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DOSSIER DE PRESENTATION ADELINE KEIL - http://www.adelinekeil.eu / 06 62 21 50 32 TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUEs / VIDEOs « Photographier au plus proche des lieux ou le monde se vit ». SOMOS SOBREVIVIENTES 2017

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DOSSIER DE PRESENTATION ADELINE KEIL - http://www.adelinekeil.eu / 06 62 21 50 32

TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUEs / VIDEOs« Photographier au plus proche des lieux ou le monde se vit ».

SOMOS SOBREVIVIENTES 2017

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ADELINE KEIL PHOTOGRAPHE INDEPENDANTE

Née en 1979, Adeline keil a grandi dans plusieurs régions de France.Elle vit aujourd’hui entre l’Amérique Latine et la Normandie.

Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles.

Son Travail est présenté dans de nombreuses expositions au sein de différents centres d’arts en France et à l’étranger.En 2000, Elle reçoit le prix Ilford.En 2004, Elle reçoit le prix Européen de la FNAC, suivi du Prix Gras-Savoie aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles.

Elle est Soutenue à plusieurs reprises par l’institut Français et la Drac de Basse-Normandie.

En Parallèle de sa pratique de photographe indépendante, elle en-seigne la photographie à l’école Supérieurs des Arts et médias de Caen ou elle crée en 2016 un laboratoire de recherche pluri-disciplinaire : « Déplacer la terre / Un inventaire des bords ».Elle crée et dirige un centre de résidence d’artiste : L’Harponneuse.

Adeline keil revendique un lien fort avec la photographie documen-taire, tout en s’inscrivant dans des protocoles de restitutions qui s’en éloignent radicalement. Laissant place à une écriture intuitive. Ces photographies font appel à l’imagination du spectateur, cherchant dans des lieux d’histoires des traces faissant echo sugerrant plus qu’elles ne démontrent.Son travail, relate d’un quotidien, d’une réalité humaine qu’elle obvserve et parcours.

Elle s’attache aux traces physique ou pschologiques d’un événement, à ce qui ne peut se saisir frontalement pour des raisons historiques ou autres, et dont elle capte les marques et les réverbérations dans le monde d’aujourd’hui : Les traces de l’après guerres en l’Ex-You-goslavie, les femmes Mayas qui exercent le service sexuelle suite au génocide, la nudité qui se gère différemment d’un pays à un autre, l’ouverture du territoire de Cuba aux américains...

Ses recherches annexe : « Petits Désordres du Monde » « Dunes Mobile» interroge et met en exergue notre rapport à la temporalité. Il questionne l’instantanéité du médium photographique, en utili-sant les nouveaux outils de communication, elle donne à son travail un écho architectural.

Toujours en recherche de nouveau médium, elle adapte ces outils en fonction de ce qui lui semble le plus en adéquation avec le sujet photographié. Elle oscille entre photographie,s, sérigraphies vidéos, textes. Elle travaille en immersion, sur de longues périodes allant de 3 mois à 1 an et demi sur place, afin d’acquérir une connaissance géopoli-tique, sociale et économique des territoires. Son travail se construit comme des cours essais., ils se font échos pour donner à voir :

« L’Humain dans son territoire et sa capacité à vivre ou survivre dans le monde qui l’entoure.»

www.adelinekeil.eu https://deplacerlaterre.blogspot.fr www.harponneuse.com [email protected] 06 62 21 50 32

2018Exposition « Petits désordres du monde » Les printemps Francais de Kiev », Institut Français à Kiev - Ukraine

Exposition « Portées aux Nues », Galerie Kiev - UkraineExposition « 1 minute à la Havane » Festival : Les femmes s’exposent à Hougate.

Résidence d’artiste Mexico - Alliance Française de Queretaro.

2016 Exposition « Petits Désordres du Monde » à la Galerie Aleyne, Paris-PhotoCréation « 1 minute à la Havane », Cuba

2015 / 2016 Création « Petits Désordres du Monde » Madrid, Maroc, france, CubaCréation «Somos Sobrevivientes » Cuba.

