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Toutes les informations pratiques pour rouler futé dans Bruxelles ! A vélo au boulot Huit témoignages

A vélo au boulot, huit témoignages

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Toutes les infos pratiques pour rouler futé dans Bruxelles

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Toutes les

informations

pratiques pour

rouler futé dans

Bruxelles !

A véloau boulot

Huit témoignages

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Pro Velo,aussi après le boulot

Des événements à véloChaque année au début du mois de mai,Dring Dring est la grande fête du vélo àBruxelles, que ce soit pour le grand public,les entreprises, les communes ou lesécoles. En 2006, Dring Dring célèbre l’alliance du vélo et de la culture : pourquoine pas se rendre au musée, au cinéma ouau théâtre à bicyclette ? Le Parc duCinquantenaire rassemble traditionnelle-ment la grande foule des cyclistes pourune fête haute en couleurs, gratuite etouverte à tous : cyclistes d’un jour,cyclistes de toujours et simples curieuxprêts à faire la fête.Mais une fête par an, ce n’est pas assez !Le dimanche sans voiture remportechaque année un succès plus important,avec des vélos qui envahissent la ville pendant toute une journée. Et les initiatives“pro vélos” se multiplient.

Des balades à vélo et des vélosà louer dans les parcsTout au long de la belle saison, Pro Velo

propose des vélos en locationdans les parcs de Bruxelles,comme au Bois de la Cambre etau Parc de Woluwe, ainsi qu’à laMaison des Cyclistes. Vous trou-verez des vélos à louer pour uneheure, une journée ou une semai-ne, selon les envies. C’est de cespoints que partent également destours guidés à vélo à travers laRégion : découverte de l’architec-ture, des parcs et espaces verts,des marchés, des décorations deNoël ou encore de Bruxellesmétissée, dans la roue d’un guideexpérimenté et passionnant. Cesbalades se donnent en français et en néerlandais et sont

accessibles à tous les cyclistes, mêmedébutants. C’est un excellent moyen deparcourir la ville en famille ou entre amis.Le lieu idéal pour rencontrer d’autresBruxellois amoureux de leur ville. Tous cestours peuvent être organisés sur demandepour des groupes d’entreprise.

Le vélo à l’écoleBruxelles est une ville cyclable pour tous,c’est pour cette raison que des formationsà la conduite à vélo dans la circulationsont organisées dans de nombreux éta-blissements scolaires. Cours de sécuritéroutière, apprentissage du code, puis maîtrise du vélo, piste d’habileté dans lacour de l’école et… grand départ dans lesrues de la ville. La formation de certainsélèves de cinquième primaire est mêmerécompensée par un brevet du cyclistedécerné, à la suite d’une journée d’exa-men, en commun par la Région, l’IBSR,Winterthur et Pro Velo.

Toujours plus de véloLe développement du vélo comme moyende déplacement, en ville et ailleurs, c’estaussi l’affaire des associations cyclistesqui travaillent pour une meilleure prise encompte du vélo et des cyclistes. LeGRACQ-Les Cyclistes Quotidiens côtéfrancophone et le Fietsersbond côté néerlandophone sont les deux plusimportantes : elles visent à améliorer la formation des cyclistes et les conditionsde circulation et à valoriser le vélo auprès des décideurs politiques et administratifs.

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édito

Ils l’ont testé pour vous…Luc 4

Nele 5

Robert 6

Léo 7

Sabrina 8

Elodie 9

Saida 10

Myriam 11

Rouler futé : comment ?Budget 12

Agenda 13

Santé 14

Conseils 16

Sécurité 20

Itinéraires 22

Achat 24

Entreprise 26

sommaireCette brochure a été réalisée à la demande duMinistre du Gouvernement de la Région deBruxelles-Capitale, chargé de la Mobilité etdes Travaux publics dans le cadre du PlanDirecteur Vélo 2005-2009.Elle est le fruit d’une collaboration entre Pro Velo, les associations cyclistes, et les cellules “Plan de Déplacements d’Entreprise”et “Plan Directeur Vélo” de l’administrationde l’Equipement et des Déplacements de laRégion Bruxelles-Capitale

Coordination et Rédaction : Nicolas Ancion,Jean-Luc Legrand et Astrid van HerpenPhotos: Eric DuckersTraduction : Eric Adams et Astrid van HerpenComité de lecture : Pierre-Jean Bertrand,Philippe Barette, Jacques Dekoster, Marianne Thys, Philippe Degand, Thibaud Colla, Michel Pluvinage.Conception graphique : Debie Graphic Design sprl

Ook verkrijgbaar in het Nederlands

Editeur responsable : Jean-Claude Moureau, Directeur général de l’Administration del’Equipement et des Déplacementsrue du Progrès 80 / 11035 BruxellesEdition Septembre 2005

Ils sont déjà environ 5000 à aller travailler à vélo dans Bruxelles ! Parmi eux, 8 cyclistes bruxellois témoignent ici de leurs expériences etde leurs motivations. De quoi vous inspirer et, nous l’espérons, vousencourager à faire le pas pour les rejoindre. Les auteurs de cette brochure ont également rassemblé toutes les informations pour vous permettre de franchir ce pas en toute sécurité, avec les meilleureschances de succès. A lire d’urgence !

Pierre-Jean Bertrand, cellule vélo, Administration de l’Equipement et des Déplacements de la Région Bruxelles-Capitale

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portrait

P our Luc, le vélo est un moyen dedéplacement qui correspond parfai-

tement à de nombreux choix de vie :excellent pour la santé, non polluant, levélo est surtout le véhicule le plus rapidedans Bruxelles. “Il arrive souvent que l’unde mes collaborateurs quitte le bureauavant moi, pour monter dans sa voitureou rejoindre le métro. Je continue à travailler, je pars dix minutes plus tard etj’arrive avant lui. Je ne suis jamais enretard aux réunions.” Et, dans les cabi-

nets ministériels, onreconnaît ce visiteur toujours pressé, quiporte sous le bras uncasque de cycliste enplus de sa serviette encuir ! Tout comme àl’hôtel Sheraton, où levoiturier emporte sonvélo sans broncher,comme il prendrait lesclefs d’une berline.

Pourquoi avoir choisi le vélo ? Le choixs’est imposé de lui-même : le trajet Liège-Bruxelles en voiture, c’est une perte detemps. En train, on peut travailler à sonaise. Et au centre-ville, le vélo est toujoursle plus rapide, à Bruxelles comme à Liège.Et cela entretient la condition physique !“Le seul inconvénient, c’est qu’il m’arrivede réclamer un essuie pour me sécherquand le trajet a été particulièrementarrosé. Mais c’est bien moins grossierqu’un retard systématique d’une demi-heure pour cause d’embouteillages !”

Son vélo ? Il en a deux, bien sûr : un àLiège, un à Bruxelles. Ce sont des vélosde ville, robustes et stables, avec delarges fontes pour glisser la serviette etl’ordinateur portable. “Je les fais entrete-nir et réparer par mon fidèle vélocistedepuis des années. C’est la meilleuregarantie de ne pas avoir de pépins demécanique.” Et l’éditeur a égalementcontracté une assurance vol, désormais,pour ne plus devoir se soucier de rien, sice n’est de pédaler. Et se concentrer surson métier, pas sur ses déplacements.

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Luc est un éditeur à succès. Sa maison d’édition est installéeen plein cœur de Bruxelles, à deux pas de la place Sainte-Catherine. Chaque matin, l’éditeur descend du train à la garecentrale où son vélo l’attend, gentiment surveillé par le personnel de la consigne à bagages. A partir de là, il se rend àtous ses rendez-vous à vélo. Un choix pragmatique, avant tout.

“Je suis toujours à l’heure à mes rendez-vous.”

