ABV REX Conception - UMGO-FFB · Ce retour d’expérience du projet ABV vise à restituer “une histoire du BIM” et constituer une des contributions aux travaux menés par le

RETOUR D’EXPÉRIENCES

PHASES CONCEPTIONDe l’équipe de maîtrise d’œuvre

ATELIERBIM

VIRTUEL

Office Public de l’Habitat de l’Agglomération de La Rochelle2 avenue de Varsovie – CS 10555 – 17023 La Rochelle cedex

Couv�ABV�REX�MOE_couv�bim��18/09/2017��14:48��Page1

Le projet ABV a duré 9 mois pendant lesquels l’équipe Projet a pu apprécier l’appui et le soutien de nombreuses personnes.

Trois retours d’expérience Rex sont aujourd’hui disponibles :- Rex Maîtrise d’ouvrage- Rex Maîtrise d’œuvre- Rex Entreprises

Nous tenons à remercier :

• tous les acteurs du projet et leurs collaborateurs qui ont œuvré à son bon déroulement,

• toutes les Organisations Professionnelles (OP) qui les ont soutenus et aidés,

• toutes les personnes qui ont contribué à la réussite du projet,

et tout particulièrement :

• Pierre MASCLOUX du PTNB pour son écoute attentive et son soutien logistique,

• Laurent ORTAS de l’AIMCC pour ses conseils éclairés,

et les éditeurs mobilisés qui nous ont accompagnés dont :

• Jean-Yves VETIL et son équipe pour la mise à disposition de la plateforme Trimble Connect,

• Gabriel CASTEL de ALLPLAN pour sa disponibilité, ses conseils et formations sur SMC,

• Stéphane BERNARD d’ATTIC+ pour son appui aux entreprises,

• Didier BALAGUER de datBIM pour ses réflexions sur la production et gestion des données.

L’ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’ŒUVREThierry PARINAUD Architecte (Studio 4) - logiciel ARCHICAD

Christophe MARET Économiste (Cabinet Maret) - logiciel ATTIC+

Gwenaëlle CARFANTAN BET Structure (Etsb) - logiciel Revit structure et Graitec

Matthieu ENGLESBET Fluides & CVC (Sunsquare) - logiciel Plancal Nova

Benoit GEHIN BET Électricité (Faséo) - logiciel Revit

Benoit SCHLECHTBET Acoustique (Lasa) - logiciel Revit

Sammy MAXIMINOPC (Ipcs) - pas de logiciel ifc

PROJET ATELIER BIM VIRTUEL (ABV)

Le Plan de Transition Numérique du Bâtiment (PTNB) a confié à l’Union sociale pour l’habitat (USH) laréalisation du projet Atelier BIM Virtuel (ABV), projet animé par Christian Herreria (PROTEA Conseil), quia mobilisé sur un délai relativement court de 9 mois (juillet 2016 à avril 2017), jusqu’à 130 acteurs métiers

et observateurs, dont 30 organisations professionnelles.

L’objectif du projet ABV est d’établir de façon réaliste et pragmatique, un “Etat de l’art, dans la vraie vie, duBIM à aujourd’hui”.

➡ Ce que l’on sait concrètement et optimalement faire en BIM de niveau 2, pour une opération courante traitée en lotsséparés avec des TPE/PME, en suivant les jalons de la loi MOP, lors des phases programmation, conception, réalisation,exploitation, déconstruction et recyclage, au mieux des connaissances, des savoir-faire et des outils des acteurs.

Il s'agit, pour gagner du temps, de reproduire virtuellement (sans reconstruire) en BIM de niveau 2 uneopération courante existante déjà réalisée hors BIM en lots séparés, avec les outils métiers habituellementutilisés par les professionnels. Cette expérimentation BIM en mode collaboratif vise à :

� Réaliser un état de l’art du BIM de niveau 2 en situation réelle,

� Établir la comparaison entre une approche classique et une approche BIM,

� Partager les retours d’expérience, les apports, mais aussi des interrogations, freins ou difficultésinduits par cette pratique.

Pour ce faire les acteurs du projet, proposés et accompagnés par leur organisme professionnel, ont suivi desformations et bénéficié d’un appui des éditeurs regroupés dans Mediaconstruct.

L'opération qui a servi de référence au projet ABV est celle des 30 logements de Saint Eloi à La Rochelle del'OPH CDA LR (R+3, 4 100 m2 de shon, BBC Effinergie – Architecte Pierre Curutchet) lancé en 2010, et dontl’exploitation a débuté mi-2012. Le dossier de base de référence comprend tous les éléments de laprogrammation, de la conception (ESQ, APS, APD, PC, PRO, DCE), de la construction (EXE, CR CHT, plans,photos, etc.), de la réception (levée des réserves, DOE et DIUO), ainsi que le REX d’exploitation de 4/5 ans(gestion, entretien, maintenance, travaux, dommage d’ouvrage, …). Le projet ABV reprend toutes les étapesde l’opération de référence de la loi MOP, de la programmation à l’exploitation.

Cette démarche pragmatique a pour but d’établir un état des lieux des différents outils utilisés, des processuset des méthodes collaboratives mises en œuvre, et de recueillir, pas à pas, les retours d’expérience desacteurs et des équipes, pour mettre en évidence les bonnes pratiques, les bénéfices et les difficultés, lespoints de vigilance, les écueils à éviter et les moyens à appliquer pour le développement optimal du BIM deniveau 2 dans le cadre une opération courante traitée en lots séparés.

Ce retour d’expérience du projet ABV vise à restituer “une histoire du BIM” et constituer une des contributionsaux travaux menés par le PTNB. Ce REX est propre au projet ABV, aux acteurs mobilisés et aux outils utilisés,sans vouloir mettre en avant une pratique ou un logiciel.

26 septembre 2017


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AVANT-PROPOS 4

RÉSUMÉ CHRONOLOGIQUE DU PROJET ABV 5

III. TRAVAUX EN PHASE PROJET & DCE 26

V. RETOUR D’EXPÉRIENCE DES ACTEURS 36

VI. SYNTHÈSE DES ENSEIGNEMENTS DE LA PHASE CONCEPTION 56

I. TRAVAUX EN PHASE CONCOURS 7

II. TRAVAUX EN PHASE AVANT PROJET 15

� Objectifs 7� Travaux réalisés 8� Déroulé des études 9

1. Connexion à la plateforme 92. Téléchargement de la maquette 93. Analyse de la maquette 94. Importation dans le logiciel métier 10

5. Modification de la maquette pour extraire des quantités 11

6. Export du travail en maquette Ifc Économiste 11

� Livrables 12� Bilan 13� Actions à mener suite au Concours 13

� Objectifs 15� Déroulé des études 16

1. Rédaction de la “Convention BIM Conception” 16

2. Formation “Trimble Connect” 173. Nouvelles maquettes BIM

en phase APS & APD 18

� Livrables 23� Bilan 23� Actions à mener suite à l’APD 24� Travail collaboratif via la plateforme Trimble 25


1. Formation Solibri Model Checker (SMC) 272. Etude architecturale PRO-DCE 273. Etude stucture PRO-DCE 29

� Livrables 31

IV. TRAVAUX EN PHASE ACT 32


� Intégration de la variante Gros-œuvre en phase Marché 34

� Remarques du maître d’ouvrage Office Public de La Rochelle 37

� Remarques et astuces de l’économiste 38

� Remarques des bureaux d’études 40

Imprimeur�ABV�REX�MOE_ABV�REX�Conception��18/09/2017��10:52��Page3

Si quelques membres de l’équipe de maîtrised’œuvre possédaient une première expériencedu 3D, et pour certains, des logiciels compatibles

Ifc et des pratiques pour les imports et exports dedonnées, le processus collaboratif était encore, pournous tous, novateur.

Pour ma part, en tant qu’architecte, j’avais auparavantcollaboré avec d’autres confrères et des entreprisespour échanger des fichiers mais il s’agissait essentiel-lement d’échanges “B to B“, “un par un“, un BIM deniveau 1+, entre deux logiciels et non d’une pratiqueBIM collaborative. Avec le projet ABV, pour la pre-mière fois, tous les acteurs (du MOA aux entreprisesy compris le bureau de contrôle, leSPS, le certificateur, les assureurs) ontcollaboré tous ensemble.

Nous avons travaillé autour de la plate-forme web “Trimble Connect” et découvertaprès formation et mise en pratique lepotentiel de ce nouvel outil ainsi que duvisualisateur et détecteur de contraintes SMC (SolibriModel Checker).

Avec le projet ABV, nous sommes confrontés à denouvelles pratiques et méthodologies de travail colla-boratif, concourantes et non séquentielles commehabituellement. Elles nécessitent impérativement quele MOA définisse au préalable son “Cahier descharges”, précise ses objectifs, ses cas d’usage, leslivrables et les données attendues, pour les intégrer àla “Convention BIM Conception” de la MOE avant dedéterminer l’organisation, la méthode et les règlespour produire et contrôler les livrables (pièces écrites,graphiques et maquettes numériques) à chaquephase du projet. Par ailleurs, il apparaît que le Cahierdes charges du MOA doit être unique et contenir, enun seul document, toutes ses demandes (celles duMOA, de l’AMO, du bureau de contrôle, du SPS, del’assureur, etc.).

Le résultat du projet ABV fut globalement très positifet riche d’enseignements. Néanmoins, en raison d’unmanque de maturité en BIM des acteurs, du délairelativement court du projet et d’un temps depréparation insuffisant, nous n’avons pas pu explorerla totalité du potentiel du BIM. Nous avons enparticulier commencé trop vite et avons dû travaillerquasi en même temps sur le “Cahier des charges” dela MOA et la “Convention BIM Conception” de la MOE.Cette mauvaise interaction, du fait nous débutions

tous, n’a pas permis de spécifier suffisamment endétail et en amont les cas d’usages et les livrables, nide mettre en place un management du BIM rigoureuxet efficient, éléments essentiels pour réussir un projeten BIM.

Le BIM est un véritable défi pour tous les acteurs dubâtiment et comme le souligne François Pelegrin(Président d’honneur de l’UNSFA) : “le BIM, c’est unBouleversement Interprofessionnel Majeur !”

En effet, ce n’est pas seulement une révolution desoutils interopérables en Open BIM, mais une révolu-tion des processus et des pratiques pour chacun des

acteurs, depuis le MOA jusqu’à l’artisan.

Ce qui implique pour nous tous de changernos processus et méthodologies de travailet de les adapter au BIM. Pour cela, nousdevons être synchrones pour échanger de

manière collaborative. Si un membre dela chaine est manquant ou fragile, cela

se répercute sur tous. Durant cette expérimentation,nous avons été ainsi confrontés, à plusieurs reprises,à cette difficulté, soit du fait d’un acteur, d’un outillimité, d’un réseau défaillant, ou d’un manque depratique et/ou de management du BIM.

Néanmoins, cela a permis au fil des phases, de fairedes constats utiles pour mener optimalement laconception du projet en BIM.

Pour faciliter la transmission du riche retour d’expé-riences du projet ABV, le document ci-après établit, unrésumé chronologique du projet en phase Conception,en indiquant les aspects positifs (+) et négatifs (-) et sinécessaire les points de vigilance, un retour d’expé-rience (REX) par acteur, et une synthése des ensei-gnements de la phase conception.

Ce REX constitue une des contributions aux travauxmenés par le PTNB, il est propre au projet ABV, auxacteurs mobilisés et aux outils utilisés, sans vouloirmettre en avant une pratique ou un logiciel.

Je vous en laisse la lecture, et vous souhaite commenous d’avoir la chance de mener un projet en BIM, carc’est par la pratique que nous avancerons tousensemble.

Thierry PARINAUDArchitecte

ABV PHASES CONCEPTION � 4 �

Le BIM, ce n’estpas seulementune révolutiondes outils maisune révolutiondes pratiques.

““

AVANT-PROPOS


� 5 �

RÉSUMÉ CHRONOLOGIQUE DU PROJET ABV

Les niveaux de maturité du BIM (https://www.maquettenumerique.co)

BIM Niveau 0C'est le niveau où se trouve globalement le bâtiment actuellement avec des plans CAO 2D et des données leplus souvent non gérées ou non structurées.

BIM Niveau 1C’est un mélange de 2D et de maquettes numériques 3D où les informations orientées objets qu'ellescontiennent, commencent à être structurées. Il n'y a pas de collaboration à proprement parlé à ce niveau, chacunpubliant et mettant à jour ses données individuelles pour ses besoins métiers propres.

BIM Niveau 2C’est le début de la collaboration. Chacun produit un modèle métier de maquette numérique 3D (architecte,ingénieurs, MEP, etc.). Les différents modèles sont établis et échangés en Open BIM en utilisant des formats defichier natif, Ifc ou Cobie. Cet échange va permettre de combiner tous les modèles (fusion et superposition viala plateforme collaborative de la maquette numérique Architecte avec les modèles associés des BET) et devisionner alors un modèle fédéré et unique où seront effectuées les détections de conflits par exemple.

Le BIM niveau 2 contient les éléments suivants :

� Une maquette numérique 3D au format Ifc, créée à partir d’un logiciel BIM tel Revit, ARCHICAD, Tekla, etc. ouporteur d’informations Produit.

� Des données associées incluant par exemple, des plans et coupes 2D, le CCTP, les Quantitatifs etc. issus dela maquette.

� Des documents non graphiques liés comme des rapports, des informations importantes pour l'utilisation et lamaintenance de l'ouvrage. Le format PDF est habituellement recommandé pour cette documentation.

BIM Niveau 3Considéré par beaucoup comme le seul BIM, car il permet de profiter de tous les avantages offerts par le BIM.Un modèle unique est stocké sur un serveur centralisé, accessible par tous les intervenants et durant toute ladurée de vie d'un ouvrage via Ifc/IFD/IDM. Cette collaboration totale n'est pas sans poser de nombreux pro-blèmes de propriété intellectuelle, de responsabilité et de réglementation de l'accès/modification/ enregistrementde la maquette numérique unique.

Le BIM Niveau 3 est actuellement testé sur de grands projets par une minorité de firmes. Il n'est pas à proprementparlé disponible. La technologie actuelle ne permet pas encore l'accessibilité du Niveau 3 à tous.



Maquette blanche du concours

� Niveau APS

� Livraison maquette BIM Architecte, et

� Plans, coupes, élévations extraits du BIM

Maquette de la Phase APS

� Livraison maquettes BIM Architecte et BET

� Intégration des pavillons voisins de l’Office


� Notices descriptives et estimatif sommaire

Maquette de la Phase APD

� Intégration plateforme Trimble Connect

� Maquette BIM Architecte de référence

� Modèles BIM ECO + STR + CVC + ELC


� Notices descriptives et estimatif définitif

Maquette de la Phase PRO-DCE

� DCE sur la plateforme Trimble Connect

� Maquette BIM Architecte de référence

� Modèles BIM ECO + STR + CVC + ELC


� Notices descriptives et estimatif définitif

� CCAP & CCTP des lots concernés

Chronologie des maquettes produites


� 7 �

I. TRAVAUX en phase concours

� Créer une maquette BIM d’où sont extraits les “panés graphiques 2D”habituels

� Récupérer la maquette Architecte pour en extraire des quantités � Récupérer les quantités pour réaliser l’estimation suivant la méthode Untec(dans le logiciel ESTIMA commercialisé par l’Untec depuis janvier 2016).

Maquette Ifc initiale de l’architecte � importation dans le logiciel métier de l’économiste pourqualification des ouvrages � Exportation des données vers ESTIMA pour Notice et Chiffrage �Création d’une maquette Ifc “modèle économique”

OBJECTIFS



PHASE CONCOURS

Cette première maquette “Démonstration 3D” élaboréeen mode BIM collaboratif ne comporte pas lesprincipaux objets (murs, dalles, fenêtres...). Elle avaitprincipalement pour but de s’approprier rapidementle dossier de référence, de tester les procéduresd’échanges au sein de l’équipe de maîtrise d’œuvreet de mettre en évidence à ce stade certainesproblématiques :

� Ainsi l’économiste a constaté que les zones despièces et des logements n’étaient pas différen-ciées et distinctes. Il s’avère qu’il faut cocherpréalablement la vue 3D des zones pour pouvoirles lire en Ifc. Par défaut, les zones sont en 2D etdonc non exportables.

