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E.R. : Dr Didier Vander Steichel - Fondation contre le Cancer - Chaussée de Louvain 479, B-1030 Bruxelles • Fondation d’utilité publique • 0873.268.432 • P&R 17.11 CDN Communication 17.4.180 3.1.3 Les cancers de la peau : non-mélanomes Chaussée de Louvain 479 • 1030 Bruxelles T. 02 736 99 99 • [email protected] • www.cancer.be Soutenez-nous : IBAN : BE45 0000 0000 8989 • BIC : BPOTBEB1 Suivez-nous sur www.facebook.com/fondationcontrelecancer A qui en parler ? Vous cherchez de l’aide ou d’autres infos ? Vous avez besoin de parler ? Vous cherchez des informations sur un type de cancer ou ses possibilités de traitement ? Vous voulez savoir comment faire appel à un service de la Fondation contre le Cancer ? Dans ce cas, appelez Cancerinfo gratuitement et de façon anonyme (du lundi au vendredi, de 9h00 à 18h00). Des professionnels (médecins, psychologues, infirmiers et assistants sociaux) sont à l’écoute de toute personne confrontée au cancer.

A qui en parler ? Les cancers de la peau : non … · certaines affections cutanées comme l’acné, le psoriasis et ... ou le cuir chevelu chez les personnes dégarnies. Il est

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Les cancers de la peau : non-mélanomes

Chaussée de Louvain 479 • 1030 BruxellesT. 02 736 99 99 • [email protected] • www.cancer.beSoutenez-nous : IBAN : BE45 0000 0000 8989 • BIC : BPOTBEB1

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A qui en parler ?

• Vous cherchez de l’aide ou d’autres infos ?• Vous avez besoin de parler ?• Vous cherchez des informations sur un type

de cancer ou ses possibilités de traitement ?• Vous voulez savoir comment faire appel à un service de la Fondation contre le Cancer ?

Dans ce cas, appelez Cancerinfo gratuitement et de façon anonyme (du lundi au vendredi, de 9h00 à 18h00).Des professionnels (médecins, psychologues, infirmiers et assistants sociaux) sont à l’écoute de toute personne confrontée au cancer.

Table des matières

A qui cette brochure est-elle destinée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Qu’est-ce qu’un cancer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Un peu d’anatomie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Chiffres et facteurs de risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Examens de diagnostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Les traitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Suivi après la fin des traitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Encore quelques conseils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

La Fondation contre le Cancer : une mission, quatre objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

A qui cette brochure est-elle destinée ?

Cette brochure s’adresse avant tout aux personnes ayant un cancer de la peau (non-mélanome). Lorsqu’on vous annonce un diagnostic de cancer, de très nombreuses questions et émotions se bousculent. On veut comprendre comment et pourquoi la maladie s’est développée, quels sont les examens et les traitements indispensables, combien de temps ils risquent de durer… On se demande si une guérison est possible, si les traitements permettent de poursuivre une vie normale ou s’il faudra se faire aider… On s’interroge sur le coût de la maladie, sur ce qu’il vaut mieux dire ou ne pas dire à son entourage…

A toutes ces questions et à bien d’autres, des réponses devront être apportées au fur et à mesure qu’elles se posent, au cas par cas, en fonction de l’évolution particu-lière de chaque patient. Votre médecin jouera à cet égard un rôle essentiel. Lui seul est en mesure de vous informer avec précision sur l’évolution de votre cas, pour autant que vous le lui demandiez.

Cette brochure n’a pas pour objet de tout vous apprendre sur votre maladie. Elle vous donne cependant des informations générales très importantes pour comprendre votre situation. Elle peut également vous aider à poser les bonnes questions à votre médecin ou à l’équipe médicale, si vous souhaitez en savoir plus sur votre situation particulière. N’oubliez pas non plus vos proches. Eux aussi se posent de nombreuses questions. Ce document peut donc également leur être utile.

