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#6 PRINTEMPS 2015 Basketball / SLUC ZIANVENI BIEN À NANCY Football / ASNL MURATORI L’ATYPIQUE Handball / Grand Nancy ASPTT LA MÉTAMORPHOSE FOOT / BASKET / HAND / VOLLEY / MOTO / AUTOMOBILE / WATERPOLO / BOXE

Accès Sport N° 6

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Accès Sport devient le magazine gratuit du sport nancéien, retrouvez toutes vos équipes, sportifs de Nancy et de ses environs. Bonne lecture.

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Page 1: Accès Sport N° 6

#6 ▰ PRINTEMPS 2015

Basketball / SLUC

ZIANVENIBIEN À NANCY

Football / ASNL

MURATORI L’ATYPIQUE

Handball / Grand Nancy ASPTT

LA MÉTAMORPHOSEFOOT / BASKET / HAND / VOLLEY / MOTO / AUTOMOBILE / WATERPOLO / BOXE

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HANDBALL, FOOTBALL, VOLLEY, BASKET. LES 4 PILIERS DU SPORT NANCÉIEN TOUJOURS À L’HONNEUR

Pour ce nouveau numéro d’Accès Sport que nous avons voulu encore davantage centré sur le Grand Nancy, un nouvel habillage a été pensé afin de vous permettre d’avoir un encore meilleur confort de lecture.Au sommaire du n°6, découverte de Yann Ducreux, le virevoltant et spectaculaire gaucher du Grand Nancy Handball et un des symboles de ce climat de renouveau qui souffle sur le club et le handball nancéien. Nancéien aussi depuis 2012, Vincent Muratori nous a accordé un large entretien où posément il est revenu sur sa carrière et son rapport avec le football et notre ville. Une ville appréciée du picard Joffrey Cuffaut que Fuca est allé rencontrer afin de lui soumettre ses questions amusantes et déroutantes. Déroutantes, comme l’incroyable saison du Maxéville Nancy Volley qui, emmenée par Geoffrey Meyer, chauve comme un caillou mais roc sur le parquet, touche du bout des doigts l’accession en Ligue A. Une Ligue A proche également pour le Vandœuvre Nancy Volley-Ball de la pétillante bulgare Tsvetelina Nikolova. Arrivée en France il y a un peu plus d’un an, la passeuse a répondu à nos questions dans un français parfaitement assimilé. Conséquence du travail d’un club structuré et ambitieux au-delà du sportif. Sportif, comme le très populaire chez les nancéiens Maxime Zianveni, revenu avec nous sur sa riche carrière proche d’un clap de fin. Clap de fin qui s’annonce pour cette saison 2014-2015 excitante et joyeuse, hormis du côté de Marcel Picot.

En attendant, nous vous souhaitons bonne lecture et espérons que ce nouveau numéro vous passionne et vous procure du plaisir, car il est fait pour vous, supporteurs et sportifs nancéiens.

Thomas Rezette

Accès Sport

4B promenade Emilie du Chatelet 54000 Nancy

[email protected]

Ont contribué à ce numéro

Couverture : Yann Ducreux / photo

Pierre Rolin

Rédacteurs : Mickaël Biasutto, Hervé

Fuca, Julien Siffert, Thomas Rezette,

Fabien Rosin.

Photographes : Pierre Rolin, ASNL.net,

Vincent Desessard, Etienne Maurin,

Michel Grosjean, Christian Krupa,

Patrick Mangin.

Directeur de la publication : Julien Siffert

Directeur de la rédaction : Thomas Rezette

Conception graphique : Sylvain Savouret

Imprimeur : La Nancéienne d’impression

Jessica Colletti / 06 08 00 79 06

Publicité Julien Siffert

07 87 77 79 47

[email protected]

Diffusion Thomas Rezette

07 50 89 95 24

[email protected]

Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. Tout droit de reproduction réservés.

Le contenu des articles n’engagent que les auteurs.

Sommaire Football

VINCENT MURATORI 4JOFFREY CUFFAUT par Fuca 7TROPHÉES DU FAIR-PLAY 10

Dossier ASPTT Nancy À LA DÉCOUVERTE DU CLUB 12WATERPOLO : FRANCE-MONTENEGRO 14GRAND NANCY ASPTT HANDBALL 16

Shopping 18

Volley-BallTSVETI NIKOLOVA 20GEOFFREY MEYER 22

BasketballMAXIME ZIANVENI 24

Auto-moto PATRICK MAGEOT 28QUENTIN GIORDANO 30

Histoire > BoxeRENÉ CORDIER 32

DécouverteLA MARCHE NORDIQUE 34

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

AS NANCY LORRAINEFootball

Peux-tu nous raconter tes premiers pas de footballeur ? Mes grands-parents vivaient dans le village de Camaret-sur-Aigues dans le Vaucluse et chaque mercredi comme mes parents travaillaient j’étais gardé par eux ; il y avait un petit club, j’ai pu débuter le football. Ensuite pour parfaire ma formation je suis parti à Orange à quelques kilomètres où le club avait de bonnes équipes de jeunes. J’ai commencé à faire des essais et à cette période mon objectif était d’intégrer un centre de formation ; j’avais plusieurs opportunités, mais j’ai choisi Monaco car un de leur recruteur me suivait avec attention.

Tu es donc issu en plus d’un milieu rural ? Mes parents étaient employés dans un domaine viticole, autour de chez moi il n’y avait que des vignes. J’ai eu une enfance équilibrée et cela a facilité les étapes de la formation et du passage en pro et apporté un certain nombre de valeurs comme celle du travail,

voir mon père se lever toutes les deux heures pour aller changer son canon d’arrosage de place cela m’a marqué, j’ai vite compris que mes parents travaillaient dur pour nous apporter à manger. J’ai la passion pour le travail avec la philosophie de s’appliquer et bien faire les choses.

Tu as encore des attaches dans ce club, ce territoire où tu as débuté ? Bien sûr car c’est grâce à eux que je suis professionnel, dès le moment où je peux revenir dans ma famille, je fais un passage au club, pour moi c’est important d’échanger avec eux. En plus comme chaque année un tournoi de foot est organisé je viens et apporte des maillots de Nancy et donne le coup d’envoi ; du coup c’est drôle car en plus de ma famille une petite communauté de supporteurs de l’ASNL existe ; je pense notamment à mon village juste à côté qui s’appelle Sainte-Cécile-les-Vignes où le maire est à fond derrière l’équipe.

Comment as-tu vécu ces années en centre de formation ? J’avais 14 ans et c’était beaucoup de changement pour moi, j’étais éloigné de mes parents et de mes amis, mais heureusement je suis parti avec un de mes coéquipiers à Orange qui s’appelait Thomas Mangani. Après le cadre de vie à Monaco est extrêmement agréable, par exemple le centre de formation se trouve dans le stade. Physiquement par rapport aux autres j’étais petit car je mesurais 1m45 dû à un retard de croissance ; du coup naturellement j’étais considéré comme le petit frère et cela a facilité mon intégration.

Tu supportes toujours l’ASM ? Complètement car Monaco c’est mon club, je n’ai jamais cessé de suivre leur parcours et de les supporter. J’ai grandi et suis devenu homme là-bas, donc c’est vraiment mon club de cœur. Parfois j’y retourne comme lors des 80 ans du club où je retrouve avec plaisir des anciens coéquipiers comme Valère Germain.

ARRIVÉ À NANCY DURANT L’ÉTÉ 2012, VINCENT MURATORI FAIT PARTIE DE CETTE MONÉGASQUE CONNEXION QUI DURANT 3 SAISONS AURA INJECTÉ DIFFÉRENTS JOUEURS AUX PROFILS DIFFÉRENTS. CERTAINEMENT LE PLUS DISCRET D’ENTRE EUX, C’EST AUSSI LE DERNIER À FAIRE PARTIE DE L’EFFECTIF ACTUEL. POUR VOTRE MAGAZINE, LE JOUEUR S’EST LIVRÉ SUR SA CARRIÈRE MAIS AUSSI SUR L’HOMME ET SES RACINES. RENCONTRE AVEC UN ARRIÈRE-GAUCHE AUX CONVICTIONS BIEN AFFIRMÉES QUAND IL S’AGIT DE PARLER DES FOOTBALLEURS ET DE LEURS DROITS ! ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTOS ASNL.NET

VINCENT MURATORI

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▰ Monaco restera toujours son club de coeur

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

Football

Je suis supporteur mais je n’ai aucune animosité envers l’OGC Nice car j’ai des amis comme Eysseric et Bauthéac là-bas ; mais les battre avec Nancy en coupe c’était vraiment une belle sensation, cela m’a rappelé les derbys lors des années de formation.

En 2007 tu signes ton premier contrat pro et tu intègres l’équipe profes-sionnelle pour cinq ans. Au départ je signe pour une première saison pour rester avec la réserve et éventuellement intégrer le groupe pro en cours de saison. Finalement dès le début de saison Olivier Veigneau se blesse et je me retrouve titulaire lors de la première journée de championnat face à Saint- Etienne, la veille de mes 20 ans. A cette époque Monaco c’était Menez, Bernardi, Jan Koller et Flavio Roma dans les buts. Pour moi qui était devenu supporteur de l’ASM c’était un très grand moment. Ensuite j’enchaine les matchs jusqu’à cette réception de Lyon où on rentre au vestiaire après une première mi-temps catastrophique. Ricardo, le coach, me sort de l’équipe pour ne plus m’y remettre. J’étais jeune c’était pour me protéger, mais j’ai eu du mal à l’accepter. A partir de la deuxième saison j’ai commencé à être touché par des blessures musculaires sans jamais comprendre leurs origines. Rajoutez à cela les changements d’entraineurs, ce furent des saisons difficiles sur le plan mental.

Du coup tu arrives à Nancy pour te relancer ? Oui et surtout je signe à Nancy en confiance dans la mesure où d’autres anciens monégasques étaient ici et surtout je savais que j’allais trouver un bon groupe et un club à taille humaine. Cette première saison je suis plutôt épargné par les blessures et reprends confiance, mais c’est la saison de notre descente.

Comment as-tu vécu cette période diffi-cile ? A la trêve avec 11 points nous étions condamnés par tous et pourtant nous avions presque réussi à nous sauver. De plus les supporteurs étaient contre nous avec des sifflets, l’envahissement des vestiaires c’était dur. Être dans le dur mentalement et sentir de l’animosité envers le groupe, c’était difficile d’être à 100% et les semaines d’entrainement étaient tristes. J’étais terriblement déçu pour le club et les supporteurs et j’ai à cœur de revenir en ligue 1 avec Nancy.

Les joueurs ont-ils lâché Jean Fernandez ? Sur un terrain pour moi c’est impossible de lâcher un entraineur. En revanche, avec une accumulation de mauvais résultats, un groupe peut être moins réceptif à ses consignes et donc oui, une partie du groupe n’adhérait plus à son discours. Un groupe qui lâche son entraineur, c’est quand il va rencontrer son président pour lui demander de changer le coach, mais cela n’a pas été le cas. C’est d’ailleurs Jean Fernandez qui, comprenant qu’il n’avait plus les solutions, a décidé de partir.

Des solutions, visiblement Patrick Gabriel en avait ? Jean Fernandez deman-dait beaucoup lors des entrainements et surtout nous enfermait dans des consignes afin de respecter des schémas de jeux rigides, qui avaient pour conséquence de brider nos joueurs offensifs. Ceux-ci devaient penser avant tout à défendre. Du coup, à son arrivée, Patrick Gabriel nous a demandé de nous lâcher et de prendre nos libertés. On a repris du plaisir et surtout de la

confiance en nos qualités pour relever la tête. Malheureusement, on rate cette réception de Bastia, c’est ce match qui nous fait descendre.

La saison dernière tu fais une saison pleine et tu découvres Pablo Correa. Oui sur le plan personnel, c’est une bonne saison avec 30 matchs de championnat et d’autres en coupe, mais déçu de rater la montée. Avec Pablo Correa tout s’est bien passé ; je l’avais croisé par le passé puisque j’avais joué contre lui

et il donnait l’image de crier beaucoup, en jouant avec des équipes défensives et des blocs très bas. J’ai prolongé mon contrat quand j’avais l’assurance qu’il restait.

Cette saison, beaucoup de jeunes joueurs font partie du groupe, c’est une vraie prise de risques ? Oui j’ai perdu notamment Bellugou, Cuvilier et Mangani qui m’en-touraient sur le terrain. Mais nos jeunes ont beaucoup de qualités et doivent ap-prendre et grandir sereinement. Clément Lenglet par exemple, titulaire tout jeune à un poste aussi important où l’expérience compte beaucoup, a besoin d’être conseil-

lé et entouré. Il apprend tous les jours lors des entrainements et le but est qu’il grandisse le plus vite possible. Pour moi c’est d’ailleurs un joueur qui va exploser, un stoppeur gauche c’est rare et lui il est jeune, rapide, technique et intelligent. S’il continue à travailler et progresser il va aller très loin.

Si je te dis que tu as l’image d’un joueur bien éduqué au profil atypique, loin du joueur français type ? Pour l’éducation, je remercie mes parents. J’aime me déconnecter du foot, m’ouvrir notamment à la culture ; je préfère aller au cinéma que voir un match à la télévision. Je préfère m’intéresser à l’actualité que de jouer aux jeux vidéo, ça n’empêche que je ne me suis jamais senti en décalage avec les autres joueurs. Dans la vie de groupe même j’ai parfois des

centres d’intérêts différents de certains ; j’aime partager et échanger avec tout le monde, surtout dans un groupe comme le nôtre.