� De même, le BET Structure a souhaité pouvoir nerécupérer que les éléments porteurs du projet. Lagéométrie BREP, choisie dans les options deconversion, est employée pour obtenir une ma-quette numérique la plus représentative du modèlenatif. Cependant certains bureaux d’études ne l’uti-lisent pas. Dans ce cas, il a fallu cocher l’option“extrusion sans jonction” qui “découpe“ chaqueentité de mur et les jonctions. D’autres donnéescomplémentaires peuvent être alors préciséestelles que les bordures Ifc Space par exemple,donnée obligatoire pour le calcul de la RT 2012.

Pour tester les formats d’échange, il a été décidéentre l’architecte et le BET Structure de transmettredivers murs et dalles composites (i.e. avec diversescouches de structure : enduit + Béton + isolant inté-rieur + plâtre) sous divers traducteurs pour tester etvalider le meilleur import d’échange.

La maquette phase Concours, a permis de fournirun “rendu classique” issu directement de lamaquette : un “panne A0” comprenant le plan demasse (1/500°), les plans des niveaux (1/200°), deuxcoupes - transversale et longitudinale (1/200°), lesquatre élévations des façades (1/200°) et des pers-pectives (extraites directement des vues 3D du BIM),et de fournir en sus la maquette blanche sous formatIfc (BIM CC).

Maquette blanche du Concours

TRAVAUX RÉALISÉS PRÉALABLEMENT À LA PHASE CONCOURS

Maquette “Démonstration 3D” du projet de la Rochelle et première maquette d’étudesnon finalisée, réalisée par l’architecte à la demande du maître d’ouvrage.

CONSTATS DE L’ARCHITECTE ET DE L’ÉCONOMISTE

� L’équipe de maîtrise d’œuvre possède des logiciels BIM : ARCHICAD, ATTIC+, Revit CAO,Revit STRUCTURE, Plancal Nova et les utilise en interne et en échanges ponctuels. Les grillesBIMetric montrent le relativement bon niveau de maturité de l’ensemble de l’équipe pouréchanger en BIM.

� Le timing très court (1er au 20 juillet 2016) n’a pas permis de réaliser les travaux de la phaseConcours dans l’ordre souhaitable, notamment un “Cahier des charges” préalable et unique dela MOA en cours d’élaboration, puis la rédaction de la “Pré-Convention BIM Conception” de laMOE en cohérence avec le “Cahier des charges”, enfin la mise en place de la plateformecollaborative, et des sessions de formation préalables.


� 9 �

1. Connexion à la plateforme

La connexion à la plateforme collaborative “Trimble Connect” a été faite par l’architecte avecl’appui de la cellule Trimble sans difficulté particulière, les fonctions de base étant facilementaccessibles. Par contre, la formation de tous les acteurs sur l’utilisation de la plateforme ne s’estdéroulée que tardivement début septembre en deux sessions d’une journée.

2. Téléchargement de la maquette “Démonstration 3D”

Tous les participants (MOE et MOA) ont accédé aux fonctionnalités de la plateforme grâce à lamaquette “Démonstration 3D” initiale, réalisée par l’architecte. La maquette Concours a étéensuite disponible sur Trimble le 15/07/16.

Pour obtenir un échange optimal, les 3 règles suivantes sont expérimentées, testées et intégréesà la “Convention BIM Conception” de la MOE :

� Règle n°1 : utiliser le format Ifc 2x3 plutôt qu’Ifc 4

� Règle n°2 : travailler avec la même version de logiciel durant la phase en cours

� Règle n°3 : définir et conserver le même point de référence ou de géolocalisation

3. Analyse de la maquette

L’analyse de la maquette “Démonstration 3D” à l’aide du logiciel Solibri permet de visualiser leniveau de détail et les classes d’objets utilisés.

Compte tenu du délai, le travail d’économiste s’est s’effectué en premier lieu sur la maquette“Démonstration 3D”. Les fonctionnalités de base permettent de visualiser la maquettedirectement avec le navigateur internet. Cependant, il est nécessaire de la télécharger pourl’exploiter en interne et améliorer ainsi la fluidité du travail. À ce stade, on a pu constater quefaute d’une définition préalable dans la “Convention BIM Conception” :

� Les objets “space” servent soit à la définition du contour des logements, soit à la définitiondes pièces.

� L’ensemble des logements ne sont pas définis en espace (space).

� Les dalles (slab) ne sont pas délimitées au niveau des murs.

� Certains objets “space” sont définis avec des hauteurs plus importantes (2 niveaux).

� De plus, les objets ne sont pas repérés suivant la nomenclature de la charte BIM du maîtred’ouvrage (car non encore reçue à ce moment).

Maquette avec visionneuse Solibri

de la phase Concours (CC)



PHASE CONCOURS

4. Importation dans le logiciel métier

12/07/16 � Suite à l’analyse de la maquette, les espoirs de récupération d’une base de travaildans le logiciel métier de l’économiste se sont avérés faibles car les principes suivantsn’ont pas été respectés :

- Chaque pièce doit faire partie d’une zone (pièce : cuisine dans zone : Logement).- Les murs doivent être connectés pour délimiter des pièces.- Les portes et fenêtres doivent être matérialisées par des percements dans lesmurs.

Niveau R+1 avec visionneuse Solibri

Résultat de l’importation Ifc - niveau R+1 dans le logiciel métier


� 11 �

5. Modification de la maquette pour extraire des quantités

12 au 18/07/16 � Modification par l’architecte de la maquette “Démonstration 3D”pour retrouvertous les éléments nécessaires à la qualification des ouvrages des niveauxSous-sol au R+3

6. Export du travail en maquette Ifc Économiste

19/07/16 � Création depuis le logiciel métier de l’économiste d’une maquette Ifc.(cf. p 12 Maquette Ifc issue du logiciel métier ATTIC+ - représentation du niveau 1)

Premières observations :

� La maquette est exportée et comprend tous les éléments rectifiés par rapport à la maquetteinitiale.

� L’ensemble des noms des objets modifiés sont conservés.

� Des informations complémentaires sur la description des ouvrages ont été exportés. Il s’agitdu niveau “article” sans la structure hiérarchique de la nomenclature de la bibliothèque. Ce quine permet pas une lecture simple de la prestation.

Plan retravaillé depuis import Ifc dans logiciel métier

CONSTATS DE L’ÉCONOMISTE

� La récupération possible des murs de contour du bâtiment

� De nombreuses modifications entre les phases Concours & APS - Temps passé élevé (4 jours)pour les corrections de l’import des cloisons / fenêtres / portes / pièces et zones



PHASE CONCOURS

� Notice descriptiveElle est réalisée suivant les prestations (fonctions) de la méthode ESTIMA de l’Untec et reprendla cinquantaine de prestations identifiées pour la description de l’ouvrage au stade Concours. � Cf. fichier sur plateforme Trimble ABV : 16-07-19_ABV_CC_ECO_Notice descriptive.pdf

� Notice estimativeLa notice estimative suivant nomenclature Untec correspondant à la notice descriptive.� Cf. fichier sur plateforme Trimble ABV : 16-07-19_ABV_CC_ECO_Estimation.xls

� Maquette Économiste Ifc� Cf. fichier sur plateforme Trimble ABV : 16-07-19_ABV_CC_ECO.ifc

Maquette Ifc issue du logiciel métier ATTIC+

Nota : Un travail est engagé avec l’éditeur du logiciel métier pouraméliorer ces éléments car ils ne sont pas reliés à la nomenclatureet ne peuvent être identifiés clairement.

de l’économiste pour la phase Concours


� 13 �

Le bilan de l’expérience phase Concours reste mitigé. Compte tenu du timing restreint, le travailamont de définition du “Cahier des charges BIM” de la MOA et de rédaction de la “Pré-

Convention BIM Conception” utile à la phase Concours n’a été mené que partiellement. Le tempsdisponible n’a pas permis de mettre au point les modalités du mode collaboratif et deconfiguration des ouvrages pour optimiser les échanges et l’exploitation de la maquette en phaseConcours (ici entre l’architecte et l’économiste).

Une fois la maquette recalée pour le travail de l’économiste, son exploitation graphique à traversla méthode Untec devient très intuitive et les résultats aboutis sont obtenus dans un délaicompatible avec ceux d’un concours en situation réelle.

Le modèle Ifc final Concours de l’économiste ne serait à ce jour pas réellement exploitable pourun maître d’ouvrage. Les informations dans la maquette Ifc sont beaucoup moins importantesque celles du format natif. À ce titre, une visionneuse du format natif de l’étude économique esttéléchargeable sur la plateforme “Trimble”.

D’un point de vue plus général, la maquette architecturale semble “trop” détaillée pourl’exploitation par le maître d’ouvrage dans une phase Concours, et pas assez détaillée pourpermettre à l’économiste d’exploiter rapidement le modèle graphique en 3D.

Parallèlement au planning ABV, le groupe de travail GT BIM Untec s’est réuni le 19 juillet 2016,pour partager des observations sur les documents en cours d’élaboration :

� “Cahier des charges BIM” du maître d’ouvrage

� “Convention BIM Conception”de la maîtrise d’œuvre

Les documents ont été envoyés aux différents interlocuteurs pour alimenter leur réflexion.

À noter que cette étude a été réalisée sur la maquette construite par l’architecte sans discussionpréalable et explication des besoins de chacun.

Pour parfaire l’étude, l’expérimentation ABV le permettant, il a été décidé de reprendre la phaseConcours sur la base de l’étude d’un seul niveau (R+1) pour déterminer “le plus granddénominateur commun” en suivant le “Cahier des charges BIM” de la MOA et la “ConventionBIM Conception”.

Reprise de la méthodologie importation de la maquette Ifc

� 25/07/16 – Procédure d’importation de la maquette

Compte tenu du délai, la phase Concours s’est effectuée sur la base d’une maquette provisoire.L’importation dans le logiciel métier de l’économiste a entrainé des modifications trop importanteset longues (6 jours) pour être réalisables en situation réelle.

suite au Concours

phase Concours



PHASE CONCOURS


Par contre sur la base de la maquette Concours définitive, l’ensemble des opérations sur le R+1sont reprises. Après discussion avec l’éditeur du logiciel, la méthodologie d’importation la plusadaptée est séquentielle plutôt que globale, comme lors du travail initial :

� - Importation des murs et cloisons- Vérification et liaison entre les murs (nécessaire pour le logiciel métier mais non géré par l’Ifc)- Importation des percements (menuiserie intérieure et extérieure) et vérification - Saisie manuelle des informations, les noms de pièces et de zones n’étant disponibles quepartiellement dans la maquette.

Comparée aux 6 jours d’adaptation de l’import global initial, la maquette brute (Sous-sol et R+3)s’est avérée exploitable en une journée pour le travail de l’économiste.

� Le temps de récupération d’une maquette structurée et exploitable (1h pour un niveau) dansle logiciel métier devient économiquement viable.

� L’exportation de la maquette permet de superposer le modèle Économiste avec le modèleArchitecte.

� L’exportation de la maquette depuis le logiciel métier, compte tenu de l’ensemble desmodifications opérées, ne peut être réintégrée dans le modèle initial.

La réalisation d’une maquette en phase Concours prend du temps, mobilise des ressources etde plus, est à reprendre en quasi totalité en phase APS-APD.

Sauf à répondre à des objectifs particuliers et utilisations ciblées de la MOA (définition desvolumes, des surfaces, intégration du bâtiment dans un site, dans un quartier, présentation 3Ddu projet à des élus ou riverains,...), il n’est pas évident qu’il faille exiger la remise d’une maquetteen phase Concours pour le type d’opération courante objet d’ABV (30 logements).

C’est une décision qui appartient au maître d’ouvrage. Il conviendra alors de définir les livrablessouhaités et de laisser plus de temps aux équipes qui répondent.

Néanmoins si l’architecte travaille habituellement en 3D, il pourra être amené à remettre samaquette à titre informatif en sus des documents de concours habituels.

POINT DE VIGILANCE


� 15 �

II. TRAVAUX en phase Avant-projet

� Définir et mettre en place la “Convention BIM Conception”

� Capitaliser sur le travail de réalisation de la maquette de la phase Concourspour optimiser les temps d’étude de la phase APS

� Tester les importations des nouvelles maquettes (APS puis APD) pour déceler rapidement les modifications

OBJECTIFS



PHASE AVANT-PROJET

1. Rédaction de la “Convention BIM Conception”

Suite au Concours, l’équipe de maîtrise d’œuvre est retenue. La rédaction du projet de la“Convention BIM Conception”de la MOE est entreprise à partir de :

� la première version du “Cahier des charges BIM” de la MOA

� du “Guide méthodologique pour des conventions de projets en BIM” de Mediaconstruct

� de l’auto-évaluation BIMétric de l’équipe MOE

Si quelques membres de l’équipe de maîtrise d’œuvre possédaient une première expérience du3D, et pour certains des logiciels compatibles Ifc et des pratiques pour les imports et exports dedonnées, le processus collaboratif était encore, pour tous, novateur. L’architecte avait auparavantcollaboré avec d’autres confrères et des entreprises pour échanger des fichiers mais il s’agissaitessentiellement d’échanges “B to B“, “un par un“, un BIM de niveau 1+, entre deux logiciels etnon d’une pratique BIM collaborative. La rédaction de la “Convention BIM Conception” a doncété une première pour la MOE. La première Convention s’est avérée à la fois trop volumineuse,trop générale, trop imprécise, insuffisamment en connexion avec le “Cahier des charges BIM”de la MOA et n’intégrant pas les apports de la plateforme collaborative. Le projet, étant virtuel,a permis d’affiner le document au fur et à mesure de l’avancement et des enseignements duprojet, pour aboutir à une version épurée et plus précise, mais certainement encore perfectible.

Avant-projet

La rédaction d’une “Convention BIM Conception” de la MOE doit répondre aux exigences du“Cahier des charges BIM” de la MOA, être adaptée au projet et à la maturité et outils des acteurs. Pour optimiser sa rédaction il semble utile que :

• La MOA, au-delà de la remise de son “Cahier des charges BIM”, le présente à la MOE pourexpliciter ses besoins et attentes.

• La MOE s’auto-évalue préalablement via l’approche BIMmétric pour mesurer la maturité del’équipe et définir son niveau d’équipement.

• Des formations adaptées aux besoins des acteurs soient définies et suivies (plateformecollaborative, initiation et/ou perfectionnement au BIM,…).

• La rédaction et la validation soient collaboratives.

• La “Convention BIM Conception” soit validée par la MOA.

Ces tâches doivent être planifiées et réalisées préalablement au lancement des études AVP caraller trop vite ne permet pas de profiter ensuite de tous les bénéfices du BIM.

POINT DE VIGILANCE


� 17 �

2. Formation “Trimble Connect”

31/08/2016 � Formation (tardive) sur la plateforme internet “Trimble Connect” à ses fonction-nalités et ses déclinaisons à la fois locale et mobile.

La formation (1 journée) a porté sur :

� L’administration de la plateforme (invitation participants, droit d’accès, paramétrages divers...)

� L’utilisation et la revue des fonctionnalités (Tâches “To Do”), annotations au format bcf desmaquette, superposition des maquettes etc.

La

CONSTATS DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE

� Le partage des informations � La superposition de maquettes différentes � La visualisationsimple avant téléchargement � Le travail collaboratif et les échanges de données quifonctionnent � La compréhension rapide du projet avec la maquette Architecte �Les informations sur les ouvrages accessibles

� La nécessité d’un réseau internet avec un débit performant et stable � La difficulté de serepérer sur la plateforme en raison des nombreuses maquettes présentes. � La difficulté àrepérer les informations des différents éléments sur la maquette en raison de leur trop grandnombre � La dépose des documents doit être formalisée, par exemple, en phase APD leslivrables OPC seraient déposés dans le dossier APD>OPC uniquement.

