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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour une sécurité alimentaire pérenne Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique FRANCE 4 rue Niepce 75014 Paris Tel : +33 1 43 35 88 88 Fax : +33 1 43 35 88 00 [email protected] www.actioncontrelafaim.org SPAIN C/Caracas, 6, 1º 28010, Madrid Tel: +34 91 3915300 Fax: +34 91 391 53 01 [email protected] www.accioncontraelhambre.org UNITED KINGDOM First Floor, rear premises, 161-163 Greenwich High Road, London, SE10 8JA Tel: +44 208 293 6190 Fax: +44 208 858 8372 [email protected] www.aahuk.org UNITED STATES 247 West 37th Street Suite 1201 New York, NY 10018 Tel: +1 212 967 78 00 [email protected] www.actionagainsthunger.org CANADA Action Contre la Faim 7105 Rue St-Hubert, Bureau 105 H2S 2N1 Montreal, QC, Canada Tel: +1 514-279-4876 Fax: +1 514-279-5136 [email protected] www.actioncontrelafaim.ca ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour une sécurité alimentaire pérenne

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Cubierta COLECCION ACF-Fra 12/3/10 10:37 P gina 1

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS:un concept clé pour une sécurité alimentaire pérenne

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

FRANCE4 rue Niepce75014 ParisTel : +33 1 43 35 88 88Fax : +33 1 43 35 88 [email protected]

SPAINC/Caracas, 6, 1º28010, MadridTel: +34 91 3915300Fax: +34 91 391 53 [email protected]

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS:un concept clé pour une sécurité alimentaire

pérenne

Service Sécurité Alimentaire Version n°1et Moyens d’existence Septembre 2009

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Edition: Action Against Hunger - ACF InternacionalDépôt légal: M. 5000-2010Impréssion: EGRAF, S.A.

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 3

Pages

SOMMAIRE

OBJECTIF DU LIVRE

Constituer un outil de référence méthodologique, technique et pratique pourla mise en œuvre d’Activités Génératrices de Revenus.

SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

PREAMBULE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

CHAPITRE 1: JUSTIFICATION ET DEFINITION DE PROGRAMMES QUI ENCOURAGENTET SOUTIENNENT LES ACTIVITÉS GÉNÉRATRICES DE REVENUS . . . . 9

I. Moyens d’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

II. Le rôle du marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

III. Qu’est-ce qu’un programme générateur de revenus? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

IV. La dimension sociale des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

V. Pourquoi mettre en œuvre des AGR? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

VI. Quelques principes de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

CHAPITRE 2: ANALYSE DU CONTEXTE, DÉFINITION DE LA STRATÉGIE D’INTERVENTIONET DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

I. De l’évaluation du contexte à l’étude de la chaîne de production sur le marché. 22

II. L’étude de la filière de production sur le marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

III. Définition de la stratégie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

CHAPITRE 3: LES TYPES DE PROGRAMMES ET LES ASPECTS À SOULIGNER . . . . . . 37

I. Les types de programmes proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

II. Travailler avec des groupes ou des unités familiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

III. Comment financer les AGR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

IV. L’équipe de la sécurité alimentaire pour mettre en œuvre les AGR . . . . . . . . . 50

V. Les partenaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

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CHAPITRE 4: PROGRAMMES DE GÉNÉRATION DE REVENUS . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

I. Présentation du programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

II. Les bénéficiaires et les AGR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

III. Réponses à différents problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

CHAPITRE 5: SUIVI, ÉVALUATION ET SYSTÉMATISATION DES PROGRAMMES . . . . . . 73

I. Suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

II. Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

III. Systématisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

CHAPITRE 6: ENSEIGNEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

CHAPITRE 7: QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

LISTE DES SCHÉMAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

LISTE DES EXEMPLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

LISTE DES ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254

4 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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PREAMBULE

Ce livre fait partie d’une série de livres sur la sécurité alimentaire développée parAction contre la Faim - International (ACF1) et basée sur la capitalisation d’expérienceset d’études menées ces 10 dernières années sur le terrain. Cette série étudie et dé-veloppe les aspects spécifiques des différents programmes de sécurité alimentaire etplus particulièrement, les outils techniques qui peuvent être utilisés au cours de pro-jets précis. Chacun de ces livres peut être lu séparément ou peut être complété etconsolidé par les autres livres sur la sécurité alimentaire d’ACF. Tous ces livres consti-tuent le «kit sécurité alimentaire» qui se présente de la manière suivante:

Ces livres s’adressent à un large public et en particulier à la communauté huma-nitaire internationale, les équipes techniques et opérationnelles sur le terrain et éga-lement toute personne souhaitant s’informer sur la sécurité alimentaire au niveauinternational. Chaque livre contient un sommaire détaillé avec des exemples de dif-férents outils qui peuvent être utilisés pour la mise en œuvre des programmes et un

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 5

1 Créée en 1979, Action contre la Faim est aujourd’hui l’une des plus importantes organisations internationales huma-nitaires de lutte contre la faim dans le monde. Constituée en réseau international avec cinq sièges (Paris, Londres, Ma-drid, New York et Montréal), Action contre la Faim – International est intervenu en 2008 dans 47 pays frappés par des crisesalimentaires graves, en mettant en œuvre des programmes d’urgence et de relance dans les domaines de la nutrition,de l’autonomie alimentaire, de l’eau et de la santé. En 2008, Action contre la Faim - International est venue en aide àprès de 5 millions de personnes. www.actioncontrelafaim.org (France) / www.actioncontrelafaim.ca (Canada)

Introduction à la sécuritéalimentaire principes dʼintervention

Evaluations etsurveillance de la

sécurité alimentaire

Aide alimentaireet alternatives àlʼaide alimentaire

Activitésgénératricesde revenus

Programmesagricoles

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6 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questionsles plus fréquentes afin de donner au lecteur une réponse rapide aux points clés sou-levés à travers le document. Cette série pourrait être aussi prochainement complétéepar des documents concernant d’autres types de programmes de sécurité alimentairedéveloppés dans les domaines du développement et de la recherche in situ (par exem-ple : la sécurité alimentaire en contexte urbain, en environnement pastoral ou en-core d’autres sujets tels que la participation communautaire ou les interventionsmonétaires). Tous ces livres sont susceptibles d’être complétés ou améliorés à tout mo-ment selon le développement du département sécurité alimentaire d’Action contre laFaim et les évaluations internes et externes des différentes activités en sécurité ali-mentaire.

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INTRODUCTION

Ce livre concerne les activités génératrices de revenus ainsi que les principes etles méthodologies de cette ligne d’intervention que les équipes de sécurité alimentaired’ACF ont développés au cours des dernières années sur le terrain.

Générer des revenus peut aider à surmonter une insécurité alimentaire lorsquedes facteurs économiques sont une cause fondamentale d’insécurité alimentaire etlorsque la nourriture est disponible sur les marchés locaux, mais que la populationvulnérable manque d’argent. Cependant, la promotion des activités génératrices derevenus n’est pas une recette qui peut être suivie dans tout type de situation. L’ana-lyse initiale du contexte de la sécurité alimentaire et des problèmes rencontrés parla population vulnérable est essentielle afin de déterminer le type de réponse le plusadapté pour chaque cas spécifique.

Avant de commencer ce livre, il est intéressant de lire les autres livres de cette série,intitulés Introduction à la sécurité alimentaire et Évaluations et surveillance de la sécu-rité alimentaire car ils servent de base pour ce texte. Deux autres livres complètent lasérie, Programmes agricoles et Aide alimentaire et alternatives à l’aide alimentaire. Ilsoffrent ensemble une représentation globale des interventions qu’ACF peut mener dansle domaine de la sécurité alimentaire.

Pour faciliter la lecture de ce livre et pour avoir une vision complète du travail quipeut être développé dans ce domaine, connaître le «pourquoi», le «quand», le «com-ment», le «avec qui», le «où» et le «quoi», sept chapitres rassemblent les expériencesmenées dans plus de vingt pays. Les annexes présentent une variété d’outils qui serontutiles pour se lancer dans le développement d’une intervention génératrice de revenus.

Le premier chapitre de ce livre définit les interventions génératrices de revenuset leurs objectifs souhaités et présente également les arguments qui justifient ce typede programme. Le second chapitre est consacré à l’analyse du contexte et à la défi-nition de la stratégie d’intervention pour les programmes générateurs de revenus. Enutilisant comme base de référence, le modèle de l’évaluation de la sécurité alimen-taire, on recommande des méthodologies pour analyser et évaluer si les activités gé-nératrices de revenus (AGR) sont des solutions pertinentes et viables pour répondre auxbesoins de la population avec laquelle le programme prévoit de travailler.

Les différentes activités qui peuvent être incluses dans les programmes généra-teurs de revenus sont décrites dans le chapitre trois. On y trouve également des pro-

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positions pour les différents types de programmes, les niveaux auxquels on peut les dé-velopper et les différents systèmes financiers qui peuvent être utilisés.

Le chapitre 4 étudie la mise en place du programme. Il couvre les activités prin-cipales qui peuvent être menées et les composantes qui peuvent apporter des solutionspour surmonter certaines limites liées à la génération de revenus.

Le chapitre 5 concerne le suivi, l’évaluation et la systématisation des expériences.Le sixième chapitre résume quelques leçons que nous avons pu tirer des expériencesvécues et le septième chapitre répond brièvement à certaines des questions les plusfréquemment posées sur les programmes générateurs de revenus.

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce livre a été possible grâce au travail de terrain des équipes desécurité alimentaire et à toutes les expériences qu’elles ont développées. Le recueildes informations et l’élaboration de la première version du livre ont été menés parMarta Valdés García. De nombreuses contributions ont été apportées. Merci à tousceux qui ont donné des idées, fait des suggestions et apporté leur aide. Merci notam-ment à:

Lisa Ernoul pour son assistance pendant tout le processus et pour sa précieusecontribution à l’édition du livre. Carole Lambert pour toutes les idées proposées, lesefforts et la révision. Bronwen Gillespie et Julián Carrazón, pour les discussionsconstructives, les précieux commentaires et les suggestions pertinentes. Carmelo Gal-lardo pour son analyse concernant le microcrédit, pour toutes les idées partagées pen-dant son travail au sein du Département sécurité alimentaire à Madrid et pour larévision de ce document.

Adrián Diáz, Claudio Freda et Joaquín Cadario qui ont donné de nombreuses idéespendant nos séances de travail.

La traduction française de ce livre a été assurée par Carole Lambert. Le livre a en-suite été révisé par une équipe de relecture composée de Christine Baki, LudovicBourbé, Hélène Deret, Amador Gomez et Sabrina Valy.

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CHAPITRE 1: JUSTIFICATION ET DÉFINITION DE PROGRAMMESQUI ENCOURAGENT ET SOUTIENNENT LESACTIVITÉS GÉNÉRATRICES DE REVENUS

RÉSUMÉ

• Les AGR peuvent être une réponse efficace pour la récupération et/ou le ren-forcement des systèmes d’existence et de la sécurité alimentaire puisque les re-venus constituent une dimension fondamentale de ces systèmes.

• Aucune recette universelle pour la mise en place de ce type de programmen’existe. Il faut évaluer la pertinence du programme dans chaque situation etadapter les activités aux caractéristiques spécifiques du contexte.

• Avant d’introduire de nouveaux types d’AGR, la réactivation et/ou le renforce-ment des activités traditionnelles est recommandé lorsque cela est possible: l’im-pact sera plus rapide et plus durable.

• Comme les autres types d’interventions, ces programmes peuvent produire desimpacts négatifs inattendus. Il faut évaluer tous les risques potentiels et sou-peser les aspects négatifs et positifs avant d’initier le programme.

• Les programmes de génération de revenus ne représentent pas toujours une al-ternative pertinente pour la population la plus vulnérable.

• La motivation et la participation de la population impliquée dans le projet sontdes conditions indispensables pour tout type de programme d’AGR.

Au cours de ces dernières décennies, l’analyse autour de la sécurité alimentaire aévolué pour inclure différentes initiatives qui visent à améliorer les opportunités de gé-nérer des revenus pour les personnes les plus vulnérables. Dans les années 70, le conceptde la sécurité alimentaire était pensé en fonction de la disponibilité alimentaire et c’estseulement dans les années 80 que les idées de l’accès à la nourriture et de son utilisa-tion ont été intégrées comme nouveaux aspects du concept, assumant que la sécuritéalimentaire était une priorité pour les populations vulnérables.

Cependant, l’analyse des processus qui conduisent à l’insécurité alimentaire a dé-montré qu’en périodes de pénurie ou de crise, les populations touchées choisissentparfois de souffrir d’un certain niveau de faim avant de vendre ou de consommer leurbiens de production, car cela ébranlerait leur capacité de gains future. Aussi, il est né-cessaire de comprendre que pour la population vulnérable, la sécurité alimentaireconstitue une partie d’un plus grand objectif intégrant des critères sociaux et écono-miques qui assurent la sécurité des moyens d’existence2.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 9

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

2 «La sécurité alimentaire sera atteinte lorsqu’une croissance équitable assurera que les populations pauvres et vul-nérables auront des moyens d’existence durables» (Maxwell 1990, cité dans Maxwell et Frankenberger, 1992: 31).

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Les populations qui se retrouvent en insécurité alimentaire chronique3 n’ont pasde moyens d’existence sécurisés leur permettant de subvenir à leurs besoins de pre-mière nécessité. Cette fragilité provoque une vulnérabilité et une impossibilité defaire face aux chocs et à l’adversité ; cela ouvre la porte aux processus qui peuvententraîner une faim sévère et une malnutrition chronique ou aiguë.

Bien entendu il faut intervenir pour soulager une faim imminente. Cependant,l’expérience a montré que ces types d’initiatives ne résolvent pas le problème: on nes’attaque pas à la cause même. Bien que la complexité du sujet ne facilite pas la pro-position de solutions alternatives, le soutien et le renforcement des moyens d’exis-tence peuvent représenter une stratégie appropriée et durable.

Les interventions conçues avec ce type de stratégie comprennent celles qui en-couragent et soutiennent les activités génératrices de revenus et tous les aspects quiinfluencent leur mise en place et leur développement.

Certains aspects théoriques concernant les moyens d’existence sont présentés ci-dessous, comme les objectifs et les principes qui caractérisent les programmes géné-rateurs de revenus ainsi que les projets qui ont été menés par ACF.

I. Moyens d’existence

Dans le premier livre de cette série, Introduction à la sécurité alimentaire, lesmoyens d’existence sont définis comme la combinaison de toutes les activités déve-loppées en lien avec les ressources qui permettent aux ménages de subvenir à leursbesoins afin de continuer d’exister et de se développer.

Divers éléments, à différents niveaux, interagissent au sein de ces systèmes:

• Le contexte de vulnérabilité peut refléter des facteurs géographiques, le cli-mat, l’histoire, la démographie et la situation sociale et économique. Cecontexte définit les risques que la population affronte.

• Les ressources ou les biens auxquels la famille ou les individus ont accès, qu’ilscontrôlent ou possèdent et avec lesquels ils réalisent des processus de produc-tion, participent au marché du travail ou qu’ils utilisent pour les échanges avecles autres familles ou individus. Ils peuvent être classés de la manière suivante:

— Capital naturel: composé des ressources naturelles telles que la terre, l’eauet d’autres ressources biologiques.

10 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

3 L’insécurité alimentaire chronique fait référence à des situations dans lesquelles l’alimentation est pauvre de parun manque de nourriture et un manque d’accès économique à la nourriture. Il peut y avoir des périodes cycliquesdans lesquelles la pénurie devient sévère à cause des conditions du milieu et du manque de services qui limitent lesopportunités d’une exploitation appropriée des ressources. Le manque de ressources limite le processus de déve-loppement durable.

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— Capital physique: inclut les biens qui ont été créés à travers des processus deproduction, par exemple l’infrastructure (routes, ponts) et les machines.

— Capital humain: les compétences et la capacité à travailler d’une unité fa-miliale ou individuelle.

— Capital financier: l’accès du ménage à l’argent, qui peut être via des écono-mies ou du crédit.

— Capital social: attitude de réciprocité au sein de la communauté, entre lesménages ou les individus, basée sur la confiance construite à travers les lienssociaux (Moser, 1998)4.

• Les politiques, les institutions et les organisations influencent l’accès aux res-sources nécessaires pour mettre en place des activités qui donnent les moyensde vivre et elles touchent les processus de production, en créant des facteursconditionnels, tels que les lois ou les services.

On peut voir ainsi que ces variables agissent les unes sur les autres pour détermi-ner la manière dont les ménages ou les individus mènent leurs stratégies concernantles activités qui vont leur donner les moyens de vivre. Elles correspondent simplementà la façon dont ils développent leurs activités ou obtiennent leurs moyens pour vivre,leur nourriture ou leurs revenus et ainsi leur capacité à subvenir à leurs besoins de pre-mière nécessité. Ce processus détermine le niveau de sécurité alimentaire, la sécu-rité économique et les conditions de vie fondamentales de la famille.

Lorsque les populations sont confrontées à une situation difficile ou à une crise,elles utilisent des stratégies pour mettre en place des activités qui vont leur donnerles moyens de vivre et qui sont adaptées pour faire face aux risques. On les appelleles stratégies d’adaptation ou d’adaptabilité. «Un système d’existence est durablelorsqu’il est capable de faire face à des tensions et des convulsions et de s’en remet-tre, lorsqu’il est capable de maintenir ou d’augmenter ses capacités et ses biens etd’offrir des opportunités pour avoir des moyens de vivre qui soient pérennes pour lagénération à venir» (Chambers & Cornway, 1992).

Le schéma suivant représente la manière dont les différentes variables agissent lesunes sur les autres et se nourrissent entre elles au sein du système d’activités qui don-nent les moyens de vivre5.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 11

4 cf. Ellis, 2000.5 Tout au long de ce document « moyens d’existence » fait référence aux systèmes d’activités qui donnent les moyensde vivre (d’exister, de subvenir à l’ensemble de ses besoins) et pas seulement à la manière de gagner sa vie. Eneffet, ce dernier concept peut être interprété de manière plus statique, alors que la référence aux systèmes intè-gre l’interaction entre tous les facteurs qui composent ces systèmes.

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Figure 1: Systèmes des activités qui donnent les moyens dʼexister

Ce schéma tente d’expliquer visuellement le processus à travers lequel une popula-tion devient vulnérable face à divers facteurs négatifs. Par exemple, une communautésans accès à des soins sanitaires adéquats, se trouve menacée d’un risque accru de pro-pagation d’une épidémie, qui réduira le capital humain, limitant la capacité à mener desactivités traditionnelles de subsistance. Leurs moyens d’existence seront donc mena-cés. Dans d’autres contextes, les catastrophes naturelles privent des populations en-tières de leurs biens de production et de leurs ressources naturelles, affectantsérieusement leur capacité à subvenir à leur besoins essentiels. Ce sont seulement deuxexemples pour montrer à quel point les stratégies concernant les activités qui donnentles moyens de vivre sont fondamentales pour atteindre des standards de vie acceptables.

La composition et le niveau de revenus, en argent ou en nature, d’un individu ou d’unménage, sont les résultats les plus directs et les plus mesurables des stratégies concer-nant les activités qui donnent les moyens de vivre à un moment déterminé (Ellis, 2000).Aussi, bien que ces deux concepts ne soient pas synonymes, ils sont étroitement liés.

Afin de gérer et minimiser les risques, les populations vulnérables, à la fois ur-baines ou rurales, diversifient souvent leurs sources de revenus6. L’accès et la capa-cité à participer aux marchés sont des conditions préalables nécessaires pour laviabilité de ces stratégies.

II. Le rôle du marché

Le marché fait partie du quotidien de chacun. La population vulnérable dépend desmarchés formels et des marchés informels7 pour vendre des produits, offrir sa main d’œu-

12 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Contexte de vulnérabilité

Ressources pourles moyensdʼexistence

Stratégiesdʼexistence

Moyensdʼexistence

Sécuritéalimentaireetéconomiqueconditionsde vie

}{Politiques, institutions et organisations

6 Tout au long de ce document, le concept de revenu fait aussi bien référence aux ressources monétaires qu’aux res-sources en nature. 7 Les activités qui n’apparaissent pas dans les statistiques ou dans les registres fiscaux sont celles du marché ou del’économie informels.

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vre, financer ses activités et, bien entendu, obtenir les articles de base comme la nour-riture. Cependant, la réalité démontre que cette population peut rencontrer des diffi-cultés d’accès aux marchés, et laisser passer les opportunités que le marché apporte entermes de participation à l’activité économique et l’amélioration des conditions de vie.

On peut observer des difficultés et des fonctionnements imparfaits des marchés,à différents niveaux:

• Difficultés en termes d’accès:

— Accès physique: manque d’infrastructure de communication et de transport,notamment pour les communautés rurales pauvres, souvent situées dans deszones isolées, qui entravent les contacts avec les marchés.

— Accès à l’information: dans de nombreux cas, l’information sur l’offre et la de-mande est indispensable pour participer et agir en interaction avec le marché.Savoir comment trouver des informations fiables est d’une importance clé.

— Exclusion de certains domaines: un exemple clair est celui du marché finan-cier, puisque le manque de garanties formelles et d’informations adéquates8

empêchent l’accès des personnes vulnérables au capital financier.

— Discrimination envers certains groupes.

• Pénurie de marchés appropriés: manque de marchés qui offrent des biens et desservices accessibles, adaptés au type et à la taille de l’activité économique dé-veloppée.

Les distributions gratuites ou les dons peuvent être nécessaires pour soulager unesituation de faim imminente et d’insécurité alimentaire, mais ne constituent qu’unesolution temporaire sauf si cela contribue à générer de nouvelles sources de revenuspour les secteurs les plus pauvres. Pour que la population vulnérable puisse subvenirà ses besoins de première nécessité par les AGR, le marché doit offrir des opportuni-tés qui les encouragent à développer leurs ressources de production, leur permettentd’avoir accès à des services adaptés et d’offrir des produits compétitifs.

III. Qu’est-ce qu’un programme générateur de revenus?

Les programmes d’ACF soutiennent et encouragent les AGR afin d’aider les popu-lations vulnérables à subvenir à leurs besoins et à leur alimentation de base, de ma-nière durable, à travers les revenus qu’elles produisent. Les programmes doiventpermettre une amélioration de la situation économique des familles par une augmen-tation du pouvoir d’achat du ménage.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 13

8 La population vulnérable n’est peut être pas capable de fournir l’information nécessaire au marché financier quidoit évaluer les risques qu’il prend en offrant des services financiers.

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Ce type de programme peut être mis en place dans des zones rurales ou urbaines, oùles conditions minimums existent (pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 2)et lorsque les besoins existants sont identifiés. Cependant, il est important de noter queles programmes générateurs de revenus ne peuvent pas toujours être ciblés sur la popu-lation la plus vulnérable, car il est essentiel que les ménages ou les individus, qui prennentpart aux initiatives, puissent travailler et satisfaire un niveau minimum de participation.La croissance de l’économie locale, à travers les activités génératrices de revenus, peutaméliorer la disponibilité de certains produits sur le marché, et peut entraîner une créa-tion de postes, favorisant indirectement les secteurs les plus vulnérables.

Les AGR impliquent un ou plusieurs des objectifs spécifiques suivants sachant ce-pendant que la promotion des AGR doit toujours être adaptée au contexte dans lequelle programme travaille.

• Récupérer et/ou réhabiliter la capacité à générer des revenus par:

— L’évaluation et la sélection de solutions viables pour récupérer la capacité àgénérer des revenus

— La récupération et l’amélioration des biens de production

— L’augmentation et/ou l’amélioration des capacités techniques et de gestion

Lorsque la nourriture est disponible sur le marché, la restauration de la capacitéà générer des revenus est une alternative possible pour supprimer petit à petit l’aidealimentaire. Les revenus augmentés peuvent accroître l’accès non seulement aux den-rées alimentaires, mais aussi à d’autres produits et services disponibles localement.

Exemple 1: Mise en œuvre d’AGR en Tchétchénie, dans le nord Caucase

La population tchétchène vivant dans les régions montagneuses du sud ont beau-coup souffert de l’effondrement de l’union Soviétique, de la guerre pour l’indépen-dance et de tensions politiques constantes. La dégradation de l’économie du ménage,à la suite de la perte des biens de production, tels que le bétail et la terre agricole,n’a pas permis à la population de subvenir à ses besoins de première nécessité. ACFa commencé à distribuer de la nourriture pour compenser le manque d’activité éco-nomique et agricole et l’aide alimentaire est devenue un soutien fondamental pourles personnes les plus vulnérables. Cependant, la faible pérennité et la possible dé-pendance que ce type d’intervention risque de créer dans le long terme ont menél’équipe d’ACF à la recherche d’alternatives.

Malgré la tension politique et l’insécurité perpétuelles, les évaluations de lasécurité alimentaire ont commencé à montrer que la production locale et le com-merce à petite échelle se développaient à nouveau lentement. Ce changement apermis à ACF de commencer à réduire son aide alimentaire et soutenir de nouvellesactivités génératrices de revenus.

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 15

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En commençant en septembre 2004, 57 familles ont profité de l’opportunité etont rejoint un projet pilote d’apiculture. Elles ont ainsi reçu le matériel nécessairepour augmenter la production de miel de la famille afin de générer des revenus.Cette activité est traditionnelle dans la zone et la redynamiser permet aux famillesde retrouver leur autonomie et réduire leur dépendance à l’aide extérieure. La lo-calisation proche de Grozny facilite les ventes du produit sur le marché.

• Améliorer le rendement des AGR existantes à travers:

— L’introduction de techniques améliorées pour optimiser la quantité et la qua-lité de la production ou les services offerts par les AGR

— Le soutien pour faciliter l’accès aux biens de production et aux intrants né-cessaires

— La promotion de l’accès aux produits financiers

— L’augmentation de la disponibilité de l’information concernant le fonction-nement du marché et des services liés

— Le soutien de la formation

— Le renforcement des processus commerciaux

— Le soutien à l’organisation de groupes de producteurs

✥ Dans de nombreux cas, la population vulnérable mène des activités qui ont un po-tentiel à générer des revenus. Cependant, elle peut rencontrer des difficultésdans la chaîne de production et/ou au moment des ventes qui la dissuadentd’augmenter ou de développer l’activité. Une identification spécifique des obs-tacles et des solutions viables peut avoir un impact sur la génération de revenus.

Exemple 2: Augmentation de rendement de certaines AGR traditionnellesen Arménie

La région de Syunik, dans le sud de l’Arménie, a été touchée par l’effondre-ment de l’union Soviétique et ensuite par le conflit avec l’Azerbaïdjan pour lecontrôle de Nagorno Karabaj. La population du district de Sisian fait face à une si-tuation complexe, dans une région touchée par une dépression économique et ca-ractérisée pas des conditions géographiques et climatiques non favorables.

Les habitants vulnérables des zones rurales du district ramassent des cyno-rhodons (églantines), qui poussent naturellement dans la zone, pour leur propreconsommation. Comme ils n’avaient pas de contacts avec des acheteurs intéres-sés par ce fruit, sans infrastructure pour le sécher, la totalité de la production dis-ponible, abondante, n’est pas récoltée. En 2005, après une étude de marché,

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l’équipe d’ACF a informé les communautés des filières de commercialisation et dupotentiel du marché. La population vulnérable fut particulièrement motivée pouraugmenter sa cueillette de cynorhodons et ainsi augmenter ses revenus. Cepen-dant, devant la possibilité de créer une unité de séchage gérée par un groupe defamilles la communauté a préféré envisager la gestion et le financement partielde cette unité par un commerçant indépendant, tandis qu’un accord leur garan-tissait l’achat d’un volume important de la récolte. ACF a soutenu cette stratégiede diversification des revenus à travers la construction d’une unité gérée par cecommerçant ayant signé l’accord d’achat auprès des cueilleurs.

Divers facteurs ont influencé cette décision prise par la population: la saison-nalité de l’activité, le temps nécessaire à investir dans la gestion de l’unité de sé-chage, l’aversion aux risques éventuels lors de la commercialisation et la nécessitéde générer des revenus rapidement, sont parmi sont qui ont le plus de poids.

• Diversifier les sources de génération de revenus par:

— La promotion de nouvelles initiatives. Par exemple, l’initiation d’activités detransformation pour avoir une valeur ajoutée sur les matériels bruts.

— La création de liens entre différentes activités, le développement et l’amé-lioration de la position de la population locale dans la chaîne de productionet/ou de services.

✥ Le soutien à apporter pour commencer de nouvelles AGR peut être orienté versdes activités de transformation rentables pour les populations dépendantes dela vente de matières premières, créant ainsi une valeur ajoutée. Cela peut êtreaussi combiné avec des améliorations techniques visant à augmenter le volumede production des matières premières.

Exemple 3: Création d’AGR aux Philippines

Philippines, 2005.

Sur l’île de Luzon, au Nord des Philippines, ACF a développé un programme desoutien sur 4 ans pour les associations de pêche de la zone. L’utilisation des rivièrespour la pêche et la production de poissons représentaient l’une des principales res-sources pour la population. Cependant, les méthodes de pêche dégradaient l’envi-ronnement local et son potentiel de production, réduisant ainsi de manièreirréversible la production et augmentant la vulnérabilité des pêcheurs. Après uneévaluation de la sécurité alimentaire ACF a entrevue la possibilité d’introduire desméthodes de production durables, et également celle de développer de petites ini-tiatives complémentaires pour améliorer les conditions de vie des membres de l’as-sociation.

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Le poisson fumé et séché, et les sauces à base de poisson, sont beaucoupconsommés dans la zone. En prenant en compte la demande existante, la pro-duction des pêcheurs et l’intérêt d’un groupe associé de femmes, une usine de sé-chage et de transformation a été construite, accompagnée d’un processus deformation et de soutien afin de gérer l’usine et de vendre les produits. Dans ce cas,il a été possible de profiter d’une opportunité de générer de la valeur ajoutée etdavantage de revenus, à travers un programme de soutien de la pêche durable.

Comme c’est le cas pour tout type de programme de sécurité alimentaire, iln’existe pas de recette universelle pour les programmes qui génèrent des revenus.Chaque contexte présente des problèmes spécifiques qui nécessitent des solutionsadaptées à cette réalité.

IV. La dimension sociale des programmes

Bien que le but d’encourager les AGR soit d’augmenter les revenus, cela ne signi-fie pas pour autant que ces programmes n’ont pas d’autres dimensions au delà des ob-jectifs purement financiers. Ce type de programme peut aussi mener directement ouindirectement vers les objectifs suivants:

• Augmenter le bien-être social des communautés

• Améliorer l’intégration socio-économique des populations déplacées ou réfu-giées

• Encourager les liens de solidarité entre les membres de la communauté, no-tamment envers la population plus vulnérable

• Promouvoir des opportunités égales entre les hommes et les femmes, en en-courageant la participation de ces dernières dans les AGR.

Exemple 4: Mise en œuvre d’AGR de groupe pour améliorer les facteurs sociaux

Argentine, 2004.

L’explosion sociale en décembre 2001 suite à la crise politique, économique et so-ciale qui a frappé l’Argentine, a laissé un pourcentage très élevé de la population dansune situation de pauvreté et d’insécurité alimentaire, dans un pays auparavant «gre-nier du Monde», un des plus gros producteurs mondiaux de nourriture. Une évalua-tion initiale de la sécurité alimentaire a recommandé d’appuyer les cantinescommunautaires pour aider à subvenir aux besoins de base de la population urbainevulnérable.

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18 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Après une première phase d’aide alimentaire aux cantines des quartiers lesplus pauvres de Partido de Moreno à Buenos Aires, et de San Miguel de Tucumándans le nord est du pays, ACF a soutenu la mise en place d’une composante géné-ratrice de revenus. Le programme a commencé par distribuer des biens et du ma-tériel de production et a dispensé une formation technique et de gestion pour lesbénéficiaires des cantines de la communauté. Les AGR étaient gérées en groupeet avaient pour objectifs de couvrir une partie des coûts des cantines avec les re-venus générés, afin de pouvoir offrir un service social plus durable aux personnesles plus vulnérables.

Dès les premières étapes de l’évaluation, tout au long de la mise en place du pro-gramme, il est important de prendre en compte l’objectif principal du projet et d’étu-dier les impacts éventuels, directs et indirects, des activités. Certaines initiativespeuvent avoir des impacts très bénéfiques mais dans certains cas, elles peuvent éga-lement avoir des résultats secondaires indésirables. Par exemple, certains critères desélection peuvent cibler les ménages les plus vulnérables, mais simultanément, créerdes tensions entre différents secteurs de la population, tels que les personnes localeset les personnes déplacées. D’autres impacts négatifs sont à étudier avant de mettreen place un programme: les conflits intercommunautaires entre la population bénéfi-ciaire et les personnes qui ne sont pas impliquées, les risques de saturer le marchéavec un certain produit ou l’ébranlement des AGR préexistantes, issues d’autres sec-teurs de la population. Il est également important de noter que l’augmentation des re-venus augmentés peut aussi favoriser des changements culturels et de comportements.

Comme tout type d’intervention d’ACF, le principe de « non-nuisance » doit êtrerespecté. Les impacts potentiels négatifs doivent être repérés et évités. Tant que leseffets positifs des interventions sont plus importants que les impacts négatifs, celavaut, en général, la peine de continuer.

V. Pourquoi mettre en œuvre des AGR?

Les programmes de sécurité alimentaire d’ACF visent à aider la population à sur-vivre aujourd’hui, mais aussi à mieux vivre demain et en ce sens, les programmes gé-nérateurs de revenus représentent des alternatives importantes. Comme cela a étémentionné précédemment dans les trois premiers points de ce premier chapitre, la ré-cupération et le renforcement des moyens d’existence et les stratégies de diversifi-cation sont fondamentaux pour augmenter la capacité de la population vulnérable àsubvenir à ses besoins de base, et les revenus constituent un facteur fondamental dece processus.

Bien que les programmes de sécurité alimentaire se soient concentrés, de manièretraditionnelle, sur le domaine de l’agriculture, ACF a développé des lignes de travailcomplémentaires pour promouvoir la sécurité alimentaire. ACF a adapté ses inter-

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ventions dans le but de soutenir les populations vulnérables pour qu’elles dévelop-pent leurs propres mécanismes et répondent ainsi à leurs besoins de manière adaptée,et a encouragé les AGR, ce qui s’est révélé être une approche appropriée pour cer-taines situations.

A travers la promotion des AGR, il est possible de redynamiser l’économie localeaprès une crise, récupérer et améliorer le rendement des activités existantes et créerde nouvelles sources de revenus. Tous ces résultats sont importants pour rétablir etaméliorer la sécurité alimentaire, pour faciliter l’accès économique à la nourriture eten même temps, aider à réduire la vulnérabilité en soutenant la capacité de la popu-lation à gérer les risques et prévenir les crises ultérieures. Aussi, bien que la durée deces programmes puisse être courte, il est important de prendre en compte les éven-tuels impacts à long terme.

Les AGR peuvent améliorer la sécurité alimentaire de la famille lorsqu’il y a suffi-samment de nourriture disponible sur les marchés locaux, mais l’impact varie en fonc-tion de la répartition des revenus au sein du ménage et de l’utilisation de ce revenu.Dans le monde en voie de développement, les femmes utilisent presque tous leurs re-venus pour subvenir aux besoins de la famille, alors que les hommes dépensent aumoins 25 % de leurs revenus pour d’autres usages (FAO, 2005). L’augmentation des re-venus de la femme a un impact beaucoup plus significatif sur la sécurité alimentairedu ménage que celui qu’aurait la même augmentation de revenus chez les hommes.

Malgré les alternatives suggérées par ce type d’intervention, seule une bonneconnaissance de la région, de la population de la zone et des risques existants, per-mettra d’atteindre les objectifs et pour cela, la notion d’autonomie est très impor-tante. Plus le programme se concentre sur les suggestions et les initiatives des acteurslocaux, meilleures sont les chances de réussir. Au contraire, une identification erro-née, à cause du manque de connaissance de la zone, peut produire des effets néga-tifs et augmenter ainsi les niveaux de vulnérabilité. Le livre Évaluations et surveillancede la sécurité alimentaire donne les détails sur les méthodologies à employer pour lerecueil de l’information et l’analyse afin de déterminer les besoins de la population.

VI. Quelques principes de base

Les principes généraux à prendre en compte lorsque l’on met en œuvre un pro-gramme pour encourager les AGR sont les suivants:

• La protection et le renforcement des moyens d’existence. Les interventions nedoivent pas mettre en péril la population, ses ressources ou ses mécanismesd’adaptation, créant ainsi une dépendance. Comme cela a été précisé dans lepoint IV, il faut avoir conscience des impacts négatifs potentiels, évaluer leur im-portance comparée à celle des effets positifs attendus. Il faut tout faire pour ré-duire les éventuels impacts négatifs et lorsque les effets positifs attendus sontplus importants que les risques potentiels, alors on peut envisager le programme.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 19

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• La pérennité. Même dans les cas où les interventions sont conçues pour êtreréalisées sur du court terme, il est essentiel de penser à l’impact de l’activitésur le long terme. La pérennité peut être accentuée en impliquant la populationdès l’évaluation initiale et les étapes d’identification et également en collabo-ration avec d’autres organisations et acteurs présents dans la zone.

• La coordination. Une stratégie qui est coordonnée avec le reste des équipestechniques d’ACF de la zone et avec d’autres organisations, entités et autoritéspubliques, créé une réponse plus adéquate et facilite un meilleur impact en pro-fitant des efforts communs. L’importance de ce principe est d’autant plus fortequ’ACF n’apporte pas certains services nécessaires, tels que les ventes ; elle estseulement impliquée dans l’amélioration et la facilitation du processus com-mercial.

• La participation de la communauté. A toutes les étapes du programme, de l’éva-luation à la mise en œuvre, cette participation est un des piliers sur lesquels lesAGR sont construites. Il faut encourager la motivation et l’initiative locale et lessoutenir à chaque fois qu’elles sont viables car c’est là le meilleur mécanismepour répondre aux besoins de manière durable.

• Le soutien des initiatives locales. La pérennité et la viabilité sociales des inter-ventions sont toujours plus solides lorsque les AGR soutenues font partie des ini-tiatives locales entreprises par les communautés de bénéficiaires elles mêmes.

• L’accompagnement et l’assistance technique. L’accompagnement et l’assistancetechnique peuvent être essentiels pour garantir un bon impact, notamment dansles situations qui impliquent des aspects organisationnels, la création de nou-velles initiatives ou le renforcement des aspects de production ou commerciaux.

• Les questions liées au genre. A travers la promotion des AGR, il est possible detravailler pour l’amélioration de la situation des femmes en termes de promo-tion de l’égalité tandis que se produit également un impact plus important surla sécurité alimentaire.

20 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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CHAPITRE 2: ANALYSE DU CONTEXTE, DÉFINITION DE LASTRATÉGIE D’INTERVENTION ET DU PROGRAMME

RÉSUMÉ

• Avant toute mise en œuvre d’AGR, une étude approfondie de la sécurité ali-mentaire et une analyse économique doivent être réalisées.

• Cette étude préliminaire visera à identifier les principales activités économiqueset l’importance des différentes AGR pour la population vulnérable.

• Pour réaliser une étude de marché et des unités de production (AGR), on pro-pose d’utiliser une approche systémique qui étudie les relations entre les dif-férentes variables et les dimensions du marché.

• La collecte de l’information sur le terrain doit être faite en utilisant les tech-niques participatives qui permettent d’obtenir une compréhension plus com-plète et plus précise du contexte.

• Il faut identifier les facteurs qui limitent le fonctionnement des AGR, aussi bienstructurels que conjoncturels.

• Lorsque l’on propose une stratégie de sécurité alimentaire qui se concentre au-tour de la génération de revenus, il faut vérifier la viabilité des activités, éva-luer les possibilités pour la coordination, définir le rôle d’ACF et enfin, prévoiret anticiper l’évolution des programmes et la stratégie de sortie.

La stratégie de mise en œuvre doit être construite en fonction des résultats del’évaluation initiale, en prenant en compte les zones et les populations prioritaires àcibler. L’évaluation initiale permet de recueillir les informations sur la région, ses ca-ractéristiques contextuelles dont les aspects économiques, sociaux, culturels et au-tres, à différents niveaux. L’analyse permet de formuler des propositions pertinentes.

Ce chapitre essaie d’apporter une vision générale des étapes à suivre, des varia-bles à prendre en compte et des différentes analyses qui doivent être réalisées lorsquel’on conçoit une stratégie d’intervention dans le domaine de la génération de revenus.Bien que les détails concernant la méthodologie pour les évaluations ne soient pasprésentés ici, le livre de la série intitulé «Évaluations et surveillance de la sécurité ali-mentaire» y étant consacré, certaines parties de ce type d’analyse sont néanmoinsabordées ici pour que le processus au complet soit étudié.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 21

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I. De l’évaluation du contexte à l’étude de la chaînede production sur le marché

Certaines informations recueillies pendant la phase d’évaluation sont particuliè-rement pertinentes pour analyser la possibilité de générer des revenus. Elles peuventêtre utilisées comme point de départ pour pouvoir décider s’il est pertinent de réali-ser une analyse plus approfondie à travers une étude de la chaîne de production,lorsque l’accès économique à la nourriture et aux biens de base est un des problèmesprincipaux que rencontre la population.

La délimitation des zones de moyens d’existence socio-économiques («LEZ» –Si-gles en anglais–) agricoles et sociales ayant des caractéristiques homogènes apportedes renseignements entre autre sur:

• Les principales activités économiques développées dans la région et les princi-pales sources de revenus.

• Les flux et réseaux commerciaux et les études de marché.

• La situation des infrastructures.

Ces informations permettent l’analyse initiale de la situation économique et del’ampleur ou de l’importance des diverses activités de production, dont les AGR, pourles revenus de la population. Les informations peuvent être collectées par les tech-niques participatives et présentées visuellement par des graphiques (exemple 5) ou desorganigrammes (exemple 6).

Exemple 5: Différentes sources de revenus dans le district de Bombali, Sierra Leone

L’évaluation de la sécurité alimentaire a mis en évidence l’importance desAGR non agricoles comme sources de revenus, comme le montre le graphique sui-vant:

22 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Rogbin

Malam

a

Arafa

Kamakonie

Macoba

Laminaya

Kamabain

Yankalol

Rom

aroh

Bornoh M.

100%80%60%40%20%

0%

Don-Solidarité

Ventes de AGR

Ventes des cultures

Consommationpersonnelle de la culture

Fig 2: Répartition moyenne - Sources de revenus

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Exemple 6: Réseau de marché à Bombali, Sierra Leone

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 23

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Principaux liens du marché à Bombali

CARTE DES LIENS COMMERCIAUXDe Makeni aux villes principales

AKENI

Minéraux : oret diamants

Riz importé,cosmétiques,magi, sel

Huile de palme

GUINÉE

KONO

BO

KENEMA

KOINADUGUKABALA

KAMBIAPORT LOCO

FREETOWN

KAMAKWEE ET ZONEOPÉRATIONNELLE D’ACF

NFI, riz importé,huile végétale,mat deconstruction,engrais

Bois,gingembree

Poivre, tabac, tola,riz local, kainda,huile de palme,vin de palme

Huile de légumes,pâte de tomates,pomme de terre,arachide, NFI,médicaments,moto, cigarettes

Arachide, lég, pdt,médicaments, vélos,cigarettes (toutvient de Guinée)

Poivre, huile depalme, arachide,tabac, benni, kainda

Riz importé, NFI, huile,kérosène, sucre, magi,engrais, vélos, sel, poissonsde mer, farine, bière et sodas

Leg, poivre

YELE

Huile de palme

Poivre,tabac,arachide, rizlocal, lég,kainda

Gari,gingembre

Légumes, rizlocal, viandeet animaux,lait de vache(fullah)

Arachide,poivre, tola

De même, l’étude de la typologie de la population présente ses caractéristiquesprincipales, notamment la composition de la famille, les sources de revenus et la pos-session de biens productifs et non productifs. Lorsque les AGR constituent une sourcede revenu importante, il est souhaitable d’identifier quel type d’activité est plus si-gnificatif pour les groupes de population afin de délimiter les sujets à étudier ulté-rieurement.

Poivre, arachide, tabac huile depalme, sel, magi, haricots, lég,benni, tola

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Exemple 7: Étude des AGR dans les camps de réfugiés ougandais

Dans le district de Gulu, en Ouganda, ACF a mené une étude dans six camps de ré-fugiés dans le but de surveiller la sécurité alimentaire de la population et de formu-ler des recommandations pour son amélioration. Un des résultats de l’analyse a permisd’identifier les AGR les plus fréquemment développées par plusieurs types de mé-nages, en fonction de leur niveau de vulnérabilité:

Après avoir vérifié l’importance et le type d’AGR que les différents secteurs de lapopulation réalisent dans le cadre de leur stratégie pour avoir les moyens de vivre,l’analyse doit aller plus loin. Il faut comprendre de quelle manière la crise a touchéces activités ou identifier les éléments qui entravent leur fonctionnement. En résumé,il faut utiliser ces informations pour comprendre le processus qui conduit à l’insécu-rité alimentaire afin de définir les lignes de stratégie sur lesquelles on peut s’appuyerpour développer les programmes.

Utiliser une analyse systémique9 pour étudier la filière de production10 au sein dumarché permet d’identifier les éléments les plus importants qui composent le systèmeéconomique et déterminer les différentes interactions. Ainsi, on obtient une pers-pective globale qui souligne les facteurs qui peuvent, selon la conjoncture, présenterun danger pour la population qui se verra dans l’incapacité de couvrir ses besoins es-sentiels avec ses revenus.

Charbon

Collecte de bois

Artisanat

Boda boda (vélo taxi)

Boisson

Plus vulnérable

Moyennementvulnérable

Peu vulnérable

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Tableau I: POURCENTAGE DE IGA PAR STATUT ÉCONOMIQUE

9 ACF-IN recommande de toujours utiliser les approches systémiques car elles aident à situer les populations dans leurcontexte et facilitent l’étude des relations de cause à effet entre les différents éléments qui constituent le contexte.10 La filière de production décrit toutes les activités qui sont nécessaires de la conception à la vente, en passant parles différentes étapes de production (incluant toutes les étapes de la transformation physique et les différents ser-vices nécessaires) pour que le produit ou le service parvienne au consommateur final.

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Le travail de terrain, les contacts réguliers avec la population et les entretiensavec des acteurs locaux importants sur le marché sont les outils clés pour compren-dre l’évolution de la situation. Les techniques participatives sont les instruments àutiliser pour mener à bien ce travail. En profitant de notre présence dans la zone,nous pouvons garantir une bonne analyse de la situation à travers le suivi régulier.

Les systèmes de surveillance de la sécurité alimentaire peuvent apporter des don-nées intéressantes sur certains indicateurs et sur leurs variations. Ces informationspeuvent servir de base pour concevoir et adapter l’intervention. D’autres documents,de sources extérieures telles que le gouvernement, d’autres organisations, etc. peu-vent également être des sources d’information utiles.

II. L’étude de la filière de production sur le marché

Le processus de création de valeur se réalise au sein de ce qui constitue le marché.Ainsi, il est indispensable d’analyser ses diverses dimensions et les interactions qui exis-tent entre elles. L’étude des unités de productions, des AGR complètera l’analyse.

Ce type d’analyse peut s’effectuer à différents niveaux, et il est recommandé decommencer avec les activités qui sont déjà développées par la population vulnérableou celles qui ont déjà été identifiées pour être démarrées. Ces études permettront decomprendre le fonctionnement des AGR et ainsi, d’évaluer s’il est viable de les en-courager et de les soutenir.

II.I. Le marché

Les caractéristiques du marché incluent:

• L’offre et la demande: les caractéristiques dans lesquelles se situent toutes lestransactions entre les producteurs, les intermédiaires, les transformateurs etles consommateurs finaux

• Les aspects contextuels: les diverses normes et dispositions réglementaires quidéfinissent le cadre au sein duquel les transactions ont lieu

• Tous les types de services nécessaires: financiers, liés au transport, etc.

Pour comprendre le marché, il faut analyser:

• La structure de l’offre et la demande en étudiant:

— La taille relative des producteurs (capacité ou aptitude) face aux consom-mateurs (demandes insatisfaites)

— Le type de consommateurs, l’évolution de la demande

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 25

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— L’évolution des prix (saisonnalité, stabilité, etc.)

— La technologie appliquée

— Le coût de production, de transformation

— Le système des taxes

— Les coûts de transaction

• L’accès aux services:

— Financiers : crédit, assurance, etc.

— Information sur le marché

— Formation et éducation: technique, gestion, etc.

— Mise à disposition de biens et de matériels de production

• Les aspects contextuels:

— L’infrastructure (son état)

— Les lois et les habitudes informelles dans le secteur

— Les ressources naturelles

— Les coutumes et les pratiques culturelles

— Les relations entre les hommes et les femmes (analyse «genre»)

Le schéma ci-dessous présente les relations qui existent entre les trois dimensionsprincipales du marché.

26 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Ce schéma peut s’appliquer à tout type d’activité, qu’il s’agisse d’activité agricole,de transformation ou de services car il aide à comprendre les liens, les potentiels etles disfonctionnements du système. De plus, il est compatible avec d’autres typesd’études telles qu’un diagnostic agricole (le manuel «Programmes agricoles: de l’éva-luation à la mise en œuvre» approfondit ces types d’études).

Nous nous retrouvons à étudier un système où certains facteurs empêchent sonfonctionnement correct ou réduisent les opportunités. Le disfonctionnement existantpeut se trouver dans certaines caractéristiques ou dans les liens entre celles-ci. L’ori-gine peut être structurelle, comme par exemple, le manque de services financierspour la population vulnérable, ou occasionnelle, telle que la destruction de l’infra-structure de communication après une catastrophe naturelle. Il est important de com-

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 27

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Financier

Extension

Offre Consommation Demande

Producteur Intermédiaire Transformateur Intermédiaire Consommateur

Transport

Qualité

Sercives de développement

Services publics

Services

Infrastructure

Lois Practiques

Politiques

Ressources naturelles

Aspects culturels

Régulations du seteur

Relations Hommes-femmes

Facteurs contextuels

Offre et demande

Communication et information

Etablissement etconsolidation des régles

Figure 2: LES DIMENSIONS DU MARCHÉ ET LEURS INTERRELATIONS

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prendre l’évolution du système, de quelle manière la situation actuelle est apparueet quels ont été les événements qui ont eu lieu et leurs conséquences à ce niveau.

Ces informations donnent une vision globale du marché autour d’un produit parti-culier et de tous les acteurs et facteurs qui y sont impliqués et au final, de la filièredu produit. La compilation de ces informations représente la chaîne de production duproduit. Les entretiens avec les producteurs, les intermédiaires et les entreprises detaille moyenne liés au secteur constituent l’étape suivante au cours de laquelle onvérifiera la situation et déterminera si la population vulnérable joue un rôle au seinde cette filière de production.

II.II. Les unités de production, les AGR

Nous appelons les AGR «unités de production», en considérant que les activités detransformation ou les services sont inclus dans ce concept, car toutes ces activitésproduisent de la valeur qui se transforme en revenus. Pour mieux comprendre le fonc-tionnement et le classement des unités de production, il faut analyser ce qui suit:

• Le type d’activité menée: production primaire (agricole, élevage, pêche), trans-formation ou services

• Les facteurs qui peuvent limiter ou accroître le rendement de l’activité:

— Les différents types de capital disponible: biens de production, main d’œu-vre, ressources naturelles, etc.

— La technologie utilisée

— Les connaissances techniques

— Le type et les caractéristiques de la demande (locale, nationale, internationale)

— Les liens avec les réseaux commerciaux

• L’organisation de l’AGR:

— Activité développée par un ménage ou un individu

•• Partage des tâches entre les différents membres

•• Aspects liés au genre

— Activités de groupe et d’associations

•• Objectifs du groupe

•• Structure interne

•• Mécanismes de fonctionnement

— Statut légal: formel ou non formel

L’étude de ces facteurs nous aide à comprendre la situation et le potentiel de lapopulation vulnérable au sein de la filière de production ; le processus à travers lequel

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l’activité génère un produit ou un service jusqu’à atteindre le consommateur, ainsique les difficultés spécifiques auxquelles fait face cette population pour créer de lavaleur via une AGR et transformer cette valeur en revenu.

L’étude de la filière de production donne une vue globale de la manière dont lemarché fonctionne pour un produit, à un niveau local ou régional. En analysant lesunités de production de la population vulnérable, nous pouvons identifier leur rôledans ce processus, les restrictions particulières en lien avec leurs capacités, leursbiens et leurs relations avec les autres acteurs sur le marché. Ainsi, dans un contexteparticulier, nous pouvons identifier les causes qui ont conduit à générer peu de reve-nus ou à une interruption de l’activité. Un schéma est présenté dans l’annexe 4 etmontre la situation et les difficultés que les producteurs vulnérables rencontrent entermes de production de lait dans une communauté rurale en Arménie.

Les populations vulnérables développent souvent plus d’une activité productive. Ladiversification des sources de revenus crée des nouvelles capacités pour répondre auxrisques potentiels. Il est utile d’avoir des informations sur l’importance que chaque ac-tivité a sur les revenus de la famille et de savoir comment toutes les activités sontstructurées (certaines activités de production sont saisonnières, d’autres régulières,d’autres indépendantes et d’autres complémentaires). Il faut également savoir quelsmembres de la famille mènent quelles activités. Il y a des activités dont la plus granderesponsabilité revient aux femmes et d’autres aux hommes ou encore aux deux. Ilpeut être très utile de créer des calendriers qui compilent ces renseignements.

