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Les publications de l’Académie sont réalisées avec l’aide du Conseil Départemental du Rhône et de la Ville de Villefranche ACADÉMIE DE VILLEFRANCHE ET DU BEAUJOLAIS LA LETTRE DE L’ACADÉMIE N°80 ACADÉMIE DE VILLEFRANCHE ET DU BEAUJOLAIS LA LETTRE DE L’ACADÉMIE N°80 Société des Sciences Arts et Lettres Membre de la conférence nationale des académies Décembre 2019 Société des Sciences Arts et Lettres Membre de la conférence nationale des académies Décembre 2019 Photo J. Y. Tourneux N.D. des Marais et sa chaire, Article page 4

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Les publications de l’Académie sont réalisées avec l’aide du Conseil Départemental du Rhôneet de la Ville de Villefranche

ACADÉMIE DE VILLEFRANCHE ET DU BEAUJOLAISLA LETTRE DE L’ACADÉMIE N°80

ACADÉMIE DE VILLEFRANCHE ET DU BEAUJOLAISLA LETTRE DE L’ACADÉMIE N°80

Société des Sciences Arts et LettresMembre de la conférence nationale des académies

Décembre 2019

Société des Sciences Arts et LettresMembre de la conférence nationale des académies

Décembre 2019

Photo J. Y. Tourneux

N.D. des Marais et sa chaire,Article page 4

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Page 2 Académie de Villefranche et du Beaujolais - Lettre de l’Académie n°80 - Décembre 2019

Le groupe devant le musée Claude Bernard, photo M. Coudurier

LA VIE DE L’ACADÉMIEET DES ACADÉMICIENS

20 septembre : Journée en Beaujolais avec l’Académie de la DombesLa première halte a été , à Saint-Julien, la visite du musée Claude Bernard et de la maison natale du savant. À Salles, après le déjeuner au restaurant La Benoîte et l’exposé de Chantal Pégaz sur Geo-park ,visite du cloître. La journée s’est terminée au Mont Brouilly avec un commentaire de Maurice Saulnier sur la géologie et la visite commentée de la chapelle.

5 octobre : Journée des USHRLM à BeauvallonPlusieurs académiciens étaient présents à la journée annuelle de l’Union des Sociétés histo-riques du Rhône et de Lyon métropole, à laquelle l’académie est affiliée.

Cette journée avait lieu à la mairie de Beauvallon, commune nouvelle, qui regroupe désormais les anciennes communes de Chassagny, Saint-An-déol-le-Château et Saint-Jean-de-Touslas.

Président de l’Union, Bruno Galland a donc ou-vert le cycle de conférences sur le thème :« Les regroupements de communes du XIXe au XXIe siècle : quelques considérations ». Ces con-sidérations allaient des quelques « communes » médiévales aux communes créées par la Révolu-tion et majoritairement calquées sur le maillage des paroisses, jusqu’aux fluctuations des XIXe, XXe et XXIe siècles.

Les conférences se sont déroulées dans le beau cadre du Clos Souchon , dont le bâtiment a été le siège du groupe BSN.Les Actes du Colloque seront disponibles à l’Académie.

11 et 12 octobre : Colloque Textile, l’autre richesse du BeaujolaisLe colloque et l’exposition Salle des Échevins ont rencontré un vif succès. René Boncompain, or-ganisateur de l’ensemble, a publié sur le site de l’Académie une synthèse en images du Colloque, à laquelle nous renvoyons nos lecteurs.

De toutes les communications riches d’enseignement, nous ne relevons ici que les deux films, originalité de la journée du samedi. L’un sur le textile à Villefranche aujourd’hui, par Daniel et Colette Chérasse, l’autre sur l’entreprise Favrot et « Petit Diable » par Ghislaine Spica et Sylviane Aclément.

La mairie de Beauvallon au Clos Souchon, photo J. Y. Tourneux

Bruno Galland accueilli par le maire Yves Cougne,photo J. Y. Tourneux

Un moment d’émotion partagé par tous : les anciens de l’usine Favrot photo J. Y. Tourneux

L’Académie souhaite à ses lecteurs d’heureuses fêtes et une très belle année 2020

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Page 3 Académie de Villefranche et du Beaujolais - Lettre de l’Académie n°80 - Décembre 2019

19 octobre - 3 novembre : Salon du GAB

Le prix de l’Académie a récompensé Alain Roy pour « L’indifférence » dont la légende était : « Ce qui tue le monde, c’est l’indifférence ». Un dessin à la mine de plomb et au pastel. Et une citation de Gilbert Bécaud, d’après le peintre.

