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Le magazine pratique des situations handicapantes Dossier Accessibilité des transports : et si la Loi de 2005 faisait fausse route... p.17 à 48 BIMESTRIEL NATIONAL • 6,00 E • NUMÉRO 127 • HANDIRECT • 5, rue de la Claire - 69009 LYON • TÉL. : 04 37 64 16 52 • SITE INTERNET : www.handirect.fr Septembre / Octobre 2010 n°127 Nos informations en ligne sur www.handirect.fr Juridique page 15 Les nouvelles mesures en faveur de la scolarité Santé page 50 Les Français et la SEP Culture page 53 Le festival Orphée

Accessibilité des transports

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Et si la Loi de 2005 faisait fausse route?

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Le magazine pratique

des situations handicapantes

DossierAccessibilité des transports :

et si la Loi de 2005 faisait fausse route...

p.17 à 48

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Directeur de Publication : Jean-Marc Maillet-Contoz • Rédacteur en chef : Serge Mouraret • Avec l’aimable participation d’Anne Vilano, Romain David (Petit Futé) • Conception graphique et mise en page : ex@gone : 06 01 84 77 82 • Publicité : Jean-Marc Maillet-Contoz • Promotion : Jean-Marc Maillet-Contoz • N° ISSN : 1285-395X • Edité par Anima Sarl de Presse au capital de 30489,80 E • Siège Social : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • 69 Lyon RCS Lyon Siret 413595117 • Email : [email protected] • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou photos soumise à autorisation.

Dans la droite ligne de notre pré-cédent numéro, nous abordons cette fois-ci le thème de l’obli-gation de mise en accessibilité des transports en commun à mi-parcours de l’échéance de 2015. Un chantier tout aussi impor-tant que celui du bâti, car il ne concerne pas que les matériels roulants, mais toute la chaine d’accessibilité et implique aussi la voirie, les bâtiments des gares SNCF comme la hauteur des quais, les arrêts de bus, les accès au métro, etc. Dans ce domaine

aussi, la loi fait grincer les dents de beaucoup de monde à une époque où la rigueur est de mise et où la plupart des investissements sont reportés à des années meilleures. Les personnes handicapées vont certainement, elles aussi, devoir reporter leur goût pour la liberté à plus tard ! Mais n’est-ce pas ce qu’elles font déjà depuis des générations ? Les temps sont apparemment durs pour tout le monde, car même le gouvernement doit se serrer la ceinture et, bien malgré lui, reporter d’une année l’augmentation prévue de l’AAH que des milliers de personnes handicapées attendaient comme la promesse de jours meil-leurs. Sans doute ce report passera t-il inaperçu grâce aux interminables délais d’attente des dizaines de milliers de dossiers qui prennent la poussière sur les étagères des Maisons Départe-mentales des Personnes Handicapées. Des dos-siers qui conditionnent et hypothèquent la vie de personnes à qui l’on a rabâché que le guichet unique des MDPH allait permettre de régler leurs problèmes en quelques semaines et, qu’à ce titre, il n’y avait plus de soucis à se faire. C’est un peu comme si votre employeur vous disait « soyez patient pour la paye, le service compta est débordé. Vous toucherez vos douze prochaines payes dans un an, mais avec, « ô joie », le rétroactif ». On va sans doute aussi vous reprocher de ne pas avoir été prévoyant, comme si c’était un peu de votre faute si vous n’avez pas su économiser douze mois de salaire, au cas où !La loi de 2005 et ses « évolutions » nous ouvre certes la voie vers des jours meilleurs, mais on ne sait pas encore pour quelle année. Par contre, elle déclenche un ras-le-bol général chez les politiques, les exploitants de trans-ports, les urbanistes, les architectes et de nom-breuses autres familles socioprofessionnelles qui doivent s’adapter, contre leur gré, à cette loi et se disent que, finalement, « avant c’était pas plus mal, et que les handicapés n’étaient pas plus malheureux. »

Jean Marc Maillet-Contoz

Congrès national de l’infirmité motrice cérébraleOrganisé les 29 & 30 septembre 2010 par la FFAIMC et l’ASFA à La Réunion, le thème sera «Citoyens comme les autres ? IMC à la Réunion et en métropole». Près de 30 départements devraient être représentés et un très nombreux public est attendu. Une cinquantaine de personnes handicapées, des associations, des parents, des professionnels et des techniciens, médecins, professeurs ainsi que Nadine

Morano, secrétaire d’Etat aux familles et aux solidarités, ainsi que Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer. Parmi les intervenants, relevons les noms de Jean-François Chossy et de Chantal de Singly, directrice de l’ARS de l’Océan indien.

Médicaments : 3e poste de dépenses de santé Le médicament est le 3e poste de dépenses de santé des Français, derrière les soins hospitaliers et les soins ambulatoires. Les dépenses de médicaments sont remboursées à 65 % par la Sécurité sociale, à 10,5 % par les mutuelles et financées à 17,5 % par les ménages. La part des mutuelles dans le remboursement des médicaments représente donc 3,6 milliards d’euros. C’est le premier poste de dépenses des mutuelles avec 27,7 % de leurs dépenses, indique la Mutualité française dans son « Mémento Médicament » 2010.

Mauvaise passe pour la chirurgieDes décrets prévoient la fermeture des services hospitaliers de chirurgie opérant moins de 1 500 personnes par an. Une cinquantaine d’établissements serait concernée. Le ministère de la Santé met en avant la sécurité des patients.

Orange s’engageLe Groupe Orange-France-Telecom, qui emploie 102 000 personnes en France, s’engage pour l’égalité des chances de ses salariés. A commencer par les personnes en situation de handicap : 3 200 personnes handicapées travaillent déjà dans le Groupe en France et cette année, Orange souhaite en accueillir au moins 90 en CDI.

L’évangile de Saint-Luc en LSFMené par l’Alliance biblique française, ce projet a mobilisé pendant trois ans une centaine de bénévoles dans quatre pays francophones : Belgique, Congo Brazzaville, Suisse et France. La traduction élaborée

s’est donc enrichie de différents « accents » (la LSF a ses spécificités locales) tout en cherchant à unifier le vocabulaire religieux, jusqu’ici disparate, voire inexistant, en LSF. Quatre-vingt-dix mots-signes nouveaux, comme « Galilée », ont donc été créés. Sous-titré et accompagné d’une voix off, le DVD est également accessible aux entendants. Rens. : www.editionsbiblio.fr Bande-annonce sur labiblefaitsigne.blogspot.com.

La défaite des Bleus inspire la Fondation Motrice«Certains refusent de courir... quand des enfants rêvent simplement de marcher». Tel est le slogan de la campagne lancée cet été par la Fondation Motrice en faveur des personnes atteintes de paralysie cérébrale. Un slogan coup de poing inspiré directement de la défaite des Bleus.

Un « Mr obésité » pour la FranceCes dix dernières années, le nombre de personnes obèses en France a fortement augmenté. Selon une enquête récente, on dénombre plus de 20 millions de Français en surpoids, ou obèses, sur le territoire. En mai dernier, Nicolas Sarkozy annonçait le lancement d’un plan triennal contre l’obésité. Pour piloter et mener à bien le projet, le Président de la République a nommé le Pr. Arnaud Basdevant à la tête du programme.

Une plateforme dédiée aux radiofréquencesLa ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé la mise en ligne du portail «Radiofréquences, Santé, Environnement», une plateforme Internet dédiée aux radiofréquences : radiofrequences.gouv.fr. Lancé en collaboration avec la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie Chantal Jouanno et la secrétaire d’Etat en charge de la prospective et du développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, ce portail vise à renforcer l’information du grand public dans le domaine des radiofréquences.

Ils ont signéCréés il y a un an, les Contrats d’amélioration des pratiques individuelles (Capi) ont rencontré un succès certain : 14 500 médecins sur 55 000 ont déjà signé ce contrat d’objectifs. Proposés aux médecins généralistes, ces Capi prévoient que les médecins s’engagent à des actions de prévention, à délivrer des prescriptions « optimisées » en promouvant les génériques... en échange d’une rémunération annuelle supplémentaire liée aux résultats, d’une aide à la sensibilisation des patients à la prévention et d’un suivi régulier de l’activité...

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L’essentiel de l’enquête porte sur les troubles musculo-squelettiques (TMS). Surprise : 45 % des salariés ne savent pas de quoi il s’agit alors que les TMS sont la première cause de maladie professionnelle. 35 % seu-lement savent précisément de quoi il s’agit et 20 % « en ont entendu parler ».

Trois types de douleursPourtant, 7 salariés sur 10 déclarent ressen-tir des douleurs, notamment dans le dos (50 % des salariés mais 69 % des ouvriers), aux épaules et à la nuque (45 % des salariés mais 55 % des femmes), au poignet (25 %, mais 48 % des ouvriers) ou au genou (17 %). Un quart (28 %) seulement déclare n’avoir aucune douleur. Chez les plus de 50 ans, 42 % des salariés déclarent ressentir au moins trois types de douleurs différentes. Le niveau de ces TMS est jugé modéré par 52 % des personnes en souffrant, mais pour 22 % elles sont fortes (16 %) ou insupportables (6 %).

Des douleurs liées aux conditions de travail Pour 77 % des personnes ayant des dou-leurs, celles-ci sont liées au travail. Un taux qui grimpe à 83 % chez les ouvriers. Le lien avec les conditions de travail est clair : 41 % des salariés restent dans des positions trop statiques, et un tiers pense que son travail demande « trop d’efforts physiques »... Plus du tiers s’est retrouvé « en arrêt de travail », et 6 % ont dû démissionner. A ces contraintes «biomécaniques», s’ajoutent des risques dits « organisationnels » : 74 % des salariés sont « souvent obligés de se dépêcher », 59 % sont « fréquemment débordés ».

Les entreprises ne font rienFace à ces problèmes, les salariés se tournent d’abord vers leur médecin généraliste (81 %), ou le médecin du travail (62 %). 30 % en ont parlé à leur supérieur, 19 % aux élus du personnel, 14 % seulement au DRH de leur entreprise. Que font les entreprises pour pré-

venir les TMS ? Rien, répondent 46 % des salariés, 26 % estimant qu’elles mènent « en partie » des actions. 17 % seulement affir-ment qu’elles agissent vraiment.

Renseignements : www.anact.fr

Sept salariés sur dix souffrent de troubles musculo-squelettiques Selon un sondage CSA fait pour l’Agence Nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) à l’occasion de la 7e semaine pour la qualité de vie au travail, 42 % des salariés en France considèrent que le plus important quand on a un emploi, ce sont les conditions de travail. Un item qui arrive juste derrière le niveau de salaire (46 %).

L’opération Pièces jaunes a permis depuis 1990 le finan-cement et la réalisation de plus de 10 000 projets et le soutien à 42 struc-tures pour adolescents dans l’objectif d’amé-liorer le quotidien des enfants et des adolescents à l’hôpital.

Poursuivre le travail réaliséLe grand Prix, d’un montant de 7 700 €, a été attribué au Groupe Hospitalier Ar-mand Trousseau de La Roche-Guyon. Ce prix récompense l’action de mobilisation de l’établissement hospitalier dans son ensemble. Grâce à la somme attribuée, un projet d’équithérapie va être mis en place afin de poursuivre le travail réalisé autour des animaux. L’hôpital organisait déjà des ateliers « chiens malins-chiens câlins »,

très appréciés des enfants hospitalisés. La thérapie par les chevaux viendra bientôt compléter ce dispositif original. Le Centre d’adaptation de

l’enfance et adolescence infirmes de Cambrai a reçu

le prix des Partenaires (3 100 €). Ce prix ap-précie l’originalité et la qualité des animations

organisées par l’établissement hospitalier. Il permettra l’achat de téléviseurs pour équi-per les chambres d’internat des enfants. En-fin, le prix Coup de Cœur (1 600 €) a échu à l’EPSM Marne - Hôpital Pierre Briquet à Châlons-en-Champagne. Ce prix dis-tingue la meilleure communication interne. Le montant permettra le financement d’un véhicule pour faciliter les sorties thérapeu-tiques des enfants.

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Prix Pièces Jaunes 2010 : trois établissements hospitaliers récompensés Comme chaque année, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France récompense les établissements hospitaliers qui se sont le plus investis dans le cadre de l’opération Pièces Jaunes - campagne nationale de solidarité en faveur des enfants et adolescents hospitalisés.

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Paroles de frères et sœursNous fabriquons, avec nos frères et sœurs, des liens à sens multiples – ressemblances, mimétismes, harmonie ou conflits, symétries ou anta-gonismes… -, que nous ayons ce « compagnon » un peu spécial dans notre vie ou que cette relation nous intrigue parce que nous sommes enfant unique. Parce que notre frère ou notre sœur est tout à la fois le même et l’autre.Qu’en est-il alors quand cette sœur ou ce frère vit avec un handicap ? Une dizaine de personnes, femmes, hommes ou jeunes ados, entre 17 et 65 ans, témoignent de la vie qu’ils partagent ou qu’ils ont partagée avec leur frère ou sœur handicapée.Cet ouvrage aborde la question du han-dicap de naissance ou de celui qui sur-vient après un accident ou une maladie, mental ou physique, plus ou moins lourd, profond, irréversible ou stabilisé, en voie d’amélioration, compensé ou dépassé… Ce qui relie les témoins à leurs frères et sœurs déficients, ce sont les chemins de l’enfance commune, le regard des autres (de la curiosité au rejet, de l’acceptation à la compassion), les relations avec les parents et les questionnements sur l’héré-dité, la peur de l’avenir.Lire ces confessions, c’est entrer dans l’histoire intime des familles, parler de la solidarité et de la rivalité, de la parité, de la différence et, en creux, de la ressem-blance. Sous la direction de Maria Car-rier, qui a recueilli et rassemblé ces témoi-gnages et les commentaires de juriste, psychanalyste, éducateur, médecin, kiné, orthophoniste.

« Handicap : paroles de frères et sœurs » Maria Carrier Ed. Autrement collection Mutation 19 euros

A lire

multiples – ressemblances, mimétismes, harmonie ou

-gonismes… -, que nous ayons ce « compagnon » un peu spécial dans notre vie A

lire

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Ce Trophée concerne les mémoires de re-cherche que doivent réaliser les étudiants de Ml MSO à Dauphine. Les étudiants pou-vaient donc librement s’inscrire au Trophée dans le cadre de ce mémoire obligatoire. Le 15 avril, trente-cinq dossiers ont ainsi été réunis par la chaire Management & Diver-sité. Six mémoires ont été retenus, sur la base de la pertinence de la thématique par rapport au management de la diversité. La sélection du meilleur mémoire a alors été effectuée par un jury composé d’un représentant de chaque entreprise partenaire et dirigé par les directeurs scientifiques de la chaire, Jean-François Chaniat et Stéphanie Dameron. Outre la note obtenue dans le cadre de leur soutenance, les mémoires ont été évalués au regard de la problématique retenue, des ré-sultats exposés et de la qualité rédactionnelle (qualité de la synthèse, clarté d’expression)

Lauréate 2010 du Trophée : Bénédicte DeveauxÂgée de 23 ans, étudiante en Ml Master Sciences des organisations, spécialité Res-sources Humaines, Bénédicte Deveaux a

intégré l’Université Paris-Dauphine dès l’obtention de son baccalauréat (filière scien-tifique) en 2005. Son mémoire l’a amené à interroger des professionnels des ressources humaines pour évaluer l’impact de leurs re-présentations du handicap sur les politiques RH mises en place concrètement dans l’en-treprise vis-à-vis des travailleurs handicapés.

Le cas du handicap en entrepriseLes pratiques RH dédiées à la diver-sité et plus particulièrement au han-dicap découlent des représentations des individus qui sont chargés de les mettre en place à savoir les profes-sionnels des ressources humaines. Si ces représentations du travailleur handicapé, du rôle de l’employeur et des intentions du législateur sont incomplètes et étonnantes parfois, il n’en demeure pas moins qu’elles cachent de réelles pratiques spécifi-quement dédiées au handicap. Les expériences parlent d’elles-mêmes: enthousiasme, remise en question, progression de la société toute entière sont les éléments princi-

paux qui peuvent en ressortir. Tous ceux qui s’y sont risqués n’attendent qu’une chose: recommencer l’expérience. Ce n’est qu’à tra-vers la question de la diversité, semble-t-il, que les professionnels vont remettre en cause leurs pratiques RH et évoluer vers de nou-velles démarches. La diversité est une chance, il faut la saisir.

Management et diversité : remise du Trophée de la Diversité En 2010, la chaire Management & Diversité organise le premier Trophée de la diversité pour les étudiants de 1ère année de master (Ml) en Sciences des Organisations (MSO). Ce Trophée, d’un montant de 1 500 €, récompense le meilleur mémoire de maîtrise réalisé sur le thème du management de la diversité.

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Bénédicte Deveaux, lauréat 2010 du Trophée de la Diversité

Comment cela fonctionne-t-il ? Vous disposez d’un téléphone portable avec un accès internet, il vous suffit de scanner le QR code.

Où pouvez-vous trouver les QR codes ?Cette nouvelle technologie arrive en France. Elle est déjà utilisée par des certaines d’en-seignes pour offrir des services « web mobile » (dédiés aux téléphones portables). Vous pour-rez les trouver sur des affiches, des panneaux, des brochures, des plans, des magazines, des emballages… Ce QR code trouve toute son utilité lorsque vous êtes « nomades » (en de-hors de chez vous ou de votre bureau).

De nouveaux services pour les personnes handicapées : Le QR code associé à la technologie « web mobile » vous permettra de gagner en autonomie et d’accéder à de l’information utile en fonction de votre handicap. Quelques exemples pratiques :

Vous êtes malvoyant ou non voyant : scannez

le QR code avec votre téléphone, vous accédez alors au contenu web vocalisé du menu d’un restaurant, du contenu d’une brochure, de la présentation d’une pièce de théâtre…

Vous êtes malentendant : découvrez la présentation d’un lieu, d’un évènement en langue des signes.

Vous êtes en fauteuil roulant : un ascenseur est en panne, le QR code vous proposera un autre chemin adapté, il peut aussi vous indiquer la sortie d’un parking, adaptée à votre handicap.Sur votre magazine HANDIRECT, vous aurez accès à des informations supplémen-taires grâce au QR code situé comme ici dans l’article. Téléchargez dès à présent votre lec-teur QR code, il vous sera rapidement utile, et pour longtemps.

Comment télécharger le lecteur QR code sur votre téléphone portable ?Vous avez un Smartphone : consultez votre

mobile store. Nous recommandons I-nigma (le plus répandu), ou Beetagg, MobileTag ou encore Lynkee. Vous n’avez pas de Smart-phone : laissez-vous guider en tapant, via le navigateur internet de votre téléphone por-table, http://lecteurs.qrmobile.fr. Vous pou-vez aussi envoyez le mot « tag » au 30130 par SMS (non surtaxé), vous recevrez un SMS pour télécharger le lecteur MobileTag. Dès à présent, scannez avec votre téléphone le QR Code de cet article et découvrez ses étonnantes possibilités.Pour plus de renseignements : [email protected]

Le « QR code » l’accès pour gagner en informationsConnaissez-vous le QR code ? C’est un nouveau code barre à deux dimensions qui permet de donner accès à tous types d’informations : web, textes, images, contenu audio ou vidéo.

Scannez ce code avec votre téléphone portable

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Le système de santé du pays est en effet basé sur les régions, appelées Communautés auto-nomes, qui ont toutes compétences pour la prise en charge des patients. Les problèmes de gestion des résultats du dépistage dans ces deux régions liés à la taille de leur population avaient retardé la généralisation du dépistage à l’intégralité du pays. La Conféderation des familles des enfants malentendants (FIAPAS) a reçu cette nouvelle avec une grande satis-faction, après plus de vingt ans de revendica-tions pour ce droit universel. Et d’étayer son propos avec quelques données statistiques :

cinq nouveau-nés sur mille présentent une surdité, soit quelques 2 500 familles espa-gnoles concernées tous les ans et 50% seu-lement des enfants présentant ce handicap sont identifiés en amont comme à risque. A quand la même démarche en France ? Source : Audition-infos.org

Ouverte aux membres et aux cadres des associations, aux professionnels du secteur et aux acteurs des politiques locales, cette manifestation se dérou-lera le 28 septembre 2010, de 9 h à 17 heures dans les salons de l’Unesco à Paris. Entrée gratuite sur inscription. Inscription avant le 15 septembre (nombre de places limitées). Plus d’informations : [email protected] seconde journée sur le thème « Incapacités, handicaps et dépen-dances : comment mesurer, com-ment former ? » aura lieu à Amster-dam le 10 novembre 2010. Comment les pays européens s’organisent pour éviter aux plus vulnérables de leurs ci-toyens d’être piégés dans le handicap social et médical ? Comment mesurer les limites, les incapacités et la dépendance ? Quelles répercussions l’évolution récente des poli-tiques publiques, des Initiatives ONG et les progrès de la recherche sur le handicap a-t-elle sur les programmes de formation dans le domaine de l’invalidité et sur la vie des personnes handicapées ?L’EHESP propose une journée d’infor-mation sur ce thème. Cette rencontre se

déroulera en anglais, le premier jour de la conférence européenne de santé publique organisée par l’ASPHER/EUPHA. Ouverte aux professionnels de la santé, aux déci-deurs, aux cadres et membres associatifs, cette manifestation aura lieu le 10 novembre 2010, de 8h30 à 16 heures à Amsterdam (Rai Conference Venue). Elle permettra de confronter différents points de vue de cher-cheurs et de formateurs européens et nord-américains.Inscription sur le site www.eupha.org/site/upcoming_conference.php avant le 22 octobre 2010 (nombre de place limité). Demande d’information : [email protected]

Surdité : dépistage généralisé pour les nouveau-nés espagnols Désormais, tous les nouveau-nés espagnols bénéficieront du dépistage systématique de la surdité, après l’approbation récente des derniers décrets par Madrid, mais également par la Catalogne.

Rencontres santé publique et handicap Les situations de handicap qui concernent près de 12 millions de personnes en France, génèrent-elles de la pauvreté ? Les politiques sociales qui s’adressent aux personnes handicapées et à leurs familles réduisent-elles les inégalités ? Le handicap accentue-t-il les différentes formes de précarité ? Qu’en est-il en France et dans d’autres pays de l’Europe ? L’EHESP propose une journée d’information sur ce thème dans le cadre de l’année européenne de lutte contre la pauvreté.

ZVRS : FaceTime et les sourds-muetsDans la vidéo de promotion de Face-Time, système de visiophonie de l’iPhone 4, Apple fait clairement référence aux cas des sourds-muets. Ceux-ci peuvent en effet utiliser FaceTime pour passer des appels vidéo en langue des signes. ZVRS va utiliser FaceTime pour son service de relais téléphonique à destina-tion des sourds-muets. A la manière d’un système de relais classique, ce système pourra mettre en relation une personne connaissant le langage des signes avec une personne ne le connaissant pas. Le sourd-muet appelera donc via FaceTime un opérateur intermédiaire, qui « tra-duira » les signes par un appel audio à l’entendant. Ce service sera proposé sous la forme d’une application, iZ, qui sera disponible le 26 juillet (20e anniversaire de la loi américaine interdisant les discri-minations à l’encontre des handicapés).

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Conception universelle et pleine participation

La conception universelle est une stratégie visant à rendre des environnements, des produits, des technologies et des services d’informa-tion et de communication accessibles et utilisables par tous, y compris les per-sonnes handicapées. L’ap-plication des principes de conception universelle aux mesures et solutions générales dès les premières étapes de leur élaboration en optimise la réalisation.Ce rapport émanant du Conseil de l’Eu-rope, montre que, si beaucoup de pays européens ont fait des expériences très concluantes en menant à bien des initia-tives de conception universelle/concep-tion pour tous, ils n’ont pas encore tiré pleinement profit des possibilités qu’elles offraient. Pour remédier à cette situation, un certain nombre de recommandations aux gouvernements sont présentées sous quatre rubriques - adoption et décision de principe, coordination, mise en œuvre et évaluation -, l’accent étant mis sur le pro-cessus de planification. Divers exemples de bonnes pratiques sont présentés et sont mis en rapport avec un certain nombre de grandes lignes du plan d’action du Conseil de l’Europe pour la promotion des droits et de la pleine participation des personnes handicapées à la société : améliorer la qua-lité de vie des personnes handicapées en Europe 2006-2015. Version papier et ver-sion téléchargeable sur www.coe.int

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La conception universelle est une stratégie visant à rendre des environnements, des produits, des technologies

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Parallèlement, l’étude fait apparaître une diversification de l’offre des EA et un besoin croissant de formation de leurs salariés han-dicapés pour satisfaire l’adaptation à ces nou-velles activités. Une synthèse des résultats de cette étude vient d’être publiée par Opcalia. Les entreprises adaptées répondent à une vo-cation de développement des compétences et de pérennisation de l’emploi des salariés han-dicapés. Devant le pourcentage important de travailleurs handicapés (84%), les Entre-prises Adaptées consacrent 192 000 heures de formation à ces salariés, soit 9,2 heures en moyenne par stagiaire et par an. Les EA recrutent majoritairement par le biais d’or-ganismes de placement spécialisés (47%). Elles accueillent également des salariés issus d’ESAT - Etablissement et Service d’Aide par le Travail - (12%), d’institutions spécialisées (9%) et sanitaires (3%)

Utiliser davantage les atouts de la formationPour faire face aux besoins d’adaptation et de polyvalence des travailleurs, valides ou handicapés, les entreprises adaptées doivent davantage utiliser les atouts de la formation. Aider les travailleurs à acquérir les compé-tences correspondant aux besoins, permettre leur évolution et leur employabilité à travers des formations mises en place via les disposi-tifs (Plan, DIF, Période de professionnalisa-tion, Bilan de compétences, VAE…), l’entre-tien professionnel, celui de seconde partie de carrière, le tutorat…, représentent pour les EA un moyen de tenir leurs objectifs de manière durable et solidaire.

650 entreprises et un chiffre d’affaires de 900 millions €Le chiffre d’affaires réalisé par les 650 entre-prises du secteur des EA est estimé à 900 mil-lions d’euros réalisés par la vente de services (24%), la sous-traitance (35%), la fourniture de produits (51%) mais aussi la prestation in situ (14%) et la mise à disposition (6%). Les clients sont principalement les PME (40%) et les grandes entreprises (31%) ; viennent ensuite les particuliers (9%), les associations (7%), les collectivités territoriales (6%) et le secteur public (3%). Tous les domaines sont représentés dans les activités des EA mais parmi les plus développés, on notera les tra-vaux paysagers, la logistique, le nettoyage et la mécanique ; viennent ensuite l’électricité, la blanchisserie, le traitement des déchets

D3E, le BTP construction, l’imprimerie et la GED.

Vers plus de services du tertiaireDevant la demande du marché, un tiers des entreprises du secteur envisage de développer de nouvelles activités sachant que les services du tertiaire prennent une place grandissante et que la GED constitue le principal axe de développement des EA. Les autres activités qui se développent le plus dans les EA sont par ordre décroissant la blanchisserie, le nettoyage, le D3E, les travaux paysagers, la logistique, le BTP, construction et l’électri-cité. Commentant cette annonce, Aurélien Chopinaud, Secrétaire Général de l’UNEA déclarait : « L’Entre-prise Adaptée repré-sente un moyen efficace de répondre à l’obligation d’em-ploi des travailleurs handicapés pour les entreprises. La sous-traitance proposée par les EA et à la-quelle les entreprises font de plus en plus appel, entraine la nécessité de former les travailleurs han-dicapés qu’elles em-ploient pour être au plus près des besoins actuels et répondre ainsi à leur volonté de les intégrer pro-fessionnellement.

S’appuyer sur l’expertise de terrainL’enquête nationale réalisée avec Opca-lia a permis de don-ner aux entreprises une image claire et actuelle des EA. Elle dresse un état des lieux de leur évolu-tion socio-écono-mique, de leur rôle dans l’insertion, le maintien ou la pro-motion profession-

nelle des travailleurs handicapés ainsi que de leur politique de formation. » Claire Khe-cha, Directrice Branche et Grands comptes d’Opcalia ajoute : « L’UNEA a mis en place des projets de formation s’appuyant sur l’expertise de terrain d’Opcalia. L’ensemble de nos méthodologies est mis à disposition des EA qui bénéficient ainsi à la fois de fonds et d’une ingénierie simplifiée pour appuyer leurs projets. Nous avons déjà accompagné de nombreuses EA dans la mise en place de leur GPEC (Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais) ou dans la mise en place de VAE (Rhône-Alpes, Ile-de-France). »

Les entreprises adaptées diversifient leurs activités pour répondre à la demande du marchéL’étude d’observation et de prospective sur les caractéristiques emploi formation du secteur des entreprises adaptées commanditée par Opcalia, dans le cadre de la convention signée en 2009 avec l’UNEA (Union des Entreprises Adaptées), a révélé que 70% du chiffre d’affaires des 650 entreprises de ce secteur sont réalisés auprès des entreprises qui satisfont ainsi leur obligation d’emploi des salariés handicapés en sous-traitant ou en achetant des services aux Entreprises Adaptées (EA).

CAT (69) exemple d’atelier adapté

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Son élaboration a été coordonnée par la Réunion des établissements Culturels pour l’Accessibilité (RECA) et par le ministère de la Culture et de la Communication.L’ouvrage «Equipements culturels et han-dicap mental» est structuré autour de plu-sieurs parties :- les spécificités du public accueilli- l’aménagement du cadre bâti- l’adaptation des prestations culturelles et

moyens de médiation afin d’intégrer les besoins et capacités des visiteurs

- la sensibilisation et la formation des per-sonnels et les partenariats à construire.

Ce guide pratique insiste notamment sur les aménagements du cadre bâti et sur la signalétique directionnelle. A travers ces aménagements, il s’agit :- de favoriser l’orientation et le repérage dans

l’espace (par exemple, en différenciant les espaces par un code couleurs ou en signa-lant par des pictogrammes les changements de niveau, les escaliers, les ascenseurs et les choix de circulation)

- d’offrir des espaces sécurisants et confor-tables (en créant des espaces non clos, en privilégiant le repérage des fonctions des

espaces, en agençant le mobilier de manière pertinente, en prévoyant des zones de repos et en offrant un éclairage adapté, ni éblouis-sant, ni tamisé)

- de faciliter l’utilisation des services (en pro-posant une signalétique cohérente, homo-gène et sans rupture) et de faciliter le repé-rage des issues de secours et des sorties du site.

Consultable et téléchargeable sur le site du Mi-nistère de la culture

Patrick Sadok propose depuis 2008 un pro-duit véritablement « révolutionnaire » afin d’éviter que les chats ne saccagent canapés et meubles en appartement : les protège-griffes SoftClaws®. Inventé par un vétérinaire au début des an-nées 1990, ces petits capuchons en plastique souple, qui se posent sur la griffe de l’animal à l’aide d’une colle vétérinaire, sont totalement inoffensifs, absolument sans gêne pour le chat et tiennent jusqu’à six semaines avant de tom-ber naturellement. Ils assurent une protection

réellement efficace contre les griffures et les griffades sur mobiliers et tapisseries (il existe également une gamme pour les chiens). Utilisé depuis 20 ans dans le monde entier par des millions de propriétaires, cette solution innovante, disponible sur Internet, a conquis une grande partie de la communauté vétéri-naire française est, d’ores et déjà, plébiscitée par de nombreux propriétaires de chats.

Toutes les informations sur www.e-dgriffe.com ou chez de nombreux vétérinaires.

Accessibilité des établissements culturels aux personnes handicapées mentalesLa collection de guides pratiques «Accessibilité à la culture» a été enrichie d’un troisième volume. Après un premier volume de portée générale «Culture et Handicap. Guide pratique de l’accessibilité» paru en 2007, et un second volume consacré au spectacle vivant en 2009, ce troisième ouvrage est dédié à l’accueil des personnes handicapées mentales dans les lieux de culture.

Une solution révolutionnaire pour les propriétaires de chats en appartement !Avec près de 11 millions de chats en France, vous êtes nombreux à partager votre quotidien avec un matou. Lorsqu’on vit en appartement, ce bonheur s’accompagne malheureusement assez souvent de soucis dus aux griffures et autres dégâts provoqués par ses griffes sur le mobilier et les tapisseries.

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Code du Handicap

Mieux comprendre, connaitre ses droits et les faire appliquer : c’est l’objectif de cette deuxième édition du Code du Han-dicap. Pour que l’inser-tion des personnes han-dicapées devienne une réalité, ce code - rédigé en partenariat avec des professionnels de terrain de la FNATH (associa-tion des accidentés de la vie) et de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) - traite de l’ensemble des thématiques de la vie quotidienne : sco-larité, emploi, services, transports, loge-ment, ressources, compensation, accès aux soins, indemnisation, protection juri-dique, loisirs. Il était en effet indispensable de recueillir et de commenter l’ensemble des dispositions spécifiques applicables aux personnes handicapées. Cette 2e édi-tion a été entièrement actualisée: la partie sur la protection juridique, par exemple, tient compte des nouvelles dispositions applicables. C’est également le cas de la partie consacrée à la scolarisation des enfants handicapés. Comment obtenir la prestation de compensation ou l’AAH ? Sous quelles conditions bénéficier d’une rente accident du travail-maladie profes-sionnelle? Que faire en cas de discrimi-nation à l’embauche ? Quel recours pos-sible en cas de refus d’inscription à l’école ? Autant de questions précises auxquelles répond cet ouvrage qui s’adresse aux per-sonnes handicapées, à leurs familles, mais aussi aux travailleurs sociaux, associatifs, responsables et personnels de maisons dé-partementales des personnes handicapées ou d’établissements médico-sociaux.Code du Handicap 2011, 2e édition sous la direction de Jeannette Bougrab et d’Arnaud de Broca, Codes Pratiques Dalloz, 25 euros, 1000 pages

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Le modèle social français a été élaboré dans une période de plein emploi sur la base d’un système de redistribution et de solidarité na-tionale. Le contexte de la « fin du travail », le chômage structurel et la précarité de l’emploi compromettent aujourd’hui la pérennité de ce système social. Tournées vers le retour à l’em-ploi, stigmatisant les personnes dans l’incapa-cité d’exercer une activité salariée, les politiques sociales se sont traduites par une exclusion de pans entiers de la société.

Huit millions de pauvresLa question du revenu d’existence ne se limite pas à la seule population en situation de han-dicap. Selon un rapport de l’Observatoire de la pauvreté (ONPES) de février 2010, la France compte huit millions de personnes pauvres, vivant avec moins de 908 euros par mois. En

remettant son rapport au chef de l’État le 23 février dernier, le Médiateur de la République décrivait « une société en grande tension ner-veuse, fatiguée psychiquement ». La précarisa-tion généralisée du monde du travail, l’angoisse du déclassement, l’explosion du working poor subi à 80 % par des femmes (3,7 millions de tra-vailleurs pauvres en 2007, selon l’Observatoire des Inégalités), le démantèlement progressif des systèmes de protection sociale, ont contribué à fabriquer une « France des invisibles », un pays riche en pauvres, pour qui survivre est un com-bat quotidien.

Un nécessaire retour à l’emploiLa plupart des politiques sociales repose sur l’idée que le travail s’impose comme le moyen par excellence de l’accomplissement personnel et l’expression de soi, le lieu de l’autonomie retrouvée. Pourtant, le travail comme lien so-

cial régresse et empêche, pour des populations entières, de connecter le revenu – et donc l’exis-tence – au salariat. L’impasse des politiques de lutte contre l’exclusion n’est plus à démontrer. Découlant toutes de la nécessité d’un « retour à l’emploi » pour sortir du système de minima sociaux, elles ont fondé toute forme d’existence individuelle et d’appartenance collective sur l’exercice d’une profession salariée. Ces poli-tiques ont mis dos à dos les personnes ayant la possibilité de travailler et celles ne le pouvant pas, mettant ces dernières en position d’« assis-tées ».

Refondation de l’égalité républicaineAlors que la place du travail dans la société s’amenuise, il conviendrait donc de sortir du contractualisme. L’APAJH va engager une ré-flexion sur la création d’un « revenu universel

d’existence », ouvert à tous les bénéficiaires des minima sociaux. Ce revenu unique résulterait de la fusion des minima sociaux du sys-tème allocataire français et se déconnecterait de toute notion de retour à l’emploi. Sa couverture universelle favoriserait une véritable refondation de l’égalité ré-publicaine par la garantie de ressources à tous les exclus de la société salariale. Il per-mettrait ainsi de mettre fin au millefeuille fiscal fran-çais qui, par sa propension à multiplier les traitements catégoriels, devient de plus en plus incompréhensible et

favorise les inégalités de traitement. Ce revenu universel d’existence procèderait d’une rationa-lisation du modèle social français, assurant une redistribution juste, simple et compréhensible par tous les citoyens, mais surtout efficace pour la gestion des finances publiques.

Elargir le débat nationalCe revenu universel garantirait à chacun la di-gnité et l’estime de soi qui constituent le socle de toute citoyenneté libre et de tout projet d’au-tonomie de vie. Fiscalisé, il serait d’un montant au moins égal au SMIC brut, versé aux per-sonnes fragilisées. L’ensemble des minima so-ciaux fusionnerait dans cette allocation unique et universelle, financée par une augmentation de la TVA à vocation sociale. Ce revenu d’exis-tence se substituerait donc à des prestations sociales comme le minimum vieillesse, l’AAH, l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’allo-

cation de parent isolé (API), le RSA ou encore les bourses d’études sur critères sociaux. L’Apajh appelle donc à élargir le débat national actuel sur l’avenir des systèmes de protection sociale issus de la Libération à l’aune de cet enjeu du revenu universel d’existence. Elle précisera ses propositions concrètes pour la création de ce revenu unique dans les prochains mois, pour nourrir la réflexion des pouvoirs publics, des élus, des partenaires sociaux et de la société ci-vile sur ce débat touchant à l’intégration répu-blicaine pour chacun et tous.

L’APAJH propose la création d’un revenu universel d’existenceAu sortir de son 34e Congrès, la Fédération des APAJH ne pouvait ignorer la question sociale de ses réflexions. Afin de résoudre la question de la rémunération du travail et du non-travail, concernant le handicap comme l’ensemble de la société française, l’APAJH propose la création d’un « revenu universel d’existence », fusionnant tous les minima sociaux en un seul pour garantir une réelle intégration républicaine.

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Toujours plus Consommant deux fois plus de sucreries et de chips que les jeunes Américains, gourmands en plats cuisinés, glaces et céréales sucrées, les jeunes britanniques sont en passe de devenir les recordmen du taux d’obésité. Aujourd’hui déjà, un tiers des 5-13 ans est en surpoids ou obèse et cette catégorie augmente de plus de 2 % par an. C’est plus qu’aux Etats-Unis où la proportion de jeunes obèses ou en surpoids augmente de 1,3 % chaque année. D’ici quatre ans, plus de 38 % des enfants présente-ront un surpoids en Grande-Bretagne. Chaque jeune Bri-tannique achèterait pour 109 euros par an de sucreries et « snacks » (contre la moitié aux Etats-Unis). B

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RepèreL’APAJH est le premier organisme en France à considérer et accompagner tous les types de handicaps : physiques, men-taux, sensoriels, psychiques, cognitifs, polyhandicaps, troubles de santé invali-dant... Elle assure à chacun un égal accès aux droits (droit à l’école, droit à la vie professionnelle, droit à la vie sociale et culturelle…). Créée en 1962, la Fédé-ration des APAJH accueille ou accom-pagne 25 000 personnes en situation de handicap, mineures comme adultes, dans plus de 600 établissements ou ser-vices.

