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Édito Philippe Guédon, directeur des Relations Industrielles et des Partenariats La relation à l’entreprise se décline de multiples façons à l’École Polytechnique. En aval, l’entreprise est de plus en plus prisée par les élèves pour débuter leur carrière professionnelle. En amont, les entreprises contribuent dans la durée aux activités de l’École (chaires d’enseignement et de recherche, taxe d’apprentissage, contrats de recherche, équipes de recherche communes, etc.). Ce cercle vertueux consistant à faire financer, en partie par les entreprises, les développements de l’enseignement et de la recherche pour mieux former nos élèves et étudiants à leurs besoins de recrutement, commence à porter ses fruits (cf dossier stratégique). D’autre part, l’École produit ses propres entreprises (startups), encouragées par le Prix Gerondeau Zodiac Aerospace et le Prix de l’Innovation, cadrées par les parcours en entrepreneuriat ou en management de l’innovation, hébergées par X-Tech voire financées par X-création (filiale de l’École et de la Fondation). Ces partenariats public-privé multiformes sont devenus une nécessité pour l’École aujourd’hui, pas uniquement pour des raisons économiques mais également pour cultiver l’implication de l’École dans les grandes problématiques scientifiques, économiques ou managériales de notre société. La relation aux entreprises est donc une des clés de succès pour l’École au sein de ParisTech comme au sein de Paris-Saclay. Lancement d’un satellite franco-indien pour l’étude du cycle de l’eau Le 12 octobre 2011, le satellite Megha-Tropiques a été lancé depuis l'Inde. Il permettra d'étudier le cycle de l'eau atmosphérique et les échanges d'énergie dans les régions intertropicales. Menée en partenariat avec le CNES, le CNRS et de nom- breux laboratoires français cette mission scientifique est l’aboutissement d’accords de coopération signés en 2004 entre la France et l’Inde. Le Laboratoire de Météorologie Dynamique de l’École Polytechnique est fortement impliqué dans la mission, à la fois dans la coordination scientifique (l'équipe CET est responsable scientifique du projet) et dans la production d'algorithmes. Le LMD à travers ses équipes techniques a également contribué à la fabrication de l'instrument SCARAB qui volera sur le satellite Megha-Tropiques. Actualités PRIX & DISTINCTIONS l a l e t t r e d i n f o r m a t i o n d e l É c o l e P o l y t e c h n i q u e 03 4 e trimestre 2 0 1 1 Grâce à la combinaison originale des instruments em- barqués, en particulier des instruments micro-ondes qui peuvent sonder à l'intérieur des nuages, et à une orbite très inclinée permettant de visiter jusqu'à 6 fois par jour une même région tropicale, la mission permettra de mieux comprendre les mécanismes du climat tropical afin de mieux anticiper et gérer leur impact sur les populations (en particulier via les moussons et les cyclones) et les éco- nomies locales. Un nouveau master « Énergies renouvelables » à l’École Polytechnique Total, ParisTech et l’École Polytechnique, avec le soutien d’EDF, PSA Peu- geot Citroën, Saint Gobain et Schneider Electric ont lancé, lors de la rentrée universitaire 2011, le Mas- ter 2 « Sciences et Tech- nologies des Énergies Renouvelables ». Cette formation de haut niveau, pilotée par l’École Poly- technique, s’adresse aux étudiants du monde entier en ingénierie, mécanique ou physique, issus de grandes uni- versités internationales. Elle formera chaque année une quarantaine de professionnels ou de chercheurs dans les domaines de la génération, du stockage et de la distribu- tion des différents types d’énergies renouvelables. Construit autour des thématiques majeures des énergies renouvelables – photovoltaïque, éoliennes et hydroliennes, réseaux et stockage d’énergie – le programme s’appuie à la fois sur l’excellence académique de dix grandes écoles du réseau ParisTech et sur l’expertise de ses partenaires industriels de renom. Le Professeur Samir ZARD, Directeur de recherche 1 ère classe, Professeur de classe exceptionnelle de l'École Polytechnique, est invité par l'Imperial College London comme premier Barton Lecturer in Creativity in Organic Synthesis en 2012. Il est aussi membre honoraire de la Sociedad Argentina de Investigación en Química Orgánica depuis novembre 2011. Michael GHIL , chercheur au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD), a reçu la médaille Alfred Wegener de l'European Geosciences Union (EGU). Hélène KARCHER (X 1998) est lauréate du prix Pierre Faure 2011 de la Fondation de l’École Polytechnique. Larbi TOUAHIR , docteur du Laboratoire de physique de la matière condensée (PMC), est lauréat du Prix de thèse ParisTech. Anne-Marie LAGRANGE (X 1982), astrophysicienne, a reçu le prix de la « Femme Scientifique de l’année », à l’occasion des 10 ans du prix Irène Joliot-Curie. Maxime VERRIÈRE (X 2008), est lauréat du prix « Talents de l’Outre mer » organisé par le CASODOM. Alfred GALICHON a été nommé professeur à l'École Polytechnique, où il enseigne depuis 2007. Myriam PAIRE , X 2005 et doctorante à l'IRDEP, est lauréate du Prix pour les Femmes & la Science 2011 de L’Oréal. Le Prix de l’innovation 2011 a été décerné à François OZANAM, Directeur du Laboratoire de Physique de la Matière Condensée (PMC) dans la catégorie « Brevet » et à Sébastien DINE dans la catégorie « Création d’Entreprise », pour la société SOLAYL. Charles BAROUD , Professeur Chargé de Cours au département de mécanique, est lauréat des prestigieux ERC Starting Grants européens. Christine LABAUNE , Directeur de recherche au CNRS au sein du Laboratoire pour l'Utilisation des Lasers Intenses (LULI), a reçu la médaille Edward Teller. © CNES-Labo Photon/M. Regy

Actualités Édito · 2012. 11. 15. · Édito Philippe Guédon, directeur des Relations Industrielles et des Partenariats La relation à l’entreprise se décline de multiples façons

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  • Édito Philippe Guédon,directeur des Relations Industrielles et des Partenariats

