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L'Adrar (et surtout Atar), est le coeur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer ADRAR INFO N° 22 du 20 Janvier 2011 Prix 200 UM Mensuel Régional d'information et culture Abonnement un an : 10.000 Ouguiyas Fondateur: Ely Salem Khayar Site Web: Issuu.com/Adrar.info E-Mail: [email protected] 2eme année. Responsable Commercial : Ahmed Ould Mohamed Tel: 00 222 2421374 Je m’abonne à Adrar. Info Je soussigné(e)……………………………………………………………………………….. Lieu de résidence……………………………….. ………….tel :…………………………… E-mail………………………………………… souscris un abonnement annuel à Adrar . Info. pour compter de : ……………………………………………………………………… En contrepartie je verse le montant de dix mille Ouguiyas (10.000UM) au journal : -Directement contre reçu, au directeur commercial tel : 242 1374 siége Naftec Nouakchott - Directement contre reçu, au siége Adrar. Info à Atar prés de la Wilaya tel : 204 6440 - virement bancaire au compte BAMIS N° : 01506576301-29 - Atar Lisez et commentez Adrar.info mensuel d'information et culture Envoyez vos courriers sur mail: [email protected] Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récepissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur publication : Ely Salem Khayar Cinquantenaire de l'Indépendance Nationale Hommage à El Marhoum Moktar Ould Daddah Fondateur et premier président de la République Islamique de Mauritanie Edito : Grâce à l’aide de Dieu et la volonté de Maître Moktar Ould Daddah, naissait, il y’ a cinquante ans, la République Islamique de Mauritanie. Adrar.Info se joint à tous les citoyens de ce pays pour rendre hommage à ce patriote hors pair, qui a bravé vents et marées pour asseoir sur des bases solides et édifier l’Etat nation, dans lequel nous vivons présentement. Avec le recul du temps, nous comprenons mieux les nombreux défis qui se sont dressés sur la voie du développement et progrès de notre jeune Etat. Nous comprenons surtout aujourd’hui -au moment où notre patrie traverse une période de turbulence dangereuse- ce que l’ingéniosité, intelligence et lucidité de Moktar Rahimahou Allah étaient grandes ! Puisse sa clairvoyance, son esprit d’abnégation et sa foi en son pays, inspirer nos dirigeants, intelligentsia et opinion publique nationale afin de surpasser les crises actuelles que nous confrontons. Au plan économique : cherté de la vie, chômage. ; Au niveau politique : manque de cohésion nationale et dans le domaine social : insécurité, injustice. Que l’année 2011 soit pour tous les Mauritaniens ainsi qu’aux lectrices et lecteurs de Adrar.Info une année de bonheur et prospérité ! La Rédaction

Adrar Info N°22

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la République Islamique de Fondateur et premier président de Mauritanie mail: [email protected] N° 22 du 20 Janvier 2011 Prix 200 UM Mensuel Régional d'information et culture Abonnement un an : 10.000 Ouguiyas Fondateur: Ely Salem Khayar Site Web: Issuu.com/Adrar.info E-Mail: [email protected] 2eme année. Responsable Commercial : Ahmed Ould Mohamed Tel: 00 222 2421374

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L'Adrar (et surtout Atar), est le coeur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer

ADRAR INFO N° 22 du 20 Janvier 2011 Prix 200 UM

Mensuel Régional d'information et cultureAbonnement un an : 10.000 Ouguiyas

Fondateur: Ely Salem KhayarSite Web: Issuu.com/Adrar.infoE-Mail: [email protected] année.

Responsable Commercial :Ahmed Ould MohamedTel: 00 222 2421374

Je m’abonne à Adrar. InfoJe soussigné(e)………………………………………………………………………………..Lieu de résidence……………………………….. ………….tel :……………………………E-mail………………………………………… souscris un abonnement annuel à Adrar . Info.pour compter de : ……………………………………………………………………… En contrepartie je verse le montant de dix mille Ouguiyas (10.000UM) au journal : -Directement contre reçu, au directeur commercial tel : 242 1374 siége Naftec Nouakchott - Directement contre reçu, au siége Adrar. Info à Atar prés de la Wilaya tel : 204 6440 - virement bancaire au compte BAMIS N° : 01506576301-29 - Atar

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récepissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur publication : Ely Salem Khayar

Cinquantenaire de l'Indépendance Nationale

Hommage à El Marhoum

Moktar Ould Daddah

Fondateur et premier président de

la République Islamique de

Mauritanie

Edito :Grâce à l’aide de Dieu et la volonté de Maître Moktar Ould Daddah, naissait, il y’ a cinquante ans, la République Islamique de Mauritanie. Adrar.Info se joint à tous les citoyens de ce pays pour rendre hommage à ce patriote hors pair, qui a bravé vents et marées pour asseoir sur des bases solides et édifier l’Etat nation, dans lequel nous vivons présentement.Avec le recul du temps, nous comprenons mieux les nombreux défis qui se sont dressés sur la voie du développement et progrès de notre jeune Etat. Nous comprenons surtout aujourd’hui -au moment où notre patrie traverse une période de turbulence dangereuse- ce que l’ingéniosité, intelligence et lucidité de Moktar Rahimahou Allah étaient grandes !Puisse sa clairvoyance, son esprit d’abnégation et sa foi en son pays, inspirer nos dirigeants, intelligentsia et opinion publique nationale afin de surpasser les crises actuelles que nous confrontons. Au plan économique : cherté de la vie, chômage. ; Au niveau politique : manque de cohésion nationale et dans le domaine social : insécurité, injustice.Que l’année 2011 soit pour tous les Mauritaniens ainsi qu’aux lectrices et lecteurs de Adrar.Info une année de bonheur et prospérité !La Rédaction

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Communication

2Hommage à feu Moktar Ould Daddah, père de la Nation Mauritanienne

Par Brahim Salem Ould Bouleiba(Faisons ensemble la patrie mauritanienne, 1er discours le 20 mai 1957 – 50 ans)

