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Numéro B 16 / vendredi 12 juillet 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35 sur tumblr.com Lysnoir Webdomadaire d’actualité Samizdat du soutien civil au Mouvement Marc Bloch «En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire» (G. Orwell) L’organisation bernanosienne de combat Le Projet Lys Noir Hebdomadaire gratuit du Web diffusé par courriel à 105.000 adresses Numéro d’été

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  • Numéro B 16 / vendredi 12 juillet  2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35

    sur tumblr.com

    LysnoirWebdomadaire d’actualité

    Samizdat dusoutien civil au

    MouvementMarc Bloch

    «En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire» (G. Orwell)

    L’organisationbernanosiennede combat

    Le ProjetLys Noir

    Hebdomadaire gratuit du Web diffusé par courriel à 105.000 adresses

    Numéro

    d’été

  • Editorial2

    Le Projet Lys Noir a été fondé par quelques officiers deréserve et des intellectuels convaincus du futur rôle salva-teur de l’Armée pour dénouer la profonde crise politique,sociale et morale que traverse la France.

    Depuis, le Lys Noir est naturellement ouvert aux soldats,sous-officiers et officiers d’active de toutes armes, maissurtout à des combattants politiques, officiers d’idéal...

    Le Projet Lys Noir est d’abord une organisation clandes-tine de propagande éditant la «Revue de l’Arsenal», desmanifestes, un réseau de blogs, des affiches et un bulletinde liaison. Le Projet Lys Noir ne s’inscrit dans aucune lo-gique électoraliste, ni dans aucune lutte corporatiste, so-ciale, religieuse ou syndicale : il travaille uniquement à lapopularisation du recours au coup de force dans les rangsde l’armée française.

    Le Projet Lys Noir est également le fruit d’un atelier doc-trinal recherchant une alternative, tant aux régimes autori-taires, qu’à la démocratie parlementaire qui s’esttransformée au fil du temps en un cauchemar collectif etune atteinte aux peuples.

    Dans un esprit «anarcho-royaliste», même si l’expressionsemble contradictoire, le Lys Noir étudie aussi une «orga-nisation politique antitotalitaire du futur» qui conjugueraità la fois l’instauration de la démocratie directe à l’échelonde mini-républiques locales difficiles à pervertir par les po-liticiens, et l’établissement d’un Gouvernement centralproposé par un Conseil d‘Etat à la confiance du peupleexerçant son contrôle par une assemblée constituée par ti-rage au sort ; ces deux niveaux de démocratie directe, lecanton et le gouvernement référendaire, étant renforcés parune institution médiatrice de défense des droits confiée àun Roi-Défenseur n’exerçant que cette seule magistratureautonome au service social du peuple.

    En attendant ce régime idéal, le Projet Lys Noir se déclaresolidaire du Mouvement des Forces Armées baptisé «MarcBloch» et poursuit l’objectif d’une révolution des oeilletsà la française, c’est à dire un coup de force, militaire et pa-cifique à la fois, débouchant sur l’installation d’un gouver-nement d’union nationale eurosceptique et souverainistecomposé, à parité, de personnalités de gauche et de droite.

    Sur le plan programmatique, le Lys Noir défend une révolution frugale et morale dans un seul paysd’abord : la France.

    Le projet Le projet

    Un groupe militaro-intellectuel Insurgé contre l’oppressiontechnologique, le Capital,

    l’impérialisme US et les Mutants

    3

    Le Projet Lys Noir,dédié à GeorgesBernanos maisaussi au visionnaireruraliste PierrePoujade et au terroriste radieuxTed Kaczynski, est un mouve-ment d’insurrection contre lesmutants, bobos, francs-ma-çons, geeks, racailles, pétasses,natio-complotistes, antifas,penseurs pouilleux, politiciensmenteurs, homo prosélytes,traders, islamistes de reader di-gest, fonctionnaires socialistes,pleureuses démocrates, bim-bos télévisuelles, animateursde radio, consommateurs effré-nés, lâches soumis, lecteurs deBHL, électeurs de Sarkozy, an-tiracistes, antisémites délirants,faux identitaires, vrais angé-listes de gauche, téléphages,publicitaires, journalistes tota-litaires... enfin bref, contre tousces nouveaux types humainsengendrés par la société d’op-pression technologique véhicu-lée jusqu’à nous par lecapitalisme mondialisé.

    Conscient qu’il se bat avanttout pour un monde vivable etdigne enfin retourné àl’Homme Ancien et que laFrance est l’outil magnifique-ment choisi et «élu» de cettelutte contre les Robots, le LysNoir est une organisation decombat anthropologique pui-sant ses racines dans le roya-lisme Français, mais l’ayantdésormais dépassé par bien desaspects en dehors du sentiment

    qui restera perpétuellement... Egalement conscient qu’il ne

    pourra convaincre aucunefoule depuis l’intérieur de cettesociété déjà verrouillée et lan-cée à toute allure vers sa mu-tation finale et les cataclysmes,le Lys Noir est un mouvementtourné vers les derniers offi-ciers patriotes et humains del’Armée française, que ceux-cisoient catholiques ou républi-cains, afin qu’ils changentenfin le sort du monde puisquebeaucoup de choses se passentencore en France, carrefour detoutes les insurrections intel-lectuelles où règne depuisquelques mois comme une am-biance de combat ultime entrel’Homme Ancien et le NouvelHomme des nouveaux Agesqui le remplacera peut-être sinous échouons...

    Sur le plan programmatique,le Lys Noir défend une révolu-tion frugale et morale dans unseul pays d’abord : la France.

    Ce pays, phare des insurrec-tions du Monde contre «l’Em-pire du Bien», le Lys Noirl’imagine ainsi : une nation dé-mographiquement dégrisassevivant écologiquement commeen 1960, une sorte de libredolce vita insouciante «de filmitalien» mais défendue par unsystème militaire sophistiqué,couplé avec celui des Russes etne s’épargnant aucuns moyenspour se soustraire à la donationaméricaine.

    En effet, dans le projet Lys

    Noir la France et son armée neservent plus aux intérêtségoïstes des Fonds de pensionUS mais à la projection conti-nuée de la France et de sonmodèle culturelle dans letemps, au service de l’Hommeet du Monde pour lequel laFrance de Bernanos, Péguy,Bloy, et Barrès ne peut pas êtreun pays comme les autres.

    En France, hormis lesquelques officiers Marc Blochdans lesquels il a foi, etquelques milliers de veilleursdu Printemps Français qui ontlancé leur salutaire offensiveanthropologique, le Lys Noirn’a pas d’autres amis.

    Surtout pas dans l’extrême-gauche mais pas davantagedans une extrême droite tota-lement mutée où les faux iden-titaires en Fred Perry, urbanwarriors de pacotille, natio-complotistes, geeks antisé-mites, encombrent tousensemble le champ anthropo-logique de leurs faux idéaux demaniaques modernes et d’at-tardés d’un fascisme qui n’étaitqu’une modernité de plus...

    Le Lys Noir est donc uneforce intellectuelle spéciale ethybride. Il ne prétend pas auxeffectifs des divisions mécani-sées et il accepte par avanceque l’on moque ses quelquesdizaines de militants pauvres etsa poignée d’officiers silen-cieux et contraint à la parano...

    Loin des parti-pris des autresorganisations politiques, le LysNoir est le mouvement d’un

    pari fou : convaincre une ving-taine de jeunes officiers de lan-cer leurs hommes dans Paris, etceci dans la plus parfaite impu-nité prévisible...

    Face aux gauchistes, le LysNoir déclare sa grande guerreintellectuelle appuyée surl’exemple de Unabomber quiavait identifié en eux le dernierrempart du système marchandlibéral et qui les tuait pour cetteseule raison...

    Face à l’extrême droite, leLys Noir déclare sa guerresainte contre des hordes mili-tantes débilisées et méchantes,rendues incultes par leurs frus-trations, asservies aux ma-chines ; des hordes réfugiéesdans un racialisme exacerbé,toujours caché, toujours aimé ;hordes corrompues dans leuradhésion à la patrie par le pa-ganisme le plus irréaliste...Bref, l’extrême droite auxmortes capacités d’engage-ment, aux paranoïas délirantes,et au vide sidéral des réflexionsdoctrinales, doit enfin crever...

    Mais alors où se situe le LysNoir ? Aux côtés de l’HommeAncien, partout où la Moder-nité laisse l’empreinte de seschenilles, partout où les ma-chines ont commencé à échap-per au contrôle, partout ou ladouceur de vivre nous est enle-vée, comme cela, sans aucuneraison, et sans aucune autrecompensation que la laideurdes choses et des âmes...

    geeks, bobos, complotistes, racailles, etc...

    Ce monde, il s’agit de n’en laisser presque rien...

  • 5Par sa force et sa tradition, le canton, même réduit en nombre, est pourtant l’avenir d’une Franceredessinée. Cette force, le canton la tient de son échelle politique idéale pour le contrôle civique.

    Le projet

    Le canton est la plus bellecréation de la Répu-blique. Au temps desjuges de Paix, des dis-pensaires, des asiles depauvres et des Gendarmes à bi-corne, le canton fut son ciment.

    Sans ses relais profonds que fu-rent ses chefs-lieux de canton, laRépublique n’aurait jamais pus’implanter, durer, se maintenir...s’inscrire dans le roman national..

    Aujourd’hui encore, sur la plusgrande part de notre territoire, lecanton rural est encore le cadre na-turel de la vie quotidienne : c’estdans le canton qu’on circule tousles jours pour se rendre à la supé-rette, au collège, à la gendarmerie,aux Impôts, aux services sociaux,à la Poste, à l’office du tourisme,dans les principaux équipementssocio-culturels, A l’époque desvoitures, le canton est même de-venu le premier horizon citoyen ,puisqu’à la campagne la communeest souvent trop petite et déserti-fiée..

    Or, puisqu’il est si précieux àl’homme français, le canton va dis-paraître. Les socialistes, à force dese vouloir de tout et de partout, nese souviennent même plus d’où ilsviennent et s’apprêtent alors à tuerce canton qui devra changer denom... Longtemps ignoré par lacommunauté politique à la diffé-rence d’autres échelles spatialestelles que les communes et dépar-tements, ou régions, le canton estau cœur de la réflexion du lys Noir.

    Ce qui frappe quand on examinel’histoire du canton français, c’estque celui-ci n’a jamais manquéd’opposants ; il est même de plusen plus critiqué depuis quelquesannées, suite à la promotion denouvelles circonscriptions admi-nistratives. Pourtant, il continued’exister et de jouer un rôle nonnégligeable.

