Adventist World French April 2011

Av r i l 2011

24 Un soi-disant prophte

27 Recevoir le don promis

aprs ?14 Leons tires de

deux missions

R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i m e j o u r

etemerson...

Immerson,

De la plume du rdacteur ........................... 3

Rapport mondial3 Nouvelles et points de vue

Perspective mondiale8 Jeunes et prts !

S A N T

Le cholra ........................11Allan R. Handysides et Peter N. Landless

Q U E N D I T L A B I B L E ?

Il ne fut plus ...................26Angel Manuel Rodrguez

T U D E B I B L I Q U E

Recevoir le don promis ..............................27Mark A. Finley

A U T O U R D U M O N D E

29 Courrier30 Lieu de prire31 change dides

Lieu commun .................32

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En couverture :Le baptme marque le commencement dune nouvelle vie en Christ. Mais ce nest que le dbut !T O D D G E S S E L E / M I S S I O N A D V E N T I S T E

E N C O U V E R T U R EImmersion, mersion et aprs ?Wilona Karimabadi .................................................................... 16Lenthousiasme de notre baptme mne invitablement des ds, des surprises, et une nouvelle relation avec Jsus.

M D I T A T I O N

Sa premire Pque Oliver Jacques ....................................... 12Jsus : la dcouverte du temple et de sa mission.

V I E A D V E N T I S T E

Leons tires de deux missions Nancy Weber Vyhmeister ............................................................ 14Quont-elles donc laiss derrire elles ?

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Le baptme bien plus que des mots Marcus B. Witzig ......................................................................... 20Faire lexprience de la ralit de la nouvelle naissance.

E S P R I T D E P R O P H T I E

Veillez et priez Ellen G. White ............................................... 22Nous devons nourrir notre me.

P A T R I M O I N E

Margaret Rowen : la vie bizarre dun faux prophte Michael W. Campbell ..................................... 24Elle prtendait avoir le don, mais ses actions chantaient une toute autre chanson.

Av r i l 2011

Mensuel publi par la Confrence gnrale des adventistes du septime jour et imprim par Review and Herald, Hagerstown, au Maryland, lusage de lglise adventiste du septime jour.

2 Adventist World | Avril 2011

Des lacs adventistes prennent la tte de lvanglisation partout en Europe. On prvoit clbrer cet accomplissement en juin prochain alors que les membres dASI (Association des entrepreneurs adventistes) de la rgion se runiront lors du Congrs dASI, lequel se tiendra pendant quatre jours Constance, en Allemagne, une ville situe du ct ouest du lac de Constance, le plus grand lac de lAllemagne.

Pour la toute premire fois, nous

R A P P O R T M O N D I A L

aurons le privilge davoir avec nous le prsident de la Confrence gnrale , a dit ngel Duo, membre dASI Europe depuis 12 ans, et prsident depuis 2008. Exportateur de produits chimiques Elche, dans la province dAlicante, en Espagne, il est aussi prsident dASI Espagne.

Selon ngel Duo, la visite du pasteur Ted N. C. Wilson est trs importante, et pour cause : lors du congrs, nous prsenterons des rapports de notre

investissement dans lvanglisation laque. En effet, nous avons form des laques faire de lvanglisation laide de Nouveaux commencements, cet outil merveilleux dont nous nous servons dans les petits groupes.

ngel Duo a annonc que John Bradshaw, nomm rcemment orateur/ directeur dIl est crit, sera aussi un orateur principal loccasion de ce congrs.

Il a ajout : Des milliers de personnes ont t formes dans toute lEurope. Au congrs, les dlgus vont nous prsenter des rapports sur les rsultats de cette for-mation ainsi que sur tous les programmes Jeunesse pour Jsus qui ont t dvelopps dans lEurope tout entire. Ce sera vraiment passionnant dentendre ces rapports.

Un accueil chaleureux

Chaque message dun ami est apprci, mais celui-ci la t plus encore. Un frre en Christ, avec qui jai servi il y a longtemps au sein dune quipe de pasteurs et danciens, ma crit il y a six mois pour minviter ce quaucun pasteur ne pourrait refuser : accepterais-je de rebaptiser sa lle que jai baptise 20 ans auparavant ?

Lhistoire de cette femme est douloureuse mais familire : adolescente, elle a pris la dcision de suivre Christ, une d-cision quelle a nglige pendant les dernires annes de son adolescence et au dbut de sa vie de jeune adulte, au point de sloigner considrablement du Seigneur. Grce la persistance de lEsprit et au soutien puissant damis et de membres de sa famille, elle va maintenant boucler une boucle longue de deux dcennies. Enthousiaste mais nerveuse, rendue humble par la grce de Dieu, elle dsire que ce soit moi qui limmerge dans leau tandis quelle confesse de nouveau Christ en tant que Seigneur et Sauveur.

Leau dans le baptistre est inhabituellement chaude en ce sabbat de janvier, un contraste frappant avec la tempte dont on entend les mugissements depuis les fentres de lglise. Blizzard a annonc le mtorologiste. Lair glacial et lamon-cellement de neige nous rappellent que les bonnes dcisions ne sont pas toujours suivies dun ciel bleu, dun soleil radieux. Heureusement, il ny a pas que leau qui soit chaude dans cette

glise. Je me suis rarement senti aussi conant de remettre un croyant aux bons soins du corps du Christ que ce sabbat-l. Si jamais une congrgation sest penche en avant pour voir un baptme, cest bien lors de celui-ci. Si jamais une brebis perdue a semble tre la bienvenue dans le troupeau, cest bien ce jour-l. Et moi, je suis un joyeux spectateur disons, un tmoin de lintention de la congrgation de sassurer quun croyant renou-vel soit accueilli par une congrgation renouvele. Anciens, diacres, famille, amis, tous entourent cette femme lors du repas en commun aprs le service, rompant le pain avec une joie faire chavirer le cur, une joie magnique voir.

Cest de cette faon que le royaume grandit une bonne dcision la fois, un cur raviv par la grce et la bienveillance du peuple de Dieu. Tandis que vous lisez les histoires de renouveau dans la revue de ce mois-ci, faites en sorte que vo-tre glise soit un lieu qui accueille ceux que Dieu appelle ou rappelle lui.

Bill Knott

D E L A P L U M E D U R D A C T E U R

En Europe, des lacs adventistes prennent la tte de lvanglisationLe prsident de la Confrence gnrale sera lorateur principal lors du prochain congrs dASIMark A. Kellner, rdacteur aux informations

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Lglise au travail

Avril 2011 | Adventist World 3

Bien que lglise adventiste ait vis lEurope comme premier champ missionnaire lextrieur de lAmrique du Nord, lglise dans la rgion a connu de grands ds ces dernires annes. Le postmodernisme, lequel a balay la majeure partie de lEurope de lOuest et ses glises traditionnelles, a eu aussi un impact sur ladventisme : si les Europens modernes ne sentent pas leur besoin de Dieu, il peut tre trs difcile de les atteindre. ngel Duo a dit que les mem-bres dASI Europe en grande partie des gens daffaires qui prchent Christ dans le monde des affaires sefforcent de relever ce d. Leur tactique ? Le message adventiste de la sant, lequel trouve un cho dans une socit archi-stresse.

Il nest pas facile de partager sa foi dans un tel environnement. Cependant, nous dcouvrons de plus en plus que beaucoup de gens sont touchs par le

Saint-Esprit, a-t-il dit dans une interview tlphonique. Quand on commence travailler dans des petits groupes et quon attire les gens par le message de la sant, des portes souvrent. Il faut faire preuve de beaucoup de sagesse.

Le message de la sant nous permet vraiment de communiquer avec les gens , a-t-il ajout.

Lvanglisation par lamiti, par laquelle des membres de lglise locale atteignent amis et voisins et leur don-nent des tudes bibliques la maison, est essentielle, a-t-il dit, surtout dans les prparatifs dune campagne telle que LApocalypse : sagit-il vraiment de la n du monde ? , laquelle sest tenue Rome, en Italie, en fvrier 2010.

Lvanglisation par lamiti est une approche incontournable. Cest ainsi que nous devons procder. [] Nous devons former des lacs pour quils se fassent des

amis, pour quils dmarrent des petits groupes et quils partagent leur foi , a dit ngel Duo. Lors de la campagne qui sest tenue Rome, 40 % de lassistance a t attribuable de tels efforts et Nouveaux commencements, un DVD dtudes bibliques sponsoris par ASI.

ngel Duo a expliqu que les ds dASI Europe sont semblables ceux des deux divisions de lglise que cet organisme dessert : la Division transeuro-penne et la Division eurafricaine. Dans les rgions europennes de ces divisions, leffectif grandit dans les pays moins riches, tandis que de nombreux pays de lEurope de lOuest et de la Scandinavie maintiennent le niveau de leur effectif grce larrive dimmigrants qui sont soit adventistes ou qui se joignent lglise adventiste dans leurs nouveaux pays.

Ce que nous observons travers nos sections, cest quASI nest pas aussi fort [dans certains endroits en Europe] quil lest dans dautres pays, a expliqu ngel Duo. On ny trouve pas autant dentrepreneurs. Leffectif est diffrent en Espagne ou au Portugal o il y a [davantage] de gens daffaires. Ce-pendant, a-t-il ajout, les sections dASI sont tablies dans 15 pays en Europe et prennent de lexpansion .

Par-dessus tout, ngel Duo est optimiste au sujet de la croissance du mouvement adventiste en Europe. Nos ministres en Europe se multiplient, prennent de lexpansion et atteignent de plus en plus de gens. En mme temps, la perception que les dirigeants [de lglise] ont de ces ministres, et dASI en parti-culier, change beaucoup : ceux-ci sont maintenant perus comme soutenant fortement la mission de lglise.

Nos relations avec les deux divisions sont excellentes. Nous constatons que les ministres sont de plus en plus actifs et recevons davantage de soutien de la part du leadership. De grandes choses sont sur le point de se produire. Nous sommes sur la bonne voie ! videmment, les ds ne manquent pas, mais en travaillant ensem-ble, je nai aucun doute que les choses vont aller de lavant , a conclu ngel Duo.

UNE APPROCHE FRUCTUEUSE : Selon ngel Duo, prsident dASI Europe, cest lvanglisation par lamiti (une approche qui consiste inviter amis et voisins) quun bon 40 % de lassistance a t attribuable lors de la campagne dvanglisation dIl est crit, laquelle sest tenue Rome, en Italie. Sur cette photo, on aperoit une partie de lassistance lors de cette campagne par satellite dont on peut lire le compte rendu dans le numro de juillet 2010 dAdventist World.

I I W P H O T O


Lglise au travail


Dans la pnombre prcdant laube, Chantal Petit Homme et deux amis sappuient contre un abri en bois faisant environ 4 mtres carrs et portant le numro 35. Comme elle ne peut emmnager dans cet abri avant laube, elle monte la garde avec ses amis et ce, pour une bonne raison. Jusquen novembre 2010, Chantal, 42 ans, et ses enfants ont vcu sur un terre-plein central Carrefour, en banlieue de Port-au-Prince, en Hati. Un an aprs le sisme dvastateur qui a dtruit son ancienne demeure, elle a enn loccasion de repartir zro.