Cette brochure traite de différents types de cancers touchant la peau et qui ne sont pas des mélanomes (une autre brochure est spécifiquement dédiée aux mélanomes).

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Voilà pourquoi la fréquence des cancers augmente globalement avec l’âge. C’est aussi la raison pour laquelle le dépistage précoce de certains cancers est si important. Il permet de les traiter avant l’apparition des métastases.

Dernière précision : tumeur n’est pas toujours synonyme de cancer. Une tumeur est une masse de cellules qui peuvent être cancéreuses ou non. On parle respectivement de tumeur maligne (cancer), ou de tumeur bénigne (adénome, kyste, etc.).

Qu’est-ce qu’un cancer ?

Un cancer résulte d’une perturbation profonde et complexe du fonctionnement de certaines cellules, qui se multiplient de manière incontrôlée et anarchique, à tel point qu’elles finis sent par envahir l’organe dans lequel elles se trouvent et par envoyer d’autres cellules malades à distance, vers d’autres organes.

Cause

Au départ, ce sont les dégâts accumulés par une cellule qui entraînent le processus de cancérisation (carcinogenèse). Ces dégâts peuvent entre autres être dus à l’exposition à des produits toxiques (au premier rang desquels se trouve la fumée de tabac), à des agents physiques (ultraviolets naturels ou artificiels, rayonnements, pollution), ou à certains virus. Le lien avec l’alimentation est établi mais encore mal connu. Par contre il est établi que l’alcool, l’excès de poids et le manque d’exercice physique augmentent le risque de certains cancers, tout comme des expositions professionnelles à différents produits chimiques. L’hérédité n’intervient que rarement. Les cancers ne sont jamais contagieux.

Evolution

Après une période plus ou moins longue, certaines cellules cancéreuses peuvent s’échapper de leur tumeur d’origine et aller s'installer dans d’autres parties du corps, via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Ces colonies "secondaires" portent le nom de métastases. Le processus de cancérisation est habituellement très lent. Il peut s’étendre sur plusieurs années, voire des dizaines, après les premiers dégâts cellulaires.

Vous cherchez d’autres informations ? Appelez gratuitement Cancerinfo au 0800 15 801, du lundi au vendredi de 9h à 18h.

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Les cellules de l’épiderme sont appelées kératinocytes. Seuls les kératinocytes de la couche basale de l’épiderme sont capables de se diviser. C’est à leur niveau que se forment les nouvelles cellules cutanées. Sur une période de l’ordre d’un mois, ces nouvelles cellules migrent vers le haut et changent de forme pour s’aplatir de plus en plus. Arrivées à la surface de la peau, elles ont fini leur cycle de vie, et ne sont plus que des petits sacs de kératine (corne) que l’organisme élimine sous forme de fi nes pellicules. La formation de nouvelles cellules et l’élimination des cellules mortes demeurent en permanence en équilibre l’une par rapport à l’autre.

Les cellules pigmentaires ou mélanocytes se trouvent à la jonction de la couche profonde de l’épiderme et du derme. Sous l’effet des rayons ultraviolets provenant du soleil (ou de lampes à ultraviolets), les mélanocytes fabriquent des pigments bruns qui sont alors captés par les kératinocytes, ce qui leurs confère une pigmentation que l’on appelle le “bronzage”.

Le derme est constitué de tissu conjonctif. On y trouve notamment : des glandes sudoripares (qui produisent la sueur), des follicules pileux associés à des glandes sébacées, des vaisseaux sanguins et lymphatiques, des cellules sensorielles ainsi que des terminaisons nerveuses.

L’hypoderme sert principalement de tissu de soutien et d’isolant. Il se compose essentiellement de tissu graisseux.

Plus d'informations sur les facteurs de risque surwww.cancer.be ou au Cancerinfo 0800 15 801.