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Quelles sont les bases de l’association Handimat ?Il y a 30 ans de cela, le monde du han-dicap était très différent et, principale-ment, dans les structures. Le milieu mé-dical était tout-puissant et dirigeait la vie des personnes handicapées, sans même se préoccuper de l’avis des parents. Les familles étaient même regardées d’un mauvais œil par les médecins. L’annonce du handicap à la naissance ne se faisait pas, les familles étaient livrées à elles-mêmes. Ayant vécu dans ce milieu, au contact de ces familles, quelques médecins, kinés et surtout ergothérapeutes, membres d’as-sociations, ont senti qu’il était temps de faire quelque chose pour que les familles aient le droit de cité et que leurs de-mandes soient respectées. C’est sur cette base que nous avons souhaité nous réunir avec des familles et des personnes handicapées pour échanger et pour leur proposer des solutions adaptées à leurs besoins. Ce fut la naissance de l’association et du premier salon. Nous nous occupions aussi d’aider les parents dans la scolarité de leur enfant en milieu ordinaire, lorsque c’était possible.

Quelle était la mission de départ de l’association ?C’était bien de créer le salon, un espace d’échange et de découverte où les familles pouvaient se renseigner et découvrir ce qui pouvait les aider au quotidien. Cette dé-marche a d’ailleurs donné naissance à l’asso-ciation « Mieux-Vivre » et à la notion d’aides techniques. Cette association existe toujours et est encore très active. Très rapidement, les revenus du salon nous ont permis d’aider financièrement des associations pour l’achat d’un minibus ou d’autres matériels d’activi-tés de loisirs. Mais le salon a évolué et nous avons dû passer par les services de profession-nels pour le développer. L’association conti-nuait en parallèle sa mission. Au fil des éditions, le salon a grandi et nous avons pu aider de plus en plus d’associations.

Une fois le salon devenu mature, l’association a-t-elle élargi sa mission ?Oui, tout à fait. Je me suis consacré de plus en plus à la formation des kinésithérapeutes et des ergothérapeutes dans différents pays du bassin méditerranéen, tels que le Liban et le Maroc.Au sein de ces pays, nous avons travaillé avec de grands établissements en contribuant à

améliorer l’organisation des ressources hu-maines et la prise en charge des personnes handicapées. Nous avons, durant des années, envoyé des compétences pour aller toujours plus loin dans ces formations. Nous avons vraiment fait de gros investissements dans ce domaine car, dans ces pays, il n’y a que très peu de professionnels capables de prendre en charge des enfants ou adultes IMC. Au départ, il n’y avait même pas de médecin de réadaptation. Tout cela a bien évolué et nous rencontrons aujourd’hui de véritables équipes thérapeutiques.

Handimat envoie aussi beaucoup de matériels orthopédiques à l’étranger, que pouvez-vous nous en dire ? Nous faisons toute l’année des collectes au-près des associations, des centres de rééduca-tion, des pharmacies, des particuliers. Deux fois par an, lorsque nous en avons rassemblé une quantité suffisante, nous organisons un envoi d’environ 80 mètres cubes. Cette acti-vité est aujourd’hui pratiquée par de plus en plus d’associations.

Que devient ce matériel une fois sur place ?Il est bien sûr réutilisé dans de bonnes conditions, car nous en surveillons la des-tination et nous formons parallèlement des orthoprothésistes pour qu’ils puissent être le plus autonomes possible, car nous refusons d’imposer quoi que ce soit. Je précise que nos destinataires sont triés sur le volet, car avec l’expérience, nous avons su faire les choix qui s’imposaient.

Quels sont vos besoins aujourd’hui ? Nous recherchons toujours du matériel orthopédique, mais aussi et surtout, des moyens de transports moins onéreux et la possibilité de pouvoir envoyer des petits vo-lumes car cela nous permettrait d’être plus réactif aux besoins constatés sur le terrain.

ContactHandimat : 5 rue de la Claire 69009 Lyon Tel. : 04 37 641 655

Handimat, une association qui change les destins L’association Handimat fête cette année ses 30 ans, et quel anniversaire ! En effet, Handimat n’est pas n’importe quelle association puisque c’est elle qui est à la base du salon Handica, et qui le porte encore aujourd’hui. Bernard Dujardin, l’un des fondateurs de l’association et Président du salon durant toutes ces années, nous parle plus en détails de l’histoire de l’association et des ses actions passées, présentes et futures.

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Bernard Dujardin

Enquête sur les usages du dépistage du SIDAEn France, environ un tiers des personnes infectées par le VIH ignorerait leur statut vis-à-vis du virus du sida. Ce retard au dé-pistage met en avant la nécessité d’élargir l’offre des tests, afin de tendre vers deux objectifs : éviter de nouvelles contamina-tions par la connaissance personnelle de son statut vis-à-vis du VIH et permettre une prise en charge précoce de l’infection pour empêcher la dégradation de l’immu-nité et l’entrée dans la maladie.Afin de définir les profils des personnes passant un test et connaître les freins au dépis-tage, Sida Info Service propose aux internautes de répondre à une enquête sur les usages ac-tuels du dépistage VIH et des Infections Sexuellement Trans-missibles (IST).Ce questionnaire d’une durée de 5 à 10 minutes s’adresse aux personnes ne connaissant pas leur statut VIH et âgées de 16 ans ou plus. Les réponses reste-ront anonymes.Site : http://www.sida-info-service.org B

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Nombre d’agents des trois fonctions pu-bliques concernés par cette thématique étaient présents pour suivre un programme très chargé au cours duquel ils ont pu pro-fiter des interventions des experts et profes-sionnels venus apporter des réponses à leurs attentes. C’est Hélène de Gueuser, présidente de l’APAHF, qui a ouvert ces deux journées, pour rapidement donner la parole à Didier Fontana, président du FIPHFP. Il a brillam-ment balayé la problématique de l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, la présentant sous deux aspects : l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, sous l’aspect du FIPHFP, et l’action de la CRIPH pour Bercy, qui existe depuis 19 ans, ce qui prouve que, pour l’administration économique et financière, l’insertion des personnes handi-capées n’est pas quelque chose de nouveau. Didier Fontana prit soin de préciser que la CRIPH appartient à la sphère ressources humaines et non pas à la sphère médico-sociale. Le recrutement, l’emploi des personnes handi-capées, le maintien dans l’em-ploi des personnes handicapées est de la sphère des ressources humaines, ce qui contribue à la banalisation du sujet. Précisant le rôle du FIPHFP, il a rappelé les résultats satisfaisants qui af-fichent une progression de 3,7 à 4,5 % du taux de travailleurs handicapés en très peu de temps, alors que l’AGEFIPH, qui existe depuis 23 ans, relève le chiffre de 2,9 % de taux d’embauche moyen dans le privé. La Fonction publique a recruté 85 000 personnes handicapées depuis la création du FIPHFP, mais il reste encore environ 60 ou 70 000 collaborateurs à recru-ter.Au sujet de la formation, Didier Fontana a posé la question cruciale du déficit de forma-tion initiale : « Il y a 20 % de personnes han-dicapées qui ont le bac et plus, donc elles ont un emploi. Pourquoi 80 % ne l’ont pas ? »

Un département diversité La journée s’est poursuivie avec l’interven-tion de Didier Hue, délégué à la Diversité et à l’Egalité Professionnelle du Ministère de l’économie de l’industrie et de l’emploi et du Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat.

Ce dernier a souhaité, dans un premier temps, éclaircir le terme diversité, car c’est un terme un peu à la mode dont la définition reste floue. Il a ensuite rappelé les efforts faits pour renforcer l’égalité des chances dans l’ac-cès aux emplois publics et faire en sorte que le recrutement soit le plus proche possible de la réalité de la société française.Le deuxième point soulevé fut celui du tra-vail qui reste à faire quant à l’égalité profes-sionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique. Sur ces thèmes, les ministères s’engagent dans la démarche du label diversité. Enfin, il a affirmé que le point majeur de cette politique, qui est strictement défini par la loi, c’est la prévention et le trai-tement des discriminations.

Médecin référent, une spécialité de la fonction publique L’intervention qui suivit a porté le débat sur un aspect typique de la Fonction publique : le médecin de prévention. C’est Geneviève Boyer, elle-même médecin de prévention et référente à la CRIPH, qui a brossé un tableau du rôle de ce médecin, de son champ d’ac-tion et de ses moyens. Elle a débuté son inter-vention par une question « Qu’est-ce que la santé ? », apportant la réponse suivante : « Ce n’est pas l’absence de maladie, c’est l’état de bien-être physique, mental et social. Le mé-decin est le chef de l’équipe pluridisciplinaire qui va essayer d’évaluer les capacités de la personne en face de nous. » A travers cette introduction, elle a retourné le débat dans le sens des capacités et non le contraire, comme c’est souvent le cas.

« Chez une personne sourde, ce qui nous im-porte, c’est de savoir ce qu’elle entend encore, quel est son maximum de capacité d’audition, ou le maximum de capacité visuelle pour une personne aveugle, ou le maximum de mobi-lité pour une personne handicapée moteur. » Donc, on n’évalue pas la maladie, mais la capacité restante, l’objectif étant d’adapter le travail à l’homme et non l’homme au tra-vail. Le médecin de prévention est habilité à proposer des aménagements de poste ou de conditions d’exercice de la fonction. Il est aussi consulté, lors des projets de construc-tion de bâtiments administratifs, sur les amé-nagements a apporter aux équipements.

Le collectif Handipublic Marie-France Maringe, présidente d’hon-

neur de l’APAHF et Georges Courchinoux ont à leur tour pris la parole pour présenter le col-lectif Handipublic (né en 2008) qui regroupe aujourd’hui huit associations d’aide aux personnes handicapées du Service public porteuses du même projet et ayant participé à l’élaboration de la Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handi-capées de 2005. Les associations du collectif sont aujourd’hui HANDIJUSTICE, l’Association Travailleurs Handicapés, HAN-DIRAIL (SNCF), le « chemin » Collectif des personnels Handi-capés et Malades de l’Education Nationale, le Réseau ANAS Ré-seau ALPHA ESPOIR représen-

tant la Police, Handi-Actions (RATP), En-traide Handicap des Industries Electriques et Gazières.

Mutuelles de la Fonction publique La dernière partie de ces deux journées était consacrée à la présentation de différentes mutuelles de la Fonction publique et des aides et prestations qu’elles peuvent apporter aux agents cotisants. La plupart d’entre elles étaient représentées par leur président ou vice-président et les participant ont ainsi pu faire connaissance avec la Mutualité Fonction Pu-blique gestionnaire du Centre de la Gabrielle, la Mutuelle des Douanes, la Mutuelle des Agents des Impôts, la Mutuelle du Trésor, la Mutuelle Générale de l’Economie et des Fi-nances et l’œuvre des Orphelins des Douanes. JMMC

Deux journées pour les trois fonctions publiquesEn mars 2010, l’association APAHF (Association pour l’Aide au Handicap au sein du Ministère des Finances) organisait deux journées de réflexion sur le thème «Insertion des personnes handicapées, Accompagnement des parents d‘enfants handicapés, quels interlocuteurs dans la fonction publique ? » Ces journées se sont articulées autour de deux axes de réflexion : « Quels acteurs du handicap dans les Fonctions Publiques » et « Ensemble, favorisons l’insertion scolaire, professionnelle et sociale, des personnes handicapées et de leurs familles »

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Le ministère des finances, à Paris Bercy

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La face cachée de la violence scolaireA côté d’une violence scolaire très médiatisée, il en existe une autre beaucoup moins appa-rente, plus ignorée mais tout aussi douloureuse pour les élèves qui en sont les victimes. Il s’agit de l’ensemble des faits de harcè-lement : des surnoms déplaisants, des moque-ries, des insultes, des menaces, des rumeurs, des manœuvres d’iso-lement… Chacun de ces faits considéré iso-lément peut paraître anodin aux yeux des adultes mais, lorsqu’ils sont répétés de fa-çon très régulière, ils peuvent rendre la vie quotidienne d’un élève parfaitement insupportable. Durant plusieurs années, Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette ont enquêté auprès des élèves victimes et de leurs familles, recueillant des dizaines de témoignages et menant une enquête auprès d’un échantillon de 3 000 élèves de collège. Leurs chiffres montrent que 10% des élèves de collège reconnaissent subir régulièrement ce type de brimades. Ce sont les plus jeunes, les plus faibles et les plus isolés qui en sont les principales victimes. Les auteurs se sont aussi intéressés aux moyens de prévention que certains éta-blissements ont mis en place pour lut-ter contre cette forme de violence. Ils montrent que les faits de harcèlement à l’école ne constituent en aucune façon une fatalité. Lorsque les chefs d’établissement sont sensibilisés au phénomène et que les équipes enseignantes ont été formées, on observe qu’il est possible d’enrayer ce type de violence. Leur ouvrage s’adresse autant aux parents d’élèves concernés qu’aux en-seignants en recherche de solutions.

« Harcèlement et brimades entre élèves, La face cachée de la violence scolaire » par Jean-Pierre Bellon & Bertrand Gardette Ed. Fabert Collection «Penser le monde de l’enfant» Prix: 20 € Diffusion / distribu-tion: Volumen / Le Seuil

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L’objectif de cette opération pilote lancée en juin 2010 est de compléter le dossier phar-maceutique ouvert dans les officines de ville en intégrant les médicaments administrés ou prescrits dans les hôpitaux, afin de lis-ter l’ensemble des traitements délivrés à un patient. Cette exhaustivité permettra d’éviter les interactions médicamenteuses et les dou-blons qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé des patients. Le dossier est consultable par les pharmaciens de ville et par les praticiens hospitaliers à partir de la carte vitale du patient. Les patients en vacances n’ont pas forcément sur eux l’en-semble des traitements donc l’intérêt est réel dans le contexte de déplacements. Le dos-

sier pharmaceutique recense les médicaments pris par le patient, prescrits ou non. Le dos-sier est ouvert à la demande du patient. 6,7 millions de dossiers pharmaceutiques ont été créés depuis la mise en place du système en janvier 2009.

Baptisée «Vital-Touch», cette application peut, non seulement, réaliser une compi-lation des mesures prises, mais également éditer un rapport médical et transférer les données au médecin généraliste référant. Les usagers pourront ainsi suivre de façon

régulière leur tension artérielle, leur poids, leur taux de glucose ou encore leur activité physique. Pour profi-ter de l’application, les utilisateurs doivent être équipés d’un iPhone ou d’un iPod Touch et d’accessoires mé-

dicaux tels qu’un pèse-personne ou un tensiomètre. Téléchargeable sur l’AppleStore au prix de 2,39 euros, l’application sera également pro-chainement disponible pour iPad. En savoir plus : www.zenkko.com

Le vaccin trivalent com-prendra, comme l’a recom-mandé l’OMS, la souche H1N1 2009 pandémique, en l’occurrence A/Califor-nia/7/2009 (H1N1). Les deux autres souches sont A/Perth/16/2009 (H3N2), nouvelle souche par rapport au vaccin de grippe saisonnière 2009-2010, et B/Brisbane/60/2008, souche inchangée. La vaccination est recommandée pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les enfants à partir de six mois et les adultes présentant des facteurs de risque, les personnes infectées par le VIH (de plus de six mois), l’entourage familial des nourrissons de moins de six mois présentant des facteurs de risque de grippe

grave et les professionnels de santé et autres professionnels à risque.Le vaccin monovalent ne protégera que de la grippe A (H1N1)2009. Les vaccins monovalents contre la grippe A (H1N1) seront les mêmes que ceux de 2009, et prin-

cipalement avec adjuvants. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) les recommande pour les femmes enceintes sans facteurs de risque pour la grippe saisonnière, dès le deu-xième trimestre de la grossesse, pour les per-sonnes atteintes de maladies endocriniennes et métaboliques susceptibles d’être décompen-sées par une infection aiguë et pour les per-sonnes obèses (IMC égal ou supérieur à 30).

Dossier pharmaceutique partagé : expérience pilote Pour la première fois, les pharmaciens de ville et les équipes hospitalières des CHU de Nîmes et de Nancy et des CH de Bégin et de Hyères vont pouvoir actualiser et partager les données des dossiers pharmaceutiques des patients.

Gérer sa santé à distance avec l’ iPhone La société Zenkko propose une nouvelle application médicale pour iPhone et iPod Touch permettant de gérer sa santé à distance avec son médecin traitant.

Deux vaccins pour la stratégie antigrippale 2010-2011Deux catégories de vaccin seront disponibles en France pour l’automne 2010-2011 : un vaccin trivalent incluant des souches de grippe saisonnière et une souche A (H1N1) et un vaccin monovalent contre la seule grippe A(H1N1).

A lire

vie quotidienne d’un élève parfaitement

régulière leur tension artérielle, leur poids, leur taux de glucose ou encore

doivent être équipés d’un iPhone ou

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Page 13: Accessibilité des transports

Cet évènement est aussi une grande journée de solidarité associant tous les acteurs qui œuvrent au sein des écoles pour permettre, chaque an-née, à plus de 165 nouveaux maîtres de béné-ficier gratuitement d’un chien guide. Educa-teurs, utilisateurs de chiens guides, instructeurs en locomotion, bénévoles, familles d’accueil seront là pour partager leurs expériences et expliquer leur quotidien.… L’occasion pour le grand public de s’informer, de découvrir et aussi de s’engager.

Au programme L’école des chiens : le public pourra profiter de nombreuses animations dédiées aux enfants et aux adultes montrant l’étonnant travail du chien guide : démonstrations de chiots en fa-mille d’accueil, de chiens en éducation, visite des écoles… L’univers du handicap : les visiteurs pourront aussi mieux appréhender le handicap visuel grâce à des ateliers comme la découverte sen-

sorielle dans une pièce noire, ou encore des parcours d’obstacles sous bandeau ou bien avec lunettes de simulation des différents types de malvoyances. Une mise en situation très concrète de la marche avec un simulateur de chien guide « dogsim » sera aussi proposée dans de nombreuses écoles, tout comme une découverte du matériel informatique adapté à la cécité.

Opération séduction Pour tous les maîtres de chiens guides, le constat est évident : en plus d’offrir plus d’auto-nomie dans les déplacements, le chien est un vecteur de communication et de socialisation formidable, qui a le don de reléguer le handi-cap au second plan. En ouvrant leurs portes, les écoles fédérées espèrent convaincre de nou-veaux maîtres et de nouvelles familles d’accueil pour les chiots ainsi que de nouveaux bénévoles et donateurs. En effet, la FFAC et ses associations membres

rappellent qu’elles mènent à bien leur mission grâce à la générosité du public et à l’engage-ment de bénévoles. Les dix écoles de chiens guides fédérées vous invitent le 26 septembre à : Aix-en-Provence, Angers, Cibeins (Lyon), Coubert (Melun), Eze (Nice), Limoges, Paris, Roncq (Lille), Toulouse et Woippy (Metz).

Journée nationale portes ouvertes des écoles de chiens guides d’aveugles Pour la quatrième année consécutive, les dix écoles de chiens guides membres de la FFAC (Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles) ouvrent leurs portes le 26 septembre prochain. Cette journée nationale sera l’occasion pour le public de mieux connaître le chien guide, de comprendre son éducation et de découvrir tout ce qu’il apporte au quotidien à son maître, aveugle ou malvoyant.

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La FFAC La FFAC (Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles) est une association reconnue d’utilité pu-blique. Fondée en 1972, elle regroupe, en France, dix écoles de chiens guides d’aveugles, l’ANMCGA, Association Natio-nale des Maîtres de Chiens Guides d’Aveugles et le centre national d’élevage de chiens guides, baptisé le CESECAH (Centre d’Etude, de Sélection et d’Elevage de Chiens Guides d’Aveugles et autres Handicapés). Au quotidien, elle a pour mission de former les futurs chiens guides en école et les édu-cateurs de chiens, de recruter des familles d’accueil pour les chiots et de sensibiliser les personnes aveugles et malvoyantes aux multiples avantages d’un chien guide. • En France, 1,2 million de personnes souffrent d’un déficit

visuel important, et 65 000 d’entre elles sont atteintes d’une cécité complète (source CNPSAA). Pourtant, seulement 1500 sont à ce jour en équipe avec un chien guide.

Page 14: Accessibilité des transports

L’OCIRP (Organisme Commun des Insti-tutions de Rente et de Prévoyance) est une union regroupant près de 40 organismes de prévoyance, qui a pour cœur de métier la protection sociale complémentaire du salarié et de sa famille. Créé il y a plus de 40 ans à l’initiative des partenaires sociaux, l’OCIRP développe des garanties de prévoyance cou-vrant les risques décès, handicap et dépen-dance, garanties qui sont négociées au-travers de contrats collectifs d’entreprise ou d’accords de branches professionnelles. Ainsi, en cas de décès d’un salarié assuré et selon les cas, l’OCIRP va verser :- une rente veuvage au conjoint survivant ;- une rente éducation aux enfants ;- une rente handicap (viagère) aux enfants

handicapés ;- une rente dépendance en cas de perte d’auto-

nomie du salarié couvert.

S’appuyer sur l’expérience de mutualisation et de solidaritéAujourd’hui, l’Union couvre plus de 4 millions de salariés de 700 000 entreprises adhérentes, et verse plus de 22 000 rentes. C’est donc tout à fait naturellement que l’OCIRP a analysé les effets de l’allongement de l’espérance de vie de la population française, y compris celle des personnes handicapées. Et c’est, face à ce constat, que l’OCIRP a souhaité apporter une réponse collective en créant la «rente survie handicap» destinée aux enfants handicapés survivant à leurs parents. L’OCIRP s’est pour cela appuyé sur son expérience de mutualisa-tion et de solidarité.

Mieux communiquer pour mieux sensibiliserLa meilleure sensibilisation, c’est la communi-cation. Informer, faire savoir et faire connaître participent à lever les freins culturels. C’est fondamental pour qu’une « culture handi-cap » s’installe et que les personnes handica-pées soient mieux considérées. L’OCIRP, qui est à la fois l’interlocuteur des entreprises et des partenaires sociaux dans le cadre de la pré-voyance collective, a constaté qu’il existait des initiatives exemplaires menées par des acteurs d’horizons très différents dans le « champ du handicap ».Concrètement, trois principales réflexions ont émergé de ce constat, et ont contribué à la création du Prix : La société française est, de par sa nature et sa culture, dans une logique de cloisonnement entre les acteurs privés, les acteurs publics et ceux de l’économie sociale : comment considérer alors qu’ils ont tous un rôle à jouer dans l’évolution

de notre société et ceci en tenant compte de leurs spécificités ?Comment évoquer le handicap avec une vision positive, sur un plan social mais égale-ment économique (par exemple en terme de créations d’emploi, d’innovation de services et de produits, de valeur ajoutée …) ?Comment valoriser les expériences des uns et des autres, les « bonnes pratiques », « les exemples à suivre » qui existent, et les faire connaître au plus grand nombre pour en permettre la reproduction par d’autres types d’acteurs ? Comment réunir, dans une initia-tive commune, tous les acteurs qui mettent en œuvre des actions innovantes contribuant ainsi à une meilleure insertion des personnes handicapées dans la cité ?L’OCIRP, qui associe coordination entre dif-férents partenaires et spécialisation au sein d’une structure paritaire, avait des atouts pour conduire ce projet. L’idée du prix était née.

Révéler les actions exemplairesS’engager et agir de manière concrète pour le bien-être et le mieux-vivre des personnes handicapées dans la société, telle est donc la volonté du Prix « Acteurs Économiques & Handicap » lancé en 2008. Cette initiative a pour objectif d’encourager, de faire connaître et de valoriser les actions réalisées au bénéfice des personnes en situation de handicap, pour un plus grand accès à l’emploi certes, mais aussi à la culture, aux sports ou aux loisirs. Grâce au concours de nos partenaires (l’AGE-FIPH, l’ANDRH, le CCAH, le FIPHFP, la FIH, l’ODAS, le Ministère de l’Éducation Nationale et France Info), de très nombreux dossiers nous sont encore parvenus pour cette 3e édition dégageant une réelle créativité et beaucoup d’humanisme.

En savoir plus sur l’OCIRP : www.ocirp.frEn savoir plus sur le Prix « Acteurs Économiques & Handicap » : www.exempleasuivre.fr

Le prix OCIRP « Acteurs Économiques & Handicap » : valoriser les actions exemplaires menées au profit des personnes handicapées.Nombreux sont les tabous qui tombent grâce à un changement de regard, à la sensibilisation et à l’information. L’intégration des personnes handicapées en fait partie. Il y a cependant encore du chemin à parcourir, et pour cela il faut sensibiliser tous les acteurs de la société. La création du Prix OCIRP « Acteurs Economiques & Handicap » s’inscrit dans cette logique d’engagement. Retour sur cette initiative avec Bernard DEVY, Président de l’OCIRP.

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Les lauréats 2010 Prix éducation/formationL’institut de formation en masso-kinésithérapie pour déficients visuels (IFMKDV) à Lyon (Rhône).

Prix Catégorie Acteurs publicsLe bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) à Orléans (Loiret). La Mairie d’Eslourenties Daban (Pyrénées Atlantiques)

Prix Catégorie Acteurs privés cotésLe groupe Thales à Neuilly sur Seine (Hauts-de-Seine)

Prix Catégorie Acteurs privés non cotésL’entreprise Prime Heure à Saint-André (Pyrénées-Orientales)

Prix Catégorie Acteurs de l’économie socialeL’association ABEJ Solidarité à Lille (Nord)L’association La Rencontre à Trappes (Yvelines)

Prix « Coup de coeur du jury »L’association Radio Coteaux à Saint Blancard (Gers)

Bernard DEVY, Président de l’OCIRP

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ULIS apporte une réponse adaptée aux besoins des élèves handicapésÀ compter du 1er septembre 2010, tous les dispositifs collectifs implantés en collège et en lycée pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap ou de maladies invalidantes sont réformés. Une circulaire du 18 juin 2010 du ministère de l’Éducation nationale, publiée au Bulletin officiel du 15 juillet 2010, remplace les unités pédagogiques d’intégration (UPI) en Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS).

Dans le second degré comme dans le premier, l’état de santé ou la situation de handicap de certains élèves peuvent générer une fatigabi-lité, une lenteur, des difficultés d’apprentis-sage ou des besoins pédagogiques spécifiques qui ne peuvent objectivement être pris en compte dans le cadre d’une classe ordinaire. Ces élèves ont besoin de modalités de scola-risation plus souples et plus diversifiées sur le plan pédagogique, qui leur sont proposées par les unités pédagogiques d’intégration (UPI) depuis 1995 au collège et 2001 au ly-cée. À compter du 1er septembre 2010, tous les dispositifs collectifs implantés en collège et en lycée pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap ou de maladies invali-dantes sont dénommés unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) et constituent une des modalités de mise en œuvre de l’accessi-bilité pédagogique pour ces élèves.

Un éventail de réponsesParties intégrantes de l’établissement scolaire dans lequel elles sont implantées, les Ulis constituent un dispositif collectif au sein du-quel certains élèves handicapés se voient pro-poser une organisation pédagogique adaptée à leurs besoins spécifiques et permettant la mise en œuvre de leurs projets personnali-sés de scolarisation. Les élèves scolarisés au titre de l’Ulis sont des élèves à part entière de l’établissement et leur inscription se fait dans la division correspondant à leur projet personnalisé de scolarisation (PPS). Dans le cadre du bassin de formation et en vue d’offrir aux élèves un choix plus étendu de formations professionnelles, l’Ulis peut être organisée sous la forme d’un réseau regrou-pant plusieurs lycées professionnels. L’objet de l’Ulis en réseau est de mutualiser les lieux de formation possibles afin de faciliter la mise en adéquation du projet professionnel du jeune avec son projet personnalisé de sco-larisation. L’inscription d’un élève handicapé dans un établissement scolaire au titre d’une Ulis nécessite une décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).

Une organisation et un fonctionnement cohérentsLes modalités d’organisation et de fonction-nement de l’Ulis sont conçues afin de mettre en œuvre les PPS des élèves qui doivent pou-voir suivre les cours dispensés dans une classe ordinaire de l’établissement correspondant à leur niveau de scolarité. Toutefois, lorsque les objectifs d’apprentissage envisagés pour eux

requièrent des modalités adaptées nécessitant un regroupement et une mise en œuvre par le coordonnateur, celles-ci le seront dans un lieu spécifique, répondant aux exigences de ces apprentissages. De ce fait, il est souhai-table que le nombre d’élèves scolarisés au titre d’une Ulis ne dépasse pas dix. L’existence d’une Ulis dans un établissement (ou d’une Ulis en réseau avec un établissement « tête de réseau ») nécessite un projet qui permet d’articuler les PPS des élèves concernés entre eux et avec le projet d’établissement et un cadre conventionnel dans lequel les différents partenaires associés à la création de l’Ulis for-malisent leur engagement par la signature d’une convention précisant les conditions de la participation de chacun et définissant les obligations spécifiques de chaque partie.

Des ressources humaines mobiliséesLe fonctionnement de l’Ulis engage tous les acteurs de l’établissement. Les enseignants exerçant auprès des élèves de l’Ulis parti-cipent aux réunions des équipes de suivi de scolarisation et, selon les cas, le professeur principal et les enseignants ayant en charge l’élève, participent à ces réunions de l’ESS. Ils sont désignés par le chef d’établissement qui organise également autour du coordonnateur les réunions portant sur le fonctionnement de l’Ulis. Le conseiller principal d’éducation veille à la participation des élèves de l’Ulis aux activités éducatives, culturelles et spor-tives et à la bonne organisation des temps de vie collective (restauration, permanence, récréation). En lycée professionnel, le chef de travaux, par sa connaissance des référen-tiels des diplômes, joue naturellement un rôle essentiel dans l’éclairage du choix de l’orientation professionnelle de l’élève han-dicapé, les adaptations pédagogiques dans le domaine de la formation professionnelle, la sécurisation des plateaux techniques qui vont accueillir le jeune et la recherche de stages en entreprise. Les personnels du service de pro-motion de la santé en faveur des élèves et du service social scolaire, ainsi que le conseiller d’orientation-psychologue contribuent au fonctionnement de l’Ulis.

Un dispositif dynamique pour la construction du parcours de l’élève handicapéPlus encore que pour les autres élèves, pour les élèves d’Ulis, la réussite des phases d’orientation doit donner lieu à une pré-paration spécifique, détaillée dans un volet dédié à l’orientation au sein du PPS. Ce

volet, dénommé projet personnalisé d’orien-tation (PPO) intégré au PPS, mobilise l’élève et sa famille, les établissements d’origine et d’accueil et les autorités académiques, au titre des procédures d’orientation et d’affectation qu’elles mettent en place. Les élèves d’Ulis bénéficient des dispositifs de droit commun visant la préparation à ces transitions : par-cours de découverte des métiers et des forma-tions, accompagnement personnalisé, stages de remise à niveau ou passerelles, entretiens personnalisés d’orientation et accompagne-ment personnalisé mis en place dans les ly-cées. Les élèves de l’Ulis bénéficient, lors de la passation des contrôles et des évaluations, des aides et aménagements adaptés à leur situa-tion. Enfin, la question du transport adapté des élèves d’Ulis, en particulier vers le lieu d’un éventuel stage ou vers le lieu d’un ensei-gnement disciplinaire déterminé (EPS), doit faire l’objet d’une préparation minutieuse, notamment avec les collectivités territoriales concernées.

RepèresLes Ulis apportent une réponse cohérente aux besoins d’élèves handicapés présen-tant des :

- TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales (dont les troubles spécifiques du langage écrit et de la parole) ;

- TED : troubles envahissants du dévelop-pement (dont l’autisme) ;

- TFM : troubles des fonctions motrices (dont les troubles dyspraxiques) ;

- TFA : troubles de la fonction auditive ;

- TFV : troubles de la fonction visuelle ;

- TMA : troubles multiples associés (pluri-handicap ou maladie invalidante).

Ces dénominations ne constituent pas, pour les Ulis, une nomenclature adminis-trative mais permettent à l’autorité aca-démique de réaliser une cartographie des Ulis en mentionnant les grands axes de leur organisation et offrent à l’ensemble des partenaires une meilleure lisibilité.

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CLAUSE DE MOBILITÉProfiter de tous les moyens de déplacement que propose notre société, sans entrave et sans aucune appréhension, c’est ce dont rêvent de nombreuses personnes à mobilité réduite. Le législateur l’a bien compris en rédigeant la loi de 2005. Comme celle du bâti, l’obligation de mise en accessibilité des transports en communs touche à la fois le domaine public et privé et la pression est forte, avec une échéance à 2015 et des contraintes techniques et financières difficiles à tenir. La loi est claire : quel que soit le handicap dont on est porteur, on doit toutes et tous pouvoir se déplacer en parfaite

autonomie… Or, si les besoins des personnes handicapées moteur sont facilement identifiables, ceux des personnes déficientes visuelles ou auditives le sont moins et, bien sûr , ceux des personnes déficientes mentales restent très mal compris et donc difficiles à compenser. Comme vous le verrez au travers des interviews que nous vous proposons dans ce dossier spécial, le respect de cette loi engendre aussi des investissements économiques impressionnants, qui ne sont pas à la portée de tous.

Les transports de substitution imposés par la loi pour 2011 constituent une autre source d’angoisse pour les exploitants

de transports, publics ou privés, car leur définition n’est, pour le moins, pas très claire et laisse libre cours à trop d’interprétations pour offrir des solutions efficaces et durables.

L’idée qui semble se généraliser aujourd’hui, c’est que, quoiqu’il arrive, l’accompagnement humain devra faire partie des solutions qui seront mises en œuvre.

JMMC

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Accessibilité des transports : et si la Loi de 2005 faisait fausse route...

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pouvoir se déplacer en parfaite

autonomie… ”“

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Villes, départements, régions, comment appliquent-ils la loi ? L’un des enjeux de la loi de 2005 est de rendre accessible les transports en commun pour 2015 sur tout le territoire français et, à défaut, de mettre en place des moyens de substitution. La plupart des transports souterrains échappent à cette obligation donc inutile de rêver prendre le métro parisien en toute liberté dans les prochaines années ! La directive européenne sur l’accessibilité des autocars prend aussi forme actuellement et ce sont, de fait, des dépenses pharaoniques qui s’annoncent pour les collectivités publiques comme pour les transporteurs. Nous avons fait le point avec Michel Jeannenot, fondateur de Mobhilis* et spécialiste français de la question. Nous rencontrons Michel Jeannenot chaque année depuis trois ans pour faire réaliser un suivi.

A mi-parcours de l’échéance de la loi, quel bilan tirez-vous ?

Ce bilan est mitigé car la loi commence à devenir contreproductive, notamment en ce qui concerne les voiries car les dépenses envi-sagées sont énormes. La plupart des maires trouvent que c’est disproportionné en fonc-tion de ce qui peut être fait dans des condi-tions réalistes. Il est devenu de plus en plus difficile de mobiliser les acteurs associatifs et publics qui sont sur-sollicités et las. Les plus petites communes sont encore plus scep-tiques que les autres car faire un diagnostic technique n’est pas suffisant et il faut engager des investissements pour le handicap qui ne sont pas à leur portée. C’est en plus difficile de sortir de la représentation limitative du handicap physique et les autres approches ne sont pas toutes bien comprises.

Les principaux acteurs de la gestion des transports en commun ont-ils pris conscience de leurs obligations ?

Oui, ils l’ont fait et nous constatons de très bonnes volontés grâce, entre autres, au vieillissement de la population. Si le message est globalement compris, dans le détail ce n’est pas gagné. Ceux qui font de gros efforts sont la SNCF et les Régions , les gros réseaux de transports urbains et certains départe-ments qui en profitent pour travailler sur la question générale de leur offre de transport.

Quels types de feuilles de route se dégagent des collectivités en réponse à la loi ?

Il faut, dans un premier temps, bien distin-guer les transports de la voirie. Côté trans-ports, il y a un effort de moyens, avec des aménagements d’arrêts de bus, de matériels roulants. Une cohérence est vraiment respec-tée dans la chaîne de l’accessibilité et les élus

ont bien compris que l’accessibilité partici-pait à la sécurité des transports. Sur l’aspect voirie, il y a un peu plus de découragement et, je le répète, surtout dans les petites com-munes qui font ce qu’elles peuvent avec leurs moyens et choisissent prioritairement d’in-vestir sur la sécurité routière notamment des enfants. Ainsi, certaines saisissent l’opportu-nité du plan d’accessibilité de la voirie pour l’intégrer dans un plan de déplacement du-rable qui permet une véritable réflexion sur la mobilité, notamment de piétons. Cette dé-marche est très positive car elle montre bien que l’accessibilité est une part intégrée dans une réflexion plus large. L’aménagement des voiries a un impact sur la vie des citoyens et induit des nouveaux comportements au quo-tidien. Voilà pourquoi cet aspect devrait faire partie de toutes les réflexions qui touchent la vie urbaine.

Villes, départements, régions, quels sont les meilleurs élèves ?

C’est difficile à dire car ce ne sont pas les mêmes échelles et pas les mêmes problèmes à résoudre. Malgré tout, on peut dire que les grandes villes et les régions ont bien avancé en comparaison des départements qui sont, à mon avis, les plus en retard. Mais ils ont de bonnes raisons.

Quels sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés et pourquoi ?

Deux cas de figure ici. Les départements, pour les transports, car ils ont la gestion des transports scolaires, ce qui est énorme car il y a beaucoup de points de dépose à gérer. Ensuite, pour la voirie, les petites communes qui n’ont que peu de personnel et pas d’ar-gent sont en retard. « Il n’y a pas de personne handicapée dans ma commune… », voilà ce que nous entendons tout le temps.

La mise en place de moyens de substitution pour 2011 est-elle bien intégrée ?

Non, car la plupart des acteurs concernés restent convaincus que les textes de loi ne leur permettent pas de mettre en place des solutions en trois ans, comme cela leur est imposé. La loi prévoit que des moyens de transports de substitution doivent être mis en œuvre trois ans après la réalisation du plan. Beaucoup viennent à peine de terminer ces plans alors que la loi leur donnait jusqu’à fin 2008. Il en résulte une forme de confusion et surtout une grande dérive dans le planning prévue par la loi. L’autre grande question qui se pose, c’est comment rendre cohérent les transports de substitution entre les différentes villes, départements ou régions ? Je précise que la notion de substitution, avec toutes ses ramifications, est malgré tout bien comprise. Le risque, c’est de ne rien toucher et de faire du transport spécialisé quand on ne trouve pas de solution véritablement adaptée. Pour les scolaires, les parents souhaitent souvent conserver le transport spécialisé car il est plus « confortable » et plus sécurisé. La loi veut que chacun puisse se déplacer librement et avec une liberté de choix pour tous, mais cela reste encore du domaine du rêve.

L’indépendance de mobilité pour les quatre familles de handicap sera-t-elle une réalité en 2015 ?