25, 26, 27 octobre : « Terres de scène » à Ville-francheDans le cadre du 29e festival de théâtre amateur « Terre de Scènes », le théâtre les 400 Coups de Brignais a présenté « Hot House » de Harold Pinter. Notre confrère Jean Picard y tenait un rôle « pivot ». Sa compagnie a remporté le prix de l’agglomération et le prix d’interprétation mascu-line.

31 octobre au musée Claude Bernard à Saint-Ju-lien sous Montmelas Notre confrère Marc Gallavardin a fait un tour d’horizon historique de l’hôpital Saint-Luc à Lyon, depuis ses débuts jusqu’à nos jours, en lien avec l’évolution des sciences, de la médecine et de la société.

L’œuvre récompensée, photo J. Y. Tourneux

14 novembre, à la Médiathèque de VillefrancheNotre collègue Jean-Louis Bellaton a présenté son dernier livre : Chronique d’un médecin de campagne ( éditions du Poutan)

15 novembre, au musée Claude Bernard à Saint-Julien :Dans sa conférence « Ravier et les paysagistes lyonnais du XIXe siècle autour de Morestel » , Jean-Louis Bellaton a présenté l’œuvre du peintreRavier ( 1814-1885)

21 novembre aux Archives du Rhône :Bâtir une charpente au Moyen-Âge : La recon-naissance d’un patrimoine méconnuConférence à l’initiative des Maisons paysannes du Rhône et de Savigny, patrimoine d’hier et de demain

28 novembre à l’Atelier : Accueil des Nouveaux Arrivants à l’Atelier, VillefrancheComme chaque année, l’Académie était présente à cette manifestation.

13 décembre au musée Claude BernardNotre collègue Henri Burnichon a fait une confé-rence : « Chevallier versus Grancher ou Cloche-merle versus Mâchonville ». Henri Burnichon a également publié, à compte d’auteur, Marcel-E.Grancher, un livre qui retrace la riche carrière de cet écrivain humoriste lyonnais du siècle dernier.

14 décembre : À Arnas, pendant le Salon des Livres en Beaujolais , conférence de Didier Bazy: Clochemerle, un village mythique.Cette conférence, dans la Salle Gauguin de La Grange du Moulin, a été annoncée dans la Lettre 79 ( avec une coquille…toutes nos excuses…)

Remise du prix par S. Vogelgesang, photo J. Y. Tourneux

Jean Picard, Simone Vogelgesang, Henri Burnichon photo A; Portier

Ont participé à la rédaction de ce numéro :Jean-Pierre Giraud, Ghyslaine Spica, Maurice Saulnier, Jean Yves TourneuxRédaction : Simone Vogelgesang (SV).Composition : Philippe Branche.

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NOTRE-DAME DES MARAIS TEMPLE DE LA RAISON

Le visiteur qui entre dans ND des Marais y découvre comme seul souvenir visible de la Révolution Fran-çaise la plaque rappelant les cinq chanoines guillotinés à Lyon en 1793 et 1794.Cette plaque fut apposée par l’Académie en 1992 .

On sait que dans la tourmente la collégiale a vu disparaître des sculptures en pierre, cinq cent cinq d’après les textes, les objets liturgiques, plusieurs cloches…On sait aussi qu’en 1794 le bâtiment lui-même est devenu Temple de la Raison et sa magnifique chaire ba-roque, épargnée, promue « tribune aux harangues ». C’est l’époque où l’on parle du culte de l’Être Suprême. Que recouvre ce terme ?L’historien Paul Chopelin, collègue de Jean-Pierre Chan-tin, est intervenu à Villefranche dans le cadre d’un cycle de conférences intitulé « Le 18e siècle : Des Lumières à la Révolution ».Voici des extraits des réponses qu’il nous a apportées :« Le 7 mai (18 floréal an II) sur la recommandation de Robespierre, la Convention établit un déisme d’État. Un décret stipule que le peuple français reconnaît l’Être Su-prême et l’immortalité de l’âme. »Cette déclaration est encore lisible, gravée sur le tympan de plusieurs églises en France. À Villefranche, où elle était peinte, elle a disparu.