En emmnageant dans sa nouvelle demeure, son rve deviendra ralit, dit-elle. Je suis si heureuse, je me sens tellement mieux maintenant ; ce ntait pas normal du tout de vivre sous une tente. Chantal est mre clibataire. Ses enfants ont entre 8 mois et 21 ans. Elle a d faire sortir prcipitamment sa famille de la tente aprs quune personne soit morte du cholra quelques tentes de la sienne. Elle espre maintenant installer sa famille et reconstruire sa vie. Son souhait ? Retourner travailler comme vendeuse au march extrieur, un travail quelle faisait avant le sisme.

Frenel Milo se tient prs de son abri en bois, lui aussi. On lui a donn le numro 15. Cette structure peinte en turquoise les abritera, lui, sa femme, leurs deux jeunes

enfants, de mme que deux parents. Je suis tellement heureux ! sest

exclam Frenel. Jai enn un abri conve-nable, et jen suis extrmement reconnais-sant Dieu. Frenel, 23 ans, a t sans abri depuis le sisme. Il a racont que le 12 janvier 2010, il est all au magasin avec un ami parce quil ne se sentait pas bien. Cest alors que le sisme a frapp. son retour, sa maison ntait plus que ruine.

Beaucoup de membres de ma famille sont morts. Depuis ce sisme, jai d me contenter de vivre sous une tente couverte dune bche, sur le terre-plein central. Maintenant, je ne craindrai plus que la pluie ne sinltre dans ma tente et ne linonde , a-t-il dit.

Chantal et Frenel reprsentent quelque 180 familles qui vont sinstaller la collec-tivit Marie de Carrefour, un nouveau petit village avec vue sur locan. Ce village a t construit grce lAgence de dveloppe-ment et de secours adventiste (ADRA) en partenariat avec des donateurs.

Paulo Lutke, coordinateur dADRA pour les situations durgence et super-viseur du projet dabris temporaires de Carrefour : ADRA a travaill en collaboration avec la municipalit de Carrefour pour mettre sur pied ce village dabris et pour y installer certaines des familles habitant sur le terre-plein de lautre ct de la rue . Ce village

a t construit partir des restes des matriaux utiliss dans la construction dautres abris, a expliqu Paulo Lutke. Celui-ci a supervis et coordonn les travaux au cours des trois semaines o lon a construit 180 abris dans la collecti-vit Marie de Carrefour.

Jusquici, ADRA a fourni 2680 abris aux familles dun bout lautre de Carre-four et de Petit-Gove, deux des secteurs les plus durement frapps par le sisme.

Avant que chaque membre de la famille ne soit appel et ne reoive son numro dabri, Yvon Jrme, maire de Carrefour, sest adress aux centaines de personnes rassembles Carrefour au coucher du soleil, et leur a dit dtre reconnaissantes.

Une personne a cr les cieux, la terre et toutes choses. Nous devons dabord rendre grces Dieu pour ce quil a fait. Nous ne sommes pas meilleurs que ceux qui sont morts. Ce nest pas parce que votre vie a t pargne que vous tes meilleurs que les autres. Soyez re-connaissants. Seulement certains dentre vous recevront un abri temporaire ce soir.

adventistes simpliquent fonddans le rtablissement

Hatens loccasion de la clbration du premier anniversaire du sisme en Hati, des rapports encourageants sont prsents au sige dADRA/Hati

Libna Stevens, directrice adjointe du Dpartement des communications de la Division interamricaine, dans un reportage depuis Port-au-Prince, en Hati

UN ABRI ENFIN CONVENABLE : Chantal Petit Homme se tient devant son nouvel abri en bois avec deux de ses amis. Cet abri se trouve dans un nouveau village dabris construit par lAgence de dveloppement et de secours adventiste (ADRA) un an aprs que le sisme de 2010 ait frapp Carrefour et dautres banlieues de Port-au-Prince, en Hati.

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Nous remercions le personnel dADRA pour ce quil a fait , a-t-il ajout tandis quil sadressait la foule depuis une estrade de 3 mtres de hauteur.

Fritz Bissereth, directeur dADRA/Hati, a pris la parole son tour. Il a dclar quADRA est lamie de ceux qui sont dans le besoin. Nous cherchons aider le plus de gens possible. Soyez patients. Nous ne vous abandonnerons jamais. ADRA est ici pour vous aider. Il y a encore beaucoup faire. Tandis quil sadressait la foule, tous se sont mis scander ADRA, ADRA et se sont ensuite recueillis pour la prire dinauguration du nouveau village. Celui-ci est quip de rverbres nergie solaire, dune station de pompage deau et de douzaines de latrines.

Les 180 familles ont reu un abri temporaire en bois construit sur un plancher en ciment, et dot dune porte et de deux fentres. On leur a aussi fourni un kit pour la cuisine (casseroles et vaisselle), des couvertures, de minces matelas en mousse, et des contenants pour purier leau. Pour clbrer la vie un an aprs le sisme, les dirigeants dADRA et les dirigeants locaux de lglise adventiste ont organis une cr-monie qui a dur toute la journe.

Des centaines de familles ont assist au programme spcial qui sest droul au sige dADRA/Hati. Ils y ont entendu des messages desprance, de la musique, des tmoignages de bnciaires des abris, et des rapports de luvre dADRA Port-au-Prince et dans le reste dHati.

Theart St-Pierre, prsident de lglise adventiste en Hati, sadressant la fou-le : Dieu est dle. Il essuie les larmes de nos yeux. Il nous aide surmonter le sisme. Aujourdhui, nous avons le grand privilge de remercier tous les hommes et les femmes qui sont venus du monde entier pour prter main-forte ADRA et aider nos collectivits .

Dans une initiative au nombre des multiples projets en faveur de la collec-tivit, le maire ainsi que des dirigeants de lglise et dADRA ont procur des douzaines denfants des uniformes et des sacs dos remplis de fournitures scolaires.

ADRA a fait un rapport dtaill des projets quelle a complts au pays en 2010 grce laide de quelque 23 pays de son rseau de lAmrique du Nord, de lEurope, de lAsie, et du Pacique Sud. Dautres organisations partenaires se sont jointes ADRA dans des centaines de projets, dont la gestion du camp des personnes dplaces (IDP) lUniversit adventiste dHati, o plus de 20 400 personnes ont trouv refuge sur le campus de 17 hectares aprs le sisme.

Selon les prvisions, les quelque 400 familles qui restaient dans ce camp pour les IDP devaient pouvoir sinstaller ailleurs en fvrier 2011, a expliqu Fritz Bissereth. ADRA a encore beaucoup faire en Hati, a-t-il continu. Nous nous sommes enga-gs aider les gens reconstruire leur vie.

Voici un rsum de luvre dADRA/Hati en 2010.

Gestion du camp pour les IDP Carrefour, en banlieue de Port-au-Prince, ADRA a dirig un camp de plus de 20 000 Hatiens dplacs. Au nombre des activits, il y a eu la formation de dirigeants et de conseillers de la collectivit zonale, des programmes sur la scurit, leau, la sant et laspect psycho-social, et la distribution de denres alimen-taires et de produits non alimentaires.

Eau Pendant la phase initiale des secours, ADRA et GlobalMedic, son partenaire au Canada, ont puri plus de 130 000 litres deau par jour Carrefour au moyen de 64 units de purication deau, dont 62 units mobiles alimentes par des moteurs de motocyclettes. Des units mobiles ont t envoyes environ 50 sites par jour Carrefour, Port-au-Prince, Jacmel, et Cap-Hatien. Ont t aussi fournis plus de 5 millions de comprims de purication deau, 110 000 sachets de purication deau, 55 000 sachets de sels de rhydratation par voie orale, et 86 000 Aquatabs, un don de lUNICEF. Depuis le sisme, ADRA a puri plus de 18 millions de litres deau.

Un systme de purication deau appel Nomad continue de purier leau et de fournir prs de 50 000 litres deau potable chaque jour au camp dADRA Carrefour.

Denres alimentaires En collaboration avec le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (WFP), ADRA a distribu 4 802 tonnes mtriques de denres alimentaires plus de 776 000 personnes lors de trois distribu-tions massives entre janvier et mars 2010. LAllemagne a fait un don de 16,5 tonnes daliments pour bbs. Ces aliments ont t distribus au camp dADRA, Carrefour.

Produits non alimentaires ADRA a distribu plus de 50 000 produits non alimentaires aux survivants du sisme, dont des chaussures, des kits dhygine, des jerricanes, des kits de cuisine, des kits doutils pour les abris, des kits dclairage solaire, des bches, des kits doutils, des mdicaments, et des lampes de poche. Les distributions venir incluent des couvre-matelas, des couvertures et des moustiquaires.

Installations sanitaires et hygine En tout, 75 latrines ont t construites dans six camps, et une installation sanitaire permanente a t amliore, au bnce de 3 396 familles. Le projet a aussi fourni du travail contre rmunration aux 86 personnes qui ont creus les latrines. ADRA a construit 95 nouvelles salles de bains et en a rnove une dans huit camps an de desservir 7 241 familles. Grce au soutien de lUNICEF, ADRA a pu fournir 221 latrines mobiles et un ser-vice dvacuation quotidienne des dchets de la mi-mars la n juin 2010. En juillet, ADRA a reu 150 latrines mobiles de la Fondation Clinton au nom de lUNICEF. Une quipe de 50 boueurs choisis parmi les habitants du camp a nettoy les installations sanitaires deux fois par jour. ADRA a construit deux fosses ordures et a employ une quipe de 50 personnes du camp pour le ramassage quotidien des ordures.

Lglise au travail


Huit projets de travail contre rmun-ration ont t complts pour le bnce de 169 ouvriers. Carrefour, il a fallu 15 chargements dordures pour nettoyer un camp. Sept camps ont reu des outils nces-saires pour les travaux de nettoyage. En tout, 35 buanderies ont t cons-truites pour la lessive. ADRA a construit un pont pour am-liorer la scurit et pour faciliter la vie des rsidents du camp qui doivent aller chercher de leau ltre.

Sant De janvier la mi-avril 2010, ADRA a dirig deux cliniques mdicales de soins de sant de base gratuits dans le camp de Carrefour. Lune a t installe dans une tente mobile et lautre dans une cole primaire locale. Au cours de cette priode, plus de 7 000 personnes ont reu de lassistance. Aprs avril, les deux cliniques mobiles ont t fusionnes en une seule. Plus de 5 500 patients y ont t traits jusquici. ADRA a dirig une campagne de vaccination dune dure dun mois. Plus de 12 000 bbs, enfants et adultes ont t vaccins grce au matriel fourni par lOrganisation mondiale de la sant. Les inrmires dADRA ont t affec-tes dans chacune des 12 zones dsignes du camp de Carrefour. Elles ont t formes pour le triage, pour dpister la malnutrition infantile, et pour duquer les mres quant lallaitement et la nutrition optimale. Un projet dducation quant la pr-vention du cholra a permis de former des personnes de la collectivit de Carre-four sur les mesures de prvention et le traitement durgence de la maladie.

