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C M J N Aïda Ndiongue, c’est 24 coffres LYCÉE KENNEDY Une fuite suspend les compositions P.5 BIRAME SASSOUM SY (MAIRE DE MÉDINA) On nous a soupçonnés de blanchiment d’argent LA LOI SUR LE LOYER AU JOURNAL OFFICIEL Les locataires armés contre les bailleurs P.3 THIERNO KÂ (CNG DE LUTTE) “Condamné, Nicolaï perdra sa licence” ACTE III DE LA DÉCENTRALISATION Le maire et les notables de Rufisque disent niet P.3 P.2,6 ISSN • 2230-133X www.enqueteplus.com 100 F MARDI 28 JANVIER 2014 NUMÉRO 787 AFFAIRE MARITALIA Le milliardaire Mayoro Mbaye attaque le Doyen des juges Il fait constater par huissier leurs échanges de SMS EN COULISSES… P.12 P.4

AFFAIRE MARITALIA EN COULISSES… Le milliardaire Mayoro c’est …°787... · 2014. 1. 28. · qu'il s'agit en réalité de 24 coffres contenant divers objets de valeur comme diamant

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CMJN

Aïda Ndiongue,c’est 24 coffres

LYCÉE KENNEDY

Une fuite suspendles compositions P.5BIRAME SASSOUM SY (MAIRE DE MÉDINA)

On nous a soupçonnés de blanchiment d’argent

LA LOI SUR LE LOYER AU JOURNAL OFFICIEL

Les locataires armés contre les bailleurs P.3THIERNO KÂ (CNG DE LUTTE)

“Condamné, Nicolaï perdra sa licence”

ACTE III DE LA DÉCENTRALISATION

Le maire et les notablesde Rufisque disent niet P.3

P.2,6

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

www.enqueteplus.com100 F

MARDI 28JANVIER 2014NUMÉRO 787

AFFAIRE MARITALIA

Le milliardaire MayoroMbaye attaque le Doyen des jugesIl fait constater par huissier leurs échanges de SMS

EN COULISSES…

P.12

P.4

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Réunion du CSM, mystères d'un renvoiOn ne sait pas trop pour quelles

raisons le Président Macky Sall, quiavait prévu de réunir le Conseilsupérieur de la magistrature (CSM)depuis une dizaine de jours, a subi-tement mis le coude sur tout. Là, ilvient de reprendre l'avion pourrejoindre son ministre des Affairesétrangères Mankeur Ndiaye, àAddis-Abéba, où se tient le Sommetdes chefs d'Etat de l'Union afri-caine (UA). Mais, renseignent nossources, la machine devrait biens'emballer au retour du Président àDakar. Mais y a-t-il une main souter-raine qui a retenu celle duPrésident au dernier moment. S'il ya effectivement des rumeurs qui lelaissent croire, il semble bien quece ne soit pas le cas, même si dureste, beaucoup de gros calibres dela magistrature ne voudraient pasvoir le cocotier...secoué...

Zirkon, les menaces du MFDC La branche Atika du MDFC est

foncièrement contre le projet del'Etat du Sénégal destiné à l'exploi-tation du zirkon dans la zone deNiafrane, département deDiouloulou, communauté rurale deKafountine. Dans un communiquésigné par le chef d'état-major, CésarAtoute Badiate, cette aile militairedu MFDC avise qu'elle ne ''toléreraaucun vol de ses ressources''. CésarAtoute Badiate et ses hommes sedisent ''catégoriques dans leur posi-tion non négociable''. Les indépen-dantistes prennent l'opinion inter-nationale à témoin avant de verserdans la menace. ''Tous ceux quitenteront de s'aventurer dans ceprojet devront assumer les consé-quences qui en découleront'', meten garde Atika. Et de poursuivre :''Le MFDC prendra d'ores et déjàses responsabilités et ne sauraitêtre en aucun cas responsable dece qui adviendra.''

Dénonciation calomnieuse : HaronaSy et les ''droits de l'hommistes'' àla barre demainRebelote dans la procédure pour

dénonciation calomnieuse oppo-sant l'ancien commissaire centralHarona Sy à l'ex-président de laRaddho, Alioune Tine et le directeurde Amnesty international Sénégal,Seyni Gassama. Le dossier seraappelé demain à la barre de la Cour

d'appel de Dakar saisie par le plai-gnant. En fait en première instance,le commissaire n'avait pas obtenugain de cause. Le tribunal correc-tionnel de Dakar avait ordonné lesursis à statuer car le dossier estpendant au cabinet du juge d'ins-truction. Du moins, l’affaire est liéeaux violences électorales quiavaient poussé des victimes à saisirla justice. Le policier est indexé parles plaignants parmi les auteurs.C'est à cause des dites violencesque l'ex-commissaire central a étéaussi dénoncé auprès des NationsUnies. Il avait été pris pour respon-sable surtout de la mort de l’étu-diant Mamadou Diop, tué à la Placede l'Obélisque lors d'une manifesta-tion de l'opposition d'alors.Harouna Sy s'était senti calomnié àtravers cette dénonciation d'autantque cela lui a coûté un préjudice.Car il a été recalé après avoir étéchoisi pour une mission au Darfour.C'est pourquoi, le policier réclamait2 milliards de francs Cfa pour laverson honneur.

L’affaire Carmelo Sagna et les conclusions du médecin Comme nous l'annoncions bien

dans notre édition du week-end,l'ex-directeur général de la Sociétéafricaine de raffinage (SAR) a étéextrait de sa cellule pour cause demaladie pour se faire consulter parun médecin assermenté. Les résul-tats de cette consultation bien spé-ciale devraient être connus dans lecourant de cette semaine. Ce sontces résultats qui doivent déterminersi oui ou non, Carmelo Sagna doitêtre libéré ou pas. Comme nous lerelevions sur ces colonnes, CarmeloSagna, dont on dit qu'il avait déjàessuyé un accident vasculaire céré-bral (AVC) avant son arrestation,voudrait bien bénéficier de la juris-prudence Ibrahim Abou KhalilBourgi dit Bibo. Ce dernier, arrêtépour complicité dans le volet KarimWade de la traque des biens malacquis, s'était senti mal sitôt envoyéen prison, au mois d'avril dernier,puis avait été transféré au pavillonspécial de l'hôpital Aristide LeDantec, avant qu'une expertise etune contre-expertise médicales neconvainquent la Commission d'ins-truction de la Cour de répression del’enrichissement illicite (CREI) delui accorder la liberté provisoirepour raison de santé.

Le Sudes charge le Ministère des Finances...La signature du protocole d'ac-

cord entre le gouvernement et lessyndicats d'enseignants n'est paspour demain, après presque 20mois de négociations difficiles. Hier,le Syndicat unique et démocratiquedes enseignants du Sénégal (Sudes)a pointé un doigt accusateur à l'en-droit du Ministère des Finances qu'ildésigne comme «responsable de ceblocage». C'était au cours d'uneconférence de presse. Selon lesecrétaire général du Sudes, jamaisdans l'histoire du syndicalismeenseignant, un protocole n'a connuun si long et douloureux processus.Aujourd'hui, «le seul point d'achop-pement est le paiement du rappelaprès la validation aux 2/3 des maî-tres et professeurs contractuels àreclasser comme fonctionnaires»,explique Amadou Diaouné. «Nousavions trouvé un accord, mais c'estla réserve du Ministère des Financesqui a tout bloqué. Le gouvernementdoit au plus vite surmonter sescontradictions internes», a conseilléDiaouné.

Un déficit de plus de 500 enseignantsA l'en croire, des contestations

internes ne devraient pas pouvoirbloquer la signature du protocole siimportant pour la stabilité dans lesystème éducatif national.«N'étaient-ce les tergiversations etmaladresses du gouvernement, desnégociations fructueuses auraientpu être conclues depuis fort long-temps», a-t-il dit. Par ailleurs, lessyndicalistes du Sudes ont décriél’important déficit d'enseignants àtous les niveaux du système éduca-tif et qu'ils estiment à «un demimillier» au moins. «Ce déficit d'en-seignants est criard dans les 14régions du pays. Il est plus accen-tué dans les régions périphériques.Cela montre qu'il y a une grandelégèreté dans la gestion du person-nel enseignant au niveau duMinistère de l’Éducation», adéploré Amadou Diaouné. D'où l'ur-gence d'un «financement consé-quent de l’éducation» et d'un«recrutement de personnel quali-fié».

Locales 2014 à Cambérène Durant les mois qui nous sépa-

rent des élections locales du 29juin 2014, ça va beaucoup bou-ger dans le landernau politique.Coalitions et ententes vont allerbon train, c’est sûr. Mais enattendant, les responsables poli-tiques de l’Alliance pour laRépublique (APR) de Cambérèneont mis en place le comité decoordination communale endirection des Locales. ‘’A l’issuede la réunion, Papa IbrahimaNdiongue dit Gazou a été élucoordonnateur communal devantconduire l’équipe composée de30 membres’’, renseigne un com-muniqué parvenu à EnQuête.Néanmoins, aux membres de lamouvance présidentielle,‘’l’équipe du comité de coordina-tion de la Commune d’arrondisse-ment de Cambérène lance unappel fort à une large coalitioncomposée de personnes res-sources crédibles, compétentes,

devant conduire une politique derupture locale pour le développe-ment de Cambérène’’, précise lamême source.

Boubacar Boris Diop inquiet du phénomène des "talibés" Rentré au Sénégal après une

longue absence de six ans, le jour-naliste et écrivain sénégalaisBoubacar Boris Diop a marqué soninquiétude face au phénomène desenfants de la rue appelés "talibés"."Ce qui m'inquiète le plus auSénégal, c'est le phénomène des‘talibés’, ces petits mendiants livrésà eux-mêmes qui vivent dans la rue.Je constate, après six ans d'ab-sence, qu'ils n'ont jamais été aussinombreux ! Près d'un million, dit-on", écrit-il dans une des lettres à sacorrespondance avec la sociologuemalienne Aminata Dramane Traoré.Selon l’APS qui donne l’info, lesdeux amis viennent de faire paraîtreaux éditions Philippe Rey l'ouvrageintitulé "La gloire des imposteurs –Lettres sur le Mali et l'Afrique",dans lequel ils travaillent à décons-truire les mécanismes d'une penséeunique qui donne une lecture sim-pliste de la situation politique ducontinent.

La LISTAB en croisade pour une loiantitabac forte au SénégalDr Abdoul Aziz Kassé, prési-

dent de la Ligue sénégalaisecontre le tabac (LISTAB), et Cieprennent les devants, en vue duvote par l’Assemblée nationale dela nouvelle loi sur le tabac. ‘’Enratifiant le seul traité de santédes Nations Unies qu’est laConvention cadre de lutte contrele tabac (CCLAT), le Sénégal étaitdans l’obligation d’en transcrireles dispositions dans une loiréglementant la manufacture, ladistribution et la consommationdu tabac’’, explique le communi-qué de la LISTAB qui nous estparvenu. Et c’est demain, 29 jan-vier, que sera examiné par lesdéputés le projet de loi rédigé parles autorités, en collaborationavec la LISTAB. Énumérant tousles garde-fous que ladite loi doitintégrer pour être efficace, DrKassé et Cie indiquent que, ‘’pourtoutes ces raisons, plus de 10000 Sénégalais ont signé unepétition de la LISTAB pour appe-ler nos élus à nous doter d’une loiforte et éviter que les industrielsdu tabac ne se replient auSénégal pour inonder la sousrégion de produits du tabac’’.

P lus le temps passe, plus lesinformations sur les coffresd'Aïda Ndiongue sont

ébruitées. Nous savons en effet

qu'il s'agit en réalité de 24 coffrescontenant divers objets de valeurcomme diamant et or dont lateneur en karats a été fixée. Descoffres qui ont non seulement étéloués à l'unité avec versementd'une caution de 300 mille francsCfa, mais dont le contenu étaitignoré de la banque, selon une ver-sion servie par celle-ci. Ce sont200 coffres qui sont officiellementmis à la disposition des clients. Les conditions dans lesquelles

ces coffres sont mis en locationsemblent poser problème. C'est entout cas ce qui ressort des révéla-tions du dossier d'Aïda Ndiongue,

le feuilleton bien ''hot'' de cet hiversénégalais. Mais si cette affaire n'apas encore exhibé tous ses secrets(surtout sur le fait que même l'ac-tuel pouvoir n'ait pas été en mesured'avoir très tôt le renseignementque la caverne d'Aïda Baba étaitétablie à la CBAO), nos sourcescroient en effet savoir qu'elle pour-rait connaître le même traitementque l'affaire Dubaï Ports World(DPW). En clair, la diplomatie éco-nomique pourrait bien exfiltrerCBAO-Attijari du dossier pour n'ylaisser que la pauvre AïdaNdiongue et les potentiels groscalibres qui l'auraient enrichie.