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U n grand sourire aux lèvres, Neleexplique : “Je ne roulais jamais à vélo

en ville. On partait souvent le week-end àla campagne pour rouler à deux, mais àBruxelles, j’avais vraiment trop peur. Jen’avais pourtant jamais essayé. Maisquand mon petit bout s’est mis à aller à lacrèche, je n’ai pas tenu deux mois. C’étaitimpossible, en voiture, je devenais une incivique quotidienne !” Elle éclate de rire etreprend : “Je me garais sur le trottoir ou jem’arrêtais carrément en double file avec lesquatre feux. Je me suis pris plusieurs PV, jedevenais agressive tous les matins derrièremon pare-brise. Il m’arrivait d’invectiver lesautres conducteurs et la simple idée deprendre le volant m’énervait déjà.”

C’est alors qu’elle apprend qu’une de sescopines emmène sa fille à vélo à l’écoletous les matins. “Elle était hyper enthou-siaste, elle m’a convaincue d’essayer. Ellem’a même accompagnée le premier jour.Je me suis rendu compte que ce n’étaitpas plus compliqué de rouler en ville qu’àla campagne. Il faut juste faire un peu plusattention, mais c’est la même chose quandon est piéton.”

Comment a-t-elle choisi son vélo ? Elle n’apas vraiment choisi, elle a pris celui qu’elle

utilisait le week-end, elle y aajouté un siège d’enfant. “Ce qui comptait, pour moi,c’était la sécurité, j’ai achetéd’un coup le siège le plusfiable, un casque pour lepetit et un phare qui clignotepour être sûre qu’on merepère dans la circulation.”Depuis, fini le stress ! Nele arepéré ses itinéraires favoriset les emprunte selon sonhumeur du jour. “Je fonce auplus court quand il fait froid, mais au printemps et en été, je m’offre souvent undétour pour le plaisir du décor.”Aujourd’hui, Robin va à l’école maternelle :il a bien grandi, mais ça ne change pasgrand chose. “Le siège est adaptable, ilgrandit avec mon petit bout. Et, moi, je nesens pas la différence. Pour moi, rouler àvélo, ce n’est pas un effort, c’est un plaisir.Et pour Robin aussi, il adore ça ! Les trajets, c’est notre moment de complicité.”D’ailleurs, Nele avoue volontiers qu’elle faitsouvent le détour par l’épicerie avec songamin avant de rejoindre la maison.Et c’est parfois lui qui porte la baguettedans son siège arrière, tandis que le restedes courses est placé dans le paniersur le guidon.

Nele est secrétaire-réceptionniste dans une association,à Ixelles. Le vélo, c’est son espace de bonheur garantidans la journée. Elle ne s’y est pourtant mise que récemment, après la naissance de son petit Robin.

“La demi-heure de trajet à vélo chaque jour, c’est mon yoga à moi.”

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Robert est en pleine forme. Mécanicien à Ixelles, il avale tousles matins près de vingt-cinq kilomètres avant d’arriver à l’atelier, pour garder le rythme. Et le même trajet dans l’autresens le soir, en rentrant à la maison. Les embouteillages, lui, il ne connaît pas.

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Robert est cyclotouriste depuis plusde quinze ans. Chaque week-end, il

enfile sa combinaison fluo et rejoint sonclub pour dévorer les routes du pays, engroupe. “Il faut suivre le rythme. Mêmemieux : ce qui me plaît, moi, c’est debattre mon temps, ou de larguer lescopains, dans une côte, juste pour rigo-ler.” Pour ça, il faut du souffle et de l’en-traînement. Robert ne manque ni de l’unni de l’autre. Il a remplacé les deuxséances sur route qu’il s’accordait lessoirs de semaine par cinq séances parsemaine, sur le trajet du boulot. “Je choisis mon trajet pour qu’il ait le bonnombre de kilomètres. Je dois être le

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seul cycliste qui ne profite pas des raccourcis ! C’est souvent le mêmeparcours, ça me permet de chronomé-trer mes performances et d’améliorermes temps.”

Son vélo, c’est un peu son bébé. Il luiconsacre énormément de temps et unjoli budget. De la monture de départ, ilne reste presque rien : “Je remplacepièce par pièce, explique-t-il, et jecommande souvent du matériel améri-cain par Internet. Ma femme me prendpour un fou, elle ne comprend pas queje sois passionné comme ça, maisc’est plus fort que moi.”

Quand Robert arrive au boulot, il com-mence par une bonne douche.“A l’atelier, c’est plus souvent l’inversequ’on fait : on prend la douche en fin dejournée. Moi, je l’utilise avant tout lemonde, quand elle est encore propre !”explique-t-il avec un grand éclat de rire.“Je ne suis pas fou de compétition, dit-il,mais si je continue comme ça, je pourraibientôt pulvériser mes records.”

“Je m’entraîne tous les jours,sans perdre de temps.”

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C ’est un médecin qui l’a mis enselle ! “Avec les antécédents de

cancer dans ma famille et les cigarettesque je fumais, il m’a annoncé que, si jene changeais rien, je claquerais à cin-quante ans d’un cancer du colon.” Pouréchapper à un tel destin, trois décisionsà appliquer tout de suite : arrêter defumer, faire de l’exercice tous les jours etmanger des fruits et légumes en quantité.La vie de Léo a basculé d’un coup.“Avant, je ne me souciais pas vraimentde ce que je mangeais : sandwichespleins de mayonnaise, frites pour gagnerdu temps. Maintenant, je me fais dessoupes et des pâtes que je cuisine moi-même.”

Le vélo s’est imposé tout seul : Léodéteste le sport, surtout à cause del’équipement, des vestiaires, qui lui rappellent des souvenirs d’école pastoujours drôles. Mais se déplacer malin,ça, il l’a vite compris : “A vélo, je ne pollue pas, je ne fais pas de bruit, etj’entretiens mon corps sans effort. J’aidu mal à me rappeler qu’il y a eu uneépoque où je restais coincé dans mavoiture à enfumer l’habitacle.” La voiture,

Léo est journaliste, au centre de Bruxelles. Le trajet depuisSchaerbeek n’a plus de secret pour lui. Avec son vélo d’occase, il a déjà sillonné les quatre coins de la ville. Ce qui le motive ? Un corps sain dans un esprit sain !

il ne l’utilise plus que le week-end etencore, rarement. “C’est celle de macopine. La mienne, je ne l’ai pas rempla-cée quand la transmission a lâché. Çafait une fameuse économie aussi. Enparking, en PV et en assurances.” Etpour les lieux vraiment inaccessibles àvélo, il utilise le taxi. “Comme le journalme le rembourse et que je ne l’utilise passouvent, tout le monde y gagne.”

La bonne nouvelle : Léo fait régulière-ment des bilans de santé et ses résultatssont excellents. A coups de pédale et delégumes, il est en pleine forme.

“J’allonge ma vie chaque année, j’ai déjà gagné plus de quatre ans, c’est mieux que le Win for Life !”

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S abrina se souvientque c’est son

père qui lui a appris àrouler toute gamine.Elle allait à l’école surun vélo rouge. Elleroulait tous les après-midi avec les copainsdu quartier. Puis, pendant ses étudessupérieures, elle n’aplus roulé du tout.Quand elle est entréeà la Commission, onlui a proposé d’ac-compagner une délé-

gation finlandaise pour un tour à véloorganisé par Pro Velo. Elle est tombéesous le charme. “Toutes mes sensationsd’enfance sont revenues d’un coup : levent sur les joues, le bruit de la rouequand on arrête de pédaler dans lesdescentes… Et j’ai vu Bruxelles avecd’autres yeux ! J’avais très envie de m’yremettre pour de bon. Mais avec le train,je ne pouvais pas emporter facilementmon vélo.”

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Sabrina travaille à la Commission européenne, où elle est secré-taire juridique. Son vélo, elle ne le quitte jamais, depuis le garagede sa maison jusqu’à la gare de Malines. Dans le train bien sûr,puis de Bruxelles-central jusqu’à son bureau, où elle le rangederrière la porte. Ce qu’elle préfère ? La nouvelle rue de la Loi !

