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ACTIONNAIRES CRÉANCIERS INVESTISSEURS ÉTATS ENTREPRISES BANQUES N° 807 avril 2017 45 euros - ISSN 1772-6638 revue-banque.fr INCLUSION FINANCIÈRE 60 Les Caisses d’Épargne co-construisent leur offre avec les acteurs sociaux Cédric Turini, Fédération nationale des Caisses d’Épargne 64 Desjardins promeut l’épargne comme vecteur d’inclusion financière Anne Gaboury, Développement International Desjardins (DID) CRÉATION DE VALEUR 52 Quelle alternative au ROE ? Franck Bancel, ESCP Europe Jean-Baptiste Bellon, Trapéza 20 DOSSIER RÉSOLUTION Sur qui repose l’effort ? 22 Jean Peyrelevade Ancien président Crédit Lyonnais 26 Nicolas Véron Bruegel, Peterson Institute 29 Jérôme Legras Axiom

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ACTIONNAIRES

CRÉANCIERS

INVESTISSEURS

ÉTATSENTREPRISES

BANQUES

N° 807 avril 201745 euros - ISSN 1772-6638

revue-banque.fr

INCLUSION FINANCIÈRE

60 Les Caisses d’Épargne co-construisent leur offre avec les acteurs sociauxCédric Turini, Fédération nationale des Caisses d’Épargne

64 Desjardins promeut l’épargne comme vecteur d’inclusion fi nancièreAnne Gaboury, Développement International Desjardins (DID)

CRÉATION DE VALEUR

52 Quelle alternative au ROE ?Franck Bancel, ESCP Europe

Jean-Baptiste Bellon, Trapéza

20 DOSSIER

RÉSOLUTION Sur qui repose l’effort ?

22 Jean Peyrelevade

Ancien président

Crédit Lyonnais

26 Nicolas Véron

Bruegel, Peterson Institute

29 Jérôme Legras

Axiom

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É D I T O R I A L

Élisabeth CoulombRédactrice en chef

avril 2017 no 807 Revue Banque

Courriel des lecteurs :[email protected] vos avis et commentaires, retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.

revue-banque.fr18, rue La Fayette, 75 009 Paris

Directeur de la publicationValérie OhannessianSecrétaire généralPierre Coustols

RÉDACTIONRédacteur en chefÉlisabeth Coulomb 01 48 00 54 11Rédacteurs Laure Bergala 01 48 00 54 14 [email protected] Sophie Gauvent 01 48 00 54 [email protected]éverine Leboucher 01 48 00 54 15 [email protected]étariat de rédactionAlain de Seze (1er SR) 01 48 00 54 17Virginie Baillard 01 48 00 54 10MaquetteEmmanuel Gonzalez 01 48 00 54 12Alexandra Démétriadis 01 48 00 54 18

SÉMINAIRESCarole Trambouze 01 48 00 54 03 Nelly Tran 01 48 00 54 04 Anasthasia Montrouge 01 48 00 54 13

ÉDITIONMarie-Hélène Bourg 01 48 00 54 05Mauricette Delbos 01 48 00 54 08

MARKETING & INTERNETValérie Dumas-Paoli 01 48 00 54 19Paul-Emmanuel Géry 01 48 00 54 16Mickaëlle Rivière 01 48 00 54 21

PUBLICITÉIsabelle Conroux 01 48 00 54 20 [email protected]

COMPTABILITÉ/GESTIONPatrick Moisset 01 48 00 54 07

ESPACE LIBRAIRIEwww.revue-banque.fr/librairie 01 48 00 54 09

ISSN 1772-6638CPPAP Certificat d’inscription n° 0222 T 86446

Imprimé par Imprimerie de Champagne, Langres (52)

Dépôt légal 2e trimestre 2017

La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Revue Banque, sans accord écrit de la société Revue Banque Sarl, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.

SERVICE ABONNEMENTS18 rue La Fayette 75009 ParisPauline Étienne – Tél. : 33(0)1 48 00 54 26 Fax : 33(0)1 48 00 54 25E-mail : [email protected] sur revue-banque.fr

Dans l’effervescence de la crise finan-cière de 2008, le bail-in, dispositif consistant à éviter que les contri-buables (via l’État) soient appelés à la rescousse en cas de faillite ban-caire, était une solution qui faisait

quasiment l’unanimité. C’est ainsi qu’est née la directive BRRD[1]. Celle-ci impose aux éta-blissements concernés de prévoir des mesures de résolution, notamment en matière de ren-flouement interne, pour convertir ou réduire des éléments de passif. Mais aujourd’hui, alors que le secteur financier vogue à nouveau dans des eaux plus calmes, avec une certaine prise de recul, des questionnements se font jour sur le dispositif.Jean Peyrelevade n’hésite pas à le remettre en cause : la directive BRRD « est inadaptée au sec-teur bancaire », car « tout risque de nature systé-mique sur une banque entraîne un risque de crise éco-nomique majeur. […] l’injection d’argent public dans une banque en difficulté est donc justifiée car elle vise à éviter ce type de crise ». Jérôme Legras (Axiom), souligne quant à lui, à propos du bail-in prévu par la directive, que « le renflouement n’a rien d’in-terne évidemment puisqu’il est payé par les épargnants et les investisseurs ». Montrer comment les diffé-rentes parties prenantes d’une résolution ban-caire – à savoir l’établissement lui-même, ses investisseurs, actionnaires ou obligataires, et ses déposants, entreprises ou particuliers – sont impliquées dans le processus et se préparent à une telle éventualité est précisément l’objet du dossier construit par Sophie Gauvent.

Financer les populations les plus pauvres grâce au microcrédit, mais aussi les inciter à épargner au mieux de leurs moyens, sont autant de moyens de lutter contre la précarité. Comment parvenir à rendre ces transactions soutenables pour les

[1] Bank Recovery and Resolution Directive du 15 mai 2014 transposée en droit français par ordonnance en août 2015.

établissements financiers sans créer un risque de surendettement de nature « subprime » ? Anne Gaboury (Développement International Desjar-dins) et Cédric Turini (Fédration nationale des Caisses d’Épargne) ont la même réponse : la co-construction. Il s’agit de mener des actions conjointes entre les institutions financières, les gouvernements et les acteurs de l’écono-mie sociale et solidaire. La banque coopérative canadienne Desjardins s’est dotée d’une entité propre pour diffuser le savoir-faire acquis dans ce domaine, tandis que les Caisses d’Épargne étoffent leur offre en la matière.

Stéphanie Chaptal (journaliste) et Bruno Dupont (ingénieur optique) nous avaient déjà initiés il y a quelques mois[2] au fonctionnement des ordinateurs quantiques et à la perspective qu’ils offrent d’une incroyable puissance de calcul. Ils nous proposent aujourd’hui une application concrète de cette physique de l’extrêmement petit : « la sécurisation des transmissions de données numériques exploitant les propriétés physiques des particules telles que les photons », autrement dit un principe de cryptographie quantique, « réputé par nature inviolable ». Est-ce « la solution miracle pour obtenir des échanges sûrs et secrets ? ».