La mise en place et la gestion de la plateforme, outil essentiel au travail collaboratif, doivent être“managées”. Pour cela il convient de :

• Choisir la plateforme (fait par la MOA) en amont du concours, et y déposer les éléments dudossier de consultation,

• Former au plus tôt l’équipe de la MOE, et ultérieurement les entreprises, aux fonctionnalités dela plateforme,

• Définir dans la “Convention BIM Conception” et ultérieurement dans la “Convention BIMRéalisation”, les procédures d’utilisation et les “règles de vie”,

• Structurer préalablement la plateforme avec une arborescence de sous-dossiers adaptée auprojet,

• Choisir un administrateur parmi la MOE,

• Gérer et administrer la plateforme,

• Assurer le transfert et la pérennisation des données à l’issue du projet.

POINT DE VIGILANCE



PHASE AVANT-PROJET

3. Nouvelles maquettes BIM en phase APS et APD

Pour les livrables, chaque acteur par la pratique du BIM s’est amélioré au fur et à mesure deséchanges et des phases. Si pour les phases “Concours” & “APS”, les maquettes BIM ont étéessentiellement renseignées par l’architecte puis par l’économiste, c’est véritablement à la phaseAPD que le travail collaboratif a débuté et que les problèmes d’interopérabilité, tant pour l’importque pour l’export en fonction des logiciels CAO et métiers utilisés, ont commencé.

On constate à ce stade qu’il ne suffit pas d’enregistrer le fichier sous Ifc mais qu’il faut“personnaliser l’envoi” et pour cela “affiner” les réglages et employer des “traducteursparticuliers” (en fonction de l’outil métier utilisé) pour pouvoir correctement exporter le mêmedocument (émis sous ARCHICAD), par exemple soit vers le BET Structure sous Revit, soit versle BET CVC sous Plancal Nova, …Cela dépend à la fois de la qualité et de la certification deslogiciels mais également de la compétence BIM des acteurs.

Malgré l’application de ces règles, quelques imports se sont retrouvés à une certaine distance del’origine de la maquette de l’architecte. Sur l’image ci-dessous, le modèle transmis est à -10,49 met +8,46 du point d’origine.

Grâce à la version 20 d’AR-CHICAD, la position de réfé-rencement du bâtiment a puêtre fixée pour être compré-hensible par la version Revitutilisée par les BET. Ainsi dans“Revit 2016“, il y a des notionsde Nord Projet et Nord Géo-graphique qui intègrent auto-matiquement ces données.

� Le 9 août, la maquette dela phase APS a été remiseavec quelques modificationsdans l’export, ainsi qu’un“pané A0” au format PDFidentique à celui de la phaseConcours (CC) pour comparai-son entre les deux phases

(CC/ESQ & APS). Cette deuxième maquette en couleur intitulée “BIM APS” reprend les indica-tions du projet de référence à la même phase.

Maquette APS-BIM

Vue 3D avec l’angle des deux rues


� 19 �

À la demande de l’économiste qui déplorait que les zones des pièces et des logements ne soientpas différenciées et distinctes, une astuce dans le traducteur généraliste a permis de palier àl’absence de l’outil Ifc-Space du logiciel ARCHICAD qui ne possède que l’outil Ifc-Zone utilisépour le calcul RT 2012 et la réalisation de simulations thermiques.

On distingue ainsi sur la vue 3D (p. 18), à l’angle des deux rues, le point de référence 3D fixé auRDC, qui permet de “géolocaliser” le projet et le Nord avec sa bonne orientation. De même, surcette vue, figurent les Ifc-Spaces (cube bleuté des loggias) qui informent pour tous les niveauxsur le nom des locaux, leur position, surface, volume, revêtement mural et de sol, etc. De plus, ilest indiqué, dans le reste du document, quelques autres astuces pour mieux échanger.

Pour la phase APS (Avant-Projet Sommaire), les divers types de logements (T2, T3, T3 duplex,T4, T4 duplex) sont désignés et détaillés avec les surface de tous les locaux (ENT/ DEG / WC /SDB / SEJ / CUI / CH1/ CH2 = Ifc-Zone + la SUP (Surface Utile Principale) de chaque logement= Ifc-Space). Pour les autres locaux, seule la SUP sera renseignée.

À ce stade d’études, on s’aperçoit de l’importance de contrôler les échanges collaboratifs et de sou-lever les éventuels problèmes d’interfaces. En effet, si le BIM doit à terme éviter des ressaisis et fa-voriser l’ingénierie collaborative, aujourd’hui ce n’est pas encore le cas à 100% car les logicielsdisponibles sur le marché ne sont pas tous au même niveau technologique et des conflits se produi-sent lors des échanges. C’est la principale difficulté de l’Open BIM par rapport au BIM Propriétaire.

Il est donc important de bien connaître lesoutils et leur version pour tous les intervenantset d'informer les éditeurs pour qu’ils corrigentles conflits au fur et à mesure, les bugs et lesdifficultés rencontrées. (cf. liste ci-contre destraducteurs Ifc disponibles dans ARCHICAD).

L’Open BIM permet aux utilisateurs de ne pas être liés à un seul éditeur et de continuer à travailleravec leur propre logiciel métier, s'il est compatible à la norme internationale et ISO du format“Ifc”. Cependant, le degré de maturité de chaque logiciel peut créer des difficultés lors deséchanges (en import comme en export).

ASTUCE

Au niveau du traducteur courant Ifc d’ARCHICAD,au moment de l’enregistrement : valider dansles “Options de données de modèle dérivé”, lesitems “Bordures Ifc-Space“ & “Catégories dezone” comme données de classifications Ifc-Espace (cf. illustration ci-contre). Ainsi tous lestypes de logements ont été décrits pièce parpièce et le logement comme une grande pièce,on obtient alors la SUP (Surface Utile Propre)et les surfaces des locaux.

POINT DE VIGILANCE



PHASE AVANT-PROJET

Ainsi lors des phases CC puis APS, les acteurs de la maîtrise d’œuvre ont soulevé quelquesdysfonctionnements dans les échanges, par exemple,

� entre l’architecte (ARCHICAD) et le BET Structure (Revit) : nécessité d’enregistrer la versionBIM/Ifc avec un “traducteur spécifique” pour Revit Structure ;

� entre l’architecte (ARCHICAD) et le BET Fluides (Plancal Nova) : nécessité d’enregistrer laversion BIM/Ifc avec un “traducteur spécifique” pour Plancal Nova ;

� entre l’architecte (ARCHICAD) et l’économiste (ATTIC+) : nécessité d’enregistrer la versionBIM/Ifc avec un “traducteur spécifique” créé pour la circonstance afin que les données Ifc-Space puissent être lues et exploitables.

Il n’est pas nécessaire de créer en réalité trois maquettes numériques, mais d’enregistrer ledocument initial (au format natif) sous trois traducteurs différents avant l’export ; ce qui supposedonc de créer trois versions de la dite maquette qui contiennent chacune les informationsnécessaires et propres au logiciel métier de chaque acteur.

On peut craindre qu’il faille actuellement utiliser autant de traducteurs que de logiciels.

Sachant qu’il existera toujours des maquettes pour chaque phase et donc pour chaque livrable,soit pour le projet AVB, la remise de cinq maquettes définies dans le “Cahier des charges BIM”de la MOA :

� BIM CC � à l’issue de la phase Concours

� BIM AVP � à l’issue de la phase Avant-projet

� BIM PRO � à l’issue de la phase Projet

� BIM MARCHÉ � à l’issue de la phase Appel d’offres

� BIM DOE � à l’issue de la phase Travaux

4. Revue des modifications par rapport à la phase Avant-projet

Les principales modifications par rapport à la phase Avant-projet sont les suivantes :

u La nouvelle maquette BIM APS ne peut pas être comparée à celle du Concours, suite auxnombreuses modifications d’agencements et d’équipements, à savoir :

� SS = nouvel aménagement et emplacement des caves et de la chaufferie

� RDC = nouveaux plans des logements

� R+1 = nouveaux plans des logements et notamment du duplex et coursive

� R+2 = nouveaux plans des logements et notamment des duplex et coursive

� R+3 = nouveaux plans des logements et notamment des duplex et coursive

� R+4 = intégration des panneaux solaires et des échelles d’accès aux terrasses

� Elévations = mise en couleur des façades soit blanc, rouge et gris foncé et bardage de couleurpour l’escalier extérieur

Par ailleurs, les murs et les dalles sont classifiés par niveau (SS - RDC - R+1 - R+2 - R+3 – ettoiture ou R+4). De plus les murs sont répertoriés par type (périphériques, refends, intérieurs,porteurs, non porteurs).

Face à ces difficultés, nécessité d’informer et de sensibiliser le groupe des éditeurs de l’associationMediaConstruct, pour qu’ils travaillent sur une harmonisation afin de ne créer à terme qu’uneseule maquette Ifc, lisible directement par tous les éditeurs.

POINT DE VIGILANCE


� 21 �

u La dernière maquette BIM APD suite à celle BIM APS est plus complète avec :

� l’intégration des réseaux et des gaines (alimentation, dep, vmc)

� l’intégration des garde-corps et échelles techniques

� l’intégration des fondations, poteaux et poutres

� la définition de tous les matériaux de surface (sols, murs, plafonds)

� l’intégration des panneaux solaires, des gaines d’extractions sur les terrasses du R+3 et duR+4, les “dep” du R+4 au SS

� l’intégration des cuves de rétention des EP

Cette maquette BIM APD ne peut également pas être comparée à celle de la phase APS, suiteaux nouvelles modifications d’agencements et d’équipements, à savoir :

� SS = nouveaux plans des caves, de la chaufferie, et des places VL

� RDC = nouvelle entrée et nouveaux plans des logements + nouvel agencement des espacesextérieurs

� R+1 = nouveaux plans des logements, notamment duplex et coursive



� R+4 = intégration des panneaux solaires, des couventines, des garde-corps et des échellesd’accès aux terrasses

� Elévations = mise en couleur des façades soit blanc, rouge et gris foncé + barreaudage boisau RDC, R+1, R+2 et R+3 ainsi que pour le bloc escalier/ascenseur.

� La classification des zones Ifc Space = la S.U.P. des logements en sus de la surface des locauxvia l’outil Ifc-Zone qui comprend également la hauteur et le type de sol.

Il s’est avéré, après analyse des partenaires de l’équipe de maîtrise d’œuvre, que la prémaquetteenvoyée fin août ne comprenait pas les Ifc Space et Zone.

Après contrôle, il s’avère en effet que l’outil zone 3D n’était pas sélectionné car par défaut, ilest invisible.

ASTUCEPour rendre visible l’outil zone 3D et donc exportables les Ifc Space et Zone, il faut préalablement dans ARCHICAD,aller dans le Menu “Vues” puis “Éléments dans vue 3D” puis “Filtrer et couper éléments 3D” puis cocher “Zones”comme le montre l’illustration ci-après :

Rendre visible l’outil zone 3D



Impact des modifications pour l’économiste

Ces modifications se sont répercutées sur les autres maquettes de la maîtrise d’œuvre, et enparticulier sur celle de l’économiste. En superposant sur “Trimble Connect” les maquettesEsquisse de l’économiste et celle Avant-projet de l’architecte, on peut noter les modifications etles impacts suivants :

Pour le sous-sol : nouveaux plans des caves, de la chaufferie et des places VL

� Action Économiste uimportation de la zone de cave pour la prise en compte des quantitéssupplémentaires (terrassement, fondations, gros-œuvre, étanchéité, menuiseries)

Pour le RDC = nouvelle entrée, nouveaux plans des logements, nouvel agencement desespaces extérieurs

� Action Économiste u Pas d’impact pour le chiffrage au niveau APD

Pour les étages (R+1, R+2, R+3) = nouveaux plans des logements et notamment du duplex et dela coursive

� Action Économiste u les modifications ne sont pas significatives en termes d’économie austade de l’Avant-Projet. Les modifications de maquettes seront traitées en phase PRO-DCE.

Pour le R+4 = intégration des panneaux solaires, des couventines, des garde-corps et des échellesd’accès aux terrasses

� Action Économiste u la représentation graphique est réalisée sur la maquette de l’architectemais les ouvrages étaient déjà comptés dès la phase Esquisse.

Pour les élévations = mise en couleur des façades soit blanc, rouge et gris foncé barreaudage boisau RDC, R+1, R+2 et R+3 ainsi que pour le bloc escalier - ascenseur

� Action Économiste u la représentation graphique est réalisée sur la maquette de l’architectemais les ouvrages étaient déjà comptés dès la phase Esquisse.

Maquette Avant-projetMaquette Concours

Maquettes niveau sous-sol

PHASE AVANT-PROJET


� 23 �

� Actualisation de la notice descriptive (zone de cave essentiellement)

� Actualisation de la notice estimative

La réalisation de la phase Avant-projet a permis d’observer l’approche BIM des BET :Structure - CVC & Thermique - Électrique

Pour chacun, la maquette est importée dans des logiciels métiers à grands renforts de procéduresde reprise pour l’adapter aux différentes règles et besoins métiers (avec l’inconvénient de romprele lien pour une remontée des informations ultérieures dans la maquette de référence del’architecte). Ces imports une fois paramétrés permettent une récupération des informationsspatiales du projet. Ce qui évite une ressaisie complète fastidieuse et permet donc un gain detemps. De plus, la phase Avant-projet a permis d’écouter et de prendre en compte les contrainteset les attentes des intervenants du contrôle technique, CSPS et certificateur.

phase Avant-Projet

� Une maquette spatiale de référence comprenant les données dimensionnelles de la constructionavec murs et cloisons / planchers / fenêtres / percements, les noms des pièces et zones. Cettemaquette permettrait la synthèse dimensionnelle du projet à chaque phase

� Un modèle des exigences performantielles (thermique, structurel, sécurité, acoustique…)

� Un modèle structure

� Un modèle thermique

� Un modèle électrique

� Un modèle économiste

À ENVISAGER

Avant-Projet

Les logiciels métiers ont pour objectif d’extraire les informations techniques dans les formats quileur sont strictement nécessaires, de traiter et réaliser des calculs métiers, puis de les valider.De fait le lien pour la réintégration des données techniques (calculées par chacun des BET) dansla maquette initiale de l’architecte est rompu.

Mais chaque acteur est capable de créer un “modèle métier” (maquette métier, couche métier)qui peut être superposé au modèle initial pour contrôle.

Par contre en BIM de niveau 2, la modification de l’un des modèles demande une mise encohérence de l’autre, mais ne modifie pas les données des autres au risque d’une certaineincohérence à assumer.

POINT DE VIGILANCE



Récupération de la maquette Structure pour son exploitation dans un logiciel de métré (test surles fondations / sous-sol / et rez-de-chaussée) en vue de la préparation du dossier DCE.

ATTENTES POUR LE PROPouvoir importer les pièces, les zones, et les noms des objets pour localisation sur lamaquette.

Les problèmes d’interface et d’interopérabilité se régleront au fur et mesure de l’avancement duBIM, suite aux différents retours d’expériences.La maquette BIM APD peut être comparée à celle de la phase APS mais aussi à la maquette BIMPRO qui comprend également des modifications d’agencement et d’équipements, à savoir : - le sous-sol remanié à 85% ;- les espaces verts remaniés à 90% ;- l’agencement des logements remanié à 45% ;- les terrasses remaniées à 15% ;- les baies remaniées à 10%.

Grâce au BIM, on a pu constater dès l’APS que certaines gaines techniques (CVC et Plomberie)étaient mal plombées et calibrées, ce qui a été en partie corrigé en PRO-DCE (mais là encore,plusieurs gaines ont été reprises en raison des flux des descentes, ventilations, alimentations, etc.).