Après la sortie de notre pays du long tunnel du silence, je n’ai pas vu un hommage public rendu à cet homme hors du commun. J’ai entendu des hommages dans les conversations privées ici et à l’intérieur du pays mais aucune tribune ou un discours hormis les activités strictement personnelles de la fondation Moktar Ould Daddah. Certes la fondation est une grande œuvre mais elle ne décharge ni le peuple mauritanien, ni l’Etat du devoir de mémoire vis-à-vis de cet homme qui biologiquement est Ould Daddah mais politiquement et administrativement Ould Mauritanie.J’ai voulu rendre cet hommage en ce jour du 12 juin simplement parce qu’il marque une étape dans la vie de notre nation. Sous une tente sur une dune déserte se tenait il y a cinquante ans le premier conseil de ministres de la Mauritanie. Quelles que soient les circonstances, les époques ou les hommes, ce jour ressemble bien dans la gestuelle à celui d’un autre jour de juin (le 18 juin 1940, l’appel du Général De Gaulle). Un homme seul appelle à la renaissance d’une nation qui allait à la décadence après sa grandeur, un autre plus seul appelait à la naissance d’une nouvelle nation pour tous très virtuelle. L’un et l’autre réussiront leur pari. En 16 rencontres entre 1958 et 1969 et malgré les hauts et les bas des relations bilatérales, ils s’apprécieront.A) Moktar le patriote Cet homme appartenant à une région marquée très tôt par la colonisation, interprète et plus tard avocat sorti du moule colonial apparaîtra comme le plus intraitable de ses homologues africains.- Juillet 1957 : il refuse de venir à la cérémonie du 14 juillet pour recevoir la légion d’honneur. Il voulait simplement le décret de transfert du chef lieu de la colonie de Saint-Louis à Nouakchott. Cette attitude fut mal appréciée par les autorités françaises. Il finit par obtenir la signature le 24 juillet du décret portant transfert à Nouakchott avec une date pour la pose de la première pierre de sa future capitale.- Mai 1958 : les résolutions du congrès d’Aleg sont un véritable défi d’un pays virtuel et encore sous tutelle de la puissance coloniale : demande d’arrêt de la guerre d’Algérie et la réconciliation avec les

pays arabes, l’affirmation de la vocation de la Mauritanie à l’Indépendance et la fin du régime d’autonomie interne, refus d’adhésion à l’OCRS pour ne pas poignarder dans le dos de l’Algérie combattante.- Février et juillet 1959 : lors des deux réunions successives de la communauté franco-africaine présidées par le Général De Gaulle en personne, il demande tour à tour la résolution du conflit ave l’Algérie et la fin des expériences nucléaires françaises dans ce pays. - Décembre 1959 : lors d’une escale à Nouakchott, le Général De Gaulle revient avec insistance sur l’adhésion de la Mauritanie à l’OCRS en montrant tous les avantages que le pays peut en tirer. Moktar lui répond que malgré son désir sincère de lui faire plaisir surtout qu’il est son hôte, il ne peut envisager cette adhésion pour des raisons relatives à la situation en Algérie. J’ai évoqué ces exemples parce qu’ils se sont passés avant l’Indépendance et qu’ils sont révélateurs du patriotisme précoce du futur président mauritanien. Après l’Indépendance, les marques de patriotisme sont légion et marquèrent tous les aspects de la vie nationale et la politique extérieure ; ce qui donnera à ce petit Etat longtemps contesté toute l’aura qu’il gardera jusqu'au 10 juillet 1978. Je ne citerais que les exemples les plus importants :- 1963 : renonciation à la subvention française d’équilibre ;- 1965 : les relations avec la Chine et la politique du non alignement ;- 1967 : la rupture des relations diplomatiques avec les USA et l’Angleterre suite au conflit Israélo-arabe. Forte de son influence, la Mauritanie agira sur les pays africains afin de retirer leur soutien politique à l’Etat d’Israël ;- 1971 : après la Maghreb, il part à la conquête des pays arabes du Golfe qu’ils lui accorderont toute leur confiance permettant ainsi le déversement d’importants financements tant pour la Mauritanie que pour les grands projets de l’OMVS qui regroupe plusieurs pays frères ;- 1972 : révision des accords avec la France ;- 1973 : création de l’ouguiya ;- 1974 : nationalisation de la MIFERMA.B) Moktar, l’homme publicElevé dans un milieu modeste et dans des campements, sa personnalité sera marquée par les randonnées qu’il fera avec son oncle. Il va côtoyer dans ses voyages d’autres Mauritaniens de condition pauvre et vivant de leur labeur (Adawabas). Il rencontrera également la diversité ethnique du pays dans les villages Peulhs, Wolofs, Halpulaars. A la médersa de Boutilimitt et

surtout dans son internat, il a eu à cohabiter avec des enfants venus des quatre coins de Mauritanie dont certains resteront ses amis à vie. Son affectation au Nord lui permettra de connaître d’autres tribus appartenant à la race maure mais administrées par d’autres pays (Maures d’Algérie, du Maroc et du Sahara Occidental). Son périple de 1951 avec Sidi El Moctar N’Diaye lui fournira l’occasion de connaître les régions rattachées récemment au territoire de la Mauritanie qui appartenaient au Soudan Français. Son départ en Europe lui permit de connaître d’autres races : européens, asiatiques et arabes du Maghreb. Cette fresque sera complétée par le creuset de races que constitue la cité universitaire de Paris. La vie dure qu’il a menée pour faire ses études (manque d’argent, efforts scolaires difficiles) jointe au fond culturel puisé dans sonunivers bédouin forgeront un caractère trempé et spartiate. Toutes ces expériences feront de lui un homme d’Etat avant la création de la Mauritanie. Il gardera de tout temps une grande longueur d’avance sur ses compatriotes. Ainsi le futur Chef d’Etat Moktar Ould Daddah est né avant la naissance de l’Etat qu’il dirigera.Il montrera très tôt ce sens du service public et de la morale dans ses premiers actes de gouvernement : - Volonté de faire de son premier gouvernement un gouvernement d’union nationale pour permettre à ses ennemis d’hier d’être associés au pouvoir malgré les critiques de ses partisans. - Mauritanisation rapide du commandement territorial ;- Cooptation dans les cabinets ministériels des cadres de la JM accusés par le Gouverneur d’être des anti-français ;- Remaniement du 1er gouvernement pour renforcer l’unité nationale en intégrant plus de ministres de la vallée et des régions les plus reculées du pays ;- Durant tout son régime, la sanction et la récompense étaient les maîtres- mots de l’ascension et de la chute dans l’administration ;- Les deniers publics étaient sacrés. Les rares hommes qui y ont touché étaient sanctionnés et n’ont jamais repris service ;- Le critère de compétence et d’intégrité ont remplacé progressivement le dosage ethnique et tribal. Il est arrivé des moments où des familles avaient chacune deux fils autour de la table du conseil des ministres ;- Le train de l’Etat était sobre depuis le bureau du Chef de l’Etat jusqu’à celui du Chef d’Arrondissement ; (suite en P.4)

