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Jeudi 28 janvier 2016 35 LA TRIBUNE Jeudi 28 janvier 2016 35 LA TRIBUNE Tri sélectif & Assainissement Nos 8 pages spéciales du jeudi 28 janvier 2016 Dossier EN DRÔME Opération Tri’Tour Le Défi Nature montre l’exemple sur le tri P renez 1000 collégiens de la Drôme. Emme- nez-les en forêt de Saou pour une journée de défis sportifs, course d’orientation, VTT, trail… Imaginez la quantité de déchets issus des 1000 pi- que-niques tirés des sacs à dos de ces adolescents... Chaque année, le Dé- partement de la Drôme or- ganise trois éditions du Dé- fi Nature, ouvertes aux élè- ves du public et du privé. Sur cet événement, le tri des déchets est un vérita- ble enjeu pour le Départe- ment. Aussi, pour l’édition de l’automne 2015, le ser- vice sport jeunesse du con- seil départemental s’est tourné vers l’association les Connexions basée à Al- ba la Romaine (07). Cette association a lancé depuis six mois l’opération Tri’Tour. Une initiative pla- cée sous le haut patronage du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports. Le concept : accompa- gner des évènements spor- tifs dans toute la France pour les aider à mettre en place une stratégie de re- cyclage des déchets. Du côté du Défi nature du Dé- partement de la Drôme, les organisateurs ne sont bien sûr pas novices en la ma- tière. Les Défi nature exis- tent depuis 14 ans et le Département s’est toujours attaché à organiser la col- lecte des déchets de cet évènement. Mais, la pré- sence de l’association Les Connexions dans le cadre du Tri’Tour à Saou le 14 octobre 2015 a permis d’aborder les choses avec encore plus de pédagogie. Trois personnes étaient mi- ses à disposition pour ac- compagner les élèves dans le tri de leurs déchets dans les différentes poubelles. Des panneaux pédagogi- ques étaient également installés sur le site. Enfin, l’association avait fourni toutes les infrastructures nécessaires pour le tri. Pour Anthony Monta- gne, responsable de cette opération pour les Con- nexions, toucher autant de jeunes sur un même évé- nement est super impor- tant : « Ils sont autant de vecteurs du bon geste de tri auprès de leur entoura- ge ». C’est d’ailleurs l’ob- jectif affiché par le ministè- re des Sports avec le Tri’Tour : transposer grâce à l’activité sportive les va- leurs du développement durable. En résumé, faire du sport «propre » et le faire savoir. S. S. Cette année, le Conseil départemental de la Drôme a fait appel à l’association d’Alba-la-Romaine Les Connexions sur ses Défis Nature. Le Tri’Tour 2015-2016 - Opération pilotée par l’association Les Connexions (Alba-la-Romaine, 07), créée en 2003. Sa spécialité : la mise en place de la collecte sélective des déchets sur les festivals ou événements sportifs. - 30 évènements sportifs accompagnés jusqu’au 10 juillet 2016. - En 2015, parmi les évènements déjà accompagnés : Ultra Trail Mont Blanc, championnat du monde d’aviron, Run in Lyon, Défi nature du département de la Drôme .. . Les Connexions, partenaires du Tour de France Depuis 2010, le Tour de France fait confiance à l’association les Connexions. Sur chaque ville départ et arrivée, deux personnes des Connexions sont présentes pour coordonner les dispositifs de tri des déchets. Un exemple : sur les espaces « presse », les Connexions sont à l’initiative des collectes spécifiques de piles que les journalistes et photographes consomment sans retenu pendant le Tour de France. « Nous jouons un rôle de coordinateurs pour impliquer chaque famille de partenaires du Tour dans cette meilleure gestion du tri » explique Anthony Montagne, responsable des animations aux Connexions. Autre réflexion à laquelle l’association d’Alba participe au côté des organisateurs du Tour de France : la gestion des goodies, ces petits objets publicitaires distribués par la caravane du Tour. Et oui, bien trier, c’est aussi limiter les déchets et donc proposer des goodies qui ne finiront pas à la poubelle. 405495400 ® RECYCLAGE AUDIGIER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 04 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 75 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 01 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 53 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 45 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 04 75 01 53 45 www.audigier-recyclage.com REVALORISONS LES DECHETS ADOPTEZ NOS SERVICES DE LOCATION DE BENNES 408908100

A07P35 2016 01 28 - e tribune - Actualités · cyclage des déchets. Du côté du Défi nature du Dé ... des travaux publics ? C’est l’une des questions que cher che à résoudre

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Jeudi 28 janvier 201635LA TRIBUNE

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Tri sélectif &Assainissement

Nos 8 pages spéciales du jeudi 28 janvier 2016DossierEN DRÔME Opération Tri’Tour

Le Défi Nature montre l’exemple sur le triP renez  1000  collégiens

de  la  Drôme.  Emme­nez­les  en  forêt  de

Saou  pour  une  journée  dedé f i s   spor t i f s ,   cour sed’orientation,  VTT,  trail…Imaginez  la  quantité  dedéchets  issus  des  1000  pi­que­niques tirés des sacs àdos de ces adolescents... 

Chaque  année,  le  Dé­partement de la Drôme or­ganise trois éditions du Dé­fi Nature, ouvertes aux élè­ves  du  public  et  du  privé.Sur  cet  événement,  le  trides  déchets  est  un  vérita­ble enjeu pour le Départe­ment. Aussi, pour l’éditionde  l’automne  2015,  le  ser­vice sport jeunesse du con­seil  départemental  s’esttourné  vers  l’associationles Connexions basée à Al­ba  la  Romaine  (07).  Cetteassociation  a  lancé  depuiss i x   m o i s   l ’ o p é r a t i o nTri’Tour. Une initiative pla­cée sous le haut patronagedu ministère de la ville, dela jeunesse et des sports. 

Le  concept  :  accompa­gner des évènements spor­tifs  dans  toute  la  Francepour  les aider à mettre enplace  une  stratégie  de  re­cyclage  des  déchets.  Ducôté du Défi nature du Dé­partement de la Drôme, les

organisateurs ne sont biensûr  pas  novices  en  la  ma­tière. Les Défi nature exis­tent  depuis  14  ans  et  leDépartement s’est toujoursattaché à organiser  la  col­lecte  des  déchets  de  cetévènement.  Mais,  la  pré­sence  de  l’association  LesConnexions  dans  le  cadredu  Tri’Tour  à  Saou  le  14

octobre  2015  a  permisd’aborder  les  choses  avecencore plus de pédagogie.Trois personnes étaient mi­ses  à  disposition  pour  ac­compagner les élèves dansle tri de leurs déchets dansles  différentes  poubelles.Des  panneaux  pédagogi­ques  étaient  égalementinstallés  sur  le  site.  Enfin,

l’association  avait  fournitoutes  les  infrastructuresnécessaires pour le tri. 

Pour  Anthony  Monta­gne,  responsable  de  cetteopération  pour  les  Con­nexions, toucher autant dejeunes  sur  un  même  évé­nement  est  super  impor­tant  :  «  Ils  sont  autant  devecteurs  du  bon  geste  de

tri auprès de leur entoura­ge  ».  C’est  d’ailleurs  l’ob­jectif affiché par le ministè­re  des  Sports  avec  leTri’Tour  :  transposer  grâceà  l’activité sportive  les va­leurs  du  développementdurable.  En  résumé,  fairedu  sport  «propre  »  et  lefaire savoir.

S. S.

Cette année, le Conseil départemental de la Drôme a fait appel àl’association d’Alba-la-Romaine Les Connexions sur ses Défis Nature.