Comment s’est passé ton acclimatation à notre région, en dehors du football ? Vraiment difficile, car en plus de vivre éloigné de ma famille, il était difficile pour moi de supporter les hivers et le climat souvent gris. Mais ce qui est sûr c’est que malgré cela je n’ai jamais regretté d’être venu ici, car niveau football j’ai trouvé ce que je recherchais. Maintenant je me sens vraiment bien à Nancy, c’est une ville vraiment agréable et je commence à m’y sentir comme chez moi. Bon, il manquera toujours le soleil (rire). Et puis j’ai découvert des adresses sympa, comme la salle de théâtre « La comédie de Nancy » où je suis allé plusieurs fois. J’ai visité un petit peu la Lorraine, comme les Vosges sous la neige, ce que j’ai apprécié et même Metz, avec son plan d’eau, que j’ai trouvé très différente de Nancy.

Tu as pris le temps d’aller voir les autres équipes nancéiennes comme le SLUC ? Ah oui je suis allé voir plusieurs fois le SLUC où une grande partie des joueurs vivent dans ma résidence. Le Grand Nancy Handball : j’ai rencontré des joueurs de l’équipe lors d’une opération caritative, ils sont sympa. Du coup avec Thomas Mangani, nous sommes plusieurs fois allé les voir jouer, c’est vraiment spectaculaire. Même chose pour le Vandoeuvre Nancy Volley-Ball, j’ai découvert le volley en allant à leurs matchs et j’ai été impressionné par leur détente, c’est vraiment des sportives de haut niveau.

AS NANCY LORRAINE

« Je n’ai jamais regretté d’être venu à Nancy »

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

Football

UN ARRIÈRE GAUCHE ENGAGÉVincent depuis le début de ta carrière tu milites à L’UNFP*, peux- tu nous expliquer ton parcours ? Je suis membre du comité directeur de l’UNFP, nous sommes une dizaine de joueurs français dans ce comité (en dessous du Président) et à l’ASNL, je suis un des deux délégués avec Joël Sami. C’est un rôle qui me procure du plaisir, pour moi défendre les intérêts des footballeurs est important, les joueurs ne doivent pas être laissés par des décisions prises par une dizaine de personnes de la fédération.

Certaines personnes pourraient trouver le militantisme chez les footballeurs comme abusive. Aujourd’hui si notre syndicat n’existait pas les présidents de club profiteraient de nous bien qu’ils en profitent déjà. Par le passé les footballeurs appartenaient totalement à leur club et leur président en ayant aucun droit. Certains se sont battus pour avoir des droits et c’est à nous de tout faire pour les conserver. Certains présidents aimeraient avoir tous les droits sur les joueurs et sur le football ; nous militons pour que les joueurs soient davantage décisionnaires de leurs carrières. Par exemple certains clubs aimeraient pourvoir prêter un nombre indéfini de joueurs : c’est insensé.

Comment un jeune joueur de l’AS Monaco décide de devenir syndicaliste ? La raison est simple, nous avions un effectif avec beaucoup de joueurs étrangers alors je suis devenu délégué avec Stéphane Ruffier. Nous allions donc aux réunions pour récolter des informations pour ensuite les expliquer au groupe ; c’est vrai qu’il récoltait et j’expliquais au groupe (rires).

L’ancien Messin Sylvain Kastendeutch a parfaitement réussi sa reconversion dans le syndicalisme, tu y penses ? Pour le moment je me concentre déjà sur mon rôle et concernant ma reconversion j’ai passé dernièrement un diplôme permettant d’avoir les bases pour être dirigeant de club. Pour la suite on verra, mais le monde et le mode de fonctionnement du foot m’intéresse. Avec Joël je suis également membre du C.E . (Comité d’Entreprise), c’est très intéressant car cela permet de découvrir le fonctionnement des autres salariés du club.

*L’UNFP, l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels est le syndicat des footballeurs présidé notamment pas l’ancien messin Sylvain Kastendeutch.

Pour terminer as-tu un message à faire passer aux supporteurs ? Qu’ils continuent à venir nombreux au stade, à nous pousser car nous, joueurs, jouons au foot pour cela et en tout cas nous donnons tout pour avoir les meilleurs résultats possibles. Et au-delà de ça, quand on siffle un joueur, comme parfois cette saison, c’est presque toujours contre-productif, surtout s’il est jeune et qu’il a besoin de confiance pour montrer ses qualités. Je comprends que nos supporteurs soient parfois mécontents, mais parfois ils ont mal agi, alors qu’ils auraient pu nous aider à faire basculer le match en nous poussant. La colère des supporteurs après la défaite à Metz, je l’ai comprise totalement ; mais au match retour quand Jeff Louis se fait expulser nous aurions eu besoin d’un stade Picot qui nous pousse. Quand on a la chance d’avoir un grand public et de nombreux supporteurs, nous, joueurs, avons besoin de les sentir derrière nous. D’ailleurs, quand c’est le cas, c’est vraiment génial ! ▰

AS NANCY LORRAINE

VINCENT MURATORINÉ LE 3 AOÛT 1987 À ORANGE

ARRIÈRE GAUCHE1M78

JOUEUR DE L’AS MONACO DE 2007 À 2012 (83 MATCHES)

ARRIVÉ LIBRE À L’ASNL EN JUILLET 2012

(76 MATCHES)

SOUS CONTRAT JUSQU’EN JUIN 2017

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

Football

Parlons de toi...Peux-tu te présenter en quelques mots ? Je m’ap-pelle Joffrey Cuffaut, je suis footballeur profession-nel, j’ai 26 ans et je suis originaire d’un petit village à coté de Beauvais, en Picardie. J’ai d’abord joué 4 ans en national à Beauvais, puis 3 ans au Mans et je joue actuellement ma deuxième saison à l’ASNL.

Lorsque tu étais petit tu rêvais de faire quel métier ? Depuis tout petit je rêvais d’être footbal-leur professionnel. J’aurais aussi bien voulu faire carrière dans les pompiers. J’y ai d’ailleurs fait mon stage de troisième. C’était bien, mais pas autant que footballeur…

Tes premières frappes c’était où ? Mes grands-pa-rents avaient un café à Andeville, ils étaient aussi responsables du club de foot où mon père jouait. Je suis vraiment issu d’une famille où tout le monde baigne dans le football, alors, tout naturellement, j’ai commencé très tôt ! Et il y avait un baby-foot dans leur café ? Oui et un billard, j’ai un peu touché à tout ça. Au baby, tu jouais déjà à l’arrière ? (rires) Non, j’étais petit, mais je voulais jouer tout seul ! Alors je mettais deux ou trois chaises afin d’être à la bonne hauteur pour pouvoir jouer à l’avant et à l’arrière.

Tu peux rejouer ta vie, tu changes quoi ? Pas grand-chose, je n’ai pas spécialement de regrets. Je profite des instants présents sans vraiment penser au passé.

Raconte-nous les samedis après-midi de Joffrey adolescent ! C’était le foot, le foot et encore le foot. La journée en tant que joueur et le soir à la télévision. Quand j’étais au centre de formation à Auxerre je passais mes weekends en famille mais

seulement quand j’avais la chance qu’ils puissent venir me rendre visite malgré la distance.

Quels étaient alors tes modèles dans le foot ? Très jeune, j’ai été bercé par l’équipe de France cham-pionne du monde en 1998 et championne d’Europe en 2000. C’est vraiment un grand souvenir pour moi : Zidane, Barthez ou Laurent Blanc qui étaient vraiment les modèles de cette équipe.

Et dans le sport en général ? C’est un peu paradoxal parce que j’aime beaucoup les sports individuels comme les sports de raquette. J’ai joué pendant plusieurs années au badminton et cela me plaisait beaucoup, mais j’ai du faire un choix. Je n’ai pas de modèle comme dans le foot. J’aime tous les sportifs de haut niveau, les gagneurs... personne en particulier !

Ta vie de footballeur…Le centre de formation de l’AJ Auxerre : un petit tour et puis s’en va... Oui, j’y ai fait mes classes de l’âge de 12/13 ans jusqu’à 17 ans. Je me suis retrouvé, très jeune, loin de chez moi et dans un univers très difficile. J’ai ressenti à un moment donné comme un manque affectif. Du coup, au niveau sportif, je ne prenais plus énormément de plaisir, j’ai senti que cela allait être compliqué pour moi. J’ai à ce moment là éprouvé le besoin de rentrer chez moi et de continuer à jouer au foot tout en faisant mes études à Beauvais.

C’est donc toi qui as choisi de quitter Auxerre ? Oui, je ne me faisais pas d’illusion non plus. Je savais que je ne commencerais sûrement pas ma carrière à l’AJA.

C’était qui l’entraineur pro à ce moment là à l’AJA ? C’était Guy Roux avec la fameuse génération Cissé, Mexes, Boumsong, Kapo et compagnie.

Quel était alors le club de tes rêves ? Tout petit, je supportais Marseille, puis dès que je suis arrivé à Auxerre, j’ai eu des étoiles dans les yeux ! Je rêvais alors de réussir là-bas avec cette équipe fabuleuse. Forcement quand on est tout jeune, cela donne envie.

Quels sont tes points forts et tes points faibles ? Mes points forts : je suis quelqu’un d’entier, aussi bien sur le terrain que dans la vie. Je ne calcule pas, je donne toujours le meilleur de moi-même. Je fais souvent des saisons très complètes et je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même, cela peut expliquer certains manques ou certaines méformes passagères.

Penses-tu que c’est le cas en ce moment ? Certainement, oui ! L’équipe a eu une très bonne période où je faisais de bonnes performances personnelles, mais depuis le mois de janvier, j’ai quelques soucis. C’est peut-être la petite lumière rouge qui me prévient que je rentre dans un mo-ment un peu moins bien. La preuve, cette blessure ! Oui ! Depuis plusieurs semaines, j’ai une blessure assez embêtante à la cheville, un problème de ligaments interne. C’est difficile à vivre car je n’ai pas l’habitude d’être blessé aussi longtemps et c’est frustrant de ne pas pouvoir être sur le terrain et de pouvoir aider l’équipe.

LE DÉFENSEUR NANCÉIEN SE PRÊTE AU JEU DE L’INTERVIEW DÉCALÉ DE FUCA. SON PARCOURS, SES ENVIES, LES QUESTIONS DU FORUM ET DES BLAGUES DE CROCODILES...▰ PROPOS RECUEILLIS ET DESSIN PAR HERVÉ FUCA / PHOTO ASNL.NET

JOFFREY CUFFAUT

AS NANCY LORRAINE

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Football JOFFREY CUFFAUT par Fuca

As-tu déjà eu des regrets sur certains choix de carrière ? Comme je disais toute à l’heure : il ne faut pas avoir de regrets, mais à choisir, mon principal regret serait mon départ un peu trop jeune à Auxerre. Je trouve que d’avoir quitté le cocon familial trop tôt n’était pas une solution.

La Ligue 1, tu y penses ? Bien sûr ! J’y pense au début de chaque saison ! Je suis venu à Nancy pour atteindre cet objectif avec cette équipe. L’an dernier il y a eu une forte déception de finir au pied du podium. A titre personnel c’est la deuxième fois en quatre ans que ça m’arrive. J’espère finir par y arriver avec l’ASNL dès la saison prochaine, si possible.

Deux club pro et deux buts, raconte-nous. Mon premier, c’était lors de ma première année pro avec Le Mans. À l’époque, je jouais à un poste un peu plus offensif. C’était contre Châteauroux. Il y avait un certain Romain Grange alors en face ce jour-là ? Oui, j’en ai reparlé avec lui justement, je crois qu’il était rentré en cours de jeu. Je me souviens surtout de lui lors du match aller, chez nous. Il avait marqué et nous avions perdu 1-2. Mon deuxième but, c’était l’année dernière à Arles-Avignon. Même si ça ne marche pas toujours, j’essaye de mettre un but par saison (rires). Pour cette année tout est encore ouvert. Je ne me focalise pas non plus là-dessus.

Tu cours vite, mais tu parles tout doucement, tu as tout mis dans les jambes ? (rires) Je suis quelqu’un d’assez timide et réservé. Je m’exprime seulement avec les personnes que je commence un peu à connaître. Au premier contact, j’ai toujours un peu de mal, il ne faut surtout pas que les personnes le ressentent mal. Ma personnalité est comme ça, même devant mes coéquipiers, il ne m’est jamais facile de prendre la parole.

Pourtant, tu es quasiment toujours présent sur les vidéos ASNL WEB TV, personne ne veut y aller ou c’est pour toi une sorte de thérapie ? Non, je pense que c’est la personne qui fait l’interview qui aime bien. Et moi cela ne me dérange quand c’est pour parler football, je le fais toujours avec beaucoup de plaisir. Que ce soit pour commenter des résultats positifs ou négatifs, il faut toujours garder le même comportement.

Ton après carrière, tu y penses ? J’aimerais bien rester dans le milieu du foot. Soit en retournant dans ma région pour m’occuper d’une équipe de jeunes afin de leur inculquer tout ce que l’on m’a appris, avec un vrai rôle d’éducateur, les faire évoluer dans la vie. Soit, pourquoi pas, dans le foot de haut niveau.

… et l’équipe alors !Quelle image avais-tu de l’ASNL avant d’arriver en foret de Haye? Une très belle image. C’est un club bien structuré habitué au haut niveau. Ça a pesé dans la balance au moment de choisir de venir ici. Que ce soit en ligue 1 ou en ligue 2 c’était vraiment un club qui m’attirait beaucoup.

Lors des soirées à l’hôtel : tu fais quoi, où et avec qui ? Nous sommes habituellement deux par chambres et là, depuis la première partie de saison, je suis avec Lossemy Karaboué. En général, on discute un peu et puis je regarde un film ou une série sur mon Ipad.On te présente souvent avec Vincent Muratori comme les deux gladiateurs de l’équipe, tu en penses quoi ? Ça fait plaisir ! Comme je disais tout à l’heure, je suis quelqu’un d’entier, je donne tout pour le maillot. On ne réussit pas tout mais je pars du principe que nous nous devons d’être irréprochable dans l’envie.

Votre excellente série en automne était due à quoi… À beaucoup de choses, je pense. À la réussite, l’insouciance, l’envie, la détermination. Quand tout roulait bien, nous prenions peut-être un peu plus de risques dans le jeu. Comme le coach l’a très bien dit, à juste titre, c’est peut-être quand arrive une série négative que le ballon a tendance à brûler les pieds, ça nous est arrivé au moment où ça n’allait plus.