    Durant la Révolution française,la naissance du canton ne s’est paseffectuée sans douleur. La créationde nouveaux centres de pouvoir etde nouvelles limites administra-tives rompt très largement avec lesstructures de l’Ancien Régime.Cette rupture suscite de vives ten-sions et alimente une certaineconcurrence entre les bourgs, touten faisant rejouer des tensions plusanciennes. La réussite des nou-velles circonscriptions cantonalesest de ce fait incontestablementambiguë : quand l’hostilité est pa-tente en matière de recrutement

    militaire, le bilan administratif estmitigé. À l’inverse, les greffes ju-diciaire et électorale semblent bienprendre. Le canton se construitainsi d’emblée comme un espacepolitique majeur.

    Entre le climat passionné quipréside à leur création et l’apathiequi les caractérise sous le Direc-toire, les cantons incarnent descompromis qui préparent l’entréedans le 19ème siècle. À la mêmeépoque, la concentration des éliteset donc des sociabilités politiquesdans certains chefs-lieux annoncedes déséquilibres importants entreces derniers. L’oppositionville/campagne est prégnante àcertains endroits.

    Pour autant, le chef-lieu de can-ton en milieu rural apparaît fré-quemment comme un pôle dedynamisme et un lieu d’échangesà partir du second tiers du 19èmesiècle. Profitant de ce statut, il esttout autant un lieu de reconnais-sance et d’interconnaissancequ’une interface entre l’urbain et lerural, entre le local et le national.

    Depuis sa création, le canton atoujours suscité discussions et dé-bats entre les décideurs publics.Ainsi, dès 1829, ces derniers tien-nent compte des déficits fonction-nels et « démocratiques » ducanton et tentent en vain de créerdes conseils cantonaux par le biaisdu projet de loi Martignac. Si lesarrière-pensées sociales ne sontpas absentes de ce projet visant in-directement à établir un nouvelordre sociopolitique dominé par lapetite et la moyenne propriété, lesdifficultés précoces à réformer lecanton suggèrent que ce territoireest, très tôt, bien autre chosequ’une « coquille vide ». Le cantonn’a jamais cessé d’être un espacede services, notamment adminis-tratifs. Les anciens juges de paix,les premiers agents du fisc, percep-teurs et autres, la brigade de gen-darmerie forment le triptyqueclassique des fonctionnaires canto-naux. Le nombre et la diversité deces derniers ne cessent de s’accroî-tre au fil des années, annonçantl’«âge d’or » cantonal de la se-conde moitié du 19ème siècle.Bien que le ressort de toutes cesadministrations ne coïncide pastoujours avec les limites canto-nales, le lien entre canton et ser-vice public demeure capital. Onobjectera que les exemples citésconcernent le 19ème siècle, à la ri-gueur le premier 20ème siècle. Il

    est vrai que les justices de paix,l’institution administrative la plusemblématique du canton, créées en1790 avec une juridiction quiépouse parfaitement les frontièrescantonales, disparaissent en 1958.Mais ce cas de figure n’est pas gé-néralisable. La gendarmerie en estla preuve : la carte des brigadesétait encore il y a peu calquée surcelle des cantons. De même, lescollèges, ouverts à tous etconstruits au nom d’un projet ter-ritorial égalitariste sont le plus sou-vent localisés au chef-lieu decanton. Ces observations autori-sent à dire que si le service publica changé de visage en deux siècles,il n’a pas perdu toute assise canto-nale. Par ailleurs, il est évident queles services implantés au chef-lieune sont pas uniquement adminis-tratifs ; ils sont aussi de naturecommerciale, sociale, sanitaire ouencore juridique ou électorale.

    Sans doute la pérennité du can-ton frappe-t-elle : à preuve, il estencore défini aujourd’hui commeil l’était à sa naissance il y a plusde deux siècles, c’est-à-direcomme une « division territoriale«… sans budget, constituant unecirconscription en vue de certainesélections ; il n’en a pas moins dé-montré une réelle capacité d’adap-tation. Finalement, le canton n’ajamais cessé de remplir au cours deson histoire de multiples fonctions,politiques, administratives etmême sociales, de sorte que c’estbien de« l’examen des faits et uni-quement des faits» que cette publi-cation collective tire sajustification.

    Méprisé, toujours oublié par lesréformateurs prétentieux, le can-ton, pourtant espace naturel decelui qui sort de chez lui pour serendre quelque part, n’a donc ja-mais formé une collectivité territo-riale. Toutefois, sa revanche vintdes communautés de communesqui, lorsqu’elles n’aspirent pas àdevenir «mégapole», s’en tiennentgénéralement aux limites du Can-ton... mais si les français saventtoujours dans quel canton ils vi-vent, ils savent rarement à quellecommunauté de communes ils ap-partiennent !

    Par sa force et sa tradition, lecanton est pourtant l’avenir d’uneFrance redessinée. Cette force, lecanton la tient indiscutablement deson échelle politique idéale : dansle canton, l’électeur connait encore

    et croise fréquemment celui qui lereprésente. Il y a encore, commedans la commune, un «contrôlephysique» de l’élu et une compré-hension réelle des problèmes parl’électeur qui peut même prétendre

    Mais si le canton intéresse tantle Lys Noir c’est qu’il constituesurtout l’échelle maximale et mi-nimale à la fois de la démocratiedirecte. Si l’on se réfère à l’expé-rience suisse, la tenue d’assem-blées de citoyens ne pose aucunproblème à Appenzell Rhodes-In-térieures avec ses 15.000 habi-tants... Cela n’en pose pasdavantage aux 38.000 habitants deGlaris dont la place du village peutcontenir tous les électeurs assem-blés dans la Landsgemeinde.. Et, sil’on en croit la volonté affichée parla population locale qui veut le ré-tablissement de sa landsgemeinde,cela n’en poserait pas non plus àAppenzell-Rhodes-extérieuresdont les 53.000 habitants, soit36.000 électeurs inscrits pourraientaussi, à la condition d’une partici-pation normale, parfaitement tenirassemblés au même endroit...

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    Le projet Lys noir est cantonalisteMéprisé, toujours oublié par les réformateurs prétentieux, le canton, pourtant espace naturel de celuiqui sort de chez lui pour se rendre quelque part, n’a donc jamais formé une collectivité territoriale.

    Le projet

    Le pouvoir aux cantons ! Une mini république dans chacun !

    En France, le canton est plutôtmoins peuplé qu’en Suisse. Eneffet, même en supprimant lescantons purement électoraux dé-coupés dans des villes et en rame-nant les 3700 cantons français àun nombre maximun variant entre1.000 et 2.000... on obtiendraitune moyenne nationale par cantonde 31.000 habitants pour 275Km2, soit sensiblement moinsqu’à Glaris ou Rhodes-Exté-rieures...

    Cette disposition particulière ducanton pour la démocratie directe,sa concordance avec les plus pe-tits canton suisses pourtant souve-rains, ajoutée à ce qu’il est déjànaturellement, fait du canton unlieu de souveraineté possible : onpeut y installer un gouvernementde proximité décidant de pratique-ment toutes les questions écono-miques, sociales, juridiques etsociétales..

    Des cantons passablement sou-verains, en tout cas très auto-nomes, libéreraient la France deson oppression moderne et bu-reaucratique, de même qu’ils

    contiendraient un identitarismesinon prompt à se fixer dangereu-sement sur la Région... Le béné-fice pour la République ne seraitpas moindre...

    Mais le canton émancipé seraitsurtout un plein bénéfice pourl’habitant. «Ainsi la Suisse, relèveDamien Theillier de l’InstitutCoppet, avec sa démocratie dé-centralisée, est une meilleureforme de gouvernement que la dé-mocratie parlementaire française,car vous pouvez voter avec vospieds et aller voir ailleurs au lieude mettre un bulletin dans l’urnetous les cinq ans tout en restantesclave. En Suisse il y a concur-rence entre les unités administra-tives, il y a un vrai marché de lagouvernance. Puisque les commu-nautés et cantons suisses sont pe-tits, les gens peuvent nonseulement voter dans les urnes,mais ils ont également le choix dese déplacer s’ils sont mécontentsdu mode de gouvernement. Lesmauvaises mesures politiques sontchassées par les bonnes.»...

    Bref, le Lys Noir constatecomme presque tous les spécia-listes contemporains sérieux deces question d’espace politique,que le chemin vers l’autonomie etl’autogouvernement ne passerapas par les larges démocraties. Ilpassera par la décentralisation etpar de petites unités administra-tives, relativement naturelles. «Decette façon, insiste Damien Theil-lier, les citoyens se détourneronteux-mêmes bien vite des gouver-nements autoritaires et mal géréspour graviter vers ceux qui pro-duisent les meilleurs services auplus bas coût. De même, chaquepoliticien et chaque haut fonction-naire sera incité par la pressioncompétitive à rendre son gouver-nement aussi efficace et utile quepossible».

    Dans un canton français auto-nome, devenu «Canton-Répu-blique» comme la «république etcanton du Jura (70.000 habitantsseulement), on pourrait ainsi ima-giner un gouvernement, unconseil des Maires de Communes(continuant eux à gérer l’Etat

    civil, le cadastre et les publica-tions légales) et un Comice ou as-semblée directe permettant çàtous les citoyens de s’impliquerdan la vie démocratique.... Sansaller forcément jusqu’à se rendrenoblement à l’assemblée avec uneépée comme à Glaris, le citoyen yviendrait au moins avec sa fiertéretrouvé et la confiance renouve-lée dans le comptage....

    Naturellement, c’est unique-ment par son cantonalisme que leLys Noir s’approche de l’anar-chisme tel qu’il fut défini commeune variante du fédéralisme aucours du XIXème siècle (parexemple chez Proudhon), et desgrandes expériences de cantona-lisme politique conduites en Es-pagne pendant deux annéesjusqu’en 1874....

    Le Lys Noir n’est d’ailleurs pasle seul à conduire cette recherche.Les décroissants aussi à traversleur «unité démocratique debase», ont fixés leur réflexion surun territoire premier et autonomede quelques dizaines de milliersd’habitants au grand maximum...

    j

  • 7Si les désignés sont volontaires et contrôlés, le tirage au sort ne présente même aucun risque par-ticulier d’incompétence.

    Le projet

    La démocratie cela ne marche pas.Sous sa forme moderne et parle-mentaire, la démocratie est mêmedevenue une forme molle maisréelle du totalitarisme et de la tyran-nie. Un homme de nos démocraties avancées,est moins libre en toutes choses qu ne l’étaitson grand-père qui lui même l’était infinimentmoins que son arrière-grand-père vivant sousl’ancien régime sans savoir quel enfer d’op-pression la révolution française allait inaugurerpar sa quête sincère de Liberté..

    A propos de nos démocraties, un constat pro-saïque s’impose désormais. Chacun a mainte-nant compris, après plusieurs sièclesd’expérimentation excluant l’espoir désormaisirraisonnable que des progrès pourraient êtreencore réalisés par «plus de démocratie», qu’unsystème de choix collectifs fondé sur des votesindirects à la majorité des voix ne permettra ja-mais de dégager des solutions à long terme auxproblèmes soulevés par la vie en société.

