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AFRIQUE JEUNESSE
Réseau Africain d’Information et de Formation sur la Jeunesse
01 BP 1185 Ouagadougou 01 - Tél. (226) 50 30 89 91 - BURKINA FASO
E-mail: [email protected] et [email protected]
Projet de promotion du commerce
équitable et de l’humanisation des
opérations minières au Burkina Faso
RAPPORT D’EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET
Avril 2013
2 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
Sommaire
I. Introduction ................................................................................................................................... 3
II. But et Objectifs de l’évaluation ................................................................................................ 3
2.1. But ........................................................................................................................................... 3
2.2. Objectifs ................................................................................................................................. 3
III. Stratégie de l’évaluation ........................................................................................................... 4
IV. Intrants et extrants du projet ................................................................................................... 4
V. Résultats de l’évaluation ............................................................................................................... 5
5.1. Evaluation de la stratégie de mise en œuvre du projet : .................................................... 5
5.1.1 Contexte du projet ......................................................................................................... 5
5.1.2 Période ............................................................................................................................ 5
5.1.3 Définition de la stratégie de mise en œuvre du projet ................................................ 5
5.1.4 Personnel de mise en œuvre du projet ......................................................................... 6
VI. Conclusions analytiques de l’évaluation .................................................................................. 6
6.1. Pertinence du projet .............................................................................................................. 6
6.2. Rentabilité du projet ......................................................................................................... 7
6.3. Efficacité du projet ............................................................................................................ 9
6.4. Impact du projet ................................................................................................................ 9
VII. Résultats de l’atelier d’évaluation .......................................................................................... 10
7.1. Effets de l’atelier d’évaluation ........................................................................................... 10
7.1.1. Renforcement de la communication des acteurs ...................................................... 10
7.1.2. Recommandations ....................................................................................................... 10
7.1.3. Prise en compte du point de vue des différents acteurs ........................................... 11
7.2. Conclusions de l’atelier ....................................................................................................... 11
VIII. Conclusion ............................................................................................................................ 12
3 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
I. Introduction
A travers la mise en œuvre de son « Projet de promotion du commerce équitable et de
l’humanisation des opérations minières dans les régions du Centre Nord et du Sud Ouest
du Burkina Faso », le Réseau Afrique Jeunesse en tant que structure de type fédératif,
chargée de l’information et de la formation de la jeunesse, voudrait jouer sa partition dans le
secteur minier burkinabè dont la bonne gestion pourrait contribuer à réduire la pauvreté,
promouvoir la stabilité économique et le développement durable.
L’objectif global poursuivit par le Réseau Afrique jeunesse dans ce projet est de «Contribuer
à la promotion du commerce équitable et à la transparence dans les industries extractives
par une humanisation des opérations minières au Burkina Faso ».
D’une durée de trois (3) ans, et s’échelonnant de 2012 à 2014, le projet compte toucher 120
000 jeunes garçons et filles de dix (10) communes des régions du Centre Nord et du Sud
Ouest (60 000 femmes et 60 000 hommes). Cette intervention du réseau se fait en partenariat
avec l’ONG suédoise DIAKONIA.
Le bilan des activités de 2012 montre que sur neuf activités programmées, seule une activité
n’a pas pu être réalisée du fait des virements tardifs des fonds alloués à ces activités. Ce taux
de 90% de réussite est principalement dû à la compétence, à l’implication et au réel
engagement des acteurs de mise en œuvre du projet pour atteindre les objectifs fixés.
Force est de constater que, pour améliorer ce taux de réussite, après une année d’intervention,
il est opportun, voire même incontournable, que les principaux acteurs de mise en œuvre dudit
projet se rencontre pour faire le bilan de l’intervention, corriger les manquements et si besoin,
réorienter la stratégie de mise en œuvre, afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.
C’est ce qui justifie la tenue de l’atelier d’évaluation à mis parcours du projet, dont le présent
document constitue le rapport.L’atelier d’évaluation à mi-parcours s’est tenu le 19 avril 2013
à Kaya, dans la région du Centre-Nord et a proposer des recommandations devant permettre la
continuité du projet.
II. But et Objectifs de l’évaluation
2.1. But
L’évaluation à mi-parcours du projet a pour but de recueillir les avantages et les difficultés de
mise en œuvre des activités du projet, et d’en tirer les leçons à même de réorienter si besoin la
stratégie de mise en œuvre.