Création du laboratoire de recherche pluridisciplinaire : DEPLACER LA TERRE / UN INVENTAIRE DES BORDSExposition «VISION » - Palais de Tokyo - Paris

2013 Installation 1% Artistique - Commande Publique« L’Oeil du mouvement de l’air»

2014 Creation « Dans la pose des soldats du D-DAY» Exposition Museum de Utha Beach - Portraits des anciens de la 101 Airbornes.Fond Européen pour la réalisation d’un atelier d’artiste, et création du centre de résidence d’artiste « L’harponneuse »

2012Bourse de l’Institut Français « Transversales », à Madagascar Exposition « Alone » « 7 Jours », Centre d’art « 2 Angles » à Flers (61)

2010 Bourse de l’aide à l’installation - Direction régionale des affaires culturelles de Basse-NormandieProjection du travail « Nunca mi Alma », Guatemala. Aux Rencontres Internationale de Photographie d’Arles (13)

2009 Exposition « Portées aux nues », galerie Le Lieu à Lorient 2 ème à La Bourse de la Vocation Marcel Bleustein-Blanchet, Paris

2008 Exposition « En Quête de Territoires » à la Biennale de Liège, Belgique.Exposition « Portées aux nues / Le souffle du temps », Artothèque de Caen (14)Exposition «Portées aux Nues», Galerie « Photographic Social Vision », Barce-lone Espagne

2007 Exposition « Portées aux Nues », Promenades photographique de Vandôme (41)Exposition « Disparitions », Galerie « La Générale », Paris Exposition « En Quête de Territoires », Centre Pénitentiaire des Femmes, Rennes

2006 Edition, Exposition. Projet contre les mines antipersonnelles : « 100 Photographes pour Handicap International » Paris

2005 Exposition Collective au Centre de la Photographie de Lima. Pérou Alguien nos mira - Collection photographie de la FNAC MuVim. Valence, Espagne

2004 Lauréate du Prix Européen de la photographie FNAC pour la série : « En Quête de Territoires » exposée en Europe pendant 5 ans

Prix Gras-Savoie décerné lors des Rencontres Internationale de la Photographie d’Arles Acquisition de tirages, série «Enquête de Terriroires» par le Fonds National d’Art Contemporain de Paris

Exposition collective « Antichambre/Anticamera », à la Villa Médicis, RomeExposition Collective « Conciergerie de Paris », pendant le festival Paris-PhotoExposition Collective, au Centre d’Art de Valence, en Espagne.

2003 1er prix Broncolor, Studio photographique2002 Bourse de l’AFAA : Résidence d’artiste à Damas et exposition aux Rencontres de la Photographie à Damas, Syrie

2000 Prix Ilford

About exhibitions

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Ce travail se construit et se lit comme un parcours de vies.Habitée par les doutes et interrogations de mes contemporains, je voyage depuis plus de quinze ans à travers le monde pour tenter de com-prendre leurs vies ou survies, au sein même de leurs territoires avec une unique question en tête : Sommes-nous si différents ?

Ma volonté est de faire résonner mes images comme un encéphalogramme de la VIE, qui trace des états psychologiques, comme la peur, la lutte, l’abandon, la joie, le rejet, l’amour.

Cette fresque de fragments de vies, traite d’une réalité UNIVERSELLE de l’existence et des SENTIMENTS non réductible à une lecture théma-tique ou géographique.

Je fais donc appel à l’imagination du spectateur par une mise en perspective entre ses propres questionnements et ceux suggérés par mes images.

SOMOS SOBREVIVIENTES #

Pologne, Guatemala, Madagascar, Cuba - 2008 - 2017

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Ce voyage en ex-Yougoslavie a été pour moi le déclencheur d’une pratique photogra-phique fondée sur des problématiques liées à la présence humaine dans le territoire.J’ai choisi de traiter des frontières à la fois physique et symbolique qui séparent encore ces territoires et leurs habitants, des années après la fin du conflit.« Fraternité et Unité » disait le slogan titiste, avant que le nationalisme, longtemps refoulé, ne consume toute la Yougoslavie. C’est dans un paysage fragmenté par la déflagration de ce slogan que j’ai effectué ce voyage.