NB. : Les remarques de l’OPC (IPCS) ont essentiellement porté sur l’organisation de chantier etsur l’utilisation de la plateforme collaborative. En phase Réalisation, la maquette servira auxréunions de chantier pour suivre l’avancement du projet. Il sera alors demandé aux entreprisesleurs calendriers d’exécution afin de pouvoir fournir le planning 2D de l’opération.


� Les valeurs techniques sont présentes à un seul endroit dans le modèle métier. Le producteurdes données et leurs valeurs sont facilement traçables. Il est très simple de se séparer desdonnées périmées � Par contre, il convient de traiter les éventuelles incohérences dans lamaquette assemblée. Le point critique et la problématique de présynthèse sont ainsi vus enamont. Le délai en APD étant assez court, cela peut être réalisé si les maquettes métiers sontfournies rapidement � L’organisation de la plateforme s’est améliorée, il est plus facile de s’yrepérer. Elle est divisée en 6 parties : pièces administratives, pièces consultants, piècesécrites maîtrise d’œuvre (dont Cahier des charges BIM), Convention BIM Conception, piècesgraphiques, maquettes BIM (cette structuration des données sur la plateforme doit être définieen amont dans la Convention BIM Conception).

� L'objectif d'un BIM de niveau 3 avec détection de clashs automatiques semble aujourd’huidifficile à atteindre.

suite à l’APD

PHASE AVANT-PROJET


� 25 �

� Création d’une vignette d’accueil pour mieux identifier le projet

� Classement et historique automatiques. Ainsi, l’onglet “Activity” recense tous les évènementsrelatifs au projet. Chaque activité comprend le nom de l’utilisateur, le groupe auquel il appartient(MOA, MOE, Entreprises, Éditeurs, …) ainsi que la date et l’heure. Les types d’activités listéessont la synchronisation des fichiers, les téléchargements, les actions des utilisateurs, lesmessages, commentaires et envois. Par ailleurs, chaque nouveau fichier déposé estautomatiquement identifié et remplace l’ancien qui est archivé.

� Détection des clashsLa détection des collisions est utilisée pour contrôler les interférences entre les objets avecune certaine tolérance. Il existe deux autres options pour ignorer les collisions à l’intérieurd’un même fichier et ignorer les collisions de même type. Le rapport qui en est issu peut êtrepartagé avec un utilisateur ou un groupe.

� Visionner plusieurs modèles de maquettes BIM à la fois

(ARCHI + STRUCT + CVC ou BIM APS et BIM APD par exemple).

via la plateforme Trimble

Détection des clashsCréation d’une vignette

Visionner plusieurs modèles de maquette

Pour utiliser correctement la plateforme Trimble Connect, le débit internet doit être suffisant etstable, ce qui n‘a pas été le cas pour tous les acteurs. Il en résulté des problèmes defonctionnement et de téléchargement (quand l’enregistrement s’interrompt, il faut recommencerà zéro !)

POINT DE VIGILANCE



III. Travaux en phaseProjet & DCE

� Importer la maquette Architecte et les propriétés des objets

� Créer les diverses maquettes métiers du projet (Structure, CVC, Sélec, Eco, …)

� Importer la maquette Structure pour faire l’étude économique du gros-œuvre

� Réaliser une maquette Économiste contenant/reliée les différents CCTP et quantitatifs

OBJECTIFS


� 27 �

1. Formation Solibri Model Checker ou SMC

25/09/16 � La formation a porté sur :� La manipulation de maquettes 3D et des données qui y sont intégrées.� Le système de base de données qui permet de créer :

- des requêtes d’extraction pour visualiser les données de manière graphiqueou sous forme de tableaux,

- des règles pour vérifier la conformité du projet.

2. Etude Architecturale PRO-DCE

29/09/2016 � Importation de la maquette architecturale – DCE Lots Architecturaux

L’importation du fichier Ifc de l’architecte (ARCHICAD) dans le logiciel métier de l’économiste(ATTIC+) se fait suivant les protocoles mis au point lors des phases précédentes de manièreséquentielle :

� les parois (murs et cloisons)

� puis les ouvertures (portes et fenêtres)

� enfin les pièces (les zones ne sont toujours pas entièrement renseignées par l’architecte)

La reconnaissance de la maquette atteint alors plus de 98% et quelques réglages ultimesdevraient permettre d’être en quasi miroir de la maquette initiale. Les outils (prévus dans lelogiciel) peuvent ainsi fonctionner pour gérer et réviser les différentes versions.

Il reste néanmoins quelques écueils comme le découpage des cloisons et des murs pourcorrespondre aux besoins de la vue métier de l’économiste. Ainsi, concernant la paroi extérieure,il est nécessaire, pour réaliser la prescription et le métré de cloison, de différencier le mur extérieurporteur et son doublage dont la nature peut varier en fonction des caractéristiques de la pièce(sèche ou humide, plaque de plaque hydrofuge ou non).


Il est possible de : � Consulter des données exhaustives (caractéristiques, attributs des objets de la maquette) � Comprendre les mécaniques de détection de clashs et de conformité aux règles modélisées � Extraire les données sous forme de tableaux � Créer des règles

� La complexité du logiciel SMC nécessite une formation et un perfectionnement � La complexité des configurateurs et créateurs de règles � L’exploitation de mauvaisedonnées de la maquette donne un résultat… FAUX ! � Le coût de l’application



L'absence d’une “Convention BIM Conception” suffisamment détaillée et d’une mission demanagement du BIM se sont alors cruellement fait sentir, pour fournir des livrables avec leursniveaux de définition spécifiés.

POINT DE VIGILANCE

Même recoupée, le problème de la cloison demeure car au moment de l’exécution une plaquede plâtre ne s’arrêtera pas à la limite théorique mais sur le montant de l’ossature suivant.

L'ensemble des données alphanumériques contenues dans les objets est analysé de plus près.Les objets utilisés pour la modélisation par l’architecte portent encore des erreurs :� Murs extérieurs à l’intérieur� Murs briques au lieu de bétonVoire même des incohérences à l’intérieur d’un même objet qui peut être d’une nature sur uneligne et d’une autre sur la suivante !

Il n’est pas possible de rajouter des informations qualitatives sur cette maquette au risque qu'unetroisième information contradictoire se retrouve au même niveau que les deux précédentes sanspouvoir déterminer celle qui prime. Compte tenu des délais de livraison des travaux de DCE, iln’était pas possible de demander les modifications à l’architecte pour repartir sur une baseexpurgée des informations non adaptées à la réalité du projet.

Pour résoudre le problème, le choix fait est assez radical : refaire la maquette pour que seulesles informations des objets mis précedemment y figurent.

PHASE PROJET & DCE

douche chambre


� 29 �

Il est aussi apparu crucial qu'un seul acteur renseigne les informations et qu'elles figurent en unmême endroit, sinon il ne sera pas possible d’assurer leur cohérence.

A ce sujet, on observe que les “doublons géométriques” entre les diverses maquettes produitespar l’architecte, l’économiste et les bureaux d’études ne sont pas gênants. On sait les superposer,les fédérer et les contrôler, mais a contrario, ce sont les informations associées, parfois contra-dictoires, qui sont à gérer :

� Ainsi, l’architecte détermine les axes des poteaux, des refends, des murs porteurs alors que leBET Structure détermine la composition et l’épaisseur des murs, poteaux et poutres ;

� Ainsi, l’architecte détermine la composition des diverses couches des murs alors que l’écono-miste les détaille et le thermicien en précise les performances.

Cette mission complémentaire est généralement prévue pour la phase Exécution mais aujourd’huiavec la pratique du BIM, il est nécessaire de “glisser“ certaines études en amont et donc de faireremonter des pratiques en phase Conception.

3. Etude Structure PRO DCE

u Test OPEN BIM C’est à partir d’une importation de la maquette Ifc Architecte (générée par ARCHICAD) que lamaquette reprenant l’étude de structure a ensuite été exportée en Ifc.ARCHICAD ➟ Ifc ➟Revit ➟ Ifc ➟ ATTIC+ ➟ Ifc Économiste ➟ DCE

Pour travailler dans ATTIC+ et réaliser le CCTP et les quantitatifs de structure associés, 3 logicielsdifférents et d’échange au moyen de fichiers au format Ifc ont été nécessaires. La maquetterécupérée au final est tout à fait exploitable. Ce qui montre que l’Open BIM est une réalitéopérationnelle. En l’absence d’un format d’échange Ifc, la communication entre logiciels auraitété quasi impossible.


� L’échange de données 3D entre l’architecte et les autres membres de la maîtrise d’oeuvreest assuré à plus de 98%.

� Les données graphiques sont directement exploitables.

� Les données alphanumériques (caractéristiques, attributs) présentes dans les objets ne sontpas adaptées à l’opération.

� L’absence des processus de management du BIM n’a pas permis la correction de cesdonnées dans la maquette.

La fédération et le contrôle des différentes maquettes métiers nécessitent une phase de mise encohérence des maquettes BIM. Cette mission est nécessaire et existe dans la loi MOP ; c’est lamission de Présynthèse.

POINT DE VIGILANCE




� L’Open BIM est une réalité opérationnelle accessible : l’échange de données entre l’architecte,les BET, l’économiste est assuré à plus de 70% � Les données graphiques récupérées sontdirectement exploitables � Les données alphanumériques (caractéristiques, attributs)renseignées dans les objets par le BET Structure sont adaptées à l’opération.

� Tous les objets de l’étude de structure ne sont pas récupérés par le logiciel ATTIC+ (parexemple les semelles de fondations/plancher) � L’absence des processus de management duBIM n’a pas permis de réintégrer les données Structure de l’étude économique dans lesmaquettes du BET et de l’architecte.

u Récuperation des objets et propriétés

L’importation du fichier Ifc (Revit) de la structure est presque parfaite en ce qui concerne lesmurs, les poteaux et les poutres, tant pour les données spatiales 3D que pour les donnéesalphanumériques des propriétés des dits objets. Par contre les objets “fondations” et “planchers”ne sont pas correctement interprétés lors de l’importation dans le logiciel métré. Aprèsvérification, ils sont valablement classifiés dans la maquette Ifc du BET Structure. C’est le logicielATTIC qui ne permet pas encore de développer l’importation correcte de ces objets.

Une autre difficulté a été de pouvoir travailler de manière traditionnelle pour la structure enreconstituant le couple conventionnel habituel “élévation/plancher haut” (exemple, Plancher hautR+1) alors que, pour un niveau courant, l’Ifc définit un “plancher bas/élévation”.

Enfin en l’absence d’informations précises dans la “Convention BIM Conception”, les objets étaientdessinés, pour être exploitables, directement dans nos méthodes de réalisation de quantité : - Fenêtre sans linteaux- Mur sans chainage haut (dessiné dans le plancher haut)- Poutre uniquement en retombée (le haut dans le plancher haut)- etc. Ces éléments auraient pu être déterminés par convention pour pouvoir travailler plus automati-quement (exemple : choix de définition des planchers dans œuvre ou planchers hors œuvre).

PHASE PROJET & DCE

Maquette Ifc structure “plancher bas/Elévation”Etude structure “Elévation/plancher haut”


� 31 �

� Réflexion sur les pièces administratives pour intégrer le BIM dans la consultation des entreprises :- CCTP des lots structures et lots architecturaux extraits associés aux objets de lamaquette BIM

- DPGF quantitatifs des lots structure et des lots architecturaux extraits de la maquetteBIM

� Proposition de la visionneuse de la maquette du logiciel métier ATTIC intégrant CCTP et DPGF :- pour la structure- pour les lots architecturaux

� Fourniture de la maquette Ifc Économistes avec renseignement code repérage dans CCTP etquantités :

- pour la structure- pour les lots architecturaux

� Mise en ligne du DCE complet sur la plateforme Trimble Connect

PRO-DCE

� Pouvoir mettre à jour les données et les propriétés des objets dans la maquette initiale.

� Réécrire une “Convention BIM Conception” au regard de tous les enseignements et difficultésrencontrées dans le processus collaboratif.

À CREUSER



IV. TRAVAUXen phaseACT

� Aider les entreprises à exploiter optimalement le DCE BIM

� Observer les difficultés des entreprises et apporter des améliorations au DCE numérique

� Traiter de l’intégration d’une variante d’une entreprise

OBJECTIFS


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21/11/16 � Formation de l’entreprise DROUIN (Lot Carrelage – Revêtement de sol) à l’utilisationde l’outil de métré ATTIC+ et de la maquette numérique de l’économiste.

Au-delà de la manipulation du logiciel métier, la formation a permis de mieux comprendre l’intérêtde la maquette numérique dans le processus d’étude d’un dossier pour répondre à un appeld’offre selon différentes méthodes. L’objectif étant d’adapter les méthodologies internes del’entreprise pour exploiter le DCE numérique en vue d’une meilleure efficacité dans le traitementdes études de prix des appels d’offres.

u Méthode traditionnelle + visualisation maquette (cas le plus courant d’appels d’offres)• Chiffrage en utilisant comme habituellement : - les pièces écrites (pdf & xls) - les pièces graphiques (pdf)

• Et visualisation de la maquette Architecte à titre informatif pour mieux comprendrel’opération (volumétrie, organisation des espaces, fonctionnement du projet…).

u Méthode d’importation de la maquette architecte dans des outils métiers de métré• Chiffrage à l’aide de la maquette Architecte uniquement en l’intégrant dans les outilsmétiers des entreprises :- import dans logiciel métier (ARCHICAD g Allplan g ATTIC)- La configuration du DCE numérique est celle d’un dossier type “mission de base”réalisée par la maîtrise d’œuvre, qui sert à l’entreprise pour définir les quantités enqualifiant les ouvrages à partir du CCTP.

u • Méthode d’importation maquette métier BET et Économiste dans les outils métiers• Chiffrage en utilisant une maquette métier en plus des autres documents (maquettefluides, électricité, structure et économiste) :

- import dans un logiciel métier ( Revit g Allplan g ATTIC) des maquettes BET et/ouéconomiste

• La configuration est celle d’un dossier type “mission de base + EXE” réalisée par lamaîtrise d’œuvre en exploitant une maquette portant les prestations et les quantités.

12/12/2016 � Examen des offres remises par les entreprises

Dans le cas du projet ABV, il n’y a qu’une réponse d’entreprise par lot. Le travail réalisé en phaseACT n’est donc pas une analyse comparative des offres, mais plutôt une analyse de la méthodede réalisation des études de prix par les différentes entreprises. Toutes les entreprises ont remisune offre et ont associé une maquette pour illustrer et préciser leur étude. Elles ont perçu l’intérêtde travailler en BIM, en cas d’obtention du marché. Néanmoins, par exemple :

L’entreprise de bardage était restée mitigée sur l’apport réel du BIM en phase Étude de prix carelle ne pouvait pas trouver initialement les informations sur les supports des ossatures de bardage(béton…briques) et leurs couleurs (2 couleurs dans le projet). Par ailleurs, les ouvragesaccessoires (comparativement au dossier initial) manquaient de détails. Le DCE a donc été reprispour que ces éléments soient intégrés sur la maquette Structure de l’économiste, permettant deretrouver la nature des supports et la différenciation des couleurs en lien avec le CCTP (lesouvrages accessoires étaient également indiqués).

L’entreprise de serrurerie est surprise de son côté de ne pas retrouver l’ensemble desinformations sur les ouvrages de serrurerie. Après discussion, il s’avère que l’entreprise n’a utiliséque la maquette de l’architecte qui n’intègre pas les informations du CCTP alors que celles-cifigurent sur la maquette Économiste.

ACT (à partir du niveau R+1)



Le règlement de la consultation prévoit :“Les variantes sont autorisées sous réserve que la proposition établie par le candidat n’ait aucuneincidence sur les prestations et caractéristiques techniques des autres lots.”

