Actualités - SPORT SANTE...La marque Vitafédé, qui est un outil de communication des offres d’activités physiques de la Fédération, contribue à développer l’image et les

DIRIGEANTS &ANIMATEURS

ActualitésUne Assemblée Générale réussie

TendancesROB : premiers pas d’animateur

AnimateursPas de pause à la ménopause

Au service des clubs Profession : formateur

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ÉDITO

“ CHERS DIRIGEANTS DE CLUBS, DE CODEP, DE COREG, CHERS ANIMATEURS ”

CÔTÉ CLUB #42 FÉVRIER 2020Le magazine de la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire46/48 rue de Lagny 93100 MontreuilTél. : 01 41 72 26 00E-mail : [email protected] www.sport-sante.fr

Directrice de la publication : Patricia Morel, présidente de la FFEPGVCoordination éditoriale : Vincent Rousselet-BlancComité de relecture : Denis Capdeville, Françoise Crist-Moulierac, Brigitte Lan, Simone LefebvreSecrétariat de rédaction :Agence Comquest

Rédacteurs : Alexandre Benard, Clarisse Nénard, Vincent Rousselet-Blanc, Elodie Sillaro, Alina TaranikOnt participé à ce numéro : Nadia Maouche, Jonas Micard

Crédit photos : Clubs, Codep et Coreg EPGV, Claude Rouillé, Audrey Gabon, FFEPGV, iStock, Adobe Stock, Vincent Rousselet-Blanc

Conception et réalisation : Agence Comquest

Imprimeur : Tanghe Printing Boulevard Industriel 20, 7780 Comines, Belgique

Abonnement 1 an / 10 numéros :Licenciés : 21 €Non-licenciés : 48 €

CPPAP n° 0624 G 91396 Dépôt légal : n°42, Février 2020 - ISSN : 2258-062X

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Nous voici déjà bien engagés sur le chemin de l’année 2020. Le projet eVolution#2024, dans lequel vos clubs

sont au centre de nos préoccupations, est lui aussi entré de plain-pied dans cette nouvelle année, avec

des ambitions et des objectifs que vous avez décidé de renforcer de votre confiance et de vos encouragements lors

de l’Assemblée Générale fédérale d’Arles des 13 et 14 décembre dernier. Et je vous en remercie de tout cœur.

Inverser la courbe des licences, stopper les désaffiliations et redevenir leader du Sport-Santé demeurent nos priorités pour l’année à venir. Et pour y parvenir, vous me connaissez tous, j’ai à cœur d’être dans la confiance, dans le « travailler ensemble » et dans le « faire ensemble ». Rien n’est plus riche que le collaboratif ! Nous avons toute l’année 2020 pour travailler main dans la main avec vous pour remporter ces défis.

En 2019, nous avons initié des projets ambitieux pour nous donner de nouveaux moyens de retrouver le chemin de la croissance, nous avons écouté le terrain, travaillé avec le terrain, procédé aux réajustements nécessaires au fur et à mesure des obstacles rencontrés, et nos élus ont déployé beaucoup d’énergie pour que ce changement, dont nous parlons depuis des années au sein de notre fédération, devienne réalité et ne reste pas une intention politique. Mais cela ne me suffit pas ! Je voudrais la même chose avec les Comités Départementaux et les Comités Régionaux.

Je fais tout pour rapprocher le terrain de la Fédération. Mais je ne peux pas tout, toute seule, avec mes élus. J’ai besoin de la collaboration de toutes les structures pour faire face à la profonde mutation qui touche le monde sportif et pas seulement notre fédération qui en est un maillon fort.

Il nous reste encore une année pour mener à bien notre feuille de route politique eVolution#2024. Une année pour continuer d’innover tout en préservant notre héritage, nos valeurs et notre communauté. Continuons de jouer collectif et les résultats seront au rendez-vous !

Je crois dans tout le travail qui a été fait et dans tout le travail qui reste à faire. Merci de votre confiance.

Patricia Morel, Présidente de la FFEPGV

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SOMMAIREActualités

Fédérales

6. Une Assemblée Générale sous le signe de l’ambition

COREG CODEP

10. Le Grand Est met le cap sur la femme enceinte

12. Codep 34 : de la Gym pour nos neurones

Clubs

13. Akhilleus : l’inclusion au cœur du projet

RSE

14. RSE : Et vous, que faites-vous ?

Tendances

16. ROB : mes premiers pas d’animateur

Marketing / Digital

18. Boutique en ligne : bon pour le budget et l’image du club

19. Emailing : frapper à la bonne adresse

Gestion / Juridique

20. La politique de rémunération de l’association

Sport santé

22. Bouger contre la fonte musculaire

Animateurs

25. Boxe Energie : ça vaut le coup de se dépenser

26. Pas de pause à la ménopause

27. Et si je reprenais l’activité physique ?

Au service des clubs

28. Philippe, la formation dans la peau

30. RÉTRO : Le Sport-Santé, toute une histoire

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Actualités fédérales

UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SOUS LE SIGNE DE L’AMBITIONLes 14 et 15 décembre dernier, à Arles, la FFEPGV tenait son Assemblée Générale. Malgré les mouvements sociaux et les grèves, élus, DTN, directions du siège et délégués représentants de Coreg et de Codep, se sont réunis autour de leur présidente, Patricia Morel, pour tirer le bilan de l’année écoulée, réaffirmer leur soutien et leur confiance au projet fédéral eVolution#2024 et se projeter vers l’avenir avec de nouveaux moyens de retrouver le chemin de la croissance. Une Assemblée Générale de caractère avec à la clé des émotions, du franc-parler et une cohésion renforcée par une volonté fédérale de toujours plus rapprocher la Fédération du terrain. Patricia Morel nous commente les grands moments de cette Assemblée Générale.

UN INVITÉ DE MARQUE : DENIS MASSEGILIA, PRÉSIDENT DU CNOSF

« Le monde sportif est en mutation et pas uniquement notre fédération. Et nous, FFEPGV, sommes un maillon fort de ce paysage sportif français ! La venue de Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), nous dit par sa présence l’importance de l’EPGV. C’est une première pour notre fédération d’accueillir le président de cette instance de premier plan à l’occasion d’une assemblée générale fédérale. J’en suis honorée et je le remercie. »

RAPPORT MORAL DE LA PRÉSIDENTE, PATRICIA MOREL

« J’ai à cœur d’être dans le "travailler ensemble", dans le "faire ensemble". Je continuerai avec énergie à porter notre fédération vers le chemin de la réussite et à œuvrer à votre service. Il nous reste encore une année pour mener à bien notre feuille de route politique eVolution#2024. Une année pour continuer d’innover tout en préservant notre héritage, nos valeurs et notre communauté. Continuons de jouer collectif et les résultats seront au rendez-vous ! »

ENGAGEMENT AVEC LE COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE

« Une grande fédération comme la nôtre a des devoirs, des obligations vis-à-vis de ses licenciés, de ses membres, de ses publics. L’un de nos devoirs est de protéger les enfants contre toutes les formes de violences auxquelles ils pourraient être exposés en pratiquant nos activités, au sein de nos clubs. C’est pourquoi je suis fière de vous annoncer que la FFEPGV s’engage aux côtés de l’association de Sébastien Boueilh, Colosse aux pieds d’argile, pour la prévention des risques de pédo-criminalité, de harcèlement et de bizutage. »

UNE FEUILLE DE ROUTE CLAIRE POUR LA MARQUE VITAFÉDÉ

« Vous avez été nombreux, à nous faire part de vos remarques, positives et négatives sur la nouvelle marque « Vitafédé, ça bouge à l’EPGV ! » lancée au printemps dernier. La motion de censure a permis d’ouvrir les échanges en se voulant constructive. Sur

le fond, il convient de rappeler ce que j’ai déjà dit à plusieurs reprises : je ne suis pas la présidente qui changera le nom de la Fédération ! Ce nom, Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire est notre identité. Et il doit rester ! Sur la forme, je souhaite simplement nous doter des moyens de retrouver le chemin de la croissance et je crois en cette marque, je crois dans tout le travail qui a été fait et dans tout le travail qui reste à faire. » L’Assemblée Générale, qui a refusé la motion (avec un recueil de 29,9% de voix pour), a validé à la majorité absolue (81,1 %), la poursuite du déploiement de la marque « Vitafédé - ça bouge à l’EPGV ! », dans le respect des périmètres FFEPGV et Vitafédé qui ont été présentés en Assemblée.

UNE TABLE RONDE SUR LE SPORT-SANTÉ

La marque Vitafédé, qui est un outil de communication des offres d’activités physiques de la Fédération, contribue à développer l’image et les valeurs de la Fédération. La marque est donc bien au service de la Fédération, de son positionnement Sport-Santé et de son développement. Ainsi, par cette table ronde, j’ai voulu apporter un éclairage sur le positionnement fédéral au regard du Sport-Santé et de son évolution. Menée par le journaliste Arnaud Ardoin, cette table ronde a permis d’apporter les éclairages de 4 intervenants :• Gérard Auneau, président d’honneur de la FFEPGV• Jacques Bigot, responsable du Pôle Ressources National Sport-Santé Bien-Être de Vichy,• Yves Morales, Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier de Toulouse et membre du groupe de recherche socio-historique de la FFEPGV• Richard Lutran, Directeur Technique National adjoint en charge de la formation

GYM’APRÈS CANCER A 10 ANS !

« Cela fait 10 ans que notre fédération propose un accompagnement sportif aux personnes ayant été atteintes d’un cancer. Aujourd’hui, ce sont 170 animateurs EPGV qui conduisent plus d’une centaine de ces programmes sur tout le territoire. Le développement continue, et doit continuer ! Pour que Gym’Après Cancer soit accessible au plus grand nombre, dans toutes nos régions. » De nombreuses actions sont déjà en cours pour soutenir ce programme (localement, via Gévédit, le moteur de recherche Lilo) mais également une campagne nationale d’appel aux dons qui va être lancée en début 2020.

REMERCIEMENTS À PATRICIA ANDRÉ

Patricia Morel, accompagnée de Nicolas Muller, Directeur Technique National, a souhaité remercier chaleureusement Patricia André, ancienne CTS d’Occitanie fraîchement partie à la retraite, pour ses nombreuses années au sein de la FFEPGV !


LE DON DU COREG HAUTS-DE-FRANCE

« Dans le cadre de l’évènement EURO 2016 qui s’est déroulé en France, le Coreg Hauts-de-France a organisé un Grand Flashmob Sport-Santé, en partenariat avec l’UEFA, le ministère des Sports, la DRJSCS, la ligue de Football et le CNDS. Nous avons eu le plaisir de recevoir le Président du CoReg Hauts-de-France, Philippe Gryson, et Françoise Jouff e, car ils ont décidé de rétrocéder la musique et la chorégraphie de ce fl ashmob à la Fédération. Je les remercie de ce cadeau. »

CODIR : TROIS MEMBRES DE PLUS

Cette Assemblée a permis de compléter à 100% le Comité Directeur fédéral, avec l’élection de trois nouveaux membres pour le mandat 2017/2020 : Jean-Jacques Frouin, Elise Goubet et Christian Marcellot. D’après la commission électorale, que je remercie au passage de sa présence à nos côtés, cela faisait 11 ans que le Codir n’avait pas été complet. C’est désormais chose faite. Bienvenue à eux !