    Aujourd’hui pratiqué sans contrôle de mora-lité préalable, le suffrage universel ne tient passes promesses d’émancipation : l’élection in-duit au contraire mécaniquement une aristocra-tie élective, avec son cortège de malhonnêtetéset d’abus de pouvoir.

    Aussi, une démocratie parlementaire livréeaux partis politiques produira toujours de plusen plus de dépenses publiques et de contrôlessur les individus. En effet, la démocratie est unsystème politique dans lequel les candidatsachètent des voix au moyen de promesses debiens publics et de subventions. Ils cherchent àmaximiser le nombre de leurs électeurs enadaptant l’offre de biens publics à la demandedes groupes de pression. « Ce qui règne en dé-mocratie n’est pas la volonté du peuple mais

    la volonté des hommes politiques, elle-mêmeguidée par les groupes de lobbyistes profes-sionnels, les groupes d’intérêts et les acti-vistes. » (cf : Dépasser la démocratie, de FrankKarsten).

    Dans Principes du gouvernement représen-tatif » (Champs Flammarion), Bernard Manindresse un constat accablant : «Les démocratiescontemporaines sont issues d’une forme degouvernement que ses fondateurs opposaient àla démocratie. L’usage nomme "démocratiesreprésentatives" les régimes démocratiques ac-tuels. Cette expression, qui distingue la démo-cratie représentative de la démocratie directe,fait apparaître l’une et l’autre comme desformes de la démocratie. Toutefois, ce que l’ondésigne aujourd’hui sous le nom de démocratiereprésentative trouve ses origines dans les ins-titutions qui se sont progressivement établies etimposées en Occident à la suite des trois évo-lutions modernes, les révolutions anglaise,américaine et française. Or, ces institutionsn’ont nullement été perçues, à leurs débuts,comme une variété de la démocratie ou uneforme de gouvernement par le peuple. Rous-seau condamnait la représentation politiquepar des formules péremptoires qui sont demeu-rées célèbres. Il dépeignait le régime anglaisdu XVIIIe siècle comme une forme de servitudeponctuée par de brefs instants de liberté. Rous-seau voyait une immense distance entre un peu-ple libre se donnant à lui-même sa loi et unpeuple élisant des représentants pour faire laloi à sa place. Mais il faut noter que les parti-sans de la représentation, même s’ils faisaientun choix opposé à celui de Rousseau, aperce-vaient également une différence fondamentaleentre la démocratie et le régime qu’ils défen-

    daient, régime qu’ils nommaient "gouverne-ment représentatif" ou encore "république".Deux acteurs dont le rôle a été décisif dansl’établissement de la représentation politiquemoderne, Madison et Sieyès, soulignaient ainsien des termes très proches le contraste entre legouvernement représentatif ou républicain etla démocratie. (...)

    L’alternative à l’élection déclencheuse depromesses démagogiques, c’est le tirage ausort. Ce système existe déjà en France lorsqu’ilfaut trouver le meilleur moyen de «juger aunom du Peuple Français» en composant esJurys d’Assises presque toujours remarquablesdans leur sens des responsabilité, comme en at-testent tous ceux qui les ont vu fonctionner..

    Au Québec, l'action de choisir un représen-tant du peuple ou un magistrat par tirage au sortest parfois appelée « sortition », un emprunt di-rect de l'anglais.

    D’ailleurs, dans Politique, Aristote désignepar démocratie un système politique où les ma-gistrats sont désignés par tirage au sort, et paroligarchie un système politique où les magis-trats sont désignés par des élections.

    Dans un contexte actuel (et définitif) de mé-fiance générale à l’encontre des responsablespolitiques, -qui semblent défendre de plus enplus les personnes « morales », les géants éco-nomiques, contre les personnes « physiques »-, Ségolène Royal avait eu le courage deproposer que l’action des élus soit évaluée pardes jurys citoyens tirés au sort. Cette idée dou-blement audacieuse mettait en cause à la foisl’élection et l’irresponsabilité politique entredeux élections ; elle a évidemment déclenchéune bronca chez les élus et leurs sponsors...

    (suite page suivante)

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    Le Projet Lys Noir est post-démocrateune démocratie parlementaire livrée aux partis politiques produira toujours de plus en plus de dé-penses publiques et de contrôles sur les individus.

    Le projet

    Des Etats généraux et Comices composés par tirage au sort

    Toutefois, des comices tirésau sort pour faire vivre unedémocratie cantonaliste, etdes Etats généraux tirés au sortpour contrôler le gouvernement etélire les hauts responsables del’Etat, ne sauraient remplacer leforce du référendum.

    Pourtant comme le rappelle lepolitologue Québecois Marc Che-vrier : «L'élite politique redoute leréférendum. C'est un instrumentimprévisible de gouvernement, quitransfère le pouvoir de décisiondes partis vers le peuple, déper-sonnalise les débats et laisse s'ex-primer les clivages de l'opinion.Dans un système représentatif, leparti gouvernemental aime dispo-ser de la marge de manoeuvreconférée par le mandat populaire,ouvert et imprécis. C'est sous cou-

    vert de sa légitimité, reçue par lasanction populaire, que le gouver-nement élu prétend gouverner aunom du peuple. Le référendum, ence sens, conteste cette légitimité. Ilprocède de l'idée que les gouver-nements représentent imparfaite-ment l'opinion publique, voirequ'ils ont intrinsèquement propen-sion à la trahir.

    Les gouvernants répugnent doncà recourir à cela même qui mineleur autorité. Autre motif decrainte: en remettant une questionau libre débat du peuple, ils per-dent le contrôle de l'agenda poli-tique. Le référendum ne garantitpas, même à un leader très popu-laire, que le peuple sanctionnerases décisions. Après mai 1968, legénéral de Gaulle, croyant pouvoircompter sur sa popularité pour

    faire avaliser par les Français uneréforme du Sénat et du gouverne-ment local, essuya une cuisante dé-faite et démissionna.

    La méfiance à l'égard du réfé-rendum tient aussi à la crainte qu'ilne suscite des excès de populisme;on envisage mal que des foules peuinstruites de l'enjeu du débat, in-fluencées par des groupes factieux,tranchent des questions complexes.La démocratie directe a ceci defragile qu'elle fait appel à l'intelli-gence et à l'instruction moyennesde l'électorat. Elle requiert de cha-cun qu'il sorte de sa sphère d'inté-rêt privé pour l'élargir à la sociététoute entière et qu'il délibèrecomme s'il était lui-même législa-teur. Cette expérience collective estformidable quand elle réussit àformer le citoyen à la chose pu-blique, de même qu'à disséminer età élever le débat; elle est malheu-

    reuse quand elle se déroule dansl'apathie et l'indifférence, laissantà des groupes industrieux le soind'influer sur le vote final."

    C’est à la lumière de ces argu-ments que les régimistes oli-garques sont toujours hostiles auréférendum : "Un référendum c'estune excitation nationale où on mettout dans le pot. On pose une ques-tion, les gens s'en posent d' autreset viennent voter en fonction deraisons qui n'ont plus rien à voiravec la question.", disait un jourMichel Rocard. Quant au célèbrelibéral Frits Bolkenstein il ne ca-chait sa répugnance : «Personnel-lement, je suis opposé à toutréférendum. C'est un mauvais ins-trument parce qu'on lie tout à tout,dans un référendum. Il y a deuxformes de démocraties. Il y a lesdémocraties directes et les démo-craties représentatives. Moi, je suis

    Pour le souverainiste Etienne Chouard quise consacre au tirage au sort comme Yvan Blotse consacre à la démocratie directe, «L’électionincite au regroupement en ligues et soumetl’action politique à des clans et surtout à leurschefs, avec son cortège de turpitudes liées auxlogiques d’appareil et à la quête ultra priori-taire (vitale) du pouvoir. Les partis imposentleurs candidats, ce qui rend nos choix factices.Du fait de la participation de groupes poli-tiques à la compétition électorale (concurrencedéloyale), l’élection prive la plupart des indi-vidus isolés, hommes libres sans carcan parti-san, de toute chance de participer augouvernement de la Cité et favorise donc ledésintérêt politique (voire le rejet) des ci-toyens.

    L’élection délègue... et donc dispense(éloigne) les citoyens de l’activité politiquequotidienne et favorise la formation de castesd’élus, professionnels à vie de la politique, quis’éloignent de leurs électeurs pour finalementne plus représenter qu’eux-mêmes, transfor-mant la protection promise par l’élection enmuselière politique.

    L’élection n’assure que la légitimité desélus, sans garantir la justice distributive dansla répartition des charges : une assemblée defonctionnaires et de médecins ne peut pas ap-préhender l’intérêt général comme le feraitune assemblée tirée au sort.

    Paradoxalement, l’élection étouffe les résis-tances contre les abus de pouvoir : elle réduitnotre précieuse liberté de parole à un vote épi-sodique tous les cinq ans, vote tourmenté parun bipartisme de façade qui n’offre que deschoix factices. La consigne du « vote utile » estun bâillon politique tout à fait emblématique.

    L’élection sélectionne par définition ceuxqui semblent « les meilleurs », des citoyens su-

    périeurs aux électeurs, et renonce ainsi auprincipe d’égalité (pourtant affiché partout,hypocritement) : l’élection désigne davantagedes chefs qui recherchent un pouvoir (domina-teurs) que des représentants qui acceptent unpouvoir (médiateurs, à l’écoute et au servicedes citoyens). Ce n’est pas un hasard si élite etélection ont la même racine étymologique.L’élection est profondément aristocratique,pas du tout démocratique. L’expression « élec-tion démocratique » est même un oxymore (unassemblage de mots contradictoires).

    Un inconvénient important de cette élitequ’on laisse imprudemment prendre racine,c’est ce sentiment de puissance qui se déve-loppe chez les élus au point qu’ils finissent parse permettre n’importe quoi, jusqu’à même im-poser leur constitution, c’est dire...

    Malgré tous ces défauts, -défauts qu’onpourrait considérer, avec beaucoup de bonnevolonté, comme une sorte de « prix à payerpour la compétence sélectionnée »-, l’électionne donne même pas les résultats escomptés etne porte pas au pouvoir que des hommes com-pétents...»

    Si l’argument de la compétence des élus nepeut plus vraiment convaincre personne, le ti-rage au sort apparait au moins comme juste etincorruptible. Si les désignés sont volontaireset contrôlés, le tirage au sort ne présente mêmeaucun risque particulier d’incompétence.

    En revanche, puisqu’il est juste et incorrup-tible, il doit l’emporter largement.

    «La démocratie originelle, il y a 2 500 ans,a été pensée, et surtout imposée directementpar les citoyens de base sans écrire de théorie,pour protéger le plus grand nombre contre lesabus de pouvoir. Le tirage au sort matérialiseparfaitement le postulat démocratique de

    l’égalité politique, l’isiocratie ; il est même leseul à rendre effectives les protections atten-dues des grands principes démocratiques»,ajoute Chouard.