    La relation à l’entreprise se décline de multiples façons à l’École Polytechnique. En aval, l’entreprise est de plus en plus prisée par les élèves pour débuter leur carrière professionnelle. En amont, les entreprises contribuent dans la durée aux activités de l’École (chaires d’enseignement et de recherche, taxe d’apprentissage, contrats de recherche, équipes de recherche communes, etc.).Ce cercle vertueux consistant à faire financer, en partie par les entreprises, les développements de l’enseignement et de la recherche pour mieux former nos élèves et étudiants à leurs besoins de recrutement, commence à porter ses fruits (cf dossier stratégique).D’autre part, l’École produit ses propres entreprises (startups), encouragées par le Prix Gerondeau Zodiac Aerospace et le Prix de l’Innovation, cadrées par les parcours en entrepreneuriat ou en management de l’innovation, hébergées par X-Tech voire financées par X-création (filiale de l’École et de la Fondation).Ces partenariats public-privé multiformes sont devenus une nécessité pour l’École aujourd’hui, pas uniquement pour des raisons économiques mais également pour cultiver l’implication de l’École dans les grandes problématiques scientifiques, économiques ou managériales de notre société.La relation aux entreprises est donc une des clés de succès pour l’École au sein de ParisTech comme au sein de Paris-Saclay.

    ► Lancement d’un satellite franco-indien pour l’étude du cycle de l’eau

    Le 12 octobre 2011, le satellite Megha-Tropiques a été lancé depuis l'Inde. Il permettra d'étudier le cycle de l'eau atmosphérique et les échanges d'énergie dans les régions intertropicales.Menée en partenariat avec le CNES, le CNRS et de nom-breux laboratoires français cette mission scientifique est l’aboutissement d’accords de coopération signés en 2004 entre la France et l’Inde.

    Le Laboratoire de Météorologie Dynamique de l’École Polytechnique est fortement impliqué dans la mission, à la fois dans la coordination scientifique (l'équipe CET est responsable scientifique du projet) et dans la production d'algorithmes. Le LMD à travers ses équipes techniques a également contribué à la fabrication de l'instrument SCARAB qui volera sur le satellite Megha-Tropiques.

    Actualités

    PRIX & DISTINCTIONS

    l a l e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n d e l ’ É c o l e P o l y t e c h n i q u e

    034e trimestre 2 0 1 1

    Grâce à la combinaison originale des instruments em-barqués, en particulier des instruments micro-ondes qui peuvent sonder à l'intérieur des nuages, et à une orbite très inclinée permettant de visiter jusqu'à 6 fois par jour une même région tropicale, la mission permettra de mieux comprendre les mécanismes du climat tropical afin de mieux anticiper et gérer leur impact sur les populations (en particulier via les moussons et les cyclones) et les éco-nomies locales.

    ► Un nouveau master « Énergies renouvelables » à l’École Polytechnique

    Total, ParisTech et l’École Polytechnique, avec le soutien d’EDF, PSA Peu-geot Citroën, Saint Gobain et Schneider Electric ont lancé, lors de la rentrée universitaire 2011, le Mas-ter 2 « Sciences et Tech-nologies des Énergies Renouvelables ».

    Cette formation de haut niveau, pilotée par l’École Poly-technique, s’adresse aux étudiants du monde entier en ingénierie, mécanique ou physique, issus de grandes uni-versités internationales. Elle formera chaque année une quarantaine de professionnels ou de chercheurs dans les domaines de la génération, du stockage et de la distribu-tion des différents types d’énergies renouvelables.Construit autour des thématiques majeures des énergies renouvelables – photovoltaïque, éoliennes et hydroliennes, réseaux et stockage d’énergie – le programme s’appuie à la fois sur l’excellence académique de dix grandes écoles du réseau ParisTech et sur l’expertise de ses partenaires industriels de renom.

    Le Professeur • Samir ZARD, Directeur de recherche 1ère classe, Professeur de classe exceptionnelle de l'École Polytechnique, est invité par l'Imperial College London comme premier Barton Lecturer in Creativity in Organic Synthesis en 2012. Il est aussi membre honoraire de la Sociedad Argentina de Investigación en Química Orgánica depuis novembre 2011.

    Michael GHIL• , chercheur au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD), a reçu la médaille Alfred Wegener de l'European Geosciences Union (EGU).

    Hélène KARCHER• (X 1998) est lauréate du prix Pierre Faure 2011 de la Fondation de l’École Polytechnique.

    Larbi TOUAHIR• , docteur du Laboratoire de physique de la matière condensée (PMC), est lauréat du Prix de thèse ParisTech.

    Anne-Marie LAGRANGE• (X 1982), astrophysicienne, a reçu le prix de la « Femme Scientifique de l’année », à l’occasion des 10 ans du prix Irène Joliot-Curie.

    Maxime VERRIÈRE• (X 2008), est lauréat du prix « Talents de l’Outre mer » organisé par le CASODOM.

    Alfred GALICHON• a été nommé professeur à l'École Polytechnique, où il enseigne depuis 2007.

    Myriam PAIRE• , X 2005 et doctorante à l'IRDEP, est lauréate du Prix pour les Femmes & la Science 2011 de L’Oréal.

    Le Prix de l’innovation 2011 a été décerné à • François OZANAM, Directeur du Laboratoire de Physique de la Matière Condensée (PMC) dans la catégorie « Brevet » et à Sébastien DINE dans la catégorie « Création d’Entreprise », pour la société SOLAYL.

    Charles BAROUD• , Professeur Chargé de Cours au département de mécanique, est lauréat des prestigieux ERC Starting Grants européens.

    Christine LABAUNE• , Directeur de recherche au CNRS au sein du Laboratoire pour l'Utilisation des Lasers Intenses (LULI), a reçu la médaille Edward Teller.

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  • Le partenariat de l’École Polytechnique avec le monde des entreprises est de nature stratégique.L’École fonde son projet pédagogique sur le continuum recherche-formation-innovation et promeut des actions in-terdisciplinaires construites pour répondre aux défis et en-jeux que pose l’évolution de la société. Ce positionnement suppose une relation étroite avec les entreprises, relation forte qui existe depuis de très nombreuses années. Ce mo-dèle se trouve conforté par la nature et les objectifs du projet Paris Saclay dont l’École est un acteur majeur.L’École forme des ingénieurs dont l’État, la recherche et les entreprises ont le plus grand besoin pour préparer l’avenir du pays dans un monde où l’innovation fait la différence.La relation École Polytechnique-entreprises, c’est la concré-tisation d’une synergie contributrice au développement éco-nomique et sociétal de la France.Cette relation prend différentes formes, que ce soit à travers l’enseignement, la recherche, le financement des projets de l’École ou des bourses pour les étudiants internationaux, la gouvernance de l’École, les stages des élèves, l’embauche des étudiants diplômés, etc.