Et puis il y a eu ce fameux match contre Troyes, que s’est-il passé ? Je crois vraiment que ce match à Troyes nous a fait mal, nous avons pris un but assassin en toute fin de partie. Et puis il y a eu Valenciennes et Clermontcontre lesquels nous avons ressenti un peu de fébrilité sur les coups de pied arrêtés, par des erreurs de marquage, de prise en charge individuelle. Le fait de travailler beaucoup de choses la semaine et de finir par prendre des buts comme cela met la rage. Et puis les défaites se sont enchainées.

Que s’est-il dit dans les vestiaires lors de la cause-rie ? Nous nous sommes réunis pour trouver des solutions au problème. Nous sommes un groupe très jeune, il a fallu que tout le monde prenne la parole et se mette face à ses responsabilités. Ça a été aussi une occasion d’échanger, de pouvoir se dire les choses. Il y avait peut-être un manque de communication ou de prise de responsabilités dans certains moments de faiblesse.

À ce moment-là, à quel niveau pensiez-vous être ? C’est assez difficile à dire, nous avions fait une très bonne série et une très mauvaise. Nous étions dans l’incertitude, c’est sûrement ce qui a fait notre faiblesse.

Lors de la belle série, les médias, les supporters, le président… tous vous voyaient terminer premiers. Ne penses-tu pas que vous vous êtes crus arrivés

AS NANCY LORRAINE

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

FootballJOFFREY CUFFAUT par Fuca

trop tôt ? Non, je ne pense pas, il y a une forte attente de la part de tout le monde et c’est légitime. Nous avons fait une très bonne série et même si nous avons eu de la réussite, quand on redescend dixième ou onzième c’est forcement une déception.

Les propos du coach à l’issue du match contre le Gazelec d’Ajaccio ont beaucoup fait de bruit. Comment ont-ils été perçus au sein de l’équipe ? A l’issue de cette rencontre, il y a surtout eu la frustration de perdre ce match si important contre une équipe qui n’était pas plus forte que nous. Nous perdons souvent sur des détails et le coach s’est exprimé ainsi pour nous faire réagir. Il est comme ça ! Quand il a quelque chose à nous dire, il ne va pas par 4 chemins. C’est normal, nous devons assumer nos erreurs et nos mauvaises performances.

À chaque défaite, vous êtes enterrés, et chacune de vos victoires semble redonner de l’espoir... C’est le lot de ce championnat très, voire trop, homogène. Contrairement à la saison passée, Il y a beaucoup d’équipes qui se tiennent à quelques points. Nous avons encore la chance d’en faire partie alors il faut y croire à fond jusqu’au bout !

Pourquoi peut-on encore y croire ? Parce que nous sommes des joueurs pro et que nous devons tout faire pour y arriver. Quand on est à 4 points du podium à huit journées de la fin, franchement qui n’y croirait pas ? (ndlr : interview conclue au lendemain de la victoire contre Le Havre.)

En Ligue 1 ou ligue 2, comment vois-tu la saison prochaine ? Il me reste un an de contrat avec Nancy, alors je la vois en blanc et rouge. Je l’espère en ligue 1, mon rêve reste de pouvoir évoluer un jour dans l’élite.

Soyons plus léger, dans l’équipe qui est : Ton complice : Vincent Muratori, on pense souvent la même chose.Le plus désordonné : Florent Zitte, mais on pour-rait mettre pas mal de personnes dans cette catégorie-là.Le plus râleur : Joël Sami, mais c’est toujours dans le bon sens car c’est pour aider le groupe.Le plus drôle : Paul Nardi, il est tout le temps sur les nerfs !Le plus mauvais bluffeur ? Moi ! Je ne joue pas souvent au poker mais à chaque fois que je joue je perds, alors...Celui qu’il faut bâillonner ? Encore Paul Nardi, on ne l’appelle pas la pile électrique pour rien !Bizarre, je lui ai posé la même question et il m’a dit personne, c’est parce que justement c’était lui… Oui, sûrement ! (rires)

Les questions du Forum Combien as-tu de poumons ? (rires) Deux, comme tout le monde ! Je ne crois pas être un surhomme, ni un sujet de laboratoire. Je cours beaucoup, je me dépense, j’aime les efforts et j’essaie toujours de tout donner pour mes coéquipiers. On peut me reprocher certaines choses, mais pas ça.

Est ce que le synthétique, c’est fantastique ? J’aime bien jouer sur synthétique. C’est une surface que j’apprécie, surtout l’hiver. C’est plus agréable quand on court beaucoup, car on accumule un peu moins de fatigue que sur un terrain gras.

Si Nancy finit sur le podium, serais-tu capable de te colorer les cheveux en rouge et blanc avec le reste de l’équipe ? Oui ! Si tout le monde le fait, je le ferai sans souci.

Pour mieux te connaître…Quelle est la plus grosse bêtise que tu aies faite étant enfant ? Il y a prescription…Je n’aimais pas trop aller à l’école. Un jour, après le repas du midi, je n’ai pas voulu y retourner. Je me suis caché dans un des placards où mes grands-parents rangeaient les nappes de leur restaurant, et j’ai attendu que l’heure passe. La pauvre dame qui s’occupait de moi m’a cherché partout et elle ne m’a jamais trouvé. Je suis sorti une fois que l’heure d’entrée à l’école était passée. Je n’ai rien gagné dans l’histoire : je me suis bien fait engueuler par mes grands-parents et suis quand même parti à l’école... mais en retard. Mon peu de sympathie pour les bancs de l’école ne m’a tout de même pas empêché d’avoir mon bac.

Est ce que Corneille t’as fait un procès après ta prestation de « Parce qu’on vient de loin » ? (rires) J’espère pour moi qu’il ne l’a jamais entendue sinon il l’aurait sûrement fait ! C’est une tradition dans le foot et c’est bien qu’elle soit conservée. On doit tous se plier aux règles et comme c’est une chanson que je connais bien, je l’ai choisi !

Tu n’oublieras jamais… Mon téléphone portable !Quel est ton pire TOC ? Me laver les mains, au robinet ou à l’aide du Bactidose que j’ai toujours avec moi.Si tu avais l’occasion de faire une émission de télévision, cela serait laquelle ? CFC et jour de foot. Mais en dehors du foot, j’aime beaucoup l’émission Turbo. Je suis un grand fan de voiture… mais je roule en Clio ! (rires) Aucune chance que tu passes dans Turbo alors ? Non, aucune chance avec ma propre voiture, par contre s’ils veulent que j’essaie une de leurs belles voitures, ça sera avec grand plaisir !

Quel a été le dernier plat que tu as cuisiné ? Un plat très simple, un de mes préférés : les spaghettis à la bolognaise !

Si tu avais été acteur, quel rôle aurais-tu aimé jouer ? Un rôle secondaire, ce n’est pas vraiment mon truc d’être sur le devant de la scène... Dans Gladiateur, j’adore ce film !

Si tu étais un personnage de dessin animé ? Un Marvel ou un super héros : Batman ou Superman.

Quel est le film qui t’a fait le plus peur étant petit ?Ce n’est pas vraiment un film d’horreur, mais petit, les petites bestioles dans les Gremlin’s me faisaient peur. Il y en avait un très méchant, celui avec la crête.

Un génie t’offre un vœu… ? Que tout aille bien pour ma famille et mes proches le plus longtemps possible, et ensuite pourquoi pas une montée en ligue 1 avec l’ASNL.

Ton podium idéal en fin de saison ? Qui dit idéal dit que l’ASNL fasse partie des trois premiers, qu’importent les deux autres...

La blague à Joffrey : Que fait un crocodile quand il rencontre un autre crocodile ? Il l’accoste ! (rires)

Tu as le choix entre :☑ Apple ou ☐ Samsung☐ PES ou ☑ FIFA☐ XBOX ou ☑ Playstation☑ PSG ou ☐ OM : Le PSG d’aujourd’hui☐ Twitter ou ☐ Facebook ? Ni l’un ni l’autre☑ Poker ou ☐ Domino

Pour finir…As-tu un message particulier à passer aux sup-porteurs ? J’aimerais les remercier pour tout le soutien qu’ils peuvent nous apporter. Nous sommes conscients qu’il y a beaucoup d’attente de leur part. Il faut qu’ils sachent que nous ferons tout pour leur donner la plus grande satisfaction possible ! Le plus grand bonheur, aussi bien pour eux que pour nous, serait d’être dans les trois premiers en fin de saison.

Quel joueur pourrais-tu convaincre de répondre à nos questions dans le prochain numéro ? Pourquoi pas Junior Dale. C’est nouveau joueur au club cette saison, cela lui permettra de connaître votre magazine. C’est très sympa de faire découvrir à vos lecteurs les joueurs de l’ASNL. ▰

AS NANCY LORRAINE

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

NOUS AVONS RENCONTRÉ PHILIPPE MOINE, RESPONSABLE DE MISSION SOCIALE CHEZ MMH, QUI NOUS PRÉSENTE CETTE 8ÈME ÉDITION DES TROPHÉES DU FAIR PLAY. CETTE ANNÉE ENCORE, PLUS DE QUARANTE PARTENAIRES S’ENGAGENT DANS CE TOURNOI DE FOOTBALL PAS TOUT À FAIT COMME LES AUTRES. ▰ ARTICLE JULIEN SIFFERT / PHOTOS ASNL.NET

Les dates des Trophées du Fair-Play 2015MERCREDI 1ER AVRIL - JARVILLEMERCREDI 8 AVRIL - VANDŒUVREMERCREDI 15 AVRIL - CHAMPIGNEULLESMERCREDI 29 AVRIL - JŒUFMERCREDI 6 MAI - PONT-À-MOUSSONGRANDE FINALE AU STADE MARCEL PICOT LE MERCREDI 13 MAI

▰ Paul Nardi, le parrain de l’édition.

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« On travaille toute l’année sur le logement. C’est bon d’avoir des moments où on n’est pas juste bailleur. On ouvre le dialogue, cela permet de passer un message » nous confie Philippe qui suit le projet depuis le début de l’aventure. Né en 2007 à l’initiative de Meurthe et Moselle Habitat, « on voulait faire de ce moment un événement populaire. C’est rapidement que l’on a fait le choix du football comme discipline fédératrice mais ce n’est pas tout, il y a un message derrière.» C’est là la singularité de ce tournoi, les résultats sportifs ne comptent que pour 50% des résultats, c’est un quizz citoyen qui vient compléter la note des participants.

Ce trophée s’adresse à tous les enfants de 6 à 14 ans et s’organise autour de six dates dans six communes Jarville, Vandoeuvre, Champigneulles, Joeuf, Pont-à-Mousson, et la finale au Stade Marcel Picot de Tomblaine. Avec l’appui et le soutien des communes d’accueil, des clubs et associations locales, ce n’est pas moins de 1500 joueurs et joueuses qui sont attendus cette année : « on se doit de montrer l’exemple sur l’organisation, les règles à tenir... ». Le tournoi commence à 13h, les équipes se rencontrent sur le terrain puis évoluent au milieu du village citoyen animé par les institutions et des associations locales. A l’issue de ces rencontres, les enfants sont questionnés. Les thèmes abordés, ainsi savoir-vivre, respect, environnement, handicap, donnent lieu à un quizz. Au cumul du tournoi sportif et du questionnaire, les 2 meilleures équipes, par tranches d’âge, sont alors sélectionnées pour la grande finale le 13 mai.

Depuis le départ MMH a souhaité s’associer avec l’ASNL, « un club à l’identité forte, et pourvoyeur de rêve pour la jeunesse ». Point fort de cette entente, cette année, la finale se jouera au stade Marcel Picot. Une séance de dédicaces avec les joueurs professionnels est prévue. Mise à disposition de matériel, assistance logistique, disponibilité, le club au chardon s’investit pleinement dans ce projet. Cet hiver le club a d’ailleurs signé le partenariat pour trois nouvelles années.

A chaque édition, ce tournoi s’accompagne d’un thème. Pour cette saison, ce sera « les jeunes talents » avec comme parrain Paul Nardi, gardien de but de l’AS Nancy Lorraine. « Que ce soit par ses titularisations en club ou en équipe de France espoir, Paul Nardi est un exemple, mais il n’y a pas que des talents dans le sport, on veut parler de quartier et de talents d’écrivains, ou d’entrepreneurs, les jeunes ne veulent pas tous être footballeur ou rappeur... ».

C’est dans ces moments-là qu’on se sent simplement citoyen, alors vous aussi montrez l’exemple, inscrivez-vous ou allez encourager cette jeunesse qui ne demande qu’à échanger et apprendre. Vous trouverez tous les renseignements dans vos agences MMH’. ▰

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CRÉÉE EN 1926, L’ASPTT NANCY EST AUJOURD’HUI UN ACTEUR INCONTOURNABLE DU SPORT À NANCY. CLUB OMNISPORT, IL EST AUSSI L’ORGANISATEUR DES PLUS GROS ÉVÉNEMENTS SPORTIFS DU GRAND NANCY. Peter Becquet COORDINATEUR GÉNÉRAL NOUS REÇOIT AFIN DE NOUS EXPLIQUER LE FONCTIONNEMENT DE CETTE STRUCTURE ET PRÉSENTER LES MANIFESTATIONS À VENIR. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTOS PIERRE ROLIN, CHRISTIAN KRUPA

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

À LA DÉCOUVERTE DEL’ASPTT NANCY

ASPTT NANCYDossier

Peter, peux-tu nous expliquer le fonctionnement de l’ASPTT et ton rôle personnel ? Je suis coordinateur général du club, nous avons vingt sections et une trentaine de disciplines. Nous avons un Président général qui est Philippe Fabris, une secrétaire et une trésorière générale, ces trois personnes sont élues et je suis le salarié qui fait le travail au quo-tidien en accompagnant notamment les présidents de sections à mener des projets. Je m’occupe de la gestion courante du club avec ses 2950 licenciés, ce qui en fait le plus grand club omnisport de Lorraine.Et surtout nous sommes une seule entité juridique à part entière sur la totalité de nos sections.

