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EHESS Le Vaudou Haïtien by A. Metraux Review by: H. D. Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologie du Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), pp. 189-190 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30114546 . Accessed: 19/06/2014 20:53 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.76.60 on Thu, 19 Jun 2014 20:53:07 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Actes du Colloque European de Sociologie du Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 || Le Vaudou Haïtienby A. Metraux

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EHESS

Le Vaudou Haïtien by A. MetrauxReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologiedu Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), pp. 189-190Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114546 .

Accessed: 19/06/2014 20:53

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BULLETIN DBS OUVRAGES

que l'on s'avance, un caractbre de plus en plus doctrinal. Devant la crise des pritres-ouvriers, l'auteur se met de plus en plus A la place de la hibrarchie ecclhsiastique. Cette modification de point de vue ne va pas sans certaines modi- fications de jugement dont il est curieux de trouver la trace au sein du mime ouvrage. Ainsi le chapitre intitul6 ((Essai de compr&- hension des aspirations ouvribres ) pr~sente la lutte des classes comme un fait issu de l'ex- ploitation de I'ouvrier dans le regime capita- liste pass6 et actuel (p. 99). Puis elle est prasent~e comme une option, presqu'une m(thode (p. 206-8). Enfin elle apparait comme la mise en pratique de l'idbologie marxiste (p. 308). A partir de ce moment, l'analyse des situations est tout entibre obnubilhe par I'id~e de l'influence du marxisme qui apparait comme une sorte de virus, contagieux par contact, et principal responsable de la dbchris- tianisation. Que reste-t-il des experiences du debut et de l'id~e de l'importance des condi- tions de vie ? Cela aussi semble bien att~nu dans l'esprit de l'auteur, dont le liminaire surprend un peu lorsqu'on y lit que... ((ala misbre (au moins provisoirement) s'est bloignae de nos grandes villes >. Sans nier les amiliora- tions s~rieuses, gQ et 1I, de la condition ou- vribre, on peut se demander si l'auteur n'a pas purement et simplement perdu le contact avec les faits qui avaient motiv6 son premier engagement.

Ja'.A.I.

La Separation des Eglises et de l'Etat. L'oeuvre de Louis M6jan. Paris, P.U.F., 1959, XVI-571 p. (Preface de Gabriel Le Bras).

115 MiJAN (L.V.).

Collaborateur de Briand quand celui-ci 6tait rapporteur de la loi sur la separation, son chef de cabinet aux Cultes quand il devint ministre, et enfin dernier directeur des Cultes, Louis M6jan, protestant convaincu et rdpubli- cain liberal, a 6t6 l'un des artisans les moins connus mais sans doute le plus efficace de l'blaboration, puis de I'interprdtation et de I'application de la loi de s6paration (1905). Sa fille, hbrititre de ses papiers, les a utilis~s en vue d'une th~se de doctorat-As-lettres (Aix-en-Provence).

L'ouvrage est essentiellement d'histoire religieuse, et il faut ici r~sister A la tentation d'analyser en d6tail ce travail si important. Non qu'il soit parfait: faute d'une bonne table des matibres et d'un chapitre d'ensemble sur Louis M~jan, il est mal commode a utiliser ; la bibliographie ne r~pond pas toujours aux exigences et aux normes qui se sont peu A peu

impos~es; trop d'erreurs de details se sont glissaes dans le tissu conjonctif. Mais surtout, quant au fond, tous les documents sont pro- duits sur le mime plan, sans aucune 6tude sur l'6volution de la pensbe de L. Mdjan, alors qu'ils sont de dates trbs diverses et que certains ont t6 (( enrichis et miris par une longue experience ,. Ce sont 1l des regrets: ils ne veulent en rien diminuer le tris grand m~rite de l'auteur qui a di surmonter de nombreuses difficultis avant d'aboutir, et l'on aurait tort d'en rester prisonnier.

Dans une preface, que l'on sent 6crite con amore, G. Le Bras a dit tout ce que le sociologue pouvait y trouver : (( Ce tdmoignage direct nous apprend ou nous rappelle que les plus grands 6v6nements sont comme rdgl6s par des auxi- liaires dont l'action reste cachde; que les intentions des auteurs principaux ont une varidt6, une mobilit6 que ne laissent point apparaitre la simplicit6, I'instantand des ddci- sions; enfin qu'une sorte de fatalit6 entraine tout pays dans des voies qui ne sont qu'en apparence raboteuses et discontinues

). L'im-

mense secteur de l'occulte dans I'histoire, l'extraordinaire m6connaissance qu'ont les responsables des deux bords de la soci6t6 qu'ils conduisent, la puissance des mythes et des mots, tels sont les trois thbmes que le pr6facier daveloppe A propos d'6v6nements qui furent de tant de cons6quences sur l'6volution reli- gieuse de la France.

Ja. J1.

Le Vaudou Haitien. Paris, Gallimard, 1958, 360 p.

116 METRAUx (A.).

(( T6t ou tard le Vaudou devra disparaitre , (p. 17). Quelles que soient les raisons - offen- sives du christianisme catholique ou protestant ou tout simplement ddbilitation interne devant l'invasion touristique (p. 47) -, c'est cette disparition pressentie qui, dbs 1941, 6veille chez I'auteur le ddsir d'entreprendre l'6tude avant qu'il ne fht trop tard o. Un bureau d'ethnologie fond6 dbs cette date assure l'archivage de documentations recensbes, dirige diverses enquAtes, entame des contacts ou des collaborations avec des pritres vaudou. C'est A partir de cette cellule de travail que A. M. poursuit ultdrieurement ses investiga- tions sur le terrain, en particulier dans la vall~e de Marbial. Son point de vue veut n'Atre ni celui de (dl'apologue enthousiaste

,, ni

celui du critique voltairien ,, et demeure celui de l'ethnographe fait de m~thode et de prudence ,, la comprehension requise 6tant sollicit~e d'un contexte comparatif, celui des a cultes syncr~tiques o, voire selon l'avertisse-

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIB DES RELIGIONS

ment de l'&diteur, celui des ( cultes orgiaques de l'Antiquit6 classique ,.