    En amont, les entreprises sont investies dans les organes de gouvernance de l’École Polytechnique, en particulier au sein du conseil d’administration et de la commission aval. Ces entrepri-ses y apportent un éclairage sur ce que doit être la formation po-lytechnicienne, rendent un avis sur les débouchés et le contenu des trois cursus afin de préparer au mieux les étudiants à la vie professionnelle.L’entreprise est en effet l’une des destinations de choix des étu-diants et les liens tissés avec elle par le Service Orientation et Information de l’École sont importants pour une juste adéquation entre les besoins des entreprises et les aspirations des étudiants. Ces liens se sont notamment resserrés lors de la transformation du stage de 2e année en véritable stage en entreprise. Les entre-prises sont encore en contact avec l’École dans le cadre de leurs besoins de recrutement, y compris des profils « formation par la recherche » (masters et docteurs).Elles facilitent également l’accueil des étudiants internationaux par différentes formules bénéficiant aux deux parties : program-me de stages, avenant des chaires d’enseignement et de recher-che, etc.En recherche, l’École entretient deux types de liens avec l’en-treprise, la collaboration de recherche sur des sujets d’intérêt partagés et la valorisation de ces activités par le transfert de technologies.

    Les collaborations naissent souvent entre un chercheur et un industriel, parfois d’une rencontre institutionnelle entre l’École et une entreprise. Plusieurs outils servent ces collaborations. L’École possède 20 chaires d’enseignement et de recherche qui impliquent essentiellement de grands industriels à long terme (5 années renouvelables) dans une logique prospective de mécénat – financement d’activités de recherche – et de formation de can-didats potentiels à l’embauche. Par ailleurs, des collaborations existent avec des grandes entreprises et des PME/PMI sur des sujets bien identifiés dont les retombées sont partagées. L’en-treprise recherche au sein du Centre de recherche de l’École des compétences qu’elle ne possède pas en interne et permet aux chercheurs de travailler sur des problématiques sociétales, industrielles ou médicales, dans un enrichissement mutuel avec des chercheurs de R&D, parfois au sein d’équipes communes de recherche, comme entre Total et le Laboratoire de physique des interfaces et couches minces. C’est une source de financement qui doit se développer.Dans le cas du second lien, les laboratoires de l’École concèdent aux industriels des licences sur des technologies et des savoir-faire qu’ils ont développés. C’est une opportunité de débouchés pour leurs résultats, soit vers la commercialisation par des indus-triels existants, soit vers la création de start-up (Phasics, Solayl, Presans…).

    L’entreprise finance aussi les projets de l’École à travers la Fon-dation de l’École Polytechnique, c’est le cas d’une partie des chaires d’entreprise. Par ailleurs, elle apporte une aide financière et professionnelle aux étudiants. Des programmes de bourses ont été mis en place avec des entreprises : les thèses CIFRE, le programme doctis-CRG qui finance des élèves pour Oxford, le CLEX, mis en œuvre deux fois par an, qui permet à l’entreprise de décliner ses besoins en matière de recrutement, ses attentes en matière de formation et sa politique de ressources humaines face à des représentants de la direction de l’École, de la Fonda-tion et des élèves qui leur exposent la formation donnée à l’École Polytechnique ; enfin, le prix Pierre Faurre récompense chaque année un jeune X au début de carrière prometteur.Le financement des projets de l’École s’effectue également via la taxe d’apprentissage et la Campagne de levée de fonds auprès des anciens élèves et des entreprises, qui a sa place dans cette lettre d’information quelques pages plus loin.

    Enfin, dans le cadre de ParisTech, l’École s’est engagée dans la construction de ParisTech Grands Groupes, un partenariat stra-tégique avec sept entreprises cibles, autour d’actions communes d’enseignement et de recherche.

    Tisser des liens forts avec le monde de l’entreprise

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    X-Forum

  • Les TIC (Technologies de l'Information et la Communication) représentent, à l'échelle mon-diale, à la fois un tiers de la croissance mondiale et un tiers de l'effort de recherche et développement. Elles représentent aussi un tiers des débouchés des polytechniciens.Les STIC (Sciences et TIC) concernent, à l'École, plusieurs laboratoires (LIX, CMAP, CRG) et ont déjà donné lieu à l'établissement de quatre chaires d'enseignement et recherche. Les partenariats déjà nombreux à travers le réseau Digiteo – qui structure la recherche sur les STIC sur le Plateau de Saclay – devraient s'intensifier dans un futur proche dans le cadre du campus de Saclay avec la création d'un « quartier des STIC » situé sur la zone Palaiseau, à l'ouest de l'École Polytechnique (École Polytechnique, INRIA, ENSTA ParisTech, Digiteo, Nano-INNOV, Institut Télécom).Ce champ thématique est par ailleurs associé au pôle de compétitivité mondial System @tic, à un futur Institut de Recherche Technologique (SystemX) et à un projet de Labex « DigiWords ».

    SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

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    Témoignage d'un doctorant

    " Je suis doctorant au CMAP de-puis septembre 2010. Je suis issu de la filière « Mathématiques de

    la Modélisation » du Master de l’École Polytechnique dirigé par le professeur Grégoire Allaire. Auparavant, j'ai effectué mes études en Inde en Mathémati-ques Appliquées au Tata Insti-tute of Fundamental Research de Mumbai.

