujourd’hui, cette haut-pyrénéenne d’adop-tion, inaugure un concept innovant. Elle se déplace chez ses clients avec sa valise à roulettes et ses 13 kilos de matériel : zooms, objectifs, réflecteur, pied, mais aussi… divers accessoires vestimentaires !

Son passé de styliste influence ses photos.

Chez elles, les personnes sont dans leur élément, elles sont plus détendues qu’en studio. « Cela me permet de transmettre plus d’émotions » explique cette passionnée. « Je peux ainsi transcrire dans mes images ce qu’il y a de plus beau dans une personne ou un lieu ».

Sa palette d’activités est assez large, du portrait en passant par les événe-ments familiaux mais aussi des photos pour la communication d’entreprise.

La CCI du Gers lui a commandé des photos d’hôtels de prestige pour faire la promotion touristique de la région.

« Comme le disait Henri Cartier Bresson, réussir une photo c’est aligner le cœur, l’œil et l’esprit dans la même ligne de mire. C’est ce que je m’efforce de faire » nous confie-t-elle.

C’est sur son site Internet que professionnels et particuliers peuvent découvrir ses créations et la contacter.

dAns les yeuX de vAlérie

3e DP3, Collège Pradeau-La Sède de Tarbes (65)

Avec Valérie vos envies prennent vie !

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hautes-pyrénées

Ségneré, entreprise aéronautique située à adé, se transmet de père en fils. Ses 200 salariés apprécient son ambiance familiale. Quel calme dans les services administratif ! Ici la maîtrise de langues étrangères est indispensable pour converser avec les clients car Ségneré collabore avec de nombreux pays étrangers.

Des crissements, des sifflements, des chocs ! La vaste zone de production, bruyante d’activité, profite des technologies de pointe : découpe laser, presse hydrau-lique, fraiseuse numérique ...

Les collaborateurs sont concentrés sur leur tâche : le travail doit être d’une parfaite qua-lité ! Heureusement l’environnement reste chaleureux : les employés se connaissent de longue date, ils s’entraident et apprécient la musique diffusée dans certains ateliers. Hervé, chaudronnier, se réjouit « L’ambiance est familiale ! »

L’entreprise souhaite recruter de plus en plus de femmes, les métiers proposés sont variés. Certains postes exigent des études longues (Bac+5 pour un responsable Environnement Qualité et Sécurité) mais un bac+2 conviendra pour un chaudronnier. Quel que soit son poste il faudra être organisé car rien n’est laissé au hasard. La qualité et la traçabilité des pièces produites sont constamment surveillées pour obtenir les certifications exigées par les clients. En plus chez Ségneré on pense à la planète : les chutes de métaux sont recyclées !

ségneré, l’esprit de FAmille.

Classe de3ème du collège Victor Hugo de Tarbes (65)

« Les machines dernier cri nous impressionnent »

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hautes-pyrénées

Il est un lieu dans notre département pas comme les autres : la ferme Campagnolle à Laloubère. Des coulisses à la boutique, tout y est chaleureux, convivial et authentique. monsieur et madame vignes nous ont ouvert leur porte avec plaisir.

Cette très ancienne ferme a vu naître Monsieur VIGNES dont les parents étaient ma-raîchers. Lui informaticien, elle chimiste, ils ont décidé de reprendre l’exploitation pour travailler les semences anciennes et prendre ainsi le contre-pied des OGM. Tour à tour agriculteurs, minotiers, boulangers et vendeurs, ce couple de militants du bio nous a raconté leur quotidien.

Tout commence avec les vieilles variétés de blé datant d’avant les années 50, cultivées sans produits chimiques dans des champs le long de l’Adour et dans le Gers. Mais rien n’est simple car produire un blé bio, c’est technique : désher-bage mécanique, rotation des cultures, plantes pour étouffer les mauvaises herbes, multiplication des variétés pour éviter les maladies, utilisation de la protection biologique intégrée qui évite les insecticides (coccinelles, escargots, limaces). Les labours ne se font qu’en surface pour éviter l’éro-sion des sols et laisser les vers de terre travailler. Fin octobre, le blé est semé, la récolte se fait en juin ou juillet.

Puis vient le temps de mettre le grain à l’abri. Le blé doit être bien mûr et sec pour pouvoir être stocké dans des silos. On doit aussi le tamiser pour avoir un blé propre et sans parasites. Là aussi, aucun conservateur n’est autorisé en bio durant le stockage : le jour le plus froid de l’hiver, on transvase les grains d’un silo à l’autre, pour atteindre une température si possible négative et ainsi tuer tous les insectes pouvant donner des maladies au blé.

