Additifs Alimentaires ATTENTION

7/21/2019 Additifs Alimentaires ATTENTION

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Additifs alimentaires ATTENTION !

Mise à jour septembre 2006

GENERALITES

De nombreux nouveaux produits sont lancés continuellement par les industries agro-alimentaireset, très souvent, ils contiennent des additifs alimentaires, repérables sur les emballages soit parleur nom, soit par leur code de type E…

Les consommateurs se posent régulièrement des questions sur l'utilité de ces additifs et aussi surleur nocivité possible sur la santé. Dans ce dépliant, la Commission "Sécurité Alimentaire" de"l'UFC Que Choisir" d'Aix se propose de vous informer sur ces codes, d'attirer votre attention

sur les effets potentiels des additifs et de vous conseiller sur les points à surveiller.

LA REGLEMENTATION

Un additif est un ingrédient ajouté à l'initiative des fabricants en petite quantité à une denréealimentaire dans le but (annoncé !) de faciliter les procédés de fabrication, allonger la durée deconservation, "améliorer le goût", l'aspect, la consistance, la texture, la couleur…

Chaque additif utilisé a fait l'objet d'une autorisation des instances nationales et européennes, quispécifie les aliments qui peuvent l'incorporer et le dosage maximum en mg/kg ou mg/litre dans

l'aliment concerné.

Les additifs doivent figurer sur l'emballage sous leur nom chimique, ou sous leur numéro de codeE XXX (c'est à dire E suivi de 3 chiffres).

Comment est défini le dosage maximum autorisé pour chaque additif ?

À partir d'études toxicologiques sur des animaux, fondées sur une ingestion de l'additif étalé surtoute une vie, on définit un seuil d'ingestion de l'additif au dessus duquel apparaît un signe detoxicité. Ce seuil est exprimé en mg par kg de poids de l'animal et par jour.Puis on définit la Dose Journalière Admissible (D.J.A.) en mg par kg corporel applicable à

l'homme en divisant la valeur "seuil" ci-dessus par un coefficient de sécurité de 100.

Enfin, on utilise la quantité probable moyenne de l'aliment que le consommateur mangera parjour (statistiquement) pour calculer le dosage maximum de l'additif dans l'aliment. Ce calcul estnécessairement approximatif car les habitudes alimentaires sont très variables.

QUESTIONS SUR LA REGLEMENTATION

Nombre d'additifs sont dangereux en eux-mêmes : toxiques, allergènes, mutagènes, cancérigènes,etc…

La sécurité définie par la réglementation ne repose que sur la faible dose mise en œuvre.



Page 2 sur 41- Même si le coefficient 100 ci-dessus semble très sécuritaire, il n'y a pas d'études sur la toxicitésur l'homme, d'un additif nocif absorbé régulièrement en très petites quantités (effets cumulatifs?)2- On part de la consommation journalière prévisible moyenne d'un aliment pour définir ledosage maximum de l'additif dans l'aliment. Si une personne en consomme régulièrement plus,elle ingurgitera chaque jour plus que sa DJA.

3- L'établissement des dosages maxima ne tient pas compte du fait que, tous les jours, lapersonne peut consommer plusieurs aliments différents contenant tous le même additif. Lesnormes de la réglementation ne mettent pas à l'abri d'une surconsommation d'additifs.

Que Choisir de janvier 1996 montrait dans un article qu'un repas comprenant:Un Kir avec 80 gr de vin blanc90 g d'amuse-gueulesun plat de lapin à la moutarde accompagné de purée en sachetdeux verres de vin rouge

un adulte de 60 kg absorbait 99 mg de sulf i tes soit plus du double de sa DJA (0,7 mg/kg du

poids corporel = 42 mg).

4 – L'établissement des normes pour chaque additif considéré séparément ne tient pas comptedes interactions possibles sur l'organisme de la consommation simultanée d'additifs distincts, telsqu'on peut en rencontrer dans les différents menus de la journée. Or, certains additifs peuventêtre inoffensifs séparément et nocifs ensemble. Les études sur ces sujets étant très rares, il est

probable que les risques soient sous-évalués par la réglementation.