2.2. Objectifs
L’évaluation avait pour objectifs de :
Faire le bilan des activités organisées ;
Evaluer la stratégie de mise en œuvre des activités ;
4 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
Formuler des recommandations visant l’amélioration de la stratégie de mise en œuvre.
III. Stratégie de l’évaluation
3.1. Définition de la stratégie
De façon globale, il s’est agit d’organiser un atelier pour faire le point des activités menées et
formuler des recommandations pour améliorer la stratégie de mise en œuvre des activités. Cet
atelier a connu la participation des coordonnateurs régionaux des deux régions couvertes par
le projet, et les points focaux du projet des communes.
Les travaux de l’atelier ont consisté à passer en revu chacune des activités pour relever les
difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre et ainsi, formuler des propositions et des
solutions en vue d’accroître les résultats pour l’atteinte des objectifs fixés.
3.2. Collecte des informations
Les informations de cette évaluation peuvent être classées en trois grandes catégories.
La première catégorie concerne les informations issues en grande partie du document de
projet servant de référentiel à la mise en œuvre d’activités en partenariat avec Diakonia. Ce
document est conjointement accepté par le RAJ et Diakonia.
Une seconde catégorie d’informations, est celle issue des entrevues avec les différents acteurs
de mise en œuvre du projet.
La troisième catégorie est celle des informations récoltées au cours de l’atelier d’évaluation.
3.3. Limites de l’évaluation
La limite principale de cette évaluation réside dans le manque de moyens financiers pour
rencontrer les acteurs terrain et les bénéficiaires de l’intervention. En effet, certains acteurs
tels que les autorités administratives et locales des différentes régions ont des informations
utiles pouvant permettre de connaître les effets réels ainsi que les impacts au niveau terrain de
l’intervention du projet. L’outil idéal de collecte des données à ce niveau est l’entretien
individuel, que les moyens dont dispose le réseau n’ont pas pu réaliser.
Une autre limite pouvant freiner les résultats consiste au nombre réduit de participants qui ne
permettait pas de prendre en charge tous les acteurs de mise en œuvre du projet.
IV. Intrants et extrants du projet
Les produits développés par le projet sont :
Un atelier de planification : 30 personnes informées et sensibilisées ;
Une page web interactive sur les activités du projet sur le site web
Un bulletin d’information reproduit en 1000 exemplaires,
5 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
20 émissions radiophoniques réalisées : 20 Cdroms des émissions,
4 ateliers de formation des leaders associatifs : 120 personnes formées,
Un type d’affiche-poster reproduit en 1000 exemplaires,
10 séances de ciné-mobiles : 10000 personnes au moins touchées.
V. Résultats de l’évaluation
L’évaluation a concerné la stratégie de mise en œuvre des activités, les personnes commises à
la tache et les moyens disponibles pour la réalisation des activités.
5.1. Evaluation de la stratégie de mise en œuvre du projet :
5.1.1 Contexte du projet
Le Réseau Afrique Jeunesse en tant que structure de type fédératif, chargée de l’information
et de la formation de la jeunesse voudrait jouer sa partition dans la gestion du secteur minier à
travers ce projet.Son ambition dans cette optique est d’offrir aux populations locales des
espaces d’échanges et de dialogue afin que le commerce équitable et l’exploitation des
ressources minières au Burkina Faso soient garante des droits humains; respectueuse de
l’environnement; transparente et équitable dans sa gestion selon les principes de l’ITIE;
garante de l’équilibre social; garante de la paix et de l’harmonie dans nos communautés ;
équitable et juste.
Le public cible vise les communautés locales des deux régions, les organisations de la société
civile, les médias communautaires, les associations et mouvements de jeunesse évoluant dans
les deux régions, les administrations publiques du secteur minier, les sociétés minières, les
autorités coutumières, les commerçants et artisans.
Pour réaliser avec efficacité les activités prévues pour l’atteinte des objectifs, et pour
permettre aux bénéficiaires de jouir pleinement de cette intervention, une stratégie a été mise
en place et consiste en un plaidoyer par le faire faire.
5.1.2 Période
La présente évaluation couvre les activités menées de janvier 2012 à mars 2013. Cette période
constitue la période d’intervention du projet en partenariat avec Diakonia.
5.1.3 Définition de la stratégie de mise en œuvre du projet
Le projet repose sur deux volets complémentaires :
- D’une part la formation et la sensibilisation des leaders associatifs en tant que
bénéficiaires ;
- et d’autre part l’action des jeunes leaders en tant que vecteurs d’information auprès de
leurs pairs ainsi que des jeunes de leur localité afin de créer une dynamique au sein de
la jeunesse burkinabé pour humaniser le secteur minier.