Ensuite, les grains vont être broyés par les meules du moulin pour obtenir la farine nécessaire à la fournée quotidienne. Les époux VIGNES ont à cœur de fabriquer un pain 100% bio et naturel : en effet, tous les jours, ils produisent le levain pour le lende-main. La pâte est travaillée dans un pétrin dont les deux bras sont conçus pour imiter les gestes du boulanger, comme au bon vieux temps. Même le four, un gueulard en briques, a été construit par leurs soins : démonté dans le Lot puis remonté brique à brique à la ferme.

100 KG DE PAIN VENDUS PAR JOUR

La clientèle est fidèle, avec 100 kgs de pain vendus par jour, la ferme Campagnolle est le lieu incontournable des amoureux des produits naturels et de qualité.

bio jusqu’Au grAin

La classe de 3ème prépa pro du lycée Sixte Vignon d’Aureilhan (65)

Les 3° Prépa Pro du Lycée Sixte-Vignon devant le four à pain

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tarn

Préserver l’environnement tout en faisant des économies, voici ce que propose cette entreprise puylaurentaise qui a accueilli les élèves du collège Jacques durand.

Fondée il y a trois ans par Mr Rebelo et Mr Gonzales, l’entreprise compte aujourd’hui 48 employés avec parmi eux des poseurs agrémentés et des commerciaux. Ils proposent aux particuliers des installations utilisant les énergies renouvelables afin d’avoir une habitation plus performante sur

le plan énergétique. Une large palette de produits est disponible allant des climatisa-tions réversibles aux fenêtres isolantes, des poêles à bois aux chaudières à granulés.

Selon M. Rebelo : « L’entreprise propose d’utiliser l’énergie gratuite fournie par la Planète ». Un diagnostic énergétique gratuit est réa-lisé et la solution la plus adaptée à chacun est envisagée. Pour l’isolation des habita-tions, la laine minérale est utilisée. Grâce aux aides importantes fournies par l’État : les clients peuvent percevoir de 50 à 90 %

du prix du produit et toutes les démarches administratives sont réalisées par les secrétaires. Afin de proposer leur service à un plus large public, l’entre-prise possède une plateforme d’appel. Grâce à un logiciel informatique elle cherche les clients qui sont mis directement en liaison avec les téléprospec-trices qui, équipées de casques-micros, leur soumettent des offres. Pour preuve du dynamisme des dirigeants et de leurs employés, l’entreprise a pour objectif d’ouvrir une antenne dans l’Aveyron en plus de celle actuellement présente à Montauban, puis, dans quelques années, de s’étendre dans tout Midi-Pyrénées.

eCogroupAge : une entreprise Ambitieuse

Casse de DP3 du collège Jacques Durand de Puylaurens (81)

Les 3° Prépa Pro du Lycée Sixte-Vignon devant le four à pain

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tarn

L’idée peut surprendre. Mais c’est vrai que l’entreprise a une longueur d’avance sur ses concurrents.Le centre commercial les Portes d’Albi a ouvert en 2009. Il a été créé par Jean-Pierre Mader. C’est un magasin indépendant sous l’enseigne Leclerc. 6500 m2 de surface de vente, 250 employés, une galerie commerciale. Des services nombreux : Drive, Espace culturel, parapharmacie ... Mais que fait-on pour le développement durable ?

M. Bloch, responsable qualité, fait visiter les entrepôts. On découvre un autre monde. Les palettes circulent à toute vitesse. Tout le monde travaille vite, dans le bruit et le froid. Tout est trié, carton, papier, pour être recy-clé. Pas de gaspillage, grâce aux dons à la Banque alimentaire. On monte sur le toit. Là, 10000 m2 de panneaux solaires, l’équi-valent de 10 terrains de foot ! « Si on peut faire des économies ou gagner de l’argent, c’est encore mieux » dit M. Bloch. Le carton recyclé est vendu à une centrale régionale, 250 euros la tonne. Même chose pour l’élec-tricité cette fois à EDF. Dehors, un bassin de

récupération de l’eau de pluie. On arrose ainsi les plantations du parking. Des économies, mais pas à n’importe quel prix ! Les chambres froides sont bien éclairées pour la sécurité des employés. Et les produits ? Bien sûr on va trouver à Leclerc des kiwis de Nouvelle-Zélande. Mais depuis l’ouver-ture, l’enseigne favorise la production locale. Moins de transports, c’est bon pour la planète.

