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A M. GUIGNIAUT SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES- LETTRES Author(s): Vicomte E. de Rougé Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 9 (Janvier à Juin 1864), pp. 128-134 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41734360 . Accessed: 20/05/2014 21:28 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.95 on Tue, 20 May 2014 21:28:05 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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A M. GUIGNIAUT SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRESAuthor(s): Vicomte E. de RougéSource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 9 (Janvier à Juin 1864), pp. 128-134Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734360 .

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A M. GUIGNIAUT

SECRETAIRE PERPÉTUEL

DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Du Caire, le 25 décembre 1863. Mon cher confrère,

Vous savez que le vice-roi a généreusement mis un bateau à va- peur à la disposition de notre mission. Sans cet auxiliaire puissant, il nous eût été impossible d'accomplir notre travail dans le temps qui nous est départi. M. Mariette, qui a bien voulu m'expliquer lui- même ses découvertes , m'a conseillé de commencer par l'explora- tion de Sân, dont l'abord est facilité par les hautes eaux. Le voyage de Sàn est un des plus difficiles qu'il y ait à faire en Egypte. Nous avons dû prendre à Damiette trois barques de pêcheurs , sur les- quelles nous avons traversé le lac Menzaleh. Le temps était mena- çant, et nous étions à peine abrités; cependant tout a heureusement réussi. Les stations obligées au milieu du lac, soit pour dîner , soit pour passer la nuit, par une obscurité complète, auraient eu quel- que chose de pittoresque pour un touriste. Quant à moi , j'étais pré- occupé de nos appareils de photographie , fort mal abrités, et j'ai vu le rivage avec grand plaisir.

Le grand temple de Sân s'offre immédiatement à l'esprit comme une ruine violemment opérée par la main des hommes et non par l'action du temps. Les obélisques et les statues brisés sont entassés dans un petit espace ; pas un pan de muraille n'est debout. Les ri- chesses archéologiques de Sân composeraient un musée à elles seules, depuis les fouilles dirigées par M. Mariette. L'étudede ces divers mo- numents prouve que cette ville a eu bien des vicissitudes dans son existence. Le plus ancien débris qu'on y rencontre porte les car-

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LETTRE A M. GHIGNI AUT. 129

touches de Papi de la vi* dynastie (Phiops) ; il est connu depuis le voyage de Burton : cette légende est écrite sur un bloc en granit rose. On peut en conclure que ce roi, dont on trouve le nom en tant de lieux différents, avait commencé un temple à Tanis.

D'admirables monuments de la xir dynastie, à commencer par un colosse d'Aménémès Ier, ne peuvent laisser aucun doute sur ce fait, qu'un sanctuaire très-richement doté de statues n'ait été élevé à San par les soins des pharaons de cette famille, dont la puissance est at- testée par de si nombreux monuments , depuis la Basse-Égypte jus- qu'au fond de la Nubie. Plusieurs de ces morceaux rappellent la ma- nière vigoureuse et l'étude habile des membres humains qu'on a tant admirées dans la jambe du colosse d'Osortasen Ier, que possède le musée de Berlin- Ce colosse venait de Sân, et son pendant, qui sub- siste en place, est bien plus complet, quoique violemment brisé par le milieu du corps. Les fouilles, dirigées par notre savant ami Ma- riette-Bey, ont également mis au jour en cet endroit un objet très- intéressant pour l'art et pour l'histoire ; c'est une statue un peu plus grande que nature, en diorite, et représentant une princesse dé la xue dynastie. C'est un des plus beaux morceaux égyptiens que l'on connaisse, et nos musées n'en possédaient aucun de ce genre. Une coiffure en cheveux, imitant l'ornement ordinaire de la déesse Ha- thor, encadre une figure très-fine , au profil pur et bien conservé. La princesse, dont le nom est Nofret, était fille de roi et épouse d'O- sortasen II.

Les monuments de cette partie du temple se continuent sous la xme dynastie : deux colosses, déjà décrits par M. Mariette et qui sont l'œuvre du pharaon Ra-smenx-ka Mur-mas'a-u, offrent les mêmes caractères , et leur attribution à l'ancien empire ne peut être dou- teuse un seul instant ; mais ils peuvent appartenir à la xive dynastie, c'est alors seulement qu'apparaissent les pasteurs.