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A la UNE Directeur de publication: Ely Salem KhayarConseillers de la redaction: M'Barek O.BeyroukMohamed Mahmoud O. TalebComité de redactionEly Salem KhayarKhalla Ely Salem Ely CherifAbdellahiO. BoukharyCorrespondantsNouakchott:: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2421374Zouerate : Fall Mariem Tel.625 3211Nouadhibou: Mohamed Zoum Zoum Tel::6369820Saisie: Kettalla Mint Mehah

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

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Adrar/fièvre mortelle : L’arrivée de 2 ministres. Docteur après la mort !Il fallut attendre, entre le jour de la déclaration de la fièvre mortelle d’Amogjar (article Adrar .Info, paru sur CRIDEM le 1er Novembre 2010) à ce jour, que 24 personnes décèdent et que 200 chameaux cassent la pipe, pour que les pouvoirs publics, au travers des ministres de l’intérieur et de la santé, se soucient des préoccupations des populations menacées de l’Adrar. Ils sont arrivés de Nouakchott, avec leur grande délégation, hier vers 21 Heures à Atar, au moment où une psychose généralisée parcoure depuis quelques jours les habitants. Il y’ a de quoi à cela : Décès à Atar-ville, de trois personnes, dimanche dernier ;Décès de trois autres dans la commune de El Meddah ( Graret Levrass ) ; Départ précipité pour consultation à Nouakchott du Wali de l’Adrar, «

fatigué » dit-on, par suite de sa tournée d’évaluation justement de ce qui se dit, effectuée la semaine dernière à Aoujeft ; Mort inexpliquée et continue, ça et là d’animaux. Les deux ministres et leur suite se sont rendus ce matin à Amogjar, là où tout a commencé, lorsque trois personnes d’une même famille, Ehel Tihiya, perdirent subitement et presque en même temps la vie. Présentement, les ministres tiennent une réunion au centre culturel communal, avec divers segments de la société civile, pour tenter d’apaiser l’atmosphère. Ce soir, ils seront dans le département d’Aoujeft avant de regagner Nouakchott. D’ores et déjà à Atar, les étals des bouchers sont abandonnés à longueur de journée. Lesquels bouchers crient leur colère à qui veut les entendre et demandent que la campagne anti-viande et lait

cesse immédiatement tout en exigeant de l’Etat, une compensation des pertes qu’ils endurent. Les amateurs de lait de chamelle ne se bousculent plus à la sortie de la ville pour en chercher. Au moindre mal : diarrhée, maux de tête ou vomissements, c’est la panique des familles. Que peuvent à cela nos chers ministres, venus très tardivement et qui n’ont même pas sur leur territoire, cinquante après, un laboratoire pouvant déterminer la nature d’une maladie pourtant connue depuis 1931? Voilà ce que cela coûte un mois d’attente résultats de prélèvement en provenance des labo d’Europe : 24 personnes ont perdu la vie pour cause de la fiévre de la vallée du Rift, dont 17 à Aoujeft ; 200 chameaux sont « cadavrés » dont 160 à Aoujeft aussi.Ely Salem Khayar

Adrar/Fiévre mortelle Ce que les ministres n’ont pas dit.

Dans leur prestation « en direct » (entre eux et le speaker de la TVM) d’hier soir, à propos de la fièvre dite de la vallée du Rift (FVR), les ministres de la santé et du développement rural, n’ont pas assouvi les questionnements de la plupart des citoyens.1- Ils affirment, confirment et jurent que le fléau qui s’est abattu, depuis septembre, sur les personnes et animaux en Adrar, n’est autre que la FVR. Qu’avancent-ils comme preuves ? Cinq (5) cas de tests positifs sur

un nombre indéterminé (ne l’ont pas dit) de résultats négatifs. Par cette prouesse, n’ont- ils pas esquissé d’un revers de langage, les causes de maladies animales (soulevées par beaucoup de Mauritaniens), dues aux contaminations par poisons toxiques, provenant du traitement des minerais d’Akjoujt ? Monsieur le ministre du développement rural n’a-t-il pas dit –en début d’intervention – que les premiers cas signalés parviennent de l’Inchiri et Ain Savra ? 2- Pourquoi Messieurs les ministres sont-ils si catégoriques, en martelant que le fléau actuel est circonscrit dans le département d’Aoujeft et la commune de Tawaz ? Ces zones ne sont –elles pas au centre du territoire national ? Ou bien le virus de la FVR leur est tombé du ciel ? Pourquoi ne parlent ils pas aux citoyens du flux migratoire des animaux après la tombée des pluies ? Les animaux du sud, sud-est et Ouest ne remontent-ils pas l’hivernage au

Tiris Zemmour en quête de la Hatba ?N’a t- on pas signalé en octobre novembre plusieurs cadavres d’animaux à Guelb Richat au nord de Ouadane ?3. En admettant, avec toute confiance, ce que disent nos très compétents ministres (la Mauritanie –selon Monsieur le ministre du développement rural, dans son mot conclusion- n’a existé que depuis que l’actuelle équipe gouvernementale la dirige), Quelles compensations, proposent-ils aux citoyens en contrepartie du sevrage qu’ils leur imposent par l’interdiction de consommer viande et lait ? N’ont-ils pas évoqué la malnutrition facteur favorisant la propagation de la maladie en question? Quels mots apaisants ont-ils adressé aux bouchers qui ont perdu et continuent de perdre des manques à gagner pécuniaires et psychologiques importants ?Ely Salem Khayar/

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

PanoramaSuite p.2: Hommage à feu Moktar Ould Daddah, père de la Nation Mauritanienne

Par Brahim Salem Ould Bouleiba(Faisons ensemble la patrie mauritanienne, 1er discours le 20 mai 1957 – 50 ans)