Non, ce ne sera pas une réalité car tous les handicaps et leurs besoins spécifiques ne sont pas bien compris. Le handicap physique est le mieux appréhendé et, pour les déficients visuels, les solutions semblent aussi bien inté-grées. Pour les personnes sourdes, les choses se compliquent un peu et en ce qui concerne les personnes avec un handicap mental, les acteurs se sentent totalement perdus. La loi laisse imaginer qu’il faut à chaque fois des aménagements techniques, or je pense que ce

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Michel Jeannenot,

fondateur de Mobhilis

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n’est pas une réalité. Il faut aussi beaucoup d’accompagnement humain. Ce qu’a bien compris la SNCF avec son service « Accès + » ainsi que des départements comme la Ven-dée qui ont mis en place ce type d’accompa-gnement. Mais nous n’avons pas encore de retour d’expérience. Je pense que nous pou-vons parler à ce niveau, de services et non de transports de substitution.

Quels sont les principaux obstacles ? Il me semble que la population valide ne prend pas la juste mesure de ce qu’est la po-pulation à mobilité réduite. Il y a un manque d’informations et de sensibilisation pour démontrer que les acquis du monde du han-dicap ont grandement facilité la vie de tous les citoyens, ces dernières années. L’accessi-bilité est un bien-être pour tous, comme le

clamait l’APF il y a quelques années. L’autre obstacle, c’est que les politiques se lassent de faire appliquer cette loi.

Que risquent les gestionnaires de transports qui n’auront pas répondu aux exigences de la loi ? Je ne sais pas vraiment car la loi ne prévoit rien actuellement. Il faudrait qu’une associa-tion porte plainte, ce qui est encore très rare du fait des dates butoir de la loi.

En quoi Mobhilis peut-il intervenir pour accompagner les collectivités ou gestionnaires de transports dans cette démarche ? Nous intervenons dans l’assistance à maitrise d’ouvrage et à la réalisation. Nous aidons les

collectivités à mettre en pratique ce qu’elles ont décidé. Pour nous, il faut maintenant dépasser le « y a qu’à » et passer réellement à l’action. C’est pour cela que nous aidons concrètement les collectivités à passer à l’action. L’accessibilité, ça se manage et ça s’entretient. Nous intervenons à peu près partout, en fonction des appels d’offre.

Propos recueillis par JMMC

* Le cabinet Mobhilis est né en 2000. Il a pour vocation l’assistance des collectivités publiques et des organismes publics ou privés dans l’orga-nisation des transports de personnes.

L’objet de cet ouvrage est d’apporter un éclairage très pratique sur les conditions de mise en place d’une offre de type TAD et de rappeler les quelques points importants qui doivent être pris en compte avant toute créa-tion d’une offre de ce type. Créer un mode de transport sur un territoire, qu’il soit urbain ou rural, n’est pas un acte anodin, car il in-duit inévitablement des modifications comportementales qu’il est possible d’anticiper, mais qui peuvent aussi surprendre ses concepteurs.

Une aide à la décisionLe TAD se doit être un instrument d’aménagement du territoire raisonné et donc aller de pair avec une poli-tique d’urbanisme cohérente encoura-geant une certaine densification tout en répondant aux exigences quali-tatives des habitants et aux capacités des collectivités telles que le maintien, essentiel, des services de proximité et notamment du commerce local. Il s’agit de mettre en place un service de transport pour les personnes ne dispo-sant pas d’un véhicule personnel et n’habi-tant pas à proximité d’une ligne d’autocar. Le but de cet ouvrage est de mettre en avant la complexité du transport à la demande et de donner quelques premiers outils de travail pour les collectivités qui souhaitent s’engager

dans la réflexion, illustrés par des exemples de réussite. La mise en œuvre de cette solu-tion transport est intimement liée à un pro-jet politique de territoire et doit se faire avec un travail préalable important de prise de connaissance de ce qu’implique vraiment la création d’une offre de déplacement.

Des outils pour la mise en œuvreLes clés de réussite, que l’auteur a pu consta-ter au niveau des transports à la demande mis en place, reposaient sur une bonne définition des objectifs à atteindre, un niveau de forma-tion et d’implication des élus dans le projet et, enfin, un travail important de communi-

cation auprès du public. L’amont de la mise en place d’un tel service est donc principale-ment un travail de pédagogie. Vis-à-vis des élus qui ne peuvent être des experts en tout, mais aussi des citoyens, des entreprises, des commerçants... pour leur montrer que chan-ger de comportement est possible. C’est la combinaison de l’ensemble des volontés qui

fera ou non la réussite d’un service.

L’auteurSpécialiste du transport à la demande, Michel Jeannenot est actuellement Directeur du cabinet conseil Mobhi-lis qui a accompagné la création de plusieurs services de transport à la demande comme à Cernay, à Saint-Omer, à Saint-Julien-en-Genevois dans le cadre de son activité de conseil aux collectivités sur les déplacements. Michel Jeannenot a également par-ticipé à la rédaction d’un guide des bonnes pratiques dans le transport des personnes à mobilité réduite au plan européen. Impliqué dans les questions

de déplacement au sens large, il est également à l’origine de la création, en 2003, du service d’autopartage à Lyon (la Voiture autrement, puis Autolib aujourd’hui).

« Le Transport de Personnes à la demande » par Michel Jeannenot 104 p. 29,00 €

➔ Suite de la page 18

Comment transporter les personnes isolées ?Le transport de personnes à la demande, baptisé « TAD », même s’il reste un mode souvent méconnu et mal compris, est un mode sur lequel se penchent de plus en plus de personnes - responsables transport des collectivités locales et transporteurs - car il apporte des réponses à la problématique très actuelle du déplacement collectif ou semi-collectif.

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A cinq ans de l’obligation légale de mise en accessibilité des transports publics, où en est-on en Ile-de-France ?C.Nathhorst : Nous n’avons pas attendu la Loi de 2005 et c’est heureux. Le STIF et la Région Ile-de-France financent depuis 1998 tous les équipements d’accessibilité dans les transports (RATP, SNCF et OPTILE) à hau-teur de 50% chacun. Aujourd’hui, avec toutes les lignes de trams, 102 gares et 127 lignes de bus accessibles nous sommes toujours loin de l’objectif mais nous commençons à avoir des réseaux totalement accessibles tels que les bus sur Paris et le RER A auxquels devraient s’ajouter en 2012 les RER B et E.

Comment le STIF a élaboré son SDA ?Il s’agit d’une démarche de longue haleine initiée en 2006, qui a abouti au vote d’orien-tations prioritaires en février 2008 et d’un programme d’investissements en juillet 2009 (2 milliards de travaux financés à hauteur de 50% par le STIF). Nous sommes actuelle-ment en phase d’étude et de développement de services complémentaires d’assistance en gare, d’information, de transport de substitu-tion … dont les premiers effets sont attendus pour 2011.Par ailleurs, pour suivre la mise en œuvre du SDA, évaluer son efficacité et en modifier ou en étayer les programmes, nous avons mis en place un comité de gouvernance qui réu-nit toutes les parties prenantes (associations représentatives, opérateurs de transport et collectivités).

Comment gérez-vous les priorités de mise en accessibilité ?Que ce soit sur les domaines ferroviaires ou routiers, ce sont la forte fréquentation, le

maillage territorial (à minima une gare accessible tous les 20 km pour le ferré) et la des-serte de lieux qui présentent un critère d’intérêt particulier pour les PMR (MDPH, CAT, hôpitaux…) qui priorisent la mise en accessibilité des trans-ports.

Certaines lignes sont partagées entre SNCF et RATP…Oui, c’est notamment le cas des lignes A et B du RER. A terme, les nouveaux matériels offriront grâce à leur dispositif de comble-lacune automatisé une accessibilité en toute autonomie au train. En l’attente, dans les gares rendues accessibles de la voirie au train, il faut qu’un agent RATP ou SNCF déploie au départ et à l’arrivée une rampe manuelle entre le quai et le train pour permettre aux usagers en fauteuil de monter ou descendre. Avec en heure de pointe pratiquement un train toute les 2 minutes et des temps d’arrêt limités à 50 secondes, on imagine sans peine les efforts de coordination que déploient au quotidien la RATP et la SNCF, notamment lorsque les stations de montée et de descente sont proches.

C’est un travail énorme. Comment les travaux peuvent-ils trouver leur place dans le cadre de l’exploitation des lignes ?Nous avons des contraintes d’exploitation et il est impossible de réaliser ces travaux durant toute l’année. Nous opérons donc pendant l’été, de nuit ou durant les week-ends, ce qui fait que la mise en accessibilité peut parfois durer de quatre à six ans. De plus nous tra-vaillons dans le domaine ferroviaire et, à ce

titre, nous sommes soumis à des contraintes de sécurité très strictes.

L’accessibilité sera donc totale en 2015 ?Notre objectif est que 258 gares soit accessible en 2018. L’horizon 2015 n’était pas

jouable compte tenu des contraintes d’exploi-tation. Par contre, tenir le chiffre de 90% du trafic était l’objectif retenu pour cette date et, en pratique, nous en serons à un peu plus de 200 gares accessibles à cette date. Nous met-tons les bouchées doubles et en sus des 102 gares accessibles, RATP et SNCF confon-dues, 50 projets sont déjà en phase étude.

Parlez-nous un peu du budget engagé…Le STIF va directement financer 50% des travaux estimés à 2 milliard d’euros. La plus grosse part du budget concerne la mise en accessibilité de 150 gares pour 1.5 milliard soit environ 10 millions par gare. Avec le SDA, le STIF a multiplié par cinq son effort annuel d’investissement en accessibilité qui à elle seule représente dorénavant la moitié des investissements d’amélioration de la qualité de service.Il reste donc 50% à payer. Nous souhaite-rions avec la région Ile–de-France, qui nous finance déjà par ailleurs, que les propriétaires des infrastructures concernées (SNCF, RFF, communes ou départements sur le domaine routier ..) en prennent en charge une partie.

Est-ce si simple ?Tout le monde doit mettre la main à la poche pour que l’on puisse aller jusqu’au bout de la démarche engagée. Pour ne pas freiner

Bouger en Ile-de-FranceL’Organisation Professionnelle des Transports d’Ile-de-France

(OPTILE), les associations représentatives des personnes

à mobilité réduite et les collectivités locales concernées avec le Syndicat des Transports

d’Ile-de-France (STIF) ont élaboré le schéma directeur d’accessibilité

des services de transport. Pour en savoir plus sur la

démarche entreprise, nous nous sommes entretenus avec Christian

Nathhorst, chargé de projet au STIF qui en a coordonné

la finalisation

Christian Nathhorst, Chargé de projet au STIF

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Dossierle mouvement, le STIF finance à 100% les études préparatoires. Il a ainsi déboursé 5 M d’euros en 2008, 10 en 2009 et 12 en 2010.

Le nombre d’opérateurs ne constitue-t-il pas un frein ?Sur le domaine routier, notre objectif est de rendre accessibles plus de 700 lignes de bus, traversant près de 1000 communes et exploitées par une centaine d’entreprise dif-férentes… En dehors de Paris dont les lignes sont déjà accessibles, nous avons décidé d’établir avec chaque collectivité et transpor-teur concernés un calendrier pour y parvenir. La démarche est en cours et elle devrait être finalisée à la fin de l’année.

Envisagez-vous de mettre en place des aides humaines sur certaines de ces lignes ?Dans les cars, nous aurons peut-être recours à des aides pour la prise en charge et la sécu-rité des personnes en fauteuil. Je pense là à la fixation du fauteuil et à la pose des ceintures de sécurité. Une réservation sera également peut-être nécessaire…

Qu’en est-il des transports de substitution, que la Loi mentionne sans vraiment les définir ?En matière de substitution, nous avons dé-cidé de commencer par nous intéresser au

réseau ferré sur lesquel le besoin nous semble le plus fort notamment sur les trajets longs.

Quelques mots sur un petit « plus » du STIFInfomobi (infomobi.com, [email protected], 0810 64 64 64), le service d’infor-mation et d’assistance pour les usagers handi-capés des transports en commun franciliens qui est ouvert 7 jours sur 7, sauf le 1er mai, de 6h à minuit. Infomobi effectue par exemple des recherches d’itinéraires accessibles pour les usagers en fauteuil, informe sur les tarifs spécifiques et les équipements d’accessibilité mis en place dans les transports.A la rentrée, il proposera en cas de panne d’ascenseurs sur son trajet quotidien, un service gratuit d’alerte par SMS et courriel. Dès remise en état du matériel défectueux,

le voyageur sera également informé par SMS et courriel.

En conclusion ?Au STIF, l’accessibilité est désormais la norme : tous les équipements neufs doivent être accessibles et tous les équipements modi-fiés doivent le devenir. Pour l’existant, il reste un travail gigantesque et nous somme heureux de travailler avec des opérateurs aussi concernés et engagés que la RATP ou la SNCF.

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RepèresLe Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) est l’autorité organisatrice des transports franciliens. Les transports en Ile-de-France ce sont :• 11 lignes et 450 gares de trains et/ou

RER• 1 400 lignes et 40 000 arrêts de bus

et/ou cars• 14 lignes et 300 stations de métro• 4 lignes et 70 stations de tramexploités par plus de 100 entreprises dont la RATP, la SNCF, VEOLIA, KEOLIS …

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DossierRATP : en 2015, toute la première couronne parisienne sera accessibleLa RATP affiche l’ambition d’offrir une chaîne de transport cohérente et accessible à toutes les clientèles. Les aménagements, réalisés et en cours, ont été conçus spécialement pour répondre autant aux besoins des personnes handicapées qu’à ceux des personnes âgées, des mamans accompagnées d’enfants ou des voyageurs encombrés de paquets ou de vélo. Nous avons rencontré Natalie Huard, de la Mission Accessibilité, avec qui nous avons évoqué la politique de mise en accessibilité du réseau RATP et l’état de son avancement au regard des obligations imposées par la loi de 2005.

Propos recueillis par Serge Mouraret

Handirect : Depuis quand la RATP se préoccupe t-elle de l’accessibilité de son réseau et de ses matériels roulants ?Natalie Huard : C’est une préoccupation qui est bien antérieure à la loi de 2005, puisque, dès 1995, la ligne 20 était mise en accessibi-lité, puis, sur le réseau de banlieue, la ligne 360 qui dessert l’hôpital de Garches. Dans le même temps naissait le projet de mise en accessibilité des gares du RER. En ce qui concerne les matériels roulants, depuis 1999, la RATP achète uniquement des bus à pa-lette. . C’est le résultat d’une volonté ferme et engagée de la direction qui se décline sur l’ensemble des différents réseaux. Enfin, la Mission Accessibilité a vu le jour dans les années 1999-2000 pour servir de relai dans tous les réseaux et d’interface avec l’extérieur et, en particulier, avec les associations. En effet, les échanges et la concertation sont un des points fondateurs de notre politique en matière d’accessibilité.

Quels ont été les freins rencontrés dans le cadre de la mise en accessibilité du réseau ?Il faut d’abord préciser qu’aujourd’hui, 56 gares de Rer sur 65, les 60 lignes de bus parisiennes, les tramways T1, T2 et T3 sont accessibles ainsi que la ligne 14, métro auto-matique entre Olympiades et Saint-Lazare. Quant au réseau de métro, la loi de 2005 ne l’assujettit pas au délai de 10 ans, et s’il n’est pas accessible aux personnes en fauteuil rou-lant, beaucoup de travail a été fait et se pour-suit pour les personnes porteuses d’autres handicaps. Les nouvelles stations dans le cadre des prolongements de ligne sont trai-tées dans une approche universelle et au fur et à mesure d’opérations de rénovations, de nombreuses améliorations sont apportées.

Comment se sont passés les travaux dans Paris ?Depuis janvier 2010, les soixante lignes de bus de Paris intra-muros sont accessibles. C’est le résultat tangible de la politique enga-gée depuis 1995 et d’une co-maîtrise réussie des travaux avec la Ville de Paris. La RATP a travaillé en partenariat avec la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) de la ville et, dès fin 2009, l’ensemble du réseau bus était accessible avec 85% des points d’arrêt

équipés*. Mais nous ne nous arrêtons pas là et la Ville continue de parfaire l’accessibilité de lieux parfois difficiles d’accès. Il y a une véritable relation entre la RATP et la Ville de Paris dont les services travaillent ensemble au quotidien sur le terrain et avec qui nous menons des actions de sensibilisation et orga-nisons des rencontres.

Donc, l’application de la loi n’est pas un poids pour la RATP ?La RATP s’est toujours attachée à offrir un service de transport pour le plus grand nombre. La mise en accessibilité des lignes a donc toujours été une préoccupation ma-jeure qui est intervenue très tôt dans nos politiques.. Même si environ 58 lignes y sont déjà accessibles, le grand chantier de demain, c’est la banlieue. Le problème est complexe car les lignes traversent souvent plusieurs communes et cette situation rend plus diffi-cile l’aménagement des points d’arrêt. Bien sûr, les associations voudraient que l’on fasse plus et nous aident au diagnostic des points d’arrêt dans les communes. Ensuite, c’est plus compliqué quand il faut que celles-ci engagent les travaux… Nous avons affaire à beaucoup d’interlocuteurs et d’acteurs et c’est un véritable défi d’organisation. Il arrive aussi que l’appartenance des lieux soit source de complication, mais le STIF est très vigi-lant pour l’avancée des travaux. En tout cas,

en matière d’acquisition de matériel acces-sible, le délai de 2015 sera tenu.

Pour répondre à la loi, la RATP a-t-elle prévu, un réseau de substitution en cas de non-accessibilité ? Cette question est du ressort du Stif dans le cadre du Schéma Directeur de l’Accessibilité (SDA) de la région Ile-de-France. Au delà d’avoir rendu accessible aux UFR (utilisa-teurs de Fauteuils Roulants) dans les meil-leurs délais le réseau Bus Paris pour offrir des transports de substitution en surface, le STIF établit actuellement un cahier des charges pour diagnostiquer les points où il faudra proposer des transports de substitution afin d’assurer la continuité de déplacement aux PMR.Mais rien n’est encore défini et nous n’avons pas reçu de feuille de route de la part du STIF.

Parlez-nous de l’importance du travail avec les associationsDepuis un peu plus d’un an, le comité consultatif de l’accessibilité (CCA) a été mis en place et un protocole a été signé entre la RATP et les huit associations majeures dans tous les domaines du handicap. Des réunions sont organisées deux fois par an afin de réali-ser un état des lieux et d’étudier les perspec-tives. Bien sûr, entre temps, nous travaillons régulièrement avec ces associations pour

Natalie Huard, de la Mission Accessibilité

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Dossier« faire ensemble », mener des expérimenta-tions - comme par exemple, les panneaux vocaux accessibles sur téléphones mobiles - et effectuer des diagnostics. Ces relations suivies et ces échanges presque quotidiens nous per-mettent aussi d’avoir un retour immédiat dès qu’un problème est identifié

A combien s’élève le coût des travaux de mise en accessibilité du réseau et comment la RATP les finance t-elle ?Les chiffres sont énormes, en particulier en ce qui concerne les gares RER. En 2009, environ 30M d’euros ont été engagés dans leur mise en accessibilité. Le financement est l’affaire de la Région ou du STIF selon qu’il s’agit d’un pôle multimodal ou non. Ensuite, il est difficile parfois d’estimer la part la mise en accessibilité dans le coût d’un matériel. Prenons par exemple, un bus… qu’est-ce qui, dans son coût, relève purement de l’accessibi-lité ? Une conception intégrée dès le départ rend difficile l’isolement de ces coûts.

En matière de conseil, faites-vous appel à des entreprises extérieures ?Oui, bien sûr, en particulier dans le cas d’expérimentations.. La RATP a toujours cherché à puiser dans les nouvelles techno-logies afin d’améliorer ses réseaux. Je pense en particulier à l’expérimentation Blue-eyes,

qui est un applicatif téléchargé en amont du voyage qui permet à la personne aveugle de se déplacer facilement dans nos espaces. Mais la relation de service avec les agents, sensibi-lisés au handicap, à l’accueil et au conseil de personnes handicapées demeure un élément majeur car il est très important de garder un lien humain.

Parlez-nous de la formation de vos agents ?Il existe à la fois une formation initiale et une formation continue pour les agents de terrain en relation avec le public. Par ailleurs, un tra-vail est en cours pour élaborer, à destination de ces agents un guide de Bonnes Pratiques permettant d’adopter les bons gestes et à uti-liser les bons mots en toutes circonstances en présence de PMR.

Quelques mots pour conclure ?Il reste du travail à faire car le ré-seau RATP est d’une grande com-plexité en particulier en matière d’Information Voyageurs. On a affaire à des environnements très différenciés. Par exemple, sur les quais de métro, la sonorisation du temps d’attente avant le pas-sage des deux prochaines rames est en cours de déploiement et équipera d’ici la fin de l’année 2010 l’ensemble des lignes de

métro. Cependant, s’il est possible d’offrir aux voyageurs PMR une information sonore collective dans nos espaces souterrains, cela apparaît plus compliqué dans des environne-ments ouverts sur l’urbain. Ainsi, en ce qui concerne les stations de tramways, les arrêts de bus ou encore les quais de Rer nous nous orientons plutôt vers des systèmes personna-lisés, d’où les tests actuellement en cours sur le RER à l’aide d’applicatifs téléchargés avant le voyage et d’une liaison bluetooth avec une borne intégrée dans un panneau indicateur de destinations. Sur ce vaste sujet, nous tra-vaillons régulièrement avec les associations de notre CCA pour définir une IHM (l’interface homme-machine) la plus optimale possible. * pour être considérée comme accessible, il faut que 70% des arrêts de celle-ci soient accessibles.

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Chacune des rubriques, dédiée à un type de handicap, regroupe l’ensemble des informa-tions et des services qui vous permettront de voyager sur les réseaux. Avant, pendant ou après le voyage, nos opérateurs sont à votre disposition pour répondre à toutes vos ques-tions, n’hésitez pas à les solliciter.

Assurer la continuité du trajetEn consultant les pages dédiées aux per-sonnes en fauteuil roulant, vous trouverez : un plan représentant les stations et les gares accessibles et les lignes de bus pour Paris et proche banlieue, (zones carte orange 1 et 2), le tableau complet des lignes de bus, des gares et stations équipées d’aménagements spé-ciaux : bus à palette, ascenseurs, portillons, la liste des transporteurs spécialisés en région Ile-de-France et les services qui vous permet-tront d’assurer la continuité de votre trajet dans des zones non accessibles par les trans-ports en commun. Enfin, une présentation des services que peut fournir le centre d’appel

complète cette somme d’infos, avec, notam-ment, des itinéraires et des conseils pour vous déplacer, avant et pendant votre trajet.

Des plans à lisibilité amélioréePour la rubrique dédiée aux personnes souffrant de déficience visuelle, cliquez sur le logo en haut de la page pour adapter les pages de ce site à vos préférences de lecture : contraste renforcé, taille de caractères agran-die. Vous trouverez ensuite des plans à lisi-bilité améliorée : (police et corps des carac-tères spécialement sélectionnés pour assurer une qualité de lecture optimale), des infor-mations sur les dispositifs techniques mis en place sur les réseaux (annonces sonores des points d’arrêts et bandes d’éveil de vigilance sur les quais des gares et des stations) et des conseils pour vous déplacer en toute sécu-rité, avec la possibilité d’être assisté à toutes les étapes de votre trajet par des opérateurs à votre disposition pour répondre à vos ques-tions et vous conseiller.

Répondre et conseillerLes personnes sourdes et malentendantes pourront interroger par E-mail les opérateurs à leur disposition pour répondre et conseil-ler afin de mieux préparer leur voyage. En consultant les pages de cette rubrique, vous trouverez des conseils pour vous déplacer en toute sécurité et des informations sur les dispositifs techniques (boucles magnétiques et annonces visuelles) mis en place sur les réseaux. Enfin, une rubrique s’adresse aux personnes ayant un handicap mental ainsi qu’à leurs proches. Vous trouverez là les coor-données de différents services internet, télé-phonique et minitel à même de vous aider à choisir votre itinéraire et à préparer votre dé-placement ainsi que celles de l’association Les Compagnons du voyage, qui apporte son aide aux personnes ne pouvant se déplacer seule. Plus d’info tel 0810 64 64 64 (prix d un appel local depuis un poste fixe), sur le site www.info-mobi.com assistance personnalisée par courriel pour les voyageurs sourds ou malentendants.

Répondre et conseiller pour assurer la continuité du déplacementService d’information sur les transports en Ile-de-France pour les personnes handicapées : voyageurs en fauteuil, non-voyants ou malvoyants, sourds ou malentendants et déficients intellectuels, Infomobi regroupe l’ensemble des informations et des services qui vous permettront de voyager sur les réseaux.

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RFF et l’accessibilité : 1000 opérations en cours à l’horizon 2012-2013Réseau Ferré de France est une entreprise connue du grand public pour le rôle majeur qu’elle tient en matière de déplacements ferroviaires. Établissement public créé en 1997 pour gérer et développer les infrastructures. De ce fait, RFF est l’un des acteurs incontournables pour l’accessibilité dans les gares, notamment pour les aménagements permettant les accès aux quais et aux trains. Denis Cauchois, délégué à l’accessibilité, qui fut pendant trois ans directeur du cabinet du président de RFF, nous explique comment les impératifs de l’accessibilité sont pris en compte dans la gestion, la rénovation et les grands projets ferroviaires.

Propos recueillis par JMMC

Quelle est la mission de RFF ?Fournir l’accès à un réseau performant et ouvert sur les régions et l’Europe, améliorer les performances et les capacités du réseau, rendre le train plus sûr et plus accessible, telles sont trois des grandes missions de RFF.

Dans quels domaines RFF est-il directement concerné par la loi de 2005 ?Les obligations liées à la loi de 2005 ont es-sentiellement porté sur les quais et les voies dont RFF est propriétaire. RFF propose les priorités dans les aménagements à réaliser, dans le cadre d’une politique concertée avec les autorités organisatrices, les entreprises fer-roviaires et les associations représentatives de personnes handicapées. Un schéma national d’accessibilité a été approuvé par décision interministérielle le 11 juin 2008 et vingt schémas directeurs régionaux ont été d’ores et déjà élaborés et validés par les conseils régionaux. Pour mettre en œuvre cette poli-tique, RFF a mobilisé un délégué à l’acces-sibilité, un directeur de programme « Accès aux trains » et des correspondants « accessi-bilité » dans chacune de ses douze directions régionales. RFF doit prendre en compte tous les types de handicap et souhaite répondre de la meilleure façon possible aux exigences de toute personne éprouvant des difficultés dans ses déplacements.

Quelles sont les difficultés qui se présentent dans un tel programme ?La mise en accessibilité implique des choix techniques et financiers lourds. Nous héri-tons de gares très différentes les unes des autres. Parmi les 3100 gares, plus de la moi-tié (1700) sont des PANG (Points d’arrêts non gérés) qui sont exclus du champ de la réglementation relative à l’accessibilité et ne sont donc pas concernés. Pour les autres gares, nous faisons face à une difficulté ma-jeure, celle de la hauteur des quais qu’il est parfois difficile et coûteux de corriger. Dans le cadre de notre programme d’actions, nous intervenons sur les quais dont la hauteur est inférieure à 38,5 cm. Mais ce poste de

dépenses est loin d’être le seul…Il nous faut aménager la traversée des voies en gare par passage planchéié ou par ouvrage dénivelé (passerelle ou souterrain), créer ou adapter des rampes d’accès, prévoir des ascenseurs et veiller à la sécurité sur les quais, en installant par exemple des bandes d’éveil à la vigilance ou en assurant un bon niveau d’éclairage. Il faut bien avoir à l’esprit que nous avons à mettre aux normes des milliers de kilomètres de quais. Tout ceci représente des investisse-ments considérables.

RFF s’est-il donné une feuille de route pour ce programme de mise en accessibilité?RFF a signé avec l’Etat, le 3 novembre 2008, un contrat de performance pour les années 2008-2012, période pendant laquelle 250 gares parmi les plus importantes seront mises en accessibilité, pour un investissement total de 454 M€ (sous réserve de l’obtention de cofinancements). Fin 2012, nous devrions avoir 1000 opérations en cours, toutes phases confondues. Certaines seront des chantiers en cours, d’autres encore au stade des études préalables permettant d’engager rapidement les travaux de mise en accessibilité. Pour accélérer le rythme de réalisation de ces études, nous venons de signer avec la SNCF un référentiel national de mise en accessibi-lité des gares pour les voyageurs handicapés ou à mobilité réduite. Il s’agit pour la SNCF comme pour nous de référencer toutes les règles d’aménagement à appliquer sur l’en-semble de la chaîne de déplacement, depuis le parvis de la gare jusqu’au quai. Toutes les fonctions d’une gare y sont prises en compte, selon le principe du cheminement d’une personne handicapée qui doit pouvoir stationner, accéder au bâtiment voyageurs et à tous les services présents dans la gare, circuler « horizontalement » (passerelles, souterrains) et « verticalement » (ascenseurs, escaliers fixes, escaliers mécaniques, rampes), être prévenu d’obstacles éventuels et de dan-gers potentiels, accéder au quai, obtenir des informations, attendre puis enfin accéder au train.

De quelle manière travaillez-vous avec vos partenaires ? Nous avons des réunions régulières avec les associations représentatives de personnes handicapées, tant au niveau national que régional et nous tenons à ce que nos choix d’investissement et nos arbitrages techniques soient le plus souvent possible soumis à la concertation. Par ailleurs, nous participons régulièrement aux réunions des comités de pilotage et de suivi organisés par les AOT, en l’occurrence les régions, qui interviennent de manière déterminante dans le cofinancement de nos travaux de mise en accessibilité et qui veillent à l’application scrupuleuse des dispo-sitions votées dans le cadre de leur schéma directeur régional d’accessibilité.

Vos efforts en matière d’accessibilité ont-ils eu un impact sur le personnel de RFF ? Notre politique en faveur de « l’accessibilité de tous au réseau ferré » s’inscrit dans une dimension sociétale de la responsabilité de RFF et s’accompagne d’une politique « Han-dicap » ambitieuse au sein de l’entreprise, no-tamment bien sûr en termes de recrutements. A titre d’illustration symbolique de ce chan-gement de regard, je vous annonce que RFF, aux côtés de la Fédération Française Handis-port, est partenaire des Championnats du monde d’escrime 2010 qui auront lieu à Paris en novembre prochain. Oui, RFF est collec-tivement mobilisé sur ces questions d’acces-sibilité et de handicap qui sont devenues « l’affaire de tous » parce que « un monde sans différences est un monde indifférent ».

Denis Cauchois, délégué à l’accessibilité

Le réseau ferroviaire en chiffres :• 30 000 km de lignes de chemins de fer• 3100 gares voyageurs • 168 gares accueillant de services

nationaux et internationaux• 108 000 hectares de patrimoine

foncier • 18 100 passages à niveau,• 1720 tunnels • 1200 passerelles sur voies • 15 000 trains de voyageurs et

de marchandises par jour

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L’adapt infoLettre d’informationR E U S S I R

a v e c u nHANDICAP

N°30 - Septembre / Octobre 2010 - Lettre attachée au n°127 d’Handirectwww.ladapt.net

R E U S S I Ra v e c u nHANDICAP

le magazine pratique des situations handicapantes

www.handirect.frDE L’ADAPT

Directeur de publication : Emannuel Constans • Rédacteur en chef : Eric Blanchet • Rédaction : Sophie Cabanes, Cyrielle Claverie, Jean-Joseph Kuperholc • Photos : L’ADAPT • Conception graphique et mise en page : Jamal Aouatah • Edité par L’ADAPT, association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, reconnue d’utilité publique, SIRET 775 693 385 00 764 • Siège Social : Tour Essor, 14 rue Scandicci, 93508 Pantin Cedex • Site Internet : www.ladapt.net • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou de photos soumise à autorisation.

Lettre d’information

« Les valeurs et les missions que nous avons portés pendant 80 ans ainsi que nos métiers constituent un socle qui doit permettre à l’ensemble des acteurs de l’association de se mobiliser autour de ce nouveau pro-jet associatif » débute Eric Blanchet, Directeur général de L’ADAPT. Une démarche collaborativeLes administrateurs, réunis en sémi-naire les 3 et 4 février derniers, ont conclu à la nécessité d’un nouveau projet associatif pour définir l’iden-

tité de l’association et de ses actions au cours des prochaines années. Le principe d’une démarche participa-tive a été adopté et des groupes de travail se sont constitués impliquant les forces vives de L’ADAPT : ses professionnels, ses administrateurs, ses bénévoles, ses adhérents et ses donateurs. L’Assemblée générale du 25 juin a présenté les principales orientations du futur projet associa-tif et dressé le bilan du précédent intitulé « Vivre avec et comme les autres ».>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> suite page 2

L’ADAPT en mouvement

Je verse ma cotisation annuelle de :Membre adhérent : j 20,00 € j 40,00 € j 60,00 €

Membre adhérent donateur : j 80,00 €

Membre adhérent bienfaiteur : j 400,00 €

j Autre : ………...................... €

Par ailleurs, je souhaite :> consacrer du temps aux actions de L’ADAPT : j Oui j Non> recevoir par mail la newsletter de L’ADAPT : j Oui j Non

Fait à ....................................................................... le .........................................................................................Signature :

Sur la période 2003-2009, L’ADAPT a été portée par son projet associatif «Vivre avec et comme les autres». En 2010, cinq ans après la loi 2005 et face à un contexte réglementaire et social en mutation, l’association fait le choix de poursuivre son action pour toujours mieux répondre aux besoins des personnes qu’elle accueille et lance un travail collaboratif autour de la refondation de son projet associatif. C’est « L’ADAPT en mouvement » dont l’aboutissement sera la mobilisation des adhérents autour d’un nouveau projet pour la période 2011-2015. Bilan à mi-parcours.

LADAPTInfo-30.indd 1 27/07/10 21:43:31

Page 27: Accessibilité des transports

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Directeur de publication : Emannuel Constans • Rédacteur en chef : Eric Blanchet • Rédaction : Sophie Cabanes, Cyrielle Claverie, Jean-Joseph Kuperholc • Photos : L’ADAPT • Conception graphique et mise en page : Jamal Aouatah • Edité par L’ADAPT, association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, reconnue d’utilité publique, SIRET 775 693 385 00 764 • Siège Social : Tour Essor, 14 rue Scandicci, 93508 Pantin Cedex • Site Internet : www.ladapt.net • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou de photos soumise à autorisation.

Lettre d’information

« Les valeurs et les missions que nous avons portés pendant 80 ans ainsi que nos métiers constituent un socle qui doit permettre à l’ensemble des acteurs de l’association de se mobiliser autour de ce nouveau pro-jet associatif » débute Eric Blanchet, Directeur général de L’ADAPT. Une démarche collaborativeLes administrateurs, réunis en sémi-naire les 3 et 4 février derniers, ont conclu à la nécessité d’un nouveau projet associatif pour définir l’iden-

tité de l’association et de ses actions au cours des prochaines années. Le principe d’une démarche participa-tive a été adopté et des groupes de travail se sont constitués impliquant les forces vives de L’ADAPT : ses professionnels, ses administrateurs, ses bénévoles, ses adhérents et ses donateurs. L’Assemblée générale du 25 juin a présenté les principales orientations du futur projet associa-tif et dressé le bilan du précédent intitulé « Vivre avec et comme les autres ».>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> suite page 2

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le magazine pratique des situations handicapantesle magazine pratique des situations handicapantesle magazine pratique des situations handicapantesle magazine pratique des situations handicapantes

tif et dressé le bilan du précédent intitulé « Vivre avec et comme les

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L’ADAPT en mouvement

Je verse ma cotisation annuelle de :Membre adhérent : j 20,00 € j 40,00 € j 60,00 €

Membre adhérent donateur : j 80,00 €

Membre adhérent bienfaiteur : j 400,00 €

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Par ailleurs, je souhaite :> consacrer du temps aux actions de L’ADAPT : j Oui j Non> recevoir par mail la newsletter de L’ADAPT : j Oui j Non

Fait à ....................................................................... le .........................................................................................Signature :

Sur la période 2003-2009, L’ADAPT a été portée par son projet associatif «Vivre avec et comme les autres». En 2010, cinq ans après la loi 2005 et face à un contexte réglementaire et social en mutation, l’association fait le choix de poursuivre son action pour toujours mieux répondre aux besoins des personnes qu’elle accueille et lance un travail collaboratif autour de la refondation de son projet associatif. C’est « L’ADAPT en mouvement » dont l’aboutissement sera la mobilisation des adhérents autour d’un nouveau projet pour la période 2011-2015. Bilan à mi-parcours.

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>>>>>>>>>>>>>>>>>> suite de la page 1Bilan de la mise en œuvrePrésenter le bilan de la mise en œuvre du projet associatif doit permettre de tirer des enseignements pour la période future et de mesurer l’impact de l’action menée au quotidien par les profession-nels et les bénévoles qui accueillent et accompagnent les personnes handica-pées dans nos établissements. « Sans complaisance ni flagornerie, ce temps de bilan doit également permettre de faire le point sur la capacité de L’ADAPT à tenir ses engagements.» commente Eric Blanchet.

Des faits marquantsPremier fait marquant selon lui : « Dans un moment de forte mutation de son environnement et de transition interne, l’association a su porter ses valeurs et faire entendre ses propositions pour que l’intégration des personnes han-dicapées soit une préoccupation de l’ensemble de la société civile. » La participation de L’ADAPT dans l’éla-boration de la loi de 2005 à travers des instances de réflexion et de consulta-tions préalables ou encore les actions «Hors-les-murs » développées par l’as-sociation sont là pour en témoigner. Il reste encore du chemin à parcourir sur ce plan pour que cette intégration soit effective et de qualité. « Nous devons cependant nous garder de penser que le milieu ordinaire est aujourd’hui en ca-pacité de favoriser l’insertion sociale et professionnelle de toutes les personnes handicapées que nous côtoyons dans nos actions » commente Eric Blanchet, « Notre capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs de l’association pour ac-compagner des personnes plus fragiles que ce soit au plan de leur déficience ou au plan social, est le deuxième fait marquant qu’il convient de souligner.»

Actions vers le milieu ordinaire Pour ce qui concerne les enfants, l’as-sociation a su accentuer son action en faveur de leur accueil en milieu ordinaire en développant d’une part des SES-

SAD (services de soins et d’éducation spécialisée à domicile), en œuvrant d’autre part auprès des équipes édu-catives principalement pour la prise en charge de la dyspraxie, en organisant un colloque prolongé par des actions de formation.C’est dans la même optique, définie par la finalité du projet 2003-2009 que l’as-sociation s’est mobilisée pour favoriser l’intégration des adultes en milieu ordi-naire, que ce soit dans le cadre de leur

300 parrains, 400 parrainésLa force bénévoleL’un des enjeux du précédent projet associatif était de développer une force bénévole à même d’accompagner vers l’emploi des personnes handicapées. Aujourd’hui, le Réseau des Réussites est présent dans 30 départements et il a su acquérir une reconnaissance le situant comme acteur incontournable de l’engagement bénévole de l’association.

Rappelons le rôle de ces 300 hommes, femmes, jeunes, retraités, étu-diants, salariés, dirigeants d’entreprises : accompagner la personne en situation de handicap au plus près de chez elle pour qu’elle trouve une place dans le monde du travail et par là même, qu’elle regagne en confiance et en dignité. n

formation avec le projet “Se Qualifier Hors-les-murs”, ou dans leur parcours d’insertion professionnelle par le déve-loppement des ESAT Hors-les-murs.« Cette présentation du bilan du pro-jet associatif ne serait pas complète si l’on omettait de mentionner l’essor des activités d’accompagnement mi-ses en œuvre par les professionnels ou encore par l’action des bénévoles du Réseau des Réussites » conclue Eric Blanchet. n

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"Pour vivre avec et comme les autres"

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>>>>>>>>>>>>>>>>>> suite de la page 1Bilan de la mise en œuvre>>>>>>>>>>>>>>>>>> suite de la page 1

Séminaire des administrateurs, conférence des directeurs, groupe de travail entre professionnels et bénévoles, Assemblée générale, L‘ADAPT est en mouvement. Objectif : construire le nouveau projet associatif 2011-2015.