AFFAIRE DES 47 MILLIARDS

Aïda ndiongue avait loué... 24 coffres

en coulisses 2

numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

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politique 3

numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

PAR NDÈYE FATOU NIANG (THIÈS)

Après une journée de réflexion sur les alliances aux locales, certains de vos camarades libéraux excluent toute prise de contact avec l’Apr. Pourquoi?Nous sommes une assemblée de centaines de per-

sonnes où chacun donne son point de vue. Lemoment venu, le parti décidera des alliances à nouer.Ce que je retiens fondamentalement, c’est que le pré-sident Abdoulaye Wade a donné des directives. Etl'une d'elles demande à tous les militants de travaillerdans la perspective de retrouvailles de la grandefamille libérale. Moi j’assume ce combat. Je suis au-devant et je le mène. Maintenant, chacun a son pointde vue. Nous ne pouvons pas dire que nous faisonsdes retrouvailles au niveau de la famille en excluantd’emblée telle ou telle formation politique. Quandnous allons à l’inter-africaine libérale, nous siégeonsavec l’Apr. Il y a entre nous des problèmes. Ce quej’appelle un conflit conjoncturel pendant devant la

justice qui va être tranché et la vie continue. Je suisde ceux qui pensent fondamentalement que, quelleque soit la situation aujourd’hui, toute la famillelibérale qui constitue une majorité dans ce pays va seretrouver. Et ce que Abdoulaye Wade disait : “Vouspouvez garder le pouvoir pendant 50 ans” va seréaliser parce que les libéraux sont majoritaires dansce pays.

Les apéristes et d'autres estiment que vous vous positionnez comme potentielporte-parole du président Macky Sall.Je ne me positionne pour rien du tout. Je me posi-

tionne pour ce que je suis déjà : un ami, un militant etun fils fidèle au président Abdoulaye Wade. Je ferai toutce qu’il me demandera de faire. Je ne poserai jamaisun acte contre la volonté du président Abdoulaye Wade.Donc je ne me positionne pour rien du tout.

S'il vous était proposé d’être le porte-parole du gouvernement…

Je ne me positionne pour rien du tout. SiAbdoulaye Wade m'avait demandé d’être un plantonau palais, je l'aurais fait. Tout ce que je fais, c’est avecet derrière Abdoulaye Wade que je le ferai. Je com-prends mes amis de l’Alliance pour la République quiont peut-être des problèmes communicationnelsénormes. Ils pensent, peut-être comme d’autresSénégalais, que lorsque cette responsabilité (deporte-parole du Président Wade) nous a été confiée,nous avons mené un travail important qui a abouti àdes résultats positifs. Ce qui est le plus importantdans le travail que nous avons mené auprès d’Abdou-laye Wade, c’est d'avoir permis l’accès des médias àla Présidence de la République. Nous avons toujoursfait en sorte que toute la presse puisse à tout momentaccéder à la bonne information. C’est fondamental.Quelqu’un me disait qu'avec Wade, c’était une seule

personne qui était chargée de la communication,porte-parole de la présidence et chargée du sport.Aujourd’hui, cette tâche est répartie entre quatrehauts responsables au niveau de la Présidence et il ya toujours des problèmes. Donc si c’est pour cette rai-son que mes amis de l’Apr le disent, ils n’ont qu’à setranquilliser, je ne cours derrière rien du tout et je nesuis candidat à rien du tout.

Comment se passe votre alliance avec le Rewmi ?Je n’ai pas de connaissance de contact politique

avec le Rewmi. Je l’ai décrié d’ailleurs. J’ai dit à mesamis rewmistes à l’occasion de l’élection du présidentdu conseil régional : c’est inadmissible qu'IdrissaSeck ne puisse pas aller parler avec le coordinateurdu Pds Oumar Sarr, de même qu'avec le présidentAbdoulaye Wade. Il est inadmissible que les députésde Rewmi ne parlent pas aux députés du Pds à l’As-semblée nationale. C’est leur choix, ils n’ont qu’à l’as-sumer. Nous faisons également notre choix et nousl’assumons. Nous pensons que nous sommes sur lebon chemin (car) le Pds est en train de se renforcer àtous les niveaux, aussi bien au niveau local qu’auniveau national. Pour nous, c’est le plus important ;chacun n’a qu’à faire son chemin et puis on verra.

Pensez-vous que les législatives se déroulerontsans le Rewmi dans votre attelage ?Je ne sais pas comment les choses vont se passer.

Chacun a son point de vue et chaque localité a sesréalités et on verra bien ce qui va se passer au planlocal. D’emblée, on ne peut écarter ni l’Apr niRewmi. Il faut attendre de voir ce à quoi les discus-sions vont aboutir.

PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)

Face à l’acte 3 de la décentralisa-tion, la ville de Rufisque, par lebiais de son conseil municipal,

s’est prononcé officiellement. Lors d’uneconférence de presse organisée pour lacirconstance et à laquelle ont été conviésnotables, imams et d’autres corps de lacité, Rufisque, par la voix de son maire, apris position. “L’application de cette loidans sa rigueur pleine et brutale va anéan-tir totalement l’équilibre social et sociétalde notre ville et va déteindre sur ses rap-ports avec la République.” Absent du territoire national, Badara

Mamaya Sène(photo), le premier magistratde la ville, s’est fait représenter par sonadjoint Mbaye Sow. Celui-ci, après avoirfait savoir que la vieille cité est contre l’ap-plication de l’acte 3 à Rufisque, a confié: “Il urge de constater amèrement le dan-ger face auquel s’expose la mairie deRufisque avec ses 134 années d’exis-tence, sept ans de plus que Dakar. Undanger plus social qu’institutionnel, plussociétal que politique”. Car, continue-t-il,“Tenguedj, depuis 16 siècles, est le pou-mon culturel et coutumier de la Répu-blique léboue constituée par la presqu’îledu Cap-Vert. Elle a toujours eu son Ndeyji Rééw, son Saltigué et son Jaraaf. Nousosons espérer que nos gouvernants neferont moins que le pouvoir colonial qui afait de cette ville une commune de pleinexercice et ayant participé à tous les com-bats politiques du Sénégal”.Le porte-parole du maire a étalé toute

l’inquiétude qui s’empare des Rufisquois.“La ville de Rufisque, personne morale dedroit public avec ses droits et ses obliga-

tions, s’émeut devant l’avenir de sescontrats avec ses employés, ses engage-ments avec ses titulaires de marchés, sesengagements avec ses partenaires natio-naux et internationaux ; bref, de tous sesdroits et obligations.” Pour l'adjoint aumaire parlant au nom du maire, cet acte3 est une “inanité législative” qui auracomme conséquences : “la désintégra-tion des familles, la pauvreté, l’augmen-tation du chômage, le déséquilibre terri-torial, la disparition du totem séculaire dela ville de Mame Coumba Lamb et la pertede la mémoire de la vieille ville”.

Solution proposéeAvant de solliciter une audience avec

le président de la République, le mairede Rufisque et les conseillersmunicipaux qui lui sont favorables ontpréconisé “le maintien de la ville qui,avec des moyens financiersconséquents, selon un arbitrage collectif,profitant de sa compétence territoriale,apportera l’équilibre en investissements

et participera à la réduction desdisparités sociales qui existent dans lescommunes qui la composent”.`Lors de la rencontre, les notables cou-

tumiers étaient présents. comme le Sal-tigué El Hadji Maguette Guèye Sidya,président des délégués de quartier de laville. “Je ne suis pas d’accord parce queje suis témoin de l’histoire politique deRufisque et du Sénégal. Je suis né le 28février 1922 et pendant 65 ans, depuisBlaise Diagne jusqu’à maintenant, je faisde la politique...” Le chef de quartier de souligner avec

force : “Ce qui va se passer va tuer la villede Rufisque. Car, cela me rappelle ceque je voyais avec Blaise Diagne qui avaittendance à écraser une localité ou unepersonne qui était contre lui. Rufisque,Khombole, et Bargny étaient contreBlaise et ils en ont souffert. Aujourd’huiencore, c’est donc comme si l’on voulaitdélibérément tuer définitivement la villede Rufisque. L’application de ce projetfera mal.”

ASSANE MBAYE

L a loi portant baisse du prix duloyer est désormais effective.Elle a été publiée hier dans

l'édition spéciale du Journal officiel dela République du Sénégal (JORS)datée du 22 janvier 2014. Adoptée par l'Assemblée nationale

le 15 janvier 2014 dernier puis pro-

mulguée par le chef de l'État, cette loistipule que “les prix des loyers desbeaux à usage d'habitation, à l'exclu-sion de ceux dont la fixation a été obte-nue suivant la méthode de la surfacecorrigée, sont baissés”. Ainsi, outre labaisse de 29% qui a été opérée sur lesloyers inférieurs à 150 000 F Cfa, lesloyers compris entre 150 000 F Cfa et500 000 F Cfa sont désormais baissés

de 14% là où les loyers supérieurs à500 000 F Cfa ont subi une baisse de4%. Tout en précisant que “la présente

loi s'applique à tous les baux à usaged'habitation en cours”, l'autorité pré-vient que “toute violation de cette loiexpose son auteur aux sanctions pré-vues par la loi no 81-21 du 25 juin1981 réprimant la hausse illicite du

loyer des locaux à usage d'habitation”.L'exposé des motifs de cette loi

devenue “Loi de la République”, estsans concessions. “En dépit d'uneréglementation pointilleuse prise enapplication de l'article 572 du Codedes obligations civiles et commer-ciales, les prix des loyers à usage d'ha-bitation n'ont cessé depuis des annéesde connaître une poussée inflation-

niste qui affecte considérablement lesrevenus des ménages et qui anéantitles efforts faits pour accroître le pou-voir d'achat des Sénégalais”, lit-ondans le document parvenu hier àEnQuête. Selon la note, “la situation difficile

pour les ménages, induite par la chertédes loyers, fait qu'il devient néces-saire, afin de préserver l'ordre public,de procéder à une diminution des tauxdes loyers en termes de pourcentage”.Ceci, selon les autorités étatiques,“permettra aux Sénégalais pour qui laméthode d'évaluation basée sur la sur-face corrigée est difficile à mettre enœuvre, de pouvoir profiter des baissesinduites par la modification des textesrégissant la matière”.

PUBLIÉE HIER AU JOURNAL OFFICIEL

La loi sur la baisse du loyer devient réalitéAdoptée par l'Assemblée nationale le 15 janvier dernier puis promulguée par le président de la République, la loi portant baisse desprix des loyers à usage d'habitation est entrée en vigueur hier avec sa publication au Journal officiel de la République du Sénégal (JORS).

SERIGNE MBACKÉ NDIAYE (PDS)

“Je ne cours derrière rien du tout etje ne suis candidat à rien du tout”Pour l'ex-porte parole de l'ex-président de la République, les Apéristes n'ont rien àcraindre de sa démarche actuelle, après son audience avec le chef de l'Etat. Au sor-tir d'une réunion du Pds consacrée aux alliances potentielles aux élections locales,entre autres sujets, Serigne Mbacké Ndiaye a mis certains points sur certains “i”...

ACTE 3 DÉCENTRALISATION A RUFISQUE

Le maire et les notables désapprouvent…

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numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

4politique

PAR DAOUDA GBAYA

Avant-hier, des échauffourées ontopposé à la Médina des militantsde l’APR et ceux supposés appartenir au mouvement Médinanouvelle vision que vous avez créé.Pourquoi cette violence alors qu’onest à 5 mois des locales ?Je veux être clair et ferme. Ni la

mairie (de Médina), ni le Parti socia-liste ne sont mêlés à ces échauffou-rées. C’est moi-même, BirameSassoum Sy, qui ai eu l’initiative decréer Médina nouvelle vision. A l’ori-gine, c’était un slogan tout simple-ment. Il devait accompagner les tra-vaux que nous avons effectués dansl’enceinte de l’école de Médina. Nousavons estimé que ne pas laisser destraces palpables au bout de cinq ansserait une catastrophe. Comme nousn’avons pas des moyens énormes,nous avons dit que nous allons utiliserdes jeunes de la Médina, qui y vivent,qui y ont des racines pour qu’ils puis-sent faire le travail.

Quel est leur travail ?Leur travail consistait à rénover le

terrain (de football) en y mettant dugazon synthétique, à construire un vil-lage des tout-petits, à rénover dessalles de classe. Bref des travaux degrande envergure.

Qu’est-ce qui explique cetteconvoitise pour la mairie de la Médina ? Cette convoitise est politique ; et

c’est normal. Tous les partis doiventprétendre contrôler la mairie.

Mais est-ce que cela justifie ces violences ? Absolument pas ! Les jeunes de

Nouvelle vision ne sont pas la police.Ils ne doivent pas interdire des thés-débats dans la rue. S’ils constatentqu’il y a obstruction de la voiepublique, ils doivent le constater et lesignaler à la police. Sinon, ce serait dela provocation. C’est pourquoi, en tantque maire, ayant employé ces jeunesà la mairie, je ne cautionne pas ce quis’est passé. Pour l'heure, j'ignore qui atort ou raison. J’ai entendu BambaFall dire que ce n’est pas Nouvellevision, c’est le Parti socialiste. Jamaisle Parti socialiste ne cautionnerait ça.Il n’est pas question que l’on s’aliènenos partenaires. L’APR n’est ni notreennemi ni notre adversaire. Nousdevons nous entendre. Aux pro-chaines locales, il n'y a aucune raisonpour qu’on n’ait pas une liste com-mune. Sinon chacun ira de son côté.