Elle reste gravée par exemple sur le tympan de l’église de Monpazier en Dordogne

Paul Chopelin précise :« Il ne s’agit pas d’un culte officiel. La Convention affirme que le déisme est la philosophie officielle de l’État. L’objectif de Robespierre est de dénoncer l’athéisme comme une croyance antisociale, qui met en péril l’unité de la nation Il ne s’agit pas d’établir une nouvelle religion. La Convention a d’ailleurs voté un décret rappelant le principe de la liberté de culte et l’absence de religion officielle en France ».Ainsi, pour reprendre l’expression non dénuée d’humour du conférencier, les églises qui n’ont pas été vendues comme biens nationaux devraient être des « salles polyvalentes » où chaque religion pour-rait exercer son culte.La distance est souvent grande entre la théorie et la pratique…

Quant à l’inscription « Liberté Egalité Fraternité » qui figure encore sur quelques églises, elle date de 1830. Devenue devise officielle de la République en 1848, cette formule a disparu avec le Second Empire, pour ressurgir en 1880. Après une éclipse sous le régime de Vichy, elle s’est désormais imposée comme symbole de la République Française.

SV

Photo J. Y. Tourneux

Photo J. Y. Tourneux

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Page 5 Académie de Villefranche et du Beaujolais - Lettre de l’Académie n°80 - Décembre 2019

L’INDUSTRIE TEXTILE ET LES « USINES PENSIONNATS »

Plusieurs académiciens sont membres de l’association Culture en Calade qui, le 15 octobre, trois jours après le Colloque, a organisé une visite du musée des soieries Bonnet à Jujurieux dans l’Ain. Un vrai com-plément au Colloque !Tout comme les établissements J. B. Martin à Tarare, dont nous a parlé Paul Noyel, les établissements Bon-net de Jujurieux ont ouvert au XIXe siècle une « usine-pensionnat ». Selon Paul Noyel « les filles de 13 à 19 ans dans la campagne sont nombreuses et en raison de l’éloignement les parents ont l’habitude de « placer » leurs enfants pour travailler et c’est ainsi que Jean-Baptiste Martin propose aux parents un contrat d’apprentissage de 3 ans en les logeant et en les encadrant par 22 sœurs de St Joseph, qui leur ap-prendront à lire, à écrire ,à compter et assureront une formation ménagère de cuisine, de couture pour qu’elles deviennent des mères de famille irréprochables.Elles pourront constituer une partie de leur salaire en dot, et seront logées dans le bâtiment de leur travail et de leur chapelle. Elles seront 400 à l’internat sur 900 employés de 1846 jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Selon Bernard Tassinari, auteur de l’ouvrage La soie à Lyon, éditions lyonnaises d’art et d’histoire, cette formule d’organisation disparaît définitivement en 1942.

Alignement des bobines de fils, photo J. Y. Tourneux

LES PIGEONNIERS EN DOMBES ET DANS L’AIN

Constructions singulières du patrimoine rural, les pigeonniers abondent dans l’Ain. Le Val de Saône s’enorgueillit de posséder une centaine de pigeon-niers sur les 300 à 400 recensés en France.

Les pigeonniers, lieux d’habitat et d’élevage des pi-geons, présentent une diversité de formes architec-turales : tours carrées, rondes, sur colonnes ou en-core intégrés à une habitation. La majorité, du type pigeonniers-tour carrés, se trouve surtout dans les plaines. Essentiellement bâtis en pisé, leurs dimen-sions varient de quatre à sept mètres de large. Ils comportent trois niveaux : une cave au premier, un grenier à grains au second et l’espace d’habitation des pigeons au troisième.

Ghislaine Spica nous communique :

Le 8 novembre à Fareins, par Jean Boyer, académicien de la Dombes.

Machine à tisser, photo J. Y. Tourneux

Maquette réalisée par l’Académie de la Dombes

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LES MÉTAMORPHOSES DE L’HÔPITAL :DE L’HÔTEL-DIEU DE VILLEFRANCHE AU GHT(GROUPEMENT HOSPITALIER DE TERRITOIRE)

RHÔNE NORD BEAUJOLAIS DOMBES

L’Hôpital Nord-Ouest implanté à Gleizé depuis novembre 1982 subit actuellement d’énormes transforma-tions. Entièrement repensé et agrandi, il deviendra en 2020 le GHT Rhône Nord Beaujolais Dombes. Sa surface passera de 13 000 m2 à 31 000 m2.