    Mes travaux de thèse, effec-tués au CMAP sous la direction du professeur Grégoire Allaire, concernent l’homogénéisation des écoulements réactifs dans les milieux poreux. Le but de la théo-rie d'homogénéisation est, à par-

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    tir d'équations microscopiques, de dériver un modèle effectif à l'échelle macroscopique. Mes recherches s’appliquent au stockage souterrain des déchets nucléaires ainsi qu’à la séques-tration du CO2. L’Agence Natio-nale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) a pour mis-sion de concevoir et d’exploiter un site de stockage des déchets radioactifs. Il est prévu de stoc-ker les déchets à haute activité dans des couches profondes du sous-sol. Pour démontrer la sû-reté de ce stockage à long terme

    ► Harsha HUTRIDURGA, doctorant au Centre de Mathématiques Appliquées (CMAP)

    (de l'ordre de quelques millions d'années), il faut étudier le trans-port par convection et diffusion des radionucléides (qui s'échap-peraient des colis) dans le milieu poreux (de l'argile principale-ment) qui l'environne. Mes travaux sont réalisés dans le cadre d'une vaste collaboration entre divers partenaires (PA-CEN/CNRS, ANDRA, BRGM, CEA, EDF, IRSN) : le GNR MoMaS (Mo-délisations Mathématiques et Si-mulations Numériques liées aux problèmes de gestion des déchets nucléaire). "

    R. Brizzi,Champ de vitesse dans une cellule du milieu poreux

    Baptiste Escoffier et Renaud Giraud- Sauveur, anciens élèves de la Promotion 2002, ont créé leur entreprise Cloneo en juin 2011.Tous deux ont rencontré des problématiques de contrôle commande lors de leurs précé-dents emplois, Renaud chez Areva dans la conception de réacteurs de génération 4 et Baptiste chez Vinci sur le projet du tunnel de l’A86. La sûreté de ces installations et leur disponibilité exigent un traitement complexe des nombreuses informations disponibles par les capteurs (températures, présence…) d’où le développement de systèmes de contrôle commande stables et fiables en toutes cir-constances. Les sociétés ont ainsi besoin de multiplier les tests de simulation, pour vérifier le système avant la mise en production du contrôle com-mande, et pour former efficacement et réguliè-rement leurs personnels. Le coût très élevé de ces plateformes est un frein à ces pratiques, principalement du fait du prix d’achat de l’un des composants du système, l’automate pro-

    L’innovation dans les STIC : des X créateurs d’entreprisegrammable industriel, un composant de traite-ment de l’information très robuste et fiable.Les créateurs de Cloneo ont donc cherché à développer des plateformes de simulation économiques, rapides à mettre en place, flexi-bles, duplicables et utilisables à la demande et à l’infini. Le principe ? On simule les équi-pements, on émule l’automate via un serveur, on virtualise les serveurs et le réseau, le tout étant rendu disponible par Cloud computing – sur des serveurs distants. Les industriels aux-quels s’adresse cette technologie privilégient la fiabilité pour la production mais n’en ont pas besoin pour les phases de tests ou la for-mation. Renaud et Baptiste travaillent sur ce projet depuis décembre 2009. Cloneo a déve-loppé une première plateforme en partenariat avec Actemium Paris, une filiale de Vinci qui fabrique des systèmes de contrôle comman-de. Cloneo est maintenant entrée en phase de prospection, notamment vers les sociétés d’exploitation d’autoroutes à tunnels. Mais le système de contrôle commande a de l’avenir dans bien des domaines.

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    Salle de supervision et contrôle commande du duplex A86

  • Un laboratoire à la pointe des STIC

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    ► Olivier Bournez, Directeur du LIX► www.lix.polytechnique.fr

    Estimation de dépendances comportementales comme marqueur de pathologie

    Les structures de connectivité du cerveau contiennent des in-formations essentielles sur son fonctionnement. Cependant, il est également intéressant de chercher des régions qui ne sont pas reliées directement par des fibres neuronales, mais dont les comportements semblent tout de même dépendants les unes des autres. Qui plus est, l'exis-tence ou le manque de certains

    de ces liens peuvent s'avérer être un marqueur d'une pathologie.

    Un travail réalisé au CMAP vise à étudier la statistique de la va-riabilité géométrique de diverses régions anatomiques du cerveau par rapport à un « cerveau type ». Une des finalités de cette étude est une meilleure connaissance de ces structures de connectivité comportementale.

    Le LIX, unité mixte de recherche CNRS/École Polytechnique accueille également 6 projets de l’INRIA. Acteurs de Digiteo, le LIX et le laboratoire LIST du CEA ont créé dans le cadre de ce réseau une équipe de recherche commune sur le thème des systèmes indus-triels complexes.

    Au total, ce sont entre 100 et 130 personnes d’une quinzaine de nations qui travaillent dans nos locaux. Nous bénéficions d’un fort sou-tien institutionnel, de nombreux contrats de recherche avec des organismes publics na-tionaux et internationaux et collaborons régu-lièrement avec les industriels. Le LIX héberge par ailleurs deux chaires industrielles : la chaire École Polytechnique-Thales autour des systèmes industriels complexes, et la chaire Microsoft-Research/École Polytechni-que/CNRS autour de l’optimisation pour le dé-veloppement durable.

    Chaque année, nous publions de l’ordre d’une soixantaine d’articles dans des journaux in-ternationaux. Trois de nos chercheurs ont été lauréats dans la très sélective compétition du conseil européen de la recherche.

    ► Stéphanie Allassonnière et Christophe Giraud, Centre de Mathématiques Appliquées (CMAP)

    Le laboratoire a trois grands domaines d’ac-tivité :

    AlgorithmiqueL’équipe Modèles algébriques et calcul •symbolique s’intéresse à l’Algèbre Appli-quée.L’équipe Bio-informatique s’intéresse à l’al-•gorithmique du vivant pour proposer des modèles de pertinence, de structure, de fonctionnalité et d’évolution.L’équipe Modèles combinatoires étudie les •propriétés combinatoires d’objets comple-xes avec des objectifs d’application dans les domaines de la physique statistique, l’infographie et les télécomsL’équipe Algorithmique et optimisation s’in-•téresse aux problèmes de satisfaction de contraintes et leur complexité, aux modèles de calculs et à l'algorithmique en général.L'équipe SYSMO étudie la modélisation •et l'optimisation des systèmes industriels, humains et technologiques complexes, du point de vue de leur architecture ainsi que de leur fonctionnement.