Psychosocial De fvrier jusquau dbut davril 2010, ADRA a dirig un espace adapt aux enfants dans le camp de Carrefour, de sorte que 200 enfants ont particip cha-que jour diffrents centres dactivit. Une seconde phase a cibl 220 enfants dans deux autres camps.

ADRA a repr des mineurs non accompagns habitant dans le camp, et a soutenu les familles daccueil qui se sont charges de ces mineurs. En mai 2010, un programme de formation pour formateurs a t donn dans deux camps additionnels de Car-refour, o ADRA a mis sur pied lespace adapt aux enfants. De fvrier avril 2010, une quipe de 50 conseillers a travaill Carrefour pour conseiller les familles lgard des problmes post-traumatiques. Une autre quipe dtudiants avancs en psychologie a fourni de lassistance socio-psychologique individuelle et de groupe.

ducation ADRA a install 30 tentes servant de salles de classe 13 institutions scolaires et fourni 301 pupitres et 101 tableaux. Au total, 4 845 kits scolaires ont t distribus aux lves. De juin aot 2010, 250 enfants et adolescents non scolariss du camp de Carrefour ont suivi des cours laprs-midi. ADRA a fourni des tentes, des bancs, des uniformes, et des kits de fournitures scolaires. Du matriel dinformation, dduca-tion et de communication a t distribu Carrefour, dont des brochures qui, outre de linformation sur le sisme, expliquent comment utiliser les mousti-quaires et rendre les abris tanches. Plus de 120 adultes ont particip un programme dalphabtisation et dap-prentissage du calcul pour adulte de juin aot 2010.

Abris ADRA a fourni 900 tentes familiales dun bout lautre dHati, dont 453 Carrefour.

Au service des Hatiens depuis 30 ans, ADRA/Hati simplique dans le rtablissement de leur pays.

Des glises adventistes du monde entier ont galement particip un tel rtablissement. En Floride, les membres et les dirigeants de la Fdration du

sud-est (SEC) continuent dassister Hati dans ses efforts de reconstruction.

Cette fdration compte beaucoup de membres hatiens. Une semaine aprs le sisme, elle a envoy une quipe de 41 professionnels de la sant dans la rgion sinistre. Mandate par Hubert Morel, prsident de la SEC, et dirige par David Peay, directeur des secours de la SEC, ainsi que par Nicole Bris, directrice du ministre des femmes de la SEC, lquipe a fourni de lassistance mdicale aux vic-times du sisme. Sept quipes composes de 151 professionnels de la sant se sont rendues Hati.

Pour sa part, Nicole Bris y est alle sept fois. Elle dirige actuellement le projet de reconstruction du Dpartement dobsttrique de lhpital adventiste ainsi quune leve de fonds destine payer les salaires des professionnels de la sant lhpital pour une priode dun an. Jean-Allah Monestime, directeur des ministres hatiens de la SEC, est all deux fois Hati pour diriger la reconstruction de deux glises adventistes dans la rgion.

De son ct, David Peay sest rendu trois fois Hati. Second de Gerly Germain, pasteur de lglise franaise de Bthanie Tampa, en Floride, il a dirig une campagne en faveur des victimes dHati. Grce cette campagne, la Fdration du sud-est a expdi quatre conteneurs de fournitures (vtements, fournitures mdicales, etc.), de mme que sufsamment dquipement dentai-re pour quiper trois pices dun cabinet de dentiste en cours de construction lHpital adventiste dHati.

En partenariat avec la Fdration du sud-est, lHpital adventiste de la Floride a envoy des fournitures mdi-cales, lesquelles ont t utilises par les quipes mdicales envoyes en Hati par la fdration. linstar de la Fdration du sud-est, la Fdration du sud de lAtlantique a expdi des fonds, des fournitures, et a envoy des bnvoles deux reprises en Hati. Avec un reportage additionnel de John Torres, ADRA, et de Robert Henley, Fdration du sud-est de lglise adventiste


P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Il y a plus de 100 ans, Ellen White a crit ceci : Convenablement forme, notre jeunesse pourrait fournir une arme douvriers

capables de porter au monde entier, avec une rapidit inoue, le message dun Sauveur qui a t cruci, qui est ressus-cit et qui revient bientt*.

Si jamais il y eut un temps o lglise a eu besoin de lnergie et de la crativit de larme quEllen White voque, cest bien maintenant. Le devoir de former, dengager et de garder les jeunes adultes dans le service revient tous, et pas seulement au pasteur ou au directeur de jeunesse. Ainsi, que pouvons-nous faire, individuellement et en tant quglise, pour former le leadership de demain aujourdhui ?

tre un mentorChacun de nous peut sintresser aux

jeunes et aux jeunes adultes. Pourquoi ne pas faire leur connaissance et leur faire sentir que nous sommes l pour eux ? Si les parents sont des chrtiens authentiques capables de se mettre dans la peau de leurs enfants, alors ils seront les meilleurs mentors, bien que pas exclusivement. Mes parents ont t formidables pour moi. Croyant profon-dment en Christ, ils voulaient que ma vie spirituelle soit merveilleuse. Cepen-dant, il a fallu beaucoup dinuences extrieures et dindividus pour maider en tant que jeune adulte dcouvrir ma propre perspective du monde. Cest l quune succession constante de mentors savre indispensable. Il peut sagir dun

Jeunes . . .prts !

Former et prparer ceux qui dirigeront lglise de demain

Ted N. C. Wilson

Lglise au travail

et

M A R T I N B O U L A N G E R8 Adventist World | Avril 2011

pasteur ou dun ami intime. Dans mon cas, une personne sest tout simplement intresse moi tandis que nous tra-vaillions ensemble dans une campagne dvanglisation. Elle a profondment inuenc ma vie spirituelle.

Les jeunes la recherche dun mentor commenceront probablement par leurs parents. Mais ensuite, ils se tourneront vers des gens qui leur semblent dignes de conance. Ils regarderont non des individus qui cherchent pater la galerie ou devenir clbres, mais ceux quils estiment tre des chrtiens humbles, authentiques, de qui ils peuvent appren-dre quelque chose. Lorsquils entrent en contact avec de telles personnes, ce nest pas un sermon quils dsirent, mais un dialogue enrichissant. Dans nos rapports avec les jeunes adultes, il est primordial de faire preuve douverture, de nous montrer constamment prts dialoguer, et dtre toujours disposs les couter.

En ce qui me concerne, mon pre tait souvent absent de la maison cause de ses frquents voyages. Mais quand il tait chez nous, il tait toujours prt mcou-ter et me conseiller. Jamais il ne ma repouss. Chaque fois que javais besoin de lui, il tait disponible. Ceux qui parmi nous sont parents doivent dvelopper une bonne relation avec leurs enfants an que ceux-ci sachent quils peuvent venir eux et recevoir leur soutien en tout temps. Je me souviens que mes parents (et parti-culirement mon pre) me disaient : Je crois en toi. Lorsque des jeunes adultes reoivent ce genre dafrmation, cela les aide non seulement socialement, mais encore spirituellement. Une telle afrma-tion leur permet de dcouvrir leur propre voie dans leur relation avec le Seigneur. Par consquent, nhsitons pas leur faire sentir quils peuvent toujours compter sur ceux qui ont vraiment cur de les aider.

Cet aspect de lducation des enfants stend mme ceux qui ne sont pas parents, et inclut mme les jeunes adultes qui ne sont pas nos enfants biologiques. En tant que membres de la famille de lglise, montrons-nous tous ouverts notre rle de mentor

potentiel. Tandis que nous changeons avec les jeunes adultes, efforons-nous de connatre leur nom. Pourquoi ne pas chercher activement des occasions de les encourager ? Les soutenir, cest leur donner le sentiment quils font partie de la famille. Une telle attitude les touchera profondment. Sils sentent vraiment quils font partie de la famille, lglise deviendra leur glise.

Crer des occasions de servirDe faon gnrale, la plupart des

postes de leadership requirent de lex-prience. Or, lexprience est une denre rare chez les jeunes adultes ! Si nous pre-nons notre mission au srieux, nous de-vons, depuis lglise locale jusqu toutes nos organisations, servir de mentors aux jeunes adultes et les associer ceux qui ont de lexprience. Lglise a commenc avec des jeunes, et son uvre sachvera avec des jeunes adultes enamms pour le Seigneur, des jeunes qui font quipe avec ceux qui ont de lexprience et qui nont pas perdu de vue le retour de Jsus.

Quand jtais aux tudes, jai t lu, de mme que beaucoup dautres jeunes, en tant qutudiant-ancien une certaine glise. Un jeune, ancien ? Para-doxal, nest-ce pas, quand on considre quun ancien dglise est gnralement cens tre quelquun dexpriment ! Heureusement, ma congrgation locale a eu la sagesse de nous donner loccasion de travailler aux cts de chrtiens chevronns, et donc, dapprendre en tant qu tudiants-anciens ou qu tu-diants-diacres . Cet exercice a t dune valeur inestimable, car il nous a permis de gagner de lexprience et des comp-tences dans le leadership.

Leur faire conanceJe dois beaucoup aux dirigeants de

lglise locale de ma jeunesse car ils nont pas hsit investir dans leurs jeunes adultes. Aujourdhui, je constate quil est vital que les dirigeants de lglise tous les niveaux comprennent lurgence dintgrer intentionnellement les jeunes adultes, de solliciter leurs opinions, de

se les associer, de leur coner diffrentes tches, et de les inclure dans les comits. Gnralement, les jeunes adultes ne sont gure friands des comits ! Ce quils veulent, cest agir. Par consquent, les dirigeants doivent veiller leur coner des responsabilits et bien les quiper pour quils puissent saisir pleinement leur mission. Sils ont besoin daide, de direction dans llaboration dun plan daction, fournissons-leur cette aide au lieu de leur imposer un plan. Ensuite, laissons-les agir. Dirigeants et lacs doi-vent tre prpars travailler avec eux dans laccomplissement de luvre de Dieu. Les occasions de faire de grandes choses pour Dieu ne manqueront pas ces jeunes dbordant de crativit, sur-tout sils sont branchs sur le Seigneur.

Puisque nous avons nous-mmes besoin de rester branchs sur le Seigneur, pourquoi ne pas prendre le temps de de-mander personnellement Dieu de nous faire voir lensemble du tableau, et de nous faire comprendre quelle est notre place dans lordre des choses du scnario du temps de la n individuellement et en tant quglise ? Quest-ce que Jsus nous demande de faire ? Comment le faire de notre mieux et collaborer avec les autres, surtout avec les jeunes adultes, pour y arriver ?

Ne pas craindre linnovationCertains se sentent trs menacs,

semble-t-il, quand on intgre des jeunes adultes dans lquipe et quon les encourage simpliquer dans le leadership. Leurs nouvelles ides ne risquent-elles pas de dranger lordre tabli ? vrai dire, cette tension entre la jeune et la vieille gnration na rien de nouveau. Un coup dil sur les sicles

Ted N. C. Wilson est le prsident de lglise adventiste du 7e jour et lheureux pre de trois lles adultes.

prts !


passs rvle des exemples o la jeune gnration estime quelle a de meilleures ides que la vieille gnration. Et il faut bien reconnatre que parfois, cest vrai ! Cependant, une telle friction ne doit pas exister dans le corps du Christ. Les adultes ne devraient pas avoir peur dimpliquer les jeunes adultes, surtout dans les secteurs du service. Lorsque les jeunes adultes seront vraiment capables de servir les autres et de collaborer de faons trs pratiques, ils ne tarderont pas se rendre compte que lexprience est tout aussi ncessaire dans dautres aspects de lglise.

cest la combinaison des tudes religieu-ses, des choses spirituelles et du parcours scolaire choisi.