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Assemblée générale du 25 juin 2010 :

un temps fort de rassemblement

C’est dans le contexte actuel de mutation des secteurs sa-nitaire et médico-social que s’est tenue l’Assemblée gé-

nérale de L’ADAPT le 25 juin dernier. Près de 150 adhérents, administra-teurs, bénévoles et directeurs d’éta-blissements étaient réunis à Pantin pour ce temps de partage. Outre les décisions statutaires, cette journée de rassemblement a été marquée par plusieurs interventions de per-sonnalités extérieures, par une table ronde du Réseau des Réussites et par un bilan d’étape de l’élabora-tion du nouveau projet associatif de L’ADAPT.

L’intervention de Madame Fabienne Jegu de la Halde a permis de connaî-tre le rôle de cette institution dans le domaine du handicap. La Halde a reçu plus de 10 000 réclamations en 2009 dont 19% concernent le han-dicap et la santé. C’est le deuxiè-me motif de discrimination invoqué après l’origine (28% des réclama-tions). L’intervenante a aussi évoqué la discrimination positive et a invité L’ADAPT à participer à un groupe de travail sur le sujet.

Maître Maxence Cormier, avocat au barreau de Paris, a su rendre acces-sible les enjeux d’une loi complexe mais essentielle pour notre secteur

d’activité : la loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) du 21 juillet 2009. Elle sous-tend une recom-position du secteur et implique un changement dans les pratiques des professionnels de notre association. Si la régionalisation en est l’aspect le plus connu, n’oublions pas tout ce qui concerne la tarification à l’activi-té, chantier d’importance sur lequel L’ADAPT porte toute son attention.

La table ronde du Réseau des Réus-sites a permis, via l’implication de nos bénévoles, de souligner la di-mension profondément humaine et citoyenne de leur démarche, qui, rappelons-le, vise à parrainer une personne handicapée dans sa re-cherche d’emploi.

Temps fort de notre Assemblée gé-nérale 2010, le bilan à mi-étape de l’élaboration du nouveau projet as-sociatif de L’ADAPT pour les années 2011-2015. Eric Blanchet, Directeur général, a présenté la synthèse des travaux très riches réalisés au cours des derniers mois dans le cadre des différents groupes de travail sur les valeurs qui sont les nôtres, dont l’innovation, le bilan du précédent projet associatif, le développement associatif, les métiers de L’ADAPT, la prospective. Administrateurs, pro-fessionnels et bénévoles ont contri-

bué avec compétence et enthou-siasme à ces travaux fructueux. En conclusion, j’ai rappelé l’échéance de la fin 2010 pour finaliser ce nou-veau projet associatif et appelé, avec Eric Blanchet, à une mobilisation de toutes les forces vives de notre as-sociation pour y aboutir. n

Emmanuel Constans,Président de L’ADAPT

Composition du nouveau Conseil d’administrationElu par vote des adhérents à l’Assem-blée générale du 25 juin 2010.

Emmanuel Constans, Président

Bureau :Alain Fournier, Vice-présidentFrançois Mancy, Secrétaire généralMichel Rebillon, Secrétaire général adjointAlain Le Dauphin, TrésorierBruno Heinry, Trésorier adjointChristian Girerd, Membre du bureau délégué au patrimoine Administrateurs :Patrick Bezier, Patrick Desruelles, Yvette Dufour, Patrick Farfal, Stéphane Forgeron, Murielle Gernez, Marie-Hélène Gillig, Philippe Grès, Joël Heloir, Michelle Joyaux, Jean-Paul Labrande, Gilbert Laurenty, Dominique Le Douce, Marc Lescuyer, Marc Loubet, Josy Noël, Alain Pruneyre.

Armand Mella, un engagement au service de L’ADAPT depuis 2003.Membre du Conseil d’administration et Secrétaire général de L’ADAPT depuis 2003, Armand Mella a quitté notre Conseil d’administration, lors de l’Assemblée générale de juin 2010. Il aura marqué L’ADAPT par son militantisme, sa disponibilité, son engagement et son attachement à la cause associative en particulier comme Président de la commission vie associative. Ancien cadre dirigeant d’un grand groupe industriel, il a fortement impulsé la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, et a su créer des liens pérennes de partenariat entre notre association et le monde de l’entreprise. L’ADAPT lui est particulièrement reconnaissante pour l’action désintéressée qu’il a ainsi menée au service de l’insertion des personnes handicapées.

un temps fort de rassemblementAssemblée générale du 25 juin 2010 :

un temps fort de rassemblementAssemblée générale du 25 juin 2010 :

un temps fort de rassemblement

«La présentation du nouveau projet associatif fin 2010 suppose une mobilisation de toutes les forces vives de notre association.»

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« La démarche engagée associant des bénévoles, des professionnels et des usagers m'apparaît être une métho-de pragmatique et participative qui per-met une co-construction basée sur une redéfinition ou une affirmation des valeurs portées par L'ADAPT dans l'intérêt des besoins et attentes des usagers. »Michel Rebillon, Administrateur

« Etant à la fois adhérent et pro-fessionnel, il me paraissait intéressant d’apporter ma contribution au projet. Je me suis rendu compte lors des échanges que, jusqu'à ce jour chaque « catégo-rie » de participant s’activait sans qu’un réel travail commun soit réalisé. C’était se priver de l’extrême richesse appor-tée par chacune des facettes de la vie associative. »Patrick Criquet, Directeur délégué LADAPT/Basse-Normandie

« Les débats ont été très ouverts, la réflexion très riche grâce à la diversité des expériences, des idées, des préoccupa-tions des uns et des autres. Cette démar-che participative de qualité est, selon moi,

indispensable à la refondation d’un projet associatif digne de L’ADAPT. »Philippe Grès, Administrateur

« Mettre à plat nos différentes re-présentations de L’ADAPT, a été une manière de confirmer que l’on n’y vient pas par hasard et qu’on y amène ce que l’on est ! J’ai apprécié la pluralité de points de vue : L’ADAPT c’est tout sauf la pensée unique. Ce pari généreux porte ses fruits et motive des hommes et des femmes d’horizons différents qui se re-trouvent pour déployer leurs talents au service de ceux qui en ont besoin. »Janie Harros, Marraine du Réseau des Réussites

« Les idées échangées étaient ri-ches et diverses : du parcours scolaire à l'intégration professionnelle, en passant par le social, l'évolution de la société et la santé sans oublier l'accompagnement de la personne dans sa passion et dans ses projets, chacun a apporté à sa manière une pierre à l'édifice. »Cyril Bidaud, Parrainé du Réseau des Réussites

« Dans le mode même de construc-tion du projet, j'ai trouvé la traduction de la nature fondamentale du mouvement associatif : l'association des énergies,

La démarche participative Quatre groupes de travail, réunis entre mai et juin 2010, ont travaillé à l’élaboration du prochain projet associatif. Les participants, dont la pluralité des profils en faisait la richesse, étaient quelque 80. Réactions.

BULLETIN D’ADHESION 2010

Avantage fiscal : le montant de votre adhésion est déductible de vos impôts dans les conditions prévues par la loi. Un reçu fiscal vous sera envoyé en fin d’année. L’adhésion donne droit de vote pour l’élection du Conseil d’administration de L’ADAPT dès l’année suivant l’adhésion et vous permet de participer à l’Assemblée générale. Conformément à la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et de suppression des informations dont nous disposons à votre égard. Pour faire valoir ce droit, il vous suffit de prendre contact avec le siège de l’association. Mail : [email protected]

Je verse ma cotisation annuelle de :Membre adhérent : j 20,00 € j 40,00 € j 60,00 €

Membre adhérent donateur : j 80,00 €

Membre adhérent bienfaiteur : j 400,00 €

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Merci de retourner ce formulaire, accompagné de votre règlement, dans une enveloppe affranchie au tarif en rigueur à l’adresse suivante : L’ADAPT / Siège Social – Tour Essor – 14 rue Scandicci – 93508 Pantin Cedex

des compétences, des questionne-ments, des mises en perspective. Au fil des débats, il n'y a pas toujours conjonc-tion des points de vue mais il n'y a pas de distinction entre les statuts : bénévoles et salariés s'associent spontanément pour la refondation du projet associatif. »Thierry Delerce, Directeur interdépartemental nord Rhône-Alpes « J'ai trouvé très démocratique que des bénévoles, des adhérents, des di-recteurs d’établissements et des admi-nistrateurs puissent se réunir sans hié-rarchie ressentie pour définir les nouvelles orientations que notre association doit défendre pour les prochaines années. Cela montre la vivacité et la réactivité des membres de l'association. »Murielle Gernez, Administratrice

« L'alchimie a bien fonctionné entre bénévoles engagés et professionnels compétents et développe notre envie de poursuivre ces coopérations au niveau local. L’ADAPT nous permet de concilier notre engagement militant et notre mis-sion de service auprès des personnes que nous accueillons dans nos établis-sements. »Nathalie Paris, Directrice déléguée L’ADAPT/Rhône

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Dossier

La situation a néanmoins largement évolué elle est en passe de se transformer totalement grâce à la loi de 2005 et la volonté conju-guée de SNCF, de RFF et des associations de personnes handicapées. Pour nous en parler, nous avons rencontréDidier Devens, Délégué à l’accessibilité de la SNCF qui était, il y a encore peu de temps, responsable du schéma directeur national d’accessibilité de SNCF. Ce schéma qui a pour but de rendre le réseau ferroviaire national accessible aux personnes handicapées a aussi servi de base à RFF.

Comment définiriez-vous votre mission ?Elle consiste, avant tout, en un important travail d’animation et de synergie puisqu’il est nécessaire de faire travailler ensemble des services très différents. L’Entreprise SNCF, tout d’abord, regroupe un très grand nombre d’activités impliquées dans l’accessibilité et dont il faut mettre les projets en cohérence. Elle doit ensuite travailler en étroite collabo-ration avec RFF et puis toutes les Régions.

Comment le schéma d’accessibilité a-t-il été bâti ? Il s’est bien sûr construit en fonction de la loi de 2005, mais aussi, et surtout, en écoutant les associations représentatives des personnes handicapées et ce, bien avant 2005. Nous connaissions dès le départ les problèmes que ces personnes rencontraient et nous avons pu apporter très vite des premières réponses concertées et adaptées. Nous avons effectué un gigantesque travail d’audit et d’étude sur les gares en évaluant de nombreuses solu-tions techniques. Ensuite, et en collaboration avec RFF et les Régions, nous avons mené des études portant sur l’accès aux quais et la lacune que représente l’intervalle quai/train. Le deuxième volet de cette grande étude pré-alable concernait les matériels roulants, c’est-à-dire les trains, mais la loi est, sur ce sujet, beaucoup plus floue. Elle n’aborde presque pas cet aspect encadré par ailleurs par diffé-rentes directives européennes. Il n’existe pas de norme précise dans ce domaine, mais nous avons privilégié e-t retenu tout ce qui pouvait se faire de mieux en terme d’usage des rames par les personnes à mobilité réduite.

Didier Devens,

délégué à l’accessibilité de la SNCF

SNCF : l’accessibilité est sur les rails Certains le prennent tous les jours, d’autres une fois par an, mais le train fait partie de notre vie et de nos déplacements tant il s’est développé et adapté à la demande de la plupart des usagers. Son maillage et son coût d’utilisation économique lui confèrent un rôle de première importance dans la vie de nombreuses personnes à mobilité réduite. Mais sa réputation d’inaccessibilité l’a longtemps placé au rang du « mal nécessaire » par les associations et les utilisateurs handicapés…

31Septembre / Octobre 2010 n° 127

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Dossier

Cependant la durée de vie du matériel rou-lant étant de 30 à 40 ans, il n’est pas envisa-geable de changer le matériel en cours de vie car cela coûterait trop cher.

Quelle alternative pouvez-vous proposer sur le matériel existant ? Tous nos trains subissent au cours de leur usage, des révisions importantes et, en milieu de vie, des rénovations importantes. C’est à ce moment là que nous agissons pour faire évoluer les choses. Toutes les interventions doivent être planifiées et sont financées par le budget voté pour le Schéma Directeur d’Accessibilité soit 500 millions d’euros. Cet argent a été investi en fonds propres par SNCF. Les rénovations de rames nous confrontent à des cas de figures difficiles. Les trains datant d’une quinzaine d’années par exemple, remontent à une époque où peu de choses étaient pensées pour les personnes handicapées. J’ai en tête le TGV Atlantique rénové par Christian Lacroix et pour lequel nous venons de décider, sans que la loi nous y oblige, d’adapter les toilettes. Il existe 184 rames TGV Lacroix. La rénovation nous coûte la somme de 10 millions d’euros.

Le coût de l’accessibilité génère toujours des débats houleux dans le travail de mise en ac-cessibilité. Certains estiment, en effet, que si la loi ne l’impose pas, il n’y a pas à faire ce tra-vail de mise en accessibilité. La délégation à l’Accessibilité et aux voyageurs handicapés de SNCF que je représente, argumente et dis-cute beaucoup avec ses partenaires multiples aux intérêts tous différents. Les associations qui nous font confiance, parce que nous tra-vaillons main dans la main avec elles, savent que nous n’essayons pas de nous extraire de nos responsabilités même si nous ne pouvons pas tout faire. Les prochaines rames des trains de grandes lignes bénéficieront de 3 places pour les personnes en fauteuil roulant par rames, en 1ère classe, ce qui nous positionne encore une fois au-delà de ce que la loi nous demande.

Quelle feuille de route avez-vous adopté dans le schéma d’accessibilité ?Nous agissons partout où nous le pouvons, tant au niveau des gares que des trains. C’est une politique de maillage qui ne veut favori-ser aucune ligne. Du fait d’un trop grand nombre de para-mètres à gérer, dépendant d’acteurs et de budgets différents et qu’il est impossible de faire coïncider, la solution qui a été adoptée est le saupoudrage partout où il est néces-saire.

Comment l’aspect des gares est-il traité ? Les gares avancent au rythme des projets lo-caux mené par les Régions. La plupart seront rendues adaptées et accessibles que ce soit avec des solutions techniques ou humaines, c’est à dire par l’intervention de nos per-

sonnels. En effet, le problème des hauteurs de quais va persister et monter dans le train nécessitera encore longtemps un accompa-gnement humain, tout comme la traversée des voies. En 2015, malheureusement, il y aura encore des gares sans ascenseurs ou avec du matériel en panne. L’assistance demeurera nécessaire, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Le service Accès Plus sera géné-ralisé à toutes les gares du Schéma Directeur d’Accessibilité.

SNCF, Régions, comment les responsabilités sont-elles réparties ? SNCF a la responsabilité des grandes gares qui offrent des services nationaux et elle exploite les grandes lignes. Les Régions s’oc-cupent des gares régionales et des TER.

A quel niveau voyez-vous l’accessibilité des trains en 2015 ?Nous estimons qu’en 2015, 85% du parc des trains régionaux sera rendu accessible, les 15% de trains qui restent étant proche de la réforme, de la fin de vie. Concernant les grandes lignes nous devrions atteindre les 95%. Mais que l’on ne s’y trompe pas, les plates-formes élévatrices permettant de com-bler la lacune entre le quai et le sol du terrain resteront en activité tout comme l’accompa-gnement humain. Nous sommes toujours à la recherche de la solution technique qui nous permettrait de mettre à fleur de quai tous les trains.

Tous les types de handicap pourront-ils bénéficier de ces évolutions ? Oui, bien entendu. L’accessibilité, c’est « tous et ensemble » comme l’a rappelé l’Unapei à travers une bien belle opération dont nous étions partenaires il y a peu.Les quatre types de handicaps, moteur, men-

tal, auditif et visuel sont au cœur de nos préoccupations. Et ce qui va bien pour les uns doit aussi aller pour les autres. Tout cela bénéficiant, au final, nous le savons bien, à l’ensemble des voyageurs.Ainsi, en parallèle des efforts faits pour le handicap moteur et les personnes en fau-teuil roulant, nous agissons et étudions aussi la mise en accessibilité du voyage pour les autres handicaps. Pour les personnes atteintes d’un handicap auditif, des messages visuels

sur écrans plats sont progressivement mis en place en gare et à bord des trains. Les per-sonnes non ou mal voyantes, peuvent utiliser d’ores et déjà des cheminements podotactiles et des balises sonores activées par une télé-commande individuelle placée sur une fré-quence universelle. Une difficulté demeure concernant le handicap mental qui nécessite souvent une surveillance de tous les instants qui dépasse le cadre de mission de nos per-sonnels. Nous faisons en sorte de simplifier au maximum toute la signalétique, les logos et les annonces pour rendre lisible le par-cours. L’ensemble des personnels de SNCF est mobilisé et formé autour du handicap. Chacun aujourd’hui, et c’est une grande victoire pour la Délégation à l’Accessibilité de SNCF, a pris conscience de l’importance de cette politique de bon sens, solidaire et citoyenne et les réflexes s’installent pour un voyage en train de plus en plus serein.

Propos recueillis par JMMC

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conception et réalisation : Steven Gauguin - Olpan

1 Offre valable pour toute adhésion souscrite entre le 06/09 et le 06/12/2010, prenant effet au plus tard le 01/01/2011. Règlement de l’offre disponible sur www.integrance.fr 2 Chèque cadeau Ticket Infi ni (Accentiv’Kadeos) d’une valeur de 30 €, valable dans les plus grandes enseignes et remis après 30 jours effectifs d’adhésion. 3 Au 1er jour du mois de le réception du bulletin d’adhésion (hors forfaits appareillages, fauteuils roulants et audioprothèses soumis à un délai de stage de 3 mois). 4 Tarif de base au 01/07/2010 pour une personne seule de 30 ans, en garantie Néo Solidarité - Accès’, après déduction du chèque santé. Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité, inscrite au Registre National des Mutuelles sous le n° 340 359 900. Toutes marques déposées. Siège social : 89, rue Damrémont – 75882 Paris cedex 18. © fotolia - conception et réalisation : Olpan

Profitezde 5 options santé,adaptées à tous vos besoins(fauteuil roulant, forfaits ergothérapeute, psychologue, appareils acoustiques…)

Vos avantages :>> 30€ de chèque cadeau>> Une prise en charge immédiate des soins3

>> Des remises pour les familles, personnes titulaires d’une pension d’invalidité...

>> Pas de questionnaire de santé>> Les enfants handicapés de + de 25 ans

peuvent rester sur le contrat familial>> Des garanties compatibles avec le

chèque santé

1 Offre valable pour toute adhésion souscrite entre le 06/09 et le 06/12/2010, prenant effet au plus tard le 01/01/2011. Règlement de l’offre disponible sur www.integrance.fr 2 Chèque cadeau Ticket Infi ni (Accentiv’Kadeos) d’une valeur de 30 €, valable dans les plus grandes enseignes et remis après 30 jours effectifs d’adhésion. 3 Au 1er

jour du mois de le réception du bulletin d’adhésion (hors forfaits appareillages, fauteuils roulants et audioprothèses soumis à un délai de stage de 3 mois). 4 Tarif de base au 01/07/2010 pour une personne seule de 30 ans, en garantie Néo Solidarité - Accès’, après déduction du chèque santé. Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité, inscrite au Registre National des Mutuelles sous le n° 340 359 900. Toutes marques déposées. Siège social : 89, rue Damrémont – 75882 Paris cedex 18. © fotolia - conception et réalisation : Olpan

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Dossier

Le concours, organisé à l’occasion d’Autono-mic, le salon de l’autonomie, a pour objectif de promouvoir auprès des utilisateurs, des professionnels et des médias les produits et services novateurs, les mieux adaptés aux besoins des personnes handicapées et des personnes âgées dépendantes dans tous les domaines de la vie au quotidien. Les pro-duits et services novateurs sont récompensés dans neuf catégories différentes. Le trophée

« Aides à la communication » a été attribué à Phitech, pour sa gamme Actitam.

Dans les ERP et les transportsLe système Actitam a été conçu pour ré-pondre au mieux aux attentes des déficients visuels, en termes d’autonomie et de guidage. Il permet des déplacements aisés et discrets dans les ERP (établissements recevant du public) et dans les transports. Dans les ERP,

publics ou privés, ce système permet d’iden-tifier les bâtiments, d’en repérer l’entrée, et de disposer d’informations de guidage pour se déplacer à l’intérieur et accéder aux principaux services. La télécommande ou le téléphone mobile de la personne déficiente visuelle active la balise installée sur le bâti-ment, qui diffuse un message de repérage. Puis les informations personnalisées de gui-dage sont transmises sur le haut-parleur de la télécommande ou du téléphone portable. Dans les transports, Actitam offre, en temps réel, une transcription sonore de l’ensemble des informations écrites diffusées par les afficheurs électroniques dans les gares et aux arrêts de tram et de bus. Cette solution per-met une écoute personnelle et discrète sur la télécommande ou sur le téléphone portable du déficient visuel.Le « Trophée des Trophées », qui salue la meil-leure innovation de l’année en matière d’aide aux personnes handicapées a été unanime-ment attribué à Phitech par le jury que prési-dait Patrick Gohet, président du CNCPH*. Cette récompense salue l’avancée, en matière d’autonomie de déplacement comme de gain en sécurité des déficients visuels, que consti-tue le système Actitam, et sa nouvelle gamme Actiblue, qui permet l’activation des balises installées dans les ERP et les transports et l’écoute des messages grâce à un mobile Blue-tooth. L’application est téléchargeable gratui-tement sur le site de la société.

* (Conseil national consultatif des personnes handicapées).

Phitech doublement récompensé sur le salon AutonomicPhitech, concepteur et fournisseur d’une solution complète pour l’information et le guidage des personnes déficientes visuelles, s’est distingué lors de la dernière édition du salon Autonomic, qui s’est tenu à Paris du 9 au 11 juin. La société a remporté deux récompenses au concours Autonomic’innov 2010, dont le prestigieux « Trophée des trophées ».

RepèresCréée en 2003, Phitech propose des solu-tions globales de mise en accessibilité des transports en commun et des bâtiments recevant du public. La société équipe la SNCF, Veolia, la RATP, Nancy, la Pré-fecture de Meurthe et Moselle, Amiens Métropole, Strasbourg… La SNCF, via son fonds Ecomobilité Partenaires, est son actionnaire de référence.

Sous le haut patronage du En association avecEn partenariat avec

Prix OCIRP Acteurs Économiques & Handicap Une 3e édition riche en initiatives

Bravo,

merci à tous,ABEJ solidarité • Athéol • Act Pro Île-de-France Formation • Action Passeraile • ADAPEI 19 •

ADAPEI 36 « L’Espoir » • AEIM - ADAPEI 54 • ADAPEI 65 • Adéa Présence • Adecco à domicile • Advitam • Aide aux Parents d’Enfants Handicapés • Air Liquide • Alcatel-Lucent • Allô Flo Services • Alyzo • Antenne

Handicap • APAJH 38 • APEI de Lens - La Mascotte • APEI de Lens & Environs • ARPEJEH • APF 34 • Artei • Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille • Association Avec - Centre d’appui à la vie associative • AGME Groupe Mornay •

Association d’Entr’Aide VIVRE • Association sportive du Golf de Cergy • Baisser les Barrières • Bureau de recherche géologique et minière • CAPSAAA • Carea5 SARL • Carrefour • CECAM-SARL • Cellule handicap - Université de Rennes 1 • CEMAFORRE •

Centre communal d’action sociale de Besançon • Centre communal d’action sociale de Nancy • Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement • Centre de Plein Air de Lathus • Centre Départemental de Soins, d’Accompagnement

et d’Éducation du Val de Loire • CNRS • Centre Omnisports Pierre Croppet • Centre Régional de Documentation Pédagogique • Centre Social Champvallon Bethoncourt • Cercle d’Éducation Sportive de Tours • CFE CGC • Cheval Bonheur • CIDJ • Commune de Lille • Companieros

• Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment 31 • Contribuer à La Promotion Sociale • Coopérative d’Exploitation et Répartition Phamaceutique de Rouen • Coordination Associative de Soins, Soutien et Accompagnement • Crédit Agricole Champagne-Bourgogne • CRIT Intérim • De gré Diversité • Deafi • Dexia Sofcap • Docks de l’Oise Région Nord • EDF • EDF - Direction Commerce • EDF - Division Production Nucléaire • Éditions Autrement • EF/SAAD • En Voiture • Entente des Mauges • Entreprises Sociales pour l’Habitat • Equisens • Essilor • FaCylities multi services • Forclum • Garamond et Compagnie • Garde • General Electric Medical Systems • GIPH Rhône-Alpes • Groupama • Groupe Legrand • Groupe Novalis Taitbout • Groupe Réunica • Groupement Français des Personnes Handicapées • Handicap & Libertés • Handicap.fr • Handi’chiens • Handilabel Conseil • Handisol’utions • Handiuni • Handi-Voyages • Hanima Loisirs • Hanploi • Hippothera • Historial de la Grande Guerre • Hôtel Trianon Palace • HSBC France • I=MC² • Inov’hand • Institut de formation en masso-kinésithérapie pour déficients visuels • Institut Informatique Sud Aveyron • Institut Motricité Cérébrale • Institut National de Recherche Pédagogique • Institut National des Sciences Appliquées • Institut Parmentier • Intelli’cure • Interface Handicap • JobinLive • La bande de bras cassés • La Main Verte • La Rencontre • La Vernière • Laboratoire GlaxoSmithkline • Laboratoire Pierre Fabre • Le Souffle 9 • Les Arts sensibles • Les Coucous • Les Premières Classes • Lycée Paul Le Rolland - Drancy • M2 Interactive • MACIF • MAIF • Mairie de Metz • Mairie de Pézenas • Mairie de Troyes • Mairie de Vesoul • Mairie d’Eslourenties-Daban • MARPAHVIE 79 • Millet • Ministère de la Défense • MJC Prémol • Musée de Cluny • Musée de plein air des maisons comtoises • Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social • Naturimmo • Œuvre de secours aux enfants • Office français de prévoyance funéraire • Ombelle • Onisep • Prendre un Enfant par la Main • Prime Heure • Proxim’services

75 • Radio Coteaux • Radio Transparence • Rencontres Jeunes et Handicaps • Réseau GESAT • Réseau Girondin Petite Enfance, Familles, Cultures et Lien social • Réseau RÉPIES • Résidence « La Chaumière » • Résilience Conseil • Retour d’image • RMP

« Les Ateliers de Rose » • Robert Bosch • SARTH 72 • Sacer Atlantique • Sanofi Aventis • Sanofi Aventis - Division vaccins • SIBILS-IS • Siel Bleu • Signes • SNCF • Société Versaillaise de Transports Urbains • Stade Toulousain Rugby Handisport

• STMicroelectronics • Thales • ThyssenKrupp Presta • Toulouse Interim Handicap • Tout Art et Culture • Union Harmonie Mutualité • Union Professionnelle des Travailleurs Indépendants Handicapés • Unis-Cité Alsace •

Unis-Cité Rhône-Alpes • Université de Lyon & MAIF • Village Vacances Lio’Hand Évasion • ZimZam et rendez-vous pour la 4e édition

Actitam un système conçu pour répondre au mieux aux attentes des déficients visuels

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« Les Ateliers de Rose » • Robert Bosch • SARTH 72 • Sacer Atlantique • Sanofi Aventis • Sanofi Aventis - Division vaccins • SIBILS-IS • Siel Bleu • Signes • SNCF • Société Versaillaise de Transports Urbains • Stade Toulousain Rugby Handisport

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Spécialisée dans les innovations technolo-giques à destination des personnes handica-pées visuelles, la société EO Guidage propose des solutions dans le domaine du bâti (voir notre entretien dans le n°126 de Handirect) ainsi que de l’espace public, et par consé-quent des transports. Parce que la chaîne du déplacement commence au domicile de la personne handicapée et ne s’arrête qu’au cœur de sa destination, il faut élargir la vision trop souvent réductrice de la « mise en acces-sibilité » et envisager la question d’un point de vue certes technologique, mais aussi phi-losophique.

Handirect : En matière de transports publics, quels sont les domaines d’intervention de votre société ?Gilles Rochon : Nous équipons les bâtiments voyageurs mais également les abords et les quais. Cela peut se traduire par l’installation de signalétique braille, de balises délivrant des informations au public handicapé visuel mais nous intervenons aussi sur l’organisa-tion de l’espace, de l’entrée à la sortie du bâ-timent, en passant par exemple par l’accueil ou la billetterie avec des bandes de guidage et d’éveil de vigilance. Pour les balises audio, il s’agit de délivrer des informations fixes ou dynamiques du type annonce des départs

ou des arrivées des trains, mais aussi sur les anomalies qui surviennent sur les lignes, les retards par exemple. Il faut que ces informa-tions soient accessibles quel que soit le maté-riel dont dispose l’usager. Le matériel que nous installons ne doit donc pas nécessiter de matériel spécifique ni d’apprentissage de la part des personnes concernées. L’utilisation doit en être naturelle que la personne soit en possession d’une simple télécommande, d’un émetteur-récepteur ou d’un téléphone mobile équipé d’un logiciel téléchargé, en amont du voyage, sur le site de l’exploitant ou d’un GPS dernier cri, qu’il s’agisse d’une personne âgée peu enclin au modernisme ou d’un jeune féru de technologies modernes. Tous les voyageurs doivent pouvoir se dé-placer en parfaite autonomie sans qu’inter-vienne un quelconque frein technologique ou économique. C’est pourquoi nos balises ont plusieurs couches d’informations que l’usager active avec l’outil dont il dispose.

Comment procédez-vous pour rendre ces informations accessibles à tous ?Pour les bornes d’information voyageurs, nous interfaçons nos systèmes pour récupé-rer les informations diffusées pour les trans-mettre aux usagers équipés d’un dispositif de captage. En effet, tout ce qui est écrit - ta-

bleaux d’affichage, écrans… - doit pouvoir être délivré vocalement à un voyageur défi-cient visuel. C’est du domaine du design uni-versel : le produit installé doit pouvoir servir et être accessible au plus grand nombre. En ce sens, il est important de ne pas imposer à un voyageur une technologie qu’il ne sau-rait pas utiliser ou dont il ne posséderait pas l’outil. Il faut donc toujours adapter les tech-nologies aux besoins des personnes et aux outils dont elles disposent, même si, à terme, on sait bien qu’il n’y aura probablement plus qu’un seul outil utilisé, le téléphone mobile équipé du système Bluetooth ou le GPS. Avec ce matériel, l’usager pourra aussi bien collecter des informations dans n’importe quel aéroport des Etats-Unis ou à Roissy… C’est d’ailleurs pourquoi le système que nous mettons en place est d’ores et déjà activable par Bluetooth sur le GPS Kapten.

Comment le public aura-t-il connaissance de l’existence de ces équipements dans les lieux qu’il se prépare à fréquenter ?Si l’on établit son programme de déplacement par les transports en commun, il est facile de connaître les différentes étapes de son dépla-cement. Sur le GPS Kapten par exemple, les transports en commun sont mentionnés. La personne peut donc s’imprégner des possibi-lités offertes et si nous avons réalisé des équi-pements les activer au fur et à mesure de sa progression, y compris lors du passage à des feux de croisements où seuls seront activés ceux qui concernent son itinéraire.

Vous faites référence à ce GPS Kapten, mais pouvez-vous nous en dire plus à propos de cet appareil ?Il s’agit d’un GPS piéton, au départ non spé-cialisé, que les personnes aveugles se sont ra-pidement approprié. A commande vocale et peu cher (moins de 200 euros. ndlr), elles en ont vite pressenti l’intérêt pour elles. C’est ce qui me permet de dire que l’on va sans doute vers un seul outil et que ce sera sans doute ce GPS, utilisé de manière autonome ou intégré à un téléphone mobile. La personne pourra y trouver aisément toutes les informations qu’elle souhaitera et cela, sans limitation ter-ritoriale. La France avait imposé une norme AFNOR voilà une vingtaine d’année pour activer les feux sonores uniquement c’était sans doute nécessaire mais aujourd’hui, une telle norme est réductrice puisque limitée à l’hexagone et, de fait constitue un frein

Il faut élargir la vision de l’accessibilitéEn créant EO Guidage en 1993, après avoir exercé pendant une dizaine d’années des responsabilités dans un CAT, Gilles Rochon n’imaginait sans doute pas que les dispositifs qu’il inventait alors deviendraient, des années plus tard, une référence dans le monde du handicap, voire même parfois une référence assortie d’une obligation d’équipement.

Gilles Rochon, fondateur de la société EO Guidage

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au libre déplacement des personnes. Au contraire, le protocole Bluetooth est interna-tional et activable dans le monde entier et sur tous les équipements.

La technologie sonore est-elle vraiment suffisante pour assurer l’autonomie de déplacement des personnes malvoyantes ?Non, elles ont aussi besoin d’être guidées au sol, orientées et ce n’est pas toujours simple à réaliser dans de vastes espaces. Il faut prévoir le ralentissement du pas quand on approche d’un obstacle, d’un danger ou d’un signal, l’orientation ou la limitation du déplace-ment - bande d’éveil. Nous menons un tra-vail important sur la recherche de matériaux. Nous avons ainsi été amenés à travailler cette année avec l’Ecole centrale de Lyon car les contraintes sont différentes en fonction de la nature du sol ou de l’esthétique souhaitée. Il faut aussi garantir l’absence de rupture dans le cheminement tout en assurant toutes les opérations utiles : information, ralentisse-ment, arrêt… La manière dont on envisage le marquage au sol peut permettre à la personne de pressentir la suite du trajet, les modifica-tions qui vont intervenir, de l’alerte à l’arrêt

obligatoire pour cause de danger – escalier descendant, risque de chute, traversée de rue… Nous avons mis en service des équipe-ments de ce type dans le cadre de la l’Institut de la Vision à Paris où nous avons également implanté une table d’orientation mutimédia TOM qui propose des informations video, tactiles,auditive et bien sûr audio.Après le concept de chaîne de déplacement, l’information est donc le second mot-clé ?La chaîne du déplacement commence chez soi. Il faut donc permettre à la personne d’atteindre sa destination en lui fournissant de l’information. L’information, c’est en effet 50 % de l’autonomie. C’est pourquoi le GPS est l’appareil idéal car il délivre de l’informa-tion en mode ambulant, c’est-à-dire au fur et à mesure que la personne se déplace. C’est

aussi un appareil qui donne à la personne malvoyante des informations lui permettant de se renseigner auprès des valides. Si l’on envisage le cas des transports en commun, la personne doit d’abord savoir qu’elle est au bon arrêt. Elle doit ensuite pouvoir connaître les horaires de passage, le temps d’attente ou les anomalies sur le réseau. Elle doit aussi être avisée de l’arrivée du bus qui doit en quelque sorte, « se présenter ». Une fois dans le véhicule, tous les arrêts doivent être dispo-nibles en mode audio via deux annonces, la première pour éveiller le cerveau, la seconde pour prévenir de l’arrêt.

C’est aussi valable pour les lignes souterraines ?Dans le métro, c’est plus complexe car le GPS ne fonctionne pas. Nos balises servent alors de point de référence Il faut pouvoir être informé de chaque couloir - c’est le rôle des balises - et savoir où conduisent ces couloirs. Ces informations peuvent être programmées sur téléphone qui activera automatique-ment les balises placées sur l’itinéraire. Cela demande des programmes sophistiqués mais cela procure à la personne une autonomie totale qui ne sera d’ailleurs complète que si la rue est équipée, puis l’ERP ou le bâtiment où se rend la personne…sans oublier le retour à son domicile…

Quelle est l’attitude des professionnels du transport face à la nécessité de tous ces équipements ?Il y a de vrais « moteurs », comme la SNCF ou RFF (voir entretiens p.26 à 32) qui ont pris en compte le problème depuis des an-nées et apportent des réponses. L’interven-tion de la SNCF a fait énormément pro-gresser la notion d’accessibilité. Sans jeu de mot, elle a été la « locomotive » en la matière. Nous avons ainsi équipé toutes les nouvelles gares de la ligne TGV Est. La réflexion sur le sujet a été grandement facilitée du fait que la SNCF n’a pas seulement une activité de transporteur mais gère aussi des bâtiments. Le public qu’elle accueille sur ses lignes peut avoir de la peine à se déplacer, être chargé de bagages, âgé, à mobilité réduite ou déficient sensoriel… Il en est de même pour RFF ou la RATP où les enjeux sont plus grands encore et la technologie plus sophistiquée. L’applica-tion destinée aux transports en commun que nous avons développée complètent les infor-mations délivrer par les BIV (borne d’infor-mation voyageur). Ce sont des interfaces complexes mais on sent une véritable envie des différents acteurs de les mener à bien. Pour ma part, je pense que les transports en commun doivent être accessibles au plus vite pour les personnes déficientes visuelles car c’est la première condition de leur autono-mie.

N’y a-t-il pas parfois des problèmes dus au nombre d’intervenants ?La Ville de Paris, par exemple, équipe ses feux, mais pas le matériel des arrêts de bus

qui est géré par un autre acteur. Pourtant, un usager se déplaçant vers un arrêt de trans-port en commun doit être informé à toutes les étapes de son déplacement. L’activité d’EO-Guidage consiste à garantir à l’usager le principe de bon fonctionnement au regard des besoins des usagers. La traversée des voies (automobiles, trains, métro…) présente des risques, il faut donc délivrer des informations qui garantissent la sûreté du trajet, sans ris-quer d’inquiéter les personnes concernées. Que ce soit de manière sonore ou grâce au marquage au sol, la personne doit toujours savoir avec certitude où elle se situe et la voie qu’elle traverse. C’est cette chaîne sans rup-ture dont la Loi réclame la mise en place. C’est assez complexe car la personne doit sa-voir ce qu’elle doit faire, connaître des points à atteindre à l’avance, ensuite les atteindre grâce à des sortes de cheminements guidés. L’information ne suffit pas à savoir y aller, il faut prendre possession de l’espace. C’est, en quelque sorte, la « conquête de l’espace » tou-jours renouvelée !

Vous avez mentionné l’existence de « locomotives », mais quelle est l’attitude la plus courante de la part des acteurs du transport ?Certains ont une vision trop réductrice. Ils mettent, par exemple, des informations à dis-position dans le bus, mais rien en amont… Il faut sortir du cadre de son métier et élargir la vision aux abords et à la voirie… et nous voilà revenus encore une fois à la notion de chaîne de déplacement ! L’accessibilité, c’est aussi un état d’esprit. On voit des bus où les chauffeurs coupent ou baissent le volume des annonces sonores sous prétexte que cela les gêne ou qu’ils ne transportent aucun voya-geur malvoyant. Les conducteurs ne doivent pas présumer de l’existence d’un handicap, qui souvent n’est même pas forcément vi-sible. Ces annonces peuvent d’ailleurs servir à d’autres personnes, je pense aux touristes étrangers qui ne lisent pas forcément la

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Dossierlangue ou aux personnes illettrées qui, ne l’oublions pas, représentent 14% de la popu-lation !