    Communication et réseauxL’équipe Hipercom a pour objectif de •concevoir et optimiser les algorithmes de télécommunication pour obtenir les meilleu-res performances du medium de communi-cation sans fil.

    L’équipe Cryptologie est spécialisée dans •l’algorithmique des courbes algébriques. Elle a pour objectif de construire des crypto-systèmes économes en ressour-ces pour une utilisation en environnement contraint, comme la carte à puce.

    Méthodes FormellesL’équipe Parsifal étudie les fondements • logiques de la programmation et de la vé-rification, avec des visées applicatives à la sécurité des protocoles et à la correction de code mobile.L’équipe TypiCal s’intéresse aux formalis-•mes logiques permettant de faire des preu-ves formelles d’énoncés mathématiques, avec pour objectif la preuve assistée de résultats mathématiques fortement calcu-latoires.L’équipe Comète a pour objectif le dévelop-•pement de modèles de calculs concurrents, mobiles, distribués et probabilistes, dans le but de concevoir des plates-formes pour la programmation d’applications distribuées sûres sur des réseaux mobiles. Les appli-cations à la sécurité constituent une part importante de l’activité de l’équipe.L'équipe de recherche MeASI s'intéresse •aux problèmes de modélisation et de vérifi-cation de systèmes à forte composante nu-mérique, hybrides, ainsi que des systèmes parallèles et distribués.

    Une nouvelle procédure a été mise en œuvre pour explorer des déformations de la surface de l'hippocampe. Des tests pré-liminaires laissent entrevoir de nouvelles possibilités de dia-gnostic de la maladie d’Alzhei-mer. D'autres utilisations de ce modèle vont être proposées pour l'étude des données d'IRM fonctionnelle.

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    Projection axiale de la structure des protéines des maladies neurodégénératives comme Alzheimer

  • DIGITEO : le projet du Campus de Saclay dans les STIC

    L’objectif de Digiteo – Réseau Thématique de Recherche Avancée, labellisé en 2007 – est de faire du site du plateau de Saclay le cœur d’un réseau qui soit un lieu de référence dans la compétition internationale en STIC, à la fois par l’excellence scientifique et l’im-pact économique. Ses membres fondateurs sont l’École Polytechnique, l’INRIA, le CNRS, Supelec, l’Université Paris-Sud 11, le CEA rejoints ensuite par des partenaires associés (École Centrale Paris, ENS Cachan, Université de Versailles Saint-Quentin, Institut Télécom, ENSTA-ParisTech, Mines-ParisTech). Son péri-mètre comprend toutes les questions scientifi-ques et technologiques concernant la concep-tion, le développement et la vérification des systèmes complexes « à dominante logicielle » depuis les systèmes sur puce jusqu’aux codes de calcul haute performance et aux grandes infrastructures logicielles en passant par les systèmes embarqués et les robots. Le poten-tiel scientifique est considérable : 27 labora-

    L’École Polytechnique, Télécom Paris Tech (Institut Télécom) et France Télécom-Orange ont décidé en 2006 la création d’une Chaire « Innovation et Régulation des servi-ces numériques » afin de stimuler l’élabora-tion et l’animation d’une réflexion théorique de référence, mais aussi la formation, sur les ruptures technologiques profondes qui affectent l’économie et la société.

    Les récents développements de l’économie numérique montrent que l’innovation, par sa nature, par son ampleur, par son rythme, par ses externalités, génèrent des positions dominantes mondiales potentiellement pré-occupantes illustrées, dans leurs domaines respectifs, par des acteurs comme Google, Apple, Amazon ou Facebook.La chaire organise et coordonne de nom-breuses conférences et séminaires autour de thématiques et questions prospective (netneutralité, interopérabilité, gouver-nance technique de l’Internet, distribution en ligne, enjeux de l’Ultra Haut Débit, mo-teurs de spam, économie de l’attention…). La Chaire organise également l’accueil de

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    ► Maurice Robin, Directeur de Digiteo

    professeurs et chercheurs étrangers de haut niveau (Paul David, Tomasso Valetti…). À côté de « titulaires », la Chaire accueille aussi des professeurs associés ou des post-docto-rants choisis parmi les meilleurs candidats au niveau international. Enfin, elle a contri-bué très activement au lancement et au sou-tien d’un Master, en anglais et en français, dédié aux Industries de réseaux et à l’écono-mie numérique, porté par les meilleurs éta-blissements français (École Polytechnique, Télécom ParisTech, Supelec, Université Paris 6, Université Paris-Sud 11, Université Paris 10) et associé au programme Erasmus Mun-dus EMIN.

    Une bonne illustration du travail engagé dans la Chaire autour des innovations de rupture dans le numérique est fourni par le cycle ré-gulier de réflexion et d’activité organisé ré-cemment autour des contenus culturels. Ce domaine constitue un vrai laboratoire des changements en cours sur internet du point de vue des usages et modèles économiques associés.► www.innovation-regulation.eu

    Des ruptures technologiques qui affectent l'économie et la société

    Le précédent Institut Carnot Télécom-Eure-com a élargi son noyau historique (composé de l’Institut Télécom et d’Eurecom) à Télécom Saint-Étienne et l’École Nationale Supérieure de Physique de Strasbourg (deux écoles as-sociées de l’Institut Télécom), à l'École Poly-technique (LIX et CMAP), et à Strate Collège, école de design industriel. Ce nouvel Institut Carnot, labellisé en avril 2011 pour une durée de 5 ans, représente désormais une force de recherche de près de 700 chercheurs temps plein et de 1 515 chercheurs non permanents (dont un millier de doctorants).

    Il désire enrichir son offre structurée de recher-che technologique dans le domaine des STIC par une forte ouverture aux grands secteurs utilisateurs des technologies de l’information : santé, transports, bâtiment, développement durable, média-presse-édition.

    À travers cet institut, l'École Polytechnique renforce notamment son partenariat avec Té-lécom ParisTech (une des écoles de l'Institut Télécom) qui doit s’implanter sur son campus à l'horizon 2016.