LANCEMENT DESTROPHÉES RSE

« C’est parce que j’ai réalisé que tous, partout en France, nous étions profondément engagés pour notre société, pour l’environnement, pour le bien-être de nos licenciés et de nos collaborateurs, pour le respect de nos partenaires, que j’ai souhaité, avec les élus fédéraux, donner plus de visibilité à ces actions valorisantes avec ces trophées RSE. »

CLÔTURE ET PASSAGE DE TÉMOIN

La Présidente remercie Françoise Laurin, Présidente du Comité Départemental des Bouches-du-Rhône et toute son équipe pour leur accueil chaleureux avant de passer le relais à Gisèle Alleaume, Présidente du Comité Départemental des Alpes-Maritimes qui accueillera l’Assemblée Générale fédérale élective du 11 au 13 décembre 2020 à Antibes Juan-les-Bains.

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Actualités COREG CODEP

LE GRAND EST MET LE CAP SUR LA FEMME ENCEINTEEn réponse à l’appel à projets régional « Activités Physiques et Sportives aux fins de santé », le Coreg Grand Est, le Codep de Meurthe-et-Moselle et l’association Akhilleus ont développé divers programmes à destination de la femme enceinte. Des programmes qui, à la fois, apportent des bienfaits à la mère, mais aussi à l’enfant à naître.

Quand en mars 2019, la Direction régionale et départementale de la

Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale Grand Est (DRDJSCS) décide de lancer un appel à projets pour promouvoir les actions concernant notamment les femmes enceintes dans le cadre du Plan régional « Activités physiques et sportives aux fins de santé », le Coreg Grand-Est, le Codep de Meurthe-et-Moselle (54) et le club troyen d’Akhilleus sautent sur l’occasion.

POUR UNE BONNE SANTÉ MATERNELLE« Chez la femme enceinte, dont la grossesse est normale, la pratique d’une activité physique régulière améliore la fonction cardiovasculaire, la masse musculaire et la force, la qualité du sommeil et la sensation de bien-être général. L’activité physique, de plus, contribue à réguler la prise de poids, prévient également l’incontinence urinaire et la perte de densité osseuse, diminue le risque de diabète gestationnel », explique Fabien Mazenot, Conseiller Technique Régional au Coreg Grand Est, qui résume les synthèses de nombreuses études.Un argumentaire enrichi et confirmé par les travaux de la Haute Autorité de Santé (HAS) : « Une Activité Physique (AP) régulière de 150 à 180 min/semaine, d’intensité modérée, répartie sur un minimum de 3 jours par

semaine, lors de la grossesse, a des effets bénéfiques sur la santé maternelle, fœtale et néonatale. Ce volume d’AP prénatale est associé à une réduction du risque de pré-éclampsie, d’hypertension artérielle gestationnelle, de dépression prénatale et de macrosomie (poids de naissance supérieur à 4kg), sans augmentation du risque d’événements défavorables, notamment de prématurité, de faible poids à la naissance, de fausse couche et de mortalité périnatale et ce, même lorsque cette AP est pratiquée au cours du 1er trimestre de grossesse ».

DES PROGRAMMES ADAPTÉSAutant d’arguments et de bienfaits qui font des programmes proposés par les structures EPGV des outils préventifs privilégiés.

« Au Coreg, poursuit Fabien Mazenot, nous allons mettre en place, jusqu’à juin 2020, trois programmes d’activités physiques sur l’agglomération de Strasbourg pour les futures mamans, en partenariat avec l’Hôpital de Hautepierre de Strasbourg (maternité de niveau 3), le Centre Médico Chirurgical Obstétrique de Schiltigheim (CMCO maternité de niveau 2) et le professeur Philippe Deruelle, gynécologue. »Ces trois programmes, encadrés par une animatrice diplômée d’un Brevet Professionnel mention Activités Physiques pour Tous et d’une formation complémentaire Pilates femmes enceintes (Leaderfit), se décomposent en 2 séances de 1 heure par semaine au CMCO de Schiltigheim et en 1 séance d’1h par semaine à l’hôpital de Hautepierre Strasbourg.

« Sur les 3 programmes, nous prévoyons la venue d’une dizaine de personnes sur chaque programme, avec une durée d’environ 3 à 6 mois par femme enceinte, ajoute le CTR du Coreg Grand Est. Chaque future maman, avec accord médical préalable, pourra s’inscrire à tout moment durant le temps de sa grossesse. Il lui est demandé une participation financière de 28€ pour le financement de la licence FFEPGV et de l’assurance. »

UN IMPACT SUR BÉBÉDes programmes qui, précisions-le, auront aussi un impact positif sur le bébé à naître puisqu’il est désormais admis que l’activité physique de la future mère peut influer sur la régulation du poids de naissance, limite le risque de prématurité et améliore le développement du système nerveux central

de l’enfant, comme le rappelle l’ONAPS, l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, qui a compilé les dernières études sur le sujet dans une publication spéciale.Autant de bienfaits que l’on retrouve dans la mise en place d’une séance de une heure hebdomadaire d’activité physique pendant toute la grossesse, développée par le Codep de Meurthe-et-Moselle, en lien avec le Coreg Grand Est, en partenariat avec la maternité du CHRU de Nancy. Un programme qui bénéficie de l’encadrement d’un trio de spécialistes composé du Pr Olivier Morel, médecin responsable du pôle de gynéco obstétrique, de Christine Macquet, sage-femme

coordinatrice du pôle et de l’animatrice Margot Alroy, formée dans le renommé institut De Gasquet (cursus Yoga pré et postnatal). 3 groupes de 8 personnes par semaine peuvent être pris en charge, soit 3 séances par semaine. Les femmes enceintes, suivies ou non à la maternité du CHRU de Nancy, seront encouragées à participer à ces séances hebdomadaires avec volonté particulière de convaincre les femmes à risque de diabète gestationnel, d’hypertension, ou en surpoids d’y participer. Là

aussi, le coût pour la femme enceinte serait limité à la prise de licence, après une séance d’essai. « Une licence qui facilitera la poursuite de la pratique d’une activité physique dans un club de proximité pour les participantes », ajoute le Conseiller Technique Régional.

GROSSESSE ET INCLUSION SPORTIVEEnfin, l’opportunité de s’occuper de ce public particulier ne pouvait échapper à l’association Akhilleus, sans cesse en quête de développement. L’association a ainsi développé depuis octobre un concept composé de 2 séances en parallèle : pour les femmes enceintes d’un côté et de la motricité pour les enfants de l’autre. Un programme teinté d’inclusion sportive. « L’idée, ici, est d’accueillir un public plutôt vulnérable, souvent atteint de pathologies, et

de libérer la femme enceinte déjà maman et sans moyen de garde », explique Fabien Mazenot. Les pratiquantes sont orientées vers Akhilleus par les sages-femmes de secteur de la Protection Maternelle Infantile (PMI) du Conseil Départemental de l’Aube, et supervisées par le Dr Isabelle Arnould-Yunck, chef de service de la PMI avec qui le club réalise ce travail de repérage et de communication. Les séances se déroulent par petits groupes de six personnes et sont animées par deux éducateurs sportifs spécialisés, Audrey Buy, elle aussi issue de l’école De Gasquet, pour les « Ateliers posturaux de type yoga prénatal » et Flavien Cholet pour le public enfant. Bien entendu, comme le précise la Haute Autorité de la santé, une consultation médicale avant de s’engager dans un programme est indispensable pour s’assurer qu’il n’y a pas de contre-indication. La gymnastique apparaît donc comme une excellente alternative, comme le conclut

l’ONAPS : « La possibilité de pouvoir augmenter le niveau moyen d’activité physique des femmes enceintes, et diminuer leur temps sédentaire, à long terme et peut-être, par mimétisme, celui de leurs enfants, devrait être un enjeu suffisant pour investir des ressources au service de cette problématique d’avenir ».

Vincent Rousselet-Blanc

“ L’IDÉE, ICI, EST D’ACCUEILLIR UN PUBLIC PLUTÔT VULNÉRABLE,

SOUVENT ATTEINT DE PATHOLOGIES, ET DE LIBÉRER LA FEMME ENCEINTE DÉJÀ MAMAN

ET SANS MOYEN DE GARDE “


Actualités COREG CODEP

CODEP 34 : DE LA GYM POUR NOS NEURONESBouger, c’est bon pour la mémoire ! Si ce n’est pas un slogan officiel à la FFEPGV, c’est du moins une vérité absolue. Les études le démontrent, la pratique d’une activité physique permet de conserver et d’entretenir ses capacités mnésiques. Une vérité qui a donné naissance à un programme fédéral, Gymmémoire®, qu’a récemment expérimenté le Codep Epgv 34.

Programme ouvert à tous, Gymmémoire® s’adresse aux sédentaires ou

sportifs. Il se développe en un programme de 14 à 16 séances d’activités pédagogiques simples, pratiquées dans le cadre d’une dynamique de groupe, d’échanges et de partage. « La seule limite étant l’autonomie de la personne », explique Valérie Zenati, conseillère en développement du Codep de l’Hérault et à l’origine d’une expérimentation dans son département, la saison dernière. Une expérience menée suite à une sollicitation du Codep par le Clic du Bassin de Thau (Centre Local d’Information et de Coordination en faveur des personnes âgées), de la mairie de Castelnau-de-Guers et l’association Les Familles Rurales. Un partenariat qui a débouché sur la mise en place d’un « programme Mémoire » associant à la fois l’aspect « crayon-papier » (exercices intellectuels) animé par Les

Familles Rurales, et l’aspect activité physique avec la mise en place d’un programme Gymmémoire® de 15 séances, à raison d’une séance de une heure par semaine, animées par Valérie Zenati.

UN PROGRAMME LUDIQUE « La mise en œuvre d’un tel programme repose sur le jeu et l’interactivité, poursuit l’animatrice du Codep. Il est introduit par un test pour mesurer les capacités physiques et mémorielles de chaque participant et définir les objectifs et les activités appropriées. Ensuite, la gamme d’exercices est très large pour travailler les différentes mémoires tout en bougeant : jeux de ballons pour mémoriser les prénoms, apprendre à mémoriser les pas d’une chorégraphie dansée, associer une lettre, une couleur ou une fleur à un pas de danse pour ensuite demander aux pratiquants de les reproduire à

l’aide de ces codes », détaille Valérie Zenati. On pourra aussi faire travailler les pratiquants en binôme, l’un les yeux bandés, l’autre qui le guide, dans un exercice de reconnaissance de parcours et d’objets posés sur des tables dont il faudra reconnaître la nature après deux passages. Un test final permet enfin d’évaluer la progression de chacun.

POUR TOUTES LES MÉMOIRES« Dans Gymmémoire®, poursuit l’animatrice, il existe de très nombreux exercices à disposition de l’animateur pour faire travailler les différents types de mémoire : visuelle, auditive, olfactive, tactile, gustative, kinesthésique, sensorielle et motrice et ce, à différents stades de la mémorisation : prise d’information, tri et indexation des informations, stockage et rappel. Mais l’activité physique favorise aussi l’oxygénation du cerveau, un autre facteur

d’amélioration mnésique. »Depuis la fin du programme fin 2019, Valérie ne suit plus sa quinzaine de participants qu’une fois par mois, pour entretenir cette activité physique et encourager l’autonomie du groupe à répéter ces exercices sans elle. Mais elle espère aussi que certains participants auront le souhait de prolonger plus régulièrement cette activité au sein d’un club GV du département proposant des séances « Bien Vieillir », faute de programme Gymmémoire®. « Les séances « Bien vieillir » proposent, elles aussi, de nombreux exercices favorisant l’entretien de la mémoire », précise la conseillère en développement du Codep qui est depuis repartie sur le terrain afin de convaincre prochainement d’autres partenaires sociaux de relancer de nouveaux programmes Gymmémoire® dans l’Hérault.