Le Tri’Tour 2015-2016- Opération pilotée par l’association Les Connexions (Alba-la-Romaine,07), créée en 2003. Sa spécialité : la mise en place de la collectesélective des déchets sur les festivals ou événements sportifs.- 30 évènements sportifs accompagnés jusqu’au 10 juillet 2016.- En 2015, parmi les évènements déjà accompagnés : Ultra Trail MontBlanc, championnat du monde d’aviron, Run in Lyon, Défi nature dudépartement de la Drôme .. .

Les Connexions, partenaires du Tour de FranceDepuis 2010, le Tour de France fait confiance à l’association lesConnexions. Sur chaque ville départ et arrivée, deux personnes desConnexions sont présentes pour coordonner les dispositifs de tri desdéchets. Un exemple : sur les espaces « presse », les Connexions sont àl’initiative des collectes spécifiques de piles que les journalistes etphotographes consomment sans retenu pendant le Tour de France. « Nous jouons un rôle de coordinateurs pour impliquer chaque famille departenaires du Tour dans cette meilleure gestion du tri » explique AnthonyMontagne, responsable des animations aux Connexions. Autre réflexionà laquelle l’association d’Alba participe au côté des organisateurs du Tourde France : la gestion des goodies, ces petits objets publicitairesdistribués par la caravane du Tour. Et oui, bien trier, c’est aussi limiter lesdéchets et donc proposer des goodies qui ne finiront pas à la poubelle.

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Elle investit dans les DIB et l’avenirConvaincu  de  longue  dateque l’homme se doit de pré­server les ressources naturel­les et que  l’économie circu­laire est évidente dans cettelogique planétaire, le groupeAudigier n’a pas attendu leseffets de mode pour investirdans  le  recyclage  des  pro­duits inertes et DIB (déchetsindustriels banals)  issus deschantiers du BTP : l’entrepri­se montilienne a développé,à côté de sa société TP, une filière Recyclage en 2003 et ya injecté plus de 4 M d’euros.Sur son site de 2,7 hectares aux Léonards, 80 000 tonnesde déchets sont recyclés cha­que année : déchets du bâti­ment et TP donc, mais aussiDEEE  (déchets  d’équipe­ments électriques et électro­niques),  bois,  palettes,  fer­railles… Il n’y a que les dé­chets  amiantes  liées  qui  nesont pas revalorisés. Les pro­duits « finis », ce sont essen­tiellement de la grave routiè­re en plusieurs formats : 0/10,0/30,  0/80,  20/40,  40/80.Mais  aussi  du  bois  énergiede  classe  A  ou  B,  du  boisdéchiqueté, du sable à bâtir,du  mélange  à  béton…)  ;  ilssont  revendus  à  des  prix compétitifs : 60 % à des en­treprises issues du BTP, 20 %à  des  sociétés  privées  (pro­

moteurs, par exemple), 10 %à des collectivités  locales et10 % à des particuliers.Joël Audigier – à la directionavec  son  épouse  Claire  et leur  fils – passe aujourd’huila  vitesse  supérieure.  Cha­griné de ne pas trier plus fi­nement les DIB (PVC, carton,laine de verre… notammentles petits éléments),  il réflé­chit à une chaîne de tri pourle 2e semestre 2016 (investis­sement  500  000  euros)  : 

«Pour  mieux  atteindre  lesobjectifs du Grenelle, optimi­ser le tri et pallier le manquede  main  d’œuvre»…  ce  qui ne  l’empêchera  pas  d’em­baucher d’ailleurs : AudigierRecyclage devrait passer de4 salariés à 8­9.

L.O.

Contact : Audigier Recyclage, ZA des Léonards, 26200 Montélimar. Tél. 04 75 01 53 45, www.audigier-recyclage.com

Depuis 2003, l’entreprise produit essentiellement de la grave routière.

DRÔME-ARDÈCHE En cours d’élaboration

Déchets du Bâtiment : sortez le plan !Comment  mieux  traiter  lesdéchets issus du bâtiment etdes  travaux  publics  ?  C’est l’une des questions que cher­che  à  résoudre  le  plan  degestion des déchets du BTP(bâtiments  et  travaux  pu­blics). Ce plan, prévu dans le cadre du Grenelle de l’Environne­ment, est en cours d’élabora­tion  au  niveau  bi­départe­mental,  et  représente  unnouvel  exemple  concret  decollaboration fructueuse en­tre  la Drôme et  l’Ardèche…Les deux départements  tra­vaillent en effet main dans lamain  sur  ce  dossier,  depuis2013. Les enjeux de ce plansont  très  concrets  :  pouvoirmieux valoriser ou réutiliserles déchets et, au final, pré­server l’environnement et lasanté. Ces objectifs sont fixéspour les 12 ans à venir. Et sice sont bien les conseils dé­partementaux  qui  y  tra­vaillent aujourd’hui, la com­pétence sera bientôt transfé­rée aux régions.Les chiffres sont à donner letournis  :   au  niveau  de l’Hexagone, ce sont environ250 millions de tonnes de dé­chets qui sont générées cha­que année ! Plus localement,selon  la  Cellule  EconomieRhône­Alpes, le total des gi­sements de déchets issus duBTP représentait, en 2012, 1657  600  tonnes  en  Drôme/Ardèche.  Ces  déchets  sontrépartis en trois catégories :inertes,  non­dangereux  etdangereux. Et la première deces trois catégories est la plusreprésentée  :  les  déchetsinertes  ne  se  décomposentpas et ne brûlent pas. C’est lecas par exemple des gravats ou  des  terres...  L’une  deschevilles  ouvrières  de  ceplan bi­départemental, c’estMartine Paturel, coordinatri­ce  énergie­déchets  pour  leconseil  départemental  del’Ardèche. «Au départ, nousavons fait un état des lieux, se  souvient­elle.  Parmi  les points  faibles que nous avi­ons  identifiés,  il  y  avait  lemanque de collectes en vued’une valorisation. On a unequalité  de  tri  à  optimiser. Nous ne sommes pas  forcé­ment  sur  des  problèmes  dequantité  énormes,  mais  surle  département  de  l’Ardè­che,  il y a des déchets qu’ilfaut orienter vers  les collec­tes. On est en phase de con­certation avec les acteurs dupublic et du privé.» 

Constat  partagé  par  Marie­Laure  Jas,  chargée  de  mis­sion  «  élaboration  du  planbi­départemental de gestiondes déchets du BTP » au seindu Conseil départemental del’Ardèche : «La difficulté de collecte des déchets du BTPest liée à des zones difficilesd’accès dans lesquelles il n’y a pas d’installations, ajoute­t­elle.  L’enjeu,  c’est  d’es­sayer  de  donner  aux  entre­prises un exutoire, d’essayerde mailler le territoire.» Il estégalement  question  d’amé­liorer  la  traçabilité  des  dé­chets. Par ailleurs, en complémentdu  travail  commun  menéautour  de  ce  plan,  les  élus réfléchissent  ensemble  –  etc’est une spécificité locale –aux différentes manières defavoriser l’économie dite cir­culaire  dans  le  traitement des déchets du BTP. Ce typed’économie cherche à éviterle gaspillage des ressourcesen privilégiant la logique de«  boucles  ».  Une  réuniond’informations et d’échangesavait  d’ailleurs  eu  lieu  le  2 octobre  côté  Drôme,  à  Li­vron, pour sensibiliser sur cesujet.  Elle  a  rassemblé  les deux  élus  des  conseils  dé­partementaux en charge del’Environnement,  avec  lesmaîtres d’ouvrage du publicet du privé, différents acteursdu BTP, les chambres consu­laires,  les  associations  etstructures affiliées à l’Econo­mie Sociale et Solidaire. « L’objectif, c’est de travaillerensemble  et  commencer  àinitier des dynamiques terri­toriales, poursuit Martine Pa­turel. Nous essayons d’amé­liorer  la  communication  en­tre les entreprises, pour queles  déchets  de  l’un  devien­nent les matières de l’autre.On  veut  préserver  les  res­sources naturelles en favori­sant l’économie locale ».