Les résultats de l’analyse doivent fournir des informations concernant les difficul-tés rencontrées par les AGR déjà en place, ou celles qui ont été interrompues. Onpeut dresser une liste d’activités potentielles nouvelles qu’il peut être possible d’en-treprendre, en prenant en compte les restrictions suivantes:

• La zone doit réunir les conditions nécessaires: climat, ressources naturelles

• L’accès aux biens de production nécessaires est possible

• La capacité technique nécessaire existe ou peut être créée

• Elles n’entraînent pas de problèmes sociaux ou culturels

• Les opportunités commerciales existent:

— Il existe une demande pour le produit ou le service

— Il est possible d’avoir accès aux marchés adéquats

— Un avantage compétitif peut être offert: meilleur prix, meilleure qualitéou meilleure productivité

II.III. Analyse des axes d’intervention possibles

Les résultats finaux définissent les activités qu’il est possible d’encourager et lesmécanismes à travers lesquels il est possible de soutenir la génération de revenus. Ce-

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pendant, avant d’entreprendre une analyse approfondie, il faut limiter le champd’étude à un certain nombre d’activités en fonction du temps et des ressources dis-ponibles. D’après les informations recueillies pendant l’évaluation initiale, on peutanalyser en priorité un petit nombre d’activités et de produits privilégiés, en fonctionde leur importance à générer des revenus ou de leur rendement potentiel.

Aussi, pour un nombre limité d’activités prioritaires, les axes d’intervention possi-bles peuvent donc être envisagés à travers l’étude de la filière de production. Pourrontêtre soutenues les activités qui génèrent une valeur comme la transformation de certainsproduits, qui renforcent la diversification agricole pour les produits qui se cultivent dansla zone et pour lesquels il existe une demande accessible. Les programmes peuvent aussisoutenir les AGR qui sont déjà en place, en suggérant et en appuyant les mécanismesd’amélioration de leur fonctionnement, via la création de groupes de travail qui amé-liorent la capacité à accéder au marché ou aux biens de production. De même, des AGRpeuvent être ré-initiées ou de nouvelles peuvent être soutenues.

III. Définition de la stratégie

Une fois la problématique identifiée, la stratégie de programme pour aider la po-pulation cible à subvenir à ses besoins et améliorer la situation de sa sécurité ali-mentaire peut être élaborée. En ayant cet objectif à l’esprit, l’analyse expliquée dansles points précédents peut être présentée dans un arbre à problèmes (cf l’annexe 3pour un exemple d’arbre à problèmes). La deuxième étape consiste à développer unevision d’un futur positif, dans lequel les facteurs limitants sont surmontés, permettantà la population de mieux subvenir à ses besoins. Ceci peut être schématisé dans unarbre à solution qui aide à élaborer des alternatives possibles.

La stratégie d’intervention définie pour la génération de revenus s’inscrit dans lastratégie globale d’ACF dans la zone. Améliorer les AGR contribue à atteindre les ob-jectifs de l’organisation, à savoir, lutter contre la faim en:

• Soutenant et renforçant les mécanismes d’adaptation de la population

• Réactivant et stimulant l’économie locale

• Diversifiant les stratégies d’existence, favorisant l’accès économique à la nour-riture

• Restaurant l’autonomie des familles

• Renforçant les liens sociaux et de solidarité

Les besoins de la population vulnérable ne peuvent pas toujours être comblés parla promotion des AGR. Lorsque les AGR semblent être une solution possible aux pro-blèmes prioritaires existants, il faut garantir la viabilité des AGR et les intégrer aux au-tres lignes techniques d’action d’ACF et des autres acteurs implantés dans la zone. Ilfaut également clairement définir le rôle de l’organisation en fonction des axes stra-

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tégiques et bien construire une stratégie de sortie dès les étapes initiales. (L’annexe 5montre un exemple de stratégie de sécurité alimentaire en Indonésie). Le chapitre 3présente en détails les différents types de programmes qui peuvent être développésselon l’objectif recherché, la population à cibler, etc.

III.I. Viabilité

Même lorsque l’évaluation identifie la génération de revenus comme une solutionpossible pour faire face aux difficultés que rencontre la population, il faut tout demême évaluer la capacité d’ACF à apporter le soutien adéquat et à évaluer la viabi-lité de l’intervention, avant de l’inclure définitivement dans la stratégie. La viabilitédoit concerner les domaines suivants:

• Politique

Il faut vérifier que les activités puissent être menées conjointement avec lesstratégies publiques et les politiques existantes.

• Social

L’intervention se déroule dans un contexte particulier, avec des caractéristiquesculturelles uniques qui doivent être respectées et qui jouent un rôle importantdans la réussite du programme. La stratégie doit intégrer les aspects culturelset ne pas proposer de changements ou de modifications qui pourraient mettreen danger une partie de la population.

Néanmoins, les relations existantes entre les aspects sociaux et économiquesdoivent être prises en compte. Comme cela a déjà été mentionné dans le cha-pitre précédent, soutenir les AGR n’est pas toujours la stratégie la plus appro-priée pour la population la plus vulnérable. Les interventions proposées doiventêtre adaptées au niveau de vulnérabilité et aux besoins des familles ciblées.

Lorsque la population est composée de personnes déplacées ou réfugiées, lesprogrammes ne doivent pas influencer leur décision de rester dans la zone ou deretourner dans leur lieu d’origine. Cela ne signifie pas qu’il n’est pas possible,ou dans certains cas recommandé, de mettre en œuvre des programmes d’ap-pui pour les personnes réfugiées ou déplacées, mais cela signifie que les activi-tés doivent être adaptables et mobiles et qu’elles puissent continuer àfonctionner dans leur lieu d’origine.

• Economique ou financier

Même si cela semble redondant, les interventions dans le domaine de la géné-ration de revenus doivent être étudiées d’un point de vue économique. Il fautévaluer les investissements et les rendements potentiels des activités. Les acti-vités ne doivent jamais être proposées si leur potentiel à générer des revenusn’a pas été analysé auparavant. Le rendement économique ou les résultats fi-

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nanciers doivent couvrir les dépenses courantes de l’AGR, tout en laissant un re-venu à la population bénéficiaire.

• Technique

La génération de revenus dépend de certains processus techniques qui doiventêtre adaptés à la réalité de la zone. De la même manière que la reproduction ex-tensive de moutons ne serait pas encouragée dans un programme d’élevage s’il yexiste un problème de déforestation, on ne met pas en place un projet promou-vant un produit pour lequel aucun avantage comparatif n’existe pour la produc-tion locale (par exemple un produit qui arrive d’autres zones sur le marché localà un prix que les producteurs locaux ne peuvent s’offrir à cause de coûts de pro-duction plus élevés), ou des services pour lesquels il n’y a pas de demande.

Les techniques proposées doivent être accessibles à la population en matièrede formation et d’éducation mais aussi d’un point de vue pratique ; la popula-tion doit, en effet, pouvoir avoir les intrants nécessaires pour appliquer ces tech-niques. Il faut vérifier la disponibilité de tous les intrants et leur accès pour lapopulation vulnérable. Lorsque l’on travaille avec les personnes réfugiées oudéplacées, il faut prendre en compte la possibilité de pouvoir dupliquer l’acti-vité dans leurs zones d’origine.

III.II. Complémentarités avec les autres programmes

L’importance de cet aspect est telle qu’il doit s’étudier à plusieurs niveaux.

D’une part, pour éviter la duplication11 des activités, apprendre des expériencesexistantes et profiter de la possible complémentarité pour augmenter l’impact desprogrammes, la coordination avec l’ensemble des organisations présentes dans la zoneest essentielle.

D’autre part, l’expérience de terrain démontre que la coordination des interven-tions entre les différents secteurs techniques d’ACF12 peut favoriser un meilleur im-pact à court terme et de meilleures perspectives quand à leur pérennité.

Exemple 8: Complémentarité entre les AGR et les activités d’eauet d’assainissement en Indonésie

L’Indonésie fut l’un des pays les plus touchés par le tsunami de décembre 2004.Après une rapide évaluation dans les zones affectées, ACF a démarré une inter-vention d’urgence et plus tard un projet de réhabilitation.

11 Duplication des mêmes activités et efforts avec d’autres acteurs présents dans la zone.12 L’organisation se spécialise dans quatre domaines: la nutrition, la santé, l’eau et l’assainissement, et la sécuritéalimentaire.

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Une fois les besoins alimentaires de base couverts, l’association a mis en placeun soutien pour récupérer les biens de production. 1 040 familles ont participé àla première étape du projet concernant prioritairement les AGR qui existaientavant la catastrophe et qui étaient les plus utiles pour le processus de recons-truction.

Afin de renforcer l’impact à court terme, l’équipe du département eau et as-sainissement d’ACF, a passé un contrat avec les ménages ou les groupes qui déve-loppaient des AGR de menuiserie ou de soudure pour construire des puits. Leprogramme « argent contre travail” pour la réhabilitation des systèmes de drai-nage a également apporté à la population l’argent nécessaire pour acheter lesbiens ou les services offerts par l’AGR.

III.III. Le rôle d’ACF

L’importance de la participation des bénéficiaires et la coordination avec les au-tres organisations dans la zone sont d’une importance clé pour les programmes quiencouragent les AGR. Le rôle d’ACF peut toujours être adapté en fonction de la stra-tégie définie pour chaque cas, et selon les capacités locales existantes et leur évolu-tion, tant que cela correspond au mandat de l’organisation. L’engagement d’ACFdépend de chaque contexte particulier. Il varie d’une mise en œuvre directe, à unrôle plus particulier de facilitateur ou de consolidateur des organisations locales.

III.IV. La stratégie de sortie

ACF n’a pas pour but d’installer une présence permanente dans les zones ou lespays dans lesquels elle travaille. Les programmes encourageant et soutenant les AGRrecherchent un impact durable sur le long terme, il faut donc définir certaines ciblesqui aident à déterminer le moment après lequel le soutien à apporter pour couvrir lesbesoins de première nécessité ne sera plus nécessaire.

Les contextes dans lesquels ACF travaille peuvent beaucoup changer, ce qui renddifficile de poser des limites de temps pour les programmes. Cependant, il est possi-ble d’établir certains critères pour partir, qui sont réalisables lorsque:

• Les capacités de la population cible sont suffisantes pour répondre à ses besoinsde première nécessité et pour surmonter certains risques prévisibles, liés aucontexte de la région.

• Les informations, les services, les contacts et les droits nécessaires pour géné-rer des revenus sont disponibles et accessibles pour les personnes vulnérables.

• Une structure locale, que ce soit à travers des organisations présentes dans lazone ou le secteur public, est capable d’apporter le soutien nécessaire.

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Ainsi, afin de définir le moment auquel ACF peut cesser son soutien, il est impor-tant de:

• Mettre en place un système de surveillance avec un suivi régulier qui compile lesinformations pertinentes sur la situation de la population et ses capacités.

• Construire des partenariats avec les organisations et les institutions locales pourconsolider leurs capacités (cf le chapitre 3 pour plus d’information sur les par-tenariats).

Exemple 9: Lignes d’intervention et partenariats par rapport aux besoinsidentifiés

Contexte Besoinsidentifiés

Résponses d’ACFet interventions d’autres

partenaires

La Guinée Conakry a souffertd’instabilité politique depuisles 15 dernières années. Pen-dant les années 90, des réfu-giés de Sierra Leone et duLibéria sont arrivés. La popu-lation locale et les personnesvivant dans les camps de ré-fugiés (le processus de rapa-triement a commencé) viventdans une situation d’insécu-rité alimentaire

NourritureSoutien àl’agriculture IntrantsFormationet éducation

(Le PAM distribue de lanourriture dans les campsde réfugiés).ACF :Surveille la situation de sécuritéalimentaire.Réhabilite et soutientles activités agricoles. Soutient les AGR des réfugiés etde la population locale.

La crise sociale de décembre2001 en Argentine a provo-qué, dans ce pays où 80% dela population est urbaine etqui est un des principaux ex-portateurs mondiaux de nour-riture, des niveaux trèsélevés de pauvreté extrême.

NourritureRevenusFormationet éducation

ACF a soutenu:Les cantines communautaires et lescentres d’accueil pour les nourris-sons.La promotion des AGR de la com-munauté pour générer des revenuset pour maintenir les cantines com-munautaires. La consolidation d’une entité demicro finance et la promotion del’accès au crédit pour les entre-preneurs vulnérables.

(Continue.)

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La stratégie d’intervention peut inclure des actions à différents niveaux, impli-quant par exemple soit des individus des groupes. Il est également possible d’établirune série de phases selon la situation de la population vulnérable, celles-ci pouvantêtre exécutées de manière successive ou se juxtaposer au sein du même programme,comme pour le passage de la réhabilitation à l’amélioration du rendement, ou des do-nations à la création d’un système de crédit rotatif impliquant certaines obligationsde remboursement.

Il ne faut pas surestimer nos capacités d’action ; il faudra limiter le nombre de bé-néficiaires afin de pouvoir approfondir certaines activités et bien planifier l’exécu-tion dans le temps avant de démarrer la mise en œuvre des interventions.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 35

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Contexte Besoinsidentifiés

Résponses d’ACFet interventions d’autres

partenaires

Suite aux conflits continuelsen Colombie, de nombreuxgroupes de la population sontobligés de se déplacer quoti-diennement ou de rester dansdes situations d’isolementdans des zones de guerres ou-vertes.

NourritureRevenusTechniques pouruneagricultureauto-suffisanteSemenceset outils

ACF a soutenu:Des cantines communautaires dansdes zones où les personnes dépla-cées ont été reçues. Des pro-grammes agricoles. La promotion d’AGR pour la popu-lation déplacée, apportant les in-trants nécessaires pour démarrerl’activité.

(Continuation.)

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CHAPITRE 3: LES TYPES DE PROGRAMMES ET LES ASPECTS ÀSOULIGNER

RÉSUMÉ

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 37

• Les possibilités d’agir dans le domaine de la génération de revenus sont trèsvastes, et il est proposé une typologie centrée sur deux grands groupes de pro-blématiques: d’une part, la réhabilitation des AGR et l’amélioration du ren-dement et d’autre part la création de nouvelles activités.

• La définition du niveau d’intervention, que ce soit un ménage / un individu ouen groupes nécessite une évaluation des avantages et des inconvénients danschaque contexte spécifique.

• Les méthodes de financement doivent être établies en fonction du niveau devulnérabilité de la population bénéficiaire. Il faut éviter la création d’une dé-pendance à travers des dons successifs.

• Il faut prêter une attention particulière à la création d’une équipe solide etd’un cadre de travail pour collaborer avec les partenaires locaux.

Les différents types de programmes de soutien et de promotion des AGR sont dé-terminés par le besoin d’adapter l’intervention au contexte spécifique dans lequel ilse situe et de répondre aux besoins de la population. Les programmes peuvent viser àrecommencer, consolider et développer des activités dans les secteurs de l’agriculture,de l’élevage, de la pêche, de la transformation et des services. Ils peuvent fonction-ner à différents niveaux, ayant pour but d’améliorer les services manquants, d’aug-menter la capacité de gestion et technique ou d’augmenter l’accès aux intrants demise en route. La diversité des types de programmes entraîne ACF à varier de rôled’un programme à l’autre, allant de la mise en œuvre directe à la facilitation du pro-cessus.

Plusieurs critères sont utilisés pour déterminer les types de programmes à établir:

• Type d’activité par secteur:

— Primaire (production agricole)

— Secondaire (industrie)

— Tertiaire (services)

• Niveau d’intervention:

— Individuel

— Groupe (associations, coopératives, etc.)

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• Nature du soutien:

— Par rapport aux biens de production et les intrants:

•• Mise à disposition

•• Amélioration de l’accès (installation de boutiques et/ou contacts avec lesfournisseurs)

— Amélioration de l’accès aux services financiers (certains détails concernantce thème sont discutés au point III)

•• Création et consolidation des fonds renouvelables

•• Micro finance

•• Systèmes d’épargne

— Augmentation des capacités, de la formation et de l’éducation:

•• Technique

•• Gestion

•• Travail de groupe

— Ouverture de canaux commerciaux:

•• Installation et/ou réhabilitation des marchés

•• Liens avec les réseaux commerciaux

— Amélioration des techniques de production

— Promotion de l’accès à l’information

• Objectifs attendus (ils sont généralement interdépendants):

— Génération de revenus. Accès économique aux biens couvrant les besoins depremière nécessité

— Promotion de l’égalité hommes-femmes

— Amélioration de l’intégration socio-économique

— Renforcement des liens de solidarité

— Amélioration et maintien des infrastructures communautaires

— Amélioration de l’utilisation et/ou la protection des ressources naturelles

Ces critères sont définis au cours de la conception du programme. Dans certainscas, les interventions combinent un appui à plusieurs secteurs de natures différenteset appliquent des approches variées et flexibles. Il existe une multitude de possibili-tés pour combiner ces variables, ce qui complique la définition des types de pro-grammes qui peuvent être reproduits dans des contextes très différents.

L’importance du facteur humain doit toujours être gardée en tête, car les activi-tés économiques dépendent des habitudes et des coutumes sociales. La réalisationd’un classement fermé des types de programme peut induire des erreurs alors qu’un

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système de classement plus large, en fonction des objectifs poursuivis plus vastes etdes étapes qui seront observées pendant la mise en œuvre, peut aider à maintenirune vision complète et conserver la souplesse nécessaire.

I. Les types de programmes proposés

Cette partie présente une vision générale des programmes menés par ACF au coursdes dernières années, y compris une simple typologie de la population cible, la duréedes activités et les généralités de la mise en œuvre.

Le premier type de programme présente les activités de recapitalisation, en ciblantles groupes ou les individus qui ont perdu leurs biens de production suite à des chocsexternes. Le second type de programme se concentre sur l’amélioration des résultatséconomiques des activités existantes ou la création de nouvelles activités.

Ces deux grands groupes de programmes varient certes en termes d’objectifs et decontextes dans lesquels ils peuvent être développés, mais aussi en termes de mise enœuvre, d’activités à mener et bien sûr dans leur durée. Ces deux types de programmessont brièvement présentés, avec une explication des contextes dans lesquels ils peu-vent être proposés comme solutions pour retrouver une sécurité alimentaire. Enfin, ondonne une description des activités, dont leur mise en œuvre. Le chapitre 4 apportedavantage de précisions pour mettre en pratique les étapes expliquées ici.

I.I. Réhabilitation des AGR

Comme cela a été dit précédemment, la promotion des AGR n’est pas une réponseà une situation d’urgence. En fait, elles ne sont pas recommandées dans des contextesde crises ouvertes et de hauts niveaux d’insécurité, car dans ces situations, l’aide ali-mentaire ou les alternatives à l’aide alimentaire peuvent être plus adaptées pour sub-venir aux besoins de la population. Cependant, lorsque les besoins alimentaires sontcouverts et que la situation sécuritaire est satisfaisante, les AGR peuvent constituerune alternative appropriée.

Les dégâts matériels suite à une catastrophe naturelle, un déplacement massif depersonnes, un conflit armé ou la vente des biens de production pour surmonter lespériodes de pénurie provoquées par des conditions climatiques difficiles ou une criseéconomique, peuvent avoir un impact sur la capacité de production des familles, surleur stratégie pour mettre en place des activités, dont les AGR, qui leur donnent leursmoyens d’existence. Pour retrouver les niveaux de sécurité alimentaire pré existants,la première étape peut consister à mettre à disposition les biens de production per-dus et réhabiliter ainsi les activités économiques.

La perte des biens de production entraîne une augmentation de la vulnérabilité etune probable insécurité alimentaire, qui demande une intervention rapide avec des ré-

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sultats à courts termes. La distribution de biens de production est généralement diri-gée vers les secteurs de la population qui travaillaient auparavant avec des AGR, carils ont déjà l’expérience et les connaissances.

Une fois l’évaluation et l’analyse réalisées, le potentiel marché évalué et l’objetdu programme défini, les activités suivantes importantes sont:

• La présentation des programmes aux autorités locales et aux communautés

• L’identification des besoins de chaque type d’AGR développée par les bénéfi-ciaires potentiels

• La sélection des bénéficiaires (le point II apporte des précisions utiles pour dé-finir le niveau d’intervention)

• L’élaboration de la liste de produits nécessaires pour chacune des activités

• La définition des procédures pour acheter et distribuer les biens de productionet les intrants

— Distribution de matériels

— Distribution de coupons

— Ventes subventionnées

— Argent contre travail

• Le suivi et l’évaluation du programme

— Suivi post distribution

— Suivi des revenus générés

— Évaluation de l’impact

La réhabilitation des AGR est souvent un projet à court terme; il existe des risquesd’ébranler les stratégies concernant les activités que la population met en place pouravoir les moyens de vivre et de créer une dépendance, si ce type de travail perduretrop longtemps.

Pour réhabiliter les AGR dans les contextes mentionnés ci-dessus, il n’est généra-lement pas nécessaire d’inclure une composante formation et éducation car les bé-néficiaires ont déjà des connaissances et une expérience de l’activité. Les formationscoûtent cher en argent et en temps, et risquent de ne pas être correctement adap-tées aux intérêts de la population, dont le temps est réservé au travail pour subvenirà ses besoins de première nécessité.

I.II. Améliorer le rendement des AGR et créer de nouvelles AGR

Dans des contextes plus stables où la population est confrontée à un problèmechronique d’insécurité alimentaire et lorsque les mécanismes d’adaptation sont faibleset les difficultés structurelles importantes, on peut soutenir et promouvoir les AGR

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dans l’objectif d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et les conditions de viede la population vulnérable de manière chronique.

Une grande variété d’activités peut être développée pour optimiser le rendement desactivités qui sont déjà en place ou pour créer de nouvelles AGR. Ci-après est présentéela liste détaillée des étapes à suivre pour la mise en œuvre de ce type de programme:

• La présentation des programmes aux autorités locales et aux communautés

• L’identification des besoins de chaque type d’AGR développée par la popula-tion, l’étude de la chaîne de production du marché

• L’étude des possibilités de développer de nouvelles activités, l’analyse des avan-tages comparatifs (les activités qui génèrent une valeur ajoutée, celles liées àla production primaire, etc)

• L’étude des marchés spécifiques

• Le processus de sélection des bénéficiaires (le point II donne des précisions es-sentielles pour la définition du niveau d’intervention)

• L’évaluation des besoins en formation et en éducation

• L’élaboration du plan de formation:

— Technique

— Gestion

— Commerce

— Travail en groupe

• L’élaboration de business plans (Il s’agit d’une activité que les bénéficiaires peu-vent réaliser pendant le processus de formation)

• Il faut définir des régulations internes dans le cas de travail en groupe (là encore,il s’agit d’une activité que les bénéficiaires peuvent réaliser pendant le proces-sus de formation)

• L’introduction de techniques améliorées pour la qualité et la quantité de la pro-duction, ou de la conservation ou de la transformation

• Les améliorations de l’accès aux biens de production et aux intrants:

— La distribution gratuite de biens de production et d’intrants

•• Distribution directe

•• Coupons

— La création de boutiques vendant des intrants

• Le soutien à l’accès au capital financier:

— La création de fonds rotatifs

— La création de banques d’épargne rurales

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 41

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— Le soutien à l’accès au microcrédit:

•• Renforcement des institutions de micro finance

•• Soutien technique aux bénéficiaires qui souscrivent à des microcrédits etles gèrent

• Le soutien dans la gestion des activités

• Les améliorations des processus de ventes:

— La construction d’infrastructure de transformation pour les produits qui né-cessitent un traitement ou une transformation afin d’améliorer les ventes

— La construction ou la réhabilitation des marchés

— L’établissement de canaux d’informations réguliers sur les marchés

— Les contacts avec les intermédiaires

— La promotion de réunions et de salons commerciaux

• Le suivi et l’évaluation du programme:

— Le suivi des activités

— Le suivi du fonctionnement des groupes et des ménages

— L’évaluation intermédiaire et l’évaluation de l’impact

• La systématisation des expériences

Il est important de noter que tous les programmes, construits pour augmenter lerendement économique ou créer de nouvelles AGR, ne suivent pas toutes ces étapes.Les facteurs qui sont identifiés comme étant des obstacles pour le fonctionnementdes AGR, l’accès aux marchés ou l’existence de possibilités de développer de nou-velles AGR servent de base pour concevoir l’intervention.

L’expérience sur le terrain a montré qu’une période minimum de deux à quatre ansest nécessaire pour créer une base durable pour ces types de programmes, une périodepour laquelle certains bailleurs n’ont pas les fonds disponibles. Une bonne alternativeconsiste à essayer d’établir des partenariats stables avec des bailleurs sur le longterme, avec des stratégies bien définies. Les caractéristiques spécifiques du contexte,les capacités de la population bénéficiaire, le processus de constitution des associa-tions et l’influence de facteurs extérieurs peuvent créer des obstacles dans la pro-gression de l’intervention, prolongeant le besoin de soutien.

II. Travailler avec des groupes ou des unités familiales

L’une des variables essentielles qui doit être étudiée lorsque l’on définit les pro-grammes, est le niveau de l’intervention. Allons-nous travailler avec des ménages in-

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dividuels ou est-il plus approprié de travailler avec des groupes? La réponse à cettequestion a des implications importantes pour la mise en œuvre du programme.

Les interventions à un niveau individuel nous permettent de travailler auprès d’unecatégorie déterminée de la population qui partage des caractéristiques communes etde diriger l’intervention vers un groupe clairement limité de personnes vulnérables.Cependant, cela rend difficile l’apport d’un soutien quotidien et le développement desaspects techniques et de gestion des activités menées par les bénéficiaires.

Exemple 10: Réhabilitation des AGR au Sri Lanka

Dans le district d’Ampara, au Sri Lanka, l’une des lignes de travail pour la repriseaprès le tsunami de décembre 2004 a été de distribuer des kits de biens productifspour que 1 200 familles puissent démarrer à nouveau leurs activités génératrices derevenus.

Les bénéficiaires étaient choisis au sein de la population la plus vulnérable quiavait perdu ses principales sources de revenus suite aux dégâts matériels provoquéspar la catastrophe naturelle. Il a été décidé de travailler au niveau des ménages poursoutenir la manière dont la population travaillait, avant la tragédie, pour générer desrevenus et récupérer le niveau de sécurité alimentaire antérieur à la crise.

La promotion des AGR impliquant un travail de groupe offre certains avantages,parmi lesquels:

• Profiter des connaissances, de l’expérience et des diverses capacités que lesdifférents membres du groupe offrent

• Dans certains cas, les activités qui sont développées nécessitent une plus grandemain d’œuvre que celle qui est disponible dans l’unité du ménage

• La répartition des tâches menant à la spécialisation des membres du groupe

• La force et la capacité pour négocier les ventes et les achats et pour établir desrelations de marchés sont souvent plus importantes pour un groupe que pour unindividu.

• Réunir une plus grande quantité de produit peut augmenter les possibilités devente

• Renforcer les liens sociaux, la solidarité et l’intégration entre les membres dugroupe

• Avoir un nombre limité de représentants permet au programme de travaillerplus en profondeur, par exemple, pour la formation et l’éducation

• Augmenter l’impact du programme en atteignant un plus grand nombre de bé-néficiaires

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 43

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Cependant, il n’est pas toujours facile de tirer profit de ces avantages, car il existeaussi des risques, quant à la réussite du travail de groupe, qu’il faut évaluer. La listesuivante comprend certains de ces facteurs de risques:

• Les membres du groupe ne partagent pas d’intérêts ou d’objectifs communs ; ilsn’arrivent pas réellement à former un groupe

• Les membres n’arrivent pas à assumer leurs responsabilités, un risque qui estplus fréquent dans des grands groupes où il est possible de passer inaperçu

• Manque de transparence et de démocratie dans le fonctionnement du groupe

• Dynamiques internes qui posent problèmes et manque de capacité à résoudre lesconflits

• Répartition inégale des tâches

• Un nombre réduit de membres du groupe contrôle le groupe, «contrôle des élites»

Manque de responsable, peu de capacité de mobilisation interne

• Manque d’efficacité dans la gestion de l’AGR

• Faible acceptation culturelle du travail de groupe ou de certaines structures or-ganisationnelles (par exemple: les coopératives)

• Création de tensions et de conflits communautaires entre les bénéficiaires et lesnon-bénéficiaires

Pour pouvoir prendre une décision, il faut évaluer les avantages et les inconvénientsde toutes les possibilités et essayer d’éviter l’apparition de risques identifiés. On peut ap-porter, au sein du même programme, un soutien aux activités, au niveau du ménage et auxactivités de groupe. L’organisation sociale habituelle dans la zone est l’un des facteurs lesplus importants à prendre en compte en définissant le niveau d’intervention. Il ne faut pasforcer les changements dans le système organisationnel mais renforcer les structures et lesrelations pré existantes. Le processus de changement social nécessite énormément detemps. Les interventions qui soutiennent et renforcent les organisations sociales existantespermettent une appropriation plus aisée des bénéficiaires, demandent moins d’effort entermes de ressources et donnent généralement de meilleurs résultats.

Dans le cas d’une intervention au niveau du ménage, les systèmes de sélection desbénéficiaires peuvent nécessiter la participation de la communauté pour la définitionde critères clairs et facilement vérifiables, tout comme dans la sélection même desbénéficiaires afin de limiter les risques de conflits. Cependant, pour la promotion desAGR, la motivation de la population bénéficiaire est essentielle, aussi l’auto-sélectiondoit également faire partie de ce processus.

Lorsqu’il existe, dans la zone, une bonne attitude envers le travail de groupe etqu’il y a des expériences réussies, il est alors possible que le programme soutienne desgroupes qui fonctionnent déjà. Dans tous les cas, il y a toujours des risques mais onpeut agir pour les éviter en:

• Établissant des objectifs clairs portés par tous

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• Définissant une structure appropriée

• Sélectionnant de manière adéquate les responsables ou les représentants, enutilisant des procédés démocratiques et transparents

• Définissant de manière claire les responsabilités des membres

• Encourageant la participation de tous les membres

• Établissant des mécanismes pour le partage de l’information réguliers et pour larésolution des conflits

• Proposant une adhésion libre et volontaire

• Définissant des règles de gestion acceptées et partagées par tous les membres

• Évitant que le groupe dépende d’intervention extérieure pour fonctionner

Les régulations internes pour le fonctionnement compilent tous les aspects men-tionnés ci-dessus. Le chapitre 4 présente ce sujet de manière plus détaillée.

Exemple 11: Résultats de travail de groupe en Sierra Leone

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En 2004, la Sierra Leone est entrée dans une période de calme relatif après desannées de guerre civile dévastatrice. ACF a modifié sa stratégie d’intervention ensécurité alimentaire afin de mieux répondre au nouveau contexte de paix. Unepartie de la stratégie impliquait la promotion d’AGR de groupe en Sierra Leone.Cependant, ces groupes ont rencontré de nombreuses difficultés, ce qui a entravél’efficacité économique des activités.

Le manque de cohésion interne du groupe, probablement du aux intérêts di-vergents et au manque de compréhension entre les membres a fait naître desconflits et des désaccords au moment du partage des gains et des bénéfices. Lemanque de confiance entre les membres a provoqué finalement une gestion del’argent du groupe monopolisée dans les mains de certains membres.

La faiblesse des revenus produits par les activités ne peut pas être seulementattribuée à des problèmes internes et d’autres facteurs contextuels ont certai-nement joué un rôle. La zone est géographiquement isolée des grandes villes,l’accès des véhicules est limité, les coûts de transport sont élevés et les groupesdépendaient des intrants qui arrivaient d’autres zones. De plus, les connaissancesde la population sur les activités étaient limitées.

La population agricole rurale de la zone est habituée à travailler en groupespour les activités qui nécessitent beaucoup de travail. Cependant, il n’y a pas detendance ni de tradition d’organisation de coopérative dans la zone.

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Exemple 12: Travail de groupe avec des femmes au Mali

46 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Dans les régions de Gao et Kidal, dans le nord du Mali, au sein d’un programmede sécurité alimentaire, ACF a commencé à soutenir en 2001 les associations defemmes déjà existantes, dans l’objectif d’améliorer le rôle des femmes dansl’économie locale.

Les femmes dans les associations ont initié différents types d’AGR: activitésd’artisanat, mise en place de petits commerces et d’activités d’élevage de bétail.Toutes ces activités étaient réalisées par des fonds communs, gérés par l’asso-ciation qui aidait les femmes à acquérir les biens et les intrants nécessaires.

Le niveau de l’intervention et le type d’organisation nécessaire peuvent être dé-terminés en partie par les conditions considérées comme étant nécessaires pour amé-liorer les résultats économiques d’une activité spécifique. Il peut exister différentstypes d’organisations, avec diverses caractéristiques, allant d’une propriété collec-tive d’AGR à des schémas dans lesquels les membres partagent seulement certainesresponsabilités, telles que par exemple, la vente coordonnée du même produit fabri-qué par plusieurs bénéficiaires.

Cette partie a donné quelques pistes pour la définition du niveau d’intervention le plusadapté. Cependant, le projet doit être défini à travers des discussions ouvertes dans lescommunautés. Il est important qu’au cours de ces conversations, aucun membre del’équipe ne montre de préférence pour une manière de travailler en particulier. Dansbeaucoup de cas, la population est très habituée aux ONG et connaît les procédures;aussi, elle risque d’accepter certaines conditions ou démontrent de fausses tendancespour ne pas risquer de perdre une source de financement. Le livre «Réhabilitation agri-cole» présente des informations supplémentaires sur les niveaux d’intervention.

III. Comment financer les AGR

Même si les ressources financières existantes pour la mise en place du projet peu-vent être utilisées pour financer la partie principale des activités, telle que les biensde production nécessaires, le transfert continuel d’argent ou de biens peut créer unedépendance. La promotion et le soutien des AGR doit intégrer l’étude des différentesméthodes de financement possibles pour les biens et les équipements nécessaires auxactivités et pour les services essentiels au bon développement de l’AGR. Il faut abso-lument définir un système qui évite les risques et créer une base solide pour le déve-loppement ultérieur.

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13 La microfinance fait référence aux activités développées par les institutions de microfinance (IMFs).

Figure 3: Quelques concepts financiers de base

Défaillant ou impayé: être en retard dans le paiement d’une dette ou pour ren-dre quelque chose.

Délai de grâce: période entre la réception du crédit et la date du paiement dela première part.

Don: donner des biens ou des services sans exiger de paiement en retour.

Fonds rotatifs: fonds communs d’un groupe dans lequel chaque membre ap-porte périodiquement une quantité d’argent que les membres peuvent empruntersur une base de roulement ou recevoir des subventions.

Garantie: ce qui est donnée comme sécurité en cas d’absence de paiement.

Groupe solidaire: forme de garantie où les membres du groupe partagent laresponsabilité en cas d’absence de paiement par un des membres.

Microcrédit: petits prêts accordés aux personnes dont les ressources sont limi-tées et qui n’ont pas accès aux banques commerciales. En général, ces fonds sontorientés vers des activités de travail indépendant qui promeuvent l’autonomie éco-nomique de la population vulnérable.

Part: la quantité d’argent à payer à chaque versement pour rembourser le cré-dit.

Prêts subventionnés (ou «abondés», terme bancaire): prêts accordés à destaux d’intérêts plus bas que ceux du marché, dans le but de promouvoir ou soute-nir une activité spécifique.

Taux d’intérêt: prix qui est payé pour accéder à l’argent prêté ; il est perçucomme un pourcentage du total de l’emprunt.

Les services financiers pour les personnes vulnérables ont pris de l’importancedans les dernières années, notamment à cause du développement de la micro finance13

(cf l’annexe 6 pour plus de précisions sur ce sujet) et des attentes qui, de fait, sontcréées. Le manque d’accès aux services financiers, que ce soit le crédit mais aussil’épargne et l’assurance, est l’une des contraintes la plus importante à laquelle la po-pulation vulnérable est confrontée lorsqu’elle met en place des AGR ou lorsqu’elledoit faire des investissements pour consolider les activités existantes. C’est pour cetteraison que l’accès au marché financier est considéré davantage comme un moyen pouraméliorer ses revenus, plutôt qu’une fin en soi.

L’existence de crédit et d’épargne informels n’a rien de nouveau. Les populationsvulnérables peuvent accéder aux prêts par les commerçants, les membres de la fa-

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mille, des contacts, etc. et peuvent déposer des économies dans des fonds commu-nautaires. Cependant, dans de nombreux cas, les taux d’intérêts sont excessifs, les ser-vices disponibles ne sont pas les plus adaptés aux besoins de la population et l’offrede services est souvent limitée à un groupe restreint de personnes avec lesquelles desrelations de confiance existent.

Lorsque l’on définit des programmes générateurs de revenus, il faut décider quelsystème financier est le plus adapté au niveau de vulnérabilité de la population cible.Le système financier doit être choisi en fonction des économies de la population et desa capacité de paiement, des biens qu’elle possède (biens de production ou non) et deses dettes en cours. Ce type d’information est parfois difficile à récolter, mais descontacts rapprochés avec le terrain, des conversations avec les membres de la com-munauté et une observation directe peuvent aider à obtenir une vision plus proche dela réalité. Il faut rechercher également les services apportés par les autres organisa-tions et l’existence de fonds communautaires.

Même si l’idéal serait d’initier des AGR avec les économies ou le capital de la po-pulation bénéficiaire, dans de nombreux cas, il est souvent nécessaire d’apporter unsoutien financier. On peut établir trois types de mécanismes financiers, en fonction duniveau de vulnérabilité de la population avec laquelle le projet fonctionne: les sub-ventions ou les dons, le remboursement total ou partiel de l’investissement via lacréation de fonds rotatifs et aussi le soutien à l’accès au microcrédit.

Le chapitre 4 apporte des précisions opérationnelles sur les trois formes de finan-cement de base expliquées ci-dessous.

III.I. Subventions ou dons

Les secteurs de la population les plus vulnérables, notamment ceux qui ont perduleurs biens de production et/ou de non-production, n’ont généralement pas la possi-bilité de payer à nouveau le capital nécessaire pour investir dans leurs activités. Dansces cas, les subventions ou les dons constituent les mécanismes les plus adaptés à leursituation de faibles revenus. Les prêts subventionnés ou les microcrédits peuvent lesentraîner dans une situation de dettes qu’il est difficile de surmonter.

Dans tous les cas, les subventions doivent être attribuées de manière limitée, justepour faciliter le démarrage de l’activité. Une fois l’activité lancée, les ménages ou lesgroupes ont la capacité de financer avec les revenus qui sont générés. Si le soutien estencore nécessaire, il faut évaluer d’autres formes de financement, où les bénéficiairesremboursent une partie du capital investi dans l’activité.

III.II. Fonds rotatifs

Les fonds rotatifs constituent un outil financier fréquent dans beaucoup de pays endéveloppement. Traditionnellement, certains groupes unis autour d’intérêts communs

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(par exemple, des organisations d’agriculteurs ou de syndicats) créent un fonds par despaiements périodiques qui peuvent être utilisés à de multiples fins. Les fonds rotatifspeuvent servir à faire des dons ou allouer des prêts. Les systèmes rotatifs varient d’uncontexte à l’autre selon les normes culturelles. Le système prédominant implique tousles membres bénéficiant du fonds pendant un cycle et attendant ensuite le prochaincycle pour avoir accès à nouveau au fonds.

Cette forme de financement reçoit souvent un soutien de la part des autres orga-nisations qui investissent des fonds dans ces structures pour les consolider. Le systèmepeut aussi être directement créé à travers le don du capital initial. Les populations quiont une certaine capacité à payer peuvent trouver de nouvelles opportunités dans cesfonds, notamment par des prêts sans intérêt qu’elles utilisent pour les investissementsde production.

Les fonds rotatifs peuvent renforcer les liens sociaux entre les membres du groupeou de l’association qui les gère. Ils peuvent aussi être étendus au reste de la commu-nauté par l’investissement de certains montants dans un fonds non récupéré / perdupour aider les personnes les plus vulnérables ou pour améliorer les infrastructures dela communauté.

Tant que les membres du groupe continuent de verser des paiements réguliers, le sys-tème reste durable. Cependant, la valeur du fonds chute lorsque les fonds ne reçoiventpas de contributions périodiques, à cause de l’inflation14 et de l’attribution de dons.

III.III. Micro finance

La micro finance, et particulièrement le microcrédit, tente de surmonter les pro-blèmes dans le fonctionnement du marché commercial financier. On a beaucoup parléde ses avantages et de nombreux fonds ont été alloués à ce type d’outil financier.

Il est néanmoins important de réfléchir au «pourquoi » de ces systèmes. Tout in-dividu ou toute organisation a besoin d’accéder au capital financier, à savoir, l’argent,afin d’améliorer, d’entreprendre ou de diversifier ses activités de production.

Cependant, les marchés ne sont pas parfaits et ils excluent des parties de la po-pulation. L’exclusion des marchés financiers est une des expressions de marginalité quicaractérisent la pauvreté.

L’absence de garanties, les coûts financiers élevés de gestion de crédit etd’épargne de petite quantité constituent, avec le risque de non paiement, certainesdes raisons qui classent les personnes vulnérables dans la catégorie des personnes nonsolvables par le secteur financier commercial.

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14 L’inflation est le processus dans lequel les prix augmentent, reflétant la perte de la valeur de la monnaie, ce quisignifie que pour acheter un produit il faut de plus en plus d’argent.

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Dans ce contexte, les IMFs se sont développées et ont été soutenues. Elles sontprincipalement destinées à offrir des microcrédits bien que certaines proposent éga-lement des systèmes d’épargne et d’autres services, tels que le microcrédit-bail. Cestypes de services de crédit ne sont pas forcément adaptés à la population la plus vul-nérable, car ils ont des taux d’intérêt élevés, généralement quelques points au des-sus de ceux du marché, des délais de grâce courts, des périodes de remboursementcourtes également et des parts à payer de manière hebdomadaire ou bimensuelle. Cetype de crédit est généralement donné afin de financer des activités de productionmais pas pour la consommation.

ACF pense que le microcrédit n’est pas la réponse financière la plus adaptée pourles personnes les plus vulnérables ou pour la création de nouvelles activités qui né-cessitent une période initiale avant qu’elles ne génèrent des revenus, ou encore pourles activités dont le caractère novateur fait prendre un risque. Pour certaines activi-tés agricoles dont les cycles de production sont longs et que la dépendance aux condi-tions climatiques rend risquées, le microcrédit n’est pas une solution appropriée.

Même si ACF n’offre pas directement de microcrédit, nous pouvons travailler encoordination avec les IMFs et consolider leurs services, en facilitant l’accès des popu-lations bénéficiaires à leurs services et en les mettant en contact. En plus des raisonsexpliquées ci-dessus, ACF ne travaille pas directement sur le microcrédit car nousn’avons pas l’objectif de rester à long terme dans la zone d’intervention et notre sta-tut légal ne correspond pas à celui d’une entité bancaire.

IV. L’équipe de la sécurité alimentaire pour mettre en œuvre les AGR

Même si une équipe est nécessaire dès le début pour définir les objectifs du pro-gramme et les activités qui seront développées, une fois les fonds disponibles, il estnécessaire de structurer à nouveau l’équipe qui sera responsable de l’intervention.Cela dépend du type d’intervention, du nombre de bénéficiaires attendus et des condi-tions géographiques de la zone. Le processus de recrutement doit nous permettre desélectionner les candidats les plus adaptés et de nous assurer qu’ils ont bien les com-pétences pour réaliser les tâches citées dans les descriptions des postes. (cf. l’annexe7 pour des exemples de descriptions de postes).

Le rôle des travailleurs sociaux est fondamental pour motiver les bénéficiaires,encourager leur participation et leur adhésion au programme. Il faut atteindre unéquilibre entre les profils techniques, spécialisés dans les domaines relatifs aux AGRpour lesquels ils travaillent, et les profils économiques. L’expérience et la motivationassociées à des connaissances sur le contexte et sur les problématiques en questionsont les caractéristiques essentielles des membres de l’équipe.

Une fois que tous les postes sont pourvus, il est recommandé de mettre en placeune session de travail particulière pour expliquer plus précisément la logique de l’in-tervention en s’assurant que chaque membre de l’équipe partage bien une vision com-

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mune. Pour mener à bien ce type de programme, l’équipe doit avoir des compétencesen finance et en économie. Il est fortement recommandé de réaliser des sessions deformation tout au long de la mise en place du programme. Cette formation peut êtredispensée en interne ou on peut faire appel à d’autres organisations ou instituts. Lastabilité de l’équipe est essentielle pour atteindre l’impact désiré et la motivationdes membres de l’équipe contribue à les rendre capables d’assumer leurs responsabi-lités de manière satisfaisante.

V. Les partenaires

Dans le domaine de la génération de revenus, les activités sont développées dansdifférents secteurs qui peuvent parfois nécessiter un niveau élevé de spécialisation.La création de partenariats est une des solutions possibles pour renforcer les aspectsdu programme pour lesquels ACF n’a pas l’expérience ou les connaissances nécessaires(par exemple dans le cas de microcrédit ou pour la réalisation d’études spécifiques).

Par ailleurs, les partenariats permettent de consolider les organisations locales quitravaillent dans la région, en encourageant l’amélioration de leur capacité à répon-dre aux besoins et en ajoutant une garantie de pérennité de l’intervention. De cettemanière, le partenariat constitue une part importante de la stratégie de sortie.

L’identification des organisations qui travaillent dans la zone est la première étapepour définir les partenariats possibles. On peut rencontrer des difficultés au momentde l’initialisation des relations professionnelles stables, car les deux organisations doi-vent partager un intérêt commun, créer un climat de confiance et définir une com-munication et des mécanismes de coordination transparents. Une condition clé pourtout partenariat réside dans la signature d’accords ou de MOU (Memorandum of Un-derstanding). (Un exemple est donné dans l’annexe 8).

Les partenariats ne sont pas réservés à la sous-traitance de certaines activités. Sile but est de consolider certaines organisations, il est alors nécessaire de concevoir unplan de travail dans ce but et d’avoir les fonds nécessaires pour le soutenir. Les par-tenaires d’ACF doivent également adhérer aux principes de l’organisation.

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CHAPITRE 4: PROGRAMMES DE GÉNÉRATION DE REVENUS

RÉSUMÉ

• Les activités développées pendant les programmes de soutien des AGR sont trèsvariées. Elles sont planifiées par rapport aux principales difficultés de la popula-tion cible.

• Les critères utilisés pour sélectionner les bénéficiaires renvoient aux niveaux devulnérabilité, à la capacité de travail et à la motivation. La participation doitêtre volontaire.

• Les composantes de la formation et d’éducation ou de renforcement des capaci-tés peuvent intégrer la réalisation de business plans, des connaissances tech-niques concernant la gestion, la commercialisation et dans le cas de travail engroupe, la définition de règlements internes.

• Pour chaque problème rencontré pour la génération de revenus, il existe des so-lutions adaptées qui peuvent favoriser l’accès aux biens de production, à l’argent,l’amélioration des techniques de production et des processus de commercialisa-tion des produits et services.

Ce chapitre présente en détails certaines des activités développées dans les pro-grammes de génération de revenus. Toutes ces étapes ne sont pas toutes à suivre danschaque contexte ou intervention. De même, il n’y a pas d’ordre spécial à suivre. Latypologie proposée donne une idée de ce qui est adapté à chaque situation.

I. Présentation du programme

Le processus de participation, initié pendant les étapes d’identification et deformulation, est renforcé encore davantage, lorsque l’information sur les pro-grammes est répandue et comprise. Si nous voulons encourager l’appropriation duprogramme par la communauté, alors il faut maintenir une circulation permanentede l’information pendant tout le cycle du projet. En plus des réunions régulièresobligatoires, il est recommandé d’utiliser d’autres méthodes pour assurer une bonnecirculation de l’information. Il faut choisir un endroit d’accès facile, où l’informa-tion peut être régulièrement mise à jour, au sein de la communauté. On peut aussichoisir la radio car dans de nombreux pays c’est le moyen de communication le plusutilisé. La transmission des annonces radio concernant les activités du programmeest souvent une méthode efficace pour que les personnes se familiarisent avec le tra-vail qui est en cours. Ceci étant, la proximité avec la population et la présence sur

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le terrain restent les meilleurs moyens pour partager l’information de manière effi-cace.

La présentation du programme, la manière dont il se réalise, les techniques utili-sées et le public à qui il s’adresse dépendent, là encore, du contexte dans lequel leprogramme se déroule. Le contexte de sécurité joue aussi un rôle important pour dé-terminer la manière de présenter le programme.

Avant la présentation générale du programme, il faut informer les autorités lo-cales du démarrage du programme. Ensuite, avec leur accord, le projet peut être pré-senté, en partageant avec les communautés les objectifs établis, la logiqued’intervention et la durée estimée.

Lorsque ACF n’a pas déjà travaillé auparavant avec les communautés, il faut ins-taurer un climat de confiance pour démarrer le projet. Lorsque la population a déjàparticipé à un programme d’ACF, et lorsque les modifications importantes de la stra-tégie d’intervention ont été apportées, ce n’est tout de même pas une perte de tempsde vérifier que la population a bien compris le programme, qu’elle connaît bien lesnouvelles procédures et les nouveaux points d’attention. Il faut réserver du tempspour ces activités dans la planification du projet.

Les aspects potentiellement sensibles, comme les critères et les méthodes de sé-lection des bénéficiaires, doivent être expliqués et discutés dans le but d’obtenir unaccord et d’éviter des tensions entre les membres de la communauté.

II. Les bénéficiaires et les AGR

L’évaluation initiale doit déjà avoir identifié le potentiel et les limites de la zoned’intervention ainsi que les problèmes que la population rencontre pour commencerdes AGR ou pour obtenir de meilleurs rendements des AGR. Cependant, des étudessupplémentaires ou des études de marchés spécifiques peuvent être nécessaires pourcompléter les informations.

II.I. La sélection des bénéficiaires

Les informations réunies dans les évaluations et les objectifs du programme doi-vent conduire à la définition des critères de sélection des bénéficiaires. Les critèresne doivent pas se limiter aux indicateurs de vulnérabilité et d’insécurité alimentaire,ils doivent aussi intégrer les capacités (telles que le capital) qui sont indispensablespour développer les AGR. La motivation est également un critère clé. Les types de cri-tères les plus fréquents incluent ce qui suit:

• Les critères sociaux:

— Les familles avec une structure déterminée

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— Les femmes

— Les personnes déplacées ou réfugiées

— Ne pas recevoir d’autre soutien de la part d’autres organisations

• La perte des biens productifs et non productifs (particulièrement pour les pro-grammes de recapitalisation)

• La disponibilité de capital et de certains revenus minimums (davantage pour lesprogrammes d’amélioration de rendement ou de création de nouvelles AGR)

• La volonté de participer en termes financiers dans les AGR (pour les programmesd’amélioration de rendement ou pour créer de nouvelles AGR)

• La capacité de travailler, la motivation à développer une AGR

• La connaissance et l’expérience des aspects techniques liés à l’activité

• La motivation à travailler dans un groupe (dans le cas où l’intervention se situeà ce niveau)

En cas de travail réalisé avec des groupes qui existent déjà, et pour s’assurer quetous les membres correspondent aux critères, on peut établir des conditions pour lesgroupes. Elles peuvent concerner le travail qui est fait ensemble, l’objectif du groupeou les connaissances techniques nécessaires au sein du groupe. On recommande de tra-vailler en petits groupes de 15 à 20 personnes maximum.

Lorsque l’on crée un groupe, il vaut mieux que les individus qui vont le constituerse connaissent, qu’ils aient des relations de confiance et qu’ils partagent des centresd’intérêts. Nous devons baser notre travail sur des initiatives locales, en soutenantdes processus d’association qui émanent d’efforts internes, en gardant toujours entête qu’elles doivent encourager la participation des personnes vulnérables et amé-liorer leurs conditions de vie et la sécurité alimentaire.

La liste initiale des critères doit être présentée aux autorités locales et à la com-munauté. Gardez la possibilité de recevoir des suggestions qui peuvent être utiles,même s’il faudra d’abord les évaluer. Une fois les critères acceptés, le processus desélection peut commencer, en informant les communautés des conditions dans les-quelles cela va se dérouler et en indiquant les différentes étapes du processus. Il peutêtre utile d’utiliser des listes initiales de la population réalisées par les autorités lo-cales qui correspondent aux critères établis, notamment lorsque l’intervention se situeau niveau des ménages. Cependant, dans certains contextes, les autorités locales peu-vent utiliser ces programmes et la sélection des bénéficiaires pour obtenir un soutienpolitique et du pouvoir. Il faut prendre en compte ce type de risque et concevoir uneméthodologie de manière à éviter le détournement de ces processus.

Il faut vérifier les informations concernant la population intéressée par ce pro-gramme, sa situation et les activités qu’elle souhaite redémarrer, consolider ou créer.Cela sert également d’information de base sur les bénéficiaires avant de démarrer le

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15 Le chapitre 5 apporte des précisions sur l’élaboration d’une base de référence.

programme, sans oublier que la participation est toujours basée sur la volonté des bé-néficiaires15. La compilation des données et la création de dossiers peuvent être ef-fectuées soit par des membres de l’équipe, via l’utilisation de questionnaires pendantles entretiens avec les candidats, soit par les personnes ou les groupes intéressés parle programme, via la présentation de leur dossier. Dans ce cas-ci, il est nécessaire dedistribuer un format particulier et d’expliquer comment remplir le document et il fautégalement vérifier les informations sur le terrain.

Une fois les informations analysées, les critères remplis et la viabilité économiquedes activités proposées vérifiée, on peut créer et partager une liste définitive des bé-néficiaires. A partir de ce moment là, les bénéficiaires doivent avoir accès aux infor-mations concernant les différentes activités qui seront développées et les conditionsdu soutien que le programme offre. Les mécanismes pour le fonctionnement des AGRdoivent être formulés avec les bénéficiaires.

Exemple 13: Processus souple de la sélection des bénéficiaires en Arménie, 2005

La première phase pour encourager les AGR à Syunik, dans le sud de l’Armé-nie, a exclusivement appuyé la création et le soutien de nouveaux groupes de mé-nages vulnérables, proposés par les autorités locales. La deuxième phase duprogramme s’est développée et a assoupli les critères de sélection selon une ap-proche plus économique.