6 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
Par ailleurs, l’implication des femmes aux diverses activités est fondée sur la règle de 1 sur 2.
En ce sens, à chaque activité, les structures et les organisateurs sont tenues de se faire
représenter ou de participer à hauteur de 50% de femmes et 50% d’hommes.
5.1.4 Personnel de mise en œuvre du projet
L’application de cette stratégie est assurée par un personnel :
Un chargé de programme est responsable de la planification, de la mise en œuvre, du
suivi et de l’évaluation de chaque activité dans les deux régions. Il constitue le principal
acteur du projet et est le répondant du projet pour assurer l’atteinte des objectifs.
Un gestionnaire comptable, dont le rôle est de s’assurer de la gestion financière des
activités et la bonne exécution budgétaire du projet.
Un coordinateur régional, représentant le projet dans chacune des deux régions a été
institué. En plus d’être le représentant attitré du projet au niveau régional, le coordonnateur a
pour principal rôle d’organiser les activités lorsque celles-ci se déroulent dans sa région.
Un Comité National de Pilotage composé de cinq personnes représentant les membres
permanents du RAJ basés à Ouagadougou a été mis en place et est responsable devant le
secrétariat administratif et technique. Le quant à lui SAT travaille sous la responsabilité
administrative et technique du Coordonnateur Général du Réseau Afrique Jeunesse.
VI. Conclusions analytiques de l’évaluation
6.1. Pertinence du projet
La pertinence du projet tient au fait d’abord que le domaine des mines au Burkina Faso est un
domaine réservé et où règne une anarchie réelle empêchant les acteurs de la société civile de
mener des actions de sensibilisation et d’information à l’égard des personne vivant sur le site
d’orpaillage surtout. De même, il existe une grande barrière entre les compagnies
d’exploitation minière et la société civile. Dans ce contexte, le RAJ se veut être
l’interlocuteur des différents acteurs intervenant dans le cadre du secteur minier.
Ensuite, la pertinence du projet tient à son aspect formation des personnes travaillant
artisanalement dans le secteur des mines. Ces personnes sentent de plus en plus leurs droits
lésés et cherche des moyens de s’organiser pour une revendication de leurs droits. C’est dans
ce cadre que le RAJ, en tant que structure d’information et de formation vient à point
nommé.
Enfin, la pertinence du projet tient à son aspect information des populations environnant
les sites d’orpaillage. Il est en effet noté que les structures associatives et les élus des
localités d’intervention du projet n’ont pas toujours les informations vraies et justes en
relation avec l’exploitation minière. Le projet permet ainsi d’éclairer les populations pour leur
permettre de prendre les bonnes décisions surtout en ce qui concerne leur avenir et devenir
relativement aux nouvelles situations issues de l’exploitation de leurs terres.
7 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
6.2. Rentabilité du projet
La rentabilité du projet présente le rapport coûts/ activités. Pour chacune des activités
réalisées des difficultés financières, matérielles et humaines ont été notées :
Activités Difficultés Solutions apportées ou proposées
Création et animation
d’une page web
interactive
La collecte des informations à
publiées, leurs traitement et
publication sont autant de
données non prises en compte
par le budget du projet
Pas de prise en charge d’un
webmaster
La collecte des informations
publiées se fait par tous les membres
du RAJ : personnel, membre de la
coordination, bénévoles membres du
réseau,
Le traitement des informations et la
publication se font par un chargé de
communication (non pris en charge
par le budget du projet)
Publication d’un
bulletin d’information
et d’éducation sur les
activités minières
La collecte des informations,
leurs traitement et publication
ne sont pas pris en compte
par le budget du projet
Un chargé de communication est mis
à contribution pour la réalisation du
bulletin : collecte et traitement de
l’information.
De même tous les acteurs du réseau
interviennent dans le processus.