G. S.

n SICTOBAZéro gaspillage Zéro déchet Zéro utopieSuite à l’appel à projet lancés par le ministère de l’Ecologie et dans lamouvance du Zero Waste Europe, 150 collectivités françaises sontdésormais engagées dans l’objectif du « Zéro gaspillage Zéro déchet ».Un défi qui va devenir bel et bien réel avec le Sictoba (Syndicatintercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères de labasse Ardèche) dont le projet a été sélectionné en 2015 par le ministère.Le Sictoba entend agir sur la réduction des tonnages : un nouveausystème de tarification et de collecte des ordures ménagères (peséeembarquée) a déjà été expérimenté sur le territoire de la communauté decommunes des Gorges de l’Ardèche, et il a permis une baisse de 30 à 50% des tonnages ; de nouvelles bornes textiles ont aussi été installées, etles vêtements, chaussures, linge divers sont récupérés et recyclés parl’Atelière et Philtex.Reste encore à agir sur la réduction en amont et la généralisation du tri àla source des biodéchets, comme le souhaite la très active associationVigi-Nature. On parle ici des déchets organiques qui, mélangés avec lesautres déchets ménagers, dégagent en décharge certains gaz comme leméthane (16 % de la production vient des centres d’enfouissement… etle méthane a un potentiel de réchauffement global 23 fois plus grand quecelui du gaz carbonique…) : du coup, mieux vaut les garder chez soi etles utiliser surtout en compost, et si on ne le peut ou on ne le veut pas,pourquoi ne pas instaurer une collecte de porte-à-porte, en commençantpar les gros producteurs (campings, restaurateurs, établissementsscolaires et hospitaliers, etc.) !

n EN BREFCoved, une des entreprises du futurFiliale propreté du groupe Saur,Coved a été primée, le 14 janvier,au 1er congrès « L’entreprise dufutur » dédié à la transformationnumérique des PME/ETI et qui adistingué 4 entreprises parmi 50candidatures. Catégorie : « Réin-venter la proximité clients/parte-naires ». En effet, avec ses ca-mions connectés, reliés à son cen-tre d’analyse et d’expertise desdonnées, Coved invente un modè-le unique et novateur de gestiondu service public des déchets. Ellemodélise et optimise ainsi ses so-lutions en fonction de chaqueclient.

î Quelques chiffresGisements estimés en Drôme-Ar-dèche en 2012 (selon la CelluleEconomique Rhône-Alpes) : - 1 383 000 tonnes de déchetsinertes (comme les gravats,terres...)- 239 300 tonnes de déchets nondangereux non inertes- 35 300 tonnes de déchetsdangereux.Au total, cela représente 1 657 600tonnes de déchets rien que sur lesdeux départements !

Jeudi 28 janvier 201637LA TRIBUNE

Jeudi 28 janvier 201637LA TRIBUNE

DONZÈRE Traitement des déchets liquides

Passez vos effluents à la machine !Inovertis,  entreprise  sisedans  la ZA des Eoliennes àDonzère, vient de mettre au point un procédé révolution­naire  de  traitement  des  dé­chets liquides contenant desmatières  organiques.  Ainsique l’explique Sébastien Le­fèvre,  qui  l’a  élaboré  aucours de sa thèse, ce systèmequi répond au nom de OVH(oxydation  en  voies  humi­des) consiste à soumettre  le produit à traiter à des condi­tions de pression et de tem­pérature  élevées  :  200  à300°C,  de  5  à  200  bars.  La réaction  se  passe  dans  unemachine ressemblant un peuà un réacteur, ou à une ma­chine à laver. Ainsi  les  molécules  organi­ques sont « cassées » par laréaction  avec  l’oxygène  del’air  comprimé  en  d’autresplus  simples qui,  elles,  sont biodégradables donc ne pol­luent  plus.  Au  mieux,  à  la sortie  on n’a même plus dedéchets du tout. En tout cas,

on obtient des liquides beau­coup plus clairs qu’à leur en­trée dans l’appareil ! Cela fonctionne pour les ef­fluents, et ils sont nombreux,de la chimie, de la pétrochi­mie,  de  l’agroalimentaire  : déchets  de  brasserie,  lixi­viats,  huiles,  peintures,  en­cres,  boues  urbaines  ou  in­dustrielles… Sébastien Lefè­vre, qui travaille sur le projetdepuis  2007,  a  calculé  trèsprécisément  les  températu­res,  pressions  et  temps  deréaction adéquats.Le dispositif a toute sa perti­nence à l’heure du dévelop­pement durable. Les normesde rejets sont de plus en plusstrictes.  Le  coût  de  traite­ment des effluents est donc de plus en plus élevé. L’inci­nération coûte très cher, sa­chant  qu’en  outre  certains rejets  peuvent  contenir  jus­qu’à 90% d’eau. Les déchetsne peuvent pas non plus êtrejetés directement à la stationd’épuration lorsqu’ils ne sont

pas  biodégradables.  Il  estdonc  intéressant  de  recher­cher des solutions alternati­ves. Autre avantage : on ob­tient  de  l’eau  réutilisable,certes  pas  pour  boire  maispour  quantité  d’autres  usa­ges. La « marche importante » dela  recherche  étant  franchie,l’objectif  est  maintenant  depasser  à  l’industrialisation. Un brevet devrait être dépo­sé  fin  février.  La phase  sui­vante  est  de  construire  un démonstrateur à Valence ca­pable de traiter jusqu’à 50 kgde déchets par heure. A titrede  comparaison,  le  premierprototype, à Aix­en­Proven­ce, traite 1 kg par heure. Dé­jà de premières prospectionsclients ont été effectuées en 2015. L’idée est de proposerà  chaque  entreprise  poten­tiellement concernée d’avoirsa propre machine.2016  sera  donc  décisive.«C’est une prise de risque»,conclut  Sébastien  Lefèvre,«Il faut convaincre».

C. G.

Les produits sortent beaucoupplus clairs de la machine qu’ils ysont entrés.

î Le groupe InovertisInovertis est un groupe créé en2010, dont le patron est M. Viand. Ilréunit plusieurs sociétés : A3I (lamaison mère, bureau d’ingénierie),CER (bureau d’études mécaniqueset de dessin), et une sociétéd’éco-conception sur Valence. Sesactivités sont le génie des procédés,le génie mécanique, la sûreté et lasécurité, la fabrication chimique, lesfluides et la ventilation pour lenucléaire, technologies proprespour le traitement des déchets.Depuis peu le groupe se lance aussidans la nucléarisation (adaptationd’objets aux demandes dunucléaire) et mène des recherchessur le traitement des déchets nucléaires. Inovertis emploie une trentaine depersonnes dont beaucoup d’ingénieurs.

Sébastien Lefèvre, ici avec Béné-dicte Dunand, a mis au point leprocédé au cours de sa thèse.