    Quelle libération représenterait la fin du sys-tème représentatif parlementaire que nous ontlaissé les Anglais ! En dissuadant les partiesd’être malhonnêtes puisqu’il est alors impos-sible, et donc inutile, de tricher, en les dissua-dant également de mentir comme le faitl’élection presque par essence puisqu’elle faittoujours gagner le meilleur menteur, le tirageau sort deviendrait enfin un mode de décisionimpartial, incorruptible, et protecteur des liber-tés réelles...

    Malgré ces évidences, nos élites s’accro-chent pourtant au système déconsidéré del’élection choisie il y a deux cents ans par lesélus eux-mêmes, en notre nom mais sans nous,et créant un parlementarisme censé nous ga-rantir une formidable compétence politiqueque nous n’avons pourtant pas vu depuis long-temps....

    .Aussi Chouard pose la bonne question : «En

    fait, l’élection semble bien servir de paraventdémocratique. Quel intérêt avons-nous au-jourd’hui à défendre ce système de l’élection(tel quel), oubliant que nos aïeux l’ont claire-ment repéré comme néfaste pour les libertés ily a déjà 2 500 ans ?»

    Dans la pratique, le Projet Lys Noir défenddonc une formule de représentation simple :1000 comices de démocratie directe par tirageau sort dans les 1000 cantons libres désignantchacun, également par tirage au sort, un délé-gué aux «Etats généraux populaires» simple-ment épaulé par Un Forum des partispolitiques constitué par pétitions.

    représentative et les référen-dums n'ont pas de place danscette forme de démocratie...»

    Le projet Lys Noir défendnéanmoins un processus législa-tif national uniquement référen-daire. La Suisse que CharlesMaurras présentait en son tempscomme un régime le plus prèsde la perfection, a depuis long-temps expérimenté sa démocra-tie référendaire.

    En suisse, tous les trois moisil y a de la place dans lesconsciences et le débat publicpour trois ou quatre référendumsconcomitants.. ce qui, pratiqué àlongueur d’année, donneraitalors, si toute loi devait être sou-mise à consultation populaire di-recte, une douzaine de loisadoptées ou refusées chaqueannée..

    Cette restriction permettraitau passage de ne légiférer qu’àbon escient et dans l’absoluenécessité de le faire... Touteloi, comme aujourd’hui seraitpréalablement étudiée et sou-pesée par le Conseil d’Etat quil’a toujours mieux fait que leparlement...

    Dans le Projet Lys Noir, lavoie du référendum ne seraitdonc pas utilisée pour tranchertelle question et pas une autre-attitude dramaturgique ca-chant souvent des stratégiesobscures- mais le référendumserait la règle.

    Et cela changerait toute saplace dans les institutions.Probablement changerait-il lerapport du citoyen avec la po-litique, ce qui n’est pas lemoindre de ses attraits.

    Du référendum obligatoire

    k

  • 9Le «président garant des institutions» doit être un autre homme que celui qui gouverne, proposeles lois à Référendums et nomme les ministres.

    Le projet8

    Le Projet Lys Noir est «primo-ministériel»

    Le projet

    Etat : Pour un gouvernement de salut public permanent

    En effet, aucune société nepeut résister durablement àune guerre civile permanentecomme celle que la France«encaisse» depuis plus dedeux siècles de façon plusaigue qu’ailleurs.

    Il est temps de trouver laformule institutionnelle de lagrande fusion de nos traditionspolitiques nationales célébréeet attendue par Péguy, Barreset Marc Bloch.

    La droite maurrassienne desvaleurs et la gauche jaures-sienne du travail peuvent co-habiter dans un même régime.Elle doivent cohabiter. Si ellescontinuaient à ne pas le faire,la France, abandonnée à uneoligarchie fatiguée qui n‘arrive

    plus à faire illusion, en mour-rait.

    Le projet du Lys Noir estdonc «fusionniste». Il préco-nise un permanent échange devues dans l’intérêt de laFrance, avec toutefois un dé-nominateur commun : la cri-tique du capitalismemondialisé et de l’oppressiontechnologique défendus parl’oligarchie actuelle...

    Aujourd’hui, une large op-position de droite comme degauche s’est définitivementconvaincue que le système dedémocratie parlementaire nejoue que sur la domination duprovisoire, par alternance del’un ou l’autre camp, au plusgrand profit de ceux qui les

    agitent avec les forces de l’ar-gent et de l’influence... L’alter-nance droite gauche est ainsi lagrande escroquerie que l’onjoue aux peuples puisque, sé-parés alternativement parquelques dizaines de milliersde voix hésitantes, ces gouver-nement, sitôt leur «victoire»ne peuvent plus gouvernermais seulement satisfaire leurscommanditaires...

    Les «impacts» les plus dé-plorables de la démocratie par-lementaire opèrentnaturellement sur la politiqueétrangère et la défense, quandla diplomatie et les forces ar-mées doivent obéir à des fli-bustiers du mensonge électoralpropulsés à la direction du

    pays par la surenchère et l’il-lusionnisme. Par l’effet d’uneloi humaine universelle, ceshommes vendus pour accéderau pouvoir ne se libèrent pluset continuent alors, au pouvoir,à se vendre davantage auxaméricains, au Qatar, aux im-bécilités mondiales, à l’air dutemps et, surtout, à l’irrépres-sible besoin de lâcheté qui par-court sans cesse les opinions...

    C’est pourquoi leur sélec-tion préalable au regard de cri-tères moraux et civiques estbien ce progrès indispensableà accomplir que d’autres ap-pelleront peut-être «Sixièmerépublique» mais que le Lysbaptiserait pour sa part «Répu-blique Royale».

    Au bout de la dé-mocratie, il y a lasuspicion géné-rale. Ainsi, lesFrançais ne sup-portent plus la confusion insti-tutionnelle établie par laConstitution de 1958, entre lesfonctions gouvernementaleseffectives et les quelques fonc-tions régaliennes d’unité natio-nale qui réclament d’ailleursune posture (et même un phy-sique) qu’un bon réformateurn’a pas forcément... Le Prési-dent ne peut plus être gouver-nant et arbitre. Il est désormaissuspecté à la première secondede son mandat. L’ambiancepolitique en devient aussitôtdétestable. Plus aucun «Etatde grâce» ne lui est accordépar une opinion aussi mé-chante que les élus portés parelle au pouvoir sont médiocrespour s’être soumis totalementà ses désirs sordides au tempsde la campagne électorale.

    Le «président garant desinstitutions» doit être un autrehomme que celui qui gou-verne, propose les lois à Réfé-rendums et nomme lesministres. Un président dé-bonnaire doit ainsi être élutranquillement par les Etats gé-néraux, en conclave et sansbattage médiatique, ni déchai-nement de démagogies...

    Libéré d’avoir à se montrerarbitre, le chef du gouverne-ment gouvernera alors d’au-tant mieux et plus librement.En France, l’élection au suf-frage universel faisant désor-mais totalement corps avecl’imaginaire politique national,le chef du gouvernement doitdonc, avec son vice-premier-ministre, être élu au suffrageuniversel. C’est ce que l’on ap-pelle un régime primo-minis-tériel pur dont il existequelques exemples dans lemonde, en Israel notamment.

    Seulement, afin d’éviterl’accession calamiteuse de toutaventurier démagogue, il faut

    contingenter le choix des Can-didats à la présidence du gou-vernement à des critères de«sécurité nationale» et de «res-pect de l’Etat»...

    Un peu à la manière habilede la République Islamiqued’Iran où les candidats àl’élection présidentielle sontpréalablement choisis par leconseil de la Révolution, unedemi-douzaine de candidatscouvrant toutes les sensibilitéspolitiques souverainistes, del’extrême-gauche à l’extrême-droite, pourraient ainsi être sé-lectionnés initialement.

    En France, au pays des»commis d’Etat», ce choix de-vrait revenir au Conseil d’Etat,notre plus vieille institution, làoù subsiste encore le «servicede l’Etat», le «sens de l’Etat»et les «raisons d’Etat».

    Elu pour un mandat court etvif de trois ans, appliquant unplan triennal adopté le jourmême de son élection pour neplus être contesté par la suite,le premier-ministre, dans sesnouvelles fonctions sans par-tage, n’aurait plus qu’à gou-verner et à trancher dans unesprit de salut public commeaiment aussi les Français...

    De son côté, le président ga-rant des institutions, poussépar son mode de désignation àn’être qu’une personnalité res-pectée et apolitique, pourraitnommer les conseiller d’Etat,les conseillers à la cour desComptes ou à la cour de Cas-sation et, surtout, au Conseilsupérieur de la Magistrature,au Conseil constitutionnel et àtoutes les hautes autorités..

    Accréditant également lesambassadeurs, recevant leschef d’Etat étrangers, et décer-nant les légions d’honneur etautres cordons et médailles, leprésident, parce que soigneu-sement à l’abri de la suspicionpolitique générale, prendraitainsi naturellement la staturede l’arbitre institutionnel à la-quelle le président de la IIIèmerépublique accédait jadis.

    Si le choix du chef du gou-vernement ne peut être que lechoix d’un clair projet en com-pétition parmi d’autres, lechoix du «Président garant»devrait, lui, symboliser aucontraire une union nationalepermanente supérieure aux cli-vages politiques.

    Un peu comme aujourd’huien Italie, le Président de la Ré-publique sans pouvoirs devraitêtre élu par une majorité desdeux-tiers afin que le choix nese porte justement que sur unpersonnage de compromis...

    Une élection à la majoritédes deux tiers par les Etats Gé-néraux des Cantons Libres de-vrait ainsi produire ceprésident garant que les Fran-çais attendent de respecter à lafaçon d’un père de la Nationrassemblée, un président sortidu compromis fusionniste detoutes ses composantes..

    Le Lys Noir s’il devait voter pour un chef de Gouvernement, voterait  infailliblement pour Georges Bidault ! En effet le successeur de Jean Moulin à la

    tête du Comité de Libération Nationale puis président du Conseil des Ministres, 

    était, comme Soustelle, un de ces «démocrates-chrétiens extrèmistes» qui n’hésitèrent pas àtout sacrifier pour entrer en 1961 dans la clan-

    destinité afin de combattre l’abandon des PiedsNoirs ; d’abord par un coup d’Etat, puis par une

    résistance en exil qui dura sept années.Georges Bidault, petit homme à chapeau mou et

    aux épaules étroites, mais à la foi titanesque,modéré aux moeurs d’activiste résolu, est le 

    modèle militant et politique du Lys Noir.

    l

    Le Président ne peut plus être gouvernant et arbitre. Il est désormais suspecté à la première secondede son mandat. L’ambiance politique en devient aussitôt détestable.

  • 11Si le prince Jean d’Orléans ou Charles de Bourbon-Busset devenaient dans le cadre d’une républiqueroyalisée «Roi-défenseur des Droits», la société française se porterait inconsciemment mieux...