N'est-ce pas du clientélisme politique que de recruter ces jeunessous la bannière de Nouvelle vision ?Vous posez la bonne question.

Quand on a créé Nouvelle vision, desconseillers sont venus me dire :“Qu’est-ce que c’est cette histoire devision ? Vous comptez massifier votreparti par ce canal ?” Je les ai rassurés

en disant que nous voulons faire destravaux mais que nous n’avons pasdes moyens pour faire des appels d’of-fres et passer des marchés. Nousavons utilisé des jeunes qui squat-taient le marché. Il y avait beaucoupd’ouvriers parmi eux. Ce n’est pas unparti politique encore moins unappendice du Parti socialiste. Ilsétaient rassurés. Le Parti socialistem’a posé la même question. On m’ademandé si ces jeunes étaient duparti. J'ai répondu non. Ce sont desjeunes de la Médina, à la limite desmarginaux, que nous employons pourfaire des travaux que nous réalisons.

Est-ce que le nom ne prête pas à équivoque ?Oui, ça prête à équivoque. Parce

que Nouvelle vision ressemble àVision socialiste mais qui n’a rien àvoir avec. On leur donnait des tee-shirts sur lesquels étaient marquésNouvelle vision, mais ce n’était paspolitique.

Mais ils sont à votre service en tantque responsable politique.Oui, mais je ne les utilisais pas pour

qu’ils viennent massifier le parti.Sinon, ce serait malhonnête. Leconseil municipal est multicolore,donc je me dois d’être à égale dis-tance des partis politiques. La mairieappartient à tout le monde ; je n’ai pasle droit d’utiliser des agents de la mai-rie pour leur faire faire quoi que cesoit. Je mène mes enquêtes. S’ils veu-lent virer à la politique, je les fais quit-ter la mairie.

Vous parlez de l’éventualité d’uneliste commune alors que le Partisocialiste à la Médina est divisé.Votre camarade Bamba Fall faitbande à partJe doute fort que Bamba Fall fasse

bande à part. Si véritablement c’étaitle cas, il allait créer un parti politique.Cette nouvelle vision se réclame de lui(Bamba Fall), il doit en faire un partipolitique et se présenter sous sa proprebannière. Dans ce cas, il n’a qu’à lais-ser le Parti socialiste de côté parce que

ne nous cautionnons pas la violence.

On prétend que le maire de DakarKhalifa Sall est derrière Bamba Fall.Je ne peux pas le dire. Khalifa Sall

n’a jamais dit à personne d’aller fairedes meetings, de la propagande en safaveur. En tout cas, je ne l’ai jamaisentendu dire cela. Se prévaloir deKhalifa Sall, ce serait de l’inventionpure et simple.

La direction du Parti socialiste neréagit pas par rapport à la situationde la Médina.Le Parti socialiste ne réagit pas. Ce

sont des gens d’expérience quiconnaissent la marche des affaires.Ce n’est pas à chaud qu’il faut réagirface à des problèmes de cette nature.

Quel bilan tirez-vous de vos 5 ans à la tête de la mairie ?S’il y a quelqu’un qui peut être fier

de son bilan, c’est bien nous. Nous,c’est-à-dire le conseil municipal. Il ya deux reproches qu’on peut faire à unmaire.

Lesquels ?La gabegie, c’est-à-dire utiliser des

gens de ton parti, de ta famille, tesamis, etc. Vous envahissez la mairie.Moi, je n’ai pas fait cela. Pas un mem-bre de ma famille sauf un ou deux queje n’ai même pas recrutés personnel-lement. Le deuxième reproche, c’estle bilan. Sur les deux, je suisindemne. Nous avons fait des résul-tats visibles que tout le monde loue. Ily a même des gens qui pensent quenous avons investi 7 milliards dansl’école Médine. Nous avons reçu desenquêteurs, sous l’ancien régime,envoyé par la Primature. La préfecturenous demandait où est-ce que nousavons pris de l’argent. Est-ce quec’était de l’argent sale ? Est-ce quenous étions financés par des Ong ? Jeleur ai dit : “Non, c’est l’argent de lamairie.”

Votre budget s’élève à combien ?Même pas un milliard de francs Cfa.

D'où viendraient les 7 milliards ? Ce sont nos détracteurs qui nous

prêtent ce montant vu l’ampleur destravaux.

Les travaux vous ont coûté combien ?Nous n’avons pas investi plus de

500 millions. C’est notre budget,c’est la Médina qui a financé ça. Nousn’avons reçu l’aide de personne saufde la part d’un conseiller municipalqui nous a offert un camion de béton.

Le quartier de Médina connaîtquand même des difficultés liées à l’assainissement, la sécurité.Vous êtes un intellectuel, vous

connaissez les textes de la décentrali-sation. L’assainissement n’est pas dela compétence des maires. Il relève dudomaine de l’Etat à travers l’ONAS(Office national de l’assainissementdu Sénégal). On nous interdit de tou-cher un canal, mais à chaque foisqu’on signale un problème d’assainis-sement, on achète des tuyaux qu’ondonne à l’Onas. Si bien qu’il n’y a quedeux ou trois rues qui restent : ce sontles rues 24x25, 31x8, 5x12, en casd’hivernage.

Et quoi d’autres ? L’autre difficulté, ce sont les

ordures. Parfois, vous voyez le marchéTilène rempli d’ordures. Ce marché aété construit pour 8 000 habitants en1931. Aujourd’hui, il compte 250000 habitants.

C'est peut-être la faute de la mairiequi ne se soucie que des taxesjournalières ?Non. C’est un problème d’espace.

Les commerçants se plaignent de l’in-salubrité à l’intérieur du marché, maisils ne veulent pas fermer à 18 heurespour qu’on lave le marché.(…)

Que pensez-vous de l’acte 3 de la décentralisation qui estaujourd’hui très controversée ?L’acte en soi n’est pas controversé.

On aurait même pu dire qu’il vient àson heure. Après 1996, date àlaquelle il a été généralisé, il est nor-mal quand même de faire le bilan. Cequ’on déplore, c’est l’absence deconcertation préalable. Il fallait lancerles concertations avant de passer àl’acte 3. En France, qui a fait ladécentralisation en 1981, c’estaujourd’hui qu’elle passe à l’acte 3.Nous avons la décentralisation en 72et c’était assis sur une large concerta-tion car les autorités d’alors privilé-giaient le dialogue. Le président de laRépublique, en voulant bien faire, estallé trop vite. Des voix s’élèventaujourd’hui pour demander un report.Et ils ont raison.

Vous pensez qu’on doit reporter les élections ?Bien sûr ! On doit les reporter à un an.

L’opposition parle du respect

du calendrier républicainC’est normal. L’opposition est dans

ses bottes. Quand nous étions dansl’opposition, on leur faisait les mêmescritiques. Il y a trop de problèmes. Onveut supprimer les régions. Elles nesont pas supprimables.

Pourquoi ?La région est un organe de

réflexion. Elle réfléchit sur le devenirdes collectivités locales, sur les chan-gements climatiques, les zoneshumaines, l’école. Tout ceci montrequ’elle a sa raison d’être.

ENTRETIEN AVEC BIRAME SASSOUM SY, MAIRE DE LA MÉDINA

“Si les jeunes de Nouvelle vision veulentvirer à la politique, je les sors de la mairie”

CONTESTÉE PAR PLUSIEURS PAYS AFRICAINSLa Cpi peut encorecompter sur le soutien du SénégalLe Sénégal est plus que jamais unsoutien à la Cour pénale internatio-nale, malgré la vague de contesta-tions que la juridiction subit de lapart de certains Etats africains.

ANTOINE DE PADOU

Le Sénégal reste attaché à laCour pénale internationale(Cpi). Cette mention vient du

ministre des Affaires étrangèresMankeur Ndiaye qui s'exprimait hierdevant les députés, au cours de l'exa-men du projet de loi autorisant le pré-sident à ratifier l'accord sur les privi-lèges et immunités de la Cpi.Interpellé sur le sujet par la députéSokhna Dieng Mbacké sur la positiondu Sénégal vis-à-vis de cette cour, aumoment où d'autres pays africains sedisent scandalisés par une forme dejustice “sélective” qui semble viser uni-quement les présidents africains, leministre a indiqué que le Sénégal s'estbattu pour l'institution de cette courpénale en participant à tous les proces-sus de négociations jusqu'à la signaturede l'accord de Rome en 1998 et à saratification en 2002, tout en étant lepremier pays à ratifier.

“Nous restons attaché à la Courparce que nous sommes attachés à lalutte contre l'impunité, à tous lescrimes de guerre, crimes contre huma-nité et les crimes d'agressions”, a sou-tenu le ministre. Cependant, il a pré-cisé que le seul cas qui n'a pas été déférédevant la Cpi reste celui du Présidentsoudanais Mohamed El Béchir dontla Cour s'est auto-saisie du dossier à lasuite d'une résolution du Conseil desécurité.

Cette précision est pour dire, selonM. Ndiaye, que tous les autres cas ontété portés devant cette juridiction parles Africains eux-mêmes, rappelantque Charles Taylor, ancien présidentlibérien, fut jugé par un Tribunal spé-cial et que le cas Habré est antérieur àla création de la Cpi. “Mais nous avonsexprimé de très sérieuses frustrationspar rapport au fait que les cas sous exa-men sont des cas africains”, dira leministre.

Il a également indiqué que desmesures ont été proposées au Conseilde sécurité pour que le cas du prési-dent Kényan et celui de son vice-prési-dent poursuivis pour crimes par la Cpiconnaissent une fin heureuse. Cecipour ne pas fragiliser un pays qui vientde sortir d'une crise, qui a connu desélections libres et démocratiques etqui est également engagé dans la luttecontre le terrorisme en Somalie.

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ALIOU NGAMBY NDIAYE

L a lancinante question de l’em-ploi des jeunes en Afrique sub-saharienne sera largement

débattue lors de la conférence inter-nationale qui s’ouvre aujourd’hui à

Dakar. Et pour cause, il est établi quedans cette partie du continent afri-cain, trois chômeurs sur cinq sont desjeunes. En prélude à cette rencontredont le thème est : “Mettre les jeunesau travail par la recherche et la pra-tique”, le Centre de recherches pour

le développement international(CRDI), le Consortium pour larecherche économique et sociale(CRES) et l’Institut de politique agri-cole et rurale (IPAR) ont tenu uneconférence de presse pour poser lesjalons de ce rendez-vous dakarois. L’objectif majeur de la rencontre

est d’apporter des ébauches de solu-tions au chômage des jeunes enAfrique au sud du Sahara. Dans cettepartie du continent, le caractère mas-sif du chômage chez la frange jeuneest jugé inquiétant car cela représente37% de la force de travail. Selon ledocument du CRDI remis à la presse,les “jeunes sont trois fois plus suscep-tibles d’être au chômage que lesadultes”. Pire encore, “72% de lapopulation jeune vivent avec moins de2 dollars par jour.”

Des chiffres qui font “peur”, et quidoivent pousser les décideurs poli-tiques présents ou représentés à larencontre de prendre le problème àbras le corps. Pour une réponse à laquestion, le directeur de l'Unité d'ana-lyse des politiques économiques de laCommission de la CEDEAO, N'ZuéFélix Fofana, invite les pays africainsà miser sur la formation des jeunes,mais sur celle qui réponde auxbesoins des entreprises. “Nous sommes des pays agricoles,

mais est-ce que nous formons pournous-mêmes ? Est-ce que nous for-mons des jeunes pour transformernotre agriculture ? Est-ce que nous for-mons pour créer de la valeur ? sedemande-t-il. Pour M. Fofana, “sinous ne formons pas pour nos besoins,nous allons toujours former des maîtri-

sards et des docteurs, mais les entre-prises qui sont là vont continuer àchercher de la main d’œuvre ailleurs.Ces diplômés seront toujours au chô-mage et vont se débrouiller avec desemplois de moyen standing”. Une rai-son suffisante, dit-il, pour que “nousformions pour nos besoins, si on lefait, il n’y aura pas de problème dechômage dans nos pays”, promet-il. Toutefois, l’absence de données fia-

bles sur le chômage des jeunes resteun problème. D'où l'appel aux Etats àmettre en place un cadre permanentde collecte d’informations statistiquessur le taux de chômage dans les paysafricains et en finir avec le laxismedes décideurs politiques qui “atten-dent toujours l’approche des électionspour mener des enquêtes sur le sous-emploi”.

numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

5éco/sociAl

ATELIER TRAINING MEDSLes jeunes s'entraînent à dénicher leur emploi...

“Nous attendons beau-coup de cet atelier pré-paratoire, pour nous

permettre de faciliter notre insertionprofessionnelle et nous espérons pou-voir briser le cycle du chômage”,déclare Mamadou Niang, Étudiant enmaster II Finances à la recherche d’unemploi, devant le CentreInternational pour le CommerceExtérieur au Sénégal (CICES), ven-dredi. Ainsi, il a été envahi par unefoule de jeunes diplômés venus enten-dre les patrons, décideurs publics,ainsi que des universitaires, pour dis-cuter sur l’avenir des jeunes chômeurs,lors de l’atelier Training organisé par leMEDS (Mouvement des Entreprisesdu Sénégal) et le Fonds pour l’emploides jeunes, en prélude au 12e Forumdu premier emploi prévu du 2 au 4février prochain, mis sous le sceau del’auto-entrepreneuriat.