- La discipline et la rigueur morale étaient les mots clés dans la marche de l’Etat. Quelle que soit l’affection qu’il porte à une personne ou les liens de parenté qu’il a avec elle, elle n’est jamais à l’abri de la sanction. Son mentor politique, son bienfaiteur pendant sa scolarité, l’homme qui l’a tiré de plusieurs mauvais pas a été démis de ses fonctions pour avoir assisté une réunion à caractère tribal. Son frère ministre n’ayant pas obtempéré rapidement aux ordres de son chef hiérarchique, le ministre d’Etat fut limogé quelques heures plus tard et ne reprit service qu’après le coup d’Etat de 1978. Le contrôle d’Etat composé de deux vieux fonctionnaires connus pour leur probité faisait trembler toute la République. L’infraction constatée, ils relevaient le fonctionnaire indélicat par message et demandaient la mise en route de son remplaçant sans compter l’injonction de payer les sommes dues dans les quarante huit heures, faute de quoi, l’incarcération était immédiate. Pour les détournements majeurs et avérés, Moktar demandait le dossier du fonctionnaire et y portait la mention suivante : « ne plus confier à ce fonctionnaire des responsabilités pécuniaires ».- Les meubles de bureau, de maison et les voitures de fonctionnaires devaient être du modèle le plus ordinaire et leur renouvellement ne se faisait qu’après de longues années (voir l’état des voitures laissées par les Ministres le 10 juillet). - Aucun fonctionnaire ayant une maison personnelle ne pouvait occuper un logement de fonction ou un logement loué par l’Etat. La mesure ayant été rappelée par circulaire en 1975, certains hauts fonctionnaires ont dû déménager dans des deux pièces de la BMD ou des maisons encore en chantier. Le président de la République, le président de l’Assemblée qui occupaient deux bâtiments de fonction sont restés en place mais avaient donné l’usufruit de leurs maisons au Trésor Public.- Un ministre limogé et rétrogradé à un poste de préfet dans une région éloignée du pays ressortait de son bureau après une longue entrevue avec la conviction que la survie de la Mauritanie était conditionnée par les réalisations qu’il pourrait faire dans son nouveau poste ;- Les fonctionnaires méritants recevaient souvent des lettres de félicitation ou distingués par une médaille. Ces lettres et ces distinctions n’étaient pas le fait d’une complaisance loin de là ;- En 1967, il obligea la SOMIMA à confier à un groupement de petits entrepreneurs mauritaniens, la construction de la cité minière d’Akjoujt. Pour la plupart analphabètes et ayant peu de matériel ils

sortiront de ce chantier fortunés et xpérimentés. Ils accaparèrent désormais tous les grands travaux de ce secteur vital dans lequel les sociétés étrangères n’eurent plus de place. Ainsi le secteur des travaux publics mauritanisé est venu rejoindre ceux du commerce général et du transport qui l’ont déjà été. Après la création de l’ouguiya, le reste des fonds de commerce détenus par des étrangers furent rachetés par des hommes d’affaires nationaux. - Un vrai capital national est né grâce au mérite et à l’encouragement public et non aux passe-droits, la fraude du fisc et de la douane. Gare à ceux qui veulent frauder le fisc ou la douane et aux fonctionnaires qui tentent d’y aider. Quelques têtes tomberont en essayant de s’y aventurer. Entre le négoce et le service public, Moktar avait mis des lignes rouges que personne ne pouvait s’aventurer à franchir. C) Moktar l’homme tout courtD’après les personnes qui l’ont côtoyé, Moktar était un exemple de modestie et de force de caractère. Jamais il n’a traité un collaborateur ou un adversaire par le mépris. Ses rapports avec les hommes, il les mesurait à l’aune du patriotisme et du sens qu’ils ont du service public. Son comportement quelques soient les circonstances, était empreint de courtoisie qu’il s’agisse de son planton, d’un notable de l’intérieur ou de son ministre. On raconte que Moktar après avoir épuisé les parapheurs, sonnait pour appeler son planton. Il l’accueillait par un éternel « bonjour Vlane, comment vont Mme et les enfants.Peux-tu s’il te plaît m’aider à faire parvenir ces parapheurs à Vlane ». Avant la grande urbanisation de la ville des années 70, Moktar accompagné simplement de son chauffeur venait rendre visite à telle famille qui avait un malade ou mangeait simplement chez l’un de ces fonctionnaires. Moktar n’avait pas d’amour propre quand il s’apercevait que les idées de ses adversaires étaient bonnes pour le pays. Il les faisait siennes et appelait leurs auteurs à venir mener leur combat au sein de l’appareil d’Etat. Cette expérience, il la tenta avec l’entente, l’AJM, la NAHDA, l’UNERIM, le PKM. Pendant sa période à la tête de l’Etat et avant sa mort, il se réconcilia avec bien des adversaires. Moktar a eu une revanche posthume. Vous pouvez constater que tous les hommes qui ont exercé la fonction de Chef d’Etat depuis le 10 juillet ont été à un moment donné de leur vie ses collaborateurs. L’élection présidentielle organisée par le régime de transition a été une finale entre deux de ses plus proches