Mais comment aider les jeunes adultes obtenir la meilleure ducation possible ? Nous devons chercher conti-nuellement de nouveaux moyens de ren-dre lducation adventiste abordable. Les jeunes adultes devraient tre encourags travailler tout en tudiant. Certains croient quun prt ou le soutien nancier des parents permettrait aux tudiants de se consacrer totalement leurs tudes. Cependant, un travail utile aide quilibrer toute lexprience ducative.

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

aussi appris que ceux qui font de belles promesses ne livrent la marchandise quau compte-goutte. Ce quils veulent, cest tre tmoins dune foi vivante qui transforme la vie des gens.

Nous parlons de rveil et de rforme dans diffrents programmes de notre glise, et cest bien ; cependant, si nous en restons la thorie, nous vaccine-rons coup sr nos jeunes adultes et mme nous contre un tel rveil et une telle rforme. Le rveil et la rforme ont pour but de nous amener nous bran-cher davantage sur le Seigneur. Ceux qui nous entourent doivent constater que

Lorsque les jeunes adultes nous po-sent des questions difciles, ne craignons pas la critique, ne linterprtons pas comme une insulte notre personne. Notre valeur personnelle ne doit pas rsulter des postes, des jeux de pouvoir, ou de la dfense de ce qui est familier et prouv. Toutes ces choses peuvent nous empcher de voir lensemble du tableau du temps de la n parce que nous nous centrons sur notre petite personne. Le moi est, sans contredit, notre plus grand ennemi, quel que soit notre ge.

Soutenir lducation adventisteduquons nos jeunes dans la ralit

que quoi quils fassent et o que le Sei-gneur les conduise, ils tiennent le rle dambassadeurs de Dieu. Nous sommes tous appels dvelopper une relation intime et merveilleuse avec le Seigneur, une relation qui nous permettra de me-ner bien tout ce que Dieu nous appelle faire. Les jeunes adultes ne doivent pas se contenter de tenir un rle passif dans lglise. Cest ici que lducation adven-tiste peut jouer un rle dterminant. Ce qui donne notre ducation sa qualit,

Bien entendu, il ne sagit pas de travailler au point de nuire leurs notes ! Mme si une personne a tout largent quil lui faut pour sinstruire, la formation dune thique de travail constitue une partie importante de toute ducation. Il y a des moyens par lesquels lglise, ltudiant, les parents, la congrgation locale et linstitution scolaire peuvent faire du parcours ducatif une merveilleuse exprience chrtienne tout en gardant les frais de scolarit un minimum. Ainsi, lducation adventiste sera abordable. Pour tre perue comme tant diffrente (car en fait, elle doit tre diffrente), lducation adventiste doit offrir beau-coup plus quune cole du monde. Notre ducation doit tre spirituelle aussi bien quacadmique pour que linvestisse-ment nancier en vaille la peine.

Permettre au rveil de commencer par nous

Les jeunes adultes ont grandi dans un monde de technologie et de battage publicitaire. Ils sont habitus tre sol-licits sur le plan motionnel, et croient en ce qui est clairement expliqu. Ils ont

le Saint-Esprit nous transforme de plus en plus limage de Jsus. Comme le dit Paul : Ayez en vous la pense qui tait en Christ-Jsus (Ph 2.5). Dabord, la pense du Christ doit tre implante en nous par la puissance du Saint-Esprit. Puis, cette exprience transformatrice doit se manifester dans notre vie. Enn, il nous faut tous tre convaincus que nous sommes totalement justis par la justice du Christ.

Prenons grand soin de ne jamais donner nos jeunes adultes limpression, par nos paroles ou nos actes, que nous essayons de mriter le ciel en nous cram-ponnant une liste de choses faire et ne pas faire. Saisissons loccasion que Jsus nous donne de devenir semblables lui, car cest ce qui importe le plus. La faon la plus efcace de former, dengager et de garder les jeunes adultes dans le service nos cts pour achever la grande uvre laquelle nous, en tant quglise, nous avons t appels lexistence, cest de laisser le Saint-Esprit faire de chacun de nous une uvre en chantier .

* Ellen G. White, ducation, p. 279.

Lglise au travail

Nous sommes tous appels dvelopper une relation intime et merveilleuse avec le Seigneur.


Pourquoi le cholra se manifeste-t-il aprs des catastrophes telles que le sisme en Hati ?

Le cholra est une forme extrme-ment grave de gastroentrite. Il est caus par un organisme appel Vibrio cholerae, lequel provoque une diarrhe aqueuse. Le passage dune diarrhe frquente et volumineuse peut dshydrater trs rapidement une per-sonne et entraner la mort. Les enfants sont plus risque cause de leur plus petite taille. Par consquent, la mortalit infantile survient plus souvent.

Vibrio cholerae survit bien dans leau lagent de transmission le plus commun. Ds quun membre de la famille en est infect, il y a de fortes chances que tous ceux qui habitent sous le mme toit le contractent eux aussi. La nourriture peut devenir contamine. En outre, le cholra se rpand l o les installations sanitaires sont insufsantes.

En 2010, lpidmie de cholra en Hati* na pas t pleinement anticipe parce quil ny avait pas eu de cas de cho-lra depuis longtemps. On ne sait toujours pas comment lorganisme a atteint lle.

La perturbation de lapprovisionne-ment en eau et le manque de traitement et dlimination des eaux uses cons-tituent les conditions idales pour une pidmie de cholra.

La gravit et la rapidit dune pidmie de cholra peut se mesurer partir du fait quen Hati, les premiers cas ont t rapports le 21 octobre 2010 ; le 19 novembre, toutes les parties du pays avaient dcouvert des cas. Le 17 dcembre, quelque 121 500 cas avaient t rapports. Limpact de la diarrhe sur un pays dj prouv a t terrible :

63 711 personnes ont t hospitalises et 2 591 dcs ont t rapports. Il y a eu beaucoup dautres cas depuis, cause des voyageurs se rendant dans le pays frontalier, la Rpublique dominicaine, et dans ltat de la Floride, aux tats-Unis.

La rhydratation est la cl dans le traitement de toutes les diarrhes, mais dans le cas du cholra, cest une question de vie ou de mort. Les cas ne sont pas tous identiques, et le traitement avec des antibiotiques peut ne pas toujours tre requis. On a constat que la doxy-cycline et la ciprooxacine courtent la maladie et lliminent plus rapidement.

Il est important de noter que quicon-que en visite dans un pays o le cholra est prsent se retrouve avec des crampes abdominales, de la diarrhe et des vomis-sements, de la lthargie ou de la faiblesse, doit consulter un professionnel de la sant.

Le risque de cholra et dautres mala-dies diarrhiques peut tre de beaucoup rduit en buvant de leau potable. Pour striliser leau, il faut la faire bouillir ou la traiter adquatement avec du chlore. Leau en bote ou en bouteille est habituellement sre quand elle provient dune compagnie de bonne rputation.

Voici un moyen de rduire le risque : ne manger que des aliments cuits et servis chauds. Autre facteur important : se laver les mains avec du savon et de leau potable, se striliser souvent les mains avec une solution dsinfectante. Il nest pas sage du tout de se baigner dans des rivires ou des canaux parce quils peu-vent tre contamins par des eaux uses.

Jusqu ce que tous les pays touchs soient dbarrasss du cholra, les autres nations devront demeurer vigilantes. Comme les voyages sont frquents et mondiaux aujourdhui, la maladie

attrape dans un certain coin du monde peut se manifester chez vous le lendemain.

Le vaccin contre le cholra est d-cevant. On ne le recommande plus aux voyageurs amricains, et lOrganisation mondiale de la sant (OMS) ne le recom-mande pas. La prise dantibiotiques titre prventif nest pas recommande non plus, car il y a peu de preuve de leur efcacit.

Bien que le cholra fasse la une et doive tre craint, la plupart des cas de diarrhe grave ne sont pas causs par le cholra. Les causes virales de gastroentrites sont trs courantes, et le pathogne E. coli est toujours une cause frquente de diarrhe. Une diarrhe sanguinolente accompagne de vre est plus grave et peut tre le signe dune infection avec des pathognes bactriens dans les familles shigelle, salmo-nelle ou yersinia. La rhydratation orale constitue le pilier du traitement. On peut se procurer aisment des paquets de sels de rhydratation spcialement formuls ajouter de leau potable.

Dieu certes nous protge ; cependant, il sattend ce que nous fassions notre part pour sauvegarder notre sant.

* Morbidity and Mortality Weekly Report 59, n 50, 24 dcembre 2010.

Le Dr Allan R. Handysides est directeur du Ministre de la sant la Confrence gnrale.

Le Dr Peter N. Landless est directeur de la Commission internationale pour la prvention des dpendances et directeur adjoint du Ministre de la sant.

Allan R. Handysides et Peter N. Landless

cholraS A N T

Le


Paquepremire Sa

Oliver Jacques

J U A N R . C U A D R A

Voici une question fascinante : Que savait Jsus au sujet de son ministre, et quand le sut-il ? Ce qui suit est un rcit imaginaire de Jsus clbrant sa premire Pque au temple de Jrusalem en tant que ls de la loi . Cest l quil dcouvre le temple pour la premire fois. Ce rcit se base sur la description quEllen White fait du temple, sur des crits juifs de cette priode, et sur une recherche actuelle portant sur larchitecture du temple. Joignez-vous ces plerins qui se rendent de Nazareth Jrusalem et dcouvrez, avec Jsus, non seulement la beaut du temple, mais encore sa signication. Les diteurs.

Jsus est au nombre des plerins qui se rendent de Nazareth Jrusalem. g de 12 ans, il est maintenant un ls de la loi . Pour lui, cest beaucoup plus quun rite de passage : en fait, il va clbrer sa premire Pque Jrusalem ! Tandis quil est en train de mrir, il commence se rendre compte que sa responsabilit ultime consiste obir la loi et son Pre cleste.

Les voyageurs sarrtent en des lieux ancestraux familiers : Dothan, Sychar, Bthel, tous riches en histoire. Parfois, ils passent la nuit dans une auberge, dautres fois, sous les toiles. Jsus apprcie lair de la nuit, lodeur de la moutarde sauvage, le roucoulement dune colombe.

Le cinquime jour, les plerins sont tout prs de la mtro-pole. Jsus est impatient de voir Jrusalem. Pas aujourdhui, dit Joseph. Nous allons passer la nuit chez des parents Emmas.

Cest juste, ajoute Marie. Nous devons prendre un bain et laver nos vtements.

Emmas grouille de plerins. Certains voyagent pied ou en bateau depuis des semaines. Ils viennent des nations voisines, de lgypte, et mme de Rome pour voir le plus bel dice du monde : le saint temple de Jrusalem ! Cest ainsi que Gaus, le Romain, la dcrit , observe Joseph.