Trois critères de sélection ont été établis dans le but d’améliorer les standardsde vie des hommes et des femmes, via la génération de revenus:

— Les personnes vivant sous le seuil de pauvreté

— La capacité à développer l’activité

— La motivation

Les groupes, comme les individus, peuvent participer au programme qui a étéconçu de manière flexible. Les initiatives privées qui profitent à la population sontles bienvenues et soutenues par l’intervention.

II.II. La formation et l’éducation (ou renforcement des capacités), un processuscontinuel

La composante formation a davantage d’importance dans les programmes qui vi-sent à améliorer le rendement des AGR ou à créer de nouvelles AGR que dans les pro-grammes qui visent à la récupération des activités. Lorsqu’il s’agit de travail en

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groupes, d’autres sessions de formation doivent être envisagées dans le but d’assurerle bon fonctionnement des groupes.

Les informations issues du processus de sélection peuvent être précieuses pour dé-terminer les besoins de formation. Des discussions supplémentaires avec les groupessont également utiles dans ce processus, notamment pour évaluer leur niveau deconnaissances et donc adapter les ateliers de travail. En fonction de la situation et del’intervention, il peut être nécessaire de donner une formation sur:

• Les aspects techniques liés à la production, sa quantité et sa qualité

— L’agriculture, le bétail et la pêche16

— La transformation et les services

• La gestion et la comptabilité

• L’élaboration d’un business plan

• Les aspects juridiques

• Le travail de groupe, création de règlement interne

• La commercialisation, le marketing

Les échanges d’expériences entre les bénéficiaires peuvent être aussi précieuxque les sessions de formation. Apprendre des expériences des autres AGR donne desrésultats positifs et les bénéficiaires ont ainsi la possibilité de partager des idées, devoir des systèmes de gestion différents et de créer des réseaux de contacts. Avoir l’oc-casion de connaître les expériences d’autres groupes, en dehors du programme, quiconnaissent le succès dans leur entreprise commune, peut être également très posi-tif. L’annexe 10 présente des exemples abordés dans les sessions de formation sur lagestion, l’élaboration de business plan, le travail de groupe et le règlement interne.

Lorsque l’on construit le plan de formation, il faut évaluer différents aspects, no-tamment le calendrier de travail de la population, car elle ne peut consacrer tout sontemps au programme. Dans les zones rurales, par exemple, il faut tenir compte ducalendrier agricole pour que les sessions de formation n’interfèrent pas avec les cy-cles de cultures et que la population puisse y participer. La possibilité de former despromoteurs locaux pour qu’ensuite ils puissent donner des formations au reste des bé-néficiaires peut être une solution pour atteindre davantage de bénéficiaires.

Il se peut également que des formations doivent être dispensées avant que le sou-tien réel de matériel ne soit apporté. Par exemple, lorsqu’une nouvelle AGR va com-mencer, avant d’apporter les biens de production, il est recommandé de donner dessessions de formation en gestion, d’avoir préparé un business plan et de s’assurer queles connaissances techniques des participants soient adaptées.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 57

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

16 Vous trouverez plus d’informations sur ces types de formation dans le livre «Programmes Agricoles: de l’évalua-tion initiale à la mise en œuvre».

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Il est également important d’évaluer la possibilité de collaboration avec les autresorganisations pour mener les formations car certaines sont peut être spécialisées dansdes thèmes qu’il est nécessaire d’aborder. Cette collaboration peut consolider les or-ganisations locales et promouvoir l’existence de capacité locale, ce qui constitue undes aspects pour la stratégie de sortie.

Dans le plan de formation, il faut réserver du temps pour élaborer ou adapter lesmatériels de formation par rapport au niveau de connaissances des bénéficiaires etpour la production des matériels. Il faut utiliser des matériels de formation en fonc-tion de la méthodologie de formation et du niveau d’éducation des participants. Leprocessus de formation n’est pas limité à des sessions d’éducation ; elles s’accompa-gnent de visites régulières sur le terrain.

II.III. L’élaboration du règlement intérieur pour le fonctionnement de groupe

Lorsque le programme soutient un travail en groupe, que ce soit avec des groupespré existants ou des groupes nouvellement créés, il faut faire attention au fonction-nement interne du groupe. Comme cela a été mentionné dans le point précédent,pendant le processus de formation, il est recommandé de mener des sessions partici-patives sur le fonctionnement des groupes. Ce processus doit être utilisé pour définirle règlement intérieur du groupe, en s’adaptant aux conditions de la région, aux in-térêts des membres, à leurs habitudes sociales et aux besoins de l’activité à réaliser.

Le document sur le règlement intérieur du groupe doit traiter les points suivants:

• L’objectif du gr oupe: la mission et la vision

• La structure, la procédure pour sélectionner les différents comités et sousgroupes

• Les responsabilités des différents comités et sous groupes

• L’entrée de nouveaux membres du groupe

• La propriété des biens

• Les responsabilités, les droits et les devoirs de chaque membre et ceux dechaque sous groupe ou comité

• Les procédures internes: réunions, actes, documents internes du groupe

• Les mécanismes pour la résolution de conflits

• Les aspects juridiques

Le groupe doit développer ce document mais un travailleur social peut contribuerau format et aux aspects spécifiques à la législation de chaque pays et pertinents pourle type de groupe. Ce document est interne (un exemple est présenté en annexe 11),mais il faut considérer la légalisation de ces groupes.

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Même si les personnes vulnérables développent la plupart de leurs activités dansl’économie informelle, les programmes qui travaillent avec des groupes doivent ga-rantir l’accès des membres à l’information sur les différentes formes d’organisations lé-gales qui existent dans le pays, telles que les coopératives, les associations, les unions,etc. et leurs droits et obligations, ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs.Les membres du groupe, avec le soutien d’ACF, peuvent alors prendre une décision avi-sée sur la forme organisationnelle sous laquelle ils souhaitent être légalisés.

II.V. La conception des AGR

L’évaluation initiale a identifié les AGR les plus fréquemment développées par lapopulation vulnérable et les problèmes rencontrés avec l’analyse de la chaîne de pro-duction. L’étude des caractéristiques de la zone socio-économique (LEZ) et du marchéapporte des données complémentaires sur les possibilités commerciales et la demandeexistante. De même, il faut avoir des informations sur les activités qui sont particu-lièrement bénéfiques pour la zone. Par ailleurs, il peut être nécessaire de faire desétudes de marché plus détaillées pendant la mise en place du programme (l’annexe12 présente un exemple d’une étude de marché et quelques uns des questionnaires uti-lisés pendant cet exercice).

Les activités ne doivent pas être encouragées si leur potentiel à générer des re-venus n’est pas connu. Il est essentiel que le produit ou le service corresponde à unedemande et que les AGR puissent offrir des prix attractifs, tout en permettant de cou-vrir les dépenses et générer un bénéfice pour les bénéficiaires.

Lorsque l’on conçoit le programme, on élabore plusieurs scénarios concernant lebudget nécessaire pour soutenir les AGR. Il peut exister différentes stratégies pour laproduction et les ventes, basées sur les connaissances et les intérêts de la populationimpliquée. L’exercice de planification du fonctionnement économique des AGR doitêtre réalisé par les bénéficiaires, soutenus par des sessions de formation et de conseilsen vue de l’élaboration de business plans.

Exemple 14: Le contenu d’un business plan

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 59

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

➢ Les informations générales concernant le groupe ou l’individu prévoyant demener l’AGR: nom, localisation, information du contact

➢ Une brève description de l’activité en cours ou à commencer: ce qui va êtreproduit, transformé ou le service qui sera offert

Le plan de marketing:

Les informations sur le marché du produit ou du service

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La stratégie de vente: la façon dont les ventes sont planifiées pendant la périodeinscrite sur le plan, les activités peuvent avoir des ventes saisonnières ou cos-tantes en fonction du type de produit ou service.

Le plan de production pour la période en question (un an minimum ou un cyclede production).

• Les volumes de production: quelle quantité sera produite et quand.

• Le capital existant et sa situation actuelle: les biens nécessaires pour la pro-duction ou pour offrir le service.

• Les intrants: les matériels qui seront consommés pendant le processus de pro-duction ou le service.

• La main d’œuvre: toutes les activités qui doivent être réalisées doivent êtreprises en compte.

➢ La structure nécessaire pour la gestion de l’activité

➢ Le plan financier

Les prix et les volumes de ventes: chiffre d’affaires

Les dépenses de fonctionnement

Les frais fixes

Le réinvestissement

Les résultats attendus

Le profit pour les bénéficiaires

Les formations et le business plan sont conçus en fonction du niveau d’éducationet des capacités des personnes impliquées. Lorsque la population est illettrée et a descapacités limitées, cet exercice peut ne pas être approprié. Les sessions de formationconcernant la gestion doivent être faites avant que l’activité ne commence pour queles concepts de base tels que les revenus, les coûts de fonctionnement, les frais fixes,le coût de retour sur investissement soient déjà familiers aux bénéficiaires. Un exem-ple d’un business plan qui suit ces principes est présenté dans l’annexe 13.

II.V. Gestion économique de l’activité

Le business plan est un outil de travail pour les AGR qui, une fois terminé, devient fon-damental pour la gestion de l’activité et l’évaluation des résultats économiques obtenus.

Les registres et les procédures comptables sont des sources d’information pour pou-voir vérifier la progression de l’AGR. Ce peut être une tâche difficile pour les personnesqui n’y sont pas habituées. La simplification des procédures, des sessions de formationet un soutien sur le terrain peuvent aider à habituer les personnes à conserver ce typede registres.

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L’annexe 14 donne un exemple bref d’un guide de formation pour la gestion del’AGR en incluant des concepts et des suggestions pour les formats comptables.

III. Réponses à différents problèmes

Les facteurs qui empêchent le bon fonctionnement des AGR peuvent être variés etles programmes se concentrent sur différents aspects, en fonction de la nature des pro-blèmes rencontrés. Certaines des solutions qu’ACF a mises en pratique au cours de cesdernières années, sont présentées ci-dessous. Ces solutions peuvent être considéréescomme des options d’intervention qui visent à répondre à la question suivante: quelleest la difficulté qui empêche la population de générer suffisamment de revenus17?

III.I. Accès aux biens et intrants de production

Nous pouvons trouver des situations dans lesquelles les familles ou les groupes ontarrêté de produire ou ne génèrent pas suffisamment de revenus car ils ne possèdentpas les biens de production ou les matériels nécessaires. Dans ces situations, il fautcomprendre pourquoi ils n’ont pas ces matériels, s’il s’agit de la principale contraintequ’ils rencontrent pour leurs activités, s’il s’agit d’un problème ponctuel ou s’il s’agitd’un problème structurel et si cela est dû à un manque d’accès ou de disponibilité. Enfonction des réponses, on peut définir l’orientation la plus appropriée.

i. Distribution gratuite

Après une catastrophe naturelle ou suite à un déplacement de personnes ou aprèsune crise économique, la population risque d’avoir perdu tous ses biens parmi lesquelsses matériels de production et risque de ne pas avoir l’argent pour recapitaliser aprèsla crise. Dans ces situations, il est pertinent de mettre en place un programme de re-capitalisation en distribuant des biens et des matériels à la population qui a la capa-cité et les connaissances nécessaires pour relancer ses activités de telle sorte qu’ilpuisse y avoir un impact dans un délai court ou moyen.

De même que pour les distributions de nourriture ou de semences ou d’outils, il nefaut envisager ce type de solution qu’en situation de nécessité aiguë, que la popula-tion ne peut surmonter par elle même. Il faut s’efforcer de minimiser les risques quecette intervention entraîne, en évitant:

• Une répétition systématique des distributions

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 61

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17 En partant du principe, bien entendu, que les activités sont viables et économiquement adaptées pour la zone.

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• Une dépendance

• La création de dérèglements des prix des biens et des intrants sur les marchéslocaux

Si les biens et les intrants dont la population a besoin ne sont pas disponibles surle marché local, il faut les acheter dans d’autres zones et les distribuer directement.Cependant, lorsque cela est possible, il vaut mieux acheter localement et soutenirainsi la croissance de l’économie locale. En fonction des différents scénarios, diffé-rents types de distributions peuvent être réalisés:

• Des distributions directes de biens et de matériels

• Des coupons

• De l’argent

Exemple 15: Distribution gratuite de kits au Sri Lanka

Dans la péninsule de Jaffna et dans les districts de Tricomalee et Batticaloa, leszones touchées par le tsunami de décembre 2004, ACF a réalisé des interventionsd’urgence et de réhabilitation. En même temps que les activités d’eau et d’assai-nissement, que les distributions de biens de base pour l’agriculture et la pêche etqu’une composante «argent contre travail», le programme a relancé les AGR que lapopulation menait avant la catastrophe.

1 923 familles ont reçu au total 1 790 kits pour la recapitalisation de leurs ac-tivités afin de redémarrer leurs activités génératrices de revenus. L’intervention aété réalisée avec des individus et des petits groupes. La diversité des AGR était im-portante; 27 kits différents ont été conçus en fonction du type d’activité, chacunnécessitant un investissement particulier.

La distribution de kits pour les AGR nécessite une grande capacité logistique. Ladéfinition des produits qui doivent être distribués est complexe car chaque activitépeut nécessiter plusieurs types et quantités différents d’intrants et l’utilisation des kitsstandards risque de ne pas être adaptée pour certaines activités. Dans ce type de dis-tributions, les matériels et intrants nécessaires doivent être inclus ainsi que les biensde production pour que les AGR puissent être mises en place, sinon le manque de cer-tains intrants risque de gêner de façon importante le redémarrage de l’activité.

Lorsque ces biens sont disponibles sur le marché local, on peut éviter quelquesrisques liés à la distribution directe de kits, telle que le dérèglement des marchés lo-caux, une surcharge opérationnelle et une standardisation excessive des activités, endistribuant des coupons. Après avoir trouvé un accord avec les commerçants locaux,les coupons sont distribués et peuvent être encaissés pour des biens et des matérielsdans les magasins sélectionnés par ACF.

62 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Lorsque les biens et les matériels sont disponibles dans la zone, on peut égale-ment envisager de distribuer directement de l’argent pour que la population achètedirectement les biens elle même. Le transfert peut se faire en plusieurs étapes pourqu’un système de surveillance puisse être mis en place pour garantir que l’argent estutilisé correctement et limiter les risques de détournement d’argent.

Exemple 16: Distribution d’argent pour promouvoir les AGR en Guinée Conakry

Depuis 1990, la Guinée Conakry a reçu un total de 150 000 réfugiés du Liberia, dela Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire, pays voisins souffrant de conflits armés. Mal-gré l’amélioration de la situation politique et le retour de nombreux réfugiés dans leurlieu d’origine, Kissidougou héberge encore beaucoup de populations voisines. ACF estintervenu dans les camps de réfugiés et auprès des populations locales à travers desprogrammes d’eau et d’assainissement, de nutrition et de sécurité alimentaire.

Entre avril 2004 et mars 2005, 380 familles de Guinée, de Sierra Leone et du Li-beria ont bénéficié d’un programme de promotion d’AGR. 74 groupes ont été créés(95% d’entre eux étaient des groupes de femmes) qui étaient dédiés à 9 typesd’AGR, parmi lesquels les plus nombreuses étaient les petites boutiques et la trans-formation de base. Le programme a apporté le capital initial à chaque groupe, entre89 et 112 dollars selon l’AGR. Des sessions de formation et un appui technique ontété offerts pour soutenir la gestion des fonds et l’activité.

ii. Création de boutiques d’intrants

Lorsqu’il y a un problème de disponibilité locale de certains biens qui sont néces-saires pour les AGR, on peut envisager de créer une boutique pour améliorer la dispo-nibilité des biens de manière durable.

Ces boutiques peuvent être créées sous certaines conditions:

• L’existence de sources d’approvisionnement qui permettent de vendre les pro-duits à des prix raisonnables pour la population locale

• La capacité financière de la population pour acheter les produits proposés

• L’existence de capacité locale et de motivation pour tenir la boutique

• La possibilité de construire ou rénover un lieu qui remplit certaines conditionspour le stockage qui est facile d’accès et sûr

La boutique en elle même est une AGR, et s’il s’avère que c’est la meilleure op-tion, un comité local peut être monté pour la gérer, faire un business plan, et définirles procédures de comptabilité. La boutique doit générer suffisamment de revenuspour couvrir son fonctionnement, à moins qu’elle ne soit subventionnée par une or-ganisation locale de producteurs.

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Exemple 17: Boutiques agricoles au Burundi

En 2005, dans la province de Ruyigi, au Burundi, ACF a mis en place un pro-gramme agricole pour améliorer la sécurité alimentaire des familles qui rentraientsuite au retour relatif à la paix dans le pays. Un des principaux problèmes que lesménages qui revenaient rencontraient pour relancer leurs activités agricoles étaitle manque de disponibilité de biens agricoles. Le programme a soutenu la créa-tion de 3 groupes d’AGR pour initier des boutiques qui vendaient des produitsagricoles et vétérinaires dans les principales villes de la région. Grâce à ces bou-tiques, et grâce à l’amélioration de la disponibilité des biens de production, desrevenus ont été générés pour les 30 familles impliquées dans la gestion des bou-tiques.

Les boutiques ont reçu un capital initial, un système de distribution a été misen place et les groupes ont été formés à la gestion. La saisonnalité de la produc-tion agricole impliquait que des revenus constants ne pouvaient être générés, ce quimenaçait la pérennité des boutiques. Aussi, il a été décidé de suivre les suggestionsdes bénéficiaires et de stocker des produits pour les besoins de base pour que lesboutiques puissent rester ainsi en activité tout au long de l’année, à travers cesventes.

iii. D’autres possibilités pour accéder aux biens

La capacité de gestion de la population vulnérable est parfois limitée et dans denombreux cas, le niveau de vulnérabilité est en étroite corrélation avec la capacitéexistante. Pour améliorer les revenus de ce secteur de la population, il n’est pas tou-jours adapté ni acceptable de distribuer des biens de production qui nécessitent da-vantage de capacités que celles que les bénéficiaires potentiels peuvent assumer.

Dans le premier chapitre, l’exemple 3 montre une situation dans laquelle la po-pulation la plus vulnérable n’a pas été très attirée par la création d’une usine de sé-chage dans le village pour le cynorhodon qu’elle cueille souvent, bien que cela eût puaugmenter leurs revenus en améliorant les conditions de ventes car le fruit était alorsséché. Au contraire, la population a préféré que la gestion soit réalisée par un hommed’affaires plutôt que d’assumer toute la responsabilité. Il est possible d’améliorerl’accès des personnes vulnérables aux biens de production en investissant dans cellesqui sont dans une meilleure situation, toujours lorsqu’il y a un accord qui assure queles personnes les plus vulnérables tireront profit de l’utilisation de ces biens.

64 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Exemple 18: Réparer les machines agricoles en Arménie

Dans le district de Sisian, dans le sud de l’Arménie, l’un des obstacles pour cul-tiver la terre et générer des revenus est le manque d’accès aux machines néces-saires. A travers un programme d’ACF pour améliorer la sécurité alimentaire de lapopulation, il a été financé une partie des coûts de réparation de 22 machines dans9 villages. La population la plus vulnérable a reçu des coupons de réduction pour bé-néficier des services des machines réparées.

III.II Accès à l’argent

Dans certains cas, l’accès économique aux biens de production et aux intrantsconstitue la difficulté principale que rencontre la population pour développer ses AGR.En fonction de la vulnérabilité de la population et de sa capacité à payer, on peutmettre en place certaines activités pour promouvoir l’accès à l’argent.

i. Dons

Lorsque la population est très vulnérable, elle peut recevoir des dons ou des trans-ferts directs pour financer ses activités. Cela fait référence à la distribution d’argentpour recommencer des AGR, qui était expliquée dans la partie précédente. Cette so-lution ne doit pas se poursuivre sur de longues périodes sans une évaluation de la per-tinence et du risque de créer une dépendance.

Après une crise, lorsque la situation ne réunit pas les conditions nécessaires pourredémarrer les AGR, l’accès à l’argent devient prioritaire pour retrouver la sécurité ali-mentaire et on peut alors concevoir des programmes tels que «l’argent contre tra-vail». À travers la mise en œuvre d’un travail communautaire, la reconstruction,l’entretien ou d’autres types d’activités, la population la plus vulnérable, capable detravailler, peut prendre part à l’initiative et être payée en retour. Dans le livre «Aidealimentaire et alternatives à l’aide alimentaire» de cette même série ou dans le plusrécent «Cash Based Interventions Guideline», on trouve davantage de précisions surce type d’intervention.

Exemple 19: Soutien aux personnes déplacées en Colombie

La Colombie souffre encore des conséquences d’un conflit armé qui ne semblepas trouver de solution dans le court terme. La population déplacée ainsi que lespersonnes confinées dans certaines régions ont perdu leurs biens de production etdonc leur capacité à générer des revenus. ACF a commencé à promouvoir les AGRpour répondre à leurs besoins.

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La réhabilitation des capacités de production se fait à travers des dons pour re-lancer les activités habituelles déjà familières pour les bénéficiaires. Les famillesont subi des pertes importantes en étant déplacées ou en se trouvant confinées, leursituation économique est précaire et ne permet pas d’envisager la mise en place depaiement obligatoire pendant ce processus de relance des AGR.

ii. Les fonds rotatifs

Les fonds rotatifs, présentés dans le chapitre 3 de ce livre, représentent une al-ternative pertinente pour faciliter l’accès à l’argent pour la population vulnérable,tout en évitant d’installer une dépendance et en encourageant l’implication des bé-néficiaires et leur appropriation du programme. La définition du type de système leplus adapté à la zone dépend des caractéristiques socio culturelles et des coutumesde prêts de la population.

Dans les programmes de soutien des AGR, pour financer les activités, on peut créerdes systèmes rotatifs dans lesquels les individus ou les groupes de bénéficiaires rem-boursent la totalité ou une partie du soutien financier apporté par le programme à unfonds renouvelable. Ce fonds permet la continuité du financement et du soutien ap-portés aux activités ou la création de nouvelles AGR.

Exemple 20: Fonds renouvelables en Azerbaïdjan

Les districts de Beylagan et d’Agjabedi, dans la République d’Azerbaïdjan, ontparticulièrement été touchés par le conflit avec l’Arménie pour le contrôle de Na-gorno Karabaj. De par leur proximité, un grand nombre de personnes déplacées sesont installées dans la zone, qui était déjà touchée par la fermeture de la fron-tière.

ACF, après avoir soutenu la recapitalisation de groupes d’agriculteurs vulnéra-bles, a créé un fonds rotatif pour financer l’amélioration des AGR en cours. Un co-mité, formé par les membres de l’équipe et par certains membres des groupes debénéficiaires, prenait les décisions concernant la distribution des fonds et des rem-boursements. Pour l’instant, ACF gère l’argent.

Pour organiser correctement le système, plusieurs éléments doivent être définis: lesobjectifs du fonds, les critères pour sélectionner les activités à financer et les conditionsde prêt et de remboursement. Il faut également créer un système de gestion et de suivipour garantir la bonne utilisation du fonds. L’annexe 15 donne un exemple d’un systèmede fonds rotatif et l’annexe 16 présente un contrat de remboursement pour les bénéfi-ciaires utilisant ce service.

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Afin de garantir la pérennité de ces systèmes, il faut qu’un groupe puisse prendreen charge la gestion du fonds une fois l’intervention terminée. Il est plus facile desoutenir des groupes déjà existants que d’en créer un nouveau avec cette perspective.La formation, l’appui technique et le suivi pendant une période minimum de deux anssont essentiels pour garantir le bon fonctionnement.

iii. Le microcrédit

ACF ne propose pas de microcrédit et n’a pas non plus pour but de faire de la microfinance. Cependant, lorsque l’accès au marché financier est un frein pour consoliderles AGR, on peut travailler en collaboration avec une institution de micro finance.Cela peut permettre d’augmenter leurs fonds pour ensuite les orienter vers la popu-lation cible.

Exemple 21: Microcrédit en Argentine

À travers la collaboration avec l’IMF IDEB (Instituto de Desarrollo Empresarial Bo-naerense), ACF a facilité l’accès au microcrédit pour les familles vulnérables dePartido Moreno, à Buenos Aires, en Argentine.

Les fonds donnés par l’organisation et gérés par IDEB, ont permis de proposerdes conditions plus souples d’accès au microcrédit que celles qui étaient normale-ment offertes par cette institution. La possibilité de financer la création de nou-velles AGR a été présentée ainsi que l’extension du délai de grâce à une semaine.La solidarité était utilisée comme garantie de remboursement.

En onze mois, 442 micro prêts ont été attribués, 78% l’ont été à des femmes et72% des AGR financées étaient des petits commerces.

Dans le chapitre 3 certaines limites concernant le microcrédit sont présentéeset l’annexe 6 apporte davantage de précisions sur ce sujet.

III.III. Technologie appliquée

Il se peut que les processus de production utilisés dans les AGR ne soient pas lesplus adaptés et que:

• Toutes les possibilités de production n’optimisent pas les caractéristiques de lazone et la capacité de la population

• La quantité et/ou la qualité du produit final soient faibles

• Les ressources naturelles utilisées dans le processus de production soient en-dommagées

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 67

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Si l’un des points cités ci-dessus correspond à un problème clé qui limite le travaildes AGR, on peut envisager la possibilité d’introduire une technologie de productionaméliorée. Afin d’éviter le risque d’une faible acceptation, ou encore des résultats mi-tigés ou une frustration de la part des bénéficiaires, on recommande de choisir desaméliorations qui ne nécessitent pas de changement radical de technologie. De même,il faut opter pour des modifications qui ont déjà eu lieu dans des régions voisines etdont les résultats ont été bons. Pour faciliter l’acceptation par les bénéficiaires, onpeut organiser des moments de partage avec les personnes ou les groupes qui ont déjàune expérience avec ces nouvelles technologies.

Exemple 22: Amélioration technique dans la production de miel en GuinéeConakry

Le miel fait partie du régime alimentaire de la population rurale de Guinée etreprésente également un produit qui peut se vendre. Cependant, dans la région deKissidougou, le processus actuel d’extraction, impliquant de brûler les ruches, limitela production, la qualité et détruit les abeilles, réduisant ainsi la capacité à conti-nuer l’activité.

Dans la région de Dabola, certaines associations spécialisées dans l’apicultureont commencé à introduire de nouvelles ruches réutilisables qui facilitent l’ex-traction de miel de meilleure qualité. ACF a proposé aux bénéficiaires du pro-gramme d’AGR (cf l’exemple 18) d’introduire ces nouvelles techniques. Elles ont étébien acceptées et l’augmentation de la production a été considérable: on est passéd’une production précédente de 3 à 4 litres par ruche avec les techniques tradi-tionnelles à 25 litres par ruche. La formation technique a été très importante pourgarantir l’utilisation correcte des biens et matériels utilisés.

Même si cela est plus risqué, ACF a également introduit des AGR dédiées à de nou-veaux types de production pour la zone d’intervention. Lorsqu’une demande existe pourun produit déterminé qui n’est pas produit localement, il faut d’abord évaluer si lesconditions sont adaptées pour le nouveau produit dans la zone. Une fois la viabilité tech-nique, sociale et économique garantie, et seulement à ce moment là, on peut étudierles risques de démarrer de nouvelles AGR. On recommande de produire à petite échelledans un premier temps, telle une expérience pilote, et de discuter des perspectives dereproduire l’activité à une plus grande échelle, lorsque les résultats sont perceptibles.

Exemple 23: Introduction de culture de champignons à Vigan, aux Philippines

Sur l’île de Luzon, aux Philippines, ACF a introduit une culture de champignonsdans le but de diversifier les sources de revenus de la population vulnérable qui vi-vait de la pêche. Bien que ce produit ne fasse pas partie du régime alimentaire ha-

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bituel, les champignons sont demandés par les restaurants et les secteurs de la po-pulation possédant davantage de ressources. L’étude de marché a démontré quece serait une activité économiquement réalisable pour la région.

La zone d’intervention remplissait les conditions nécessaires pour la promotionde ce produit. Bien que l’investissement initial ait été important car il a falluconstruire l’infrastructure sous laquelle la production devait être installée, les coûtsd’exploitation étaient faibles. En même temps, les bénéficiaires ont reçu une for-mation technique pour appliquer une technologie simple qui avait déjà fait sespreuves dans les zones voisines.

III.IV. Commercialisation

La commercialisation est souvent l’un des aspects les plus difficiles que la popu-lation vulnérable rencontre avec leurs AGR. Dès le début du programme, il faut prê-ter attention aux informations recueillies dans les études de marchés et développerdes plans de ventes avec les bénéficiaires, qui sont adaptés à la situation de la zone.

Les difficultés dans le processus de commercialisation peuvent dissuader la popu-lation d’essayer de commencer des AGR. Cependant, ces limites peuvent être dues àdifférents facteurs: manque d’accès au marché, manque d’informations et de contactsdans les réseaux commerciaux existants, ou incapacité à remplir certaines conditionspour rendre le produit attractif. De même que les sessions de formation sur les tech-niques de vente sont utiles, les formations sur le conditionnement, la présentation duproduit et la conservation peuvent apporter d’autres solutions.

i. Promotion de réunions et de foires

Lorsque les occasions pour partager les expériences sont rares et qu’il n’y a pas unvolume de produits constant suffisamment important pour justifier un espace de ventepermanent, les foires et les réunions de commerce peuvent constituer de bonnes mé-thodes pour promouvoir les produits et les services des AGR. Les foires peuvent avoir lieude façon sporadique ou périodique, cela dépend si le but est de créer des contacts com-merciaux et présenter les produits ou s’il s’agit de créer un système stable de réunionspériodiques. La participation des associations de producteurs et des autorités localespour organiser ce type d’activité peut contribuer à sa continuité sur le moyen terme.

Il faut étudier plusieurs facteurs lorsque l’on planifie des foires. La foire doit avoirlieu dans un espace facilement accessible et qui remplit certaines conditions en termesde taille et de sécurité pour le stockage des produits et pour le public. Le choix de ladate de l’événement doit prendre en compte les cycles de production des AGR, sur-tout lorsqu’elles concernent la production agricole de par la nature très saisonnièrede l’activité.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 69

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Une campagne publicitaire doit être réalisée pour assurer que la population et lepublic visé connaissent bien la date, le lieu et les produits et services qu’ils pourronttrouver à la foire. Les moyens publicitaires utilisés doivent être adaptés à la situationde la zone ; les annonces à la radio sont une bonne solution, accompagnées d’affiches.

Exemple 24: Promotion des foires pour la vente de bétail, dans le nord du Mali2004

Au sein du programme de sécurité alimentaire d’ACF dans le nord du Mali, diffé-rentes activités ont été développées pour améliorer les ventes locales. En réponse auxsuggestions des communautés bénéficiaires, qui sont en majorité des populations pas-torales, une campagne de communication à la radio a été mise en place pour pro-mouvoir les foires animales hebdomadaires. Pendant un mois, les deux principalesstations de radio de la région ont diffusé le message en français, en arabe et en ta-masheq (le langage local) au moins une fois tous les matins et une fois tous les après-midis pour attirer les transporteurs et les commerciaux algériens aux foires.

ii. Construction et rénovation des marchés

Pour trouver une solution au manque d’espace pour les échanges, surtout lorsqu’ilexiste une demande et une offre constantes des produits et des services, on peutconstruire un espace pour un marché physique. Cette initiative est comparable à l’ins-tallation de boutiques (mentionnée dans la partie II.I ii), c’est-à-dire que le marchédoit être construit et fonctionner en se concentrant sur la génération de revenus aumoins pour couvrir son entretien.

La localisation physique du marché et les conditions concernant l’espace et la sé-curité sont des facteurs essentiels pour la conception de la structure. L’existence oula constitution d’un groupe formé est nécessaire pour la gestion du marché. Les au-torités locales peuvent être intéressées par ce type d’activité, car cela peut être unesource d’impôt régulière.

iii. Création de réseaux et de contacts commerciaux

Les solutions pour résoudre les problèmes de commercialisation ne se trouvent pastoujours dans la création de nouveaux espaces physiques pour les échanges. Les informa-tions, les connaissances de réseaux commerciaux existants et l’appui technique pour éta-blir des relations fixes avec les hommes d’affaires et les commerçants, peuvent se révélerêtre les ressources les plus utiles lorsque la demande locale d’un produit est insuffisantemais qu’il existe d’autres opportunités de vente ailleurs ou lorsqu’il n’est pas viable deconstruire un marché par manque d’espace adéquat ou manque de capacité de gestion.

70 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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La constitution de groupes d’intérêts peut améliorer les relations commercialeslorsque les AGR avec des caractéristiques similaires ou complémentaires sont promues,en mettant en lien les producteurs de matières premières avec ceux qui les transfor-ment. A travers la diffusion de l’information et l’échange d’expérience entre bénéfi-ciaires, les connexions qui renforcent la position des produits sur le marché peuventse développer, par exemple, en commercialisant ensemble, au-delà du lien qui se créeentre les AGR et les processus de création de valeur ajoutée.

Exemple 25: Constitution de réseaux entre les AGR en Géorgie

La stratégie de la mission d’ACF en Géorgie pour promouvoir les groupes d’AGRest construite en trois phases. La première et la seconde phases visent à créer etconsolider les activités génératrices de revenus. La troisième et dernière phase, enapportant aussi une formation spécifique à chaque groupe, inclut la création de ré-seaux entre les activités.

En août 2005, 14 groupes d’intérêt se sont unis à 47 AGR des régions de Same-grelo et d’Abkhazie dans un processus volontaire. Les réseaux étaient créés par lesbénéficiaires qui les considéraient comme un avantage pour réaliser certainestâches en coordination avec d’autres AGR. Après plusieurs sessions de travail, lesgroupes d’intérêt ont conçu ensemble des plans de travail. Certaines des initiativesproposées comportaient des actions pour améliorer la production et la planificationdu développement des activités commerciales par l’installation de boutiques, gé-rées par le groupe d’intérêt, l’unification de toutes les productions pour des ventescombinées et l’organisation de campagnes publicitaires.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 71

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CHAPITRE 5: SUIVI, ÉVALUATION ET SYSTÉMATISATION DESPROGRAMMES

RÉSUMÉ

• Le suivi, l’évaluation et la systématisation sont des phases de la gestion du cyclede projet qui visent à évaluer la progression de la mise en place et des résultatsobtenus, à analyser l’impact du programme et tirer des leçons pour les inter-ventions futures.

• Chaque programme doit avoir un plan de suivi et d’évaluation.

• Ces exercices analytiques servent à améliorer l’impact des programmes et à évi-ter les résultats négatifs, aussi il faut les prendre en compte lorsque l’on modi-fie la planification.

• La systématisation est recommandée lorsque l’on a les moyens de la réaliser. Ellepeut servir à partager les informations, à la fois en interne et en externe.

Les phases de suivi, d’évaluation et de systématisation de la gestion du cycle deprojet (GCP) sont conçues pour mesurer les avancées dans la mise en œuvre du pro-jet, ainsi que les résultats et l’impact réalisés. Cela permet également d’identifier lesleçons apprises pour améliorer la qualité des interventions et leur impact, dans cecas, sur la sécurité alimentaire de la population18.

La partie suivante présente les concepts et quelques recommandations quant à laméthodologie qui peut être appliquée pour suivre, évaluer et systématiser un pro-gramme de génération de revenus.

I. Suivi

Le suivi vise à analyser:

• La progression dans le programme, les biens et les services qui sont offerts, viale programme

• La manière dont ces biens et ces services sont utilisés pour obtenir des résultats

• Les effets des facteurs externes imprévus sur la réalisation des résultats

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 73

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18 Pour plus de renseignements sur ce sujet, consultez le livre «Introduction à la sécurité alimentaire» de cettemême série.

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Pendant la phase de suivi, il faut être vigilant à la situation précédente et aux hy-pothèses établies pendant la formulation du programme.

I.I. Indicateurs

Pour pouvoir faire un suivi, il faut établir des indicateurs qui seront régulièrementévalués. Le cadre logique du programme comporte ces informations, définies en fonc-tion des objectifs de l’intervention. Dans le cas des AGR, les indicateurs les plus fré-quemment utilisés sont:

• La production (qu’il s’agisse de produits agricoles, de produits transformés oude services offerts)

— Les articles et les biens de production

— Les techniques appliquées

— La productivité

• Les ventes

• La gestion des activités

• Les connaissances acquises et appliquées

Il ne doit pas y avoir trop d’indicateurs et ils doivent être:

• Sensibles: les indicateurs doivent être sensibles aux changements de situation duprojet ; ils doivent évaluer les changements sur le court terme.

• Mesurables: les données nécessaires doivent être facilement collectées et me-surées.

• Réalisables

• Spécifiques: les indicateurs doivent mesurer la situation précise que le projettente d’influencer.

• Limités dans le temps

L’annexe 17 donne des exemples de cadres logiques utilisés pour les AGR.

I.II. Plan de suivi

Le type de suivi, les procédures (questionnaires, entretiens etc.), et la répartitiondes responsabilités entre les membres de l’équipe sont présentés dans un plan de suivi(l’annexe 20 propose un exemple d’un plan dans un format de tableau).

Les paramètres initiaux des variables sur lesquelles le programme se concentredoivent être présentés sur une base qui peut être utilisée pour faire des comparaisons

74 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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et évaluer ainsi les avancées réalisées pendant la mise en œuvre du programme. Lesdonnées collectées pendant l’identification et la définition, accompagnées des infor-mations obtenues pendant la sélection des bénéficiaires, servent à créer cette basede référence. Il peut être nécessaire de collecter des informations complémentaires.(L’annexe 21 présente un long questionnaire pour l’élaboration d’une base de réfé-rence en zone rurale).

La planification des phases de suivi dépend du type de programme et des activi-tés développées. Les activités agricoles sont soumises à un calendrier de productionqui diffère de celui des services. D’autres variables doivent être prises en compte,telles que le temps et les ressources disponibles.

Le suivi de la recapitalisation des AGR utilise souvent deux ou trois phases. La pre-mière, le suivi post distribution, est fait dans les semaines qui suivent la distributionde biens et d’intrants pour la production. Pendant cette phase, l’objectif principalest de déterminer la réception des biens, leur pertinence et la perception des béné-ficiaires concernant la distribution:

• Les biens reçus

• Les destinataires des biens

• La perception de la qualité et la pertinence des biens distribués

• L’utilisation des biens:

— AGR

— Vendus

— Échangés

• L’origine et l’existence d’autres biens et intrants

• Le lancement de l’activité de production et les difficultés rencontrées

L’annexe 18 donne un exemple d’un questionnaire de suivi post distribution.

Les deuxième et troisième phases consistent à analyser le fonctionnement desAGR. Ces phases sont mises en place quelques temps après la recapitalisation (ces pé-riodes correspondent au suivi de l’après récolte présenté dans le livre «Réhabilitationagricole»). Cette étape étudie:

• La production réalisée ou les services offerts

• Le fonctionnement et la rentabilité des AGR:

— Le capital de production possédé

— La production et le rendement

— Les volumes de ventes

— Les dépenses couvertes

— Les revenus générés

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 75

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— Les dettes contractées

— L’accès aux services nécessaires

• La gestion de l’activité, l’utilisation des registres comptables

• Les difficultés rencontrées

• La perception des résultats de la recapitalisation

• Les autres aides reçues

Exemple 26: Résultats de suivi de recapitalisation des AGR en Indonésie, 2002

Dans la province des Moluques, après l’explosion de violence qui a touché lazone en janvier 1999, ACF est intervenue pour subvenir aux besoins de première né-cessité de la population déplacée. Deux programmes consécutifs de recapitalisationdes AGR ont été mis en place en 2001 pour les personnes déplacées et celles qui re-tournaient dans leur lieu d’origine pour supprimer peu à peu l’aide alimentaire.

Le second programme a soutenu 552 familles vulnérables dans la relance deleurs AGR via la distribution de kits de biens de production pour 21 types d’activi-tés. Ces activités étaient différentes selon le type de production (agriculture,pêche, commerce, etc.) et selon le caractère organisationnel (individus ou groupes).

Le suivi post distribution a indiqué un résultat positif: 82% des kits distribués ontété utilisés par des familles ou des petits groupes. Cependant, il a également misen avant quelques faiblesses ou aspects négatifs: les paquets ne contenaient pascertains intrants de production nécessaires et qui sont chers pour la population etc’est pour cette raison que 26% des bénéficiaires n’ont pas utilisé les kits. De plus,certains des articles distribués ne remplissaient pas les conditions pour faire fonc-tionner correctement les AGR, tels que les canoës construits en bois de mauvaisequalité et les filets de pêche de petite taille.

Les distributions ultérieures ont tenu compte des résultats issus de cette phasede suivi.

Pour les programmes qui visent l’amélioration du rendement ou la création de nou-velles AGR, il faut concevoir un plan de suivi particulier de par leur durée et la variétédes composantes qui peuvent être développées. Il peut être nécessaire de suivre lesaspects suivants parmi d’autres:

• Formations:

— Adaptées aux besoins et à la disponibilité en temps des bénéficiaires

— Présence

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— Connaissances acquises

— Aspects fonctionnels de l’organisation

• Fonctionnement des fonds rotatifs:

— Prêts donnés

— Suivi du calendrier de remboursement

— Paiements en retard ou dettes impayées

• Améliorations techniques introduites:

— Utilisation de nouvelles techniques

— Résultats

• Réseaux de commercialisation:

— Utilisation de l’information diffusée

— Fonctionnement des marchés construits

— Contrats ou relations de ventes formelles

Lorsque les bénéficiaires travaillent en groupes, que ce soit ceux préexistants ouceux créés par le programme d’ACF, le suivi doit collecter des informations sur le fonc-tionnement des groupes:

• Répartition des tâches

• Participation des membres

• Gestion du groupe de l’AGR

• Processus de prise de décision

• Conflits et mécanisme pour leur résolution

• Partage des revenus

• Motivation du groupe

(L’annexe 22 présente un format pour réaliser un suivi de groupes d’AGR). Les pro-grammes de génération de revenus ont un fort potentiel pour travailler avec lesfemmes et lorsque les programmes incluent une composante de genre, il peut êtrenécessaire de rajouter des indicateurs spécifiques.

Ces informations, utiles pour mesurer la progression du programme, les résultatsobtenus et les directions éventuelles que prend le travail et qui n’étaient pas pré-vues, doivent également contribuer à l’amélioration des interventions, en apportantdes changements, lorsque cela est nécessaire.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 77

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I.III. Analyse de l’information

Le processus de suivi analyse les informations quantitatives et qualitatives. Lesdonnées quantitatives sont généralement plus faciles à mesurer et les logiciels infor-matiques facilitent l’analyse des données. Les informations qualitatives peuvent êtreinfluencées par beaucoup de facteurs subjectifs mais il existe des méthodologies per-mettant de pondérer cet aspect subjectif et certains logiciels peuvent aussi faciliterle processus. Les visites de terrain et l’appui technique apportent des arguments so-lides sur lesquels on peut se baser pour obtenir une évaluation pertinente des aspectsqualitatifs.

Plus le programme et les directives des bailleurs sont souples, plus le suivi est pré-cieux. Dans certains cas, comme cela a déjà été dit, le suivi peut identifier des difficultésqui gênent la réalisation des résultats et il sera alors nécessaire de proposer des chan-gements dans le programme, d’éliminer certaines activités ou de les adapter en fonc-tion de l’analyse obtenue. (Un exemple de rapport de suivi se trouve dans l’annexe 19).

Exemple 27: Adaptation du programme en fonction des besoins, Burundi 2005

Dans la province de Kayanza, au Burundi, on a mis en pratique les AGR destinésà la vente des intrants agricoles dans le but d’améliorer l’accès aux biens de pro-duction (les détails se trouvent dans l’exemple 17).

Le suivi mensuel du fonctionnement des boutiques a révélé certaines carencesdans la gestion de cette activité de groupe qui pouvaient avoir de lourdes consé-quences sur leur pérennité. Le manque de connaissances, la complexité de cer-taines des procédures comptables et la mauvaise gestion du produit ont étéidentifiés comme facteurs expliquant les faiblesses.

L’équipe d’ACF a adapté le programme établi afin de proposer davantage de for-mations sur la gestion de comité et a présenté de nouveaux documents aux groupespour les aider à adapter les procédures de gestion aux capacités des membres.

II. Évaluation

L’évaluation consiste à expertiser un programme en cours ou déjà terminé, le plusobjectivement et le plus méthodiquement possible, en se concentrant aussi bien surles objectifs spécifiques que généraux et en utilisant la base de référence pour véri-fier l’impact du programme. L’évaluation peut comprendre les sujets suivants:

• La pertinence: Le programme est-il ou était-il celui qui répond(ait) le mieux auxbesoins existants dans la zone?. Les objectifs sont-ils bien identifiés?. Ce schémacontinue-t il à répondre aux besoins existants?.

78 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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• L’efficacité: Quel est le niveau de réalisation des objectifs spécifiques?. Dequelle manière les résultats obtenus ont-ils conduit à la réalisation de ces ob-jectifs?.

• L’efficience: Les ressources financières ont-elles été utilisées de manière opti-male pour réaliser les résultats?.

• L’impact: Quelles ont été les conséquences positives et négatives?. L’impact dé-siré a-t-il été réalisé et quels sont les impacts non attendus du programme?.

• La pérennité: Les réalisations du programme seront-elles maintenues dans letemps?.

On peut planifier plusieurs évaluations en fonction de la durée du programme.Dans les programmes conçus pour deux ans ou plus, on recommande de faire une éva-luation d’impact intermédiaire et finale.

L’évaluation intermédiaire est souvent réalisée par l’équipe impliquée dans la miseen œuvre du projet et peut être utilisée comme un exercice interne. Cette évaluationaide à déterminer la progression et identifier les difficultés éventuelles ou les effetsinattendus. Il s’agit d’un bon exercice pour réorienter, consolider ou améliorer le pro-gramme. L’évaluation peut se concentrer sur des sujets d’intérêt particuliers ou cou-vrir le programme dans sa totalité.

Exemple 28: Évaluation intermédiaire du travail en groupe en Azerbaïdjan 2004

Le fonctionnement de 52 groupes soutenus par ACF en Azerbaïdjan a été évaluéau cours de l’été 2004. Les différences trouvées entre les groupes ont permis de dé-finir quatre catégories:

A: ceux qui ont effectué tout leur travail en groupe et qui souhaitent être en-registrés légalement

B: ceux qui ont travaillé ensemble pour certaines activités et individuellementpour d’autres, mais de manière stable et motivée

C: ceux qui n’ont pas travaillé en groupe, mais qui sont toujours motivés pourparticiper au programme et respecter les accords convenus

D: ceux qui ne travaillent pas en groupe et ne respectent pas les engagementsvis à vis du programme. On les appelle les groupes «non-viables».

La stratégie d’intervention a été adaptée en fonction des résultats de l’évalua-tion, en définissant des méthodes de travail pour répondre aux différentes capaci-tés, aux différents besoins et aux motivations des catégories A, B, et C. Il a étédécidé que les groupes nommés non-viables, dont les membres ne trouvaient aucunintérêt à participer au programme, ne seraient plus soutenus et ne seraient plus bé-néficiaires du programme, une fois leurs dettes payées au fonds rotatif.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 79

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Mesurer l’impact du programme fait partie intégrante de l’évaluation finale, maisle processus d’analyse dépend de la nature du programme et des objectifs établis. Ence qui concerne les AGR, l’impact obtenu doit être analysé à différents niveaux:

• L’impact sur les systèmes d’existence des unités familiales:

— Le capital financier: changements dans les revenus en termes de quantité, desources, de saisonnalité, etc. Augmentation de l’accès au crédit.

— La différence de la consommation et de l’utilisation des revenus: augmenta-tion des dépenses pour la nourriture et pour les autres besoins de premièrenécessité. La réduction de l’endettement de la famille et l’augmentation del’épargne sont de bons indicateurs d’amélioration de la sécurité alimentairede l’unité familiale.

— Le capital social: renforcement des réseaux de solidarité, création de rela-tions de confiance entre les individus, etc.

— Le capital humain: nouvelles connaissances acquises, etc.

— Le capital naturel: améliorations dans l’utilisation, la conservation des res-sources naturelles ou pour y accéder et les maîtriser.

— Le capital physique: amélioration de l’accès aux biens de production, de leurqualité et quantité.

L’utilisation et la combinaison de ces nouvelles ressources permettent de consoli-der les stratégies de moyens d’existence et d’augmenter la capacité de subvenir auxbesoins de la famille, à travers de nouveaux revenus. Ceci peut se comparer au mon-tant du panier de la ménagère (une mesure du coût de la vie) pour évaluer l’impacten matière de capacité économique des familles.

• L’impact sur les AGR:

— La hausse et l’amélioration du capital de production de l’activité

— L’amélioration de la force de travail disponible pour les activités

— Des processus de production davantage efficaces et durables

— Une gestion plus transparente

— Un meilleur accès au crédit

— Un meilleur accès au marché, en tant que fournisseurs et/ou consommateursd’intrants de production

La pérennité est un autre aspect fondamental qui doit être analysé lorsque l’onévalue les programmes qui encouragent les AGR. Quand on analyse les revenus géné-rés, il faut étudier la répartition ou le partage de ces revenus et vérifier si les béné-ficiaires réinvestissent une partie pour payer les coûts de fonctionnement et si lesrevenus couvrent les coûts des biens de production pour éviter qu’ils deviennent ob-

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solètes et que l’activité cesse de fonctionner (cf. l’annexe 23 pour une étude brèveconcernant la pérennité financière des AGR).

Exemple 29: Exemple de rentabilité des AGR agricoles en Azerbaïdjan

Le graphique représente les revenus générés par les activités agricoles de 25 des52 groupes soutenus par ACF à Beylagan et Adjabedi, en comparaison avec l’inves-tissement fait par le programme et par les bénéficiaires.

Toutes ces AGR ont produit des revenus supérieurs aux investissements faits ettoutes sont considérées rentables. Cependant, les volumes des profits n’étaient pasles mêmes. Certaines activités n’ont pas produit suffisamment de revenus pour pou-voir en distribuer aux bénéficiaires et de réinvestir dans les fonctionnements desprochains cycles de production.

Pour garantir la pérennité des AGR les moins fructueuses, un soutien externe estencore nécessaire.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 81

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• L’impact au niveau de la communauté et de la zone:

— La hausse du taux d’emploi au sein de la communauté

— L’augmentation de la totalité des revenus produits dans la communauté parses membres

— La croissance de l’activité économique, de l’approvisionnement des marchéset de l’existence des services proposés

— Une meilleure participation communautaire

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Exemple 30: Impact des AGR sur la communauté en Angola

ACF travaille dans la municipalité de Caconda, en Angola, depuis 1996. L’inter-vention est partie d’une situation d’urgence, suite à la guerre civile, et a duréjusqu’à la phase actuelle de reconstruction et de développement. Dans le cadre dela stratégie de sortie, un projet a été mis en place pour renforcer la société civileet les institutions publiques, leur permettant de prendre la responsabilité de la ges-tion des structures de santé. ACF a apporté une aide technique et financière, lebureau municipal de la santé a repris le contrôle de la gestion du Centre de Nutri-tion Thérapeutique (CNT) et l’association AMADA (Associaçâo Mensageira de Ajudapara o Desenvolvimiento de Angola) a financé certains frais de fonctionnement (legaz et les gardes) ainsi que la nourriture fraîche pour le CNT grâce à l’AGR mise enplace pendant le programme.

Revenus et dépenses de l’AGR gérée par AMADA

De juin à novembre 2005, les premiers mois de l’activité, le moulin était capa-ble de couvrir les frais de fonctionnement, dont les salaires des trois employés quiassurent le fonctionnement, et d’apporter le soutien promis au CNT. Au même mo-ment, il a généré un profit important d’une moyenne de 300 euros par mois, aveclequel il a récupéré l’investissement initial. Même si cette activité était originelle-ment conçue avec des objectifs davantage sociaux, elle a montré son potentiel àgénérer des revenus supérieurs à l’équivalent de sept salaires minimum (de 40 eurospar personne) en plus des trois employés, et à avoir un impact sur la situation so-ciale et sur la solidarité.

Si le soutien n’a pas été suffisant, l’évaluation est un bon moment pour faire desrecommandations qui seront utiles pour adapter les prochaines phases, permettant àla stratégie d’intervention d’évoluer.

82 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Exemple 31: Recommandations d’une évaluation externe finale en Arménie

ACF a réalisé une évaluation externe pendant les deux derniers mois d’un pro-gramme d’AGR de 18 mois dans le sud de l’Arménie. Les évaluateurs ont analysé enprofondeur le programme et toutes ses composantes, via un travail de terrain et enexaminant des documents à la fois internes et externes. Le rapport final expliquaiten détails l’impact obtenu, les faiblesses et les points forts rencontrés et faisaitdes recommandations pour une phase ultérieure de trois ans, entre autres:

Consolidation des groupes et des activités initiées dans la première phase

Evolution d’un système financier, en évitant les dons et en préférant à la placedes ventes subventionnées et des prêts à taux gratuit

Critères et sélection de bénéficiaires plus souple

Recherche d’AGR alternatives à mener à un niveau individuel et avec les per-sonnes les plus vulnérables

Evolution du rôle d’ACF vers un rôle de facilitateur de certains services néces-saires et d’appui technique

Développement de la collaboration avec les organisations locales existantes

Au niveau de l’intervention, l’impact le plus positif d’un programme de générationde revenus d’ACF, est l’établissement de bases solides sur lesquelles le processus dedéveloppement peut commencer.

Les termes de références (TdR) élaborés avant de faire une évaluation définissentle processus à suivre, présentant:

• Les objectifs de l’évaluation

• La description du programme à évaluer

• Les questions principales auxquelles il faut répondre

• La méthodologie à employer pour collecter et analyser les données

• Le plan de travail et/ou le chronogramme

• Le temps et les ressources disponibles

• Les critères de sélection de l’équipe d’évaluation

• La structure proposée du rapport final

L’annexe 24 présente des directives générales pour les TdR d’une évaluation.