Au final, comment définiriez-vous l’enjeu de l’accessibilité des transports ?L’ accessibilité des transports en commun sera effective lorsque les espaces du déplacement seront clairs et que l’usager pourra disposer d’informations aux différentes étapes de son déplacement. Concernant les informations audio, elles ne doivent être ni agressives ni intrusives. Il y a donc un important travail d’ergonomie à faire. Des progrès ont déjà été réalisés, on est passé des voix « robots » à la voix humaine ou à la synthèse bien faite, au bon volume sonore. Il faut encore travailler sur les environnements différents dans les-quels ces voix seront entendues, travailler sur le rythme de la parole et la vitesse de diffu-sion, de la manière dont le son est capté selon que le voyageur est assis ou debout… Nous travaillons par exemple de manière très fine sur la vitesse de diffusion d’une information ou sur son volume sonore pouvant jouer un rôle, par exemple, dans l’alerte. Les choix se font en général dans nos laboratoires et sont validés par des personnes aveugles ou malvoyantes. Un ton mal placé ou une voix trop rapide risquent d’inquiéter la per-sonne. Elle peut au contraire la rassurer et ainsi contribuer à l’allégement de sa charge mentale. Les outils que nous proposons permettent aux gestionnaires de voirie d’effectuer eux-mêmes les réglages de manière autonome et de modifier les paramètres sans, pour autant, intervenir en profondeur sur l’équipement.

Ces interventions sont-elles toujours bien effectuées et même bien perçues par les acteurs ?Les acteurs de la mise en œuvre de l’accessi-bilité de la chaîne du déplacement doivent prendre conscience de l’ensemble des métiers qui la composent. C’est pour cela qu’il est important de donner une image noble de ces technologies, de l’usage de ces technologies, de la programmation à distance, des modi-fications possibles. Une nouvelle génération de techniciens va arriver pour gérer des outils qui sont déjà, d’une certaine manière, leur quotidien. Il y a un vrai mouvement de fond où les gens sont de plus en plus autonomes, connaissent, savent, choisissent et disposent d’outils. C’est valable dans tous nos actes et tous les outils que nous mettons aujourd’hui au point sont pensés pour cette génération de nouveaux responsables pour qui les outils « banals » et ceux de la génération précédente qui « font avec ». On est passé de la généra-tion « escabeau et tournevis » à la formation

de ces personnes à des technologies de pro-grammation, à la gestion de fichiers d’équi-pement, à l’usage de logiciels d’aide. Et donc, à la mise en application de la Loi de 2005 ! Mais il nous faut garder en tête que tous les outils que nous créons doivent pouvoir être utilisés par toutes les générations, qu’il s’agisse des acteurs ou des usagers.

La technologie ne risque-t-elle pas de devenir source de ségrégation ?Nous qui travaillons sur l’intégration, nous devons prendre garde à ne pas en effet créer des outils d’ exclusion. Nous devons être cer-tains que le matériel que nous mettons en place correspond au matériel dont les usagers disposent. Il faut donc aller vers toujours plus de normalisation, d’homogénéisation des équipements sinon on risque de se trou-ver confrontés à des problèmes de rupture si les acteurs appliquent des normes différentes.

Comme on est en train d’établir des règles, il me semble important d’attirer l’attention sur la question afin que tout ce qui est mis en place soit le plus « général » possible. Cela implique que les différents constructeurs se mettent autour d’une table, partagent les protocoles pour garantir à l’usager que le matériel qu’il utilise à une gare SNCF de départ soit compatible avec celui la station de transport en commun qu’il utilisera pour se rendre à destination. Ce n’est malheureu-sement pas le cas de quelques constructeurs semblent actuellement plus intéressés par l’opportunité économique que par le bien-être des usagers.

Vous pensez vraiment y parvenir ?Nous avons réalisé des progrès considérables depuis une vingtaine d’années. Progrès tech-nologiques mais également progrès sociaux qui permettent aujourd’hui à notre entreprise de connaître une forte croissance. La mission EO Guidage est double. La première est que les personnes handicapées s’approprient les outils pour améliorer leur quotidien et celui des autres. La seconde que l’économie du handicap aille en priorité vers les personnes

handicapées. Ainsi EO-Guidage emploie des personnes handicapées qui sont avant tout considérées comme des employés. Parmi le personnel de l’entreprise, certaines personnes sont porteuses de pathologies, d’autres sont aveugles, issues de milieu social défavorisé ou issues de l’immigration. Le domptage des outils techniques est, à mon avis, un facteur d’intégration et pas seulement une prouesse d’ingénieurs.

Mais une entreprise comme la votre a aussi des impératifs économiques ?La récompense économique, c’est d’ inventer un produit qui devienne une norme et se généralise. J’ai connu cela avec les feux sonores qui sont maintenant présents dans plus de 500 villes en France. Nous sommes encore au dé-but de l’aventure et il reste un gros travail à réaliser, en parti-culier de la part des personnes handicapées elles-mêmes qui ne doivent pas être seulement dans la revendication mais prendre leur place dans la vie et la société en étant por-teuses d’idées et de paroles

et être des acteurs et des interlocuteurs qui savent de « quoi ils parlent ». Les aveugles sont de mieux en mieux formés et, de ce fait, trouvent des emplois, créant ainsi un meil-leur échange et une meilleure compréhension des besoins des uns et des autres. La loi, c’est bien, mais il faut aussi une certaine philoso-phie pour ne pas en faire, comme c’est trop souvent le cas, une source d’obligations, de contraintes et de devoirs. Il faut passer au stade de l’acceptation de la différence, de l’appartenance du handicap à la société de consommation. La prise en compte du han-dicap, depuis la loi de 1975, a souvent été limitée aux besoins des personnes se dépla-çant en fauteuil et les domaines du handicap sensoriel ou mental restent très méconnus et peu pris en compte. Quand les personnes malvoyantes expriment des difficultés, il faut leur apporter des réponses techniques et cela constitue une formidable opportunité de fédérer les besoins et les mesures techniques pour donner plus d’autonomie au plus grand nombre. Et les transports en commun sont la pierre fondatrice de tout cela !

Propos recueillis par Serge Mouraret

Bien identifier les accés

La plaquette éditée par EO Guidage

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renseignements 04 72 69 57 62Double mixte – Lyon-Villeurbanne 43, boulevard du 11 novembre 1918Parkings gratuits – Bus n° 38 – Tram T1 arrêt « La Doua-Gaston Berger »

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Il s’intéresse à l’ensemble des usagers-ci-toyens confrontés à des difficultés pour accéder à la ville et à ses différentes activi-tés, pour des raisons d’ordre physique, géo-graphique ou social : c’est sur ce concept, intégrant ces trois dimensions qu’a été lancé « Ville accessible à tous ». Le contexte légal (loi du 11 février 2005 sur les personnes han-dicapées) renforce les obligations en termes d’accessibilité de toutes les composantes de la ville aux personnes à mobilité réduite. Priorité a ainsi été donnée à la capitalisation et diffusion d’éléments méthodologiques pour les collectivités territoriales et acteurs de la ville.

Le plan de mise en accessibilité de la voirie dans les communes. Questions … Réponses

La loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des per-sonnes handicapées » impose au maire d’éla-borer un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménage-

ments d’espaces publics, quelle que soit la taille de la commune. L’amélio-ration de l’accessibilité est en effet le gage de déplacements effectués en sécurité, et dans le confort, pour les habitants et les citoyens. La mise en accessibilité des espaces publics est un enjeu social et humain que les collectivités se doivent d’intégrer dans leurs politiques. La loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » impose au maire d’élaborer un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements d’espaces pu-blics, quelle que soit la taille de la commune. L’amélioration de l’accessibilité est en effet le gage de déplacements effectués en sécurité, et dans le confort, pour les habitants et les ci-toyens. Un partenariat fructueux entre l’AMF et le Certu a permis d’élaborer cette brochure en vue de répondre aux différentes questions que les maires se posent pour remplir leurs obligations : que faire et pourquoi ? Com-ment s’organiser ? Comment réaliser ou faire réaliser un plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics ? Cet ouvrage permettra également aux maires, au-delà de leurs obligations légales, de saisir l’occasion de l’élaboration de leurs plans pour sensibiliser davantage et mieux les usagers, les personnels et les professionnels qui interviennent dans la conception et la réalisation de la voirie et de l’espace public.Il est gratuit et téléchargeable sur : http://www.certu.fr

Diagnostics d’accessibilité : pour une approche cohérente

Le décret du 17 mai 2006 ins-taure l’obligation de procéder à un « diagnostic d’accessibilité » des établissements recevant du public de 1re à 4e catégorie. Pour les deux autres domaines constitutifs de la chaîne du déplacement, la loi du 11 février 2005 pré-voit la réalisation de « plans de mise en ac-cessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics », et de « schémas direc-teurs d’accessibilité des services de transports publics ». Dans tous les cas, l’objectif de ces démarches (rassemblées sous le vocable de « diagnostics d’accessibilité ») est le même : évaluer les dysfonctionnements d’accessibilité et les solutions possibles afin d’aboutir à une programmation de mesures correctives (réor-ganisations fonctionnelles, formation et sen-sibilisation, solutions techniques et technolo-giques...). En s’appuyant sur de nombreuses études exploratoires réalisées par les services du MEEDDAT (jointes à l’outil), ce Cd-Rom dégage les principaux points de vigilance pour définir et appliquer une méthodologie de dia-gnostic d’accessibilité. Accompagné d’une plaquette synthétique, il s’adresse aussi bien à ceux qui doivent réaliser des diagnostics sur le terrain qu’à ceux qui doivent recruter un prestataire ou conseiller des décideurs dans une démarche de mise en accessibilité.Prix : 20 €. Il est possible de télécharger gratui-tement la plaquette 4 pages ou la partie métho-dologique du Cd-Rom au format pdf.

Accessibilité de la voirie et des espaces publicsL’accessibilité de la ville aux personnes han-dicapées et aux personnes à mobilité réduite est une exigence depuis plusieurs années. Les plans de mise en accessibilité nécessaires à la planification et à la programmation des

aménagements doivent s’appuyer sur un état des lieux et un diagnostic des améliorations à apporter. Les communes de petite ou moyenne taille dis-posent rarement des res-sources humaines ayant toutes les compétences requises ou les moyens financiers de sous-traiter des études. La disponibilité d’éléments de méthode peut les aider à prendre en compte l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite lors des divers projets qu’elles engagent - amélioration de la sécurité routière, création de zone d’activité ou de logements, etc. Dans le cadre du pro-gramme « Ville accessible à tous », le Certu qui s’est engagé dans l’élaboration d’outils et méthodes de diagnostic, s’est appuyé sur un document élaboré à l’initiative de la direction départementale de l’Équipement du Finistère, pour produire ce premier outil opérationnel sur la méthode de diagnostic. Il sera amendé et complété pour tenir compte de la sortie future des décrets et textes régle-mentaires relatifs à la loi du 11 février 2005. Les autres domaines (cadre bâti, services de transport) feront l’objet d’autres ouvrages. Disponible en téléchargement gratuit uniquement

Voirie accessibleLes décrets 2006-1657 et 2006-1658 du 21 décembre 2006 et l’arrêté du 15 jan-vier 2007, viennent renfor-cer le dispositif réglemen-taire pour faciliter l’accès aux diverses composantes de la ville.Le CERTU, avec la Direction des Routes et le CETE de l’Est, a publié le dépliant «Une voirie acces-sible». Les aménageurs disposent ainsi d’un outil didactique qui, tout en présentant les spécifications obligatoires ou recommandées, rappelle l’intérêt de ces dispositions pour satis-faire les usages variés de l’espace public et le gain de confort pour tous les usagers. Disponible en téléchargement gratuit uniquement

Le CERTU, un organisme de réflexionLe projet transversal « Ville accessible à tous » a été initié en 2001. Son approche globale de l’accessibilité vise à offrir des solutions dans l’habitat, les activités, l’éducation, les loisirs et la culture, les transports, etc.

BIBLIOGRAPHIE

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financiers de sous-traiter des études. La

la Direction des Routes et le CETE de

La loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées »

ments d’espaces publics, quelle

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Aujourd’hui comment fonctionnent les transports en commun gérés par le Département ? Georges Barriol : Pour un maillage efficace de son territoire, le Rhône a organisé son réseau en lignes scolaires, en lignes régulières et à la demande, et en secteurs zonaux de transport à la demande. Pour cela, il a confié par contrat, à des transporteurs privés, réunis au sein de l’association CARTRANS, le soin d’exploiter les lignes des « Cars du Rhône », en dehors des périmètres urbains disposant d’un réseau de transport (comme c’est le cas dans l’agglomération urbaine de Lyon et de Villefranche). Trente et un transporteurs se répartissent entre les différentes lignes, 14 d’entre eux assurant par exemple, unique-ment les transports scolaires.

Combien de matériels roulants cela concerne-t-il ? G.B. : Deux cent véhicules circulent sur le ré-seau des lignes régulières des Cars du Rhône, quatre cent assurent les transports scolaires, et 60 sont utilisés pour les services de trans-port à la demande.

Quel budget cela représente-t-il ?G.B.  : 107 M€ sont attribués en 2010 à la politique des transports en commun dont 7,6 M€ pour les lignes régulières et navettes OùRA! 42 M€ pour les transports scolaires0,9 M€ pour le transport à la demande 8,3 M€ pour le transport d’élèves handicapés 1,5 M€ pour la gestion des points d’arrêts 1,5 M€ pour l’information et les relations avec les usagers 18,5 M€ pour la participation aux réseaux urbains de l’agglomération de Lyon (SY-TRAL) et de Villefranche (STAV) 3 M€ pour le centre de maintenance du TGV 5,7 M€ pour l’amélioration des déplace-ments au sein du réseau REAL 18 M€ pour la liaison ferroviaire Rhonexpress entre Lyon-Part-Dieu et l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.

Que représente l’obligation de mise en accessibilité des transports comme mutation ? G.B. : Plutôt qu’une mutation, parlons plutôt d’adaptation, que le Département a anticipé depuis plusieurs années déjà, dans la mesure où, avec sa compétence des personnes han-dicapées, il réfléchit à des actions transver-sales pour le mieux être de chacun. Exemple

avec le transport des élèves handicapés qu’il organise et prend directement en charge, de l’école primaire à l’université, en mettant à leur disposition des véhicules adaptés à leur handicap et/ou des accompagnateurs.

Quelles sont les premières solutions envisagées pour répondre à cette obligation ?G.B.  : Le Schéma Directeur d’Accessibilité des transports départementaux est mis en œuvre fin 2008, par le biais d’une structure de pilotage et d’un comité technique. Et c’est ce dernier qui, en fait, est un espace de concer-tation associant partenaires professionnels et associatifs, propose les actions à mettre en œuvre. 11 actions principales ont ainsi été définies portant notamment sur l’aménage-ment des points d’arrêts, l’adaptation du ma-tériel roulant, la formation des conducteurs, l’information aux voyageurs et le transport à la demande. Dès le 1er septembre 2009, une première action a été lancée avec la mise en place du transport à la demande zonal sur 5 cantons du Rhône. Il s’agit là d’un type de service qui permet d’offrir, sur réservation, un transport adapté du domicile de l’usager à un point accessible dans chacune des com-munes du canton concerné. Depuis 2009 également, une première ligne du réseau des Cars du Rhône, la ligne T66 entre L’Arbresle et Gorge de Loup, est entièrement équipée de véhicules accessibles aux personnes handi-capées grâce à un élévateur intégré.

Quels sont vos principaux interlocuteurs ? G.B. : La mise en œuvre du Schéma Direc-teur d’Accessibilité des transports départe-mentaux implique de mobiliser une grande variété d’acteurs. Ainsi, le comité technique

est composé du président du CARPA (Co-mité regroupant environ 80 associations représentatives des divers handicaps), de CARTRANS (association regroupant les en-treprises qui exploitent des services de trans-port pour le compte du Département du Rhône), de techniciens issus des Maisons du Rhône, des directeurs de la Maison Dépar-tementale des Personnes Handicapées et du Pôle Personnes Agées/Personnes handicapées au sein des services départementaux... La présence de ces multiples interlocuteurs permet ainsi d’enrichir la démarche, en confrontant les solutions existantes avec les besoins territoriaux. Dans le même temps, le Département du Rhône échange avec les autres collectivités concernées par cette échéance pour partager et enrichir les expé-riences de chacun.

Tous les handicaps pourront-ils être autonomes avec les solutions proposées ?G.B.  : La présence du CARPA dans la dé-marche témoigne d’une volonté de mettre en place des solutions prenant en compte le plus large éventail de situations possibles, avec pour objectif principal que les personnes handica-pées gardent le plus possible d’autonomie. Par exemple, pour l’information voyageurs, l’accent sera mis sur la prise en compte du handicap visuel et auditif. L’aménagement du matériel est aussi déterminant pour inci-ter les personnes handicapées à prendre les transports en commun. C’est déjà la cas pour Rhônexpress, la nouvelle liaison entre le centre de Lyon et la plate-forme aéroportuaire Saint-Exupéry qui est adaptée à tous les handicaps : distributeurs à bonne hauteur et en braille, ac-cessibilité des fauteuils roulants avec des places réservées dans les rames, messages vocaux, écrans d’information, signalétique au sol avec bandes podotactiles, personnel à bord et sur le quai pour accueillir et aider les voyageurs, accueil des PMR dès l’arrivée à Lyon-Saint Exupéry…

Qu’est-ce que cela implique en termes financiers et humains ?G.B. : Le cadrage financier de la mise en œuvre de ce schéma dépend de plusieurs orienta-tions : type de matériel accessible retenu pour les lignes régulières, stratégie choisie en termes d’aménagement d’arrêts accessibles… La mise en œuvre complète du schéma d’accessibilité est estimée à 15 M€. En terme humains, une cellule pour l’acces-sibilité a été créée au sein de la Direction des

Rhône, les Transports s’adaptentPour répondre à la loi de 2005, les départements sont soumis à une adaptation forte de leurs dispositifs de transports en commun. Principalement concernés par des transports interurbains, les départements font face à des critères d’exploitation plus difficiles à adapter que dans le cadre d’une ville. Mais les solutions et la volonté politique existent, comme nous le montre l’exemple du département du Rhône, à travers cet interview exclusive de Georges Barriol, vice-président du Conseil général du Rhône, chargé des Transports.

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Transports Départementaux. Elle a pour mis-sion de gérer le transport des élèves handica-pés et de piloter la mise en œuvre du Schéma Directeur d’Accessibilité. Le comité technique mobilise une gamme d’acteurs plus large, au sein des services départementaux et auprès des partenaires associés.

Pensez-vous pouvoir respecter l’échéance de 2015 ?G.B. : Oui, d’abord parce qu’il nous faut res-pecter la loi. Ensuite parce que les contrats avec nos transporteurs seront renouvelés en 2012 et que leur matériel devra donc être aux normes : accès aux cars, information sonore et visuelle, déploiement du transport à la demande zonal. La mise en accessibilité des arrêts est en cours. Un état des lieux va permettre d’identifier et organiser ou réorganiser progressivement jusqu’en 2015, les arrêts prioritaires.

Le Rhône présente t-il des particularités dans le domaine du transport collectif ?

G.B.  : Oui, et cela est dû à la géographie et à la démographie du département. 2/3 de la population sont concen-trés dans l’aggloméra-tion lyonnaise, mais 2/3 du territoire sont situés en zone rurale. Il s’agit donc de rechercher un équilibre entre terri-toires urbains et can-tons éloignés des grands centres, en partant du principe que l’égalité des citoyens passe aussi par leur capacité à se déplacer aisément. A cela s’ajoute une saturation routière qu’il s’agit de désencombrer alors que l’agglomération lyon-naise a besoin de se développer économique-ment. Il n’y a pas une solution miracle mais une somme de solutions. C’est pourquoi le Département s’est toujours impliqué dans le développement des transports collectifs,

y compris dans ceux qui ne relevaient pas de sa compétence. Rhônexpress, la première desserte ferroviaire entre un centre-ville et son aéroport créée par un Département, ou encore avec les navettes OURA qui ramènent les passagers utilisateurs des TER sur les gares de l’axe Macon-Vienne dans le cadre du projet REAL, sont deux exemples.

Propos recueillis par JMMC

Autocar du Rhône

A partir de quand la Région s’est-elle intéressée à l’accessibilité des transports TER ?Cela fait de nombreuses années que la Région Rhône-Alpes se préoccupe de rendre les TER et les gares accessibles aux personnes à mobilité en parfaite collaboration avec la SNCF et RFF. Mais en ce qui concerne plus particulièrement les obligations liées à la loi de 2005, nous avons proposé et adopté un Schéma Directeur d’Accessibilité des transports TER en juin 2009. Ce schéma comporte trois objectifs: − la mobilité pour tous pour 2015− l’autonomie maximale pour tous− l’encouragement dans des démarches de

partenariats avec des structures privées et publiques.

Cette politique a un coût qui n’est pas négligeable, puisque nous parlons de 12 millions d’euros par an jusqu’en 2015.

Quels types d’investissements sont concernés par ce budget ?Il s’agit principalement de rendre accessible des gares, d’acquérir des matériels roulants adaptés mais aussi de développer de services d’accompagnement en gare pour un montant de 2 millions d’euros pas an.

Quels sont les acteurs qui ont contribué à la rédaction de ce schéma ?Des élus, des représentants de la SNCF et RFF, mais aussi les Maisons Départementales des Personnes Handicapées, la commission extra régionale des personnes handicapées et les associations représentatives du monde du handicap.

Quels sont les premiers résultats de cet engagement ?Dès 2009, d’importants travaux d’accessibilité ont été engagés dans certaines gares, comme celle de Grenoble. Ce choix s’est imposé de manière cohérente, tout simplement parce que des travaux étaient déjà prévus dans cette gare et qu’elle entre dans un projet de développement des transports du sillon alpin. En 2010, nous prévoyons la livraison des gares de Vienne (38), de St-Étienne (42) et Bellegarde (01) et nous engagerons les travaux des gares de Voiron (38) et Villefranche-sur-Saône (69). Un comité de suivi des travaux s’est constitué avec des associations afin qu’elles puissent faire une évaluation des travaux.

Comment le travail avec la SNCF et RFF se déroule t-il ?

C’est un partenariat qui se passe très bien car nous avons, les uns et les autres, des lignes budgétaires spécifiques à l’accessibilité qui sont intouchables.

Comment appliquez-vous l’accessibilité à la gare de Chambéry ?Nous avons lancé une première tranche de travaux en 2007, car c’est une gare qui voient passer beaucoup de voyageurs et par conséquent, un grand nombre de personnes handicapées. Mais nous avons poussé notre réflexion à la chaine d’accessibilité qui relie la gare aux différents bâtiments publics de la ville. Notre souhait est de faire de cette gare un centre de liaisons de transports multimodal qui répond aux besoins de tous les publics.

Pensez-vous que la le réseau TER de la Région sera rendu accessible en 2015 ?Nous faisons tout ce qui est possible pour être au plus proche des obligations de la loi en 2015, mais tout ne dépend pas de nous. Nous en saurons plus à la fin de l’année lors de première évaluations. Nous menons aussi, par souci de cohérence, un réflexion avec des régions voisines afin de rendre les lignes accessibles sur la plus grande distance possible.

Rhône-Alpes : la Région s’investit dans l’accessibilitéPremière vice-présidente de la Région Rhône-Alpes chargée des transports et maire de Chambéry depuis 2007, Bernadette Laclais a accepté de nous faire part de ce que la région Rhône-Alpes met en œuvre pour répondre à ses obligations en matière d’accessibilité des transports en commun. Et plus particulièrement les fameux TER ou transports ferroviaires régionaux. Une préoccupation qui ne date pas de la loi de 2005, tant pour la Région que pour la ville de Chambéry qui fut pionnière en son temps.

Bernadette Laclais,

Première vice-présidente de la Région

Rhône-Alpes chargées des transports

et maire de Chambéry

43Septembre / Octobre 2010 n° 127

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Comment avez-vous perçu l’arrivée de la Loi de 2005 et sa mise en application dans le secteur des transports en commun?Dès 1998, nous avions mené un vrai travail avec la Région Rhône Alpes sur la mise en accessibi-lité des gares. La concertation conduite par la Région suite à la promulgation de la loi nous a amené à dégager différents niveaux d’accessibilité des gares et lorsque l’accessibilité s’avérait trop couteuse il à été planifié la possibilité d’avoir recours à des transports de substitution, plan validé après discussion entre les associa-tions, la Région et RFF*. Mais ce travail n’est pas une fin en soi et nous affirmons notre vo-lonté de poursuivre ce travail qui devra se développer dans les années à venir. Contraire-ment à d’autres associations, nous prônons le principe de réalité, même si nous défendons le droit de tous à l’accessibilité. Il est clair que toutes les gares ne pourront être rendu accessibles, sauf à un coût pharaonique. Il y a un gros travail pour arriver à la mise en accessibilité planifiée et la mise en place de trans-ports de substitution. Le GIHP participe active-ment à l’élaboration du schéma départemental d’accessibilité qui est fixé pour quatre ans. Ces réunions sont organisées par les collectivités avec notamment les associations représentatives des personnes en situation de handicap et, si nous ne sommes pas toujours entendus, au moins sommes nous invités.

En matière de transports de substitution, le GIHP va devoir se positionner. Comment cela va-t-il se passer ? En ce qui concerne les transports de substitution, nous répondons à des appels d’offres. Même avant la Loi de 2005, la SNCF faisait appel au transport de substitution. Ainsi, si des travaux obligeaient à recourir au service d’un autocar entre deux gares, nous étions sollicités pour inter-venir sur ce trajet inaccessible à des personnes en fauteuil roulant. Le problème des transports de substitution, c’est d’abord leur définition. Il faut en effet dissocier l’urbain du périurbain. En zone urbaine, quelques collectivités, comme Tours ou Toulouse, ont réalisé des études et ont prévu une option dans les appels d’offres urbains pour

les transports de substitutions. Il en est d’autres qui comptent sur l’exploitant du service urbain pour gérer le problème. Mais il est difficile de définir la limite entre les services spécialisés et les services de substitution. Le premier offre un ser-

vice de « porte à porte », à un client et à un prix spécifique. Le service de substitution doit être accessible à tous les usagers quel qu’ils soient et devrait être même tarif que le transport standard et fonctionner sans délai de réservation. Autant dire que cela, personne ne sait le faire !

Comment concevoir un service de substitution de ce type ? Le problème, c’est que, dans un tel système sur une ligne de car de gare à gare en inte-rurbain notamment, la per-

sonne en fauteuil ne peut monter dans le véhi-cule qu’au point de départ et n’en descendre qu’au terminus. En effet, le chauffeur, compte tenu de la règlementation en vigueur ne peut pas quitter son poste de conduite, ce qui est in-compatible avec l’accompagnement nécessaire à l’arrimage des fauteuils par « quick-straint » par exemple. Il faudrait alors deux personnes ou une vraie substitution indépendante de cet autocar, qui permettrait à la personne handi-capée de bénéficier, en temps et en heure, du même service que les autres…

La Loi ne va donc pas pouvoir s’appliquer ? En zone urbaine, elle va sans doute pouvoir s’ap-pliquer à 90%. Sur les territoires dépendant de lignes desservie par des autocars, ce sera différent et, à moins d’investissements très lourds, avec installation notamment d’élévateurs obligatoire alors qu’en même temps, il sera impossible de rendre tous les arrêts accessibles et que certains ne seront pas « équipables ». C’est pourquoi, à notre avis, la Loi devrait s’imposer différemment en zone urbaine et en zone rurale. Et encore, ne parlons-nous là que de la prise en charge de per-sonnes en fauteuil roulant. Pour être complet il faudrait poser le problème de l’accessibilité jusqu’à l’arrêt ainsi que les compensations liées aux autres types de handicap qui sont à priori plus facile à traiter techniquement et bénéfique à toute la population.

Que faire, alors ? C’est la chaîne de déplacement qui doit être prise en compte et privilégiée. Le GIHP a tou-jours été partisan de cette vision des choses. La Loi de 2005 n’a pas acté la nécessité du « porte à porte » qui reste la seule solution de déplace-ment pour certaines personnes en situation de handicap. La loi reste muette sur cet aspect du problème et si une collectivité rend son réseau accessible, elle peut très bien se réfugier derrière cette mise en accessibilité et affirmer qu’elle satisfait aux obligations légales, alors que des personnes handicapées seront dans l’impossibi-lité de se déplacer de manière autonome… La vraie substitution, ce serait que la personne ne soit pas mise en difficulté dans et hors du péri-mètre urbain et que la chaîne de déplacement ait retenu la solution du « porte à porte ». Cela va être compliqué de voir, à l’horizon 2015, comment les collectivités avec les difficultés financières actuelles vont traiter le problème de la substitution.

On risque de se retrouver face à des situations absurdes ? Soit tout le réseau est accessible et il n’y a pas nécessité de mettre en place de services de substitution, soit les collectivités diront qu’il n’est pas accessible, par exemple du fait du coût trop élevé pour leurs finances et là, elles se trouveront en situation d’illégalité. C’est flou, flou, flou… Au pire, on risque de ne pas avoir de service de transport adapté qui répond au besoin de déplacement des personnes handica-pées, mais un réseau respectueux de la Loi sur l’accessibilité. Ce serait un comble, mais la loi risque, dans certains cas, de se retourner contre les personnes pour lesquelles elle a été votée. C’est le problème quand on traite la chaîne d’accessibilité maillon par maillon et non dans sa globalité. C’est une manière de faire avec les yeux tournés, non pas vers l’usager, mais vers le législateur.

Comment a-t-on pu en arriver à ce que l’on peut considérer comme un retour en arrière ? La Loi de 2005 a été écrite pour éviter les déro-gations mais elle manque de précision sur les cas d’impossibilités techniques elle peux aller vers certaines aberrations. Un exemple ? Les transports au sol sont financés et organisés par les Conseils généraux. Les départements devront de par la loi rendre accessible toutes les lignes transport scolaires afin de permettre la scolarisation d’enfants en situation de han-dicap, cela passe bien entendu par l’accessibilité du matériel roulant avec un cout très important pour la société pour une fréquentation par les enfants quasiment inexistante. Nous voyons bien ici que les collectivités répondent à la loi,

La loi a peut-être le tort d’imposer alors qu’il conviendrait plutôt de moduler…Cent cinquante salariés, cent trente véhicules, soixante-quinze pour cent de l’activité tournée vers les établissements médico-sociaux, le GIHP transporte tout aussi bien des adultes que des enfants, quel que soit le type de handicap. Nous avons rencontré Eric Baudry, président du GIHP Rhône-Alpes et Bernard Poulet, président de GIHP Service Adapté, qui analysent pour nous les travers d’une loi qui risque d’avoir trop souvent les effets inverses de ceux désirés par le législateur. Débat où la langue de bois n’a pas sa place. Propos recueillis par Serge Mouraret

De gauche à droite : Eric Baudry, président du GIHP Rhône-Alpes, Pascal Tourbez, directeur adjoint et Bernard Poulet, président de GIHP Service Adapté.

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Dossierpour autant le transport « porte à porte » est le mode le plus adapté pour le transport de scolaires. Si le département respecte ses obli-gations, il n’y a pas d’obligation de « services utiles » et c’est regrettable alors qu’il existe une vraie obligation de financer des opérations pas forcément utiles aux populations concernés. Le but est bien entendu que l’enfant aille à l’école dans les meilleures conditions possibles.

Comment les associations ont-elles pu se laisser abuser ? La Loi de 2005, c’était un peu « l’arbre de Noël » ! Au GIHP, où nous avons l’habitude de la gestion des problématiques au quotidien, nous préférons les solutions pragmatiques et respectueuses des usagers. Lorsqu’on peut ap-pliquer la loi de manière à ce que la personne handicapée soit autonome, c’est parfait. Ainsi, à Lyon, le tramway résout énormément de problèmes de déplacement mais il y a toujours besoin de « porte à porte »… A notre avis, la

loi a le tort d’imposer alors qu’il conviendrait plutôt de moduler. La véritable autonomie, ce serait d’offrir des possibilités qui respectent les usagers et leur libre choix. Il faut qu’existe une réelle complémentarité des propositions afin que selon l’heure ou la raison de son dé-placement, la personne concernée puisse tout aussi bien utiliser les transports en communs accessibles, des services adaptés ou emprunter un taxi… La loi doit éviter de mettre au ban les choix individuels. Le transport n’est pas un objectif en soi, c’est avant tout un moyen et, à nos yeux, le législateur s’est trompé dans son appréciation de la question sans compter qu’elle néglige ou ignore les relations humaines et le fait qu’une personne handicapée puisse parfois demander le coup de main qui lui est utile…

En professionnel du transport adapté, comment voyez-vous l’avenir du transport des personnes handicapées?Le plancher bas a été un progrès qui sert à tout

le monde, cet aménagement a pu être renta-bilisé de ce fait. Cela sera le cas de toutes les mesures améliorants la signalétique, comme les annonces sonores et visuelles pour l’accessibilité des personnes présentant une déficience senso-rielle ou intellectuelle seront utiles à d’autres. Aujourd’hui, nous sommes face à une loi qui oblige à des aménagements presque trop spéci-fiques pour être même utilisés par les personnes handicapées. Le risque de cette inadéquation ou du manque de pragmatisme qui a présidé à ces choix du législateur, c’est que les collectivi-tés vont devoir investir pour des aménagements qui peuvent s’avérer inutiles. Nous sommes pour des principes de réalité et d’utilité à l’en-semble des citoyens, il est préférable de travail-ler à ces changements avec les acteurs de terrain, les technicien ainsi que les décideurs politiques afin de présenter à l’ensemble de la population des solutions de déplacement qui répondent au besoin de tous.

*Réseau Ferré de France

Handirect : D’où est venue l’idée de Vortex ? Guilhem Sala : C’est le résultat d’une prise de conscience familiale. En effet, le grand-père d’Eric Heudicourt était en fauteuil et cela a eu un impact certain. Il quittera la Poste pour conduire son premier véhicule et l’activité se développera vite car elle répondait à une vraie problématique de transport, entre am-bulance et taxi. Pour preuve, Vortex compte aujourd’hui seize agences réparties en France, un parc de 1 400 véhicules et environ autant de conducteurs. La société est devenue le plus gros prestataire français dans le domaine du transport de personnes handicapées, avec plus de 5 000 personnes transportées par jour et 4M de kilomètres parcourus en 2009.

Quel est votre itinéraire ? Pour ma part, je n’avais aucune expérience du handicap. J’ai une formation en Sciences Poli-tiques et en Droit qui m’a mené, par goût per-sonnel, vers la collectivité publique. Je viens du Conseil général de l’Hérault où j’étais chargé de mission de restructuration des transports dans le département. C’est dans ce cadre que j’ai ressenti un réel besoin en matière de transport et de professionnalisme mais confronté à une logique de coût, j’avais besoin d’une visibilité globale. Et c’est ainsi que j’ai rencontré Vortex que je rejoindrai à l’issue de mon contrat avec le Conseil général.

Quel est le domaine d’activité de Vortex ? Notre cœur de métier, c’est le transport sco-laire d’enfants handicapés. Depuis deux ans,

nous nous sommes spécialisés dans le TPMR pour les agglomérations urbaines. Nous tra-vaillons ainsi à Arras où une dizaine de véhi-cules sont en service, et dans les Pyrénnées Orientales, en couplage avec le transport à la demande et un parc d’une quarantaine de vé-hicules. De même, nous assurons douze lignes virtuelles à la demande, dans le département du Rhône. De même dans la Seine Maritime.

Qui sont vos clients ? Nous travaillons pour les collectivités mais aussi avec l’APF pour certains services ou la Croix-Rouge, comme à Nîmes. Nous ne sommes pas habitués à travailler sur de grandes échelles. La collectivité est le payeur, l’enfant ou l’adulte, l’usager. Nous essayons de satis-faire les deux partis, mais nous ne maîtrisons pas toute la chaîne… Nous utilisons générale-ment des véhicules légers, banalisés, sans logo trop apparent. Cette dernière caractéristique répond à une vraie demande des personnes handicapées de ne pas être stigmatisées par l’utilisation de véhicules qui mettent en avant leur handicap. Un élève handicapé n’a pas spé-cialement envie d’être l’objet de regards parti-culiers à la sortie de son établissement.

A votre avis, qu’est-ce qui distingue Vortex de ses concurrents ? Nous essayons d’être novateurs. Ainsi, notre agence de Saint-Etienne(42) est la première agence labellisée ISO 9001 version 2008. Nous travaillons beaucoup dans la perspec-tive du développement durable en utilisant

par exemple des véhicules qui rejettent peu de CO2. C’est à la fois une démarche éco-logique mais aussi une vraie démarche éco-nomique car les véhicules et le carburant ont un coût pour l’entreprise qu’il est nécessaire de maitriser. Nous portons une attention particulière à nos méthodes de travail afin d’offrir la meilleure qualité de service et évi-ter les oublis ou les retards. Nous avons des exigences de qualité et nous voulons rendre un service parfait. Si les associations peuvent jouer la carte du compromis, cela nous est impossible. Il convient de fixer un cadre et de l’appliquer. Bien sûr, un incident peut survenir, mais dans ce cas, il conviendra de l’analyser pour qu’il ne se reproduise plus. C’est la différence majeure avec nombre de nos concurrents. Nous allions la proximité avec la personne et la satisfaction d’impéra-tifs économiques.

Avez-vous ressenti, à l’approche de l’obligation d’application de la loi sur l’accessibilité des transports et de la mise en place de transports de substitution, une hausse de la demande ? En ce qui concerne les élèves handicapés, il y a un problème de carte scolaire et de ce fait, la question du transport est très importante car il faut atteindre l’établissement adapté. Sur la partie urbaine, la collectivité essaie gé-néralement de créer des réseaux secondaires dédiés aux PMR. Du coup, nous constatons l’explosion des services de transport à la de-mande (TAD).

Vortex : un service sans compromisCréé en 1999, Vortex est aujourd’hui le premier opérateur français de transport adapté de personnes en véhicules de moins de neuf places. Tournée vers les collectivités locales et les établissements spécialisés, la société est spécialisée dans le transport scolaire et le transport de personnes handicapées. Nous avons rencontré Guilhem Sala, Directeur général adjoint de la société, à l’occasion du Salon des transports publics. Il nous parle de la démarche de Vortex et des perspectives du transport adapté. Eric Heudicourt et Guilhem Sala

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Dossier

Pourquoi cette implantation dans le Rhône ? E. Heudicourt : L’agence existait déjà. Nous travaillions dans les départements de Saône-et-Loire, de Côte d’Or et en Rhône-Alpes. Nous assurions douze lignes de Transport à la Demande (TAD) pour le compte du Conseil général 69. Contrairement aux autres trans-ports basés sur des relations de confiance avec des structures plus proches et plus locales, le transport scolaire fait l’objet d’appels d’offres, lancés tous les trois ou quatre ans. Je le répète, si nous pratiquons ce type de transports, et très bien, mais ce n’est pas notre créneau.

Alors, pourquoi cette nouvelle visibilité ? Nous voulions étendre le maillage national de la société et le développer pour mieux ré-pondre à la demande du Conseil général qui semblait manifester une demande de concur-rence sur le marché local. Il s’agit pour nous d’être présents un peu partout sur le territoire de manière à ce qu’il y ait une vraie synergie entre nos différents établissements.

Quelle va être la taille de cette agence ? Nous aurons entre 250 et 350 conducteurs et véhicules. Tout va dépendre du volume d’af-faire que le Conseil général va nous confier. Vortex grossit plus vite que le marché...