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n DU NOUVEAULe tri simple comme bonjourLes Français veulent qu’on leur simplifie le tri ! Pour cela, Eco-Emballages et les entreprises améliorentl’information sur les consignes de tri. Celles-ci s’affichent désormais sur plus de 30 milliards d’emballages, sois1/3 des emballages présents sur le marché. En parallèle une nouvelle application «guide du tri» vient d’êtrelancée: simple et rapide, elle permet de trouver la bonne consigne, la couleur du bac et la localisation du pointde collecte. A l’heure de la COP21, le tri se met à la portée de tous pour nous permettre d’agir contre leréchauffement climatique: 3 millions de tonnes d’emballages recyclés chaque année, c’est 2 millions de tonnesde CO2 évitées! Pour trier, il faut d’abord avoir la bonne consigne. A ce jour, 30 milliards d’emballages ménagés sont porteursdu signalétique claire et précise pour simplifier le tri. Eco-Emballages a développé deux outils digitaux pourinformer les consommateurs: un nouveau site consignedetri.fr et une nouvelle appli «guide de tri», disponiblesur tous les portables. En améliorant ainsi l’information, Eco-Emballages permet à chaque Français d’avoir la certitude de faire le bongeste et éviter alors les erreurs de tri dont le coup s’élève chaque année à 50 millions d’euros.Toute une campagnePour accompagner, ses nouveaux services Eco-Emballages a réalisé une campagne publicitaire : affichage surles chariots de plus de 700 hypermarchés. Vidéos et articles ont été mis en place pour l’opération spéciale avecle site de recettes 750g.com. Un film web «3 secondes pour le climat» http://www.youtube.com/watch?v=ildYxcymzb4 permet de montrer comment un petit geste peut lutter contre la pollution.A compter que Eco-Emballages vient d’obtenir le prix Effie 2015 - argent - pour la communication publique etd’intérêt général avec la dernière campagne #SUIVEZMOI.

ARDÈCHE Dans les collèges

La chasse au gaspi à la cantine

En Ardèche, on connaît la vo­lonté du Département de favori­ser le bio et les circuits courts dans les cantines des collèges dont il a la charge. Mais on con­naît moins les nombreuses ac­tions menées pour réduire les déchets alimentaires. La plu­part des collèges sensibilisent les élèves afin d’éviter le gas­pillage alimentaire (pain, fro­mage, fruit...). Des tables de tri avec pesée des déchets incor­porés permettent une prise de conscience.  L’enjeu est de limi­ter la production de déchets mais aussi de les valoriser loca­lement soit sous forme d’éner­gie produite (méthanisation), soit sous forme de matières (fer­tilisants agricoles bio). A Vallon­Pont d’Arc, une équi­pe éducative motivée a permis de mener une expérience pilo­te, avec le concours du Sictoba, Syndicat intercommunal de col­lecte et de traitement des ordu­res de la Basse Ardèche. A la fin du repas, au moment de débar­rasser, les demi­pensionnaires et autres convives ont une pou­belle supplémentaire pour y dé­poser les déchets alimentaires. Ce sont ainsi environ 50 kg/jour qui sont récupérés et redirigés 

vers le compostage, géré par un agent technique de l’établisse­ment.Une fois par an au moins, cha­que élève qui mange à la canti­ne est chargé d’apporter le sac plein de déchets au composteur.Les ados se rendent ainsi comp­te de la quantité de nourriture jetée. Au collège de Montpezat, c’est une expérimentation de pesée qui s’est déroulée en 2013/2014.Elle a permis une prise de cons­cience du gaspillage alimen­taire évalué à 95 grammes par repas en moyenne.

Des tables de tri Des tables de tri des déchets à la cantine sont également de plus en plus utilisées. Les plus gros établissements s’orientent vers l’acquisition de tables avec pe­sée des déchets incorporée. Ce­la permet  notamment une éva­luation quotidienne du gaspilla­ge alimentaire et d’éviter aux établissements les plus gros producteurs de déchets de payer la taxe de collecte et trai­tement des déchets, s’ils respec­tent leur quota de déchets orga­niques, déterminé en fonction de leurs effectifs.

Il en reste encore beaucoup d’actions à mener : l’ajustement repas préparés/nom-bre réel d’enfants qui mangent, l’amélioration des bâtiments et notamment l’inso-norisation : quand c’est tellement bruyant on veut parfois vite sortir, on mange vite et mal et on jette beaucoup, etc. Crédit Département de l’Ardèche Matthieu Dupont

38 Jeudi 28 janvier 2016LA TRIBUNE38 Jeudi 28 janvier 2016LA TRIBUNE

DRÔME-ARDÈCHE Recyclage du bois

Trois entreprises s’associentVieux meubles, vieilles char­pentes,  bois  peint  ou  lasu­rés…  Des  bois  qui  ne  peu­vent pas être brûlés dans unecheminée ou une chaudièreclassique  à  cause  des  pro­duits toxiques qu’ils contien­nent. Il y a encore quelquesannées, ces bois déposés en déchetterie  finissaient  dansdes centres d’enfouissement,faute de filière de recyclage. Mais ce temps est désormaisrévolu.  Les  vieux  bois,  dit«souillés»,  sont  désormais une  alternative  au  pétrole dans  les  fours  des  cimente­ries. C’est le cas chez Lafargeau Teil. Et deux entreprises, une  drômoise,  l’autre  ardé­choise participent à ce recy­clage efficace.La première, c’est Valorsol,basée  à  Bourg­de­Péage, spécialisée  dans  la  collecte,le  traitement  et  la  valorisa­tion des déchets du bâtimentet de l’industrie. Il y a 6 ans,pour répondre à une deman­de des établissements Lafar­ge,  Valorsol  a  mis  en  placeun process pour transformerces bois souillés en combus­tible.  François  Picart,  direc­teur  de  Valorsol,  explique  :«Nous récupérons des vieuxbois  issus  des  déchetteriesou  de  la  déconstruction. Nous leur faisons ensuite su­bir un ou plusieurs broyages,puis  un  criblage  pour  récu­pérer un produit d’une gra­nulométrie comprise entre 0et 10 mn. C’est ce produit quiservira  de  combustible.  Lesécarts de tri sont eux rediri­gés  vers  la  filière  du  bois panneau (bois aggloméré). »Chaque  semaine,  plusieurssemi­remorques  partent  dechez Valorsol pour livrer La­farge au Teil. Et c’est là queFrançois Picart a voulu pous­ser encore plus loin son rai­sonnement  sur  la  valorisa­tion des déchets. Si des ca­mions circulent entre Bourg­de­Péage  et  le  Teil,  alors  ilfaut optimiser leurs déplace­ments et trouver une source d’approvisionnement  enbois B autour de l’usine La­farge du Teil. 

Plus de 10 000 tonnes de boisDébut  2015  l’entreprise Teilloise  CBM  devient  par­tenaire  de  la  démarche.  Samission : servir de relais pourla réception et le stockage dubois en provenance des dé­chetteries  de  Montboucher,Montélimar,  Saulce…  CBMréceptionne  chaque  mois quelque 120  tonnes de bois B, livrées par la Sita Mos (so­ciété en charge de la collecte

dans les déchetteries). Avantle  transport  vers  Bourg­de­Péage, Valorsol effectue surplace chez CBM un premierbroyage qui facilite le char­gement des bennes. Le reste du processus de transforma­tion en combustible pour les fours de cimenterie se dérou­le  ensuite  chez  Valorsol.L’entreprise  de  Bourg­de­Péage valorise entre 18 000et 20 000 tonnes de bois de déchetterie  ou  de  décons­truction par an. Du côté de lacimenterie  Lafarge  au  Teil,plus de 10 000 tonnes de boisB sont brûlés chaque année. Avec l’objectif de poursuivrele  développement  de  ces combustibles  de  substitu­tion. Du point de vue des trois en­treprises, le processus a toutbon. «On limite ainsi la con­sommation  d’énergie  fossi­le»  précise  Frédéric  Deflo­renne, responsable qualité etenvironnement chez Lafargesur  la  région.  «On  offre  au

bois B une filière de valorisa­tion  finale,  au  lieu  de  l’en­fouir  dans  le  sol»  souligne François  Picart  chez  Valor­sol.  «Et  puis,  cette  filière,c’est des emplois non déloca­lisables» indique­t­on du cô­té de chez CBM. Un exempleconcret du nouveau conceptd’économie circulaire ou dece qu’on appelle du côté de chez Lafarge, «l’écologie in­dustrielle». 