On peut imaginer que pour chaque discipline sportive vous avez des objectifs sociaux. Tout-à-fait comme la promotion du sport pour le plus grand nombre, la promotion des métiers du sport, la sensibilisation des sportifs, etc … Chaque section selon sa philosophie a un certain nombre d’objectifs à réaliser.

Quelles sont les sections concernées par le haut niveau ? Le cyclisme, puisque nous avons une équipe en DN3, en athlétisme nous avons des sportifs de haut niveau et en basketball nous allons peut-être monter en Nationale 3 féminines,

ce qui commence à être un bon niveau. Mais nous n’avons pas forcément la volonté d’en avoir. Nous ne cherchons pas non plus à faire la course aux licenciés, le plus important est de trouver un équilibre pour chaque section.

Peux-tu nous expliquer la création d’une section ? L’exemple c’est une bande d’amis qui vient nous voir avec un projet de création d’un club de Floorball (hockey en salle) ; c’était des jeunes qui avaient un vrai projet de développement et qui cherchaient une structure pour les épauler et nous les avons intégrés. Actuellement ils évoluent en deuxième

▰ Les grands événements au cœur de la ville.

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

DossierASPTT NANCY

division, et en mettant en place des actions, ils sont parvenus à se financer une aire de jeux. C’est l’exemple type de section que nous pouvons inté-grer, après tout c’est une question d’état d’esprit. La convivialité, le partage ou encore la mutualisation, c’est l’esprit ASPTT.

Quelles sont les sections et les disciplines à la mode ? La course à pied avec les nouveaux outils technologiques c’est vraiment une pratique qui ex-plose mais nous avons aussi l’escalade qui marche très fort. La section basée à Frouard a beaucoup de succès grâce notamment aux infrastructures et à la qualité de l’encadrement et sinon la gym volontaire chez les adultes et seniors. Trois disciplines où les gens viennent essentiellement pour se faire plaisir.

Pour quelle raison l’équipe du Grand Nancy Handball évoluant en Pro D2 n’est plus une section omnisport de l’ASPTT ? Plus depuis 2009, plusieurs raisons ont amené ce changement notamment le cahier des charges de la Pro D2 qui stipule qu’un club omnisport ne peut accéder à cette division. Mais le club reste une ASPTT, une ASPTT à part entière ; Mulhouse et son club de Volley procèdent d’ailleurs aux mêmes changements. Maintenant nous partageons les mêmes locaux et mutualisons nos compétences dans un certain nombre de domaines.

ASPTT, L’ORGANISATEUR D’ÉVÉNEMENTSDernièrement vous avez organisé un match important de Water-Polo entre la France et la Macédoine, dans quel but ? Eh bien déjà notre section aquatique est une de nos plus importantes en terme de licenciés avec notamment la natation, le water-polo, et le plongeon. Donc l’objectif était déjà de promouvoir cette discipline qui en a besoin. Par exemple notre équipe féminine joue en Pro A et l’affluence en terme de spectateurs a sensiblement augmenté après la réception de l’équipe de France.

Ensuite nous avons les moyens d’organiser cela car nos relations avec la Fédération de nata-tion sont excellentes et qu’un partenaire comme le Grand Nancy est toujours prêt à nous suivre, c’est l’attractivi-té de la ville et du pôle aquatique qui sont mis en avant.

L’affluence du dernier Meeting Stanislas était

plus que moyenne, c’est quelque chose sur laquelle vous allez travailler ? Oui c’est le gros objectif de cette année, l’an dernier nous avons été surpris car habituellement l’affluence est autour des 5000 spectateurs. Donc à nous de travailler sur la communication et à prêter grande attention à la date, l’année dernière le meeting était organisé les derniers jours avant les vacances scolaires. Concernant le plateau nous avons déjà commencé à travailler notamment avec Pascal Thiébaud ; nous avons 1h45 de direct sur Canal+, donc il faut de la densité en terme d’athlètes. Nous sommes le petit poucet en terme de budget, mais nous sommes passés du 42ème rang meeting mondial au 31ème en 1 an.

Autre grande manifestation organisée par l’ASP-TT : les courses de la Saint Nicolas. Elles ont été initiées à l’époque avec la ville de Nancy qui cherchait à créer un événement populaire le jour de la Saint Nicolas. Maintenant c’est devenu une course majeure avec plus de 5000 participants sur 10 kilomètres. La course à pied devient un vrai phénomène de société et l’épreuve prend de plus en plus d’importance. Nous tenons en tout cas au côté populaire en pratiquant des frais d’inscription bas et en proposant un maximum de services.Le succès de cette course est dû à nos nombreux bénévoles qui en terme de compétences sont de vrais professionnels.

Même chose pour le semi-marathon du Grand Nancy ? Oui, d’autant que sur cette épreuve nous avons l’appui de toutes les communes traversées pour encadrer, sécuriser ou encore préparer les parcours. Sur chaque événement nous avons énor-mément de structures amies prêtes à nous aider. Comme pour les courses de la Saint Nicolas c’est une épreuve que l’ASPTT porte depuis le début.

Vous avez des projets de développement pour ces épreuves ? L’important est déjà de stabiliser ce que nous mettons en place. Quand on attire

autant de personnes la priorité absolue est la sécurité. Ensuite le gros projet déjà mis en place c’est la course 100% féminine d’Octobre Rose qui fait partie du semi-marathon ; l’année dernière nous avons fait courir 6000 femmes qui ont payé 5 euros d’inscription entièrement versés à la lutte contre le cancer. Nous avons donc eu le plaisir de remettre un chèque de plus de 24 000 euros à la ligue contre le cancer en décembre dernier. À nous de faire mieux cette année, mais c’est une manifestation initiée par Pascal Thiébaud lié par un pacte moral avec une de ses proches décédée d’un cancer du sein.

Autres manifestions prévues : le meeting de natation.Oui et sous la formule FFN Golden Tour avec tous les meilleurs clubs Français, sportivement on peut faire un parallèle avec le meeting Stanislas dans la mesure où les athlètes viennent pour avoir leur minima, se qualifier ou encore se confronter aux meilleurs. Le FFN Golden Tour est une nouvelle série d’épreuves et Nancy sera la dernière étape.

Que peut-on souhaiter à l’ASPTT ? De parvenir à conserver les aides publiques et réussir à déve-lopper d’autres activités pour pouvoir compenser d’éventuelles baisses. Continuer le travail de terrain et à structurer au mieux avec des éducateurs diplô-més et passionnés pour faire en sorte que les tout petits comme les seniors puissent pratiquer leurs sports. Que ce soit en loisirs ou en compétitions, nous sommes ouverts au plus grand nombre. ▰

▰ Un podium olympique à Gentilly.

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

LE 6 MARS DERNIER LA PISCINE ALFRED NAKACHE DE NANCY ACCUEILLAIT L’EQUIPE DE FRANCE DE Water-Polo POUR SON DERNIER MATCH DE WORLD LEAGUE FACE AU MONTÉNÉGRO DEVANT 1200 SPECTATEURS. L’ÉQUIPE D’ACCÈS SPORT ÉTAIT PRÉSENTE POUR VOUS FAIRE DÉCOUVRIR CETTE DISCIPLINE MAIS AUSSI LA SITUATION DE L’EQUIPE DE FRANCE DANS CETTE COMPÉTITION. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE ET FABIEN ROSIN / PHOTO PIERRE ROLIN

LE WATER-POLO DISCIPLINE ANCESTRALE MAIS TROP CONFIDENTIELLEDifficile de trouver des témoins, mais les premiers à pratiquer le water-polo étaient les légionnaires Romains dans les thermes comme dans les piscines. Plusieurs siècles après ce sont les Anglais qui en 1868 à travers leurs fédérations de natation re-mirent cette discipline au goût du jour en créant des règles proches de celles actuelles. Discipline olym-pique aux jeux de Paris en 1900, les Britanniques dominèrent ce sport qu’ils avaient réinventé devant des nations comme la Suède ou la France avant que la Hongrie et surtout la Yougoslavie se prennent au jeu en devenant les patrons mondiaux.

LA LIGUE MONDIALELa ligue mondiale organisée par la Fédération Internationale de Natation (FINA) est une com-pétition annuelle créée en 2002 qui oppose les meilleures sélections mondiales. Son déroulement est simple un premier niveau de compétitions divisé par régions du monde est organisé dans le but de qualifier les meilleurs pour la seconde phase dite « super finale ». La super finale se compose de deux groupes où les meilleurs s’affrontent ensuite dans un tableau final classique commençant par des 1/4 de finale.

DU HANDBALL DANS L’EAULes principes de jeu sont très similaires à ceux du handball à la différence bien entendu qu’il se pratique dans l’eau ; l’entraineur Français Florian Bruzzo nous explique d’ailleurs la difficulté pre-mière : « le plus compliqué pour un joueur est de parvenir à obtenir la même mobilité dans l’eau qu’en dehors. » A voir le physique impressionnant d’un joueur professionnel, on comprend vite qu’une masse musculaire importante est indispensable à la pratique. Sport de contact et explosif : un match se déroule en quatre périodes de 8 minutes. Chaque possession est limitée par les règles des 30 secondes ; si l’équipe qui détient la balle n’a

pas tiré au but après 30 secondes de possession la balle revient à l’équipe adverse. La surface de jeu est de 30 pour 20 mètres et chaque équipe est constituée de six joueurs de champ et un gardien. Nul doute que les joueurs du Grand Nancy Handball présents dans les gradins ont trouvé de nombreuses similitudes avec leur discipline.

L’ÉQUIPE DE FRANCEHier ressemble à un désert pour l’Equipe de France, non représentée à ce niveau en ligue mondiale ; depuis 2010 les Français qui visent les jeux olym-piques de Rio 2016 travaillent pour combler l’écart qui les sépare des tous meilleurs que sont notam-ment la Croatie, la Macédoine ou encore l’Italie, trois équipes présentes cette année dans la poule des Français. Cette Ligue Mondiale est donc un excellent baromètre pour juger le niveau de cette équipe. Dernière du groupe avec une victoire face à la Turquie, le bilan est paradoxalement positif dans la mesure où les Français auront tenu tête aux meilleures équipes du monde avec notamment une défaite d’un but face aux Italiens. L’équipe de France est en pleine construction, ce qui la rend attractive et passionnante à suivre.

LE MATCHLe début de match est à sens unique pour le Monténégro, défense bien en place et gardien en grande forme : ils remportent le premier quart temps 4-1. Après une mise au point du sélection-neur, les Français recollent (5-4) mais la deuxième mi-temps voit les Français lâcher physiquement sous les missiles d’Aleksandar Ivovic, un des meil-leurs joueurs du monde. Succès 14 à 8 pour le Monténégro, mais aussi succès populaire car un public passionné s’était déplacé pour encourager nos français. On espère maintenant retrouver nos bleus pour la troisième fois à Gentilly rapidement. La fédération peut en être sûre, son équipe fera toujours piscine comble. ▰

FRANCEMONTÉNÉGRO

HOMMAGEL’ancien gardien de but de water-polo Armand Mikaelian, recordman des sélections en Equipe de France de water-polo et tout sport collectif

confondu, est décédé le 21 Mars à l’âge de 66 ans. Mikaelian comptait 450 sélections

en équipe de France, dont il fut capitaine de 1982 à 1986, et avec laquelle il disputa cinq

championnats d’Europe, deux championnats du monde et les JO de Séoul en 1988. Un vibrant

hommage lui a été fait par toute la piscine Alfred Nakache.

ZoomL’idéal pour découvrir le Water- Polo est

tout simplement de venir encourager les nancéiennes de l’ASPTT qui évoluent en

première division nationale. Multiples championnes de France leurs matchs se

déroulent également à la piscine de Gentilly.

ASPTT NANCYDossier

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▰ En action, le Niçois Medhi Marzouki

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

DossierASPTT NANCY

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

GRAND NANCY ASPTT HANDBALLDossier

J’ai toujours eu la chance d’être soutenu et encouragé par mes parents. A seize ans je suis rentré au centre de formation de Chambéry. J’y ai cotoyé Benjamin Gille, Danial Narcisse, Stéphane Stoecklin et Jackson Richardson entre autres. C’était un vrai plaisir d’évoluer dans ce club au milieu de joueurs de ce niveau. Jusqu’à mes 20 ans c’est beaucoup de travail mais autant de plaisir. J’évolue dans l’équipe première de Chambéry mais c’est difficile d’obtenir une place de titulaire. Sélectionné à plusieurs reprises en équipe de France junior, j’obtiens une médaille de bronze aux championnats d’Europe Junior en 2008. En 2009 je pars pour Aurillac, club de 1ère division qui malheureusement dépose le bilan au bout d’un an. Je me suis retrouvé sans club pendant quatre mois, une blessure qui traîne à l’épaule ; j’ai songé à arrêter ma carrière. Bien entouré par mes proches j’ai fait le choix de continuer et de rebondir à Hazebrouck pour une saison en 3ème division. En 2011, je retrouve le professionnalisme à Nanterre en 2ème division. Et en 2012, motivé par le discours du président, de l’entraîneur, la ville et la salle du PSVN, je rejoins le club du Grand Nancy ASPTT Handball.

Le jeu a vraiment évolué cette année ? Oui c’est sûr. L’entraîneur (Stéphane Plantin) a su imposer au groupe une rigueur dans le travail et une volonté de faire évoluer notre jeu de manière plus offensive. C’est un changement évident ; dès le deuxième contact on a

été conquis par son projet de jeu, à l’écoute du groupe, bourreau de travail, il a su nous métamorphoser. L’année dernière nous étions la plus mauvaise attaque du championnat avec une moyenne de 25 buts marqués, cette année on est la deuxième meilleure attaque avec 29 buts de moyenne.