“ Les jeunes au Sénégal représentent36,5% de la population totale dont12,7% sont au chômage et malheureu-sement, le secteur privé offre peu d’em-plois salariés, en raison des pesanteursde l’environnement des affaires. Leplan Sénégal émergent, mis en placedepuis peu, vise la création d’emploisdurables qui passent forcément par lapromotion de l’auto-emploi des jeuneset la valorisation des compétences”,déclare d’entrée Mbagnick Diop,Président du MEDS.

Cet atelier training se veut un forumde formation accélérée pour donneraux demandeurs d’emplois les moyensde mieux intégrer l’entreprise, en lesinitiant aux techniques de recherched’emploi et de développement person-nel dans le but de renforcer leur“employabilité”, martèle-t-il. Devantune assistance studieuse, le secrétairegénéral du Ministère de la Jeunesse, del’Emploi et de la Promotion des valeursciviques, Cheikh Diao, a souligné quela lutte contre le chômage est devenueune “priorité nationale” pour réduire lafracture sociale et garantir la paix civile.

Selon le ministre de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche, MaryTeuw Niane, “2∕3 des Sénégalais ontmoins de 25 ans et (seul) 1∕5 travaille àplein temps”. De ce fait, il devient capi-tal de renforcer les capacités de nos for-mations et le développement des PMEet PMI, pour mettre fin à la précaritéde notre jeunesse, affirme-t-il.

MAMADOU MAKHFOUSE NGOM

VIVIANE DIATTA

L es compositions au lycée JohnF. Kennedy pour les classes determinales ont été suspendues

hier à midi. Une fuite constatée dansles épreuves est à l'origine de cetajournement par l'administration

“jusqu'à nouvel ordre”, ont indiquédes sources contactées par EnQuête. Selon l'une de ces sources, c'est

depuis vendredi que les compositionsont démarré avec l'épreuve de philo-sophie. “C'est en pleine compositionque les surveillants ont épinglé desélèves. Elles détenaient toutes les

épreuves en question”, nous affirme-t-on. “Les élèves ont avoué avoir reçules épreuves depuis vendredi. Ellesont démarré avec la philosophie. C'estaujourd'hui (hier) qu'elles ont étéprises en flagrant délit.”Hier soir, il nous était difficile

d'avoir des informations sur l'identitédes personnes en cause, et s'il y avaitd'autres matières concernées.Toutefois, il semble que les auteurs dela fuite, selon toujours notre source,soient des enseignants de ce lycée dejeunes filles. “Certains professeursont accès à la salle de reprographie.Ils ont dû profiter de cette liberté pourvoler des copies au moment du tirage,et les donner à leurs copines ouparentes”, a confié notre interlocu-teur.L'affaire est loin d'être close car la

direction a décidé d'aller jusqu'aubout afin de trouver les auteurs de lafraude.Pour le moment, un doigt accusa-

teur est pointé sur le responsable de la

salle de tirage. “Ils veulent accuser(ce dernier) alors qu'il est un illettré. Ilne parle même pas français. Il ne saitpas de quoi il s'agit, alors que desélèves ont affirmé avoir reçu lesépreuves des mains de professeurs”,explique un membre de l'école.“Pourquoi chercher loin alors quel'administration a ses voleurs devantelle ? Tout cela vise à sacrifier le res-ponsable de la salle de tirage. Il reçoitmême des menaces depuis ce matin(ndlr : hier) de certains professeursqui veulent le dissuader de dire lavérité. Et s'il ne parle pas, il sera viré”,indique notre source. Qui ajoute quecette fuite est “le résultat des rela-tions amoureuses qui se tissent entreélèves et professeurs dans l'établisse-ment”. Dans une précédente édition,

EnQuête avait réalisé un reportage surles actes de pédophilie dénoncés parcertains professeurs du lycée John F.Kennedy et qui avaient été confirméspar des élèves elles-mêmes...

BABACAR WILLANE

L a Banque nationale de déve-loppement économique (Bnde)qui a démarré ses activités hier

est aujourd’hui l’une des dernièresinstitutions ayant élu domicile à la citéKeur Gorgui. Pourtant, elle passe pourêtre la plus visible dans ce quartier quin’a pas fini de se construire. En quit-tant la VDN (voie de dégagement nord)pour entrer dans la cité, on tombe surun premier panneau indiquant que lanouvelle banque est à quelques

mètres. Elle est en fait installée aupremier immeuble à gauche à l’entréede la cité. Malgré son implantation récente,

c’est comme si elle est l’institution laplus importante. Son “identité” figureseule à l’entrée de la porte principalede l’immeuble. Elle ferait déjà del’ombre aux autres entités qui sontobligées de rester dans l’anonymat. A l’intérieur des locaux de la

banque, pas de décor particulier. Laréception est juste en face et les troiscaisses à droite en partant de la porte.

Les deux sont occupées chacune parune personne. Alors que la troisièmeest vide. Sur place, c’est pour lemoment la règle classique dans unebanque. Personnel bien sapé etagents de sécurité facilement recon-naissables de par leur tenue. Pasl’ombre d’un client à notre arrivée à15h 30mn. Cela est dû à la pause, si l’on en

croit la responsable communication etqualité. Fatou Ndiaye Fall, faisant unbilan provisoire, déclare : “Nous avonsété agréablement surpris avec des

retombées très positives. Beaucoup depersonnes sont venues ce matin. Nousavons ouvert une douzaine de comptesconstitués de particuliers et d'entre-prises, avec toutefois plus d’entre-prises que de particuliers. Il y a aussisept à huit comptes en attente. Ce quifait une vingtaine au total”, s’enthou-siasme-t-elle. Quant au nombre exactd’individus ayant franchi le seuil de labanque, il ne peut être connu qu’enfin de soirée, après le bilan complet dela première journée.La Bnde est le fruit de la transfor-

mation organisationnelle du Fonds depromotion économique (FPE). Elle aeu son agrément bancaire en août der-nier et a pour objectif de soutenir l’ac-tivité économique, notamment lesPme, très souvent confrontées à desproblèmes d’accès au crédit. Soncapital est passé de 6 milliards en2010 à 11 milliards F Cfa mainte-nant, avec des fonds propres qui sesituent à 27 milliards de F Cfa, selonle directeur général, Thierno SeydouNourou Sy.

LYCÉE JOHN KENNEDY

Une fuite suspend les compositions

DÉMARRAGE HIER DES ACTIVITÉS DE LA BNDE

Les responsables “agréablementsurpris” par la première journéeLa Banque nationale de développement économique (Bnde) a-t-elle démarré sur les chapeaux de roues ? C’est en tout cas ce que laisse croire la réaction des responsables, à mi-journée, qui ont exprimé leur satisfaction avant même la fin du test.

CHÔMAGE MASSIF EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

72% des jeunes vivent avecmoins de 2 dollars par jourEn Afrique subsaharienne, les jeunes représentent “3 chômeurssur 5”, avec moins de 2 dollars par jours alors qu'ils sont 72% de la population vive, d'après un document du Crdi du Canada.D'où des inquiétudes...

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FATOU SY

Il ressort qu'un rapport d'exper-tise, commandité par lemagistrat instructeur et exé-

cuté par l'Expert comptableKhouredia Thiam Niang charge lesdeux parties. Nos sources qui ontrefusé de nous communiquer leditdocument sont formelles et affirmentavoir décelé des malversations de partet d'autre des deux actionnaires.Mayoro Mbaye avait déjà été inculpésur la base de faux qu'il avait fait pour,dit-on, faire main basse sur des biensde la société. Mais si des sources assez neutres

assurent que tous les deux, AliouneNdiaye comme Mayoro Mbaye, ont àun moment donné abusé des biens dela société, une seule personne sembleavoir trinqué. Ceci a sans doute pourconséquence d'installer MayoroMbaye dans une mauvaisehumeur...permanente. ''Il veut coûteque coûte se venger de ceux qui luiont fait mal'', confie un homme d'af-faires qui connaît le dossier. Mayoro Mbaye a aujourd'hui d'au-

tres os à ronger, surtout avec lesRusses présentement. Mais il restetétanisé par la tournure de cetteaffaire marquée par son expulsionsamedi dernier, de sa maison à HannMarinas par les gendarmes de laBrigade de Hann. Les pandores sesont appuyés sur l’échéance d’unehypothèque contractée dans le cadre

de ses activités avec Maritalia. La villareprise est évaluée à plus d’un demi-milliard de francs Cfa, comme nous leprécisions dans notre édition d'hier.Pourtant dans cette affaire, c'estAlioune Ndiaye qui, le 25 mars 2013,a été inculpé par le doyen des jugesd’instruction pour abus de bienssociaux portant sur les sociétésMaritalia, Technipact et Lampafric.C'était à la suite d'une plainte dépo-sée contre lui par Mayoro Mbaye le 21août 2003. Le montant du préjudiceest estimé à 9 milliards de francs Cfa. En effet, détenant 11% des actions

de Maritalia SA, M. Mbaye réclamedepuis 2003 le paiement de 442 536300 F Cfa aux titres de ses dividendesde 1996, 1997, 1998, 1999, 2000,2001 et 2002. Cette somme est lefruit d'un rapport d'expertise, en date

du 13 août 2004, de KhourédiaThiam Niang confirmé par AbdouNdéné Ba. Selon le plaignant, de1996 à 2001, la société Maritalia SA,propriété de Alioune Ndiaye quidétient 89% des actions, n'a pas dis-tribué de dividendes d'un montanttotal de 2 908 974 997 F Cfa.Mayoro Mbaye reproche à AliouneNdiaye d'avoir fait des transferts frau-duleux de parts sociales lui apparte-nant au sein des sociétés Alga Sarl,Genecom Sarl, Technipact Sarl etLampafric Sarl, dans le seul desseinde l'évincer. Pour cela, il poursuitAlioune Ndiaye, son cousin germain,et Sidy Mbaye son oncle, pour le délitde faux et usage de faux. Les actesargués de faux ont été découverts enseptembre 2010.

Le Doyen des juges attaqué dans une missive adressée à Aminata TouréMais depuis 10 ans, sa plainte avec

constitution de partie civile dort dans

les tiroirs de procédure. Face à cettelenteur, M. Mbaye avait même saisiles autorités, notamment l'actuelGarde des Sceaux et son prédéces-seur, Aminata Touré, devenuePremier-ministre à qui il avait adressédes correspondances. C'était aussipour se plaindre du Doyen des jugesqui, confierait-il à des proches,''estime devoir jouer au médiateur''entre les deux parties. M. Mbaye amême joint à ses missives, un constatd'huissier sur les messages échangésavec Mahawa Sémou Diouf (photo).Des sms échangés qui prouvent bienque les dossiers peuvent avoir une vie,hors des cabinets d'instruction. Maisce sont surtout les correspondancesécrites qui font faire tache d'huile.Elles ne sont pas restées lettresmortes car tout comme AminataTouré, son successeur Me Sidiki Kabaa demandé à y voir plus clair. L'actuelGarde des Sceaux a trouvé cette len-teur dans le traitement du dossier...''inadmissible''.

ExplosifPlus explosif, dans la lettre qu'il a

adressée à Aminata Touré le 5 février2013, Mayoro Mbaye dénonce ''lecomportement singulier du jugeMahawa Sémou''. Il rappelle :''Président de la chambre correction-nelle qu'il fut, il m'avait condamné àune peine lourde de deux ans fermed'emprisonnement, décerné un man-dat d'arrêt et à payer à une partie civileexemptée de présence (…) la sommede 400 millions de francs Cfa.'' Pire,Mayoro Mbaye poursuit en relevantque ''juge du premier cabinet d'ins-truction, il prit le 23 décembre 2008au profit de ce dernier, une ordon-nance de non-lieu pour des faux avé-rés que même le notaire qui a légaliséles documents aura avoué en privé...''. D'autres griefs sont soulevés qui ont

du reste pour but de secouer lamachine judiciaire. Mais selon nosinvestigations, si Mayoro Mbaye a rai-son sur certains points, sur d'autrespar contre, il fait parler ses intérêtsoubliant qu'il a lui-même posé desactes délictuels à l'origine qui le fragi-lisent dans cette affaire. Il faut sans doute rappeler que la

société Maritalia a été créée en 1984par un homme d'affaires grec du nomde Spiros Dimitri Dimoulas. On yretrouve à l'origine Segui Camara, pèrede Mami Camara, ex-épouse deYoussou Ndour. Mais il y aurait quan-tité de prête-noms. Un péché originelqui a sans doute poursuivi la boîtedans sa phase de croissance. Jusqu'àaujourd'hui.