Quelque obscurité qui reste encore sur la question de savoir quel est celui de leurs rois qui a élevé les monuments trouvés à Sân et

que M. Mariette leur a attribués, je ne doute pas, quant à moi, de la

justesse générale de l'attribution. L'art est encore exactement celui de l'ancien empire égyptien ; nous y retrouvons cette perfection de

ciseau, ce beau poli, cette facilité à assouplir le granit, et cette puis- sance de formes qui caractérise les statues que je viens d'énumérer. Mais le type des personnages ne peut être confondu avec aucun des

types égyptiens. Il est marqué d'une empreinte si caractéristique que la différence des races saute aux yeux de l'observateur. Le temple devait contenir huit sphinx de ce genre et quelques autres monu-

IX. ®

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130 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. ments analogues : on pourra en reconstituer au moins quatre. Les deux pasteurs , porteurs de poissons , publiés déjà par M. Mariette , ont été heureusement photographiés par mon compagnon, M. de Banville, ainsi que le meilleur sphinx et les belles statues de la xiie dynastie. M. Mariette a expliqué à l'Académie, à l'époque de la découverte, comment des surcharges, provenant de rois postérieurs , recouvraient les cartouches primitifs du fondateur de ces monu- ments. Le roi pasteur , Apapi , avait fait graver très-légèrement sa légende sur l'épaule droite de ces sphinx, ainsi que sur une quantité de monuments des Pharaons plus anciens. Le choix de cette place prouve qu'il n'avait pas eu l'idée d'effacer les cartouches de ses pré- décesseurs pour mettre son nom à leur place. Malheureusement Ramsés II et Ménéphlhah ont été moins scrupuleux, et nous ont ainsi privés de documents d'une valeur inappréciable pour l'his- toire.

Avec les pasteurs apparaît pour la première fois, à Sân, le dieu

symbolisé par le quadrupède qui reçoit dans les textes égyp- tiens les divers noms de Sutex, Set , Baal et Nubti. Le plus usité à

Tanis paraît avoir été Sutex 1 . Le temple primitif, construit T ®

sous la xa® dynastie, avait, au contraire, été consacré aux dieux de Memphis et d'Héliopolis. Phthah y tenait la première place.

Vous vous rappelez que Champollion a, le premier, indiqué le

groupe I J ni©' S6 trouve sur ^'vers monuments de

Sân, comme le nom égyptien de cette localité, qui correspond in- contestablement à Tanis. Plus tard, le papyrus Sallier n° 1 m'a fourni la prononciation de ce groupe : Ha-uar , et m'a appris en même temps que cette ville était la résidence du roi pasteur Apapi, « qui adorait Sutex et ne voulait rendre aucun culte aux autres dieux « de l'Égypte. » Nous sommes donc bien sur le sol de Ha-uar (Ava- ris), la capitale traditionnelle des pasteurs. Tanis, Sdn jjrs, n'était autre chose que le nom sémitique de la même ville. Nous constatons en même temps un fait de la plus haute importance pour l'ethno- graphie primitive, à savoir : que la divinité de ces envahisseurs était la même que celle du peuple de Khet, dominateur de la Syrie et de la Palestine, pendant les siècles qui précèdent l'arrivée des Hébreux, et que ce dieu avait déjà son représentant dans le panthéon égyptien.

Après l'expulsion des pasteurs, Avaris paraît être restée, pendant toute la xvme dynastie, l'objet d'une défaveur bien facile à compren-

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dre : on n'y trouve pas une pierre qui indique un travail ou une restauration de ce temps. Mais il en est tout autrement sous la xixe; et la cause en devient plus mystérieuse et plus importante à recher- cher à mesure que les fouilles amènent au jour de nouveaux monu- ments du règne de Ramsés II.