Tandis que les plerins gravissent le mont des Oliviers, une femme se met chanter : Nos pieds sarrtent dans tes portes, Jrusalem ! [] Que la paix soit dans tes murs, et la tranquil-lit dans tes palais ! (Ps 122.2-7) Et toutes les voix sunissent dans ce psaume.

Le mont des Oliviers na rien dimposant, mais quelle vue il offre ! De son sommet, on aperoit le temple dont la hauteur prodigieuse domine la cit. Ses murs recouverts dor retent le soleil levant. Sa couronne de marbre blanc blouissant touche le ciel. Cest absolument saisissant ! Toute son enfance, Jsus a entendu parler du temple. Partout, les Juifs senorgueillissent de sa beaut. Un grand rabbi le dcrit comme la lumire du monde ! Mais mme le langage le plus extravagant ne russit pas prparer les plerins un tel spectacle.

Un vieux prtre vient la rencontre du groupe de plerins. Il parle du temple avec passion. Le roi Hrode a doubl la supercie du mont du temple, car il voulait redonner au temple sa splendeur des jours de Salomon. Il a augment les 60 coudes de hauteur donnes par Cyrus 100 coudes1. Hrode a ajout des pices autour et au-dessus du sanctuaire, ainsi que de nouvelles cours et de nouveaux btiments pour les Gentils. Il a utilis 10 000 maons et charpentiers. Voyez-vous, Hrode voulait que le judasme soit une religion mondiale. Aprs tout, ne gouvernerons-nous pas le monde quand le Messie viendra ? Suivez-moi maintenant : dici, nous allons voir lendroit o lon brle lencens chaque jour : le lieu saint. Comme le temple est haut, Maman ! scrie Jsus. Regarde les piliers ! Et cette vigne en or ! Est-ce delle dont tu mas parl ?

Oui, interrompt le prtre. Chaque grappe de raisins est de la taille dun homme. Cest un cadeau du roi Hrode ; cependant, des sujets de tout lempire ont aussi contribu la sculpture dune feuille ou dun raisin. Regardez bien de ce ct,

M D I T A T I O N


Oliver Jacques, maintenant la retraite, habite Fallbrook, en Californie, aux tats-Unis. Il a servi en tant que pasteur, vangliste, missionnaire outre-mer, et administrateur.

maintenant. Vous apercevrez le saint voile. Il mesure 40 coudes de longueur par 20 coudes de largeur. En fait, il y a deux voiles

spars dune coude. Le Jour des expia-tions, le souverain sacricateur franchit le premier voile, marche entre les voiles en direction du second voile, et entre nale-ment dans le lieu trs saint. Chaque anne,

82 vierges soigneusement slectionnes tissent de nouveaux voiles. Et pour les laver, il faut 300 prtres !

Regardez ! scrie un plerin. Est-ce lautel ? Il est immense2 ! Immense, en effet ! rpond le

prtre. De cette faon, tous peuvent voir les sacrices. Et remarquez les brasiers : deux brlent en

permanence, et quatre les jours de fte. Les gens conver-gent de toutes les directions vers les larges marches, lesquelles aboutissent deux portes jumelles dune grande magnicence, amnages dans le mur ct sud.

Cest le sacrice du matin, dit Marie. Dpchons-nous ! Franchissant la porte droite, ils montent par un tunnel

clair, magniquement orn, et mergent sur le mont du temple.Tandis que les Juifs se fraient un chemin vers le temple, les

Gentils en visite se tournent vers la Stoa royale. Il y a un mur bas, le soreg, entourant la cour intrieure. Des criteaux en trois langues avertissent les non-Juifs de ne pas entrer sous peine de mort .

Tandis quils franchissent le portique de Salomon, Marie, Joseph et Jsus arrivent au trsor, aussi connu sous le nom de Cour des femmes. Pntrant dans la vaste enceinte, ils aperoivent un chur de Lvites accompagn dun orchestre, tous tant installs sur 15 marches semi-circulaires. Dune tour du temple, des hommes font sonner leur trompette dargent pour appeler les adorateurs clbrer le sacrice du matin. Le chur et lorchestre interprtent le psaume choisi pour le premier jour. lternel la terre et ce quelle renferme, le monde et ceux qui lhabitent ! (Ps 24.1, LSG)

La cour, dote sur trois cts de hauts balcons rservs aux femmes, comporte des troncs en forme de trompette. Les hommes restent au rez-de-chausse. Depuis une magnique porte, ils entrent dans la Cour des Isralites, o les agneaux sont sacris en tant quoffrande pour le pch. Joseph pose sa main sur lpaule de Jsus. Celui-ci regarde tandis quon re-cueille le sang dun agneau dans un bol pour ensuite le tendre un prtre. Dans une range de prtres aux pieds nus, les bols de sang passent de mains en mains. On les change contre des bols vides en vue des prochains sacrices. Lorsque le prtre le plus prs de lautel reoit le sang, une trompette retentit tandis quil le rpand sur le ct de lautel. Jsus pleure. Se pourrait-il que lAgneau de Dieu, ce soit lui ?

Ici, il y a la grande cuve soutenue par 12 normes lions. Les prtres ont besoin deau pour se purier et pour nettoyer le sang rpandu dans la cour des prtres. Cette cuve est remplie deau frache, laquelle se renouvelle chaque jour grce un magnique aqueduc romain.

Un prtre gravit les 12 marches du temple et allume lencens dun geste solennel, un service quil naccomplira quune seule fois dans sa vie. Les prires du peuple de Dieu , murmure Joseph. La hauteur de lentre du lieu saint 20 mtres tonne le Fils de Dieu. Tandis quil observe les lieux, des passages des critures se bousculent dans son esprit.

Plus tard, Jsus apprend que les prtres et les rabbis se rassemblent sur la terrasse du temple pour discuter des critures. Pharisiens et sadducens nen nissent plus dargumenter. Se joignant eux, il coute attentivement, pose des questions, certaines dentre elles poussant la rexion, dautres soulevant une interrogation.

Suite au sacrice du soir, des prtres lvent les mains et prononcent lantique bndiction : Que lternel lve sa face vers toi [] (Nb 6.24-26).

Le sabbat de la Pque, des milliers de plerins sassemblent sur le mont du temple. Les trompettes annoncent le sabbat, le chur chante, les dles adorent Dieu.

Cest ainsi que, pendant une semaine passionnante, la famille de Nazareth simprgne de la majest et de linspiration du saint temple. Que de choses voir et entendre ! Le souper de la Pque est clbr avec les parents dEmmas ; puis, ils retournent au mont du temple o des milliers remplissent les cours et la Stoa royale. Ils entendent plusieurs langues trang-res. Quand ils ont faim, ils achtent avec la monnaie du temple des dattes et du pain des marchs situs au pied du mur ext-rieur. En qute de solitude, Jsus ne reste pas avec ses parents, mais sattarde plutt dans les cours du temple.

La Pque est termine. Les adorateurs prennent le chemin du retour. Joseph et Marie sattendent ce que leur ls se joigne eux la tombe de la nuit. Cest ce moment-l quils se rendent compte quil ne se trouve pas avec leurs compa-gnons de voyage. Le cur serr dangoisse, ils retournent Jrusalem. Pendant trois longs jours, ils le cherchent sur le mont du temple. Finalement, ils le retrouvent entour drudits ! Jsus est en pleine discussion thologique avec eux !

Marie ne peut retenir ses larmes et sa joie. Elle scrie : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Nous tavons cherch avec angoisse pendant trois jours !

Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas quil faut que je moccupe des affaires de mon Pre ? Joseph et Marie sont perplexes. Mais celle-ci noubliera pas cette rponse. Jsus sait quil est vraiment un ls de la loi et quil y a beaucoup faire quant aux affaires de son Pre.

1 Les rudits estiment quune coude mesure entre 45 et 52 centimtres.2 peu prs 15 mtres par 15 mtres et 7,3 mtres de haut.


Suite une rcente invitation de la famille Vyhmeister une runion de famille, ma famille et moi nous rendons en Argentine. Au cours de notre agrable sjour, nous en protons pour faire un peu de tourisme. Au nombre des attractions touristiques, deux missions trs diffrentes retiennent notre attention.

Nous commenons dabord par San Ignacio Min, une vieille mission jsuite dans la province de Misiones. Par un matin

glacial et brumeux, notre famille (parents, enfants, petits-enfants, pour un total de neuf) en visite les ruines. Ce qui caractrise cette ancienne mission, cest son glise imposante en grs rouge (74 mtres de long par 24 mtres de large) un vrai bijou architectural orn de sculptures religieuses. Cette glise est entoure de ce qui reste du monastre, des salles de classe, des diffrentes choppes, et enn, des petites habitations des Indiens locaux.

Fonde par deux prtres jsuites en 1610, San Ignacio Min nest pas la seule mission dans cette rgion. Ses deux fondateurs dsiraient vangliser les Indiens Guarani, leur apprendre lire et crire, et leur inculquer des connaissances pratiques et des comptences. Au milieu du 18e sicle, quelque 3 000 Indiens habitaient dans cette mission. Ils assis-taient chaque jour la messe, sinitiaient la construction et lagriculture, et menaient une vie chrtienne. Tant et aussi longtemps quils restaient la mission, ils taient labri des voleurs et arrivaient

lUNESCO (Organisation des Nations Unies pour lducation, la science et la culture) comme un site du patrimoine mondial.

Tout au long de notre visite, nous ten-tons de reconstituer le pass. Ces Indiens taient-ils vraiment devenus chrtiens ? Occupaient-ils des postes de direction dans la vie religieuse de la mission ? Quadvint-il de leur christianisme une fois de retour dans la jungle ? Il semble bien que cette mission se soit teinte suite au dpart de ses dirigeants religieux en Europe.

Environ une semaine plus tard, nous avons loccasion de dcouvrir une deuxime mission : celle de lglise adventiste en Argentine. Par un frais sabbat aprs-midi, nous visitons lglise et le muse Crespo Campo, non loin de ce qui est aujourdhui lUniversit adventiste de la Plata (Universidad Adventista del Plata [UAP]). tablie en 1890 par Jorge Riffel et plusieurs autres familles du Kansas (tats-Unis), cette mission na cess de se dvelopper. Voici son histoire.

Dans la seconde moiti du 18e sicle, de nombreux allemands de foi luthrienne se rfugirent en Russie sous Catherine la Grande. Un sicle plus tard, leur dsir dune vie meilleure sintensia tant et si bien que certains dmnagrent au Brsil, dautres en Argentine, et dautres encore aux tats-Unis.