    Institut Carnot Télécom et Société numérique

    toires comprenant près de 3 000 scientifiques dont plus de 1 000 doctorants, soit plus des deux tiers de la recherche publique d’Île-de- France en STIC.Digiteo bénéficie, en plus de la dotation de ses membres, du soutien de l’État et des collecti-vités territoriales (Région IDF, Département de l’Essonne, CAPS).Une panoplie d’actions communes a déjà été mise en place : une centaine de projets com-muns de recherche, une dizaine de platefor-mes destinées à capitaliser et à partager des outils, 8 chaires d’excellence pour attirer des scientifiques de talent, des invitations courte durée, des manifestations scientifiques, sé-minaires… ainsi qu’un volet valorisation qui, à coté des opérations de sensibilisation/for-mation et du partage d’outils, a surtout mis en place un dispositif original de « maturation » technico-économique (22 projets lancés). Les plateformes s’organisent pour la plupart autour d’équipements partagés et concernent

    également des sujets variés : diagnostic de systèmes embarqués, réalité virtuelle collabo-rative, interface cerveau-machine, tomogra-phie 3D, robotique, mur d’image interactif.Digiteo est aussi impliqué dans des actions européennes notamment à travers la com-munauté d’innovation et de connaissances du domaine STIC dénommée ICTlabs qui ras-semble des institutions prestigieuses et des entreprises de premier plan avec l’objectif de faire de l’Europe un leader dans l’innovation en STIC.Le développement du campus de Saclay est un facteur essentiel pour l’évolution de Digi-teo. Il va notamment faciliter l’interaction avec d’autres domaines scientifiques qui se struc-turent maintenant sur le plateau (nanotech-nologies, énergie, biologie/santé et sciences humaines). Plusieurs aspects des investis-sements d’excellence vont aussi influer sur l’évolution du réseau.

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    Mur interactif WILD (au LRI), précurseur de la plateforme Digiscope

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    Le parcours d'un Polytechnicien : du diplômé au Grand donateur

    Première rencontre des jeunes mécènes

    Pascal Viguié (X 1993) est l’un des plus jeunes Grands donateurs de la Campagne pour l’École

    Polytechnique. Nous le mettons à l’honneur du troisième numéro de DiXit car il est créateur d’entrepri-se dans le domaine des nouvelles technologies, deux thématiques centrales de ce numéro. Il réside à Prague.

    Que vouliez-vous faire en sor-tant de l’École Polytechnique en 1996 ?J’aurais aimé faire de la recher-che en mathématiques, mais j’étais trop loin des meilleurs. J’ai finalement suivi une formation complémentaire en économie et management, en double diplôme avec une année en milieu anglo-saxon, en vue de créer plus tard ma société.

    Comment en êtes-vous arrivé au choix de la création d’en-treprise ?J’espérais, en créant une entrepri-se, pouvoir devenir rentier à 35 ou 40 ans afin de me consacrer aux maths, au cinéma ou à l’écriture. Sans idée remarquable, je débute fin 1998 comme chef de produit dans une grande entreprise de télécoms. Je découvre un monde ouvert et créatif, mais aussi très violent. Je réalise vite que je ne souhaite pas passer un tiers de ma vie à faire des choses qui ne me plaisent pas. Je démissionne donc mi-1999 pour lancer un pre-mier projet, effectuant en parallèle un master en informatique (effets

    Le 20 octobre a eu lieu la première rencontre du club des Jeunes Mécènes de l'École Polytechnique. À cette occasion, Claude Per-driel (X 1947), président du Nouvel Obs, est venu présenter sa vision de l'avenir de la presse dans un monde numérique.Le Club des Jeunes Mécènes regroupe les donateurs issus des 20 der-nières promos ayant fait une contribution de 1 000 euros minimum à la Campagne. Les membres du Club reçoivent des invitations exclusives.

    Si vous souhaitez bénéficier

    de la déduction fiscale 2011

    (66 %), votre contribution

    doit nous parvenir avant le

    31 décembre 2011. Grâce à

    cette disposition, un don de

    720 euros finance un mois

    de bourse mais ne vous

    coûte que 245 euros.

    spéciaux & images de synthèse) pour me réorienter vers le cinéma en cas d’échec. Ce premier projet d’entreprise, lié à la musique en ligne, avorte rapidement...

    Mais vous n’avez pas renoncé…Le succès en matière de création d’entreprise relève davantage de la tenacité que du génie. Richard Branson a échoué 5 ou 6 fois avant de lancer Virgin. Je trouve rapidement une idée de rechan-ge, pas fantastique. L’«analyse» était la suivante : l’Internet allait connaître une croissance fulgu-rante, et il n’y avait pas de site connu pour l’automobile, deuxième budget des ménages. Nous lançons 321Auto en mars 2000, un mois avant le krach Inter-net, en nous cen-trant initialement sur l’après-vente automobile. Durant les deux pre-mières années, nous avons craint en permanence que l’entreprise ne fasse faillite dans les six mois.

    Comment avez-vous géré la situation ?Division par quatre du salaire (SMIC), puis par plus l’infini (zéro)... Pas de vacances, « du sang, de la sueur et des larmes » durant deux années... J’ai même enseigné les mathématiques six mois en Slovaquie, mon principal associé faisant pendant ce temps un travail de titan à Paris. Nous finissons par trouver notre mo-dèle économique, les petites an-nonces de vente de voitures. Des divergences internes menacent plusieurs fois la société, mais

    nous devenons l’un des trois plus gros sites français du secteur.

    Comment êtes-vous arrivé en Europe de l’Est ?Je désirais mieux connaître cette région, et mon épouse slovaque avait le mal du pays. Nous re-vendons 321Auto début 2007 à PriceMinister, dont je deviens l’un des principaux actionnaires privés. Fin 2008, nous déména-geons en Slovaquie.

    Que faites-vous maintenant ?Nous avons créé une startup (si-

    milaire à AuFéminin.com), dont la phase «start» a mieux mar-ché que la phase «up»... Cela rela-tivise mon succès précédent, et sa part de chance. Je partage mon temps

    entre ma société et mes investis-sements, qui eux marchent heu-reusement très bien.

    Pourquoi avez-vous contri-bué à la Campagne ?Je souhaitais remercier ceux qui avaient permis le succès de 321Auto. En France, la crédibi-lité de l’École Polytechnique m’a énormément servi. ParisTech, et en son sein Polytechnique, repré-sente la meilleure chance fran-çaise pour créer une alternative aux grandes universités anglo-saxonnes. Ce n’est pas une question de niveau - nous avons ce qui se fait de mieux, ou pres-que - mais simplement de noto-riété et de taille. Il nous faut miser sur ParisTech, qui seule possède la taille critique.