La priorité à Leclerc, c’est de vendre. Mais tout ne rapporte pas de l’argent. Des enfants de la crèche voisine arrivent à la boulangerie du magasin. On leur apprend à pétrir la pâte. Décidément, on n’est pas au bout de nos surprises !

leClerC,un pionnier du développement durAble ?

Classe de DP3 du collège Honoré de Balzac d’Albi (81)

La machine à recycler le carton au Leclerc les Portes d’Albi

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tarn

Dans son emploi du temps chargé, M. Verdes, directeur d’entreprises de construction, reçoit à Gaillac des élèves de 3ème. Le but, leur présenter sa nouvelle gamme de maisons en bois, en accord avec le développement durable.

Une association de compétences.

Médaille d’or du challenge des maisons innovantes en 2014 pour Ami bois. C’est avec cette entreprise dirigée par M. Carteret, que M. Verdes patron de

Olmière construction et Siba, s’est associé pour créer une holding. Cette association de compétences date d’août 2015. Ses entre-prises sont implantées dans le sud-ouest, de Bordeaux à Toulouse. M. Verdes y construit deux types de maison : en bois et en béton, ce qui représente environ 200 habitations par an. Les maisons témoins situées à Gaillac mesurent environ 90m² et sont vendues entre 1200 et 1300 euros le m².

« Economique, confortable, écologique ! »

Telle est la maison en bois selon M. Verdes. Pour lui, elle multiplie les avantages. 6 mois de construction contre 10 pour une maison en béton, elle est plus économique. Des pièces lumineuses, une salle de bain digne d’une publicité de catalogue, on pourrait penser que l’on n’est pas dans une maison en bois. Cependant, le bois est très présent : dans le bardage, dans le plancher et dans la chaleur douce restituée par le poêle à bois dans toute la maison. De plus, 7 fois plus isolante qu’une maison en béton, elle est écologique. Enfin, elle est « Made in France ! ». Les panneaux sont construits uniquement avec du bois français. Ils sont associés près de Marmande où le bardage est fait.

De belles perspectives.

« Le ciel s’éclaircit, il faut donc se stabiliser et se développer » confie M. Verdes. Il envisage ainsi l’implantation de nouvelles franchises Ami bois dans le grand sud. Il fait également des séminaires techniques à l’étranger, en Croatie cette année « pour aller voir ce qui se fait ailleurs et présenter ses projets ».

verdes voit vert

M. Verdes présente sa nouvelle maison écologique en bois français.

Classe de 3ème DP3 du collège Renée Taillefer de Gaillac (81)

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tarn

Les élèves du Lycée Rascol ont rencontré les gérants d’une petite entreprise familiale, spécialisée dans la confection de maillots et vêtements de sport personnalisés en sublimation.

C’est à Mazamet, petite commune de Tarn-Sud, que l’entreprise Sport Défi voit le jour en 1994.Au sein de l’entreprise familiale, spécialisée dans la confection de maillots et vêtements de sport personnalisés, le fils de la gérante, Pierre Escudié, lance

la marque Kryate en 2012.

Depuis, 42 clubs de football américain, des clubs de rugby, de V.T.T, de motocross, de paintball, de handball, de quad sont équipés de maillots portant la marque Kryate. Mais aussi des clubs à l’étranger sollicitent l’entreprise tarnaise pour équiper leurs joueurs, tous reconnaissant la qualité du tra-vail de l’équipe.

« Je crée le dessin à l’ordinateur selon les désirs du client : après accord du BAT (Bon A Tirer) par le client, vient la phase de

production de la commande, avec la coupe du tissu, l’impression en sublima-tion des différentes pièces de tissu, puis, la dernière étape est la couture », nous explique Pierre Escudié.

Nous avons noté que l’activité générait des déchets. M. Escudié précise que l’entreprise est soucieuse de l’environnement et qu’elle traite ses déchets.«Nous avons 100 à 250 kg par semaine de déchets que nous devons recycler en les apportant au centre de tri.»

Mazamet, patrimoine du textile est à l’actualité avec un savoir-faire qui a traversé la crise industrielle et a su s’adapter pour ne pas disparaître au fil des années.