Jorge Riffel et sa famille dcouvrirent le message adventiste au Kansas. Plus Jorge en apprenait, plus il brlait de partager ses convictions avec ses amis en Argentine, un pays o il avait vcu pendant quelques annes. Au dbut des annes 1890, Jorge et les siens, de mme que plusieurs autres familles rent voile pour Buenos Aires. De l, ils prirent un autre bateau qui descendait le euve Paran jusqu la ville de Diamante. Un vendredi aprs-midi, Reinhardt Hetze, un ami, vint au port en chariot traditionnel russe pour y accueillir Jorge Riffel et son groupe. Tout le long de la route vers Camarero 25 kilomtres environ, un long trajet cette poque ils sentre-

P H O T O S : C O U R T O I S I E D E N A N C Y W E B E R V Y H M E I S T E R

Nancy Weber Vyhmeistermssonsdeux

Leons tires de

V I E A D V E N T I S T E


maintenir un niveau de vie dcent. En 1767, les autorits coloniales

expulsrent les Jsuites, de sorte que les Indiens durent retourner dans la jungle. Plus dcole, de messes, de travail, de mis-sion. Les btiments furent dtruits en 1817 et restrent enfouis sous la vgtation tropicale jusquen 1897. Cest en 1940 que dbuta la restau-ration des ruines. San Ignacio Min est maintenant considre par

tinrent du sabbat. Et avant mme dtre arriv chez lui, Reinhardt Hetze dcida dobserver lui aussi le sabbat !

Jorge et Reinhardt se mirent prcher le message parmi les colons russo-allemands. Bientt, un groupe de convertis vit le jour. Reinhardt baptisa les nouveaux croyants dans un ruisseau non loin de l. Ils commencrent se runir rgulirement. Ce nest quen 1894 que la Confrence gnrale envoya Frank Westphal pour organiser le groupe de 36 croyants en glise. Ensuite, Frank partit fortier dautres croyants. De son ct, Reinhardt Hetze continua de prcher et de baptiser. Les nouveaux membres construisirent une petite glise, laquelle est aujourdhui ce muse mme que nous visitons. En 1896, environ 150 personnes assistrent au premier camp-meeting Crespo.

En 1898, les membres dglise reu-rent la visite du pasteur Westphal. Tandis quils sentretenaient avec lui, ils virent sur la route un jeune homme qui, tenant une valise, venait leur rencontre. Il sappelait

Luis Ernst. leur grande surprise, Luis tait parti de lUruguay pour sinscrire leur cole et devenir pasteur ! notre cole ? Mais nous navons pas dcole ! Eh bien, ceci veut dire que nous devrons en ouvrir une ! Ce fut lhumble commen-cement de lcole adventiste de Camarero. Elle se dveloppa si bien quelle devint plus tard lInstitut denseignement sup-rieur de la Plata, et nalement lUniversit adventiste de la Plata. Cette universit offre 30 programmes, dont la mdecine et la thologie aux quelque 2 500 tudiants qui la frquentent.

De cette cole, certains diplms sont devenus des ouvriers de lglise et se sont rpandus partout en Amrique hispano-phone. Dautres ont t en Afrique, en Asie, en Europe, et aux tats-Unis. Outre ces ouvriers, des milliers dautres diplms ont soutenu lglise en tant que lacs.

Aujourdhui, les tudiants de lUAP poursuivent la tradition missionnaire. La participation au programme mission-naire tudiant est encourage, voire

Nancy Weber Vyhmeister est lle de missionnaires. Professeur mrite de lUniversit Andrews, elle

fait actuellement la promotion de la mission Yucaipa, en Californie, o elle habite.


De gauche droite : RUNION DE FAMILLE : La famille Vyhmeister pho-tographie prs de la pierre tombale des parents missionnaires de lauteur, dans le cimetire situ prs de lUniver-sit adventiste de la Plata. UN BIJOU ARCHITECTURAL : Les ruines de lglise de San Ignacio Min, une mission jsuite dans la province de Misiones, en Argentine. MUSE : La vieille glise adventiste de Crespo, maintenant un muse, est situe non loin de lUniversit adventiste de la Plata (Universidad Adventista del Plata). MOYEN DE TRANSPORT : Un chariot russe miniature au muse adventiste de Crespo.

requise dans certains programmes. Par-tout en Argentine, les membres dglise font de nouveaux convertis grce leur zle missionnaire. En voici un exemple : le 31 juillet 2010, plus de 400 adventistes de Buenos Aires et de lUAP se sont rendus dans la ville de Rosario pour aider les membres locaux lors de lini-tiative Impact Rosario . Ce sabbat-l, quelque 120 000 livres ont t distribus partout dans la ville. Ensuite, les mem-bres se sont runis en aprs-midi pour clbrer les activits de la journe.

Pendant notre sortie familiale lUAP, nous prenons le temps de visiter le cime-tire local. De nombreux serviteurs dles de Dieu y reposent. Des missionnaires trangers, locaux, laques attendent lappel du Christ. Nos yeux sarrtent sur une pierre tombale en particulier celle de mes parents, Charles (directeur de la ferme de linstitution denseignement suprieur) et Hazel Weber (ditticienne de lhpital). L, nous nous remmorons leur service dsintress et nous nous engageons de nouveau, en tant que famille, remplir le mandat vanglique que Dieu nous a con.

Deux missions. Mais quest-ce qui les diffrencie ? La participation laque. Dans la mission jsuite, les prtres taient les seuls dirigeants religieux. Dans la mission adventiste, il ny a eu que quelques pas-teurs rmunrs pendant de nombreuses annes, de sorte que la tradition de limplication laque a pris de lampleur.

Aujourdhui, peut-tre nous faudrait-il nous souvenir dans le monde dvelopp que le pasteur nest pas lglise Lglise, cest nous, les membres !

Pour plus dinformation sur lUniversit adventiste de la Plata (Universidad Adventista del Plata), visitez le site www.uapar.edu/es.

Passer de ltat dincroyant celui de croyant nest pas un parcours qui se termine toujours au baptistre. Si nous croyons que le plus grand but est atteint lorsquune personne tmoigne publiquement de sa nouvelle naissance, alors nous nous trompons. Cette nouvelle naissance nest, en fait, quun commence-ment. Et comme nous le savons tous, ceux qui prennent la dcision de suivre le Christ nempruntent pas un sentier toujours facile.

Ellen White explique : Que personne ne simagine que la conversion est le commencement et laboutissement de la vie chrtienne. Il y a une science du christianisme que lon doit matriser. Il faut crotre en grce, cest--dire progresser constamment. Lesprit doit tre disciplin, form, duqu, car lenfant de Dieu est appel servir son Crateur de faons qui sopposent ses inclinations naturelles. Ceux qui deviennent disciples du Christ constatent quils sont anims dune motivation nouvelle, que de nouvelles penses

Immerson,

aprs ?Wilona Karimabadi

jaillissent, et quil doit en rsulter de nouvelles actions*. Les histoires suivantes nous racontent comment des croyants

en sont venus faire une exprience personnelle avec Jsus beaucoup plus profonde aprs leur baptme. Jimagine quelles comportent davantage de similitudes avec les ntres que nous ne le pensons mme pour ceux dentre nous qui sont issus de famille adventiste. Bien que non identiques, ces histoires ont toutefois un mme un l directeur : le Seigneur ne laisse jamais tomber ceux qui lont choisi.* Ellen G. White, Christian Education, Battle Creek, Mich., International Tract Society, 1893, p. 122.

Wilona Karimabadi est rdactrice en chef de la revue KidsView et un prcieux membre de

lquipe rdactionnelle dAdventist World.

Veronica (Ronni) Montez passait par un mauvais quart dheure

lorsque Dieu sest manifest elle. Elle tait malade en profonde dpression et narrivait pas sen sortir. Bien quleve dans le catholicisme, elle ne connaissait pas grand-chose de la Bible ou de Dieu. Un jour, alors quelle tait seule la maison, elle a suppli Dieu de laider. Elle a ouvert une Bible dtude et a lu le passage o Jsus se rend de Jrusalem Golgotha. Le mot sabbat a retenu son attention. Quest-ce que

cest que a ? a-t-elle pens. Ce mot ne cessait de me revenir lesprit, cone-t-elle. Je ne comprenais pas ce quil voulait dire. Pique dintrt, elle sest mise faire des recherches.

Par la suite, Ronni a tent de trouver une glise qui observait le sabbat, mais en vain. Un jour, lors dune session de physiothrapie, elle a entendu lune des physiothra-peutes dire quelle allait lglise le samedi. Jtais tellement nerveuse ! Quand elle est revenue pour continuer mon traitement, je lai interroge au sujet du service religieux le sabbat, et lui ai demand si elle accepterait que je laccompagne lglise. Ronni et sa

physiothrapeute se sont vite lies damiti et ont commenc des tudes bibliques ensemble. Ayant enn trouv une glise adventiste, Ronni a pu poser ses nombreuses questions.

Veronica Montez

E N C O U V E R T U R E

merson...Des croyants se branchent vraiment sur Jsus aprs

leur baptme

et


Son mari et ses enfants se sont joints elle et nalement, tous sont devenus ad-ventistes par baptme et par profession de foi en 1995.

Cependant, des difcults les atten-daient au tournant. Ronni et son mari ont perdu leur emploi. Leurs difcults nancires taient telles quils ont reu des avis dexpulsion. Comme si cela ne sufsait pas, la mre et la sur de Ronni se sont loignes de celle-ci cause de son nouveau style de vie. Si cest a la vie chrtienne, je ne sais pas si je tiendrai le coup, sest demande Ronni. Mais, saccrochant leur nouvelle foi, ils ont

jen et pri. Bientt, le vent a chang de direction. Petit petit, le Seigneur nous a dlivrs , dit Ronni. Elle et son mari ont trouv du travail. Ils se sont achets des voitures et ont pu rester chez eux. Mais la dpression de Ronni ntait pas encore rgle. Jtais tellement dprime et dcourage que jai dsir mourir , se souvient-elle. Mais Dieu a t le plus fort. Jai dit : Trs bien, Seigneur. Tu ne veux pas que je meure. Je remets ma vie entre tes mains. Et cest partir de cet abandon que tout sest mis mieux aller. Un jour la fois, les choses ont commenc samliorer.

Aujourdhui, Ronni tient une gar-derie chez elle et intgre le style de vie chrtien dans sa routine quotidienne. Les Montez jouent un rle actif dans leur glise locale. Ils continuent dtudier la Bible. Bien que sa lle baptise en mme temps quelle ne vienne plus lglise, Ronni noublie pas que Dieu la conduite par le pass. Elle sait que le Seigneur rpondra aussi ses prires ferventes en faveur de sa lle. Ma lle connat et aime le Seigneur, mais elle le met de ct pour linstant. Cest pourquoi je prie. Je sais, jai la conviction que Dieu agira en son temps.

suivant, jtais l , raconte-t-il.Matthew a t baptis en 1996 dans

locan Atlantique. Jai demand au pasteur tre seul quelques instants. Puis, je me suis tourn vers lhorizon. L, on napercevait rien qui soit fait de main dhomme. Sachant que jtais maintenant une nouvelle crature, jai demand mon Pre cleste de prendre mes pchs et de les jeter au fond de la mer, selon sa pro-messe. Aprs son baptme, Matthew sest inscrit lUniversit Andrews en thologie.

Quel a t limpact de sa nouvelle foi sur les siens ? Les membres de ma famille mont soutenu de faon formida-ble surtout parce quils ont vu combien Jsus a transform ma vie, dit Matthew. Et il en est rsult que mes parents ont renouvel leur foi. Ils viennent lglise rgulirement, simpliquent dans des pro-jets daide, et suivent des tudes bibliques. Jsus est maintenant le centre de notre vie, et a, cest vraiment merveilleux !