Un peu d’anatomie Notre peau remplit différentes fonctions :

• elle protège notre organisme, par exemple vis-à-vis des infections et des rayons ultraviolets (UV) ;

• elle nous permet de percevoir des signaux en provenance de notre environnement : les nerfs qu’elle contient transmettent les stimuli sensitifs et thermiques et douloureux vers le cerveau, qui “traduit” ces stimuli en sensations ;

• elle joue un rôle fondamental dans la régulation de la température corporelle, principalement par l’action des glandes sudoripares (transpiration).

Notre peau est constituée de trois couches. La couche super-ficielle porte le nom d’épiderme, la couche intermédiaire se nomme derme et la couche inférieure est appelée tissu conjonctif sous-cutané ou hypoderme.

Coupe de la peau 1. poil a. épiderme : 2. couche cornée 3. cellules pavimenteuses 4. couche cellulaire basale

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b. dermec. hypoderme

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Les ultraviolets à petites doses sont importants pour notre santé : ils favorisent la synthèse par notre organisme de vitamine D, qui joue un rôle fondamental dans la solidité des os et dans la protection contre de nombreuses maladies. Les UV peuvent également exer cer un effet favorable sur certaines affections cutanées comme l’acné, le psoriasis et certaines formes d’eczéma. Mais il est tout à fait certain que les expositions exagérées aux ultraviolets, tant naturels qu’artifi ciels, sont clairement nocives pour la peau, puisqu’elles accélèrent son vieillissement et favorisent le développement des cancers.

En cas d’exposition au soleil, la peau déclenche des mécanismes de protection :

• elle s’épaissit : de ce fait, les rayons ultraviolets pénètrent moins profondément dans la peau.

• elle brunit : c’est le bronzage, dont la première fonction est de faire écran à la pénétration des ultraviolets.

L’efficacité de ces mécanismes de protection varie en fonction des individus. Les personnes qui ont une peau naturellement claire sont moins bien protégées contre les rayons ultraviolets. Si elles s’exposent abondamment au soleil et/ou utilisent intensivement des appareils à ultraviolets, elles en subiront plus fréquemment les conséquences nocives que les personnes ayant une peau naturellement plus foncée. C’est pourquoi les cancers cutanés sont plus fréquents chez les individus à peau claire. On les rencontre aussi plus souvent chez les personnes qui travaillent à l’extérieur (fermiers, jardiniers, marins) et chez les individus à peau blanche ayant vécu longtemps sous les tropiques. Les personnes de couleur (originaires d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud, par exemple) sont naturellement mieux protégées contre les UV et développent plus rarement des cancers cutanés.

Chiffres et facteurs de risque

Cancers de la peau (autres que mélanomes)

Cette brochure concerne les deux formes les plus fréquentes de cancers de la peau qui se développent à partir des cellules de l’épiderme proprement dites (kératinocytes) : le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire. Ces cancers de la peau représentent ensemble environ 80 % des cas de cancers de la peau.

Ils sont donc beaucoup plus fréquents – mais moins graves – que les mélanomes, qui apparaissent au départ des cellules pigmentaires (mélanocytes). Les mélanomes représentent environ 10 % des cancers cutanés. Ils font l’objet d’une brochure séparée.

Les 10 % restants sont des cancers relativement rares qui ne seront pas abordés dans cette brochure.

Il est important de souligner que la grande majorité des taches présentes sur la peau ne sont pas cancéreuses : verrues, taches pigmentées, etc. sont des lésions tout à fait bénignes. Cependant, certaines d’entre elles, comme les naevus (grains de beauté) peuvent se transformer en cancer. Ils doivent être surveillés et éventuellement enlevés.

Les cancers cutanés basocellulaires et spinocellulaires atteig-nent autant les hommes que les femmes.

Facteurs de risque

Une écrasante majorité des cancers cutanés (mélanomes ET carcinomes) apparaissent suite à une exposition excessive aux rayons ultraviolets naturels (soleil) ou artificiels (solariums, bancs solaires, lampes à ultraviolets).