Touchée intimement par les traces de la guerre et l’impression que la mort etait encore présente, je m’interrogeais :« Comment ces gens font-ils pour reconstruire et se reconstruire… »

Je me souviens de cette femme, les bras plaqués sur le torse, les larmes aux yeux, mar-chant dans ce no man’s land (ancien camp de concentration de Mostar, 1995).

Ce jour-là, j’ai pris conscience de la douleur des autres, celle que nous ne pouvons pho-tographier, par respect pour ces moments de deuils, qui ne sont pas les nôtres mais qui nous guident…

EN QUÊTE DE TERRITOIRES #

EX-YOUGOSLAVIE - 2004

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« Le paysage d’une autre planète, ou plutôt non,qui soit de la nôtre. Pour quelqu’un qui vient d’ailleurs,de très loin ... «Sans Soleil, Chris Marker

LE SOUFFLE DU VENT #

Islande - 2007

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PORTEES AUX NUES - ISLANDE 2006

Cette série d’images réalisées dans les vestiaires d’une piscine municipale de Reykjavik, relate un quotidien dans une société où le rapport aux corps se vit différemment du nôtre…

La représentation du corps nu est un miroir psychologique, philosophique, esthétique d’une société. Constamment renouvelée tout au long de l’histoire de l’art, elle propose une définition sensible de l’être humain.

Aujourd’hui, la représentation de la femme est avant tout celle des magazines, lisse et modelée selon des critères de beauté biaisés. Le corps n’est pas montré dans sa trajectoire de vie. Pourtant, ce sont les préoccupations quotidiennes de la femme face à son corps qui construisent son identité. Assumer son corps est primor-dial. C’est l’enjeu d’un équilibre mental. Alors pourquoi n’acceptons nous pas dans notre société la vue des corps, sans jugement, sans comparaison ? Pourquoi se cache-t-on derrière le masque de la pudeur pour fuir la nudité ? La pudeur n’est-elle pas avant tout une question de regard ?

Dans le hammam, les femmes se retrouvent nues pour partager un moment entre elles. A contrario, en Islande, elles se croisent et se lavent dans les vestiaires, avant d’entrer dans la piscine, où elles seront en maillot de bain. Ces petits instants partagés sans même se regarder, sont naturels et quotidiens. Il n’y a pas de gêne face à la nudité de l’autre. On est dans une acception naturelle du corps face au temps.

À travers cette série d’images c’est notre regard que j’ai voulu questionner. Le regard tendu vers l’autre autant que vers soi, dans un jeu de miroir qui nous renvoie à notre propre devenir.

PORTEES AUX NUES #

Islande - 2006

deline Keil, 26 ans, diplômée de l’Ecolenationale supérieure de la photogra-phie d’Arles, a commencé à photogra-phier à 13 ans. Après un travail dansl’ex-Yougoslavie en 2003, sa quête de«l’être humain dans son territoire»l’a menée par trois fois en 2005et2006 en Islande, où elle a décou-vert, dans les vestiaires d’une pisci-ne municipale de Reykjavik, unesociété où les femmes assumentsans gêne et joyeusement leurnudité. La jeune photographeraconte sa démarche:«L’Islande est le royaume desbains. Je m’y suis mise. Mais

quand je suis allée à la piscine, j’ai cherchéune cabine où me déshabiller. Il n’y enavait pas. Les gens sont nus. Moi, j’étais gê-née en tant que bonne Française, pays oùon ose rarement aller à la piscine et mon-

L I B E R A T I O NM E R C R E D I 2 9 M A R S 2 0 0 638 Grandangle

PortéesEn Islande, à la piscine municipaleaunu

C’est dans un établissement

de Reykjavikqu’Adeline Keil a

découvert la relationdes Islandaises à leur

corps, libre etassumée.