NDEYE FATOU NIANG (THIES)

L a Cour d'assises de Thiès acondamné hier MassambaDieng Diouf, cerveau d'une

bande de cambrioleur qui avaitpignon à Saly courant 2008-2009, à10 ans de travaux forcés. Son co-accusé du nom de Djiby Dia a écopéde 07 ans de travaux forcés. Le restede la bande Gorgui Ka et Djiby Ka,mineurs au moment des faits, ont étéjugés au tribunal pour enfant. Ils ontécopé de 5 ans ferme. En plus de la sanction pénale, la

bande reconnue coupable d’associa-tion de malfaiteurs, de vol en réunioncommis la nuit avec usage d’armes etde violences, doit payer solidairementdes dommages et intérêts d'un mon-tant de 15 millions de francs Cfa. Les malfaiteurs croupissent en pri-

son depuis 2009. Avant leur arresta-tion, ils ont semé la terreur à Saly cou-rant 2008-2009. Pendant cettepériode, beaucoup de tenants decommerce de la station balnéaire nedormaient qu'un seul œil. Leur som-meil était hanté par la bande à

Massamba. Armée jusqu'aux dents, labande ciblait les grands magasinsainsi que les stations d'essence de lalocalité. Les boulangeries ‘’AhmetTidiane Badiane’’ et ‘’Keur Moussa’’ainsi que le Centre commercial ‘’leTanit’’ font partie des lieux de com-merce visités par la bande dont lebutin est estimé à la somme globalede 26 millions 830 mille francs Cfa.Croulant sous le poids des plaintesliées au cambriolage, la brigade degendarmerie de Mbour avait fini pardémanteler la bande habitantNguékhokh, le 17 février 2009.Gorgui Ka et Djiby Ka furent les pre-miers à tomber dans le village deSinthiou Yoro Sadio, en possession dehuit téléphones portables. Soumis àun interrogatoire, ils sont passés viteaux aveux tout en dénonçantMassamba Dieng Diouf comme étantle cerveau de la bande. D'après le procès-verbal de perqui-

sition joint au dossier, d’importantslots de matériels, notamment une per-ceuse électrique, trois caisses àoutils, une somme de 600 millefrancs, ainsi qu’une Mercedes de

marque Benz immatriculé TH2151-Cont été trouvés. Deux marteaux etdeux pinces de grand modèle, unetête de biche, deux lampes-torches,un coupe-coupe ont été aussi décou-verts dans le véhicule saisi. De mêmeque des actes d’attribution et de ventede parcelles appartenant à MassambaDieng Diouf. Mais, hier devant la Cour d'assises

de Thiès, le propriétaire a alléguéavoir acquis ces biens de façon licite.‘’J’ai acheté le matériel auprès d’unindividu. Je ne connais pas son iden-tité’’, se défend Massamba. Pourautant, il n'a pas convaincu l’avocatgénéral, Mamecor Ndour. Ce dernier arequis une peine de 13 ans de travauxforcés, arguant que les accusésavaient constitué ''une bande armée,outillée et organisée pour commettreplusieurs crimes''. La défense a plaidé une application

bienveillante de la loi à défaut d'ac-quittement pure et simple. Car, auxyeux de Me Alioune Sène, ''il y a deszones d’ombre dans le dossier''. Pourla Cour, tout est clair puisqu'elle acondamné tous les accusés.

MARITALIA - AFFAIRE DES 9 MILLIARDS D'ABUS DE BIENS SOCIAUX

Le milliardaire Mayoro Mbaye, le doyen des juges, les missives et smsRetour sur l'affaire Maritalia évoquée dans notre édition d'hier lundi 27 janvier. Cette affaire, vieille de 10 ans, pour avoir éclaté en 2003, oppose les deux cousins et associés Alioune Ndiaye, PCA de MARITALIA et Mayoro Mbaye, actionnaire dans ladite société. Les révélationsn'en finissent pas.

VOLS EN RÉUNION AVEC USAGE D’ARMES ET DE VIOLENCES

17 ans de travaux forcés pourune bande qui écumait SalyInculpés d’association de malfaiteurs, de vol en réunion commis la nuit avec usage d’armes et de violences, la bande de Massamba Dieng Diouf a écopé de peines diverses.

numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

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6société

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CMJN

numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

7en vue

THÉÂTRE- NOUVELLE CRÉATION

Joe Ousmane Fallprésente “demoncrazy”

D énoncer les tares denotre société allant de lacorruption à la gabegie,

en passant par la politique politi-cienne et le laisser-aller. Tel est lesouhait du metteur en scène et nonmoins journaliste culturel JoeOusmane Fall. Et c’est ce qu’il tentede faire dans sa nouvelle création,une pièce de théâtre intitulée“demoncrazy”. Il organiseaujourd'hui un open presse àSorano. La première de la pièce estprévue pour courant février, selonun communiqué de presse reçu àEnQuête.

“Mon pays est malade. Mon paysest victime d’une hypocrisie qui nedit pas son nom…”, constate Manydans son monologue d’ouverture.Many, interprété par la comé-dienne Yacine Félane Diouf, est lepersonnage principal de cettepièce. C'est une étudiante des “eauxou des inondations”. “Un destinassez pitoyable auquel elle veutéchapper, bravant toutes les diffi-cultés pour en fin de compte sefrayer un petit bout de chemin luipermettant de regagner les amphis,comme bon nombre de ces jeunesdécidés à mener le combat de leurvie”. Ce qui fait d’elle “une victime,protagoniste et observatrice avertiemalgré le jeune âge qui la caracté-rise”.

L’auteur de cette pièce, JoeOusmane Fall, diplômé de l’écoledes arts, propose “une création iné-dite qui mêle théâtre et arts visuels”.En effet, en plus du jeu d’acteurssur scène, vidéo, photographie etmême peinture sont intégrées dansla mise en scène. Une expérience àdécouvrir avec cet auteur qui en està sa deuxième production, après laréalisation de son premier film“Diamouraye”.

BIGUÉ BOB

AIDA DIÈNE

L es travailleurs d’Excaf Telecomse disent menacés sur leur lieude travail par leur administra-

tion et dénoncent “un mauvais traite-ment des employeurs”, une “injusticenotoire” sous forme de “licencie-

ments abusifs”, entre autres. SelonSaliou Sène, un agent de ce service,c'est la peur depuis l'installation de lasection affiliée au Syndicat des pro-fessionnels de l'information et de lacommunication du Sénégal (SYN-PICS), le 16 novembre dernier. Or, cette section syndicale ne vise

qu'à défendre “les intérêts matérielset moraux” des travailleurs, au-delàde tout autre objectif. Mais la direc-tion ne l'a pas entendu de cette oreillequi, depuis cette date, use deméthodes inacceptables, selon SaliouSène. “Des agents d’Excaf subissentsans arrêt des intimidations etmenaces”, ajoute-t-il. “D'autres ontdû faire face à des mises à pied etlicenciements abusifs.” Ainsi, six membres d'entre eux,

dont lui-même Saliou Sène, sont encongé prolongé depuis le 28 septem-bre 2013. Les autres travailleurs sont: Seydou Diallo, El hadji OmarDiédhiou, Ibrahima Diémé, LamineAw et Cheikh Tidiane Diallo, expliquenotre interlocuteur. Un autre agent,Alioune Badara Badji, “a été victimed'un licenciement abusif”. Toutefois, les syndicalistes veulent,

d'ici leur reprise de congé, à la date du28 février 2014, être édifiés sur leursort. Aujourd'hui, ils affirment ne paspouvoir se prévaloir de “cotisations à

l’IPRES”, sont dans l'incapacité “debénéficier de prêts bancaires”, etpire, sont “sans contrat de travail enbonne et due forme”. En effet, ren-chérit le secrétaire général du syndi-cat, Seydou Diallo : “Nous sommesmême menacés jusque dans notrestatut au sein de l'entreprise.” Joint au téléphone par EnQuête, le

secrétaire général national duSynpics, Ibrahima KhaliloulahNdiaye, informe que le dossierd'Alioune Badara Badji, “licenciéabusivement”, est pendant devant lajustice. En outre, “une plainte a étédéposée contre Sidy Diagne, le direc-teur général du groupe” ExcafTelecom. Car, poursuit le Sg duSynpics : “La mise en place d'un syn-dicat ne doit pas être source de prisede mesures abusives. Les travailleursont le droit de se syndiquer et nousirons jusqu'au bout pour défendre lesintérêts de tous les membres du syn-dicat”, déclare-t-il. Parallèlement, leSynpics compte adresser une lettre àSidy Diagne, diligentée par l'inspec-tion du travail pour voir si l'entrepriseest en règle concernant les cotisationssociales, pour être édifié sur les motifsdu licenciement de Badji et sur cescongés dits de trois mois. La semaine dernière, EnQuête a

joint Sidy Diagne, le Dg d'Excaf, pouravoir sa version des faits relatés. Ilnous avait demandé de nous déplacerà cet effet. Arrivé sur place, il a signi-fié à notre reporter qu'il n'avait rien àdire sur “ces gens là”...

SOPHIANE BENGELOUN

Z éro imitation sur le marché.Tel est l’objectif de Samsung,à l’oraison 2014, concernant

la prolifération de téléphones decontrefaçon qui, se faisant passer

pour des produits authentiques de lamarque, sont vendus dans les mar-chés dakarois. Malgré cet ambitieux objectif,

sur le terrain, c’est plutôt uneguerre douce qui se livre, les com-merçants du centre-ville (marché

Alizé, marché du port, etc.) n’ayantpas, dans leur ensemble, encorereçu la visite du géant coréen cen-sée leur confisquer leurs marchan-dises illicites.Pour les rares concernés par les

raids en question, nommément lescommerçants du marché Sandaga, ilsemblerait que ces “rafles” n’aientpas eu l’effet escompté : en effet, denombreux portables d’origines indé-terminées sont toujours exposés dansles cantines de ces derniers.Un fait qui peut s’expliquer de deux

manières : “La première est, bien sûr,qu’il s’agit là de portables et appareilsoriginaux mais achetés en dehors ducircuit de distribution officiel deSamsung au Sénégal, qui sont doncnon concernés par la saisie. Laseconde est que, les marchands,voyant les autorités arriver, dissimu-lent leurs stocks d’imitation”,explique Marie Christine Sarr, respon-sable des relations presse à SamsungSénégal.

“Depuis Johannesburg...”L’intention du géant coréen

demeure cependant la même.“Nous devons réagir plus rapide-ment et de façon plus stricte à l’ac-croissement des contrefaçons. Lesproduits imités ont introduit ledoute dans l’esprit de nos clients etentraîné une certaine confusion surle marché. Nous sommes convain-cus que nos efforts constants desensibilisation et de contrôle contri-bueront à enrayer ce phénomène etdéboucheront sur un meilleur ser-vice pour nos clients”, déclarait ladirection dudit bureau dans un com-muniqué datant du 22 janvier der-nier.En effet, c’est directement le

bureau régional du géant coréen, baséà Johannesburg, qui a contacté unexpert local en propriété intellectuelpour que ce dernier, main dans lamain avec les autorités de la Brigadede lutte contre la contrefaçon,conduise des raids dans trois marchésdakarois à savoir : Colobane, Tilène etSandaga. Au total, ce sont 1 846appareils qui ont été saisis, indique lasource.En provenance pour l’essentiel de

Chine et Dubaï, ces articles de contre-façon seraient, pour Samsung, “desproduits de qualité inférieure et assor-tis d’aucune garantie”, forçant ainsi lacompagnie à redoubler d’efforts pourfaire respecter ses droits de propriétéintellectuelle et débusquer les four-nisseurs à l’origine de ces produitsfactices.

MALAISE SOCIAL AU GROUPE EXCAF TELECOM

Des travailleurs crient leurras-le-bol, le Dg se terreLes techniciens, agents commerciaux et caissiers d'Excaf Telecom s'indignent du comportement dedirecteur général Sidy Diagne qui fait peser sur eux “menaces, intimidations, licenciements abusifs”et inflige à certain des congés forcés “de trois mois”.

LUTTE ANTI CONTREFAÇON

Les agents de Samsung entreSandaga, Colobane et TilèneAprès les quelques 3 500 portables déjà saisis en avril et mars 2013, Samsung reprend ses opérations coup de poing de lutte contre la contrefaçon à travers les marchés de la ville, avec une opération conduite les 6 et 7 janvier derniers. Au finish, ce sont près de deux mille téléphonesportables qui ont été confisqués, annonce le groupe coréen.

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services & loisirs

L'art doit faire partie de la vie quotidienne, sinonil n'est pas honnête.- BILL VIOLA

Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pourles gens qu'on méprise,on n'y croit pas du tout.- NOAM CHOMSKY

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MOTS FLÉCHÉS • N°895FORCE 3)

SUDOKU N°591

Un gars roule en 2-chevaux sur lespetites routes de campagne, sou-dainil tombe en panne, pas de réseaupersonne a l'horizon avant deskilomètres il pense être bloquépour un bon bout de temps.... sou-dainsurgi un petit jeune dans une ma-gnifique Ferrari rouge, il s'arrête acoté:- Bonjour vous êtes en panne ?- oui en plus impossible d'appelerune dépanneuse- Si vous voulez je peux vous re-morquer- Pas de souci mais avec votregrosse voiture vous risquez de cas-serma pauvre petite voiture ?- Ben si vous voulez vous mettez leclignotant a gauche pour que jeralentisse et le clignotant a droitequand vous êtes arrivez!Et les voila parti, 5 km,... 10 km....soudain qq1 surgit avec unePorsche: il nargue la Ferrari, ni uneni deux voila les 2 voitures desport qui se tape la bourre !Un peu plus loin contrôle de po-lice, le motard appelle son collèguegaré un peu plus loin:- Putain j'ai jamais vu ça ya unePorsche et une Ferrari qui font lacourse- Qu'est ce que tu dis on voit çasouvent!- Ouai mais ya une 2-chevaux quiles suit avec son clignotant gaucheallumé et qui n'arrête pas deklaxonner pour essayer de les dou-bler !