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Symptômes La plupart des symptômes présentés ci-après sont le plus souvent dus à des problèmes de santé sans gravité, sans aucun rapport avec un cancer. De plus, pour être significatifs, ils doivent être persistants (plus de 2 semaines) ou répétés. Votre médecin est le seul à pouvoir déter miner, par des examens appropriés, si une anomalie persistante est due à un cancer. Si nécessaire, il vous dirigera vers un spécialiste pour un suivi complémentaire.

Lésions précancéreuses de la peau

Il existe différentes anomalies qui ne sont pas encore des cancers, mais qui peuvent le devenir : ce type de lésions “précancéreuses“ se rencontre principalement chez les personnes âgées. La majorité de ces lésions sont des “kératoses actiniques“. Elles peuvent se transformer en carcinome spinocellulaire. Cette transformation survient dans 10 à 20 % des cas. Par prudence, il vaut donc mieux les faire surveiller par un dermatologue.

Une kératose actinique est une petite zone cornée qui ressemble un peu à une verrue. La peau est légèrement râpeuse au toucher. Tout comme les différentes formes de cancers cutanés, ces lésions précancéreuses apparaissent généralement sous l’influence d’un excès de rayons ultraviolets. Elles sont donc plus fréquentes sur le visage, le dos des mains, ou le cuir chevelu chez les personnes dégarnies. Il est conseillé de les protéger du soleil.

Augmentation de la fréquence des cancers cutanés Les cancers cutanés sont de plus en plus fréquents parmi l’ensemble de la population. Il ne s’agit pas uniquement du carcinome baso- cellulaire et du carcinome spinocellulaire, mais également du mélanome (cancer de la peau parti- culièrement agressif). Ce sont surtout les coups de soleil fréquents, particulièrement pendant l’enfance, qui pourraient être une cause de mélanome.

Les risques accrus

La toute grande majorité des cancers de la peau, en tant que tels, ne sont pas héréditaires. Par contre, le risque de développer un cancer cutané est bel et bien influencé par certaines caractéristiques héréditaires, à savoir le type de peau. Comme signalé plus haut, les personnes à la peau claire courent davantage de risque de cancer cutané que les personnes à la peau plus foncée. Quelqu’un qui a subi durant son enfance un traitement par irradiation (radiothérapie) court également un risque accru de cancer cutané au niveau de l’emplacement irradié et en périphérie de celui-ci. Par ailleurs, on constate un risque accru de cancer cutané chez les personnes sous traitement immunosuppresseur, par exemple après une transplantation d’organe (coeur, rein…).

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Le plus souvent, il débute sous la forme d’un petit bouton rose ou rouge, parfois recouvert d’une croûte squameuse. Au niveau des lèvres, ce cancer peut également prendre la forme d’une petite blessure ou d’une tache blanche qui grossit lentement, avec un aspect écaillé. Pour diagnositiquer les deux types de carcinomes cutanés, une biopsie est souvent nécessaire.

Examens de diagnostic La période du diagnostic et des examens complémentaires est souvent difficile à vivre. Il faut attendre un certain temps avant que tous les examens soient effectués et que les résultats soient disponibles. Dans l’intervalle, on se pose bien des questions sur la nature de la maladie, sa gravité et son évolution possible. Les équipes hospitalières font tout leur possible pour que cette période soit la plus brève possible. Le diagnostic de cancer de la peau est généralement posé par un dermatologue. Il repose sur l’examen visuel de la tumeur au dermatoscope et par l’examen au microscope d’un prélèvement de tout ou partie de la lésion. Ce prélèvement s’effectue le plus souvent sous anesthésie locale.