Sophie Sabot

L’entreprise CBM au Teil sert de relais de collecte des bois souillés issusdes déchetteries locales.

L’entreprise Valorsol est spécialisée dans la collecte, le traitement et lavalorisation des déchets du bâtiment.

Le bois B, broyé et passé au crible, devient un combustible pour les foursde cimenterie.

î Le saviez­vous ?Les fours des cimenteriespermettent de recycler encombustible un grand nombre dedéchets : bois souillés desdéchetteries, mais égalementpneus usagés, résidus de broyageautomobile (tableau de bord,housse de siège…), farinesanimales, déchets solides broyés(papier, carton, tissus… enprovenance des déchetteries),huiles usagées, solvants…..

FOCUS

n VAUCLUSEAG Development Valréas : spécialisée dans le désamiantageBasée à Valréas dans le Vaucluse, la société AG Development crééepar Thierry Garnero en 2002, centre son activité sur le désamiantageet la dépollution du plomb. Elle intervient aujourd’hui dans toute laFrance et sur le territoire de Monaco via une centaine de collabora-teurs. Elle réalise un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros.Sur son activité de désamiantage, AG Development intervient sur leschantiers de réhabilitation ou de démolition de bâtiments. Sesinterventions peuvent aller de moins d’une semaine à plusieurs moisselon le type d’intervention nécessaire. Sur la base du diagnosticamiante du bâtiment, les équipes mettent en œuvre le retrait desmatières amiantées.Quelle que soit sa forme (revêtements de sols et colles, Joints,mastics et peintures, Conduits et toitures en amiante-ciment…), lasociété mobilise et organise les ressources internes et externes pourgérer les différentes phases des travaux. La préparation du chantierse fait en concertation avec le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre.Une fois le chantier terminé, les déchets amiantés sont transportés etenfouis ou inertés par des entreprises agrées.Contact : AG Development ZA la Grèze 84600 Valréas Tél : 04 90 37 48 29 Fax : 04 90 62 15 68 [email protected]

î Les chiffres du triLes habitants de la Région Rhône-Alpes ont trié 46.5 kg/hab.d’emballage ménagers en 2014 (vs 45.9 kg au niveau national). Desperformances stables par rapport à l’année précédente.Les habitants de l’Ardèche ont trié 52.12 kg d’emballages en 2014, soitun chiffre en augmentation par rapport à 2013.Les habitants de la Drôme ont trié 46.38 kg d’emballages en 2014, soitun chiffre en augmentation par rapport à 2013.Les habitants du Vaucluse ont trié 36.6 kg d’emballages en 2014, soitdes performances en forte progression. + 7 % par rapport à 2013 etau-dessus de la moyenne de la région PACA (31,5 kg/hab/an).Les habitants du Gard ont trié 43.3 kg d’emballages en 2014, soit uneperformance inférieure aux moyennes régionales (47,5 kg/hab/an) etnationales mais connaît une progression de + 1.83 %.

LES PERFORMANCES PAR MATIERE- Bouteilles et flacons plastique :3.62 kg/hab pour l’Ardèche, 3.40 kg/hab pour la Drôme, 3.3 kg/hab pour le Vaucluse (+ 16.6 %), 4.5 kg/hab pour le Gard (+ 13 %).En Rhône-Alpes : 19 789 tonnes soit 3.19 kg/hab (en progression de 0.6 %par rapport à 2013).- Emballages en carton :11.21 kg/hab pour l’Ardèche, 11.88 kg/hab pour la Drôme5.5 kg/hab pour le Vaucluse (+ 16 %), 9.7 kg/hab pour le Gard (+ 3 %).En Rhône-Alpes : 70 098 tonnes soit 11.32 kg/hab (augmentation de 2.5 %par rapport à 2013).- Emballages en métal1.63 kg/hab pour l’Ardèche, 1.40 kg/hab pour la Drôme,1.2 kg/hab pour le Vaucluse (+ 2.6%), 1.95 kg/hab pour le Gard (+16 %).En Rhône-Alpes : 8 142 tonnes soit 1.32 kg/hab (en recul de 1 % par rapportà 2013).Emballages en verre :35.66 kg/hab pour l’Ardèche, 29.69 kg/hab en Drôme,26.6 kg/hab pour le Vaucluse (+ 8 %), 27.3 kg/hab pour le Gard (-1.06 %).En Rhône-Alpes : 190 368 tonnes soit 30.73 kg/hab (en recul de - 1 % parrapport à l’année précédente).

Jeudi 28 janvier 201639LA TRIBUNE

Jeudi 28 janvier 201639LA TRIBUNE

FOCUS

L’Atelière à Payzac : donner, c’est tisserStructure dépendante desFoyers de l’oiseau bleu (CHRSl’Eau Vive), seule une friperiefonctionnait au cours de l’année2012. Au vu de l’expérience ac-quise, un dossier de demanded’agrément auprès des servicesde l’état était présenté et retenuen juin 2013. L’ACI (Atelier chan-tier d’insertion) «L’Atelière»ouvrait en août 2013.Atelier de recyclage textile, l’ate-lière collecte des dons (textiles,linges, chaussures) qui sonttriés, puis conservés, une partieen fripes, une autre pour latransformation grâce aux mé-tiers à tisser ou à l’atelier coutu-re. Le surplus est évacué versune entreprise de recyclage tex-tile via l’entreprise Gebetex. Lesdéchets ne sont ni enfouis, nibrûlés (moins de pollution et deréchauffement climatique), maisremis sur le marché pour uneseconde vie. En mars 2015, uneconvention était signée avec leSictoba afin de valoriser les tex-tiles récupérés dans les contai-ners. 20 points de collecte peu-vent recevoir tissus ou vête-ments. En 2 ans, l’Atelière atransformé plus de 73 000 kg detextiles en sacs, coussins, ta-pis…L’Atelière, sous la houlette deDavid Ranchin , accompagna-teur socioprofessionnel, emploie10 personnes en contrat aidé

d’insertion, contrat de 7 moisrenouvelables en vue de retrou-ver le chemin de l’emploi. Pen-dant leur passage, les stagiairesélaborent un projet professionnelen lien avec le directeur de lastructure. Parallèlement à l’atelier situé surla commune de Payzac, uneboutique a ouvert aux Vans enfévrier 2014.Ecologique et solidaire pour leterritoire, l’Atelière a été sélec-tionnée pour participer à un con-cours national, lié aux métiers durecyclage, de la prévention desdéchets et de leur réemploi, con-cours organisé par France Natu-re Environnement. Arrivéedeuxième, l’Atelière a été invitéeà Paris pour participer aux Assi-ses de l’économie circulaire enjuin 2015.