Humour

envoyez vos blagues à [email protected]

Numéros Utiles

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800 00 11 11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)

81 800 10 12

SENELECService Dépannage : 33 867 66 66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823 31 40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869 22 01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849 45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849 79 09Pilotage : 33 849 79 07

URGENCESS.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839 50 50Le Dantec : 33 889 38 00Abass Ndao : 33 849 78 00Fann : 33 869 18 18HOGGY (ex-CTO) : 33 827 74 68 / 33 825 08 19

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 06:31• Tisbar : 14:15• Takussan : 16:45• Timis : 19:03• Guéwé : 20:03

heures de prières

MOTS MELÉS • N°573

Véhicule ferroviaire

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services & loisirs

horoscopeBélier⌘ Relationnel : vous saurez faire face àvos responsabilités dans votre vie conju-gale ou familiale. 〶 Quotidien / Boulot /Argent : journée intense où vous n’aurezsûrement pas le temps de chômer. ☤Bien-être : pensez à ménager vos forcescar vous ne serez pas à l’abri de momentsde fatigue.

Taureau⌘ Relationnel : pour certains, vous aurezenvie d’approfondir une relation qu’ellesoit amicale ou sentimentale. Pour d’au-tres, vous multiplierez les attentions àl’égard de votre moitié. 〶 Quotidien / Bou-lot / Argent : vous serez dans l’action etvous aurez besoin que ça bouge.☤ Bien-être : vous afficherez dynamisme et bonnehumeur.

Gémeaux⌘ Relationnel : vous aurez envie d’émo-tions fortes ainsi seul ou en couple, vousaurez besoin de vibrer au contact de l’au-tre. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : bellejournée pour boucler un projet ou repenserles bases d’une entreprise. ☤ Bien-être :vous serez plus émotif et plus dans l’affect.

Cancer⌘ Relationnel : ce devrait être une bonnejournée pour les échanges, et ce, que voussoyez seul ou en couple. 〶 Quotidien /Boulot / Argent : beau mardi pour les si-gnatures contrat, les accords, les négocia-tions ou les discussions. ☤ Bien-être :vous devrez vous attendre à ce que les au-tres aient une certaine influence sur votrehumeur.

Lion⌘ Relationnel : la douceur, la tendresseainsi que la bonne humeur rythmeront voséchanges avec les autres et vos proches.〶 Quotidien / Boulot / Argent : belle jour-née pour peaufiner un projet, pour prendrele temps d’approfondir un dossier ou pourvous efforcer de mener à bien toutes vosobligations. ☤ Bien-être : vous serez enpleine possession de vos moyens.

Vierge⌘ Relationnel : vous vous efforcerez devous rapprocher de votre partenaire oud’un de vos enfants. 〶 Quotidien / Boulot/ Argent : belle journée pour vous plongerdans un de vos projets du moment ou pourlaisser libre cours à vos idées. ☤ Bien-être: vous afficherez optimisme et bonnehumeur.

Balance⌘ Relationnel : tout vous incitera à vousrecentrer sur ce qui est essentiel dansvotre couple ou dans votre vie amicale. 〶Quotidien / Boulot / Argent : vous ne de-vrez pas vous perdre dans les détails etvous devrez aller droit au but. ☤ Bien-être : solide et déterminé.

Scorpion⌘ Relationnel : belle journée pour allerà la rencontre des autres et pourquoi pasvous faire de nouveaux amis. 〶 Quoti-dien / Boulot / Argent : vous prendrez letemps de consolider vos échanges avecvos collaborateurs. Pour d’autres, cemardi sera une journée de démarches etd’action. ☤ Bien-être : vous aurez du malà tenir en place.

Sagittaire⌘ Relationnel : joli mardi pour être plusdémonstratif. Pour certains, attention àne pas vous montrer trop possessif outrop exigeant. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : vous devrez définir de nouveaux ob-jectifs ou vous devrez trouver un nouvelangle à vos projets. ☤ Bien-être : vousserez amené à puiser dans votre réserved’énergie.

Capricorne⌘ Relationnel : belle journée pouraimer ou pour faire part de vos émotionsà vos proches ou à votre partenaire. 〶Quotidien / Boulot / Argent : votre imagi-nation sera décuplée. Pour certains, vousaurez besoin d’évoluer dans un environ-nement plus rassurant. ☤ Bien-être :vous serez plus à même de puiser votreénergie au fond de vous et vous vous sur-prendrez.

Verseau⌘ Relationnel : vous aurez avant tout be-soin de partage, et ce, que vous soyez encouple, seul ou entre amis. 〶 Quotidien/ Boulot / Argent : aujourd’hui, vous aureztendance à vous mettre en retrait. ☤Bien-être : vous manquerez peut-être unpeu de dynamisme.

Poissons⌘ Relationnel : les autres auront uneplace importance pour vous et votre épa-nouissement. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : vous aurez envie de parler projetsou de vous investir dans une action quitrouvera écho sur du long terme. ☤ Bien-être : prudent, vous saurez faire attentionà votre dépense d’énergie.

MOT MÉLÉ EXPRESS N°211

MOTS FLÉCHÉS • N°896FORCE 3)

MOT FLÉCHÉ N°893 / 894

SolutionsSUDOKU N°590

MOTS MELÉS • 572

Meuble à tiroirs

COMMODE

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10libre pArole

E n 2006, pour raisons d’utilitépublique, les stations servicesElton et Shell ont été déman-

telées parce que se situant sur la tracéde l’autoroute à péage. Ces entre-prises, dans une démarche citoyenne,avaient accompagné les autorités del’époque et, accepté le fait qui impor-tait plus que le chiffre d’affaire à réa-liser sur ces sites, estimé à des mil-liards de francs.L’autoroute à péage Dakar-Diam -

niadio, ouverte depuis le 1er Aout2013 avec un tronçon de 25 Km,absorbe un trafic journalier moyen de15.000 véhicules. Elle constitue l’undes axes les plus attractifs du RetailNetwork permettant à elle seule decapturer les volumes les plus intéres-sants de la région de Dakar qui consti-tuent plus de 70% du volume natio-nal.Nous savons tous que la gestion de

ladite autoroute est confiée au Groupe

français Eiffage via sa filiale SENACS.A., suivant un Partenariat PublicPrivé (PPP) quoique l’Etat sénégalaisait pu mobiliser plus de 193 milliardspour son financement sur un coûttotal de 380,2 milliards (sources :Les Afriques du 01/08/2013).Ces rappels sont déterminants dans

la situation présente parce qu’ilséclairent sur les actes qui sont posésrelativement à la concession des sitesde l’autoroute Dakar-Diamniadio etexpliquent les inquiétudes manifes-tées par les acteurs de la distributiondes hydrocarbures.En effet et contre attente, avons-

nous appris que le GroupeEiffage/SENAC aurait affecté 3 (trois)points de vente à la multinationalefrançaise TOTAL qui, par ce fait,aurait un monopole sur cet axe siattractif qu’est le péage. Nous ne dénions pas à TOTAL le

droit d’ériger des stations sur l’auto-

route, nous demandons seulementque de telles décisions résultent deprocédures transparentes au vu desenjeux. Il ne saurait être question iciet maintenant que nous assistions,impuissants, à un retour d’ascenseur,un échange de bons procédés entreces deux multinationales françaisesquand on sait qu’Eiffage a réalisé uneplateforme pour TOTAL pour 312millions d’euros dans le continent.L’octroi des sites au groupe pétrolierfrançais sans appels d’offre sembleobéir à cette logique. Aussi et seloncertaines sources, TOTAL seraitactionnaire dans le Groupe Eiffage. Sic’est le cas, nous sommes là en pré-sence d’un réel conflit d’intérêt.Mieux, la cohérence voudrait que

les sociétés dont les stations-servicesont été démantelées pour la construc-tion de l’autoroute à péage, soientprioritaires dans la concession dessites une fois l’axe rouvert.

A notre niveau et de l’avis de tousles autres professionnels du sous-sec-teur de la distribution des hydrocar-bures, aucun appel d’offres n’a étélancé invitant les uns et les autres àsoumissionner pour l’édification destations services sur l’autoroute àpéage. Dès lors, nous interpelons l’Etat du

Sénégal, propriétaire des sites, régu-lateur du sous-secteur et garant dudroit à la concurrence, d’arrêter le pro -cessus d’affectation des sites à TO -TAL et d’organiser les appels d’offre.Aussi et dans ce sens, invitons-nousl’Etat du Sénégal à veiller à ce que lessociétés sénégalaises de distributionpétrolière à capacité certaine, puis-sent elles aussi s’implanter sur l’axepour une concurrence régulière.Le Groupe Eiffage / SENAC est

concessionnaire de l’autoroute àpéage, c’est-à-dire de la voie bituméeet des dépendances, ce qui lui octroie

le droit d’y ériger des peines et soins.Son droit doit se limiter à cela. Les terres restent une propriété de

l’Etat du Sénégal et à ce titre, il doitavoir un droit de regard sur leur affec-tation.L’autoroute à péage est une vitrine

du Sénégal et à ce titre, doit êtreouverte toutes les entreprises y com-pris celles détenues par des Séné -galais. Autrement ce serait un déni àl’expertise locale.Au nom de la concurrence, il est

impérieux que l’Etat arbitre le secteuret ne point garder un silence coupablequi favoriserait l’abus de positiondominante d’une société filiale d’ungroupe étranger et par conséquent,vouée à rapatrier ses bénéfices. Un telétat de fait est préjudiciable à touteéconomie.

AMETH GUISSÉAdministrateur de Société

Email : [email protected]

CONCESSION DES SITES D’IMPLANTATION DE STATIONS SERVICES

L’autoroute à péage : “un territoire colonial ?”

Dans sa propre construction théo-rique, Mamadou Dia indique :“Le socialisme, pour retrouver

toute sa plénitude, suppose la liberté, lelibre épanouissement de l’homme danstoutes ses dimensions et dans toute satotalité. C’est pourquoi le socialisme auto-gestionnaire est un Humanisme intégral.Mais il y’a plus : il est aussi la solutiond’équilibre, plus précisément, la jonctionentre la socialisation du monde par lestechniques modernes et le processus pri-maire de socialisation des espaces écono-miques par les techniques traditionnellesqu’est effectivement le communauta-risme. C’est pourquoi, enfin, notredoctrine d’autogestion socialiste ne seréclame pas uniquement de l’héritagemarxiste, mais aussi et avant tout, de l’hé-ritage des traditions des sociétés négro-africaines. Par-là, elle plonge ses racinesdans le terreau de nos cultures nationaleset de nos expériences historiques”.Dans la partie intitulée “Essai d’identi-

fication de notre modèle d’autogestionsocialiste”, il précise : “La socialisation denotre espace économique, pour ne pasêtre une gageure, postule l’engagementtotal, l’intervention totale de l’Etat socia-liste. C’est à ce dernier qu’il appartient deprendre en main les grands travaux d’in-frastructures routières, fluviales,maritimes, aéronautiques sans lesquellesil n’y a pas d’intégration physique, pasd’intégration économique et en définitive,pas d’intégration politique. C’est à l’Etatsocialiste qu’il revient, totalement ou enpartie, de créer et gérer les grandes unitésde production stratégiques, les grandescentrales de production d’énergieshydrauliques, thermiques, voire nucléaire,les grands foyers de production, d’innova-tions techniques et technologiques indis-pensables à notre développement scien-tifique et économique. C’est enfin à l’Etat,

responsable devant la nation, de réorga-niser et de restructurer les centres de déci-sion de la monnaie, du change, du créditet des risques. Cette énumération, quiporte sur l’essentiel, délimite le domainedu secteur de l’Etat socialiste. Il ne peut yrenoncer sans trahir ses fonctions vitalesà l’égard surtout d’une jeune nation. Aulieu de privatisation, il s’agit dumouvement en sens inverse, c’est à direde “déprivatisation”. Il doit s’agir, il s’agitnon de désengagement, mais au contrairede réengagement, non d’effacement maisde présence sélectivement renforcée.C’est-à-dire que le secteur de l’Etat, ousecteur nationalisé, est un secteur straté-gique de l’économie : c’est l’épine dorsale,la pierre angulaire de l’édifice. Nousdevons y veiller comme à la prunelle denos yeux”.A y regarder de plus près, aujourd’hui,

face à la crise financière et économique,qui, présentement, ébranle l’Occident etl’édifice du mode de productioncapitaliste dans son ensemble, il convientde procéder à une relecture immanenteet symptômale, voire, pour reprendre laformule du sociologue allemand MaxWeber, une lecture verstehen de la penséeéconomique de Mamadou Dia, qui estplus que jamais d’actualité. Là ou de nou-velles écoles (monétaristes…), inspiréesde la pensée keynésienne préconisent unretour de l’Etat “managérial”,entrepreneur pour mieux réguler l’exubé-rance de l’économie marchande, face auxdérégulations excessives qui ont grande-ment contribué à ses dislocations struc-turelles, la pensée originelle de MamadouDia sur le rôle de l’Etat conçu comme uninstrument protecteur, réducteur et cor-recteur des inégalités sociales et dedéfense du bien commun constitue uncorpus à la fois ontologique et épistémo-logique � appréhender dans la réflexion