    Pourquoi donner ?

    Participez !

    Tous les dons sont importants et font une différence dans la vie de l'École et des jeunes camarades Polytechniciens.

    Voici deux exemples concrets :

    Bien qu'admis aussi au •MIT, à Stanford… des étudiants internationaux ont décidé de devenir Polytechniciens grâce à la bourse financée par la Campagne. Au total, plus de 250 bourses sont versées chaque année.

    Cinq professeurs de •renommée internationale enseignent et conduisent leurs travaux de recherche à l'X alors qu'ils avaient reçu des propositions concurrentes d'Oxford, d'ETH Zurich... La Campagne permet de leur offrir des conditions de travail similaires à celles d'institutions prestigieuses.

    Baromètre :

    30 600 000 € soit 87,4 % de l'objectif au 1er décembre 2011.Don en ligne et bulletin de soutien sur notre site

    35 M€

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  • Des bourses pour envisager un avenir

    Les Polytechniciens participent à l'accueil de nouvelles équipes de recherche

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    La Promotion 1981 finance cinq années de bourses !

    Grâce à la générosité des Polytechniciens, plus de 40 étudiants ayant suivi le program-me "Une Grande École Pourquoi Pas Moi" (GEPPM) ont reçu une bourse pour les aider à poursuivre leurs études supérieures.La cérémonie a eu lieu le 3 octo-bre 2011 à l'École Polytechnique

    Après la Promotion 2006 (voir DiXiT n°2), c'est au tour des Polytechniciens de la Promo 1981 d'organiser une opération de levée de fonds. C'est la première fois qu'une promotion d'anciens se lance dans une telle aventure.À l'occasion de leur "magnan promo", ils ont l'ambition de collecter 50 000 euros en un an. Ainsi, la Promo 1981 pourrait devenir la première promotion à être reconnue Grand Donateur dans la catégorie Poincaré "Argent". L'effort collectif des anciens de cette promotion financera cinq années de bourses pour les élèves internationaux. Au 1er décembre, ils ont déjà collecté près de 43 000 euros. Bravo !

    Nous en parlions dans le deuxième numéro de DiXit, le Centre de recherche de l'École Polytechnique va s'étendre. Les Polytechniciens sont invités à rejoindre ce projet majeur de dé-veloppement par le biais de la Campagne de levée de fonds. 4900 m² de nouveaux laboratoi-res seront livrés en 2014. Voici deux images du projet architectural gagnant.La construction de ce nouveau centre repré-sente plus que la construction d'un bâtiment. En effet, c'est l'accueil de chercheurs, de professeurs, d'élèves et étudiants qui est au

    en présence d'Isabelle Decitre, (X 1990, marraine de la promotion 2011), Antoine Decitre (X 1990), Nicolas Moreau (X 1985) et Serge Dassault (X 1946)."Cette bourse me permet de mieux envisager mon avenir" ex-plique Sandy Beauville-dit-Robert, en première année de pharmacie.

    « Une Grande École Pourquoi Pas Moi » : ce programme, organisé par l'École, permet aux élèves polytechniciens bénévoles de former plus de 90 lycéens issus de milieux défavorisés de classes de seconde, 1ère et Terminale afin de leur donner une motivation, des comportements, des orien-

    tations scolaires et l'ambition de faire des études supérieures. Cet accompagnement se prolonge après le Bac avec un parrainage. Dans le cadre de la Campagne, l'École Polytechnique attribue une quarantaine de bourses, sur deux ans, aux étudiants les plus prometteurs.

    cœur de ce projet. Il permettra de consolider les domaines d’excellence que sont la physique et la mécanique à l'École Polytechnique mais aussi de doubler le potentiel de recherche en biologie. Ces équipes travailleront sur des en-jeux de société majeurs et traiteront de grands sujets transverses à ces disciplines.

    En soutenant la Campagne, les Polytechniciens participent aussi au développement de la re-cherche à l'École Polytechnique. Leur don aura ainsi un impact bien visible sur le campus.

    Le parcours d'un Polytechnicien : du diplômé au Grand donateur

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    Parution : DÉCEMBRE 2011 – Dépôt légal : à parution – ISSN 2116-6129 – www.polytechnique.eduAdresse : École Polytechnique, Route de Saclay, 91128 Palaiseau Cedex. Téléphone : 01.69.33.33.33. Email : [email protected] de la publication : Général Xavier Michel, Directeur général de l’École Polytechnique – Directeur de la communication : Jean Deschard – Rédactrice en chef : Pauline Serraz (DCOM) – Coordinateur scientifique : Pascal Bradu – Comité éditorial : Denys Robert (DCAB), Claude Basdevant (LMD), Maud-Andréa Bidet (DCOM), Francis Bloch (Dpt d’économie), Pascal Bradu (DRIP), Tania Castro (DRE), Olivier Drapier (LLR), LCL Jean-Marc Ducasse (DFHM), Thanh-Tâm Lê (GS), Yves Méchulam (BIOC), Céline Morel (DDEV), Claude Pernel (DG), Alexandra Bélus (EDX) Conception graphique : Gaela Riou (DCOM) – Impression : Centre Poly-Média – Photographies : Philippe Lavialle (38.87) – Photothèque : Jérémy Barande (38.94) Contacter la rédaction au 01.69.33.38.92. ou par email : [email protected]

    •Inaugurationdel’opération«mécaniqueet systèmes vivants »

    L'opération « Méca-nique et Systèmes Vivants » du dépar-tement de Mécani-que est une initiative conjointe du Labora-toire d’hydrodynami-que (LadHyX) et du Laboratoire de méca-

    nique des solides (LMS), soutenue par la Direc-tion de la Recherche.Inaugurée début octobre, elle a pour objectif la mise en place effective à court terme de nouvelles équipes dans le domaine de la mé-canique et des systèmes vivants, en lien avec l'opération « Biologie et Interfaces ». Pour cela des moyens importants ont été mis en place par l'École avec 400 m² de locaux dont 200 m² de nouveaux laboratoires qui ont été créés au bâtiment 65. Elle regroupe à ce jour

    •L’égalitédeschancesgrâceàTREMPLINL’association a lancé sa "Cor-dée Tremplin - Polytechnique" le 23 novembre. Fondée en septembre 2000 par des Po-lytechniciens, elle se mobilise pour que des lycéens de mi-lieux socialement défavorisés entreprennent et réussissent

    des études supérieures en écoles d’ingénieurs ou en faculté. « Beaucoup de jeunes lycéens talentueux n’osent pas s’engager dans des études supérieures longues. Notre objectif est donc de leur donner le goût et la confiance en eux pour réussir ces études », explique le site

    • • • 23 L’École Polytechnique signe un accord de double-diplôme avec l’Université Bor-deaux 1, à l’instar de ce qu’elle a déjà mis en place avec les universités Paris-Sud 11, Strasbourg et Montpellier 2.