C’est une collègue qui lui a montré sonvélo pliant. Sabrina a craqué : “J’aiacheté un Brompton jaune soleil, jel’adore.” Elle le replie et le déplie enmoins d’une minute et, comme elle le ditelle-même : “Ce n’est pas plus compli-qué qu’un parapluie escamotable !”Pour le trajet, elle porte des baskets plusconfortables que ses escarpins. “Audébut, dans l’ascenseur, certains collègues me regardaient en souriant. Ilsse disaient que je devais être Danoisepour être accro au vélo comme ça. Maispas du tout. C’est vraiment le moyen leplus rapide et le plus simple pour aller àla gare, des deux côtés de mon trajet.”

“Maintenant, c’est moi qui organise desbalades à vélo pendant le temps demidi. J’ai envie de convaincre mes collègues de monter en selle eux aussi.Depuis que la rue de la Loi a été transformée, je trouve que tout le mondedevrait venir travailler à vélo !”

“Descendre la rue de la Loi à vélo, c’est du bonheur tous les jours.”

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Elodie n’a pas un gros salaire. Comme graphiste à mi-temps,elle ne pouvait pas acheter une deuxième voiture. Elle a optépour le vélo quand elle a appris que son employeur lui rem-boursait ses frais de déplacement. Et quand elle explique sescalculs, on se rend compte qu’elle a fait le bon choix.

“Je gagnechaque annéeprès de 6000 !

sans jouer auLotto !”

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“C ’est simple, explique-t-elle. Je suisremboursée de 0,15 ! par

kilomètre, c’est le forfait légal. J’en faistous les jours vingt pour aller et revenir dubureau : 3 euros par jour, sur une année,cela fait près de 700 euros au bout ducompte, que je gagne vraiment, parce quel’entretien de mon vélo ne me coûte pasplus de cent euros, même si on comptel’usure des pneus et les patins de frein.”Mais la véritable économie, à ses yeux,c’est de ne pas investir dans une secondevoiture pour le ménage. “Tout dans tout,j’avais fait mes calculs, avec l’essence etl’assurance, la voiture c’est plus de 5000euros par an. Une deuxième fois ce bud-get-là, on ne pouvait pas se le permettre.”

Ils ont deux enfants, pourtant. Mais auxyeux d’Elodie, c’est juste une question

d’organisation. Elle ne les conduit jamais àvélo, ils vont à l’école en transports encommun. “Ils aimeraient bien y aller à véloeux aussi, mais j’ai un peu peur pour lapetite, elle n’a que six ans. Dans quelquesannées, je crois que j’oserai les laisser rouler seuls. D’autant plus que l’écoleorganise des cours de conduite à vélopour les enfants.” Si Elodie a choisi le vélopour des raisons économiques avant tout,aujourd’hui, c’est autant un plaisir qu’unebonne affaire pour le budget du ménage :“J’aime bien traverser la ville sur mes deuxroues. Je remonte les files aux feuxrouges, je prends les contresenscyclables, j’ai l’impression d’être une privi-légiée ! Je vais cinq fois plus vite qu’à piedet bien plus vite qu’en tram, mais je suislibre de m’arrêter où et quand je veux.”

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“C ’est un vieux vélo que ma grand-mère m’a offert il y a plus de dix

ans, mais il est solide.” C’est ainsi queSaida nous présente sa monture, qu’ellea bien évidemment enfourchée pour venirà notre rendez-vous. “Pour l’instant, jesuis en stage en pédiatrie à Saint-Pierre,c’est à cinq minutes de chez moi. Ce quiest certain, c’est que dans tous les hôpi-taux, je trouve du parking sans effort.”C’est vrai que les stagiaires ne bénéficientpas de stationnement réservé ni deréductions sur le parking payant : “J’aides copines qui dépensent des fortunestous les mois en PV et en parking pourleur voiture. Déjà qu’on a du mal à

Saida est stagiaire en médecine. Elle en a pour deux ans àchanger tous les mois d’hôpital et de service, pour boucler sesétudes. Elle rêve de partir avec MSF à l’autre bout du monde.Pour elle, le vélo, c’est un choix citoyen et responsable. Lemoyen le plus intelligent de rallier deux points de la capitale.

boucler le budget pendant les deuxannées de stage, je ne voudrais pasrajouter des frais de voiture !”

Mais ce n’est pas par économie queSaida a choisi la petite reine, son choixest bien plus motivé que cela. “Je necomprends pas les gens autour de moi.D’un côté, je les entends se plaindre de lacanicule, des saisons déréglées, de laglace qui fond et des accords de Kyotoque personne ne respecte et de l’autre jeles vois monter dans leur 4x4 avec la cli-matisation en toute saison ! Faut êtrelogique, si on veut préserver la planète, ilfaut que chacun contribue.” C’est clair,Saida veut montrer l’exemple.

“C’est une question de bon sens : quandje partirai en mission sur le lieu des catas-trophes naturelles à travers la planète, jene pourrai pas regarder en face les gensqui ont tout perdu dans une inondation sij’ai moi-même contribué à saccager laplanète.” Le vélo, pour Saida, c’est ledéplacement responsable : “Ça ne polluepas plus que la marche à pied, mais çava plus vite. Et, question santé, il n’y apas de doute, en pédalant, on entretientson corps, tandis que derrière un volant,on le bousille à petit feu.”

“Je ne veux pas être complicedes catastrophes climatiques.”

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“Z urich, c’est formidable”, expliqueMyriam avec des étincelles dans

les yeux. “On voit les hommes d’affairessur leur vélo, le portable qui dépasse dela poche et la cravate au vent ! Pourtanton ne peut pas prétendre que la Suissesoit plate !” Simplement, tout le mondes’y est mis, c’est une question d’habitu-de. Et les gens sont autrement plusdétendus qu’à Bruxelles. “Quand je suisrevenue, j’en ai parlé autour de moi, etl’idée a fait son chemin.” Quand il a falluchoisir un responsable mobilité au seinde l’entreprise, Myriam était la personnetout indiquée.

“Je me suis alors intéressée à d’autrestypes de déplacement : le covoiturage, lacombinaison vélo et train, bus et vélo,voire même le bus d’entreprise, et je doisdire que tout cela est passionnant.”Myriam conserve un penchant plus queprononcé pour le vélo, surtout que denombreux autres voyages l’ont encoreconvaincue que n’importe quelle ville

peut devenir un paradis pour les dépla-cements doux. “A Ferrare, j’ai vu unbusinessman négocier un contrat surson téléphone portable tandis qu’il roulaità vélo : sa secrétaire roulait en escarpinsun mètre derrière lui et hochait la têtepour approuver son patron. Bon, c’estmoins dangereux, vu qu’il n’y a pas devoitures du tout dans le centre, maisc’est aussi une simple question de mentalité.”

Son vélo de prédilection : un vélo de villequi ne demande aucun entretien, avec lechangement de vitesse, la dynamo et lefrein dans le moyeu. “Comme je visseule, je n’ai pas d’homme pour entrete-nir mon vélo, c’est mon vélociste qui m’aconseillée et je n’ai jamais regretté monchoix. Ça fait trois ans que je roule tousles jours et je n’ai jamais eu un pépin.”En secret, Myriam rêve d’essayer un véloélectrique. Elle en a commandé un pourson entreprise, il arrive la semaine prochaine, elle s’en réjouit déjà.

“C’est l’exemple de Zurich qui m’a convaincue.”

Myriam travaille dans une compagnie interna-tionale d’assurances. Il y a quelques années,elle a séjourné pendant six mois en Suisse, àZurich, pour participer à la refonte du systèmeinformatique. Elle a découvert les plaisirs d’une ville entière-ment cyclable. Dès son retour, elle a tout mis en œuvre pourconvaincre sa direction et ses collègues de passer au vélo.