III. Systématisation

«La systématisation est l’interprétation critique d’une ou plusieurs expériences,qui, de leur commande à leur reconduction, dévoilent et rendent explicite la logique

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 83

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du processus vécu, les facteurs qui sont intervenus dans le processus cité, la manièredont ils ont été étroitement liés et pourquoi ils ont fait cela de cette manière-ci»(Jara, 199819).

Il s’agit d’un exercice d’interprétation interne concernant ce qui a été fait, le«pourquoi» des priorités choisies, les résultats obtenus et leur unité. La systématisa-tion est réalisée par les personnes qui ont participé au programme, dans le but d’amé-liorer le futur travail de l’équipe et de partager les leçons apprises.

La principale différence entre la capitalisation et la systématisation est que la sys-tématisation est participative: les acteurs qui se sont impliqués dans le programmedoivent participer. En pratique, il faut du temps et des ressources. Les ressources dis-ponibles déterminent si une méthodologie participative est pertinente et viable. Danstous les cas, il faut souligner que tous les programmes ou même un programme com-plet ne peuvent se reconduire ; seuls les aspects qui présentent un intérêt particuliersont choisis.

On trouve différentes expériences au sein d’un programme, surtout au sein desprogrammes dont le but est d’améliorer le rendement et de créer de nouvelles AGR.On peut prendre la décision de systématiser certaines expériences par rapport à d’au-tres, selon:

• La réussite de l’expérience, on s’intéresse aux raisons de cette réussite

• L’échec, on cherche à savoir pourquoi cela a échoué

• Nous avons mis en place une expérience novatrice qui vaut la peine d’être re-conduite

Une méthodologie de systématisation est présentée dans le tableau suivant:

84 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

19 Citée dans Rodríguez-Carmona, 1999.

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Figure 4: Méthodologie de systématisation

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 85

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Situation initiale:

Décrire le problème oul’opportunité de dévelop-pement avant l’interven-tion.

Éléments contextuels:

• Causes du problème oude l’opportunité

• Facteurs qui limitentles possibilités d’uneaction locale afin derésoudre le problèmeou profiter de l’oppor-tunité.

Intervention:

Ce qui a été fait (activités)?

Quand cela a-t-il été fait(calendrier)?

Qui l’a fait (acteurs)?

Comment cela a-t-il étéfait (méthodes)?

Avec quoi cela a-t-il étéfait (moyens et coûts)?

Éléments contextuels:

• Facteurs qui ont profitéà l’intervention.

• Facteurs qui ont rendul’intervention difficile.

Situation actuelle:

Comment est la situation ac-tuelle par rapport à la situa-tion initiale?

Quels sont les bénéfices tan-gibles et non-tangibles?

Qui a reçu ces bénéfices?

Éléments contextuels:

• Facteurs qui ont amplifiél’ampleur des effets ou lenombre de bénéficiaires.

• Facteurs qui ont limitél’ampleur des effets ou lenombre de bénéficiaires.

Situation initiale Processus d’intervention Situation finale

Enseignements

Que serait-il fait de la même manière, si quelque chose de similaire devait ànouveau être mis en place ?

Que serait-il fait de manière différente, si quelque chose de similaire devait ànouveau être mis en place ?

Exemple 32: Systématisation d’une expérience d’apiculture au Nicaragua

Dans le département de Madriz, une expérience pilote d’apiculture a été menéepour diversifier les stratégies d’existence des familles pour améliorer leurs revenus.La zone possède des conditions naturelles adaptées au développement de cette ac-tivité. Une fois l’intervention terminée, l’équipe d’ACF a réalisé une systématisa-tion de cette composante pour son caractère novateur. Les enseignements, cités parl’équipe et par les personnes ayant participé à l’expérience, étaient les suivants:

Les familles ont changé, de façon importante, la perception qu’elles avaient del’activité en partie grâce à l’augmentation des revenus

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86 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

La formation et l’accompagnement technique étaient adaptés, bien qu’on ait eul’impression que la période de mise en place était courte (deux ans) et que le sou-tien restait toujours nécessaire.

Il a été considéré comme nécessaire de renforcer certains aspects, notammentceux liés aux ventes et à l’appui technique. Un programme avec ces mêmes objec-tifs est actuellement mené dans la même région.

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CHAPITRE 6: ENSEIGNEMENTS

Voici certains des enseignements qui peuvent aider à améliorer l’impact des pro-grammes AGR:

• La promotion des AGR n’est généralement pas une stratégie adaptée pour lespersonnes les plus vulnérables, surtout pour celles qui:

— Ne peuvent pas travailler de par certains handicaps, une maladie chroniqueou un âge très avancé. Dans certains cas, on peut trouver des mécanismespour intégrer ces catégories de la population, par exemple, en formant desgroupes dont certains membres ont des difficultés.

— Préfèrent être employées par quelqu’un et recevoir un salaire régulier carelles ne possèdent pas les biens nécessaires pour commencer et développerune AGR indépendante. Le peu de personnes qui ont la capacité financièrepréfère l’utiliser pour des besoins plus urgents tels que la nourriture, les mé-dicaments, le logement, etc.

— Veulent éviter tous risques.

— N’ont pas les connaissances et/ou les capacités minimum pour initier uneAGR.

• Les opportunités de marché doivent guider les AGR.

• Dans les zones où les échanges commerciaux sont absents car les déplacementssont difficiles suite à des conflits, une insécurité ou un isolement, les AGR ontpeu de chance de réussir.

• La formation et l’appui technique sont fondamentaux pour créer de nouvellesAGR.

• Les revenus des AGR couvrent rarement 100% des besoins de la famille. Ils doi-vent seulement être considérés comme une source de revenus supplémentairequi contribue à couvrir la totalité de leurs besoins et à diminuer les risques parla diversification des activités.

• Il est toujours préférable de commencer avec des activités pour lesquelles lapopulation possède un savoir culturel et une expérience préalable.

• Plus le niveau de vulnérabilité est élevé, plus modeste doivent être le capital ini-tial et la compétence technique dont la population a besoin pour développerles AGR..

• Le potentiel des activités d’artisanat est systématiquement surestimé.

• Dans de nombreux cas, la population développe déjà des AGR et la meilleureorientation pour le programme est de soutenir ces AGR, en aidant la populationà réduire les obstacles qu’elle rencontre.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 87

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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• Les relations entre les différentes AGR ou avec d’autres types d’initiatives peu-vent apporter des résultats très positifs.

• L’initiative de créer de nouvelles AGR doit venir de la population elle-même.

• Il faut prendre en considération l’échelle à laquelle on développe l’AGR. Parexemple, pour avoir accès au marché, il peut être nécessaire de créer ou ren-forcer un certain type d’organisation qui améliore la capacité de négociation.

• Il y a deux questions utiles pendant la mise en place d’un programme qui sou-tient et encourage les AGR: est-ce une activité compétitive et rentable ? Il fautrépondre à cette question d’un point de vue essentiellement lucratif, en éva-luant le bénéfice que la population bénéficiaire peut tirer. L’AGR doit être éco-nomiquement productive. Il faut étudier la manière dont ce profit va sematérialiser ; dans certains cas, il ne sera pas possible de l’évaluer en termesd’argent liquide mais davantage en termes d’augmentation de capital de pro-duction ou de services sociaux. Lorsque la réponse à la première question est af-firmative, il est nécessaire de se poser la question suivante: combien depersonnes vulnérables connaîtront une augmentation de leurs revenus ?

Enfin, il faut considérer que la réussite des AGR ne dépend pas du type d’activité,mais plutôt des capacités et des connaissances de la personne ou du groupe qui mè-nent l’AGR et du contexte socio économique.

88 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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CHAPITRE 7: QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES

1. Qu’est-ce qu’un programme de génération de revenus?

Dans le domaine de la sécurité alimentaire, ces programmes visent à aider les po-pulations vulnérables à subvenir à leurs besoins de première nécessité et leurs besoinsalimentaires à travers la mise en œuvre ou l’amélioration d’activités génératrices derevenus. Ces interventions peuvent être effectuées aussi bien dans des zones urbainesque dans des zones rurales. Cependant, elles ne sont pas conçues pour les personnesles plus vulnérables car elles nécessitent de pouvoir travailler et demandent une for-mation et des connaissances minimales.

Une AGR correspond à toute activité qui génère des revenus pour la famille ; lesactivités peuvent comprendre l’agriculture, l’élevage de bétail, la pêche, la trans-formation après la récolte et les services. Les programmes générateurs de revenusmettent l’accent sur l’économie et visent à augmenter l’argent disponible pour la fa-mille, à améliorer l’économie locale et à renforcer les moyens d’existence, afin quela population soit moins vulnérable.

On peut soutenir les AGR à travers le renforcement et l’appui à la formation, l’ac-cès aux biens de production, la commercialisation et l’accès à l’argent. L’orientation sui-vie pour concevoir les composantes du programme est basée sur le contexte dans lequelse développent l’initiative et les difficultés spécifiques que rencontre la population.

2. Quels types d’activités génératrices de revenus sont pérennes?

Même s’il est vrai que nous ne pouvons donner de recettes universelles et que nousne pouvons recommander des activités en particulier, nous pouvons cependant définirdes critères pour choisir des AGR. L’existence de la demande d’un produit est toujoursune condition nécessaire, la possibilité de le produire dans la zone, dans des conditionsavantageuses, par exemple à un prix plus faible, avec une meilleure productivité ouune meilleure qualité, est un autre paramètre à évaluer.

Il est essentiel de prendre en compte la capacité de la population qui travaillerasur le programme, ses connaissances spécifiques sur les processus de production ou leservice et sa motivation à s’impliquer.

En résumé, les activités les plus susceptibles de durer sont celles qui: produisentun produit en demande, sont adaptées au potentiel de la région et aux capacités despersonnes impliquées et celles qui s’appuient sur des services financiers, commer-ciaux et autres qui existent déjà.

Le planning de l’activité et l’élaboration des business plans aident à définir ce quiest nécessaire pour l’AGR et à prévoir les besoins futurs.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 89

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3. Les AGR peuvent-elles être réalisées dans tout type de contexte?

Non, il existe certaines conditions sans lesquelles il n’est pas recommandé de dé-marrer ce type de programme. Dans les contextes où les déplacements sont très li-mités, où dans lesquels il y a une insécurité suite à un conflit, les AGR ne devraientpas être initiées. Aussi, il est important de noter que ces types de programmes n’ai-dent pas la population à subvenir à ses besoins alimentaires immédiats; dans une si-tuation de crise alimentaire, les AGR ne constituent pas les interventions les plusadaptées, sauf lorsqu’elles sont menées en parallèle avec un programme d’aide ali-mentaire.

4. Quel type de soutien devons-nous apporter?

Le type de soutien est défini en fonction de chaque contexte spécifique. Les dif-ficultés qu’une population spécifique rencontre suggèrent les aspects que le pro-gramme devra considérer et appuyer. Le soutien peut être orienté sur: l’améliorationdes biens de production, le renforcement des connaissances, l’augmentation de l’ac-cès à l’argent, le soutien aux réseaux commerciaux, etc. Il faut considérer les optionsles plus utiles pour les problèmes rencontrés et plusieurs de ces possibilités pourrontêtre réalisées ensemble, toujours après avoir étudié leur pertinence et leur impact po-tentiel.

5. Quel soutien financier est nécessaire?

L’expérience a montré que plus on investit, ou plus le capital initial que possèdeune AGR est élevé, meilleures sont les chances de réussite. Cependant la quantité àinvestir par le programme diffère en fonction de la vulnérabilité et de la capacité degestion des personnes. Pour les populations plus vulnérables, il est préférable de dé-marrer des AGR qui nécessitent un capital plus faible. Aussi, il faut prendre en comptela rentabilité de l’AGR ; la quantité investie doit être suffisante pour assurer la conti-nuité de l’activité avec les revenus générés, tout en produisant un bénéfice pour lesmembres du groupe ou leurs familles.

L’origine de l’investissement et la forme sous laquelle les fonds sont alloués sontd’autres aspects à considérer. Parmi les diverses options, il est recommandé que les bé-néficiaires apportent une contribution, partie de leurs économies ou leurs biens de pro-duction, pour que leur implication soit plus grande et donc que les chances de réussitesoient plus élevées. Il est également nécessaire de réfléchir à l’évolution du soutien fi-nancier apporté à l’AGR. On peut concevoir un système qui consolide l’indépendance del’activité par un accès permanent aux finances sous la forme de fonds rotatifs ou d’ins-titutions de micro finance.

90 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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6. Doit-on soutenir les unités familiales (les individus) ou les groupes pourmener des AGR?

Le travail en groupe peut apporter des bénéfices plus élevés en unissant les capa-cités, les compétences et la main d’œuvre d’un plus grand nombre d’individus. Il fautfavoriser les groupes lorsqu’ils sont acceptés culturellement et utilisés traditionnel-lement pour les activités. Cependant la formation de nouveaux groupes suppose un ef-fort important en termes de formations et de temps investi. Il est plus réaliste detravailler avec des petits groupes entre 10 et 20 membres pour les entreprises degroupe, car entre autres raisons, chaque membre doit avoir un rôle actif au sein del’AGR, et les grands groupes peuvent rencontrer davantage de difficultés en termes defonctionnement interne.

Certaines activités de production peuvent nécessiter une organisation d’une cer-taine envergure pour garantir un bon rendement économique ou un profit, et il fautégalement prendre en compte ce facteur. On peut également soutenir les coopérativesou les associations lorsqu’elles ont de l’expérience et sont intéressées. Ce peut êtreune manière, pour le programme, d’avoir un impact de long terme sur un grand nom-bre de bénéficiaires.

Lorsque ce n’est pas possible de travailler avec des groupes, à cause de préfé-rences existantes pour le travail individuel, on ne doit pas forcer le travail de groupe.Lorsque l’on travaille avec des individus, le nombre d’AGR qui peuvent être soute-nues est élevé, cependant, à mesure que le nombre d’interlocuteurs augmente, lespossibilités de suivi et d’appui technique se réduisent.

7. Le microcrédit est-il un outil pertinent pour générer des revenus?

Le microcrédit a généré beaucoup d’attentes car il essaie de corriger une imper-fection dans le marché, à savoir le manque de services financiers pour la populationvulnérable qui est considérée comme non solvable. Cependant, l’expérience à ce jourmontre qu’il s’agit d’outils à utiliser pour certaines activités de production qui ont uncycle court de génération de revenus. Ces systèmes ne privilégient pas la populationla plus vulnérable, pour qui les économies sont parfois plus utiles que le crédit.

Il est important de noter que le microcrédit peut être un moyen d’améliorer lesAGR de la population vulnérable, mais ne constitue pas un but en soi. Seul, il ne peutrésoudre les problèmes que les personnes pauvres rencontrent.

8. A quel moment le soutien apporté à une intervention de génération derevenus doit-il s’arrêter?

Il est impossible d’établir une limite de temps pour arrêter le soutien apporté parces types de programmes, mais néanmoins on peut établir certains paramètres pouraider à évaluer le moment du retrait.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 91

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Une fois que les activités sont relancées ou mises en place, qu’il y a des indicateursde pérennité précis et que les services nécessaires tels que l’accès au capital finan-cier, aux réseaux de ventes, etc. existent et sont accessibles, alors on peut stopper lesinitiatives.

9. Y a-t-il une relation entre ce type de programme et les autres programmesdéveloppés par ACF?

Les programmes générateurs de revenus sont étroitement liés aux autres pro-grammes de sécurité alimentaire ainsi qu’aux autres secteurs techniques d’ACF. Il peutêtre nécessaire de coordonner différents types d’interventions pour répondre aux be-soins de la population.

Les AGR peuvent constituer une alternative lors de l’arrêt des programmes d’aidealimentaire ou peut-être reliées à des activités agricoles.

De même, on peut travailler avec les programmes d’eau et d’assainissement etsoutenir les bénéficiaires, via l’appui à des AGR qu participent aux actions proposées.Les améliorations de la production et de la disponibilité en nourriture en quantité etqualité peuvent également renforcer les programmes de santé et de nutrition.

Comme cela a été démontré, en fonction du contexte, les programmes généra-teurs de revenus peuvent constituer une alternative positive pour améliorer la sécu-rité alimentaire de la population. De plus, ils peuvent aider à augmenter l’impact etla pérennité de la stratégie d’ACF dans la zone.

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LISTE DES SCHÉMAS

Figure 1: Systèmes des activités qui donnent les moyens d’exister . . . . . 12Figure 2: Les dimensions du marché et leurs interrelations . . . . . . . . . . 27Figure 3: Quelques concepts financiers de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Figure 4: Méthodologie de systématisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

LISTE DES EXEMPLES

Exemple 1: Mise en oeuvre d’AGR en Tchétchénie, dans le nord Caucase. 14Exemple 2: Augmentation de rendement de certaines AGR traditionnelles

en Arménie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Exemple 3: Création d’AGR aux Philippines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Exemple 4: Mise en œuvre d’AGR de groupe pour améliorer les facteurs

sociaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Exemple 5: Différentes sources de revenus dans le district de Bombali,

Sierra Leone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Exemple 6: Réseau de marché à Bombali, Sierra Leone . . . . . . . . . . . . 23Exemple 7: Étude des AGR dans les camps de réfugiés ougandais . . . . . . 24Exemple 8: Complémentarité entre les AGR et les activités d’eau et

d’assainissement en Indonésie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Exemple 9: Lignes d’intervention et partenariats par rapport aux besoins

identifiés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Exemple 10: Réhabilitation des AGR au Sri Lanka . . . . . . . . . . . . . . . . . 43Exemple 11: Résultats de travail de groupe en Sierra Leone . . . . . . . . . . 45Exemple 12: Travail de groupe avec des femmes au Mali . . . . . . . . . . . . 46Exemple 13: Processus souple de la sélection des bénéficiaires en Arménie,

2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Exemple 14: le contenu d’un business plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Exemple 15: Distribution gratuite de kits au Sri Lanka . . . . . . . . . . . . . . 62Exemple 16: Distribution d’argent pour promouvoir les AGR en Guinée

Conakry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63Exemple 17: Boutiques agricoles au Burundi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Exemple 18: Réparer les machines agricoles en Arménie . . . . . . . . . . . . 65Exemple 19: Soutien aux personnes déplacées en Colombie . . . . . . . . . . 65Exemple 20: Fonds renouvelables en Azerbaïdjan . . . . . . . . . . . . . . . . . 66Exemple 21: Microcrédit en Argentine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67Exemple 22: Amélioration technique dans la production de miel en Guinée

Conakry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68Exemple 23: Introduction de culture de champignons à Vigan, aux Philippines. 68Exemple 24: Promotion des foires pour la vente de bétail, dans le nord du

Mali 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE94

Exemple 25: constitution de réseaux entre les AGR en Géorgie . . . . . . . . 71Exemple 26: Résultats de suivi de recapitalisation des AGR en Indonésie,

2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76Exemple 27: Adaptation du programme en fonction des besoins, Burundi 2005. 78Exemple 28: Évaluation intermédiaire du travail en groupe en Azerbaïdjan

2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Exemple 29: Exemple de rentabilité des AGR agricoles en Azerbaïdjan . . . 81Exemple 30: Impact des AGR sur la communauté en Angola . . . . . . . . . . 82Exemple 31: Recommandations d’une évaluation externe finale en Arménie. 83Exemple 32: Systématisation d’une expérience d’apiculture au Nicaragua. 85

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Glossaire des abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Annexe 2: Glossaire des mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Annexe 3: Arbres à problèmes, Sisian, Arménie . . . . . . . . . . . . . . . . . 99Annexe 4: Analyse de la chaîne de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Annexe 5: Résumé de la stratégie de sécurité alimentaire d’ACF-F pour

Aceh 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103Annexe 6: Activités économiques et financières comme stratégie de lutte

contre l’insécurité alimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107Annexe 7: Exemples de descriptions de poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125Annexe 8: Exemple d’accord avec une organisation partenaire . . . . . . . 129Annexe 9: Exemples de collaboration externes au sein d’un projet d’ACF

en Arménie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132Annexe 10: Thèmes de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134Annexe 11: Exemple de règlement interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135Annexe 12: Exemple d’une étude de marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Annexe 13: Exemple de business plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174Annexe 14: Guide de formation de gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190Annexe 15: Règlement interne d’un fonds rotatif . . . . . . . . . . . . . . . . . 196Annexe 16: Exemple d’un contrat de reconnaissance de dette . . . . . . . . 201Annexe 17: Exemples de cadres logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204Annexe 18: Exemple d’un questionnaire de suivi post distribution . . . . . . 208Annexe 19: Exemple d’un rapport de suivi post distribution d’Indonésie . . 217Annexe 20: Exemple d’un système de suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230Annexe 21: Exemple de questionnaire pour une enquête de base . . . . . . 236Annexe 22: Formulaire de suivi pour les groupes AGR . . . . . . . . . . . . . . 242Annexe 23: Exemple d’étude de rentabilité et de pérennité des AGR en

Azerbaïdjan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244Annexe 24: Termes de référence pour une évaluation . . . . . . . . . . . . . . 248

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95ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 1: ABRÉVIATIONS

ACF-E Action contre la Faim EspagneACF Action contre la Faim InternationalAGR Activité Génératrice de Revenus CdM Chef de MissionCdP Chef de ProjetCEPAL Comision Economica para America Latina

(Commission Economique pour l’Amérique Latine)CFW Cash For Work (Argent contre Travail)CNS Centre de Nutrition SupplémentaireCNT Centre Nutritionnel ThérapeutiqueCNUCED Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement ECHO European Commission Humanitarian Office/ Aid

(Service d’aide humanitaire de la Commission Européenne)FA Food aid (Aide Alimentaire)FAO Food and Agriculture Organisation

(Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture)FFW Food for Work (Nourriture contre Travail)FS Food Security (Sécurité Alimentaire)IDP Internally Displaced Person (Personnes déplacées)IMF Institution de Micro FinanceLEZ Livelihood Economy Zone (Zone socio-économique)LFW Logical Framework (Cadre Logique)MdA Ministère de l’AgricultureMoU Memorandum of UnderstandingONG Organisation Non-GouvernementalePAM Programme Alimentaire Mondial PCM Project Cycle Management (Gestion de Cycle de Projet)PDM Post Distribution Monitoring (Suivi post distribution)RF Revolving Fund (fonds rotatifs )TdR Termes de RéférenceUN United Nations (Nations Unies)

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ANNEXE 2: GLOSSAIRE DES MOTS CLÉS

Activités génératrices de revenus: Tout type d’activités qui permet à une personne ouà un ménage de générer des revenus. Les activités génératrices de revenus sont im-portantes pour la pérennité et l’amélioration de l’accessibilité aux besoins de pre-mière nécessité.

Aide alimentaire: Rendre les denrées alimentaires disponibles et accessibles à une po-pulation donnée, en terme de qualité et quantité adéquates, afin d’éviter la mal-nutrition et les maladies.

Alternatives à l’aide alimentaire: Actions qui visent à augmenter l’accès d’une popu-lation déterminée aux produits alimentaires et de première nécessité (dans le do-maine de la santé, l’hygiène, l’eau, les vêtements), pour prévenir les causes sousjacentes ou directes de la malnutrition.

Approche participative: Développement d’une analyse de la situation en impliquant lespopulations elles-mêmes. En mettant ainsi l’accent sur la population locale, nouscherchons à promouvoir le travail avec la population. C’est de cette manière que lesproblèmes prioritaires sont identifiés et des solutions appropriées auxquelles tout lemonde adhère sont proposées.

Base de référence: Résultat de la collecte et de l’analyse des informations qui offre unevision précise de la situation de la population et de la zone avant de commencer à tra-vailler. Par la suite, on peut comparer ces niveaux initiaux à ceux réalisés pendant età la fin de l’intervention pour pouvoir évaluer les changements qui ont eu lieu.

Bénéfice: Différence entre les revenus totaux obtenus et les frais qui sont contractésdans la production et la vente d’un article.

Besoins alimentaires: Quantité et qualité de nourriture minimum nécessaire dont lecorps humain a besoin pour son développement complet.

Cadre logique: Outil méthodologique pour planifier un projet ou un programme. Il pré-sente, sous forme de matrice, la relation entre les objectifs généraux d’un pro-gramme, les objectifs spécifiques, les résultats attendus et les activités. Pour chaqueniveau, sauf pour les activités, il faut préciser: les indicateurs vérifiables objective-ment, les sources de vérification et les facteurs externes. Les intrants nécessaireset les coûts sont présentés par rapport aux activités.

Capacité d’endettement: Concept qui reflète la capacité d’un individu, d’une unité fa-miliale ou d’une unité de production à faire des remboursements mensuels. On l’uti-lise lors du processus d’accord de prêts afin d’évaluer le montant total qui peut êtreoctroyé, sans mettre en danger la capacité de production et économique future decelui qui emprunte.

Capital productif: Tout type de biens qui contribue à l’économie de la famille. Le capi-tal productif peut se composer d’outils, d’animaux, de terres qui facilitent une ac-tivité économique ou de subsistance.

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Chaîne de production: Description de toutes les activités qui sont nécessaires pourqu’un produit ou un service arrive au consommateur final, du début en passant parles diverses phases de production (y compris toutes les combinaisons de transfor-mation physique et les différents services nécessaires).

Economie informelle: Part de l’activité économique qui ne se voit pas dans les registresstatistiques ou fiscaux.

Épargne: Part de revenus qui n’est pas dépensée pour acheter des biens ou des servicespour la consommation quotidienne.

Évaluation d’impact: Etude qui mesure la réalisation d’objectifs qualitatifs et quanti-tatifs fixés et détermine les effets positifs et négatifs des activités.

Gestion de cycle de Projet: Il comprend les différentes étapes d’un projet: program-mation, identification, formulation, financement, mise en œuvre, suivi, et évalua-tion. Le cycle de projet est une approche qui vise à améliorer sa gestion en utilisantdifférents outils (tels que les analyses causales du cadre logique ou les techniquesde suivi et d’évaluation, etc.).

Hasard moral: Fait référence à des situations dans lesquelles une partie du marché nereconnaît pas le type ou la qualité des articles d’autrui par manque d’informationsclaires.

Indicateur: Mesure qui montre les changements ou les résultats produits par une acti-vité observée. (Euronaid, 2002).

Microcrédit: Petits prêts alloués aux personnes avec des ressources limitées et qui n’ontpas accès aux banques commerciales. En général, ces fonds sont destinés à financerdes activités de travail indépendant qui favorisent l’autonomie de la population vul-nérable.

Micro entreprise: Petite entreprise avec des systèmes de production, des ressources fi-nancières et de la main d’œuvre limités. La production est souvent de petite échelleet peut être industrielle, agricole ou de services.

Micro finance: Secteur destiné à apporter des services financiers à la population vulnéra-ble, y compris le crédit, l’épargne et d’autres services tels que le crédit-bail.

Moyens d’existence: Combinaison de toutes les activités mises en œuvre, en fonctiondes ressources disponibles, permettant à la population de couvrir ses besoins et sedévelopper.

Panier de la ménagère: Le panier alimentaire du ménage correspond aux produits debase, alimentaires et non alimentaires, nécessaires au ménage moyen.

Pérennité: Concept qui considère que les objectifs ou les impacts visés par un pro-gramme sont maintenus sur du moyen et du long terme.

Peur du risque: Lorsqu’une personne ne veut pas prendre de risque. En termes écono-miques, cela signifie qu’une personne préfère avoir des revenus sûrs et réguliers,

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE98

même s’ils sont limités, plutôt que de prendre le risque de quelque chose d’incer-tain. La population la plus vulnérable hésite souvent à prendre des risques.

Pouvoir d’achat ou pouvoir d’acquisition: Niveau de revenus qui permet d’acheter oud’accéder aux marchés.

Prix de revient unitaire: Coût pour une unité d’un produit qui comprend toutes les dé-penses de production et de services qui ont été faites pendant le procédé.

Prix subventionné: Prix qui ne reflète pas le prix réel, car un pourcentage est financépar un type de don.

Processus de décapitalisation: Situation qui apparaît lorsque les stratégies d’adaptationmises en place par les familles vulnérables provoquent une perte des biens de pro-duction, ce qui menace la capacité de production de la famille.

Rentabilité: Concept qui est utilisé pour refléter la capacité d’une activité, ou d’unprocessus de production, à produire des bénéfices pendant une période de temps dé-terminée. L’évaluation de la rentabilité d’une activité dépend des revenus réalisés,de la stabilité du bénéfice, de la valeur relative en termes de prix locaux, etc.

Revenus: Ressources monétaires ou en nature qu’un individu, ou une unité familiale,gagne de par ses activités de production.

Sécurité alimentaire: La sécurité alimentaire est assurée lorsque toutes les personnesont, à tout moment, accès économiquement, socialement et physiquement à unenourriture en quantité et qualité suffisante, qui satisfait leurs besoins nutritionnelset leurs régimes alimentaires leur permettant de mener une vie active et saine. Lasécurité alimentaire des ménages correspond à l’application de cette définition auniveau de la famille, avec une attention portée sur chacun des individus composantle ménage (FAO, 1996).

Stratégies d’adaptation ou mécanismes d’adaptation: Procédés que les ménages met-tent en place pour minimiser les risques menaçant leur survie à moyen ou longterme. Ces stratégies permettent aux ménages de maintenir leur régime alimen-taire, de préserver leur capital et les ressources nécessaires à leur existence et celledes générations futures.

Stratégie de sortie: Stratégie qui établit les différentes étapes pour terminer progres-sivement un projet ou fermer une mission. Cela peut engendrer l’arrêt complet desactivités ou leur transfert à une autre agence (autre ONG, autorités locales, organi-sation internationale, etc.)

Suivi (monitoring): Le suivi est un processus continu de collecte de données et de leuranalyse qui prend place dès lors que le projet est mis en œuvre. Il se base sur desindicateurs qui sont relevés régulièrement. Le progrès observé est comparé aux ré-sultats et activités attendus afin d’identifier les actions d’ajustement nécessaires.

Page 100: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE100

ANNEXE 4: ANALYSE DE LA CHAÎNE DE PRODUCTION

Schéma de la situation actuelle du secteur laitier

Afin de comprendre comment les villageois utilisent et vendent leur lait, il faut,dans un premier temps, inscrire dans un schéma les étapes et les orientations du com-merce laitier, du village au marché final. Il faut dégager les contraintes de chaqueétape et avoir une idée approximative des quantités et des prix. Il faut discuter aussibien avec les commerçants impliqués dans ce domaine qu’avec les villageois qui ven-dent le lait. Ce schéma manque de précisions concernant les volumes et les coûts réelset donne peu d’information sur les conditions de vente au marché final. Cependant,on peut dire, en conclusion principale, que les villageois manquent d’accès au marchépour leur lait et utilisent donc beaucoup de produits laitiers à la maison ou le vendentou le troquent de façon irrégulière. La production de fromage se réalise à la maisonet le fromage ne remplit donc pas les critères de qualité demandés par les commer-çants de Yerevan.

Schéma du développement du secteur laitier proposé dans la vallée de Dzorer

Ce second schéma intègre les suggestions des acteurs locaux dans le commerce dulait. Il montre la manière dont ils envisagent le développement du secteur laitier pourrésoudre ce problème de manque d’accès au marché laitier pour les villageois. Deuxpossibilités principales se dégagent. L’une consiste à créer un centre de refroidisse-ment du lait chez le collecteur de lait, qui a déjà des relations commerciales régulièresavec un acheteur de lait connu, mais qui n’a pas d’infrastructure. La seconde consisteà créer une usine de fromage, petite mais moderne, dans le village de Lor pour rem-placer la production domestique de fromage. Beaucoup de villageois ont proposé cettesolution car ils préféreraient vendre du lait cru au sein du village et plus tard collec-ter du petit lait pour nourrir les cochons, et donc avoir un marché du lait assuré et évi-ter ainsi les risques de devoir troquer du fromage fait à la maison à bas prix.

Ce second schéma montre, de façon provisoire, les options que les villageois et lescommerçants locaux suggèrent face aux problèmes mis en évidence dans le premierschéma. Il faut donc étudier ensuite la faisabilité des deux entreprises et évaluer plusprécisément le potentiel du marché du fromage fabriqué dans l’usine de Lor.

Page 102: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

101ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE102

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

103ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 5: RÉSUMÉ DE LA STRATÉGIE DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE D’ACF-FPOUR ACEH 2005

1. Introduction

La récupération immédiate des moyens d’existence durables n’est pas possible et degrandes parties de la population vont rester dépendantes de l’aide extérieure sur le moyenet le long terme. L’aide alimentaire reste un besoin important (avec ou sans l’engagementd’ACF), mais il faut s’assurer (i) qu’elle ne soit pas utilisée comme outil politique pourcontrôler les populations, (ii) qu’elle ne conduise pas à une dépendance, (iii) qu’elle n’en-traîne pas des déformations des prix du marché alimentaire et de l’emploi et des modifi-cations de salaires20, et/ou (iv) qu’elle ne démotive pas les producteurs d’aliments et lescommerçants. En même temps, le retour durable à la situation antérieure est encouragéoù et quand c’est possible, sans créer de vulnérabilités21 futures et en encourageant un re-tour rapide. ACF utilise une approche intégrée de sécurité alimentaire et d’eau et assai-nissement pour accompagner les populations touchées sur les lieux qu’ils ont choisis pourse réinstaller (communautés d’accueil, retour aux terres / villages touchés), sans pousserà l’installation dans des régions que les personnes n’auraient pas choisies. Le risque quel’aide humanitaire soit utilisée comme facteur d’influence, particulièrement dans les ba-raques, doit être étroitement surveillé. Aussi, ACF, concentre son aide en dehors des ba-raques dans la première phase22.

Les populations touchées sont bien formées, le sol est fertile et l’économie était bienmonétisée et organisée avant le tsunami. Cette situation antérieure donne de bonnes rai-sons de vouloir retrouver cette situation. Une approche participative et consultative estdonc indispensable afin de capitaliser le savoir-faire existant et d’encourager un retour ra-pide, adapté au contexte local. L’accent est mis sur le redressement de l’économie et nonsur la création de nouvelles activités.

La coordination avec d’autres acteurs clé et le suivi des projets mis en place et leursrésultats (par exemple, la reconstruction des routes) sont essentiels pour éviter la dupli-cation et profiter des expériences de chacun. En outre, les résultats finaux des activitésd’ACF-F peuvent être liés avec d’autres projets (par exemple, le marketing du poisson dé-pend de l’accès aux réseaux commerciaux).

L’objectif général des activités de sécurité alimentaire d’ACF à Aceh est.

— D’améliorer les conditions de vie fondamentales des populations touchées par le tsu-nami ou/et le tremblement de terre.

20 La province d’Aceh est une région de production de surplus de riz.21 La pérennité et l’impact sur l’environnement sont des questions clés pour la réhabilitation / la reprise, par exem-ple, la surpêche était fréquente à Aceh, avant le tsunami et il ne faut pas revenir à la même situation non pérenne. 22 L’aide alimentaire est distribuée à toute la population, y compris aux personnes qui ont déménagé dans les baraques.

Page 105: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE104

Les objectifs spécifiques projet sont:

— Couvrir des besoins alimentaires immédiats des populations touchées.

— Contribuer à la récupération rapide et durable des moyens d’existence des popu-lations touchées.

Type des bénéficiaires: Personnes directement ou indirectement touchées par le tsu-nami (communautés d’accueil).

Les réponses potentielles aux besoins de sécurité alimentaire peuvent être classéesgrossièrement en trois groupes:

1) Les besoins auxquels il est possible de répondre uniquement à travers une straté-gie d’intervention et un engagement à long terme et qui auront un impact de longterme (c’est-à-dire qui sont durables). Par exemple, agriculture sur des terres tou-chées, pêche avec une structure d’appui (par exemple, une fabrication de blocs deglace, des réseaux commerciaux et leur accès), réhabilitation des réseaux de com-munication et commerciaux y compris les routes, …

2) Les besoins auxquels on peut répondre immédiatement, mais pour lesquels les in-terventions ont un impact à moyen/long terme (c’est-à-dire qui sont durables). Cesprojets à impact rapide aident les personnes à remonter rapidement une activité,en exploitant les réseaux d’aide, l’organisation sociale et le savoir-faire déjà exis-tants et ils fournissent des résultats rapides23. Par exemple, la distribution de ma-tériaux pour fabriquer des filets de pêche, la construction de bateaux, dessubventions pour encourager les petits commerces, la distribution de matériel pourles ouvriers qualifiés (maçons, menuisiers, tailleurs …) et qui peuvent assurer lelien avec les activités d’ACF (argent contre travail où nous achetons, souvent réa-lisé pour les toits des latrines, les filtres d’eau).

3) Les besoins auxquels il faut répondre immédiatement, mais pour lesquels les in-terventions ne sont pas durables, par exemple l’aide alimentaire ou l’argent contrele travail.

Les activités de sécurité alimentaire sont mises en œuvre en 3 phases. Cela impliquede supprimer graduellement une approche d’urgence (notamment l’aide alimentaire) pourmener des activités plus pérennes qui sont durables sur le long terme et promeuvent le ré-tablissement et l’indépendance des populations touchées:

Première phase: Conséquence immédiate du tsunami (Jan – Fév / Mars)• Les besoins alimentaires immédiats sont couverts tout de suite après le tsunami:

89 000 personnes touchées directement ou indirectement reçoivent une ration ali-mentaire quotidienne

• L’impact de l’aide alimentaire est suivi et on évalue sa pertinence: étude et éva-luation de l’aide alimentaire et PDM

• Évaluations rapides

23 Ces activités ne doivent pas bloquer les personnes dans leur lieu de vie actuel car la politique de relocalisation dugouvernement n’est pas claire.

Page 106: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

105ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Seconde phase: Phase de transition de l’urgence à la post urgence (Mars – Avril)• Suppression petit à petit de l’aide alimentaire tout en maintenant une capacité de

réaction:

•• Transfert des distributions alimentaires générales à d’autres organisations

•• Création d’un stock alimentaire d’urgence de 2 000 rations de 15 jours

•• Distribution de compléments nutritifs

• On obtient une meilleure compréhension de la situation de la sécurité alimentaireet des moyens d’existence: évaluation de la sécurité alimentaire

• Accès aux revenus et redressement économique encouragé (1ère phase):

•• On injecte de l’argent dans la société: 4 000 personnes sont impliquées dans desactivités d’argent contre travail et peuvent travailler jusqu’à 20 jours (40 000jours travaillés)

•• 1 040 personnes bénéficient de subventions ou de kits matériel pour appuyer larétablissement rapide de leur capacité à générer des revenus (distribution de 120kits à des groupes ou des individus).

Troisième phase: Post urgence et rétablissement (Avril – Décembre)• Accès aux revenus et redressement économique encouragé (2ème phase):

•• 5 280 personnes bénéficient de subventions ou de kits matériel pour appuyer larétablissement rapide de leur capacité à générer des revenus (distribution de 880kits à des groupes ou des individus)

•• 5 places de marchés sont reconstruites profitant directement à 100 ménages decommerçants (400 personnes).

• Réhabilitation et récupération agricole:

•• 300 Ha de terre sont réhabilités et des kits de semences, d’outils et d’engraissont distribués auprès de 320 ménages d’agriculteurs ( 1 280 personnes)

•• 5 000 kits de semences maraîchères et/ou de riz sont distribués à des ménages in-directement touchés (20 000 personnes)

• Restauration durable des activités de pêche encouragée: 100 ménages de pêcheurs(400 personnes) profitent de l’accès amélioré aux bateaux et à l’équipement depêche

• Accès aux logements adéquats amélioré:

•• Construction de logements et distribution de kits de logement à la population di-rectement touchée

• La situation de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence est suivie de ma-nière systématique: surveillance de la sécurité alimentaire

Nombre total de bénéficiaires directs:Aide alimentaire: 89 000Restauration des AGR et économique: 11 720Réhabilitation agricole et pêche: 22 680

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2. Présence d’autres agences de sécurité alimentaire / moyens d’existence dansles domaines d’intervention d’ACF

ACF est la seule agence mettant en place une aide alimentaire dans ses zones d’in-tervention. Le tableau ci-dessous présente des agences clés pour la sécurité alimentaireet les moyens d’existence, par sous-district et activité.

106 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Sub-district IRC Mercy Corp Oxfam MSF-BAutre

sécuritéalimentaire

Autre argentcontretravail

Lamno-Jaya — — Argent contretravail,moyensd’existenceintégrés

Pêche Potentiellement WorldVision,Millenium

Sampoiniet — — A suivre — — —

Setia Bakti — — — — PCI —

KruengSabee

AGR, pêche,eau et assai-nissement

— — — ACTED USAID(Calang)

Panga Potentielle-ment AGR,pêche

— — — — —

Teunom pêche, eau etassainissement

— — — — USAID

AronganLambalek

— Potentielle-ment argentcontre tra-vail, moyensd’existence

Argent contretravail, planspour moyensd’existence

— — —

Samatiga — Argent contretravail, planspour moyensd’existence

Argent contretravail, planspour moyensd’existence

— Potentiellement WorldVision

Wyola Barat* — — — — Potentielle-ment PeaceWinds

Peace Winds

WyolaTengah*

— — — — Potentielle-ment PeaceWinds

Peace Winds

Bubon* — — — — —

* Pas directement affecté par le tsunami, mais zone h´bergeant des personnes déplacées».

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 107

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ANNEXE 6: LA MICRO FINANCE POUR LES POPULATIONS VULNÉRABLESPAPIER DE POSITIONNEMENT (ACF - MARS 2009 – DOCUMENT PROVISOIRE)

1. Résumé

Le système moderne de micro finance a débuté dans les années 1970 lorsque desgroupes de femmes vulnérables au Bangladesh, en Bolivie et dans bien d’autres paysont bénéficié de petits crédits à travers des programmes pilotes en vue d’investir dansdes activités économiques.

En prêtant aux groupes de femmes où chaque membre se portait garant pour leremboursement de tous les membres, ces programmes de micro finance constituaientun moyen de rompre avec le doute selon lequel les femmes vulnérables seraient in-capables de rembourser les crédits ou d’épargner régulièrement de l’argent. Il sem-blait que la plupart de ces femmes remboursaient leurs crédits avec intérêt une foisen possession de ceux-ci. Par conséquent, les structures de micro finance (MFIs) quiaccordaient des petits crédits aux femmes vulnérables se sont développées. Les dif-férents types de produits à savoir les crédits, l’épargne, les transferts d’argent et lamicro assurance ont connu un essor suite aux efforts consentis par les MFIs pour mieuxidentifier les besoins de leurs bénéficiaires.

En 2004, ACF a lancé un premier papier de positionnement sur les micros créditsdans lequel il avait été décidé d’explorer les possibilités de mettre en place un sys-tème de fonds rotatifs et un partenariat avec les institutions de micro finance plutôtque de développer directement des activités de micro finance. Depuis, ACF a déve-loppé plusieurs programmes en lien avec des services financiers. Entre temps, le sec-teur de micro finance a radicalement changé et de nombreux écrits ont été publiés.

Ce papier de positionnement vise à mettre à jour et à clarifier le positionnement d’ACFen termes d’utilisation de ces activités de micro finance pour atteindre ses objectifs.

Note: dans ce papier de positionnement, «Les activités génératrices de Revenus»(AGR) sont considérées de manière très large. Elles incluent les AGR du ménage ainsique les AGR pour des petits groupes au sein de la communauté. Les programmes WASHconcernent parfois cette deuxième catégorie d’AGR.

Les principales recommandations d’ACF

> ACF recommande, lorsque c’est approprié, d’analyser les possibilités de microcrédits comme mécanisme potentiel de financement des projets AGR;

> ACF ne doit jamais devenir une institution de micro finances ou s’enregistrercomme une institution bancaire légale;

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> ACF encourage que les activités de micro finance soient effectuées enpartenariat avec les organismes spécialisés telles que les coopératives de créditset d’épargne, les banques rurales, les ONGs spécialisées dans le secteur de microfinance, etc.

> ACF recommande que des partenaires potentiels soient identifiés dans les zonesd’activité;

> ACF ne recommande pas la mise en place de nouveaux systèmes de créditsrotatifs

> ACF recommande que les bénéficiaires soient mis en contact direct avec les IMFqui offrent formellement les services d’épargne.

Autrement, ACF encourage la mise en place des groupes d’épargne enpartenariat avec les organismes communautaires qui existaient auparavant.

2. Principaux concepts de la micro finance

Qu’est ce que c’est que la micro finance?

La micro finance est un mécanisme qui offre des services financiers tels que lescrédits (micro crédits), la possibilité d’épargner, de transférer l’argent ainsi que lamicro assurance aux populations vulnérables.

Les personnes vulnérables sollicitent souvent les services financiers à travers desrelations financières variées souvent informelles. Les crédits sont souvent octroyéspar les prêteurs informels à un taux très élevé. Les services d’épargne sont disponi-bles grâce à des réseaux informels tels que les clubs d’épargne, les associationsd’épargnes et de crédits rotatifs et bien d’autres structures d’épargne mutuelle. Maisces structures sont souvent instables et peu sécuritaires.

Avec le temps et l’expérience, les structures de micro finance ont mis en place plu-sieurs types de services financiers pour satisfaire les besoins des populations vulnéra-bles. Les principaux services financiers offerts par les MFIs sont:

• Les crédits: Considérés comme le produit le plus connu dans la culture des microfinances, le crédit est la somme d’argent remise aux populations pour dévelop-per des activités génératrices de revenus. Ils sont souvent alloués pour les fondsde roulement ou pour les biens d’équipement, l’élevage, les capitaux de lance-ment etc. Les crédits sont remboursés avec des intérêts.

• L’épargne: Puisque les banques commerciales traditionnelles ont tendance àignorer les populations vulnérables, les MFIs ont développé des servicesd’épargne pour offrir des systèmes de dépôts sécurisés et accessibles. Certains

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE108

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109ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

programmes exigent d’avoir épargné avant l’octroi d’un crédit. D’autres MFIsont mis en place un mécanisme d’épargne volontaire qui a été particulièrementbien accepté par les bénéficiaires vulnérables. Mais dans certains pays, les ONGsinstitutions de micro finance ne sont pas habilitées à recevoir des dépôts.

• Versements et transferts d’argent: ils sont utilisés par plusieurs personnescomme moyen sûr d’envoyer l’argent dans leurs pays d’origine. Les versementssont assujettis à l’innovation technologique telle le transfert d’argent aux po-pulations vivant dans les zones reculées à travers l’utilisation des téléphonesportables.

• La micro assurance: elle est utile pour la couverture des populations vulnérablescontre les risques extérieurs spécifiques en échange des paiements de primes enfonction de la probabilité et des coûts de ces risques. Plusieurs produits de microassurance couvrent le décès de l’emprunteur ainsi que les risques de maladie.

Qui fournit les services de micro finance ?

Une institution de micro finance (MFI) est un organisme qui fournit les services fi-nanciers aux populations vulnérables. Cette définition très générale inclut plusieurstypes de fournisseurs qui sont différents en terme de structure légale, mission et mé-thodologie: les ONGs; les coopératives; les organisations communautaires tels que desgroupes d’entraide et de crédits, les banques commerciales et publiques, les compa-gnies d’assurance et de cartes de crédit, les services de télécommunication et de té-légramme, les bureaux de poste et bien d’autres points de vente. Cependant, tousont quelque chose en commun: offrir des services financiers aux personnes plus pau-vres et vulnérables que les clients traditionnels de la banque.

Les principales différences nécessaires pour classifier ces institutions sont:

• La mission:

•• Les MFIs à caractère social considèrent la micro finance comme étant un outilpour lutter contre la pauvreté. Leurs programmes et services sont développésen vue d’optimiser l’impact de la micro finance sur les populations bénéfi-ciaires. Les premières ONGs qui ont fourni la micro finance avaient une mis-sion sociale bien définie. Le problème majeur auquel ces MFIs sont confrontésest comment promouvoir des activités durables tout en maintenant le carac-tère social ?

•• Les MFIs qui optimisent les profits considèrent la micro finance comme étantune affaire comme toute autre, ou une “banque de détail pour le marché detype inférieur” telles que les banques de micro finance en Europe de l’Est.

•• Atteindre le double objectif: plusieurs MFIs font des efforts pour atteindre undouble objectif, c’est-à-dire que l’objectif social ou de développement desMFIs ne peut être atteint que grâce à une performance financière durable. La

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE110

performance financière est un moyen pour atteindre les objectifs sociaux etnon les objectifs personnels.

• La structure juridique:

•• Les fournisseurs reconnus sont souvent définis comme étant ceux qui sont sou-mis non seulement aux règles générales, mais aussi à la réglementation et àla gestion bancaire spécifique. Parmi ces fournisseurs, il y a les banques com-merciales, les banques de développement, les banques postales, etc.

•• Les fournisseurs partiellement reconnus sont les entités immatriculées sou-mises à la réglementation générale et commerciale mais qui n’opèrent pastoujours en conformité avec les règles de la banque: les coopératives, les syn-dicats des institutions de crédit, les ONGs financières…

•• Les fournisseurs non reconnus sont les groupes non immatriculés tels que lesassociations de crédit et d’épargne et les groupes d’entraide.

• Structure de propriété:

•• Propriété de l’Etat tels que les coopératives de crédit rural en Chine

•• Propriété des membres telles que les associations de crédits en Afrique del’Ouest;

• Propriété privée tels que les ONGs et les MFIs à caractère commercial appartenant àun groupe d’actionnaires.

Dans quels cas la micro finance est-elle plus appropriée?

Alors que plusieurs personnes vulnérables peuvent bénéficier d’un micro crédit,toutes ne veulent ou ne peuvent en utiliser. Pour en utiliser réellement, les bénéfi-ciaires doivent être en mesure de générer les revenus à un taux plus élevé que les in-térêts qu’elles vont payer. Allouer des crédits à ceux qui ne sont pas capables d’enutiliser de façon productive suscitera simplement d’énormes problèmes de dette àtoutes ces personnes déjà vulnérables.

Pour les personnes les plus pauvres, les crédits ne pourront être utiles que si lesefforts sont faits pour réduire la vulnérabilité et développer les compétences, laconfiance et un minimum de ressources financières. Les projets combinés de filets so-ciaux et de micro finance peuvent faciliter l’accès des ces personnes aux microcrédits.De même, lorsque les gens ne peuvent pas produire parce qu’ils sont malades, les cré-dits ne peuvent rien apporter à moins que les programmes de santé soient conjointe-ment mis en place.

En plus, pour des microcrédits appropriés, un niveau préalable de sécurité, desactivités économiques et une stabilité de la population sont nécessaires. Un environ-nement ou des localités sans loi et sans ordre ne faciliteront pas le développement

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

111ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

d’activités de micro finance. Il faut au préalable améliorer les infrastructures, pro-mouvoir l’accès aux marchés et l’économie de rente.

Enfin, quelques conditions ne permettent pas aux MFIs de mener des actions defaçon durable, par exemple, les populations dispersées, en principe, dépensent beau-coup pour bénéficier des micros crédits.

ACF et micro finance: quelle alliance?

ACF est spécialisée dans la lutte contre la faim et défend les droits fondamentauxdes populations vulnérables menacées de malnutrition.

Le développement des services de micro finance au bénéfice des populations vul-nérables n’est pas la principale activité d’ACF. Cependant, la micro finance constitueun outil qui peut être intéressant pour les missions d’ACF. Pour élaborer ce papier depositionnement, un bilan des programmes actuels d’ACF a été effectué. Les projets misen œuvre par d’autres organismes ont été revus et des discussions ont été organiséesavec les spécialistes de micro finance. La micro finance peut être un outil efficace àplusieurs niveaux des activités d’ACF dans le cadre du partenariat avec des organismesspécialisés en micro finance. Les paragraphes suivants donnent des recommandationssur comment utiliser la micro finance pour renforcer les activités d’ACF.

3. La micro finance comme moyen de financement des activités génératrices derevenus

Une AGR est considérée comme toute activité générant un revenu au sein d’unménage ou d’un petit groupe de personnes dans la communauté. Parmi ces activités,il y a l’agriculture, l’élevage, la pêche, la transformation des récoltes, le commerceet les services. ACF est impliquée dans plusieurs projets de développement d’AGR etapporte, de ce fait, son appui aux moyens de subsistance durables et à l’améliorationde la sécurité alimentaire des populations vulnérables. Les AGR peuvent aussi êtreutilisées dans les projets WASH pour renforcer la pérennité des programmes d’eau,d’assainissement, d’hygiène, ou des équipements.

Lors de l’élaboration des programmes AGR, il est important de choisir le méca-nisme de financement le mieux adapté en terme de vulnérabilité des populations ci-bles et de contexte: subventions ou donations, remboursement partiel ou total desinvestissements à travers les fonds renouvelables gérés par la communauté, ou les mi-crocrédits.

Alors que les dons peuvent être utilisés pour financer les activités, le transfert continud’argent ou des biens peut susciter une certaine dépendance. Dans des contextes suffi-samment stables ou pour des populations moins vulnérables, il peut être préférable de fi-

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nancer les AGR à travers la micro finance. ACF n’encourage pas l’utilisation des crédits danstous les cas, mais recommande l’analyse des microcrédits en tant que mécanisme poten-tiel de financement des projets AGR chaque fois que le contexte le permet.

Recommandation 1:

ACF recommande, lorsque c’est approprié, d’analyser les possibilités de microcrédits comme mécanisme potentiel de financement des projets AGR;

Quand on regarde les mécanismes de financement des AGR au niveau de la com-munauté, les donations peuvent aussi ébranler les structures locales et les systèmesqui financent traditionnellement les AGR dans la communauté. Ces systèmes peuventêtre informels (les commerçants locaux, les prêteurs d’argent informels) ou des ins-titutions de micro finance légales.

Les mécanismes de financement traditionnels peuvent être assez coûteux pour lesbénéficiaires, c’est pourquoi ACF ne soutient pas systématiquement ce type de sys-tème. Par contre, ACF recommande d’inclure systématiquement dans les études de fai-sabilité des programmes AGR, l’identification des mécanismes de financement locauxet l’analyse de l’impact probable des donations sur ces mécanismes qui financent tra-ditionnellement les AGR dans la communauté.

