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EHESS Accès de l'ésotérisme occidental by Antoine Faivre Review by: Françoise Champion Archives de sciences sociales des religions, 32e Année, No. 64.2 (Jul. - Dec., 1987), pp. 269-270 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30129133 . Accessed: 12/06/2014 10:15 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 194.29.185.185 on Thu, 12 Jun 2014 10:15:16 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Accès de l'ésotérisme occidentalby Antoine Faivre

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Accès de l'ésotérisme occidental by Antoine FaivreReview by: Françoise ChampionArchives de sciences sociales des religions, 32e Année, No. 64.2 (Jul. - Dec., 1987), pp. 269-270Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30129133 .

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SL'Intbrieur des choses >>. Maladie, divi- nation et reproduction sociale chez les Bisa du Burkina. Paris, l'Harmattan, 1986, 204 p. (Coll. < Connaissance des hommes >>).

64.245 FAINZANG (Sylvie).

On a beaucoup 6crit sur la maladie et la divination en Afrique Noire : la bibliographie de l'ouvrage en t6moigne et pourtant elle est loin d'etre exhaustive. L'auteur qui a 6tudid durant plusieurs ann6es une petite ethnie du Burkina d'aujourd'hui, reprend i nouveaux frais le dossier, en l'enrichissant d'observations nouvelles et l'6tude qu'elle nous propose est certainement appel6e i faire date comme ce fut le cas de l'ouvrage qu'A. Adler et A. Zem- pleni consacrbrent i la divination mundang (Tchad), il y a une quinzaine d'annbes.

S'il est vrai que dans ce type de soci6t6 on ne saurait majorer l'importance de l'institution divinatoire appel6e <~ a reproduire les struc- tures sociales et les normes et valeurs qui lui sont assocides w (p. 179), il est 6galement vrai que l'omniscience du devin risque de tourner court lorsqu'il lui faut rendre compte d'6v6ne- ments totalement 6trangers A sa tradition. L'A. note avec pertinence que dans un premier temps, on parvient i surmonter la difficult6. Ainsi est-il ( remarquable que la soci6t6 bisa ait int6gr6 le processus migratoire (vers la C6te d'Ivoire et le Ghana) dans ses schemes expli- catifs de l'6v6nement, en rapportant par exem- ple l'apparition de la maladie dans la famille du migrant i la n6gligence de celui-ci g envoyer de l'argent aux siens ou i accomplir des sacri- fices i ses anc~tres >> (p. 16). De m~me et non sans humour, voit-on aujourd'hui dans l'hip- popotame ou le crocodile la << yamaha > des g6nies ! On parlaitjusqu'alors de < chevaux w, de ( montures w (p. 34, nw 11). En fait, si le vocabulaire varie, on parle toujours la m~me langue et on r6affirme un ordre sur lequel nul ne peut revenir. Pour combien de temps en- core ? On eut aim6 que I'A. fit plus de place i la diachronie. Car le monde bisa dont elle nous parle est aussi celui que le pouvoir en place i

Ouagadougou a, depuis quelques ann~es, en- gagd dans un processus r~volutionnaire de

grande ampleur. Que pense-t-on, que dit-on, de la revolution i Tenkodogo ?

Une dernibre question. L'A. a sans doute raison de voir dans l'affirmation de Woso (Dieu), w un terme embl~matique permettant de donner une cause aux choses qui autrement n'en auraient pas>> (p. 49). Woso est en fait une sorte de < m6taphore de l'ordre des cho- ses w, une cat6gorie de r6serve w (p. 94) i

laquelle on peut se r~f6rer lorsque toutes les autres explications se r6vblent d6faillantes (p. 163, 181). Mais, i la v6rit6, n'est-il rien d'autre que cette garantie du sens des 6tres et des choses? S'il n'6tait que cela, comment pourrait-on raisonnablement expliquer la part privil6gi6e que la vie quotidienne fait i la b~n6diction en invoquant le nom de Woso (p. 20-21)?

Ren6 Luneau.

BULLETIN DES OUVRAGES

En d6finitive, cette interrogation sur la pr6sence de Dieu dans un monde perturb6 par le Mal constitue une contribution non seu- lement a la m6moire juive, mais encore au dialogue entre Juifs et chr6tiens.

Doris Bensimon.

Acc6s de l'6sotbrisme occidental. Paris, Gallimard, 1986, 407 p. (Coll. < Bibliothbque des sciences humaines >).

64.246 FAIVRE (Antoine).

Ce livre est la r66dition d'articles - pr6c6d6e d'une subtantielle introduction - que l'6diteur en attendant une w Histoire de l'Esot6risme occidental w a pouss6 A.F. A donner au public. On a toutes les raisons de s'en f61iciter. Ces articles, publi6s pour la plupart dans des revues ou des ouvrages collectifs trbs sp6cialis6s, 6taient quasiment inaccessibles au public uni- versitaire ou cultiv6. Int6ressants en eux- memes, ils viennent en outre combler une immense lacune. Alors que l'6sot6risme ren- contre un succbs de plus en plus large, il retient peu l'int6r&t des chercheurs en philo- sophie, sociologie, histoire, herm6neutique... L'ouvrage de A.F. s'inscrit au croisement de ces deux dernibres approches. II porte sur les principales formes de l'6sot6risme occidental - herm6tisme, alchimie, kabbale, rosicrucia- nisme, imaginaire chevaleresque etc. - et plus particulibrement sur l'6sot6risme chr6- tien. La plupart des 6tudes approfondies sont consacr6es i Franz Von Baader, A propos de w foi et savoir w, de << l'Eglise int6rieure et de la J6rusalem c61este >>, de <<l'amour et de l'an- drogynie >.