Carcinome basocellulaire

Environ 75 % des cas de cancers cutanés sont des carcinomes (ou épithéliomas) basocellulaires. Ce type de cancer survient surtout après l’âge de quarante-cinq ans, mais des personnes plus jeunes peuvent également en être atteintes. Le carcinome basocellulaire croît lentement et ne donne presque jamais naissance à des métastases. Par conséquent, on parle de “tumeur à malignité locale”. Il est la forme la moins dangereuse de cancer cutané. Néanmoins, un carcinome basocellulaire nécessite un traitement approprié, faute de quoi il peut s’étendre en profondeur et atteindre les tissus situés sous la peau. Dans ce cas, les chances de guérison diminuent et le traitement devient beaucoup plus difficile. Le carcinome basocellulaire apparaît surtout dans les zones exposées au soleil, notamment dans le visage. Le plus souvent, il débute sous la forme d’un petit bouton brillant, comme une petite perle translucide, qui croît très lentement. Un carcinome basocellulaire peut également se présenter sous la forme d’une petite plaie qui ne guérit pas, ou comme une petite zone rouge et rugueuse.

Carcinome spinocellulaire

Dix pour cent des cas de cancer cutané sont des carcinomes (ou épithéliomas) spinocellulaires. Ce type de cancer apparaît surtout chez les personnes de plus de soixante ans. Sa croissance est plus rapide que celle du carcinome basocellulaire. En l’absence de traitement, il finit par donner naissance à des métastases, généralement via les ganglions lymphatiques situés à proximité de la tumeur. Le carcinome spinocellulaire est par conséquent plus agressif que le carcinome basocellulaire. En cas de traitement précoce, les perspectives sont toutefois très favorables. Le carcinome spinocellulaire apparaît surtout au niveau du visage, de la nuque et du dos des mains, emplacements qui sont fortement exposés au rayonnement solaire à longueur de vie.

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Chimiothérapie locale

En cas de carcinome basocellulaire superficiel ou de kératose actinique, il est parfois possible d’appliquer localement une crème ayant pour effet de freiner la multiplication cellulaire ou de tuer des cellules. En général, cette crème est appliquée localement deux fois par jour durant environ trois semaines.

Immunothérapie

En cas de carcinome basocellulaire superficiel ou de kératose actinique, il est parfois aussi possible d’utiliser pendant quelques semaines une crème contenant une substance qui stimule le système immunitaire, afin de l’aider à éliminer les cellules cancéreuses.

Cryothérapie

Cette méthode de destruction par le froid est parfois utilisée en cas de kératose actinique ou de carcinome basocellulaire. Ce traitement ne permet toutefois pas de vérifier si on a bien éliminé toute la tumeur, et le traitement est souvent incomplet.

Radiothérapie

L’irradiation des tumeurs cutanées est rarement utilisée, et seulement quand la tumeur est inopérable.

Les traitements Le traitement dépendra du type de cancer, de l’emplacement et de la taille de la tumeur, ainsi que de l’âge du patient. La particularité des carcinomes cutanés est de pouvoir faire appel à des traitements très divers. Outre la chirurgie classique (qui a l’avantage de permettre l’examen micro-scopique de la tumeur complète après son excision), on peut traiter ces lésions par divers traitements locaux détaillés ci-dessous. Chaque cas est particulier et doit être discuté avec le dermatologue et/ou le chirurgien.

Chirurgie

Le premier traitement est surtout chirurgical, surtout en cas de carcinome spinocellulaire. Lors de l’opération, le chirurgien réalise l’exérèse de la tumeur dans sa totalité, le plus souvent sous anesthésie locale. Une anesthésie générale peut s’avérer nécessaire lorsque la tumeur est particulièrement étendue ou si elle s’est développée en profondeur. Parfois, une opération étendue est indispen sable pour pouvoir éliminer la totalité de la tumeur. Dans ce cas, il est parfois nécessaire d’avoir recours à une greffe de peau.

S’il y a des métastases au niveau des ganglions lymphatiques situés à proximité de la tumeur, le médecin devra les éliminer chirurgicalement ou les irradier.