Souhaitons longue route à l’entreprise Sport Défi et sa marque Kryate !

KryAte : une mArque loCAle de notoriéténAtionAle et internAtionAle.

Les Elèves de la Mission de Lutte contre le Décrochage scolaire du Lycée Rascol d’Albi (81)

Pierre réceptionne les pièces de tissu après la sublimation.

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tarn

« On dit qu’on travaille autour de l’électro-mobilité, on est un peu des pompistes d’une énergie qui n’existe pas encore» explique en souriant Jean-Michel BOUAT aux élèves de 3ème prépa pro du Lycée Toulouse-Lautrec venus le rencontrer au circuit du Séquestre. Il est le PDG «bénévole » d’Eveer’hy’Pôle, une start up fondée il y a 6 ans.

L’objectif de cette entreprise n’est pas de faire du bénéfice mais de prouver qu’il faut passer à l’énergie hydrogène pour polluer moins.

Eveer’hy’Pôle est financée par des collectivités et des « sponsors », des « Business Angels ». C’est une entreprise innovante qui a plusieurs « activités stratégiques » :

elle effectue des tests sur le circuit d’Albi pour « pré-homologuer des véhicules qui utilisent une énergie décarbonée » dont le BUSINOVA créé à Albi par la SAFRA. C’est un bus tri-hybride, diesel, hydraulique et électrique. Plus tard le diesel sera remplacé par l’hydrogène. Eveer’Hy’Pôle possède une borne de recharge rapide électrique et une station-service hydrogène.

« Quelle est la différence entre l’énergie électrique et l’énergie hydrogène ? ».

Les voitures électriques dépensent trop d’énergie à porter le poids de leurs batteries. Les batteries

hydrogènes sont moins lourdes et ont une plus grande autonomie. Le groupe La Poste a acheté 20 véhicules hydrogènes au niveau national. Deux Kangoo hydrogènes circulent déjà à Albi. Elles passeront « faire le plein » à la station-service hydrogène tous les deux jours.

Les élèves de 3ème prépa pro ont vu cette station-service innovante, Michel Bouat explique que la recharge des véhicules se fait en une demi-heure. Cette charge assure 300kms d’autonomie.

« Pour l’instant Eveer’Hy’Pôle achète l’hydrogène, plus tard elle le produira ».

Eveer’Hy’Pôle organise le 1er Grand-Prix européen de véhicules solaires sur le circuit d’Albi les 4 et 8 mai 2016. Ce Grand-Prix sera ouvert au public. Lucas demande alors à quelle vitesse rouleront les véhicules. « La vitesse maximale d’un véhicule solaire est pour l’instant de 110km/h » répond Michel Bouat. Les élèves ont souri mais certains assurent qu’ils seront parmi les spectateurs.

eveer’hy’pôle position

Classe de prépa pro du lycée des métiers Toulouse-Lautrec d’Albi (81)

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tarn et garonne

On rentre dans le melon quand on pousse les portes de l’entreprise Boyer S. A. Au sens propre comme au sens figuré puisque l’entrée est constituée d’un énorme melon réalisé en panneaux de verre.

L’ambiance est calme en cette fin d’année, la saison du melon est passée. Christian Jouannault, le responsable de la bio méthanisation qui nous ac-cueille, explique que l’entreprise est à géométrie variable : entre 10 et 240 employés selon la période d’activité s’affairent pour trier, conditionner, com-

mercialiser les melons mais aussi les prunes, les raisins et les cerises. 3ème producteur français, l’entreprise exporte chaque jour ses 200 tonnes de melons dans toute l’Europe.

En son sein, s’y regroupent plusieurs métiers : les manutentionnaires qui trient les fruits, les mécaniciens qui s’occupent des machines, les contrôleurs qualité, les comp-tables, les commerciaux et les membres de la DRH.

Depuis 2011, l’entreprise s’inscrit dans une politique d’écologie et de développement durable grâce au procédé novateur de la bio méthanisation : les fruits impropres à la vente sont envoyés dans des cuves où ils sont broyés, liquéfiés et mis en contact avec des bactéries pour fermenter et développer du méthane. Saisissante, l’odeur surprend le nez chatouilleux de l’élève moissagais, mais le gain est manifeste : l’énergie produite par le méthane est transformée en électricité revendue à EDF, l’eau chaude générée par le procédé sert à chauffer les locaux des saisonniers et à laver les palox sur lesquels on entrepose les fruits. Auparavant, les 2000 tonnes de melons jetés chaque année étaient évacuées vers des déchette-ries par camions et occasionnaient frais et pollution. Désormais, ils génèrent énergie et profit. Même les rejets liquides sont retraités sur place et servent à l’irrigation des espaces verts.