C’est un style qui te correspond bien ? Vu mon gabarit c’est sûr que je suis plus à l’aise dans un jeu de vitesse et de transition que dans les duels physiques. Mon rôle d’ailier est d’abord d’aller très vite vers l’avant pour remonter le ballon ou conclure un contre rapide. La vitesse est un de mes points forts. J’essaye d’en profiter et d’en faire profiter un maximum.

De la tribune on te voit souvent « parler » à tes coéquipiers ? J’ai toujours été comme ça mais d’autant plus cette année en tant que capitaine, sur le terrain je me fais entendre. Je suis un ailier râleur, mais je suis aussi le premier content. Je connais le potentiel de tous mes coéquipiers alors je les encourage mais je sais quand ils peuvent faire mieux et je n’hésite pas à leur dire. ▰

SYMBOLE DU CHANGEMENT DE JEU DU GRAND NANCY ASPTT HANDBALL, NOUS AVONS RENCONTRÉ LE CAPITAINE ET AILIER GAUCHE Yann Ducreux.

LE JEU OFFENSIF PLÉBISCITÉ PAR L’ENTRAÎNEUR STÉPHANE PLANTIN PORTE SES FRUITS, INTRAITABLE À LA MAISON DEVANT UN PARC DES SPORTS GONFLÉ À BLOC PAR LES 1900 SPECTATEURS, LE CLUB A LES ATOUTS POUR ALLER CHERCHER CETTE 5ÈME PLACE SYNONYME DE PLAY-OFF. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR JULIEN SIFFERT / PHOTOS PIERRE ROLIN

ARRÊTE-MOI SI TU PEUX

Comment as tu découvert le Handball ? Je crois que j’ai toujours connu le handball. Mon père jouait en 4ème division, je l’ai toujours accompagné. Ma première licence c’était à huit ans au Handball Lyon Duchère. C’est là que j’ai appris, découvert et aimé ce sport.

Parles nous de ton parcours.

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

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Comment vit le groupe ? C’est un vrai groupe de potes, il y a une alchimie

entre les anciens et les nouveaux, dans le vestiaire ça chambre, on est assez geek.

On se voit aux entraînements, mais aussi en dehors, dans les loisirs, les sorties, c’est

important et surtout on reste solidaires dans la défaite et la victoire.

QUI EST...Le plus bosseur > l’équipe, tout le monde bosse dur.La plus grosse frappe > Simon Mayayo (gros bagage).Le plus fort à 4 mètres > Nicolas Potteau et ses gestes techniques.Le plus déconneur > Martin Muller et Moi.Le plus tête en l’air > Benjamin Consigny.Une tradition du vestiaire > « Le Guide Micheline » : de temps en temps, après l’entraînement, l’un d’entre nous prévoit une planche à déguster : fro-mage, charcuterie, etc... que l’on va ensuite noter. Celui chez qui il ne faut pas aller manger alors ? C’est Martin (Muller) qui est à la traîne avec 2 étoiles de moyenne.

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015ACCÈS SPORT

TSVETINIKOLOVA

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GRAND NANCY ASPTT HANDBALLVolley-ball

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ACCÈS SPORT #6 ▰ PRINTEMPS 2015

Volley-ballVANDŒUVRE-NANCY VOLLEY BALL

Être passeur dans une équipe de volley-ball c’est comme être numéro 10 au football. Tous les ballons passent par vous, c’est vous qui distribuez le jeu en fonction de facteurs comme l’attitude du contre adverse, vos attaquantes, votre position... Au volley-ball, le passeur est la pièce maîtresse de l’équipe, celle qui donne le rythme au reste de l’équipe et possède un réel pouvoir décisionnel sur le jeu. Tout ceci pour vous montrer l’importance de Tsvetelina Nikolova au sein du VNVB. Elle a de grosses responsabilités sportives. Elle doit gérer et connaitre parfaitement ses attaquantes, ce qu’elles aiment, ce qu’elles n’aiment pas, autant d’affi-nités qu’elle doit tisser pour le bien de l’équipe.

QUI EST-ELLE ? Tsveti, comme on la surnomme, est bulgare, elle a 24 ans, cela fait dix ans qu’elle joue au volley-ball. Elle est arrivée à ce sport un peu par hasard : « je ne rêvais pas de jouer au volley, mais j’ai essayé et continué d’autant que j’ai franchi rapidement les échelons ». Après une progression fulgurante, elle s’est retrouvée au plus

haut niveau bulgare en quelques années. La Bulgarie est un pays de volley-ball plus que de basket-ball ou même de football. L’équipe masculine de volley-ball se trouve dans le top 10 mondial, ce n’est pas le cas pour les filles par contre : « les hommes sont meilleurs que nous, l’été dernier j’étais en sélection mais rien n’est sûr pour cette saison. Il y a le championnat d’Europe qui arrive, je ne me prends pas la tête avec l’équipe nationale. Si je suis sélectionnée, tant mieux ! » Peut-être le fait de monter en ligue A avec Vandœuvre lui donnerait plus de visibilité par rapport à la fédération bulgare.

Tsveti a connu la France dès 2012, par le biais du club d’Albi évoluant en Ligue A, puis le VNVB à partir de 2013 : « en arrivant à Vandœuvre, je ne connaissais que Julie Mollinger. Je l’avais rencontrée en tournois internationaux, c’était un peu plus difficile qu’à Albi au niveau de l’intégration car à Albi j’avais une copine bulgare, elle m’aidait beaucoup. Ici Cyril m’a dit qu’“ici c’est la France, on parle français, je parlerais fran-çais.” Je suis très contente parce que tout le monde m’a aidé par rapport à la langue. C’est ma deuxième saison en Lorraine et dé-sormais je me sens déjà comme chez moi. »

En plus de l’aide du club avec des cours particuliers, son implication et sa volonté de parler français en permanence l’ont fait beaucoup progresser : « j’ai tout de suite regardé la télé et écouté la radio française pour me familiariser le plus rapidement possible. »

D’un point de vue sportif, l’intégration s’est très bien passée, la saison dernière fût une bonne saison malgré le petit set qui a manqué pour la montée en Ligue A. De ce fait, Tsvetelina a pu ressentir quelques doutes sur la suite avec le VNVB : « pour moi ce n’est pas indispensable de jouer dans l’élite, je préfère rester dans un club où je me sens bien, et bien sûr le VNVB me convient parfaitement. L’argent passe après mon bien être, au VNVB je suis bien, je ne vais pas chercher un autre club pour être malheureuse ensuite. » L’ambiance, la qualité de vie, la bonne entente dans le groupe sont des valeurs que Tsveti met en avant, la réussite sportive sera du bonheur supplémentaire. Et cette année encore le VNVB joue les premiers rôles en Division Élite Féminine (DEF) pour jouer la montée dans quelques mois : « monter avec Vandœuvre en Ligue A serait génial, pas parce que je veux jouer en pro absolument, mais parce que c’est un pas en avant, une suite logique de progression, un objectif. »

Cyril Wozniak le coach du VNVB, est une personne qui compte beaucoup pour elle : il ne la ménage pas et la pousse à évoluer, à essayer toujours des nouveautés. « Bien sûr qu’il m’aide à progresser, il travaille beaucoup avec moi, mon poste est différent des autres alors il essaye de me donner de nouvelles choses pour ouvrir mon jeu, dans le but de me diversifier. Ainsi je donne plus de facilités aux attaquantes. J’ai besoin de travailler, même si je n’y arrive pas tout de suite, je continue jusqu’à ce que j’y arrive, chaque semaine j’essaye quelque chose de nouveau et j’aime bien ça ! »

En dehors du volley-ball, Tsvetelina suit des études pour devenir professeur de sport, un cursus commencé en Bulgarie et dans sa dernière année avant de valider le diplôme. D’ailleurs, chaque joueuse sait pertinemment que les études et la reconversion post-carrière sont très importantes. En volley-ball féminin il est rare de voir les joueuses vivre pleinement de leur passion, pendant et surtout après leurs carrières. Au delà du terrain, sa vision sur la cohésion de l’équipe est claire : « on n’est pas obligées d’être des “best friends”, mais sortir et se voir en dehors ça aide. Si tu ne connais pas les joueuses avec qui tu joues, c’est plus difficile, on a besoin de communiquer. On fait parfois des petites soirées après un entrainement par exemple, pour être plus proche les unes des autres. » Et c’est vrai qu’il suffit de voir les « panthères roses » de Vandœuvre sur le parquet pour constater dans leurs yeux et dans leurs attitudes qu’elles s’entendent toutes très bien, comme si elles se fréquentaient depuis bien plus longtemps que la réalité.

Bonne chance à elles lors des Play Offs, le mérite ne suffit pas parfois en sport, mais cette année, souhaitons-le, sera la bonne ! #VivrelexceptionELLES en Ligue A ! ▰

LA JEUNE BULGARE A BIEN VOULU RÉPONDRE À NOS QUESTIONS. EN TANT QUE PASSEUSE DE L’ÉQUIPE DE CYRIL WOZNIAK ELLE JOUE UN RÔLE PRIMORDIAL DANS LES BONS RÉSULTATS DE CETTE SAISON. ▰ ARTICLE PAR MICKAËL BIASUTTO / PHOTOS VINCENT DESESSARD

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MAXÉVILLE NANCY VOLLEY JARVILLEVolley-ball

Ce garçon de 28 ans est originaire de Cambrai, là où dès 11 ans il rejoint les parquets de volley suivant un cursus classique. À 19 ans il part à trente minutes de route de là, direction Saint Quentin pour devenir aspirant pro, passage obligé s’il voulait continuer à progresser. Ses débuts à Saint Quentin, il les voyait avec l’équipe réserve de Nationale 3sans espérer plus qu’effectuer des entraînements avec les pros, mais très vite ces derniers ont eu besoin de lui et de ses qualités. Il réussit pendant deux saisons à enchainer matchs et entrainements de l’équipe de Nationale en plus de la Pro B. Tous les jours de la semaine, Geoffrey tape du cuir, faisant exploser son talent : « ce sont deux années qui m’ont vraiment permis de progresser, je faisais du volley du lundi au dimanche, j’avais parfois trois entraine-ments par jour, samedi match avec la Pro et dimanche avec la réserve. Heureusement j’ai été épargné par les blessures. »

La montée en Pro A avec Saint Quentin l’a paradoxalement refroidi, se sentant encore trop jeune pour le niveau de l’ultime échelon national. Le dilemme s’est alors posé : soit connaitre le très haut niveau et risquer d’être souvent sur le banc, soit retourner à ses origines cambrésiennes et devenir un titulaire majeur de seconde division. « Je ne voulais pas griller d’étapes, je voulais encore progresser, la pro A m’aurait fait stagner à cette époque, mais au jour d’aujourd’hui je pense avoir fait le bon choix. » Après trois bonnes saisons à Cambrai, une opportunité dénommée Nice est venue l’extirper de son Nord Pas de Calais natal pour l’amener jusqu’à la côte d’azur : « le but était de faire remonter l’équipe en Pro A, on a été éliminés en quart des plays off, on avait un bon groupe, j’ai encore progressé, l’entraineur était exigeant il m’a beaucoup appris, mais suite à cette saison le club a connu des problèmes financiers et je suis donc reparti à Cambrai. » Toujours en bon terme avec son club de cœur, il en défendra les couleurs pendant deux saisons avant d’arriver en Lorraine !

L’an passé, Cambrai a explosé Nancy à deux reprises sur le score de 3-0 avec des gros matchs de Geoffrey, et Michel Hentzen décide alors de l’avoir dans son équipe plutôt que de continuer à affronter ce gaillard. Geoffrey s’est montré très intéressé par le discours de Michel et des objectifs sportifs que Nancy lui a présenté : « il m’a donné quelques noms de joueurs qu’il comptait faire signer, et j’ai compris que ça allait être une équipe cohérente et très intéressante d’un point de vu sportif. Toutes les raisons étaient réunies pour que je vienne ici, que ce soit sportivement ou financièrement parlant, je n’ai pas hésité longtemps. Du côté de Cambrai j’ai senti aussi qu’on voulait tourner une page et repartir avec une équipe nouvelle. »

Cette année le club lorrain a réellement fait un bon mercato. Le groupe est complémentaire, vit bien sur le parquet mais également en dehors ce qui est très important et souvent négligé. C’est une des raisons des résultats de haut de tableau du club qui, à l’heure actuelle, est en embuscade juste derrière le rouleau compresseur Poitiers : « on a un très beau groupe. Il n’existe pas de scission entre les jeunes et les vieux, les étrangers et les français comme il en existe dans d’autres équipes,... on a des affinités, il n’y a pas de pointes, tout le monde se parle, l’ambiance est super. On n’a pas de mal à se voir en dehors du volley. Cette cohésion nous a ramené des victoires sportives, quand

le groupe est uni comme le nôtre, tout est plus facile ! »

Quand on lui demande de se dé-crire de se qualifier par rapport à son caractère sur le terrain, il

répond franchement : « depuis tout jeune j’ai toujours été un leader, j’aime bien pousser mon équipe vers le haut, je suis assez expressif et j’ai le besoin d’extérioriser mes humeurs. C’est mon caractère, et cela se propage sur mes coéquipiers, l’équipe sent que je suis là et que je ferais tout pour gagner. Mais cette année je suis loin d’être le seul avec cet état d’esprit. Il y a Toto par exemple (ndlr : Jean-Stéphane Tolar) qui lui est, entre guillemets, la « grande gueule » de l’équipe qui pousse toujours tout le monde à faire mieux. C’est un mec qu’on ne peut que respecter quand on voit sa grande et belle carrière. Il place ses exigences très haut pour progresser et faire progresser les autres.»