Thérapie photodynamique

La thérapie photodynamique est un traitement permettant de rendre les cellules de la peau anormales ou malignes extrêmement sensibles à la lumière visible. Ces cellules sont ensuite exposées à la lumière, ce qui les tue. Après quelques semaines, de nouvelles cellules cutanées saines prennent leur place.

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Lors des contrôles, le spécialiste examinera la zone cicatricielle et évaluera la peau au niveau des nouveaux emplacements suspects. Chez les patients qui ont été traités pour un carcinome spinocellulaire ou un mélanome, il contrôlera également les ganglions lymphatiques régionaux. Ce sont par exemple les ganglions inguinaux lorsque la tumeur se situait au niveau de la jambe ou les ganglions axillaires dans le cas d’une tumeur au niveau du bras.

Que peut-on faire soi-même ?

En plus du contrôle par le spécialiste, il est souhaitable de surveiller soi-même attentivement sa peau, une fois tous les deux à trois mois, à la recherche d’éventuelles modifications.

Soyez attentifs à :

• toute modification au niveau de et autour d’une zone cicatricielle ;

• la présence de nouvelles “taches pigmentées” à un endroit où la peau en était jusqu’alors dépourvue ;

• des modifications au niveau de “taches pigmentées” existantes.

Si vous avez été traité pour un carcinome spinocellulaire, soyez également attentif, en fonction de l’emplacement de la tumeur traitée, à tout gonflement des ganglions, par exemple au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine.

Si vous constatez une ou plusieurs modifications, prenez sans attendre rendez-vous chez le médecin chez qui vous êtes sous surveillance.

Guérison ou rémission ?

Vous entendrez sans doute les médecins parler de rémission, plutôt que de guérison. Une rémission est une amélioration de votre état, avec diminution des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes de la maladie ont disparu, on parle de rémission

Suivi après la fin des traitements Le suivi après traitement du cancer de la peau est très important. En effet, un cancer cutané est le signe que la peau a été globalement abîmée par les ultraviolets. Il est donc tout à fait possible que d’autres cancers cutanés, différents du premier, se développent à nouveau chez ces personnes.

Votre médecin établira un plan de suivi. Il consiste en une série de consultations et d’examens complémentaires. Leur fréquence diminuera au fil des ans. Il est très important de respecter ce plan de suivi.

Après traitement d’un carcinome basocellulaire, une surveillance sera maintenue pendant deux à cinq ans. Après le traitement d’un carcinome spinocellulaire, la période de surveillance sera plus longue : habituellement cinq à dix ans, en raison du risque de métastases, qui subsiste encore longtemps. Chez les personnes présentant un risque fortement accru de cancer cutané, une surveillance à vie est nécessaire.

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complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, même à ce stade, quelques cellules malignes peuvent avoir survécu, mais elles sont trop petites pour être détectées par les examens pratiqués. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est seulement à ce moment qu’on parlera de guérison.

Combien de temps faudra-t-il attendre ? Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans, mais il n’est pas toujours nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. Demandez à votre médecin ce qu’il en est pour votre cas particulier. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être défini-tivement guéri.

Limitation des risques

A long terme, vous pouvez limiter le risque de nouvelles tumeurs cutanées en vous montrant aussi prudent que possible en ce qui concerne l’exposition de votre peau aux rayons ultraviolets, surtout si vous avez la peau claire.

Voici quelques conseils utiles :

• la meilleure protection est celle offerte par les vêtements. Si vous devez malgré tout rester souvent et longtemps au soleil, par exemple dans l’exercice de votre profession, vous avez tout intérêt à vous couvrir bras et jambes. Pour protéger le visage et le cou, le port d’un chapeau, d’une casquette ou d’une visière est conseillé ;

• pendant les périodes ensoleillées, utilisez une crème solaire “écran total” (indice de protection de 50) ;

• évitez autant que possible de vous exposer au soleil entre midi et quatre heures de l’après-midi (heure d’été). C’est à ce moment, en effet, que les rayons ultraviolets sont les plus intenses.