Actualités clubs

Dans la région de Troyes, avec près d’un millier de licenciés, le club Akhilleus s’est forgé une belle réputation. Tous les publics y trouvent leur compte, et notamment les personnes éloignées de la pratique sportive, fragilisées par des difficultés sociales et/ou économiques, grâce à une politique d’inclusion sportive placée au cœur du projet associatif.

AKHILLEUS : L’INCLUSION AU CŒUR DU PROJET

Si vous êtes de la région troyenne, vous avez peut-être vu cette

affiche proposant une offre « Sport Santé Seniors » en partenariat avec Troyes Habitat, organisme HLM bien ancré dans l’agglomération auboise. « Début décembre, raconte Christian Marcellot, chargé de développement du club, nous avons lancé pour la saison, jusqu’en juin, des ateliers à destination des résidents seniors de Troyes Habitat, organisme de logements sociaux à usage de familles défavorisées. L’idée est de proposer des séances Sport-Santé sur une session de quelques semaines. Mais attention, prévient Christian, ce n’est pas du sport sur ordonnance, on ne prend pas des personnes ayant des Affections Longue Durée. C’est un programme passerelle à destination de seniors sédentaires destiné à faire tomber leurs a priori sur la pratique sportive et leur faire découvrir les vertus de l’activité physique contre le vieillissement. »

UNE OFFRE GRATUITE !Akhilleus a découpé son offre en deux séances de une heure chacune : une séance baptisée « Effervescence », et une autre nommée « Equilibre ». « Ce sont des ateliers pendant lesquels on propose du cross training senior, des circuits, du Tabata et des exercices qui mobilisent l’équilibre, la concentration, la mémoire, la

vitalité, exercices semblables à ceux proposés dans les séances Bien Vieillir de la FFEPGV, détaille Christian Marcellot. Nous avons une capacité d’accueil de 15 personnes par séance, dont 10 places minimum sont réservées à Troyes Habitat. En contrepartie, Troyes Habitat fait la promotion de cette activité dans ses HLM et nous envoie les futurs participants. On se charge du reste. » Le reste, c’est écouter les candidats, déceler leurs objections sur la pratique d’une activité physique qu’ils découvrent pour la plupart, détecter leurs problèmes physiques puis les orienter vers des activités adaptées. Atout majeur, l’offre proposée par session de 10 séances est gratuite : pas d’obligation de prendre une licence GV pour les suivre. Une gratuité permise grâce au financement du projet par la Conférence des Financeurs, organisme réunissant de nombreux acteurs sociaux (Carsat, MSA…), présent partout en France, et dont la vocation est de subventionner des actions destinées aux plus de 60 ans.

DYNAMIQUE DE SOCIALISATIONEvidemment, comme pour tout programme dit « passerelle », un objectif à plus long terme est envisagé par son initiateur. « La difficulté de ce programme est de réunir les participants en ville car la plupart résident en milieu rural ou en banlieue de

Troyes et se trouvent souvent dans l’incapacité de se déplacer jusque dans nos salles. L’objectif, dévoile Christian Marcellot, est qu’à l’issue de ces sessions, les participants qui souhaitent poursuivre prennent une licence EPGV et soient incités à créer dans leur localité une section dédiée à leur programme, section dépendante d’Akhilleus, qui leur fournit l’animateur. » Double avantage : les licenciés peuvent se réunir entre voisins et donc pratiquer dans des endroits où il n’y a parfois pas d’autres possibilité d’activités

physiques pour eux, et ils peuvent autogérer l’activité de leur section. Au-delà de la pratique sportive, nous sommes donc dans une vraie dynamique de socialisation. L’expérience, qui a très bien démarré, a donné de l’appétit à l’association qui compte bien développer de nouveaux projets en ce sens avec d’autres partenaires déjà intéressés par le concept.



Responsabilité Sociale et Environnementale

RSE : ET VOUS, QUE FAITES-VOUS ?

ASSOCIATION AKHILLEUS (AUBE) : DES COURS PARTOUT ET POUR TOUS

Un enfant malade, un membre de la famille dont il faut s’occuper, des problèmes de transports, des économies à faire sur le budget carburant, ou tout simplement le manque d’envie de parcourir quelques dizaines de kilomètres le soir sur des routes de campagne pour une séance... De multiples raisons peuvent vous empêcher de suivre régulièrement l’ensemble de vos séances GV. Pour pallier ces problèmes, l’association troyenne Akhilleus a décidé

de tester en ce début 2020 les cours en ligne.“A l’origine cette idée répond à deux envies : celle, écologique, de réduire le nombre de trajets en voiture pour les adhérents et l’autre de donner à tout le monde la possibilité de pratiquer, même depuis chez soi”, explique Christian Marcellot, animateur et chargé de développement de l’association. Le concept du cours en ligne est simple : l’association met à disposition de ses adhérents licenciés,

moyennant un abonnement d’une quinzaine d’euros pour l’année, un cours en ligne d’une durée de 40 minutes, une fois par semaine. Chaque semaine, l’abonné recevra un lien vers la plateforme Viméo qui l’héberge.

« CE COURS NE SERA DISPONIBLE QUE TROIS JOURS, DU VENDREDI AU LUNDI MATIN »

LA GV ACCESSIBLE À TOUS“Ce cours ne sera disponible que trois jours, du vendredi au lundi matin, pour que son côté éphémère incite les gens à le suivre et ne repoussent pas la séance au lendemain, ce qui arriverait si on le laissait en permanence à disposition”, précise Christian Marcellot. Après trois jours, la vidéo sera retirée au profi t d’une nouvelle.

En fi n d’année, l’association donnera aux abonés une clé USB avec l’ensemble des séances fi lmées. ”Cette séance vidéo est à prendre comme une séance “bonus”, comme un service rendu, un cours supplémentaire à ceux proposés en salle par Akhilleus. Ce système permettra aussi à l’abonné de suivre ce cours en ligne depuis chez lui, avec des amis. Et pourquoi pas de les convaincre d’adhérer”, précise Christian. Enfi n, et ce n’est pas le moindre des atouts de la démarche, “cette expérimentation va permettre de dépoussiérer la GV aux yeux des politiques et des partenaires que nous démarchons, car, avec elle, nous prouvons désormais que la GV est bien disponible partout et pour tous, notamment pour toutes les catégories de personnes qui ne peuvent pas toujours se déplacer dans nos salles”, conclut le chargé de développement d’Akhilleus.

V.R-B

Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, dans le milieu EPGV, adoptent une démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale au quotidien. En voici quelques exemples. A suivre.

HARO SUR LE PLASTIQUEL’Assemblée nationale a voté, le 9 décembre au soir, un amendement au projet de loi anti-gaspillage qui fi xe un « objectif de fi n de mise sur le marché des emballages plastique à usage unique d’ici 2040 ». Cet amendement, examiné en première lecture, concerne « tous les emballages alimentaires, les fl acons, bouteilles, ce qui est partout dans nos placards pour l’usage domestique et industriel ». Avec ce dispositif - s’il est défi nitivement adopté par le Parlement -, des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastique à usage unique seraient fi xés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fi n à leur mise sur le marché en 2040.

COREG NOUVELLE AQUITAINE : LA VOITURE EN AUTOPARTAGEPour rejoindre Brive depuis Bordeaux pour assister à une réunion, Vincent Charlot, Conseiller Technique Régional au Coreg Nouvelle-Aquitaine, ne s’embarrasse plus de savoir s’il va prendre sa voiture personnelle. Car depuis deux ans maintenant, les personnels du Coreg Nouvelle-Aquitaine ont adopté la voiture en autopartage du réseau coopératif Citiz Bordeaux. « L’autopartage, résume le CTR, permet de louer via une application une voiture en libre-service de manière occasionnelle, à l’heure, à la journée ou plus, en fonction des besoins et de limiter les usages inutiles. Les voitures sont disponibles dans des stations en libre-service et tout est compris dans le prix, assurance, essence, entretien et assistance.» Un service de proximité, pratique et économique. « L’utilisation de Citiz nous a permis de réduire notre facture

de frais kilométriques par deux ! Et par-là même, aussi, d’économiser sur l’usure de nos voitures personnelles. » De plus, le réseau Citiz a fait des préoccupations environnementales le cœur de son business model. En eff et, selon la coopérative, une voiture en autopartage remplace 10 voitures privées. L’autopartage permet ainsi de décongestionner les villes, de libérer des places de stationnement en zones urbaines ou encore de réduire les émissions de CO2.

V.R-B

DES TROPHÉES CLUBS+ POUR LE CNOSF

Vous êtes bénévole, dirigeant, éducateur ou licencié dans un club ? Vous œuvrez au quotidien pour le développement de la pratique sportive sur votre territoire en mettant en place tout un ensemble d’actions exemplaires, innovantes, responsables et durables ? Alors inscrivez-vous aux Trophées Clubs+ organisés par le CNOSF ! Vous pourrez concourir dans 6 catégories qui vous sont déjà très familières : « excellence environnementale », « initiatives de santé », « accompagnement éducatif », « cohésion sociale », « intégration » et « valeurs et citoyenneté ». Les dossiers de candidature et le règlement sont à retrouver sur le site du CNOSF. Les candidatures devront être remises le samedi 29 février au plus tard. Des prix de 2 000 à 6 000 euros, et un reportage dans l’émission « Mon club » sur la chaîne Sport en France seront à remporter. La cérémonie de remise des récompenses se déroulera le 27 mars 2020, à la Maison du Sport, en présence de divers représentants du mouvement sportif et associatif.Le site dédié : www.tropheesclubplus.fr

ASSOCIATION BOOS.T.ER (LOT) : L’AVIS DE TOUSParticiper à l’amélioration de la gouvernance de son association et y inclure les bénévoles sont deux thématiques centrales d’une démarche RSE. A l’association Boos.t.er, créée à Puybrun dans le Lot (46) par Sandrine Diot-Puyjalon, on a pris en compte cet aspect. « Comme il est de plus en plus diffi cile de trouver des personnes pour s’engager dans les responsabilités d’une

association, nous avons choisi de fonctionner avec un bureau restreint au minimum (1 président, 1 trésorier/secrétaire). En revanche, précise la fondatrice, nous organisons plusieurs fois par an des réunions de travail ; nous invitons nos membres pratiquants à y participer. Nous avons créé jusqu’à présent 5 groupes de réfl exion et, pour chaque réunion, nous prenons un membre représentatif de

chaque groupe pour qu’il nous donne son avis sur les décisions à prendre. De cette façon, nul ne se sent enfermé dans des responsabilités ou prises de postes trop formelles, mais chacun peut exprimer son opinion et participer à la vie administrative de l’association. » Un exemple ? L’association a pris une animatrice pour mettre en place une activité en extérieur sur cette saison.

C’est une personne du groupe, non dirigeante de l’association, qui a accepté de prendre en charge les relations avec la salariée pour tout ce qui concerne l’organisation de l’activité, le listing des présences, le calendrier des sorties et les besoins de l’animatrice.

V.R-B

Vous êtes engagés dans un club sportif fédéral qui réalise des actions sociétales

remarquables ?

Vous êtes engagés dans un club sportif fédéral qui réalise des actions sociétales

remarquables ?

Candidatures a deposeravant le 29/02/2020 sur

www.tropheesClubplus.fr


Tendances

ROB : MES PREMIERS PAS D’ANIMATEURLa grippe, une gastro ou des problèmes de transports et le message à destination des adhérents : « Animateur indisponible, la séance est annulée. » Qui n’a pas vécu ce moment dans son association ? Tout le monde… à l’exception de ceux qui, par souci de précaution, ont eu la riche idée de former des pratiquants en Remplaçants Occasionnels Bénévoles, surnommés les ROB.