D’un point de vue sportif et personnel, Geoffrey se voit encore progresser dans l’avenir et trouve que cette année a vraiment été bénéfique comme le démontrent les statistiques de la Ligue qui le placent dans le top 5 des meilleurs réceptionneurs attaquants. « Cette année, je pense encore avoir franchi un palier. Avoir une équipe comme la nôtre, cela a fait évoluer tout le monde, et j’espère au final jouer en Pro A, pourquoi pas avec Nancy. Je ne m’occupe que du sportif, et sportivement cela me plairait, forcément. » Pour Geoffrey, le club peut se projeter en Ligue A, la salle a tout ce qu’il faut pour être homologuée au plus haut échelon national, surtout quand on voit la salle de Chaumont où les drapeaux des supporters peuvent toucher la tête de l’arbitre. Le potentiel du club est grand et toute la ville rêverait de participer à une saison en Ligue A. Certitude en cette fin de saison, le club du président Barbier finira au pire des cas à la troisième place au général, ce qui est important pour les play-offs, car les nancéiens auront l’avantage du terrain face aux équipes classées de 5 à 8 (les play-offs, on le rappelle, se jouent sur des matchs aller-retour comme en Ligue des Champions, pour les footeux). Ce fut un réel plaisir de découvrir ce jeune papa ambitieux et sincère qui participe avec son club à faire bouger le sport nancéien. Evoluer en Ligue A serait une grande première pour le club, les fans et supporters dont je fais partie espèrent cela de tout cœur. ▰

GEOFFREY MEYERCADRE ET LEADER NATUREL DE L’ÉQUIPE, GEOFFREY RÉALISE UNE DE SES MEILLEURES SAISONS ET ESPÈRE JOUER EN LIGUE A... AVEC NANCY ▰ ARTICLE PAR MICKAËL BIASUTTO / PHOTO PIERRE ROLIN

l’homme qui tient la baraque !

« l’équipe sent que je suis là et que je ferais tout pour gagner »

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Volley-ballMAXÉVILLE NANCY VOLLEY JARVILLE

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SLUC NANCYBasketball

MAXIMEZIANVENI

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SLUC NANCY Basketball

Parle nous de toi, du jeune Maxime. Pour moi l’en-fance c’est déjà le ballon rond, mais c’est au football que j’ai fait mes premières armes. J’ai vécu dans la campagne de Nancy, à Flavigny. J’étais un élève à l’aise mais un peu paresseux. Je faisais juste ce qu’il fallait. A cinq ans je commence le foot dans le club de Richardmenil et j’y suis resté huit ans. J’ai évolué ensuite à Jarville, j’avais déjà le goût du travail et du sport. C’est Alain Rigole qui m’a appris cette rigueur et donné cette volonté. Je nétais pas trop mauvais, j’ai joué en équipe Lorraine jeune avec Abdes Ouaddou, je suis passé par le poste d’attaquant, puis milieu offensif, puis milieu défensif, et libéro, bref si j’avais continué j’aurais fini gardien... J’ai toujours été très sport, quand j’y repense, j’avais peu de distraction, les potes avec qui je traînais à l’adolescence, on sait ce que c’est ; moi je ne pensais qu’au sport, je n’avais pas l’idée d’être pro, mais je voulais être bon.

La découverte du basket. J’ai commencé à 15 ans au club de Vandœuvre avec Mohamed Bricha comme entraîneur. Je jouais déjà avec les copains, mais là je découvre un basket plus technique. Les autres de l’équipe ont débuté plus jeunes, ils ont de l’avance sur moi, les placements, les combinaisons... mais je compense par mon physique. Je fais déjà 1m91 et le football m’avait apporté une condition physique mais surtout la volonté dans le travail, j’ai toujours énormément bossé. Pour mon premier match officiel de basket, j’étais tout fou. J’ai voulu mettre un gros contre et je me suis pété le poignet droit... ça calme mais je n’ai pas stoppé au contraire j’ai encore plus travaillé. Je me couche et me lève basket. L’été là, c’était basket 24 heures sur 24 et mon travail a fini par payer car pour ma deuxième saison tout était plus simple, il s’est passé quelque chose. J’ai été surclassé avec les seniors, j’intègre l’équipe de Lorraine. Tout s’est passé très vite, c’est d’ailleurs en équipe de Lorraine que je me suis fait remarquer et que l’on m’a proposé d’intégrer le centre de formation.

10 ans avec le maillot du SLUC. Oui ça en fait ! J’ai passé 4 ans en espoir, beaucoup de travail encore et de frustrations. Au bout de 3 ans je devais rentrer

dans l’effectif pro, mais ça ne se passait pas bien, le peu de temps de jeu que j’avais, je n’étais pas bon. J’ai continué à travailler, je me posais des questions. Et dans ma quatrième et dernière année, quelques blessures s’enchaînent dans l’équipe 1, on m’appelle en renfort, je rentre contre Cholet et j’ai mis 14 points. J’ai eu l’impression de passer de la galère à la lumière. Avec le Sluc j ‘ai d’excellents souvenirs. Je me souviens surtout du groupe de 2005, on était une équipe très homogène, on s’entendait vraiment bien. C’est l’année où on a remporté la semaine des As. Mais mon plus grand souvenir avec le club, c’est la victoire en 2002, la coupe Korac. Pour moi c’est une épopée. On a tendance à minimiser les coupes d’Europe en France mais cette coupe on l’a jouée d’octobre à avril, avec des déplacements

de dingue ; c’est un vrai périple et au moment de soulever le trophée, on regarde derrière soi et on a le sentiment d’avoir accompli quelque chose de grand. Il n’y a pas eu que des titres pendant cette période, j’ai encore le goût amer de ces trois défaites en finale de championnat de France 2005, 2006 et 2007. C’est à ce moment là que j’ai eu besoin de changement, dix ans d’habitude, la même salle, le même environnement, je voulais voir autre chose.

2007-2011 Une période plus compliquée. Je pars pour Limassol à Chypre, ce n’est pas mon premier choix mais l’équipe n’est pas mauvaise. Je retiens surtout le parcours en Eurochallenge. On atteint le

dernier carré, on s’incline face à Bologne. S’en suit un bref passage par Nicosie, je reviens en France en 2008 au club de Hyères Toulon Var Basket, entrainé par Alain Weiss, une année avec un objectif de main-tien. Je signe à l’Elan sportif chalonnais pour une saison. Une blessure mal diagnostiquée au poignet, je suis au Havre, je dois faire huit matchs dont six blessé. C’est une période plus compliquée, quand les stats et les résultats ne sont pas là, on se remet en question. En 2011 je signe avec Strasbourg, c’est l’arrivée de Vincent Collet, je reprends confiance, c’est un entraîneur tactiquement qui est excellent. Il a une manière à lui d’utiliser ses joueurs à la perfection. J’ai vraiment beaucoup appris avec lui, ça m’a donné envie d’entraîner, peut-être pour la suite... une idée.

Novembre 2013 le retour au Sluc. J’ai gardé de bonnes relations avec le président, je connaissais Alain (Weiss). Cela s’est fait comme ça, naturellement. Au début c’était un peu compliqué ça peut paraître bizarre, mais je manquais de repères, là aujourd’hui ça va beaucoup mieux. J’apprécie les moments avec mon entourage, ma famille ; il a fallu reprendre un rythme. Je vais bien, ça se voit dans ma vie mais aussi sur le terrain, dans mon basket. On propose une bonne saison, je pense qu’on aurait pu faire mieux en Eurocoupe. En championnat, la saison est très serrée, on est 4ème avec 58% de victoires et le 9ème est à 54%. Il faudra se battre jusqu’au bout pour atteindre les play-offs.

Un mot sur ta blessure. Ca va mieux, je m’entraîne et devrais revenir face à Nanterre le 25 avril.

On t’a vu récemment impliqué pour la banque alimentaire. A la base c’est le club qui est par-tenaire de la banque alimentaire. J’ai voulu cette année m’investir, je suis allé au marché de gros, j’ai visité les locaux, rencontré les bénévoles car il faut les soutenir.

Ton conseil pour les jeunes qui nous lisent. Il faut se donner les moyens. C’est toujours la même chose, j’ai l’impression que les jeunes passent à coté de la base, c’est le travail. Aujourd’hui ils arrivent cinq minutes avant, ils participent à la séance une douche et c’est fini. Moi je passais des heures sous le panier, à m’entraîner tout seul. Je venais avant, je restais après, ça arrive ou pas, on ne peut pas tous être pros. Ca ne vient pas tout seul, il faut de la rigueur, et pouvoir se regarder en face et se dire j’ai tout fait pour, sans avoir de regret. ▰

IL Y A DES JOUEURS QUI MARQUENT CERTAINS CLUBS DE LEUR EMPREINTE. MAXIME ZIANVENI FAIT PARTIE DE CEUX-LÀ, LE MAILLOT DU SLUC, VOILÀ 12 ANS QU’IL LE PORTE. ENCORE EN CONVALESCENCE, C’EST POURTANT SUR LES TERRAINS D’ENTRAÎNEMENT QUE NOUS AVONS RENCONTRÉ Air Max. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR JULIEN SIFFERT / PHOTOS PATRICK MANGIN

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Jérome, pour le grand public la lunette de sport est souvent assimilée à la protection du sportif. C’est vrai que la protection est la première chose à laquelle on pense, mais on oublie un paramètre très important : la correction, c’est d’ailleurs pour cela que nous travaillons avec de grandes marques comme Oakley et Demetz. Nous proposons par exemple des masques de plongée et des lunettes de piscine adaptées à la vue du client. La performance dans le sport est une addition de petites choses, de petits plus, et la correction est dans ce sens une donne importante.

Quelles sont les disciplines concernées ? Que ce soit le ski, le moto cross, la course à pied, les sports nautiques et aquatiques mais aussi le golf la pêche et bien d’autres disciplines… Toutes les activités sont concernées par les lunettes de sport. Ensuite, au-delà des disciplines, chaque sportif à besoin d’une lunette adaptée à sa personne. Quelqu’un pratiquant le VTT en forêt aura besoin de verre augmentant les contrastes et lui permettant d’avoir un vrai confort en sous bois. Le pêcheur lui aura besoin d’un verre polarisant qui en plus de le protéger des rayons du soleil lui permettrons de déceler la présence de poissons dans l’eau.

Le sponsoring à travers les sportifs est quelques chose d’important, vous êtes d’ailleurs très présent. Le sport véhicule une image positive, dynamique et un certain nombre de valeurs, nous sommes donc partenaire de l’ASNL et du VNVB mais aussi de beaucoup de petit club amateur que nous aidons par exemple en finançant des jeux de maillots. Nous sponsorisons également des pilotes de rallyes ou de moto comme Florent Becker (Champion de France des courses des sables) et sommes présents aussi dans différentes disciplines comme le judo, la course à pied, la boxe… J’aime tous les sports et c’est toujours passionnant d’accompagner des sportifs dans leurs progressions.

NOUS AVONS RENCONTRÉ Jérôme Villedieu PROPRIÉTAIRE DE L’ENSEIGNE 100% LORRAINE « LES GRANDS OPTICIENS » QUI COMPTE MAINTENANT 5 MAGASINS DANS LA RÉGION, IL NOUS PARLE DE SA PASSION POUR LE SPORT ET L’APPORT DES LUNETTES CHEZ LES SPORTIFS. LE PRÉSIDENT DE L’US VANDŒUVRE NOUS EXPLIQUE AUSSI L’ENGAGEMENT DE SON ENTREPRISE À TRAVERS LE SPORT ET SES VALEURS. ▰

ENQUÊTELA LUNETTE ET LE SPORT

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Vos équipes d’opticiens diplômés sont également imprégnés par le sport et la compétitivité ? Oui, nous aimons la beauté et le professionnalisme du sport donc il est très important pour nous d’être de grands professionnels dans le conseil de nos clients. D’ailleurs tous nos opticiens sont diplômés afin de pouvoir conseiller au mieux nos clients. La performance est également dans nos équipes quelque chose d’essentiel, l’objectif est toujours d’avoir 100% de clients satisfaits. Contrairement à certaines grandes enseignes, jamais nous n’ imposerons un produit, que ce soit en optique ou en solaire, à un client avec une force de vente sur une marque, l’important est de satisfaire les choix, les goûts et bien entendu les besoins du client. Notre statut d’indépendant nous permet d’être libre et très attractif sur nos prix puisque nous bénéficions des mêmes centrales d’achats que les enseignes nationales.

Présent sur 3 départements, votre enseigne 100% Lorraine équipe un certain nombre de personnalité comme le défenseur du FC Barcelone Jérémy Mathieu, Philippe Candéloro, Anne Sophie Mathis La championne du monde de boxe ou encore l’athlète Française Laurane Picoche. Une fierté ? Oui pour prendre l’exemple de Philippe Candéloro que j’apprécie beaucoup, notre enseigne équipe sa petite famille. Paul Nardi le gardien de l’ASNL utilise des lunettes de repos pour son confort notamment lors des voyages où la lecture et les tablettes tactiles sont prisées. C’est aussi une fierté mais aussi une grande responsabilité pour nous d’équiper des personnalités dont les besoins sont très pointus comme pour la famille Absalon, des coureurs de VTT et de cross-country mondialement connus. Cette exigence et cette qualité en matière de conseil nous les mettons à profit pour l’ensemble de notre clientèle qui nous le rend bien en nous restant fidèles.

L.G.O

www.lesgrandsopticiens.com

La marque Oakley, leader dans les lunettes de sport vous accorde sa confiance. En Lorraine nous sommes référencés Oakley Elite, nous proposons donc toute la gamme à nos clients de cette marque leader. C’est quelque chose de fort car Oakley choisi ces revendeurs avec la plus grande attention. Pour les sportifs en termes de protection c’est le « must » absolu. Avec des verres incassables et un design et des technologies avant-gardistes, c’est le haut de gamme de la lunette de sport. La marque Oakley équipe toute l’armée US ainsi que les forces de l’ordre Américaines. De notre côté, nous sommes partenaires de la police National du Grand Est. Il faut savoir que nous pouvons personnaliser les lunettes de chacun aussi bien les couleurs que les verres, un moyen d’avoir un modèle unique !