Dans cette période de disruption, voici que Franck Bancel (ESCP Europe) et Jean-Baptiste Bellon (Trapéza) mettent en cause la pertinence du ROE comme mesure de la performance des banques. Ce ratio ne tient pas compte des nou-velles contraintes réglementaires en matière de renforcement des fonds propres, de limitation de l’effet de levier, ou de liquidité. Les auteurs proposent une alternative avec la valeur actuelle nette bancaire. Un article à paraître dans le pro-chain numéro présentera des cas d’application de cette nouvelle mesure. n

[2] Cahier « nouvelles technologies », Revue Banque n° 799, septembre 2016.

Résolution bancaire : tous concernés ?

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4 Revue Banque n° 807 avril 2017

S O M M A I R E

48 CRYPTOGRAPHIE QUANTIQUE Vers des transmissions numériques inviolables ?

50 SOLUTIONS / PROGICIELS

LE MOIS EN REVUE

Stéphanie Chaptal

À suivre6 EBA, EIOPA et ESMA L’ombre du Brexit plane

sur la réforme de la supervision européenne

Les chroniques8 Jean-Pierre Petit Le marché haussier toujours en vie ?

9 Cyril Armange Finance et intelligence artificielle :

vers une nouvelle lune de miel ?

9 Alain Laurin Restaurer la confiance

dans les modèles grâce à TRIM

10 Georges Pujals E. Leclerc s’offre une FinTech

Le secteur12 INTERNATIONAL

13 EUROPE14 FRANCE15 VIE DES ENTREPRISES16 POINT DE VUE Hubert de Vauplane La personnalité juridique des robots

Les acteurs18 NOMINATIONS

REVUE BANQUE, AU CŒUR DES RÉSEAUX SOCIAUX Découvrez, communiquez, partagez toute l’information

Nos vidéos sur REVUE-BANQUE.FR

RB ÉDITION • Banque et matières premières ➤ Interviews de David Leboiteux et Fabien Constant

• Comprendre la banque et son environnement en zone euro

➤ Interview de Jonas Siliadin

• Financer une entreprise par le crowdfunding – Les nouvelles règles l’investissement participatif➤ Interview de Dominique Stucki

• 4 nouveaux axes de développement du crowdfunding

• l’actualité réglementaire du crowdfunding a été riche ces deux dernières années

PRIX TURGOT 2017

➤ Interviews de Francis Kramarz et Philippe Tibi, Prix Turgot 2017 du meilleur ouvrage d’économie financière avec Plus de marché pour plus d’État

➤ Interview de Didier Geiben pour Bitcoin et Blockchain. Vers un nouveau paradigme de la confiance numérique ? Prix Turgot 2017 du meilleur ouvrage collectif

FORUM DES AUTEURS 14/12/2016 « ETHIQUE ET MARCHÉS FINANCIERS »➤ Interview de Michel Camdessus• « Ces marchés de l’argent en dehors

de tout principe éthique»• La banque «impériale» doit redevenir servante

de l’économie

WORKSHOP (R)ÉVOLUTION DIGITALE (20-21 SEPT. 2016). LES KEYNOTES :« Big Data & RH » Franck Chevalier, EY

« État de l’art des cyber-risques » David Luponis, Mazars, et Manh Eustachon, Groupe Crédit Agricole Assurances

« À qui profite le Cloud ? » Philippe Laplane, Orange Cloud for Business

« Big data & digital : d’un usage interne à une transformation de l’expérience client. » Julien Borderie et Julien Guibert, Square

« Fintech dans les paiements : Risques ou opportunités ? » Gilles Marchand, Worldline

« La technologie Blockchain : quelles opportunités pour le secteur des paiements ? » Xavier Simonin, Sopra Steria

« Blockchain, la solution pour la protection des données ? » Bernard Ourghanlian, Microsoft France

CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES

20 DOSSIER

ACTIONNAIRES INVESTISSEURS CRÉANCIERSBANQUES

RÉSOLUTIONSur qui repose l’effort ?

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5avril 2017 n° 807 Revue Banque

Numéro mis sous presse le mardi 27 mars 2017.

Index des annonceurs : Plug Company, 4e de couv. ; La Poste, p. 7 ; SAB, p.23.

VEILLE TECHNIQUE

MANAGEMENT & SI

74 STRATÉGIE Le rôle des directions qualité

dans le pilotage de la relation client Jean Normand, Martine Khelifi , Didier Santini, IBAQ

78 BIG DATA Sept tendances qui vont marquer l’année

des services fi nanciers Yann Aubry, MapR

82 ÉCONOMIE NUMÉRIQUE Analyse critique du Big Data :

quelques limites du système Cheickna Traoré, Responsable informatique d’application

52 CRÉATION DE VALEUR DANS LA BANQUE Quelle alternative au ROE ? (1/2) Franck Bancel, ESCP Europe Jean-Baptiste Bellon, Trapéza

56 AVRIL 2007-AVRIL 2017 De l’illusion au désordre,

la crise dix ans après Catherine Karyotis, NEOMA Business School

RISQUES & RÉGLEMENTATION

60 MICROCRÉDIT INNOVANT Les Caisses d’Épargne co-construisent

leur offre avec les acteurs sociaux Cédric Turini, Fédération nationale des Caisses d’Épargne

64 BANCARISATION Desjardins promeut l’épargne

comme vecteur d’inclusion fi nancière

Anne Gaboury, Développement International Desjardins

67 INVESTISSEMENT Les obligations indexées sur le PIB :

quelques réfl exions juridiques Philippe Goutay et Natalia Sauszyn, Jones Day

70 ÉTABLISSEMENTS DE PAIEMENT AU MAROC L’émergence d’un nouvel écosystème fi nancier en Afrique ? Emmanuel Noblanc, SABKenza Berrada, B-part Consulting

86 DROIT DES MOYENS ET SERVICES DE PAIEMENT Les droits attachés

au compte de paiement Pierre Storrer, Kramer Levin Naftalis & Frankel LLP

89 GESTION D’ACTIFS Parts « couvertes » de fonds obligataires :

quel intérêt pour les investisseurs ? Mara Dobrescu, Morningstar France

91 DROIT DE RÉGULATION BANCAIRE Informations secrètes

et régulation bancaire Jean-Philippe Kovar et Jérôme Lasserre Capdeville,

Université de Strasbourg

94 COMPTABILITÉ Environnement de taux bas :

des impacts comptables importants pour les banques

Nicolas Patrigot, Groupe BPCE, Membre ADICEFCécile Le Baut, PWCCyril Kanony, PWC, Membre ADICEF