J. P.

La ressourcerie Trimaran à PrivasAprès son installation aux Ollières, en 2013, la Ressourcerie Trimarana ouvert son deuxième local à Privas en décembre 2014. Mais uneressourcerie, c’est quoi ? Premier axe, la collecte : la Ressourcerie récupère tous typesd’objets, vêtements, meubles propres et en bon état. Le public peutse rendre dans les locaux de Privas oo des Ollières pour déposer desobjets ou autres. L’association a aussi une convention avec ladéchèterie de Saint-Sauveur et de Privas, afin de récupérer ce qui estrécupérable. Il est aussi possible de faire venir l’association àdomicile afin de débarrasser les caves où les greniers, en sachantque ce service est payant.Deuxième axe, la valorisation : l’objectif est de tendre au maximumvers le réemploi des déchets (leur donner une seconde vie), tout dumoins de réduire fortement la part du non valorisé, et ainsi écarter lesdéchets du processus d’enfouissement ou d’incinération. À laRessourcerie Trimaran, les objets sont nettoyés et réparés avant deles proposer à la vente. La transformation et le détournement d’objetfont partie de la valorisation. Ainsi un atelier de maroquinerie permetla création de petit objet à partir de cuir de récupération.Puis, la vente : l’objectif c’est de proposer des biens de consomma-tion courante à tout petit prix pour les destiner au plus grand nombre.Parfois l’association propose les objets, les vêtements au kilo !Enfin, la sensibilisation : informer les usagers, le grand public et lesscolaires des moyens pour préserver l’environnement et les ressour-ces naturelles, fait partie de la mission de la Ressourcerie. L’associa-tion organise des animations pendant la Semaine européenne de laréduction des déchets, qui a lieu chaque année fin novembre. Elle faitrégulièrement des interventions en milieu scolaire.La Ressourcerie Trimaran a aussi pour but la création d’emplois.C’est une structure d’insertion par l’activité économique. Elle offredes contrats aidés à des personnes éloignées de l’emploi.Entre le sitede Privas et celui des Ollières, l’association a 7 salariés (2 perma-nents et 5 salariés en CDI).

P. F.

JOYEUSE Delphine Lauvernet, créatrice

L’art de transformer les tissusA  Joyeuse,  cité  des  métiers d’art ,   se  découvre  une échoppe sympathique « Mi­nes  à  Gribouille  ».  Derrière cette enseigne se cache une artiste  passionnée,  à  la  fois illustratrice  et  créatrice  de petites choses ludiques pour enfants  :  Delphine  Lauver­net.  Son  support  privilégiéd’expression  :  le  tissu.  Un matériau  qu’elle  récupèresous toutes ses formes, qu’el­le utilise et transforme en descréations qui touchent petits et  grands  :  coussins,  vête­ments, tableaux, jeux… Happée par la magie de l’il­lustration qui lui permet d’in­venter des histoires, des per­sonnages, des ambiances ; dejouer  avec  des  décors,  des situations,  des  couleurs  et des mots, ses crayons et pin­ceaux  l’entraînent  sur  des supports  variés  et  complé­mentaires  : histoires  jeunes­se,  jeux  pour  enfants,  faire­parts de naissance et maria­ge (car elle prend très à cœurson  rôle  d’illustratrice­por­teuse de bonnes nouvelles et annonçant  les  grands  bon­heurs !...)Sa sensibilité aux matières etaux motifs l’ont aussi très viteamenée à  travailler  le  tissu. C’est pourquoi,  aujourd’hui, elle  ne  peut  s’empêcher  de mêler étroitement couture et dessin. Son dada, c’est donc l’illustration sur textile : asso­cier dessin, jeux de mots (ou jeux de sonorités) couleurs etmotifs,  voilà  ce  qui  l’amuse réellement.  Son  univers  est entièrement rempli de petits personnages  animaliers  un peu loufoques qui portent de drôles  de  noms  et  que  l’on 

retrouve  sur  divers  articles textiles  cousus  par  elle­mê­me : petits coussins aussi pra­tiques  dans  la  voiture  que pour la sieste à l’école, sacs à dos de première rentrée sco­laire,  trousses  à  crayons  as­sortis qui pourront tout aussi bien  servir  aux  plus  grands comme étuis à lunettes ou à téléphone, petites sacoches àbandoulière pour les demoi­selles…  La  pie  pipelette,  la cocotte  coquette,le  hiboud’chou,  l’éléphantôme,  le porc­épunk  ou  encore  le mammouth  à  moumoute  (la collection  compte  jusqu’à présent  15  personnages  et s’agrandit  d’année  en  an­née !) se parent ainsi de mo­tifs très colorés, sur des arti­cles  ludiques  et  pratiques, qui font sourire aussi bien lespetits que les grands !En 2012, quand elle rencon­tre, grâce à l’association Rue des Arts de Joyeuse, Angéli­que  Blanc  (alias  Les  P’tites Barbouilles),  artiste­peintre pour enfants et ses tableaux 

aux personnages naïfs et at­tachants,  le  lien se crée  im­médiatement  et  c’est  le  dé­clic : elles décident de créer et partager l’atelier­boutique Jeux  de  Toiles,  aujourd’hui situé dans le vieux Joyeuse, au  36  rue  Saint  Anne.  En 2016, cette jolie aventure, quirespire la complicité entre les2 artistes continue (même si Delphine devra un peu lever le pied sur son activité : elle sera bientôt maman pour  la première fois !) Ensemble, el­les  élargissent  leur  champ d’activité  en  proposant  aux centres  de  loisirs  locaux  (et peut­être aussi aux écoles ?) des ateliers d’illustration, où chaque enfant (de 4 à 12 ans)pourra apprendre à dessiner de drôles d’animaux !

P. C

Pour découvrir le travail de l’artiste, une boutique en ligne : www.jeux-des-toiles.com et pour suivre l’actualité de Mines à Gribouilles, un blog : http://leblog-mines-a-gribouilles.over-blog.com/

Hibou d’chou, pie pipelette ou encore porc-épunk naissent de son imagination.

La Rayonneuse à Aubenas : apprendre à réparer son véloUne association est née il y aquelques mois et cohabite avec laRecyclerie changement de cap àAubenas : la Rayonneuse. Présidéepar Guillaume Perault (notre pho-to), elle a pour but d’accompagnerles cyclistes dans la réparation deson vélo. Il suffit de venir avec etconseils et coups de main sontpromulgués. Après quelques semaines de fonc-tionnement, les premiers retoursétaient très positifs : certains cy-clistes étaient contents de repren-dre l’engin, oublié dans la cave.Pour d’autres, apprendre à se débrouiller mécaniquement, leur permettait de se lancer dans une aventuresportive ou dans des moments de promenade, en solo ou en groupe ! Pour beaucoup, ce recyclage est un choixde vie loin de la consommation à outrance. «L’atelier la Rayonneuse» attend les intéressé(e)s, tous les samedis matins entre 9h30 et 13h, au 13 rue desréservoirs dans «la Recyclerie de Changement de Cap». Des outils et des pièces d’occasion seront à dispositiondes adhérents et Guillaume les accompagnera dans toutes les réparations.

40 Jeudi 28 janvier 2016LA TRIBUNE40 Jeudi 28 janvier 2016LA TRIBUNE

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PLATEAU ARDÉCHOIS Stations d’épuration

Le roseau, une révolution tranquilleLes filtres plantés de roseaux

forment l’essentiel des sta­tions de moins de 10 ans. El­

les remplacent progressive­ment d’autres filières comme lesdécanteurs digesteurs et les la­gunes qui ne sont plus construi­tes depuis 15 ans pour la pre­mière et 10 ans pour la seconde.

Le roseau, on le sait depuisqu’il a gagné ses galons face au chêne sous la plume de Mon­sieur de La Fontaine, ne rompt pas. Il est très sensible au vent mais il ne rompt pas et ce mou­vement intéresse aujourd’hui les ingénieurs du traitement de l’eau. Ce n’est pas le roseau qui filtre les eaux usées. Son mou­vement naturel active en les oxygénant, les colonies de bac­téries qui digèrent les boues dé­posées, par couches, sur les lits de graviers.

Simple et rustiqueLes avantages de ce système ?