Soutenir des mécanismes de financement à long terme tout en cherchant à réduirele coût pour les bénéficiaires prépare aussi la stratégie de sortie d’ACF de la région.

Recommandation 2:

Lors de l’élaboration des programmes des AGR, ACF recommande qu’uneanalyse soit faite sur l’impact négatif probable des dons sur les mécanismes definancement des AGR locaux existants.

Cependant, ACF n’est pas une institution de micro finance et ne dispose pas d’ex-pertise interne en micro finance. Le document de situation de 2004 sur les microcré-dits indique qu’ACF ne doit jamais se transformer en institution de micro finance.Cette situation n’a pas changé pour les raisons suivantes:

• Durée: La gestion des activités de micro finance exige une collaboration à longterme avec la société. Etant donné que les missions d’ACF ne donnent pas tou-jours l’opportunité de rester de façon permanente dans un pays (au lieu de quit-ter le pays lorsque la situation se stabilise), le temps requis pour lancer lesactivités de micro finance est très court.

• Investissement financier: La mise en place d’une institution de micro financeprend du temps et exige d’énormes investissements avant d’être durable.Puisque la micro finance ne constitue pas la principale activité d’ACF, ce typed’activité n’est pas une priorité.

112 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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• Professionnalisme: Une institution de micro finance est une organisation com-plexe en terme d’opérations. La gestion durable d’une institution de micro fi-nance exige une expertise interne spécifique qu’ACF n’a pas à ce jour.L’élaboration de cette expertise serait longue et coûteuse, et ne constitue pasune priorité au regard du mandat d’ACF.

• Contraintes juridiques: Bien que la situation varie de pays en pays, les activités demicro finance doivent être conformes à la réglementation en vigueur (capital mi-nimum pour créer une institution de micro finance et des ratios en terme de ges-tion de risques). Il est nécessaire de solliciter une autorisation avant de se lancerdans les activités de micro finance, en particulier les services d’épargne.

De plus, le guide de « meilleures pratiques » de la micro finance internationale re-commande que les services financiers ne soient pas fournis par les mêmes institutions quifournissent les services non financiers tels que la nourriture, les dons en espèce, les pro-grammes sociaux, le développement de compétences, l’accès au marché, etc.

Par conséquent, comme le document de situation de 2004, ACF ne recommande pasla mise en place d’activités de micro finance en direct.

Recommandation 3:

ACF ne doit jamais se transformer en institution de micro finance ou se faireenregistrer comme institution bancaire;

ACF ne doit en aucun cas créer des filiales de micro finance

ACF doit éviter de gérer directement les fonds liés à la micro finance;

En cas de nécessité, pour accorder des microcrédits aux bénéficiaires destinés à fi-nancer les AGR, tout en évitant une gestion directe des activités de micro finance, des par-tenariats devraient être mis en place avec les institutions de micro finance locales.

La mise en place d’un partenariat avec une institution de micro finance (IMF) a pourobjectif de développer les options de financement des AGR tout en évitant de gérer desprojets financiers complexes, lesquels ne relèvent pas de la compétence d’ACF.

En coopérant avec les IMF, il y a plusieurs avantages:

• En coopérant avec un organisme ➔ il n’est pas nécessaire de créer un nouvel or-ganisme ou une nouvelle structure

• La coopération avec un organisme spécialisé dans les services financiers ➔constitue une valeur ajoutée d’un partenaire spécialisé

• La coopération avec un organisme soutenu dans la région ➔ permet à ACFd’avoir une stratégie de sortie facile puisque le partenaire sera à long terme

• Les IMF accordent des crédits alors qu’ACF accorde des dons ➔ des rôles diffé-rents pour les bénéficiaires.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 113

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE114

Les principaux points qu’ACF pourrait être amener à gérer:

1. Absence d’IMF dans la région: dans ce cas, il ne sera pas facile d’entreprendreles activités de micro finance au bénéfice des populations. ACF peut contacterles IMF basées dans d’autres régions ou les ONGs spécialisées dans la micro fi-nance pour voir si elles s’intéressent au développement des activités de microfinance dans une nouvelle région. Encore une fois, seule, ACF ne peut offrir lesservices de micro finance. D’autres options font l’objet d’une discussion dansla section 4 de ce document.

2. ACF peut ne pas considérer les IMF existantes comme des partenaires idéals.

3. Le IMF présentes peuvent ne pas être intéressées de faire un partenariat avecACF. ACF peut apporter une petite participation financière à ces organismesleur permettant de gérer uniquement la partie de micro crédit.

Recommandation 4:

ACF encourage les activités de micro finance effectuées en partenariat avecdes organismes spécialisés telles que les coopératives de crédits et d’épargne, lesbanques rurales, les banques villageoises, les ONGs spécialisées dans le secteur demicro finance, etc.

Comme pour tout partenariat, il faut beaucoup de temps pour identifier et évaluerles partenaires potentiels. Il faut aller étape par étape pour instaurer la confiance etconcevoir les programmes communs

ACF est actuellement en pleine discussion sur comment travailler avec les parte-naires locaux, y compris les IMF. Tel que recommandé pour la mise en place d’un par-tenariat efficace, on doit identifier en avance les partenaires potentiels pour avoir letemps nécessaire de les évaluer et d’établir une confiance. Etant donné que toutes lesactivités liées à la micro finance devraient être effectuées en partenariat avec lesIMF, il est fortement recommandé qu’ACF identifie en avance des partenaires poten-tiels sur la micro finance.

Il est fortement recommandé de consulter les documents d’ACF sur comment éta-blir des partenariats efficaces avec des organismes locaux pour mettre en place un par-tenariat efficace avec les IMF.

Recommandation 5:

ACF recommande que des IMF partenaires potentiels soient identifiés enavance dans chaque zone d’activité.

ACF recommande que des analyses soient faites sur le partenaire potentielIMF, afin de vérifier qu’il existe bien un projet commun.

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4. Les mécanismes de financement gérés par la communauté (crédits rotatifs)

Lorsqu’il n’existe aucune activité de micro finance dans les zones reculées, ru-rales ou en zone de conflit, les ONGs mettent en place un autre mécanisme: les cré-dits communautaires encore appelés les fonds rotatifs. Dans ce système, les créditsalloués aux membres appartenant à un petit groupe sont gérés par les membres eux-mêmes, sans avoir recours à la gestion professionnelle ou au contrôle de l’apprécia-tion, du déboursement et du recouvrement des crédits.

La plupart des structures de crédits rotatifs mis en place par les ONGs et les bail-leurs commencent par allouer aux groupes de personnes des capitaux pour les crédits(comme crédits ou des crédits de subventions importants). Les études de cas mon-trent que les crédits rotatifs sont rarement pérennes pour la simple raison de la per-ception de ces capitaux par les membres. Les capitaux obtenus des bailleurs ou desONGs n’ont pas souvent beaucoup de considération. Le remboursement n’est pas tou-jours considéré comme une priorité même si l’argent repart dans le système de fondsrotatifs pour que les autres membres de la communauté l’utilisent. De plus, les ex-périences des ONGs qui ont accordé des dons montrent que les espoirs de rembourse-ment de crédits reçus des bailleurs ou des ONGs sont minces.

Un autre problème qui touche le système de fonds rotatifs est le manque de ges-tion professionnelle et de structure permanente. Il est plus facile pour une institutionde micro finance d’assurer le suivi de remboursement des crédits. Par conséquent, lescrédits rotatifs ont tendance à être moins stables que les IMF.

ACF a déjà mis en place dans certains pays des crédits rotatifs issus des capitauxextérieurs. L’impact sur les bénéficiaires a été variable et le problème de rembour-sement n’a pas permis d’aboutir à un système de fonds rotatifs durable. Par consé-quent, ACF ne recommande pas la mise en place de nouveaux systèmes de créditsrotatifs.

Recommandation 6:

ACF ne recommande pas la mise en place de nouveaux systèmes de créditsrotatifs

5. L’épargne

Contrairement à ce que pensent les gens, les populations vulnérables épargnent del’argent, le plus souvent de manière informelle: ils investissent dans les biens tels quel’or, les bijoux, les animaux domestiques, les matériaux de construction et bien d’autreschoses qu’ils peuvent échanger facilement et recevoir de l’argent en contrepartie.L’épargne est utile en temps de crise (une maladie subite, des mauvaises récoltes, etc.),

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115ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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pour les cas d’investissement lorsqu’une opportunité se présente, ou lorsqu’il faut payerpour les dépenses prévues mais importantes tels les frais de scolarité, la célébrationdes mariages, l’organisation de funérailles, etc. L’épargne est considérée comme unfilet de sécurité qui évite une situation catastrophique lorsque de telles dépenses seprésentent.

Certains IMF offrent des services d’épargne aux populations vulnérables. Elles lesapprécient beaucoup. Selon les CGAP24, les ménages vulnérables veulent même payerpour avoir une place sécurisée en vue d’épargner leur argent. Si des structuresd’épargne existent dans les zones où ACF travaille, il est important d’établir un contactet de faciliter le lien entre les bénéficiaires d’ACF et ces structures, de former les bé-néficiaires sur les modalités d’ouverture des comptes d’épargne et sur la possibilitéde leur apporter un appui pour les encourager à mettre en place des structuresd’épargne légales.

L’inconvénient avec les structures d’épargne légales est que dans la plupart despays, la mobilisation des dépôts est régie par la réglementation bancaire. Seules lesinstitutions telles que les banques, les associations de crédits ou les banques postalessont habilitées à fournir les services d’épargne. Ces institutions sont souvent très éloi-gnées, ou alors le temps et les conditions requises pour effectuer les transactions trèscoûteux pour les populations vulnérables. L’épargne informelle va toujours prédomi-ner dans la plupart des régions dans lesquelles ACF travaille.

Dans ce cas, ACF peut promouvoir les mécanismes d’épargne alternatifs fondés surles organismes communautaires existants. Il faut être très prudent lors de la promotiondes groupes d’épargne informels. La mise en place de nouveaux mécanismes d’épargnepeut constituer un risque pour les épargnants. Il y a plusieurs cas où les gens perdentleurs épargnes si la structure d’épargne n’est pas bien établie ou gérée. Ainsi, lors de lamise en place des groupes d’épargne, ACF recommande la collaboration avec les orga-nismes communautaires déjà établis, lesquels sont fortement soutenus par les popula-tions pour garantir le développement durable de ces groupes d’épargne.

Dans tous les cas, ACF ne devrait pas gérer directement les systèmes d’épargnefondés sur la communauté encore moins le compte bancaire des structures d’épargne.Il revient à la communauté de le faire.

Recommandation 7:

ACF recommande que les IMF offrant des services d’épargne reconnus soientprésentés aux bénéficiaires. Dans le cas contraire, s’ils ne sont pas opérationnelsdans la région, ACF encouragera la mise en place de groupes d’épargne enpartenariat avec les organismes communautaires déjà existants.

24 CGAP (Groupe Consultatif pour assister les populations économiquement faibles): CGAP est une politique indépendanteet un Centre de Recherche dont le but est d’améliorer l’accès des populations pauvres aux services financiers

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE116

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117ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

L’avantage avec les groupes d’épargne est qu’ils peuvent commencer par mettreen place un fond d’épargne qui peut être prêté aux membres. Ils deviennent donc unsystème de crédits rotatifs: “fonds rotatifs basés sur l’épargne” où les capitaux descrédits sont constitués essentiellement de l’épargne des membres. Les spécialistes dela micro finance pensent que cette forme de fonds rotatifs qui n’utilisent pas de ca-pitaux extérieurs fonctionne mieux à long terme puisque les capitaux accumulés à tra-vers l’épargne locale paraissent importants du fait qu’ils proviennent des voisins. Lesemprunteurs semblent plus déterminés à rembourser. Le problème majeur de cegroupe est qu’il leur faut beaucoup de temps pour rassembler des capitaux importantspour allouer des gros crédits à leurs membres.

Les groupes d’épargne ont besoin d’une assistance extérieure pour commencer àallouer des crédits. L’assistance dans les domaines de l’organisation, la formation, lagestion des liquidités, la comptabilité, la constitution de réseaux, le dispositif de sur-veillance est indispensable pour le développement durable. Etant donné qu’ACF n’estpas spécialisée dans ce type d’assistance, il est recommandé de travailler avec unpartenaire spécialiste qui apportera l’assistance nécessaire aux groupes.

6. Faciliter l’accès à la micro finance aux populations vulnérables: assurer lelien entre filets de sécurité et services financiers

L’une des questions qui revient très souvent lorsqu’on parle de la micro finance estde savoir si celle-ci constitue un outil efficace pour les populations vulnérables.

En réalité, très peu de populations vulnérables bénéficient des IMF, puisqu’on atendance à privilégier celles qui sont relativement moins pauvres. L’une des raisons estque les plus vulnérables préfèrent souvent s’abstenir de peur de se retrouver en si-tuation de surendettement. Une autre raison est que les IMF doivent couvrir leurs fraispour assurer leur durabilité et ainsi évitent de prêter aux populations qui auront denombreuses autres préoccupations qui les amèneraient à ne pas rembourser leurs cré-dits.

Les programmes plus adaptés aux populations les plus démunies sont les filets desécurité: ce sont des programmes de transfert ciblés vers les populations pauvres ouvulnérables aux chocs. Les programmes de filets de sécurité prennent la forme detransfert d’argent, d’aide alimentaire ou de subventions de prix. Cependant, mêmesi les programmes de filets de sécurité sont en mesure de réduire la pauvreté, ils nepromeuvent pas les activités génératrices de revenu et ne génèrent pas toujours desbiens pour sortir les populations de la pauvreté.

Etant donné l’évolution de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence dansle monde ainsi que le nombre croissant de crises prolongées qui requièrent des solu-tions à long terme, ACF estime que les mesures de filets de sécurité constituent unebonne activité complémentaire aux activités mises en œuvre actuellement. Une ex-pertise interne est actuellement en cours.

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Des modèles reliant les programmes de filets de sécurité et la micro finance exis-tent. On les appelle “les projets de graduation”. Ces projets de graduation utilisentles critères de ciblage et de transfert des programmes de filets de sécurité, mais in-cluent des programmes de micro entreprise à travers la formation, une allocation debiens et de crédit. La clé du succès de ce type de programme de graduation est l’uti-lisation successive de plusieurs services de développement pour faciliter la stabilité dela consommation et par conséquent, le développement de l’entreprenariat.

Au regard des caractéristiques des bénéficiaires d’ACF, les programmes de gra-duation sont appropriés pour apporter une assistance plus durable aux bénéficiaires.ACF pourrait élaborer les projets de graduation pilotes pour optimiser les profits desprogrammes de filets de sécurité.

Recommandation 8:

ACF pourrait élaborer des projets pilotes visant à graduer des bénéficiaires deprogrammes de filets de sécurité vers de la micro finance.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE118

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Annexe A: Bibliographie

Sites Internet

CGAP (Consultative Group to Assist the Poor)

CGAP est un centre de recherche et de politiques dédié à l’accès des populationsles plus démunies aux services financiers.

CGAP possède d’excellentes publications sur la micro finance et de bons exemplesde projets de graduation.

http://www.cgap.org

Microfinance Gateway

Microfinance Gateway est le plus complet des sites de resources en ligne sur la com-munauté de micro finance. Le site internet rassemble des recherches et des publications,des articles originaux, des présentations sur des organisations ou des consultants ainsique des dernières annonces d’entreprises, les événements et les offres d’emploi.

http://www.microfinancegateway.org/

SEEP Network (Small Enterprise Education and Promotion Network)

Small Enterprise Education and Promotion (SEEP) Network met en avant les meil-leures pratiques en termes de développement d’entreprise et de service de micro fi-nance.

http://www.seepnetwork.org/

MicroSave

MicroSave a mené des recherches sur le terrain afin de mieux comprendre les com-portements financiers les risques des populations les plus pauvres. Cette recherché ac-tion avait pour but d’aider les IMF à mieux prendre en charge les bénéficiaires et mettreen place des produits financiers et des informations adaptées à ce type de population.Le site présente d’intéressantes études de marché et des outils de développement.

http://www.microsave.org/

Publications

— ACFIN - Food Security and Livelihood Policy – 2008.— DE KLERK, Ton - Income – generation in post – conflict situations: is micro-fi-

nance a useful strategy? - Humanitarian Exchange no 22 (p. 21-23), Humanita-rian Policy Group, ODI – 2002. www.odihpn.org/publistResults.asp

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 119

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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— WILSON, Tamsin - Micro finance in war – affected countries: challenging themyths - Humanitarian Exchange no 24 (p. 21-25), Humanitarian policy group,ODI – 2003. www.odihpn.org/publistResults.asp

— ACF-IN - Income Generating: a key concept in sustainable food security (Draft)– 2006.

— DE KLERK, Ton - Financing of income generation activities in the wake of conflict– 2002. www.networklearning.org/download/income_generation.pdf

— CGAP – Community-Managed Loan Funds: Which ones work? – 2006.http://www.cgap.org/gm/document-1.9.2577/FocusNote_36.pdf

— CGAP – Linking Microfinance and Safety Net Porgrams to include the Poorest: thecase of IGVGD in Bangladesh? – 2001. http://www.cgap.org/gm/document-1.9.2566/FocusNote_21.pdf

— CGAP – Graduating the poorest into microfinance: linking safety nets and fi-nancial services – 2006. http://www.cgap.org/gm/document-1.9.2586/Focus-Note_34.pdf

120 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Annexe B: Contacts & Partenaires potentiels

ONG Internationales

PlaNet Finance

PlaNet Finance est une organisation internationale dont la mission est de luttercontre la pauvreté au travers du développement de la micro finance. En tant qu’ex-pert dans ce domaine, PlaNet Finance offre une panoplie de service via une dizained’unités spécialistes et indépendantes dont l’objectif premier est de développer unsecteur financier incluant tous les services.

http://www.planetfinance-as.org/EN/

CERISE

CERISE est un réseau français pour échanger les bonnes pratiques sur la micro fi-nance. Les principales activités incluent: gouvernance et viabilité sociale, impact etperformance, opérations de micro finance et financement du secteur agricole.

http://www.cerise-microfinance.org/homeuk.htm

CIDR

Le CIDR intervient dans des secteurs clés du développement en Afrique, et no-tamment le développement de systèmes financiers décentralisés.

Il a pour objectif la construction et le renforcement d’institutions locales, régio-nales et nationales durables, au service des populations, participant à la réduction dela pauvreté et à l’amélioration des politiques publiques.

http://www.cidr.org/

GRET

Le GRET a un département spécialisé dans la micro finance. Leur but est de créer etde soutenir des institutions de micro finance, de développer des services de micro as-surance de santé et fournir des formations professionnelles aux bénéficiaires. GRET esttrès intéressé par les programmes de graduation et pourrait être un bon partenaire.

http://www.gret.org/

Réseau International de micro finance

FINCA

FINCA International fournit des services financiers aux entrepreneurs à faible re-venus afin qu’ils puissent créer des emplois, consolider leurs capitaux et améliorer

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 121

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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leur niveau de vie. Avec plus de 20 ans d’expérience, et plus de 725 000 clients sur 4continents, FINCA est très reconnue dans le milieu de la micro finance.

http://www.villagebanking.org/site/c.erKPI2PCIoE/b.2394109/k.BEA3/Home.htm

WWB

Women’s World Banking cherche à réduire la pauvreté en développant les capi-taux économiques ainsi que la participation et le pouvoir des plus pauvres, particu-lièrement celui des femmes. WWB est un réseau de 54 institutions de micro financeou banques, travaillant dans 30 pays afin d’apporter des services financiers à desmicro-entrepreneurs.

http://www.swwb.org/

PAMIGA

PAMIGA (Participatory Microfinance Group for Africa) a été créé par le CIDR et desacteurs important de la micro finance Africains. Au travers de ses financements, sesservices de conseil et ses forums d’échanges, PAMIGA contribues activement au déve-loppement d’institutions de micro finance en Afrique. A ce jour, PAMIGA a créé ou sou-tenu pus de 35 institutions de micro finance.

http://www.pamiga.org

Réseaux et organisations de soutien locaux

Honduras: REDMICROH (Red de Instituciones de Microfinanzas de Honduras)http://www.redmicroh.org/index.php

Guatemala: REDIMIF (Red de Instituciones de Microfinanzas de Guatemala)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?ett=623&

Pérou: ASEP (Asociación de Edpymes del Perú)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?ett=1847&

Nicaragua: ASOMIF (Asociación Nicaragüense de Instituciones de Microfinanzas)http://www.asomif.org/

Georgie: GMSE (Georgia Microfinance Stabilization & Enhancement)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?ett=1009&

Guinée: APIM-Guinée (Association Professionelle d'Institutions de Microfinance enGuinée)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?ett=1810&

Indonésie: Microfinance Innovation Center for Resources and Alternatives (MICRA)www.micra-indo.org

Philippines: Microfinance Council of the Philippines (MCPI)http://www.microfinancecouncil.org/

122 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Page 124: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

Népal: Centre for Microfinance (CMF)http://www.cmfnepal.org/

Pakistan: Pakistan Microfinance Network (PMN)http://www.pmn.org.pk/

Afghanistan: Microfinance Investment Support for Afghanistan (MISFA): http://www.misfa.org.af/

Tadjikistan: Association of Micro-Finance Organizations in Tajikistan (AMFOT)http://www.amfot.tj/index.php?l=2&t=0&u=1

Bolivie: ASOFIN (Asociación de Entidades Financieras Especializadas en Micro Fi-nanzas)http://www.asofinbolivia.com/sp/default.asp

Haïti: Association Nationale des Institutions de Microfinance d'Haïti (ANIMH)http://www.animhaiti.org/

Burkina Faso: Association Professionnelle des Institutions de Microfinance au Bur-kina Faso (APIN-BF)http://www.apim-burkina.bf/index.php

Côte d’Ivoire: L'Association Interprofessionnelle des Systèmes Financiers Décen-tralisés de Côte d'Ivoire (AISFD-CI)http://www.aisfd-ci.net/

République Centrafricaine: Association Professionnelle des Etablissements de Mi-crofinance (APEMF)http://www.capaf.org/pages/Partenaires/APEMF-CONGO.html

Mali: APIM-Malihttp://www.apim-mali.org/

Niger: Association Nigerienne des institutions professionnelles de la microfinance(ANIP-MF)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?token=&ett=2358

Ethiopie: Association of Ethiopian Microfinance Institutions (AEMFI)http://www.aemfi-ethiopia.org/

Oganda: Association of Microfinance Institutions of Uganda (AMFIU)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?token=&ett=616

RDC: RIFIDEChttp://www.rifidec.org/

Zambie: Association of Microfinance Institutions of Zambia (AMIZ)http://mixmarket.org/en/partners/partners.show.profile.asp?token=&ett=2054

Zimbabwe: Zimbabwe Association of Microfinance Institutions (ZAMFI)http://www.kubatana.net/html/sectors/zim037.asp

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 123

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Territoires Palestiniens: Palestinian Network for Small and Micro Finance (PNSMF)http://www.palmfi.ps/

Azerbaijan: Azerbaijan Micro-finance Association (AMFA)http://www.azerweb.com/en/ngo.php?id=465

124 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

125ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 7: EXEMPLES DE DESCRIPTIONS DE POSTE

ASSISTANT DU CHEF DE PROJET

Lieu d’affectation: SISIAN (région de Syunik), Arménie

Objectif

Assister le chef de projet dans la gestion du projet sur la base de Sisian.

Règles élémentaires

• Respect du règlement intérieur d’ACF

• Respect des heures de travail: du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00, avec uneheure de pause déjeuner. Une prolongation du temps de travail est possible selonles besoins du projet et n’est pas sujette à un paiement d’heures supplémen-taires.

Responsabilités

• Participer activement, en collaboration avec le chef de projet, à la gestion del’équipe du projet

• Planifier et suivre les activités du projet avec l’équipe du projet

• Assurer la mise en œuvre correcte du projet

• Participer activement au suivi du projet, en collaboration avec l’équipe de suivi

• Élaborer des rapports concernant le suivi du projet

• Renforcer les liens entre les autorités locales et ACF

• Travailler sur le partenariat entre les organisations locales et ACF

• Aider le chef de projet à identifier de nouveaux projets

• Analyser avec le chef de projet l’évolution de la sécurité alimentaire de la région

• Aider le chef de projet à réaliser toute tâche ou étude supplémentaire.

Expérience et compétences

• Expérience dans une organisation internationale dans la gestion de projet

• Excellentes compétences de gestion et d’organisation

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE126

• Sait travailler en équipe

• Anglais courant à l’oral et à l’écrit

• Compétences de rédaction

• Formation socio-économique souhaitable

• Connaissances de l’approche communautaire et liée au renforcement descapacités locales

• Connaissances de la région de Suynik et / ou de l’agriculture seraient un plus

Je reconnais avoir pris connaissance de la charte d’ACF et de son règlementintérieur et je soussigné avoir compris et accepté la description de poste ci-dessus.

Chef de projet d’ACE L’employé

Nom: . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom: ..............................

Signature:. . . . . . . . . . . . . . . . Signature: ........................

ÉCONOMISTE

Lieu d’affectation: SISIAN (région de Syunik), Arménie.

Objectif

Apporter une aide aux groupes de l’Activité Génératrice de Revenus (AGR) engestion économique et financière et garantir leur bon fonctionnement pendant la miseen œuvre du projet.

Règles élémentaires

• Respect du règlement intérieur d’ACF

• Respect des heures de travail: du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00, avec uneheure de pause déjeuner. Une prolongation du temps de travail est possible selonles besoins du projet et n’est pas sujette à un paiement d’heures supplémentaires.

Responsabilités

• Aider le groupe de travail de l’AGR à évaluer les Activités Génératrices deRevenus et élaborer des budgets précis pour la mise en œuvre du projet.

• Aider les formateurs à élaborer des plans de formations et le matériel sur lesquestions économiques et financières pour les bénéficiaires des AGR.

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

127ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

• Évaluer la capacité et la compétence des formateurs externes et formuler desrecommandations.

• Dispenser des formations sur les questions économiques et financières, surl’écriture de business plan et sur le code de taxe local auprès des bénéficiairesdes AGR.

• Superviser, suivre et évaluer le processus de formation des intervenantsextérieurs sur les questions liées à l’économie, la finance, le marketing, et lecommerce et qui est dispensé aux bénéficiaires des AGR.

• Aider le chef de projet à réaliser toute tâche ou étude supplémentaire.

Expérience et compétences

• Formation dans le domaine de l’économie ou de la finance.

• Au moins deux ans d’expérience en économie ou finance, une expérience encommerce lié à l’agriculture serait un plus.

• Expérience de la formation et du travail avec les communautés.

• Excellentes compétences en communication.

• Sait travailler en équipe.

• Une connaissance du district de Sissian serait un plus.

• Je reconnais avoir pris connaissance de la charte d’ACF et de son règlementintérieur et je soussigné avoir compris et accepté la description de poste ci-dessus.

Chef de projet d’ACE L’employé

Nom: . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom: ..............................

Signature:. . . . . . . . . . . . . . . . Signature: ........................

SPÉCIALISTE COMPTABLE

Lieu d’affectation: SISIAN (région de Syunik), Arménie

Objectif

Apporter un appui technique au binôme des deux coordinateurs dans tous les pro-jets liés à la génération de revenus nécessitant de garder la comptabilité sous la su-pervision directe du responsable de base.

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Règles élémentaires

• Respect du règlement intérieur d’ACF

• Respect des heures de travail: du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00, avec uneheure de pause déjeuner. Une prolongation du temps de travail est possible selonles besoins du projet et n’est pas sujette à un paiement d’heures supplémentaires.

Responsabilités

• Planifier et suivre les activités des différentes Activités Génératrices de Reve-nus du projet avec les coordinateurs et les autres personnes responsables desprojets générateurs de revenus.

• Mettre en place une formation technique sur des sujets spécifiques appropriés.

• Apporter une aide spécifique appropriée.

• Participer activement dans le suivi des Projets Générateurs de Revenus, en col-laboration avec le reste de l’équipe.

• Élaborer un planning chaque mois et écrire un rapport mensuel en lien.

• Aider le chef de projet à réaliser toute tâche ou étude supplémentaire.

Expérience et compétences

• Expérience en comptabilité.

• Excellentes compétences en communication et capacité à travailler avec desgroupes de villageois.

• Compétences de planification.

• Sait travailler en équipe.

• Une connaissance de la région de Syunik serait un plus.

Je reconnais avoir pris connaissance de la charte d’ACF et de son règlement inté-rieur et je soussigné avoir compris et accepté la description de poste ci-dessus.

Chef de projet d’ACE L’employé

Nom: . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom: ..............................

Signature:. . . . . . . . . . . . . . . . Signature: ........................

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE128

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 129

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

ANNEXE 8: EXEMPLE D’ACCORD AVEC UNE ORGANISATION PARTENAIRE

ACCORDentre

Action contre la Faimà ____ et _______________________

concernant «____________________________________________________»

pour la période de _______________ à _________________

Action contre la Faim (ACF) représentée par le bureau d’ACF à _________(nommée ci-après ACF) et __________ , __________ (nommés ci-après l’exécuteurdu projet, partenaire) ont convenu de ce qui suit:

Article 1. Objet de l’accord

1.1 ACF accorde une contribution à l’exécuteur du projet (ci-après la contribution)d’un maximum de ________ pour le projet «__________» (ci-après le projet)conformément au document du projet (Annexe 1), qui fait partie intégrante del’accord présent et en accord avec ____________ (Annexe 2).

1.2 L’exécuteur du projet s’engage à utiliser la contribution uniquement pourl’objectif du projet et à faire une utilisation appropriée de la contributionsubventionnée.

Article 2. Budget

Le budget accepté par les parties et détaillé dans l’annexe 1 du document duprojet doit être respecté. La version détaillée et validée de ce budget est pré-sentée et signée dans la dernière semaine de ____________ (des changements peu-vent être apportés dans les coûts d’équipement mais ce budget total ne peut êtredépassé). Toute modification ultérieure nécessite un accord préalable d’ACF.

Article 3. Rapports d’activité et états de la situation financière

3.1 Rapports d’activité

L’exécuteur du projet doit transmettre à ACF les rapports d’activité suivants:

— Rapport d’activité bref à l’oral à la fin de chaque visite de terrain, en dé-taillant les activités et la progression réalisée en cohérence avec les ob-jectifs du projet décrit dans l’annexe 1.

— Rapports écrits sur une base trimestrielle.

3.2 États de la situation financière

L’état de la situation financière doit être conforme au budget et aux les lignesspécifiques de dépenses. L’exécuteur du projet doit soumettre mensuellementles avoir ou les factures pour toutes les dépenses, pendant le mois suivant.

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130 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Article 4 Paiement

La contribution doit être virée sur le compte bancaire de «______» à la banque_________________

a)

b) S’il est acquis que d’autres activités, non prévues initialement dans le pré-sent accord, soient financées par la contribution, les coûts de telles acti-vités doivent être déduits des prochains versements ou remboursés à lademande d’ACF.

Article 5 disposition générale

5.1 L’exécuteur du projet s’engage à exécuter le présent accord avec tout le soinet la diligence qui s’imposent.

Article 6 Annexes

Les documents joints au présent accord doivent être considérés comme fai-sant partie intégrante de l’accord cité:

— Le document du projet avec le budget (Annexe 1)

— L’accord avec _______________ (Annexe 2)

Article 7 Résiliation

7.1 Chaque partie peut mettre fin au présent accord, en présentant une note 15jours à l’avance.

7.2 Dans le cas d’un non respect, d’une non exécution ou d’un manquement del’une des parties concernant les obligations qui leur incombent, l’autre par-tie peut, après avoir écrit une note, mettre fin immédiatement à l’accord etexiger un remboursement financier, basé sur les dépenses réelles justifiées.

7.3 En cas de force majeure (catastrophe naturelle, etc.) qui empêche l’exécu-tion de cet accord, toute partie peut mettre fin à l’accord dès l’instant oùcela devient impossible de le mener.

Versementet période Mount en AMD

Termes etconditions pourle paiementt

Total

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 131

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Article 8. Durée

L’accord couvre la période à partir de ___________ jusqu’à ___________. Ilentre en vigueur à la signature des deux parties et se termine lorsque les deux par-ties ont rempli toutes leurs obligations contractuelles.

Article 9. Application de la loi et place de la juridiction

En cas de litige survenant ou lié au présent accord, les parties s’engagent àréaliser tous les efforts pour trouver une solution à l’amiable avant d’engager despoursuites. La loi applicable à cet accord doit être la loi civile de la Républiqued’Arménie.

Fait en deux exemplaires, en arménien et en anglais le 10.10.2005 à Erevan.

10. Adresses, informations bancaires et signatures des parties

_________________________________signature

_________________________________signature

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132 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 9: EXEMPLES DE COLLABORATION EXTERNES AU SEIN D’UNPROJET D’ACF EN ARMÉNIE.

ORGANISATION RÔLE DANS LE PROJET CONTRIBUTION AUPROJET

Expert de l’approchegenre

_____________ En liant le projet avecles réseaux defemmes, d’autresdonateurs, etc..

Lié à l’activisme civique

TransparencyInternational

Consultant, formateur et prochecollaborateur spécialisé dans lapolitique locale.

Suivi gratuit desactivités

Civic ActivismConsultant

Mène et suit le travail del’activisme civique.

Union des enseignantsde Sisian

Partenaire pour l’intégration de lapopulation jeune dans le projet dedéveloppement communautaire.

Utilisation de l’école

Ecoles secondaires deShaghat et Darbas

Les directeurs suivent les activitésavec les étudiants.

Use of the school

Sisian Civic Center À travers le FAVL ils offrent desformations civiques dans lecontexte de Sisian.

Remise sur leursservices

Recherche marketing

Agence stratégique dedéveloppement

Possibilités initiales du marché deSisian, stratégie pour les produitslaitiers et étude de marché pourles lentilles et les pois chiches.

Études

AMERIA Opportunités du marché des fruitset des cynorhodons.

Études

VISTAA Marché du mouton et de l’agneau. Études

Activités AGR et de diversification.

ONG Centre pour lecommerce de l’agri-culture et le dévelop-pement rural

Partenaire de Tolors Milk Associa-tion, notamment pour le projet depâture en montagne et donneégalement des conseils pour lesautres activités laitières d’ACF-E.

$2 000 pour le projetde pâtureen montagne

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 133

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

ORGANISATION RÔLE DANS LE PROJET CONTRIBUTION AUPROJET

ONG Green LaneAgricultural Support

Spécialiste de coopérative pourTolors Milk Association et denouvelles coopératives laitièrespotentielles, spécialiste delégumineux pour la formation surles pois chiches et la supervisiondes essais et l’amélioration de lapâture.

Facilitation avec lesexperts, les contactset les laboratoiresd’essais nécessaires

SHEN Possibilités de micro finance pourles bénéficiaires.

Conseil en microfinance

FAO Coordination des activités dans levillage de Salvard (projet de mielet rénovation d’école) dans lecadre du projet pilote ddéveloppement durable dela montagne de la FAO.

10.000$ - 15.000$?

ONG Agencestratégique dedéveloppement

Mise en place d’un projet de paravétérinaire.

En nature: personnelet bureau

Formations

Responsable financierde la communauté A.

Dispense des formations surla gestion de la politique locale.

USDA – CARD Les anciens employés etles actuels formés par ASDA entant qu’expert laitier, sontrecrutés pour le programme deformation d’ACF.

Les employés actuelsdispensent desformations spécialesgratuites aux paravétérinaires.

Eco-Sys En dispensant une formation surune meilleure utilisation desressources communautaires.

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134 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 10: THÈMES DE FORMATION

Formation de groupe# de sessions: 7 /2,5 heures chacune Sujets abordés:Concept du travail de groupeÉtapes du développement du groupeEncadrement et motivationModèles de prise de décisionLes membres du groupe: leurs fonctionset leurs responsabilités Gestion des conflits dans l’équipePlanification stratégique

Écriture de business plan# of sessions: 5/2.5 hours eachTopics covered:Introduction à la planificationStructure du business planFormation du groupe/de la compagnieet descriptionStructure de l’organisationPlan de marketingPlan de productionPlan financierGestion du risque

Gestion# de sessions: 5/2,5 heures chacuneSujets abordés:Introduction à la gestionPlanificationFormulation et mise en place de lastratégiePrise de décisionEncadrementMotivationCommunicationContrôle

Formation de règlement interne# de sessions: 2/2,5 heures chacuneSujets abordés:Concept d’une entité légaleEnregistrement des entités légales,réinscription et liquidation auprès del’étatStructure de régulation interne pour lesONG et les organisations à basecommunautaireElaboration d’un règlement interne

Comptabilité# de sessions: 8/2,5 heures chacuneSujets abordés:Concept de la comptabilité et des financesComptabilité des actifs de roulementComptabilité des immobilisations

Comptabilité de la trésorerie Comptabilité d’inventaire

Comptabilité des prépaiementsComptabilité des comptes d’exploitation et des autres comptes clients

Comptabilité des assujettissements d’exploitation et des autres passifs exigibles Comptabilité des actions ordinairesComptabilité des prêts

Comptabilité des revenusComptabilité des dépenses

Présentation des états financiers Comptabilité analytique

Plan de trésorerieComptes liés au budget de l’état, à l’assurance et à la sécurité sociale

Impôts

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ANNEXE 11: EXEMPLE DE RÈGLEMENT INTERNE

1. Points généraux

1.1. Le groupe «Zor-Zor» (ci-après nommé «le groupe») est le groupe des bénéfi-ciaires de l’AGR fondé au sein du programme de développement communau-taire d’ACF-E. Les membres du groupe sont choisis en fonction des critèresprésentés au point 6.1.

1.2. Dès son enregistrement auprès de l’Etat, le groupe obtient le statut de per-sonne juridique et agit selon la loi civile, les autres lois ___________ et estsoumis à la loi en vigueur.

1.3. L’adresse postale du groupe est: _____________________.

2. Objectifs et domaines d’intervention

2.1. Les objectifs du groupe sont

2.1.1. Faire un bénéfice à travers des activités économiques et le distribuer enparts égales aux membres.

2.2. Les domaines d’intervention des activités du groupe sont:

2.2.1. L’élevage de moutons et d’autres activités agricoles.

2.2.2. Tout type d’activité non interdites par la loi ________.

3. Droits et obligations

3.1. Dès son enregistrement auprès de l’Etat, le groupe obtient le statut de per-sonne juridique et selon la loi en vigueur a les droits et les obligations sui-vants:

3.2. Le groupe a des biens qui lui sont propres comme un propriétaire et si legroupe ne remplit pas ses obligations, il peut encourir une peine, le groupepeut signer des contrats, acquérir et mettre en pratique des droits matérielset des droits matériels non personnels, avoir des obligations, agir comme plai-gnant ou défendeur dans la salle d’audience ou répondre devant la cours.

3.3. Le groupe détient son compte (en monnaie ________ ) dans la banque natio-nale _________ et dans une banque étrangère.

3.4. Le groupe peut être fondateur (membre fondateur) d’une autre société, saufcas prévus par la Loi ou d’autres lois.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 135

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3.5. Le groupe a les droits suivants:

3.5.1. Obtenir la propriété par tous les moyens non punis par la loi du_________ , et les garanties, de les utiliser et les gérer ainsi que leurprofit et autres résultats utiles reçus.

3.5.2. De constituer lui même des ressources financières, y compris des bons, ac-céder aux banques et aux prêts commerciaux de la monnaie de la Répu-blique __________ et d’autres pays, publier et répartir les titres boursiers.

3.5.3. De vendre, de donner à louer, d’échanger et de transférer les droits depropriété par tous les moyens autorisés par la loi, être déposant etmettre en gage.

3.5.4. D’exporter et importer sa propriété, les produits fabriqués, achetés ouobtenus légalement dans le cadre des procédures définies par la Loi ;réaliser des services et des travaux pour des personnes juridiquesétrangères et (ou) des organisations et des citoyens, utiliser leurs tra-vaux et services, faire des investissements dans d’autres pays selonleur loi, faire des personnes juridiques et (ou) participer avec les per-sonnes juridiques et (ou) profiter d’autres droits.

3.6. Le groupe est obligé de:

3.6.1. Faire une comptabilité d’entreprise et présenter un rapport statistiqueselon les procédures définies par la loi ou d’autres documents juridiques.

3.6.2. Signer des contrats avec des travailleurs de la société.

3.6.3. Prendre la responsabilité et couvrir les dommages en cas de rupture decontrat ou de violation de droits de propriété d’autres personnes.

3.6.4. Déclarer la faillite du groupe selon les procédures définies par la Loilorsqu’il n’est pas possible de remplir les conditions du prêteur.

3.6.5. Apporter des réserves sur les documents des groupes (la législation dugroupe, les documents certifiant les droits de propriété, les documentsinternes du groupe, les rapports annuels, la comptabilité d’entreprisedes différents départements et organisations, les compte rendus desréunions des organismes gouvernementaux, d’autres documents de-mandés par les lois de ________ et d’autres documents juridiques).

3.6.6. Répondre aux autres obligations définies par la Loi et ce règlement.

4. Propriete

4.1. Le groupe est propriétaire:

4.1.1. De la propriété présentée au groupe via un contrat de présentationcaritative au sein du programme de développement d’assurance per-sonnelle d’ACF-E.

136 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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4.1.2. Des investissements des membres du groupe et de la propriété issue deces investissements.

4.1.3. Des biens et la propriété produits gagnés à travers les activités éco-nomiques du groupe.

4.1.4. Du bénéfice dégagé.

4.1.5. De la propriété gagnée par les moyens autorisés par l’application dela loi.

4.2. L’investissement des membres du groupe peut être de l’argent, des titresboursiers, toute propriété ou droits de propriété ainsi que d’autres droitsd’estimation d’argent.

4.2.1. De l’évaluation pécuniaire de dépôts non monétaires investis par lesmembres du groupe ou un tiers intégré au groupe et approuvé unani-mement par l’assemblée générale.

4.3. Le capital est formé dans le groupe. La création de ce capital est formée parles parts retenues annuellement sur le bénéfice.

4.3.1. Les parts en capital de réserve issues du bénéfice correspondent à 5%du profit net annuel.

4.3.2. Les procédures de dépenses pour le capital de réserve sont définies pardeux tiers des participants à l’Assemblée Générale, membres du groupe.

5. Fonds intouchable

5.1. Le fonds intouchable du groupe est formé des principaux moyens rendus augroupe au sein du programme de développement de l’assurance personnelledes communautés du village. Les membres du groupe n’ont pas le droit devendre, répartir entre eux, prêter ou mettre au mont-de-piété.

5.2. La liste des principaux moyens enregistrés dans le fond intouchable est confir-mée par le contrat de présentation caritative.

5.3. On peut augmenter le fond intouchable.

5.3.1. La question de diminuer les revenus du fonds intouchable ne peut se dis-cuter qu’une fois tous les cinq ans..

5.4. En dehors du fond intouchable du groupe, les membres ont une entière par-ticipation égale, en cas de propriété restante. Les personnes résiliant leuradhésion ou étant exclues suite à une décision de l’Assemblée Générale n’ontpas du tout de part du fond intouchable.

5.5. Les dommages causés par une activité illégale ou une inactivité du groupependant la mise en place d’activités économiques doivent être couverts parla personne ou les personnes qui sont responsables pendant la période défi-

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 137

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nie par un accord interne. Si le conflit n’est pas résolu par un accord interne,les relations doivent être coordonnées en fonction des procédures définiespar la loi de _________ .

6. Adhesion

6.1. Les membres du groupe peuvent être ceux qui ont résidence permanente dansla communauté depuis une année ou plus et toute personne âgée de plus de16 ans qui remplit les critères suivants:

6.1.1. Manque de moyens de production/sol, de techniques agricoles, d’ani-maux / ou incapacité de les obtenir ou de les utiliser.

6.1.2. Familles élargies avec des membres inactifs.

6.1.3. Familles qui ne reçoivent pas d’aide d’autres organisations.

6.1.4. Familles qui ne reçoivent pas d’aide pécuniaire ou autre d’un procheréfugié.

6.1.5. Familles monoparentale ou celle dont la femme est chef de famille.

6.1.6. Le membre / candidat pour être membre doit être considéré par le comitédu village comme étant actif, consciencieux, responsable et travailleur, ildoit être capable de réaliser des travaux physiques avec le groupe.

6.1.7. Le membre / candidat pour être membre doit être d’accord pour tra-vailler avec le groupe qui génère des revenus et doit s’engager à res-pecter le règlement en vigueur.

6.2. Chaque famille de la communauté peut avoir seulement un de ses membresdans le groupe.

6.3. Pendant les deux premières années des activités du groupe, le nombre desmembres du groupe ne doit pas baisser.

6.3.1. L’Assemblée Générale du groupe admet un nouveau membre, confor-mément aux critères définis dans ce règlement à partir des candidatsproposés par le comité du village, dans un délai de 10 jours. Les mem-bres démissionnent eux mêmes au cours de la période définie dans lepoint 6.3 de ce règlement ou les membres sont exclus du groupe selonles procédures définies dans ce règlement.

6.4. Pour pouvoir devenir membre du groupe, la personne doit poser une candi-dature, donner une copie de son papier d’identité, deux photos, remplir lequestionnaire adéquat, payer les frais d’inscription et de dossier définis parl’Assemblée Générale du groupe.

6.4.1. Il faut éviter de rejeter des candidats.

6.4.2. La période d’essai peut être définie par l’Assemblée Générale du groupe.

138 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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6.4.3. Les personnes qui passent avec succès leur période d’essai, qui rem-plissent les critères définis par ce règlement, ont payé les frais d’ins-cription peuvent devenir membre autorisé du groupe, profiter desdroits et accepter les responsabilités définies.

6.4.4. Pendant toute la période d’essai, les membres inscrits ne peuvent pro-fiter des droits mentionnés dans les points 7.1.2. et 7.1.5., mais doi-vent porter toutes les responsabilités définies dans ce règlementattribuées aux membres.

7. Droits et obligations des membres

7.1. Les membres du groupe ont les droits suivants:

7.1.1. Participent aux réunions de l’Assemblée Générale.

7.1.2. Choisissent et sont choisis pour les postes de responsabilité.

7.1.3. Participent aux dispositions prises par le groupe.

7.1.4. Apportent des suggestions.

7.1.5. Participent aux travaux de contrôle des activités du groupe.

7.1.6. Reçoivent sa part du bénéfice net.

7.1.7. Acceptent les autres responsabilités définies par ce règlement ou lesresponsables.

7.1.8. Résilient leur adhésion unilatéralement à tout moment.

7.1.9. En cas de démission, demandent leur part de capital.

7.2. Les membres du groupe sont obligés:

7.2.1. De se soumettre à ce règlement et aux décisions des autorités.

7.2.2. De réaliser consciencieusement les tâches données par les autoritésou mentionnées par ce règlement, ainsi que les activités acceptées.

7.2.3. De participer à toute activité utile pour la société nommée par l’As-semblée générale du groupe.

7.2.4. De créer une atmosphère de coopération, d’aide mutuelle et de res-pect dans le groupe.

7.2.5. De ne pas divulguer de données confidentielles sur l’économie dugroupe.

7.2.6. De faire preuve d’initiative dans le travail général. En cas de volumede travail non égal avec celui des autres membres du groupe, il fauten informer le chef du département à l’avance et prendre plus deresponsabilités.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 139

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7.2.7. D’informer immédiatement, par écrit, la commission d’inspection ausujet de quoique que ce soit qui aurait des effets nuisibles aux acti-vité du groupe.

7.2.8. De décider de tout argument qui survient pendant le travail avecl’aide des autorités. En cas de non solutions satisfaisantes, on peutavoir recours aux procédures citées dans la loi de la RdA.

7.2.9. De couvrir les pertes (argent, propriété, travail supplémentaire ousa part de bénéfice net) en cas de nuisance apporté au groupe par ac-tivité ou inactivité.

7.2.10. D’accepter d’autres obligations stipulées par ce règlement et/ou laloi de R______.

7.3. Les membres du groupe peuvent être exclus ou punis par décision de l’As-semblée Générale du groupe en cas de violation des décisions de ce règle-ment, l’Assemblée Générale, le directeur du groupe ou une autre autorité, neportant pas de responsabilités a accepté ou non de le faire de manière cor-recte, ne participant pas du tout ou participant incorrectement dans les tra-vaux du groupe ainsi qu’en cas de trois avertissements ou plus.

7.4. L’Assemblée Générale, le directeur du groupe, le conseil du comité du villagepeut imposer les punitions sommaires suivantes au membre en cas de viola-tion de ce règlement:

7.4.1. Réprimande

7.4.2. Avertissement

7.4.3. Avertissement sévère

7.4.4. Renvoi

7.5. Le membre peut être licencié du groupe seulement sur décision de l’Assem-blée Générale.

7.6. Le membre puni peut faire appel à la décision du directeur de groupe seule-ment à l’Assemblée Générale du groupe.

7.6.1. La décision de l’Assemblée Générale du Groupe ne peut être révoquée.

7.6.2. On peut faire appel à la décision du conseil du comité du village surles pénalités seulement en cas de décision des deux tiers des membresde l’Assemblée Générale du groupe.

8. Assemblee generale

8.1. L’Assemblée Générale du groupe est l’organe gouvernant le plus élevé dugroupe.

140 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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8.2. L’Assemblée Générale du groupe et valable si deux tiers des membres dugroupe participent à la réunion.

8.3. Le membre du groupe ne peut passer son droit de vote lors de l’AssembléeGénérale du groupe à un autre membre.

8.4. Chaque membre de l’Assemblée Générale du groupe a droit à un vote.

8.5. Le président du directeur du groupe est responsable de l’Assemblée Géné-rale du groupe.

8.6. L’Assemblée Générale du groupe se tient deux fois par an.

8.7. L’Assemblée Générale a les droits suivants:

8.7.1. Apporter des changements et des ajouts dans ce règlement et l’ap-prouvé avec de nouvelles éditions.

8.7.2. Approuver l’adhésion des nouveaux membres et les démissions.

8.7.3. Choisir les membres de l’organe gouvernant et enlever les respon-sabilités.

8.7.4. Approuver les rapports annuels de l’organe gouvernant.

8.7.5. Approuver les activités, la planification et le budget pour l’année.

8.7.6. Instaurer les procédures de distribution, le lieu, la date et la durée.

8.7.7. Former des groupes de comités temporaires avec des tâches définieset approuver leurs rapports.

8.7.8. Former des groupes de comités permanents pour les questions dediscipline et coordonner leurs activités.

8.7.9. Remettre le titre de «membre Honoraire» à certains membres.

8.7.10. Apporter des changements dans le fonds indivisible.

8.7.11. Fixer un pourcentage d’exclusion de profit objectif pendant la dis-tribution.

8.7.12. Donner des récompenses, des prix d’encouragement, des diplômesà certains membres.

8.7.13. Prendre les décisions de réforme et de liquidation du groupe.

8.8. Les décisions des points 8.7.1., 8.7.10. et 8.7.13. de ce règlement entrenten vigueur après l’approbation du conseil du comité de village.

8.9. Les responsabilités de l’Assemblée Générale du Groupe ne peuvent êtretransmises à d’autres membres.

8.10. Plus de la moitié des membres du groupe, un tiers du conseil du comité de vil-lage, un tiers de la commission d’inspection sont autorisés à tenir des Assem-

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 141

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blées Générales Extraordinaires pour résoudre des problèmes qui incombentà la responsabilité de l’Assemblée Générale.

8.11. L’Assemblée Générale du Groupe se tient en fonction de l’ordre de l’As-semblée Générale Ordinaire et est autorisée à discuter seulement des ques-tions pour lesquelles l’assemblée se tient.

9. Procédure de l’assemblée générale pour prendre des décisions

9.1. Les décisions de l’Assemblée Générale du Groupe sont prises sur simple ma-jorité des participants sauf les points 8.7.1., 8.7.2., 8.7.9., 8.7.10., 8.7.11.,qui sont acceptés par les deux tiers des membres.

9.1.1. Les décisions concernant la liquidation, la reformation du groupe etla baisse des fonds indivisibles peuvent être prises seulement par voteunanime lors de l’Assemblée Générale.

10. Directeur du groupe

10.1. Le bureau est chargé de la gestion exécutive et collective des AGR.

10.2. Le bureau est choisi par l’Assemblée générale du groupe pour un an. Il estcomposé de trois membres.

10.3. Les membres du bureau sont le Président/tête du groupe, le comptable, lecaissier.

10.4. Le bureau se réfère à l’Assemblée Générale pour les activités génératricesde revenus.

10.4.1. Le rapport est approuvé lorsque les deux tiers de l’Assemblée Gé-nérale ont voté.

10.4.2. Si le rapport n’est pas approuvé, un comité temporaire est formépar l’Assemblée générale du groupe qui doit fournir des conclusionscorrespondantes à l’Assemblée Générale Extraordinaire du Groupesous 10 jours.

10.5. Le bureau peut former des départements pour réaliser les activités. Les res-ponsables de départements sont nommés et licenciés par le bureau.

10.6. Les réunions de bureau ont lieu au moins deux fois par mois.

10.7. L’Assemblée Générale Extraordinaire du Groupe a lieu à la demande de lamoitié des membres du groupe suite à une initiative du président du conseilun tiers des membres du conseil ou à la demande de la commission d’ins-pection en fonction de l’ordre du jour des entreprises.

142 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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10.8. Les réunions de bureau du groupe sont conformes si plus de la moitié de sesmembres sont présents.

10.9. Les décisions du groupe sont prises sur simple majorité de ses membres.

10.10. Les membres du bureau ont droit à un vote.

10.11. Le bureau a les droits suivants:

10.11.1. Nommer le directeur exécutif.

10.11.2. Approuver le plan et le calendrier de travail, et apporter les mo-difications nécessaires.

10.11.3. Embaucher des employés permanents ou par contrats ou licencieren fonction de l’avis du président du bureau.

10.11.4. Confirmer les fiches de poste des employés.

10.11.5. Confirmer les rapports de travail et les bilans.

10.11.6. Fixer la date, le lieu, la durée et l’ordre du jour de l’AssembléeGénérale Ordinaire.

10.11.7. Contrôler les activités génératrices de revenus.

10.12. Les membres du bureau ont les mêmes droits que tous membres et lesmêmes devoirs.

11. President du bureau

11.1. Le président du bureau est élu par l’Assemblée Générale pour un an.

11.2. L’Assemblée Générale du Groupe définit les procédures d’annonce et d’ins-cription du candidat au poste de président ainsi que l’ordre de préparationdes bulletins de vote.