L'ensemble de l'ouvrage apporte d'indis- pensables mises au point sur la philosophie et la logique de l'6sot6risme auquel, la pens6e moderne, et, depuis environ le XVIIe sidcle, le christianisme dans presque toutes ses compo-

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

santes, ont fait une bien mauvaise r6putation. Aussi est-il int6ressant, A travers le panorama des < sources antiques et m6di6vales des cou- rants 6sot6riques modernes >, d'observer A quel point, jusqu'au XIVe si~cle, I'6sot6risme impr6gnait la pens6e chr6tienne. Au Moyen Age, c'6taient les h6r6sies - Vaudois, disciples d'Amaury de B&ne, joachimistes, cathares - qui inqui6taient ; th6osophie, alchimie, astro- logie, herm6tisme 6taient, eux, largement ad- mis, voire pratiqu6s au plus haut niveau, no- tamment par le pape Sylvestre II. Pr6cisons que I'A. ne voit pas partout une influence puissante de l'6sot6risme: son rapide pano- rama en signale la force - par ex. dans l'ar- chitecture et la sculpture romanes - mais aussi, comme chez les dominicains, la fai- blesse.

L'essai introductif apporte, lui aussi d'utiles 6claircissements sur diff6rents mots attach6s A I'6sot6risme : gnose, th6osophie, occultisme, secret, tradition. La gnose, par exemple, serait << une exp6rience mystique A laquelle viennent participer l'intelligence et la m6moire, qui toutes deux s'expriment sous forme symboli- que >,. Cette d6finition, bien entendu discuta- ble, a l'int6ret de souligner les liens entre gnose et mystique, liens souvent ignor6s, sinon occults (les courants 6sot~riques cites par AF. recouvrent en grande partie les courants que Troeltsch fait relever de son type mystique de religion : des influences nbo-platoniciennes A la philosophie de la nature de Jacob Boehme).

L'6sot6risme est une entr6e en soi > et l'acquisition d'un savoir s'accompagne tou- jours d'une transformation de l'etre. La d&- marche 6sot6rique pose des rapports vivants unissant le monde divin, I'homme et l'univers, r6conciliant ainsi trancendance et immanen- ce. Ce sont 1A deux id6es essentielles de l'6sot6- risme toujours trbs pr6sentes dans l'imaginaire occidental moderne. L'A. peut y voir le signe de leur validit6, mais il s'irrite aussi fortement de leurs interpr6tations << intimistes w et < sen- timentales w et des projets de marier A tout prix les inconciliables ainsi que le fantastique et l'6sot6risme.

L'A. s'affirme chr6tien et 6sot6riste, partisan en cette matibre, de la troisibme voie >, la < voie humaniste >. A 6gale distance de la < voie puriste w et de la voie historique w ouvrant trop au syncr6tisme, la < voie huma- niste w se veut ouverte A la modernit6, la notion de Tradition renvoyant (alors) moins A un d~p6t immuable qu'A une perp6tuelle re-

naissance w. Le livre est fortement engag6 mais grAce A son honnetet6 le lecteur peut trbs bien I'entendre, m~me quand il ne partage nulle- ment les convictions de I'A. - pr6cisons quand meme que l'A. de la pr6sente recension d6plore presque qu'autant qu'A.F., l'emprise de la logique identitaire sur la pens6e.

Frangoise Champion.

Les Mutants pacifiques. Expiriences com- munautaires du "New Age" en Californie. Lausanne, Ed. d'en bas, 1985, 159 p.

64.247 FELDER (Dominique).

Reportage journalistique sur trois exp6rien- ces d'alternatives sociales dans la baie de San Francisco. Les conseils communautaires >> s'efforcent de r6gler, en place de la justice, certains diff6rents entre habitants d'un meme quartier. Le r6seau "Briarpatch" (litt6rale- ment: le roncier w... de mauvaises herbes) regroupe 200 petites entreprises qui refusent la logique du profit. La ( prise de d6cision par consensus w, est une m6thode de synthise qui, contrairement au vote, n'implique pas l'existence de camps adverses, de gagnants ou de perdants >.

II n'y a absolument rien de neuf dans les quelques observations et remarques g6n6ra- les sur le ph6nombne du < Nouvel age >>.

Frangoise Champion.

Geloven en leven. Een nationaal onder- zoek naar de invloed van religieuze over- tuigingen. (Croire et vivre. Une enquete na- tionale sur l'influence de convictions religieu- ses). Zeist (Pays-Bas), Kerckebosch, 1986, 168 p., tabl., fig. (Coll. Publicaties van het Katholiek Documentatie Centrum. 16).

64.248 FELLING (A.), PETERS (J.), SCHREUDER (O.).

Partant du meme questionnaire (moins quelques affirmations sur le sens du bien et du mal) qui a guid6 la recherche sur la < nouvelle religiosit6 dont les r6sultats viennent d'etre publi6s par l'6quipe de Mady A. Thung (cf. Arch., 62/2, no 397), les auteurs en arrivent A dessiner une perspective sensiblement diff&- rente. LA oiA Thung et al. se sont adress6s A une l61ite de croyants ou d'anciens croyants actifs, ayant personnellement v6cu le changement,

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