Enfin, impossible de ne pas parler de LGO Running Team, votre club de running.Nous sommes affiliés à la fédération Française d’athlétisme, nous avons donc créé une association parallèle à la société qui est donc le premier partenaire. Par exemple Elodie Pereira, opticienne et gérante à Tomblaine, à gagner dernièrement le semi-marathon de Villers-les-Nancy. Nous avons également des décathloniens. C’est un club qui fait en sorte que ses licenciés prennent un maximum de plaisir. Maintenant nous réfléchissons à nous investir d’avantage en organisant une course à pied.

Peut-on déjà en parler ? Bien sûr ! Je suis un passionné de moto cross, et actuellement la discipline est en plein essor, c’est le super enduro et j’aimerais créer un super running dans la région (sur la commune de Lenoncourt). Une course à la limite du Trail avec un final sur un circuit fermé du style supercross. Et comme nous affirmons toujours un état d’esprit de proximité dans nos magasins, j’aimerais une épreuve conviviale et ouverte à tous où il y aurait des vainqueurs à tout étage. Je ne vous en dis pas plus pour le moment, mais cela va demander une lourde organisation… Affaire à suivre dans les prochains numéros d’Accès Sport ! ▰

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Moto PROMOSPORT

Patrick, peux-tu nous raconter les péripéties de la saison dernière qui, malheureusement, n’as pas pu être aussi bonne que prévue ? Ça n’a pas été facile, on a réussi tant bien que mal à faire tout le cham-pionnat. C’est la première fois que je participais à toutes les courses. Niveau budget c’était compliqué, et je suis tombé plusieurs fois. On a remarqué assez rapidement que notre moto manquait de puissance par rapport aux autres concurrents. L’an dernier je me battais avec une moto qui était en dessous du lot, contre des concurrents qui disposaient d’une grosse prépa moteur. Les dix premiers possédaient les derniers boitiers électroniques autorisés par le règlement. Ça m’a beaucoup fait douter de mes capacités, je me demandais si j’étais vraiment un « bon » vu que je devais cravacher comme jamais pour être dans le peloton de tête. J’ai forcé mon pilotage, ça a provoqué des chutes. Au final j’ai fini

à la douzième place au général. J’ai eu peur d’avoir régressé. Depuis cette année et ma nouvelle moto, je comprends la différence et elle est énorme !

Justement parle-nous de ton nouveau joujou ! Il s’agit d’une Yamaha R6 comme celle que j’avais l’an passé. Je l’ai acheté sur internet et grâce à mon sponsor principal, « FHP », on lui a fait la meilleure prépa possible, chez le meilleur préparateur de France qui se trouve en Savoie. Désormais on dispose d’une machine au top, possédant toutes les dernières technologies, dont ce fameux boitier électronique. En termes de chevaux,il y a quatre ou cinq chevaux de plus, en ligne droite ce n’est pas flagrant. Par contre en agrément et en couple moteur, cela n’a plus rien à voir. La première fois que je suis monté dessus pour l’essayer était hal-lucinante. Désormais je peux brancher la machine

à un ordinateur et changer plusieurs paramètres comme le frein moteur, la cartographie moteur, ...

Et les premiers résultats sont là, le week-end dernier (ndlr : 14/15 mars) tu as couru la première course de l’année Promosport. Peux-tu nous raconter ? Il s’agissait de la manche d’ouverture, à Nogaro, circuit que je connais bien. Je me suis qualifié à la 8ème place. Lors de la première course, tout s’est bien passé : je suis remonté place par place jusqu’à la troisième. Mais le pilote de tête s’est échappé lors des premiers tours. Il était parti deuxième et malgré son avantage, on a fait sensiblement le même chrono, j’ai même été un peu mieux que lui en fin de course. La seconde course a été plus difficile, au début du second tour un concurrent m’a violemment percuté à l’arrière. J’ai réussi à ne pas tomber mais la moto a pas mal souffert, tout le bâti arrière était touché. Je ne pouvais plus me pencher dans les virages à droite car le pot était déformé et frottait sur la piste. Je me suis posé pas mal de questions à propos des

NOUS AVIONS RENCONTRÉ PATRICK À L’OCCASION DU TOUT PREMIER NUMÉRO D’ACCÈS SPORT, ET EN CE DÉBUT DE SAISON IL NOUS FALLAIT Y RETOURNER CAR BEAUCOUP DE CHOSES ONT CHANGÉ DEPUIS POUR LE PILOTE DE FAULX. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR MICKAËL BIASUTTO / PHOTO ETIENNE MAURIN

PATRICK MAGEOT

Deux courses, deux podiums, saison bien lancée !

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MotoPROMOSPORT

dégâts. Mais au final j’attrape la deuxième marche du podium. C’est parfait pour un premier week-end de course, J’ai un maximum de confiance pour le reste du championnat, c’est un départ parfait. Adrien Ganfornina, qui gagne les deux courses, sera un client très sérieux. Je suis second au général, c’est déjà génial.

Justement, comment s’annonce ta saison ? Tu t’es donné des objectifs précis ? Tu participes uniquement au championnat Promosport ? Vu que j’ai une moto au top, je vais peut-être m’aligner sur une course du Supersport sur le circuit de Carole où le règlement est plus libre. Les motos disposent de pneus slicks de course et pas de pneus de série Dunlop. C’est la division du dessus. J’y vais pour jauger le niveau supérieur et surtout prendre du plaisir et de l’expérience. Quant au championnat Promosport, on le joue à fond, je vise le podium final ! Le championnat est long, mais j’ai désormais l’expérience pour gérer un championnat entier, être prudent sur les circuits pièges ou sur

le mouillé, assurer un top 5 plutôt que de forcer et de se mettre par terre. La prochaine manche se déroulera à Lédenon et là-bas je serai un peu moins bien qu’à Nogaro. Faire sixième ou septième m’irait très bien. Ne pas tomber et marquer des points en étant régulier, c’est ce qu’il faut pour remporter ce type de championnat. Je ne veux plus faire des coups d’éclats et ensuite tomber, casser la moto ou même me blesser. Le championnat compte neuf courses, c’est très long.L’autre avantage c’est que mon sponsor principal « FHP » resigne pour l’année entière. Le patron m’a dit « cette année on repart mais on va faire les choses bien ! Tu t’occupes que de ton pilotage ! » Cela m’enlève énormément de pression, je ne pensais pas que ça jouerait autant ! Je roule libéré, serein et ça s’est vu directement le week-end dernier.

Il y a très peu de manifestations moto en Lorraine, à part l’Enduro de Faulx ou le championnat MX de motocross. Les passionnés n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, comment vois-tu

les choses au niveau national ? La fédération ne s’intéresse pas beaucoup au développement de la moto de vitesse. Tous nos talents ont été formés à l’étranger en Italie ou en Espagne. En France, ça ne marche pas, on est plus centrés sur l’endurance et moins sur la vitesse. Beaucoup de bons jeunes sont obligés de s’expatrier pour espérer atteindre le très haut niveau. On ne peut pas dire qu’il n’y a rien du tout : Motors TV essaye de médiatiser ces sports mais c’est trop juste. On n’entend pas parler de nos champions, comme Sébastien Charpentier, qui est double champion du monde Supersport, ou Sylvain Guintoli, champion du monde Superbike 2014. C’est dommage.

Je te laisse le mot de la fin ! Le mot de la fin sera pour mes sponsors sans qui je ne serais pas là où j’en suis. Merci donc à FHP, la carrosserie Patti, Sport Bike, Prat design et Trajectoire Nancy de me faire confiance. Et merci à Accès Sport qui me suit et montre justement les sportifs en manque d’image ! ▰

Deux courses, deux podiums, saison bien lancée !

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RALLYEAutomobile

NOUVELLE SAISON, NOUVELLE VOITURE ET NOUVEAU CHAMPIONNAT POUR LE VÉZELISIEN QUENTIN GIORDANO. ACCÈS SPORT L’A RETROUVÉ AFIN DE VOUS PERMETTRE DE SUIVRE LE PILOTE SUR LES SPÉCIALES DU CHAMPIONNAT DU MONDE DES RALLYES. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTOS PH-SPORT

QUENTIN GIORDANO

UNE SAISON 2014 PLEINE DE DÉCOUVERTES ET D’ENSEIGNEMENTS EN WRC 3 Quelle que soit sa discipline, un sportif connait toujours un moment charnière où une carrière se joue et parfois se défait. Pour Quentin nul doute que ce moment a eu lieu la saison dernière où, rempli de détermination, de professionnalisme, mais aussi de quelques doutes et beaucoup d’inconnu, il s’est engagé dans le championnat du monde junior appelé WRC3. Habitué des rallyes nationaux, ayant participé notamment aux formules de promotions, vainqueur du Rallye de Lorraine en 2013, le Meurthe-et-Mosellan allait prendre part aux six manches du championnat WRC3, comprenant notamment le mythique Rallye de Finlande, le Rallye de France ou encore l’historique Rallye d’Angleterre en terre Galloise. Ses objectifs y étaient simples, prendre un maximum d’expérience en terminant les rallyes et éventuellement monter une fois sur le podium. Bilan de fin de saison, six rallyes terminés, quatre podiums et une lutte surprise pour le titre de vice-champion du monde face à des pilotes habi-tués au circuit du WRC.

LES NOUVEAUTÉS DU CHAMPIONNAT WRC2En 2015, exit le WRC3 et place au WRC2, les choses sérieuses laissent place aux choses très sérieuses, avec notamment la découverte du Monte-Carlo et une exposition médiatique largement supé-rieure, loin de déplaire aux partenaires. Seconde division mondiale, le WRC 2 est l’antichambre du WRC. Plusieurs points de règlement évoluent en rapport au WRC 3 dont le plus spectaculaire est le changement de voiture. La Citroën DS3 R3 laisse sa place à la DS3 R5. La puissance passe à 280 chevaux, le design est proche d’une WRC tout comme le pilotage car la DS3 passe de 2 à 4 roues motrices. Une vraie voiture de course que Quentin est parvenu à apprivoiser petit à petit : « Tout était nouveau pour moi, j’ai du comprendre comment ça marchait et maintenant je prends énormément de plaisir. » Voiture plus performante, et concurrents de haut niveau : le qatari vainqueur du Dakar, Nasser Al-Attiyah, l’explosif irlandais Greg Breen, l’expérimenté leader du championnat le finlandais Ketomaa, le jeune français Stéphane Lefèvre, équi-pier de Quentin et vainqueur du Monte-Carlo, la star Tchèque Jan Kopecky qui sera de retour au Portugal fin mai avec la toute nouvelle Skoda Fabia R5.

sur la bonne pente

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AutomobileRALLYE

UNE DÉCOUVERTE DU MONTE-CARLO ET DES MOIS À VENIR EXCITANTSLa découverte du Monte-Carlo par une spéciale de nuit, neigeuse et verglaçante en pilotant pour la première fois une quatre roues motrices en compétition restera forcément un moment incroyable pour Quentin et son équipier Valentin Sarreaud. Mais terminer la première étape à la 3ème place et finir le rallye dans les points (6ème) marquent un baptême du feu réussi, malgré une suspension cassée qui leur fit perdre 4 minutes et mit fin à une jolie bataille pour le podium.La prochaine manche mondiale sera au Portugal et contrairement au Monte-Carlo,l’équipage de Quention Giordano connaîtra les spéciales, pour avoir participé au rallye la saison dernière. Comme en 2014, l’objectif sera, comme pour le reste du championnat, de rester sur la route et marquer des points. Sa régularité de métronome et la confiance en sa pointe de vitesse devraient, on l’espère, lui permettre de se battre pour des podiums et d’écrire l’histoire du rallye lorrain.

DES RÉCOMPENSES EN DEHORS DU MONDIALLe Rallye du Portugal se déroulant fin mai, Quentin a profité du Rallye National d’Epernay Vins de Champagne 2015 en mars dernier pour parfaire son appren-tissage de la voiture. Des essais grandeur nature bienvenus en vue notamment du Rallye d’Allemagne en août prochain. Avec une troisième place finale devant une poignée de WRC bien plus puissantes, Quentin a eu l’occasion de faire d’avantage connaissance avec le nonuple champion du monde Sébastien Loeb. L’Alsacien étant invité par un groupement de transporteurs routiers profitant de ce rallye pour faire un joli coup de communication. L’occasion en tout cas pour les deux hommes de partager des moments privilégiés notamment lors des reconnaissances : « notre entente était excellente, Sébastien m’avait déjà beaucoup apporté dans le réglage de ma voiture. J’ai son numéro et je sais que si je dois l’appeler sur un rallye il sera là pour me répondre. » Vigneron, partenaire du pilote élu transporteur de l’année, Quentin Giordano a quant à lui été élu sportif nancéien de l’année par l’office municipal des sports de la ville. Une belle récompense honorifique qui compte beaucoup pour ce sportif très attaché à Nancy. ▰

RALLYE DE LORRAINE 60ÈME ÉDITIONRendez- vous à ne pas manquer pour les amoureux de sports mécaniques, le Rallye de Lorraine aura lieu du 19 au 21 juin prochain. Monument de l’histoire du Rallye Français, cette édition fêtera ses 60 ans. Très attaché à ce rallye, qu’il suivait enfant accompagné de son papa, Quentin Giordano viendra jouer la gagne qui lui sera disputée par un certain nombre de WRC.

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René c’est ici à Dombasle que vous avez commencé la boxe ? Oui je suis arrivé à la boxe à l’âge de 15 ans en 1961 et j’ai eu comme entraineur Fernand Poirson dont la salle porte le nom. J’ai fait mon premier combat à 16 ans et 3 jours dans cette salle. Au retour de mon service militaire dans les paramilitaires de Pau j’ai eu l’occasion de faire mes premiers pas d’entraineur, je n’ai jamais décroché. Ma carrière compte 38 combats, ce qui reste modeste. Mais je n’ai aucun regret car j’ai très vite compris qu’entrainer c’était transmettre et partager. J’ai alors très vite passé mes diplômes pour valider le maximum d’acquis.