APuybrun, dans le Lot, Sandrine Diot-Puyjalon, fondatrice et animatrice

du club Boos.t.er, n’est pas peu fi ère d’avoir repéré Aurélie et Laure, ses deux premières ROB. « Dans notre région, le Lot et le Sud Corrèze, les animateurs ne sont pas nombreux, explique l’animatrice. Avoir des ROB dans nos clubs est indispensable. Les dirigeants doivent avoir à l’esprit de repérer ces pratiquants motivés et de les inciter à se former au Remplacement Occasionnel Bénévole. Moi, ça faisait deux ans que je tentais de convaincre ces deux licenciées de franchir le pas. » Elle y est enfi n parvenue et, depuis, Sandrine est aux petits soins avec ses deux recrues. Jusqu’à les accompagner, début novembre, pour la journée de formation ROB organisée par le Codep et le Coreg. « C’est une journée pendant laquelle une

formatrice du Coreg Occitanie les met en situation de séance, les forme sur les intentions éducatives, sur la mise en place des exercices, sur la relation avec le public. C’est un peu court, il faudrait une journée de formation de plus à mon goût, mais ça donne tout de même déjà une bonne idée de ce qui les attend. »

LE GRAND SAUTUne fois de retour au club, Sandrine n’a pas attendu l’opportunité d’une absence pour mettre Aurélie et Laure sur le terrain. « Je leur ai proposé de m’accompagner sur mes séances pour en mener, en alternance, pendant des tranches de 10-15 minutes. Je les observe, je les encadre, je les conseille. » Tant et si bien que le 10 décembre dernier, Aurélie a été lâchée seule face aux licenciés.

« J’avais bien préparé la séance. Passée la petite appréhension des premières minutes, c’était génial, ça m’a vraiment donné l’envie de continuer et, pourquoi pas, de réfl échir au CQP si les prochaines expériences me plaisent autant », témoigne Aurélie, 38 ans, qui avoue pourtant ne pas vouloir en faire sa profession. Un grand moment dont se souviendra aussi Yasmina, 48 ans, qui a animé sa première séance à l’association GV Claire Cour de Marguerites,

dans le Gard, en duo avec ...sa fi lle Lolita, 28 ans, elle aussi ROB. « Nous avons été formées toutes les deux en même temps, raconte Yasmina, grande sportive et adepte de fi tness. Je voulais me rendre utile à mon club et aussi découvrir cet aspect observateur-correcteur de gestuelles. » Après une journée de formation riche d’enseignements, Yasmina s’est donc lancée lors d’une séance fi tness, aux côtés de sa fi lle. « Le plus gros stress a été de me retrouver devant 40

personnes avec l’impression d’être observée. Mais dès que la séance a débuté, c’était parti. J’ai adoré me retrouver dans la position d’observatrice, me rendre compte des défauts de postures des uns et des autres, et les corriger », poursuit Yasmina, emballée par l’expérience et rassurée, en fi n de séance, par les remerciements reçus de la part des participantes et de Zenia, l’animatrice qui les supervisait. A tel point qu’elle a décidé aujourd’hui de préparer le CQP, non pas en quête d’une nouvelle activité professionnelle -elle est déjà conseillère à l’emploi- mais juste pour, dit-elle, « pouvoir animer des séances plus régulièrement ».

DÉCLENCHER DES VOCATIONS Quoi qu’il en soit, pour un pratiquant devenir ROB demande une grande capacité d’adaptation. « Il faut se placer dans un état d’esprit qu’on ne connaît pas, explique Marie Lemoine, animatrice à l’association GV de Dole (Jura).

Quand on pratique, il y a des choses qu’on ne se soucie pas de retenir, car on vient là pour se détendre, pour s’occuper de sa gestuelle personnelle, pas pour observer les autres. » Marie Lemoine, elle, n’a pas connu l’ivresse du ROB. Elle est directement passée de pratiquante au CQP. « Je ne savais pas que le système de ROB existait, sinon j’aurais sûrement tenté l’expérience, pour avoir un premier aperçu de ce que ça fait de passer de l’autre côté, explique l’animatrice. Le ROB est un bon procédé dans lequel tout le monde peut y trouver son compte. Le club bien sûr, qui assure ses séances, mais aussi les pratiquants passionnés qui souhaitent vivre une belle expérience sans trop s’engager, car être animateur demande du travail de préparation et on ne peut pas toujours le fournir chaque semaine. Mais cette étape peut aussi déclencher des vocations. » On l’a vu.


DU ROB AU CQP, LA RÉVÉLATION DE DOROTHÉE

Rien ne prédisposait Dorothée Cadour-Salmon à devenir animatrice à l’association « Max Y Fit » de St Max, en Meurthe-et-Moselle. Mais la découverte du système de ROB fut une vraie révélation.« Après avoir eu mes deux enfants, je me suis inscrite au club GV qui était dans ma rue, raconte Dorothée. C’était il y a 8 ans, je n’étais pas sportive du tout. Notre professeur venait en bus et, souvent, à cause des problèmes de transports, arrivait en retard ou ne venait pas. Un jour, en janvier 2018, la présidente de « Max Y Fit » nous a parlé de la formation ROB. Je me suis proposée. »Dorothée suit la traditionnelle journée de formation. Journée pendant laquelle ses idées lors des séances et ses capacités d’adaptation à divers publics tapent dans l’œil de Thibaut Nowak, conseiller développement du Codep 54. « Il m’a directement encouragée à m’orienter vers le CQP, il m’a ouvert les yeux vers une nouvelle orientation que je n’imaginais pas », se souvient-elle. De retour à l’association, Dorothée est vite plongée dans le grand bain avec sa première séance en autonomie. Tout se passe à merveille. C’est le déclencheur. Dorothée assure la tenue de 5 à 6 cours comme remplaçante, jusqu’à ce que l’animateur du cours du lundi soir démissionne. C’était en juin 2018. « On m’a proposé de le remplacer dans le cadre de mon ROB, toute la saison, à titre bénévole. Et je me suis engagée simultanément vers le CQP. » Un an plus tard, en juin 2019, forte d’une expérience de remplaçante d’une saison, Dorothée décroche son CQP et prend naturellement la place de l’animateur titulaire démissionnaire. Rémunérée cette fois. L’animatrice développe dans la foulée une séance « enfant ». « Je m’éclate, avoue-t-elle. J’ai 40 ans, une vie équilibrée, je pratique des activités que j’adore, avec des publics diff érents et j’évolue, que demander de plus ? » Peut-être une nouvelle étape dans cette vie professionnelle imprévue : Dorothée vient en eff et d’être désignée tutrice d’une stagiaire qui passe son CQP. Son aventure au sein de la GV n’est sans doute pas terminée et s’érige déjà en modèle.

V.R-B

Aurélie (au premier plan) et Laure pendant leur formation ROB

Yasmina et Lolita, un duo de ROB mère-fi lle


Marketing

BOUTIQUE EN LIGNE : BON POUR LE BUDGET ET L’IMAGE DU CLUB

Digital

Emailing : Frapper à la bonne adresseEnvoyer un email à ses membres pour annoncer un report de cours, un événement ou envoyer une convocation à une AG, tout le monde sait le faire. Mais de nombreuses associations souhaitent aller plus loin et créer de vraies campagnes d’emailing, notamment pour :• Envoyer des emails plus travaillés graphiquement• Analyser les taux d’ouverture et de clics pour affiner leurs

campagnes• Segmenter leur base de contact pour envoyer des

newsletters différenciéesC’est à ces besoins que répond la fonctionnalité d’emailing d’AssoConnect.

Ses avantages :• La personnalisation totale de vos emails : comme vous

le feriez pour créer une page d’un site internet, grâce à un système « drag-and-drop » (glisser - déposer), vous placez vos images, textes et éventuels boutons de réseaux sociaux ou site internet pour constituer une belle newsletter. Une fois ce travail effectué, vous pouvez enregistrer vos emails types pour les réutiliser lors de prochains envois.

• Des modèles d’emails associatifs : convocation d’Assemblée Générale, renouvellement de cotisation, appel aux dons, etc. l’application met à votre disposition une base d’emails modèles.

• Des emails ciblés : La segmentation est la clé de l’emailing ! Sur AssoConnect, emailing et base de contacts sont connectés. Vous n’avez donc plus besoin d’importer votre base de contacts dans votre outil d’emailing, avec tous les problèmes et le temps perdu que cela peut entraîner.

• L’analyse statistique : Pour chaque campagne d’emailing, AssoConnect vous fournit les statistiques suivantes :- Taux d’ouverture : nombre d’emails ouverts au moins

une fois- Taux de clics : nombre d’emails avec au moins un clic

dans l’email- Taux de rebond : nombre d’emails n’ayant pas atteint

leurs destinataires avec le détail : > échec temporaire> échec définitif (adresse incorrecte, par exemple)

• Taux de spams : nombre d’emails classés comme indésirables

Vous avez également le détail par destinataire. Enfin, vous pouvez analyser les performances de vos campagnes au fil du temps. De quoi déterminer, par exemple les meilleures heures d’envoi pour vos emailing ?Pour plus d’informations sur le sujet, rendez-vous sur le blog d’Assoconnect : www.blog.assoconnect.com

V.R-B

Les clubs recherchent sans cesse des sources de revenus pour compléter leur budget. Et si vous ouvriez une boutique en ligne ? Mode d’emploi d’une pratique qui peut aussi renforcer l’image de votre association.

Avec plus de 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires générés en France en

2020, la vente en ligne a encore de beaux jours devant elle. Et contrairement aux idées reçues, nul besoin d’être un géant du e-commerce pour ouvrir et gérer une boutique en ligne. De nombreux outils, dont ceux de notre partenaire AssoConnect, accompagnent aujourd’hui les structures désireuses de proposer la vente de produits dérivés aux internautes en quelques clics. En comparaison aux contraintes générées par une boutique traditionnelle, la gestion d’une boutique en ligne se veut même beaucoup plus facilitante. Oubliez ainsi la tenue d’un espace de vente, des flux de liquidités, le recrutement d’un vendeur, l’ouverture d’une permanence et autres besoins logistiques !

S i e l le demande peu d’investissement, la boutique en ligne peut vous permettre de diversifier vos revenus en proposant à vos membres des

produits aux couleurs de votre association. Ces derniers seront alors en mesure de commander, peu importe leur localisation, sur mobile ou ordinateur et ce, à n’importe quel moment. Que ce soit pour satisfaire le désir d’appartenance d’un nouvel adhérent ou pour ravir un ancien licencié nostalgique, la boutique en ligne permet à chacun de se faire plaisir tout en ayant conscience de contribuer au développement du club. Pour Christian Marcellot, fondateur de l’association Akhilleus à Troyes, la boutique en ligne a permis d’obtenir de nouveaux revenus permettant de financer les formations annuelles des éducateurs : « La boutique du club est vue d’un bon œil de la part des licenciés qui ont conscience de contribuer au fonctionnement de celui-ci tout en se faisant plaisir avec un goodies personnalisé. »

Pour proposer des goodies attractifs aux couleurs de leurs associations, les clubs EPGV peuvent s’appuyer sur

le catalogue de la centrale d’achats fédéral Gevedit qui, en plus de ses tarifs de l’ordre de moins 20% en moyenne, permet la personnalisation des objets selon les volumes. Bien que la boutique en ligne propose de nombreux avantages, attention tout de même à la gestion des stocks et des invendus !