En dehors des deux grands chapitres consacris respectivement aux repr~sentations (ch. III. Le Monde surnaturel, pp. 71-139) et aux conduites rituelles (ch. IV. Le Rituel, pp. 140-235), on retiendra l'analyse esquissde au ch. II. Les Cadres sociaux du Vaudou, pp. 49 et s. Le vaudou, a religion essentielle- ment populaire n (p. 49), paganisme rural , (p. 50), s'y trouve mis en correlation d'abord avec la structure familiale de cette paysan- nerie... a il n'y a pas longtemps l'unit6 sociale dans les campagnes d'Haiti 6tait la grande famille domestique o, groupement des families conjugales autour de la cour , avec son sanctuaire pour pratiquer a le culte des esprits ancestraux o (50-51)... , Cependant le vaudou, sous son aspect de culte familial perd chaque jour de son importance au profit des confrdries qui se constituent autour des sanctuaires ,, (p. 51). 11 est mis en correlation 6galement avec la frustration enddmique de cette paysannerie et on remarquera ici la finesse de I'analyse... ( Sous des dehors gais et optimistes, le paysan dissimule une anxidtd chronique qui darive d'appr~hensions malheureusement trop justi- fides... Le vaudou permet A ses fiddles de retrouver une forme rudimentaire de vie collective, de manifester leurs talents artistiques et leur procure le sentiment exaltant d'entrer en contact avec le surnaturel. A Marbial, oui cette religion a 6t6 quasiment supprimbe, un morne ennui s'est abattu sur la vallhe et I'existence du campagnard a perdu toute sa saveur... a (p. 51-52).

Le chapitre VI, Vaudou et Christianisme (p. 287 et ss.) s'attache t manifester la facilite, voire la spontandit6 du syncrdtisme avec le christianisme de forme catholique, alors que Sle vaudou a rencontr~ dans les sectes pro- testantes qui foisonnent en Iaiti des adver- saires autrement tenaces et redoutables que l'Eglise catholique o (p. 811). Les raisons de cette diff(rence sont complexes. L'analyse qu'en fournit A. M. represente pour autant, une contribution E la probl6matique sociologie- missiologie, esquissde par Andersson (cf. supr. Arch., VIII, no 66) ~ propos des messianismes congolais.

H. D.

Historia do fanatismo no Ceard. (Histoire du fanatisme dans I'1ttat de Ceara). Ed. do A.. Cears. Brisil, 1959, 76 p.

117 MONTENEGRO (Abelardo F.).

Le CaerB est un des 6tats br~siliens apparte- nant au polygone de la s~cheresse n; la plupart de ses terres sont sous le regime de

pluies trbs incertaines - tant6t elles manquent pendant deux ou trois ans, transformant le paysage en d~sert, tant6t elles sont trop abondantes et d~terminent des inondations terribles. La population, pour la plupart, s'adonne ~ l'klevage A la mode br~silienne - les troupeaux en libertl dans les champs. Parmi ces populations, les o p~nitents et les <, beatos n - laiques qui se consacrent i la religion - ont utn grand prestige et deter- minent parfois des mouvements de fanatisme importants encore que le plus important ait 6t6 d6clench6 par un pr&tre catholique, le Phre Cicero. L'auteur 6tudie tous ces mouve- ments.

M.I. de Q.

L'Eglise R~form~e de Montl61imar des origines d nos jours. Montelimar, Ed. Eglise R~formbe, 1957, 222 p.

118 MOURS (Samuel).

Le pasteur Mours retrace, dans ce petit ouvrage illustrb, l'histoire de la paroisse r~formbe de Montelimar (Dr6me). L'auteur a consulte les archives publiques et eccltsiasti- ques et fait 4tat de ses trouvailles de manibre trbs interessante et probe. De ce point de vue son travail constitue une monographie module. L'ouvrage pr~sente cependant les ddfauts du genre : il manque d'euvergure. Si M. Mours n'avait avidemment pas i entrer dans des considerations g~nbrales sur le protestantisme frangais, il aurait dO, semble-t-il, essayer de placer son etude dans le cadre d'une probl&- matique d'un interat moins limite que celui du r~cit pur et simple des Avinements qui ont marqube l'histoire d'une seule paroisse. L'Eglise r~form~e de Montelimar a souffert de tout temps du manque de stabilit6 de ses membres. II aurait &tb interessant de se demander en quoi cela lui avait crb6 une physionomie particulibre. Les families stables ont-elles constitu6 une caste dirigeante pour cette paroisse ? De quelle manibre l'ont-elles marquie ? Ont-elles favorisi ou entrav6 ses progrbs ? La question du rang social et de la diversite ou de I'unit6 professionnelle des r~form~s de Montelimar aurait pu ftre 6gale- ment abordde. En quoi explique-t-elle certains traits de cette communaute ? Le MNthodisme et le Darbysme ont peu entam~ sa cohesion au XIXe sikcle. M. Mours dont le dossier manuscrit sur les Darbystes de notre pays a 6t6 utilis6 par Pierre Lestringant dans son Visage du Protestantisme Frangais, aurait pu, sfirement, essayer de nous le dire, procurant ainsi a l'historien et au sociologue des points de depart pour une rdflexion plus large.

On se permet ces suggestions parce que l'ou-

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