Pour expérimenter, dans le cadre d’ABV, l’intégration d’une variante dans un processus BIM, lavariante de passage des murs extérieurs en briques de 20 en mur béton Thermedia de 16 a étéretenue. Cette variante s’est avérée plus incidente que prévue : � Incidence sur les maquettes Architecte et Structure (réduction des épaisseurs par l’intérieur etaugmentation des surfaces habitables),

� Incidence sur la maquette Économiste (CCTP, quantitatifs, surfaces des cloisons et des sols,etc.),

� Incidence sur les bardages (type de support),� Incidence sur la répartition des prix des différents lots.

Au vu des éléments du projet, cette variante serait irrégulière car elle impacte fortement les autrescorps d’état. Pour les besoins d’ABV, elle est cependant retenue pour expérimenter sonintégration en BIM.

La variante nécessite de corriger le DCE pour produire un Dossier marché en modifiant :� La maquette de l’architecte pour passer les façades extérieures en 16 cm.� Les autres maquettes de la maîtrise d’œuvre :

- la maquette Structure - la maquette Économiste - la maquette Équipement pour les cloisons/plafonds/sol/peinture- la maquette Fluides- la maquette Électricité

Et de mettre à jour toutes les études déjà réalisées pour l’appel d’offre des entreprises impactées.

De plus, l’intégration de la variante de béton Thermedia de chez Lafarge a provoqué quelquesdifficultés pour réaliser cette nouvelle maquette :

Problème de téléchargement de l’“objet Thermedia”, les fichiers de chez Polantis étant considéréscomme des spams.

Problème de liaison entre les objets et donc de raccord comme on le distingue sur la vue (p.35) oùles raccords béton-béton et béton-brique ne sont pas cohérents ; il faut donc configurer le logicielpour modifier les priorités de raccords et créer divers murs béton Thermedia pour ajuster leslignes de références et faciliter les liaisons entre matériaux.

PHASE ACT

en phase Marché

L’expérience de réponse sur un appel d’offre avec une maquette numérique associée au CCTP etDPGF est unanimement reconnue comme positive par les entreprises. Néanmoins il convient de :

• préciser et détailler suffisamment le DCE pour que chaque lot dispose des éléments qui lui sontnécessaires,

• associer le DCE numérique à une notice explicative pour optimiser son exploitation, et savoir oùretrouver les informations indispensables pour le chiffrage des corps d’état,

• former si besoin les entreprises aux outils informatiques avant la phase Étude de prix.

POINT DE VIGILANCE


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Sur la vignette ci-dessus à gauche, on remarque que les problèmes de raccords sont corrigés : lebéton est relié avec le béton et avec la brique. Il n’y a plus de difficulté avec les isolants et lesrevêtements de façade (enduit et bardage).

La Révision des plans. En effet, si le mur composite béton Thermedia + isolant est plus performantet évite ainsi les rupteurs de ponts thermiques, il est aussi moins épais, ce qui agrandit légèrementles surfaces utiles et oblige à reprendre les liaisons avec les cloisons et selon les cas, la positiondes mobiliers (lits, radiateurs, évier, toilettes, machines à laver, etc.).La règle pour tester la variante a été de conserver les épaisseurs mur et isolant, alors qu’il auraitété possible d’agir sur celle de l’isolant afin d’éviter de modifier les plans et les surfaces.

Ifc Zones et Spaces. Comme les surfaces ont été modifiées par cette variante de mur bétonThermedia de chez Lafarge, toutes les zones ont été remaniées avec plus d’informations et ce àchaque niveau, à savoir :� Nom de la pièce par ex = Cuisine� Nom du logement par ex = T3-16 � Position du logement par ex = R+1 � Type de sol par ex = sol souple � Revêtement des murs par ex + Peinture � Revêtement du plafond par ex = Peinture � Surface du local par ex = 8,25 m2 � Surface vitrée de la fenêtre par ex = 0,97 m2 � Volume de la zone par ex = 20,47 m3

L’intégration d’une variante doit prendre en compte son intérêt global et les plus-valueséventuelles des autres lots (ici cloison, plomberie, revêtement de sol, peinture). Si elle estacceptée par la MOA et la MOE, il convient de tenir compte des coûts et délais induits pour lamise à jour du dossier Marché actualisant et modifiant le DCE. Reste à arbitrer :

� production d’une maquette BIM par l’entreprise ayant proposé la variante ?

� production d’une maquette par la MOE en cas de mission complémentaire confiée par le MOA ?

POINT DE VIGILANCE

Corrections du raccordement des murs

CONSTATS DE L’ARCHITECTE ET DE L’ÉCONOMISTE

� Les entreprises s’approprient assez facilement les outils BIM.

� Nécessité de bien préciser l’organisation des données dans les maquettes numériques � Le choixd’intégration d’une variante doit prendre en compte la nécessité de mise à jour des différentesmaquettes de conception.



V. RETOUR d’expériencedes acteurs

Les différents acteurs du projet font ci-après un retour d’expérience global dela phase Conception, en soulignant ce qui leur semble important à relever.

REX


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Suite à la phase DCE numérique et aux retours du MOA et des entreprises, nous avons tiré diversenseignements. Nous avons ainsi constaté que la maquette Architecte était plutôt bienrenseignée. A partir de Solibri Model Checker (ou SMC), il a été possible de récupérer assezfacilement les surfaces des communs (espaces verts, caves, local poubelles, cheminements etc.).Nous pouvons donc conclure sur ce point que si la maquette est bien construite, il est possiblepour la maîtrise d’ouvrage d’être à même de créer ses propres tableaux de surfaces assezaisément.

Nous retrouvons dans le DCE les mêmes plans souhaités que pour la phase APD, à savoir tousles plans de niveaux, façades, coupes, etc.

Les remarques entre la phase APD et la phase DCE ont bien été prises en compte :� la configuration du logement dans l’angle du bâtiment n’était pas satisfaisante car la superficiedu T3 était trop importante. Sur cette phase DCE, le T3 est bien transformé en T4 avec la créa-tion d’une nouvelle chambre donnant sur le séjour sur la maquette Marché ;

� les cuisines sont mieux détaillées, mais il manque cependant les renseignements quant à l’em-placement de tous les équipements ;

� il était demandé de modifier les locaux communs, à savoir distinguer le local motos du localvélos, avec des accès différents. Cela a bien été intégré au DCE ;

� la placette initialement créée au sein du jardin a bien été supprimée pour créer un espace vertcomplet au sein de l’îlot ;

� des difficultés subsistent pour savoir quelles fenêtres sont oscillo-battantes ou non en consul-tant directement les plans. Cependant, le CCTP donne facilement les informations recherchéesmais nous sommes obligés de jongler entre les documents ;

� toutes les façades sont visibles et exploitables ;� certaines côtes sont mentionnées mais ne permettent pas forcément de connaître les hauteursd’allège. Des garde-corps sont représentés sur certaines terrasses alors que seule la terrasseoù sont disposés les capteurs solaires en possède ;

� Il manque un carnet de détails pour une meilleure compréhension du projet (seuil accès ter-rasse, etc.).

Le regroupement des maquettes constitue un réel intérêt en termesd’informations ; par exemple il permet de visualiser en troisdimensions la position exacte des équipements et déterminer si lalocalisation est appropriée, et si tout est bien renseigné ; commele montre l’illustration 1.

À noter que la nomenclature du modèle est spécifique à lamaquette “ECO”. A ce stade, il faudrait que celle de l’architecte etde l’économiste aient les mêmes dénominations, d’où la nécessitéd’harmoniser les deux dès le début des études et de définir lenommage dans le “Cahier des Charges BIM” de la MOA.

Nous constatons que la maquette Économiste est très renseignée.Nous pouvons en ressortir de nombreuses données en cliquant sur les différents éléments de lamaquette.

La maquette Économiste était peu exploitable en phase APD, lorsque nous l’avions ouverte surTrimble Connect, mais en utilisant le visualisateur SMC, nous constatons que celle-ci est trèscomplémentaire à celle de l’architecte.

OPH CDA LA ROCHELLE

Illustration 1



Les surfaces des différentes pièces n’étant pas mentionnées sur les plans PDF (à demander dansle “Cahier des charges BIM”), nous avons tenté de les récupérer sur SMC. Il y a bien la possibilitéde sortir toutes les surfaces de logements si les “Ifc-Spaces” sont bien définis. De même, il estpossible de sortir les surfaces des coursives, des jardins… ce qui est nécessaire pour le calculdes charges pour l’entretien des communs.

Nous avons également tenté de tester les surfaces entre la maquette Architecte et la maquetteÉconomiste. On constate que les surfaces sont sensiblement identiques. Mais en combinant lesdeux maquettes, on remarque qu’elles n’ont pas les mêmes nomenclatures, il est donc difficilede les comparer entre elles. Ce point a été corrigé sur la maquette Marché où les noms deslocaux ne sont plus en abréviation.

De plus, quand on clique sur les sols d’un logement, la sélection s’effectue sur tous les sols del’ensemble des logements ; d’où l’obligation de sélectionner les “Ifc-Spaces” pour pouvoir enrécolter les informations souhaitées. Ce point a été corrigé sur maquette Marché où tous leslocaux sont détaillés pour tous les logements et à chaque niveau, du RC au R+3.

Rappel : Utilisation de la Méthode Untec pour la qualification de prestations pour Notice et Chiffrage.

19/07/16 � Qualification des ouvrages pour la description et le chiffrage de l’ouvrage. Cette phase est déjà maîtrisée depuis une dizaine d’années (le cabinet Maret travaille surmaquette numérique depuis 2006), la seule nouveauté réside dans l’utilisation de la nomenclaturede la méthode Untec.

La méthode Untec est basée sur une analyse systématique des ouvrages (appelés fonctions)d’un bâtiment permettant, sur la base de prestations qualifiées et quantifiées dans unecinquantaine de postes, d’obtenir une estimation fiable du projet.

La méthode Untec est, depuis janvier 2016, informatisée dans le logiciel “ESTIMA” qui s’interfaceavec les outils métiers.

REX PAR ACTEUR

MÉTHODE Untec

Chiffrage : Exemple de qualification de prestation dans la maquette pour récupérer les quantités


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La passerelle permet de récupérer très simplement, par import/export d’un fichier .xml, l’ensembledes données quantitatives extraites de la maquette avant de compléter et finaliser le travailestimatif à travers le logiciel “ESTIMA”

Les “fonctions” et quantitéssont récupérées dans lelogiciel ESTIMA, depuis lamaquette importée dansun logiciel métier.

Ecran d’une fonction dans le logiciel ESTIMA

Exemple : détail nomenclature de la méthode Untec dans le logiciel ESTIMA


� La liaison entre le logiciel métier et le logiciel méthode Untec � L’intérêt du chiffrage par laméthode Untec : analyse systématique des ouvrages sur la maquette (fiabilité) �

La nomenclature (transparence).

� Les nombreuses modifications de la maquette pour la rendre exploitable par le logiciel métier.



Lors des phases CC, APS, APD, etc. les acteurs de la maîtrise d’œuvre ont observé quelquesdysfonctionnements dans les échanges, à savoir :� entre l’architecte et le BET Structure, ce qui nécessite d’enregistrer la version BIM/Ifc avec un“traducteur spécifique” pour Revit Structure ;

� entre l’architecte et le BET Fluides, ce qui nécessite d’enregistrer la version BIM/Ifc avec un“traducteur spécifique” pour Plancal Nova ;

� entre l’architecte et l’économiste, ce qui nécessite d’enregistrer la version BIM/Ifc avec un “tra-ducteur spécifique” créé pour la circonstance afin que les données Ifc-Space puissent êtrelues et exploitables.

� Cela ne nécessite pas de créer trois maquettes numériques, mais d’enregistrer le documentinitial (au format natif) sous trois traducteurs différents et donc de créer trois versions de la ditemaquette qui contiennent chacune les informations indispensables et propres au logiciel dechaque acteur métier.

On peut craindre qu’il faille actuellement utiliserautant de traducteurs que de logiciels comme lemontre l’illustration 1 où figurent les noms desdivers traducteurs intégrés dans le logiciel CAO/3D-Ifc ARCHICAD.

De plus, il s’est avéré que la maquette APS necomprenait pas les ifc Space et Zone, puisque dansARCHICAD l’outil Zone 3D n’était pas sélectionnécar par défaut, il est invisible. Pour le rendre visibleet donc exportable, il faut préalablement, aller dansle Menu “Vues” puis “Eléments dans vue 3D” puis“Filtrer et couper éléments 3D” puis cocher “Zones”.L’outil zone 3D devient alors visible (en 2D maisaussi en 3D) et il est alors exportable en ifc…

REX PAR ACTEUR

Illustration 1 : Maquette APS

Rendre visible l’outil zone 3D


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Autre difficulté constatée lors des imports et exports : certains objets étaient mal interprétéscomme les ouvertures (pour intégration des fenêtres) qui n’étaient plus visibles. En effet, dans lefichier BIM Structure d’ARCHICAD récupéré sur Revit, les baies sont visibles mais sans l’objetfenêtres, comme le montre l’illustration 2.

Les problèmes d’interface se régleront progressivement suite aux retours d’expériences despraticiens.

Retour d’expérience du BET ETSB

Avant de créer la maquette Structure, le BET ETSB a ouvert la maquette Ifc (ARCHICAD avec lele traducteur Revit) sur Revit qui la traduit en fichier natif (rvt) afin de la préparer et de l’analyseren détail. Cette maquette intermédiaire sert au BET de “tampon” entre la maquette Ifc Architecteet la sienne.

Difficultés rencontrées et solutions mises en œuvre :� Dès l’ouverture du fichier Ifc, plusieurs problèmes surviennent dont les principales sont réca-pitulées sur l’illustration 3.

� Impossibilité de laisser les éléments attachés les uns aux autres (murs).� Impossibilité de faire la coupure (ouvertures). Malgré ce problème, les ouvertures se créentcorrectement lors de la liaison BIM entre le tampon de la maquette Architecte et notre maquetteStructure (cf. illustration 4).

� Impossibilité de créer certains éléments de mur :- les Ifc polylines sont ignorées,- des occurrences identiques figurent au même emplacement. Les nomenclaturescontiennent des doublons (poteaux bois),

- les murs en surbrillance se chevauchent. L'un d'eux risque d'être ignoré lors de ladétection de limites de pièces par Revit. À l'aide de l'outil “Couper la géométrie”, Revitpropose d’incorporer l'un des murs dans l'autre (cf. illustration 5).

Récupération des différents types d’espaces Illustration 2 : Maquette structure sur Revit

Illustration 3 : Contrôles de cohérence

Illustration 4 : Problème détecté, les fenêtres ne débouchent pas



� Conflit entre l'insertion et le mur joint (ouverture éléments Ifc) : un problème probablementgénéré car les ouvrants se confondent avec les murs.

� Les poteaux pourtant décrits dans la bonne famille Ifc sont des modèles génériques ou desmurs : les poteaux sont à recréer avec la famille “Poteau” (cf. Illustration 6).

� Les soubassements du sous-sol avec les fondations semelles filantes sont des modèlesgénériques non reconnus par Revit. Il faut donc les recréer avec les familles de fondationsadéquates (cf. Illustration 7).

� Le plancher bas du sous-sol qui est un dallage, est reconnu comme un plancher et non unradier.

� Plusieurs types de voiles différents entre l’interprétation des diverses visionneuses Ifc (Solibri& Bim vision) et l’interprétation de Revit.

� Les finitions et l’isolation des murs composés sont considérés comme porteur : problèmed’implantation lors du copier/contrôler nécessaire au travail collaboratif.

� “f.” le paramètre fonction Porteur/Ossature n’influe pas sur la nature porteuse de la couche.

En revanche la position des couches par rapport à la limite de couche influe sur le rôle porteuret prend toute son importance dans le mode collaboratif. Aussi, dans la maquette tampon, nousavons dû analyser et reprendre chaque type de mur, un par un, tel que représenté sur l’illustration8 pour bien distinguer le porteur.