collaborateurs prisonniers en 1978 de la junte qui l’a déposé.Je rends tout ému cet hommage à cet homme que je n’ai pas connu et à son épouse que j’ai rencontré pour la première fois, il y a de cela deux mois fortuitement. Je n’ai livré que le peu de choses qui m’ont été racontées par certaines personnes qui ont eu la chance de travailler directement avec lui.Je ne pourrais terminer cet hommage sans suggérer : A) L’Etat mauritanien devait ériger un Musée Moktar Ould Daddah. Il pourrait se situer dans l’Ancienne maison qu’il habitait et qui lui servait de bureau en face du MDRE (bloc manivelle). C’est là où se trouverait la première pierre posée de la Capitale. Des grandes maquettes du hangar où a été proclamé l’Indépendance et l’école 8 où s’est tenu la première réunion de l’Assemblée Nationale, pourraient tenir dans l’enceinte de cette maison.B) Une commission devrait proposer à l’Etat un cours que l’IPN introduirait dans les manuels scolaires sur Moktar et la naissance de l’Etat mauritanien ;C) L’Etat devrait conférer à la Fondation Moktar Ould Daddah, le statut juridique d’organisme d’utilité publique ;A l’heure où j’écris cet hommage, le débat politique et les comportements publics sont bien loin des valeurs qu’ont incarné nos aînés qui disposaient de moins d’atouts intellectuels et de conditions matérielles plus modestes. Ceci exige de nous en ce moment précis de notre histoire de marquer une pause pour :- Laisser de côté nos égoïsmes, nos replis tribaux, régionaux et ethniques ;- Donner une image de service public moins tonitruante, plus morale et plus modeste ;- Rêver un peu plus à un Etat où il y a un idéal de justice et d’équité ;- Faire plus de place pour notre pays et nos citoyens dans notre cœur et non dans nos discours de circonstance, de propagande politique, de recherchepermanente de postes et d’argent ;- Ayons foi que notre situaton actuelle n’est pas irréversible et qu’elle n’est que le fruit de notre démission collective.- Transformons cette forte tendance que nous avons à nous entredéchirer en un combat d’ensemble pour changer en mieux le sort de notre peuple.En un mot « FAISONS ENSEMBLE LA PATRIE MAURITANIENNE »Brahim Salem Ould Bouleiba Nouakchott, Juin 2007 Source: Click for Mauritania

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» Actualité Régionale 5Adrar/Fièvre mortelle : Le ministre du développement rural revient en Adrar

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assé par le très efficace moule formatif de la SNIM, le ministre du développement rural, en application des « démarche qualité Totale »apprises sur les chantiers miniers, est revenu en Adrar en moins d’une semaine pour évaluer de lui-même, l’état d’exécution des mesures d’urgence prises par le gouvernement, en vue d’atténuer quelque peu, voire stopper, le fléau qui frappe hommes et animaux depuis septembre dernier.Mr le ministre visite ce vendredi 10 décembre, la commune de El Meddah et précisément Graret Levrass où plusieurs personnes et animaux avaient trouvé la mort, le mois dernier.Il ne manquera pas de se rendre également dans la commune de Tawaz qui avait connu le même sort.La visite de Mr le ministre se déroule au moment où une vaste campagne de

vaccination systématique d’animaux est engagée, parallèlement à une distribution de vivres aux populations des 2 communes touchées et le dispatching des moustiquaires dans les différentes Moughataas et communes de la région.

Ces mesures, bien appréciées jusqu’ici, par la plupart des citoyens, se déroulent convenablement. Des commissions associant pour la première fois, les représentants de la société civile , des partis politiques et comprenant des officiers de gendarmerie, police et garde, procèdent au système porte à porte afin que le traitement soit identique au niveau de toutes les familles. Taxé de n’avoir pas agi à temps pour contrecarrer vigoureusement la fièvre mortelle au moment de sa manifestation, le pouvoir central tente présentement de se racheter.

Ce retour rapide en Adrar du ministre du développement rural illustre bien cette volonté,quoique ce dernier dit-on cherche aussi à défendre son poste(et celui de ses collègues Snimars) ministériel au moment où on parle de plus en plus de changement imminent du gouvernement.

Depuis quelques jours, les pertes humaines par cause du fléau actuel sont peu signalées,par contre, les morts d’ animaux et les mises à bas précoces ( TRAH) sont nombreuses au niveau des bovins, ovins et camélidés .Que nous attend-il demain ?A suivre… Ely Salem Khayar/

Adrar/Fièvre mortelle : La réalité est têtue malgré cinq ministres !

Les populations locales admettent que les pouvoirs publics fournissent de plus en plus d’efforts pour arriver à bout du fléau qui frappe leur région. En même temps, ils déplorent la perte continue des vies humaines et animales..Les derniers cas de décès enregistrés vendredi dernier à l’hôpital d’Atar sont : Ould Kneita et Ould Beddah de la localité de Choum et Khdeija Mint Zein de Ouadane .Aux pertes continues des camelidés se sont ajoutés celles des ovins et

caprins dans le Baten (Oued Seguelil, Amessaga, Azougui). Le spectre de la fièvre de la vallée du Rift (si c’est d’elle qu’il s’agit) couvre désormais tout le territoire de la Wilaya. Conscients de la gravité de ce fléau, les pouvoirs publics ont lancé depuis le 1er décembre plusieurs actions en vue de l’anéantir. Des équipes de vétérinaires sillonnent présentement la Moughataa d’Aoujeft et d’Atar pour vacciner le maximum d’animaux ; Des moustiquaires sont en cours de distribution quartier par quartier ; Des vivres et produits alimentaires sont parvenus aux populations de la commune de Tawaz et en cours d’acheminement vers celle de El Meddah. Des campagnes de sensibilisation et évaluation sur le terrain sont entreprises tour à tour par les ministres de l’intérieur et

de la santé puis le ministre du développement rural et actuellement les ministres du développement rural et commissaire à la sécurité alimentaire. Au cous d’une réunion de cadres tenue dimanche soir au centre culturel de la commune d’Atar, ces ministres ont expliqué l’attention particulière qu’accorde le gouvernement à ce phénomène dévastateur, indiquant la panoplie de mesures prises pour en finir avec. De leur coté les populations apprécient à leur juste valeur les efforts déployés par l’Etat mais signalent que les décisions prises prennent du temps à se réaliser sur le terrain pendant que les personnes et animaux ne cessent de mourir bizarrement au quotidien.Ely Salem Khayar

Lisez et faites lire Adrar .Info. Envoyez vos suggetions ,remarques et critiques sur l'adresse : [email protected]

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Culture 6

Adrar/Douane : La Direction générale refuse toujours payer les prestataires de service