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Avantages fiscauxDepuis le 1er janvier 1998, lelégislateur encourage fiscale-ment le déplacement à vélo.Désormais, l’indemnité ver-sée par un employeur à sontravailleur, dans le cadre desdéplacements domicile-travaileffectués à vélo, est immuniséed’impôts et de charges sociales àconcurrence d’un maximum de 0,15euros par km parcouru. Chaqueemployeur peut donc accorder cette“indemnité vélo” à son personnel, calculéesur base des jours effectivement prestés.C’est un avantage particulièrement inté-ressant pour les deux parties, puisque lemontant alloué par l’employeur est perçudans sa totalité par le travailleur 1.La mesure est combinable avec l’utilisa-tion des transports en commun : uneindemnité vélo peut être versée pour letrajet du domicile à la gare, en plus del’intervention de l’employeur dans les fraisde transports en commun.

Un travailleur qui est domicilié à 5km de son lieu de travail recevraainsi 5 x 0,15" pour chaque trajet, soit 1,5" d’indemnité parjour, ce qui représente environ330" par an. De quoi amortir endeux ans l’achat d’un tout bonvélo et de l’équipement contre lesintempéries. Si l’employé possèdedéjà son vélo, l’avantage financierest d’autant plus intéressant.

Avantages pour l’employeur aussiL’indemnité kilométrique est unavantage fiscal intéressant, puis-qu’il permet à l’employeur dedébourser moins pour rémunérerson employé.

La bicyclette permet desubstantielles économiesen frais de déplacementet en coût de parking,mais ce n’est pas leseul intérêt du déplace-ment à vélo. Outre leur

ponctualité, les travailleursqui se rendent à vélo au

travail se montrent plus productifs : ils sont plus attentifs

et concentrés, moins stressés, et, les statistiques le prouvent… moins souventabsents sur le lieu du travail pour congésde maladie. Des économistes américainsont ainsi calculé qu’un employé cyclisterapporte entre 300 et 400 euros de pluspar an à son entreprise. Etonnant, non ?

Investissement faibleIl ne faut pas forcément investir beaucouppour rouler confortablement. Comme nousle verrons plus loin, on trouve d’excellentsvélos pour 300 euros, auxquels il faut ajou-ter des gants pour l’hiver, une casquette etun coupe-vent (ou une cape) pour la pluie.Un casque, aussi, comme protection encas d’accident. Et surtout, un bon cade-nas, qui évitera de mauvaises surprises. Autotal, comptez environ 400 euros audépart, auxquels vous ne devrez ajouterchaque année que de menus frais d’entre-tien (pneus, patins de frein et un peu d’hui-le), et même si l’on ajoute un gros entretienavant l’hiver et une chasuble fluo, on n’atteint pas même le montant d’une assurance auto ! Attention cependant auxfausses économies. Mieux vaut investirdans un vélo de qualité auprès d’un mar-chand fiable pour gagner ensuite à l’usage !

(1) Loi du 8 août 1997 portant modification de l’article

38 du CIR 1992 en vue d’encourager l’usage du vélo

dans les déplacements domicile-lieu de travail, Moniteur

belge, 29 octobre 1997

budget

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UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

330! : c’est l’in-demnité cyclisteque peut toucherannuellement unemployé qui habiteà 5 km de son lieude travail, et sur

laquelle son

employeur ne paie

pas un cent de

taxe !

Rouler à vélo, ça rapporte

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agenda

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L e vélo est un moyen de déplace-ment très rapide en ville. Plus rapide

que la voiture et que les transports encommun. Mais la rapidité n’est pas tout,c’est aussi le moyen de transport lemoins dépendant du trafic. Qu’il y aitdes embouteillages, des ralentissementsou des travaux, le vélo trouve toujours lemoyen de se frayer un passage et d’arri-ver à temps. Que ce soit pour se rendreau travail ou à un rendez-vous d’affaires.

Les test le prouventTous les tests réalisés à Bruxelles sontconcluants : le vélo arrive toujours premieraux heures de pointe. Ainsi, pour se rendrede la maison communale d’Anderlecht aurond point Schuman le matin, le vélo met26’, alors que la voiture nécessite 37’ dedéplacement et les transports en commun35’. Onze minutes de gagnées sur la voiture,c’est un beau résultat. Mais sur d’autres tra-jets, l’écart se creuse : entre Evere etSchuman, c’est 9’ à vélo contre 29’ en voi-ture, tandis que depuis Watermael-Boistfort,ce n’est que 26’ en vélo contre 45’ en voi-ture et 43’ avec les transports publics.Et sur les trajets très courts, les résultatssont aussi marquants. Le Soir a réalisé letest en grandeur nature entre le quartiereuropéen et la rédaction du journal – soitsur 2 km de parcours au centre de la ville –,le vélo arrive à destination en 7’50’’, devantla moto en 9’24’’, la voiture en 11’20 et lestransports en commun 16’22’’. Imbattablesur les distances de moins de 5 km, le véloest aussi le seul mode de transport, avecles pieds, à faire fi des encombrements.On peut ainsi utiliser le vélo non seulementpour se rendre au travail et en revenir maisaussi pour se déplacer en ville durant la

journée. Que ce soit pour livrer ducourrier ou se rendre aux rendez-vous. La ponctualité est toujoursdu côté des cyclistes.

Le parking, un atoutDans la durée des trajets urbains,il faut inclure aussi le temps passéà chercher une place de station-nement, puis le trajet à pied pourrejoindre l’endroit où l’on se rend.A bicyclette, pas de souci : onattache son vélo sur le premierpiquet venu. Ceci dit, un bon par-king pour attacher son vélo, c’estaccueillant et très encourageant.C’est vrai aussi qu’avec un vélopliant, on peut carrément empor-ter son vélo avec soi partout, ycompris jusqu’à son bureau !Si l’on se place du côté de l’entreprise, lebénéfice est important : l’aménagementd’un rangement pour vélos au lieu d’uneplace de stationnement pour automobilecoûte vingt fois moins cher, et permet àminimum six employés de venir au travail,au lieu d’un seul ! Une simple place deparking auto peut en effet héberger de 6à 12 vélos sans problème.

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

11 km/h : c’est lavitesse moyenned’une automobileen ville aujourd’hui !Le cycliste, sansentraînement, rouleà une vitessemoyenne compriseentre 10 et 15 km/h.

Ponctualité,efficacité, rapidité

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santé

L ’O.M.S. (Organisation mondiale de laSanté) recommande trente minutes

d’exercice physique par jour : c’est lemeilleur moyen d’entretenir la santé et unatout pour combattre les risques demaladies les plus fréquents dans nossociétés industrialisées (accident cardio-

vasculaire, excédent de poids). Sipresque tout le monde àBruxelles consacre au moinstrente minutes par jour à sedéplacer (et souvent bien plus),qui peut prétendre consacrerautant de temps à l’exercice phy-sique ou au sport chaque jour ?Le déplacement à vélo combineles deux !

Le vélo améliore les performances respiratoireset cardiaquesPlusieurs études de médecinsbritanniques et hollandais ontdémontré que la pratique régu-lière du vélo entretient le fonc-tionnement du cœur, à un telpoint que les maladies cardio-vasculaires du premier ou dudeuxième degré, qui touchent50% des hommes de l’ensemblede la population dès l’âge de 52ans, n’atteignent les cyclistesréguliers de façon similaire que14 ans plus tard. Quand auxmaladies du troisième degré, lesplus graves, elles touchent 50%de la population masculine à

61 ans, alors que chez les cyclistesquotidiens, elles n’ont pas d’apparitionsignificative !En deux ans de vélo régulier, on aug-mente également ses performances respiratoires de 13% ! A vélo, on se faitdu bien.