Comment définiriez-vous la concurrence ? Nous nous trouvons sur le même créneau que le GIHP, Ulysse ou Adiate, fondée par un ancien chauffeur de Vortex, qui s’est récem-ment implanté en Région parisienne et dans le sud de la France. Ajoutez quelques taxis et entrepreneurs indépendants. Dans l’Hérault, par exemple, nous cohabitons très bien avec nos concurrents, parce que nous ne faisons pas le même métier. Dans le Rhône, nous serons véritablement en concurrence avec SynerGIPH, société privée, mais pas avec le GIPH associatif avec qui nous sommes plu-tôt complémentaires.

Pensez-vous qu’il y aura du travail pour tous ? Dans le Rhône, il y a une réelle demande de la part du Conseil général qui désire trouver un rapport qualité/prix pour le transport sco-laire ou vers les IME. Pour l’instant, le GIHP qui était présent avant nous, était plutôt tourné vers le transport de personnes adultes lourdement handicapées. Et un transport à la demande que nous ne pratiquons que peu. Bien sûr, nous savons assurer le transport de personnes lourdement handicapées, mais pas forcément à la demande, ce qui est la mis-

sion des transporteurs spécialisés ou du GIHP. Nous avons, pour notre part, une organisation « très près du terrain d’exploita-tion » et nous ne pratiquons que très peu le transport de gré à gré.

On entend, ici et là, que vous pratiquez des prix inférieurs aux autres…En réalité, nous adaptons peut-être mieux le matériel aux besoins. Ensuite, je dirais que le manque de concurrence fait peut-être aussi un peu somnoler le marché. Ainsi, dans le Rhône, il n’y avait pas vraiment de marché, c’était du domaine du gré à gré, c’est sans doute pourquoi le Conseil général a voulu diversifier ses fournisseurs et rationaliser la domaine des transports. Nous vivons aussi une période économiquement difficile où les collectivités doivent montrer l’exemple en gérant au mieux la dépense publique. Aux critiques, je répondrais que, les marchés, ce n’est pas nous qui les écrivons. Pour un même service fourni, nous sommes donc tous à éga-lité. Nous sommes au juste prix pour gagner de l’argent et nous pratiquons les mêmes modalités d’emploi que nos concurrents. Nos conducteurs travaillent à temps partiel, avec choix de créneaux adaptés, ce que l’on appelle « le temps partiel choisi ». A ce pro-pos, nous recherchons la collaboration de personnes qui s’investissent vraiment dans l’entreprise.

Quelles sont vos objectifs, ou vos perspectives ? Lorsque nous répondons à un appel d’offre, c’est pour l’obtenir et ensuite, offrir notre savoir-faire et nos services à de nouveaux clients. L’an passé, nous nous sommes im-plantés à Saint-Etienne (42) où nous tra-vaillons pour le compte du Conseil général de la Loire. Dans ce cas, nous ressentons les mêmes « inquiétudes » quant à l’attribution du marché, tant de la part du Conseil général que des concurrents. Il va nous falloir beau-coup travailler, connaître le nombre d’élèves à transporter, mettre en place le service et éventuellement sous-traiter , avec l’accord du Conseil général, certains transports à des arti-sans et de petites sociétés pour rationaliser le système d’exploitation.

Au-delà du Rhône, vous avez donc des ambitions régionales ? Oui, nous voulons nous développer dans les départements limitrophes. Nous sommes

déjà en Saône-et-Loire, à Valence aussi, dans la Drôme, où nous travaillons depuis le mois de juillet pour le Conseil général. Nous visons aussi l’Ain et les départements alpins (73 et 74) et notre objectif, à moyen terme, est d’ouvrir une agence à Cham-béry, par exemple, pour nous rapprocher de notre clientèle. Nous répondons à des demandes nécessaires, à des appels d’offres et nous devons donc pouvoir faire coïncider la commande avec un certain volume. En effet, même si nous n’engageons que cinq véhicules, par exemple, nous voulons assurer un travail d’exploitation exemplaire avec une valeur ajoutée de qualité. On ne cherche pas à mettre en place le mauvais produit, donc pour nous, c’est la qualité du service qui doit primer, même si l’on n’est pas forcément compétitif face à une recherche de services uniquement fondée sur le prix. Le marche reste donc très ouvert et chacun peut y trou-ver sa place.

Comment se passent les rapports avec les collectivités ? Chaque collectivité a ses exigences en fonc-tion desquelles elle bénéficie de l’offre cor-respondante, avec pour nous, la qualité, en priorité. Véhicules neufs et changés réguliè-rement, climatisés, le moins polluant pos-sible*. Nous avons une politique liée à une démarche environnementale, une politique qui se positionne dans le cadre du dévelop-pement durable, à tous les niveaux de notre métier.

Etes-vous concerné par la mise en place des transports de substitution qu’impose la Loi de 2005 ? Le TAD que nous exploitons doit être ac-cessible aux personnes handicapées, même si, au final, nous n’en transportons que peu. Encore une fois, il ne s’agit pas de notre cœur de cible, même si nous travaillons sur la ques-tion depuis deux ans et que nous avons des ambitions dans ce domaine.

Propos recueillis par Serge Mouraret

* Le choix de Vortex s’est porté sur les VW Polo Blue Motion qui garantissent un faible taux de CO2

Vortex dans une démarche de développement durableDans le département du Rhône, Vortex était au cœur de l’actualité cet été. L’ouverture de l’agence de Lyon a été, pour Handirect, l’occasion de rencontrer Eric Heudicourt, fondateur et président de la société de transport adapté. Avec lui, nous avons évoqué les perspectives du secteur, à l’éclairage de l’application prochaine de la Loi de 2005.

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Le voyage commence à Saint-Quentin-en-Tourmont à la découverte du parc ornitho-logique du Marquenterre. Profitez de cet instant de plénitude entre dunes, forêts et étangs. La règle : être le plus discret possible pour observer, dans une réserve naturelle de 220 hectares, plus de deux cent quatre-vingts espèces qui, sur leur passage migratoire, choi-sissent comme escale le parc ornithologique du Marquenterre. Bécasseaux, bernaches nonnettes, spatules blanches et grands échas-

siers viennent se réfugier dans le parc sous l’œil bienveillant des guides-nature. Toutes les saisons sont prétexte pour dénicher les miracles de la nature. Au printemps, les jeunes progénitures suivent à pas serrés leur nourricière. Avec la plus grande délicatesse, vous pourrez certainement les apercevoir à la queue leu-leu naviguant sur un étang ou cachés derrière les buissons. Pour votre confort : panneaux d’informations, visites guidées, parcours balisés, postes d’observa-tions, animations, bistrot du Marquenterre. Nouveau : tiré par des chevaux de trait bou-lonnais, découvrez le parc du Marquenterre au son des sabots. Des circuits de 1h à 6h du 3 avril au 30 septembre. Autre découverte insolite, le parc au coucher du soleil. Saisissez ce privilège et pénétrez dans un lieu paisible en dehors des horaires d’ouvertures avec rien que pour vous, un guide nature.

Le CrotoyErigé sur un banc de sable, Le Crotoy est un port héritier d’une longue tradition de pêche. Il était au XVIIe siècle l’un des ports les plus importants de la Manche. Aujourd’hui l’en-sablement de la baie a contraint les bateaux de pêche à quitter ce port pour aller amarrer au Tréport. Le Crotoy connut son heure de

gloire au début du siècle avec le parfumeur Guerlain qui attira sur les bords de la Baie de Somme le Tout-Paris mondain de la Belle Epoque. Jules Verne y écrivit Vingt mille lieux sous les mers. Au cœur des paysages lu-mineux et sauvages de la baie, sachez appré-cier sa longue plage (la seule du Nord exposée plein sud) et goûtez aux plaisirs des balades, des promenades en mer, du speed-sail, de la planche à voile ou encore de la pêche à pied. A l’entrée du Crotoy, prendre la direc-tion « Le Port ». Au niveau de la petite place qui surplombe la baie (place Jeanne d’Arc), prendre à droite vers le centre-ville et lais-sez-vous tenter par les arrivages de poissons frais dont les noms et les prix sont inscrits sur de grandes ardoises. Suivre la rue com-merçante pour aller vers la plage, prendre à gauche devant l’office de tourisme et longer la digue. Le spectacle est des plus stupéfiants. Il n’y a rien d’autre à faire que de contempler la baie… Ici, tout est calme et volupté.

Des plages…Entre baie de Somme et baie d’Authie, au Nord, l’immense plage de Fort-Mahon (ac-cessible) s’allonge dans le cadre d’une nature exceptionnellement préservée et offre un espace splendide où règnent paix et tran-quillité. Le tout sur un sable d’une incom-parable finesse. Les enfants s’en donneront à cœur joie. Entre les baignades, les glissades sur les dunes, les promenades à pied, à che-val ou en VTT et les nombreuses manifes-tations organisées par l’Office de tourisme, ils passeront des vacances qu’ils ne seront pas près d’oublier. Au Sud, direction Cayeux-sur-Mer. L’immense plage (accessible), l’espace,

la lumière, la balade sur les « planches », le spectacle des cerfs-volants ou des kitesur-feurs. Comme toute la côte picarde, Cayeux se révèle. La station balnéaire tire son nom du banc de galets déposés par la mer après avoir roulé les silex arrachés aux falaises de craie toutes proches. Version picarde de cailloux, « chès cayeux » sont caractéristiques de cette ville. Un chemin des planches, le plus long d’Europe avec ses 1 800 mètres de long, at-tire de plus en plus, les metteurs en scène par exemple. Ses 400 cabines de plage ajoutent à cette station un charme inoubliable. On peut louer une de ces cabines, la moitié d’entre elles appartenant à la commune.

Romain David

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Les merveilles de la baie de SommeLa baie de Somme s’étend sur une superficie de 70 km2, là où la Somme, le fleuve, se jette dans la Manche. On la connaît surtout pour sa richesse écologique, les terres marécageuses et surtout les larges étendues sableuses qui la caractérisent. Comme dans le Nord-Pas-de-Calais, il a fallu gagner cette portion de terre supplémentaire. Le Marquenterre était encore immergé il y a de cela quelques siècles, et la construction de digues de clôture a freiné l’avancée des marées dans l’intérieur des terres : un résultat magnifique à découvrir absolument !

Tourisme

Carnet d’adressesPARC ORNITHOLOGIQUE DU MARQUENTERRESaint-Quentin-en-Tourmont25 bis, chemin des GarennesTel 03 22 25 68 99Site Internet : wwww.baiedesomme.frLes visites guidées en voiture, à cheval sont accessibles aux personnes à mobili-té réduite. La sortie encadrée «A l’écoute des sens» est aussi proposée aux per-sonnes non ou mal voyantes.

OFFICE DU TOURISME DU CROTOY1, rue Carnot(tel.) 03 22 27 05 25Internet : www.tourisme-crotoy.com

PLAGE DE CAYEUX-SUR-MERLabel Handiplage. sanitaires, douches et vestiaires adaptés. Rampe d’accès. Tira-los. Trois handiplagistes.

PLAGE DE FORT-MAHONDeux tiralos, un tapiroul pour accéder à la plage, cabine de déshabillage acces-sible. Sanitaires et douches adaptées.

Page réalisée en partenariat avec le

éditeur du guide Handitourisme en France.

49Septembre / Octobre 2010 n° 127

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La SEP, maladie inflammatoire démyélini-sante du système nerveux central qui touche le cerveau et la moelle épinière, est la plus commune des maladies neurologiques invali-dantes chez l’adulte jeune. En France, 80 000 personnes seraient atteintes de SEP. Elle ap-paraît le plus souvent chez de jeunes adultes, entre 25 et 35 ans avec une proportion de 2/3 de femmes et 1/3 d’hommes. Quatre mille nouveaux cas d’évènements inflam-matoires démyélinisants sont diagnostiqués chaque année. 35% des personnes interro-gées déclarent connaitre dans leur entourage une personne atteinte de sclérose en plaques, notamment les femmes qui sont 40% dans cette position quand les hommes sont 30%.

Nourrir et de protéger le neuroneLa SEP est une maladie du Système Nerveux Central (SNC), qui comprend le cerveau et la moelle épinière. Le SNC est composé de cel-lules, les neurones, qui véhiculent l’informa-tion entre le cerveau et le reste du corps. Les neurones sont composés d’un corps cellulaire

et d’un prolongement, l’axone, entouré d’une gaine protectrice, la myéline. La myéline a pour but de nourrir et de protéger le neurone et de permettre une conduction rapide de l’infor-mation. Dans la SEP, la myéline est la cible du processus pathologique : une réaction inflam-matoire, appelée démyélinisation, attaque cette

gaine, aussi bien au niveau du cerveau que de la moelle épinière et entraîne des perturbations dans la conduction de l’information.

Des signes neurologiques persistantsL’information élaborée par le cerveau n’est plus transmise aux différentes parties du corps, ce qui explique les signes de la maladie. La plupart du temps, l’inflammation disparaît et des mé-canismes de réparation permettent la restaura-tion, plus ou moins complète, de la myéline et donc de la conduction de l’information. C’est la remyélinisation. Celle-ci conduit à une ré-gression partielle ou complète des symptômes. Malheureusement, au cours de l’évolution de la maladie ou lors d’attaques inflammatoires importantes, les mécanismes de remyélinisation sont insuffisants et des signes neurologiques persistants s’installent entrainant un handicap.

* Enquête Ifop réalisée du 7 au 9 avril 2010 par questionnaire auto-administré en ligne, sur un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Bien que la maladie soit décrite depuis le XIXe siècle, l’origine de la SEP reste toujours incon-nue. Les données scientifiques démontrent que plusieurs facteurs - génétiques et environ-nementaux - interviendraient dans l’appari-tion de la maladie. Les données épidémiolo-giques confirment ce caractère multifactoriel de la maladie. En effet, la répartition de la SEP à travers le monde n’est pas uniforme et la prévalence croît dans chaque hémisphère, lorsqu’on s’éloigne de l’équateur vers les pôles. De même, les personnes d’origine nord-euro-péenne sont plus fréquemment touchées.

Interaction entre différents gènesLes facteurs génétiques semblent déterminer la prédisposition d’une personne à développer la maladie, mais leur rôle exact reste imparfai-tement connu. La SEP n’est toutefois pas une maladie héréditaire, même si dans 5% à 10 % des cas, plusieurs membres d’une même famille sont atteints. Cependant, il faut une interaction entre différents gènes dans un environnement particulier pour que la maladie survienne.

Il est probable qu’il existe dans le déclenche-ment de la maladie une infection virale préa-lable qui survient soit dans l’enfance soit dans l’adolescence et qui pourrait entrainer un dé-règlement du système immunitaire. Mais à ce jour, aucun virus n’a clairement été identifié.

L’implication de nouveaux gènesDes premiers résultats ont été obtenus dès 1972 à partir de la collecte de l’ADN de per-sonnes atteintes par la maladie et de membres de leur famille. Ils ont montré le rôle du sys-tème HLA, qui joue un rôle important dans les défenses immunitaires, dans la prédispo-sition à la SEP. Mais il n’explique qu’environ 30% de la prédisposition à la sclérose en plaques. En 2007, l’implication de nouveaux gènes dans la prédisposition à la SEP a été mise en évidence et, très récemment, un nou-veau gène de prédisposition à la SEP, le gène VAV1, a été identifié chez le rat.

Phénomènes physiopathologiquesIl reste environ 50% de la composante géné-

tique de la maladie à découvrir. Les données récentes ont démontré que la SEP était une maladie complexe impliquant de nombreux phénomènes physiopathologiques induisant au sein de la substance blanche des phéno-mènes de démyélinisation, de dégénéres-cence axonale, de destructuration tissulaire et d’atrophie cérébrale, phénomènes qui semblent être à la source des déficits cliniques progressifs observés chez les patients. L’IRM joue un rôle de plus en plus important dans la prise en charge des malades souffrant de SEP, aussi bien pour réaliser un diagnostic précoce, que le suivi de l’évolution de la ma-ladie ou l’évaluation de l’impact de nouveaux médicaments.

Soulager les symptômes associésMalgré les progrès thérapeutiques accomplis ces dernières années, il n’existe pas encore de traitement pour guérir la SEP. Néanmoins, certains médicaments en ralentissent l’évo-lution, diminuant la fréquence des poussées et retardant la progression du handicap. D’autres agissent directement sur les pous-sées ou permettent de soulager les symptômes associés à la maladie. La prise en charge de la SEP doit être effectuée par une équipe plu-ridisciplinaire qui réunit des professionnels de santé du secteur médical et paramédical dont l’action coordonnée permet d’assurer un suivi optimal des personnes atteintes de cette pathologie.

Les Français et la SEPQu’est-ce que la Sclérose en plaques ? Aucune étude, à ce jour, n’avait révélé la perception des Français sur cette maladie. Pour y remédier, l’Association pour la Recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP), a confié la réalisation d’un premier sondage sur « les Français et la Sclérose en plaques » à l’Ifop*.

Une maladie toujours méconnueLa Sclérose en Plaques est considérée comme une maladie auto-immune : le système immunitaire de l’individu, normalement impliqué dans la défense de l’organisme contre les agents étrangers (bactéries ou virus) ne reconnaît plus les molécules du « soi » et se met à les attaquer. Ainsi dans la SEP, le système immunitaire attaque la myéline qui entoure les axones du SNC de l’individu.

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Nouvelle édition

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Bien-être

Le plus souvent, cependant, les émotions sont

plus douces. Chaque jour, nous éprouvons une petite joie fugace, une colère pas bien méchante, un mini-coup de blues…

Les identifierSi l’on en croit la définition du Petit Robert, une émotion est « un état de conscience complexe, généralement brusque et momen-tané, accompagné de troubles physiolo-giques (pâleur, rougissement, accélération du pouls, tremblement…) ». Un peu plus loin, le dictionnaire ajoute : « sensation (agréable ou désagréable), considérée du point de vue affectif ». On peut donc faire entrer beau-coup de choses sous l’étiquette émotion.

Le seul critère qui les réunisse est celui de la durée : contrairement au sentiment, l’émo-tion est ponctuelle. Généralement, on recon-naît six émotions fondamentales : joie, tris-tesse, peur, colère, honte, dégoût. Certains y ajoutent la jalousie.

Ne pas les refoulerLe plus intéressant n’est pas de classer les émotions ou de les définir, mais de savoir si elles nous veulent ou non du bien. Dans la majeure partie des cas, la réponse est oui ! Et même quand nous sommes confrontés à des émotions violentes, qui nous perturbent, nous dépassent, nous paralysent ou nous font sortir de nos gonds, il vaut mieux les expri-mer que les garder pour soi. Vouloir à tout prix neutraliser ses émotions et les faire taire conduit au malaise psychique, puis à la mala-die physique. Le vaste champ de la médecine psychosomatique traite de ces affections pro-duites par des émotions refoulées.

Les apprivoiserDès sa naissance, et sans doute même avant, le bébé ressent des émotions. Celles-ci ne cessent de s’enrichir jour après jour. Le tout petit enfant qui tombe ne pleure pas tout de suite s’il ne s’est pas vraiment fait mal. Il est surpris par ce qui lui arrive. Mais s’il voit de la frayeur dans les yeux de sa mère, il prend l’émotion à son compte, la reproduit, l’in-tègre. Et il finit par avoir peur de lui-même chaque fois qu’il tombe et par pleurer même quand il n’a pas mal. Un enfant élevé dans une famille où l’anesthésie émotionnelle est une règle apprendra à ne pas pleurer quand il a mal, à ne pas se mettre en colère, à ne pas exprimer trop fort sa joie. Devenu adulte, il continuera sur ce chemin. Parfois, nos pa-rents impriment en nous sans le vouloir des émotions qui leur appartiennent. Le petit en-fant qui voit le regard de sa maman se voiler

chaque fois qu’elle passe devant son école finira par associer rejet et milieu scolaire.S’il savait que cette souffrance est due au sou-venir d’un enseignant qu’elle aimait particu-lièrement et qui mourut en cours d’année scolaire d’un accident de la route, il pourrait recevoir cette manifestation émotionnelle pour ce qu’elle est. Mais si rien ne lui est dit, il intègre la chose et la fait sienne. Nous ne pouvons donc pas faire une confiance aveugle à nos émotions. Pour qu’elles deviennent nos amies, nous devons les apprivoiser. D’abord, essayer de savoir si ce que nous éprouvons nous appartient vraiment. Les méthodes d’éducation encore en vigueur dans la pre-mière moitié du vingtième siècle reposaient sur un apprentissage forcé de l’anesthésie émotionnelle. Comme l’écrit le psychana-lyste Serge Tisseron dans« Vérité et mensonges de nos émotions » : Battre un enfant, l’accabler de réprimandes, autrement dit l’humilier, tels étaient les moyens de cette pédagogie. Son but était de fabriquer des adultes capables d’obéir à des ordres inhumains sans état d’âme…

Marie Borrel

Décoder ses émotionsNous subissons tous, un jour ou l’autre, ce séisme intérieur qui nous fait perdre nos moyens et nous plonge dans le trouble. Joie fulgurante de celui qui vient d’apprendre qu’il a gagné au Loto ou panique de la maman qui voit son enfant courir innocemment au milieu de la rue quand arrive une voiture : toutes les émotions violentes produisent en nous un orage de sensations intenses, accompagnées de secrétions hormonales brutales destinées à répondre à la situation qui provoque le trouble.

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Page réalisée en partena-

riat avec Signes & Sens,

Magazine téléchargeable

gratuitement sur le site :

www.signesetsens.com

Le retrait émotionnelLes personnes enfermées dans ce type de paralysie émotionnelle sont comme coupées en deux. Clivés selon le terme proposé par Freud. Aujourd’hui, dit le psychanalyste Serge Tisseron, le retrait émotionnel est moins le résultat d’une méthode d’éducation, il se rencontre plutôt comme la conséquence d’un trau-matisme. Les personnes ayant subi une agression, un viol, un inceste, parlent parfois de ce qui leur est arrivé comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre. Elles se sont coupées de leurs émotions pour supporter ce qu’elles ont subi. Une fois ce clivage opéré, il est difficile d’en sortir spontanément. Le recours à un théra-peute est le plus souvent indispensable.

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81 façons de tirer parti de ses émotions

Marie Borrel, Éditions Guy Trédaniel,127 p., 6 euros.

À

lire

Àlire

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Comment êtes vous devenu directeur d’Orphée ?Avec une double formation d’éducateur spécia-lisé et de théâtre, j’ai fait très jeune le choix de travailler mon métier artistique avec des per-sonnes handicapées. Et cela dure depuis qua-rante ans… J’ai imaginé, dans les années 80, de créer un vrai projet professionnel artistique et c’est ainsi qu’est né l’AST artistique « Théâtre Eurydice » qui accueille 64 personnes handi-capées mentales et leur propose un vrai projet artistique. Depuis 24 ans, cette structure per-met aux personnes handicapées d’exercer les

métiers du théâtre : réalisation de costumes, de décors, acteurs… au sein d’un vrai théâtre. Or-phée est une association indépendante depuis 2005, Rachel Boulanger en est la présidente et j’en suis directeur artistique.

C’était une démarche novatrice ?Nous avons été parmi les pionniers qui pen-saient que des personnes handicapées pou-vaient faire un véritable travail artistique. En 2003, Jean-Daniel Laval, le directeur du Théâtre Montansier qui a déjà programmé des pièces d’Eurydice, nous propose de mon-trer notre travail pendant une semaine. Un festival en somme. La dynamique de l’année européenne des personnes handicapées a per-mis de développer des partenariats, en par-ticulier avec le Crédit coopératif qui nous a donné les moyens d’accueillir dans de bonnes conditions les compagnies invitées. Nous avons aussi travaillé avec Rachel boulanger,

comédienne et présidente de l’ADAPEI des Yvelines.

Quels sont les liens entre Orphée et Eurydice ?Orphée gère Eurydice et, en retour, le festival donne à l’association un impact international.

A quand remonte la première édition ?La première édition remonte à 2003, et le programme se déroulait sur une semaine. Aujourd’hui le festival dure environ deux semaines, pour des questions de gestion technique. En effet, nous travaillons plus en dynamique avec les compagnies invitées et il leur faut parfois du temps pour répéter, ins-taller les décors. »

Qu’attendez-vous de l’édition 2010 ?Cette 8e édition a deux buts. Montrer qu’au niveau international, il y a une vraie culture artistique et que les personnes handicapées peuvent pratiquer ces métiers de manière plus qu’honorable. C’est une vitrine pour ces compagnies qui peuvent ainsi montrer leur travail. Nous arrivons à faire venir les promoteurs et les décideurs du milieu théâ-tral, les personnes qui achètent ces spectacles pour que ces compagnies aient leur place dans les théâtres d’Europe. Ensuite, pour le Théâtre, c’est une manière d’ouvrir la saison avec succès, et d’obtenir ce succès à travers le handicap. Le pari de Jean-Daniel Laval est largement payé de retour puisque les troupes handicapées font venir le public dont la moi-tié est composée de personnes lambda qui oublient vite le handicap au profit des artistes eux-mêmes. Le handicap s’impose par le tra-vail qu’il propose.

SM

En savoir plus : www.cat-eurydice.asso.fr

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8e édition du Festival Européen Théâtre et Handicap

Quand le handicap s’impose par le travail qu’il propose…En 2003, l’année européenne des personnes handicapées créée une vague de mobilisation et de manifestations en Europe autour de la question du handicap. En 2010, du 5 au 15 octobre, l’association Orphée organise, pour la huitième année consécutive, le Festival Européen Théâtre et Handicap au Théâtre Montansier à Versailles. Rencontre avec Michel Reynaud, directeur du festival.

Culture

Welcome mister Chaplin

Steve Waring

Coups de cœur

Welcome mister ChaplinInspiré des grandes scènes des films de Charlie Chaplin, ce spectacle théâtral muet restitue toute l’ambiance de poésie, d’hu-mour, de naïveté, chère au grand mythe britannique. « Charlot était un marginal à sa manière, explique Michel Reynaud, une sorte de personnage « handicapé », car tou-jours en dehors du temps… Théâtre pour tous publics à partir de 7 ans. Site web : www.cat-eurydice.asso.fr

Romeu e JulietaUne chorégraphie d’Arthur Pita d’après la pièce de William Shakespeare. Com-posée de douze danseurs dont huit sont déficients physiques, intellectuels et sen-soriels, cette compagnie, basée à Madère au Portugal, propose un ballet contem-porain dont la chorégraphie moderne est belle et émouvante. A partir de 12 ans. Site web : www.aaaidd.com

« Charlatans ! », le nouveau spectacle des Ashton BrothersLe handicap, l’a-normalité, la différence sont, en ce spectacle, les thèmes abordés avec élégance dans un bel équilibre de sarcasmes et de rires. Le numéro avec les fauteuils roulants est extraordinaire, on passe du burlesque au côté le plus dramatique en un clin d’œil. Spectacle sans parole. A partir de 12 ans Site web : www.ashtonbrothers.nl

Yo Tambien Film espagnol de Álvaro Pastor et Anto-nio Naharo. Daniel, 34 ans, est le pre-mier trisomique européen à avoir obte-nu un diplôme universitaire. Il débute un emploi dans un centre social à Séville où il fait la connaissance de la jeune et indépendante Laura. Leur amitié se fait instantanément, mais la situation ne manque pas de se compliquer quand Daniel tombe définitivement amoureux de Laura. A partir de 15 ans

Steve Waring en concert«A ta naissance en 1988, le moustique tri-somique t’a piqué, mais aussi, le papillon de la musique. Ici, avec ton père, tu joues de la trompette, bâton de pluie, du cigare (sirène), des percussions en chantant quelques refrains aussi.» Steve Waring (duo avec Arthur). Tout public à partir de 3 à 5 ans. Site web: www. stevewaring .com

« Ne sommes-nous pas tous handicapés ? « par Staff Benda BililiStaff Benda Bilili est un orchestre origi-naire de Kinshasa (Congo), composé de huit chanteurs /guitaristes paraplégiques qui produisent une musique d’une émo-tion rare, avec des échos des blues ances-traux qu’ils rythment avec des réminis-cences funk. Staff Benda Bilili véhicule un message universel, à la fois émouvant et plein d’espoir.

8e édition du Festival Européen Théâtre et Handicap

53Septembre / Octobre 2010 n° 127

Page 54: Accessibilité des transports

Annonces FemmesJUSTINE 30ans Un prénom qui fait rêver beaucoup d’hommes, des cheveux longs, cette charmante célibataire, femme de cou-leur, recherche son futur compagnon VOUS 40ans minimum, en commençant par une amitié et ++ si affinités, votre situation professionnelle et familiale importe peu, elle est maman de deux enfants, votre physique également. Prenez le temps de mieux la connaitre par téléphone ou par e mail TOUTES REGIONS FRANCAISES - EUROPE.

NATACHA 36 ans Blonde aux yeux bleus, très en demande de contacts amicaux avec des hommes et des femmes de son âge et pourquoi pas plus si affinités avec JH 30/40ans, décontracté, élé-gant, communicatif, aimant les sorties, les promenades, la mer et surtout discuter HANDICAP ACCEPTE, conducteur bien-venu. Célibataire, IMC en fauteuil sans problème d’élocution, disponible car sans activité professionnelle, la voici prête à vous entendre ou à vous lire surtout si vous habitez le SUD DE LA FRANCE.REF 7779

MIAJARA 25 ans A la recherche d’amitiés avec des hommes et des femmes, de projet associatif et peut être ++ si affinités avec MR 25/50ans, Miajara, 1m45, des cheveux noirs et longs, des yeux marrons, communique beaucoup par internet , pas spor-tive, sans telephone (elle est sourde et muette), Miajara vous attend par webcam ou bien écrivez lui ! Préférence REGION PARISIENNE, REGIONS NORD, REGION SUD-OUEST..REF 15818

NICOLES 64 ans Cette jeune retraitée de la Fonction Publique -secteur médico-social -une nature gaie malgré parfois quelques moments de blues», a besoin de transformer sa vie en ayant des AMIS de tout âge, de toutes origines. Ce serait, pour elle, un réel bonheur de vous découvrir. Elle aimerait aussi trouver une AME-SOEUR, homme handicapé ou non,de 50 à 70 ans, plutôt pour partager loisirs et voyages ,que pour une cohabita-tion. Ce compagnon serait autonome , si possible avec permis de conduire et habitant une région qui permette des relations faciles avec la ville de Lyon:. sud-est,Bourgogne,voire région parisienne si à proximité d’une gare.Cette adhérente espère que vos réponses l’aideront à retrouver le sourire !REF 10841

SOPHIE 44ans «Bonjour, Je crains que l’âme soeur n’existe pas mais l’entente entre deux êtres peut être agréable à vivre. Regar-dez ma photo, elle vous renseignera sur les différents détails de mon physique. Je suis tétra donc en fauteuil roulant suite à un accident de voiture à mes tords. J’adore écrire et tente de finir un recueil ayant pour titre «Ce que je veux dire aux hommes». Ce n’est pas un réglement de compte mais plutôt un mélange de haine et d’amour. J’ai actuellement comme compagne mon second golden retriever offert par l’association Handi-chien car il se trouve que je crois beaucoup en l’âme des chiens. C’est une femelle du nom de Cybelle, elle est géniale et m’apporte une chaîne de montagnes d’amour» ...Son futur compagnon, VOUS 35/50ans, généreux, attentionné, situation familiale et profes-

sionnelle sans importance, Handicap accepté : «Tout ça est sans importance, il suffit qu’il soit humain comme «un chien». Cette comparaison n’est que flateuse. J’aimerais qu’il sache garder son indépendance donc même avec un handicap physique ou un handicap moteur qu’il parvienne à gérer, lui-même».Préférence REGION SUD-EST ou souhaitant y habiter.15803

CLAUDIE 51ans Des cheveux mi-longs châtains, des yeux noisette, Claudie, divorcée sans enfant, désire par dessus tout trouver en vous la sincérité, l’honnêteté, le sens des responsa-bilités, une épaule sur laquelle se posait, motivé , comme elle, par une relation stable et durable, MR âge, situation profession-nelle et familiale sans importance, ouvert culturellement...Sans activité professionnelle, une sclérose en plaques depuis 1979 qui l’oblige à prendre une canne anglaise et à faire de la kiné régu-lièrement, Claudie vit avec son chien, aime les sorties cinéma, restaurant etc...Des rondeurs bien féminines (elle se trouve trop grosse et fait des cures), l’envie de ne plus être seule, prenez le temps de la découvrir par téléphone et par courrier TOUTES REGIONS FRANCAISES et une préférence pour la Charente Maritime.!.REF 13925

ANNIE 61ans Retraitée de l’enseignement, Annie est main-tenant disponible pour aborder une nouvelle vie. Petite, des formes généreuses, l’envie de bouger, de sortir (cinéma, sorties, resto, théâtre) , de voyager. Châtain aux yeux foncés, légèrement voutée car atteinte d’une spondylarthrite, elle espère contact avec VOUS 53/63ans, seul, gentil, doux, calme, franc HANDICAP ACCEPTE. Annie adore les enfants, les animaux, la mer, la cam-pagne...... et vous pouvez la joindre par téléphone, par courrier ou e-mail : REGION OUEST.REF 4623

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REMI – 66ans A la recherche de sa future compagne, Rémi aime faire plaisir à la personne qu’il aimera VOUS 65/70ans, sincère, soignée, disponible comme lui, il appréciera votre bonne cuisine....Grisonnant aux yeux verts, ce divorcé se déplace en fauteuil roulant depuis son accident, conduit, bricole, aime les sorties cinéma, restaurant, les balades, voir des amis... Très autonome pour la cuisine, les déplacements, le couche, le lever, il n’attend de vous que votre tendresse, votre affection, votre amour... Prenez contact par téléphone, par courrier. REGION NORD-OUEST ou souhaitant y habiter.REF 15817

JEAN-PIERRE 38ans. Ce célibataire aime le grand air, les grands espaces comme il les a dans le Cantal et recherche une relation amicale et ++ avec JF 45ans maximum, aimant comme lui la campagne, votre situation professionnelle et familiale est sans importance HANDICAP ACCEPTE (sauf fauteuil et mental). 1.75m, châtain aux yeux verts, Jean-Pierre se déplace en tricycle, aime les balades, aller au cinéma et autres sorties, vit seul dans son appartement et n’attend plus que Vous !! Téléphonez lui ou écrivez lui TOUTES REGIONS FRAN-CAISES.REF 15903

BRUNO 48ans Bel homme de 1.90m, brun aux yeux bleus, sportif, musicien bateur,Bruno, séparé, ne supporte pas de vivre seul, a besoin de vivre une relation amoureuse harmonieuse, stable et durable avec VOUS 30ans minimum, naturelle, com-préhensive, conductrice bienvenue. Bruno n’a pas d’activité pro-fessionnelle, est non voyant , assume les tâches ménagères sans problème et fera tout pour vous être agréable. Prenez le temps de bien le connaitre en lui téléphonant, en lui envoyant un message. TOUTES REGIONS FRANCAISES - TOUS PAYS.REF15762

STEPHANE 41ans -Brun aux yeux bleus, sportif, Stéphane pratique l’athlétisme, aime voyager, la musique... ce charmant célibataire recherche des amitiés et ++ si affinités avec VOUS 18/40ans, fidèle, douce, tolérante, aimant la vie et prête à vous investir dans une relation sentimentale. Un handicap sensoriel, à l’écoute des autres, prenez contact par e mail et par téléphone TOUTES REGIONS FRANCAISES - TOUS PAYS.. REF 15750

ERNEST 51 ans Des cheveux gris très courts, des yeux marrons, sportif, Ernest pratique le jet ski, la plongée, la pêche du bord ou en bateau et la gym. Ouvert aux activités culturelles (expo, visite de musées, cinéma), aimant les balades dans la nature(mer, montagne), aller au restaurant et les réunions familiales et ami-cales, il cuisine volontiers pour ses amis et en le contactant vous pourrez apprécier ses autres qualités qui seraient trop longues à énumérer ci-dessus! Divorcé sans enfant, futur créateur d’entre-prise import-export, Ernest veut à nouveau croire au bonheur d’une vie à deux avec VOUS 40/49ans, charismatique, gentille, attentionnée, romantique, ayant un minimum de culture et le sens de la famille - sociable VOTRE HANDICAP est accepté si vous êtes autonome, situation familiale et professionnelle sans importance, enfants bienvenus. Prenez contact par e mail, par téléphone. Préférence REGION SUD-EST..REF 15772

JEAN-PIERRE 61ans Grisonnant aux yeux bleus, 1.65m, mince, ce sympathique veuf est un bricoleur en tout genre ; seul il espère rencontrer sa future compagne VOUS 50-65ans, veuve ou divorcée, activité professionnelle sans importance, aimable, gentille, simple..Disponible depuis son opération de la machoire, des loisirs culturels variés, n’hésitez pas à lui télé-phoner ou à lui écrire REGION NORD-EST de préférence ou souhaitant y habiterREF 11696

JEAN-CLAUDE 60ans -Des cheveux poivre et sel, doux avec du caractère, sensible à la nature, Jean-Claude, célibataire, aime vivre à la campagne, la vraie, celle qu’il trouve dans la Creuse, pratique la pêche, apprécie les balades en forêt avec son âne, les animaux quels qu’ils soient, les voyages, faire des photos, jardi-ner...Cet homme des grands espaces recherche des amitiés avec des femmes et des hommes quelque soit leur âge, leur handicap, ce qu’il souhaite, c’est que vous habitiez près de chez lui (dépar-tements 19-23-87-86). Ecrivez lui, il se fera un plaisir de vous répondre.REF 13651

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Page 55: Accessibilité des transports

BéLIER (21/03-20/04)En septembre il faut résoudre de petits soucis d’organisation, de mise en place. Octobre pourrait vous mettre devant un fait accompli auquel il faut s’adapter, vous

gagnez à négocier pas à pas. Cœur : Septembre est char-mant, vos rencontres sont plaisantes et légères. Octobre est un peu lourd en couple, acceptez que l’on soit d’un avis différent du vôtre. A partir du 28/10, Mars (la pas-sion) se glisse en signe ami, vous craquez ! Vitalité  : Equilibrez votre hygiène de vie pour éviter une tête lourde, un estomac déréglé et une humeur de boule-dogue. Soyez raisonnables, amis Bélier !

TAUREAU (21/04 – 20/05)Septembre vous trouve en pleine réflexion, concentré sur un projet qui semble rebon-dir après le 15/9. Octobre favorise une mise en pratique minutieuse, une sorte de

ballon d’essai. Votre prudence naturelle évite un petit piège (16-17/10). Cœur  : Attention avis de tempête force dix ! Septembre parle de passion partagée mais en octobre vous risquez de passer du paradis à l’enfer. Cœurs sensibles, s’abstenir ! En couple, évitez toute re-mise en question sauvage, inutile de jouer avec le feu… Vitalité : Bonne en septembre. En octobre, tout excès se paye cash. Prudence !

GéMEAUx (21/05- 20/06)Ceux qui travaillent à leur compte sont un peu chahutés jusqu’au 20/9, limitez vos dépenses pour équilibrer votre budget. Octobre favorise une bonne image et des

échanges positifs. Vos finances sont au beau fixe. Cœur : Profitez de septembre pour sortir, voir vos amis et faire une jolie rencontre. Octobre est étrange, fait d’ombre et de lumière blafarde. Votre cœur est ailleurs. Vitalité  : Excellente en septembre, vous faites le plein de bonnes vibrations. En octobre, votre moral est en acier trempé !