AU-DELÀ DE L’ASPECT FINANCIERLa tenue d’une boutique en ligne peut se révéler être un formidable atout pour une association au-delà des revenus financiers qu’elle engendre. En effet, commercialiser des produits dérivés au nom de club contribue à la construction de son image de marque en plus de renforcer son côté moderne et innovant. En permettant à chacun d’acquérir le produit souhaité au gré de ses envies et ainsi devenir de véritables ambassadeurs, l’association réalise alors une belle campagne de communication qui prend forme au quotidien. En effet, grâce à ces derniers,

l’association est représentée sur des objets utilisés tous les jours dans la sphère personnelle ou professionnelle des membres. Une campagne d’autant plus efficace du fait que ce sont les membres qui, de leur propre volonté, affichent leur fierté d’appartenir à votre club. Par ailleurs, outre la communication externe, le goodies est un formidable atout pour fidéliser en interne en nourrissant le sentiment d’appartenance à une communauté.

UN ESPACE UNIQUE ET PERSONNALISABLEIl existe désormais une panoplie d’outils pour digitaliser ses services à l’instar d’AssoConnect qui propose, entre autres, un module pour créer sa boutique en toute simplicité. Disponible sur la plateforme AssoConnect.com, ce module permet d’ouvrir une boutique sur internet personnalisable aux couleurs de son association. Sans besoin de compétences techniques, vous pouvez ajouter vos produits avec photos et

descriptions sur un espace unique et adapté à tous types d’appareils (ordinateurs, mobiles et tablettes.)

Ainsi, ce module offre de nombreuses options comme l’attribution de la méthode de livraison selon les prix (à retirer sur place, en livraison à domicile ou en relais), le suivi des commandes et des livraisons ainsi que le remboursement en un clic. Un tableau de bord permet alors de visualiser d’un coup d’œil les ventes effectuées et les stocks encore disponibles afin de procéder à des ajustements de prix ou en proposant des réductions. Les acheteurs peuvent alors régler de manière sécurisée par chèque, virement, espèces ou carte bancaire selon les options que vous autorisez. Chaque vente est ainsi enregistrée en comptabilité avec un stock mis à jour automatiquement. Vous pouvez même associer votre boutique en ligne à votre espace physique afin de synthétiser vos données et votre

inventaire. Enfin, AssoConnect vous permet de générer et d’envoyer automatiquement des factures et des reçus personnalisables par email.

Pour ceux désireux d’aller plus loin, le module propose plusieurs solutions afin de booster les ventes. Parmi celles-ci, la possibilité de faire la promotion de sa boutique en fonction des temps forts du calendrier. Les produits susceptibles de plaire aux papas se retrouvant ainsi mis en exergue à l’approche de la fête des pères. La plateforme offre encore la possibilité de promouvoir sa boutique à travers des campagnes d’emailing avec des modèles de mails personnalisables.

Désormais à portée de clics en quelques minutes, l’ouverture d’une boutique en ligne pourrait prendre place parmi votre liste de bonnes résolutions pour 2020.

Alexandre Benard


Gestion / Juridique

LA POLITIQUE DE RÉMUNÉRATION DE L’ASSOCIATIONLa question de la politique de rémunération se pose à toutes les associations qui emploient un salarié. Quel salaire d’embauche proposer ? Dois-je proposer la même rémunération à tous les animateurs de l’association ? Quand dois-je augmenter la rémunération de mon animateur ? Dois-je verser une prime ? Autant de questions qu’il faut se poser en se fixant des règles de conduite objectives et partagées afin d’éviter les conflits entre l’association et son animateur, dont on sait que le salaire est bien souvent la cause première. Les réponses de Nadia Maouche, directrice du service Vie Associative et juridique de la Fédération

LE SALAIRE D’EMBAUCHEIl correspond au salaire brut proposé à l’embauche. S’il est fixé librement par l’association, sous réserve du respect des minima (Voir encadré SMC), il doit aussi tenir compte des éléments suivants :• L’environnement externe : Il convient de s’interroger sur les salaires proposés localement pour un même poste et trouver un salaire d’équilibre suffisamment attractif mais pas non plus excessif au regard de la pratique. Sur ce point, votre Comité Départemental peut vous renseigner sur les salaires pratiqués dans le département.

• L’interne : le salaire proposé doit être en rapport avec ceux pratiqués au sein de l’association. Il ne s’agit pas seulement d’un principe d’équité mais du respect d’une règle de droit que l’on résume par l’expression « à travail égal, salaire égal ». La fixation du salaire ne peut se faire de manière discrétionnaire lors d’une nouvelle embauche mais doit reposer sur des éléments objectifs et vérifiables. Ainsi, une différence de rémunération peut se justifier par la prise en compte du parcours professionnel ou par une formation ayant permis l’obtention d’une qualification spécifique.• La localisation de l’association : Certaines associations peinent

à recruter en raison du manque d’animateurs sur leur zone géographique. Dans cette hypothèse, le salaire est un levier pour attirer des candidats et justifie une majoration par rapport aux rémunérations pratiquées habituellement.

L’ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATIONS’interroger régulièrement sur le montant des rémunérations versées est un élément de motivation et de fidélisation des salariés. Voici quelques clés d’une politique de gestion des rémunérations :• La règle « à travail égal, salaire égal » s’applique en matière d’embauche mais également lors des augmentations de rémunération ou lors du versement d’une prime. Les augmentations de rémunérations doivent ainsi concerner tous les salariés. Une augmentation pour l’un d’entre eux pourrait se justifier, comme

en matière d’embauche, par des raisons objectives

comme l’acquisition de compétences

particulières à la suite d’une formation.• L’augmentation de salaire doit être régulière : chaque année, si possible en fin de saison sportive, le bureau doit se poser la question de l’augmentation

des salaires. Bien entendu, le bureau l’accordera ou pas, en tenant compte de la situation financière de l’association, de l’inflation mais aussi de l’augmentation prévisible du nombre de licenciés. L’augmentation doit être décidée en pourcentage du salaire brut.Assurer la cohésion des équipes et favoriser le sentiment d’équité passe par la mise en place d’une politique salariale comprise de tous au sien de l’association. En définitive, chacun y trouvera de la satisfaction et notamment les licenciés.

LES PRIMES Il s’agit d’un complément du salaire versé régulièrement ou de manière ponctuelle. Les primes prévues dans le contrat de travail ou dans la convention collective sont obligatoires. Toutes les primes sont soumises à cotisations sociales.

LA PRIME EXCEPTIONNELLE DE POUVOIR D’ACHAT RECONDUITE POUR 2020Cette prime n’est pas obligatoire. Elle est exonérée de cotisations sociales sous réserve de respecter les conditions suivantes :• Son montant maximum est de 1 000 euros• Elle doit être versée au plus tard le 30 juin 2020• Elle concerne les salariés ayant perçu au cours des 12 mois précédents le versement de la prime, une rémunération inférieure à 3 fois la valeur annuelle du Smic correspondant à la durée du travail prévue au contrat.

QUELQUES EXPLICATIONS : SALAIRE BRUT - SALAIRE NET IMPOSABLE - SALAIRE NETLe salaire brut est le salaire qui doit figurer au contrat de travail. Lors de l’embauche, le salaire proposé est toujours exprimé en salaire brut. Il s’agit du salaire duquel les

charges sociales salariales n’ont pas encore été déduites.Le salaire net imposable est le salaire qui sert de base de calcul de l’impôt sur le revenu. En effet, certaines charges sociales (CSG notamment), ne sont pas déductibles de l’impôt.Le salaire net est le salaire perçu par le salarié.

LE SALAIRE MINIMUM CONVENTIONNEL (SMC) :Le SMC est le salaire minimum convenu au sein d’une branche professionnelle entre les représentants des salariés et les représentants des employeurs. La Convention Collective Nationale du Sport décide ainsi régulièrement de l’augmentation de son SMC. Toutes les associations sportives y sont soumises.Le dernier avenant signé par les partenaires sociaux de la branche sport, applicable depuis le 1er janvier 2020 fixe ainsi le Salaire Minimum Conventionnel mensuel à 1 469,24 euros. Pour les animateurs sportifs appartenant au groupe 3 et titulaires d’un contrat de travail intermittent, il est appliqué une majoration de 18%, ce qui a pour conséquence de porter le SMC à 1 733,70 euros pour un plein-temps soit une rémunération minimale de 11,43 euros de l’heure.

PUBLICATIONS GRATUITESBonne nouvelle : grâce à l’arrêté du 25 novembre 2019, depuis le 1er janvier 2020, les publications des annonces et insertions au Journal Officiel mentionnées ci-après sont désormais gratuites. En ce qui concerne le monde associatif, cette gratuité est valable pour les publications relatives à la création, aux modifications apportées aux statuts et à la dissolution des associations, celles relatives aux fondations et fonds de dotation ainsi que, lorsque c’est obligatoire, la publication de leurs comptes annuels.

PROFIL DE PRÉSIDENTSelon une étude sur l’évolution du profil des dirigeants associatifs, publiée fin 2019 par trois chercheurs (Viviane Tchernonog, Lionel Prouteau et Muriel Tabariés), il en ressort que, bien qu’il progresse, l’accès à la présidence reste difficile pour les femmes (36,4 % en 2017 contre 31 % en 2005). On retrouve plus facilement des femmes dans les associations humanitaires ou sociales, également dans le secteur de la santé, mais leur taux diminue dans celui des loisirs ou du sport. En termes d’âge, on note un vieillissement : 41 % des présidents(es) ont désormais plus de 65 ans, contre 34 % en 2011. Enfin, on observe toujours une surreprésentation des catégories sociales moyennes et supérieures chez les présidents d’association : 40% des présidents (es) sont des cadres moyens et supérieurs, suivent les enseignants (13 %), les professions libérales 7 % et les chefs d’entreprise 7,5 %.En savoir plus : Le paysage associatif français - 3e édition, V. Tchernonog et L. Prouteau, 2019


Sport Santé

BOUGER CONTRE LA FONTE MUSCULAIRE

Battements de cœur, respiration, mouvements, déplacements, maintien

de la posture… au total ce sont 649 muscles, de taille différente, qui assurent nos fonctions vitales. Ceci explique pourquoi, ils représentent 40% de notre masse corporelle globale. Si nous naissons tous avec le même nombre de muscles, nous ne sommes pas tous égaux devant le vieillissement musculaire, appelé la sarcopénie. Qualifié de maladie par l’OMS en 2016, ce vieillissement des muscles survient aux alentours de 55-60 ans. Elle se traduit par une perte progressive et généralisée de la masse, de la force et de la qualité de l’ensemble de la musculature.

Aujourd’hui, cette fonte musculaire touche 1 Européen sur 5. D’ici 2045, 30 millions de personnes seront concernées. Quand on sait qu’à 80 ans cette dégénérescence peut conduire à une diminution supérieure à 30% de la masse musculaire initiale, mieux vaut se bouger dès le plus jeune âge. D’autant

plus qu’elle peut entraîner de lourdes conséquences : diminution de la qualité de vie, augmentation du risque de chutes (première cause de décès liée à une blessure chez les plus de 65 ans), de la durée d’hospitalisation et de la dépendance.