    Le projet10

    Le Projet Lys Noir est néoroyalisteLe complot néo-royaliste ne vise pas à abattre la République : il vise à guérir l’âme française en lui donnantà aimer un homme seul et sans autre qualité particulière que son éducation à assumer une charge...

    Le projet

    Un Roi-défenseur des Droits pour royaliser la République...

    Le Lys Noir n’est pasun mouvement mo-narchiste. Il ne pré-conise pas legouvernement parun seul, ni au nom d’un seul.Le Lys Noir n’est pas nostal-gique de l’ancien régime et desa gouvernance de toute façonimpossible à reproduire. LeLys Noir ne défend les intérêtsdynastiques d’aucun préten-dant. Le Lys Noir n’est pashostile au grand mouvementd’abord libérateur de la Révo-lution française avant le meur-tre injuste du Roi. Le Lys Noirreconnait même qu’en deuxsiècles la République s’estdonnée une tradition vivanteen France et que la royautén’est soutenue aujourd’hui paraucune «puissance du senti-ment», comme faisait remar-quer Barrès à Maurras.

    Cependant, sous sa formebobo-hystérique actuelle, la ré-publique souffre en France dedeux maux qu’il lui faut impé-rativement guérir : c’est un ré-gime trop intimement lié auxsociétés secrètes de lobbyingqui l’utilisent pour leurs af-faires et maquiller leur oppres-sion sur les consciences ; etc’est un régime qui, sous pré-texte de sa fondation en 1793,ampute douloureusement leroman national de l’histoiremillénaire qui précéda la révo-lution française.

    Le Lys Noir défend alors laréintroduction d’une dose ap-préciable de royauté dans laRépublique afin de guériravant tout le «regard sur soi»de la Nation. Aussi, le complotnéo-royaliste du Lys Noir nevise pas (ne vise plus..) à abat-tre la République : il vised’abord à guérir l’âme fran-çaise en lui donnant à aimer unhomme seul et sans autre qua-lité particulière que son éduca-tion à assumer une charge...

    De nos jours, l’exercice réeldu pouvoir royal n’est pas lameilleure façon de protégerl’institution royale.

    En revanche, le retour du roipeut prendre dans l’immédiatune autre forme finalementplus ingénieuse et plus utile carsa présence parmi nous seraitdéjà remarquable si le Roiremplissait héréditairement lafonction forcément indépen-dante, digne et autonome, de«défenseur des Droits».

    Pour peu que cette fonctiondéjà existante soit enrichie dela présidence de la CNIL et dela CADA s’ajoutant à la dé-fense des enfants, des justicia-bles lésés, des usagers desforces publiques et des discri-minés de toutes sortes ; pourpeu aussi que le Roi nommant

    partout ses conciliateurs, re-trouve au moins le droit degrâce et les fonctions protoco-laires de Chanoine du Latran etde co-prince d’Andorre, saplace dans la société française;bien que totalement extérieurepar nature au monde politiqueet gouvernemental, serait assezforte, assez visible et assez ef-ficace dans la réalité sociale,pour ne rien réclamer d’autre !

    Le Lys Noir affirme que siCharles de Bourbon-Busset oule prince Jean d’Orléansétaient l’un ou l’autre, dans lecadre d’une «république roya-lisée», notre «Roi-défenseurdes Droits», la société fran-

    çaise se porterait inconsciem-ment mieux.. Elle serait paci-fiée.. son âme serait guérie,son passé serait enfin réuni-fié... Le long complot d’hon-neur et de fidélité desroyalistes pourrait enfin ces-ser...

    Le Lys Noir n’a donc rien àvoir avec les mouvements mo-narchistes qui appellent, stupi-dement et sans espoir, au retourdes lois fondamentales duroyaume au profit d’un jeuneespagnol, ni avec ceux qui rê-vent encore d’un Etat corpora-tiste réactionnaire et intégralgouverné par un roi-dictateurnational !

    La République royale est une formule institu-tionnelle hybride qui fut utilisée au moins quatrefois clairement dans l’histoire européenne.

    La République polono-lituanienne des deuxNations était présidée par un Roi élu... Le Com-monwealth de Cromwell était héréditaire, la Ré-publique néerlandaise des Provinces Unies étaitdirigée par le Prince d’Orange avec le titre de«stathouder»... Quant à la «République Royalede Naples» instaurée par une révolution popu-laire en 1647 pour le Duc de Guise, elle reçut plu-sieurs noms officiels, tels que «Républiquesérénissime du Royaume de Naples», ou «Répu-blique royale» ou «Monarchie républicaine séré-nissime de Naples», noms singuliers qui reflètentchaque fois la double nature de son régime, à lafois républicain et monarchique. Le sceau decette République Royale déclarée comme tellecomportait un écu rouge frappé du sigle S.P.Q.N(Senatus Populusque Neapolitensis), surmonté dela devise Libertas et des armes du duc de Guise.

    Aujourd’hui, dans la catégorie des régimes hy-brides, c’est à dire républicains mais égalementdynastiques, on peut évidemment ranger laCorée du Nord, république dynastique s’il enest... mais aussi les monarchies républicaniséesde Scandinavie où les monarques n’ont plusd’autres prérogatives que celles de faire vivreleur protocole, leur actions caritatives et d’accré-diter cérémonieusement les ambassadeurs étran-gers..

    En Asie -au Japon, au Cambodge et au Bou-than- des régimes de rois repliés dans leur Palaissurvivent de nos jours avec une certaine grâce,en cultivant leur jardin ou en écoutant du jazz...Et si on revient dans les balkans, on trouverad’autres tentatives récentes de régime hybride :le Roi de Bulgarie Siméon II qui devint premier-Ministre de la république bulgare... Ou encore leRoi Michel Ier qui peut parler, comme il le fitpour 90ème anniversaire, devant les deux cham-bres du Parlement réunies et faire la leçon auxparlementaires... La tentation de régime hybrideallant jusqu’à la Serbie où la république Serbe aréinstallé le prince héritier dans le palais royalpour lui faire jouer un rôle protocolaire presqueaussi intense que celui laissé par la constitutionsociale-démocrate au roi de Suède..

    L’intérêt du régime hybride, c’est qu’il ras-semble, c’est qu’il met fin à une guerre civilemaintenue à travers des fidélités opposées à la

    forme du régime. Le régime hybride est en vérité,le véritable idéal du nationaliste raisonnable quisouhaite en finir avec la division entre deux tra-ditions nationales concurrentes. Le régime hy-bride est le compromis politique par essence.

    Naturellement, chacun sent bien que le cas desmonarchistes français n’ayant jamais été réglépar une éradication totale, l’idée de la «Répu-blique royale» reste vivante dans l’inconscientpolitique de notre pays. Pourtant, il semble à pre-mière vue que jamais la République Royalen’exista en France.. et que nous ne connûmes ja-mais aucun régime hybride. C’est oublier le pre-mier et le second Empire qui, au fond, ne furentpas autre chose que des républiques couronnéesà vocation héréditaire..., des régimes dont les nos-talgiques qui , en parlant de république autori-taire, de république plébiscitaire ou d’hyperRépublique ne parlent déjà plus de la républiqueétalon que nous connaissons en France et s’ap-prochent du compromis des traitions politiquesnationales.

    Au delà de l’originalité, un régime hybriderendrait-il encore des services dans le cas parti-culier de la France ? C’est ce que pensaient jadisles royalistes de gauche de Bertrand Renouvin,favorables à une «royalisation de la république»à travers l’accession longtemps espérée duComte de Paris à la présidence de la CinquièmeRépublique. Car, c’est le comte de Paris qui a lemieux théorisé la République Royale. Se souve-nant que la Révolution de Juillet 1830 avait déjàaccouchée, au profit de son aïeul Louis-Philipped’Orléans, d’un régime hybride entre Ancien Ré-gime et drapeau Bleu Blanc Rouge, le Comte deParis avait quelques dispositions familiales à ac-cepter cette formule jugée plus raisonnable etplus «française» que la diviseuse restauration,tentative impossible de faire renaître de façonpure et simple les loi fondamentales du Royaume,un sport mondain qui n’obsède plus de nos joursque quelques milliers d’empoudrés....

    Cependant, le principal intérêt d’un régimehybride n’est donc pas à rechercher dans unemeilleure gouvernance, mais dans la féconditééventuelle d’un compromis majeur. Si la meil-leure gouvernance sera toujours la dictature, lecompromis peut en revanche être la meilleursmanière de travailler à l’identité nationale. C’estpourquoi la «république Royale» en France au-rait un autre intérêt que de calmer notre perpé-tuel jeu de guerre civile : ce serait celui deredonner de la profondeur historique à un peuple

    qui n’est évidemment pas né en 1793 par l’assas-sinat du bon Louis XVI, mais qui remonte aumoins à Clovis.

    Dans cette perspective-là, s’il ne s’agit qued’intervenir de façon psychosociale sur le«roman national», la République Royale s’im-pose donc à tous ceux qui cherchent une médica-tion en profondeur au «mal français».

    Mais alors quelle forme prendrait une répu-blique Royale ? Est-il possible de définir, au des-sus de la charge de président de la république oudu Conseil d’Etat, une autre fonction, essentiel-lement représentative, forcément honorifique etprotocolaire ? Oui, c’est possible, tous les régimeshybrides sont justement là pour nous en apporterla preuve : il s’agit simplement de faire jouerl’imagination constitutionnaliste et de mettre untout dans son contraire absolu.

    Tenez.. Rien que par l’exemple de Benoit XVIrestant «pape émérite» ou par la reine d’Angle-terre qui reste chef d’un Commonwealth bourréde républiques, nous savons que la définitiond’une fonction de «chef de l’Etat honoraire» estpossible sans porter atteinte le moins du mondeà la la réalité de la fonction présidentielle. Dansune république Royale, l’héritier des rois capé-tiens, agissant non pas sous le principe de la légi-timité mais sous celui de l’utilité psycho-sociale,pourrait ainsi disposer des quelques charges sa-crées de la fonction présidentielle qu’un prési-dent laïc ne peut plus remplir de nos jours sansfaire rire de lui.

    Au fond, si une association de boulistes peutavoir un président d’Honneur, pourquoi la Ré-publique Française n’en aurait-elle pas ? Cha-noine du Latran, Co-prince d’Andorre, droit degrâce, défense des droits, protection de l’acadé-mie française et de la Comédie française, grandemaîtrise de la légion d’honneur... voilà lesquelques compétences marginales (et souventconsidérées comme désuètes) qu’un présidentd’aujourd’hui ne SAIT plus remplir, mais qu’un«fils de Saint Louis» rentabiliserait infinimentmieux...

    En tout cas, le lys Noir est convaincu qu’unetelle formule de fusion ne devrait pas effaroucherun bon républicain. Nous voulons le penser pources républicains honnêtes et conscients que la ré-publique, aussi parfaite soit-elle sur le plan de lagouvernance moderne, restera toujours tropcourte, trop idéale, pas assez charnelle, pas assezhistorique, pas assez légendaire, pas assez sacréepour être totalement française...