CANCER (21/06-22/07)Restez discret à propos d’un projet, car jusqu’au 15/9, les murs ont des oreilles. En octobre, vous prenez une décision qui en surprend plus d’un et vous partez bille en

tête, indifférent à ce que l’on pourrait en penser. Cœur : Grand festival céleste, votre vie affective est sous les pro-jecteurs à partir du 10/09. Vénus (l’amour) et Mars (le désir) éclaire vos amours d’une lumière éclatante. Vous rayonnez et vous plaisez. Vitalité : Excellente à partir du 15/09, avec un bémol du 1er au 15/10 : ne forcez pas et fuyez les toxiques (café, tabac, sucre). Une petite cure de détox peut-être ?

LION (23/07-22/08)Septembre met l’accent sur votre argent et sur une première quinzaine délicate à gérer. Vos contacts s’intensifient après le 15/09, la rentrée est lancée ! Octobre

est léger en affaires, un accord coule de source après le 20/10. Cœur : Gare à une brouille en famille ou à une période complexe à la maison. Si une difficulté appa-raît courant septembre, réglez-là sans tarder. Sinon en octobre il faudra trancher dans le vif du sujet. En amour, le dialogue et l’humour sont vos alliés. La fin du mois illumine les cœurs célibataires. Vitalité  : Moyenne si vous laissez le stress vous envahir. Faites masser votre dos, dénouer vos muscles, assouplissez votre pensée.

SCORPION (23/10-22/11)Profitez de la première quinzaine de sep-tembre pour faire le point, prenez plutôt vos rendez-vous après le 15/9. A partir de là, vous explorez des territoires vierges et à

bon rendement. En octobre, restez optimiste et actif : Mars (l’action) vous soutient à fond. Cœur : Septembre

classe vos amours top secret jusqu’au 10/9, ensuite Vé-nus déboule dans votre signe pour deux mois et votre petit cœur ressemble à un volcan ! Cœurs libres vous êtes chavirés. Octobre bouleverse vos codes amoureux et vos bonnes résolutions. Vitalité : Bonne entre le 15/09 et le 20/10, mais limitez les excès.

SAGITTAIRE (23/11 – 21/12)Septembre pose un accent aigu sur votre travail, la moindre fausse note risque de gâcher vos efforts. Mercure (la communi-

cation, les échanges) n’est pas votre allié, vérifiez tout ! En octobre vous reprenez bien les rênes de vos affaires. Cœur : Septembre est agréable et doux, un véritable été indien. Octobre est complexe, vous pourriez mettre le doigt dans l’engrenage d’une histoire toxique, prudence. Vitalité : n’épuisez pas vos batteries en vous agitant inu-tilement, en septembre et en octobre passez des soirées tranquilles et mettez votre organisme au vert tendre.

CAPRICORNE (22/12-20/01)Septembre facilite la mise en place d’une stratégie ou d’un projet (après le 15/09). Octobre est laborieux mais vous savez

attendre le bon moment pour agir. La fin du mois cou-ronne vos efforts de succès. Cœur : Une amitié se trans-forme doucement en lien plus tendre. Courant octobre, c’est la confusion des sentiments, vous avez peur de perdre un ami ou de rater un amour. Posez-vous tran-quillement, rien ne presse. En couple, renforcez votre complicité. Vitalité : Meilleure dès le 15/9. Mise à part la première quinzaine d’octobre qui est fatigante, l’en-semble va nettement mieux !

VERSEAU (20/01-18/02)En septembre votre réputation vous pré-cède et vous avez beaucoup à mettre en place. Mais surveillez votre budget. Oc-tobre recèle à la fois une proposition et

un piège. Souvenez-vous que le meilleur est l’ennemi du bien et protégez vos arrières. Cœur : La tendresse est au rendez-vous de septembre, mais petit à petit votre travail prend toute la place. Célibataires, en octobre évitez de mélanger boulot et sentiments, quelque chose n’est pas net. Vitalité : Correcte en septembre. Stress en octobre, vous donnez trop. Reposez-vous pour être plus efficace et pour conserver votre objectivité.

POISSONS (19/02- 20/03)En septembre Mercure heurte vos rela-tions, vos associations. Gare à un qui-proquo gênant. Octobre aiguise votre intuition, au travail vous suivez une piste

intéressante qui exige stratégie et finesse. Cœur : Restez discret et conciliant en septembre. Octobre est sensuel. Vénus et Mars sont désormais à vos côtés pour un mois puissant, à réserver aux âmes fortes ! Les romantiques sortent un joker et passent leur chemin.Vitalité  : La première quinzaine de septembre est agaçante, fatigante. Dormez mieux ou davantage. En octobre, les planètes en Scorpion vous ressourcent, vous êtes en forme.

BON ANNIVERSAIRE

VIERGE (23/08-22/09)Septembre exige de la patience, jusqu’au 15/9 vos activités tournent au ralenti car Mercure rétrograde. Préparez bien votre rentrée ! Octobre

est meilleur si vous surveillez vos finances. A par-tir du 22/10, vos résultats s’affichent. Cœur : en couple, septembre est complice. En solo, vos ren-contres sont positives à partir du 15/9, avant c’est un peu timide. Octobre souligne un petit voyage charmant, vos sentiments s’emballent, vous plaisez de plus en plus ! Vitalité : en septembre maitrisez le stress et gare à vos intestins. En octobre, vous êtes en forme, et prêt à commencer une activité sportive régulière. L’automne s’annonce dynamique !

BALANCE (23/09 - 22/10)Démarrage en douceur, vos activités manquent de rythme ou d’éléments concrets en septembre. Tout repart vers le 23/9 ; octobre vous oblige à mettre

les bouchées doubles et exige une organisation sans faille. Evitez toute histoire d’argent. Cœur : Mars (le désir) chemine jusqu’au 15/9 dans votre signe, vous fondez. Octobre sème le doute, vous n’êtes plus sûr de rien ? Lâchez du lest, vous y verrez plus clair courant novembre. Vitalité : Bonne en septembre. La pre-mière quinzaine d’octobre invite à la souplesse phy-sique et mentale. Sinon gare à vos lombaires. Buvez davantage d’eau et de jus de fruit naturel.

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55Septembre / Octobre 2010 n° 127

Page 56: Accessibilité des transports

• Service gratuit dédié à l’accueil et à l’accompagnement en gare des personnes handicapées.**

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ou en composant le 36 35 puis dites Accès Plus (0,34 € TTC la 1ère minute et 0,11 € TTC les minutes suivantes)*, par fax au 0825 825 957 (0,15 € TTC / min),par e-mail à [email protected], ou enfin par internet sur www.accesplus.sncf.com ou www.voyages-sncf.com,un conseiller vous écoutera et organisera votre voyage en fonction de vos besoins spécifiques.

• En gare, un agent vous attend et vous accompagne jusqu'à votre place dans le train ou jusqu'à la sortie de la gare.

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« Cette mission, si vous l’acceptez… »

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Page 58: Accessibilité des transports

Ce n’est pas parce qu’elle est malentendante que Laura ne veut rien entendre.

Disons plutôt qu’elle n’écoute jamais ceux qui lui disent de renoncer à ses projets à cause de son handicap.

Laura vient de terminer ses études et cherche son premier job : elle est compétente et sait convaincre

ses interlocuteurs. Mais aujourd’hui, c’est difficile d’être reçu, même quand on n’a pas peur

de frapper à toutes les portes. Alors,

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Page 59: Accessibilité des transports

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SOMMAiRE

« Cette mission, si vous l’acceptez… »

Septembre / Octobre 2010 Handirect emploi • iii

De la gentille secrétaire de direction au multi-diplômé en ressources humaines avec spécialisation han-dicap et diversité, le chemin a été

long et les embuches nombreuses. Néanmoins, les entreprises n’en ont pas toutes fait les frais, car un certain nombre d’entre elles avaient, dès le départ, confié cette mission au service res-sources humaines. Un choix certes juste mais pas suffisamment pertinent au regard de la com-plexité des différents types de handicap, de la difficulté à trouver les bons candidats mais aussi et surtout des croyances réductrices et des pré-jugés qui vivent en chacun de nous et bien des managers comme de leurs équipes. Les compétences d’un responsable Mission han-dicap vont donc bien au-delà de la connaissance des lois sociales, du droit du travail et des me-sures d’accompagnement de l’Agefiph. Les té-moignages que vous allez découvrir dans ce sup-plément vous révéleront que la gestion de projet, l’enthousiasme, l’empathie, l’envie de construire, de faire partager mais aussi une implacable rigu-eur administrative sont parmi les qualités et les

“ l’être humain est toujours plus complexe que ce qui le définit ”Jean-Marc

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directeur de la publication

compétences qu’il est nécessaire de mettre en œuvre pour faire avancer les choses. Des formations spécifiques s’adressent à des professionnels d’expérience dans les domaines de l’économie sociale et solidaire, des res-sources humaines, de la gestion de projet, pour leur permettre d’acquérir toutes les clés utiles à l’obtention d’un poste de responsable Mis-sion handicap ou à son évolution au sein d’un grand groupe. Une fois de plus, les entreprises se rendent compte que l’être humain est tou-jours plus complexe que ce qui le définit, et qu’il est important de toujours avancer avec la plus grande humilité face à ceux que l’on ne connait pas. La professionnalisation de la mission han-dicap, c’est à la fois une manière d’être plus efficace et plus juste dans le recrutement et le maintien dans l’emploi des personnes fragilisées par un problème de santé, mais c’est aussi une véritable marque de respect pour celles et ceux qui ont été trop longtemps considérés comme incapables de contribuer au développement et à la richesse des entreprises et de la société.

pages 4 à 6 : Actualitépages 8 à 18 : Dossier

> p. 8/9 : Derichebourg, un engagement total> p. 10 : Carrefour> p. 12 : DPITH : Un diplôme pour les

professionnels de l’insertion dans l’emploi> p. 14 : Chargés de Mission Handicap,

nouvelle génération> p. 16 : Rexel> p. 18 : Dassault système mission formation

pages 20 à 22 : Focus, Paris et l’emploi

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Directeur de Publication : Jean-Marc Maillet-Contoz • Rédacteur en chef : Serge Mouraret • Photos : Serge Mouraret, couverture : semaine de l’emploi Paris 2009 • Conception graphique et mise en page : ex@gone : 06 01 84 77 82 • Publicité : Jean-Marc Maillet-Contoz • Promotion : Jean-Marc Maillet-Contoz • N° ISSN : 1285-395X • Edité par Anima Sarl de Presse au capital de 30489,80 E • Siège Social : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • 69 Lyon RCS Lyon Siret 413595117 • Email : [email protected] • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou photos soumise à autorisation • ISSN : 1969-2226 SUPPLÉMENT GRATUIT

La fonction de responsable mission handicap a beaucoup évolué au cours de ces dix dernières années.

Ce n’est pas parce qu’elle est malentendante que Laura ne veut rien entendre.

Disons plutôt qu’elle n’écoute jamais ceux qui lui disent de renoncer à ses projets à cause de son handicap.

Laura vient de terminer ses études et cherche son premier job : elle est compétente et sait convaincre

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Société Générale recrute sur careers.societegenerale.com

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ACtUALitÉ

Troisième accord chez Bouygues Telecom Cet accord, d’une durée de trois ans, vient renforcer l’engagement de la société en matière de handicap. Signé à l’unanimité des partenaires sociaux, l’accord va permettre au collaborateur de bénéficier d’un entretien annuel dédié au handicap pour évoquer les adaptations éventuelles de son poste de travail et ses besoins en formation (propositions de formations sur mesure).

Cet accompa-gnement per-met d’anticiper tous les besoins (équipement, er-gonomie, com-pétences…) du co l l abora t eur pour lui per-mettre de mener à bien ses mis-sions. Une ré-flexion est alors engagée avec le collaborateur, la Mission handi-cap (structure interne dédiée), le responsable des ressources

humaines, le manager, le médecin du tra-vail. Il se voit ensuite proposer au cas par cas : un bilan de compétences ou d’orien-tation professionnelle, une formation de reconversion, des propositions d’aménage-ments de poste… pour maintenir et amé-liorer son employabilité au sein de l’entre-prise. Outre l’accompagnement professionnel, l’accord reprend les bases posées par les précédents sur les questions de recrute-ment d’une part et de maintien dans l’em-ploi d’autre part et s’engage à effectuer 60 embauches de collaborateurs handicapés dans un délai de trois ans. La société or-ganisera aussi des sessions de formation à destination du service achat pour gérer les appels d’offres avec le secteur proté-gé et il est prévu de réaliser dans ce cadre 1 500 000 € de prestations de 2010 à 2012. Des formations RH seront propo-sées à tout manager accueillant un colla-borateur handicapé* et l’environnement de travail subira des aménagements après qu’aient été menées des études ergono-miques*.

* 500 managers ont été formés à la démysti-fication du handicap depuis 2005

* 60 actions d’aménagements de poste par an

iV • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Une quarantaine d’entreprises en re-crutement et plus de 2 000 cadres sont présents chaque année. Les acteurs de la Formation et de la gestion des Car-rières seront également sur place pour répondre à toutes les questions, tan-dis qu’un espace conseil et des ateliers APEC seront ouverts aux cadres pour leur apporter des conseils sur leur évo-lution de carrières. Le recrutement sur les compétences demeure le fil conducteur de cet évé-nement, avec une ouverture forte sur la mise en relation des cadres en situation

de handicap avec des entreprises enga-gées dans une politique handicap, une démarche structurée par l’APEC sous le nom de «Handicadre». Les partenaires «handicadres» seront aussi présents sur ce salon : MDPH, AGEFIPH, Handi-job06, Horus, APF, Urapeda, Hanploi et Handirect. Ces structures se tiennent à disposition pour accueillir, orienter, conseiller les personnes en situation de handicap et pour faciliter la mise en re-lation en permettant aux candidats et/ou aux recruteurs d’être centrés sur les compétences.

Cette structure nationale dédiée a pour mission de coordonner toutes les activités de Manpower relatives à l’insertion professionnelle, dont le handicap représente l’élément le plus significatif. Elle anime et pilote opé-rationnellement la politique de l’en-treprise en faveur de l’emploi et de l’accompagnement des personnes handicapées, mais aussi des Seniors et des jeunes publics, qu’ils appar-tiennent à son personnel intérimaire ou permanent.En tant que « Créateur de Solution pour l’Emploi », Manpower sou-

haite faire de l’emploi des Travailleurs Handicapés un axe fort de sa poli-tique de ressources humaines et ain-si être un acteur socio-économique de premier plan sur ce thème. « La structure mise en place va permettre de donner toute la mesure de son am-bition à l’action de Manpower France dans l’accompagnement des publics les plus fragiles et de développer en-core davantage son rôle et son im-plication dans ce domaine », déclare Jean-François Denoy, Directeur des Ressources Humaines de Manpower France.

l’aPec TienT salon à niceCadres en recherche d’un nouvel emploi ou en phase de changement, l’APEC de Nice organise pour vous la 3e édition du salon de Recrutement et de Gestion des Carrières Cadres le mardi 21 septembre de 9 à 18 heures au Palais du Nikaia, à Nice.

manPower inserTion & handicaPManpower, qui a signé deux accords en faveur de l’insertion professionnelle des personnes handicapées, un pour les permanents et un pour les intérimaires, annonce la création de l’Agence Manpower Insertion & Handicap (AMIH).

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ACtUALitÉ

Septembre / Octobre 2010 Handirect emploi • V

REfUSER L’ASSiStANAt

Devenir pizzaiolo à 50 ans passéFrancesco Monardo est né avec une maladie génétique le privant de la quasi-totalité de son sens de l’écoute mais ce handicap lourd ne l’a pourtant pas l’empêché d’entrer dans le monde du travail et d’exercer la profession de monteur régleur. À cinquante ans passés, l’entreprise, dans laquelle il travaille ferme et il se retrouve au chômage. Armé d’une ferme volonté de refuser l’assistanat et d’être son propre patron, il décide de créer sa propre entreprise de vente de pizzas. Malgré ses origines calabraises, ce n’était pas gagné d’avance, mais après deux années de préparation en lien avec Cap emploi et une formation professionnelle au sein de l’Ecole française de pizzas à Paris, complétée par une seconde formation à la CMA de Savoie et un stage auprès de Renfort cadres, il trouve auprès de l’Agefiph et de l’Etat une part des 35 000 euros nécessaires à l’achat du camion, prenant le reste sur ses économies et par le biais d’un emprunt. Reste à trouver un bon emplacement dans un métier où les places sont chères, et même s’il a réglé le problème des commandes par téléphone et qu’il fabrique de bonnes pizzas, Francesco se heurte encore à des difficultés de dialogue pour convaincre les municipalités ou les propriétaires de camping de l’accepter sur leur emprise. (source Dauphiné Libéré)

pERfORMANCE COLLECtiVE

la méthode BoironCréé en 1932, le groupe Boiron mène une politique d’innovation permanente, sociale, scientifique, industrielle ou commerciale. Spécialiste des médicaments homéopathiques, Boiron est convaincu que l’accueil de salariés handicapés favorise la performance collective de l’entreprise et développe, dans le cadre de la loi du 10 juillet 1987, une politique active d’insertion professionnelle des personnes handicapées, qui s’est traduite par la négociation de sept accords d’entreprise triennaux dont le dernier s’achève cette année. Boiron s’est engagé à compter parmi ses effectifs au moins 6% de salariés handicapés (maintien dans l’emploi de salariés handicapés, recrutement de candidats handicapés et recours aux ESAT - sous-traitance, accueil d’équipes détachées, pouvant déboucher sur des embauches.

dÉCOUVRiR LE SAVOiR-fAiRE

le caveau ouvre ses portesL’ESAT «Les Terres rousses», établissement et service d’aide par le travail, installé près de Perpignan depuis trois ans, était ouvert au public durant l’été afin que chacun puisse venir déguster gratuitement ses produits et découvrir le savoir-faire de toutes les personnes handicapées participant à leur élaboration. L’ESAT fait partie de l’association Joseph-Sauvy qui regroupe beaucoup d’établissements dans les Pyrénées Orientales (ESAT, maison de retraite, école spécialisée comme les instituts médicaux spécialisés...). Organisme médico-social, l’établissement compte cinquante-quatre employés qui, encadrés par huit moniteurs, travaillent au sein de différents ateliers : viticulture, biscuiterie et transformation agroalimentaire. De nombreux produits sont fabriqués à l’ESAT : vin, muscat, rousquilles, croquants, poichichade, confitur’olive, citrons confits qui sont ensuite vendus dans le caveau de l’ESAT. Rens. : 04 68 34 90 75

la halde raPPelle le cadre légal

La HALDE est régulière-ment sollicitée par les ac-teurs de l’emploi sur la lé-galité de leurs pratiques et les actions à promouvoir au regard, notamment, de leur obligation d’emploi des travailleurs handica-pés. C’est pourquoi il a été décidé de rendre un avis pour rappeler le cadre lé-gal. Le Collège a voté une délibération qui rappelle le cadre juridique dans le-quel s’inscrit l’accès à l’em-ploi des personnes handica-pées, à savoir : « Toute per-sonne doit être recrutée sur la base de ses compétences, potentiels et motivations.

Ainsi, tout poste doit être ouvert à tout candidat, sous réserve de son aptitude à exercer l’emploi concer-né. » L’obligation d’emploi ne doit pas se traduire par la mise en œuvre de « fi-lières de recrutement » ré-servées aux personnes han-dicapées. Un groupe de tra-vail va être mis en place pour élaborer des recom-mandations pratiques sur les modalités de recrute-ment et de maintien dans l’emploi des personnes handicapées et la question de l’emploi des personnes handicapées dans le secteur public fera l’objet d’un tra-vail équivalent.

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dOSSiER

Vi • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

augmentation de la contribution en 2010Aujourd’hui encore, 21% d’entreprises (contre 27% en 2009) ne comptent au-cune unité bénéficiaire dans leur effectif et 24% ont un quota compris entre 0% et 6% exclus. Toutes ces entités doivent donc s’acquitter de la contribution pré-vue par la loi du 11 février 2005 dans un contexte économique pour le moins peu favorable. Une entreprise de 300 salariés par exemple doit employer 18 travail-leurs handicapés. En 2009, si cette en-treprise ne répond pas à son obligation, le montant annuel de sa contribution fi-nancière est de 75 960 €. En 2010, elle est de 227 880 €, ce qui représente une hausse de 375%.

Une situation face à l’emploi fragileSi 194 315 travailleurs handicapés sont

en emploi ordinaire au 1er janvier 2008 et 116 211 (ESAT) et 29 702 (Entreprises adaptées) en milieu protégé, la crise ac-tuelle touche a fortiori les populations les plus fragilisées parmi lesquelles celle des travailleurs handicapés. Ils représentent 6% des demandeurs d’emploi (250 256

personnes en décembre 2009) et leur taux de chômage atteint les 20% soit deux fois plus que la moyenne nationale.

2009, un succès à renouveler Objectifs atteints l’an der-nier avec, 77 500 ren-contres générées par les 45 actions de L’ADAPT au cours desquelles près de 2 500 recruteurs ont ren-contré 7 300 candidats.

Au-delà, ce sont 380 porteurs de projets qui ont référencés leurs actions sur le site événementiel de l’association. S’il est dif-ficile d’estimer les suites d’un forum em-ploi/handicap, le concept de l’Handica-fés© a fait ces preuves puisque six mois plus tard, 60% des participants à cette rencontre sont en emploi. En 2009, les 20 Handicafés© organisés par L’ADAPT ont réunis pas moins de 1 200 candidats.

Un site pour découvrir toutes les actions et participer Sur le site dédié de L’ADAPT ; travail-leur handicapé, entreprise ou personne citoyenne peuvent, à partir du 15 sep-tembre, trouver toutes les informations lui permettant de participer aux actions proposées pendant la Semaine : - Les personnes handicapées peuvent

consulter les dates des forums emploi handicap, celles des Jobdatings© et des Handicafés©, acceder à une page « en-treprises ouvertes à toutes les compé-tences » et déposer leur CV sur l’espace dédié des entreprises

- Les entreprises, quant à elles, peuvent se renseigner sur les actions menées et sur les partenariats à établir pour soute-nir la Semaine.

- Au-delà, toute personne sensible à cette thématique y trouve les éléments lui permettant de relayer l’information si elle le souhaite : bannières et picto-grammes à télécharger, podcast et fi-chiers audio.

www.semaine-emploi-handicap.com

du 15 au 21 novembre 2010, avec l’adapt

Semaine pour l’emploi des personnes handicapées

Toujours plus de raisons d’y participer !

10 Bonnes raisons de recruTer une Personne handicaPée Raison 1 : Votre entreprise gagne à recruter des personnes motivées.Raison 2 : Votre entreprise gagne à choisir des personnalités dynamiques.Raison 3 : Votre entreprise gagne à se doter de nouveaux talents.Raison 4 : Votre entreprise gagne à recruter des collaborateurs fiables.Raison 5 : Votre entreprise gagne à cultiver l’esprit d’équipe.Raison 6 : Votre entreprise gagne à favoriser l’épanouissement de tous.Raison 7 : Votre entreprise gagne à intégrer les différences.Raison 8 : Votre entreprise gagne à valoriser son identité.Raison 9 : Votre entreprise y gagne financièrement.Raison 10 : Votre entreprise gagne à faire le premier pas.

10 Bons conseils aux candidaTs handicaPés en recherche d’emPloi Conseil 1 : Avant d’être un candidat handicapé, vous êtes avant tout un candidat.Conseil 2 : Préparez minutieusement votre CV.Conseil 3 : Ayez confiance en vous et ne vous sous-estimez pas.Conseil 4 : Mettez en avant vos compétences.Conseil 5 : Valorisez votre capacité à agir seul(e) et à travailler ensemble.Conseil 6 : Faites tomber les préjugés ! Conseil 7 : Ne dissimulez pas votre handicap : sachez le présenter simplement

et brièvement.Conseil 8 : Faites preuve de nuances et gardez le sens des réalités.Conseil 9 : Ne refusez ou n’acceptez pas trop vite une proposition : soyez ou-

vert et prenez le temps de la réflexion.Conseil 10 : On a tous intérêt à travailler ensemble !

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A la SNCF,

seul votre

potentiel fait

la difference

Rejoindre la SNCF, dans ses métiers techniques et de service, c’est choisir une entreprise où diversité rime avec talent. Nous comptons aujourd’hui parmi nous plus de 4 700 collaborateurs handicapés. Ils bénéficient d’environnements de travail adaptés, de postes et de missions aménagés en fonction de leurs situations, et surtout des mêmes opportunités en termes de formation et d’évolution professionnelle. Divers dans leurs parcours et leurs compétences, nos collaborateurs sont semblables dans leur état d’esprit : ils apportent leur énergie et leur savoir-faire pour contribuer aux idées d’avance.

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dOSSiER

Viii • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Sur quelle base la politique du handicap est-elle née au sein de Derichebourg Propreté ?Le Groupe Derichebourg est né en 2008 de la réunion de trois groupes du do-maine de l’environnement et des ser-vices. Certaines entités étaient déjà im-pliquées dans le développement durable. Pour celle de la propreté, le bilan social et financier indiquait de toute évidence, qu’il fallait lancer des actions en faveur du recrutement et du maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Nous avons fait réaliser un diagnostic préalable à la mise en place d’une politique d’emploi et d’insertion des personnes en situation de handicap par le cabinet Adhère RH afin de définir les meilleures solutions pour l’entreprise. Le résultat a amené à opter pour un accord d‘entreprise sur la période 2008-2010.

Quelle était la situation des personnes handicapées au moment la création du groupe Derichebourg sur le secteur de la propreté?Le diagnostic établi sur la période 2007 a fait ressortir un taux de 4% des per-sonnes handicapées dans l’effectif. Au moment de la signature de l’accord qui a été agréé par la DDTEFP fin 2008, nous étions déjà à plus de 5%, grâce aux pre-mières actions de sensibilisation et de re-crutements, mais l’objectif de cet accord était de tendre vers 7%. Aujourd’hui, c’est fait avec un pourcentage tournant autour de 8,5. L’objectif de l’accord était de réalisé 60 recrutements sur sa durée, aujourd’hui, à six mois de son échéance c’est 170 nouveaux collaborateurs en si-tuation de handicap qui nous ont rejoint.

avec un pareil taux, est-il nécessaire de maintenir une telle politique ? Oui, nous voulons toujours la maintenir, car c’est une question d’état d’esprit et ce résultat n’a en rien entamé notre volonté, bien au contraire. L’entreprise est main-tenant très bien organisée pour mieux

prendre en compte la question du han-dicap. Elle est dotée d’une mission han-dicap avec de nombreux correspondant handicap, dont trois sont totalement dé-diés à cette mission. Pour être encore plus efficace au su-jet du recrutement, j’ai souhaité mettre en place une CV thèque qui recense les nombreuses personnes handicapées qui postulent chez nous. Cette CV thèque est consultable par tous les managers de l’entreprise, ce qui leur permet d’embau-cher très rapidement pour faire face à leurs besoins. Tous les CV étant rendus anonymes par mesure éthique, les recru-teurs doivent obligatoirement passer par la mission handicap pour les formalités d’embauche. Ce qui permet de vérifier l’adéquation poste/handicap pour ne pas mettre des candidats et des chefs d’équipe en mauvaise posture et engagé aussi un suivi personnalisé.

Dans quelles conditions avez-vous pris la fonction de responsable mission handicap ? Je travaillais dans le service ressources hu-maines en qualité de chef de projet et le dossier de personnes handicapées faisait partie des dossiers à traiter, au même titre que d’autres. Je l’ai pris en charge, car il me semblait particulièrement important. Et depuis, j’en ai gardé la responsabilité. J’ai établi le plan d’action, mis en place

la mission handicap dans un souci de res-pect d’un politique de développement durable, ce qui ajoutait à mon désir de m’investir dans cette politique éthique. Je ne connaissais pourtant que peu de choses du monde du handicap.

Quelles sont, selon vous, les compétences que cette mission nécessite ? Je pense qu’en priorité il faut avoir une bonne compréhension du monde du handicap. Il faut, bien sûr, un bon sens de la gestion de projet et beaucoup de ri-gueur dans le suivi quotidien, car il faut sans cesse relancer les personnes concer-nées pour leur rappeler l’importance de cette mission, mais aussi suivre les per-sonnes qui sont en situation de risque de santé. Mettre en place un dispositif et le suivre demande aussi une grande ri-gueur administrative pour ne pas se lais-ser déborder. Il faut, bien sûr, de l’em-pathie mais il convient d’en surveiller le niveau car j’ai besoin de me protéger de trop d’engagement émotionnel pour res-ter juste face aux personnes concernées. Nous devons les traiter comme toutes les personnes qui travaillent dans l’entre-prise. Certaines ont rapidement tendance à vouloir profiter de leur situation.

au bout de trois ans qu’est-ce qui vous semble essentiel dans cette mission ? C’est indéniablement la sensibilisation. Elle permet de sortir les gens de leurs pré-jugés. Chez nous, plus de 3000 personnes ont suivi une phase de sensibilisation à la thématique du handicap et du maintien dans l’emploi. Nous leur avons expli-qué le pourquoi de cette politique dans l’entreprise, que nous allons d’ailleurs étendre à l’ensemble du groupe, soit plus de 200 établissements. Nous avons aus-si l’idée aussi mettre en place une associa-tion qui piloterait la politique handicap pour le groupe Derichebourg mais aussi pour aider nos clients à mieux prendre en charge cette question, quand ce n’est pas fait. Le but est de mutualiser des moyens

Derichebourg, un engagement total

Le milieu de la propreté est très engagé dans le recrutement de personnes handicapées et, chez Derichebourg Propreté, la politique sociale peut devenir un exemple pour beaucoup car elle va bien au-delà de la loi. Jean-Pierre Tavernier, responsable de la mission handicap,

nous explique ce que cet engagement exige de lui au quotidien.

Jean-Pierre Tavernier, responsable de la mission handicap

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dOSSiER

Journée diversiTé & égaliTé grand lyon 2010L’association Dating Emploi Zero Discrimination (DEZD) est le partenaire local de la Charte de la Diversité en lien direct avec le Secrétariat Général de la «Charte de la Diversité», membre du Comité de la «Charte de Lutte contre les Discriminations et pour l’égalité de traitement» initiée par le Conseil Régional Rhône-Alpes. Cette association a contribué activement à l’élaboration de la Charte pour l’égalité.

Aujourd’hui, elle intervient pour pro-mouvoir la lutte contre les discrimina-tions et l’égalité de traitement : âge, patronyme à consonance étrangère, sexe, lieu de résidence, handicap, etc.Elle organise notamment des journées de sensibilisation et d’échanges de pra-tiques intra ou inter entreprises sur les risques de discrimination et la gestion de la diversité (recrutement, intégra-tion dans l’entreprise, évolution). Elle contribue aussi à la création d’événe-ments «diversité, égalité» pour favo-riser le contact direct, la mise en ré-seau et l’apport des solutions concrètes et réactives pour les chercheurs d’em-ploi et les entreprises. La journée du 30 septembre en est un exemple.

Une société toujours discriminanteAujourd’hui, un jeune français de 18 ans sur cinq a un parent immigré. La diversité est une réalité de masse dans cette génération (extrait Figaro du 30 mars 2010). Les femmes ont un sa-laire de 25 à 30% inférieur malgré le fait qu’elles soient plus diplômées que les hommes. Et il est très délicat pour une personne d’afficher la reconnais-sance de son handicap pour accéder à l’emploi. Il est temps de changer de stéréotypes, non ? « C’est pourquoi avec ces adhérents ac-tifs - Manpower, Randstat, Kelly Ser-vices- il nous est apparu évident de prendre le risque d’initier, créer, or-ganiser « une journée Diversité & Egalité – Grand Lyon – 30 septembre 2010» « La diversité c’est gagnant ! » qui soit une action concrète de mise en réseaux, relayé par les médias pour lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité et l’égalité de traitement à l’accès à l’emploi/forma-tion ». Cette journée a pour marraine Farida Boudaoud, vice-présidente en charge de la lutte contre les discrimi-nations du Conseil Régional Rhône-Alpes, ainsi que les vices présidents Economie et attractivité du Grand Lyon qui signera, en ouverture de cette journée, la Charte de la Diversité.

Une conférence de presse « questions, réponses » sera organisée entre les jour-nalistes des medias économiques et grand public et les entreprises, parte-naires de cette opération Alors dirigeants, managers, recruteurs n’hésitez pas…

Une plate-forme internet www.emploizerodiscrimination.com pour rendre visible et faire écho à la démarche «diversité «égalité «Lutte contre les discriminations’ des entre-prises, associations et des partenaires impliqués.

Septembre / Octobre 2010 Handirect emploi • iX

et les savoirs faire. Ce projet, qui a été ex-posé à l’Agefiph a retenu tout son intérêt.

Pensez-vous que cette mission peut-être doublée d’une autre fonction ? Oui, elle peut l’être avec celle de la diver-sité et de l’insertion des plus éloignés de l’emploi que sont les jeunes ou d’autres populations. Et bien sûr, la politique de santé au travail et de maintien dans l’em-ploi est aussi concernée. Ce sont des ap-proches cohérentes qui se nourrissent des mêmes valeurs. Il faut des moyens hu-mains, ce dont nous disposons.

Quels sont les développe-ments de votre mission ?Je vais continuer à suivre la mission han-dicap pour Derichebourg propreté mais aussi pour l’ensemble du groupe dans le cadre du développement de la politique handicap.Sur la propreté, nous allons poursuivre notre politique sans accord d’entreprise car notre taux de 8,5% le rend inutile. La bonne organisation de la mission han-dicap, les mesures d’accompagnement de l’Agefiph doivent nous permettre de continuer à maintenir un fort taux d’em-ploi de travailleurs en situation de han-dicap.Un accord interne avec nos partenaires sociaux cadrera le dispositif que nous mettons en place pour les prochaines an-nées. Sur les autres entités du groupe, une convention est déjà établie avec l’agefiph sur notre branche intérim. Pour les autres secteurs, nous entrons dans la phase de la mise en œuvre des plans d’actions de-coulant du diagnostics groupe qui vient d’être réalisé.

comment votre poste est-il reconnu au sein du groupe ? Il est très largement reconnu à la fois par la direction et l’ensemble des collabora-teurs qui en ont compris l’importance. Au moindre souci, la porte du PDG est toujours ouverte sur cette question. C’est fondamental !

la diversité c’est gagnant !

Jeudi 30 septembre 2010

Maison des Associations 28, rue denfert-Rochereau Lyon 69004tél. 06 31 72 56 93

Patricia Servanin, présidente de l’association

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X • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Quels sont les principaux axes de l’accord carrefour Market ?Signé en 2005 et renouvelé en 2008 à l’una-nimité des partenaires sociaux, l’accord Carrefour Market en faveur de l’emploi des personnes handicapées, s’articule autour de 4 grandes priorités : • qualité des recrutements et des intégra-

tions, • amélioration du maintien dans l’emploi, • égalité des chances en matière de forma-

tion et d’évolution professionnelles,• mesures para-professionnelles d’aide et de

soutien des collaborateurs.

comment vous êtes-vous organisés au niveau national pour gérer cet accord ?etes-vous aidés de collaborateurs ? La Mission Handicap Carrefour Market s’appuie sur un Comité de Pilotage natio-nal en charge de mettre en œuvre les engage-ments de l’Accord et de favoriser les échanges d’expérience réussie entre les régions. En-seigne de proximité, Carrefour Market a éga-lement mis en place un réseau régional de Chargé(e)s de Mission Handicap qui s’ap-puie sur les équipes RH locales, les opéra-tionnels en magasin et un réseau de Référents Handicap présent dans plus de 75% des ma-gasins. En parallèle, une Commission de Sui-vi et de Propositions, composée des organi-sations syndicales signataires, s’assure du res-pect des engagements de l’Accord.

Dans quelles conditions, avez-vous pris la responsabilité de la mission handicap ?Lorsqu’en 2004, Carrefour Market a sou-haité davantage structurer ses actions en fa-veur de l’intégration des personnes handica-pées et concrétiser son engagement par la si-gnature d’un Accord d’entreprise, la Direc-tion des Ressources Humaines m’a propo-sé de piloter la démarche au niveau natio-nal, responsabilité que j’ai immédiatement acceptée. Ce qui a été particulièrement enri-chissant, c’est la grande liberté d’action qui nous a été accordée pour bâtir la démarche dans le respect des engagements de l’Accord d’entreprise. Dans cette tâche, nous avons pu, dès le lancement du projet, bénéficier de l’expertise du cabinet Ariane Conseil.

Quelles sont les tâches qui relèvent de cette mission ?Le Responsable national de la Mission Han-dicap Carrefour Market pilote la démarche, anime et coordonne le Comité de Pilotage National et représente l’Enseigne en externe et en interne. Au delà de ces lignes direc-trices, le champ d’action du Responsable de la Mission Handicap couvre de nombreuses et différentes facettes, à la fois organisation-nelles (animation d’un réseau…), tech-niques (création et gestion d’outils, de base de données, de portails informatifs…) et re-lationnelles (appui réglementaire et conseil aux régions, lien avec les pouvoirs publics et les relais d’opinion…).

Quels ont été, selon vous, les pré-requis nécessaire pour mener à bien cette fonction ?Au sein de l’entreprise et à l’instar de dé-marches innovantes et susceptibles de mo-difier la perception de leur environnement professionnel par les collaborateurs, il a été indispensable que cette démarche soit ap-puyée au plus haut niveau de gouvernance afin que chacun prenne la mesure de son importance pour l’entreprise. Avec l’im-pulsion de la Direction, l’implication des équipes RH, acteurs de 1er plan, a constitué le squelette de la démarche sur lequel a pu alors se greffer l’adhésion de l’ensemble des collaborateurs. C’est ainsi que les premières actions se sont tournées vers la sensibilisa-tion et l’information de l’ensemble des col-laborateurs afin de démystifier la question et ne plus en faire un ‘tabou’. Communiquer sur notre engagement auprès de l’ensemble des collaborateurs a aussi eu pour effet de fé-dérer nos équipes et de leur donner la fier-té d’appartenir à une entreprise citoyenne.

Pensez-vous que responsable de mission handicap soit une affaire de spécialiste ?Plus qu’une affaire de spécialiste, c’est une question de sensibilité et d’affinité.Certes, la maîtrise des processus RH (re-crutement, formation, maintien dans l’em-ploi…) alliée à la connaissance des acteurs-clefs et du fonctionnement de l’entreprise, sont des outils importants, mais, à mon sens, c’est surtout la personnalité et l’in-vestissement professionnel du Responsable Mission Handicap qui seront des facteurs-clefs de la réussite. A l’instar de nos Réfé-rents Handicap en magasin, qualités rela-tionnelles, sensibilité au handicap et sens de l’écoute sont des qualités essentielles à l’exercice de cette mission.

est-ce votre unique fonction ? Si non quelle autre fonction avez-vous ?Au sein du Groupe Carrefour, l’enseigne de supermarché Carrefour Market s’ins-crit pleinement dans la volonté marquée du Groupe de manifester son engagement ci-toyen au quotidien, dans une politique so-ciétale durable. Ainsi, la Mission Handi-cap, placée naturellement sous la tutelle de la Direction des Ressources Humaines, re-présente l’un des volets sociétaux sur lequel le Groupe Carrefour s’est largement inves-ti depuis de nombreuses années. A ce titre, j’ai également en charge le Développement Durable et la Qualité au sein du périmètre des supermarchés Carrefour Market.

comment cette fonction est-elle considérée au sein du groupe ?En tant que 1er distributeur européen, le Groupe Carrefour manifeste tous les jours sa volonté d’être un acteur économique et social majeur. En matière sociétale, que ce soit au travers de son partenariat avec la FIDH (1998) ou de la signature de la charte de la diversité (2004), de l’accord sur l’égali-té professionnelle (2005) ou du plan espoir banlieue (2008), quelques exemples de son engagement en faveur de l’égalité, de la di-versité et de la solidarité, Carrefour a ancré structurellement, concrètement et durable-ment la diversité dans sa politique RH. Carrefour est aujourd’hui le 1er employeur de personnes handicapées de la distribution.