Réalisation
d’émissions
radiophoniques de
sensibilisation
Leger dépassement
budgétaire : 10 émissions
radios étaient prévues mais
20 ont été réalisées avec le
budget alloué. Ce qui a valu
un dépassement relevé par
l’audition des comptes,
Les thèmes traités varient
d’une région à l’autre selon
les sensibilités des
responsables de chaque radio,
Il n’existe pas de ligne
budgétaire pour une prise en
charge des animateurs radios
Réalisées le nombre d’émissions
pouvant être réalisées par
l’enveloppe budgétaires,
Multiplier et mettre à la disposition
des associations les enregistrements
des émissions réalisées hors de la
région,
Utiliser les reliquats des émissions
radios pour assurer un minimum de
prise en charge des animateurs
radios
Confection et édition
d’un (01) type
d’affiche posters de
plaidoyer pour la
transparence et
l’humanisation dans
les industries
extractives au Burkina
Faso
Difficulté à faire comprendre
aux concepteurs de l’affiche
les éléments nécessaires à
prendre en compte pour que
le message soit effectivement
véhiculé
Participation active des acteurs RAJ
à la conception du support de
l’affiche
Organisation de
session de formation
Non prise en charge
conséquente des élus locaux
(hébergement, restauration,
frais de déplacement) ;
Inexistence de ligne
budgétaire pour la prise en
charge de formateurs externes
indépendants ;
Réduction du nombre de d’élus
participants,
Les formations sont assurées par les
membres de la coordination du
projet,
Négociation avec les intervenants
externes pour une prise en charge
conséquente au budget disponible
8 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
Organisation de
séances de cinés
mobiles sur les
opérations minières
au Burkina Faso
Difficulté à trouver un film
adéquat : un film devait être
réalisé par le RAJ pour servir
de support à cette activité,
mais ayant été jugé trop
coûteux le film n’a pas
finalement été réalisé ;
L’indisponibilité des acteurs
relais dans les régions
(principalement au sud-
ouest),
La non prise en charge
d’interprètes lors des séances
qui a entrainé une difficulté
dans la sensibilisation
La non prévision de certaines
lignes comme le suivi des
activités. Cette difficulté a été
beaucoup plus ressentie dans
le cadre des cinés mobiles qui
ne prévoit pas la prise en
charge d’une équipe de
supervision pour la réalisation
Un film sur le travail des enfants a
été présenté ainsi qu’une réponse
d’une association œuvrant au retrait
des enfants des sites d’orpaillage
Des points focaux sur les sites ont
été mis à contribution,
Mise à contribution d’une personne
dans le public pour assurer
l’interprétariat.
Motivation d’une équipe de deux
personnes pour la supervision/
Condensation de l’activité pour
minimiser les couts
La rentabilité du projet s’évalue également en lien avec le personnel. On note une insuffisance
de personnel pour la mise en œuvre d’un projet de cette envergure.
D’abord, au niveau central, les lignes budgétaires ne prennent en considération qu’un chargé
de programme et un gestionnaire comptable. De la sorte, deux personnes doivent assurer la
planification, la mise en œuvre et le suivi évaluation technique et budgétaire de l’ensemble du
projet. Ce qui est un grand avantage en matière de coût mais peut affecter l’efficacité de
l’intervention. En outre, il est à noter qu’il n’existe pas de ligne pour prendre en charge les
cotisations exigées par Diakonia. Ce qui fait que ces montants sont déduits de l’enveloppe
salariale, et donc réduit considérablement à la baisse cette enveloppe.
Ensuite, au niveau régional, les coordonnateurs régionaux qui assurent la visibilité et la
représentation du projet dans leur région ne sont pas pris en charge. Ce qui entrave
indubitablement l’efficacité du projet au niveau régional.
Par ailleurs, il faut noter que le manque de moyens de transport entrave la mise en œuvre du
projet. En effet, les sites d’orpaillage sont situés à des endroits parfois inaccessibles au
transport en commun.
Ces difficultés n’ont cependant pas empêché le réseau de mener à bien et à terme toutes les
activités inscrites dans la planification du projet. Mieux, un reliquat annuel assez élevé a été
réalisé pour la première année de mise en œuvre.On peut affirmer que le projet de promotion
du RAJ en partenariat avec Diakonia est rentable. Le rapport coût activité étant positif.
9 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
6.3. Efficacité du projet
L’efficacité du projet depromotion du commerce équitable et de l’humanisation des
opérations minières dans les régions du Centre Nord et du Sud Ouest du Burkina Faso est une
réalité. Toutes les activités planifiées par le projet ont été réalisées.