97 BIBLIOGRAPHIE

ACTIVITÉS & SERVICES

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l e m o i s e n r e v u e

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À suivre

Pages réalisées par Séverine Leboucher

Revue Banque n° 807 avril 2017

Les autorités allemandes infléchissent leur position

Alors que les négociations autour du Brexit entrent dans une phase concrète[1], les conséquences de la sortie du Royaume-Uni commencent à être prises en compte dans les évolutions structu-relles de l’Union européenne. Il en va ainsi des réflexions autour du système de surveillance du secteur financier : la Commission vient de lancer une consultation sur les autorités de supervision européennes (ESA) qui court jusqu’à mi-mai. Cette révision du cadre actuel, organisé autour de trois autorités – EBA pour les banques, EIOPA pour les assurances et ESMA pour les marchés –, est notamment justifiée par « les nouveaux défis de l’intégration finan-cière » suite au Brexit. « La sortie du Royaume-Uni du Marché unique renforce la nécessité d’une réflexion approfondie sur la manière d’améliorer davantage les capacités de supervision de l’UE 27 afin de promouvoir un

[1] À l’heure où nous écrivons ces lignes, Theresa May s’est engagée à invoquer l’article 50 du Traité de fonctionnement de l’UE le 29 mars.

système financier efficient, concurrentiel et intégré, sous-tendu par la stabi-lité financière et une supervision forte », est-il expliqué dans la consul-tation. Sous-entendu : un système financier où les différents États membres n’essaient pas de tirer la couverture à eux par du dumping réglementaire. La Commission propose notamment de renfor-cer les pouvoirs de l’ESMA dans le cadre de l’Union des marchés de capitaux, en particulier via une supervision directe des four-nisseurs d’informations financières, des fonds d’investissement paneuropéens et des CCP. L’autre piste évoquée est le passage à un modèle à « deux têtes », avec d’un côté l’ESMA qui étendrait ses prérogatives sur la protection du consommateur, et de l’autre côté un superviseur prudentiel commun pour les banques et les assurances. Une idée déjà évoquée dans le rapport de Larosière en 2009, mais relancée par la nécessité de relocaliser le siège de l’EBA, actuellement à Londres. n

L’Allemagne est-elle en train de mettre de l’eau dans son vin sur le sujet de la finalisation de Bâle III et de la question de l’output floor en particulier ? Les déclarations d’Andreas Dombret, membre du Comité exécutif de la banque centrale allemande en charge de la supervision bancaire, pourraient le laisser entendre. Alors qu’il avait érigé le principe « mieux vaut pas d’ac-cord qu’un mauvais accord », participant ainsi à l’échec des négociations début janvier, Andreas Dombret a finalement relativisé l’impact de l’introduction d’un output floor pour les banques allemandes : « nous avons pris les derniers chiffres du Comité de Bâle et nous avons fait un certain nombre d’autres calculs par nous-mêmes […]. Nous ne voyons pas d’augmentation signi-ficative des actifs pondérés par les risques et donc des exigences en capital pour l’essentiel des institutions concernées. » Et le ban-quier central de citer une augmentation de moins de 5 % en moyenne « pour beaucoup de banques », reconnaissant un impact plus important pour d’autres, jusqu’à plus de 20 % « dans quelques cas exceptionnels ». L’hypothèse retenue dans ces calculs pour le niveau d’output floor n’est pas précisée, mais le texte sur lequel les négociations avaient achoppé en janvier faisait état d’un plancher progressant de 55 à 75 % entre 2021 et 2025. « Avec un peu de chance, nous allons pouvoir créer le premier “fan-club” de Bâle III ici ce soir ! » a même déclaré Andreas Dombret le 15 mars,

dans son allocution d’ouverture du symposium de la Bundesbank sur la supervision bancaire. Cette inflexion dans le discours a été par ailleurs confirmée par Felix Hufeld, président de la BaFin,

dans une interview à Bloomberg : « Nous sommes prêts à des com-promis et à signer un accord incluant un output floor si cela ne

compromet pas trop le principe de la sensibilité au risque. »Cette prise de position intervient alors que l’Alle-magne prend la présidence du G20, instance qui donne au Comité de Bâle son mandat. Le sym-posium où se sont exprimées les autorités alle-mandes précédait en effet de quelques jours le G20

Finances de Baden-Baden. Aujourd’hui, le blocage des négociations tient à l’absence des Américains, qui

n’ont pas encore nommé leurs négociateurs. Il s’agit donc d’envoyer le message qu’Outre-Rhin, les autorités sont prêtes, dans l’espoir d’aboutir à un accord sous pré-sidence allemande, donc d’ici le sommet de Hambourg des 7 et 8 juillet. En attendant, le communiqué officiel

du G20 à l’issue de la rencontre de Baden-Baden n’a, sur ce sujet, pas varié d’un iota par rapport au précédent, qui remontait à sep-tembre 2016 : « Nous confirmons que nous soutenons le travail du Comité de Bâle pour finaliser le cadre Bâle III sans augmenter significativement les exigences en capital globales du secteur bancaire, tout en promouvant des règles du jeu équitables. » Une antienne désormais éculée. n

BÂLE IV

L’ombre du Brexit plane sur la réforme de la supervision européenne

EBA, EIOPA ET ESMA

LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE : QUE CHANGE-T-ELLE POUR VOUS ?

« pour une République numé-rique » et le règlement européen dit « e-IDAS ». Elle est la trans-position intégrale de la Lettre recommandée traditionnelle et offre exactement les mêmes ga-ranties en cas de recours ou de litige. La différence ? Depuis l’émetteur jusqu’au destinataire, le contenu ainsi que la gestion des preuves, dont l’accusé de ré-ception, sont 100% numériques. Il existe aussi une Lettre recom-mandée hybride, dont l’envoi est électronique, mais que La Poste matérialise pour une distribution classique. Cette dernière est donc assimilée juridiquement à une Lettre recommandée classique.

UN CHOIX CONTEMPO-RAIN ET ÉCONOMIQUE Le choix d’une communication plus simple et plus rapide avec les clients et les partenaires contribue à une bonne image

d’une banque. La Lettre recom-mandée électronique réduit le temps passé à affranchir, mais aussi gérer et archiver les docu-ments. Avec La Poste Solutions Business vous accompagne dans la digitalisation de vos procé-dures. Pour vos clients particu-liers, l’ajout d’une clause d’agré-ment dans vos contrats suffit pour valider le consentement des nouveaux clients particuliers. Pour les autres, La Poste peut, par exemple, recueillir l’accord à domicile par le facteur.

Connaissez-vous la Lettre recommandée mobile ?

C’est une enveloppe « tout-en-un » préaffranchie, sans liasse manus-crite, directement connectée à votre mobile. Il suffit de la déposer dans une boîte dédiée en bureau de poste : votre preuve, dont la valeur juridique est identique à celle d’une Lettre recommandée classique est stockée sur votre smartphone ou sur internet.

Les récentes évolutions régle-mentaires favorisent la dématérialisation de la Lettre recom-mandée. C’est une opportunité pour les professionnels du secteur bancaire à qui La Poste Solu-tions Business pro-pose des solutions sécurisées.