    Si le Lys noir se reconnaitune proximité, c’est unique-ment avec les royalistes «LysRouge» de Bertrand Renouvinet Gérard Leclerc, toutefoistrop «conventionnels», trop ti-mides dans leur hostilité auCapital et aux racailles, et pasassez novateurs en matière decompromis national..

    Ainsi, le Lys Noir est unmouvement «néo-royaliste»de compromis politique auservice du pays et non des fan-tasmes républicains, royalistesou bonapartistes de quelquesfactions sentimentales ou sec-taires... Le Lys Noir prétend eneffet que le régime naturel desfrançais est celui qui est tout

    simplement aimable autantaux royalistes qu’aux républi-cains, autant aux révolution-naires qu’aux conservateurs...

    C’est pour cela que le LysNoir se veut révolutionnaire-conservateur et royalo-répu-blicain... Non point par goûtdes fantaisies, facéties etacrobaties dialectiques, mais

    par nécessité française abso-lue. Puisqu’au dessus des ré-gimes qui la servent plus oumoins bien, la France appellesans cesse l’hyper-France deses amants tragiques de tousbords...

    En politique, résoudre lescontraires, c’est résoudre desproblèmes et des impasses.

    Qu’est-ce que la République royale ?Sur le plan anecdo-

    tique de la question dy-nastique, le Lys Noir,

    «légitimiste», ne recon-nait pour ainée incon-testable que la maison

    très française des Bourbon-Busset.

    Cependant, en l’absence derevendication actuelle  de la

    part de son chef, Charlesde Bourbon-Busset, mairede Ballancourt, le Lys Noir

    reconnait en SAR leprince Jean de

    France, des qualitéspersonnelles si fran-çaises et si sincère-

    ment pieuses qu’ellessont de nature à faire

    oublier de quellebranche il vient, et  à

    faire espérer en une nouvelle maison

    d’Orléans qui aurait  enfinoublié ses détestables alliances du passé...

    Ci-dessus : Avec son épousePhiloména et ses deux en-fants, le prince Jean DeFrance, qui a fait son ser-vice militaire en tant queLieutenant dans un régi-ment de cavalerie.

    m

  • 13Depuis que les modèles économiques se disputent, l’Homme est malade dans son essentiel : c’està dire, lui. Si le libéralisme est fait pour le consommateur, le protectionnisme sera fait pour l’Homme.

    Le projet12

    Le Projet Lys Noir est fermement isolationisteAujourd’hui que le marché mondialisé a fait du capitalisme un chien enragé, il faut l’abattre. Très vite. Partous les moyens, y compris par celui d’une économie moins efficace !

    Le projet

    Le Lys Noir s’il ne crai-gnait pas de passerpour un syndicat desectataires originaux,sonnerait d’ores et déjàla croisade contre les robots,contre les prothèses, contre la ma-ladie dégénérative de la société,contre le règne de l’argent, contrela fête à tout prix, contre l’abais-sement de l’homme seul, contre

    les polices de Grande Maman-Etat, contre la pensée zéro desnouveaux bien-pensants, contrel’inversion de toutes les valeurs,contre la fémelisation des esprits,contre la mort de Dieu, contre lemauvais goût, contre la classe po-litique la plus anti-peuple de l’uni-vers, contre l’asservissement de laFrance aux lois du marché mon-dialisé, contre la bêtise de masse,

    contre la violence crasse des «so-ciétés avancés», contre la pédéras-tie obligatoire, contre lepaganisme social encouragé par lapublicité, contre le marché noir dela peur pour rien, contre les bré-viaires de lâcheté véhiculés partoute l’intelligentsia française,contre la mort des âmes, contrel’immigration, contre la racaillesurvitaminée, contre la haine del’élite française pour son pays,contre la domestication deshommes et des paysages, contre ladisparition des saines pauvretés etcontre la misère morale qui salittout.

    En un mot, le Lys Noir luttecontre l’avènement de l’individumutant et la «dissociété» dontparle Jacques Généreux.

    Comme Bernanos en avait l’in-tuition claire, le Lys Noir affirmeque la France est la seule nation aumonde où une résistance àl’Homme mutant puisse être en-core organisée, le seul pays où lamachine mutante du marché mon-dialisée peut être défaite. Ce fai-sant, le Lys Noir est donctriplement français : par le senti-ment, par le hasard, et surtout parla nécessité.

    La France est donc le dernierchamp de bataille de l’HommeLibre. Après Elle, après sa réduc-tion par le capitalisme et ses élitesouvrant les portes des derniers re-fuges, la grande mutation anthro-pologique entrevue par Bernanoset révélée par Muray, sera défini-tivement accomplie ; car Muray araison : la catastrophe n’est pas àvenir. Elle est déjà là et elle apresque gagné.

    Ainsi, le Lys Noir développe-t-il une «mystique raisonnée» de laFrance, il croit que le lendemainpourrait être encore à Nous, ilcroit au chemin de la Croix desâmes et, en ses cimetières sous lalune, il ne cesse de s’étonnercontre les grandes peurs en hurlant: «Français, si vous saviez !»

    Le Lys Noir prend clairementparti pour la définition d’une Dé-mocratie totale face à la Répu-blique maçonnique et à sadémagogie corrompue, détournée,formalisée et dépressive.

    Afin de symboliser ce combat,qui passe forcément par un entre-soi retrouvé, beaucoup plus quepar le vieux mot de «nation», leLys Noir s’affirme royaliste en

    avançant l’idée d’un roi-symbole.Cela dit, en maints principes d’or-ganisation de la démocratie et duterritoire, le Lys Noir est d’abordfédéraliste et cantonaliste à lafaçon des premiers anarchistes. Enmême temps, le Lys Noir est uneconjuration armée contre la mo-dernité et ses détails les plus in-fimes.

    Compte-tenu de l’imminencedu combat final de l’Hommecontre sa Mutation qui se dérou-lera, pour notre honneur à tous,sur notre sol de France, le LysNoir est une organisation révolu-tionnaire uniquement tournée versle coup de force et la prise d’as-saut des palais d’hiver...

    Celui qui pense tout ce que nouspensons, mais qui affirme néan-moins pouvoir faire l’économie dela radicalité de notre action en«faisant seulement avancer lesidées» ou bien en préférant sesaouler la gueule dans un barbranché entre bons copains, est àgifler en premier. C’est un enculé,une salope, une vermine, un inu-tile.

    Le Lys Noir est forcément na-tional. Il n’est pas nationaliste. Ilse fiche notamment du chauvi-nisme, souhaite les Habsbourg et«bon vent» à toute l’Europe cen-trale et préfère aujourd’hui quandc’est l’équipe de Finlande qui batl’équipe de France de football...En effet, le nationalisme, ô com-bien moderne, suppose de vouloirrester dans le concert des Etats etdans le grand match des égoïsmesnationaux afin d’y jouer descoudes et de prétendre à quelquessupériorités dans la course. Le LysNoir n’est plus un concurrent pourpersonne. Il hait la concurrence etne connaît plus que la remontéevers les cimes.

    Le Lys Noir est forcément na-tional. Il n’est pas nationaliste. Ilse fiche notamment du chauvi-nisme, souhaite les Habsbourg-Lorraine à l’Allemagne et préfèreaujourd’hui quand c’est l’équipede Finlande qui bat l’équipe deFrance de football...

    En effet, le nationalisme, ôcombien moderne, suppose devouloir rester dans le concert desEtats et dans le grand match deségoïsmes nationaux afin d’y jouerdes coudes et de prétendre àquelques supériorités dans lacourse.

    (Suite page ci-contre)

    Le protectionisme et l’entre-soi contre le marché mondialiséLe Lys Noir n’est plus un

    concurrent pour personne. Il haitla concurrence et ne connaît plusque la remontée vers les cimes.

    Le nationalisme ? Le Lys Noirn’en est plus là. Il pense que saseule supériorité, la France la tientdu substrat de son histoire consti-tuée, par hasard ou providence,par la somme des vertus maisaussi des handicaps et débilitésqui l’ont empêché de brillerjusqu’à présent au sein du marchémondialisé. Nous sommes certesle champ de bataille grandiose etultime de l’Homme, mais, enmême temps il n’y a pas de quoien être particulièrement fiers.Cela, dit, qu’il soit bien comprisque celui qui ne mesure pas lapuissance en canons, en or, ou ennombres de banques et de mil-lionnaires, mais en nombred’hommes ayant échappé à la mu-tation générale de l’espèce, nepeut plus parler à grand monde. Illui faut simplement respirer ungrand coup et puis foncer prendrele Palais d’hiver.

    Le Lys Noir redoute le règnedes jalousies sociales anti-patro-nales mais il combat les morti-fères conséquencesanthropologiques du capitalisme.En d’autres termes, si le marchémondialisé ne s’attaquait pas àl’essence de l’Homme ni à ses va-leurs nerveuses et civilisation-nelles, le Lys Noir n’aurait aucuneraison de se considérer comme unennemi du Capital.

    Cependant, aujourd’hui que lemarché mondialisé a fait du capi-talisme un chien enragé, il fautl’abattre. Très vite. Par tous lesmoyens. En France d’abord,parce que cela y est encore possi-ble et que cela est déjà impossibleailleurs, notamment dans les«pays émergents» que rien nepourra désormais distraire del’envie de rattraper le troupeaudes bêtes à cornes possédéesd’instinct par le grand saut versune humanité sans Hommes...

    En effet, le Lys Noir prétendcomme Emmanuel Todd que «lesélites hexagonales doivent désor-mais affronter un peuple particu-lièrement rebelle. C’est en Franceque le rejet du conformisme mon-dial est le plus menaçant, l’oppo-sition à l’ultralibéralisme la plusfacile, la mise en question de l’eu-ropéisme la plus avancée. Déjà,

    le pays, sous tension produit desréaction sociopolitiques vio-lentes... (L’illusion économique -1999). Depuis que la modernités’est installée, depuis que l’Etatfait le bonheur avant l’honneur,une question hante l’occident, etmaintenant l’ensemble des paysdu monde : Quelle est la meilleureforme d’économie ?

    Il est ainsi entendu que chacun,dans son laboratoire intellectuel etidéologique, doit naturellementrechercher cette meilleure formed’économie et la «vendre» politi-quement à l’électeur ; la démocra-tie bourgeoise parlementaire étantfinalement la bourse idéale decette compétition des formules etdes plans.

    A ce jeu-là, l’opposition entresystèmes fut féroce, meurtrière.Et comme le nationalisme apparuten même temps que l’Etat etl’économie, on le chargea de laculpabilité des horreurs quand ilne fut jamais plus coupable queles autres syndicats d’égoïsmes,tels que le communisme ou le li-béra-consumérisme d’aujourd’hui(qui fait des guerres propres maisqui tuent salement...)