Les résultats du projet sont atteints selon les indicateurs de résultat formulés. Ainsi :
Prévisions Réalisations
Création d’un site web 1 site web créé :
www.afriquejeunesse.webou.net
Publication de 15 articles 15 articles publiés
Publication d’1 numéro de bulletin reproduit
en 1000 exemplaires
1 bulletin produit
1000 exemplaires diffusés
Réalisation de 10 émissions radiophoniques 20 émissions radiophoniques réalisées
Organisation de 04 ateliers de formation au
profit des leaders associatifs locaux
Dispensation de 04 modules de formation
04 ateliers de formations organisés aux
profits des leaders associatifs locaux
04 modules de formation dispensés
Organisation d’1 session de formation sur le
rôle et la place de la société civile, des élus
dans la gestion de l’activité minière
Dispensation de 04 modules de formation
1 session de formation sur le rôle et la place
de la société civile, des élus dans la gestion
de l’activité minière organisée
04 modules de formation dispensés
Organisation de 02 ateliers de formation sur
le réseautage/plaidoyer pour la transparence
dans les industries extractives
Dispensation de 04 modules de formation
02 ateliers de formation sur le réseautage/
plaidoyer pour la transparence dans les
industries extractives organisés
04 modules de formation dispensés
Edition de 01 type d’affiche de sensibilisation
1 000 affiches tirées
01 type d’affiche de sensibilisation édité
1 000 affiches tirées et diffusées
Le projet a permis de toucher une diversité de personne en termes de qualité. Ainsi, les
orpailleurs, les jeunes leaders des associations, les populations riveraines des sites
d’orpaillage, les collectivités territoriales à travers les élus locaux, les autorités locales des
deux régions couvertes par le projet ont été touchés. Ce qui justifie l’effectivité du projet sur
le terrain.
En règle générale, on note que la planification n’est pas axée efficacité mais plutôt résultats.
Ce qui constitue un frein car la mise en œuvre des activités n’a pas permis de rendre le projet
complètement efficace. En effet, le RAJ a un léger disfonctionnement en termesde contrôle
qualité du contenu et en termes de suivi de l’efficacité des activités mises en œuvre. Cette
situation est due en partie à la faiblesse des ressources humaines allouées à la supervision du
projet et à l’absence de mécanisme de suivi (absence d’un chargé de suivi évaluation).
6.4. Impact du projet
La visibilité du projet à travers ses outils de communication a permis de façon directe et
indirecte d’éveiller les consciences et de valoriser le potentiel du secteur minier du Burkina
Faso.
10 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
Les personnes touchées par le projet reconnaissent la nécessité d’une union et d’une
permanente communication entre acteurs du secteur minier. De même, les orpailleurs sont
conscients de la nécessité de travailler avec les acteurs de la société civile pour une
amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Le projet a permis directement aux jeunes et indirectement aux associations de mesurer de
façon implicite leurs carences en connaissances sur les mines, le réseautage, le plaidoyer et le
commerce équitable.
L’implication des autorités locales la permis de reconnaître l’importance des questions
minières sur les régions et de constater l’ampleur des problèmes causés par l’orpaillage. Il a
également permis aux autorités locales d’avouer leur impuissance face à l’ampleur du
phénomène et de s’engager à appuyer toute initiative visant l’amélioration du secteur minier.
Les thèmes abordés par les émissions radios ont ouverts les discussions sur les problèmes
fondamentaux que vivent à la fois les exploitants miniers et les populations vivant : pas de
moyens financiers pour multiplier et mettre à la disposition des associations.
VII. Résultats de l’atelier d’évaluation
7.1. Effets de l’atelier d’évaluation
7.1.1. Renforcement de la communication des acteurs
Le premier effet de cet atelier d’évaluation qui peut être noté est le renforcement de la
communication autour du projet. Il s’agit en réalité de mettre les différents acteurs de mise en
œuvre du projet au même niveau d’informations.
Cette communication permettra sans aucun doute d’améliorer la performance des acteurs
terrain.
7.1.2. Recommandations
Au sortir de cet atelier d’évaluation, des recommandations ont été formulées et devront
participer à une amélioration de la mise en œuvre du projet. On note ainsi les cinq (05)
recommandations suivantes :
Diffuser les émissions radiophoniques enregistrées dans toutes les communes que couvre
le projet et disposant d’une radio : en ce sens, les thèmes des émissions radio n’étant pas les
mêmes pour les deux régions d’intervention, il serait bénéfique de reproduire ces émissions
sur supports CDs d’une part, et de négocier leur rediffusion sur les ondes des radios de la
région où elles n’ont pas été enregistrées.