Le brigadier des douanes, Ahmed Ould Veten ne sait plus où donner de la tête. D’un coté les prestataires de service le harcèlent depuis six mois, pour réclamer le payement de leurs factures et de l’autre sa hiérarchie, qui refuse de payer. Cette affaire qui n’en finit pas d’alimenter

les commentaires, a commencé en fin 2009 lorsque les locaux de la douane Atar furent libérés par le Hakem de la Moughata et ses services. Le Directeur interrégional des douanes ( Adrar,Tiris Zemmour ,Inchiri) ordonna au brigadier Ould Veten d’entreprendre les démarches nécessaires auprès des prestataires et commerçants locaux afin de remettre en état les bâtiments. Sans tarder l’officier s’exécuta en s’armant de la confiance placée en lui par son chef et par certaines connaissances locales.Une fois les travaux terminés, il présenta à

ses chefs, deux des plus urgentes factures (photos jointes) d’un montant total de un million neuf cent quatre vingt neuf milles Ouguiyas (1.989.000UM). « La Direction générale refuse de payer et moi je suis pris entre le marteau. et l’enclume . Entre le risque de voir le courroux des chefs s’abattre contre moi et laver mon honneur menacé par des créanciers qui sont à la limite de leur patience, je n’ai plus qu’à passer par la presse pour que la raison et la justice prévalent » dit -il.Ely Salem Khayar AdraInfo

Adrar/politique : démission collective du parti ADIL

A la suite de la décision prise jeudi dernier ,par le président du parti ADIL Yahya Ould Ahmed Waghef et certains membres de son bureau permanent de rallier unilatéralement ( échec d’un consensus au sein du parti) la majorité présidentielle,les réactions ne se sont pas faites attendre en Adrar. Les membres du conseil national

que sont : Ahmed Ould M’haimed, Ahmed Ould Lebaira, Fatimetou Mint Seddoum et Mohamed Ould M’Haimed ainsi que les membres de la coordination régionale : Sidi Mohamed Ould Deidi, Ahmed Ould Lebaira, Mohamed Ould Banemou, Salek Ould Boyé, Fatimetou Mint seddoum, Mohamed Lemine Bellamech et Mohamed Ould M’Haimed ont présenté aujourd’hui 5 Décembre, dans une lettre adressée au président du parti ADIL, leur démission collective.Il est à rappellera que le parti Adil a été créé à l’époque du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et que le président

du RDU Ahmed Ould Sidi Baba y a tellement cru qu’il a sacrifié son parti détenteur du récépissé N° en matière d’autorisation de partis politiques en Mauritanie. On sait également que le parti ADIL connaissait des dissensions en son sein et qu’une crise précédente a conduit au départ de son premier vice-président, Boidieil Ould Houmeid, qui a créé un autre parti dénommé « Al Wiam ». Demandés s’ils vont intégrer un autre parti politique, les démissionnaires de ADIL disent que pour le moment , ils n’ont pas encore pris de décision.Ely Salem Khayar/Adrar.Info

Défections à Adil après son ralliement de la majorité soutenant Aziz Déclaration

Suite à la décision prise par une partie de la direction du Pacte National pour la Démocratie et le Développement (ADIL) de rejoindre les soutiens du pouvoir en place nous, vice-présidents, membres du Conseil National, du Bureau politique, du Comité permanent, des Conseil nationaux des jeunes et des femmes dont les noms suivent, déclarons notre démission collective de ce parti et la poursuite de notre action dans le cadre de la Coordination de l’Opposition Démocratique.Les signataires :Présidence :1. Vice-

présidente : Nouma Mint Magueya, députée à l’Assemblée Nationale2. vice- Président : Sidi Ould Beilil, Inspecteur de l’enseignement Conseil National A – Les Membres Elus :Ahmed Ould Sidi Baba ;Abdelkader Ould Tfeil ;Abou Djibero ;Ahmed Baba Ould Bezeid ;Ahmed Mahmoud O.SidAhmed ;Ahmed O. Mhaimed ;Ahmed O.Megueye ; Ahmed Ould BeiraAhmedou Ould Armeyaou ;Bouh O.Maayouf ;Brahim O.Alada ; Cheikha Ould Rajal ;Dah O. Abdel Jelil ;Ely Ould Edheiratt ;Ezeta Mint Limam ; Fatimetou mint Mohamed Saleck ; Fatimetou mint Seddoum ; Hademine O. Isselmou :Hindou Mint Abdllahi Salem ;Idoumou Ould

Mohamed Lemine ;Khadijetou Mint Lemrabott ; M’Bareck Ould Beidi ;Mahfoud Ould Brahim Tfeil ;Maloukif Ould Elhacen ;Mariem mint Abdallahi Salem ;Mohamed Lemine O. Cheikh Abdallahi ; Mohamed Lemine Ould Hadrami ;Mohamed Mahmoud Ould Bahaya ; Mohamed Mahmoud O. Dahmane ;Mohamed O.Mhaimed ;Mohamed Ould Abeidna ;Mohamed Saleck Ould Ejed ;N’Diaye Ould Eleya ;Neina Mint Mahmoudi ;Sakho Mamadou ;Saleck Ould Abdi ;Sedoum O. Jeich ;Sejad Ould Abeidna Sid’Ahmed Ould Sid’Elemine ;Slama Ould Mahmoud ;Yacoub Ould Neda

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Souvenir d'Atar 7

Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

Drapeau national: Extraits des Mémoires du Président (p. 188)

Le 22 mars 1959, le drapeau mauritanien est hissé pour la première fois dans l’histoire de notre pays ! Et, coïncidence heureuse, la météo fêta cet événement historique. En effet, une brise de mer de service soufflait assez fort, comme pour permettre à notre drapeau de flotter noblement dans le ciel pur et serein de notre capitale en chantier. En contemplant nos couleurs qui dansaient au vent, j’éprouvai un sentiment inconnu de moi jusqu’à ce jour. Sentiment intense de joie, de fierté, de liberté ! Et, en même temps, je ressentis intensément le poids de mon

énorme responsabilité. Responsabilité et ambition de bâtir, sur ce désert aride, immense, brûlé par le soleil ardent, balayé par des vents tantôt froids, tantôt chauds, vents qui se transforment souvent en tempête de sable, de bâtir un Etat-Nation moderne ! Etat-Nation qui devra impérativement conquérir sa place dans le concert des nations modernes. Quel pari ! il fallait le gagner à tout prix. Quel défi ! il fallait le relever à tout prix. Les obstacles étaient innombrables, les difficultés gigantesques ; pourtant il me faudra, avec l’aide de Dieu, avec celle du peuple mauritanien tout entier et de ses dirigeants, les dompter, les surmonter, les vaincre !L’esquisse de notre drapeau était, depuis plusieurs mois, enfermée dans le tiroir de mon bureau. Elle avait été suggérée, dans ses grandes lignes, par un comité informel,

un soir, dans mon logement saint-louisien.Ce soir-là, j’étais avec Ely Ould Allaf, Ahmed Bazaïd Ould Ahmed Miske et Mohameden Ould Babah, alors tous trois étudiants. Nous discutions de l’avenir de notre pays et des perspectives de son indépendance. Mes hôtes étaient, comme tous les jeunes qui se respectent, pessimistes. J’essayais de les convaincre, de leur donner confiance dans l’avenir de notre Patrie mauritanienne. Au cours de notre discussion, je leur demandai leur avis sur notre futur emblème national, tout en donnant mon point de vue sur la question. Après un long échange de vues, nous sommes arrivés au drapeau que tout le monde connaît et qui a fait le tour de la planète : vert avec étoile et croissant jaune d’or.Source : Fondation Moktar Ould daddah