A vélo, l’air est plus purContrairement à une idée reçue, lecycliste absorbe beaucoup moins depolluants que l’automobiliste. En moyenne,de 3 à 6 fois moins ! Comment est-cepossible ? Pour plusieurs raisons :d’abord, parce que la première sourcede pollution, c’est la voiture elle-même,son propre réservoir et les gaz dégagéspar le moteur ! A l’intérieur de l’habitacle,l’air est de 2 à 8 fois plus pollué qu’àl’extérieur. Ensuite, parce que le cyclisteest situé beaucoup plus haut que lespots d’échappement et qu’il évite ainsiles gaz rampants. Enfin, parce que lecycliste ne reste jamais très longtempsdans le cœur du trafic : il remonte lesfiles aux feux et patiente devant les voitures, il emprunte des itinéraires quiévitent les tunnels et les grands axes, oùse concentre la pollution.

A vélo, on diminue le stressSe rendre au travail à vélo, c’est aussiéviter une des sources de stress les pluspénibles : les embouteillages au volant.Les cyclistes arrivent au travail avec lesourire, plus détendus. Ils viennent justede s’aérer ! Ils sont d’ailleurs moins

Faites-vous

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

2,5 : c’est lenombre d’annéesque vous ajoutez àvotre espérance devie en pratiquant levélo régulièrement,accidents inclus(source : enquêtedu Dr Hillman de laPolicy StudiesInstitute à Londresentre 1994 et 1998).Et surtout, vousajoutez des annéesde vie en bonnesanté à votre par-cours : les cyclistesquotidiens sontmoins touchés parles maladies liéesau vieillissement.

du bien !

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souvent malades que leurs collèguesautomobilistes. Et à la fin d’une longuejournée de travail, rien de tel pour mar-quer la transition vers le foyer que demonter sur son vélo. On évacue enpédalant le stress et la tension parfoisaccumulés pendant la journée.Voilà comment, en effectuant 4 km àvélo chaque soir et chaque matin, onaméliore son humeur et on augmenteson espérance de vie de deux années etdemie ! Une jolie assurance-vie qui necoûte rien.

A vélo, on fait du sport tous les joursLes déplacements à vélo, c’est excellentpour la forme. Sans forcer, sans tomberdans l’excès, on pratique chaque jour unexercice physique salutaire : régulier,mesuré, contrôlé. L’idéal pour éliminerles kilos superflus, si on combine ledéplacement à vélo avec une alimenta-tion équilibrée. Une question de choix,tout simplement.

Monoxyde2670 µg/m3 6730 µg/m3

de carbone (CO)

Dioxyde d’azote 156 µg/m3 277 µg/m3

Benzène 23 µg/m3 138 µg/m3

Toluène 72 µg/m3 373 µg/m3

Xylène 46 µg/m3 193 µg/m3

Inhalation des polluants

Parfait Moyen Gravementatteint

76% 24% 0%

46% 43% 11%

État du cœur, tous âges confondus

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conseils

S e déplacer à vélo, c’est un plaisir. Etpour que le plaisir dure longtemps,

voici quelques conseils qui vous aiderontà rouler malin…

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Un cycliste averti…Rouler sans peurRouler dans la circulation, ça s’apprend.Depuis que le code de la route est devenule code de la rue, les cyclistes ont plusde droits qu’avant : il faut oser occupersa place dans la circulation, apprendreles bons réflexes pour communiqueravec les autres usagers, choisir son iti-néraire de façon intelligente. Pour cela, leGracq et Pro Velo organisent des forma-tions à la conduite en rue. Formationsindividuelles ou formations en groupe(pour les collègues d’une même entreprisepar exemple). Un excellent moyen dedépasser ses craintes et de découvrirque rouler en ville est vrai un plaisir.

Rouler visibleLa visibilité est le premier atout du cyclis-te. De jour comme de nuit, il est impor-tant d’être bien visible aux yeux de tous :des automobilistes, bien sûr, mais aussides piétons, des trams, des autrescyclistes… La loi impose un équipe-ment de base à tous les vélos : descatadioptres oranges aux pédales, descatadioptres fixés dans les rayons oudes bandes réfléchissantes sur lespneus, un phare blanc à l’avant et un feurouge à l’arrière. C’est un excellentdébut mais il est possible de faire mieuxencore.La chasuble s’enfile par-dessus lesvêtements. Elle est orange ou jaune fluo,pour attirer l’attention de tous, elle estpourvue de bandes réfléchissantes quiassurent une visibilité maximale de nuit,dans la lumière des phares.Le brassard fluorescent, est un acces-soire très pratique. Il ne prend pas deplace, se glisse dans une poche ou resteaccroché à votre guidon quand vous neroulez pas. Il permet de resserrer le bas

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ce type de cadenas est une protectionefficace contre le vol. A condition, bienentendu, que le cadenas soit correcte-ment utilisé, c’est-à-dire qu’il solidarisele cadre (et si possible la roue avant duvélo) et un point fixe solidement ancré.Rien ne sert d’attacher son vélo à unebarrière de chantier qui ne résiste pas àla cisaille ou à une grille de maison qu’onpeut déformer en deux coups de pied.Le cadenas “en fer à cheval”, quibloque la roue arrière du vélo n’est évidemment pas une protection suffisante.Enfin, et ce conseil est primordial, veillezà stationner votre vélo dans un lieu fréquenté, sous fort contrôle social. Lamajorité des vols ont lieu dans l’enceintede bâtiments privés : dans un garage,une cage d’escalier… tous les lieux oùl’on aurait tendance à ne pas attacherson vélo.

du pantalon si nécessaire et peut se fixeraisément sur le bras. Certains modèlesincluent une lampe LED rouge clignotantetrès repérable dans l’obscurité.Les points lumineux additionnels nesont jamais de trop, une fois la nuit tom-bée. On trouve ainsi dans le commercedes pédales qui incluent des lampes clignotantes, des lampes oranges ourouges intermittentes qu’on peut fixersur un sac à dos ou accrocher à la selle.Tous ces éléments alerteront les autresusagers de votre présence et renforce-ront votre propre sécurité.

Rouler longtempsSi un vélo de bonne qualité et un entre-tien régulier sont les meilleurs garantsd’une longue vie pour votre bicyclette, ilfaut surtout se prémunir contre le vol. Cesont surtout les nouveaux cyclistes quise font voler leur vélo. Pourquoi ? Soitparce qu’ils utilisent un mauvais cade-nas, soit parce qu’ils l’attachent mal. Ilne faut pas plus de cinq secondes pourcisailler un cadenas à spirale, guère pluspour détecter la combinaison d’un cade-nas à code. Le bon cadenas est un cadenas enacier rigide, en forme de U ou unebonne chaîne en acier renforcé avec unebonne serrure. Le prix de ce genre deprotection démarre à trente euros, viterentabilisés si l’on prend en compte que

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conseils

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Rouler en toutes saisonsA vélo, on est en prise directeavec l’environnement et lesconditions climatiques.Contrairement à un cliché bienancré, il ne pleut pas si souventen Belgique. En moyenne, surune année de déplacementsquotidiens, il ne faudra sortir lesvêtements de pluie qu’une quin-zaine de fois ! Incroyable maisprouvé et éprouvé par lescyclistes au quotidien. Commentse prémunir contre cette pluierare mais existante ? Une cas-quette, protégeant les yeux, etun simple imperméable sont un

minimum. Un poncho est plus couvrant.Un pantalon de pluie devient vite indis-pensable lors d’averses sérieuses. Lemieux et le plus confortable, mais aussile plus coûteux c’est le vêtement “imperméable respirant” : au-delà decinq kilomètres, il offre un plus indé-niable. Vous pouvez encore acheter desguêtres en toile cirée à rajouter au-dessusde vos chaussures (15!). Pour le froid enhiver, de bons gants et unbandeau/cache-oreilles suffisent : on avite chaud à vélo. Enfin, en toute saison, le casque protégera efficacementvotre crâne en cas de chute. Choisissez-

le adapté à votre tête et n’hésitez pas àdemander conseil dans le magasin pourfaire le bon choix.