L’IMPORTANCE D’UN CAPITAL MUSCULAIRE« Un muscle est en bonne santé si et seulement s’il est innervé. La masse musculaire dépend de l’innervation par les nerfs moteurs ou motoneurones, il faut que le couplage excitation (motoneurone) – contraction (muscle) soit efficace. » Comme l’explique France Pietri-Rouxel, chercheuse à l’Institut de

Myologie et responsable de l’équipe qui est parvenue à identifier en novembre dernier une protéine capable de préserver la masse musculaire au cours du vieillissement. Cette protéine est impliquée dans le mécanisme de compensation de perte musculaire lorsque le muscle est dénervé. Chez les

En vieillissant, la masse musculaire diminue et les personnes âgées perdent ainsi, progressivement, leurs forces. Aujourd’hui, on connaît deux moyens de préserver son capital musculaire face à ce processus naturel de la sénescence : l’apport en protéines par l’alimentation et l’activité physique.

personnes âgées, ce mécanisme est défaillant, en rétablissant celle-ci dans un muscle atteint de sarcopénie, nous avons montré un gain de masse et de force musculaire. »L’activité physique joue un rôle primordial pour la prévention de la sarcopénie. « Plus on part jeune avec une masse musculaire importante, moins on est impacté par la sarcopénie. Par contre, si elle est faible au départ, cette perte sera vraisemblablement invalidante. » Vous comprenez mieux maintenant pourquoi il est crucial de pratiquer une activité physique dès le plus jeune âge. « De la petite enfance jusqu’au jeune adulte en passant par l’adolescence, la masse musculaire peut varier en fonction de l’activité physique et de l’alimentation. Ensuite, elle dépend également de ce que l’on en fait. »

L’ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR LE DÉVELOPPER ET LE GARDER« Avec la pratique de l’exercice physique, on ne va pas créer de nouveaux muscles ou de nouvelles fibres, mais on augmente le diamètre de chacune d’entre elles, précise France Piétri-Rouxel. Lors de l’activité physique, les motoneurones activent intensément les muscles ce qui induit l’augmentation de la taille des fibres pour qu’ils soient capables de répondre à la force qui leur est demandée. » Partant de ce principe, il est possible d’améliorer la force et la qualité des muscles. Le meilleur combo pour y parvenir est de pratiquer des exercices d’endurance et de résistance.

Les activités d’endurance e n p l e i n a i r, c o m m e le running, le longe côte, la marche nordique, les randonnées à vélo, la natation… ou en salle telles que la danse, la corde à sauter, le step, les cours d’aérobic, d’Aéro Move®, d’Aero Energy ou encore de LIA favorisent la synthèse des protéines nécessaires au bon fonctionnement des muscles.Les activités de résistance (fitness, fit ball®, renforcement musculaire, fit’Work, etc.) augmentent la force et l ’épaisseur des f ibres musculaires.

LES GYMNASTIQUES DOUCES POUR LES SENIORSComme chaque discipline a ses avantages et ses inconvénients, il convient de la choisir en fonction de l’âge, des capacités physiques et de la personnalité de l’individu. Selon l’état de forme, certaines activités physiques ne seront pas forcément conseillées. Lorsque l’on atteint un certain âge, le corps devient plus fragile. C’est pourquoi il reste

préférable de s’orienter vers des techniques de gymnastiques douces. La gym aquatique permet de réaliser toutes sortes d’exercices en état de quasi-apesanteur. Le corps en immersion ne pèse plus que le quart de son poids. Les mouvements sont plus faciles à réaliser et leur amplitude plus grande.Le Pilates renforce l’ensemble du corps. Grâce aux exercices en poids de corps, les muscles des jambes, de la colonne vertébrale et des hanches travaillent contre la force de la gravité.Le taï-chi-chuan et le qi gong, ces deux gymnastiques énergétiques, conjuguent la relaxation en mouvement, la concentration et la maîtrise

de soi. Les mouvements sont lents et très doux, fluides et précis, rythmés par le souffle. Le yoga, selon les courants, se base à des degrés différents sur la respiration, les postures et la méditation.Le stretching et les cours « spécial senior » ont pour objectif de stimuler et d’entretenir les capacités musculaires.Comme vous le savez, les bienfaits du sport se ressentent rapidement à condition de pratiquer intelligemment et dans le plaisir. Le but est d’améliorer la condition physique, de prévenir la fonte musculaire, un phénomène naturel du vieillissement.

Clarisse Nénard

« DE LA PETITE ENFANCE JUSQU’AU JEUNE ADULTE EN

PASSANT PAR L’ADOLESCENCE, LA MASSE MUSCULAIRE PEUT

VARIER EN FONCTION DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET DE

L’ALIMENTATION »

LA PISTE PROMETTEUSE DE LA PROTÉINE CAVß1EDans le cadre des recherches pour la prévention et/ou le traitement de la sarcopénie, France Pietri-Rouxel et son équipe de chercheurs à l’Institut de Myologie ont réussi à définir le rôle d’une protéine appelée CaVß1E. Cette dernière est une protéine normalement exprimée dans le muscle chez l’embryon mais elle est réactivée dans le muscle adulte lors d’une anomalie de l’innervation. La CaVß1E est à l’origine de l’activation de la protéine GDF5 qui vient contrecarrer la perte de masse musculaire due à la dénervation.Au cours du vieillissement, le mécanisme CaVß1E/GDF5 est altéré, entraînant l’incapacité du muscle à répondre à une perte de masse musculaire. « Aujourd’hui, avec l’ajout de la protéine GDF5, un peu comme l’apport en insuline qui réduit le taux de glucose sanguin. »Plus d’infos sur :

www.afm-telethon.fr/actualites/institut-myologie-identifie-piste-prometteuse-pour-prevenir-sarcopenie-131225


Formation Courir Sport Santé®

S’approprier les caracté-ristiques de l’activité

Acquérir les recommanda-tions de mise en sécurité liées au milieu extérieur et à l’activité course à pied

Acquérir les fondamentaux et les techniques de l’activité course à pied

Acquérir les connaissances spécifiques aux indices de conditions physiques de l’activité course à pied (VMA, VO2 Max, FC)

Acquérir les connaissances spécifiques liées à la pla-nification de séances en fonction des niveaux de pratique et des objectifs à atteindre

Concevoir des séances de course à pied répondant aux objectifs des pratiquants

Acquérir des connaissances de base sur la préparation physique générale (PPG) et la course à pied

Permettre une pratique physique efficiente pour la santé

Connaître les stratégies de développement des programmes de course à pied

S’approprier l’outil d’analyse en ligne I-PROGRAMMES EPGV

Le Programme Courir Sport Santé® permet de renforcer les compétences de l’animateur envers le public adulte pour des séances spécifiques liées à des objectifs à atteindre. L’occasion, grâce à une formation d’une durée de 21 heures, d’ajouter une pratique innovante à son offre d’animation sous la forme de programmes.

Présentation du programme (format et objectif)

Intérêt du programme pour la santé du pratiquant

Fonctionnement de l’orga-nisme face à l’effort physique

Notion de base sur l’évalua-tion de la condition physique en course à pied (1/2 Cooper et VMA)

Notion de base sur la tech-nique en course à pied

La planification de séances sur 12 semaines

Mener des séances de Pré-paration Physique Générale (PPG), les séances à travail sur la VMA, la PMA et le Fartlek

I-programmes EPGV : re-cueillir les données de terrain (questionnaire/tests) et faciliter l’accompagnement individuel de chaque par-ticipant

POINTS FORTS

Participer à un concept innovant

Comprendre les processus de planification des progres-sion liées à la course à pied pour un niveau débutant à intermédiaire

Apprendre à accompagner les pratiquants dans un projet personnel de progression

Démarche transversale et transférable aux activités de Marche Active Sport-Santé et de Marche Nordique Sport-Santé

Pour plus de renseignements contactez votre Coreg ou votre Codep.

CONTENUOBJECTIFS DE LA FORMATION

Animateurs

BOXE ENERGIE : ÇA VAUT LE COUP DE SE DÉPENSERActivité tendance, le Boxing Energy® permet de proposer une séance de gymnastique volontaire très complète, sans contact, en musique et composée d’exercices cardio-respiratoires basés sur des techniques de sports de combat. De quoi bien se défouler et rajeunir son public.

Dans la famille « Gym Tendance », je voudrais… la Boxe Energie. Très en

vogue, la pratique du Boxing Energy offre de multiples avantages à ses pratiquants : elle permet, entre autres, d’améliorer ses capacités cardio-respiratoires, mais aussi d’augmenter son tonus musculaire, sa condition physique, sa motricité et sa coordination de mouvements. Le tout, sans gants, ni ring, et surtout sans contact. Bonus, le Boxing Energy travaille même la mémoire à travers des chorégraphies et enchaînements. Une discipline très complète donc, avec de multiples possibilités d’adaptation en fonction des publics.

ALLIANCE DE LA FORCE ET DE L’AGILITÉL’animateur qui dispense la Boxe Energie maîtrise cinq familles

de mouvements spécifiques : coups de pieds, coups de poing, esquives, jeux de jambes et jeux de bras. Dans chacune de ces familles, il existe quatre-cinq mouvements. Par exemple, dans la famille des coups de poing, on retrouve le direct, le crochet, l’uppercut, le coup au niveau du bas-ventre. Pour les jeux de jambes, ce sont les rebonds, la course, le chassé, les squats. L’animateur peut ainsi combiner les mouvements de ces cinq familles pour monter des séquences chorégraphiées et des enchaînements mimés sur des musiques adaptées au rythme qu’il souhaite impulser à ses séances. « Mes cours de Boxing Energy sont très chorégraphiés, explique Nabil Alouane, conseiller formation au sein du comité régional Hauts-de-France. La première chorégraphie sert d’échauffement, puis il y a un enchaînement de six à sept

séquences. J’alterne entre les mouvements du kick (coups de pieds directs, latéraux, arrière...) pour travailler le bas du corps, et de la boxe (coups de poing, coups directs, crochets...) pour travailler le haut du corps, ainsi que des chorégraphies qui combinent les deux - le kickboxing ». Certaines chorégraphies du Boxing Energy pourront ainsi être portées sur la force et l’endurance (séquences de 45 à 75 secondes). D’autres sont axées sur la vitesse et l’agilité et s’articuleront autour des efforts très rapides pendant un laps de temps réduit.

UNE PRATIQUE ADAPTÉE À TOUSModulable dans l’intensité et l’effort, la boxe Energie est une activité qui peut donc être proposée à des pratiquants de tous niveaux et de toutes conditions physiques. Et de

tous âges, les jeunes étant attirés par cette discipline valorisante et dévoreuse d’énergie. L’animateur adapte le nombre de répétitions, ainsi que les enchaînements proposés, en fonction de la condition physique du pratiquant. « En fonction de la souplesse, certains pratiquants effectueront des coups de pieds en dessous de l’horizontale. En revanche, grâce aux gestes répétitifs des lancées de jambes ou de bras, les gens acquièrent de la souplesse dynamique », précise Nabil Alouane. Activité complète, ludique et interactive, le Boxing Energy permet de bien se défouler et d’évacuer le stress.

Alina Taranik

SE FORMERLa formation au Boxing Energy à la FFEPGV se déroule sur une durée de 14 heures. A l’issue de cette formation, l’animateur repart avec un manuel de formation ainsi qu’avec un exemple de séquences - une séance d’une heure filmée sur DVD dans laquelle il pourra récupérer les éléments afin de construire ses propres séances et d’y puiser de l’inspiration.


Animateurs

PAS DE PAUSE À LA MÉNOPAUSE ET SI JE REPRENAIS L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ?

Disparition des règles, fatigue, bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sautes d’humeur, prise de poids, déprime… sont autant de signes qui rappellent que la ménopause est là. Ce n’est pas une raison pour stopper l’activité physique, bien au contraire.