UN CADRE JURIDIQUE SÛR La Lettre recommandée élec-tronique est avant tout un objet juridique : il a été défini dès 2011, puis précisé en 2016 par la loi

Olivier TorresDirecteur du Marché Relation d’affaires, Branche Services- Courrier-Colis, La Poste

PUBLI-COMMUNIQUÉ

3 QUESTIONS À OLIVIER TORRES, DIRECTEUR DU MARCHÉ RELATION D’AFFAIRES, BRANCHE SERVICES-COURRIER-COLIS, LA POSTE

1. QUE CHANGE LA LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE DANS LA GESTION DES COURRIERS ?La dématérialisation simplifie et accélère le traitement des envois : fini les liasses, les mises sous pli, etc. Nos solutions permettent, par exemple, d’intégrer la Lettre recommandée électronique dans un logiciel de gestion de l’entreprise. Elles facilitent aussi l’archivage et l’accès aux informations. Pour le récepteur, c’est un changement d’habitudes : certains sont attachés au document papier, notamment pour éviter d’avoir à l’imprimer… Notre rôle n’est pas d’imposer le changement mais de faciliter l’accès au format le plus adapté à nos clients et à leurs destinataires. 2. LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE OU CLASSIQUE, COMMENT FAIRE SI L’ON DOIT GÉRER LES DEUX ?La Poste Solutions Business propose à ses clients de prendre en charge la gestion des deux formats, selon les attentes de leurs destinataires. L’émetteur n’a qu’un seul envoi numérique à faire pour l’ensemble de son fichier de contacts. Papier ou numérique, elle gère entièrement la création et l’expédition : à partir d’un même document, et des préférences des destinataires, elle assure la distribution sécurisée de chaque support. 3. QUELLES SONT LES GARANTIES ET LES SERVICES DE LA POSTE ?Opérateur historique, La Poste s’engage à préserver la valeur juridique de la Lettre recommandée physique dans sa version électronique. Les garanties portent en particulier sur deux niveaux : le service d’envoi doit être certifié et le destinataire doit avoir donné son accord écrit à l’expéditeur. Grâce à nos bureaux et nos facteurs, nous proposons des solutions diversifiées pour répondre à cette exigence. Notre service offre ainsi les garanties maximales, dont des preuves fiables, indispensables en cas de litige. Notre expertise multicanale nous permet d’accompagner à la fois nos clients sur leurs problématiques de gestion du risque et de maîtrise des coûts.

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ANDREAS DOMBRETBundesbank

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SÉMINAIRES

Lieu Auditorium de la FBF18, rue La fayette 75009 Paris

Tarif480 euros TTC

ContactNelly TranTél. : 01 48 00 54 [email protected]

Pour plus d’infos :revue-banque.fr

Jeudi20 avril

2017 9h00 - 12h00

In

scription sur

revue-banque.fr

En partenariat avec

Atelier

LA RÉVOLUTION EUROPÉENNE DE LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLE

8 h 30 Accueil des participants et petit-déjeuner

9 h 00 Introduction de la séance Valérie HAUSER, directeur associée, Wavestone Les attentes du superviseur en matière de protection

de la clientèle Mark BÉGUERY, adjoint au directeur du contrôle des pratiques commerciales, ACPR Connaissance client, devoir de conseil et protection des données

personnelles : comment concilier les approches ? Clémence SCOTTEZ, chef du service des a� aires économiques, CNIL Le traitement des réclamations : quel dispositif mettre en œuvre ? François BRESSAC, Manager, Wavestone Pause Protection de la clientèle : quelles priorités ? quelles di� cultés de mise en place ? quels impacts sur les organisations ? Cédric DUCHATELLE, responsable groupe conformité & déontologie,

AG2R La Mondiale Promotion, communication et nouveaux produits : comment la conformité s’insère dans les processus marketing ? Marie HACQUARD, directrice conformité bancaire, Groupe BPCE Les problématiques liées au conseil et à la gouvernance produit Pierre-Grégoire MARLY, professeur agrégé des facultés de droit,

doyen de la faculté de droit du Mans, directeur du Master II droit des assurances

12 h 00 Clôture de la séance

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l e m o i s e n r e v u e

8 Revue Banque no 807 avril 2017

Chroniques

INNOVATION Cyril Armange Directeur des partenariats et de la communication Finance Innovation

Jean-Pierre Petit PrésidentLes Cahiers Verts de l’ÉconomieÉCONOMIE

Finance et intelligence artificielle : vers une nouvelle lune de miel ?

Pour la finance, le recours à des algo-rithmes n'est pas nouveau : cela fait plusieurs décennies que le trading a été révolutionné par des robots. Mais

le boom des FinTechs et les récents progrès de l’intelligence artificielle (IA), en particu-lier ceux de l'apprentissage automatique (machine learning), annoncent un boulever-sement profond de l'activité bancaire. Le moment semble venu pour l’IA de jouer un nouveau rôle moteur.Les attentes ont toujours été très éle-vées, mais les résultats obtenus se sont révélés jusqu’à présent plutôt modestes. Néanmoins, l'avènement du Big Data, l’aug-mentation exponentielle de la puissance de calcul des ordinateurs et la prise de conscience que les données comptent parmi

les principaux éléments qui déterminent la valeur des entreprises ont créé un cadre favo-rable qui fait de l’IA une source de renouveau pour le secteur bancaire.En effet, que ce soit pour améliorer le conseil aux clients en proposant des produits adap-tés à leurs habitudes de consommation, analyser l'activité des comptes pour prédire un départ, ou encore qualifier un besoin grâce aux chatbots, l'intelligence artificielle ouvre les portes à de nombreuses applica-tions métiers. Cette évolution permettra aux banques, de proposer à leurs clients des services très personnalisés et des systèmes d’accès mobiles 24 heures/24 et 7 jours/7.La France et son industrie financière sont très bien positionnées pour développer et exploiter l’IA. Elles bénéficient d’atouts ex-

ceptionnels dans ce secteur à commencer par une offre de formation de qualité. Les écosystèmes de la French Tech représentent également des débouchés pour les transferts d’innovation. Enfin, nous disposons d’un cadre législatif et réglementaire favorable à la production, à la diffusion et à la circulation des données qui sont le carburant indispen-sable au développement de l’IA. L’enjeu sera de faire de notre pays et de sa place finan-cière un acteur stratégique et incontournable de l’intelligence artificielle.Comme toute nouvelle technologie, elle pré-sente également des dangers : rappelons que l’automatisation a déjà conduit à un « flash krach » en mai 2010. Il conviendra en particu-lier d’assurer la protection des données et de prémunir les clients de la cybercriminalité. n