11.3. Le président du bureau est élu à bulletin secret.

11.4. Le candidat qui obtient la majorité simple est élu.

11.4.1. Si plus de deux candidats se présentent aux élections et qu’aucundes candidats ne remporte la majorité, un second tour a lieu entreles deux candidats qui ont obtenu le plus de voix. Le candidat qui ob-tient la majorité des voix est élu.

11.4.2. Si un seul candidat se présente, il est considéré comme élu s’il re-çoit plus de la moitié des voix.

11.5. Le retrait de la candidature du président du bureau est adopté par deuxtiers des votes des membres de l’Assemblée Générale.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 143

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11.6. Le président du bureau:

11.6.1. Réalise la gestion du groupe.

11.6.2. Conclut les contrats, les accords, les marchés et certifie d’autresdocuments au nom du groupe.

11.6.3. Nomme et licencie les membres du personnel.

11.6.4. Inscrit la participation des membres dans le livre de registre des ac-tivités du groupe.

11.6.5. Donne les lettres de créance.

11.6.6. Mène l’Assemblée Générale du groupe et les réunions de bureau.

11.6.7. Représente le groupe en collaboration avec d’autres organisations.

11.6.8. Vérifie les documents financiers du groupe.

11.6.9. Porte d’autres autorités définies par ce règlement et la loi de RdA.

11.7. Le président de bureau nouvellement élue occupe son poste dès la fin dumandat de l’ancien président.

11.8. Le président de bureau nouvellement élue occupe son poste 10 jours aprèsl’élection.

11.9. Le mandat du président peut être interrompu à la demande des deux tiersdes membres de l’Assemblée générale ou du bureau si:

11.9.1. Le président abuse de son pouvoir.

11.9.2. Le groupe souffre financièrement et/ou moralement de par la vio-lation des obligations du président ou sa mauvaise gestion.

11.10. Le président a le droit de veto dans la réunion du conseil.

12. Contrôle financier et economique

12.1. La commission d’inspection, élue par l’Assemblée Générale de l’organisationpour une période de deux ans et composée de trois membres, contrôle lesactivités financières et économiques du groupe.

12.2. La commission d’inspection tient des réunions au moins une fois par mois.Des réunions spéciales peuvent avoir lieu à la demande d’un tiers du Groupe,des membres de la commission, du président du bureau ou des membres dubureau.

12.3. Le président de la commission d’inspection est élu pendant la réunion de lacommission d’inspection à la majorité.

12.4. La commission d’inspection a son quorum lorsque deux tiers des membresparticipent à la réunion. Les décisions de la commission sont adoptées à la

144 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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majorité. Le vote du président est celui qui tranche en cas d’égalité desvotes.

12.5. La commission d’inspection du groupe a le droit de vérifier les activités éco-nomiques et financières du groupe et d’être au courant de tous les docu-ments.

12.6. Les membres du bureau du Groupe doivent donner les informations néces-saires et les explications demandées par la commission d’inspection duGroupe.

12.7. La commission d’inspection du Groupe vérifie les rapports annuels du groupeet les bilans et formulent des conclusions/recommandations en consé-quence.

12.8. La commission d’inspection est obligée de demander une réunion extraor-dinaire du bureau ou une Assemblée générale Extraordinaire si:

12.8.1. Les intérêts du groupe sont en jeu.On note un abus de pouvoir par des agents du groupe.

12.9. La procédure de la couverture des dépenses de la commission d’inspectiondu groupe est définie par le bureau.

12.10 On peut intégrer un audit pour vérifier à deux fois les activités financièreset économiques du groupe par l’Assemblée Générale du Groupe.

13. Comptabilite d’entreprise et rapport financier

13.1. Le groupe réalise une comptabilité d’entreprise et donne des rapports fi-nanciers et statistiques selon les procédures définies par la loi de RdA.

13.2. Le comptable du groupe est responsable de la comptabilité d’entreprise,qui est un membre du bureau en même temps et est élu par l’Assemblée Gé-nérale du Groupe.

13.3. Le bureau du Groupe est responsable de la qualité de l’organisation de lacomptabilité d’entreprise du groupe et de son authenticité, de la réalisationopportune des rapports annuels, financiers et statistiques et de leur diffu-sion aux organismes de l’état ainsi que de l’information sur le Groupe don-née aux créanciers du groupe et aux médias.

14. Répartition du bénéfice

14.1. Le bénéfice net issu des activités économiques du groupe est réparti entreles membres du groupe en parts égales.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 145

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146 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

14.2. Le bénéfice dégagé est calculé en ôtant toutes les dépenses directes et in-directes des revenus annuels, et les dépenses nécessaires prévues pour laproduction et le calcul des salaires de l’année suivante.

14.2.1. Le calcul des salaires se fait en fonction de la feuille des absences.

14.2.2. L’Assemblée Générale du groupe peut fixer le montant des salairespour chaque norme de travail basée sur les tarifs dans la région.

14.3. La date de distribution du bénéfice, l’endroit et le temps sont définis parl’Assemblée Générale.

14.4. Le contrôle de la distribution du bénéfice est exécuté par le conseil pourchaque activité.

14.5. La commission de distribution est élue par les membres de l’Assemblée Gé-nérale qui distribuent les petites parts entre chacun.

14.6. Les disputes qui ont lieu au cours de la répartition doivent se résoudre pardes négociations.

15. Réforme du groupe et liquidation

15.1. Les activités du groupe sont stoppées avec sa liquidation et il ne peut pas-ser ses droits et ses obligations à d’autres personnes.

15.2. Le groupe peut être liquidé par la décision de l’Assemblée Générale ou lacours.

15.3. L’Assemblée Générale peut prendre la décision de la liquidation seulementpar un vote unanime.

15.3.1. La décision de l’Assemblée Générale quant à une liquidation entreen vigueur dès l’approbation par le conseil.

15.4. La commission de liquidation, en cas de liquidation du groupe, utilise lesbiens restants (après avoir fait les paiements obligatoires et satisfait les be-soins des créanciers) comme cela est défini par l’organisme qui a pris la dé-cision de la liquidation pour la réalisation des objectifs de la législation dugroupe.

15.5. Le groupe peut être réorganisé suite à une décision de l’Assemblée Généraleselon les procédures définies.

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ANNEXE 12: EXEMPLE D’UNE ÉTUDE DE MARCHÉ

Résumé

Le but de cette étude est d’évaluer l’industrie du mouton, le marché de l’agneauet du mouton en Arménie: les acheteurs potentiels, la possibilité d’utiliser du moutondans la production de saucisse, la vente de lait dans une région précise (Syuniq), lespréférences des clients, le marché de la laine, la possibilité d’élever le mouton dansla région de Syuniq à Sisian.

L’étude a réalisé 220 entretiens avec les clients, 18 avec des vendeurs en maga-sins, 10 avec des vendeurs sur le marché, 5 avec des gérants de restaurants, 3 avecdes bouchers, 3 avec des producteurs de laine et 5 avec des producteurs de lait, afinde déterminer s’il existe un marché potentiel pour l’agneau/le mouton (lait, viandeet laine) en Arménie en général et particulièrement pour les restaurants. Les entre-tiens ont eu lieu du 1er au 30 juin 2004.

Il est évident que la consommation de l’agneau et du mouton est saisonnière (pen-dant l’été davantage de pique-niques sont organisés et la consommation d’agneau/demouton augmente à cette période) et que les personnes consomment cette viandeprincipalement pour varier les repas pour les invités. D’après les résultats de l’en-quête de consommation, la viande de bœuf est le type de viande la plus consommée.

L’étude a souligné qu’il existe une demande particulière de lait de brebis, car lesimportateurs veulent des produits laitiers et du fromage de chèvre, ce qui n’est pasfréquent en Arménie. Il existe plusieurs marchés avec une demande de lait de brebiset de fromages de chèvre. Il est important de noter que les usines de production delait et de fabrication de fromage n’utilisent pas le lait de brebis car il n’est pas de trèsbonne qualité (ils utilisent seulement le lait transformé dans des conditions hygié-niques, et conservé et livré dans des cuves de refroidissement spéciales).

Les entretiens révèlent qu’il y a un marché potentiel pour la laine blanche pourceux qui travaillent la laine. La demande pour la laine blanche augmente annuellementcar elle est de plus en plus utilisée, principalement par les usines de fabrication detapis.

Il existe également un marché potentiel pour l’agneau/le mouton consommé dansles restaurants qui l’ont inscrit dans leur menu régulier. Les restaurants dans la “Bar-beque Street” (région du centre, rue Proshyan) préfèrent un produit de qualité certi-fiée, avec des prix raisonnables.

Les entretiens avec les fabricants de produits à base de viande ont montré que lesusines n’utilisaient pas l’agneau/le mouton pour leurs produits, mais qu’ils avaientune expérience dans la fabrication de saucisses de chèvre. Notons que la vianded’agneau/de mouton peut être utilisée pour les produits mi cuits.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 147

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148 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Les marchés de la transformation de la viande et du lait sont au début de leursphases de développement.

D’après l’analyse générale, il est recommandé de développer une stratégie com-binée pour élever des variétés appropriées de mouton, qui permettront de différen-cier le marché en proposant des produits différents tels qu’une laine de qualitésupérieure, du lait et de l’agneau/du mouton.

Introduction

Comprendre les déterminants et les tendances majeurs de la demande de consom-mation d’agneau est essentiel pour que l’industrie développe une production appro-priée et des stratégies de marketing spécifiques pour l’Arménie.

L’agneau est l’espèce de viande domestiquée la plus vieille. Il est élevé depuisplus de 9 000 ans dans le Moyen Orient. Dans de nombreux pays, l’agneau est la sourcemajeure de consommation de viande, alors que dans d’autres pays on le consomme defaçon saisonnière (au printemps). L’agneau et le mouton étaient des sources majeuresde consommation de viande en Arménie pendant des milliers d’années et aujourd’huiencore ils continuent à être largement consommés. Il est important de connaître lestendances du marché afin de développer ou d’améliorer un ou des domaines particu-liers de production. Il faut étudier de manière globale le niveau de consommation, lapréférence du consommateur pour les repas à base de viande, la préférence / la si-tuation du marché du lait et de la laine.

La situation du marché de l’agneau et du mouton en Arménie

1. Démographie de l’Arménie

Selon le livre annuel des statistiques de l’Arménie de 2003, la population compte plusde 3,2 millions de personnes au 1er janvier 2003. Le rapport par genre et âge est présentédans le graphique 1. D’après ce graphique, il y a un équilibre du genre à la plupart des âges.

2. La situation du marché de l’agneau et du mouton en Arménie: analyse del’industrie, situation du marché du lait, de la viande et de la laine.

Depuis 1995, l’industrie alimentaire est l’un des principaux secteurs de l’économiearménienne et représente actuellement 59% de l’industrie de transformation des pro-duits bruts du pays. La préparation industrielle des aliments est principalement spé-cialisée dans la production de conserves de fruits et de légumes (jus de fruits,confitures, purée de tomates, marinades, nourriture pour bébés, etc.), dans les bois-

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sons (vin, bière, champagne, eau minérale, etc.), dans la viande et dans les produitsà base de viande (viande fumée, saucisse, etc.), dans le lait et les autres produits lai-tiers (fromage, lait caillé, crème aigre, glace, etc.), dans la farine et le pain, dans letabac et les cigarettes.

Le livre annuel des statistiques de l’Arménie estime la production totale de l’agri-culture à 377,6 milliards de drams arméniens pour 2002, en baisse continue depuis 5ans. Dans cette production agricole, l’élevage d’animaux a produit 151 milliards d’AMDen 2002, dont 9,3 milliards sont issus des organisations commerciales et 141,7 mil-liards proviennent de la production des familles.

D’après les données (principaux indicateurs des petites fermes pour 2002), le bé-tail le plus important est la volaille, suivi de près par les chèvres et les moutons. Laquantité de la viande consommée, autre que la volaille, varie en fonction du prix.

Le livre annuel des statistiques estime également à 541 100 le nombre de têtes demoutons et de chèvres pour 2002. Ce chiffre a chuté comparé aux 558 900 têtes de2001. Les organisations commerciales et les exploitations familiales ont produit 79tonnes de viande, 489,5 tonnes de lait et 1 120 tonnes de laine pour l’année 2002. Lesexploitations familiales ont produit la part principale de ces trois productions.

Il faut noter que la production de viande des organisations commerciales a aug-menté significativement en 5 ans, passant de 0,3 tonne à 3,2 tonnes respectivementen 1998 et 2002. Ceci est également valable pour le lait produit par les exploitationsfamiliales: la production de lait est passée de 444,9 à 486,7 tonnes en 2002.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 149

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Graphique 1 Pyramide de la population pour 2003, répartition par âge et sexe pourlʼannée 2003

Armenia: 2003MALE FEMALE

Population (in thousands)

Source: U.S. Census Bureau, International Data Base.

80+75-7970-7465-6960-6455-5950-5445-4940-4435-3930-3425-2920-2415-1910-14

5-90-4

200 150 100 50 0 0 50 100 150 200

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C’est principalement lié à la croissance du marché du fromage et à celui de la fa-brication de produits laitiers – davantage de sociétés de transformation et de de-mandes sur les marchés locaux et étrangers.

Le lait de brebis constitue seulement une petite part de ce volume. Actuellement,on rencontre des problèmes de qualité et de conditions d’hygiène dans la productionde lait de brebis puisque le lait de brebis frais a un goût unique. On rencontre égale-ment des problèmes de livraison du lait.

L’augmentation de la production de la viande par les organisations commercialeset la baisse de celle des exploitations familiales sont liées à la demande d’une qua-lité supérieure d’abattage et une certification de la viande.

Il faut noter que le nombre d’animaux a augmenté en 5 ans (de 1999 au 1er janvier2003). Le nombre de moutons et de chèvres est passé de 546 300 à 602 600 têtes.L’augmentation peut s’expliquer par l’amélioration des niveaux de vie en Arménieainsi que par le développement de l’économie.

Dans l’analyse générale du marché, il faut se référer à la production des biensagricoles principaux par habitant et à la consommation de ces biens. Il faut indiquerque la production de la plupart des biens agricoles a augmenté sur la période de 5 ans,sauf celle des fruits (qui chutait légèrement) et des pommes de terre (qui était sta-ble). La production de la viande totale par habitant était de 15,6 kg pour l’année2002; la production de lait était de 152,4 kg.

La ventilation du niveau de consommation montre que la viande (y compris la vo-laille et le poisson) était à 17,7% en 2002, ce qui était en augmentation par rapportaux années précédentes. La viande est considérée comme une denrée chère pour lapopulation générale.

Le tableau sur la consommation des principales denrées alimentaires du ménagemontre que c’est la consommation du mouton qui est la consommation de viande laplus faible, avec 0,9 kg par habitant comparée à celle du bœuf qui est à 6,4 kg, le porcà 1,4 kg et le poulet à 3,6 kg. Cependant, il faut noter que la consommation de mou-ton avait augmenté en 6 ans (de 1996 à 2002).

But de la recherche

Le but de cette étude est d’évaluer l’industrie du mouton, le marché de l’agneauet du mouton en Arménie, les acheteurs potentiels, la possibilité d’utiliser du moutondans la production de saucisse, la vente de lait dans une région précise (Syuniq), lespréférences des clients, le marché de la laine, la possibilité d’élever le mouton dansla région de Syuniq à Sisian

On examinera en particulier les facteurs dont les prix au détail du mouton, dubœuf, du porc, et du poulet, les préférences du client, les usines de transformation

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de lait et de viande pour connaître leurs impacts sur la demande de mouton sur lelong terme. De plus, les sociétés de transformation de la laine sont également inté-grées à l’analyse de l’étude.

Données de recherche: entretiens exécutifs et enquêtes

Un total de sept entretiens et enquêtes ont eu lieu du 1er au 30 juin 2004.

Ils ont été regroupés en enquêtes de client, de marché et de restaurant et en en-tretiens de transformateurs de lait, de viande et de laine. Les entretiens et les étudessont présentés ci-dessous.

3. Enquêtes client

Préparation de l’enquête: le travail de préparation suivant a été réalisé avant decommencer la mise en place principale de l’enquête:

Un questionnaire pilote de 3 pages pour le client a été conçu et testé dans deuxrégions (Centre & Shengavit). Les entretiens pilotes ont dégagé des suggestions pouraméliorer le questionnaire afin de le rendre plus convivial à l’utilisation et plus court(7-10 minutes maximum).

Méthodologie de l’enquête client: 220 entretiens ont été conduits avec les consom-mateurs faisant leur marché dans dix régions d’Erevan. Dans chaque région, 20 per-sonnes proches de magasins alimentaires ont été interrogées au hasard. Les entretiensont eu lieu du 10 au 24 juin 2004. Les résultats sont considérés comme une évaluationquantitative et on peut les projeter statistiquement à l’échelle industrielle.

Comme le centre est la plus grande région d’Erevan, et que le centre ville estdans cette région, il a été décidé d’interroger 40 personnes, au lieu de 20. Parmi lesclients de la région centre, il y avait également des personnes vivant dans d’autresrégions mais qui faisaient leurs courses dans le centre, après le travail. Leurs ren-seignements sont considérés comme des renseignements issus de la région centre.Les intervieweurs étaient présentés comme des étudiants pour mettre les personnesinterrogées plus à l’aise et pour qu’elles donnent des réponses de façon plus cor-recte.

Démographie des personnes interrogées dans l’enquête client: Sur les 220 per-sonnes interrogées, 58% étaient des femmes et 42% des hommes ; la taille de la famillepour plus de la moitié des personnes étaient de 4-5 personnes et 50% étaient dans latranche d’âge de 36-50 ans. 54% des personnes interrogées ont un niveau universi-taire, seul 1% avait 8 ans de scolarité. Le reste des personnes avait un niveau d’écolesecondaire, ce qui correspond à une scolarité jusqu’à l’âge de 10 ans dans le systèmescolaire arménien.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 151

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Enquête client: L’intervieweur inscrit les préférences du consommateur pour sesachats de viande, en intégrant bien l’agneau/le mouton, pour 3 occasions: «repas detous les jours», «repas avec des invités» et «pique nique». La fréquence des achatsétait précisée selon les quatre temps suivants: «tous les jours», «une à deux fois parsemaine»: «une à deux fois par mois» et «une à deux fois par an» puis en fonction dequi les réalisait «moi même», «n’importe qui», «épouse/mari» et «autre».

Cette approche a permis de développer les préférences des clients pour les 3 oc-casions en dégageant le taux de fréquence des achats et l’acheteur par mois et partype de viande.

La consommation de bœuf prédomine comparée aux autres consommations deviande. En deuxième place, on trouve le poulet et en troisième le poisson. La consom-mation de mouton se trouve en cinquième position et vient après le porc. Dans la cul-ture arménienne, les repas sont principalement fait de bœuf et de poulet. Le poisson,produit frais et moins cher, est utilisé pour remplacer la viande.

La cuisine arménienne est un monde merveilleux avec de nombreux goûts et odeursdifférents. Elle fait partie de manière très particulière de la mystérieuse cuisine orien-tale. Les arméniens sont bien connus pour leur hospitalité et pour recevoir leurs invi-tés, ils préparent des plats spéciaux, principalement avec des produits à base deviande. Dans ce cas, le bœuf est la viande utilisée le plus fréquemment (le «dolma»arménien qui est de la viande entourée d’une feuille de vigne, le «kufta» de bœuf quisont des boulettes de viande hachée, les «khashlama» de bœuf – viande bouillie, etc.).Pour recevoir les invités, les consommateurs préfèrent utiliser du bœuf, du porc et dupoulet. Le mouton et le poisson arrivent en quatrième et cinquième positions dans letableau.

Les arméniens aiment les activités d’extérieur, dont les pique niques, les fêtes. Lanourriture principale pour les pique-niques est le porc en barbecue arménien, le mou-ton et les légumes. Aussi, les arméniens préfèrent utiliser principalement le porc, lepoulet et le mouton. Le poisson et le bœuf sont au même niveau de consommationaprès les types de viande cités ci dessus/suivent à égalité.

La tradition arménienne de consommer du porc grillé ou de faire des barbecuesavec du porc explique le haut niveau de consommation de porc lors de pique nique etde réception.

Selon l’enquête, la viande n’est pas un produit d’achat impulsif. Parmi les propo-sitions, la réponse suivante «Je sais toujours ce que je vais acheter avant d’aller aumagasin» a été la réponse la plus donnée avec 99% de réponses. Seul 1% des personnesinterrogées prennent leur décision dans le magasin.

Il est important d’analyser la fréquence d’achat de viande pour connaître la de-mande. La plupart des gens achètent de la viande assez fréquemment, 14% d’entreeux, tous les jours, 55%, une à deux fois par semaine. Seul 1% en achète rarement, uneà deux fois par an.

152 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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L’analyse de la préférence du consommateur a inclus (a) la préférence entre laviande produite localement ou importée et (b) le lieu d’achat. 73% des réponses indi-quent que les consommateurs préfèrent acheter une viande produite localement. Cecis’explique car les consommateurs préfèrent acheter de la viande fraîche.

D’après les consommateurs de viande, la fraîcheur et le prix sont les facteurs lesplus importants qui conditionnent la décision de l’achat.

La viande est achetée en priorité: au marché, au magasin d’à côté, au magasin spé-cialisé et au supermarché. Là encore, cela s’explique car le consommateur préfèreacheter de la viande fraîche.

En ce qui concerne le type de saucisse, le pourcentage le plus élevé a été notédans la réponse «pas de préférence/sans importance» (57%) et dans «j’achète dubœuf». Lorsqu’on leur pose la question directement sur l’éventualité d’acheter dessaucisses d’agneau/de mouton, 47% des personnes interrogées pensent qu’ellesn’en achèteront pas. 29% n’étaient pas sûres d’en acheter et 24% étaient sûrs d’enacheter.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 153

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Plus de 7000 AMD

48%

Moins de 2000 AMD

14%

2000-7000AMD38%

Figure 16 Combien dépensez-vous parmois pour lʼachat de viande ?

Plus de7000 AMD

65%

Moins de2000 AMD

6%

2000-7000AMD29%

Figure L2.2 Combien dépensez-vous parmois pour l'achat de viande(consommateurs d'agneau/demouton)?

Pour analyser le prix, il faut comparer des dépenses mensuelles de toutes les per-sonnes interrogées pour l’achat de viande avec les dépenses mensuelles des consom-mateurs d’agneau/de mouton interrogés. Seuls 48% des clients dépensent plus de 7 000AMD pour la viande et 65% des consommateurs d’agneau/mouton dépensent le mêmemontant.

La plupart des personnes interrogées pensait que les conditions d’hygiène et ladisponibilité de produits à base de viande de qualité dans les magasins étaient lesmeilleures manières d’améliorer l’approvisionnement du marché de la viande.

Définition du groupe cible: Sur les 220 personnes interrogées, seules 102 personnesconsomment de l’agneau/du mouton. Pour définir le marché cible, nous ne prenons encompte que les consommateurs d’agneau/de mouton.

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La démographie du groupe cibleest la suivante: la plupart des per-sonnes ont entre 36 et 51 ans, 64%d’entre eux ont un niveau d’étudessupérieures. La plupart des acheteurssont des femmes. Les familles pour53% des personnes interrogées sontcomposées de 4-5 personnes.

Ceux qui préfèrent l’agneau/le mouton dépensent davantage par mois pour laviande que ceux qui préfèrent une autre viande.

Les personnes qui achètent de l’agneau/du mouton préfèrent principalement laviande locale et planifient leurs achats avant d’aller dans le magasin. Pour ceux quipréfèrent l’agneau/le mouton, l’importance du facteur de la fraîcheur et du prixs’élève à 76% contre 8% pour les autres. Cela signifie que ce groupe cible n’est pas sen-sible au prix car la fraîcheur et la qualité du produit sont plus importants.

4. Enquête auprès des vendeurs en magasins

Méthodologie de l’enquête auprès des vendeurs en magasins: Au cours de l’en-quête, 18 entretiens ont été menés avec des vendeurs de différents magasins ali-mentaires de différentes régions. Les magasins ont été choisis de telle sorte àreprésenter toutes les régions de Yerevan car il fallait limiter le nombre d’entretiens.Les résultats ne prétendent pas être une évaluation quantitative et ne peuvent pasêtre statistiquement projetés à l’échelle industrielle. La même personne ayant ef-fectué tous les entretiens, on présente une impression générale, basée sur des infor-mations complémentaires recueillies au cours des entretiens.

Enquête auprès des vendeurs dans les magasins: D’après les vendeurs, il est évi-dent que les types de viandes les plus populaires dans les magasins sont respective-ment le bœuf, le porc et l’agneau.

Les principaux fournis-seurs de viande sont les fer-miers, les intermédiaires etles importateurs.

Les vendeurs dans lesmagasins disent que lesprincipales raisons d’achatde viande auprès de four-nisseurs spécifiques sont laqualité, le prix et la possi-bilité d’avoir un certificatd’origine.

154 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

non54%

oui46%

Figure L1 Consommez -vous de la viandedʼagneau/de mouton ?

Figure 35 Où vous procurez-vous la viande quevous vendez ?

intermédiarefermier

Premier Second Troisièmeimportateur

201510

50

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La plupart des vendeurs interrogés (60%) achètent tous les jours la viande qu’ilsvendent pour avoir des produits frais, disponibles dans leurs magasins, alors que 55%des vendeurs achètent de l’agneau/du mouton une fois par semaine et 39% seule-ment pour les vacances. Dans tous les cas, ils préfèrent la viande locale, à celle im-portée.

À la question «à quelle fréquence, les personnes demandent-elles de l’agneau/dumouton?», 72% répondent parfois, 22% souvent et 6% pas souvent.

5. Enquêtes auprès des vendeurs de nourriture sur le marché

Méthodologie de l’enquête auprès des vendeurs sur le marché: Au cours de l’en-quête, 10 entretiens ont été menés avec des vendeurs de viande de différents mar-chés (marchés de Gum, Malatia et Komitas). Les marchés ont été choisis de telle sorteà couvrir les principaux marchés de viande de Yerevan car il fallait limiter le nombred’entretiens. Les points de vente de viande ont été choisis selon la présence de vianded’agneau/de mouton. Les entretiens ont été réalisés par différentes personnes, maissupervisés par la même, aussi on présente également une impression générale, baséesur des informations complémentaires recueillies au cours des entretiens.

Enquête marché alimentaire: Il a été possible d’obtenir la situation réelle de la va-riété de la viande disponible sur les marchés. La répartition par type de viande enfonction du volume de ventes est la suivante: en premier, le bœuf (90%), en secondl’agneau/le mouton (60%) et en troisième, le porc et l’agneau (40% chacun). Les prin-cipaux fournisseurs de viande sont les fermiers (80% des vendeurs achètent auprèsd’eux) et les intermédiaires (50% des vendeurs achètent auprès d’eux). C’est pour laqualité et le prix qu’on achète la viande auprès de fournisseur(s) spécifique(s).

La plupart des vendeurs sur le marché achète la viande quotidiennement (80%),10% l’achète une fois par semaine et 10% l’achète tous les deux jours.

D’après les vendeurs sur les marchés, les consommateurs achètent de l’agneau/dumouton pour le «khashlama”» (viande bouillie) et pour faire un repas (dans la cuisinearménienne, il y a plusieurs plats préparés avec de l’agneau/du mouton). Les consom-mateurs demandent parfois (50%) et souvent (50%) de l’agneau/du mouton. Commetous les vendeurs interrogés ont été choisis car ils vendaient de l’agneau, il est évi-dent que la plupart des consommateurs demandaient de l’agneau, sachant que le mar-chand en vendait.

Les vendeurs sur le marché estiment que la préférence des consommateurs se dé-termine en fonction de la couleur, du poids, de la queue grasse et du sexe comme ceci:(1) pas de préférence de couleur,– 60%, noir – 40% ; (2) 8-12 kg – 60%, moins de 8 kg etsans préférence – chacun 20% ; (3) queue grasse – 80%, sans préférence – 20% ; (4) sanspréférence – 40%, agnelle – 40%, brebis – 20%.

On a demandé aux vendeurs la gamme de prix de l’agneau/du mouton. On a noté quela gamme de prix minimum de vente au détail se situait entre 1 200-1 400 AMD et que

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la gamme de prix maximum se situait entre 1 300-1 600 AMD. Les statistiques descrip-tives du prix de l’agneau/du mouton minimum et maximum sont les suivantes:

Tableau Statistiques descriptives du prix de l’agneau/du mouton minimumet maximum en AMD

6. Enquête restaurant

Méthodologie de l’enquête restaurant: On a rencontré 5 restaurants au cours del’enquête. Les restaurants ont été choisis au centre de Yerevan, principalement dansla rue Proshyan (les principaux consommateurs d’agneau/de mouton sont leursclients), car il fallait limiter le nombre d’entretiens. Les entretiens ont été réalisésavec le restaurant Tufenkian proposant de la cuisine arménienne de l’est et de l’ouestet quatre restaurants de la rue Proshian proposant des barbecues de porc et d’agneau.Les résultats ne prétendent pas être une évaluation quantitative et ne peuvent pasêtre statistiquement projetés à l’échelle industrielle. L’enquêteur a recueilli des in-formations complémentaires et comme c’est la même personne qui a effectué tous lesentretiens des restaurants, cela sera présenté au cours de l’analyse comme une im-pression générale de la situation actuelle.

Enquête restaurant: les chefs préfèrent acheter de l’agneau/du mouton auprèsd’un fournisseur, pour la chaîne de restaurants Tufenkian, il s’agit d’un supermarchéet pour les autres d’«Ezdis».

Dans les restaurants, les clients ne voient qu’un produit cuisiné. Cependant, il estimportant pour les chefs que l’agneau/le mouton ait un goût délicat. La couleur, lerapport poids/âge, le sexe, la queue grasse et l’abattage influent sur le goût.

7. Entretiens auprès des compagnies de traitement de la viande

Méthodologie pour les entretiens des compagnies de traitement de la viande: en-quête auprès des compagnies de traitement de la viande, basée sur des entretienspersonnels avec les sociétés et sur les informations non confidentielles données parUSDA MAP sur les sociétés. Trois sociétés ont été intégrées dans l’enquête pour iden-tifier les opportunités d’utiliser le mouton pour la production de saucisses.

156 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Prix minimum

Moyenne 1250

Erreur standard 22.36067977

Médiane 1200

Ecart type 70.71067812

Prix maximum

Moyenne 1510

Erreur standard 34.8010217

Médiane 1500

Ecart type 110.0504935

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Entretien des compagnies de traitement de la viande: trois sociétés de traitementde la viande, A. Bilian, Atenq et Ice Food, ont fait partie de cette étude pour com-prendre le marché de la viande en Arménie. Comme il n’y avait pas de production desaucisse d’agneau/de mouton dans les deux premières sociétés, il a été décidé dechoisir une société produisant des produits mi cuits surgelés.

Points clés sur les résultats: Deux compagnies de traitement de la viande n’ontpas d’expérience dans la production de saucisse d’agneau/mouton, mais elles en ontdans la production de saucisse de chèvre. Le projet a pu se mettre en place seulementavec le soutien de USDA MAP.

Il faut faire une étude de marché pour trouver le fournisseur fiable en termes dequalité de suivie et de prix. L’utilisation de l’agneau pour la production de saucissesn’est pas appropriée pour l’instant. Il faut en effet 3 composantes principales pourcommencer la production: (1) la disponibilité de technologie appropriée d’utilisationd’agneau/de mouton dans la production de saucisse, (2) il doit y avoir une demandede consommation de saucisse d’agneau/de mouton et (3) il doit y avoir un fournisseuren termes de qualité de suivie et de prix.

La question des sociétés produisant des produits mi cuits est différente. L’utilisa-tion d’agneau/de mouton dans plusieurs produits mi cuits est possible dans la cuisinearménienne (cf la consommation d’agneau/de mouton dans les restaurants en Armé-nie). Il est possible d’utiliser de l’agneau/du mouton pour la production de “khinkali”et de «kiabab» (barbecue d’agneau/mouton haché). Comme la production de produitsmi cuits se développe en Arménie et que jour après jour, il y a des nouvelles sociétésqui les produisent, la demande augmente. Ce qui sera d’autant plus vrai avec unagneau/mouton de qualité supérieur à un prix plus faible.

Une chose est sûre, il existe une grande opportunité, pour toute société, d’ex-ploiter le marché alimentaire en créant des supermarchés où sont vendus en détail despaquets prêts à consommer avec des garnitures et de l’assaisonnement. Ceci s’est ré-vélé pertinent pour les produits à base de bœuf et de poulet qui ont ainsi ouvert lesvoies pour l’agneau et le mouton.

8. Entretien avec les compagnies de traitement du lait (fabricants de fromages)

Méthodologie d’entretien avec les compagnies de traitement du lait (fabricantsde fromages): Au total, 5 compagnies de traitement du lait (sociétés de fabrication defromage) ont été choisies. Au départ, seules deux sociétés de fabrication de fromagesétaient investies dans la recherche. Les deux étaient dans une région de Sisian, maiscomme elles avaient une expérience de production de fromage de brebis, trois socié-tés supplémentaires ont été intégrées dans l’enquête.

Points clés sur les résultats: Les résultats ont donné des informations sur les socié-tés de traitement du lait, leurs zones de fonctionnement, le volume de production etleurs prévisions de commencer ou d’étendre leur production de fromage de brebis.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 157

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Les entretiens ont révélé ue les compagnies utilisaient principalement du lait de vache(un petit nombre d’entre elles utilise de petites quantités de lait de chèvre / brebis) pourleurs productions. Cependant, la plupart d’entre elles vont commencer ou étendre leursactivités pour produire du fromage de brebis et donc utiliser du lait de brebis, si un laitde brebis de qualité supérieure est produit. Parmi ces sociétés, il y a Balaki Lchak (vil-lage de Balak, région de Syuniq), Boti Cooperative (Sisian, région de Syuniq).

Sur le marché local, il y a une demande de lait de brebis de qualité supérieure, car lelait actuel peut principalement être fourni par Ezdies qui ne remplit pas les conditionsd’hygiène adéquates (l’information est non-confidentielle et est fournie par USDA MAP).

9. Entretien des sociétés de transformation de laine

Méthodologie des entretiens des sociétés de transformation de laine: Au total, trois gé-rants ont participé aux entretiens approfondis sur la transformation de la laine. Les sociétésont été choisis en fonction de leur volume de production et par leur achat de laine.

Entretiens des sociétés de transformation de la laine: Il y avait parmi les sociétésinterrogées Tufenkian Trans Caucasus, Armen Carpet, et House of Davidian. Toutes cessociétés sont dans la production de tapis en Arménie. Les entretiens comprenaientdes questions sur le type de laine, la couleur et le volume annuel d’achat, le prix etles régions de production.

Points clés sur les résultats: Les entretiens approfondis ont montré que la laineprincipale qui est achetée par les acteurs industriels, est la laine blanche des moutons“balbas”et que la gamme de prix pour la laine lavée se situe entre 1 300-1 500 AMDet pour la laine non lavée entre 400-500 AMD. Il faut noter que le lait et la viande dece type de mouton peuvent aussi être consommés.

Ils achètent la plupart de la laine des régions Vayots Dzor et Syuniq. La demandede la laine par toutes les sociétés représentent annuellement en tout environ 136tonnes de laine blanche du mouton «balbas».

Résultats

Les résultats de cette étude sont les suivants:

De toute évidence, la consommation d’agneau/de mouton est saisonnière et lesconsommateurs en consomment principalement pour préparer des plats variés pour lesréceptions. D’après les résultats de l’enquête client, le bœuf est le type de viande laplus consommée. Il faut réaliser une nouvelle étude de marché pour comprendre lesraisons pour lesquelles les personnes n’achètent pas dans les magasins.

Les entretiens auprès des vendeurs de nourriture ont révélé que les marchés sontapprovisionnés principalement par un petit nombre de fournisseurs en faveur de«Ezdis», spécialisés dans l’élevage de mouton.

158 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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Pour les restaurants, il a été démontré que les menus sont les mêmes pendantplusieurs mois, aussi la possibilité de se procurer un produit à moyen et long terme estimportante.

L’entretien avec le chef exécutif des restaurants de Tufenkian laisse penser quelorsque les clients mangent dans des restaurants luxueux, ils n’achètent pas seule-ment la nourriture mais aussi l’atmosphère, le service et le dîner dans son ensemble.Il est évident, dans l’esprit du consommateur, que la qualité de la nourriture est irré-prochable. Les producteurs vendant aux restaurants, soit directement, soit à traversdes grossistes qui vendent en général des moutons de 9-15 kg, la taille la plus fré-quente.

Les chefs de tous les restaurants ont acheté de l’agneau/du mouton certifié pourleurs restaurants. Cependant, ils souhaiteraient pouvoir acheter directement auprèsdes abattoirs car cela ferait un seul fournisseur.

Les entretiens ont montré que les restaurants sont majoritairement soucieux de laqualité de l’agneau/du mouton qu’ils servent. Bien que le client décide d’acheter enfonction de l’importance du prix, (principalement pour les restaurants de la rue Pro-shian), ce n’est pas le cas pour les restaurants qui paient davantage pour obtenir desproduits à base d’agneau et de mouton certifiés.

Les producteurs qui souhaitent vendre directement aux restaurants ou aux socié-tés d’approvisionnement des restaurants doivent produire de la viande de qualité su-périeure et la livrer en utilisant des camions réfrigérés et avoir des certificatssanitaires pour l’agneau/le mouton.

L’étude a fait savoir qu’il existait une demande particulière pour le lait de brebis,car les importateurs veulent des produits laitiers et du fromage de brebis, qui sont ac-tuellement peu développés en Arménie. Il existe plusieurs marchés avec des demandesde fromage de brebis. Il faut noter que la transformation des produits laitiers et lessociétés de fabrication de fromage n’utilisent pas le lait de brebis car il manque delait de qualité supérieure (ils utiliseront du lait transformé dans de bonnes conditionssanitaires avec un équipement spécial, y compris les cuves de refroidissement). USDAMAP prévoit de mettre en place un projet de production de fromage de brebis, et ilpeut être opportun de négocier avec eux la possibilité de mettre à disposition unconsultant en Arménie pour ce projet.

Les entretiens ont montré qu’il existait un marché potentiel de la laine blanchepour les sociétés de transformation de la laine. La demande concernant la laineblanche s’accroît annuellement de par l’augmentation du volume de production dessociétés de transformation de la laine, principalement les compagnies de fabricationdes tapis.

Les entretiens auprès des sociétés de traitement de la viande ont montré que lessociétés n’utilisaient pas l’agneau/le mouton pour les produits à base de viande, maisqu’elles avaient une expérience dans la fabrication de saucisses de chèvres. Il fautnoter que la viande d’agneau/du mouton peut être utilisée pour les produits mi-cuits.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 159

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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En soutenant les organisations de consultants en agrobusiness dans la fabrication desaucisses d’agneau/de mouton – en conseillant sur l’utilisation de technologies spéci-fiques, on peut peut être produire de la saucisse d’agneau/de mouton.

Recommandations

Les résultats de cette étude mettent en lumière plusieurs stratégies pour l’indus-trie de l’agneau/du mouton:

1. Différents moutons doivent être élevés pour le lait, la viande et la laine. No-tons que les «balbas» blancs sont essentiellement utilisés pour la laine.

2. Les conditions de production du lait doivent être améliorées pour offrir sur lemarché du lait de qualité hygiénique supérieure. Des cuves spéciales de re-froidissement doivent être utilisées pour conserver et livrer le lait de brebisdans les sociétés de transformation des produits laitiers et du fromage. Le mar-ché du Roquefort (pour lequel on utilise du lait de brebis) et des autres fro-mages de brebis doit être pris en compte pour le développement futur.

3. Un abattoir doit être développé pour fournir le marché (restaurants,magasinsde détail et marchés) avec de l’agneau/du mouton de qualité supérieure cer-tifiée, avec une couleur spéciale, le poids, et la préférence d’âge correspon-dant au marché. Le conditionnement est important. Des campagnes desensibilisation doivent être menées auprès des clients. Aussi, des recettes doi-vent accompagner l’agneau/le mouton pré emballé, vendu sur le marché etdans les magasins.

4. Une nouvelle recherche approfondie est nécessaire pour comprendre l’utilisa-tion de l’agneau/du mouton par les consommateurs.

Références

1. Le livre annuel des statistiques de l’Arménie de 2003,

2. A Market Strategy for Sheep Milk Products, by Bowman Richards & Associates,For Charles Sturt University, RIRDC Project No MS989-16, July 1999

3. www.usda.gov/nass

4. Alfonso, M., Sánchez, A., Sañudo, C., Pardos, J.F., Pardos, J.J., Delfa, R.,Sierra, I. and Fisher, A. (1999). Caracterización de la calidad de la canal de loscorderos con Denominación Específica «Cordero de Extremadura» y «CorderoManchego». In: XXIV Jornadas Científicas y 3ª Internacionales de la SEOC. Pro-ducción Ovina y Caprina, Soria (Spain), 23-25 Sept. 1999. SEOC (Sociedad Es-pañola de Ovinotecnia y Caprinotecnia), Soria.

160 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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5. Colomer, F. (1984). Metodología de Clasificación de Canales Ovinas (PatronesFotográficos). INIA, Madrid.

6. EEC Regulation No. 2137/92 and 461/93, «Modelo comunitario de clasifica-ción de canales de corderos ligeros».

7. Esteban, C. (1997). El Ganado Ovino y Caprino en el Area de la Unión Europeay en el Mundo, 2nd edn. Ministerio de Agricultura, Pesca y Alimentación, Ma-drid.

8. FAO (1994). Yearbook. FAO, Rome.

9. Fisher, A.V. and De Boer, H. (1994). The EAAP standard method of sheep car-cass assessment. Carcass measurements and dissection procedures. LivestockProd. Sci., 28: 149-159.

10. Griffin, C.L., Orcutt, M.W., Riley, R.R., Smith, G.C., Savell, J.W. and Shelton,M. (1992). Évaluation of palatability of lamb, mutton, and goat by sensory pa-nels of various cultural backgrounds. Small Ruminant Research, 8: 67-74.

ANNEXE I

Exemple de Questionnaire pour l’enquête clients

L’enquête a été réalisée par VISTAA Consulting Company pour la Fondation d’ACF.

Nom de la région Center Komitas Malatya Shengavit Mashtots

Avan Nork Davitashen Erebuni Zeytun

1. Qui fait les courses dans votre famille ?

2. Quelle est la fréquence d’achat de viande ?

3. Quelle viande consommez-vous pour les repas de tous les jours (vous pouvezchoisir plus d’une réponse, 1-3 )?

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 161

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

moi-même n’importe qui

épouse / mari autre (précisez) _______________

tous les jours une à deux fois par mois

une à deux fois par semaine une à deux fois par an

poulet ____ poisson ____ agneau / mouton ____

porc ____ bœuf ____ n’en consomme pas ____

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4. Quelle viande utilisez-vous lorsque vous avez des invités (vous pouvez choisirplus d’une réponse, 1-3)?

5. Quelle viande utilisez-vous pour les pique-niques (vous pouvez choisir plusd’une réponse, 1-3) ?

6. Combien dépensez-vous par mois pour la viande ?

7. Où achetez-vous les produits à base de viande ?vous pouvez choisir plus d’une réponse, avec un maximum de 3 réponses, etveuillez les donner par ordre d’importance).

8. A quel moment décidez-vous d’acheter de la viande ?

9. Quelle viande utilisez-vous pour les saucisses ?

162 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

poulet bœuf agneau / mouton

porc peu importe légumes (base de soja)

poulet ____ poisson ____ agneau / mouton ____

porc ____ bœuf ____ aucune ____

poulet ____ poisson ____ agneau / mouton ____

porc ____ bœuf ____ aucune ____

_____ marché _____ boucherie

_____ magasin proche _____ supermarché

Moins de 2000 AMD 2000-7000 AMD plus de 7000 AMD

avant d’aller au magasin dans le magasin les deux

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10. Achèterez-vous des saucisses d’agneau/mouton

11. Achetez-vous de la viande locale ou importée ?

12. Qu’est-ce qui est le plus important pour acheter de la viande (vous pouvezchoisir plus d’une réponse, classez par importance de 1 à 3) ?

13. Sexe

14. Combien de personnes composent votre famille

15. Quel âge avez-vous ?

16. Quel est votre niveau d’études ?

17. Recommandations pour l’amélioration du marché de la viande.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 163

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

______ lieu du magasin ______ fraîcheur ______ prix

______ service ______ disponibilité des produits à base de viande

oui non ne sait pas

locale importée les deux

masculin féminin

1 2-3 4-5 6 ou plus

moins de 25 ans 26-35 36-50 51 ou plus

école primaire école secondaire bac études supérieures

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Questionnaire pour l’enquête des vendeurs de nourriture

L’enquête a été réalisée par VISTAA Consulting Company pour la fondation d’ACF.

Date de l’entretien ______ Juin 2004

Nom de la région Center Komitas Malatya Shengavit Mashtots

Avan Nork Davitashen Erebuni Zeytun

1. Quel type de viande vendez-vous ?

2. Veuillez préciser la viande vendue et la répartition en fonction du volume desventes pour un total de 100%.

3. Auprès de qui achetez-vous la viande (vous pouvez cocher plus d’une réponse) ?

4. A quelle fréquence achetez-vous de la viande ?

5. A quel moment achetez-vous de la viande ?

6. Comment payez-vous la viande ?

164 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

abattoir intermédiaire

importateur fermier autre (préciser)

poulet _____ agneau / mouton ______

porc ______ bœuf ______

tous les jours une fois par semaine

une fois tous les deux jours seulement en vacances

le matin le soir

l’après-midi à tout moment

immédiatement, en argent, lors de l’achat après avoir vendu la viandepartiellement, une partie à l’achat et une autre après avoir vendu la viande

locale importée les deux

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7. Pourquoi achetez-vous la viande de ce particulier/de cette organisation ?

8. Rendez-vous la viande restante ou non ?

9. A quelle fréquence les clients demandent-ils de l’agneau/du mouton ?

10. Quand achetez-vous de la viande d’agneau/de mouton ?

11. Recommandations pour l’amélioration de l’approvisionnement du marché dela viande d’agneau/du

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 165

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

le certificat de qualité

la qualité

le prix

la livraison à temps

le service

bon distributeur

autre (précisez) _____________________

non parfois souvent toujours

souvent parfois pas souvent ils n’en demandent pas

tous les jours une fois par semaine

tous les deux jours seulement en vacances

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Questionnaire pour l’enquête des vendeurs sur les marchés L’enquête a été réalisée par VISTAA Consulting Company pour la fondationd’ACF

Date de l’entretien ______ Juin 2004

Nom du marché _______________________________ _____________________

1. Quel type de viande vendez-vous ?

2. Veuillez préciser la viande vendue et la répartition en fonction du volume desventes, total de 100%.

3. Auprès de qui achetez-vous la viande (vous pouvez donner plus d’une réponse)?

4. A quelle fréquence achetez-vous de la viande?

5. Quand achetez-vous de la viande?

166 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

poulet ______

lagneau / mouton ______

porc ______

bœuf ______

tous les jours

une fois par semaine

tous les deux jours

seulement en vacances

le matin

le soir

l’après-midi

à tout moment

locale importée les deux

abattoir importateur ferme personnelleintermédiaire fermier autre (préciser)_____

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6. Comment payez-vous la viande?

7. Pourquoi achetez-vous la viande de ce particulier/de cette organisation?

8. Rendez-vous la viande restante ou non?

9. A quelle fréquence les clients demandent-ils de l’agneau/du mouton?

10. Quand achetez-vous de la viande d’agneau/de mouton?

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 167

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

immédiatement, en argent, lors de l’achataprès avoir vendu la viandepartiellement, une partie à l’achat et une autre après avoir vendu la viande je vends la production de ma propre ferme

le certificat de qualitéla qualitéle prixla livraison à tempsle servicebon distributeur autre (précisez) ____________________

nonparfoissouventtoujours

souventparfoispas souventils n’en demandent pas

tous les jours tous les deux joursune fois par semaineseulement en vacances

Page 169: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

11. Dans quel but les clients achètent-ils de la viande d’agneau/de mouton?

12. En achetant de la viande d’agneau / de mouton, les clients ont-ils unepréférence pour sa couleur?

13. En achetant de la viande d’agneau/de mouton, les clients ont-ils unepréférence pour son poids?

14. En achetant de la viande d’agneau/de mouton, les clients ont-ils unepréférence pour son sexe?

15. En achetant de la viande d’agneau / de mouton, les clients ont-ils unepréférence pour sa teneur en graisse?

168 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ils préfèrent la viande blanche ils préfèrent la viande noireils préfèrent la viande sombreils n’ont pas de préférence

ils préfèrent un agneau ____________ils préfèrent une brebis ____________ils préfèrent un bélier ____________ils n’ont pas de préférence ____________

ils préfèrent de la viande grasse ______________ils préfèrent de la viande non grasse ______________ils n’ont pas de préférence ______________

pour un repas (piti) pour le khashlama

pour le barbecue pour un événement sacré ne sait pas

ils préfèrent une viande de moins de 5 kg ________________ils préfèrent une viande de 6 à 9 kg ________________ils préfèrent une viande de 9 à 15 kg ________________ils préfèrent une viande plus de 16 kg ________________ils n’ont pas de préférence ________________

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16. Combien coûte 1 kg d’agneau/de mouton?

17. Recommandations pour l’amélioration de l’approvisionnement du marché dela viande d’agneau/du mouton.

Questionnaire pour l’enquête auprès des restaurants

L’enquête a été réalisée par VISTAA Consulting Company pour la fodation d’ACF.

Date de l’entretien _______________________

Nom du restaurant ________________________

1. Quel est votre poste dans le restaurant?

2. Qui est responsable des achats?

3. Comment marche votre affaire?

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 169

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

propriétairegérantcuisinierautre (précisez) ______________

prix minimum ______________prix maximum ______________

propriétaire cuisinier

gérant autre (préciser) _______________

elle augmenteelle est saisonnièreelle est stableelle baisse

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4. Comment décririez-vous vos clients?

5. Quel type de viande achetez-vous?

6. Veuillez préciser la viande achetée et la répartition en fonction du volumed’achat pour un total de 100%.

7. Auprès de qui achetez-vous la viande ? (vous pouvez indiquer plus d’uneréponse).

8. A quelle fréquence achetez-vous la viande?

170 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

poulet __________bœuf __________poisson __________porc __________agneau / mouton __________

abattoirimportateurfermierintermédiaireautre (précisez) ______________

revenus faibles revenus élevésrevenus moyensrevenus mixtes

seulement locale seulement importée les deux

tous les jourstous les deux joursune fois par semaineseulement en vacancesà chaque fois qu’il y a besoin, une fois le stock de viande épuisé

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9. Quand achetez-vous la viande?

10. Comment payez-vous la viande?

11. Pourquoi achetez-vous la viande de ce particulier/de cette organisation?

12. Auprès de qui achetez-vous la viande d’agneau/de mouton(vous pouvez donner plus d’une réponse)?

13. En achetant de la viande d’agneau / de mouton, avez-vous une préférencepour sa couleur?

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 171

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

le matinl’après midile soirn’importe quand

le certificat de qualitéla qualitéle prixla livraison à tempsle servicebon distributeur autre (précisez) _____________________

abattoir / producteur localimportateurintermédiaire fermierEzdi

je préfère la viande blanche je préfère la viande noireje préfère la viande sombre je n’ai pas de préférence

immédiatement, en argent, lors de l’achataprès avoir vendu la viandepartiellement, une partie à l’achat et une autre après avoir vendu la viande

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172 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

14. En achetant de la viande d’agneau / de mouton, avez-vous une préférencepour son poids?

15. En achetant de la viande d’agneau / de mouton, avez-vous une préférencepour son sexe?

16. En achetant de la viande d’agneau / de mouton, avez-vous une préférencepour sa teneur en graisse?

17. Êtes-vous satisfait du distributeur de la viande d’agneau / de mouton?

18. Comment la viande d’agneau / de mouton devrait-elle être découpée?

19. Quelle fraîcheur devrait avoir la viande d’agneau / de mouton?

je préfère une viande de moins de 5 kg _________________je préfère une viande de 6 à 9 kg _________________je préfère une viande de 9 à 15 kg _________________je préfère une viande plus de 16 kg _________________je n’ai pas de préférence

je préfère un agneau ______________je préfère une brebis ______________je préfère un bélier ______________je n’ai pas de préférence

je préfère de la viande grasse ______________je préfère de la viande non grasse ______________je n’ai pas de préférence

complètement satisfait partiellement satisfaitje ne suis pas satisfait je ne suis pas certain

fraîche surgelée

entière, sans être découpée entièrement découpéeseules les parties nécessaires découpées achat seulement d’animaux

vivants

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20. Combien coûte 1 kg d’agneau/de mouton en dram arménien

21. Accepteriez-vous de payer 150 AMD supplémentaires pour acheter de laviande découpée dans des conditions hygiéniques ?

22. Recommandations pour l’amélioration de l’approvisionnement du marchéde la viande d’agneau/du mouton.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 173

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oui non

prix minimum ___________ prix maximum ___________

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APPENDIX 13: EXEMPLE DE BUSINESS PLAN

BUSINESS PLANPour le groupe AGR «Gisastgh»

à Darbas Village de Darbas, région de Syunik

République d’Arménie

Feuille de données du business plan

Nom de l’entreprise Groupe AGR «Gisastgh» de Darbas

Adresse et téléphone Village de Darbas, région de Syunik, RA.Description de l’entreprise Cette entreprise produit et vend du mou-

ton et de la laine. Les principaux acheteursde mouton sont des courtiers.