Retour aux originesL’histoire est longue, depuis le dix-septième siècle.La construction de l’Hôtel-Dieu commence en 1643, grâce aux legs de Nicolas Gay, curé de Notre-Dame et de Guillaume Corlin, échevin. La première in-firmerie longe le Morgon ; c’est aujourd’hui l’Office de tourisme, rue de la Sous-Préfecture sous laquelle coule encore la rivière. Il remplace le premier hôpital de la Pêcherie, le seul intra-muros. Les trois autres établissements sont hors les murs : La Quarantaine, la Maladière , et Roncevaux.L’hôpital accueille les pauvres. Tout bourgeois qui se respecte se fait soigner à domicile. Rappelez-vous les pièces de Molière : en 1669 Monsieur de Pourceaugnac avec ses deux médecins, en 1673 Le Malade Imaginaire avec M. Diafoirus et M. PurgonSelon Charlotte Frenay, sont refusés : « les contagieux, les vénériens, les incura-bles, les femmes enceintes et les enfants en-dessous de dix ans. Et cette règle fut appliquée jusqu’au XXe siècle. »À l’entrée « on dépouille le malade, le terme est exact, ses hardes sont portées au four pour « les nettoyer de la vermine et autres choses semblables »Les bâtiments s’agrandissent peu à peu. Sont encore visibles : la sec-onde chapelle ( la première a été détruite en 1951), la grande salle devenue Salle des Échevins, la Salle des Convalescents devenue l’ Auditorium. Les bâtiments côté Barmondière, construits à la fin du dix-neuvième siècle, ont été détruits après 1982. Au nord, rue Paul Bert, le bicêtre a eu une existence éphémère. Le premier hôpital bicêtre en France fut construit par Louis XIII pour les soldats invalides. Un bicêtre deviendra un lieu où l’on enferme tous les « nuisibles » à la société : mendiants, malades contagieux, escrocs... C’est l’époque du « grand renfermement ».

L’apothicairerie, la belle inconnueL’Hôtel-Dieu avait aussi une apothicairerie, créée en 1673.Elle occupait autrefois, avec l’infirmerie, les locaux de l’Office de tourisme actuel. Elle est classée au titre des Monuments historiques depuis 1981. Elle offre une décoration raffinée avec ses boiseries de chêne, ses colonnes torsadées ornant les étagères, ses rangées de tiroirs aux phylactères de cuivre. Ses poteries

de faïence et d’étain, son impressionnant mortier sont aussi admirables.À « Gleizé, elle était à peine visible de l’extérieur, ouverte au public seule-ment en certaines circonstances, par exemple les JEP 2007 dont le thème était « patrimoine et santé ».À l’occasion des grands travaux de l’hôpital, elle a été démontée et entre-posée dans un garde-meuble spécialisé. Le conseil municipal du 25 juin 2018 a décidé son retour en 2020 à son site historique au cœur de la ville, au grand bonheur des amateurs du patrimoine caladois.

Sources : S.V.Christian FuriaCharlotte Frenay: Histoire d’un hôpital, Hôtel-Dieu de Villefranche-sur-Saône, Éditions du Cuvier, 1980

Le square Charlotte Frenay

Le projet 2020 en cours de réalisation

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LA VILLA HISPANICA : UN NOUVEL ACTEUR DANS LE PAYSAGE CULTUREL DU BEAUJOLAIS

Patrimoines Haut-Beaujolais a organisé une confé-rence le vendredi 15 novembre à la mairie de Thizy intitulée « La guerre des chevaux »À partir d’un pastel signé Christian-Henri Roullier appartenant aux collections du musée de Charlieu et montrant un soldat blessé soutenu par une in-firmière et un cheval mort étendu sur le sol, Danièle Miguet s’interroge sur la place du cheval victime de guerre dans la production artistique liée à la guerre de 14-18 : photographies, dessins, peintures, sculp-tures, littérature, cinéma. Elle tire de cette réflexion une chronologie de ces représentations, des plus contemporaines du conflit, aux monuments aux morts rendant hommage au sacrifice des chevaux à celles plus récentes qui font écho à un regard nou-veau porté sur les chevaux et sur l’animal en géné-ral et dont le film « Cheval de guerre » de Spielberg constitue l’emblème.

Danièle Miguet est Docteur es Lettres, conserva-trice du musée de Charlieu.