    Aujourd’hui, le jeu des projetsconcurrents s’intensifie sous l’ef-fet de la crise. Le capitalisme,donné vainqueur pour un milliond’années après l’écroulement del’URSS, n’aura pas connu quevingt ans de répit. La crise de2008 et celle qui continue ne luiamènent que des menaces de mortet des promesses de révolution...

    Tout cela pour ça... Le monstreplanétaire du capitalisme anglo-saxon avait des puces sur le dos,il a maintenant des vers qui l’atta-quent par le nez, le fion et lesoreilles : on appelle cela des anar-chistes grecs, des Blak Blok deG8, des émeutes erratiques encascade,, et des mauvais sondages!

    Pourtant, sur le terrain poli-tique, l’affrontement entre lespossibles médications écono-miques continue de plus belle.Plus le malade est malade, plus lemédecin est au premier rang de lafamille. Et quand ceux-ci sontplusieurs, ils finissent naturelle-ment pas se battre. C’est le spec-tacle contemporain ; de plateauxtélés d’experts, en débats entreéconomistes...

    Cela dit, personne n’est jamaisassez malicieux pour remarquerque plus on parle de médecineéconomique, plus la maladie pro-gresse; comme si, au fond, lemonde n’était plus malade d’autrechose que des médications desti-nées à le sauver.

    En attendant, depuis que lesmodèles économiques se dispu-tent, l’Homme va donc moinsbien quant à son essentiel : c’està dire, lui. Des médecins, commeJacques Généreux, ont alors la lu-cidité du bon diagnostic qui les fâ-chera à coup sûr avec leursconfrères «la société qui nousmenace n’est pas un dysfonction-nement technique dont la correc-tion appellerait l’invention depolitiques inédites. Il s’agit d’unemaladie sociale dégénérative quialtère les consciences en leur in-culquant une culture fausse maisauto-réalisatrice». Bref, selonGénéreux, le diable est autonomeet n’a plus besoin de personne.

    Après un peu plus de trois siè-cles de modernité en France -enconsidérant que celle-ci com-mença grosso modo avec le règnede Louis XIV (Colbert)- on peutregarder le nombre d’édifices,d’usines, et de biens de consom-mations accumulés... Mais onpeut aussi regarder les lettres pri-vées du gens du passé, y mesurerla qualité des âmes et des per-sonnes, y comparer les douceursde vivres, le rythme du temps, leniveau d’humanité et deconscience politique ou morale,les formes d’éducation et de li-berté, l’indépendance des esprits,la rude vie sous la nature, l’hon-neur, les rectitudes perdues, lesplaies sociales, le sentiment depauvreté...

    Pourquoi donc un petit paysandu XVIème siècle en Limousin,acharné à sa charrue et à ses bêtes,se sentait-il finalement moinspauvre qu’un RMIste d’au-jourd’hui ou qu’un quinquagé-naire licencié dans lePas-de-Calais ? Pourquoi un jour-nalier normand analphabète sortid’un roman de Maupassant sem-ble-t-il infiniment moins ahuriqu’un rappeur décoré de femmesblondes ?

    Si c’est, comme le sous-entendJacques généreux, à une maladiesociale dégénérative que nous

    sommes confrontés, et même àune régression de l’Hommecomme l’affirme Murray, pour-quoi ne pas nous retourner alorscontre toutes les «bonnes for-mules» économiques auxquelleson nous a soumis en trois sièclesdepuis le colbertisme.

    Pourquoi, par esprit de para-doxe, constatant que tous lesmeilleurs systèmes nous ont étéappliqués jusqu’au marxisme dela Libération, ne pas rechercher leplus «mauvais système écono-mique» qui soit?

    En effet, si on regarde les pro-blèmes en face, si on ne dissociepas l’économie de l’Homme auservice duquel l’économie devraitêtre placée, tout devient préféra-ble à une économie qui marche,tout est mieux puisque l’écono-mie triomphante est forcémentaussi dévoreuse que ces moisson-neuses batteuses, hautes commedes immeubles, et qui ne laissentaucun rongeur derrière elles...

    ...Les rongeurs des champs,c’est nous. C’est l’Homme.

    Côté «mauvaise économie», lesdérisoires décroissants font natu-rellement figure de championspotentiels. Il suffirait qu’on leurdonne leur chance pour que touteparte très vite «en sucette».. etque cela soit la grande glissade deretour vers les années 1960comme on ne peut que le souhai-ter secrètement !

    Ici, l’homme occidental aprèsavoir été plongé là où il en est pardes génies, n’aurait plus qu’à s’enremettre à des zinzins, à des éco-nomistes-éleveurs de brebis. Ceserait mieux.

    Dans la réalité, le protection-nisme étant inférieur en efficacitééconomique à l’ultra-libéralisme,c’est lui qu’il faudra choisir sansautre explication que celle-ci : sile libéralisme est fait pour leconsommateur, le protection-nisme est fait pour l’Homme...

    n

  • 15Quel plan adopter compte-tenu de notre refus de faire couler le malheur sur des braves gens, touten espérant pour notre peuple le plus haut degré de confort politique qui soit : l’entre soi !

    Le projet14

    Le Projet Lys Noir repose sur l’entre-soi retrouvéOui, nous voulons vivre entre nous, rien qu’avec des gens qui nous ressemblent, et ceci pourconduire des expériences sociétales que la multiculturalité n’autorise pas.

    Le projet

    Plutôt que le flicage et les prisons, les racailles en Guyane !

    En France, la question ethnique estdorénavant posée dans les faits.Si elle ne l’est évidemment pasdans les cénacles les plus polis,elle l’est dans les rues et au bu-reaux des plaintes de chaque commissa-riat... Nul doute que le grand remplacementdont parlent Renaud Camus et notre bien-aimée Malika Sorel est en marche. Déjàbien avancé et périlleux..

    Pourtant, tout nous interdit de poser cettequestion vitale... Pas seulement la loi ni lebon goût.. Même notre idée de la France,même notre vieux fond chrétien, mêmenotre charité pour les pauvres bougres char-riés par cette submersion, nous empêchentde la poser... Poignardés, nous ne nous sen-tons pas la discourtoisie de parler du cou-teau...

    Mais, au fait, est-il véritablement néces-saire de poser la question pour la résoudre? La poser serait certes obscène, intellec-tuellement laid... mais la solutionner seraitégalement très utile !

    La totalité des organisations d’extrême-droite ont beau poser sans cesse la questionethnique dans leur culture militante, dansleur presse repoussante de bêtise et dansleur hostilité déclarée à l’Islam en tant quetel, elles n’y apportent cependant jamais au-cune étude sérieuse ni aucune autre solutionpublique que l’arrêt de l’immigration quin’est, pourtant, déjà plus le bon combatpuisque le Capital a déjà pratiquement ins-tallé l’irréversibilité de son métissage àmarche forcée.

    D’autres groupuscules naviguent dansdes eaux plus sombres et préconisent, tou-jours dans leur intimité, une radicalité quiconsisterait, si nous avons bien compris les«Skins de Chauny», à «jeter les bougnoulesà la mer», sans pour autant que nous enten-dions jamais parler, là-aussi, d’une solutiontechnique à cette option merveilleuse...

    En effet, que fait-on des «bougnoules»des «négros» et autres «niakoués» à désou-der? Nous, on veut bien, mais est-ce qu’onles tue à la baïonnette, là tout de suite, di-rectement chez eux ? Est-qu’on les concen-tre plus rationnellement, pour les chargerensuite sur des navires réquisitionnés quel’on lancera plus tard sur la mer, vers desports de hasards qui voudront peut-être deces Exodus-là ?

    Ou bien, au bout du découragement à en-visager cette horreur, est-qu’on se contentede gérer la situation actuelle en cherchantseulement à ce qu’elle n’empire pas ?

    Oui mais alors, ce serait, n’est-ce pas, ac-cepter de vivre avec la catastrophe pendantencore mille ans... Car la catastrophe ethno-

    sécuritaire est déjà là, parmi nous, il suffitde voir passer devant soi une classe d’écolematernelle pour le comprendre...

    Bref, entre le «mort aux bougnoules» etl’acceptation globale de la situation «enl’état», l’extrème-droite éprouve une singu-lière timidité à étudier des solutions pra-tiques à la question qui l’intéresse... Dansles deux cas, elle se montre inintelligente.

    Nous, au Lys Noir, nous ne craignons pasde dire qu’il ne peut exister de bonheur col-lectif possible que dans l’entre-soi. La mul-ticulturalité, c’est l’enfer... C’est toujoursl’enfer pour les faibles, partout.... Alors, nonmerci, nous ne voulons pas vivre parmi lesimmigrés. Non, nous ne voulons pas de lasociété multiculturelle imposée par le Capi-tal et que l’on retrouve à la source de tousnos stress sociaux... Non, nous ne voulonsde cette société ethniquement fracturée dontle premier vice est celui de rendre touteforme de projet politique caduque et inap-plicable avant même d’avoir enté de le réa-liser...

    Oui, nous voulons vivre entre nous, rienqu’avec des gens qui nous ressemblent, etceci pour conduire des expériences socié-tales que la multiculturalité n’autorise paspuisqu’elle ruine toute unité de réaction,tout élan commun...

    Cela étant dit fortement, non, nous nevoulons pas d’un bain de sang.

    Alors comment faire ? Que proposer deconcret, surtout du fond de cette contradic-tion ? Quel plan adopter compte-tenu denotre refus de faire couler le malheur surdes braves gens, tout en espérant pour notrepeuple le plus haut degré de confort poli-tique qui soit : l’entre soi?

    La religion du Lys Noir est faite. Accep-ter l’état actuel de métissage n’est pas satis-faisant. Mais rêver dans le même tempsd’un grand massacre libérateur ou d’un fortexode violemment organisé, ou même d’unostracisme social censé les pousser dehorsest à la fois écoeurant et irréaliste.

    Dans ces conditions, le Lys Noir préco-nise une solution à la fois radicale et totale(puisqu’elle doit l’être afin de retrouver leparfait entre-soi perdu...) mais avec desmoyens aussi pacifiques que la générositéet l’imagination, par exemple...

    C’est tout le sens de notre projet «Ra-cailles en Guyane». Nous ne croyons pas aufeu purificateur, ni à la Saint Barthélémydes «bougnoules». Nous croyons en re-vanche à un hypocrite «projet de bonheurpour tous nos délinquants» qui auraitd’abord, pour conséquence égoïste certaine,de les voir nous quitter, déçus de nous, versun nouvel Eldorado. Nous aurions juste àne pas les retenir.

    Kapanoglux, «libéral» quoique encore tropdirectif et sécuritaire pour nous, ne fait riend’autre que renouer avec avec la politique quifut menée en Nouvelle Calédonie, le secondbagne français où les «centres agricoles deconcessionnaires» avaient pour but de résou-dre le problème des «libérés».