Période d’activité de l’entreprise Mars 2005 - Mars 2006

Objectifs de l’entreprise

➢ Produire de la viande de mouton bio et de qualité supérieure.➢ Elever des moutons en bonne santé (avec un poids de 10-12 kg pour un mouton

âgé de 3-4 mois) ➢ Obtenir de la laine propre➢ Réaliser un volume de vente de 1 953 000 drams pendant la période d’activité ➢ Augmenter le montant des AGR à 274 000 rams

Description brève de l’entreprise

Darbas est une de ces communautés impliquées dans le «Projet de Développementd’Autonomie Rurale» mis en place par ACF-E. Elle se situe dans la zone de Sisian de larégion de Syunik, à 1 500 m au dessus du niveau de la mer et à 25 kms de Sisian et dela route principale. Parmi les 258 familles de la communauté, 180 sont considéréescomme étant vulnérables. 100 ha de terres arables, irriguées sont proches du villageet le reste des 427 ha de terre sont situés à 30-35 kms du village dans la région de «Ye-rablur». Les habitants obtiennent de bons rendements de légumes cultivés, notam-ment du chou, mais l’absence de marché, cependant, limite les opportunités deventes. En prenant en compte les conditions climatiques et la disponibilité des pâtu-rages, il est légitime de développer l’élevage de brebis/moutons. La région est parti-culièrement adaptée en hiver lorsque les conditions climatiques permettent de réduirela période d’hivernage des moutons. Cet événement influence les coûts de productionde la laine et du mouton. Pour l’approvisionnement en fourrage pour les brebis et lesmoutons, le projet d’ACF-E a planté du sainfoin sur 22 ha de terre en 2003.

174 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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En 2005, on prévoit de planter de l’orge et de l’épeautre sur 12 ha de terre. On pré-voit de récolter 1 500 kg d’orge ou d’épeautre et 2 000 kg de sainfoin par ha. Les bonsrendements permettront également de réduire les coûts de production.

En 2004, les bénéficiaires du programme ont gagné 972 300 drams. En 2005, les bé-néficiaires prévoient de gagner 274 000 drams, et d’investir une partie de leurs revenusdans le développement de l’entreprise. La principale producion de cette entreprise estla viande de mouton et la laine. La demande pour le mouton est assez importante et estsupérieure à l’offre. Le mouton et la laine seront principalement vendus par l’intermé-diaire de courtiers. En 2005, on prévoit de gagner par la vente de mouton 1 413 000 dramset par la vente de la laine 140 000 drams.

Les moutons sont vendus à l’âge de 3-4 mois et grâce à l’alimentation intensive de-vraient atteindre les 12 kg. 70-80% des moutons seront vendus et le reste sera gardépour la reproduction.

Il y a des vétérinaires et des spécialistes du domaine parmi les membres du groupequi aident à organiser le travail du groupe. Le groupe acquiert un type de hangar, parses propres moyens, pour organiser la saison estivale correctement. Le groupe projettede commencer à construire un abri en pierre ou en dur pour organiser une bonne tran-sition pour l’hiver. ACF-E apporte non seulement une aide financière et matériellemais aussi une aide professionnelle pour la reproduction des moutons, le travail de laterre, l’étude de marché, la gestion et la comptabilité.

Historique et description de la fondation du groupe

Le projet est mis en place par ACF-E, financé par la Corporation de DéveloppementSuisse. Le principal objectif du projet est d’améliorer le niveau de vie des hommes etdes femmes du Sisian rural. La meilleure façon d’aider les familles vulnérables est de leurdonner une activité avec des revenus stables de long terme. Le groupe d’élevage demoutons de «Gisastgh» a été créé en mars 2003. En juillet 2004, la première phase duprojet s’est terminée et la seconde a commencé. D’après les procédures de la secondephase du projet, les groupes AGR devaient être formés sur une base volontaire. Legroupe AGR d’élevage de moutons de «Gisastgh» se compose de 15 membres et tous lesmembres ont décidé eux mêmes d’être membres du groupe. Pour les besoins de la nou-velle phase, un nouveau Memorandum of Understanding a été signé entre ACF-E et legroupe AGR. Un nouveau règlement intérieur a été élaboré et accepté, après l’avoir dis-cuté avec le groupe. Le groupe a élu un responsable pour la planification des travaux,leur coordination et leur mise en œuvre. La forme de propriété est collective. Les mem-bres du groupe n’ont pas le droit de vendre ou d’écarter les animaux reçus d’ACF-E. Ilsne peuvent vendre que la nouvelle génération d’animaux (augmentation de leur trou-peau par leur travail).

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 175

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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176 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Production et service

La principale production est celle du mouton et de la laine. Il y a beaucoup de de-mandes pour le mouton en tant qu’animal et la viande de mouton. Comme les carac-téristiques qualitatives des moutons des hautes terres et des petites collines sontmeilleures que celles de la vallée d’Ararat, les intermédiaires revendent la viandedans les régions de la vallée d’Ararat et sur les marchés de Yerevan, où ils trouvent fa-cilement des clients.

Les caractéristiques de la viande de mouton sont:

• Le goût

• La teneur en graisse

En général, les moutons sont vendus au poids qu’ils font lorsqu’ils sont vivants,c’est-à-dire 600-650 drams payés pour 1 kg de poids vivant. Le mouton, comme pro-duit, est toujours demandé. L’offre ne satisfait pas toujours la demande.

Au point de vue de leur teneur en graisse, les moutons se divisent en 3 groupes:

• Peu ou moyennement gras

• Moyennement gras

• Très ou moyennement gras

Nous obtenons 5-6 kg de viande de moutons âgés de 4-5 mois, lorsqu’ils se situentdans le groupe «peu ou moyennement gras», 7-9 kg lorsqu’ils sont dans le groupe«moyennement gras» et 12-13 kg dans le groupe «très ou moyennement gras».

Les membres du groupe AGR doivent bien travailler pour atteindre les résultats es-comptés. La qualité de la laine dépend de l’état des moutons, de l’alimentation, des soinset de la propreté. Ils obtiennent deux types de laine: pure (vierge) et mi-douce. On pré-voit d’obtenir 70% de laine blanche et 30% de laine colorée, d’une longueur de 8-12 cm.

Plan de marketingDescription du marché principal

Le groupe d’élevage de moutons de Darbas produit du mouton et de la laine pourles marchés de consommateurs. Les clients actuels sont ceux qui connaissent et fontl’éloge du mouton et de la laine de qualité supérieure. Le mouton du district de Si-sian est assez renommé à Yerevan et dans la vallée d’Ararat. Les clients apprécient legoût et le côté bio de la viande produite ici. Actuellement, la viande de moutonconnaît une demande élevée non satisfaite. Les principaux clients sont des intermé-diaires qui rendent visite aux villages du district de Sisian et achètent en gros. Ils ven-dent le mouton sur les marchés de Yerevan et dans la vallée de Ararat.

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 177

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Stratégie de marketing

Le groupe d’élevage de moutons applique la stratégie suivante: qualité supérieure etprix moyen de vente. En cas d’alimentation intensive et de soins normaux, le groupe pro-duit des moutons au dessus de la moyenne. Les moutons sont nourris avec le lait mater-nel et reçoivent une alimentation supplémentaire de fourrage à base de céréales (orgeou sainfoin). Cela influe sur le goût et le poids de la viande. De bons soins apportés auxmoutons donnent une laine de qualité supérieure. Les critères qualitatifs sont les sui-vants: la propreté, la douceur, la longueur, la couleur et le type. Tout dépend de l’ali-mentation et de l’attention portée pour les garder propres. Le coût de la laine de qualitédans la région de Sisian varie entre 400 et 500 drams par kg et le prix moyen du moutonest 1 200 drams.

Plan de production Volumes de production

Le groupe AGR de Darbas produit de la laine et élève des moutons dans le villagede Shamb. Il se situe à 17 km de Sisian. La majorité des membres vit dans le villagede Darbas et les membres connaissent un problème de transport. Actuellement legroupe AGR de Darbas a 177 brebis, 7 béliers et 85 moutons. À la fin du mois d’avril2005, le groupe recevra 15 brebis comme investissement de la part d’ACF-E. À par-tir des 207 brebis, on prévoit de produire 202 moutons. La saison de vêlage est denovembre à février. Les moutons nouvellement nés sont nourris au lait, avec des cé-réales et de l’herbe. 70-80% des moutons sont vendus et le reste est conservé pourla reproduction, en utilisant un processus de sélection pour améliorer le stock de re-production. Les moutons sont vendus à 3-4 mois avec un poids de 10-12 kg. En ce quiconcerne la production de laine, les brebis sont tondues en mai et les moutons enaoût. Le groupe a acheté une machine à tondre qui donne une production de meil-leure qualité et plus de quantité. Le groupe peut produire 300 kg de laine de brebiset 30-40 kg de laine de mouton par an. La laine est vendue en août.

Les registres de la croissance annuelle des moutons sont présentés dans le tableausuivant.

NomVolumes de ventes

Prévisions 2005 2006

Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Jan Fév Total

1 Mouton/unité 60 20 30 20 130

2 Laine/kg/ 350 350

3 Épeautre/kg/ 4 000 4 000

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178 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

À l’automne 2005, il y aura 37 moutons de disponibles dont 32 seront des moutonsdu groupe et 5 qui auront été fournis par ACF-E.

Capitaux fixes

Pour la production de mouton, les biens principaux sont les brebis, les outils etl’équipement que le groupe possède dans son exploitation d’élevage de mouton. Le ta-bleau suivant présente l’état principal des capitaux fixes:

2005 2006

Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Jan Fév Total

Quantité existantede moutons

185 185 210

Moutons nouveaux nés 145 10 7 50 50 50 52 364

Moutons vendus 60 20 30 20 130

Moutons restants 85 75 52 32 32 32 32 32 82 132 182 234

Laine vendue 350 350

Capitaux fixes État physyque

Abri Rénové

Entrepôt Rénové

Equipements (mangeoire, abreuvoir, etc.) Normal

Cage pour la tonte Normal

Broyeuse pour le fourrage Normal

Charrette Normal

Brebis/mouton Normal

Balances Normal

Abri pourl’été Normal

Matières premières et moyens

Le fourrage est considéré comme matière première notamment le foin, l’orge oul’épeautre et le sel. Le sainfoin a été planté et il est prévu de planter de l’orge et del’épeautre. L’orge, l’épeautre et le sainfoin ont été prévus en fonction du fourragefinal voulu pour les brebis et les moutons et 1 500 kg/ha de la récolte donneront 4 000kg d’épeautre à vendre.

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 179

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Pour passer un hiver classique, le groupe a besoin:

Totalnécessaire

Productionpropre

Achatcomplémentaire À vendre

1 Orge/épeautre 13 941 18 000 4059

2 Sainfoin 47 898 44 000 3 898

3 Sel 926,005 926

Nom de fourrageBrebis Mouton Mouton

Jour/kg mois/kg Jour/kg mois/kg Jour/kg mois/kg

Foin 1,5 45 0.5 15 1,0 30

Orge 0,3 9 0.3 9 0,3 9

Sel 0,007 0,21 0,004 0,12 0,007 0,21

En prenant en compte ces normes et ces périodes d’alimentation, on peut calcu-ler la quantité nécessaire de fourrage pour le troupeau entier.

## NomNorme

moyenne/kg/

Périoded’alimenta-tion/jour

Quantiténécessaire

par tête/kg/

Bétail totalnourri

Quantitétotale néces-

saire/kg/

Brevis

1 Orge/épeautre 0,3 90 27 210 5670

2 Sainfoin 1,5 110 165 210 34 650

3 Sel 0,007 365 2,555 210 537

Mouton

1 Orge/épeautre 0,3 90 27 37 999

2 Sainfoin 0,8 120 96 37 3 552

3 Sel 0,007 365 2,555 37 95

Mouton (petit)

1 Orge/épeautre 0,3 120 36 202 7 2722

2 Sainfoin 0,4 120 48 202 9 6963

3 Sel 0,004 365 1,46 202 294,9

Les normes sont les suivantes:

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180 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Main d’œuvre

Le groupe AGR d’élevage de moutons de Darbas est composé de 15 membres. Legroupe a un responsable, un comptable et d’autres membres.

Les travaux principaux consistent:

• À l’entretien du pâturage• Au vêlage • Aux soins quotidiens et à l’alimentation• Aux soins vétérinaires de base• À la plantation de l’orge et de l’épeautre, à la tonte et au stockage • Au fauchage du foin, à la mise en balles et au rangement

Le responsable du groupe coordonne le travail et chaque membre participe activement.Le calendrier de travail est conçu et les membres du groupe apportent des modificationsdans leurs responsabilités. Les bergers responsables de l’entretien des pâtures ont été choi-sis. La répartition du travail aide chacun à devenir professionnel dans son travail.

Paiement

Le montant prévu pour les membres du groupe est donné ainsi: la somme distri-buée est calculée après avoir noté toutes les dépenses directes et indirectes et lesmontants nécessaires pour la reproduction de l’année suivante. Chaque mois, une listede la répartition de la somme est rédigée, signée et conservée. Une partie du profitreçu est investie dans l’entreprise en perspective d’une future reproduction et l’au-tre partie est répartie entre les bénéficiaires, en fonction du travail effectué. Les em-ployés sont payés également avec les produits. Des aides caritatives sont apportées auxorphelins et aux familles de soldats disparus.

Gestion et organisation

Structure organisationnelle

La structure organisationnelle du groupe AGR est la suivante:

Assemblée générale du groupe

Responsable du groupe

Comptable Membres

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 181

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Responsabilités des membres

Responsable du groupe

• Gère et coordonne le travail du groupe

• Gère les finances du groupe

• Trouve de nouveaux marchés

• Signe les contrats avec les pourvoyeurs

• Suit les informations régulières sur les rapports financiers

Comptable

• Établit les calculs financiers de production de l’activité du groupe

• Assure la comptabilité nécessaire pour le groupe

• Conserve la comptabilité et d’autres documents concernant le groupe

• Fait les rapports financiers

• Présente les rapports à ACF-E

Membres

• Participent à la rénovation de l’abri

• Participent à la culture de la terre

• Participent aux traitements vétérinaires

• Assurent l’alimentation et les soins quotidiens des brebis et des moutons

Règlement légal des groupes

Propriété Propriété collective

Contrats Contrats de location de l’abri et de la terreMemorandum of Understanding (MoU) et accords

Taxes et paiements Pas d’impôt sur le bénéfice, taxe de stockage et TVA. Legroupe paie une taxe pour la terre et paie les pâtures etl’abri.

Règlement interne Il régule les relations légales internes du groupe, les adhé-sions, les droits et devoirs des membres, la formation d’or-ganismes légaux, la supervision économique et financière dugroupe, la reformation et répartition des revenus.

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Assemblée générale du groupe Il s’agit de l’instance de direction la plus hautedu groupe. Elle modifie et amende le règle-ment, prend les décisions concernant l’engage-ment de nouveaux membres dans le groupe etprive de leurs droits les anciens membres. L’as-semblée générale décide des règles de la ré-partition du profit.

Structure de l’entreprise

Le groupe AGR «Gisastgh» du village de Darbas est le propriétaire de tous les biensfournis par l’organisation ACF-E. Le groupe ne peut se séparer des biens fournis parl’organisation. Le groupe peut se séparer seulement des biens obtenus par le travaildu groupe pour des dépenses justifiées en cours.

Plan financier

Prix et volume des ventes

Les prix et les volumes de ventes prévues sont présentés dans le tableau ci-dessouspour la période d’activité:

182 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 183

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

NomPrévisions pour 2005 (dram) 2006 (dram)

TotalMars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Jan Fév

1Prix d’un moutonvendu

10 300 11 000 11 500 11 500 44 300

Quantité demoutons vendue

60 20 30 20 130

Revenus desmoutons vendus

618000

220000

345000

230000

0 0 0 0 0 0 0 01 413000

2Prix d’l kg delainevendue/dram/

400 400

Quantité de lainevendue/kg/

350 350

Revenus de lalaine vendue

0 0 0 0 0140000

0 0 0 0 0 0 140 000

3Prix d’l kgd’épeautre vendu

100

Quantitéd’épeautrevendue/kg/

4000 4000

Revenus del’épeautre vendu

0 0 0 0 0 0 0 400000 0 0 0 0 400 000

4Total desrevenus

618000

220000

345000

230000

0140000

0400000

0 0 0 01 953000

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184 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 185

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Tâche Quantité Prix unitaire/dram/ Total /dram/

1 Tonte/ha/ 22 6,000 132 000

2 Mise en balle/unité/ 2 200 30 66 000

3 Ficelle/kg/ 22 1,500 33 000

4 Gazole /l/ 400 250 100 000

5 Essence /l/ 20 350 7 000

6 Transport /voyage/ 20 5 000 100 000

7 Total 438 000

Tâche Prix unitaire/dram/ Quantité Total /dram/

1 Labour de printemps/ha/ 6 000 12 72 000

2 Ratissage /ha/ 3 000 12 36 000

3 Semailles /ha/ 3 000 12 36 000

4 Gazole /l/ 250 300 75 000

5 Engraies /paquet/ 5 000 36 180 000

6 Transport /voyage/ 5 000 2 10 000

7 Vaporisation de l’engrais /ha/ 2 000 12 24 000

8Total pour la culture de printemps 433 000

9 Coupe/ha/ 8 000 12 96 000

10 Transport /voyage/ 3 000 3 9 000

11 Gazole /l/ 250 300 75 000

12 Total de la récolte 180 000

13 Total des coûts 613 000

Le groupe a prévu ce qui suit pour la récolte de foin:

Dépenses prévisionnelles pour la récolte d’orge et d’épeautre:

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186 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Le groupe a labouré 12 ha en 2004 pour un coût total de 196 800 drams (16 400drams/ha). Pour le labour de l’hiver, le groupe a utilisé un prêt alloué par ACF-E de9 000 drams. Les dépenses pour le labour de l’hiver et les semailles ne sont pas com-prises dans le tableau présenté. 2 400 kg d’orge et d’épeautre issus de la productionde 2004 seront utilisés comme semences. Le groupe a analysé le prix de revient desarticles produits de la manière suivante: les dépenses totales annuelles s’élèvent à2 286 300 drams (dépenses du labour de l’hiver et des semailles comprises) avec la ré-partition suivante:

## Production

Part sur les

dépensestotales en %

Coût/dram/

Trou-peau/tête/

Poidsmoyen/kg/

Productiontotale /kg/

Prix de re-vient de laproductiond’une unité

/dram/

1Viande demouton

48 1 097 424 202 12 2 424 453

2 Laine 5 114 315 210 1.7 357 320

3Orge,épeautre

47 1 097 000 12 1 500 18 000 61

4 Total 100 2 286 300

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 187

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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188 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

N: Actif Coût dram N: Passif Coût dram

Capitaux fixes Capital propre 5 954 518

Animaux 3 780 000 4 Total capital propre 5 954 518

Stock et outils 250 000 Dettes

1 Total capitaux fixes 4 030 000 Emprunts

Fonds de roulement Dettes de crédits

Animaux encroissance 1 055 000 Autres dettes

Fourrage 831 018 5 Total debts 0

Total 18 860 18.3

Cash

Trésorerie 38 500

Comptabilité

Dettes

3 Total trésorerie 38 500

Total actif (1+2+3) 5 954 518 Total passif (4+%) 5 954 518

Balance du groupe AGR «Gisastgh» au 31.12.2005

Les montants prévus pour les animaux ont été calculés ainsi::

Animaux Quantité existanteau 31.12.2005

Coût moyen d’unanimal Montant

1 Brebis 210 18 000 3 780 000

2 Total 3 780 000

3 Mouton 37 15 000 555 000

4 Mouton âgé d’l ou 2 mois 100 5 000

5 Total 1 055 000

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 189

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Les dépenses de labourage d’hiver, des semences, des semailles d’été et de la ré-colte sont incluses dans le prix de revient de l’orge et les dépenses de transport et derangement ont été intégrées pour calculer le prix de revient de la récolte du foin. Lesel est acquis au prix du marché de: 100 drams/kg.

Gestion du risque

1. Vente du produit non satisfaisante

a) Essayer d’influencer des changements de prix

b) Utiliser l’organisation ACF-E pour trouver des acheteurs

2. Maladies infectieuses non prévues, alimentation contaminée

a) Utiliser l’aide des spécialistes d’ACF-E

b) Faire appel à d’autres spécialistes d’organisations agricoles et vétérinaires

c) Mettre en place un processus de traitement approprié

Pour les articles de fourrage:

Fourrage Reste au01.12.2005

Prix de revient d’unkg ou coût

d’acquisition/dram/Montant

1 Orge 8 713 61 531 017

2 Sainfoin 29 936 10 298 002

3 Sel 20 100 2 000

Total 831 018

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ANNEXE 14: GUIDE DE FORMATION DE GESTION

Formation des comités de gestion, des comités de suivi en techniques degestion administrative et financière.

0. PRÉSENTATION

Ces séances de formation ont été organisées par Action contre la Faim à l’inten-tion des comités des groupements qui seront amenés à gérer, dans un proche avenir,le moulin ou la décortiqueuse que l’ONG Action contre la Faim leur aura donnés.

Cette formation est plus que nécessaire, c’est un besoin ; dans la mesure où la pé-rennité dudit projet en dépend. Les bénéficiaires sont des populations paysannes vul-nérables, avec un niveau d’étude très bas (l’école primaire) ou qui n’ont jamais étéà l’école (pour la plupart).

A la fin de la formation, les bénéficiaires seront bien outillés pour faire face à d’éven-tuels problèmes qu’ils rencontreront sur le terrain. De plus, le maniement des outils decontrôle, de gestion ainsi que l’identification des besoins d’appui leur sera familier. C’estainsi qu’à la fin de la formation, une série d’exercices leur sera donnée comme applica-tion. La résolution de ces exercices permettra, au fur et à mesure de prendre connais-sance d’autres problèmes qui peuvent se poser sur le terrain et dont la résolution suivra.

La méthode participative sera employée dans la logique d’échange de point devue et d’expériences. De ce fait, les solutions proviendront des participants, le for-mateur n’étant qu’un facilitateur. L’ensemble des solutions proposées seront consi-gnées dans un petit document qui servira d’aide-mémoire aux comités de gestion etde suivi durant l’exercice de leurs activités.

1. LES THÈMES DE FORMATION

Cinq thèmes ont été choisis pour cette formation. Cependant si au cours des acti-vités, il était impératif d’en ajouter d’autres, rien ne l’empêchera, ces thèmes sontdonc les suivants:

1. Les droits et les devoirs des membres des comités de gestion et les comités degestion et les comités de suivi.

2. La tenue d’un facturier et l’utilisation d’une balance.

3. Le registre des recettes et le livre de compte.

4. L’identification des besoins d’appui.

5. Le contrôle financier et l’élaboration d’un rapport technique et financier.

190 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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1.1. Droits et devoirs des membres des comités de gestion et des comitésde suivi.

a) Le comité de gestion.

— Fait respecter les statuts et le règlement d’ordre intérieur.

— Assure la gestion financière quotidienne et saine de l’association.

— Fait des propositions à l’Assemblée Générale quant à l’affectation des bé-néfices.

— Assure la gestion administrative et technique de l’association et de son pa-trimoine.

— Recherche les financements des activités de l’association.

— Elabore les rapports et les envoie à qui de droit.

b) Le comité de suivi.

— C’est l’œil de l’assemblée générale.

— Contrôle le comité de gestion.

— Fait un rapport à l’assemblée générale.

— Veille au strict respect des statuts et du règlement intérieur.

N.B: Le comité de gestion et/ou le comité de suivi ne doivent en aucun cas sesubstituer à l’assemblée générale. Comme les statuts l’indiquent, le dernier mot re-vient à l’assemblée générale.

1.2. Tenue d’un facturier et utilisation d’une balance.

a) Tenu d’un facturier.

Chaque ticket du facturier doit faire apparaître:

— La nature et la quantité moulue/décortiquée

— Le montant payé

— Le nom de celui qui a délivré le ticket.

Et toutes ces indications, grâce à l’utilisation du papier-carbone, restent consi-gnées sur la souche.

— Le ticket est ensuite donné au client.

— Le client se dirige ensuite au niveau du moulin/décortiqueuse, donne le ticketà l’utilisateur du moulin/décortiqueuse. Ce dernier récupère le ticket, l’exa-mine pour en vérifier l’authenticité avant de moudre/décortiquer la quantitéacheminée.

— Attention à bien poser le papier-carbone.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 191

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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b) La balance.

La balance doit être utilisée de manière à éviter les erreurs. Un peseur qui com-met beaucoup d’erreurs (consciemment ou pas) est un obstacle pour la clientèle. Ilfaut donc, avant chaque pesée, régler, ajuster et se placer bien en face de la balance.La lecture doit se faire à haute voix et être portée à la connaissance du client. Cedernier, en cas de doute, a le droit de faire appel à une tierce personne pour confir-mation ou information des résultats avant de compléter le ticket.

N.B: Pour plus de clarté, le peseur doit se placer devant la maison et/ou en plein air.

1.3. Le registre des recettes et livre de compte.

Les deux outils sont indispensables et incontournables pour la bonne marche detoutes les opérations comptables de l’association.

a) Le registre des recettes doit dégager:

— Les quantités moulues/décortiquées quotidiennement.

— Les consommations quotidiennes en gazole et huile moteur,…

— Toutes autres dépenses faites au cours de la journée (approvisionnement, ré-parations, paiement,…).

b) Le livre de compte montre quotidiennement:

— Les retraits sur le compte ordinaire et leur distinctions/justification.

— Les versements sur le compte ordinaire et leur provenance.

— Les versements sur le compte «Amortissements» et leur provenance.

— Le solde en fin de journée.

N.B:— Toutes les opérations bancaires se feront conformément aux statuts et rè-glement d’ordre intérieur.

— La situation du compte doit refléter les mêmes réalités que le livre decompte tenu par le comité de gestion.

— L’Assemblée Générale doit être régulièrement informée de la santé finan-cière de l’association.

1.4. Identification des besoins d’appui.

Les comités ont le devoir d’identifier, lorsque le moment se présente, les besoinsd’appui, pour l’association, qui sont ensuite soumis à l’assemblée générale pour ap-probation. En fonction des ressources disponibles, les comités doivent être à mesured’initier de nouveaux projets, d’en évaluer la rentabilité et de comptabiliser l’appuiéventuel de la part des tierces personnes.

192 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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N.B: La formation en technique d’identification des besoins d’appui se fera encoreau cours des séancés qui seront organisées ultérieurement.

1.5. Contrôle et élaboration d’un rapport technique et financier.

a) Le contrôle.

— Le contrôle doit se faire chaque jour en fin de journée pour dégager les faitssuivants:

— La nature et la quantité décortiquée/moulue

— Les recettes du jour

— Les pannes et/ou réparations de la journée+entretien

— Toutes les dépenses faites au cours de la journée

— Les problèmes rencontrés au cours de la journée

Toutes ces données sont consignées dans différents registres et validées par la si-gnature de(s) l’intéressé(s).

b) Rapport technique et financier.

— Le rapport est hebdomadaire et se fait selon le canevas et les consignes don-nés.

— Le rapport hebdomadaire reprend en gros les points marquants de la se-maine:

✓ Quantité moulue.

✓ Recettes.

✓ Dépenses.

✓ Approvisionnements.

✓ Problèmes rencontrés et voies de sortie.

✓ Toute autre information utile.

— Le rapport technique reflète l’état général technique du moulin/décorti-queuse.

Ce rapport doit montrer:

✓ les pannes rencontrées.

✓ les réparations faites/remplacements des pièces.

✓ les pièces de rechange achetées.

✓ d’autres problèmes techniques à signaler.

✓ toute autre information utile.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 193

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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194 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

2. APPLICATION.

1. Le Président du comité de gestion est accusé de malversation. Le rapport du co-mité de suivi confirme les faits mais le Président nie la véracité des faits et re-fuse de convoquer l’Assemblée Générale pour statuer sur le cas. Certainsmembres se lamentent et accusent les autres membres du comité d’être demèche avec le Président. De plus, les articles 12 et 16 des statuts ne permet-tent à personne d’autre de convoquer l’Assemblée Générale. Quelle stratégieadopteriez-vous pour sortir de cette impasse?

2. Après élaboration d’un rapport financier, vous constatez qu’une grosse sommed’argent est détenue par des membres comme dettes qui leur ont été légale-ment octroyées. Vous remarquez en même temps que le non remboursement deces dettes peut handicaper la bonne marche des activités. Aucune date précisen’est avancée par les détenteurs pour le remboursement. Quelles sont les me-sures concrètes que vous serez amené à prendre pour une bonne marche des ac-tivités.

3. Au cours d’une assemblée Générale ordinaire, beaucoup de membres propo-sent que tous les bénéfices déjà réalisés soient consacrés à la location de nou-velles parcelles et à l’achat d’intrants agricoles, les productions devant êtrepartagées entre les membres.

— En tant que membre de différents comités, êtes-vous d’accord avec cetteproposition? Justifier.

— Quels conseils leur donneriez-vous?

— Quelles seraient les conséquences d’une telle situation.

4. Lors du contrôle de fin de journée, vous remarquez que le montant que dégagele facturier ne correspond pas avec le montant que totalisent les tickets gar-dés par l’utilisateur du moulin.

— Comment expliquez-vous cette situation?

— Quelles sont les propositions concrètes pour qu’une telle situation ne se re-produise plus?

5. Le contrôle de fin de journée dégage l’état de quantité moulue de la manièresuivante:

— Maïs: 189,75 Kg à 30 F le Kg

— Manioc: 99,5 Kg à 27 F le Kg

— Sorgho: 103 Kg à 27 F le Kg

a. quelles sont les recettes de la journée?

Sachant que 20% des recettes seront placés sur le compte B (amortissementet 80% sur le compte A (ordinaire).

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➢ Quelle somme sera virée sur le compte A?

➢ Quelle somme sera virée sur le compte B?

➢ Compléter le registre de compte.

Sachant que l’on emploie 1 litre de mazout pour moudre 20 Kg

➢ Quelle quantité de mazout a-t-on utilisée pendant la journée?

➢ Quelle quantité sera nécessaire pour moudre 2700 Kg?

➢ Quelle quantité sera moulue avec 37 litres?

6. Après 3 mois de fonctionnement, vous remarquez que votre moulin ne fonc-tionne plus parce que trois pièces d’une valeur de 180.000 Fbu ont été abî-mées.

➢ Quelle sera votre attitude face à cette situation?

➢ Quelle conclusion tirez-vous de la même situation?

➢ Quelle(s) recommandation(s) formulez-vous et à qui?

7. Quelles sont d’après vous, les conséquences de

➢ L’absence de contrôle ou un contrôle tardif?

➢ La non élaboration ou l’élaboration tardive de rapport?

8. A la fin de l’année, vous constatez que vous réalisez un bénéfice de 1.340.000FBU; quels sont les nouveaux projets que vous proposez à l’assemblée géné-rale?

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 195

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ANNEXE 15: RÈGLEMENT INTERNE D’UN FONDS ROTATIF(OU RENOUVELABLE)

REGLEMENT INTERNE D’UN COMITE DE FONDS ROTATIF

République d’Azerbaïdjan

Article 1. Introduction

ACF-E met en place un Projet Agricole Basé sur la Communauté dans les régionsd’Agjabedi et Beylagan, en République d’Azerbaïdjan. Le projet se concentre sur lastabilisation de la base économique des ménages en générant des revenus. Les groupescibles sont les familles locales vulnérables, les personnes réfugiées et déplacées dansla région rurale mentionnée ci-dessus.

Dans le cadre de ses activités, ACF-E a établi un comité de fonds renouvelabledans le district d’Agjabedi, afin de gérer les procédures du fonds renouvelable.

Ce document vise à établir le règlement intérieur du comité du fonds renouvelable.

Article 2. Le but du comité du fonds renouvelable

La gestion efficace et transparente du fonds est une des composantes importantesdu projet, destiné à procurer des avances en intrants aux groupes bénéficiaires im-pliqués dans le Projet Agricole Basé sur la Communauté d’ACF-E. Le comité du fondsrenouvelable discute et décide des conditions et des limite du fonds de manière par-ticipative et l’adhésion au comité se fait sur une base volontaire.

Le comité du fonds renouvelable prend les décisions sur l’allocation de ces fondsau cours de réunions régulières.

Article 3. Objectifs du comité du fonds renouvelable

a. Étudier avec les bénéficiaires ou les groupes leurs besoins en matière d’avancesen intrants

b. Ouvrir le montant des avances qui doivent être allouées à chaque demande(principalement pour l’élevage ou la culture)

c. Avoir un choix adéquat pour les intrants de production

d. Établir la capacité de remboursement des groupes en fonction de la produc-tion agricole

196 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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e. Établir les critères pour les remboursements en temps

f. Suivre les remboursements

g. Suivre les investissements

h. Résoudre les problèmes qui arrivent dans les groupes concernant les rembour-sements

i. Suivre les productions et résultats obtenus

j. Identifier des intrants de bonne qualité

k. Informer les groupes des décisions prises lors des réunions

l. Désigner les nouveaux membres

Article 4. Organisation du comité du fonds renouvelable

Le comité du fonds renouvelable comprend les membres suivants avec les respon-sabilités respectives:

1. Le chef de projet

Responsabilités:

— Conseiller les membres du comité sur leurs décisions

— N’a pas de voix dans le processus de vote mais prend la décision finale si lecomité ne trouve pas d’accord après le second vote

— A la responsabilité finale de l’utilisation des fonds du projet

2. Le chef de projet adjoint

Responsabilités:

— Conseiller les membres du comité

— Suivre les remboursements des groupes

— Suivre les activités des groupes

— A une voix dans le processus de vote

3. L’économiste rural (Superviseur)

Responsabilités:

— Gérer le comité et sa présentation

— Préparer les ordres du jour des réunions

— Convoquer les nouvelles réunions

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 197

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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— Le superviseur a le droit d’inclure dans l’ordre du jour, les questions d’ad-mission de nouveaux membres dans le groupe, de changements de fonctionsde certains membres et d’exclure également les membres qui ne respec-tent pas ou enfreignent les clauses du règlement interne. Les décisions seprennent au moyen du vote de tous les membres du groupe.

— Conseiller les membres du comité

— Suivre les remboursements des groupes

— A une voix dans le processus de vote

4. Administrateur

Responsabilités:

— Gérer et suivre le fonds

— Apporter des informations sur la gestion du fonds à chaque réunion

— Conseiller les membres du comité

— N’a pas de voix dans le processus de vote

5. Chargés de développement (2)

Responsabilités:

— Conseiller les membres du comité

— Suivre les procédures de remboursements

— Suivre les activités des groupes

— A une voix dans le processus de vote

6. 3-5 représentants des groupes AGR (hommes/femmes)

Responsabilités:

— Représenter les bénéficiaires

— Transmettre les informations à tous, dans tous les groupes

— Suivre les procédures de remboursements

— Suivre les activités des groupes

— A une voix dans le processus de vote

Les critères de sélection des représentants des groupes AGR sont:

1. Appartenir à différentes régions du district

2. Niveau de motivation et d’initiative

3. Avoir une bonne attitude envers le travail du projet d’ACF-E

4. Générer des idées pour améliorer le projet

198 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 199

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

5. Avoir de bonnes relations avec les autres bénéficiaires, fournisseurs et les au-torités locales

6. Vouloir évaluer, rencontrer les groupes et transmettre les informations aux bé-néficiaires

7. Partager les informations/connaissances pertinentes avec les bénéficiaires etles membres du comité d’ACF-E

8. Respecter l’objectif, en poursuivant ses tâches jusqu’à la fin

9. Prendre la responsabilité de participer au processus de remboursements

Les membres du comité du fonds renouvelables d’Agjabedi représentent les 28groupes AGR à Agjabedi.

Article 5. Responsabilités du comité du fonds renouvelable

1. Organiser des réunions régulières

a. Toutes les contraintes et les opportunités concernant les activités desgroupes sont discutées de manière participative.

b. L’ordre du jour est défini par le superviseur, en fonction des besoins desgroupes bénéficiaires. D’autres sujets utiles, non mentionnés dans l’ordredu jour, peuvent être discutés pendant la réunion.

c. Le superviseur du comité convoque l’assemblée générale au moins une foispar mois.

d. Chaque membre du comité peut proposer le programme des réunions ; ildoit être approuvé par le reste des membres.

e. L’assemblée générale peut se tenir si au moins 2/3 de ses membres sontprésents (en dehors des cas spécifiques définis dans ce règlement interne).

f. L’assemblée peut être convoquée en cas de nécessité approuvée par 1/3des membres du groupe. La demande écrite doit être soumise au superviseurdu groupe, au plus tard trois jours avant la date choisie, et doit expliquerles objectifs précis de cette assemblée.

g. Les comptes-rendus de chaque assemblée sont rédigés par un membre del’équipe d’ACF-E et distribués aux groupes AGR de Agjabedi.

h. Les comptes-rendus doivent contenir les informations sur le lieu et la datede l’assemblée, la liste des participants et les décisions prises. Ils doiventêtre signés par le superviseur et tous les participants, à l’assemblée géné-rale et faire partie de la documentation du groupe.

i. Les décisions prises au cours de l’assemblée, le sont à la majorité des voix.La décision est entérinée si 75% des membres ont voté pour (en dehors descas spécifiques définis dans ce règlement interne).

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j. Si les résultats du vote ne permettent pas de prendre une décision sur unsujet particulier, le comité continue de discuter et vote à nouveau.

k. Si la décision ne peut se prendre après le second vote, des suggestions sontapportées par le chef de projet d’ACF-E.

2. Les droits et les devoirs des membres du comité du fonds renouvelable.

a. Les membres du comité rendent compte de leurs devoirs et obligations aucours des réunions.

b. Chaque membre du comité a droit à une voix (comme cela est stipulé dansle règlement interne)

c. Un membre peut quitter le comité sur une base volontaire ou être radié,suite à une décision prise à l’assemblée du comité, pour ne pas avoir res-pecté les clauses du règlement interne.

d. Lorsqu’un membre se trouve dans l’impossibilité de suivre les droits et lesobligations, un nouveau membre est sélectionné par le comité du fonds re-nouvelable

e. Un nouveau membre peut être intégré au groupe après avoir soumis unedemande par écrit. La décision est prise lors de l’assemblée du comité aucours de laquelle on décide d’admettre ou non le nouveau membre.

Article 6. Supervision des activités

ACF-E supervise et suit les activités du comité du fonds renouvelable.

ACF-E distribue les comptes-rendus de chaque assemblée aux responsables dechaque groupe AGR.

ACF-E donne des conseils et des consultations aux membres du comité sur toute dé-cision concernant les activités des groupes AGR et l’allocation du fonds.

ACF-E assure une gestion du fonds transparente et donne des rapports détaillés.

200 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ANNEXE 16: EXEMPLE D’UN CONTRAT DE RECONNAISSANCE DE DETTE

( ________

_______________ Région « » ______________ 2005

ACF-E représentée par _____________ , nommée ci-après le «prêteur», et le groupe«XXX» dans le village de XXX de la région de XXX représenté par XXX (% de passeport……) nommé ci-après l’«emprunteur» ont convenu du présent contrat.

Objet du contrat

ACF-E donne une avance de ___________________ (en chiffres et en lettres) en na-ture (cf pièce jointe) sans intérêt, pour le développement d’une production agricoleavec une garantie de groupe.

Termes du contrat

L’«emprunteur» doit rembourser l’avance sans intérêt (en temps et en montant va-riables) au «prêteur», selon la mise en place de l’activité (période de mise en placede l’activité) le dernier jour de l’échéance du contrat (le jour et la somme sont don-nés dans la pièce jointe 1 avec la signature de garantie du groupe).

Dettes des parties

Le «prêteur» doit fournir le contrat de remboursement avec la signature et le ca-chet, donner l’avance au «débiteur» le jour de la signature du contrat et remettre au«débiteur» le document approuvant le remboursement de l’avance.

L’«emprunteur» doit signer le contrat, utiliser l’avance selon les termes du contrat,garantir les biens achetés, respecter les exigences du «prêteur» et mettre en place lesconditions nécessaires pour que le «prêteur» puisse suivre les dépenses et rembour-ser l’avance à la date annoncée dans le contrat.

Droits des parties

Le «prêteur» exige que le «débiteur»: dépense l’avance selon l’affectation, par-ticipe et suive les dépenses, rembourse en temps. Tout retard de paiement est sujetà 2% d’intérêt par mois pour le retard de remboursement. Le contrat peut se termi-ner avec un remboursement de la totalité, si les dépenses de l’avance ne sont pasconformes à ce qui a été prévu.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 201

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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202 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

L’«emprunteur» doit recevoir l’avance stipulée dans le contrat. Le contrat peut seterminer de manière anticipée, quand la totalité du remboursement est effectuée.

Force majeure

La durée du contrat peut être suspendue et la réalisation des actions contractéespeut être reportée suite à des circonstances indépendantes de la volonté des parties(en cas d’inondation, de conflagration, de tremblement de terre, d’épidémie, deconflits militaires, de coup d’état, d’actes de terrorisme, de révolution, de grève, dedécret ou d’autres interférences administratives du gouvernement ou d’autres décretsdu gouvernement, de restrictions ou limites gouvernementales ou administratives).Dans ces cas, les parties doivent s’informer du début et de la fin de toutes circons-tances rendant impossible la réalisation des actions contractées.

Une partie renvoyant à la force majeure doit soumettre à l’autre partie un docu-ment, issu de la structure de l’état compétente confirmant de telles circonstances.

Autres termes

Le présent contrat entre en vigueur à la date de signature et est valable jusqu’àl’achèvement des actions contractées.

Si des conflits issus de ce contrat ne trouvent pas d’accord entre les parties, selonla loi de la République d’Azerbaïdjan, des solutions seront trouvées auprès du tribunal.

Le prêteur Le débiteur

(signature) (signature)

Pièce jointe 1

Le contrat de remboursement, conclu entre ACF-E représentée par ____________nom-mée ci-après le «prêteur» et le groupe «XXX», représenté par XXX (passeport__________________________) nommé ci-après le «débiteur», le XXX, à XXX

1. Cette pièce jointe est une partie essentielle du contrat conclu entre les partiesmentionnées ci-dessus.

2. Information à propos des biens qui sont sujets du contrat:

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 203

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

# Description Prix umitaire Quantité Monyant totalDate de

remboursements(jj/mm/aa)

Total

Les parties confirment leur accord pour les termes et les échéances de paiementmentionnés ci dessus.

Signatures:

Le prêteur:

__________________________________ cachet et signature

Le débiteur: passeport ( __________________ )_______________________

passeport ( __________________ )_______________________

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204 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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mén

ages

de

10 c

omm

unau

tés,

en

Abkh

azie

, Sam

egre

lo e

t en

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anet

ie o

ntau

gmen

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urs r

even

us, à

trav

ers d

es a

ctiv

ités

agric

oles

et n

on a

gric

oles

.

R2.

260

mén

ages

en

Abkh

azie

et S

ameg

relo

ont

cons

olid

é et

/ou

dive

rsifi

é le

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ctiv

ités

géné

ratr

ices

de

reve

nus a

ctue

lles e

t aug

men

téle

urs r

even

us.

R3.

100

grou

pes d

’AGR

(1 0

00 m

énag

es),

étan

t des

nouv

eaux

et d

es a

ncie

ns b

énéf

icia

ires d

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ffisa

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olid

es p

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r ens

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seau

, et d

es g

roup

es d

’inté

rêt s

ont

créé

s et s

ont o

péra

tionn

els.

R4. 4

000

mén

ages

éta

nt d

es b

énéf

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GR, d

esbé

néfic

iaire

s «No

urrit

ure

cont

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avai

l» e

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agric

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mes

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enfo

rcée

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atio

ns e

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sulta

tions

prof

essio

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mpt

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entie

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villa

ge e

t les

mei

lleur

es o

ppor

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tés d

u m

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é.

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gro

upes

et 3

5 ac

tivité

s ren

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es so

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entif

iés e

t ins

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dans

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bus

ines

s pla

ns.

% Le

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mén

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impl

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GR so

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180

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% 26

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ivité

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es p

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ifica

tion

ou la

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solid

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non

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tifié

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nscr

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.%

Les r

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’AGR

sont

aug

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tés

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00 U

S$ a

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2 ph

ases

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0 gr

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térê

t son

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blis.

% Le

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cipa

les c

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iées

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AGR,

et l

es p

lans

d’a

ctio

nfu

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sont

disc

utés

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onné

s au

cour

s de

réun

ions

régu

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s.

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llage

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ns 2

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atio

ns d

iffér

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s son

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sées

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en

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stitu

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lien

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fem

mes

sont

iden

tifié

ssé

paré

men

t dan

s cha

que

éval

uatio

n de

com

mun

auté

.%

20%

des g

roup

es c

ible

s se

serv

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es c

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issan

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tech

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sines

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Rapp

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Com

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titut

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tion

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artic

ipan

ts%

Éval

uatio

ns d

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form

atio

n %

Éval

uatio

n d’

impa

ct

Page 206: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 205

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Activ

ités

A.1.

1. É

valu

atio

n de

s vill

ages

pot

entie

lsA.

1. 2

. Év

alua

tion

des b

énéf

icia

ires e

t des

act

ivité

s pot

entie

lles

A.1.

3.

Séle

ctio

n de

s bén

éfic

iaire

s et f

orm

atio

n du

gro

upe

A.1.

4.

Iden

tific

atio

n de

l’AG

R et

éla

bora

tion

du b

usin

ess p

lan

A.1.

5.

Mise

à d

ispos

ition

d’in

tran

tsA.

1. 6

. Ge

stio

n te

chni

que

et fo

rmat

ion

en c

ompt

abili

téA.

1. 7

. Dé

velo

ppem

ent d

es tâ

ches

pla

nifié

es p

our l

’AGR

A.

1. 8

. Gé

néra

tion

de re

venu

sA.

1. 9

. Su

ivi c

onst

ant d

es a

ctiv

ités

A.1.

10.

Éval

uatio

n de

s act

ivité

s et r

ecom

man

datio

ns.

A.2.

1. É

valu

atio

n de

s act

ivité

s pot

entie

lles

A.2.

2. R

évisi

on o

u él

abor

atio

n du

bus

ines

s pla

n du

gro

upe

exist

ant

A.2.

3. M

ise à

disp

ositi

on d

’intr

ants

et d

e se

rvic

es p

our l

a m

ise e

n pl

ace

d’AG

R A.

2.4.

For

mat

ion

tech

niqu

e, d

e ge

stio

n et

de

com

ptab

ilité

A.

2.5.

Dév

elop

pem

ent d

es tâ

ches

pla

nifié

es p

our l

’AGR

A.

2.6.

Gén

érat

ion

de re

venu

sA.

2.7.

Sui

vi c

onst

ant d

es a

ctiv

ités

A.2.

8. É

valu

atio

n de

s act

ivité

s et r

ecom

man

datio

ns

A.3.

1. Id

entif

icat

ion

des b

esoi

ns p

our l

e ré

seau

de

l’AGR

A.3.

2. R

éuni

on d

’info

rmat

ion

avec

les g

roup

es p

our p

répa

rer l

e ré

seau

en

prés

ence

des

aut

orité

s loc

ales

A.

3.3.

Eta

bliss

emen

t des

gro

upes

d’in

térê

t A.

3.4.

For

mat

ion

des g

roup

es d

’inté

rêt

A.3.

5. D

ével

oppe

men

t d’u

n pl

an d

’act

ion,

règl

emen

t int

erne

et c

alen

drie

r A.

3.6.

Réu

nion

s rég

uliè

res o

rgan

isées

A.3.

7. S

uivi

du

plan

d’a

ctio

n et

des

act

ivité

s du

grou

pe d

’inté

rêt

A.3.

8. É

valu

atio

n du

pla

n d’

actio

n et

des

act

ivité

sA.

3.9.

Dist

ribut

ion

du b

ulle

tin

A.4.

1. R

éuni

ons a

vec

les i

nstit

uts à

Suk

hum

i et Z

ugdi

diA.

4.2.

Acc

ord

signé

ent

re l’

inst

itut e

t ACF

A.4.

3. A

ppui

à l’

inst

itut

A.4.

4. Id

entif

icat

ion

des p

rinci

paux

bes

oins

agr

icol

es p

our l

es h

omm

es e

t les

fem

mes

dan

s le

villa

ge

A.4.

5. Id

entif

icat

ion

du g

roup

e ci

ble

A.4.

6. P

rest

atio

n d’

une

form

atio

n pr

ofes

sionn

elle

par

les i

nstit

uts a

u gr

oupe

cib

leA.

4.7.

Éva

luat

ion

de la

form

atio

nA.

4.8.

Éva

luat

ion

d’im

pact

sur l

e vi

llage

Page 207: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

206 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Logi

que

d’in

terv

enti

onIn

dica

teur

s ob

ject

ivem

ent

véri

fiab

les

Sour

ces

de v

érif

icat

ion

Risq

ues

et s

uppo

siti

ons

But

prin

cipa

l

Am

élio

rer

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ivea

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des

fam

ille

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lnér

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isia

n, d

ans

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égio

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ik e

n do

nnan

t la

pos

sibi

lité

aux

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mun

auté

s et

à s

esvi

llag

eois

d’i

dent

ifie

r et

de

subv

enir

aux

bes

oins

de

leur

com

mun

auté

et

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e.

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es e

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rura

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enté

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cap

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nus

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leur

s ca

paci

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ire

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endr

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lnér

able

s (a

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énéf

icia

ires

d’EC

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trav

ers

la d

iver

sifi

cati

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s ac

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tés.

• 17

0 fa

mill

es c

ouvr

ent

leur

sbe

soin

s al

imen

tair

es d

e pr

emiè

rené

cess

ité

à tr

aver

s de

s ac

tivi

tés

géné

ratr

ices

de

reve

nus

Rapp

orts

du

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ram

me

suiv

i &év

alua

tion

par

PMU

Cond

itio

ns c

limat

ique

sno

rmal

es c

omm

e pr

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ns la

rég

ion

Pas

de c

atas

trop

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rico

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ajeu

re

Résu

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R#1:

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grou

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R so

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Rapp

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alua

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itua

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polit

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ion

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en

plac

e pa

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F du

1er

mar

s20

02 a

u 31

nov

embr

e20

02.

R#2:

les

mem

bres

du

grou

pe d

el’

AGR

ont

les

com

péte

nces

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rm

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e en

pla

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vité

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• À

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ojet

, 16

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grou

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’AG

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énéf

icia

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• À

la f

in d

u pr

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es m

embr

es d

u gr

oupe

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AGR

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une

form

atio

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écif

ique

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les

grou

pes

d’AG

R on

t le

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sac

tivi

tés

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il 20

03,

13 g

roup

esd’

AGR

ont

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intr

ants

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tés

• À

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u pr

ojet

, 1

3 gr

oupe

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AGR

ont

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prod

uits

adé

quat

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ur p

rodu

ire

com

me

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est

plan

ifié

dan

s le

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usin

ess

plan

Page 208: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 207

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Act

ivit

és

Séle

ctio

n de

s bé

néfi

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des

AGR

Moy

ens

Coû

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Le p

rix

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s in

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Les

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loi

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esn’

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tifi

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Form

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bus

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an e

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règ

lem

ent

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Créa

tion

des

AG

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u rè

glem

ent

inté

rieu

r lié

et

du b

usin

ess

plan

Form

atio

n te

chni

que

Form

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r la

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et

laco

mpt

abili

Acha

t et

dis

trib

utio

n de

s in

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s AG

R

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i tec

hniq

ue e

t su

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es t

âche

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lon

le b

usin

ess

plan

Page 209: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

208 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 18: EXEMPLE D’UN QUESTIONNAIRE DE SUIVI POST DISTRIBUTION

KUISIONER KELOMPOKAGR MONITOR PASCA DISTRIBUSI UNTUK Province d’Aceh – Indonésie

Questionnaire #: ________

1. Date ________ 2. Moniteur ________ 3. Sous district ________ 4. Village ________

5. Nom du bénéficiaire ________________________________________________

6. S’il s’agit d’un groupe, nom des membres du groupe: ________________________________________________________________________

7. Type de ménage: 8. Type de région:

1) Personnes déplacées en camp 1) Totalement détruite avec des déplacés

2) Personnes déplacées en 2) Partiellement détruite avec des famille d’accueil déplacés et des locaux

3) Personnes déplacées en baraques 3) Non-détruite avec des déplacés etdes locaux

4) Rapatriés

5) Locaux avec une maison mais ayant perdu leurs moyens d’existence

9. Composition du ménage, statut de la famille & activité (de chaque membre duménage, même s’il n’a pas de revenus et/ou d’activité régulière)

1 – Nom

2 -Âge

3 -statutde la

familles

4 - chef duménage

(H/F)

5 - #Membres

du ménage

6 - # d’enfants

scolarisables

7 - # d’enfants nonscolarisables

8 – Profession

F h F h F hChef du

ménageÉpouse

Membredu

ménage1

Membredu

ménage2

Membredu

ménage3

a)

b)

c)

d)

e)

f)

g)

Page 210: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

10. Type de kit reçu: (LA LISTE DOIT COMPRENDRE TOUS LES KITS D’ACTIVITE)__________________________

11. Réception du kit (plus d’un mois après la distribution)

a) i. Avez-vous déjà reçu tous les articles mentionnés dans votre contrat ? O ( ) N( )

ii. Si ce n’est pas le cas, quel(s) article(s) vous reste-t-il à recevoir?_____________________________________________________________________

b) i. Que pensez-vous de la qualité des kits: Bonne ( ), Moyenne ( ), Mauvaise ( )

ii. Si vous trouvez qu’elle est moyenne ou mauvaise, veuillez expliquer:______________________________________________________________________

c) i. Avez-vous reçu des articles cassés ? O ( ), N ( )

ii. Si vous en avez reçu, de quel type d’articles s’agit-il ? Veuillez expliquer:______________________________________________________________________

12. Utilisation du kit

a) i. Utilisez-vous le kit dans le but prévu initialement ? O ( ) N( ).

ii. Si ce n’est pas le cas, veuillez expliquer _________________________________

b) i. Avez-vous vendu certains articles du (des) kit(s) ?: O ( ) N( ).

ii. Si c’est le cas, veuillez expliquer (à qui, nom des articles & prix) _____________

c) A quelle fin avez-vous utilisé l’argent ?