Difficile alors de faire cohabiter cette passion avec vos autres obligations ! J’ai eu la chance d’avoir un entourage compréhensif (sourire), mais entraineur n’a jamais été mon métier. J’ai fait toute ma carrière chez Alsthom. Entre ma vie de famille, mon métier, ma présence quotidienne ici et les galas loin de chez moi le week-end c’était parfois délicat. Ma fille par exemple a du repousser son mariage car j’avais un combat important.

Vous parliez de partage, de transmission. Le club est situé dans un bassin de population historiquement ouvrier. Avez-vous le sentiment que la pratique apporte aux jeunes de milieu modeste quelque chose qui va au-delà du sport ? Enormément ! Par le passé les jeunes français ouvriers voyaient à travers la boxe un moyen d’exister, maintenant les jeunes, qui parfois sont issus de l’immigration, ont aussi ce besoin mais au-delà de cela ils ont une vraie envie d’être reconnus de manière positive. Ensuite je suis de la vieille école, la discipline et le respect des autres sont des valeurs fondamentales. D’ailleurs quand chaque jeune arrive dans le club il lui est remis une charte où est inscrite la règle des trois R qui d’ailleurs est souvent répétée « Respect de soi-même, Respect des autres et Responsabilité de ses actes ». Mon rôle comme celui des autres entraineurs est de former les jeunes à la pratique de la boxe, mais le plus important c’est de les aider à grandir et à s’insérer dans la société de la

meilleure des manières. Eviter à un jeune de tomber dans les travers de la vie est bien plus important que faire des champions.

Vous avez donc un vrai rôle social ? La boxe est un excellent facteur d’intégration sociale, « le vivre ensemble » c’est une formule politique mais chez nous c’est du concret. Quand un jeune doit faire face à un problème ou rencontre une difficulté, il est souvent difficile d’en parler à ses parents ou ses amis, donc naturellement, c’est souvent vers moi qu’il s’adresse, se confie. J’accorde aussi beaucoup d’importance aux entretiens individuels et suis en contact avec les établissements scolaires comme avec les assistantes sociales.Beaucoup d’entre eux sont issus de milieux très difficiles et ne trouvent personne pour les écouter. Un jeune peut avoir des centaines d’amis sur Facebook mais personne à appeler en cas de problème.

Comment se porte votre club ? En termes de licenciés par exemple. Bien dans la mesure où la pratique a vraiment évolué. Avant les gens venaient pour faire principalement de la compétition, alors que maintenant c’est d’avantage pour apprendre la pratique sans faire de compétition via par exemple la boxe loisirs. Du point de vue bénévoles nous essayons de capitaliser notamment sur les parents, mais comme partout c’est parfois compliqué. Nos licenciés sont originaires du secteur des Salines mais également du Grand Nancy ou d’autres sec-teurs. Nous avons plus de 200 licenciés.

Au-delà de l’aspect sportif vous êtes aussi le ges-tionnaire du club. Chaque année nous sommes tri-butaires notamment des subventions qui peuvent nous être allouées et c’est souvent l’inconnu. Le tarif de nos licences est très modeste car je n’accepterais

pas qu’un jeune ne puisse pas pratiquer à cause d’un manque de moyens. La licence annuelle pour un jeune est de 37 euros avec la fourniture du matériel. Après nous travaillons avec la ville de Dombasle et d’autres clubs sportifs du secteur. Le seul réel problème que nous avons c’est parfois le manque de moyens humains.

Votre club est aussi connu pour les nombreux galas organisés depuis des années. C’est de plus en plus difficile de les organiser car les budgets sont importants (environ 25 000 euros), mais le succès populaire est toujours là notamment quand un boxeur comme Greg Tony est présent. Généralement nous organisons deux galas impor-tants par an. Financièrement le but est toujours d’être au moins à l’équilibre. La salle fait environ 1100 personnes et c’est toujours une fierté de la voir remplie. On essaye de faire de notre mieux.

La boxe donne l’impression de basculer de plus en plus dans une certaine confidentialité, c’est votre avis ? Disons que le problème de la boxe c’est déjà un manque de crédibilité envers les instances na-tionales dans la mesure où nous avons de multiples fédérations : WBA, WBC, WIBF... Chaque fédération essaye de tirer la couverture à soi et c’est nous qui en subissons les conséquences. De plus le grand public est perdu dans la mesure où chaque fédé-ration a ses champions du monde. Heureusement les nôtres sont dans la bonne fédération.

BOXEHistoire

RENÉ CORDIER

RENDEZ-VOUS EST PRIS DANS LA SALLE FERNAND POIRSON, UN ANCIEN BÂTIMENT DE BRIQUES BLANC ET ROUGE AYANT APPARTENU À L’USINE SOLVAY. DÉCOUVERTE D’UN CLUB HISTORIQUE DE BOXE DIRIGÉ PAR RENÉ CORDIER, ENTRAINEUR ENTRE AUTRE D’Anne-Sophie Mathis, Nordine Mouchi ET David Guérault. BIEN AVANT DE PARLER TROPHÉE, SUCCÈS ET CHAMPION RENÉ CORDIER SOULIGNERA CONTINUELLEMENT LE RÔLE SOCIAL DE CE CLUB HISTORIQUE DU MONDE DE LA BOXE FRANÇAISE. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS REZETTE / PHOTOS MICHEL GROSJEAN

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Histoire

Anne Sophie Mathis et Nordine Mouchi font partie de vos nombreux licenciés ayant gagné des titres majeurs, comment expliquer une t’elle réussite ?Un champion a des qualités de base et ne se repose pas dessus sans travailler énormément. Ensuite un boxeur c’est un tout, il lui faut une excellente condition physique et mes entrainements sont souvent axés sur le physique mais aussi une vraie intelligence sur le ring car il ne suffit pas de frapper fort. Ensuite beaucoup de dialogue notamment sur leur hygiène de vie et le travail en dehors de la salle. Avec internet beaucoup pensent pouvoir s’entrainer grâce aux conseils trouvés sur des sites, mais c’est souvent contre-productif car chaque sportif a des qualités différentes. ▰

Anne-Sophie Mathis, la folle aventure (01)

Un jour Anne-Sophie (01) est venue me trouver, elle pratiquait le pied poing au punch Nancy et voulait pratiquer la boxe Anglaise en compétition ; le problème est que cette discipline n’était pas ouverte à la compétition en France et surtout j’avais un vrai à priori sur les filles et la boxe en compétition. J’ai donc refusé mais elle s’est permis d’insister pour faire un essai. J’ai été surpris du coup par sa détermination et quand elle a commencé à frapper j’ai de suite compris qu’elle avait quelque chose de particulier en plus d’un très gros mental. Pendant deux ans de formation et d’entrainement nous avons affiné notre duo puis elle est passée professionnelle deux années plus tard pour com-mencer sa carrière en compétition. Avec Anne-Sophie nous avons vécu une aventure incroyable dans des endroits assez incroyables ; nous avons créé des liens très forts au-delà de la boxe. De plus nous avons souvent eu l’impression d’être seuls face aux autres dans la mesure où les instances et la Fédération Française était rarement à nos cotés. Aux Etats-Unis nous étions seuls ! Mais cela dit nous savions qu’elle était encouragée depuis la France par de nombreux supporteurs. Anne-Sophie est toujours présente au club, elle vient s’entrainer et s’entretenir au moins deux fois par semaine. Sa carrière est sans doute définitive-ment terminée mais pas son histoire avec la boxe parce qu’elle entraine au sein du club. Et puis elle a ouvert une porte, Julie Legaillard Championne de France en février dernier en est la preuve.

Nordine Mouchi (03)

Nordine est tout jeune quand je le surprends me chaparder des pommes dans mon jardin ; je l’apos-trophe depuis mon balcon et aussitôt il prend la fuite. Je descends donc pour l’attraper mais il saute dans le canal de la Marne au Rhin et le traverse. Je prends donc ma voiture et le récupère de l’autre côté. Là je lui fais la morale et découvre qu’il habite Varangéville. Je l’invite donc à la salle faire un essai plutôt que de l’emmener au poste. Résultat il fait son essai et enchaine par la compétition une fois sa formation terminée pour faire une des plus belles carrières de la boxe Lorraine, avec notamment un titre de champion de France cadet en 1988 puis le titre de champion du monde junior à Puerto Rico et une très belle suite de carrière. Maintenant il est installé dans le sud de la France et quand je passe par chez lui je sais qu’il m’accueille avec plaisir ; j’ai eu un léger problème de santé l’an dernier et Nordine m’a appelé quand j’étais hospitalisé tout inquiet de mon état. Au-delà des relations entraineur entrainé avec les boxeurs, ce sont ces liens forts que je retiens de toutes ces années.

David Guérault (02)David est issu d’une famille de boxeurs. Au contraire d’un Nordine Mouchi il est d’une personnalité très introvertie. Il a été mon premier boxeur champion de France et le premier grand champion du club avec un des plus gros palmarès français avec notamment ces championnats d’Europe. Mais David c’est aussi un des moments les plus difficiles de ma carrière d’entraineur ; en 2004 il perd son titre de Champion d’Europe au Palais des Sports de Nancy sur un KO au premier round. Pourtant la préparation du combat avait été optimale et David était dans les meilleures conditions, alors perdre dans ces conditions à Gentilly c’était difficile, mais c’est la boxe. Mais au-delà de ce souvenir je retiens son ascension rapide au haut niveau ainsi que son état d’esprit. Aujourd’hui il est entraineur au sein du club.

Greg Tony le gentleman (04)

Greg est issu d’une famille de mariniers travaillant sur le canal de la Marne au Rhin ; tout jeune il est venu près de la salle et s’est mis à regarder à travers les vitres. Naturellement il est ensuite rentré à l’intérieur pour taper quelques fois dans le sac et faire ses premiers pas dans la boxe. Ses parents habitant Saint Avold en Moselle il s’est inscrit au club local pour faire du pied poing. Par la suite il est revenu à Dombasle pour faire la boxe Anglaise, mais il avait déjà fait carrière en pied poing. Selon moi, même s’il a accompli une très grande carrière, il a raté quelque chose en boxe Anglaise. Il revient très souvent à Dombasle notamment pour préparer ses combats. Dommage qu’il soit aussi dans le sud car j’aime travailler avec lui. Au-delà du sport son surnom de Gentleman lui est parfaitement appro-prié ; c’est un homme qui a accompli une carrière couronnée de titres et qui a boxé partout à travers le monde ; mais qui pourtant est resté le même. Greg c’est humainement quelqu’un de riche. ▰

le créateur de Champions

BOXE

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Découverte

LA MARCHE NORDIQUE

C’est en 1920 que le ski marche fait son apparition en Finlande. Les skieurs nordiques, pour s’entraîner l’été, utilisaient leurs bâtons de ski. Dès 1997 la fédération finlandaise recense 1 million de pratiquants dans son pays soit un habitant sur six. Les pays du nord sont les premiers à suivre la tendance. En Allemagne, en 1999, on compte 3 millions de licenciés (en France on compte 2 millions de licenciés en football). Longtemps géré par la fédération d’athlé-tisme, c’est le Club Alpin Français qui encadre cette discipline. A Nancy, le CAF, situé rue Saint Julien, compte 1 200 adhérents et regroupe les activités comme le ski bien sûr, mais aussi l’escalade, la spéléo... Pour la marche nordique c’est 200 pratiquants réguliers, encadrés par treize animateurs formés organisant en moyenne cinq sorties par semaine. Le président du CAF, Joel Morin a bien voulu nous éclairer sur les bienfaits de cette pratique.

« Le concept de marche avec des bâtons semble simple mais terriblement efficace. Le secret avec deux appuis supplémentaires, c’est qu’on redevient quadripède, toute la chaîne musculaire fonctionne, on répartit en douceur le travail sur tout le corps. La position de marche change, on se penche en avant, cela soulage de 30 % les hanches, genoux et chevilles. C’est une combinaison des avantages de la marche et du ski de fond, les bras deviennent l’accélérateur des jambes, 90% des muscles sont sollicités, la foulée s’agrandit, on parcourt plus de distance, plus rapidement et avec moins de fatigue.

40 % d’augmentation des dépenses énergétiques en plus que la marche.60 % d’oxygénation en plus, la position ouvre les poumons.

C’est un vrai sport santé, sa pratique peut se faire à tout âge, la marche nordique est même recommandée pour certaines pathologies, problèmes de poids, articulaires ou pour une reprise d’activité en douceur. Pratiquée en loisirs, cette discipline est également un très bon complément à la pratique d’autres disciplines sportives. La marche nordique s’organise et des compétitions se mettent en place. Des parcours de 12 à 18 km existent, avec des juges vérifiant comme pour la marche rapide qu’un pied et un bâton doivent toujours être en contact avec le sol. En 2014 s’organisait sous l’initiative de Laetitia Albert la première compétition régionale, Alsace Wagenbourg.

Le 7 mai, lors de la journée nationale de Parkinson, nous allons présenter notre activité et ses bienfaits reconnus sur l’équilibre. La marche nordique, c’est excellent pour la santé et la coordination. On travaille le bas et le haut du corps, mais c’est surtout un plaisir collectif, c’est partager un moment avec les autres pratiquants, souvent dans un cadre idyllique, sans notion de performance. Des séances découvertes vous attendent avec possibilité de louer des bâtons sur place. »Vous trouverez toutes les informations sur www.clubalpinnancy.com

AVEC PLUS DE 10 MILLIONS D’ADHÉRENTS À TRAVERS LE MONDE, DÉCOUVRONS COMMENT UN SIMPLE EXERCICE D’ENTRAÎNEMENT ESTIVAL POUR LES SKIEURS EST DEVENU UNE DISCIPLINE COMPLÈTE RECONNUE ET PLÉBISCITÉE PAR LE CORPS MÉDICAL. ▰ ARTICLE JULIEN SIFFERT / PHOTOS CLUB ALPIN FRANÇAIS

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