POUR LUTTER CONTRE LES KILOSLa diminution de la production des oestrogènes et de la progestérone entraîne une augmentation de l’appétit et modifie la répartition des graisses. On les stocke surtout au niveau de l’abdomen, des hanches, parfois au niveau des fesses et de la culotte de cheval. L’activité physique est la clé pour accroître la dépense énergétique, brûler les calories et éviter la prise de poids. Les activités dites d‘endurance, en aérobie, attaquent les graisses (marche, marche active, marche nordique, course à pied, cardio-training, Aero et Afro Move, step, LIA, etc.). Celles à haute intensité (Boxing Energy, Cardio, Tabata, HIIT, spinning, etc.) permettent à l’organisme de continuer à brûler des calories après la séance, tout en favorisant la sécrétion de l’hormone de croissance (GH) qui est une hormone de déstockage du gras. En délogeant notamment la graisse intra-viscérale autour des organes et des muscles, on diminue de moitié les risques de maladies cardiovasculaires. « Privilégiez également les exercices de Pilates et le gainage. Ce sont les meilleures activités pour tonifier la sangle abdominale, précise Marie-France Guyot, éducatrice sportive en Sport-Santé et marche nordique pour le Codep EPGV 87 et Gym Volontaire et Emploi, (GVE) en région Nouvelle-Aquitaine. C’est au transverse, muscle profond de l’abdomen que nous devons notre ventre plat. En le connectant au périnée que l’on engage, les

abdominaux travaillent en hypopression. À aucun moment on pousse les viscères vers l’avant et le bas, fragilisant le plancher pelvien. On réduit ainsi la ptose abdominale, voire on limite les fuites urinaires. Ces exercices sont excellents pour travailler la sangle abdominale et l’expiration profonde thoracique. »

POUR AUGMENTER LE MÉTABOLISME DE BASEEn poids de corps ou avec des petites charges, sur de longues séries d’endurance, le renforcement musculaire favorise la construction de muscle. Développer sa masse musculaire, c’est augmenter son métabolisme de base. C’est-à-dire les besoins énergétiques « incompressibles » de l’organisme permettant le fonctionnement des organes vitaux. Plus le corps est musclé, plus il utilise ses réserves de lipides stockées dans le tissu adipeux à des fins énergétiques. Un aspect déterminant quand on sait, qu’entre 40 et 80 ans, on perd environ 35 à 40% de notre masse musculaire.

POUR ÉLOIGNER L’OSTÉOPOROSEGymnastique, fitness, danse… à chaque fois que nous provoquons une action musculaire, nous sollicitons les points d’attaches osseux, stimulant la formation nouvelle d’os. Les contraintes de type compression ou

contraction sont de puissants stimuli ostéogéniques. Il en va de même pour toutes les activités dites « en charge », où le poids du corps pèse sur le squelette (marche, course à pied, corde à sauter, etc.). Elles forcent les ostéoblastes à travailler.

POUR REDESCENDRE EN TEMPÉRATURE ET RESTER ZENYoga, Yoga respiration, Body Zen, Gym Bien-être, Qi Gong postural, taï chi, Pilates… permettent de se recentrer et de « lâcher prise ». Véritable moment de détente, l’activité physique joue sur l’humeur. Pour Marie-France, « l’activité physique entraîne un phénomène de récompense. On est content d’avoir fa i t

une activité, de s’être bougé, d’en avoir fait plus que prévu… Être fier de soi procure un sentiment de bien-être, de confiance et d’estime de soi. » Quand on l’ajoute à celui procuré par la sécrétion d’endorphines, on arrive à redescendre en pression et en température. L’activité physique réduirait l’intensité et la fréquence des bouffées de chaleur. Elle n’a que des bénéfices pour les femmes ménopausées.

Clarisse Nénard

Manque de temps, déplacements, grossesse, blessures, maladie ou perte de motivation peuvent contraindre à interrompre la pratique d’une activité physique. Mais reprendre le sport est bien souvent la première résolution des Français en ce début d’année. Comment les aider à se remettre sur le chemin de l’activité physique en toute sécurité ?

DÉTERMINER LEURS OBJECTIFSPour que la reprise soit durable et régulière, la personne qui souhaite reprendre le sport doit déterminer ses objectifs : se remettre en forme, perdre du poids, se tonifier, diminuer son stress, pratiquer une activité en extérieur, relever un challenge sportif ? En fonction de sa motivation, l’animateur peut l’orienter vers l’activité qui répond le mieux à ses besoins. « Tout dépend des envies mais aussi du bilan de condition physique et des éventuelles contre-indications de la personne », rappelle Emily Martineau, cadre technique national (CTN).

SOLLICITER UN BILAN MÉDICAL« La première précaution à prendre, c’est l’aval du médecin ! », explique Séverine Vidal, cadre technique national. Dans le cas d’un arrêt prolongé de plusieurs mois ou années, l’animateur sollicite un bilan médical. Ce dernier reste indispensable notamment suite à une grossesse (lors de la visite post-natale environ 6 semaines après l’accouchement) ou après 50 ans.

REPRENDRE EN DOUCEURL’a r r ê t p r o l o n g é d e l’entraînement induit un ensemble de désadaptations de l’organisme. Dès plusieurs semaines d’arrêt, on peut constater un essoufflement,

une fonte musculaire, une prise de poids chez la personne. Ce qui a été acquis disparaît progressivement de façon proportionnelle à la durée de l’arrêt. Mais Emily insiste : « Il n’y pas d’âge pour reprendre sa santé et son bien-être en main. Mais, certaines activités sont plus propices pour une reprise en douceur. On reprend progressivement, on adapte les niveaux d’intensité et les objectifs ».

QUELLE ACTIVITÉ CONSEILLER ?« La marche est sans doute la plus simple, usuelle et adaptée car il est facile de gérer l’intensité, la distance, le terrain (en milieu urbain rural). Elle peut se pratiquer en club EPGV avec la Marche Active ou Nordique, Aquatique ou les parcours de randonnée. Les activités portées telles que le vélo ou la natation sont peu traumatisantes sur le plan osseux et musculaire. Les danses fitness (Aero Move, Dance Move, Latino) sont ludiques et la notion de groupe facilite la motivation », explique Emily Martineau. Mixant plusieurs activités (cardio, renforcement musculaire, étirement), la séance GV reste une option intéressante car elle permet de tester une multitude d’activités, source de motivation.

LA COURSE À PIED, MAUVAISE IDÉE ?Si le bilan de condition physique le permet, il n’y aucune raison

de ne pas se lancer. « Le programme Courir Sport Santé respecte le principe de progressivité », rassure Séverine Vidal, en charge des programmes en extérieur. On peut passer progressivement de la marche à la course en gérant la durée, l’intensité et la progressivité, le nombre de sorties par semaine.

« RÉALISER UNE SÉANCE MIXTE EN SALLE ET UNE ACTIVITÉ D’ENDURANCE (MARCHE ACTIVE, NORDIQUE OU COURSE À PIED) EST LE COMBO IDÉAL POUR LA SANTÉ »

LE PRINCIPE DE PROGRESSIVITÉL’animateur doit porter une attention toute particulière à l’observation de son pratiquant en reprise. Pour lui permettre de rependre en toute sécurité et de façon pérenne, il doit mettre l’accent sur l’éducation posturale à partir des acquis du pratiquant, lui donner des repères pour le rendre autonome et l’amener vers un sport au service de sa santé. Pour ancrer des habitudes saines au quotidien, « il doit saisir le sens de ce qu’il réalise : pourquoi il le fait et quel est l’intérêt pour sa santé. Il comprendra ensuite ce qu’il peut faire seul et comment, explique Séverine Vidal. « Sans oublier de lui présenter des situations pédagogiques avec différents niveaux de difficultés afin d’éviter les situations d’échec et lui offrir des options de progression, ainsi que des bilans réguliers pour faire le point et le rassurer ».

Elodie Sillaro


Au service des clubs

PHILIPPE, LA FORMATION DANS LA PEAUJeune, il n’arrivait pas à trouver sa voie. Une petite annonce a changé sa vie professionnelle. Aujourd’hui, Philippe Bardoul est en passe de devenir directeur de formation au Coreg Pays-de-la-Loire. Un parcours complet dans le monde de l’animation qui fait de lui un ambassadeur idéal auprès de ceux qui souhaitent devenir, à leur tour, animateurs sportifs à l’EPGV.

Philippe Bardoul

41 ans

Conseiller de développement et de formation au Coreg

Pays-de-la-Loire

Responsable formationEducateur sportif

Quel a été ton parcours avant de découvrir l’EPGV ?J’ai un parcours atypique. J’ai commencé à travailler à 19 ans, avec un BTS action commerciale en alternance, comme chef de rayon à Conforama. Je suis ensuite devenu conseiller bancaire. J’en ai eu assez de la banque, je suis reparti en intérim avec des boulots de manutention, je suis retourné en magasin chez Mr Bricolage. Bref, je n’avais pas vraiment trouvé ma voie. En parallèle, j’étais sportif et la notion de Sport-Santé me parlait. Mais je ne connaissais pas du tout l’EPGV. C’est alors que je suis tombé sur une annonce du Coreg Pays-de-la-Loire pour se former à l’animation sportive. C’était en 2007. J’ai passé le diplôme fédéral de l’époque, j’ai enchaîné avec un CQP en 2009, puis un Brevet Professionnel option Activités Pour Tous (BP JEPS APT) en 2011, et j’ai poursuivi dans le système EPGV avec une formation de Conseiller de développement. J’ai suivi la formation Tuteur en 2012 puis je suis devenu formateur en 2017. Aujourd’hui, je suis une formation de directeur de formation, et toujours animateur car le contact avec le terrain est indispensable.

L’animation sportive, c’était une vocation inattendue ?Pas totalement. J’ai 20 ans de foot derrière moi et j’étais déjà sensibilisé à l’éducation sportive avec l‘encadrement d’enfants

dans des ateliers de foot. Et, par nature, j’aime enseigner, transmettre mon savoir et mon expérience aux autres. Je ne pensais pas devenir animateur, c’est juste que cette annonce a représenté l’opportunité de franchir le pas, au moment où j’étais en recherche d’une voie. J’ai foncé dans la filière “Energie”, cross training, activités extérieures, marche nordique. Ça m’a passionné car j’ai enfin trouvé du sens à mon travail, le contact que je recherchais avec les gens, un aspect social, utile.

« EN DEVENANT ANIMATEUR, J’AI APPRIS À PRENDRE EN COMPTE DES GENS TRÈS DIFFÉRENTS, DE TOUS ÂGES »Que doit apporter un animateur EPGV ? Il doit apporter une valeur à l’activité physique, avec la santé des gens comme préoccupation et tout faire pour rendre acteurs les pratiquants de leur propre activité et de leur santé. C’est ce qui rend humain et utile notre métier. Il faut prendre en considération les capacités du pratiquant et s’y adapter pour le faire avancer. En devenant animateur, j’ai appris à prendre en compte

des gens très différents, de tous âges, à les aider à préserver leur forme et leur autonomie.

Et tu as donc souhaité devenir formateur d’animateurs....Oui, c’était une étape naturelle. Etre animateur EPGV, c’est être un animateur qui a une approche différente, qui délivre des messages différents. Former les animateurs me permet de transmettre ces valeurs, de bien marquer notre différence, de la leur faire remarquer. Un animateur EPGV doit non seulement transmettre une expertise pratique pour apporter une stabilité dans l’activité proposée, mais il doit aussi savoir être assez pédagogue pour faire passer le sens de son action, de ses intentions, les valeurs de la GV et déclencher la motivation de n’importe quel public. Mon travail de formateur consiste à m’assurer que nos animateurs posséderont bien ces atouts, en les aidant, en les encadrant, en partageant avec eux. Je n’aurais jamais pu réussir ma reconversion professionnelle sans le soutien de ma famille et de mes proches, dans les moments difficiles, sans les conseils qu’ils m’ont apportés durant toutes ces années pour franchir des étapes importantes et me faire évoluer.