Moktar Ould Daddah est né en 1924 à Boutilimit, village du Trarza (sud-ouest de la Mauritanie), d’une famille de lettrés. Son père Mohamedoun, et sa mère Khadijetou appartiennent à la tribu des Oulad Byeri.Après l’étude du CORAN et l’apprentissage de la langue Arabe, son père l’inscrit en décembre 1934 à la Medersa (école primaire franco-arabe) de Boutilimit où il obtient, en juillet 1939, le certificat d’études primaires élémentaires (C.E.P.E). Cette même année, il est inscrit à l’école Blanchot de Saint-Louis du Sénégal (section des fils de chefs).Fin 1941, il passe avec succès le concours destiné au recrutement d’interprètes auprès de l’administration coloniale. A sa demande il est affecté à Fort-Gouraud (aujourd’hui F’Derik), puis à Fort-Trinquet (aujourd’hui Bir Moughrein) dans le nord du pays. Il y restera six ans.Entre 1948 et 1951, il termine ses études secondaires à Nice (sud de la France) où il obtient son Baccalauréat. De 1951 à 1955, il étudie le Droit à la faculté de Droit de Paris où, en 1955 il obtient, outre la Licence, le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (C.A.P.A).Se destinant au Barreau, il suit son stage d’avocat au cabinet de Maître Boissier-Palun à Dakar, de novembre 1956 à mars 1957.A la suite du vote de la LOI-CADRE Defferre par l’Assemblée Nationale française (23 juin 1956), loi qui ouvre la voie à l’autonomie des anciennes colonies, Moktar Ould Daddah est élu Vice-président du Conseil de Gouvernement, la présidence restant exercée par le Gouverneur français (20 mai 1957). Deux mois après son installation à la vice-présidence du Conseil de Gouvernement, Moktar Ould Daddah plaide pour la création d’une capitale sur le territoire mauritanien.Nouakchott, petit ksar militaire colonial, situé au sud-ouest du pays, à quelques kilomètres de la mer, sur la piste impériale numéro 1 reliant Dakar à Casablanca, est finalement choisi.Le 24 juillet 1957, le gouvernement français signe le décret transférant la capitale de la Mauritanie de Saint-Louis du Sénégal à Nouakchott, et le 5 mars 1958, Gérard Jaquet, ministre de la France d’Outre-Mer, en pose la première pierre. En 1958, après le retour au pouvoir du Général de Gaulle, le processus menant à la complète autonomie interne s’accélère. C’est ainsi que le 25 juin 1958, le gouvernement français décide de transférer la présidence du Conseil de Gouvernement aux vice-présidents autochtones. Le 31 juillet 1958, le gouverneur Mouragues, dernier gouverneur de la Mauritanie, installe Moktar Ould Daddah dans ses nouvelles fonctions.Le 4 novembre 1958, Moktar Ould Daddah épouse à Paris Marie Thérèse Gadroy, qui deviendra Mariem Daddah, avocate et candidate au concours français de la Magistrature. Elle se convertira à l’Islam en 1977.Le 28 novembre 1960 Moktar Ould Daddah, en présence de nombreuses délégations étrangères, au premier rang desquelles la délégation française, dirigée par Michel Debré alors Premier Ministre et Si Mohamed Masmoudi Ministre de l’Information de Tunisie, proclame l’indépendance de la République Islamique de Mauritanie.Elu Président de la République en 1961, il sera réélu trois fois en 1966, 1971 et 1976, avant d’être renversé par un coup d’état militaire le 10 juillet 1978. Il sera alors retenu prisonnier durant quinze mois dans le fort militaire de Oualata, dans l’extrême est mauritanien à la suite d’un « procès » le condamnant pour « haute trahison ».Libéré pour raisons médicales le 2 octobre 1979, et évacué en France, il s’y installe avec sa famille, son épouse et ses trois enfants, Mohamedoun, Faïza et Azeddine dans un appartement mis à sa disposition par le Président ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Il est ensuite l’hôte personnel du Président Habib Bourguiba de Tunisie de 1981 à1984. Il se fixe enfin à Nice qu’il ne quittera que le 17 juillet 2001 pour regagner son pays natal.Il décède dans la nuit du 14 au 15 octobre 2003 à l’hôpital du Val de Grâce à Paris.

Biographie de Moktar Ould DADDAH

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Courrier des Lecteurs

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

Déclaration de la Fédération RFD Nouadhibou Suite à l’interpellation d’un ministre du gouvernement par des députés de l’opposition sur les conditions de vie déplorables des habitants des nouveaux quartiers créés dans la précipitation et l’improvisation par le régime, le parti UPR a fait une réaction épidermique ce samedi 11/12/2010 en voulant organiser un meeting et une marche sous la direction de leur secrétaire général national, en plein centre du quartier Tarhil. Que voulaient-ils démontrer par cette manifestation qui, en fin de compte, s’est soldée par un fiasco total? Qui voulaient-ils impressionner ou convaincre du « non fondé » des arguments avancés par l’opposition?Nouadhibou qui sont habituées aux sorties théâtrales d’une certaine classe politique qui a accompagné tous les régimes qui se