Rouler assuréEn tout temps, le cycliste est couvert parl’assurance en responsabilité civile,mieux connue sous les termes d’“assu-rance familiale”. Cette assurance couvrirales dommages que vous pourriez entraînerà d’autres usagers de la voie publiquelors de vos trajets. Par ailleurs, l’assurancede votre employeur vous couvre sur lechemin entre votre domicile et votre travail. Il n’y a donc aucun coût d’assu-rance supplémentaire pour rouler à vélo.A moins que vous ne souhaitiez assurervotre vélo contre le vol. Dans ce cas,adressez-vous directement à votre com-pagnie pour connaître son offre en lamatière. Récemment, seule la compagnieEthias offrait une assurance spécifiquecontre le vol de vélo, conditionnée à labonne utilisation d’un cadenas en fer àcheval. Si vous souhaitez vous engageren faveur du vélo, pourquoi ne pas vousfaire membre du GRACQ-Les CyclistesQuotidiens? Vous serez alors couvert parune assurance défense en justicecomme le sont la plupart des automobi-listes. Et vous recevrez le bimestriel“Ville-à-Vélo”.

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

65% des trajets àBruxelles fontmoins de 3 km. Surcette distance, levélo est toujoursle plus rapide etsouvent le mieuxadapté. Juste unequestion d’équipe-ment et… de bonnehabitude à prendre.

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Bon à savoir : le cycliste, comme tousles usagers faibles, est désormais proté-gé par la loi. Il ne peut être question delui imputer les torts dans un accidentpour refuser l’intervention de la compa-gnie d’assurance.

Rouler futéUn vélo, c’est bien, un vélo bien équipé,c’est mieux. Avec deux fontes accro-chées autour de la roue arrière, on peuttransporter sans trop d’effort l’équivalentde deux gros cartables, soit deux fois dixkilos. Pas mal du tout ! Et largement suffisant pour emporter son ordinateurportable, ses dossiers et son thermos decafé. Certaines de ces fontes se détachent et se transforment d’ailleurs enporte-documents très pratique.Si vous avez des besoins spécifiques, il ya toujours une solution adaptée. Pour les petites courses : un panier fixésur le guidon est la solution la plus pratique. Facile à remplir, facile à vider,sans même se pencher.Pour les grosses courses, uneremorque-caddie ultra-pratique sedétache du vélo et vous accompagne àl’intérieur du magasin, comme un caddietraditionnel. On peut y ranger un casierde bière, un bac d’eau minérale et lesprovisions en quantité. Pour les accrosde golf, la même remorque peut vousaccompagner tout au long du parcours !Si vous prenez souvent l’avion, vouspouvez carrément utiliser une valise àroulettes aux dimensions standard descabines aériennes, qui se fixe tout sim-plement à votre porte-bagage une fois

sortie de l’avion. Difficile de faire plussimple.Pour les enfants, les solutions ne man-quent pas : un siège pour enfant, jus-qu’à 22 kilos, est plus simple d’utilisationqu’un siège de voiture. Pour les plusgrands, une roue additionnelle, avec saselle et son propre guidon, permet àl’enfant de vous accompagner. Avec soncasque, bien entendu ! Et pour lesjumeaux ou les frères et sœurs, on trouvedes remorques légères où deux enfantsse font une joie de prendre place.Quel que soit votre besoin, il existe unaccessoire adapté, pratique et solide, quivous simplifiera la vie, que ce soit pour leboulot, pour les courses ou le transportde la famille. N’hésitez pas à demanderconseil à votre marchand de vélos.

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sécurité

Depuis le 1er janvier 2004, de profondesmodifications ont été apportées au

code de la route, dans le but, principale-ment, de protéger les usagers les plusfaibles, qu’ils soient piétons, cyclistes,rollers ou patineurs… Signalons quelquesnouvelles mesures importantes pourles cyclistes.- 1 mètre : c’est la distance minimum qui

doit séparer un cycliste (ou un piéton)d’un véhicule. A défaut, le conducteurdevra sagement attendre derrière.

- Les SUL (Sens Unique Limités) segénéralisent : cela signifie que les rues àsens unique doivent devenir des ruesaccessibles aux cyclistes, sauf si desraisons de sécurité rendent ce passageà contresens impossible. Les panneauxde signalisation dans ces rues doiventêtre adaptés et les SUL ne sont opéra-tionnels que lorsque les panneaux sonten place.

- La généralisation des zones 30 à proxi-mité des écoles. Toujours dans le butde protéger les usagers les plus faibles,les environs des écoles sont désormaissystématiquement aménagés en zoneoù la vitesse ne peut excéder 30 km/h.Une mesure qui rend l’accès à l’écoleplus sûr et encourage les parents et lesenfants à rejoindre l’école à pied ou àvélo.

- Les rues réservées à la circulationlocale ont été redéfinies pour être plusrestrictives. Bonne nouvelle : lescyclistes, eux, peuvent toujoursemprunter ces artères à circulationplus limitée.

Pour en savoir plus, vous pouvez consul-ter le site de l’IBSR (http://www.ibsr.be)Bon à rappeler : si un cycliste ne peut évi-ter une portière qui s’ouvre brusquementdevant lui, c’est l’automobiliste qui est entort (article 28 du code de la route).

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Le code de la routea bien changé

Pour rouler en sécurité, Pro Velo et lesassociations cyclistes vous invitent à respecter 10 règles d’or.

1 / Avoir un vélo bien réglé: freins,changement de vitesse, éclairage,accessoires… doivent être vérifiés parun “pro”. Utile à rappeler : des pneusgonflés très fort (regardez la pressionindiqué sur le flan) crèvent moins sou-vent et diminuent l’effort au pédalage.

2 / Oser prendre sa place sur sa bandede circulation. Serrer à droite, pourgêner le moins possible, est un réflexenaturel qui comporte deux risques : seprendre la portière d’un véhicule sta-tionné et se faire frôler par les voituresqui dépassent. Il ne faut donc pas

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hésiter à rouler là où les autos posentleurs roues de droite par exemple,même si courtoisement, en montée, onpeut resserrer un peu plus sur la droite.Garder une trajectoire rectiligne, sanslouvoyer, permet de rester plus “prévi-sible” pour ceux qui arrivent derrière.

3 / Attention à l’angle mort et auxmouvements latéraux des camions,bus, camionnettes… : il est préfé-rable de rester bien derrière.

4 / Etre clair dans ses intentions, indi-quer chaque changement de directionavec ses mains, ses bras, son regard;vérifier dans les yeux des conducteursqu’on est bien vu et compris. Et surtout redoubler de prudence lors-qu’on… double des voitures ou qu’onremonte une file, surtout par la droiteoù on n’est jamais attendu.

5 / Tourner à gauche en trois temps :regarder derrière soi longtemps àl’avance ; tendre son bras pour montrer son intention de tourner, etse placer à gauche de sa bande decirculation; remettre ses deux mainssur le guidon et tourner.

6 / Au feu rouge, se placer devant lapremière voiture, même s’il n’existepas de “sas vélo” peint au sol. Celapermet d’être toujours vu et éven-tuellement de tourner à gaucheconfortablement.

7 / Etre visible le jour et surtout lanuit : vêtements clairs ou réfléchis-sants, éclairage efficace, cata-dioptres, bande réfléchissante atta-chée à la cheville… c’est vital !

8 / Bien choisir son itinéraireet vérifier à l’avance sontrajet sur une carte en choisissant les aménage-ments cyclables quand ilsexistent (www.velo.irisnet.be)ou les rues tranquilles quipermettent d’éviter lesgrands axes. Etre curieux,chercher de nouveaux itiné-raires, essayer des ruesparallèles, s’orienter au “pif”dans des quartiers incon-nus, c’est ça aussi le plaisirde découvrir sa ville àvélo…

9 / Etre respectueux ducode de la route, des pié-tons et des autres usagers,et inspirer la courtoisie :c’est si bon. Et c’est la meilleureattitude pour être respecté.

10 / Adopter un comportement sécurisant - anticiper ses mouvements :

prévoir les obstacles, les freinages,les changements de direction, lesmontées…

- regarder loin devant soi et porterson regard à l’endroit précis où onveut poser ses roues.