    Le condamné libéré mais encore relégué,empêché de retourner en Métropole, pouvaiten effet obtenir une concession de terre à titreprovisoire dans un des centres de l’île. Les lotsdélimités étaient alors d’une superficie de 4 à6 hectares en fonction de la qualité du sol.

    Ainsi, en 1887 la colonie pénitentiairecompte 9061 Européens issus de l’immigra-tion libre, dont seulement 5585 colons pour10547 bagnards auxquels il faudrait ajouterles familles des concessionnaires. Les groupesde relégués isolés dans la brousse calédo-nienne constituant des points d’appui indis-pensables à la maîtrise du territoire.

    Ce sera finalement un succès d’implanta-tion puisque les «Caldoches» d’aujourd’huiconstituent une communauté remarquable-ment dynamique, virile, et «identitaire».

    Dans le projet «Racailles en Guyane», ledélinquant, même modeste, est immédiate-ment «transporté» en Guyane où il va bénéfi-cier d’un pécule mensuel, d’une totale libertéde mouvement, et de la totalité de ses droitsciviques locaux.

    Il est simplement «extrait» du corps social,sans esprit de vengeance à son égard. Il nefaut donc l’appeler, ni bagnard, ni relégué, nimême transporté mais «l’extrait»...

    On est loin de la méchanceté inutile d’unJean-Marie Le Pen qui, en 1988, lors de sacampagne à l’élection présidentielle, avaitproposé de rouvrir un bagne aux îles Kergue-len (océan antarctique), sur un petit territoiredéchiqueté, sans arbres, bourré de lapins lu-briques mangeant des choux sous des rafalesde vent par un perpétuel moins 10 degrés.

    Alors que la vaste Guyane, débarrassée deses moustiques, pleine d’eau et de chloro-phylle, c’est quand même autre chose !

    Avec ses 230.000 habitants légaux actuels,la Guyane française, grande comme le Portu-gal, est un territoire largement sous-peuplé.Elle est notre nouvelle frontière

    Au regard de ses trois voisins disposantgrosso modo de la même superficie habitée,le long du littoral de l’océan Atlantique, laGuyane a de la marge, y compris par rapportà ces autres états sous-peuplés que sont laGuyana (1 millions d’habitants), le Surinam(un demi million d’habitants) et l’Amapa bré-silien (700 000 habitants, soit au moins troisplus que la Guyane).

    Colonisée à la demande de Richelieu en1685, la Guyane fut longtemps considéréecomme insalubre et, pour cette raison, manquabien des rendez-vous. Jusqu’au début du ving-

    tième siècle, les fièvres y ravageaient les nou-velles populations, au point que le bagne fitlongtemps considéré comme un véritable gé-nocide lent.

    C’est en 1975 qu’Olivier Stirn, ministre del’Outre-mer de Giscard, lance un plan de dé-veloppement agricole pour la Guyane. Cepen-dant, dès 1979, l'échec de son Plan vert estpatent en raison de l'effondrement du cours dela pâte à papier et de la faiblesse de l'immigra-tion. En 1984, sur 200 exploitations créées,seules 30 sont jugées rentables. En 1989, ladette des exploitants est annulée, évitant lamise en faillite d'un grand nombre d'entre eux.

    Pourtant, d’autres que les Français se char-geront plus tard de coloniser le vide Guyanais: les Suranimais et les Brésiliens qui, compte-tenu des illégaux, forment aujourd’hui près dela moitié de la population. Au point qu’au-jourd’hui, représentant un véritable «ventremou» et un eldorado pour les Brésiliens del’Etat voisin d’Amapa, celui-ci vient d’adop-ter le Français comme langue obligatoire àl’école, se préparant ainsi à une francophoniequi lui donnera de l’air...

    Aujourd’hui, signalée à ses voisins par l'or-paillage, un système de santé avancé, desécoles performantes par rapport à la région,un État-providence généreux, (RSA et alloca-tions familiales notamment), ainsi que des sa-laires plus attractifs, la population de laGuyane est en constante augmentation. Elledevrait passer à 425 000 en 2030 (ou à600 000 selon une hypothèse haute).

    Depuis 2004, on observe en Guyane unecroissance forte soutenue par une augmenta-tion de l'activité spatiale et du secteur de laconstruction. Les secteurs industriels et del'extraction minière sont également en crois-sance dans une moindre mesure. Le taux dechômage baisse régulièrement passant de27,6 % en 2006 à 20,6 % en 2007. Les tauxd'investissement public et mais surtout privéaugmente, preuve du début de l'autonomie del'économie guyanaise.

    Le tissu industriel est composé de PMI etquelques grandes entreprises, il est dominépar le secteur spatial et la construction. L'ex-traction aurifère est la seconde activité expor-tatrice en Guyane, avec plus de 50 millionsd'euros exporté en 2006. La recherche de l'ora attiré des orpailleurs surtout sur les fleuveset les « placers ».

    Sur le plan alimentaire, la pêche à la cre-vette et aux vivaneaux a pris une forme indus-trielle. Les bateaux débarquent leurs prises auport du Larivot, neuvième port de pêche fran-çais. Il existe également une pêche artisanale,dont l'activité se fait dans toutes les villes etcommunes du littoral. La culture du riz se faitsur des polders qui se regroupent sur la com-mune de Mana. L'ensemble des exploitationsreprésente environ 4 000 hectares, le rende-

    ment varie entre 4 à 5 tonnes par hectare. Leriz est aujourd’hui consommé localement etexporté au Surinam et dans la Caraïbe.

    La canne à sucre est cultivée pour la fabri-cation du rhum à Saint-Laurent-du-Maroni,dans la dernière distillerie de Guyane.

    Cependant, il reste devant l’agricultureguyanaise un immense chantier, qui s’ouvriralorsque les actuelles difficultés d'accès au fon-cier détenu à 90% par l’Etat seront levées. Eneffet, il est évident que la masse des 3 millionsde racailles «extraits» de métropole lui four-nirait une main d’oeuvre illimitée afin de fairepousser sous ce climat et sur ces terres hu-mides de quoi nourrir partiellement la nou-velle population.

    Un nouveau «plan vert» de grande ampli-tude sera cependant nécessaire car la surfaceagricole utile est actuellement estimée à 24570 hectares, soit 2,5% de l’étendue du terri-toire qui supporterait aisément la multiplica-tion de ce potentiel par 6 de façon à fairenaître une agriculture vivrière de qualitécomme les tribus Hmongs ont démontré quecela était possible à Roura où ils sont déve-loppé le maraichage de fruits et légumes..

    Par ailleurs, cette énorme masse de maind’oeuvre nouvelle apportée par «Racailles enGuyane» pourrait être partiellement aspiréepar l'économie pétrolière de la Guyane qui, aucours des prochaines années, constituera in-dubitablement un nouvel eldorado grâce à ladécouverte de gisements pétroliers très impor-tants à 150 km au large des côtes.

    La création d’un intense «pont maritime»entre la France et sa colonie pénitentiaire crée-rait également un énorme secteur portuairepour lequel la Guyane dispose de quelquesports à offrir à une économie que l’on verraitalors servir de «tête de pont» vers l’Amériquelatine.

    Ajoutons que la présence de près de troismillions de nouveaux habitants dépensantchaque mois leur viatique de 300 euros consti-tuerait une formidable stimulation du marchéintérieur, et donc, dans un premier temps, desimportations intenses depuis la Métropole.

    Cependant, l’atout de la Guyane pour «Ra-caille en Guyane», c’est évidemment son cli-mat tropical et sa géographie boisée, car yconstruire un bungalow en bois est chose aiséeet peu coûteuse.

    Reste l’énergie. Les flots des nombreuxfleuves devrait y pourvoir comme ils pourvoi-ront à l’alimentation en eau douce.

    Précisons enfin que la transportation heu-reuse des «racailles» et délinquants de toutessortes en Guyane se déroulerait naturellementsur plusieurs années afin de laisser le temps àl’énergie laborieuse des premiers arrivés depréparer la venue des suivants..

    La racaille qui nous tuera est un homme.C’est notre frère, notre fils... Seulementvoilà, il y a un moment où le conseil defamille dit à l’enfant prodigue : dis, tune crois pas François-Mouloud qu’unvoyage lointain te ferait le plus grand bien ?

    En France, on recense chaque année 2.600.000actes délinquants sur les biens et les personnes(468.000 atteintes volontaires à l’intégrité phy-sique, et 2.146.000 atteintes aux biens en 2011).

    Chaque année, c’est environ 120.000 auteurscondamnés à de la prison ferme et 280.000condamnés à des peines de sursis en matière d’at-teinte aux biens et aux personnes, ce qui donne untotal de 400.000 «consommateurs de justice pé-nale» auxquels on pourrait ajouter les immigrantsillégaux. Si, pour chaque acte délictueux concer-nant biens et personnes, la sanction immédiate-ment prononcée était un transport en Guyane, laquestion sécuritaire serait réglée en moins de dixans, par assèchement progressif des principauxprotagonistes...

    Les autres délits (routiers, financiers, etc...)pouvant faire l’objet de travaux d’intérêt généralou de bracelets électroniques, une telle mesuresonnerait la fin de l’ère carcérale, la fermeture desprisons qui est une vieille revendication du cou-rant «vieux anarchiste».

    De cette manière, nos délinquants en début de«carrière» n’auraient surtout pas le temps de de-venir «grands» ou «gros». Leur premier larcinsonnerait pour eux le début d’une nouvelle viepassionnante.. là-bas, au pays de Papillon et deCisia Ziké, ces aventuriers auteurs de best sellerqui nous ont fait aimer la Guyane comme unesorte de nouvelle frontière, de far West français.

    Quant aux délinquants déjà chevronnés, unecertaine générosité sociale, leur appliquerait sim-plement le principe de la «seconde chance».

    Naturellement, les principaux gisement de dé-linquance (alcooliques bretons, gitans analpha-bètes, clandestins aux abois, pestiférés des cités,psychopathes de bonne famille, bandits de souche,métis schizos à problèmes psycho-identitaires, as-sassins campagnards, voleurs et receleurs de pro-fession, maquereaux russes et algériens)

    Alors que le député UMP Eric Ciotti, régimisteà crâne chauve, propose que les mineurs condam-nés puissent être encadrés par d'anciens militairesau sein d’un «service citoyen» réintroduisant enquelque sorte les «Batd’af» et le «bagne» en mé-tropole pour le compte des collectivités façon tra-vail d'intérêt général, le Lys Noir propose unnouvel espace de liberté totale. A 8.000 km..

    Le Lys Noir rejoint ici l’internaute kaptanoglux: «Une idée, peut être... Il y a de la place dans undépartement français, quasiment vide, et où laterre est très fertile.Donc une école agricole pourleur apprendre les règles de l'agriculture. Ensuitemise en pratique dans des fermes modèles avecencadrement léger. Enfin on leur octroie une petitepropriété, suffisamment grande cependant pourbien vivre s'ils travaillent. Et en plus on met en va-leur la Guyann