visant à formuler des politiquesalternatives à l’anarchie capitaliste.Plus loin dans le même ouvrage il

dira : “C’est aussi à ce niveau de laconstruction du modèle qu’il faut inscrirecette donnée essentielle qui prépare latransition à l’autogestion ; la cogestionouvrière, la participation effective aux pou-voirs de décision et aux fruits de la créationéconomique. Circonscrire le domaine del’Etat, c’est tracer par là-même lescontours du domaine de l’autogestion.Celle-ci recouvre presque tout le reste,c’est-a-dire des espaces d’activité écono-mique non moins vitaux pour lacroissance de l’économie et l’existence dela nation. Ainsi l’agriculture, ce secteurprépondérant par la population qu’elleoccupe et nourrit, l’élevage, la pêche arti-sanale et l’artisanat constituent l’essentieldu domaine autogéré. C’est un vastedomaine dont il est inutile de souligner lepoids politique, social, économique et cul-turel. C’est le domaine par lequel le socia-lisme s’insère dans la chair et le sang dela nation, c’est par lui qu’il baigne dansnos traditions, qu’il les enrichit, qu’il lesrenouvelle, qu’il élabore à partir d’elles unhumanisme nouveau. C’est par cedomaine autogéré qu’il devient une péda-gogie nouvelle ouvrant notre société à unmodernisme repensé et reconstruit”. Cet ouvrage dans son ensemble,

constitue un traité d’économie politiquede la formation sociale sénégalaise, en cequ’il fournit une étude détaillée des sec-teurs micro et macroéconomiques quiconstituent la matrice du système de pro-duction en place et explore des politiquesde rupture et d’alternative pour l’émer-gence d’une économie nationale indépen-dante et ouverte à l’autogestion socialiste.Analyser la pensée de Mamadou Dia

nous permet de cerner la substance ana-lytique, et la complexité des contours

théoriques de la richesse de son œuvre.Plusieurs déclinaisons théoriques émer-gent de la profondeur de sa pensée, parexemple, sa posture sur le rôle desreligions dans la société. Dans un articleparu dans la revue “Condition Humaine”n° 131 du 2 mars 1953, sous le titre“L’Eglise et nous”, page 57(3) “Lettred’un vieux militant”, il évoque le rôleémancipateur de l’église libérale en cestermes : “Ce serait faire preuve d’un sec-tarisme étroit hors de saison que derefuser de prendre en considération l’ap-port de l’idéologie et des institutions chré-tiennes dans la lutte de notre temps. Il y aun militantisme politique chrétien qui ajoué un rôle capital dans la décolonisationet que nous saluons respectueusement.Cette église qui fait une synthèse vivantedu spirituel et du temporel un gage sûrd’aumône et de charité, la meilleurechampionne des libertés humaines”.Abordant le rôle de l’Islam au Sénégal,

il dira : “Il faut que l’Islam s’organise etretrouve son unité par-delà les cloisonne-ments confrériques, face au pouvoir néo-colonial, face à ses responsabilités dansles batailles actuelles de libération”.Plus loin il s’interrogera : “Un Etat

national démocratique et populaire peut-il, oui ou non, promouvoir la révolutionnationale, démocratique et populaire,sans la participation active et organiséedes forces spirituelles singulièrement isla-miques ?”. C’est ici que Mamadou Diarejoint Max weber dans son appréciationdu rôle de la religion dans les processusde transformation sociale, voire de la révo-lution politico-économique et culturelleen gestation dans nos sociétés africaines.Mamadou Dia voit dans le christianismeet l’islam des idéologies religieuses quiportent en elles un mouvement émanci-patoire et constituent des mécanismesinstitutionnels pour l’intégration, la régu-lation sociale, la solidarité et l’équilibre dela société.Cette posture théorique est encore

déclinée dans son ouvrage “Nations afri-caines et Solidarité mondiale” dans lequelil évoque une révolution post marxienne

qui permet l’émergence “d’un typed’hommes nouveaux, animés par une cer-taine évidence du monde et aussi une cer-taine intuition des valeurs spirituelles, dela force vitale dont le rythme informe notreesthétique. Cet humanisme spiritualistes’harmonise tout autant avec la voie chré-tienne qu’avec la voie musulmane.”Aujourd’hui face à la déstructuration de

la sphère publique et l’anomie qui tend àse généraliser du fait des mesures austé-ritaires induites par les politiques d’ajus-tement structurel du système néolibéral,la problématique de l’intégration dufacteur spirituel et des valeurs religieusestraditionnelles dans l’ébauche de projetsde construction nationale préconisée parDia est plus qu’actuelle. En dernière ins-tance, pour Mamadou Dia, il s’agit decette osmose théorique entre la doctrined’autogestion socialiste, qui ne s’inspirepas seulement de l’héritage marxiste, etl’héritage islamo-chrétien des traditionsdes sociétés négro-africaines. C’est cettevision holistique dans l’approche ontolo-gique de Mamadou Dia qu’il convient desaisir pour mieux cerner les dynamiquesactuelles qui structurent la société séné-galaise et engager la réflexion sur les pers-pectives de transformation sociale qui endécoulent. Prétendre cerner et maitriserla totalité de la pensée complexe deMamadou Dia relèverait de l’imaginaire.Cependant, s’atteler à déconstruire cetteopacité réductrice visant à confiner sonœuvre dans le seul champ de l’action poli-tique peut contribuer à mieux faireconnaitre la richesse et la profondeur desa pensée.

PAR MOUSTAPHA DIOUF* PhD, Professeur de SociologieThe University of Vermont USA

Notes :(1) Mamadou Dia “Nations Africaines

et Solidarité mondiale” Presse Universi-taires de France (PUF) 1960

(2) Mamadou Dia “Le Sénégal trahi :un marché d’esclaves” 1988

(3) Mamadou Dia “L’Eglise et nous”1953 Revue “La Condition humaine”

Le socialisme autogestionnaire dans la pensée de Mamadou Dia (Suite)

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numéro 787 • mardi 28 janvier 2014

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www.enqueteplus.com

sports

“N otre situation financièreauprès de la FIBA n’estpas élogieuse ; elle

s’élève à un peu plus de 310 mil-lions”, a expliqué le président de l’ins-tance d’exception.Elle a été mise en place en novem-

bre dernier par le Ministère des Sportset de la Vie associative après avoir misfin à la délégation de pouvoirs de laFédération sénégalaise de basket diri-gée par Baba Tandian.“Cette dette doit être payée au plus

tard le 3 février”, date du tirage au

sort de la coupe du monde masculine2014 qui aura lieu en Espagne, aindiqué M. Mboup.Classés 3e au dernier championnat

d’Afrique des nations masculin quiavaient eu lieu en août dernier àAbidjan (Côte d’Ivoire), les Lionsavaient acquis leur qualification sur leterrain.La dette vis-à-vis de FIBA est

constituée par les différentes sanc-tions et les retards dans les cotisa-tions et les engagements des équipesnationales dans les compétitionsinternationales.Selon M. Mboup, il faudrait un

miracle pour que le Sénégal prennepart à la coupe du monde à cause dela suspension “de ses équipes natio-nales, de ses effectifs, de ses techni-ciens” aux activités de la coupe dumonde 2014.Le Sénégal est suspendu de toutes

les activités de la FIBA après desfraudes sur l’âge commises par desjoueurs sénégalais dans les

Championnats d’Afrique des moins de18 ans aussi bien chez les filles quechez les garçons.Le Sénégal avait remporté ces deux

compétitions continentales aussi bienchez les filles et les garçons en utili-sant des joueurs ayant triché sur leurâge.

(APS)

Cela fait maintenant plus d’un an que vous êtes revenu du Qatar,où vous avez connu bien des difficultés. Avec le recul, commentjugez-vous cette expérience ?Ma plus mauvaise expérience, c’est

d’être allé au Qatar. J’étais en fin decarrière et puis je voulais vraimentdécouvrir ce pays dont on parlaitbeaucoup ces derniers temps. Je croisavoir été absorbé par l’image que leQatar a réussi à s’acheter. C’est uneerreur qui peut arriver à tout lemonde. Mais vous savez, à travers demauvaises expériences, on en ressorttoujours grandi.

Un sentiment d’épuisement s’est-il fait ressentir après cet épisode qatari ?Mon procès avec le Qatar SC m’a

pris énormément de temps et d’éner-gie. J’en profite d’ailleurs pour vousdire que le club qatari a été condamnépar la FIFA la semaine dernière à meréparer les préjudices et le traitementque nous avons subis avec ma famille.Je me suis battu pour des valeurs. Entant qu’amoureux du sport, j’aidénoncé un système d’un autre âge,

un système moyenâgeux, antagonisteavec les valeurs du sport dont pâtis-sent des milliers de personnes quiconstruiront les futurs stades de laCoupe du monde au Qatar. Nous esti-mons a environ 5000 ouvriers mortsd’ici le match d’ouverture.

Vous avez gagné, donc objectif atteint ?Mon vrai but était de dénoncer ces

méthodes aux yeux du monde et desgrandes instances du football.Maintenant, après tous ces mois demilitantisme, je veux me consacrer àma deuxième vie avec une grossemotivation.

C’est un poids énorme qui vient de s’estomper donc...Je suis serein à l’idée d’entamer

une reconversion. Grâce à la médiati-sation faite sur les quatre famillesfrançaises bloquées contre leur gré auQatar, trois d’entre elles ont pu êtrelibérées et une autre se trouve toujoursen prison.Nous avons une pensée vers

Jean Pierre et sa femme Isa belleMarangiu. Je suis très heureux pourles autres familles car j’estime qu’au21ème siècle, nous n’a vons plus àsubir ce genre de trai tements. Laliberté humaine et la liberté de mouve-ment, c’est un des principes fonda-mentales des Droits de l’Homme.

(AFRIKFOOT)

CHELSEA

Mourinho s’excuseauprès de Mata !C’est officiel depuis la fin desemaine dernière, Juan Mata est unjoueur de Manchester United.L’ancien maître à jouer de Chelsea,qui a perdu son statut chez les Bluesà l’arrivée de Mourinho, a rejoint lesRed Devils en quête de temps dejeu. S’il était resté silencieux quant àla décision de se séparer du joueur,le Special One s’est enfin exprimésur ce sujet. Curieusement, il s’estexcusé auprès de lui. “Je suis désoléde ne pas en avoir fait un meilleurjoueur. Ne pas être dans les pre-miers choix du coach était peut-êtrequelque chose de nouveau pour lui,de difficile. Je ne lui ai rien laissé etje suis désolé pour ça. J’ai essayé dele faire jouer dans une position où iln’était pas le plus à l’aise. Il a toutdonné malgré tout et a fait quelquesbons matches. On parle tout demême d’un champion du monde etd’Europe”.

BARÇAXavi scelle son avenirAlors que des rumeurs l'annon-çaient proche de la MLS, le milieude terrain du FC Barcelone, Xavi(34 ans, 17 matchs et 2 buts en Ligacette saison), a fait le point sur sonavenir après la victoire desBlaugrana face à Malaga (3-0). Etl'international espagnol n'est pasprès de quitter la Catalogne. "Je mesens bien sur le terrain. J'ai prolongérécemment et je veux rester encorequelques années au Barça", a déclaréle Barcelonais. Xavi est sous contratjusqu'en 2016 avec le Barça.

TOTTENHAMLloris met la pression Arrivé en 2012 à Tottenham, le gar-dien Hugo Lloris (27 ans, 21matchs en Premier League cette sai-son) veut disputer la Ligue desChampions. Selon le Daily Express,l'international français songerait àquitter les Spurs en cas de non-qua-lification pour la C1. Interrogé surson avenir, l'ancien Lyonnais estresté évasif. "L'objectif est de se qua-lifier pour la Ligue des Champions.Sans ça ? Je n'y pense pas. J'évaluerailes choses à la fin de la saison", aconfié Lloris. Le capitaine des Bleusest lié au club londonien jusqu'en2016.

LYONUne offre deNewcastle pourGrenier Après avoir pensé à Rémi Cabella,Newcastle aurait désormais uneautre piste, française bien entendue,au cas où Yohan Cabaye viendrait àlever le camp. Alors que leMontpelliérain ne quittera pasl'Hérault cet hiver, les Magpiesauraient coché le nom du milieu deterrain Clément Grenier (23 ans, 20matchs et 4 buts en L1 cette saison),selon L'Equipe. Une offre de 13 mil-lions d'euros aurait même été trans-mise. Mais là encore, le club anglaisaura bien du mal à déloger l'interna-tional français de Lyon. Ni le joueurni l'OL ne semblent en effet disposésà discuter avant la fin de la saison.