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Illustration 5 : Contrôles de cohérence

Illustration 6 : Objet pas dans la bonne classe ifc

Illustration 7 : Fondations mal traitées

Illustration 8 : Traitement des différentes couches


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Les limites périphériques des planchers sont à recaler, car dans lamaquette Architecte, les limites de plancher vont jusqu’au nu finides murs composés. L’ensemble des planchers a donc été recalésur la maquette Structure (cf. Illustration 9).

Méthodologie pour la création de la maquette Structure sous Revit

Le BET Structure est parti de son gabarit de structure pour la :� création de l’arborescence du projet (vues en plan, coupes, élévations, vues en plan analytique),� création des familles en béton, bois et métal,� création des diverses catégories d’annotations,� création des gabarits de vue de modèle, d’annotations et de modèle analytique,� gestion des styles d’objets,� gestion des matériaux.

Après avoir chargé la maquette Architecte sous ARCHICAD (lien RVT, format natif Revit), il fautréaliser un copier/contrôler du peu d’éléments que Revit met à disposition, c’est-à-dire lesniveaux, les murs (avec nu porteur extérieur pour la ligne de justification à aligner, en prenantsoin de remplacer les porteurs issus de la maquette Architecte), les planchers et les poteaux(sans objet pour les poteaux dans notre cas suivant les remarques formulées ci-dessus, nousles avons tous recréés) par les propres familles du BET.

� Obligation de scinder les voiles si les largeurs des fondations sont différentes ou si le modede fondation est différent car l’objet Fondation est attaché à l’élément qu’il porte : interruptiondu copier/contrôler (et donc de la connexion BIM entre la maquette tampon et la maquette Struc-ture) sur quelques voiles du sous-sol.

Les acrotères décalés en plan par rapport aux voiles du dessous, se déplacent avec les mursquand on veut les recaler. En conséquence, nous avons dû les supprimer et les recréer dans lamaquette Structure. De même, les limites de certains murs sont à reprendre car les raccords nes’effectuent pas correctement dans les angles (cf. illustration 10).

Revit permet de générer le modèle de calcul analytique qui peut être exporté vers les logiciels decalcul tel que Robot Structural Analysis (calculs aux éléments finis), Arche Ossature (descentede charge) ou Graitec Advance Design (calculs aux éléments finis) (cf.illustration 11)

Illustration 10 : Problème de liaison

Illustration 9 : Détection de problèmes d’arases

Illustration 11 : Modèle analytique



Avant de pouvoir exploiter correctement le modèle analytique, il y a de nombreux réglages àeffectuer pour que les axes analytiques des différents éléments (poteaux, poutres, voiles)coïncident. Il existe la possibilité d’exécuter ce réglage suivant une certaine tolérance dans Revit. Cependant cela peut générer davantage d’erreurs en perdant la maîtrise des éléments qui doivents’adapter par rapport aux autres. Revit peut en effet effectuer des simplifications analytiques maisqui ne sont pas toujours les bonnes. En outre, Il faut noter que les logiciels de calculs sont trèscapricieux et que des écarts de l’ordre du 1/100 de mm peuvent fausser intégralement les calculs. Aussi cette fonction est à manier avec précaution et l’ingénieur doit garder la parfaite maîtrise dumodèle analytique en faisant lui-même les réglages sur Revit d’une part et sur Arche Ossatured’autre part en fonction des particularités de modélisation.

L’export du modèle analytique issu de Revit se fait via un fichier intermédiaire de données (.gtx)qui est ensuite importé dans Arche Ossature (illustration 12).

Il s’avère qu’il reste de nombreux réglages analytiques à effectuer pour pouvoir exploitercorrectement le modèle en re-pointant tous les éléments un à un. Il arrive quelquefois que certainséléments qui étaient bien positionnés dans le modèle analytique de Revit ne le soient plus dansle modèle de calcul Arche Ossature (illustration 13).

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Illustration 12 : Problème d’export Archicad/Revit Illustration 13 : Modèle structure sous Revit

CONSTATS DU BET STRUCTURE

� La maquette Ifc Architecte permet de s’immerger plus rapidement dans le projet et d’enapprécier immédiatement les volumes � Une fois les gabarits maîtrisés, il est possible de voirinstantanément les impacts des murs et des poteaux et d’évaluer les plans critiques du projet.� La navigation autour de la maquette 3D permet de mieux appréhender les points porteurscommuns entre les différents niveaux ou la gestion des descentes de charge complexe (murdrapeau, console, etc.).

� Malgré un bon développement de nos familles et de nos gabarits, beaucoup restent àdévelopper et à créer pour aller plus loin dans les détails que nécessitent les autres phases (PRO,EXE) � Dans notre profession, il n’existe pas ou peu de fournisseur de famille générique. Nousdevons donc les créer et constituer nos propres bases de données. La plus grande difficulté quenous rencontrons est celle des familles d’annotations dont certains objets possèdent desparamètres que nous ne pouvons pas exploiter et annoter sur les vues de dessin. Nous devonsavoir recours au logiciel “Dynamo” pour récupérer certaines données ou les définir après calcul,pour ensuite les réinjecter dans les paramètres des objets. Le cas le plus flagrant par exemple,est celui des ouvertures qui sont intégrées en tant que “ouverture de mur rectiligne” dans lesmurs. Malheureusement, nous ne pouvons récupérer aucun des paramètres pour l’annotationdes vues en plan. Aussi, pour la phase DCE, il va falloir les remplacer une à une par les familles“fenêtres” et “portes”.


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Retour d’expérience du BET LASA Acoustique

LASA ne possédait pas de logiciel BIM au démarrage du projet ABV et n’avait donc pasl’expérience concernant l’utilisation de ce type d’outil.

Dans le cadre de ce projet BIM, l’étude acoustique a porté sur :� Les calculs acoustiques avec le modèle numérique 3D comme support.

� L’intégration de caractéristiques et paramètres acoustiques dans un modèle numérique quicomplétera les autres modèles (Architecte, Économiste, Structure, CVC, Électricité, …) pourcréer une maquette Acoustique à chaque phase de l’élaboration du projet.

Les outils de calculs acoustiques courants (liés aux performances internes des logements) surun modèle numérique BIM sont aujourd’hui très limités et sujets à validation (CYPE SOUND /CSTB). Il n’a donc pas été envisagé de les utiliser dans le cadre du projet ABV. Les outils métierhabituels ont donc été privilégiés indépendamment de la maquette.

Les interventions en BIM de LASA pour ABV, en tant que bureau d’études acoustique, ont doncconsisté à évaluer les possibilités d’intégrer à la maquette numérique les caractéristiquesacoustiques des ouvrages et les objectifs de résultats (exigences acoustiques réglementaires)aux espaces et locaux.

Au stade du concours, la maquette Architecte a permis de prendre connaissance, avec un viewertel que Solibri, des grandes lignes du projet et de bien comprendre les volumes, l’organisationspatiale et ses enjeux acoustiques. L’intervention de LASA a été classique sans intervention surun modèle numérique. Un livrable sous la forme d’une note acoustique traditionnelle a étéproduite. La même méthodologie a été appliquée aux stades APS et APD.

L’intégration des performances acoustiques des ouvrages s’est faite en phase PRO du projetpar l’architecte pour les différents lots (Gros-œuvre, Menuiseries extérieures, Cloisons PlâtrerieDoublages, Menuiseries, Revêtements de sol, Plomberie, CVC), sur la base des éléments fournispar le LASA. Cela a été fait objet par objet, et s’est donc révélé fastidieux.Ci-après, quelques exemples des différents ouvrages (avec performance acoustique) à l’aide duviewer de Trimble CONNECT.



A l’aide du viewer SOLIBRI Model Viewer.

Menuiseries extérieures

Parois verticales séparatives entre appartements

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La sélection d’un objet dans le modèle Ifc permet donc de visualiser les caractéristiquesacoustiques requises pour l’ouvrage considéré. Au vu de ces éléments, les résultats obtenussont très intéressants mais la méthode “manuelle”, ouvrage par ouvrage, n’est pas envisageableà terme. Une méthode automatisée doit donc être mise en place. Le BET LASA a testé uneversion temporaire de Revit afin d’évaluer les possibilités de sélections automatiques d’ouvragestypes, dans le but de créer des champs acoustiques attribuables aux ouvrages et de renseignerles caractéristiques et les performances acoustiques à intégrer au modèle numérique. Cetteméthodologie doit permettre de créer un modèle numérique acoustique qui pourra être fédéréaux modèles Architecte, Économiste, etc.

Des difficultés ont été rencontrées lors de l’ouverture du modèle Ifc Architecte sous Revit :- fenêtres incluses dans les murs sans percement du mur- fenêtres mal géolocalisées et donc décalées du modèleMalgré tout l’utilisation d’un logiciel tel que Revit, ARCHICAD, Allplan, … s’avère nécessaire.

Par ailleurs, d‘autre difficultés ont été éprouvées pour récupérer toutes les informations utiles auxétudes acoustiques, notamment les compositions de certains ouvrages, telles que les gainestechniques, coffres de volets roulants, etc. L’étude est toujours en cours pour définir la méthode la plus adaptée permettant l’intégrationdes paramètres acoustiques dans la maquette ainsi que des notes ou éléments d’échanges avecles intervenants, y compris les entreprises de construction. L’intégration des objectifs acous-tiques (exigences réglementaires) dans les espaces ou locaux n’a pas encore été testée. Uneréflexion est en cours sur la meilleure méthode permettant une lecture claire et sans ambiguïtédes objectifs ; ces derniers s’appliquant majoritairement à des couples d’espaces.

CONSTATS DU BET ACOUSTIQUE

� La maquette numérique permet d’appréhender plus facilement et plus rapidement le projetdès les premières phases de conception, y compris avec un viewer � La volumétrie est lisiblesous tous les angles, les plans et coupes des différents niveaux et des zones particulièrespeuvent être étudiés et analysés aisément � Les informations sur les ouvrages (type de paroiset composition, type de menuiserie, équipement, …) sont accessibles et localisables sousréserve d’une gestion de l’information rigoureuse.

� Les difficultés concernant l’intégration des exigences acoustiques dans un projet BIM résidentdans la récupération du modèle numérique Architecte et l’échange de l’information acoustiquenotamment la performance de chaque ouvrage ou élément du bâtiment. La solution idéale est lacréation par le BET Acoustique d’un “modèle acoustique” qui devra être fédéré aux autresmodèles numériques. Les difficultés principales sont liées aux formats d’échanges et à la bonneinterprétation par les différents logiciels BIM.



Retour d’expérience du BET Faséo – Électricité

La principale difficulté pour le BET Faséo est que le logiciel Revit-MEP n’avait pas ou très peude familles de produits génériques et/ou industrielles existantes. Le bureau d'études a dû créer“sa propre famille” et donc les “objets” correspondants. Aucune légende n'est disponible sansun minimum de recherche ou l'achat de documents complémentaires pour le logiciel.

Disponibilité des familles de produits dans Revit, par exemple, groupe Legrand :

- Hublot Sarlam : en cours, non disponible,- Cablofil : disponible,- Enveloppe armoires et coffrets : disponibles exceptés pour les tableaux logements,- Goulotte DLP : non disponible,- Appareillage (inter, prises, etc.) : non disponible,- Transformateur sec : disponible,- Bloc de secours : en cours, non disponible,- Interphonie/Vidéophonie : non disponible,- Chemins de câble en dalle : non disponible, mais modèles génériques disponibles dans Revit.

Problèmes rencontrés

1) Maintenance Trimble Connect du 07/09/2016 :• 24h d’indisponibilité et mail d’annonce la veille pour le lendemain.• Conséquence : Impossibilité d’accéder aux informations sans la version locale de TrimbleConnect (version Desktop).

2) Le petit appareillage encastré ne s’accroche pas sur les cloisons des WC/douches.En effet, une fois l’importation Ifc effectuée, les murs sont reconnus comme des surfaces dansRevit alors qu’ils sont bel et bien déclarés comme “murs” dans la maquette ARCHICAD del’architecte. Or les familles concernées ne s’accrochent que sur des murs, il faut alors recréerles familles pour qu’elles puissent s’accrocher sur des surfaces.

REX PAR ACTEUR

Illustration du peu d’information associées aux objets


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Remarques Dans le cadre du PTNB, des familles d’objets génériques sont en cours d’élaboration. Initialementle travail de dessin se faisait sur AutoCAD et Faséo avait établi avec le temps une chartegraphique et des symboles qui pouvaient être utilisés plus ou moins sur toutes les prestations.Aujourd'hui, étant donné le nouveau logiciel utilisé en BIM, il faut reconstituer une nouvelle basede données (certains bureaux d’études ont déjà étudié depuis 3 ou 4 ans le basculement vers leBIM). Faséo en est au début et doit donc consacrer beaucoup de temps de préparation pourétablir une légende exploitable.

Afin d’éviter de prescrire une marque, il est nécessaire d’utiliser des modèles génériquesdisponibles sur Internet ou de les créer en totalité au moins pour les phases de conception. Sil'action collaborative peut être un très bon outil, nous constatons que chacun travaille encoredans son coin (après téléchargement de la maquette).

Après un certain temps d'utilisation du logiciel Revit, nous remarquons certains inconvénients,par exemple sur l'accroche de nos objets, lorsque les plans architecturaux ne sont pascomplètement bien dessinés, si l'on peut encore parler de dessin.Pour rendre un dossier dans les temps impartis, nous rencontrons certains obstacles puisque lesupport (la maquette Architecte) est aussi en phase d’étude. Nous n’avons pas ces problèmesdans la phase APS. La partie électricité lors de la phase d’étude n'est pas suffisante pour êtreimplantée. Par contre, au cours de la phase APD, nous devons positionner des équipements etdu matériel. C'est à ce moment que les complexités peuvent apparaître d'où quelques longueurspour la mise en œuvre de notre phase APD.Étant donné que nous commençons à construire plutôt qu'à dessiner, ce que l'on implante doitêtre aussi précis que d’habitude. C'est donc une difficulté nouvelle lors de l'établissement decette phase d’Avant-Projet Détaillé.

3) Difficultés d’importation depuis ARCHICAD vers RevitPour résoudre les problèmes d’erreurs lors de l’importation de l’Ifc ARCHICAD dans Revit, lasociété Abvent a indiqué qu’elle mettait à disposition sur son site le téléchargement d’un plug-in “Add-in ARCHICAD pour Revit 2017”, pour résoudre les problèmes d’interopérabilité entre leslogiciels ARCHICAD et Revit. (www.Abvent.fr puis Menu “ARCHICAD”). En effet, GRAPHISOFTARCHICAD Connexion est un Add-In gratuit pour les logiciels Autodesk qui facilite et améliorel’échange bidirectionnel des données du modèle au format Ifc entre les applicationsGRAPHISOFT® ARCHICAD® et Autodesk® Revit®.

• “Improved Ifc Import” : importe dans Revit des modèles Ifc en utilisant des fonctionnalitéssupplémentaires améliorant l’interprétation du modèle architectural ;

Intégration des interrupteurs



• “Link Ifc” fusionne des modèles Ifc dans le projet Revit comme des références non-éditables ;• “Export to ARCHICAD” exporte les éléments du modèle Revit en fichiers Ifc spécialementaméliorés pour être utilisés dans ARCHICAD.

Toujours sur la même page, un lien pour télécharger “Ifc for Revit” augmente les capacitésd’interopérabilité pour Revit ! Pour un meilleur résultat, il faut vérifier que la dernière version de“Autodesk’s Ifc 2017 import-export App for Revit” est installée : http://sourceforge.net/projects/ifcexporter/. Ensuite ouvrir Revit 2017 > Menu Complément > Improved Ifc Import.

Bien que le résultat ne soit pas encore parfait, les erreurs signalées diminuent d’un facteur “10“,d’environ 500 erreurs à une cinquantaine, ce qui est déjà un gros progrès. Toutefois certainesgaines n’apparaissent pas, ce qui est encore très gênant.