Fier de son entreprise et de son pari écologique réussi, Christian Jouannault conclut avec un sourire malicieux : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! »

tout est bon dAns le melon !

Classe de DP3 (groupe1) du collège Jeanne d’Arc de Moissac (82)

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tarn et garonne

Dans le cadre de la classe de Découverte Professionnelle les élèves de 3ème ont eu la chance de rencontrer M.Bernabeu, gérant d’une entreprise du BTP.

Fils d’agriculteurs, d’abord formé comme ingénieur agronome à Nancy, M. Pierre Bernabeu est aujourd’hui le gérant d’une entreprise spécialisée dans la pose de carrelage située à Montech. Lorsqu’il crée son entreprise en 2007, il accomplit son souhait : devenir chef d’entreprise et créer quelque

chose qui lui appartienne. Sa philosophie est alors «Délai et Qualité» c’est à dire le respect du contrat passé avec la clientèle et le travail de qualité. DeQuab est né et profite à une clientèle qui s’étend sur un large secteur, d’Agen à Montauban et de Cahors à Auch.

Aujourd’hui l’entreprise DeQuab compte deux salariés en CDI. Selon M.Bernabeu « Il y a des entreprises qui payent leurs car-releurs au volume, ces gars qui posent à la tâche sont très rapides mais ils ne respectent pas toujours les critères qualité.» C’est pour

cela que l’entreprise DeQuab s’engage à fournir un travail minutieux dans les meilleurs délais. En effet rien de plus gratifiant que de livrer un chantier et que le client soit ravi du résultat. L’entreprise DeQuab n’oublie pas non plus de tenir compte de l’environnement en utilisant des colles peu nocives et en gérant les déchets grâce au tri sélectif.

De cet entretien les élèves ont retenu plusieurs choses positives : les études sont importantes et travailler à l’école permet d’avoir des ouvertures pour l’avenir. C’est avec enthousiasme que M. Bernabeu a expliqué que quand on a une passion il faut se donner les moyens d’y arriver, qu’il faut s’accro-cher et se donner la peine de ne pas rester à rien faire.

CArreleur : un métier de pAssion

Un entrepreneur enthousiaste.

Classe de 3ème du collège Théodore Despeyrous de Beaumont-de-Lomagne (82)

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tarn et garonne

Vous trouvez les fruits trop mûrs, inutilisables ? Philibon, non ! Grâce à la bio méthanisation, l’entreprise transforme les fruits en électricité. Un bon geste pour la planète !

L’entreprise est une véritable fourmilière en pleine saison, les emplois sont nombreux, et variés. Mécanicien, comptable, emballeur, inspecteur-qualité et bien d’autres, il en faut du monde pour faire tourner cette « multinationale » !

Les Boyer Philibon, c’est une histoire de famille. La petite entreprise, créée il y a 52 ans par Claude Boyer et son épouse, producteurs de melons, est aujourd’hui une « multinatio-nale » dont les exportations sillonnent tous les continents, de l’Île de la Réunion au Maroc, du Sénégal à La Guadeloupe ou l’Espagne … Melon, Reine-claude et raisin, clémentine de Corse, raisin Italia de Sicile, mangue Kent et fruit de la passion ou ananas victoria … Tous les fruits du monde passent par ses cageots.

L’entreprise, de plus en plus respectueuse de l’environnement, a mis en place un sys-tème de recyclage « intelligent » des fruits

impropres à la vente: la bio méthanisation.

La mise en place d’une benne à méthanisation sert à fabriquer de l’électricité, revendue à EDF et redistribuée à la population de Moissac. Elle produit égale-ment de l’eau chaude utilisée en interne pour le nettoyage. Enfin, le rebus est utilisé comme engrais.

Ainsi l’entreprise évite les rejets de Co2 par le transport de fruits invendus qui autrefois étaient brûlés.Et ce n’est pas tout ! D’autres techniques ont été mises en place pour limiter les rejets de pollution comme le marquage des melons au laser, faisant disparaître l’utilisation de produits chimiques dans les colles et les étiquettes.

Après tout, économie et écologie ont une parenté étymologique !

l’énergie pAr les Fruits !