Le marché actions haussier qui a démarré le 9 mars 2009 est aujourd’hui le deu-xième plus long depuis 100 ans (après celui de 1987-2000). La hausse nomi-

nale cumulée du S&P 500 a été de 250 %. Sa performance totale (dividendes réinvestis) en termes réels (nets de l’inflation) apparaît comme la quatrième performance depuis un siècle (après celle de 1921-1929, de 1987-2000 et de 1949-1956). Soit une performance totale réelle cumulée de presque 205 % (en dollars). À horizon 1 an, c’est l’évolution de la valorisa-tion qui apporte historiquement plus de 75 % de la rentabilité des actions. Or, les niveaux de valorisation absolue sont aujourd’hui clai-rement excessifs. Depuis 1945, les niveaux médians de démarrage des bear markets[1]

[1] On rappelle qu’un bear market est une baisse du pic au creux du marché d’au moins 20 %.

ont été de 18,3 pour le P/E Trailing et de 20,7 pour le P/E Shiller. Or, les niveaux actuels sont respectivement de plus de 19 et plus de 29 ! Le P/E Shiller se situe aujourd’hui quasi-ment au même point que celui atteint… en juillet 1929.Faut-il pour autant envisager un bear market à cet horizon d’un an ? La plupart des bear markets américains ont eu lieu à l’occasion de cycles économiques récessifs[2] amé-ricains ou de forts ralentissements (1962 et 1966, par exemple), voire de krachs obligataires sur l’après-guerre. Difficile d’imaginer de tels scénarios à horizon 6 mois/un an. Plutôt que de tabler sur un timing précis de bear market, il vaut mieux

[2] Sur les onze récessions d’après-guerre, huit se sont traduites par un bear market et les trois autres par une sévère correction.

essayer d’estimer la rentabilité ajustée du risque la plus raisonnable. Et sauf surprise très favorable en matière de productivité, il faut s’attendre au mieux à des perfor-mances très faibles à horizon un an.Ajoutons que l’exposition actions des in-vestisseurs institutionnels et individuels américains est élevée, de même que le ni-veau d’appétit pour le risque, ce qui laisse le marché vulnérable à toute mauvaise nou-velle : en particulier les risques politiques européens, un resserrement excessif et/ou mal communiqué de la Fed, des tensions entre Trump et le Congrès qui débouche-raient sur une forte réduction des attentes en termes de relance budgétaire et fiscale ou sur les projets de déréglementation ou encore un accident de crédit en Chine… n

Le marché haussier toujours en vie ?

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LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE : QUE CHANGE-T-ELLE POUR VOUS ?

« pour une République numé-rique » et le règlement européen dit « e-IDAS ». Elle est la trans-position intégrale de la Lettre recommandée traditionnelle et offre exactement les mêmes ga-ranties en cas de recours ou de litige. La différence ? Depuis l’émetteur jusqu’au destinataire, le contenu ainsi que la gestion des preuves, dont l’accusé de ré-ception, sont 100% numériques. Il existe aussi une Lettre recom-mandée hybride, dont l’envoi est électronique, mais que La Poste matérialise pour une distribution classique. Cette dernière est donc assimilée juridiquement à une Lettre recommandée classique.

UN CHOIX CONTEMPO-RAIN ET ÉCONOMIQUE Le choix d’une communication plus simple et plus rapide avec les clients et les partenaires contribue à une bonne image

d’une banque. La Lettre recom-mandée électronique réduit le temps passé à affranchir, mais aussi gérer et archiver les docu-ments. Avec La Poste Solutions Business vous accompagne dans la digitalisation de vos procé-dures. Pour vos clients particu-liers, l’ajout d’une clause d’agré-ment dans vos contrats suffit pour valider le consentement des nouveaux clients particuliers. Pour les autres, La Poste peut, par exemple, recueillir l’accord à domicile par le facteur.

Connaissez-vous la Lettre recommandée mobile ?

C’est une enveloppe « tout-en-un » préaffranchie, sans liasse manus-crite, directement connectée à votre mobile. Il suffit de la déposer dans une boîte dédiée en bureau de poste : votre preuve, dont la valeur juridique est identique à celle d’une Lettre recommandée classique est stockée sur votre smartphone ou sur internet.

Les récentes évolutions régle-mentaires favorisent la dématérialisation de la Lettre recom-mandée. C’est une opportunité pour les professionnels du secteur bancaire à qui La Poste Solu-tions Business pro-pose des solutions sécurisées.

UN CADRE JURIDIQUE SÛR La Lettre recommandée élec-tronique est avant tout un objet juridique : il a été défini dès 2011, puis précisé en 2016 par la loi

Olivier TorresDirecteur du Marché Relation d’affaires, Branche Services- Courrier-Colis, La Poste

PUBLI-COMMUNIQUÉ

3 QUESTIONS À OLIVIER TORRES, DIRECTEUR DU MARCHÉ RELATION D’AFFAIRES, BRANCHE SERVICES-COURRIER-COLIS, LA POSTE

1. QUE CHANGE LA LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE DANS LA GESTION DES COURRIERS ?La dématérialisation simplifie et accélère le traitement des envois : fini les liasses, les mises sous pli, etc. Nos solutions permettent, par exemple, d’intégrer la Lettre recommandée électronique dans un logiciel de gestion de l’entreprise. Elles facilitent aussi l’archivage et l’accès aux informations. Pour le récepteur, c’est un changement d’habitudes : certains sont attachés au document papier, notamment pour éviter d’avoir à l’imprimer… Notre rôle n’est pas d’imposer le changement mais de faciliter l’accès au format le plus adapté à nos clients et à leurs destinataires. 2. LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE OU CLASSIQUE, COMMENT FAIRE SI L’ON DOIT GÉRER LES DEUX ?La Poste Solutions Business propose à ses clients de prendre en charge la gestion des deux formats, selon les attentes de leurs destinataires. L’émetteur n’a qu’un seul envoi numérique à faire pour l’ensemble de son fichier de contacts. Papier ou numérique, elle gère entièrement la création et l’expédition : à partir d’un même document, et des préférences des destinataires, elle assure la distribution sécurisée de chaque support. 3. QUELLES SONT LES GARANTIES ET LES SERVICES DE LA POSTE ?Opérateur historique, La Poste s’engage à préserver la valeur juridique de la Lettre recommandée physique dans sa version électronique. Les garanties portent en particulier sur deux niveaux : le service d’envoi doit être certifié et le destinataire doit avoir donné son accord écrit à l’expéditeur. Grâce à nos bureaux et nos facteurs, nous proposons des solutions diversifiées pour répondre à cette exigence. Notre service offre ainsi les garanties maximales, dont des preuves fiables, indispensables en cas de litige. Notre expertise multicanale nous permet d’accompagner à la fois nos clients sur leurs problématiques de gestion du risque et de maîtrise des coûts.