1 – Pour acheter de la nourriture ☐

2 – Pour acheter du gazole/de l’essence/ du kérosène ☐

3 – Pour acheter des médicaments ☐

4 – Pour le transport ☐

5 – Pour acheter des bijoux ☐

6 – Pour épargner ☐

7 – Pour acheter des vêtements ☐

8 – Pour construire une maison ☐

9 – Pour commencer une nouvelle activité ☐

10 – Pour l’éducation ☐

11 – Autre _______________ ☐

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 209

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Page 211: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

d) i. Avez-vous échangé certains articles ? O ( ) N( ).

ii. Si c’est le cas, avec qui les avez-vous échangés et pourquoi?

1 – avec des proches ☐

2 – avec des amis ☐

3 – avec des voisins ☐

4 – avec des bénéficiaires d’AGR ☐

5 – avec des commerçants ☐

6 – Autres ______________ ☐

e) i. Y-a-t il eu une différence de prix pendant l’échange ? O ( ) N ( ),

ii. Si c’est le cas, veuillez expliquer la différence de prix et la manière dont lesfonds supplémentaires ont été utilisés:

1 – pour la nourriture ☐

2 – pour le gazole/l’essence/le kérosène ☐

3 – pour les médicaments ☐

4 – pour le transport ☐

5 – pour les bijoux ☐

6 – pour économiser ☐

7 – pour les vêtements ☐

8 – pour la construction de maison ☐

9 – pour commencer une nouvelle activité ☐

10– pour l’éducation ☐

11 – Autre _____________ ☐

f) i. Avez-vous donné le(s) kit(s) à une autre personne (ami, famille) ? O ( ) N ( )

ii. Si oui, veuillez expliquer ___________________________________________

g) i. Avez-vous conservé le kit sans l’utiliser? O ( ) N ( )

ii. Si c’est le cas, veuillez en expliquer la (les) raison(s) et dire ce que vousprévoyez de faire avec le kit.

1 – travaille actuellement dans un programme d’argent contre travail ☐

2 – cherche ou construit l’emplacement pour monter l’entreprise ☐

3 – attend que le kit soit complet ☐

210 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Page 212: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 211

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

4 – attend de rentrer dans le village d’origine %

5 – engagé dans d’autres activités, veuillez expliquer _____________________ %

13. Principal impact de la distribution des kits sur l’activité des ménages

a) D’après vous, quel est l’impact du kit AGR pour l’activité de votre ménage(comparé à la situation d’avant) ?

Positif Négatif Moyen Pas d’impact

b) Si l’impact a été nul, moyen ou négatif, veuillez en expliquer la(les) raison(s).

Principales difficultés identifiées O/N Observations Ordre

1 - Vente (pas de clients ou distance du marché)

2 - Concurrence avec d’autres personnesimpliquées dans la même activité

3 - Pas d’accès à la terre, aux structures, auxbateaux, etc.

4 - Problème de compétences (ne sait pascomment utiliser le kit)

5 - Problème du kit (problème d’électricité, tailledu kit, mauvais kit distribué, etc)

6 - Concurrence pour obtenir des contrats (liés àla construction)

7 - Manque d’articles essentiels, nécessaires àl’activité

8 - Manque de qualité du kit distribué

9 - Prix élevés des carburants (kérosène, essence,gazole, huile de machine, etc – précisez)

10 - Nécessite beaucoup de temps pour générerdes revenus

11 – Problèmes liés à la météo

12 – Transports

13 – Sécurité & impôts

14 – Autres (veuillez préciser)

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212 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

c) Depuis que vous avez reçu les kits, quel(s) type(s) de changement(s) avez-vousnoté au sein de votre ménage (donner tous les changements, plusieurs réponsessont possibles)?

1 – Augmentation des revenus ☐

2 – Augmentation de la production ☐

3 – Activité de travail régulière à présent ☐

4 – Capacité d’acheter/consommer de la nourriture supplémentaire (en plus de l’alimentation de base) ☐

5 - Capacité d’acheter des produits non alimentaires ☐

6 – Autre (veuillez expliquer) ______________________________________ ☐

d) Utilisation de la production de l’AGR (transformation des aliments, services,construction et activités de pêche)

1 – Vente de produits seulement ☐

2 – Consommation du ménage seulement ☐

3 – Vente & consommation ☐

e) Si vous vendez et consommez, indiquez alors la part pour la vente: _________%,et celle pour la consommation du ménage: __________ % (pour un total de100%)

14. Revenus

a) Quels étaient les revenus du ménage avant le tsunami?________________Rp/Mois/Famille

b) Quels étaient les revenus du ménage après le tsunami (avant la distribution dukit)? ____________ Rp/Mois/Famille

c) Quels sont les revenus du ménage depuis que vous avez reçu le kit AGR?___________Rp/mois/Famille

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 213

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

15. Dépenses

a) Quelles sont les principales sources de dépenses/mois (en Rp)?

Classement par ordre d’importance, maximum 5

Articles Montant en Rp. Ordre

1 – Nourriture

2 – Kérosène/Essence/Gazole

3 – Transports

4 – Education

5 – Médicaments de cliniques privées

6 – Construction de maison

7 – Bijoux

8 – Vêtements

9 – Autres (veuillez préciser)

b) i. Pouvez-vous acheter les articles mentionnés ci-dessus ? O ( ) N( )

ii. Si ce n’est pas le cas, veuillez expliquer _______________________________

c) Quels achats effectuez-vous pour mener l’activité?

1 – équipement ☐

2 – ingrédients ☐

d) Où effectuez-vous vos achats?

1– Localement ☐

2 – Banda Aceh ☐

3 – Meulaboh ☐

4 – Autres ☐

16. LIVRE DE CAISSE

a) i. Remplissez-vous régulièrement un livre de caisse ? O ( ) N ( )

ii. Si ce n’est pas le cas, veuillez en expliquer la (les) raison(s)__________________________________________________________________

b) Comment considérez-vous vos revenus actuellement ? Bons ( ) Moyens ( ) Mauvais ( )

c) Quel est le profit que votre activité réalise à la fin du mois ? (par individu s’ils’agit d’une activité de groupe) Rp. _________ (Veuillez indiquer le profit du1er mois et celui des derniers mois)

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17. Localisation & Espace de l’activité

a) Installez-vous votre activité dans votre village d’origine ? O ( ) N ( )

b) i. Installez-vous votre activité dans un village différent ? O ( ) N ( )

ii. Si c’est le cas, veuillez expliquer: _____________________________________

iii. Préciser la distance en km: ________ ; Nom du village _______________

c) i. Avez-vous suffisamment d’espace pour mener votre activité? O ( ) N( )

ii. Si ce n’est pas le cas, veuillez expliquer chaque contrainte autant que pos-sible _______________________

d) i. Louez-vous un espace pour mener votre activité? O ( ) N( )

ii. Si c’est le cas, combien louez-vous par mois? Rp __________________

e) i. Employez-vous d’autres personnes pour travailler à votre activité? O ( ) N( )

ii. Quel type de travail effectuent-ils? __________________________________

iii. Comment sont-ils payés ?

1- Quotidiennement ☐

2- Hebdomadairement ☐

3- Toutes les deux semaines ☐

4- Mensuellement ☐

18. Stratégie

a) Que prévoyez-vous de faire pour améliorer votre activité actuelle? (veuillez ex-pliquer) _____________________________________________________________

b) De quoi aurez-vous besoin pour développer votre activité?

1- Matériels ☐

2- Compétences ☐

3- Formations (expliquez) ☐

19. Membres du groupe

a) Combien de membres sont-ils encore actifs dans votre groupe? Actifs ( ) Non-Actifs ( )

b) Pour les membres non actifs, veuillez expliquer la(les) raison(s)

1 – pas suffisamment d’argent généré par le groupe ☐

2 – désaccords/disputes ☐

3 – engagé dans des programmes d’argent contre travail pour avoir des revenus quotidiens ☐

4 – a déménagé dans un village différent ☐

214 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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c) Dans quel(s) type(s) d’activité(s) les membres non-actifs ont-ils envie des’engager, en cas de nouvelle distribution?

_____________________________________________________________________

20. Fonctions du groupe

a) Combien de ménages sont engagés dans votre groupe? _____________

b) Les fonctions suivantes sont-elles partagées équitablement parmi les membresdu groupe?

1 – Partage équitable des matériels O ( ) N ( )

2 - Partage des revenus O ( ) N ( )

3 - Partage des tâches O ( ) N ( )

c) Comment avez-vous réussi à résoudre votre (vos) problème(s) ?

1 – En parlant ensemble du problème ☐

2 – En demandant un médiateur ☐

3 – En demandant à l’équipe d’ACF d’intervenir ☐

4 – En séparant le groupe ☐

5 – Autres ____________________________ ☐

h) Avez-vous des commentaires à apporter sur le programme AGR d’ACF?___________

_______________________________________________________________________

i) Avez-vous des suggestions à faire pour améliorer le programme AGR d’ACF?_______________________________________________________________________

Index

Question 8: Partie 3 – Statut de la famille

VV – Veuve V – Veuf SP – Sans père

HM – Homme marié FM – Femme mariée SM – Sans mère

HC – Homme célibataire FC – Femme célibataire O – Orphelin

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 215

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216 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

1. BMA Broderie à la main d’Aceh 2. CH Coiffeur pour hommes3. CF Coiffeur pour femmes4. FB Fabricant de Bakso 5. FBK Fabricant de Bandrek6. SV Service de vélos7. F Forgeron 8. SB Salon de beauté9. P Pâtissier10. LV Lavage de voitures11. M Menuisier12. CA Casseur d’argile13 FBC Fabricant de bloc de ciment14. BC Brûlerie de café15. FC Fabricant de Copra 16. FdC Fabricant de café17. TNC Traitement de la noix de coco

18. FHN Fabricant d’huile de noix de coco19. SE Service électronique 20. B Broderie21. KP Kit de pêche22. FG Fabricant de glaces23. FBG Fabricant de boissons glacées24. FK Fabricant de Kerupuk25. VK Vendeur de Kantin26. FM Fabricant de Martaba27. FML Fabricant de Mie-Lontong 28. SM Service moto 29. VR Vendeur de riz30. TCP Travail dans carrière de pierre 31. FT Fabricant de Tempe 32. FTT Fabricant de Tempe-Tahu33. FTTg Fabricant de Tempe-Tauge34. ST Service de tailleur

Question 8 : Partie 8 - Profession

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ANNEXE 19: EXEMPLE D’UN RAPPORT DE SUIVI POST DISTRIBUTIOND’INDONÉSIE

Introduction

Action contre la Faim a démarré ses activités à Ambon, dans la province desMoluques, en avril 1999, suite à l’éruption de violence dans la province en janvier1999 et suite aux déplacements consécutifs à grande échelle de la population. ACF arépondu aux besoins immédiats minimums de base, de plus d’une centaine de milliersde personnes déplacées, en fournissant des produits alimentaires et d’hygiène. En2000, ACF a aidé environ 134 200 bénéficiaires dans la province des Moluques.

Dès le début 2001, il y avait encore des tensions à Ambon mais on commençait deplus en plus à percevoir qu’il devenait urgent de modifier la stratégie d’aider lesvictimes du conflit en fonction de leur statut de personnes déplacées. La vulnérabilitéet la dépendance à l’aide alimentaire devaient être évaluées, de même qu’il fallaitétudier dans quelle mesure les distributions alimentaires gratuites nuisaient audéveloppement des mécanismes d’adaptation ou à la restauration de l’autonomie dela population déplacée. ACF a considéré qu’un processus de ciblage était pertinent etnécessaire pour éviter toute dépendance à l’aide alimentaire. Sur la base du suivi postdistribution (PDM), 3% des anciens bénéficiaires de l’aide alimentaire ont été cibléspour être les éventuels bénéficiaires de nouveaux programmes d’aide. Ces famillesont été identifiées comme étant vulnérables, les plus à risques d’insécuritéalimentaire, lorsque la distribution alimentaire générale s’est terminée. Tous lesrésultats viennent de la double approche suivie par ACF: se concentrer sur les famillesles plus vulnérables et développer une aide adéquate pour ces familles.

Le Programme Générateur de Revenus (PGR) mis en place sur l’île d’Ambon(régions urbaines, semi-urbaines et rurales) visait à:

• Stimuler les capacités de production des ménages vulnérables

• Générer des revenus pour les familles vulnérables et ainsi soutenir ledéveloppement de mécanismes d’adaptation et l’autonomie des ménages

• Développer les capacités de production d’une communauté

Le résultat escompté est de développer la capacité d’une famille vulnérable àproduire, vendre et capitaliser afin de pouvoir sortir de la spirale continue de l’aide-appauvrissement-vulnérabilité. L’aide apportée aux bénéficiaires cibles consiste à leurfournir l’équipement et le matériel nécessaires pour commencer une activité à petiteéchelle. Deux programmes AGR ont été mis en place par ACF dans la province desMoluques. Le premier, de juillet 2001 à janvier 2002, et centré uniquement sur l’îled’Ambon (région principalement urbaine) et le second, d’avril 2002 à février 2003,centré sur 4 îles différentes des Moluques (région rurale). Ce rapport de suivi postdistribution concerne le second programme.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 217

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218 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

92 villages-camps de personnes déplacées vulnérables ont été sélectionnés et vi-sités (46 chrétiens, 46 musulmans). À la fin, seuls 19 camps de déplacés musulmans(41% du total visité) ont accepté le principe de se concentrer sur les familles les plusvulnérables. Du côté chrétien, seuls 24 camps de déplacés (52% du total visité) ont ac-cepté les mêmes principes de ciblage. 5 camps ont «annulé» la collaboration avecACF, considérant que le ciblage risquait d’engendrer des tensions après la distribu-tion. Après avoir rencontré la communauté, il a été décidé qu’il était plus prudent desuivre l’opinion des autorités des villages.

En prenant en compte la première évaluation et le nombre potentiel de personnesdéplacées dans les camps cibles jusqu’à la troisième évaluation (décision finale), Ac-tion contre la Faim a ciblé 7% de la population.

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Objectifs

Les principaux objectifs, désignés par ACF en commençant les AGR, étaient:

• D’aider les ménages vulnérables dans les zones urbaines et rurales qui ne peu-vent être ciblés pour une aide alimentaire constante et ne bénéficient pas d’uneautre aide

• De développer l’autonomie des ménages vulnérables

• D’aider les familles vulnérables à retrouver leur dignité

Methodology

Étape Date Objectifs principaux et critères utilisés

Macro-identification

Novembre 2001 Sélection des régions les plus vulnérables basée sur l’ex-périence terrain d’Action contre la Faim

Évaluation 1 Novembre-Décembre 2001

Présentation des objectifs (= en ciblant la population pour unprogramme d’aide) au coordinateur du camp et auxreprésentants de la communauté.À la fin de la visite, l’équipe d’ACF sait si l’approche est ac-ceptée ou non (à cause des problèmes de tensions et dejalousies). Si le processus est accepté, l’équipe demandeune première liste des personnes vulnérables.NB: si la liste n’est pas disponible à ce moment là, on or-ganise une autre rencontre.

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 219

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

NB1: chaque étape du ciblage est précédée d’une explication pour s’assurer quetout le monde comprenne bien le processus.

Afin de suivre l’impact de la distribution, un suivi post distribution (PDM) a été or-ganisé deux mois après la distribution. Un échantillon représentatif a été choisi selonle nombre de kits distribués.

RÉSULTATS PRINCIPAUX

Information générale sur la distribution

43 villages ont été ciblés dans 4 îles de la province des Moluques: Ambon, Ha-ruku, Seram et Buru. 100% des villages sont situés en zone rurale.

Étape Date Objectifs principaux et critères utilisés

Évaluation 2 Janvier 2002 Questionnaire auprès des familles (liste donnée par lereprésentant du camp) basé sur les critères suivants:Les «critères obligatoires»

• Famille de déplacés (personnes déplacées)• Absence de revenus réguliers ou limités à 100 000 Ru-

piahs par mois pour une famille de 5 personnes• Un membre de la famille possède des compétences par-

ticulières, la volonté de développer une activité maisne possède pas assez de capital pour acheter les arti-cles de base

• Famille ne bénéficiant pas de programme de renforce-ment des capacités locales

Les «critères aggravants»• Famille vivant en situation de très grande précarité

(camp peuplé, maison détruite vide…) • Famille d’origine extérieure à Ambon (personnes dé-

placées de Seram, Buru,…)• Femme seule avec enfants (veuve)• Empruntant régulièrement de l’argent (niveau de

dépendance financière élevé)• Capitaux personnels et biens personnels limités • Pas d’aide extérieure (famille, voisin)

Tous les enfants de la famille ne peuvent pas aller à l’écoleélémentaire.

Évaluation 3 Avril à juin 2002 Retour au camp avec la liste des bénéficiaires sélectionnésdu questionnaire précédent.Validation de ce ciblage avec les autorités et les personnes.Nouveau questionnaire afin de déterminer l’activité àdévelopper avec la famille sélectionnée.

Distribution Juillet-août 2002(Septembre pourBuru)

Pendant la distribution un accord (Memorandum of Under-standing) est signé entre ACF et les familles bénéficiaires.

Suivi post distribution

Octobre 2002Février 2003(Buru)

Évalue la bonne réception du kit (quantité & qualité)Evalue l’impact de la distribution

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220 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Région,île (sousdistrict)

Nbde

villages

Nbde

familles

Nb deper-

sonnes

Kits in-divi-duels

Kits degroupe

Nb totalde kits

% Benef.par

région

%Par île

Ambon A(Teluk AmbBag.)

2 54 236 40 5 45 9,8%

22%

Ambon B(Salahutu) 4 67 340 67 0 67 12,1%

Haruku A(Haruku) 1 34 171 14 7 21 6,2%

11%Haruku B(Haruku) 3 25 110 23 0 23 4,5%

Seram TNSA (TNS) 12 81 425 66 3 69 14,7%

30%

West SeramA (Piru) 1 11 41 11 0 11 2,0%

West SeramB (Piru) 7 47 241 47 0 47 8,5%

SeramTehoru B(Tehoru)

5 25 118 17 2 19 4,5%

Buru (BuruUtara Barat) 8 208 852 26 21 47 37,7% 38%

Total 43 552 2 534 311 38 349 100% 100%

Synthèse par région

Synthèse par communauté

Nb de villages

Nb defamilles

Nb deper-

sonnes

Kits indi-viduels

Kits degroupe

Nb totalde kits

% totalde fa-milles

% dekits

Chrétienne 24 388 1 725 157 36 203 70% 58%

Musulmane 19 164 809 154 2 146 30% 42%

Total 43 552 2,534 311 38 349 100% 100%

NB. Certains membres animistes vivent également dans certains villages de l’île deBuru.

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 221

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552 familles, ce qui représente 2 534 personnes, ont bénéficié de 349 kits distribués.

Parmi eux, 31% sont des rapatriés et 69% sont des déplacés. 70% des bénéfi-ciaires sont chrétiens et 30% sont musulmans. Cette différence entre les commu-nautés est due à la distribution effectuée sur l’île de Buru qui s’est concentrée sur desvillages fortement touchés par la destruction pendant le conflit. Sur l’île de Buru, lesvillages les plus touchés sont chrétiens. De plus, les kits sur l’île de Buru ont été iden-tifiés comme étant des kits de groupes profitant à davantage de personnes.

D’après le nombre total de kits distribués, 58% ont été distribués aux chrétiens et42% aux musulmans. Parmi les 349 kits distribués, 311 sont des kits individuels (89% dutotal) et 38 sont des kits de groupes (11% du total).

Type de kits AGR identifiés et principales caractéristiques

21 kits-activités différents ont été identifiés avec les familles pendant le proces-sus de ciblage.

• 5 kits-activités représentent 84,8% de tous les kits distribués: agriculture (36,7%du total), pâtisserie (24,9%), pêche individuelle (12%), pêche de groupe (6%)et fabrication de beignets (5,2%).

• Puis les 4 kits-activités les plus fréquents identifiés sont menuiserie individuelle (4%),menuiserie de groupe (2,9%) suivi de vente de nourriture (2,3%) et d’utilisation demachine de transformation (1,7%). Ces kits représentent 10,9% du total distribué.

• Un nombre important de petites activités et services (12 kits) représentent 4,3%de la distribution totale. Type of IGA kits identified and main characteristics.

Synthèse par type de kit

No Activité Nbde Kits

% du nb total dekits distribués Type de kit

1 Agriculture 128 36,7% Individuel

2 Pâtisserie 87 24,9% Individuel

3 Pêche individuelle 42 12% Individuel

4 Pêche de groupe 21 6% Groupe

5 Fabrication de beignets 18 5,2% Individuel

6 Menuiserie individuelle 14 4% Individuel

7 Menuiserie de groupe 10 2,9% Groupe

8 Vente de nourriture 8 2,3% Individuel

(continue en page suivante)

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222 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Synthèse par type de kit

No Activité Nbde Kits

% du nb total dekits distribués Type de kit

9 Utilisation de machine de transformation 6 1,7% Groupe

10 Fabrication de tailleur 3 0,9% Individuel

11 Traitement de l’huile 2 0,6% Individuel

12 Vente de Bakso 1 0,3% Individuel

13 Vente de Coto 1 0,3% Individuel

14 Service électronique 1 0,3% Individuel

15 Vente et achat de récolte 1 0,3% Individuel

16 Maçonnerie individuelle 1 0,3% Individuel

17 Fabrication de four 1 0,3% Individuel

18 Pembuat Es Cendol. 1 0,3% Individuel

19 Fabrication de nouilles 1 0,3% Individuel

20 Atelier 1 0,3% Individuel

21 Maçonnerie de groupe 1 0,3% Groupe

Total 349 100%

NB: pour les groupes de pêche, 11 Kits sont des kits incomplets (demande de la com-munauté au moment de l’évaluation)

(il vient de la page procedent)

Type de kits Nb de kits % du total distribué

1 Agriculture 128 36,7%

2 Repas alimentaire 125 35,8%

3 Pêche 63 ,%

4 Construction 27 7,7%

5 Service 6 1,7%

349 100%

90,5% des kits et des activités identifiées avec les bénéficiaires génèrent uneproduction de produits alimentaires (kits agriculture, repas alimentaire et pêche).Pour être plus précis, 55% des kits génèrent directement des produits alimentaires

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 223

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(légumes, poissons) et 35% des kits génèrent également des produits alimentaires,mais via un processus de transformation, avec d’autres produits alimentaires que lespersonnes doivent acheter (kits repas alimentaire).

No Kit-Activité

Groupe

Nb. de Kits % du total de kits degroupe distribués

1 Pêche 21 55,3

2 Menuiserie 10 26,3

3 Utilisation de machine de transformation 6 15,8

4 Maçonnerie 1 2,6

Total 38 100 %

Kits de groupe

Les kits de groupe identifiés concernent principalement les activités de pêche(55,3%) et les activités de menuiserie (26,3%). Parmi les 21 activités identifiées, 8concernent à la fois les chrétiens et les musulmans, 6 ne concernent que les chrétienset 7 seulement les musulmans.

Les kits identifiés les plus «populaires» par communauté se repartissent ainsi:

• Pour les chrétiens: agriculture, pâtisserie, groupe de pêche et groupe de me-nuiserie.

• Pour les musulmans: pâtisserie, pêche individuelle, fabrication de beignets etagriculture.

En fonction de la spécificité de chaque kit distribué, les hommes sont les princi-paux utilisateurs de 66% des kits et les femmes de 34% des kits. Cette part importantedes hommes est due aux activités telles que l’agriculture, la pêche et la constructionqui sont choisies par des hommes, la plupart du temps. Cependant, les femmes sontextrêmement concernées par les activités liées à l’agriculture, car elles sont respon-sables de la vente des surplus de production, le cas échéant.

L’impact de la distribution

NB: tous les résultats présentés dans cette partie sont basés sur l’échantillon desfamilles interrogées.

Méthodologie

Afin de mesurer l’impact de l’AGR, 96 familles ont été interrogées ; elles repré-sentent 27,5% des kits distribués. Comme certaines familles bénéficient du même kit,

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l’échantillon représente 17% des familles bénéficiaires totales. 16 activités parmi les21 ont été suivies (certaines petites activités représentant peu de kits sont absentes).L’échantillon concerne les communautés chrétiennes et musulmanes à parts égales.

Activité par genre

Dans 70% des familles rencontrées, les hommes sont les principaux utilisateurs deskits.

Les donnés montrent une légère différence entre les deux communautés: 56% desprincipaux utilisateurs sont des hommes dans la communauté chrétienne et 71% dansla communauté musulmane.

Utilisation du kit et principaux problèmes rencontrés par les bénéficiaires

Au moment de l’entretien, 82% des kits distribués étaient utilisés et 18% nel’étaient pas (la répartition est la même dans les deux communautés). Les kits non uti-lisés sont principalement ceux: de la pêche individuelle (82% du total), des groupe depêche (57%), de l’agriculture (10%), et de la pâtisserie (5%).

85% des kits individuels contre 68% des kits de groupe sont utilisés.

Pourquoi certains kits n’ont-ils pas été utilisés?

Les principales raisons données par les familles pour expliquer la non-utilisation decertains kits sont, par ordre de priorité:

• Kit non adapté. Cela concerne essentiellement les kits de pêche. La taille desfilets distribués était trop petite, d’après les bénéficiaires interrogés, et cela n’adonc permis d’attraper que des petits poissons. En ce qui concerne les kits degroupe, la principale raison est la mauvaise qualité des canoës distribués. À Buruoù 14 canoës ont été commandés, seuls 3 étaient de bonne qualité (le boisadapté se nomme «Salawaku» et le non adapté «Kayu Pouleh») et donc ont étéutilisés par la communauté.

• Mauvaise saison. Ce problème ne concerne que les kits agriculture. À cause dumanque de pluie, observé entre avril et novembre 2002, certaines familles n’ontpu planter et certaines ont perdu leurs cultures. La majorité des agriculteurs in-terrogés attendaient décembre-janvier pour planter.

• Pas assez de capital pour démarrer l’activité. 26% des familles interrogéessouffrent d’un manque de moyens pour démarrer l’activité. Certains kits distri-bués nécessitent d’acheter des matières premières et certains ne peuvent s’of-frir les articles nécessaires.

Que prévoient de faire les familles avec les kits non utilisés ?

Les familles, qui n’ont pas utilisé le kit, ont conservé les articles et ont dit qu’ellesles utiliseraient plus tard. 3 bénéficiaires ont donné les kits à l’un des membres de leur

224 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 225

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famille car ils ne pouvaient pas l’utiliser (principalement des personnes âgées): le kitde pêche a été donné au fils, par exemple.

Problèmes principaux rencontrés par les familles pendant la mise en place deleur activité.

19% des personnes interrogées ont rencontré des problèmes pendant la mise enplace de leur activité, alors que 81% n’ont rencontré aucun problème. Les mêmes pro-blèmes sont récurrents mais sont plus nombreux dans la communauté musulmane(6 problèmes rencontrés au lieu de 5 dans la communauté chrétienne).

Les principaux problèmes étaient: prix élevés des matières premières (nourriture, es-sence …) (26%), manque de produits pour lancer correctement l’activité (17%), difficultéà vendre à cause de la concurrence sur le marché (14%). Une mauvaise accessibilité et desproblèmes de compétences ont également été reportés, mais restent des cas très isolés.

Revenus générés

Toutes les activités suivies génèrent des revenus, mais on peut observer des dif-férences entre les communautés et toutes les familles, ou tous les groupes, interro-gés n’avaient pas généré de revenus au moment des entretiens. 75% des personnesinterrogées ont généré des revenus, au moins une fois, depuis la distribution, alorsque 25% n’ont pas encore été capables d’avoir des revenus.

ActivitéChrétien Musulman

Moyenne Moyenne

1 VENTE DE BAKSO 60 000

2 PÂTISSERIE 455 000 153 333

3 MENUISERIE 183 333

4 SERVICE ELECTRONIQUE 30 000

5 ES CENDOL 150 000

6 AGRICULTURE 66 500 216 667

7 PÊCHE (INDIVIDUELLE) 15 000 128 333

8 FABRICATION DE BEIGNETS 175 000

9 TRANSFORMATION HUILE 80 000

10 VENTE ALIMENTATION 145 000

11 TAILLEUR 175 000

Moyenne 154 139 138 542

Revenus mensuels générés par activité (en Rupiahs) —activités individuelles—

Page 227: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

Le revenu mensuel moyen, toutes activités confondues, est différent entre leschrétiens (142 758 Rupiahs) et les musulmans (128 030 Rupiahs).

On peut noter des différences de revenus générés par activité. L’activité de pâ-tisserie est la plus intéressante en terme de revenus, elle peut atteindre 455 000 Ru-piahs par mois, comparée à l’activité de pêche ou à celle de transformation de l’huile(avec respectivement 15 000 et 80 000 Rupiahs par mois). Les revenus peuvent varierégalement d’un mois à l’autre. Le niveau d’activité et le temps dépensé à travaillersont également à prendre en compte: pour l’activité de pêche par exemple, le nom-bre de parties de pêche et le temps pris pour chacune peuvent fortement augmenterla récolte de poissons et donc les revenus.

Certaines familles n’avaient pas encore de revenus au moment du suivi maisétaient optimistes d’en générer à l’avenir.

Revenus mensuels générés par activité (en Rupiahs) – activités de groupe(pour une famille)

226 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ActivitéChrétien Musulman

Moyenne Moyenne

1 MENUISERIE 337 500

2 PÊCHE 180 000

3 MAÇONNERIE 60 000

4 TRAITEMENT DE SAGOO 42 500

5 NOIX DE COCO RAPEE 125 000

Moyenne 155 000 125 000

Niveaud’impact

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Moyen 50 000 -200 000Fabrication de tailleur, de jus traditionnel, vente alimentaire,transformation d’huile de noix de coco, fabrication de beignets

Bon 200 000 - 500 000 Menuiserie, pâtisserie

Les activités de groupe concernent principalement la communauté chrétienne. Lesrevenus générés sont en général assez faibles. Les kits de groupe tels que ceux de lapêche et des machines pour râper la noix de coco sont davantage utilisés pour avoirun meilleur accès à la nourriture qu’aux revenus. Le groupe de menuiserie a été uti-lisé dans certains villages pour reconstruire les maisons, davantage que pour produireet vendre des meubles.

Impact des revenus par activité

Page 228: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

Presque 65% de ceux qui ont été interrogés ont déclaré qu’avec l’AGR, ils sont ca-pables de couvrir leurs besoins de première nécessité. Là encore, on note des diffé-rences entre les bénéficiaires chrétiens et musulmans. 49% des chrétiens peuventcouvrir leurs besoins de première nécessité contre 78% de musulmans.

Conclusion: réussite ou échec?

• Réussite

En général, la distribution d’AGR a eu un impact positif sur l’économie des personnesdéplacées. D’après les déplacés interrogés, 75% d’entre eux ont réussi à gagner des re-venus. Les principaux résultats positifs sont que les personnes déplacées peuvent:

1. avoir des revenus pour acheter les produits nécessaires et gagner leur vie (riz,sucre, légumes, poisson etc)

2. Développer une activité économique

3. Même s’il n’y a pas de revenus importants et réguliers, l’activité générée parles kits permet aux familles d’améliorer sa situation de sécurité alimentaire, enépargnant de l’argent ou en augmentant sa production alimentaire

• Échec

18% des kits ne sont pas utilisés et 25% des familles sont sans revenus supplémen-taires. Les principales raisons sont:

1. La qualité du kit (mauvaise qualité des bateaux distribués et taille des filets nonadaptée)

2. La saison sèche (pour l’activité agricole)

3. Le manque de connaissance sur l’organisation de la communauté

L’impact de la distribution de l’AGR est plus fort dans la communauté musulmane(pour 85% elle a eu un impact positif) que dans la communauté chrétienne (pour 73% ellea eu un impact positif). Pour 79% de ceux qui ont été interrogés, la distribution de l’AGRa eu un impact positif alors que pour 19% d’entre eux, elle n’a eu ni d’impact ni dechangement sur leur économie. Cette déclaration est contradictoire avec les résultatsdes revenus dans la communauté chrétienne, supérieurs en moyenne à ceux de la com-munauté musulmane. Mais cette question est peut être faussée par le fait que la com-munauté chrétienne a davantage tendance à se plaindre de l’aide apportée que lacommunauté musulmane, en général, très reconnaissante de toute aide apportée.

D’après les résultats du suivi post distribution (PDM), le nombre de kits non utili-sés est assez important (surtout celui de la pêche individuelle & de groupe) avec un¼ de la population interrogée sans revenus. D’après les objectifs initiaux, il s’agit làdu principal échec de ce programme. Cependant, en dehors des quelques cas où lacommunauté même n’a pas identifié le bon kit (filets de pêche incomplets à la place

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 227

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Page 229: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

de ceux complets), les responsabilités des problèmes proviennent d’ACF. Les bénéfi-ciaires ont été correctement ciblés, le programme d’aide et les activités identifiéesétaient pertinents mais certains articles distribués n’ont pas permis aux bénéficiairesde travailler dans de bonnes conditions.

• Recommandations

Concernant les kits AGR

• Donner les matières premières nécessaires (farine, sucre, essence…) au moinspour les deux ou trois premiers mois de l’activité. C’est particulièrement im-portant pour le processus des repas, qui nécessite au début beaucoup d’ingré-dients de base (qu’il est possible de distribuer en même temps que le kit).Donner un petit capital à utiliser seulement pour la mise en place de l’activitépeut également être une idée à envisager.

• Augmenter le prix global des kits à un minimum de 100 USD.

• Le kit agriculture: donner moins de types de semences mais une quantité plusprécise sera plus efficace. On peut également considérer les possibilités de dé-velopper des cultures à long terme (cacao, café, riz) et notamment le riz (laprovince des Moluques n’est pas autonome en matière de riz).

Concernant le suivi

• Afin d’évaluer l’impact d’un programme AGR, un suivi régulier de certaines fa-milles «test» est obligatoire. Ces familles possèdent un livre des entrées et dessorties hebdomadaires. Aussi, les familles doivent être formées et suivies defaçon régulière. Ce suivi prend du temps mais c’est le meilleur moyen d’obser-ver le réel travail d’une famille et de vérifier sa motivation, la progression et lesproblèmes éventuels.

• Une formation doit être apportée aux familles qui ont décidé de lancer une nou-velle activité.

• Action contre la Faim a commandé la construction de canoës à des entrepreneurslocaux, mais les canoës reçus et distribués sont de très mauvaise qualité, mal-gré le budget alloué adéquat pour obtenir de bons canoës. C’est la responsabi-lité du service logistique de trouver des produits de qualité, de négocier de bonscontrats et de suivre le processus de construction par la suite.

Concernant le processus de ciblage et les résultats attendus

• Afin d’éviter tout malentendu sur les articles et les activités identifiés par lesfamilles sélectionnées, il faut améliorer la méthodologie d’identification deskits: échantillon d’articles, marque et qualité demandées…

228 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Page 230: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 229

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

• Davantage d’explications sur les résultats escomptés doivent être apportées auxfamilles (hypothèse de revenus, lieux de mise en place, problèmes à anticiper…).

• Avant tout, il faut très bien connaître le contexte global de l’intervention et l’avoirbien identifié. On ne fait pas la même distribution de kits dans un contexted’échanges économiques abondants et/ou dans un contexte avec peu d’activitéséconomiques; l’intervention est différente et on n’attend pas les mêmes résultatsquant aux possibilités de générer des revenus pour les bénéficiaires.

• Certaines communautés, très vulnérables, sont totalement en dehors du systèmedu marché et ne se préoccupent pas de vendre, ni même de gagner de l’argent.La distribution de kits peut tout de même être très utile pour eux pour améliorerleur production alimentaire et ainsi leur sécurité alimentaire, mais ce n’est pasréaliste d’envisager de gagner des revenus réguliers et importants. Une autre ter-minologie est probablement plus appropriée: Programme Générateur de Revenusou Programme d’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages?

• Enfin et surtout pour les AGR de groupe, il faut étudier la communauté en pro-fondeur, afin de comprendre où nous pouvons nous procurer les meilleurs in-trants et quels sont les objectifs que la communauté peut réaliser.

Dans un contexte de post conflit, comme celui observé en 2003 dans certains en-droits des Moluques, de tels programmes d’aide sont pertinents et utiles pour la po-pulation. On ne peut nier le fait que ces programmes soient bien adaptés. En revanche,il est fondamental de vérifier la motivation et les raisons de la population à deman-der de l’aide, ainsi que de fixer des objectifs raisonnables à réaliser par les bénéfi-ciaires (les programmes de micro-subventions ne sont pas une solution pour lapopulation cible). La population doit être motivée, ne pas être occupée par le pro-cessus de reconstruction, ni par la nécessité de récolter les produits dans les potagers.Le projet doit convenir à l’environnement économique, qui déterminera le type d’aideet la possibilité à générer de réels revenus. Ce point est très important car l’aide hu-manitaire se déroule dans des contextes en développement et perturbés.

Page 231: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

230 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 231

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232 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 233

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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234 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 235

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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236 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 21: EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE POUR UNE ENQUÊTE DE BASE

Action contre la Faim

Enquête socio économique des bénéficiaires de l’AGR

Village:_____________________ Date:

Nom:______________________ Intervieweur:

Sexe:_____________________

Âge:________

Personne Sexe Âge Activité principale

1

M/F ans 1=petit commerce 7=enfant âgé de moins de 6 ans2=agriculteur 8= élève3=fonctionnaire 9=étudiant4=employé privé 10=sans emploi5=femme au foyer 11=armée6=retraité

2

3

4

5

6

7

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10

2 Avez-vous un potager?Le cultivez-vous

3 Avez-vous accès à la terre?Cultivez-vous cette terre?

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 237

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

4 Si vous ne cultivez pas votre terre, veuillez préciser pourquoi?

Pas intéressé / pas besoin de produire

Pas d’intrants (engrais, semences, etc.) / pas d’argent

Demande trop d’efforts physiques

Autre:__________________________

5 Qui est propriétaire de cette terre?

Terre personnelle

Terre louée Propriétaire:____________ Paiement?

6 Que cultivez-vous (dans votre potager ou sur d’autres terres)

1

2

3

4

Quand est lapériode de récolte?________

m2 Total kgproduits

kg pourla vente

kg pourconso prope

Pomme de terre

Tomate

Concombre

Chou

Betterave

Carotte

Radis

Herbes

Haricots

Poivrons

Maïs

Tabac

Ail

Oignons

Tournesol

Pommes

Blé

Orge

Autre:

Page 239: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

238 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

7 Combien avez-vous des animaux suivants? 7a Avez-vous accès àcertaines des machinessuivantes?

nombre

Vaches

Veaux

Bœufs

Cochons

Volailles

Moutons

Chèvres

Cheval/âne

Production totale

l/jour:

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Personnelle? Location?

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oui non oui non

oui non oui non

oui non oui non

Tracteurs

Camion

Charrue

Herse

Moissonneuse

Voiture

Si c’est en location, combien payez-vous?___________

Nourriture

8 Quel type de combustible utilisez-vousquotidiennement pour la cuisine? 8a Fréquence des repas chauds:

10 Parmi les produits alimentaires suivants, quelle quantité mensuelle estimez-vous suffisante pour

Bouteille de gaz

Kérosène

Électricité

Bois

Fumier

Autre:__________

Jamais

Parfois

Quotidiennement

Votre ménage? Pour une période de 3 mois?

kg par mois kg pour uneannée

Farine de blé/maïs

Pommes de terre

Sucre

Huile

Maïs

Viande

Légumes

Lait/fromage

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 239

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Quelle est la principale nourriture pour une période de 3 mois?

1. 4.

2. 5.

3. 6.

Dépenses

11 Combien votre ménage a-t-il dépensé le mois dernier pour les produits suivants?

Dr du moisdernier

Nourriture

Soins médicaux

Vêtements

Éducation

Articles ménagers

Réparation de la maison

Dr du moisdernier

Électricité

Eau

Impôts

Paiement des dettes

Loisirs

Revenus

12 Quel type de sources de revenus d’argent les membres de votre famille ont-il reçule mois dernier parmi les propositions suivantes?

Montant total reçu (Drams) Type d’activité

Salaire (travail régulier) ☐

Journalier ☐

Retraite — — — — — —

Petite entreprise ☐

Aide du gouvernement — — — — — —

Location de propriété — — — — — —

Utilisation d’économies antérieures — — — — — —

Page 241: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

240 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

13 Avez-vous vendu certains des articles suivant au cours des 6 derniers mois?

Quoi exactement Nb Montant total reçu

Vaches

Volailles

Cochons

Autres

Voisin/ami

Proches

Prêteur d’argent

Autres:___________

Nourriture

Chauffage

Vêtement

Soins médicaux

Autre

14 Au cours des 6 derniers mois, votre ménage a-t-il empruntéde l’argent?

Si c’est le cas:

Combien: GEL Pourquoi l’avez-vous utilisé?

Qui vous l’a prêté?

oui non

oui non

15 Au cours des 6 derniers mois, votre ménage a-t-il reçu de l’argent en don?

Si c’est le cas:

Combien: GEL

Qui vous l’a donné? Voisin/ami

Proches

Prêteur d’argent

Autres: ___________

16 À combien s’élève la totalité de vos dettes actuellement?

Argent:__________________ GEL

Autres:_______________________________________ (veuillez préciser la nature et la quantité)

Aide humanitaire

17 Avez-vous reçu de l’aide? oui

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 241

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Si c’est le cas, précisez:

Organisation/proches De — à Activité Bénéfices? (biens, salaire)

Opinion personnelle

18 Comparé à d’autres familles de votre village (ou ville), dans quel groupe se situevotre ménage?

Nourriture

Vêtements

Soins médicaux

Éducation

Logement

Autre:___________

Extrêmement pauvre

Pauvre

Revenus moyens

Difficile de répondre

Meilleure

Sans changement

Pire

Pourquoi? _____________________________________________

Pourquoi? _____________________________________________

Pourquoi? _____________________________________________

19 Principaux problèmes importants de votre ménage par ordre de priorité:

1 2 3

1 2 3

1 2 3

1 2 3

1 2 3

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(HIERARCHISEZ!)

20 Comparée à votre situation antérieure de 2 ans, comment est votre situation éco-nomique actuelle?

Page 243: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

242 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

ANNEXE 22: FORMULAIRE DE SUIVI POUR LES GROUPES AGR

Nom du groupe: ________________

Pays: ________________

District/village: ________________

Date de suivi: __________________

Responsable développement terrain: __________________

Pour chaque commentaire, notez votre évaluation dans la case prévue pour.

Indices: E: Excellent S: Satisfaisant

B: Bien NS: Non satisfaisant

Composotion du groupe:Membres:Statuts:Différence de statut entre les membres du groupe:Expérience:

Gestion du groupe:Adhésion:Esprit d’équipe:Participation:Encadrement:Comptabilité:Documentation du groupe:Membres du groupe:Pérennité:

Liens et coopération:ONG:ONGL:Autorités locales:Municipalité:Autres groupes:

Connaissances et compétences techniques:Connaissances acquises: Besoins:Capacités:Compétences :

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 243

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

Activités:Principale:Autre:Observation:Répartition du travail:Participation des femmes dans les activités:Planification de l’activité:1. Mensuelle:2. annuelle:

Capacité économique, situation financière du groupe & épargne:Terre du groupe:Situation de l’élevage de bovins: (écurie, pâture, source de fourrage, etc)Situation des cultures: (productivité du sol, irrigation, engrais, etc)Existence de machines dans le groupe: (tracteur, moissonneuse-batteuse, etc)Planification financière dans le groupe: (jusqu’à quand)Distribution du bénéfice:Partage du profit:Epargne:Réinvestissement:

Objectifs:Besoins de première nécessité: Autonomie économique:

Conclusion et recommandations:

Page 245: ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: un concept clé pour … · glossaire des terminologies techniques. Le livre présente aussi une liste des questions les plus fréquentes afin de

244 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 245

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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ANNEXE 24: TERMES DE RÉFÉRENCE POUR UNE ÉVALUATION

Objectif:

Évaluer les réalisations et les impacts du projet ____________. L’évaluation consi-dèrera les critères suivants: pertinence, efficience, efficacité, impact, viabilité et pé-rennité économique et financière.

Termes généraux.

L’évaluation doit prendre en compte la hiérarchie des objectifs du cadre logiquedu projet. Ces composantes font partie du projet _____________. Il s’agit d’une étudeindépendante d’ACF sur les objectifs, les résultats, les activités et les moyens dé-ployés pour la mise en place du projet. Cela permet de rédiger un rapport final qui meten évidence les principaux résultats et formule des recommandations utiles pour l’in-tervention à venir et pour aider à prendre des décisions.

L’évaluation doit étudier le niveau et la qualité des biens et des services généréspar le projet, en prenant l’avis des bénéficiaires, des départements techniques d’ACF,des départements techniques du gouvernement, etc.

L’évaluation implique que l’évaluateur recueille des données en dehors de l’orga-nisation du projet, à travers des réunions et des visites de terrain, auprès des bénéfi-ciaires et d’autres organisations si nécessaire.

L’évaluation doit étudier les critères suivants:

Pertinence:

• Analyse de la pertinence du projet dans le contexte donné en fonction des be-soins identifiés et en matière de sélection des bénéficiaires, d’objectifs, d’ac-tivités et de stratégie.

• Analyse de l’opportunité du projet d’intervention selon la stratégie globaled’ACF dans le pays et les difficultés d’accéder aux différentes régions.

• Les actions entreprises sont-elles appropriées au contexte et répondent-ellesaux besoins de la population?

Pérennité:

• Déterminer si les autorités et les agences compétentes soutiendront les objec-tifs du projet à la fin du projet.

248 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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• Evaluer si les bénéficiaires et les autres groupes locaux impliqués «s’approprie-ront le projet» une fois l’aide extérieure terminée.

• Evaluer si les institutions, les comités, les organisations locales, les organisa-tions communautaires responsables du suivi du projet seront capables de main-tenir la technologie appliquée une fois l’aide extérieure terminée.

• Quelle structure organisationnelle est nécessaire pour garantir la pérennité desservices donnés en tenant compte de la situation sociale, économique et sécu-ritaire dans la région du projet ?

• Evaluer les éventuels impacts négatifs sur l’environnement et au sein des com-munautés.

Analyse économique et financière:

• Evaluer si les bénéficiaires peuvent faire fonctionner et maintenir les servicesofferts à travers le projet.

• Evaluer la capacité et la volonté de la communauté à contribuer au fonction-nement et à l’entretien des installations.

Impact:

• Evaluer si les composantes du projet améliorent la situation de sécurité ali-mentaire des bénéficiaires.

• L’aide apportée a-t-elle cherché à renforcer les capacités des agences locales,des organisations et du personnel?

• Quels sont les principaux problèmes que la population identifie concernant lamise en place des activités?

• Evaluer le degré de satisfaction des bénéficiaires sur les différents aspects duprogramme.

Sécurité alimentaire

• La production et la productivité ont-elles augmenté grâce à l’aide technique etaux articles apportés par le projet ?

• Les revenus ont-ils augmenté grâce aux activités du projet?

• Quelles sont les améliorations réalisées dans la gestion de l’AGR grâce à la for-mation dispensée ? Que faut-il renforcer?

Efficacité

Comment les bénéficiaires ont-ils profité des services du projet?

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 249

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Efficience

Quelle est la qualité des services par rapport aux efforts qu’il faut fournir pour lesoffrir?

Genre

Brève analyse de l’intégration et de la participation des hommes et des femmesdans le projet.

Termes spécifiques:

Activités:

• Programme actuel et achèvement des activités comparés aux prévisions initialeset à l’accord convenu avec les bailleurs.

• Comment peut-on éviter le retard dans les activités et gagner du temps?

• Identification des principales forces de l’institution concernant les retards del’activité et les facteurs extérieurs.

• Quelles sont les raisons justifiant d’avoir dévié des activités prévues et quellesaméliorations peuvent être apportées pour les interventions futures?

• Quels sont les effets des déviations mentionnées ci dessus?

• Comment pouvons-nous améliorer la performance des activités à distance?

• Analyse du coût / Bénéfices des activités.

• Comment les bénéficiaires ont-ils accepté les activités du projet?

Résultats:

• Les activités ont-elles donné des résultats et/ou des services dans les commu•nautés ?

• Identifier les principales différences entre les résultats attendus et les réalisa-tions et les enseignements. Identifier les raisons et formuler des recommanda-tions pour les interventions futures.

• Quelle est la structure institutionnelle et quels sont les efforts de renforcementde capacités nécessaires pour les interventions futures (considérant la phase depost-crise) dans la région du projet?

• Mesurer le rapport coût/efficacité des activités (coûts en termes de valeurs mo-nétaires et de ressources humaines).

250 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

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ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 251

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

But du projet:

• Indiquer les réalisations des bénéfices durables pour le groupe cible.

• Analyser si le projet a réalisé son objectif.

• Les services apportés par le projet sont-ils pérennes? Continueront-ils à êtreproposés au groupe cible une fois l’aide extérieure terminée?

• La performance (positive ou négative) est-elle due à l’analyse du problème ini-tiale, à la conception ou à la mise en place du projet?

• La viabilité financière du projet était-elle bien évaluée?

• Les objectifs principaux du projet étaient-ils adaptés au contexte d’après l’ac-cessibilité et les principaux axes de la stratégie d’ACF dans la mission?

Recommandations

Quelles sont, d’après l’évaluation, les principales recommandations à prendre encompte pour les interventions futures?

Identifier les principaux enseignements de l’intervention

Méthodologie

L’évaluation se déroulera en quatre étapes différentes:

1) Le briefing.

— Relecture des documents du projet (demande de fonds, rapports, rapports desuivi, enquêtes, méthode de recherche participative (PRA: participative ruralappraisal), etc.)

— Réunion avec les départements techniques d’ACF sur le terrain.

2) Activités terrain

— Collecte d’information via des enquêtes terrains et des entretiens

— Entretiens avec les bénéficiaires et les représentants

— Visite aux communautés

— Réunions avec les autorités locales, les organisations à base communautaire,les groupes de bénéficiaires, les comités et les responsables

3) Analyse des informations recueillies auprès des différentes sources.

4) Elaboration du rapport final et recommandations.

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Programmation pour l’évaluation (X semaines)

Résultats attendus

Rapport formel

La couverture du rapport doit mentionner que l’évaluation a été financée par l’UE.

1 - Remerciements : communautés, autorités locales, conseillers, membresde l’équipe et bailleurs, etc.

2 - Table des matières

3 - Résumé

Il faut présenter une vue d’ensemble du rapport, d’une ou deux pages, comprenantle but et les objectifs de l’évaluation, à qui elle est destinée, la manière dont elle aété réalisée, le lieu et la période, les principaux résultats, les conclusions et recom-mandations.

4 - Informations sur le contexte

4-1 Région cible

4-2 Principaux objectifs du projet

4-3 Développement du projet

Décrire brièvement le développement des activités du projet, y compris l’évolu-tion contextuelle si nécessaire.

5 - Objectifs de l’évaluation

Préciser ici le but de l’évaluation (contractuel), les publics visés.

Quels sont les objectifs et les questions clés auxquels l’évaluation espère pouvoirrépondre ? (Peuvent être repris de la liste décrite ci-dessus)

252 ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE

Activité Durée

1. Briefing et relecture des documents du projet X semaines

2. Visites terrain X semaines

3. Analyse des informations X semaines

4. Préparation du rapport X semaines

5. Ebauche pour la discussion X semaines

6. Rapport final X semaines

Durée totale

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6 - Méthodologie

■ Quelle est la méthode d’évaluation qui a été choisie et pourquoi?

■ Quelles sont les principales contraintes (liées au personnel, politiques, sé-curitaires, d’accès, la saison des pluies etc.)?

■ Intégrer ici une référence à une annexe présentant des échantillons de ques-tionnaire des méthodes utilisées.

■ Qui sont les personnes interrogées, quand, pourquoi et où ont-elles été inter-rogées? Quels sont les sites sélectionnés, qui les a sélectionnés, quand et pour-quoi?

7 – Résultats de l’utilisation des méthodes

■ Où et comment les méthodes d’évaluation ont-elles été développées et tes-tées avant d’être utilisées?

■ La méthode s’est-elle avérée fiable et valable?

■ Intégrer un calendrier ou un programme de l’évaluation dans l’annexe.

■ Inclure les informations sur la formation du personnel et évaluer leurs com-pétences

■ Mentionner les résultats non prévus si c’est pertinent.

8 – Résultats et discussion

■ Résumer les résultats avec des titres – utiliser des titres: impact, pertinence,efficience, couverture, stratégie, cohérence, genre…

■ Quand c’est possible, utiliser des cartes, des tableaux, des graphiques et in-terpréter les résultats qualitatifs

■ Intégrer des exemples de ce que les personnes ont dit exactement au coursdes entretiens.

■ Décrire brièvement les méthodes utilisées pour analyser les informations (sta-tistiques, PCA, etc.).

9 - Conclusions

Récapituler les réponses aux questions initiales.

10 - Recommandations

Veuillez les noter par ordre de priorité.

ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS: UN CONCEPT CLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE PERENNE 253

Manuel de terrain • Direction Scientifique et Technique

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Une ébauche du rapport doit être présentée pour que des commentaires puissentêtre notés, avant que le rapport final soit terminé. L’évaluateur doit également pré-senter au siège d’ACF les principaux résultats, les conclusions et les recommandationsde l’évaluation. Des commentaires pertinents doivent être intégrés dans le rapport final.

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