Thomas Toularastel, ingénieur chez Julien Associés, en fait vo­lontiers la liste. « C’est un système rustique, qui accepte bien les fluc­tuations de débit et de quantités. Une qualité appréciable en zone rurale, ou toutes les eaux ne sont pas maitrisées et ou le nombre desrésidences secondaires augmen­te ».

Rustique en effet, puisque lesstations ne sont pas forcément équipées de l’électricité. Pas de pompes, les écoulements se fontpar gravité.

L’entretien et la maintenancenécessitent une intervention hebdomadaire qui peut être as­surée par les personnels com­munaux. Une fois par an, il faut faucher les roseaux pour per­mettre une repousse et l’enlève­

ment des petites quantités de boues résiduelles se fait tous les 12 ou 15 ans, soit dix fois moins souvent que sur les anciennes stations.

Après ce traitement, la quali­té des eaux de sortie est supé­rieure à celle des systèmes plus anciens. Mais elles sont encore chargées de nitrates et de phos­phates et l’implantation de la station doit être faite pour que son environnement proche puisse absorber ces éléments.

À ces stations est parfois ac­colée une sorte de fossé, une « noue » plantée de saules. Ces derniers absorbant la plus gran­de partie des nitrates avant l’épandage final.

De la surface et du reliefImplanter une station à filtres

plantés de roseaux nécessite de la surface et du relief. De la sur­face puisque selon la capacité de l’équipement il faudra cons­truire 1, 2 ou 3 bassins d’épan­dage. Et du relief pour que les écoulements puissent se faire naturellement. Les départe­ments de Drôme et d’Ardèche ne manquent ni de l’une ni de l’autre. Et les collectivités con­cernées étant de petite taille, en dessous des 2 000 habitants qui constituent la limite supérieure des capacités de ce type d’ins­tallation, il n’est pas étonnant que ces stations se soient multi­pliées.

Depuis 2010 sur le plateau ar­déchois, à Pailharès, à Saint­Victor, à Colombier­le­Vieux, toutes les créations ou les rem­placements de stations d’épura­tion se sont faits avec ce systè­me. À la satisfaction générale des élus rencontrés.

Économique, écologique,sans odeur, simple et fiable, les arguments favorables l’empor­tent largement sur les petits sou­cis d’adaptation liés au calibra­ge de l’équipement.

À la question de savoir queltype de station ils sont prêts à construire dans le futur, tous ré­pondent : une station à filtres plantés de roseaux !

J.-L. L.

A Colombier-le-Vieux, le système donne toute satisfaction. Photo d’archives

FOCUS

n MONTÉLIMAR AGGLOMÉRATION20 millions d’euros pour l’assainissementMontélimar Agglomération va investir 20 millions d’euros d’ici à 2020pour rénover entièrement son réseau d’assainissement. L’assainisse-ment représentera ainsi 40 % de l’investissement total prévu parl’Agglo sur les 5 prochaines années.L’ensemble des communes du territoire est concerné par cetinvestissement que ce soit directement sur les stations d’épurationou par l’extension du réseau.En décembre 2015, c’est la station d’épuration de Rochefort-en-Val-daine qui a été inaugurée. Celle-ci avait nécessité un investissementde plus de 220 000 euros.

Jeudi 28 janvier 201641LA TRIBUNE

Jeudi 28 janvier 201641LA TRIBUNE

TOILETTES SÈCHES Plaisians

Un défi pour la Drôme provençaleConnections  coûteuses,  tra­vaux qui pénalisent la circu­lation,  questions  environne­mentales complexes : la ges­t i o n   d e   l ’ e a u   e t   d e l’assainissement dans les zo­nes rurales à habitat dispersé est un casse­tête pour les éluset pour les populations rura­les de notre région. Pourtant, des solutions existent, testées dans de nombreux pays nor­diques et de plus en plus en vogue  dans  de  nombreuses régions : il s’agit notamment des  latrines  sèches  et  de  la phytoépuration.Les  premières,  que  l’on  voit de plus en plus souvent  ins­tallées lors de manifestations musicales,  culturelles  ou sportives, permettent l’instal­lation de toilettes à faible con­sommation  d’eau,  pouvant être  montées  sur  des  systè­mes mobiles ou sur poste fixe,dans  les habitations ou bâti­ments collectifs.Il en existe plusieurs modèles,avec ou sans séparations des urines,  avec  une  fosse  ou deux, avec lien à un système de compostage ou de lombri­culture.  Si  les  installations sont bien faites, il n’y a aucu­ne  odeur  et  la  manipulation des  produits  de  compostage est simple et sans risque. Les  premières  sont  un  peu plus  complexes  à  mettre  en œuvre, et demandent une pe­tite surface pour l’installation d’une  série  de  bassins  qu’il s’agira de planter en roseaux et toute une diversité de plan­tes  à  fort  pouvoir  de  capta­tion. Là encore, pas d’odeur, grande simplicité d’utilisationet  maintenance  limitée.  De plus, cette technologie simplecontribue  à  la  captation  du carbone grâce à la productionde  biomasse  qu’elle  génère. Enfin, s’il fallait le prendre en compte, ces roselières et mas­

sifs de plantes captatrices de CO2  qui  sont  aussi  souvent des  merveilles  de  beauté  et des  lieux où se  redéveloppe de  la  biodiversité  :  oiseaux, batraciens, insectes.La Drôme a vu émerger des pionniers dans ces technolo­gies avec l’ONG Toilettes du Monde à Nyons, une des ré­férences  internationales  sur les toilettes sèches ou l’entre­prise Aquatiris à Montaulieu qui a su développer des mo­dèles très adaptés de phytoé­puration.Sur un site particulier comme le centre de recherche et de formation  du  Groupe  URD, isolé  sur  la  montagne  de  la Nible près de Buis­les­Baron­nies, sur la commune de Plai­sians,  ces  technologies  ont fait merveille : pour le direc­teur  du  Groupe  URD,  Fran­çois  Grunewald,  ces  techni­ques sont assez idéales pour nos régions : simplicité de mi­se en place, coûts d’installa­tion et de maintenance limi­tés  pour  les  municipalités, adaptation aux situations de fermes ou de hameaux isolés,contribution à la réduction del’empreinte  carbone  de  l’as­sainissement, puisqu’en plus, il  n’y  a  plus  besoin  d’avoir recours aux coûteuses vidan­ges des fosses septiques. Sur la  durée,  tout  bénéfice  pour les collectivités et pour les fa­milles ! 

Ce n’est plus tout à fait les toilettesde pépé, vous pouvez y aller !