    • • • 2-4 La conférence internationale « PICOF 2012 » - Problèmes inverses, contrôle et optimisation de formes - organisée par le Centre de Mathématiques Appliquées

    JANVIER

    AVRIL

    7 permanents et 10 doctorants et post-doc-torants. Son projet scientifique est centré sur la mécanoperception en modélisation et gé-nie cellulaire, en haptique et en biomécanique végétale.

    •ParisSaclaydansl'IdexLe projet Paris Saclay a été retenu lors de la seconde vague de l’appel à projet « Initiatives d’excellence » du programme d’Investissements d’avenir.À l'issue d'une phase de présélection, le jury international présidé par le professeur Jean-Marc Rapp, président de l'Association euro-péenne des universités (E.U.A.), a proposé au Comité de pilotage de retenir 5 dossiers de candidature. Le Comité de pilotage a validé cette proposition.Il s'agit des pôles universitaires et de recher-che d'Aix-Marseille, de Lorraine, « Hesam », « Sorbonne Paris Cité » et du projet Paris-Saclay.

    FÉVRIER

    MARS

    internet www.association-tremplin.org.Le tutorat est organisé en séances hebdo-madaires d’approfondissement scientifique et stages d’entraînement aux concours. Un suivi post-bac assure des permanences de soutien scolaire, l’attribution de bourses d’études ou encore le parrainage par un adulte dans la vie active. 300 élèves sont ainsi soutenus par les 80 bénévoles de l’association, étudiants de Grandes Écoles ou jeunes professionnels. 20 Polytechniciens se sont engagés en 2010-2011 comme tuteurs ou parrains. Au-delà du soutien purement scolaire, les bénévoles entretiennent un vrai contact avec les lycéens

    par des sorties culturelles, par exemple. La re-lation interpersonnelle est fondamentale dans ce programme à la fois intellectuel, social et humain.Les lycéens ainsi accompagnés s’orientent surtout vers des études scientifiques. Les résultats sont édifiants : 30% intègrent une classe prépa scientifique, 17% entrent en Mé-decine et 22% suivent la voie universitaire. La progression constante des effectifs de l’asso-ciation et la qualité des parcours suivis par les bénéficiaires du programme témoignent de la réussite de TREMPLIN dont la réputation est désormais bien établie auprès des professeurs de lycée.

    • • • 16-18 Challenge international d’escrimeCette compétition universitaire annuelle ras-semble près de 200 participants issus de grandes écoles ou d'universités françaises et étrangères de renom. Américains, Rus-ses, Allemands, Britanniques, Italiens ou encore Espagnols prennent habituellement part à ce grand événement sportif inscrit dans la tradition polytechnicienne.

    • • • 16 121e Bal de l’École PolytechniqueC’est une œuvre lyrique mythique qui sera donnée sous les ors du Palais-Garnier : La Veuve joyeuse de Franz Lehar. Cette édition

    exceptionnelle du Bal mettra à l’honneur le centenaire de la dispa-rition d’Henri Poincaré (X 1873) et sera placée sous le signe du 40e an-

    niversaire de l’admission des élèves fémini-nes à l’École Polytechnique.

    • • • 30Passation de drapeau et départ de la promotion 2009

    Les élèves de la Pro-motion 2009 quittent le campus pour effectuer un stage de recherche de 3 mois puis leur 4e année dans un corps de

    l’État, une école ou université partenaire en France ou à l’étranger, ou encore dans une formation par la recherche.

    (CMAP) à l'École Polytechnique. Cette conférence réunit tous les deux ans dans un pays méditerranéen des chercheurs et scientifiques traitant des problèmes numériques et mathématiques dans le domaine des problèmes inverses, contrô-le et optimisation de formes. La chaire Modélisation mathématiques et simulation numérique (MMSN) de l'École Polytechni-que est le principal soutien financier de la conférence.► Plus d’infos sur :www.cmap.polytechnique.fr/picof/

    • • • 3-6 Le colloque international « Physics of sport » organisé par le Laboratoire d’hydrodynamique à l’École Polytechnique explorera la physique du sport dans six domaines : balistique, élasticité, friction, physique statique, ondes et fluides, et bio-mécanique. Ce colloque montrera que le sport engage de nombreux concepts de la physique qui peuvent améliorer la perfor-mance, soulèvera des questions nouvelles et proposera de nouvelles représentations de phénomènes physiques.

    • • • 16 Début du concours 2012.

    Un dossier devra être déposé d'ici le 8 dé-cembre et ces 5 pôles seront en concurrence avec les projets recalés en juillet à l'issue de la première vague : Grenoble, Lyon-Saint-Etienne, Toulouse et « Sorbonne Universités » (Paris-2, 4 et 6).Ces projets vont être évalués par un jury in-ternational et le choix final aura lieu en février 2012.Financé à la fois par l’État, le Ministère de la Défense et la Campagne de levée de fonds de l’École Polytechnique – les dons des anciens élèves représentent un tiers du coût total de la construction, soit 9 M€ –, ce projet témoi-gne de la politique de cofinancement portée par l’École. Elle montre ainsi son engagement à jouer un rôle moteur dans le développe-ment du Campus Paris Saclay en contribuant au renforcement des synergies entre les par-tenaires du plateau et à l’accroissement de l’attractivité internationale du campus.

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