- être confiant: la peur attire la chuteou l’accident

- se méfier des piétons qui ont l’ha-bitude de traverser “à l’oreille”.

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

4 : ItinérairesCyclablesRégionaux sontaménagés àBruxelles, 50 kmd’ICR seront ajou-tés en 2006 et les19 seront normale-ment terminés en2009. La cartecyclable permetdéjà d’utiliser leurstracés aujourd’hui.

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itinéraires

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D e la même manière que le piétonn’emprunte pas les mêmes itiné-

raires à travers la ville que la voiture, lecycliste suit, lui aussi, un parcours qui luiest propre. Il évite les grands axes où lacirculation est trop dense, choisit les ruesplus paisibles, les zones où la vitesse estlimitée, les aménagements cyclables. Ilévite les rails de tram, les mauvais pavéset les côtes trop abruptes. Bien choisir son itinéraire, c’est le meilleuratout pour rouler confortablement et ensécurité. L’idéal pour commencer, c’estde tester son itinéraire le week-end, enprenant son temps, avant de le tester en“grandeur nature” pour se rendre au travail.

D’excellents outilsLes cyclistes bruxellois sont gâtés : lacarte cyclable de la Région, lancée en2003 est un bijou: plastifiée et costaude,elle s’améliore à chaque nouvelle édition.On est déjà à la 4e en deux ans ! Ellecomporte les itinéraires cyclables termi-nés ou programmés, les parkings, pistescyclables et autres aménagements, lesadresses des vélocistes, les sensuniques limités (SUL)... Elle est complé-tée par un livret de tous les noms derues, reprend également les trucs etastuces pour rouler en ville, et les

Commentparcourir la ville ?

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adresses des associations cyclistes. Et le plus fort de tout, c’est qu’elle necoûte que 1 euro ! On peut se la procurerà la Maison des Cyclistes ou directementauprès de la Région www.velo.irisnet.be

Par ailleurs, on peut également utiliser unsite comme www.mappy.be en choisis-sant l’option “piéton” pour voir le trajet leplus court entre deux points de la ville. Ilsuffira alors d’adapter ce trajet en respectant les interdictions vélo et encontournant les obstacles (escaliers,côtes raides) pour obtenir un parcoursqu’on pourra ensuite améliorer en le pratiquant régulièrement.

Des itinéraires privilégiésLa Région bruxelloise aménage desItinéraires Cyclables Régionaux (ICR). Elleen a déjà achevé quatre, et d’autreschantiers sont prévus pour réaliser lessuivants et atteindre les 19 en 2009.Qu’est-ce qu’un itinéraire cyclable? Ils’agit de cheminements recommandéspour des déplacements à moyenne etlongue distance, soit à travers plusieurscommunes (itinéraires cyclables régio-naux), soit à l’intérieur d’une commune(itinéraires cyclables communaux). Enrègle générale, ces itinéraires tendent àemprunter des voiries locales, où le traficest moins dense, moins rapide et doncmoins stressant que sur les voiries princi-pales. Mais le franchissement de certainsobstacles naturels ou artificiels (pont franchissant une vallée, le canal, uneautoroute, une ligne de chemin de fer,etc.) ramène parfois les itinéraires sur lesgrands axes. Des carrefours surélevés,des casse-vitesse sont aménagés pourdiminuer la vitesse des voitures. Dans leszones à trafic lent, le cycliste partage lachaussée avec les automobiles; sur lesaxes plus importants, une piste cyclable

protège les vélos du trafic plus rapide.Sur ces itinéraires qui choient le cycliste,en plus, des panneaux indiquent la direc-tion : plus besoin de chercher sa route !

D’un moyen de transport à l’autrePour ceux qui souhaitent combiner véloet métro, il est important de savoir que laRégion a installé à chaque station demétro des barres pour attacher les vélos.Ce type de stationnement est gratuit etuniversel. Dans le futur, des consignespayantes viendront compléter ces dispo-sitifs. Mais ce n’est pas tout. Depuis mai2004, la STIB a pris de nouvellesmesures en faveur du transport des vélosdans le métro : l’accès des vélos estdésormais autorisé tous les jours saufaux heures de pointe.Par ailleurs, les gares sont égalementéquipées de parking à vélo où l’on peutranger son vélo pour emprunter le train.Sans oublier la possibilité offerte par laSNCB d’embarquer les vélos à bord destrains (à l’exception de la gare deBruxelles-Central).Pour les détails, voir sur les siteswww.sncb.be et www.stib.be. Leplus simple, encore, c’est d’opterpour un vélo pliable dont le trans-port est… gratuit.

Des parrainsLe GRACQ-Les CyclistesQuotidiens est une associationde cyclistes au quotidien quiconnaissent bien la Région, lesitinéraires cyclables et les piègesà éviter. Pourquoi ne pas prendrecontact avec l’association et ren-contrer un membre qui résideprès de chez vous ? Il sera votremeilleur guide pour découvrir l’iti-néraire idéal et déjouer les piègessur votre trajet

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

36% des travailleursde Copenhaguevont au boulot àvélo ; parmi lesBruxellois, seuls2% utilisent aujour-d’hui ce moyen detransport pour serendre au travail.

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achat

L es vélos d’aujourd’hui n’ont plusgrand chose à voir avec les bicy-

clettes d’antan : selle confortable, vitessesà profusion, suspensions et phares à pilesrendent la conduite d’un vélo bien plusefficace qu’elle ne l’était. Mais face auxnombreuses évolutions techniques et à lasegmentation du marché, il n’est pas toujours aisé de faire son choix. Voiciquelques conseils qui vous aideront àopter pour la monture qui correspondle mieux à vos besoins.

Adressez-vous à un professionnelRien ne vaut un vélo de marque achetéauprès d’un vendeur spécialisé. Ne vouslaissez pas tenter par la super promo pro-posée par un supermarché : la qualité estmédiocre, comme le service après-vente,et certains équipements essentiels peu-vent poser problème. Et il sera compliquépar la suite de trouver une personne compétente pour les régler, car au grandmagasin, on vous répondra qu’il n’y a pasde service pour cela. Une bonne marque,

au contraire, ce sont de bonsfreins et de bons pneus... despostes essentiels. Un bon vendeur, c’est un entretien gratuitaprès le premier mois, une tailleajustée, un bon conseil et du suivisi vous le souhaitez... Lesquelques euros que vous croiriezéconomiser sur l’achat en grandesurface seront bientôt engloutisdans des frais de réparation oude remplacement.

Connaître ses besoinsPour acheter un vélo, comme pour biend’autres achats, il s’agit avant tout d’iden-tifier quelle utilisation on souhaite faire duvélo. Pour préparer votre visite chez unvélociste, il est utile que vous répondiezaux questions suivantes avant de vousrendre dans un magasin. Voulez-vousemporter votre vélo dans les transportspublics ? Souhaitez-vous rouler unique-ment en ville ou voulez-vous emportervotre vélo dans les bois tous les week-ends ? Voulez-vous transporter unenfant ? Des colis ? Un ordinateur portable ? Signalez tout cela au marchandquand vous lui rendez visite. Il pourra ainsiadapter ses conseils à vos besoins réels.

Une alternative simpleDeux types de vélos conviennent pourl’usage urbain : > les vélos sportifs équipés pour la ville

(à la base des VTT, transformés en VTCou vélos tous chemins) auxquels on arajouté pneus route, porte-bagage,phares et garde-boue.

> les vélos de ville tout équipés, plusconfortables, mais un peu plus lourds.

Un budget minimal tourne autour de 300euros, l’idéal se situant à 500 euros pourun usage moyen. Si vous souhaitez combiner déplacementen transports en commun et vélo, un vélopliable est le choix idéal. Si l’on en trouvedéjà à 400 euros, les plus compacts desvélos pliants, qui se glissent sans peinesous un siège de train et ne prennent pasplus de place qu’une petite valise, attei-gnent les 1000 euros. Mais ils se replient

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Etre bien équipé

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

57% de Bruxelloisqui travaillent àBruxelles se ren-dent au boulot enauto, soit 163.000personnes.