Respect quota genre dans les ateliers de formation et dans le fonctionnement des activités :
il s’agit de faire participer activement les femmes dans le processus de mise en œuvre des
activités d’une part, et d’autre part d’œuvrer en sorte qu’elles soient bénéficiaires des actions
de l’intervention.
Mettre à la disposition des acteurs terrain la planification générale des activités du plan
d’action : cette recommandation consistait à transférer le document général de planification
11 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
des activités aux acteurs de mise en œuvre dès la conception pour leur permettre d’intégrer
cette planification dans leur propre planification.
Mettre à la disposition des autorités locales le rapport des activités du plan d’action : cette
recommandation vise à renforcer les relations entre le RAJ et les autorités locales en leur
transmettant les rapports des actions menées sur leur commune. Il est en effet de coutume
pour le réseau de transmettre un courrier d’information ou d’invitation aux acteurs locaux
avant toute intervention pour les aviser du contenu et de la stratégie des actions qui seront
mises en œuvre. Avec cette recommandation, un point devra être fait dorénavant aux autorités
locales après chaque intervention.
Initier des rencontres avec les nouveaux élus locaux pour sceller de nouveaux partenariats :
cette formulation est due au changement intervenu dans les communes. Dans la mesure où des
élections municipales ont été organisées au cours de la première année de mise en œuvre du
projet, de nouvelles personnes sont arrivées à la tête de communes. Il serait alors judicieux
pour le staff technique du RAJ d’effectuer des sorties ou d’initier des rencontres avec les
principaux responsables des différentes communes d’intervention afin de brosser les objectifs
et résultats attendus du projet, et par la même occasion obtenir leur engagement pour la
continuation du projet.
7.1.3. Prise en compte du point de vue des différents acteurs
L’atelier d’évaluation a permis à chaque acteur intervenant dans la mise en œuvre du projet de
donner son point de vue sur l’ensemble des activités et leur stratégie de mise en œuvre. Ce
point de vue est autant important que les recommandations dans la mesure où chaque point de
vue compte et permet d’améliorer l’intervention commune.
7.2. Conclusionsde l’atelier
De façon globale, on peut affirmer que l’atelier d’évaluation à mi-parcours du projet de
promotion du commerce équitable et de l’humanisation des opérations minières au Burkina
Faso, axé sur les régions du centre-nord et du sud-ouest, a porté les fruits escomptés. Il aura
permis en effet de revoir la stratégie globale d’intervention dudit projet en premier lieu, et en
second lieu de formuler les recommandations nécessaires pour corriger et améliorer cette
intervention. En troisième lieu, tous les acteurs terrain se sont accordés sur la planification
globale des activités. Ce qui va améliorer la stratégie en termes de fluidité. En quatrième lieu
enfin, il permet à chaque acteur de renouveler son engagement vis-à-vis de l’atteinte des
objectifs fixés par le projet.
12 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et
d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso
VIII. Conclusion
La rentabilité du projet, son efficacité et ses impacts attestent que la stratégie de mise en
œuvre du projet est adéquate et adaptée aux résultats recherchés par le projet. Malgré les
difficultés rencontrées dans la réalisation des activités, le RAJ arrive tant bien que mal à
mener ses activités en fonction de la stratégie adoptée, et à produire les résultats et effets
escomptés.
Cependant, les résultats et effets du projet peuvent être améliorés si la stratégie est mieux
maitrisée par les acteurs de mise en œuvre. Ces acteurs doivent s’approprier la stratégie et
s’engager véritablement à travailler dans le but de produire des effets et impacts. Mais
cet engagement est fonction de la motivation qui accompagne l’exécution du projet, d’où la
recommandation motiver les coordonnateurs régionaux et les personnes qui interviennent
directement dans la mise en œuvre des activités du projet.
L’amélioration de l’impact du projet passe également par l’augmentation du nombre du
personnel œuvrant dans le cadre du projet. En effet, dans la tendance actuelle qui consiste à
améliorer les performances des interventions et de faire des projets de développement des
interventions axées résultats et effets, un outil indispensable est le suivi évaluation. Il
conviendrait donc de recruter un personnel spécifiquement pour le suivi-évaluation des
activités du projet. Cette recommandation se justifie par la faiblesse du nombre de personnes
chargées de la mise en œuvre du projet. On note en effet qu’une seule personne est commise
aux tâches planification, mise en œuvre, suivi et évaluation technique du projet. Cette
faiblesse se ressent inévitablement dans la performance du projet.