Classe de DP3 (groupe 2) du collège Jeanne d’Arc de Moissac (82)

C’est par ce long conduit qu’arrivent les fruits dans le « liquéfacteur », 1ère cuve du système de méthanisation.

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C’est dans le cadre de l’option Découverte professionnelle que les quinze élèves de Troisième du collège Notre Dame à Montauban ont eu la chance de visiter un endroit exceptionnel : l’AMCAA (Aide Menuisier Construction Aéronautique Amateur), association créée par Thierry Lopez et un de ses amis en 1998 et qui réalise des avions en bois pour et avec des pilotes passionnés.

« C’est dans la zone nord de Montauban que M. Lopez nous ouvre les portes de son atelier. La fraicheur à l’intérieur surprend et contraste avec la chaleur tardive de ce mois de novembre, et une agréable odeur de bois et de peinture nous envahit dès la

porte franchie.Des machines spécifiques de menuiserie et des pièces d’avions en bois occupent cet espace de 500m2, répartis sur deux niveaux. Ici, une aile travaillée avec minutie, là, le squelette d’un cockpit. Notre guide nous explique que tout commence avec un grand morceau de bois brut appelé « ma-drier », souvent en acajou ou en bouleau, qui de-viendra la pièce maîtresse de l’avion : le fuselage - le corps de l’appareil - auquel sont fixées les ailes à l’aide de … quatre boulons ! Excepté certaines pièces telles que le moteur et le train d’atterris-sage importées des États-Unis, M. Lopez et son équipe fabriquent les avions de A à Z : outre le tra-vail d’ébénisterie, ils s’occupent de la mécanique, de l’électricité, de l’entoilage1. M. Lopez assemble

lui-même le tableau de bord.Avant la mise en service des avions, pouvant atteindre 4000 mètres d’altitude, ils suivent une batterie de tests : chaque prototype doit effectuer quinze heures de vol et vingt-cinq décollages-atterrissages. Nous avons appris que tout le monde pouvait fabriquer un avion ! Il faut, pour cela, acheter les plans d’un concepteur. L’AMCAA, qui fabrique en moyenne un avion par an – un mono, bi ou quadriplaces – aide les constructeurs amateurs à réaliser leurs projets. Ces amateurs personnaliseront leur « œuvre » en choisissant les trois lettres qui figureront sur la plaque d’immatriculation, précédant les lettres F et P, respective-ment pour « France » et « professionnel ».Notre hôte est un artisan passionné ! Adolescent, il aimait créer et se lancer des défis. A 16 ans, il a remis en état une 4L et avait l’idée de fabriquer de la vaisselle en bois. C’est le travail du bois qui l’a emporté sur la mécanique puisqu’il est devenu ébéniste. Il se définit comme un autodidacte et, depuis 30 ans, il vit et partage sa passion avec d’autres amoureux de l’aviation en réalisant des pièces uniques.C’est la tête un peu dans les nuages que nous avons quitté cet atelier, conscients du caractère extraordinaire de cette visite. Nous tenons à remercier M. Lopez qui nous a fait découvrir un autre aspect du métier de menuisier et qui aura peut-être suscité chez certains d’entre nous une vocation. »1 entoilage : action de garnir de toile (www.larousse.fr)

des oiseAuX de bois

Les élèves de la classe de DP3 du collège Notre Dame de Montauban (82)

Cockpit en cours de construction.

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Une bonne odeur de pomme, le bruit cadencé des machines : bienvenue à la coopérative STANOR !

Afin de découvrir le fonctionnement d’une entreprise locale, la classe de Découverte Professionnelle du collège de Lafrançaise a visité à Moissac, une station fruitière du groupe Blue Whale.

Vêtus d’une blouse et d’une casquette, les élèves pénètrent au cœur de l’entreprise et suivent le circuit emprunté par 50 000 tonnes de pommes par an.

Fraîchement récoltées elles sont stoc-kées dans des pallox entreposés dans des chambres froides en atmosphère contrôlée : un procédé naturel consistant à réduire le taux d’oxygène pour ralentir la respiration du fruit. La pomme se conserve ainsi plus longtemps.