ORGANISATION CAN 2019Six pays retenusRéunie à Cape Town, en Afrique du Sudoù se déroule actuellement le CHAN2014, la Confédération africaine defootball a tenu une réunion de sonComité exécutif. Un rendez-vous aucours duquel ont été annoncées les can-didatures officiellement retenues pourl’organisation de la CAN 2019. Six paysau total ont vu leurs dossiers être sélec-tionnés : l’Algérie, le Cameroun, la Côted’Ivoire, la Guinée, la RD Congo et laZambie. La CAF précise qu’une "com-mission unique, composée d’experts, seradésignée au cours de la prochaine réu-nion du Comité Exécutif de la CAF du21 février 2014 au Caire en Egypte pourconduire les visites d’inspection dans lespays candidats. Le vote final pour la dési-gnation des pays hôtes des Coupesd’Afrique des Nations 2019 et 2021 sefera au cours de la session du ComitéExécutif de la CAF en Septembre 2014(au lieu de Mai 2014.

CÔTE D’IVOIRERetraite internationaleaprès le Mondial pourYaya Touré ?Une information étonnante car l’inter-national ivoirien n’est pour le momentâgé que de 30 ans et peut envisager devoir la Russie en 2018. Mais selon leDaily Mirror, Yaya Touré envisagesérieusement de mettre un terme à sacarrière internationale à la suite de laCoupe du monde au Brésil : "Je vais voirce qui se passe à la Coupe du monde.C’est une décision très difficile et jetiens à la faire au bon moment. Je réflé-chis à ce sujet, mais je n’ai pas encoredécidé quand cela se produira. La géné-ration de joueurs que nous avons a tou-jours été considérée comme spéciale,donc nous avons tous envie de d’offrirquelque chose de bon à retenir."

MILANEssien a signé Comme prévu, Michael Essien (31ans, 5 matchs en Premier League cettesaison) s'est engagé avec l'AC Milan.Malgré un contretemps lors de lavisite médicale ce week-end, le milieude terrain de Chelsea s'est engagé enfaveur des Rossoneri jusqu'en juin2015, a officialisé le club lombard celundi. Son départ a aussi été confirmépar les Blues.

REVUE TOUT TERRAIN

ABDESLAM OUADDOU, ANCIEN DÉFENSEUR CENTRAL NANCY

“Dénoncer les méthodes du Qatar aux yeux du monde”Après son départ controversé du Qatar SC, pour finir par un bref retour à Nancy, Abdeslam Ouaddou n’a plus goûté à la compétition depuis janvier 2013. Sollicité par quelques clubs, le défenseur central, tout juste retraité, évoque son combat pour les Droits de l’Homme à travers son expérience malheureuse au Qatar.

“Un système d’un autre âge”

BASKET-BALL - MONDIAL 2014

La participation du Sénégal suspendue au paiement d’une dette de 310 millionsLe Sénégal doit impérativement payer ses dettes qui s’élèvent à un peu plus de 310 millions de francs Cfa à la Fédération internationale de basket (FIBA), avant de prendre part à la coupe du monde de basket 2014, a annoncé Serigne Mboup, président du Comité de normalisation du basket (CNBS), cité par Radio Sénégal.

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CMJN

sports

numéro 787 • mardi 28 janvier 2014www.enqueteplus.com

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KHADY FAYE

“L e combat devant oppo-ser Modou Lô de l'écu-rie Rock à Eumeu Sène

de l'écurie Tay Shinguer sera le plussécurisé de tous les temps”, a dit lepromoteur Aziz Ndiaye hier en margede la réunion d'urgence organiséepar le Cng. Cette réunion qui s'esttenue à huis clos a défini les rôles dechacun le vendredi prochain. Le pro-moteur renseigne avoir tout fait pourque tout soit parfait le jour du com-bat. “Je viens de verser le reste dureliquat, j'ai déjà payé la location dustade Demba Diop et je travaille enétroite collaboration pour que tout sepasse sans problème majeur. Je vaisdonner le chronogramme de la jour-née au Cng”, révèle-t-il. La tribunesera partagée en deux. Les suppor-ters de Modou Lô occuperont la pre-mière tribune, et ceux d'EumeuSène la seconde, les deux partiesseront séparées par des gendarmesqui veilleront à ce qu'aucun des deuxcamps n'outrepasse les limites quilui sont fixées. La police, présente àcette réunion, n'a pas voulu s'expri-mer sur le nombre d'éléments mobi-lisés pour cette journée. Selon lepromoteur, “il y aura la cavalerie qui

va sillonner les alentours du stade.La police sera à l'intérieur pour lesfouilles et autres, les gendarmes àl'extérieur”.Pour les deux présidents de Fans

club, tout est déjà fin prêt pour la

mobilisation. Le président de Xarañsans frontières, Massamba Dièye,déclare : “C'est un combat qui noustient très à cœur, plus que tous lesautres combats que Modou Lô a eu àdisputer. Depuis l'année dernière,

nous faisons des réunions. Nousavons discuté avec notre lutteur etnous allons dépasser les 30 cars dessupporters d'Eumeu Sène, nous vou-lons une centaine de cars”. S'agissant de la cote de popularité

de Modou Lô qui en a pris un coupaprès ses dernières performances,Massamba Dièye réagit : “Le jour ducombat, on prouvera au mondeentier que c'est loin d'être le cas. Onsera au stade à 8 heures, on y pren-dra notre petit-déjeuner, ainsi que ledéjeuner. Le point de ralliement serale terrain de l'unité 10 des Parcelles.Pour ce qui est de la violence, on ena beaucoup discuté et pour évitertout débordement, nous avons notreitinéraire que nous allons respecter.Nous demandons juste à la police denous encadrer avant, pendant etaprès.”El Hadji Sané, président du fan

club d'Eumeu Sène, prône “la paix ;il y a trop de bruits autour de ce com-bat. 30 cars vont prendre le départau Café de Pikine pour rallier lestade Demba Diop à 11 heures, avecbeaucoup de discipline et denoblesse pour accompagner notrelutteur à la quête de la victoire”.Pour sa part, Thierno Kâ renseigne

que cette réunion a pour but “desensibiliser les fans clubs, pourqu'ils viennent dans la discipline.Nous avons essayé de voir commentparer à toute éventualité”. Surl'heure du combat qui ne sera pasjoué en semi-nocturne malgré le jourouvrable (vendredi), Thierno Kâ ren-seigne : “On ne peut pas organiseren semi-nocturne parce qu'il y a unecontrainte qui a été fixée par la pré-fecture de Dakar qui ne veut pas queles manifestations se terminent trèstard, pour des questions de sécurité.On commencera avant 18 heures.”

CHEIKH THIAM

L e moins qu’on puisse dire, à72 heures du combat devantopposer Modou Lô à Eumeu

Sène, organisé par le label AzizProduction et dirigé par le promoteurAziz Ndiaye, est que le fief du leaderde Tay Shinger, Pikine, est plongédans l’effervescence. Dans cettecontrée de la banlieue dakaroise,l’ambiance est électrique pour ne pasdire au summum. En effet, dans lesartères, les points de chutes, coins etrecoins, carrefours et places degrands rassemblements, tout lemonde est sur le qui-vive. Inutile dedire que le combat portant le drapeaude l’animateur de l’émissionBantamba sur la 2Stv, El Hadji

Bécaye Mbaye, est sur toutes leslèvres. Chacun y va de ses désirs etenvies. Des drapeaux, banderoles ouaffichages sont visibles sur tous lespassages : Avenue Pikine Tally BouBess en passant par la station Texaco,Tally Bou Mack et marché Savanel.Partout, c’est le même décor. On peuty lire : “X soutient Eumeu Sène”, “Yest derrière le leader de Tay Shinger”,“Eumeu family de X zone derrièreEumeu pour une triomphe finale”. Acela s’ajoutent de gros posters, faisantplus d’un mètre de longueur à l’effigiede l’adversaire de Modou Lô ce ven-dredi, visibles dans les zones oùEumeu, comme l’appellent lesintimes, est plus adulé. Et dans ce flotd’affiches, même les politiciens enperte de vitesse ou à la recherche de

renom sont visibles. Toujours côtéambiance, la quasi-totalité des dra-peaux sont la plupart du temps auxcouleurs de l’As Pikine, club faniondu département de Pikine. Les férusdu leader de Tay Shinger approchéspar EnQuête disent vouloir être dans“le bain du combat avant, pendant etaprès”. C’est la raison pour laquelleplus d’une centaine de banderolessont visibles dans les coins et recoinsde leur quartier.

Ambiance moins électrique au QG de Modou LôAutant les banderoles, affiches et

posters sont visibles du côté du fiefd’Eumeu Sène à Pikine, autant c’estle calme plat du côté de son adver-saire, le leader de l’écurie Rock éner-

gie. A la place d’une communicationde masse comme à Pikine, auxParcelles Assainies les supporters de“Xarañ Lo” ont adopté une autrestratégie. Les Parcellois accrochéspar EnQuête ont confié que “ce n’estpas à un combat de banderoles” queleur lutteur va se livrer le vendredicontre Eumeu Sène, mais un chocdes titans. Et que ce n’est pas dans

leurs habitudes de faire des affichesdans les coins et recoins pour pous-ser Modou Lô au triomphe final.Mais le jour-j, le vendredi 31 janvier,les gens verront ce dont ils sontcapables en matière de mobilisation.C’est dire que du côté des ParcellesAssainies, l’heure est certes à lamobilisation mais pas par une guerred’affichages.

RÉUNION D'URGENCE SUR LES PRÉPARATIFS DU COMBAT MODOU LÔ / EUMEU SÈNE

Ce sera le combat le plus sécurisé de la saisonLe Comité national de gestion de la lutte (Cng) a tenu une réunion d'urgence dans ses locaux hier,en vue des préparatifs du combat Eumeu Sène / Modou Lô. En plus du promoteur, il y avait les présidents des fans clubs des deux lutteurs, leurs managers et la police.

FOOT - CAN 2015

Le programme des éliminatoires

La CAF a communiqué le pro-gramme des qualifications pour laCAN 2015 que va abriter le Maroc.Au total, 51 pays seront en lice pourtenter de décrocher une place parmiles 15 qui sont à prendre. Réunie àCape Town, en Afrique du Sud où sedéroule actuellement le CHAN2014, la Confédération africaine defootball a dévoilé le programme deséliminatoires de la CAN 2015, qui vase dérouler au Maroc. Les rencontresvont se dérouler du 5 septembre au 19novembre 2014, alors que le tirage ausort des groupes aura lieu dès le 24avril, lors de la réunion du Comitéexécutif de la CAF au Caire. Pourcette CAN 2015, 51 pays vont pren-dre part aux éliminatoires. Les 21 pre-mières équipes du classement de laCAF seront directement qualifiéespour la phase de groupes. Les 30autres vont passer par des tours préli-minaires entre mai et août 2014. Lessept premiers de ce tour préliminaireaccéderont à la phase de groupes.Chaque poule comprendra quatreéquipes. Les deux premiers de chaquegroupe seront directement qualifiéspour la CAN 2015. Ce qui fera alors14 équipes. Le Maroc, en sa qualité depays hôte, sera le 15e, alors que lemeilleur 3e de tous les 7 groupes vien-dra compléter le tout pour une com-pétition à 16 équipes. Le tirage au sortdes poules pour la phase finale auraalors lieu le 26 novembre, au Maroc.Pour rappel, la phase finale de l’édi-tion 2015 de la CAN va se déroulerdu 17 janvier au 7 février dans lesvilles d’Agadir, Marrakech, Rabat, etTanger.

CALENDRIER DES ÉLIMINATOIRES1ère journée : 5-6 septembre 2014 2e journée : 9-10 septembre 2014 3e journée : 10–11 octobre 2014 4e journée : 15 octobre 2014 5e journée : 14-15 novembre 2014 6e journée : 19 novembre 2014

LUTTE - A 72 H DU CHOC EUMEU SÈNE / MODOU LÔ

Pikine déjà dans l’ambiance du grand jour !A moins de Trois jours du choc qui devra opposer Modou Lô à Eumeu Sène, Pikine, fief du leaderde Tay Shinger, vit déjà l’ambiance du combat à travers une panoplie d’affiches et/ou de banderoles.Tout le contraire aux Parcelles Assainies, quartier général du Roc, où la nouvelle stratégie repose surla mobilisation et non la guerre des affiches.

CONSÉQUENCE DE LA CONDAMNATION DE LUC NICOLAI

Il n'aura plus de licence de promoteur

S i la condamnation de Luc Nicolaiest confirmée, le promoteur de laPetite Côte n'aura plus de licence

de promoteur. C'est en tout cas ce qu'aexpliqué Thierno Kâ, le chargé de com-munication du Cng. En effet, selon ce der-nier, “ce n'est pas un problème de pouvoirficeler un combat ou pas, c'est un pro-blème d'avoir une licence. Le dossier dedemande de licence comprend l'extrait decasier judiciaire. Si vous avez fait l'objetd'une condamnation, vous êtes exclu. Un promoteur qui a eu des démêlésavec la justice, qui a eu des peines privatives de liberté, ne pourra certaine-ment pas avoir une licence”. Une question se pose cependant, selon lechargé ce communication du Cng : “Maintenant, est-ce qu'il va garder lemême nom de structure ? C'est un autre problème. Notre avocat va se pro-noncer sur cela mais lui, en tant que tel, n'aura plus droit à la licence si lacondamnation est confirmée”, révèle-t-il.

K. FAYE