LES EFFETS A CRAINDRE SUR LA SANTE DES ADDITIFS

1 – cela peut être un effet à court terme même avec des doses très inférieures à la DJA : maux detête, digestion laborieuse, allergie et réaction cutanée, nausée, vomissement.Par exemple, le glutamate de sodium (E621), qui amplifie le goût des aliments et augmente l'enviede manger peut provoquer chez certains des sensations de brûlure, des rougeurs, des nausées

voire des vertiges moins d'une heure après l'ingestion. On en trouve dans les potages en sachets,les condiments et assaisonnements, le sel de table, etc …

2 – les effets peuvent être moins immédiats mais plus profonds. Par exemple, les sulfites (E220 à227) irritent le tube digestif et contrarient la fixation de la vitamine B. Ce sont des conservateursqu'on trouve dans les confitures, jus de fruits, vin, cidre, bière, caramels…

3 – les effets peuvent être à long terme et on parle alors d'effets cancérigène, mutagènes ougénotoxiques. Par exemple, le BHT (E 320) le BHA (E 321) qui empêchent le rancissement etsont présents dans les amuse-gueules, les sauces, les soupes et flocons de pomme de terredéshydratées. Par exemple aussi, le Benzoate de Sodium (E 211) qui se trouve dans le caviar et lescrevettes.

4 – les effets sur la santé dépendent en partie des réactions individuelles, comme aussides quantités absorbées et de la durée d'exposition. On ne dispose pas d'étudessuffisamment complètes et approfondies mais l'augmentation des allergies et des cancersdepuis 20 ans devrait conduire à prendre plus de précautions .

CONCLUSIONS



Page 3 sur 4 Aujourd’hui, les additifs font partie intégrante de notre société de consommation et certains sontutiles. Mais la sécurité alimentaire et le principe de précaution nécessiteraient une réglementationbeaucoup plus restrictive et rigoureuse.Les additifs qui entraînent des risques pour la santé, seuls ou en combinaison avec d'autres,devraient être soit interdits, soit identifiés clairement par un étiquetage qui alerte explicitement leconsommateur.Les additifs "évitables" dont le rôle est limité à l'amélioration de la couleur ou de l'aspect du

produit devraient être interdits.Les additifs "conservateurs" devraient être plus limités en quantité et simultanément le délai de

validité de l'aliment serait diminué.

L'UFC, avec les autres associations de consommateurs européennes, travaille sur ces sujets.En attendant ces progrès dans la réglementation, on ne peut que conseiller aux consommateursde repérer par eux-mêmes dans les produits qu'ils souhaitent acheter, la présence des additifs àrisques et de supprimer ou réduire progressivement ces produits dans leur alimentation.La généralisation d'une telle attitude de la part des consommateurs inciterait les fabricants àutiliser d'autres additifs, certes moins bon marché, mais aux propriétés équivalentes et sansdanger.

Pour faciliter cette démarche des consommateurs, vois ci-après une liste d'additifs à surveiller.Cette liste est basée sur les informations actuellement disponibles. De nombreux additifs n'ontfait jusqu'à présent l'objet que d'études incomplètes et leurs effets pourraient s'avérer différentsau fur et à mesure que les études le préciseront.

LISTE DES ADDITIFS A SURVEILLE R

Colorants toxiques à éviter complètement :E 100 – CurcumineE 102 – Tartrazine jauneE 110 – jaune – orangéE 124 – rouge cochenille AE 142 – vert acide.

Colorants suspects à éviter :

E 104 – jaune de QuinoléineE 120 – Cochenille – Acide Carminique (rouge)E 122 – Azorubine (rouge)E 127 - Erythrosine (rouge)E 132 – indigotine (bleu)E 141 – Composé cuivré de la chlorophyleE 150 – Caramel ammoniacal (brun)E 151 – Noir brillant BNE 171 – Dioxyde de t itane (blanc)

Conservateurs toxiques à éviter complètement :E 210 à E 218 – Acide benzoïque et benzoates

Conservateurs à surveiller pour en consommer le moins possible :

E 220 à E 227 – SulfitesE 250 à 252 – Nitrites et nitratesE 230 à 233 – Traitement de surface des agrumesE 270 – Acide lactiqueE 290 – Anhydride carbonique

Antioxydants à éviter :E 320 – 321 – Butylhydroxydes

Antioxydants à surveiller pour en consommer le moins possible :E 300 à 304 – Acide ascorbique et dérivésE 311 – 312 – GallatesE 330 à 333 – Acide citrique et dérivés

Emulsifiants à surveiller pour en consommer le moins possible :E 338 à 341 – Acide Orthophosphorique et ses selsE 450 - PolyphosphatesE 460 à 466 – Cellulose microcristalline et dérivésE 470 à 477 – Esters de Sodium, potassium et calcium

Divers à surveiller pour limiter la consommation :



Page 4 sur 4E 621 – 622 – Glutamates – Exhausteurs de goûtE 951 – Aspartame – Sucrant

Rappel des additifs interdits en France :E 103 – 105 – 111 – 121 – 123 – 125 – 126 – 130 – 152 – 236 – 237 – 238 – 239 – 240 – 241 – 260 – 261 – 262 – 263 – 280 –281 – 307 – 308 – 309 – 480 – 481 – 482 - 483

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