Aujourdhui, Matthew sert plein temps au sein de Vagabondservant Inter-national, un ministre but non lucratif qui la conduit parler de la vie et des en-seignements de Jsus travers le monde. Il est galement conseiller en chef pour le Centre des tudes sculires et postmo-dernes du Bureau de Mission adventiste de la Confrence gnrale, de mme que pour Center of Creative Ministries. Enn, il est conseiller dans le conseil consultatif

des jeunes adultes de la Division nord-amricaine et dans le comit dAdventist Christian Fellowship, un ministre pour les tudiants adventistes qui frquentent les institutions denseignement suprieur et les universits sculires.

Mais quest-ce qui le fait avancer dans sa marche chrtienne ? Le ministre. Dieu appelle chacun dentre nous ser-vir en son nom. Au dbut de mon chemi-nement avec Jsus, jai entendu quelquun dire que le ministre tait son salut. Tout dabord, je nai pas compris ce commen-taire, mais maintenant, sa signication est trs claire pour moi. Le ministre cest--dire reprsenter Jsus aux autres ma gard branch sur Jsus. Cest grce au ministre que je suis conscient que Jsus est le centre de toutes choses, et que je ne suis quun instrument.

Matthew Gamble


Matthew Gamble est n au sein dune famille catholique, aux tats-Unis. Tou-

tefois, les membres de sa famille allaient rarement lglise. Ils ne lisaient jamais la Bible et ne priaient jamais ensemble. lge de 16 ans, Matthew tait dj un grand consommateur de marijuana et sintressait au rastafarianisme.

Trois ans plus tard, Matthew sest rendu en Jamaque. son voyage de retour, il a pris un avion destination de Miami avec un kilo de marijuana dans son sac sans se faire prendre ! Et dire que cest cette trange tournure des v-nements qui lui a fait penser aux choses spirituelles ! Il sest alors lanc dans une recherche personnelle des religions du monde pour dcouvrir la vrit. Je priais Jsus, Haile Slassi, Bouddha, Confucius, Abraham, et Mahomet ainsi : Qui que tu sois, o que tu sois, je ten prie, rvle-toi moi.

Le temps a pass. Un jour, Matthew a servi de garon dhonneur lors dun mariage clbr dans une glise adven-tiste. Bien dcid trouver des rponses ses questions, il sest adress au pasteur. Celui-ci lui a donn une Bible et a pri avec lui. Le lendemain, jai tlphon lglise adventiste locale de St. Augustine, en Floride (tats-Unis), et le sabbat

Alex BarrientosAlex Barrientos navait que 10 ans lorsque sa mre a accept le message adventiste et a t baptise. Il voulait faire comme elle, sauf que personne ne lui avait expliqu les tenants et aboutissants du baptme. Lenfant navait mme pas une Bible. Alex et sa mre ont commenc frquenter lglise. Celui-ci aimait beaucoup lcole du sabbat. Je participais rgulirement lcole du sabbat. lglise, les relations fraternelles taient vraiment cool. Le jour de mon baptme, jai eu un accs de vre peu avant de me faire baptiser. Tout portait croire qu cause de cela, mon baptme allait tre report. Mais le pasteur a dit ce moment prcis : Jetez-le dans le baptistre et sa vre va tomber ! Et cest ce qui sest produit : en sortant du baptistre, ma temprature est redevenue normale. Mon baptme

dune retenue. Je me souviens que nous devions lire la Bible, cest tout. Jai lu Matthieu 10, puis je suis all demander mon prof : Quest-ce que ce chapitre veut dire ? Et il sest content de sourire et de me rpondre : Un jour, tu vas le savoir. Je suis retourn mon pupitre. Cest comme sil mavait dit : Je ne vais pas te donner la rponse. Tu devras te creuser les mninges pour la trouver. Et cest ce qui ma conduit examiner tous les versets bibliques quon avait partag avec moi depuis la 7e ou 8e anne. Plus tard, Alex a t invit se joindre lquipe de prdication de son cole. Et il sy est impliqu fond pendant ses trois dernires annes de secondaire. Au milieu de ces trois annes au sein de lquipe de prdication, plusieurs questions lont assailli. Quest-ce que la

sest rsum cela pour moi , dit Alex.Ainsi, Alex Barrientos a t baptis,

mais sans savoir vraiment pourquoi !Chose sre, son baptme na t que

le commencement de sa vie chrtienne. Quand est venu le temps dentreprendre ses tudes secondaires, il a eu le sentiment trs net quil ne devait pas frquenter lcole publique locale. Ses parents lont donc inscrit une cole adventiste. Ensuite, il a frquent lAcadmie adventiste de Takoma, au Maryland (tats-Unis). Cest la meilleure dcision que jaie jamais prise dans ma vie. Cest l que jai rencontr Jsus.

Chose ironique, Alex a fait une exprience personnelle avec Jsus lors

Kaveh est originaire de lIran. Il a t

lev dans la foi musulmane. Plusieurs annes

aprs la rvolution islamique, il a immigr aux tats-Unis. Cest sa femme Heather qui lui a fait dcouvrir ladventisme. Jai rencontr Heather, raconte-t-il. Cette lle me plaisait vraiment beaucoup. Nous avons commenc nous frquenter rgulirement. Avec le temps, notre relation sest dveloppe au point o Heather a compris quelle devait me parler trs franchement : Kaveh, avant que nous nallions plus loin dans notre relation, je me dois de te dire quil mest

impossible de frquenter srieusement un homme dont la foi est diffrente de la mienne.

Kaveh a dcid de sonder la Parole de Dieu. Les corrlations entre Daniel et lApocalypse lintriguaient beau-coup. Poussant plus loin son tude, il a dcouvert les crits dEllen White et creus plus pro-fondment dans les prophties. Cest surtout les prophties et leur prcision qui mont conduit croire que ladventisme avait le bon message.

Et Kaveh a accept le message adventiste ! videmment, cette d-cision a entran de profonds changements dans sa vie et ses re-lations. Au dbut de ma marche

chrtienne, mes parents mont souvent rpt : Cest pour Heather que tu es devenu adventiste, nest-ce pas ? Mais nous apprcions quand mme

Kaveh Khansari Nejad

E N C O U V E R T U R E


Bible, en substance ? Pourquoi est-ce que je ne prche que sur le thme du livre Jsus-Christ ? Quest-ce quEllen White reprsente pour moi ?

Alex a aussi dvelopp un don particu-lier : lappel la n dun sermon. Il semble que ses appels touchaient vraiment ses auditeurs. Alex, tes appels vont droit au cur, ma dit mon prof un jour. Et je lui ai rpondu : Ah bon Pourtant, je ne fais que ce que vous me dites.

Cest au cours dune semaine de prire pendant sa dernire anne de secondaire quAlex sest totalement engag envers Dieu. Suite un acte dont il ntait pas er, il est all la runion du soir. la n de sa rexion, le prdi-cateur a lanc aux jeunes un appel quil navait pas coutume de faire, un appel devenir pasteur. Je me suis approch de

ton engagement, car grce lui, tu ne fumes plus et ne bois plus. Ton style de vie est plus sain, et tu ne sembles plus aussi stress quavant. Plus tard, ils se sont adresss Heather : Sans ton inuence, sans ce quil a appris depuis quil ta rencontre, et sans son style de vie sain que ladventisme encourage, notre ls naurait probablement jamais connu une telle transformation.

Kaveh a t baptis en octobre 2002. Dans le baptistre, je me suis senti trs mu. Je nai pu mempcher de pleurer. Jallais tre une personne diffrente ; ctait comme si un lourd fardeau tom-bait de mes paules et que jtais soulag de tous mes problmes.

Malheureusement, Kaveh a perdu son travail cause de sa nouvelle foi et

de son observation du sabbat. Encore un bb dans la foi, comment a-t-il fait pour traverser cette preuve ? Tout comme la Bible dit Gotez et voyez combien lternel est bon !, dit Kaveh, jai vu Dieu intervenir miraculeusement dans ma vie. Il se souvient particulirement quune fois, aprs la perte de son emploi, sa femme lui a demand son pronostic de lavenir. Chrie, je ne sais pas ce qui va se passer, a-t-il admis, mais je peux te dire que jai le sentiment que Dieu va nous bnir et prendre soin de nous. a va aller.

Nous navons rien dit personne. Une semaine plus tard, des amis sont venus chez nous. Nous avons entendu dire que tu as perdu ton travail. Comme nous voulions taider, nous avons pri, et

nous nous sommes sentis pousss faire quelque chose. Et ils lui ont tendu un chque de 5 000 $ !

Maintenant, je sais que je dois faire conance Dieu et lui obir. Et ce faisant, jai lassurance quil pourvoira tous mes besoins. Le Seigneur me dit : Je prends soin des lis des champs, pourquoi ne prendrais-je pas soin de toi ? Et cest ce quil fait ! Il sest occup de ma famille. Quand les preuves se sont abattues sur nous, combien de fois je nai su que faire ! Et juste au bon moment, Dieu est intervenu. Jai vu ses empreintes sur le sable.

Actuellement, Kaveh tudie plein temps en soins inrmiers. Kaveh, Heather et leurs trois enfants habitent dans le Maine, aux tats-Unis.

la chaire et jai pleur, raconte Alex. Jai confess mon pch devant tout le mon-de. Jai dit Dieu : Cest au ministre que tu mappelles depuis toujours. a a t un moment pivot parce que jusquici, jenvisageais plutt dtudier en mdecine.

Aprs avoir frquent les uni-versits locales, Alex a accept linvitation dun ami tudier la thologie lUniversit adven-tiste de la Plata, en Argentine. son retour aux tats-Unis, il sest inscrit lUniversit adventiste Southern, puis lUniversit adventiste de Washington, o il recevra son diplme la n de ce mois-ci.

Je pense quavant de lut-ter avec Dieu de vraiment

lutter on na rien vu, dit Alex. Je suis si heureux de lavoir fait. Et cette lutte se poursuit, mais de faon saine et positive. Cest un apprentissage quon ne pourra jamais oublier, quoi quon fasse. Je suis donc vraiment trs heureux davoir lutt avec Dieu.


M I C H A E L F A E S / M O D I F I C A T I O N N U M R I Q U E

Cest tellement plus facile dtre un parent ! On peut se coucher aussi tard quon veut, manger tous les bonbons quon veut, et dcider si oui ou non on va se promener. Cest l laccusation que mon frre (4 ans) et moi (6 ans) avons porte contre nos parents il y a trs longtemps, pendant les vacances. La suite vous intresse ?

Trs bien , rpond Papa, et notre grande surprise, il poursuit : Puisque cest comme a, nous allons changer de rle pendant les deux prochains jours. Mon petit frre me lance un regard triomphant. Tope l ! Nos yeux ptillent tandis

auxquelles ils dsirent une rponse instantane. Le deuxime jour, nous hissons le drapeau blanc et remettons volontiers le commandement Papa et Maman. Cest tellement plus facile dtre un enfant ! Ce que nous naurions pas compris avec des paroles sages ou des explications techniques, nous lavons appris travers une exprience combinant la thorie et la pratique.