De manière générale, informez toujours votre médecin le plus rapidement possible de nouveaux troubles ou symptômes qui feraient leur apparition.

Encore quelques conseils

Lutter contre la fatigue

La fatigue est un effet secondaire très fréquent du cancer et/ou de ses traitements. Cette fatigue peut être ressentie longtemps après la fin des traitements.

Votre médecin et/ou l’équipe médicale, peuvent vous aider à en réduire les effets.

Plus d’informations sur l'activité physique pendant et après un cancer au Cancerinfo 0800 15 801.

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Soulager la douleur

Le médecin ou le personnel soignant peuvent vous aider à soulager les douleurs. Suivez toujours strictement leurs recommandations, notamment concernant les doses de médicaments antidouleur prescrites.

Pour que manger reste un plaisir

Si la maladie ou les traitements perturbent votre alimen tation, vous pouvez demander conseil à un diététicien spécialisé en oncologie (oncodiététicien).Ne suivez pas de votre propre initiative un prétendu régime "anticancer". Leur efficacité est loin d’être démontrée, et cela risque fort d’affaiblir davantage votre corps. Soyez également prudent avant de prendre des compléments alimentaires. Certains d’entre eux peuvent perturber l’efficacité de votre traitement.

Plus d'informations (conseils, recettes, annuaire d'onco-diététiciens, etc.) sur www.cancer.be/alimentation-recettes ou par téléphone au Cancerinfo 0800 15 801.

Attention aux interactions médicamenteuses !

Certains médicaments (conventionnels ou issus de médecines "douces") peuvent modifier l’efficacité des traitements anticancéreux. Faites une liste des traitements que vous suivez (médicaments mais aussi vitamines, plantes, régimes, etc.) et discutez-en avec votre médecin et/ou l'équipe soignante lors de vos consultations.

Ces brochures complémentaires sont disponibles sur www.cancer.be/publications ou par téléphone au Cancerinfo 0800 15 801• Médecines ‘douces’ et cancers.• Guide des compléments alimentaires.

L’importance d’un bon moral

Pendant la maladie, il est normal d’avoir des hauts et des bas. L’équipe soignante est là pour vous aider à passer ce cap difficile.

Après la fin d’un traitement contre le cancer, il faut reprendre pied dans la vie "normale", parfois retourner au travail, et pourtant vous vous sentez comme rescapée d’une aventure difficile à partager.Si vous éprouvez des difficultés, parlez-en à un proche, à un membre de l’équipe soignante, à un psychologue ou aux membres d’une association de patients.

La Fondation contre le Cancer propose également un coaching psychologique complémentaire par téléphone. Plus d'informations sur www.cancer.be, ou via Cancerinfo 0800 15 801.

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Le CSO, un partenaire tout au long de votre traitement Le "Coordinateur de soins en oncologie" est un/une infirmier/infirmière spécialisé(e) qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements que vous allez suivre. Il/elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable par téléphone ou par mail pour répondre à vos questions.

L'importance d’une relation de confiance avec ceux qui vous soignent

N’hésitez jamais à interroger votre équipe soignante (médecins, infirmières et autres) et à répéter vos questions jusqu’à obtenir une réponse compréhensible. Construisez un véritable dialogue avec eux. Cela vous permettra de prendre de commun accord et en toute confiance les décisions qui s’imposent.

La Fondation contre le Cancer : une mission, quatre objectifs

La Fondation contre le Cancer n’a qu’une seule ambition : rendre possible un maximum de progrès contre le cancer.

Pour cela, nous travaillons à quatre niveaux :

• Soutien financier de la recherche cancérologique en Belgique.

• Aide sociale, soutien financier et information des patients et leurs proches.

• Promotion de modes de vie sains (prévention) et du dépistage, ainsi que diffusion d’informations scientifiquement validées.

• Action auprès des acteurs concernés au niveau national et international pour une meilleure politique de santé publique.

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