4) Difficulté de géolocalisation Malgré que l’architecte ait positionné sur sa maquette numérique Ifc, un repère 3D à l’angle duterrain au carrefour des deux rues, nous rencontrons un problème de géolocalisation. Notremaquette, sur la plateforme Trimble, se trouve décalée en angle, abscisse et en ordonnée, bienque les références indiquées soient 0.00,

L’astuce a été trouvée sur Revit-MEP où il est nécessaire de “corriger manuellement” lescoordonnées pour les mettre en conformité avec la maquette d’origine : Revit 2017 > MenuComplément > Coordonnées. Cependant, il restait encore un décalage sur les axes X et Y desobjets électriques malgré des coordonnées identiques sur la maquette Revit et celles de l’Ifc.

REX PAR ACTEUR

Problèmes d’importation

Vue sur la plateforme, le décalage qui en fait provient de la maquette Revit.


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Si on importe à nouveau l’Ifc dans Revit, onconstate que le bâtiment se décale à chaquenouvelle importation de 2.76 m sur l’axe X et de0,85 m sur l’axe Y. De plus, si ce décalage nes’était produit qu’une seule et unique fois, nouspensions qu’il suffirait de décaler tout le matérielélectrique pour le recaler sur la nouvelle impor-tation. Malheureusement, certains objets étantliés aux parois, ils ne sont déplaçables qu’ensuivant le prolongement de la paroi sur laquelleils sont accrochés. Or, si on veut déplacer tousles objets en une seule manipulation, il faut uti-liser la commande “déplacer” qui remplit sa fonction en utilisant une direction et donc un axe dedéplacement qui n’est pas le même que la plupart des objets implantés. L’axe de la commande“déplacer” et celui selon lequel chaque élément peut glisser étant différent, Revit renvoie un mes-sage d’erreur. Il faudrait alors déplacer les éléments un à un, ce qui s’avère très fastidieux. Leproblème étant récurrent, la solution trouvée fut de recaler le modèle directement dans Trimble.

5) Difficulté d’intégration de familles d’objetsPour la phase PRO, la société Legrand nous a fourni, en test, des familles d’objets pour lescoffrets logements. Après essais, ils se révèlent très peu exploitables. En effet, ils ne s’oriententpas en fonction de la paroi sur laquelle ils sont censés se fixer et sont décalés par rapport à ladite paroi. Or une fois implantés, ces objets ne sont plus déplaçables ni orientables car“verrouillés”. Ils ne comportent pas non plus les propriétés d’un tableau électrique. Parconséquent, il est impossible d’y relier des circuits électriques.

L’objet 3D est bien présent, mais il n’est qu’un objet 3D paramétrable mais non interactif.

Ci-après exemple du coffret résidentiel Drivia dont les propriétés électriques sont ignorées etdonc non intégrées ; à comparer avec le tableau électrique renseigné comportant tous lesdéparts, charges, alimentation PC et éclairage

2e import dans Revit

Objet 3D paramétrable mais non interactif



REX PAR ACTEUR

CONSTATS DU BET FASÉO

� Malgré les difficultés d’interopérabilité, il est possible d’échanger et collaborer ; ce quin’est pas réalisable avec les formats standards 2D.

� Il faut rechercher des astuces pour résoudre les difficultés d’échanges et trouver les famillesde produits et d’objets nécessaires à notre lot.


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Retour d’expérience du BET SUNSQUARE - CVC

Retour d’expérience thermiqueUn export des Ifc Space du R+1 est effectué afin d’observer les propriétés portées par l’Ifc.

- L’Ifc perd en standard les métrés de parois, de fenêtre de chaque pièce. - L’Ifc porte en commentaire (non exploitable par défaut : propriété Nova [Pset NVOA]) latempérature et la déperdition thermique.

- Aucune information sur les débits de renouvellement d’air n’est portée par l’Ifc.

On se trouve donc avec deux maquettes : une maquette Architecte où les pièces (Ifc Space) sontdéfinies avec certaines propriétés et une autre maquette “Thermique” qui définit les mêmespièces (aux erreurs d’import/export près).

� La gestion de deux maquettes définissant les mêmes objets ne doit pas être la norme.Le thermicien doit pouvoir transmettre une maquette “temporaire” à l’architecte qui doit intégrerdans la maquette Architecture, au niveau des pièces, les propriétés thermiques et uniquementcelles-ci sans écraser les propriétés architecturales.

Les propriétés transmises par le thermicien doivent faire l’objet d’un article dans la ConventionBIM Conception, par exemple :

- Chauffée ou non (refroidie) - Débit d’air introduit/extrait - Température de chauffage/climatisation - Puissance de chauffage/climatisation (avec et sans relance) - Température maximum (dans le cas d’une simulation thermique dynamique)



Ces propriétés doivent être : produites par les logiciels du thermicien ; exportées dans l’Ifc ;récupérables par le logiciel de l’architecte.

Retour d’expérience Fluides

� Une meilleure vision du projet

La maquette permet une meilleure compréhension des enjeux et contraintes et permet aussi demeilleurs échanges entre le BET et les autres membres de l’équipe de maîtrise d’œuvre.

Exemple d’un problème de calage de gaine technique

� Le piège de la maquette

La maquette peut être un piège et un “gouffre à détails”. En effet (et en particulier pour les lotsCVC-Plomberie) lors de la visualisation de la maquette, par exemple lors d’une réunion desynthèse ou bien d’un rendu au maître d’ouvrage, nous verrons apparaitre en grand nombrel’avertissement “défaut de conception”. Effectivement lors d’un projet “classique” les rendus sont, pour l’essentiel, effectués en PDF dontles capacités de synthèses (superposition de niveau ou bien de lot) ne sont pas bonnes. Dès lorsil n’est pas aisé de s’apercevoir des “coquilles” d’un projet en cours de conception. En maquettenumérique cela devient flagrant et il n’est pas envisageable de livrer une maquette dont on saitqu’elle comporte des erreurs ; erreurs qui devront être gérées sur le chantier.

Exemple d’une même gaine sur deux plans différents issus du DCE

En BIM il y aurait un “gros clash” refusé par le client

La question est de savoir quel est le niveau de renduacceptable par la maîtrise d’ouvrage et à quel prix. Il estclairement inenvisageable de réaliser une maquette LOD 300ne comportant aucun clash en phase DCE sans missioncomplémentaire ainsi que les honoraires associés.

REX PAR ACTEUR

Plan Plomberie Plan Ventilation Chauffage

Superposition des deux plans


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� Mission de base (+ EXE ?)

Dans le cadre d’une construction d’une maquette volumétrique, contrairement à des plans uni-filaires, le dimensionnement exact doit être réalisé. Cette phase n’est opérée en conceptionuniquement dès lors que le BET Fluides se voit attribuer la mission d’exécution. La réalisationd’une maquette LOD 300 imposerait-elle de réaliser l’exécution ?

Concernant la production des livrables, selon chaque phase nous devrions être certains deséléments validés ou non avant d’exiger un niveau de détails élevé.

� La troisième dimension

Une autre difficulté est le travail supplémentaire engendré par la gestion de l’altimétrie desréseaux. Par exemple, les réseaux en dalle doivent être modifiés manuellement afin qu’ils soientgraphiquement dans la dalle. Le sujet reste valable pour les réseaux en sous-sol comme les EUou les EP ou bien l’ensemble des croisements de réseaux (par exemple Chauffage ECS) qui, laplupart du temps, sont résolus en phase EXE ou bien directement sur le chantier.

CONSTATS DU BET SUNSQUARE

Avantages du BIM� Echanges améliorés entre les acteurs de la MOE et rendu plus clair pour la MOA grâce au 3D� Suivi et traçabilité renforcés : l’information (idéalement) n’est saisie qu’une seule fois� Gestion des clashs plus simple

Contraintes du BIM� Les outils et méthodes identiques (quasiment) quelle que soit la phase du projet� Le coût accru d’une modification architecturale� Gestion de l’altimétrie plus complexe� Synthèse plus en amont� Chaque incohérence se détecte immédiatement, gestion des détails plus poussée

Interrogations du BIM� La définition des besoins du projet : tout doit-il être BIM ou juste une partie ?� La cohérence avec le niveau de détails exigée vis-à-vis de la maturité du projet ?� Une maquette 3D avec des éléments non dimensionnés ? Est-ce un début d’EXE ?

?



VI. Synthèsedes enseignements

Le projet ABV a permis de mieux connaître les process et les outils et d’entirer des enseignements pratiques pour une opération courante traitée enBIM de niveau 2, en lots séparés avec des TPE/PME, et en suivant les jalonsde la loi MOP.

DE LA PHASE CONCEPTION


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1. Rédiger en amont le “Cahier des Charges” de la MOA, adapté aux attenteset besoins du maître d’ouvrage et des acteurs de la MOA au cours desdifférentes phases du projet.

Le BIM avec ses diverses applications facilite la compréhension du projet en interne comme enexterne.

L’Office de la Rochelle souligne à ce titre :“Le BIM permet à tous de bien visualiser et donc de comprendre le projet dans son ensemble.Cette nouvelle façon de travailler oblige à un nouveau mode de fonctionnement au sein de chacundes métiers (maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, entreprises).

On s’aperçoit qu’il est indispensable de bien définir au préalable, dans un “Cahier des chargesBIM”, les besoins et niveaux de détail souhaités par la MOA pour orienter le travail de l’équipede MOE dans la bonne direction.

Il semble aussi primordial pour aborder un projet BIM, si besoin, de se faire accompagner par unAMO BIM et de suivre des formations pour savoir manier le ou les logiciels qui seront utilisés ausein de l’entreprise. Par exemple le logiciel Solibri, outil convivial et assez simple d’utilisation,permet de ressortir beaucoup de renseignements mais nécessite plusieurs heures de formationpour une bonne utilisation.Le projet ABV représente un atout en termes d’appropriation du BIM pour chaque phase, etpermet de bien s’immerger au sein du BIM, de comprendre les atouts et les limites, les difficultésrencontrées par chacun des partenaires.”

Le BIM oblige à de nouvelles pratiques et méthodologies de travail collaboratif, concourantes etnon séquentielles comme habituellement. Elles nécessitent impérativement que le MOA définisseau préalable son “Cahier des charges BIM”, formule ses objectifs, ses cas d’usages, les livrableset les données attendues avec leurs niveaux de précision (LOD et LOI), pour les intégrer ultérieu-rement à la “Convention BIM Conception” de la MOE. Ensuite il convient de définir l’organisation,la méthode et les règles pour produire et contrôler les livrables (pièces écrites et graphiques, etmaquettes numériques) à chaque phase du projet. Le maître d’ouvrage pourra utilement se faireaccompagner par un AMO BIM pour la préparation, la rédaction du “Cahier des charges BIM”,sa mise en œuvre et le contrôle de son respect tout au long du projet.

Par ailleurs, il apparaît que le “Cahier des charges BIM” de la MOA doit contenir, en un seul docu-ment, toutes les exigences, celles du maître d’ouvrage, de l’AMO, du bureau de contrôle. Il estcontractuel et précise pour le projet les objectifs et les exigences des intervenants successifs. Ilconstitue le volet BIM du programme.

Les données relatives au sol, aux existants (plans topographiques, plans des réseaux, plans desavoisinants) peuvent également être fournies sous forme numérique, compatible avec les logicielsutilisés pour l’élaboration de la maquette numérique. Ces données devront être numérisées aupréalable. Pour les réseaux, c’est un travail qui incombe aux concessionnaires de ces réseaux.

Enfin, le maître d’ouvrage (notamment le chargé du programme), son AMO BIM, et les acteursde la maîtrise d’ouvrage, pourront visualiser les livrables en 3D et les livrables traditionnels issusdes maquettes, vérifier l’adéquation du projet aux exigences du programme, lors des phases CC(éventuellement), APS, APD, PRO, dès lors qu’ils auront un outil de visualisation de la maquette. Cette visualisation de la maquette permettra de vérifier visuellement et demain automatiquementla cohérence de la réponse apportée au programme par le concepteur.

Remarques par rapport à la maquette ConcoursLa réalisation d’une maquette en phase Concours demande du temps et mobilise des ressources.Elle est de plus à reprendre en quasi totalité en phase APD-APD. Sauf à répondre à des objectifsparticuliers et des utilisations ciblées de la MOA (intégration du bâtiment dans un site, dans unquartier, présentation 3D du projet à des élus ou riverains,..), il n’est pas évident qu’il faille exiger


la remise d’une maquette en phase Concours pour le type d’opération courante tel que les 30logements de l’ABV. C’est une décision qui appartient au maître d’ouvrage. Néanmoins sil’architecte est habitué à travailler en 3D, il pourra être amené à remettre sa maquette à titreinformatif en sus des documents Concours habituels.

2. Créer, mettre en place, exploiter et administrer la “plateformecollaborative”

La plateforme collaborative, outil essentiel au travail collaboratif, doit être mise en place au plustôt, utilisée avec rigueur et administrée. Pour cela il convient de :

� choisir la plateforme (fait par la MOA) en amont du concours, et y déposer les éléments dudossier de consultation,

� former au plus tôt l’équipe de la MOE, et ultérieurement les entreprises, aux fonctionnalités dela plateforme,

� définir dans la “Convention BIM Conception” et ultérieurement dans la “Convention Réalisa-tion”, les procédures d’utilisation et les “règles de vie”,

� structurer préalablement la plateforme avec une arborescence de sous-dossiers adaptée auprojet,

� choisir un administrateur parmi la MOE,

� gérer et administrer la plateforme,

� assurer le transfert et la pérennisation des données à l’issue du DOE du projet.

Pour répondre aux aspects juridiques et de droits d’auteurs, les plateformes telles que TrimbleConnect permettent la traçabilité des échanges, et de superposer, de fédérer plusieurs maquettesBIM entre elles pour une vision globale du projet. Chaque acteur produit son propre modèlemétier de maquette BIM dont il reste responsable et propriétaire.

3. Rédiger, partager et valider la “Convention BIM Conception” de la MOE pourune optimisation du BIM de niveau 2.

La “Convention BIM Conception” de la MOE doit répondre aux exigences du “Cahier des chargesde la MOA”, être adaptée au projet, à la maturité BIM de l’équipe de la MOE, aux outils métiersutilisés, aux outils collaboratifs mis à disposition pour l’opération, tel que Trimble Connect. Cetype de logiciel permet d’obtenir automatiquement une hiérarchie, un classement, un archivage,une traçabilité et une transparence des échanges.


SYNTHÈSE

� Guide MIQCP (Mission Interministérielle pour la Qualité des Constructions Publiques)

Pour faciliter ce passage au tout numérique et cet apprentissage au BIM, dans le cadre des travaux duPTNB, la MIQCP a rédigé un guide de recommandations à la maîtrise d’ouvrage qu’il convient de mettre enœuvre.

Ce guide a pour objectif de permettre à la maîtrise d’ouvrage de s’engager dans une démarche BIM, delancer et conduire une opération en mode BIM. Il explicite quels sont les avantages et les bénéfices induitspour le maître d’ouvrage et ses partenaires, maîtres d’œuvre et entreprises.

Ce guide s’appuie également sur les habitudes contractuelles du MOA pour l’aider dans sa définition deslivrables, sachant que les pièces écrites [et livrables 2D] à fournir en sus de la maquette numérique sont“identiques” à la pratique traditionnelle et que les pièces graphiques 2D devront être extraites directementde la maquette numérique BIM, qui reste un complément d’information.


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La “Convention BIM Conception” tout en restant simple et précise, doit décrire, cadrer etstructurer le processus BIM niveau 2, définir qui fait quoi, quand et comment. En BIM niveau 2chaque acteur de la construction travaille en mode collaboratif, à partir de la maquette deréférence de l’architecte, sur son propre modèle métier en fonction de ses outils. Ensuite lesdonnées sont échangées entre les acteurs de la MOE dans le cadre d’une interopérabilité entreles différents logiciels, d’une fédération des maquettes (superposition) et du contrôle desmodèles.