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D O S S I E R

20 Revue Banque no 807 avril 2017

ACTIONNAIRES

CRÉANCIERS

INVESTISSEURS

ÉTATSENTREPRISES

BANQUES

D O S S I E R

Dossier réalisé par Sophie Gauvent

La résolution bancaire n’a pas convaincu

tout le monde. Ce nouveau cadre régle-

mentaire, pleinement opérationnel depuis

le 1er janvier 2016, a pour objectif d’éviter,

autant que faire se peut, le recours aux

deniers publics pour renflouer une banque

en difficulté. Pourtant, selon Jean Peyre-

lade, qui a redressé le Crédit Lyonnais dont

il a assumé la présidence de 1993 à 2003,

« l’injection d’argent public dans une banque en difficulté est

justifiée », car le bon fonctionnement du système ban-

caire constitue un objectif d’intérêt public. Pour lui,

la banque ne relève pas du capitalisme ordinaire. Par

exemple, il ne trouve pas choquant que les investis-

seurs qui achètent des obligations bancaires soient

assurés de récupérer leur mise. Une pensée en totale

contradiction avec le nouveau cadre réglementaire mis

en place par la résolution bancaire. Celui-ci n’envi-

sage l’injection d’argent public qu’en ultime recours.

En première ligne se trouvent :

– les banques : elles doivent concevoir des plans de

rétablissement pour faciliter, en cas de difficulté, leur

redressement. Elles doivent aussi se conformer aux

ratios de résolution (MREL et TLAC) pour disposer

d’une quantité suffisante de passifs éligibles qui seraient

utilisés en priorité, en cas de résolution, pour le ren-

flouement interne (bail-in) de la banque. De plus, elles

alimentent le Fonds de résolution unique, utilisable à

partir du moment où le bail-in a atteint 8 % du bilan de

la banque. Enfin et surtout, tout est fait pour que les

difficultés ne surviennent pas, grâce aux mesures ins-

taurées à la suite de l’accord de Bâle III (voir l’article

de Bertrand Lussigny) ;

RÉSOLUTIONSur qui repose l’effort ?

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avril 2017 no 807 Revue Banque 21

Et si l’injection rapide d’ARGENT PUBLIC était la meilleure façon de

sauver une BANQUE EN DIFFICULTÉ ? C’est l’idée défendue par celui qui

a redressé le Crédit Lyonnais, Jean Peyrelevade, venant à contre-

courant des principes de la RÉSOLUTION BANCAIRE. Ce NOUVEAU CADRE

RÉGLEMENTAIRE n’envisage l’utilisation des fonds publics qu’en

dernier recours, après la mise à contribution des ACTEURS PRIVÉS.

SOMMAIRE DU DOSSIER

➔➔ BAIL-OUT « L’injection d’argent public dans une banque

en difficulté est justifiée » ............................................. 22 Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais

➔➔ BAIL-IN « Renforcer la discipline de marché sans tomber

dans le piège du fondamentalisme » .......................... 26 Nicolas Véron, Think-tank européen, Bruegel, Peterson Institute à Washington

➔➔ INVESTISSEUR Résolution et bail-in : le point de vue de la victime .... 29

Jérôme Legras, Axiom

➔➔ ÉTABLISSEMENTS BANCAIRES « Les banques adaptent leur passif » .......................... 34

Bertrand Lussigny, Fédération bancaire française

➔➔ RÉGULATION « Si une banque rencontre des difficultés,

les déposants doivent retrouver leurs fonds » ......... 36 Olivier Jaudoin, ACPR

➔➔ RISQUE DE CONTREPARTIE Les contreparties des banques se protègent

contre l’impact des mesures de résolution ............... 39 Philippe Goutay, Jones Day

➔➔ ÉPARGNANTS « La résolution responsabilise tous les acteurs » .... 42

Claire Castanet, AMF, Pôle commun AMF-ACPR

➔➔ NOTATION « Les créditeurs de la banque seront plus ou moins

bien protégés du risque de perte » ............................. 44 Alain Laurin, Moody’s

– les investisseurs : les actionnaires sont en toute pre-mière ligne en cas de renflouement interne et, si leur mise à contribution ne suffit pas, les porteurs d’obli-gations sont touchés, selon leur niveau de séniorité (voir l’article de Jérôme Legras).La probabilité pour que le bail-in touche les dépôts des entreprises et des particuliers est très faible. Mais elle existe, du moins dans les textes, pour les dépôts de plus de 100 000 euros[1]. Les grandes entreprises, dont les dépôts dépassent largement les 100 000 euros, s’adaptent à ce risque nouveau et se protègent (Voir l’article de Philippe Goutay).Quant à l’argent public, la résolution bancaire a pour objectif d’éviter d’y recourir, sans exclure totalement cette option. Toutefois, selon Jean Peyrelevade, les exemples récents de crises bancaires dans les pays du sud de l’Europe montrent que cet argent public arrive trop tard.Pour l’économiste Nicolas Véron (voir son interview), « le principe de primauté du bail-in ne doit pas s’appliquer aveu-glément et en toutes circonstances. Quand une crise est très systé-mique, le bail-in maximaliste n’est pas forcément la meilleure réponse […]. Mais l’idée qu’il faut toujours recourir à l’argent public et rembourser intégralement tous les créanciers y compris les plus subordonnés me semble indéfendable, même si je sou-tiens qu’il faut une capacité d’action financière pour la puissance publique. Les meilleures options, à mon avis, se trouvent entre ces deux postures extrêmes. » n

[1] Un rehaussement de ce seuil est prévu pour certains dépôts exceptionnels. Voir dossier Revue Banque n° 794 de mars 2016.

RÉSOLUTIONSur qui repose l’effort ?

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97avril 2017 n° 807 Revue Banque

B i B l i o g r a P h i e

L’ÉTAT DES ENTREPRISES 2017Dauphine Recherches en Management128 p., 10 €La Découverte– collection « Repères »n Parmi les nouvelles tendances, cette édition aborde le mouve-ment des makers et son impact sur notre conception du travail. Elle interroge le phénomène du trading haute fréquence qui s’est imposé ces dernières années sur de nombreux marchés. L’ouvrage aborde également la question des discrimina-tions. Discrimination raciale avec une étude dans le secteur des chambres d’hôtes en France, discrimination de genre au tra-vers d’une analyse des facteurs de l’absentéisme féminin. Un chapitre confronte l’effi cacité du contrôle et celle des vertus individuelles dans le cadre des relations clients-fournisseurs. La sécurité des systèmes d’in-formation dans un contexte de cybercriminalité fait l’objet d’un bilan. Enfi n, une contribu-tion interroge la possibilité de mesure de la qualité de l’audit légal des sociétés.L’ouvrage s’achève par une chro-nologie des événements récents et un résumé des thèses en management soutenues en 2016 au sein de DRM. L’ensemble fournit une synthèse actualisée de l’état des entreprises. ❚ Cet ouvrage a été réalisé

par une équipe de chercheurs de DRM dirigée par Gwénaëlle Nogatchewsky et Véronique Perret.