Flottant sur l’eau, les fruits sont délicatement guidés vers la calibreuse. Cette machine de pointe est le paparazzi de la STANOR ! Elle pèse chacune des pommes, les photogra-

phie 20 fois afin de les trier par poids et par couleur. Brillantes et belles à croquer, elles circulent ensuite sur les chaînes de conditionnement où la mise en plateau peut se faire à la main ou par des robots ultra performants. « Vendues à travers le monde, les pommes sont expédiées par camion ou bateau dans 70 pays du globe » explique Frank Alluine, directeur commer-cial, face à des élèves curieux et impressionnés.

Jusqu’à 250 salariés (caristes, mécaniciens, emballeurs, chefs de ligne, responsables qualité…) et 25 producteurs assurent l’activité de la coopéra-tive qui tourne à plein régime en automne et hiver.

Avec un chiffre d’affaire de 250 millions d’euros, Blue Whale est un fleuron du pôle fruitier en France.

Mis en appétit par cette première visite de l’année scolaire, les élèves espèrent que d’autres entreprises leur ouvriront leur porte.

ils ont Croqué lA pomme !

Les élèves de la classe de 3ème du collège Antonin Perbosc de Lafrançaise (82)

Chaîne d’emballage robotisée

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Non ce n’est pas encore une idée saugrenue d’un scientifique mais une action bien concrète d’une entreprise de notre département ... Il s’agit en fait d’un pari fou de deux parisiens trentenaires qui ont tout quitté : beau travail, appartement, amis pour acheter une exploitation agricole à Durfort Lacapelette près de Moissac en 2013.Ce couple, M. et Mme Marie Bertille LESTOILLE, accompagné de leurs quatre enfants agissaient déjà, comme ils le pouvaient, pour protéger l’envi-

ronnement.Adeptes du tri sélectif, de produits bio, ils souhaitaient s’engager davantage : « Passer de simples consommateurs à producteurs » !C’est pourquoi, dans leur exploitation, « la chèvrerie des coteaux », ils ont choisi de développer une agriculture durable et bio à travers des activités arboricoles mais aussi de l’élevage de chèvres et de la production de fromages.Ils se sont également intégrés à l’économie sociale et solidaire (E.S.S) de la région par le biais de l’AMAP (Association de Maintien à

l’Agriculture Paysanne). L’ AMAP est une association qui permet un contrat solidaire entre un groupe de consommateurs et une exploitation agricole locale.Enfin, dans le cadre de l’E.S.S., la chèvrerie propose à l’adoption ses chèvres. Ainsi le lycée professionnel Jean - Louis Etienne de Caussade parraine déjà trois chèvres !Pour Marie Bertille Lestoille, « l’économie sociale et solidaire est l’économie d’avenir. Une économie gagnant-gagnant. Une économie éthique qui em-ploie déjà 10 % des salariés en France ! »Dans le cadre du concours « Raconte-moi l’entreprise » comment ne pas parler de cette économie du futur. Celle qui protège producteurs et consommateurs tout en protégeant notre si belle planète !

des Chèvres pour rAlentir le réChAuFFement ClimAtique ???

Classe de prépa pro du lycée Jean-Louis Etienne de Caussade (82)

Chaîne d’emballage robotisée

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Cette production est rendue possible par un enga-gement fort de partenaires soucieux de valoriser une action associant la presse régionale, des entre-prises, de jeunes étudiants de l’école de journalisme de Toulouse et les élèves afin de produire un article de presse dans la respect du cahier des charges du concours et prenant appui sur une visite d’entreprise.

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Valoriser les projets de découverte des métiers et de l’entreprise réalisés au sein des collèges et des lycées relève des actions du Parcours Avenir. C’est une priorité soutenue par l’AFDET Midi-Pyrénées. Cette Edition 2016 permet la mutualisation des pratiques d’aide à l’information et à l’orientation des élèves en classe de 3ème. Elle offre ainsi, dans le cadre du concours Raconte-moi l’entreprise, toute la richesse des 36 articles présentés par plus de 800 élèves de l’académie de Toulouse.

La visite d’une entreprise associée à la découverte des métiers « in situ » est un passage obligé pour tous les élèves de la 6ème à la terminale. Ces 36 visites ont donné aux élèves la possibilité de s’informer et de découvrir des secteurs d’activités variés relevant des entreprises de toutes tailles (artisanat, PME / PMI et grandes entreprises nationales et multinationales).

Simon BreSSOLLeSPrésident de l’AFDET Midi-Pyrénées

Maison des associationsBoite aux lettres N° 1333, place Guy HERSANT

BP 74 18431031 Toulouse CEDEX 4

edition 2016 voulue par l’AFdet midi-pyrénées

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