Non-seulement Ramsés restaure et agrandit singulièrement le temple d'Avaris, mais le dieu Sutex y reparaît avec une faveur nouvelle, et il nous est représenté sous des traits bien significatifs. Il apparaît maintenant avec une forme humaine; il porte en tête la mitre spéciale qui orne la tête du prince de Khet, comme pour mieux marquer son origine. Deux petites cornes, terminées par des mains, décorent cette mitre, et la dépassent sur le devant, dans les bas-reliefs.

L'origine de la famille des Ramsés nous est jusqu'ici complète- ment inconnue : sa prédilection pour le dieu Set ou Sutex , qui éclate dès l'abord par le nom de Séti Ier (Sethos), ainsi que d'autres indices, pouvaient déjà engager à la reporter vers la Basse-Égyple. Nous savions même que Ramsés II avait épousé une fille du prince de Khet, quand le traité de l'an 22 eut ramené la paix entre les deux pays. Le profil très-décidément sémitique de Séti et de Ramsés se distinguait nettement des figures ordinaires de nos pharaons thé- bains. Yoici maintenant tous ces indices confirmés par une mention qui ajoute de nouvelles énigmes à toutes celles que la vieille Egypte semble nous émietter à loisir pour affamer chaque jour notre curio- sité.

Ramsés avait fait élever dans le temple de Sân de grandes stèles de granit, pour y célébrer ses victoires et pour y rendre hommage au dieu Sutex. Presque toutes sont très-endommagées ; l'atmosphère froide et humide effeuille le granit, dans cette localité, lorsque la terre ne protège pas sa surface contre les changements de tempéra- ture. Il en est une néanmoins qui fut trouvée par M. Mariette pen- dant notre séjour même sur les ruines, et où nous avons pu lire clairement la mention suivante, après les titres royaux de Ramsés et les préambules ordinaires :

« Sa Majesté a ordonné de faire une grande stèle de granit, au « nom grand de ses pères, dans le dessein d'exalter le nom (du (1) « père de ses pères?) et du roi Ra-men-ma, , fils du Soleil, Séti-meri -

(1) ï ÏH'

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132 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. « en^ptah (i), qui est stable pour le temps et l'éternité, aujourd'hui « connue toujours. L'an 400, le quatrième jour de Méspri du roi de « la Haute et Basse-Égypte Sutex aa Peh-ti , fils du Soleil, qui « l'aime, Nub-ti , aimé à'Har-ma-ku, qui existe pour le temps et « l'éternité, est venu le noble chef, général, etc., etc. Séti, y

A la suite de cette date si extraordinaire venait un hymne adressé au dieu Sutex par un gouverneur de la forteresse de Tsaru, nommé Séli, et que Ramsés avait chargé d'élever ce monument. J'ai traduit ce texte en me conformant servilement aux obscurités grammaticales

qu'il renferme. Peut-être les groupes ^ f-p| tew tew-u-w,

peuvent-ils être traduits par : « de son père et de, ses pères. » Il semble qu'il y ait là, dans toutes les hypothèses, une faute de logi- que grammaticale qui provient du rédacteur de 1'inscripiion et qui jette de l'obscurité sur l'interprétation de cette ligne et de la sui- vante.

Je n'aborderai pas en ce moment la discussion des nombreuses questions qui jaillissent en présence de ce monument; je me contente de vous indiquer les principales. Le roi Séti I", père de Ramsés était-il mort? Je le crois, car la mention qui suit son nom semble devoir le faire considérer comme divinisé.

J'ai beaucoup de raisons pour penser que Ramsés II fut associé par lui à la couronne; la stèle ne portepas de date et pourrait laisser quelque doute sur ce point. L'ordre est donné, au nom de Ramsés II ; ses noms et ses ti (res précèdent la citation que je viens de faire. Ce qui me paraît le plus vraisemblable, en présence de ce texte, c'est que ce nouveau pharaon, dont le nom propre est Noubti, apparte- nait à la dynastie des pasteurs, et que Ramsés II se plaisait à faire remonter sa généalogie jusqu'à lui. Quelque inattendu que puisse paraître une pareille conclusion, je suis convaincu qu'elle se confir- mera, et je ne vois aucune autre explication à l'érection d'un mo- nument de ce genre.