sont destituées successivement, encore moins les pauvres habitants de Tarhil étonnés de voir débarquer des « politiciens » leur disant que tout allait bien.Si ces populations de quelques 5000 familles –dit-on– étaient disposées à accueillir leurs « bienfaiteurs », pourquoi ces derniers auraient-ils besoin de transporter des gens des quatre coins de la ville pour essayer de combler le vide que donnait désespérément leur lieu de rassemblement ? N’est ce pas de la poudre aux yeux de l’opinion publique !algré l’utilisation de l’image du président Aziz et le déploiement des moyens colossaux, la mobilisation n’a pas été au rendez-vous. La montagne a accouché d’une souris !Au lendemain de cette mise en scène, des dizaines de familles se sont regroupées dans un sit-in à la porte de la Wilaya pour réclamer vivement leurs droits

au recensement et à l’octroi de terrains. C’était une réponse rapide et cinglante à la comédie des ténors de l’UPR qui claironnaient haut et fort que Nouadhibou est la première ville sans gazra.La fédération RFD de Nouadhibou, soucieuse de la préservation de la paix sociale et de la garantie des droits des citoyens, - condamne ces méthodes qui ne visent qu’à tromper les populations et à les détourner de leurs préoccupations réelles ;- soutient les habitants de Tarhil, d’Oum El Ghoura et des autres quartiers victimes de ces déménagements précipités, dans leur lutte pour recouvrer leurs droits ;- appelle tous ses militants et sympathisants ainsi que les habitants de Nouadhibou à assister et soutenir ces populations dans leur épreuve jusqu’à ce qu’elles obtiennent gain de causeouadhibou, le 12/12/2010

RNRD 'Tawassoul' : Déclaration finale du Conseil National Au nom d’Allah le Clément et le Miséricordieux. Par la grâce et l’aide d’Allah, le Conseil National du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement "TAWASSOUL" a tenu sa cinquième session ordinaire les 3- 4-5 Muharram 1432, 9-10-11 décembre 2010, sous la présidence de Monsieur Ahmed Jiddou Ould Ahmed Bahi et en présence de la majorité de ses membres qui viennent de toutes les Wilayas du pays. Il a discuté un ordre de jour chargé comprenant le rapport politique et administratif, le rapport du contrôle, le plan et le budget annuels et certaines questions diverses. Le Conseil National a exprimé sa satisfaction pour ce qui a été réalisé pendant une année de performance, en a loué Allah et invité à corriger tous les dysfonctionnements constatés, et s’est arrêté sur les questions suivantes: 1 - Sa satisfaction pour le développement qui a eu lieu au sujet du dialogue politique et ce à travers l'annonce par le Président de République dans son discours à l’occasion de l’anniversaire de l'indépendance qu’il est prêt pour ce

dialogue et les réponses positives des divers partis d'opposition. Le Conseil National invite toutes les parties à exploiter cette occasion et estime que le pouvoir doit franchir le pas pratique dans le lancement de ce dialogue et créer un climat aidant à en faire un succès. 2. Sa préoccupation par les difficiles conditions de vie, résultant des hausses répétées des prix des denrées de première nécessité et dans ce contexte, il réitère les mêmes propositions contenues dans la déclaration du Parti qu’il a publiée il y a quelques jours sur les prix. 3. Sa solidarité avec les habitants des régions qui ont connu la propagation de la fièvre de la Rift Valley, notamment en Adrar et il invite les autorités à agir et à intervenir rapidement dans de tels cas et réaffirme la nécessité d'étendre la sensibilisation générale pour la santé, d'adopter une stratégie préventive face à l'apparition soudaine d'épidémies et de maladies. 4. Son rejet de toutes les formes de fanatisme et l'extrémisme et son soutien à la lutte contre le terrorisme sur tous les fronts, en demandant à ce que cela reste dans un agenda national et dans le cadre de la consultation avec toutes les forces et les

acteurs. 5. Conscient de la situation difficile vécue par le secteur de l'éducation, il demande d’accélérer la réforme de ce secteur afin de renforcer l'identité islamique, améliorer sa modernisation pour qu’il serve le développement et la renaissance.A l’issue de ses travaux, le Conseil National a appelé tous les élus du Partis, parlementaires et maires à plus de travail dans l'intérêt et au service des citoyens et a réaffirmé que ce qui a été fait dans ce domaine est louable et clair et a besoin d’être activé et développé. Enfin, le Conseil a coopté Messieurs Ely Cheikh Ould Barik et Ahmedou Ould Yarg pour en devenir membres. En saluant tous les militants et toutes les militantes du Parti et en bénissant leurs efforts et leur sacrifice, le Conseil les invite à plus d'efficacité, d'activité, d’efforts et d’application au travail pour atteindre les objectifs souhaités. Pour conclure le Conseil National prie Allah le Tout- Puissant de nous guider sur le droit chemin et de nous aider car c’est Lui qui y guide et Qui aide dans les bonnes actions. Nouakchott le 6 Muharram 1432 AH correspondant au 12 décembre 2010

A.H.M.E: "Enfin,nous sommes lavés

de tout soupçon", nos détracteurs ont cette sale habitude de nous traiter gratuitement de collabos avec l’état Juif israélite en vue de déstabiliser la Mauritanie; heureusement le temps joue en faveur des justes. Avec les révélations du célèbre site Wikileaks, le monde arabo-musulman est sous le choque par certains révélations surtout l’attitude des dirigeants arabes qui demandent sans cesse aux Etats-Unis d’Amérique et à l’occident d’attaquer l’IRAN. Certainement c’est ce qui fut le

cas de l’IRAK, AFGHANISAN etc…..Les discours officiels sont loin d’être celui des officieux, dans les couloirs des sous-marins diplomatiques qui sont la jonction destructive du voisin par tous les moyens pour l’empêcher de se développer, la solidarité effective arabo-musulmane a été ébranlée. Les organisations qui luttent contre l’esclavage et le racisme d’état en Mauritanie se réjouissent de n’être citées dans aucun passage parmi les milliers de télétextes diplomatiques WIKILEAKS. Cela prouve que nous n’avons jamais

cherché et ne chercherons pas à vendre la Mauritanie aux occidentaux. Nous n’avons jamais non plus appelé à la guerre civile comme le prétend les esprits malsains des apprentis politicards sur la scène d’hystérie politique politicienne. Si la politique s’apprend dans des grandes écoles, l’amour de notre patrie circule dans nos vaines. Combattre le racisme et l’esclavage n’a jamais signifié haïr sa patrie. Je vous remercie Diko hanoune SG de l’association des haratine de Mauritanie en Europe. (A.H.M.E)