A l’issue de la phase Conception, la maquette DCE, véritable modèle de la construction tellequ’elle devrait être réalisée, se constitue et s’enrichit progressivement à partir de ces échanges,et du premier état de la maquette APS de l’architecte, réalisée lors des premières étapes deconception.

Pour optimiser sa rédaction il semble utile que :

� la MOA, présente avant de le remettre son “ Cahier des charges BIM” à la MOE pour expliciterses besoins et attentes,

� la MOE s’auto-évalue préalablement via l’approche BIMmétric pour mesurer la maturité del’équipe et définir son niveau d’équipement,

� des formations adaptées aux besoins des acteurs soient définies et suivies (plateformecollaborative retenue, initiation et/ou perfectionnement au BIM,…),

� la rédaction et la validation de la convention soient collaboratives,

� la “ Convention BIM Conception “ soit validée par la MOA.

Ces tâches doivent être planifiées et réalisées préalablement au lancement des études AVP, caraller trop vite ne permet pas de profiter ensuite de tous les bénéfices du BIM.

La “Convention BIM Conception” de la MOE pourra se présenter comme un recueil des objectifset livrables, apportera une réponse précise aux besoins, aux exigences et contraintes du “Cahierdes charges BIM” de la MOA, et exposera les règles de management du BIM.

� Ce n’est qu’à cette condition que tous les gains espérés du travail collaboratif engendré parle BIM en phase conception seront obtenus : a. maquette numérique de conception et DCE mieux optimisés et plus cohérents b. livrables directement extraits de la maquette numérique de conception c. maquette numérique DCE modèle du projet à construire

4. Préciser dans la “Convention BIM Conception” les règles adaptées aux outilsutilisés pour obtenir une meilleure interopérabilité

Pour les livrables, dès la phase APS les acteurs sont confrontés aux problèmes d’interopérabilité,tant pour l’import que pour l’export en fonction des logiciels CAO et métiers utilisés.Dans l’état de l’art actuel, il convient d’utiliser des “traducteurs particuliers” pour pouvoircorrectement exporter le même document, par exemple soit vers le BET Structure, soit vers leBET CVC, soit vers le BET Fluides.

� Pour obtenir un échange optimal, par exemple il faut :Règle n°1 = utiliser le format Ifc 2x3, plutôt qu’Ifc4,Règle n°2 = travailler avec la même version de logiciel durant la phase en cours,Règle n°3 = définir et conserver le même point de référence ou de géolocalisation.

Lors de l’import des maquettes, l’acteur métier concerné doit garder la parfaite maîtrise de sonmodèle analytique en faisant lui-même les réglages sur son logiciel métier en fonction de sesparticularités de modélisation.



Néanmoins, des problématiques d’interopérabilité peuvent apparaître. L’expérience d’ABVmontre qu’il convient de commencer par se remettre en question avant d’impliquer le logiciel, etqu’un contact avec l’éditeur, une formation et quelques astuces permettent souvent decontourner le problème.

5. Mettre en œuvre avec rigueur les bonnes pratiques partagées

Améliorer la qualité dans le cadre d’un opération BIM implique que chaque acteur s’équipe desbons outils Ifc, actualise les versions, se forme, acquiert de nouvelles méthodologies de travail,les applique avec rigueur et constance, collabore et interopère avec ses partenaires, pouractualiser, améliorer et contrôler au fur et à mesure la maquette numérique.

Des règles sont définies dans la “Convention BIM Conception”, il convient de les mettre en œuvreavec rigueur :

� Par exemple pour indiquer que les livrables sont bien issus de la maquette numérique, l’astuceest d’indiquer sur les cartouches, le lien qui relie les plans à la dite maquette (cf. illustration ci-dessous où sur le cartouche, figure en rouge ce lien prouvant la relation maquette et plan).

(cf. illustration détaillée ci-dessus on distingue en rouge ce lien prouvant la relation maquette etplan. Sur l’ordinateur Studio4 (/Users), l’utilisateur Thierry (PARINAUD) a enregistré la maquettedans le dossier 6.Phase Marché, figure le nom du projet (ABV La Rochelle).

6. Faire une présynthèse en phase Conception, pour une maquette DCE mieuxoptimisée et plus cohérente

En BIM de niveau 2, en Open BIM, les travaux collaboratifs conduisent à élaborer une maquette3D riche d’informations et des modèles métiers actualisés au fur et à mesure des études. Celaimplique des allers-retours d’informations entre membres de la maîtrise d’œuvre et des doublonsinévitables. Il faut donc veiller à ce que ces informations, présentes dans diverses maquettes(Architecte, Économiste, Bureaux d’études), soient cohérentes, non discordantes, voire noncontradictoires.

La pratique du BIM génère de nouvelles méthodes de travail, d’échanges et de collaboration quibouleversent les habitudes où l’anticipation en conception permet de prévoir d’éventuellesdifficultés de construction. Par exemple, le BIM en CVC nécessite de concevoir en 3D le projet,la nature des réseaux, leurs dimensions, leurs cheminements, l’aplomb des gaines, la hauteurdes plafonds suspendus et soffites, etc. On ne peut plus se contenter d’un simple filaire pourque l’entreprise puisse rédiger son offre.

SYNTHÈSE


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Cela implique une conception plus détaillée et plus précise en amont en faisant “glisser“ certainesétudes traditionnellement réalisées en Exécution, en phase Conception.

La modification de l’un des modèles demande un contrôle et une mise en cohérence de l’autre,mais ne modifie pas les données des autres, au risque d’une certaine incohérence à assumer.

� Cela nécessite une mission de contrôle et de mise en cohérence des maquettes BIM en phaseconception ; mission nécessaire et qui existe dans la loi MOP ; c’est la mission de Pré-synthése.

� On peut d’ailleurs envisager de diviser cette mission complémentaire en deux parties, unephase Exécution 1 en “Conception” et une phase Exécution 2 en “Réalisation” car l’objectifdu BIM est à la fois d’optimiser le projet et de réduire la non qualité sur le chantier.

Cette mission complémentaire est déjà confiée, dans certaines régions, à la maîtrise d’œuvre,et pour reprendre le projet des 30 logements sociaux de la Rochelle, l’Office a confiécontractuellement cette mission complète à l’équipe de maîtrise d’œuvre.

7. Définir et mettre en place un BIM Management

Le “Cahier des charges BIM” du MOA définit les exigences du programme et la “Convention BIMConception” de la MOE comment y répondre pas à pas. Ce sont des éléments nécessaires maisinsuffisants pour aborder correctement un projet en BIM.

Même pour une petite opération, il convient d’y ajouter le management du BIM, pour tous lesacteurs, afin de vérifier que ce qui est défini soit bien mis en pratique, dans le respect des délais.

Une personne de l’équipe de la MOE, architecte ou jeune ingénieur qui s’intéresse aux outilsnumériques et possède un savoir faire de gestion de projet, doit être désignée pour animer ensus de ses tâches, le management du BIM. Il met en place le plan BIM du projet validé par laMOE et ses règles de réalisation : découpage du projet en zones, familles d’objets à utiliser, quifait quoi, quand, comment ?

Lors de points réguliers, il récupère les maquettes de chacun, prépare les réunions decoordination, assemble les maquettes et réalise les rapports de conflits consacrés auxinterférences des différents modèles de la maquette ; charge aux acteurs concernés de lesrésoudre.

8. Exploiter la maquette à des fins d’appropriation, d’information et decommunication

La communication est un autre enjeu du BIM. Au-delà de la simple visualisation du projet à l’aidede viewer, des outils comme ARCHICAD (et tous logiciels CAO 3D Ifc) et TWIN-Motion (logicielde rendu et d’animation) permettent de réaliser des supports de communication, comme l’amontré le film présenté lors du congrès HLM 2016.

Il est ainsi possible de créer des parcours et de se promener au sein et autour du bâtiment, dese déplacer à hauteur d’homme ou d’un drone pour le visionner dans sa totalité, du sous-sol audernier niveau et de montrer ses avoisinants.

Là encore, il s’agit de travaux complémentaires à la mission de base de la loi MOP qui offre denombreuses possibilités pour mieux partager et communiquer sur le projet.



9. Insérer des clauses spécifiques au dossier de consultation des entreprises

Pour les entreprises, l’expérience de réponse à un appel d’offre à l’aide d’une maquettenumérique associée au CCTP et DPGF est unanimement reconnue comme très positif. Le dossierDCE est en effet perçu comme plus cohérent, plus facile à comprendre et source de gain detemps pour récupérer les informations et quantitatifs métiers.

Néanmoins il convient de :

� préciser et détailler suffisamment le DCE pour que chaque lot retrouve les informations etéléments qui lui sont nécessaires,

� associer le DCE numérique à une notice explicative pour optimiser son exploitation, et savoiroù retrouver les informations indispensables pour le chiffrage des corps d’état,

� préconiser une formation si nécessaire des entreprises aux outils informatiques avant la phaseÉtude de prix.

Lors de la Phase PRO-DCE, les exemples de clauses spécifiques doivent être insérés dans ledossier de consultation :

� le DCE à télécharger à partir de la plateforme collaboratrice Trimble Connect,

� le détail des pièces écrites et graphiques mises à disposition des entreprises où s’intègrent lespièces contractuelles et spécifiques BIM telles que le “Cahier des charges BIM”, la “ConventionBIM Conception” (à titre informatif), la (ou les) maquette(s) numérique(s) et tous les fichiersassociés ou liés,

� l’information qui stipule que les fichiers déposés sur la plateforme sont tous nommés etpossèdent automatiquement la date de dépôt et le nom du dépositaire (MOA ou MOE),

� le souhait que les entreprises lauréates s’équipent en logiciels compatibles BIM sous Ifc, ousous-traitent ces tâches à des tiers, sachant qu’elles restent responsables à la fois technique-ment et juridiquement de leurs livrables et de leurs prestations,

� la nécessité d’une “mission de BIM Management” en phase chantier qui sera réalisée par unetierce personne à définir.

Les entreprises n’ayant au stade de la consultation à ne rendre que leur offre et pas de maquettenumérique, les aspects juridiques et de recours sont identiques aux pratiques actuelles pour unDCE dématérialisé ainsi que le mode d’analyse.

� Il est souhaitable que soit indiqué dans le CCAP la priorité des pièces, à l’instar de la pratiqueactuelle, soit les pièces écrites devant les pièces graphiques. Comme ces dernières sont issuesen majorité de la maquette numérique, on peut indiquer priorité 1 = CCTP / priorité 2 = Plans etdétails techniques / priorité 3 = BIM.

SYNTHÈSE


PROJET ATELIER BIM VIRTUEL (ABV)

L’ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’OUVRAGE

OPH CDA de la Rochelle Maître d’ouvrage

Plateforme TIPEEAMO BIM

CERQUAL Certification projet

APAVEContrôleur technique

QUALICONSULTCoordinateur SPS

Le Plan de Transition Numérique du Bâtiment (PTNB) a confié à l’Union sociale pour l’habitat (USH) laréalisation du projet Atelier BIM Virtuel (ABV), projet animé par Christian Herreria (PROTEA Conseil), quia mobilisé sur un délai relativement court de 9 mois (juillet 2016 à avril 2017), jusqu’à 130 acteurs métiers

et observateurs, dont 30 organisations professionnelles.

L’objectif du projet ABV est d’établir de façon réaliste et pragmatique, un “Etat de l’art, dans la vraie vie, duBIM à aujourd’hui”.

➡ Ce que l’on sait concrètement et optimalement faire en BIM de niveau 2, pour une opération courante traitée en lotsséparés avec des TPE/PME, en suivant les jalons de la loi MOP, lors des phases programmation, conception, réalisation,exploitation, déconstruction et recyclage, au mieux des connaissances, des savoir-faire et des outils des acteurs.

Il s'agit, pour gagner du temps, de reproduire virtuellement (sans reconstruire) en BIM de niveau 2 uneopération courante existante déjà réalisée hors BIM en lots séparés, avec les outils métiers habituellementutilisés par les professionnels. Cette expérimentation BIM en mode collaboratif vise à :

� Réaliser un état de l’art du BIM de niveau 2 en situation réelle,

� Établir la comparaison entre une approche classique et une approche BIM,

� Partager les retours d’expérience, les apports, mais aussi des interrogations, freins ou difficultésinduits par cette pratique.

Pour ce faire les acteurs du projet, proposés et accompagnés par leur organisme professionnel, ont suivi desformations et bénéficié d’un appui des éditeurs regroupés dans Mediaconstruct.

L'opération qui a servi de référence au projet ABV est celle des 30 logements de Saint Eloi à La Rochelle del'OPH CDA LR (R+3, 4 100 m2 de shon, BBC Effinergie – Architecte Pierre Curutchet) lancé en 2010, et dontl’exploitation a débuté mi-2012. Le dossier de base de référence comprend tous les éléments de laprogrammation, de la conception (ESQ, APS, APD, PC, PRO, DCE), de la construction (EXE, CR CHT, plans,photos, etc.), de la réception (levée des réserves, DOE et DIUO), ainsi que le REX d’exploitation de 4/5 ans(gestion, entretien, maintenance, travaux, dommage d’ouvrage, …). Le projet ABV reprend toutes les étapesde l’opération de référence de la loi MOP, de la programmation à l’exploitation.

Cette démarche pragmatique a pour but d’établir un état des lieux des différents outils utilisés, des processuset des méthodes collaboratives mises en œuvre, et de recueillir, pas à pas, les retours d’expérience desacteurs et des équipes, pour mettre en évidence les bonnes pratiques, les bénéfices et les difficultés, lespoints de vigilance, les écueils à éviter et les moyens à appliquer pour le développement optimal du BIM deniveau 2 dans le cadre d’une opération courante traitée en lots séparés.

Ce retour d’expérience du projet ABV vise à restituer “une histoire du BIM” et constituer une des contributionsaux travaux menés par le PTNB. Ce REX est propre au projet ABV, aux acteurs mobilisés et aux outils utilisés,sans vouloir mettre en avant une pratique ou un logiciel.

Le projet ABV a duré 9 mois pendant lesquels l’équipe Projet a pu apprécier l’appui et le soutien de nombreuses personnes.

Trois retours d’expérience Rex sont aujourd’hui disponibles :- Rex Maîtrise d’ouvrage- Rex Maîtrise d’œuvre- Rex Entreprises

Nous tenons à remercier :

• tous les acteurs du projet et leurs collaborateurs qui ont œuvré à son bon déroulement,

• toutes les Organisations Professionnelles (OP) qui les ont soutenus et aidés,

• toutes les personnes qui ont contribué à la réussite du projet,

et tout particulièrement :

• Pierre MASCLOUX du PTNB pour son écoute attentive et son soutien logistique,

et les éditeurs mobilisés qui nous ont accompagnés dont :

• Jean-Yves VETIL et son équipe pour la mise à disposition de la plateforme Trimble Connect,

• Gabriel CASTEL de ALLPLAN pour sa disponibilité, ses conseils et formations sur SMC

• Stéphane BERNARD d’ATTIC+ pour son appui aux entreprises,

• Didier BALAGUER de datBIM pour ses réflexions sur la production et gestion des données.

17 novembre 2017

Couv�ABV�REX�MOA_couv�bim��17/11/2017��10:10��Page53

RETOUR D’EXPÉRIENCES

PHASES CONCEPTIONDe l’équipe de maîtrise d’œuvre

ATELIERBIM

VIRTUEL

Office Public de l’Habitat de l’Agglomération de La Rochelle2 avenue de Varsovie – CS 10555 – 17023 La Rochelle cedex


Documents

ABV REX Conception - UMGO-FFB · Ce retour d’expérience du projet ABV vise à restituer “une histoire du BIM” et constituer une des contributions aux travaux menés par le