MASTER MANAGEMENTDE LA BANQUE DE DÉTAILMichel Roux350 p., 42 €MA Éditions - ESKAn L’ouvrage répond à la question fondamentale pour la banque de détail du « comment concilier ren-tabilité durable et fi délisation » de sa clientèle. Une façon de réfl é-chir sur l’évolution d’ensemble de la banque de détail dans un contexte de pertes de repères, de quêtes du sens, de transitions économiques et numériques, c’est-à-dire, In fi ne, répondre aux inquiétudes liées à la préser-vation de la confi ance du client et à celle du devenir des emplois

et des compétences. Des défi s, au cœur d’une actualité bouil-lonnante et incertaine où des facteurs tant réglementaires que technologiques exacerbent la concurrence et les taux d’at-trition des clientèles. Après les craintes liées à l’arrivée d’Internet en matière de sécu-rité des paiements, les FinTechs menacent la profession sur son propre métier de conseiller. Les approches commerciales classiques comme les outils ou les métiers sont aujourd’hui bousculés. L’innovation et la ges-tion des ressources humaines, correctement pilotées, sont, probablement, de formidables leviers pour réinventer le modèle et le management de la banque de détail de demain. Structuré en

BANQUE FINANCE SOCIAL GESTION DROIT MARKETING

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Couleurs des thèmes :

Fintech et Droit

Thierry BonneauThibault Verbiest

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L’expression FinTech – contraction de financial technology –, qui s’est imposée dans les médias, résonne comme un glas pour le monde bancaire et financier traditionnel : les fintech, qui bouleversent les modèles économiques, remettent-elles en cause les modèles de régulation ? Génèrent-elles des risques nouveaux ? Seraient-elles un danger pour la finance mondiale ?Ces nouveaux entrants de la finance, porteurs d’innovation et parfois de rupture, sont aussi des partenaires potentiels qu’il convient de réguler quand ils offrent des services et des produits réglementés. Toute la difficulté réside dans le point d’équilibre à trouver entre la volonté de promouvoir l’innovation, d’une part, et le souci de protéger les consommateurs et l’ordre public, d’autre part. Les régulateurs et superviseurs de nombreux pays, dont la France et la Belgique, ont relevé ce défi. Par leur approche combinée de droit national, européen et droit comparé, qui situe la probléma-tique dans son contexte évolutif et international, les auteurs proposent un ouvrage pédagogique, clair et concis sur les enjeux de régulation, les réponses – apportées ou souhaitables – du secteur encore naissant des fintech (nouveaux acteurs du paiement, blockchain, finance participative, robots conseillers, nouveaux services issus du Big Data, etc.).

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Thierry Bonneau

20,50 €ISBN : 978-2-86325-831-6

Géodif : G0070789

Quelle régulation pour les nouveaux entrantsdu secteur bancaire et financier ?

agrégé des facultés de droit, est professeur

à l’Université Panthéon-Assas (Paris 2)

où il enseigne le droit bancaire, le droit des marchés financiers et

la régulation bancaire et financière européenne

et internationale.

Thibault Verbiest est avocat aux barreaux

de Paris et de Bruxelles, associé de la société d’avocats de Gaulle

Fleurance & Associés, spécialiste du droit du numérique, de

la régulation de l’Internet et des FinTech.

fi ntech et droitQuelle régulation pour les nouveaux entrants du secteur bancaire et fi nancier ?

Thierry Bonneau et Thibault Verbiest128 p., 20,50 €RB Édition, coll. « Essentiel de la Banque et de la Finance »

n Les FinTechs sont une formidable source d’innovations économiques, mais elles font aussi naître, ce fai-sant, de nombreuses interrogations sur le terrain juridique. Leur place croissante dans des secteurs régu-lés, la nouveauté des techniques qu’elles mobilisent nourrissent à la fois inquiétudes et incertitudes.Thierry Bonneau et Thibault Verbiest ont mis en commun leur expertise respective, en droit ban-caire et fi nancier et en droit des nouvelles technologies, pour offrir un diagnostic sur les grandes ques-tions nées du phénomène FinTech.

Par leur regard croisé, ils en identifi ent les problématiques majeures. Au-delà de l’apparition de nouveaux risques, des sujets liés à leur réglementation et à la supervision des jeunes acteurs, ils mettent l’accent sur les diffi cultés d’articulation avec tous les pans de la nouvelle économie des données : le Big Data, la portabilité des don-nées et de l’Open Banking, sans oublier leur conciliation avec les contraintes de la réglementation sur la lutte anti-blanchiment (KYC).Le jour ainsi fait sur ces thématiques actuelles, Thierry Bonneau et Thibault Verbiest abordent les points d’attention spécifi ques à chaque secteur, dans une démarche novatrice élégamment articulée autour du triptyque : services de paiement, services de fi nancement et services d’investissement. Ceci les conduit à offrir une analyse synthétique sur des techniques très en vogue, tels le crowdfunding, la blockchain ou encore le trading à haute fré-quence (THF). Toutes les personnes confrontées à l’essor des nouvelles technologies dans le secteur fi nancier trouveront un grand profi t à explorer cet ouvrage. Il intéressera tant les juristes qui découvrent ou manient ces sujets, tout autant que les non-juristes qui doivent en comprendre les grandes lignes.

Myriam ROUSSILLEUniversité du Mans, IRJS Sorbonne affaires-fi nances.

❚ Thierry Bonneau, Professeur, Agrégé des facultés de droit, Université Panthéon-Assas (Paris 2) ❚ Thibault Verbiest, associé de la société d’avocats De Gaulle Fleurance

et Associés, inscrit aux barreaux de Paris et de Bruxelles.

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Préface d’Emmanuel Macron

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Le groupe Revue Banque édite une vingtaine d’ouvrages par an sous la marque RB Édition. Nos auteurs, praticiens et universitaires, sont des experts dans les domaines fi nanciers et juridiques. Les ouvrages publiés constituent d’authentiques atouts pour accompagner praticiens et étudiants dans l’exercice de leur activité. revue-banque.fr/edition

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m a n a g e m e n t & s y s t è m e s d ’ i n f o r m a t i o nB i B l i o g r a P h i e

98 Revue Banque no 807 avril 2017

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Réalisé par Virginie Baillard [email protected]

sept parties, l’ouvrage aborde successivement l’environnement économique, la gouvernance de la banque de détail, les contraintes réglementaires et stratégiques, les produits et les financements offerts, la conduite des politiques com-merciales et la gestion des ressources humaines rentables. Enfi n, la dernière partie suggère des préconisations pour relever les multiples défi s qui pèsent sur une banque de détail conduite à repenser son modèle d’affaires. ❚ Michel Roux est doyen honoraire

de l’Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité, et directeur de masters en banque, fi nance et comptabilité-contrôle-audit. Il est également membre du Centre d’économie Paris-Nord (unité de recherche mixte - CNRS) et directeur de la valorisation de l’université. Il est cofondateur du Groupe international de recherche en éthique fi nancière et fi duciaire basé à Montréal.