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en quinze secondes et sont d’une longé-vité impressionnante. Enfin, si l’effort vous effraie ou si voscapacités physiques sont réduites, il exis-te désormais de nombreux vélos avecassistance électrique. Vous devrezencore pédaler mais le moteur électriquevous assistera. Mais attention à vos batte-ries et à votre autonomie (jamais plusd’une trentaine de kilomètres) ! Une fois lacharge épuisée, il vous faudra pédalerseul et entraîner le poids des batteriesavec vous (une trentaine de kilos minimum) !

Les détailsTout vélo qui circule sur la voie publiquedoit être équipé conformément à la loi, lesvélocistes le savent mieux que quiconque.Mais vous avez toute latitude dans lechoix des accessoires et des options.Pour l’usage quotidien, il est primordiald’équiper le vélo de garde-boue, d’éclaira-ge (les modèles à piles évitent d’enclencherla dynamo, choisissez alors des pilesrechargeables) et d’un porte-bagage avec

élastique. Testez la selle pour vous assurerqu’elle répond à vos envies de confort,ajoutez-y, si vous le souhaitez, une sus-pension avant (voire arrière) mais pour lacirculation en ville, c’est un ajout qui ne sejustifie que sur les chaussées pavées oudes revêtements dégradés. Quant auxvitesses, ne soyez pas trop gourmand.Avec 7 ou 9 vitesses, on peut emprunterpresque toutes les rues de Belgique. Unchangement de vitesses intégré au moyeuest plus aisé à manipuler et exige moinsd’entretien.

Louer pour tester ?Un bon moyen de tester le vélo, c’estd’en louer un. La Maison des Cyclistes àIxelles et de nombreux points de locationdans les parcs de la Région proposentdes vélos de ville en location. Venez lesessayer durant une heure pour vousrendre compte du confort des vélosactuels. Et si le test vous a donné le goût,vous pourrez demander conseil directe-ment à l’équipe de location, qui se fera unplaisir de vous aider.

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entreprise

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Pour motiver les employés qui souhai-tent utiliser le vélo pour venir au

travail, rien de tel que de leur réserver lemeilleur accueil. A chacun d’imaginer laformule qui correspond le mieux à sonentreprise, mais quelques éléments pèseront lourd dans la balance

StationnementPour faire gagner du temps à tout lemonde, l’idéal est de prévoir un stationne-ment pour vélo dans les installations del’entreprise. Un espace couvert, avec desarceaux solidement fixés pour permettred’attacher le cadenas des vélos. La solu-tion la plus simple : les parkings à vélo enU renversé. Ils peuvent accueillir tous lestypes de vélos et tous les types de cadenas, ils résistent au vol et sont trèssimples d’utilisation. Ils n’abîment pas nonplus les roues, comme c’est parfois le casavec les solutions de stationnement avecrâtelier. N’oubliez pas non plus de réserverun bon accueil à vos visiteurs cyclistes :pour eux, un parking bien situé et bienindiqué près de l’entrée principale, c’estun vrai signe de bienvenue !

Balade à vélo et formationsEt pour bien démarrer, une balade à véloest aussi agréable qu’utile : elle permet deredécouvrir le plaisir de “bicycler”, dedécouvrir sa ville tout autrement, et de

Une entrepriseaccueillante

pour les cyclistes

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passer un moment convivial entre col-lègues. Et de constater par soi-même quele vélo n’est pas si terrible, et que sespeurs sont exagérées. L’entreprise peutensuite passer au braquet “formations”,comme celles que propose Pro Velo :conseils théoriques pour rouler en sécuri-té, suivis d’exercices pratiques en petitgroupe dans la circulation, étude d’itinéraireindividuel : tout est mis en place pour permettre à chacun de rouler selon sesbesoins et ses envies.

Groupe de soutienRien de tel que le partage d’expérienceentre cyclistes pour encourager le dépla-cement à vélo. Il est possible d’organiserun petit-déjeuner avec les cyclistes de lasociété, un événement à vélo le week-endavec les familles, une balade sur le tempsde midi… Les idées ne manquent pas etelles permettront de faire savoir à tout lepersonnel que venir au boulot à vélo, c’estla cerise sur le gâteau.

Flotte véloMais il y a mieux encore pour encouragerl’utilisation du vélo : la mise à dispositiond’une flotte de vélos de société. Un inves-tissement pas trop lourd qui encouragevraiment le recours à la bicyclette, notam-ment pour les petits trajets en cours dejournée. Pourquoi ne pas faire habiller lesvélos aux couleurs de votre société ? Onpeut aussi recourir à une formule de leasing, qui inclut l’entretien des vélos et lerenouvellement de la flotte (informez-vouschez Pro Velo).

Indemnité véloComme nous l’avons vu dans les pagesqui précèdent, c’est une excellente initiativeque d’instaurer une indemnité vélo pour

tout le personnel de l’entreprise qui le sou-haite. Il faut pour cela prendre contactavec le secrétariat social et communiquerl’information à l’ensemble des travailleurs.

Bikepooling.beUne base de données permet àtoute personne qui désire êtreaccompagnée dans ses premierscoups de pédale de trouver un“parrain” : pour son premier trajet,elle sera ainsi guidée sur l’itinérairele plus adéquat et le plus agréableentre son domicile et son travail,et sera conseillée sur le comporte-ment à adopter dans la circulationpour se sentir plus en sécurité.L’accès à la base de données(opérationnelle à partir du début2006) est ouvert à tous, auxentreprises comme aux particu-liers, et est entièrement gratuit.

Entretien gratuitOffrir l’entretien du vélo à son personnel,c’est excellent pour le moral des troupes.Une bécane bien gonflée, bien huilée, quipasse bien les vitesses, se laisse enfourcherplus aisément. Mais, surtout, elle assure àla base la sécurité: freins bien réglés, éclai-rage en ordre, etc.

Vestiaires et douchesLe must, pour les cyclistes, et surtout ceuxqui viennent de loin, c’est de leur per-mettre de se changer en arrivant sur le lieude travail. Pour cela, il faut prévoir un localqui servira de vestiaire, avec des armoiresfermées pour le matériel vélo (casque,chasuble, brassards, coupe-vent) et, idéalement, une douche… mais l’investissement devient alors plus important.

UN CHIFFRE QUI EN DIT LONG :

200 vélos deservices ont faitl’objet de 10.000actes de prêt parles employés de laCommission euro-péenne : cela s’estpassé en 2004, enplein cœur deBruxelles !

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infos

La Maison des CyclistesRue de Londres, 151050 Bruxelles

Pro Velo asblTél. 02/502 73 55Fax 02/502 86 41www.provelo.be Contact entreprises : Jean-Luc Legrand02/517 17 65 0477/717 [email protected]

GRACQ - Les CyclistesQuotidiens 02/[email protected]

Fietsersbond Brussel 02/[email protected]/brussel

EUCG- European Union CyclistsGroup(Les employés cyclistes desInstitutions Européennes àBruxelles)www.eu-cg.info/

VUB Fietswerkgroep(le groupe des cyclistes quotidiens de la VUB)http://homepages.vub.ac.be/~fiets

Les adresses utiles

AED – Région de Bruxelles Capitale, Direction de la Politique des DéplacementsRue du Progrès, 80 / 11035 Bruxelles02/[email protected] entreprise : Philippe Barette et Christine Heine02/204 19 [email protected]/fr/indexfr.htm

IBGE – Institut Bruxellois de la Gestion de l’Environnement Gulledelle 1001200 Woluwe St LambertService entreprises : Marianne Thys et Sarah Hollander02/[email protected]

Transports publics

bruxelloiswww.stib.be

Trainswww.sncb.be

Carsharing www.cambio.be

Carpoolingwww.taxistop.be

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