Lors de plusieursvoyages, la

photographe françaisea posé son appareildans les vestiaires.

weekend

Lorsque l’hyperréalisme américain a bondi surla scène internationale (en France, au débutdes années 70), on a noté qu’il inquiétait toutautant la figuration picturale classique que la

photographie dans ses prétentions au vrai, aupoint qu’on parla (en américain) de photorealism.De fait, bon nombre des peintres de cette «école»travaillaient d’après photographies, quelles que

soient les abstractions ultérieures qu’ilsleur faisaient subir sur la toile(agrandissement démesuré – GiganticScale –ou gros plan détaillé – Sharpfocus).Cette image prise dans les douches de lapiscine municipale de Reykjavik agitcomme un distrayant retour de flamme.Avant d’être un reportage, elle pourraitêtre la photographie d’une peinturehyperréaliste et surtout des fameusesfemmes nues «grandeur nature»sculptées par John de Andrea. Mais sil’ironie façon arroseur-arrosé estplaisante, elle est cependantanecdotique. Quel que soit le support(peinture, sculpture ou photographie),ce qui vibre continûment et nous émeutdans cette fixation (congélation?) descorps, c’est le simulacre, le simulacrehallucinant du réel. Ce qui frappe dansce «tableau», ce sont les postures et lesregards, leur naturel.Trois femmes qui se tiennentsimplement debout, conversent en toutebanalité, comme si elles étaient habillées.La nudité dédramatisée, le naturisme dela scène, agit alors comme une nouvelleconvention aussi familière, et sommetoute puritaine, que le vêtement. Nues,c’est-à-dire habillées de peau, de poils etde cheveux. A cet égard, le bonnet de baindu personnage central passe autant pourun reliquat de civilisation que pour un

gag du réel, une calvitie en caoutchouc, unaccessoire de clown. Pourtant sur ce fond de décorgéométrique, carreaux de faïence à la Jean-PierreRaynaud, les corps pleins et graves sont de nouveaudistingués, singularisés, esthétisés. Travailléscomme des sculptures (des gisants dressés), peintscomme un tableau: toutes ces chairs lourdes, vives,imparfaites, comme dans un Caravage. •

REGARDER VOIRPar GÉRARD LEFORT

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L I B E R A T I O NS A M E D I 1 E R E T D I M A N C H E 2 A V R I L 2 0 0 644 REBONDS

Un Vietnamien bien tranquilleJean-ClaudePomonti, édition des Equateurs, 187 pp., 16,90 ¤.

Une bonne partie des livres-docu-ments sur la seconde guerre d’In-dochine, souvent écrits par d’an-ciens correspondants américains,

sont des coups de poing dans la figure. Ilsmettent en avant la prouesse journalis-tique, l’odeur du champ de bataille et lafraternité du boîtier photographique etdu fusil d’assaut. Avec Un Vietnamien bientranquille, le dernier livre de Jean-Clau-de Pomonti, ancien correspondant duMondeen Asie du Sud-Est, on entre dansun autre registre: celui du récit nuancé etprécis d’une période où les héros, d’un cô-té comme de l’autre, sont des hommesbien ordinaires qui sont amenés à fairedes choses extraordinaires. C’est un re-gard français sur la guerre américaine auVietnam qui s’exprime à travers l’histoi-re, passionnante et méconnue, de PhamXuân An, espion stratégique de Hanoiqui, sous couvert de journalisme pourl’agence Reuters puis pour le magazineTime, a infiltré pendant plus de vingt ans