QUAND LE DIGITAL DÉFIE L’ÉTAT DE DROITOlivier Iteanu188 p., 12,90 €, Eyrollesn La révolution numérique bouleverse profondément la technique, les usages, nos modèles économiques mais aussi… le droit. Cette trans-formation oubliée n’est pas le fruit du hasard. Elle est le fait d’une alliance entre liberta-riens californiens, les grandes entreprises de la Silicon Valley

et le gouvernement américain. Ensemble, ils imposent leurs valeurs et leur droit.Avez-vous lu les CGU (Conditions générales d’uti-lisation) des services Google, Facebook, Twitter, WhatsApp et consorts ? Ces CGU désignent le plus souvent le droit de l’État de Californie comme applicable et le juge californien comme juge du contrat. Jamais le droit fran-çais n’est affi ché en clair et de manière explicite. Pourtant, la cour d’appel de Pau a jugé en 2012, dans une affaire impli-quant Facebook, que ce genre de clause est illicite, contraire au droit de la consommation. Or, quatre ans plus tard, Facebook maintient cette clause abusive dans ses CGU au mépris du droit et en toute impunité. Car qui a les moyens d’affronter la puissance fi nancière et juri-dique des géants américains du numérique ? Les États euro-péens eux-mêmes abdiquent et, au mieux, cherchent à négocier plutôt qu’à faire appliquer la loi.L’auteur analyse quatre concepts fondamentaux du Droit français que sont la liberté d’expres-sion, la vie privée, les droits d’auteur et la place de l’État et de la Loi. Il constate leur glissement vers le droit anglo-saxon. Le digital est-il en passe de rendre inopérants les droits français et européen, après avoir chamboulé la technologie, nos modes de vie et les modèles économiques existants ? Dans cet essai, l’auteur lance un cri d’alerte : s’il ne reste plus au peuple européen le choix de sa loi, que lui reste-t-il de sa souveraineté ? ❚ Olivier Iteanu, avocat à la

cour d’appel de Paris et chargé d’enseignement aux universités de Paris I Sorbonne et Paris-Saclay.

REPÈRES D’ÉCONOMIE BANCAIRELes nouveaux défi s du fi nancement de l’économie

Collectif, 128 p., 20 €, RB ÉditionCe petit livre développe une analyse, rigoureuse et bien docu-mentée, des principaux défi s et opportunités qui se présentent aujourd’hui aux banques françaises et plus généralement euro-

péennes. Il relève à bon droit le rôle essentiel de ces banques en termes de distribution du crédit, de fi nancement des entreprises et la bonne résistance des banques universelles, notamment françaises, pendant la crise de 2008, en particulier en raison de la limitation des activités de marché. Il pose du point de vue de l’industrie bancaire la question, importante bien que la réponse ne soit pas univoque, de l’adéquation à l’Eu-rope de la réglementation bancaire internationale, alors que la moitié de banques systémiques au plan mon-

dial identifi ées par le conseil de stabilité fi nancière sont européennes. Il n’hésite pas à aborder de front la faible profi ta-bilité des banques européennes, en soulignant que cela a pour conséquence une moindre capacité à générer des fonds propres. Les développements sur la situation américaine relèvent égale-ment les asymétries de situation. Mais aussi un des atouts des banques françaises qui ressort de la lecture est leur situation « intermédiaire », avec des modèles d’affaires plus divers : rôle des commissions plus élevé que chez nos partenaires européens et une progression plus forte des fi nancements désintermédiés. Il reste que des progrès de l’intégration européenne, dans un cadre de supervision solide qui est la garantie nécessaire pour permettre ces avancées, demeurent nécessaires pour mettre en valeur ces atouts au service du fi nancement de l’économie.

Édouard FERNANDEZ-BOLLOSecrétaire Général

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

❚ Sous la direction de Valérie Ohannessian, directrice générale adjointe, Fédération bancaire française, et Timothée Waxin, économiste, Fédération bancaire française. ❚ Clémentine Gallès, responsable des Études macrosectorielles, Société

Générale ❚ Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes ❚ Laurent Quignon, responsable du département d’économie bancaire

de BNP Paribas ❚ Anna Sienkiewicz, responsable de l’analyse du système bancaire

européen, Crédit Agricole SA ❚ Préface de Marie-Anne Barbat-Layani, Directrice générale, FBF ❚ Avant-propos de Jacques de Larosière, ancien directeur général du FMI

péennes. Il relève à bon droit le rôle essentiel de ces banques en termes de distribution du crédit, de fi nancement des entreprises et la bonne résistance des banques universelles, notamment françaises, pendant la crise de 2008, en

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Nouveauté

REPÈRES D’ÉCONOMIE BANCAIRELES NOUVEAUX DÉFIS DU FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE128 pages, 20 €

La compétitivité et l’attractivité de l’industrie ban-caire constituent un enjeu stratégique essentiel pour la souveraineté fi nancière et économique d’un

pays. Sans banque, il n’y a pas d’économie. Aussi, la régu-lation fi nancière devient-elle une arme concurrentielle.

Or, les intérêts de l’Europe ont-ils été su� samment pris en compte par les nouvelles réglementations issues du Comité de Bâle ? Le renforcement des exigences de solvabilité entravera-t-il la capacité des banques de la zone euro, des banques françaises en particulier, à fi nancer les ménages et les entreprises ? Quels sont les impacts pour les banques et l’économie de la politique monétaire expansionniste de la Banque centrale euro-péenne ? Et quelles sont les mutations induites par les révolutions réglementaire et digitale sur leur modèle de fi nancement ? L’Europe saura-t-elle favoriser l’émer-gence de banques paneuropéennes capables de faire bloc face aux géants bancaires américains ?

Pour la première fois, des économistes bancaires répondent avec pédagogie à ces questions. Pour pré-venir tout jugement hâtif, voire erroné sur les banques, ils apportent les clés, les faits, les chi� res et les repères fondamentaux pour bien décrypter les phénomènes qui refondent le système de fi nancement de notre pays.

Cet ouvrage synthétique, dont chaque chapitre peut se lire séparément, s’adresse à tous ceux que le fi nancement de notre économie intéresse : décideurs politiques, régulateurs, dirigeants d’entreprise, professionnels de la fi nance, journalistes économiques, universitaires, mais aussi aux étudiants, futurs salariés des établissements bancaires et au citoyen curieux…

LES AUTEURS

Valérie OhannessianDirectrice générale adjointe de la Fédération bancaire française

Timothée WaxinÉconomiste à la Fédération bancaire française

Clémentine GallèsResponsable des Études macrosectorielles à la Société Générale

Jean-Hervé LorenziPrésident du Cercle des économistes

Laurent QuignonResponsable du département d’Économie bancaire de BNP Paribas

Anna SienkiewiczResponsable de l’analyse du système bancaire européen

chez Crédit Agricole SA

Préface de Marie-Anne Barbat-LayaniDirectrice générale de la Fédération bancaire française

Avant-propos de Jacques de LarosièreAncien directeur général du FMI

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