Images et enseignementJsus enseigna de faon semblable. Tandis quil parlait aux

gens, il utilisait des images quils pouvaient comprendre. Il parla de semences et de diffrents types de sols, de mariages et de tenue de mariage convenable, aussi bien que de bergers et de leurs troupeaux. Aujourdhui, beaucoup de ces images parlent encore notre cur. Nous comprenons trs bien ce que Jsus voulait dire.

Remarquez que certains des enseignements de Jsus sont si importants que le grand Matre ne se contente pas dutiliser limagerie pour les expliquer : en fait, il nous appelle parti-ciper limagerie ou la leon1. Nous sommes alors stimuls non seulement spirituellement, mais aussi physiquement. Nous entendons, certes, mais nous passons aussi laction. Au lieu dimaginer quelque chose, nous en faisons lexprience. De cette manire, nous comprenons et intgrons ce que Jsus veut personnellement nous enseigner.

Marcus B. Witzig est un pasteur pour les jeunes dans le district dIsny, dans le sud de lAllemagne. Il a pous Carmen.

que nous ofcialisons ce march inespr en donnant une poigne de main Papa.

Frrot et moi entamons la premire journe en savourant lavance nos privilges parentaux . Mais bientt, les choses prennent une tournure inattendue : pendant le petit djeuner, Papa dcide de barbouiller le visage de Maman avec un Shokokuss (littralement choco-bisou , une gourmandise typiquement allemande). Et la voil qui samne nous en pleurant . Ae ae ae ! Ds ce moment, les choses se corsent progressivement. Nous devons ramener la paix, servir de ngociateurs lors des bagarres, et en plus, prparer les repas et laver la vaisselle. la n de la journe, nous nous effondrons dans le grand lit de nos parents, totalement crevs, mais heureux davoir survcu cette journe bien mouvemente. Nous tomberions immdiatement dans les bras de Morphe si nos enfants ne nous assaillaient de mille et une questions

baptme bien plus que des mots

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

N U M R O 1 5

Le Marcus B. Witzig


Le baptme tombe justement dans cette catgorie. Ds le dbut de son ministre, Jsus la soulign par son propre exemple (Mt 3.15) et a immdiatement instruit ses disciples de le pratiquer (Jn 3.22 et 4.1,2). Alors que son ministre terrestre tirait sa n, il commanda ses disciples de faire leur tour des disciples partout o ils iraient (Mt 28.19,20)2. Pour atteindre ce but, il souligna (1) le baptme et (2) lenseignement. En dautres termes, il est important que, dans nos efforts pour gagner des mes, nous amenions celles-ci manifester publiquement leur dcision de suivre Dieu et que nous leur enseignions le christianisme pratique. Ceci dpasse de loin les mots.

Participation active dans le baptmeLe lien se rapprochant le plus du baptme se trouve dans le

rituel du mariage (Ep 5.31,32). En effet, baptme et mariage sont tous deux construits sur le mme principe. Les deux reposent sur une promesse que ce soit entre Dieu et le croyant, ou entre un homme et une femme. Les deux rituels ont pour tmoin Dieu et beaucoup damis. Le baptme, linstar du mariage, nest pas dordre priv mais implique plutt toute la collectivit.

1. Notre promesse. La promesse que nous faisons Dieu est le premier point fort du baptme. Il ne devrait pas sagir dune simple formalit. Lorsque je confesse mon besoin, je montre quel point Jsus est important pour moi et que ma vie devrait lexprimer (Mt 10.32,33). Le jour du mariage, je promets sans rserve ma femme de nappartenir qu elle seule pendant toute la vie. Mon style de vie de mme que la planication de mes activits hebdomadaires gravitent autour de cette dcision. Ainsi en est-il du baptme. Je dis Dieu : puisque tu as cur mes meilleurs intrts, je veux en retour te plaire par ma vie (Jn 15.8). Quiconque sapproche de Dieu de cette faon dcou-vrira une mine dor de promesses et de bndictions pouvant sappliquer dans sa vie quotidienne (2 P 1.2). Ainsi, nous d-montrons travers notre confession publique que nous croyons quil est important de savoir qui Dieu est et ce quil attend de nous.

2. La promesse de Dieu. Vient ensuite la promesse de Dieu envers nous. La faon dont Jsus lexplique montre son impor-tance pour notre nouvelle vie en Christ. Mme si la confession publique nest que verbale, nous y voyons cependant une imagerie dans laquelle nous pouvons participer activement. Au baptme, la promesse de Dieu se compose de deux lments importants : notre immersion et notre mersion.

Tandis que nous sommes immergs dans leau, Jsus promet de prendre notre pass coupable. Dans les termes de Paul, nous sommes baptiss dans la mort du Christ (Rm 6.3). Notre pass coupable est enterr sous leau, tout comme un corps est enterr sous la terre. Cet acte nous libre du spectacle paralysant de nos checs passs. Notre pass est mort. Nous pouvons dsormais diriger notre regard vers Jsus, lequel nous communique sa merveilleuse perfection.

Puis, tandis que nous mergeons de leau, Jsus nous offre un avenir : vous tous, qui avez t baptiss en Christ, vous

avez revtu Christ (Ga 3.27). Dieu ne nous abandonne pas dans notre misre, mais nous sauve en nous offrant de vivre en nous (Col 1.27). Il veut nous librer de lamertume, des dpen-dances, de lorgueil, et remplacer ces choses par la joie, la paix, et lhumilit. Jsus nous promet la vie en abondance tandis que nous marchons dans ses voies. Il nous donne un avenir avec un but et nous transforme petit petit son image et cest ce que nous dsirons rellement au plus profond de nous-mmes (Rm 7.19 et 8.3).

Ainsi, lorsque Satan maccuse, je peux dire avec Martin Luther : Marcus Witzig est mort (immersion). Jsus-Christ vit maintenant ici (mersion) ! Cest l ce que Jsus promet nous tous.

Une vrit aussi importante ne se limite pas au baptme elle doit accompagner le croyant tout au long de son chemine-ment spirituel grce au service de lavement des pieds lors de la sainte Cne. Encore une image interactive ! Comme il serait merveilleux si lon gardait cette magnique leon de choses continuellement en vue, si elle tait toujours nouvelle et frache !

Le baptme touche trois secteurs de notre vie : le pass, le prsent, et lavenir. Il est important de bien savoir qui est responsable de chacun de ces secteurs. Jsus a promis de se charger de notre pass et de notre avenir, car nous navons aucun pouvoir sur ceux-ci. Notre responsabilit consiste le choisir et dcider de vivre avec lui. En comprenant ceci, nous sortirons du baptistre remplis dune crainte respectueuse, car alors, nous saisirons combien Dieu dsire faire de grandes choses pour nous dans cette nouvelle vie.

1 Jsus nous appelle participer limagerie ou la leon au moyen du rituel. Un rituel, cest un vnement rptitif soigneusement plani dont les paroles et les actes sont spcialement conus pour attirer lattention des participants sur le contenu spcique.2 Dans le grec original, le seul impratif dans cette section, cest faites des disciples . Les verbes qui suivent sont des participes subordonns syntaxiques.

baptmePar le baptme, nous confessons notre foi en la mort et la

rsurrection de Jsus-Christ, et nous tmoignons de notre mort au pch et de notre dcision de mener une vie nouvelle. Ainsi, reconnaissant le Christ comme Seigneur et Sauveur, nous devenons son peuple et sommes reus comme membres par son glise. Le baptme est un symbole de notre union avec le Christ, du pardon de nos pchs et de la rception du Saint-Esprit. Il se clbre par une immersion dans leau et implique une profession de foi en Jsus et des preuves de repentance. Il est prcd par une instruction fonde sur lcriture sainte et par une acceptation des enseignements quelle contient. (Rm 6.6 ; Col 2.12,13 ; Ac 16.30-33 ; 22.16 ; 2.38 ; Mt 28.19,20)

bien plus que des mots

Le


Soyez sur vos gardes, veillez et priez : telles furent les paroles de notre Sauveur en rapport avec le temps de la n et son retour, o il viendra chercher ses enfants dles pour les emmener la maison.

VeillezPremirement, vous devez veiller.

Veillez, de peur de parler avec prcipi-tation, irritation et impatience. Veillez, de peur que lorgueil ne trouve une place dans votre cur. Veillez, de peur dtre vaincu par vos mauvaises pas-sions. Veillez, de peur quun esprit de nonchalance et dindiffrence ne vous

envahisse au point de ngliger votre devoir, de devenir frivole, insigniant, et de dgager une odeur de mort au lieu dune odeur de vie.

PriezDeuximement, vous devez prier.

Jsus ne vous aurait pas recommand de prier sans ncessit. Il sait fort bien quil vous est impossible de vaincre les tentations de lennemi et les piges quil vous tend. Dans cette lutte, loin de vous laisser seul, Jsus vous donne le moyen dobtenir la victoire. Cest pourquoi il vous ordonne de prier.

Prier correctement, cest demander Dieu ce dont vous avez besoin par la foi. Allez dans votre chambre ou en quelque lieu retir, et demandez votre Pre, pour lamour de Jsus, de vous aider. Oh, quelle est puissante la prire fervente de celui qui, bien que convaincu de ses propres faiblesses, soupire aprs la force divine ! Une telle

prire sera entendue et exauce. Allez votre Dieu, car il est puissant et aime entendre ses enfants prier. Mme si vous vous sentez trs faible, mme si lennemi russit parfois vous terrasser parce que vous avez nglig la premire recommandation de notre Sauveur, cest--dire veiller, nabandonnez pas la lutte.

Nabandonnez pasFaites des efforts plus intenses

quauparavant. Ne faiblissez pas. Jetez-vous aux pieds de Jsus, car il a t tent et sait comment secourir ceux qui sont tents. Confessez vos fautes, votre faiblesse, et demandez Dieu de vous aider vaincre, sans quoi, vous prirez. Ce faisant, croyez que Dieu vous entend. Au nom de Jsus, plaidez votre cause devant votre Pre jusqu ce quavec conance, vous vous en remettiez lui pour obtenir de la force, jusqu ce que vous sentiez que

Cet article a dabord paru dans le Youths Instructor, le 1er mars 1856. Les adventistes du 7e jour croient quEllen G. White (1827-1915) a exerc le don de prophtie biblique pendant plus de 70 ans de ministre public.

VeillezpriezPrendre soin de notre me et la nourrir

Ellen G. White

E S P R I T D E P R O P H T I E

R Y A N F O R K E L

et


1. Selon vous, que se passerait-il dans votre vie si vous faisiez un effort conscient pour vous arrter et prier trois fois par jour ? Nommez quelques moyens efcaces datteindre cet objectif.

2. Outre Daniel, quels autres personnages bibliques ont pris le temps de prier et ont t tmoins des rsultats extraordinaires de leurs prires ?

3. Sur qui devons-nous veiller et que devons-nous surveiller ?4. En quoi veiller et prier sont-ils relis ?

dprirait et vous niriez par mourir de faim. Votre me a tout autant besoin de nourriture spirituelle que votre corps de nourriture temporelle. Il nest pas exagr de prier trois fois par jour pour puiser des forces

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Adventist World French April 2011