les services de renseignements du régimesud-vietnamien.Jeune journaliste à Saigon à partir de1968, Jean-Claude Pomonti s’intègredans une bande de reporters français,américains et vietnamiens dont le quar-tier général est l’hôtel Continental et salégendaire terrasse, au sommet de l’an-cienne rue Catinat. Bien que discret,Pham Xuân An est l’un des personnagesclés du groupe: ses analyses sur le conflitfont déjà autorité, son réseau de contactsest incomparable. Pendant plusieurs an-nées, ces compères travaillent aux côtésles uns des autres, rivalisant pour les«scoops», traversant ensemble les lignesvietcong et partageant leurs aventures aucomptoir du café-glacier Givral, centredes rumeurs du Tout-Saigon.Ce n’est que plusieurs années après lachute de Saigon, le 30 avril 1975, queJean-Claude Pomonti apprend que sonami An était, en fait, un espion du régimede Hanoi et qu’il avait joué un rôle crucialdans plusieurs opérations de l’arméecommuniste, comme lors de l’offensive

du Têt en février1968 ou de l’attaque fina-le sur Saigon.L’histoire de cette taupe de haut niveauest reconstituée dans ses menus détails,de son recrutement comme pionnierd’un réseau de renseignements straté-giques alors que les Français sont encoreles maîtres du Vietnam jusqu’auxdésillusions qui ont suivi la «victoire»d’avril 1975. C’est une occasion rare demieux comprendre le fonctionnementdu régime communiste vietnamien, quicontinue à maintenir sa tradition du se-cret plusieurs décennies après avoirémergé du maquis. Empreint de nostalgie, Un Vietnamienbien tranquille est aussi la chroniqued’une génération de journalistes occiden-taux – ceux qui ont couvert «le derniergrand conflit que les médias ont vécu enpremière ligne, sans être soumis à de sé-vères restrictions» — et de leurs collèguesvietnamiens dont la part de rêve n’a pastoujours résisté aux lendemains qui dé-chantent. •

ARNAUD DUBUS

A la piscinemunicipale deReykjaviken Islande. Image publiéedans Libérationle 29mars.

Lundi, cela fera 1500jours qu’Ingrid Betancourtest retenue en otage par les Forces armées révo-lutionnaires de Colombie (Farc). Triste anni-versaire. Née en Colombie, elle est pourtant aus-

si française depuis son premier mariage avec FabriceDelloye, un diplomate français. Elle a vécu et étudiéà Paris où vivent aujourd’hui ses enfants, Mélanie etLorenzo. Elle est à ce titre notre dernière otage.Comment se résoudre à l’abandonner? En tantqu’élu, je ne peux me résigner à un tel drame vécu parune de nos compatriotes: 1500jours, ce chiffre don-ne le vertige. Comment imaginer vivre 1500 joursdans la jungle, dans des conditions exécrables, privéede sa famille, de ses enfants?En recevant sa mère et sa fille dans mon hôtel de vil-le, le 3janvier 2003, alors qu’elle était retenue en ota-ge depuis bientôt un an, je n’osais envisager que sacaptivité puisse durer aussi longtemps, plus dequatre ans aujourd’hui. Mon moral était moins bonlorsque je recevais son mari, à l’occasion des quaran-te mois de sa détention.La captivité de Marcel Carton, de Marcel Fontaine etde mon ami Jean-Paul Kaufmann avait été déjà trèsdure: trois longues années, de 1985 à 1988, durantlesquelles la France entière s’était habituée à voirleurs visages au début de chaque journal télévisé. In-grid Betancourt a malheureusement battu depuislongtemps ce triste record de captivité. Combien detemps devrons-nous l’accepter? Le devoir de tous lesélus français est de se mobiliser pour notre compa-triote. Au bout de ces quatre ans, de ces cinquantemois, de ces 1500 jours, l’heure de la mobilisation gé-nérale a sonné. Depuis le 6 février 2003, Ingrid Be-tancourt est citoyenne d’honneur de la ville d’Issy-les-Moulineaux et son portrait affiché sur la façadede l’hôtel de ville le restera jusqu’à sa libération; 1600autres villes et villages en France et à l’étranger ontnommé Ingrid Betancourt citoyenne d’honneur. Au-jourd’hui, Il faut que toutes les communes se joi-gnent à ce mouvement, que la représentation natio-nale se mobilise aux côtés du gouvernement, dans lecadre d’un groupe interparlementaire.Notre mobilisation peut d’abord servir à quelquechose d’essentiel: obtenir une preuve de vie. Aucunen’a en effet été donnée depuis août 2003. Elle doitpermettre également de peser sur l’élection prési-dentielle colombienne prévue dans deux mois. Afinque le sort des 3000 otages en Colombie, dont cer-tains sont en captivité depuis huit ans, devienne unequestion centrale des élections. La recherche d’unaccord humanitaire avec les Farc doit en effet deve-nir une priorité du futur président colombien.Ingrid Betancourt, elle-même candidate à la précé-dente présidentielle, campagne au cours de laquelleelle a été enlevée, avait pourtant essayé de placer cet-te question des otages au cœur de la campagne enrencontrant ceux qui allaient devenir quelques moisplus tard ses geôliers: «No mas secuestrados!» (plusd’otages) disait-elle, des sanglots dans la voix, en re-gardant dans les yeux les chefs des Farc. Elle n’a pasété entendue et a été elle-même victime de ce qu’ellecombattait. «No mas secuestrados!»devons-nous ré-péter à notre tour aujourd’hui.•