LA GUERRE DES CHEVAUX :la représentation artistique des chevaux victimes de la guerre de 14-18

Maurice Saulnier nous communique : L’édition en 2016 du livret « Rendez-vous aux monu-ments » concernait les monuments aux Morts de Thizy-les-Bourgs, mais aussi la liste des 492 morts inscrits sur les monuments de la nouvelle com-mune.En cette période de commémoration, l’association

Philippe Merlo-Morat est professeur agrégé d’espagnol à l’université Lyon II. Enseignant-cher-cheur spécialiste de l’Espagne, en particulier dans les domaines de la littérature et de la peinture, il cherchait un écrin pour y partager arts et culture avec le public. Il a trouvé son bonheur dans une ancienne propriété viticole dominant Cogny, un de nos superbes villages des Pierres Dorées.C’est ainsi que le 21 septembre dernier a été inau-gurée officiellement la Villa Hispanica, avec tout d’abord, dans l’église de Cogny, un magnifique concert du chœur d’Oratorio de Lyon. Puis le pub-lic venu nombreux s’est déplacé vers la Villa Hispanica dans les dépendances de laquelle les au-torités présentes ont procédé au vernissage d’une 1ère exposition : « Mexico, mi familia ». Dans la grange, la cave et le cuvage, cette superbe expo-sition présentait tout d’abord 60 photographies originales du photographe mexicain Juan Manuel Ramirez, puis évoquait le Mexique éternel, son ar-tisanat, ses artistes, ses croyances et ses traditions.Ce vernissage était l’occasion de rassembler en mu-sique, la communauté hispanique de la région lyon-naise, parfois costumée. Partage des cultures oblige, les échanges se sont déroulés autour du verre de l‘amitié proposé par les producteurs locaux.

En effet, malgré son nom, la Villa Hispanica a pour ambition d’organiser des évènements pour promouvoir tous les arts et toutes les cultures, en favorisant les échanges entre le public, les artistes et les enseignants-chercheurs. Un petit nouveau à suivre dans notre paysage culturel qui s’étoffe….

Villa Hispanica – 222 route des Meules 69640 Cogny – 06 85 66 39 44 – villahispanica.com

Jean-Pierre Giraud

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Académie de Villefranche et du Beaujolais (Société des Sciences, Arts et Lettres) - siret 498 190 487 0001396 rue de la Sous-Préfecture 69400 Villefranche-sur-Saône - Permanences le mercredi de 10h à 12h - Tél. 04 74 07 27 65

courriel : [email protected] - Site à consulter : www.academie-villefranche.fr

LES CONFERENCES DU PREMIER TRIMESTRE 2020

Les conférences publiques à l’Auditorium de Villefranchecommencent à 16 heures

Elles sont gratuites pour nos adhérents. Chaque séance coûte 5€ aux non-adhérentsLe programme des conférences jusqu’au 13 juin 2020 est disponible

Samedi 11 janvierPenser la relation médecin-malade avec SpinozaPar Paul Perrin, CHU de LyonLa relation Médecin-Malade s’appuie sur une éthique du soin qui elle-même repose sur des valeurs morales. Dans le temps, la hiérarchie des valeurs morales a évolué. Nous voulons décrire cette évolution depuis Hippocrate jusqu’à nos jours et montrer que parmi les nombreux systèmes éthiques, la pensée de Spinoza permet d’éclairer cette évolution. L’intérêt d’un tel regard réside dans le fait que l’éthique du soin n’est qu’un cas particulier de la relation à autrui qui devrait animer les hommes.

Samedi 8 févrierUn autre regard sur Louis XIVPar Gérard Bezy, chercheur en histoireCette communication vise à mieux cerner l’homme complexe que fut Louis XIV, à mettre en éclairage les zones d’ombre et les non-dits de son règne.Elle remplace la conférence de Xavier Hélary sur les Beaujeu.

Samedi 14 mars Des confins d’autrefois aux murs d’aujourd’huiLa fonction frontalière dans les relations internationalesPar Olivier Zajec, Maître de conférences en Sciences Politiques-relations internationales,Université Jean Moulin Lyon 3Filtres des identités, garantes des souverainetés, à la fois ponts et forteresses, les frontières ne se limitent pas à un poste de douane ou une ligne de barbelés. Si elles existent ce n’est pas seulement parce que les hommes les ont arbitrairement décrétées, mais surtout parce qu’elles permettent aux cultures humaines de concilier pacifiquement le local et le global, le spécifique et l’universel. Cette communication tentera de remettre en perspective la fonction frontalière dans les relations internationales contemporaines, à l’heure de la remilitarisation des confins et de la multiplication des murs.

Les communications internes du mercredi 17 heures à l’Académie

Elles sont ouvertes à tous nos membres, titulaires, associés, émérites et d’honneur15 janvier : Le bénitier de Liergues par Pierre Forissier12 février : Jean-Louis Bellaton : Les laiteries beaujolaises18 mars : Les femmes de poilus après la guerre de 1914-1918 par Yvette Ollier