C'est la première fois que la mention d'une ère apparaît en Égypte, et l'on voit que ce n'est, en aucune façon, une ère égyptienne. Cette dérogation à la seule manière officielle de compter les années serait déjà une marque importante de son origine étrangère. Ces quatre cents ans nous reportent d'ailleurs clairement vers la fin du règne des pasteurs. Qu'est-ce que ce nom de Nubti ? C'est bien un des noms du dieu Sutex, mais un nom égyptien. Ce roi se qualifie fils

(1) C'est-à-dire Séti I père de Ramsés II.

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LETTRE A M. GUIGNIAUT. 133

du Soleil , aimé d 'Har-ma-ku (Armachis), c'est-à-dire encore le Soleil tel qu'il était spécialement figuré sous les traits du grand sphinx de Gizeh. Évidemment, ce pasteur tend à se nationaliser; il associe à sòn dieu le culte du Soleil sous la forme memphite. Est-ce à ce roi Nubti que nous devons remploi des artistes égyptiens dans ces beaux sphinx, sur l'épaule desquels le roi Apapi s'est contenté d'ajouter son nom? Et, dans un autre ordre d'idées, y a-t-il quelque rapport entre cette ère, spéciale à Tanis, et la tradition qui rapportait à un roi pasteur Aseth le remaniement du calendrier? Ne doit-on pas plutôt la rapprocher de l'époque indiquée dans la Bible pour la fondation de Tanis, voisine de celle d'Hébron? Il y a là, mon cher confrère, de quoi exercer les chronologistes, et nous pouvons nous promettre d'avance des volumes sur toutes ces questions. C'est ainsi qu'à mesure que nous acquérons un nouveau point lumineux, il est aussitôt accompagné de mille lueurs incertaines, qui étendent l'ho- rizon dans tous les sens.

Sous les ordres de Ramsés II, les obélisques et les colosses se sont entassés dans le temple de San, et son fils Ménéphthab y joue éga- lement un rôle important. Séti II et Ramsés III ont aussi contribué à la splendenr de son temple.

Les monuments de la xxie dynastie (Tanite) n'existent presque pas ailleurs qu'à Sân. Je ne crois pas qu'elle ait régné à Thèbes, oc- cupée en ce moment par les prêtres d'Ammon. Le chef de cette dy- nastie , nommé Smendès , dans Manéthon , doit sans doute être re- connu dans un personnage découvert à Sân par M. Mariette, et qui fit construire ou restaurer une partie du temple. Son nom propre se lit Se-amen , avec le surnom si commun Meri-amen.

Les Bubastites et l'Éthiopien Tahraka ont également laissé des traces de leur domination à Tanis. Le petit temple découvert par M. Mariette, à l'orient du premier, nous montre les cartouches d'O- sorkon II, gravés en surcharge sur ceux de Ramsés et de Ménéphtah. sur d'admirables colonnes qui décoraient ce sanctuaire. On sait d'ailleurs que cette ville resta importante jusqu'au moyen âge, en sorte qu'il n'est pas étonnant d'y rencontrer aussi quelques monu- ments romains.

Tanis, comme je l'ai dit plus haut, remplirait à elle seule un musée; ne vous étonnez pas qu'elle ait rempli cette lettre en ne fai- sant qu'indiquer les principales conquêtes dues au zèle infatigable de mon savant confrère. Il faut avoir été sur les fouilles elles-mêmes pour pouvoir apprécier ce qu'il a fallu de sagacité, de courage et de persévérance indomptable pour fournir à la science cette incompa-

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134 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. rabie série de documents dont je viens d'étudier le premier gise- ment.

Je ne vous parlerai pas en détail des fouilles de Gizeh et de Sak- karah. Plus de soixante tombeaux inédits , appartenant aux pre- mières dynasties, ajoutent à nos connaissances historiques une série de princes et de princesses, et de personnages importants, depuis le règne de Choufou jusqu'à celui de Papi-méri-ra. Mais ce n'est que le dépouillement exact et l'étude approfondie de ces riches matériaux qui peut faire porter des fruits suffisants au champ ainsi défriché par les efforts laborieux de notre savant compatriote.

Vicomte E. de Rougé.

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