Carrefour Market structure ses actions en faveur de

l’intégration des personnes handicapées

Jean-Stéphane Cadoux, responsable « Mission Handicap » de Carrefour Market

Inscription et informations sur :

www.apec.fr

Le salon de votre évolution professionnelle en Région

Les rendez-vous desCadres & Co du 2ème semestre 2010 :

� Aix en Provence, le 14 septembre 2010� Nice, le 21 septembre 2010� Lille, le 24 septembre 2010� Lyon, le 28 septembre 2010� Orléans, le 30 septembre 2010� Bordeaux, le 21 octobre 2010� Dijon, le 26 octobre 2010� Rennes, le 9 novembre 2010� Paris, le 7 décembre 2010

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Le salon de votre évolution professionnelle en Région

Les rendez-vous desCadres & Co du 2ème semestre 2010 :

� Aix en Provence, le 14 septembre 2010� Nice, le 21 septembre 2010� Lille, le 24 septembre 2010� Lyon, le 28 septembre 2010� Orléans, le 30 septembre 2010� Bordeaux, le 21 octobre 2010� Dijon, le 26 octobre 2010� Rennes, le 9 novembre 2010� Paris, le 7 décembre 2010

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dOSSiER

Xii • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

L’accompagnement de per-sonnes handicapées vers l’em-ploi tout comme la mise en place d’une politique de re-crutement spécifique en entre-prise ne sont pas des initiatives qui s’improvisent. Les connais-sances qui s’imposent pour les personnes déjà en activité pro-fessionnelle, comme pour celles qui se lancent sur le marché de l’emploi, sont vastes et dans cer-tains cas, pointues. C’est pourquoi il existe des for-mations spécialisées comme le Diplôme de chargé de projet d’ Insertion des Travailleurs Han-dicapés (DPITH), qui est ho-mologué au registre national des certifications professionnelles au ni-veau II.

Cette formation est dispensée par le Col-lège Coopératif Rhône-Alpes (CCRA). Fondé en 1976, il développe son activi-té dans une perspective d’éducation et de formation « tout au long de la vie », dans la sphère universitaire et professionnelle. Ses principes d’actions sont essentielle-ment la promotion sociale, la pédagogie coopérative, la recherche-action et la for-mation-action.Christian Morel, coordinateur du dépar-tement Diversité et Sandrine Amare char-gée de mission-formatrice au secteur Di-versité nous expliquent en détail cette formation.

Le DPITH s’adresse d’abord aux profes-sionnels qui ont un lien avec l’insertion des personnes handicapées. Les candidats sont souvent des professionnels en ESAT, en Cap Emploi, en entreprise commer-ciale ou de l’Economie sociale et Soli-daire, ou sein de syndicats qui souhaitent se perfectionner.

Ces personnes s’engagent pour une for-mation de deux ans à raison de trois jours par mois (400h) durant laquelle elles ac-quièrent les outils de pensée et d’action pour accompagner au mieux les per-sonnes handicapées vers le milieu ordi-naire du travail.

la formation est articulée autour de 4 axes :

1) Situations de handicap et insertion professionnelle :Approche conceptuelle (historique, an-thropologique et sociale) du handicap, re-présentations sociales du handicap, dispo-sitifs législatifs et réglementaires, acteurs de l’insertion professionnelle en France et en Europe, classifications des handicaps et leurs usages, handicap mental…

2) entreprise, emploi et intégration des personnes handicapées :Connaissance de l’entreprise, l’évolution de l’emploi en France, marché du tra-vail des personnes handicapées en France, médecine du travail et l’employabilité, ac-cessibilité et les aménagements, aides spé-cifiques à l’emploi et au maintien en en-treprise… L’approche entreprise est très appuyée car elle est aussi là pour faire comprendre que les entreprises ont des contraintes fortes en terme de rentabili-té et qu’il n’est pas question d’embaucher une personne handicapée pour le plaisir, mais parce qu’elle a des compétences à mettre au service de la société.

3) Pratiques professionnelles et stratégies d’insertion :Méthodologie de l’entretien d’aide à fi-

nalité professionnelle, études de cas et analyse de situations, constitution de réseaux et en-jeux du partenariat, construc-tion et élaboration des straté-gies personnelles dans le champ de l’insertion, gestion des res-sources humaines, GPEC, prise en compte du handicap avec les dispositifs de l’Agefiph…

4) introduction à la Recherche en Sciences Sociales :Les stagiaires sont invités à me-ner une démarche de recherche prenant appui sur leur pratique professionnelle. Cette recherche s’inscrit ensuite dans la réalisation

d’un mémoire. Cette dernière partie est dé-terminante et peut écarter les candidats qui n’ont pas de poste ou une expérience pro-fessionnelle suffisante. Il est donc préférable d’avoir au moins cinq années d’expérience dans le domaine de l’entreprise, du handi-cap ou de l’insertion. Mais les personnes qui ont un engagement bénévole très fort et qui peuvent exploiter pleinement cette formation n’en sont pas exclues. Un certain nombre de personnes handicapées ont aussi suivi cette formation. Les locaux du CCRA, sont effet parfaitement adaptés à l’accueil de cette population.

a l’issue de cette formation :les évolutions professionnelles peuvent être importantes et diriger les personnes concernées vers des postes de cadre ou d’expertise. Certaines profitent de cette évolution pour enchaîner avec un nou-veau cycle de Master, également proposé par le CCRA. Le financement est soit as-suré par un CIF et dans ce cas il faut rem-plir les conditions et notamment avoir l’accord de votre employeur soit à titre personnel ce qui est bien sur plus rare, compte tenu du montant de la formation (6000€ pour les deux années).

Pour toute information :www.ccra.asso.fr ou Christian Morel, coordinateur du département : 04 37 64 47 27.CCRA - 20, rue de la Claire 69009 Lyon

Le DPITH : Diplôme de chargé de projets d’insertion

professionnelle des travailleurs handicapés

Christian Morel, coordinateur du département Diversité et Sandrine Amare chargée de mission-formatrice au secteur Diversité

Page 69: Accessibilité des transports

David Melin,

conseiller client chez Orange.

Je suis un «touche-à-tout», alors j’en ai eu, des métiers, chez Orange : assistant marketing, chargé des systèmes d’information, analyste du processus qualité...

demandées. En plus, mes managers sont toujours à l’écoute et je peux compter

Mon embauche ? C'est tout simple j’ai envoyé mon CV,

C'est vrai que j'avais les compétences

j’ai eu un entretien qui s’est bien passéet j’ai été engagé.

sur mes collègues lorsque l’ascenseur est en panne.

Ah, je ne vous l’ai pas dit, je suis paraplégique.

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XiV • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Handirect : en quoi le métier de chargé de Mission handicap a-t-il évolué ?AW  : Au fil des années, le cabinet a vu les dirigeants entamer une vraie réflexion sur la question de l’emploi des personnes handicapées : aujourd’hui, il ne s’agit plus uniquement de mener des actions ponc-tuelles ou de solutionner des cas indivi-duels, mais bien de s’engager, durable-ment, dans un véritable projet d’entre-prise. Aussi, on attend du Chargé de Mis-sion Handicap qu’il pilote et manage avec succès une politique globale. C’est une vraie reconnaissance, et aussi une respon-sabilisation. Cette dimension stratégique est l’une des évolutions notables de ce métier. Pour preuve, nous avons de plus en plus de demandes d’accompagnement stratégique individuel : à chaque étape de la démarche, nous aidons le Char-gé de Mission à définir ses priorités et à construire le programme d’action, à ani-mer et à évaluer les différents axes d’un projet souvent complexe.

H : le métier est donc devenu plus complexe…AW  : Oui, d’abord parce qu’il s’agit de déployer un plan d’action sur le long terme, dans le cadre par exemple d’une convention sur deux ans ou d’un accord sur 5 ans. Le Chargé de Mission Handi-cap est amené à constituer et à former une équipe de travail avec des fonctions plurielles (recrutement, achats…). Il doit souvent mettre en place et animer un ré-seau de « relais » ou de « référents » pour l’appuyer dans les entités délocalisées ou les services. En véritable « chef d’or-chestre », il coordonne les différents ac-teurs internes, conseille les opérationnels, dialogue avec les partenaires sociaux. C’est d’ailleurs pour cela que nous propo-sons une formation inter-entreprises « Pi-loter la Mission Handicap : mode d’em-ploi », qui permet d’aborder très concrè-tement cet aspect « conduite de projet ».

H : et qu’en est-il des connaissances « techniques » requises ?AW : Là encore, nous notons de belles avancées. En effet, en tant que por-teur du projet, le Chargé de Mis-sion Handicap doit coordonner et ani-mer l’ensemble des volets : recrute-ment, maintien dans l’emploi, collabo-

ration avec le Secteur Adapté, forma-tion, communication. Sur ces différents aspects, nous constatons que le mé-tier s’est notoirement professionnalisé. Quelques exemples : aujourd’hui la plu-part des Chargés de Mission Handicap connaissent bien les réseaux susceptibles de les accompagner. Certains sont d’ail-leurs à l’origine de structures connues telles que Hanploi, premier site em-ploi dédié aux personnes handicapées, Pas@pas, association dont le but est de faciliter le recours au secteur adapté ou encore Handiformabanques pour for-mer les personnes en situation de han-dicap aux métiers de la banque. Il en est de même en ce qui concerne la connais-sance du contexte légal et les subtilités d’application de la loi. Les questions qui nous sont posées, notamment au cours de la formation inter-entreprises « Pré-parer sa DOETH », sont de plus en plus pointues et manifestent généralement une bonne maîtrise du sujet.

H : la gestion du budget « Mission Handicap » est-elle un sujet sensible ?AW  : En effet, la nouvelle probléma-tique de nombreux Chargés de Mis-sion Handicap concerne l’optimisation de leur budget : ils se posent de mul-tiples questions sur les dépenses impu-tables, la gestion des écarts, les avantages et inconvénients des différentes modali-tés de contractualisation. Un problème sur lequel s’est penché Ariane Conseil, qui propose un petit déjeuner sur le sujet dès la rentrée 2010. S’en suivra une for-mation inter-entreprises, avec, au pro-gramme, la conception d’une pesée fi-nancière, les outils de suivi et enfin l’éla-boration du bilan. Cette phase sera étu-diée au regard des spécificités des diffé-rents budgets : accord, convention ou dépenses déductibles de la DOETH.

Chargés de Mission Handicap, nouvelle génération

Avec la loi de 1987 sur l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés, sont apparus les premiers Chargés de Mission Handicap. Un métier complexe et stratégique qui ne cesse d’évoluer…

Agnès Wohlhuter, consultante chez Ariane Conseil, nous fait part des constats de ce cabinet, spécialisé depuis vingt ans dans le déploiement de politiques Handicap.

Agnès Wohlhuter, consultante chez Ariane Conseil,

Petit déjeuner ariane conseil

« Gérer et optimiser son budget Mission Handicap » intervenante : Agnès Wohlhuter

Jeudi 30 septembre 2010 à 9h00

Renseignements et inscriptions : Lucia MOiRANdtél. 04 74 28 88 64 [email protected]

Page 71: Accessibilité des transports

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XVi • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Le métier de responsable mission handi-cap n’a pas besoin du cadre d’un accord pour être pleinement intégré et recon-nu dans une entreprise. Yakout DOUS-SAINT, qui occupe ce poste au sein de la société Rexel France, nous en fait la démonstration. Engagements et compé-tences sont toujours au rendez-vous.

Depuis quand Rexel France est-il engagé dans une démarche en faveur des personnes handicapées ? Rexel France a toujours mené une poli-tique de santé au travail à travers des ac-tions de maintien dans l’emploi de nos collaborateurs. Toutefois, nous avons clairement manifesté notre engagement dès 2006, par la signature d’un accord d‘entreprise pour 3 ans, qui a pris fin en décembre 2008. Même si les résultats de l’accord ont été difficiles, dès 2009, nous avons réaffirmé notre volonté d’accorder une vraie priorité à la démarche handicap à travers la mise en place d’un plan d’ac-tion concret et dynamique qui s’inscrit pleinement dans notre politique de san-té et de sécurité au travail.

Quelle est la situation actuelle ? Au-delà des obligations légales, nous maintenons une ambition forte afin que la gestion du handicap fasse partie inté-grante de notre politique Ressources Hu-maines. Notre priorité est de traiter les cas de maintien dans l’emploi et nous mettons tout en œuvre afin de trouver des solutions lorsqu’un collaborateur est me-nacé d’inaptitude. Nous intervenons ra-pidement avec l’aide du médecin du tra-vail, du SAMETH, du manager et du res-ponsable RH. En parallèle, nous menons des actions de sensibilisation via des ses-sions d’informations, à travers aussi la distribution d’un guide handicap et d’un flyer sur le statut de travailleur handicapé et nous créons les conditions afin de dé-velopper un climat de confiance qui per-mette, aux collaborateurs concernés par des problèmes de santé, d’en parler tant à leur manager qu’à leur interlocuteur RH.

Quels sont les atouts de votre mode de fonctionnement ? Nous souhaitons avant tout être concrets et répondre aux besoins de nos collabo-rateurs rapidement et efficacement, sans démagogie sur un sujet qui peut être très difficile. Par ailleurs, nous sollicitons de plus en plus les entreprises du secteur protégé avec une qualité de niveau de prestations identiques à un autre presta-taire (entretien espaces verts, mailing, im-pression…). Cette rigueur a largement crédibilisé notre démarche.

comment la fonction de responsable de mission handicap vous a-t-elle été attribuée ? J’ai intégré Rexel France en septembre 2008, après une expérience de 5 ans au sein de l’AGEFIPH suivie de 3 ans au sein de la mission handicap de Renault. Grâce à ces expériences, j’ai pu acquérir la connaissance du dispositif spécialisé handicap ainsi que la gestion RH opéra-tionnelle au sein d’une entreprise. Cette double compétence est un atout non né-gligeable pour mener à bien la mission handicap de Rexel France.

Quelles sont les activités qui relèvent de votre mission ?Je suis en charge de notre politique de santé au travail, de prévention des risques

et de mission handicap. A ce titre, j’ac-compagne les responsables RH afin d’ap-préhender les problématiques de santé au travail et trouver des solutions de main-tien dans l’emploi, mettre en place un plan d’embauche de personnes handica-pées, former et sensibiliser sur la notion de handicap, développer le recours au secteur protégé et enfin piloter le dispo-sitif handicap au niveau de Rexel France.

Quels sont les pré-requis nécessaire pour mener à bien votre mission professionnelle ?Il faut tout d’abord être capable d’ani-mer un projet, ce qui implique la capaci-té de déterminer un plan d’action adapté à la réalité et aux contraintes de l’entre-prise et le mettre en œuvre dans le délai fixé avec les équipes RH et l’ensemble des interlocuteurs internes comme externes, dans le respect du budget retenu. Cette mission exige de la rigueur, de l’autono-mie, une grande capacité à travailler en équipe et surtout une forme profession-nelle d’empathie afin de ne pas tomber dans le « pathos ». Par ailleurs, il est im-portant de suivre rigoureusement l’actua-lité sociale, les évolutions législatives liées au handicap, afin de mieux répondre aux besoins de nos collaborateurs et de l’en-treprise.

comment cette fonction vous situe t’elle au niveau de l’entreprise au niveau horizontal et vertical ? Mon poste est un poste d’expert rattaché à la Direction des Ressource Humaines et je rends des comptes directement à la DRH sur les actions à mettre en place et sur les résultats. Ma mission est recon-nue et respectée par l’ensemble des mana-gers et collaborateurs. C’est un poste qui se construit grâce à la motivation et l’en-gagement de la DRH, du responsable de la mission, de l’ensemble des équipes RH, et à la contribution de chacun chez Rexel France. A moi de l’enrichir sans cesse, de proposer de nouveaux projets et lui don-ner du ressort.

Propos recueillis par JMMC

Chez Rexel France, l’engagement handicap se traduit

par des actions concrètes au quotidien

Yakout DOUSSAINT, responsable mission handicap chez Rexel France

Page 73: Accessibilité des transports

Publi-reportage

LE HANDICAP À LA RATP : une réponse individuelle à chaque situation

La RATP a réaffi rmé son engagement en faveur de l’insertion et du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés en signant avec les partenaires sociaux un accord pour la période 2008-2011. L’implication déjà ancienne de l’entreprise prend désormais une ampleur nouvelle. Explications de Daniel Boriès, responsable de l’entité Mission insertion des personnes en situation de handicap.

Recruter bien sûr, mais après ?

Plus ambitieux que les précédents, l’accord handicap de l’entreprise

prévoit notamment le recrutement d’un minimum de 120 personnes

en situation de handicap sur la période 2008-2011. Toutefois,

l’engagement pris dépasse largement la simple question des

embauches, comme le souligne Daniel Boriès : « Notre plan ne se

borne pas à une approche purement comptable de la question.

Nous avons parmi nous plus de 1 000 collaborateurs aff ectés d’un

handicap, et nous entendons bien sûr ouvrir la porte de l’entreprise

à d’autres personnes connaissant une situation semblable. Notre

ambition est également de gérer les cas de tous ceux qui, à la suite

d’un accident de la vie, doivent aff ronter le handicap. »

Bilan 2009 : des mesures d’accompagnement effi caces

Pour réussir l’insertion des salariés en situation de handicap,

la mise en place de plans d’accompagnement individualisés est

essentielle. L’expérience démontre en eff et que le cap de la première

année dans l’entreprise est particulièrement difficile à passer.

C’est la raison pour laquelle il est prévu tout un dispositif pour aider

le nouveau collaborateur pendant cette période. Entretiens

trimestriels, formations, suivi personnalisé : tout est fait pour qu’à

l’issue de ces douze premiers mois, la personne recrutée se sente

totalement intégrée dans l’entreprise.

“Nous faisons tout pour que la personne recrutée se sente totalement intégrée.”

Pour en savoir plus : www.ratp.fr/recrutement

Autre élément clé de cette politique d’accompagnement, le maintien dans l’emploi. « C’est un point tout aussi essentiel de notre action. Nous avons pris des engagements précis et chiff rés sur l’adaptation des postes et des conditions de travail afi n de maintenir les personnes concernées dans leurs fonctions chaque fois que cela est possible. Et dans les autres cas, des mesures de formation et de reclassement permettent à chacun de se réorienter au sein de la RATP. » Résultat ? « Pour chaque recrutement d’une personne handicapée, nous comptons parallèlement trois collaborateurs en situation de handicap qui sont maintenus dans leur emploi. Tout ce dispositif d’accompagnement et de maintien dans l’emploi ne serait pas possible sans la formidable mobilisation de nos équipes en interne. » Accueillir les uns, protéger les autres : au fond, quoi de plus logique pour une entreprise de service public ?

Malvoyante, Sylvie rejoint la RATP en 1990 en tant que dactylo. Dix-neuf ans plus tard, elle travaille au sein des ressources humaines du département Matériels Roulants Ferroviaires. Aujourd’hui, elle revient sur son parcours professionnel et individualisé.

• Vous avez connu plusieurs postes avant d’occuper vos fonctions actuelles. Comment votre parcours s’est-il déroulé ?

« Rien ne s’est fait facilement, mais j’ai toujours refusé de baisser les bras en considérant que mon handicap m’interdisait de vivre pleinement ma vie professionnelle. Bien sûr, j’ai combattu certaines idées reçues. Mais progressivement, avec les années, les choses se sont améliorées. J’ai eu la grande chance de rencontrer dans l’entreprise des personnes qui me faisaient confi ance et qui étaient résolues à m’aider à prendre toute ma dimension professionnelle. »

• En presque vingt ans, le regard de l’entreprise a-t-il évolué sur la question du handicap ?

« Indiscutablement. Lors de mon intégration, il m’a fallu vaincre les réticences de la médecine du travail, opposée alors à mon recrutement. Heureusement, j’étais soutenue par des interlocuteurs aux ressources humaines, qui ont su m’écouter et me comprendre… Mais rien n’allait de soi. Aujourd’hui, l’entreprise est beaucoup plus sensibilisée à ces problèmes. L’intégration des personnes handicapées est un processus rodé, qui s’eff ectue bien plus naturellement qu’il y a vingt ans. »

• Si vous deviez formuler une nouvelle proposition pour favoriser le recrutement des personnes handicapées, laquelle serait-ce ?

« Développer encore le dialogue ! Je crois que tout cela est d’abord une question d’écoute et de confi ance réciproques. Un écran plus grand, un clavier adapté, une lampe spéciale, il ne me faut pas grand-chose pour être aussi performante que n’importe qui. Mais encore fallait-il que je le fasse comprendre et que mes interlocuteurs m’écoutent. À partir du moment où, de part et d’autre, on laisse ses préjugés au vestiaire, beaucoup de choses deviennent possibles. »

Trois questions à Sylvie Moll

• 44 000 collaborateurs à la RATP

• 1 058 collaborateurs handicapés

• 206 actions de maintien dans l’emploi en 2009

• 120 recrutements à réaliser sur 4 ans

À RETENIR

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Page 74: Accessibilité des transports

dOSSiER

XViii • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

a quand remonte l’engagement Dassault Systèmes ? En 2010, nous avons signé notre troi-sième accord sur l’emploi des personnes handicapées. Cette Politique Handicap, portée par notre Direction, nos managers et nos partenaires sociaux est maintenant ancrée, connue et reconnue, en interne comme en externe.

Quels en sont les grands axes ? La formation des personnes handica-pées est la clé de voûte de notre accord. Concrètement, il s’agit de former des de-mandeurs d’emploi aux métiers de la 3D ou à nos logiciels mais aussi d’ac-cueillir des stagiaires en situation de han-dicap. Ainsi, dans notre dernier accord, nous nous sommes engagés à intégrer une vingtaine de stagiaires. C’est le fruit d’un travail de sensibilisation de longue ha-leine mené auprès des écoles et universi-tés. La formation assistant 3D que nous proposons gratuitement attire beaucoup de monde ; elle se fait sur 8 jours et est ouverte à un large public. L’objectif visé n’est pas seulement d’aider les personnes formées à trouver un emploi que ce soit chez Dassault Systèmes ou dans d’autres entreprises… il est aussi de renforcer les compétences et donc de favoriser l’em-ployabilité de nos stagiaires.

et en dehors de la formation des personnes handicapées, quels sont vos autres engagements ?Les partenariats avec le secteur adapté, notamment dans des activités de presta-tion de service : aujourd’hui, cinq per-sonnes en situation de handicap issues de structures adaptées travaillent au sein de nos organisations. C’est une manière ex-traordinaire de sensibiliser et d’impliquer nos équipes. Les autres volets de notre ac-cord portent sur le maintien dans l’em-ploi et le développement des aides pou-vant être mobilisées par les collaborateurs concernés et bien évidemment sur le re-

crutement. C’est le point le plus ardu de la démarche vu les profils que nous recher-chons. Mais les choses évoluent dans le bon sens grâce aux stages et aux contrats d’apprentissage qui dans le meilleur des cas aboutissent à un recrutement pérenne.

comment avez-vous réussi à atteindre ce résultat ? Le maître mot est « sensibiliser ». Nous or-ganisons depuis plusieurs années, une jour-née annuelle de sensibilisation pour l’en-semble des collaborateurs de l’entreprise afin de les mobiliser sur le sujet. En appui de cette journée, nous avons réalisé en 2009 un film interne. Celui-ci illustre la réali-té de notre politique handicap au travers des témoignages de nos collaborateurs et d’une intervention de notre Directeur Gé-néral, Bernard Charlès. Il y réaffirme l’en-gagement de l’entreprise, ce qui est symbo-liquement fort aux yeux des équipes et de leurs managers. Chaque insertion est aus-si l’occasion de sensibiliser les équipes qui sont amenées à accueillir quelque fois des personnes avec un handicap lourd…

Quel est votre rôle dans tout cela en tant que responsable Mission Handicap ? Je pilote le projet et j’interviens beaucoup en accompagnement des acteurs opéra-tionnels de la politique handicap : Res-ponsables Ressources Humaines, mana-gers… Je représente aussi beaucoup l’en-treprise en externe. Mon travail est ren-forcé par une chargée de recrutement elle-même en situation de handicap. Elle m’aide à faire connaitre notre engagement.

C’est essentiel pour attirer des candidats et chercher de nouveaux partenaires.

comment en êtes-vous arrivée à occuper ce poste ? J’ai débuté ma carrière comme assistante sociale. Mon embauche en tant que res-ponsable de la mission handicap de la so-ciété est intervenue juste après la signa-ture du 1 er accord signé début 2004, la DRH souhaitait qu’une personne soit en-tièrement dédiée à cette fonction. A titre personnel, cela me permet, non seule-ment de déployer un projet d’entreprise fondamentalement humain mais aussi d’être dans la relation d’aide et l’accom-pagnement de personnes en difficulté.

Quels sont les pré-requis nécessaires pour mener à bien votre fonction ? Je pense qu’il faut être très volontaire, réa-liste, force de proposition, dynamique et savoir donner envie aux autres de faire, de s’engager concrètement dans l’ac-tion. Il faut savoir impliquer les équipes et les managers tout comme les sala-riés handicapés. Ce sont ces derniers qui connaissent le mieux le handicap et il faut profiter de leur expérience et de leur vécu. Il faut aussi savoir gérer les projets sur un long terme, ne pas se décourager et s’en-tourer de partenaires engagés et fidèles. Je conclus cette liste par une compétence in-contournable : la capacité à savoir gérer un budget dans le respect des objectifs dé-finis lors de la négociation de l’accord.

comment cette fonction est-elle considérée au niveau de l’entreprise ?Cette fonction est prise très au sérieux car notre Directeur Général, Bernard Charlés est engagé sur le sujet et porte cette poli-tique. En dehors de son soutien, j’ai acquis au fil des années une vraie légitimité et une écoute appréciable des managers, des parte-naires sociaux et bien sûr des collaborateurs en situation de handicap. Je pense pouvoir affirmer qu’aujourd’hui la fonction est véri-tablement reconnue en tant que telle.

Dassault système mission formation

La société Dassault Systèmes emploie plus de 75% d’ingénieurs. Recruter des personnes handicapées à ce niveau est un véritable défi, en raison de la pénurie de candidats hautement qualifiés. Ce défi, Marie-Noëlle Bordier le relève depuis maintenant

plusieurs années. Récit d’une responsable de Mission Handicap expérimentée…

Marie-Noëlle Bordier

Les Mardis du Handicap 2010Forums de Recrutement

en faveur des Personnes Handicapées

.fr

Le magazine pratique des situations handicapantes

LILLE

PARIS

ORLEANSSTRASBOURG

NANTES

RENNES

LYON

MARSEILLE

BORDEAUX

23 février 10

Semaine Nationaledu Handicap *

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GRENOBLE07 septembre 10

02 février 1015 juin 10

NICE21 septembre 10

26 octobre 10

23 mars 1013 avril 10

19 janvier 10

06 avril 1021 septembre 10

26 janvier 10

MULHOUSE25 mai 10

AVIGNON

8 juin 1014 septembre 10

19 octobre 10

04 mai 1028 septembre 10

27 avril 10

5 octobre 10

12 octobre 10

19 octobre 10

28 septembre 10

LE HAVRE18 mai 10

14 septembre 10

Inscription par mail : [email protected] 825 826 674

Entreprises, Institutions, vous souhaitez être partenaires* et/ou mener des actions sur la semaine du handicap Contactez nous au 04.91.17. 60.80ou par mail : [email protected]

Page 75: Accessibilité des transports

Les Mardis du Handicap 2010Forums de Recrutement

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06 avril 1021 septembre 10

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8 juin 1014 septembre 10

19 octobre 10

04 mai 1028 septembre 10

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5 octobre 10

12 octobre 10

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LE HAVRE18 mai 10

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Page 76: Accessibilité des transports

fOCUS

XX • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Quelle est la situation de la ville de Paris face à l’emploi des personnes handicapées ? La municipalité s’est fortement engagée pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Le taux d’emploi de per-sonnes en situation de handicap a atteint 5.6 % à la fin de l’année 2009. Nous comptons bien poursuivre sur cette voie !La Ville s’engage également à soutenir le travail en milieu protégé et en entreprise adaptée en consacrant 2.1 M d’euros par an aux achats à ce secteur.Nous soutenons également des projets d’insertion professionnelle portés par des partenaires associatifs.

Quels sont les grands axes de votre politique de recrutement et de maintien dans l’emploi ? Tous les postes de la Ville sont ouverts au recrutement. Des formations en al-ternance aux métiers de la fonction pu-blique ont été développées spécifique-ment en partenariat avec des Centres de reclassement professionnelsDans la convention conclue avec le FIPHFP, l’accent est mis sur la formation, tant pour les agents recrutés que pour les équipes et les encadrants. Quant au maintien dans l’emploi, il est sans conteste une priorité : nous avons un travail conséquent à mener sur ce sujet. Là encore, l’accent est mis sur le finance-ment de formations pour la reconversion professionnelle des agents.

logements et mobilité sont incontournables pour trouver un emploi, les

personnes handicapées peuvent-elles trouver leur bonheur à Paris ? La situation du logement est difficile pour tous à Paris. Nous travaillons actuel-lement à repérer le parc de logements ac-cessibles, mais c’est un travail de longue haleine. Le handicap fait partie des cri-tères d’urgence pour l’attribution d’un lo-gement, mais il n’est pas le seul.Nous avons également développé des unités de logements domotisés pour per-mettre aux personnes en situation de handicap lourds de vivre en autonomie.

Que représente pour la ville l’existence des journées Paris pour l’emploi ? C’est l’occasion de favoriser le recrute-ment pour nos concitoyennes et conci-toyens, ainsi que pour les entreprises. Ce forum est, pour les uns et les autres, l’occasion de rencontrer directement les recruteurs et de se renseigner sur les mé-tiers et les formations. Nous avons mis en place avec notre parte-naire Carrefours pour l’Emploi un accueil spécifique proposant un accompagne-ment des personnes non et malvoyantes, une traduction en langue des signes, une aide au déplacement pour les personnes qui le souhaitent. Nous soutenons éga-lement un dispositif de préparation des candidats en situation de handicap au fo-rum assuré par Cap Emploi.

Quel est le message important que vous tenez à adresser aux candidats ? Je leur souhaite avant tout de faire des ren-contres fructueuses, qui permettront à leur recherche d’emploi d’aboutir rapidement !

La ville de Paris affiche 5,6%

de taux d’emploi Ce premier trimestre est très chargé en salons pour l’emploi des personnes handicapées parmi lesquels « Paris pour l’Emploi » figure en bonne place avec un espace dédié très important.

Ce fut l’occasion pour nous de poser quelques questions à Mme Véronique Dubarry, Adjointe au Maire de Paris, chargée des personnes en situation de handicap

sur les actions menées par la ville de Paris sur le sujet.

Mme Véronique DUBARRY, Adjointe au Maire de Paris

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Informez-vous : www.parisemploi.org ✆ 01 53 95 15 15

Forum de recrutement

jeudi 14 vendredi 15 octobre 20109h - 18h

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Entrée gratuiteOuvert à tousA B C D

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dOSSiERfOCUS

XXii • Handirect emploi Septembre / Octobre 2010

Près de quatre cent collectivités et entre-prises seront présentées. Elles propose-ront des emplois qui touchent la plupart des secteurs d’activité. Ils seront destinés à des candidats de tout niveau de qua-lification et de tout degré d’expérience.L’année dernière, la manifestation avait attiré quelques 50 000 personnes, en-gendrant plus de 5 000 signatures de contrats. Cette année, il en est attendu autant. Les conditions d’entrée au fo-rum seront inchangées à savoir : liber-té d’accès, gratuité et aucune préinscrip-tion exigée. Les organisateurs optimisent le recrutement des entreprises en favori-sant l’accueil ainsi que la préparation en amont des candidats. Ces derniers béné-ficient d’un accompagnement très actif du service public de l’emploi dans toute la région. Tout est fait dans ce sens : ou-tils sur le web ou guide du visiteur, ate-liers, réunions d’information collectives proposées par les différentes structures compétentes. L’édition 2010 se targue d’une nouveauté, en l’occurrence l’orga-nisation de quatre villages thématiques balisés sur le lieu d’exposition et identi-fiés dans le guide du candidat : travail-leurs handicapés, emploi public, écono-mie sociale et solidaire, franchise. Ils of-friront à chaque visiteur un lieu concen-tré d’informations sur l’accès particulier à ces métiers ainsi que de rencontrer les entreprises qui recrutent ces profils ci-blés.La situation économique nationale, dans le cadre européen et international, est dé-licate en matière d’emploi. Nul ne peut prévoir l’avenir à court terme. Force est de constater que 400 collectivités et en-treprises, présentes au forum prochain, ne désarment pas, n’acceptant pas la si-nistrose que d’aucuns présentent comme inéluctable. Couvrir cet événement re-vient à participer à la guerre pour l’em-ploi et surtout à contribuer à la gagner.

Quelques chiffres du bilan 2009 :

64% des entreprises présentes rencon-traient des difficultés à recruter les profils qu’elles recherchent. Paris pour l’emploi s’avère être une réponse efficace.Les candidats recherchaient un emploi dans des secteurs très diversifiés et ciblés (28% dans le commerce, 27% dans l’ad-ministration, 13% dans l’action sociale / santé humaine service à la personne…) ;Pour faire face à la crise et mettre toutes les chances de leur côté, 72% avaient d’ores et déjà élargi leurs recherches vers d’autre secteurs d’activité ;Néanmoins, la moitié (46%) estimait que la crise économique et les nouveaux be-soins qu’elle pourrait susciter constitue-rait une source d’opportunités profes-sionnelles.

« Paris pour l’emploi » de tousL’établissement d’utilité publique Carrefours pour l’Emploi, la Mairie de Paris,

la Région Ile-de-France, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, le CIG Petite Couronne, le Pôle Emploi, en partenariat avec le Ministère de la Défense

et avec le soutien du Fonds social européen, organisent les jeudi 14 et vendredi 15 octobre 2010, de 9h à 18h, la 8e édition de Paris pour l’Emploi.

nouveauTé 2010 : le village handicaP… Pour le public relevant d’un handi-cap, un accueil privilégié avec des équipes d’accompagnants pour les déficients visuels et personnes à mobilité réduite sera proposé ainsi que des plans en braille, des inter-prètes langue des signes et une en-trée de l’extérieur leur sera réservée. Par ailleurs, des symboles et une ru-brique identifiée Handicap figurent dans le guide du candidat.

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ACtUALitÉ

Septembre / Octobre 2010 Handirect emploi • XXiii

RÉfÉRENt pOUR L’iNSERtiON pROles RiP, vous connaissez ?Souvent juriste ou issu du milieu social, le RIP - Référent pour l’insertion professionnelle - intervient dans le cadre des missions de la MDPH concernant la reconnaissance du statut de travailleur handicapé, l’orientation vers le milieu protégé ou le marché du travail ou la diffusion de l’information nécessaire à l’emploi et l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Il assure également la liaison avec l’AGEFIPH pour rendre disponible dans les MDPH l’information relative à ses aides et fait le lien avec les différents organismes du service public de l’emploi - Pôle emploi ou Cap Emploi. C’est la loi du 11 février qui a instauré cette fonction, dans l’article L146-3: « Un référent pour l’insertion professionnelle est désigné au sein de chaque MDPH ». Un autre article, le R146-30 définit explicitement ses missions : « Il est chargé des relations de la maison départementale avec le DDTEFP (Direction Départementale Travail Emploi Formation Professionnelle) pour toutes les questions relatives à l’insertion professionnelle des personnes handicapées ».

UNE ÉtUdE d’iMpACt

l’aPF donne son avis sur la réforme des retraites

Après que le Ministre du travail ait présenté le projet de loi relatif à la réforme des retraites le 13 juillet dernier, l’APF a transmis ses positions concernant le droit à la retraite des personnes en situation de handicap et des aidants familiaux, dans le cadre d’auditions ou en apportant sa contribution aux travaux du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées. Pour l’APF, le projet de loi ne prend actuellement pas en compte les besoins spécifiques de ces personnes. Cependant, le directeur de cabinet de M. Woerth a indiqué que les demandes formulées feraient l’objet d’une étude d’impact budgétaire pendant l’été afin d’examiner les possibilités d’intégrer certaines de nos demandes qui sont apparues tout à fait légitimes. Un rendez-vous sera organisé entre le Ministre du Travail et les portes paroles du Comité d’entente dans la première semaine de septembre afin de présenter les mesures qui seront intégrées dans le cadre cette réforme.

AUtONOMiC GRANd-ESt 2010Village emploi au salon autonomic de Metz

Avec plus de 180 exposants sur 7 000 m² d’exposition, Autonomic Grand-Est 2010 est le salon de référence où convergent tous les acteurs du handicap et de la dépendance pour une meilleure autonomie des personnes, à domicile et/

ou en institution. Le salon Autonomic Grand Est 2010 aura lieu les 16-17 septembre à Metz, Parc des Expositions de Metz Métropole.

un raPPorT sur le mal-êTre au Travail

Le rapporteur de la mission sénatoriale d’information a souligné la progression du mal-être au travail. Il touche tous les secteurs d’activités, les employés comme les cadres, sans oublier les chefs d’entreprises. Composée de 19 membres issus de tous les groupes parlementaires, la mission d’information s’est constituée en octobre 2009 et a mené quelques 36 auditions (syndicats, patro-nat, DRH, psychologues, sociologues, etc.) ou tables rondes. Se basant sur plu-sieurs études, la mission a présenté un diagnostic pré-occupant, rappelant notam-ment qu’un salarié sur cinq se plaint de devoir gérer une charge de travail excessive, et que 30% déclarent être victimes d’agressions ver-bales ou souffrir de conflits de valeurs. Les causes de ce mal-être sont à rechercher dans les mutations du monde du tra-vail, la recherche de la per-formance à tout prix, l’iso-lement croissant des salariés et la perte de sens du travail,

aggravées par le stress des transports dans les grandes agglomérations et la double journée des femmes.Dans son rapport, la mis-sion d’information préco-nise de mieux former les ma-nagers à la gestion d’équipe et de les doter d’un socle mi-nimum de connaissances sur la relation entre santé et tra-vail, encore peu étudiée dans les grandes écoles. Elle sug-gère aussi de renforcer la mé-decine du travail, actuelle-ment trop peu attractive, et les Comités hygiène sé-curité et conditions de tra-vail (CHSCT), dont les membres devraient être élus, selon elle, directement par les salariés afin d’ouvrir le débat dans l’entreprise sur la santé et la sécurité au travail.En matière de réparation des préjudices causés par la souffrance au travail, elle propose que le stress post-traumatique, consécutif à un accident ou une agres-sion, soit intégré dans le ta-bleau des maladies profes-sionnelles qui peuvent être indemnisées.

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