Recueilli par Vincent Rousselet-Blanc

11 formations « filières fédérales », un CQP ALS et 3 formateurs pour tout gérer et coordonner : au Coreg Pays-de-la-Loire, Philipe Bardoul et ses collègues n’ont jamais le temps de s’ennuyer. De toute façon, cela ne risque pas d’arriver pour ces passionnés de l’accompagnement et de la transmission du savoir tant la fonction de « formateur » d’animateurs recouvre bien des aspects.

Un formateur ne se contente pas seulement d’accompagner un

stagiaire et d’être à son écoute, explique Philippe Bardoul, futur directeur de formation du Coreg Pays-de-la-Loire. Il doit aussi penser à l’organisation de la formation, à ses aspects pratiques, posséder des qualités d’anticipation et d’adaptation, et écouter son équipe. Il doit aussi être en veille sur l’actualité du domaine afin de faire évoluer les contenus de formation, en veille aussi sur ce que proposent les autres fédérations, car le domaine de la formation est très concurrentiel. Il faut également convaincre nos stagiaires des bienfaits et de l’intérêt de l’offre GV. Cette fonction très complète occupe la moitié du temps de travail quotidien de Philippe, qu’il partage avec son poste de chargé de développement au Coreg. Mais c’est la partie qu’il ne lâcherait pour rien au monde car renouvelée chaque jour par la relation humaine entretenue avec le stagiaire et le contact avec le terrain.

ACCOMPAGNER LA RÉUSSITE« C’est le charme de ce métier, poursuit Philippe car, malgré un contenu commun à tous, malgré un diplôme qui est le même pour tous, aucune formation ne se ressemble. Elle s’organise et se développe en fonction de la personnalité du stagiaire, de la relation que l’on va tisser avec lui. Notre

rôle est aussi d’apporter une valeur humaine, une bouffée d’oxygène lorsqu’ils sont en difficulté et, surtout, de les rendre acteurs de leur formation et, plus loin encore, acteurs de leur changement de vie et de leur réussite. »Des objectifs qui requièrent de nombreuses qualités personnelles, qui vont bien au-delà de la possession du savoir encyclopédique, toutefois nécessaire. « Le plus compliqué est de trouver la façon d’être accompagnant dans la réussite, empathique sans materner, de trouver des stratégies pédagogiques innovantes qui engagent le stagiaire dans sa formation qui lui donnent envie de revenir module après module, qui lui donnent la pêche et qui le persuadent qu’il est à la bonne place, précise Karine Loisy, formatrice au Coreg Paca. Tout ça ne s’apprend pas toujours dans les livres et c’est le cœur de ce métier. »

DE TUTEUR À DIRECTEUR DE FORMATIONCette vocation « d’accom-pagnant de réussite » peut être naturelle, mais peut aussi être déclenchée ou renfor-cée lors de la première étape menant à cette fonction : le Tutorat.

« Lors de ma formation d’animateur, j’ai eu une très bonne tutrice, se souvient le formateur du Coreg Pays-de-la-Loire. C’est elle qui m’a donné envie de devenir tuteur et d’accompagner des stagiaires, de transmettre à mon tour mon expérience et mes connaissances. Être tuteur te sensibilise à la responsabilité que tu vas avoir en tant que

formateur dans la réussite du projet du stagiaire. C’est un passage obligé. »Une fois le tutorat effectué, le parcours peut alors se poursuivre pour devenir formateur, puis directeur de formation pour ceux désirant, tout en continuant à former les autres, s’impliquer plus encore dans des réflexions plus stratégiques, organisationnelles et politiques de la formation fédérale. « Mais, ajoute le responsable Formation, je conseille aux candidats “formateurs” de ne jamais oublier le terrain. Pour ma part, je continue d’animer des cours de cross training et de Gym douce dans deux clubs en Vendée et en Loire-Atlantique. Le terrain détient toujours la vérité du métier d’animateur, il est important de ne pas s’en couper pour bien connaître les besoins

et les aspirations des futurs stagiaires CQP et ne pas leur tenir en formation un discours décloisonné de la réalité et de la pratique. »Philippe, lui, a décidé de prendre le chemin qui devrait bientôt le mener au poste de directeur de Formation après sa soutenance de mémoire en mars prochain.


« ÊTRE TUTEUR TE SENSIBILISE À LA RESPONSABILITÉ QUE TU VAS AVOIR EN TANT QUE

FORMATEUR »


Rétro

LE SPORT-SANTÉ, TOUTE UNE HISTOIRESi la FFEPGV est aujourd’hui une référence dans le domaine du Sport-Santé, ce concept n’est officiellement apparu qu’en 1993. Après avoir cohabité avec d’autres notions telles que « Gym Santé » ou « Sport et Bien-être », l’appellation a fini par s’imposer définitivement comme l’une des marques politiques fortes de la Fédération. Dans une mini-série déclinée sur trois numéros, Côté Club vous propose de revenir sur les grandes dates de l’histoire de l’évolution d’un concept fédéral emblématique. Ce mois-ci, nous évoquerons la période 1993-2000

1993-1996 : DE LA GYM-SANTÉ AU SPORT-SANTÉ

03-04 mars 1993 - Assemblée Générale élective (St-Jean-de-Mont) Alors que Jeanine Fonlupt, présidente de la FFEPGV, évoque le développement de la « gym-santé », Gérard Auneau (encadré), dans son discours de candidature, souhaite aller plus loin dans le concept : « Nous devrons utiliser beaucoup plus notre nombre et notre unité afin d’inscrire notre mouvement dans le cadre d’une dynamique de Prévention en matière de santé publique. Nous contribuerons de manière significative à l’élévation du niveau de santé de la population française. » Le terme sport-santé n’est pas encore prononcé, mais il n’est pas loin. Et Gérard Auneau est élu nouveau président.

Eté 1993 - Edito dans Loisirs Santé

Pour son premier édito dans le magazine Loisirs santé en tant que président de la FFEPGV, Gérard Auneau lâche la formule : « A partir d’un thème porteur comme celui de “Sport-Santé”, nous avons la possibilité de nous inscrire comme les acteurs privilégiés d’une politique d’amélioration du niveau de santé de la population française par la pratique d’une activité physique régulière. » Cet édito se termine par un appel à « ce que vous apportiez votre contribution à ce vaste mouvement du “Sport Loisir” ». La dynamique s’enclenche.

26-27 mars 1994 - Assemblée Générale de Vichy Gérard Auneau présente un double projet : Sport-Santé et

Qualité du service. « Ce n’est pas le hasard qui a fait émerger le premier slogan “Sport-Santé”. Depuis longtemps, nous participons de manière très active à l’amélioration et au maintien du niveau de santé de nos licenciés. Mais nous

n’avons jamais su le faire valoir et le faire savoir. » […] ces deux concepts (Sport-Santé et Qualité du service) sont très complémentaires. En donnant à chacun de nos licenciés une activité physique bien conçue par l’intermédiaire de cadres compétents et de structures satisfaisantes, nous créons des conditions favorables pour que la notion ”Sport-Santé” puisse prendre toute sa valeur, tout en permettant à nos licenciés d’en tirer le meilleur profit. »

1995 : Enquête GV - Sport-Santé D’après une enquête réalisée en décembre 1994 auprès des Codep, Coreg et de quelques clubs, les résultats font ressortir une écrasante majorité en faveur du concept. 92% de votants estiment en effet l’association des termes GV et Santé au moins comme « importante ». Pour eux, toujours dans cette enquête, être en

bonne santé rime d’abord avec « être bien dans son corps et dans sa tête ». Une notion de bien-être déjà ancrée au sein du mouvement et qui rejoint la définition de l’OMS : bien-être physique, mental et social.

31 mars - 2 avril 1995 - Congrès et Assemblée Générale de Joué-lès-Tours Le dossier préparatoire du Congrès et de l’Assemblée Générale rappelle qu’en 1953, la jeune Fédération Française de Gymnastique Educative présente la Gymnastique Volontaire comme procurant à tous « plus de santé, plus de bonheur familial, plus d’efficacité sociale ». De façon implicite, « la santé reste le concept clé du mouvement fédéral ». En 1995, l’un des principaux objectifs de la Fédération sera de prouver que « la pratique de la Gymnastique Volontaire est bénéfique pour la santé ». Au cours de ce congrès, on associera Sport-Santé et GV Santé en une seule appellation. « Ce concept doit traduire auprès du grand public l’importance et l’efficacité de nos actions en faveur du

maintien et de l’amélioration du niveau de santé de la population française », dira le président. C’est aussi au cours de cette AG que sera aussi évoquée pour la première fois au sein du projet fédéral, la prévention des chutes chez les personnes âgées.

30-31 mars 1996 - Assemblée Générale de Perpignan Dans son discours d’ouverture, Gérard Auneau précise que « l’objectif principal [du sport-santé] est de lutter contre la sédentarité. Quand l’ostéoporose est citée comme champ d’étude, il s’agit de mesurer à quel point la pratique physique prévient ce type d’affections et non comme thérapie pour des personnes déjà atteintes. » Si le terme Sport-Santé tarde encore à s’imposer dans les discours, le terme GV-Santé, lui, est encore régulièrement utilisé.

PARTIE 1 : 1993-2000

GÉRARD AUNEAU Président de 1993 à 2005, Gérard Auneau est membre de notre Fédération depuis 1970. En 1972, il devient président d’une association, et ce pour plus de 40 ans. Il a aussi été Vice-président pour la recherche et l’innovation et participé aux travaux de la Commission Juridique. L’une des recherches qui lui tiendra le plus à cœur est l’étude sur la Prévention des facteurs de risques des maladies

cardiovasculaires chez les femmes ménopausées, ayant une surcharge pondérale, par la pratique d’une activité physique régulière. En parallèle du Sport-Santé, il s’attellera a promouvoir la qualité du service au sein du mouvement. Ainsi il a travaillé en étroite collaboration avec le Service Juridique à soutenir les structures déconcentrées dans leurs relations avec l’URSSAF, les ASSEDICS, les caisses de retraite et la SACEM.

Il sera Coprésident de la Confédération Européenne Sport-Santé et c’est à ce titre qu’il organisera les Jeux Européens Sport-Santé de 1997 à Lyon et de 2002 à Paris. Pour l’ensemble de ses travaux et de son engagement, Gérard Auneau a été reconnu comme professeur émérite des universités. Il est aussi président d’honneur de la FFEPGV.

J.M

1997-2000 : LA FFEPGV, LEADER DU SPORT-SANTÉ

22-23 mars 1997 - Assemblée Générale d’Annecy En un an, la Fédération est devenue leader du sport-santé en France, reconnue à ce titre par des colloques, le ministère de la Jeunesse et Sport ou encore la Confédération Européenne Sport-Santé. Cette assemblée générale d’Annecy est ainsi la première où n’est pas exprimée la nécessité de définir la notion de Sport-Santé. Signe de cette influence fédérale, les Jeux Européens Sport-Santé se déroulent à Lyon. Durant les trois années suivantes, le Sport-Santé s’ancre à la fois dans les pratiques GV, mais aussi dans les esprits.

2000 - Motion du Comité Directeur à l’intention de la ministre des Sports Coup de tonnerre. En février 2000, la FFEPGV s’élève contre la ministre des Sports, Marie-George Buffet, et lance une motion à son intention afin d’exprimer son mécontentement. Cette motion regrette la faible reconnaissance de l’action Sport-Sante, alors que les activités développées par la FFEPGV s’inscrivent dans une réelle démarche préventive de sante publique. Le mécontentent s’appuie sur le manque de reconnaissance du Ministère à travers les conventions d’objectifs annuelles et la création de postes d’État. Alors que le discours sur le Sport-Santé et les femmes

monte en puissance. Le Sport-Santé s’ancre au

cœur de la politique fédérale.

Jonas Micard

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