Après 1500 jours de détention, l’heurede la mobilisation générale a sonné.

Pour Ingrid BetancourtPar ANDRÉ SANTINI ancien ministre,député des Hauts-de-Seine, maire d’Issy-les-Moulineaux.

•La chronique de Mathieu Lindon «Vox Populi»reprendra le samedi 8avril. Nous prions nos lecteursd’excuser cette interruption.

Tremblement de chair

Livre. Une taupe de haut niveau a infiltré pendant vingt ans le régime sud-vietnamien.

Saigon, l’espion qui restait au chaud

Publicatio, Libération 2006 © Gérard Lefort

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« Petits désordres du Monde» interroge et met en exergue notre rapport à la temporalité et la gestion de nos flux d’images.

En utilisant, un téléphone portable normalement programmé pour retranscrire un monde sans faille, sans perturbation, voué à produire des images lisses.Je le détourne en utilisant la technique du Fent-scan (Prise de vue basé sur le mouvement de la caméra combiné avec un long temps d’exposition).

Ces photographies traduisent un enchainement visuel « instantanée » crée par les nouvelles technologies allant de 5min à 15 min, loin du 1/125 eme relatif au medium photographique.

Le téléphone s’efforce de reconstruire une unité de sens qui produit une hyper réalité, tout en laissant, malgré lui échapper des aberrations.Comparable à nos écriture automatiques tronqués. Ou l’oeil et notre cerveaux on cette capacité visuel à reconstituer une phrase cohérante.

En réalisant se travail, je cherche à décrire comment nos outils de communications font face à nos mémoires vives de manière consciente ou inconsciente pour capter des images, les mélanger, les transformer et créant ainsi des représentations parcellèrent et surréalistes de ce qui nous entoure.

Donnant à voir en une fragmentation du réel, la mise en désordre du monde, qui est le reflet d’une rupture dans nos sociétés contempo-raines.« D’un apparent lisse et beau, sans faille »

Il n’y a aucun montage post production, ni de retouche numérique en amont ou en aval..

La série représente : 17 images à ce jour,.Ces photographies font 4 m sur 1 m.

Petits Désordres du monde #

Exemple d’une recherche en cours 2016 - 2017 °°°° FRANCE, ESPAGNE, MAROC, CUBA

Galerie Aleyne - Paris Photo 2016

Tirages 4m /90 cm - Support Dibond - Madrid 2016

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« Ceux qui quittent le pays sont ceux qui manquent d’aptitude pour y vivre » Fidel Castro Fin 1960La série comprend 26 vidéos / Vissible sur mon site : www.adelinekeil.eu (2 codes AKCUBA / 1923)

1 MINUTE A LA HAVANE #

Cuba 2016 - 2017

Extrait des différents écrans vidéos - 2018