VALVIGNÈRES La phytoépuration

Ça marche bien en collectifIl y a un an les habitants duhameau d’Intras à Valvignè­res  ont  mis  en  service  leurnouveau système d’assainis­sement  par  filtre  planté  deroseaux. Sa particularité  :  iltraite à la fois les eaux uséesdes  maisons  d’habitation, mais aussi  les effluents viti­coles  du  domaine  «  le  masd’Intras ».L’installation est dimension­née pour 45 équivalents­ha­bitant. C’est un petit ouvragecollectif, qui n’a pas été prisen charge directement par lamairie. Mais le maire et sesélus se sont largement mobi­lisés pour que ce projet, por­té par des particuliers, puisseaboutir. Du côté de la société Aquati­ris qui a établi le cahier descharges de l’installation (lestravaux ont été réalisés par laSedec, entreprise locale), onsouligne  l’originalité  de  la démarche.   C’est assez  rare d’un point de vue techniqueet juridique de voir un projetqui allie  les besoins de pro­fessionnels  et  de  particu­liers» confie Alexandre Crasd’Aquatiris. Sébastien Pradal, un des as­sociés du domaine viticole li­vre ses impressions après un 

an  de  fonct ionnement. «C’est  un  projet  que  je  nepensais  pas  voir  aboutir.Mais  nous  avons  vraiment bien travaillé en amont pourconstituer  une  association syndicale  libre et établir unrèglement  concernant  l’en­tretien  de  la  station  (Ndlr  :c’est un des associés du do­maine viticole qui l’assure)…Le tout fonctionne, même sinous  avons  eu  quelquesajustements la première an­née ».La  station  à  filtre  planté  acoûté 78 000 euros TTC. Ledomaine  viticole  a  en  plusinvesti 14 000 euros pour unsystème  de  prétraitement des effluents en sortie de ca­

ve. Les utilisateurs ont  reçules aides prévues par le ser­vice public d’assainissementnon  collectif  (Spanc),  soit 3 000 euros chacun. Le masd’Intras a également bénéfi­cié  d’aides  spécifiques  duDépartement  de  l’Ardèchedans le cadre du programmepour la viticulture (Pida).Sébastien  Pradal,  tout  com­me  Alexandre  Cras,  sont unanimes  :  le  choix  de  laphytoépuration  collectivereste  le  meilleur  d’un  point de vue économique, avec uncoût  d’entretien  sur  le  longterme  (10  à  20  ans)  quasi­nul, mais aussi d’un point devue écologique.

Sophie Sabot

La station à filtre plantée, utilisée par 3 habitations à l’année, 3 gîtes et ledomaine viticole. Crédit photo / Mas d’Intras

n SAINT-PRIVATUne station d’épuration nouvelle génération C’est un chantier d’envergure deplus de 10 M €, conduit par leSeba (Syndicat des eaux du bassinde l’Ardèche), qui se tient depuisquelques mois dans le secteur dela «boucle d’Aubenas» de la rivièreArdèche : la construction d’unestation d’épuration nouvelle géné-ration qui remplacera trois stationsvieillissantes (Vals-les-Bains, La-bégude et St-Privat, qui traitaientaussi les effluents de St-Julien-du-Serre et Ucel). Le chantier adébuté par le raccordement descommunes de Vals et Labégude etla reprise quasi intégrale des ré-seaux. Le chantier de la stationcomporte des contraintes supplé-mentaires du fait de sa proximitéavec l’Ardèche, elle est construiteen zone inondable, et d’une zoneNatura 2000. Le projet a donc étéparticulièrement soigné sur l’as-pect architectural. La station com-portera également une aire de ré-ception des matières de vidangeset offrira un traitement poussé del’azote et du phosphore. Pour re-donner à la station une imagepositive, des panneaux pédagogi-ques seront installés et un circuitde visite aménagé. De leur côté,deux des futures ex-stations se-ront transformées en bassin d’ora-ge pour gérer les surplus d’eau encas d’orages violents. 71

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î L’équipement en chiffres

- Une station de capacité de 15 500EH

- traitement des effluents de 5communes

- 1 bassin d’aération de 4330 m3

-1 clarificateur de surface de478m2

- 1 bâtiment d’exploitation

- 1 émissaire de rejet à l’Ardèche enbéton DN600 sur 320ml

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PUYMÉRAS Station de lavage dans le monde agricole

Pour garder une terre vivante...Début décembre, a été inau­gurée  à  Puyméras  une  sta­tion écologique pour le mon­de agricole. Marco Cuny,  le président de l’association 3P (Puyméras  Pulvé  Propre) créée pour le financement et la gestion, la présente. Il s’agit d’une aire collective avec deux fonctions : ­ Le remplissage des pulvéri­sateurs et le lavage du maté­riel,  dont  le  système  de  co­lonne assure confort et sécu­r i t é   e t   o p t i m i s e   l a consommation d’eau. ­ Le traitement des effluents phytosanitaires  se  faisant grâce au circuit dans les phy­tobacs. Ce circuit est mis en fonction avec l’ouverture du portail d’entrée car une  fois celui­ci fermé, c’est le circuit pluvial qui se met en service et les eaux pluviales partent directement dans le fossé.Au départ, un bac de décan­tation  filtre  les  premières boues, puis une grande cuve centrale de brassage envoie les  effluents  dans  les  cinq phytobacs  remplis d’un mé­lange de 70 % de terre et de 30 % de paille.C’est dans ces derniers, cha­cun étant pourvu d’une pom­pe et d’un tableau de contrô­le,  que  les  matières  actives sous  l’action  des  bactéries détruisent  les  produits  detraitement.L’utilisation exige peu d’en­tretien  :  il  faut, une  fois par an, remuer le mélange terre/paille  et  tous  les  dix  ans, changer  20  cm  de  terre.  Le but est de «garder une terre vivante  pour  dégrader  les produits phyto».Ce  projet  a  pris  naissance avec  la  perspective  d’aides financières conséquentes de l’ordre de 80 %, dans le cadrede la préservation d’environ­nement. Il y a eu concertationet  convention  tripartites  en­tre  la  cave  la  Comtadine ayant mis le terrain à disposi­tion, la commune ayant mon­té  le  projet  technique  et  fi­

nancier  et  l’association  3P. Un dossier compliqué et diffi­cile à  conduire, qui n’aurait pu progresser sans l’appui et l’aide de la mairie.Le coût global de cette opé­r a t i o n   s ’ e s t   é l e v é   à 171 225,96  HT.  L’agence  de l’eau a participé à hauteur de50 %, l’Etat et l’Europe, via laDraaf  (Direction  Régionale de l’Alimentation, de l’Agri­culture et de la Forêt), à hau­teur de 30 %. L’association 3Pa payé  le  solde de 20 %. A noter que  l’Europe s’est en­gagée en Paca avec le Fonds Européen  Agricole  pour  ledéveloppement  rural  (Fea­der). 

Ils montrent l’exempleLa  société  AEP,  Agriculture Eco­Performante, qui a réali­sé le projet, a été créée afin d’offrir  aux  agriculteurs  des solutions techniques respec­tueuses de l’environnement. Une telle station va dans un avenir  proche  devenir  obli­gatoire. Les  agriculteurs,  sceptiques au  départ,  peuvent  dire maintenant  :  «Je  traite  mes effluents». « Un point positif, précise le président, rien ne part dans  la nature. Sauf ce qui  est  mis  sur  les  vignes, naturellement dégradé dans les terres mais au bout d’un certain  temps et  susceptible 

d’être emporté par  les eaux de ruissellement». Un exem­ple illustre l’utilité de l’instal­lation : la molécule herbicide glyphosate, détruite au bout de 500 jours dans le sol, l’est au bout de 300 dans  la  sta­tion.Il reste à  l’association 3P de faire  fonctionner  la  station avec  les  34  agriculteurs  ad­hérents  provenant  de  diffé­rentes communes. Leur coti­sation permettra de financer notamment  assurance  etélectricité. Marco Cuny traceles  lignes  :  «Tester  une  an­née, faire le point, s’adapter, modifier  si  besoin  le  règle­ment intérieur.» La commune possède main­tenant  une  aire  de  lavage, mise à disposition pour tous les membres présents et à ve­nir.  Ce  système  automatisé constitue  une  solution  con­forme à la réglementation. Il incite les agriculteurs à aller dans le sens de la protection de  l’environnement  et  à  ne plus déverser dans la nature, par  exemple  aux  bornes  de sulfatage  qui  devraient d’ailleurs être supprimées.A  noter  que  la  municipalité de Puyméras, en accord avecles personnes intéressées, estune  des  premières  à  s’être lancée dans ce projet.

M. A.

Le président explique le fonctionnement des phytobacs.

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