Agence Urbaine de Taza - autaza.ma LA… · CABINET D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME MR. HADDAD MOHAMMED- IMM 82 -APPT 3- HAY FAIZA-KHÉNIFRA | 1 Agence Urbaine de …

CABINET D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME MR. HADDAD MOHAMMED- IMM 82 -APPT 3- HAY FAIZA-KHÉNIFRA | 1

Royaume du Maroc

Ministère de l’urbanisme

et de l’aménagement du territoire

Agence Urbaine de Taza

ETUDE DU PLAN DE DEVELOPPEMENT DU CENTRE RURAL DE RAS LAKSAR

C.R. DE RAS LAKSAR

&PROVINCE DE GUERCIF &

NOTE DE PRESENTATION & MONTAGE TECHNICO-FINANCIER

Décembre 2014


SOMMAIRE

I. INTRODUCTION……………………………………………………………….…..3

II. RAPPEL DES RESULTATS DU RAPPORT D’ANALYSE-DIAGNOSTIC…...4

2.1. Contexte de l’étude…………..…..……………………………....……..…5

2.1. Environnement naturel………………………………………………………..8

2.1.1. Géologie……………………………………………………………..…8

2.1.2. Topographie………………………………………………………….…8

2.1.3. Hydrographie……………………………………………………..……8

2.2. Caractéristiques de la population………………………………………………9

2.2.1. Démographiques…………………………………………………..……9

2.2.2. Sociales…………………………………………………………..……9

2.2.3.Économiques……………………………………………………………10

2.3. Caractéristiques socio-spatiales du cadre Bâti………………………………….. 11

2.3.1. Foncier………………………………………………………….….…..11

2.3.1. Structure spatiale de l’occupation du sol……………………………..….…..11

2.3.1. Habitat et équipements publics……………………………………….…...13

2.3.1. Réseaux publics………………………………………………….……..14

2.4. Impact des pratiques socio-spatiales sur l’environnement……………………...15

III. VISION 2021 DE DEVELOPPEMENT DU CENTRE DE RAS LAKSAR………16

3.1. Besoins en espace à l’horizon de 2021…………………………………………..16

3.2. Présentation du projet du plan de développement ………………………….…18

IV. CONCLUSION……………………………………………………..………....23


I.INTRODUCTION .

Le présent projet est une action collective intégrée dans la politique globale

publique visant la généralisation de la couverture des espaces ruraux en documents

d’urbanisme en vue d’assurer leur développement dans le cadre de la loi.

Dans cette perspective, La vision spatiale 2021 proposée, est construite selon des

résultats des études analytiques de l’état actuel du centre de Ras laksar notamment les

aspirations de sa population pour la prochaine décennie. Elle respecte les règles basiques

déclinées ci-après. D’abord, une répartition harmonieuse des fonctions spatiales

(Habitat, travail, loisirs et déplacements), lesquelles seront intégrées dans une structure

viaire fonctionnelle capable de desservir l’ensemble de l’aire d’étude. Ensuite, une

localisation optimale des équipements publics et collectifs manquants. Enfin,

l’organisation spatiale d’ensemble sera intégrée dans l’environnement naturel en

respectant notamment le tracé naturel du réseau hydrographique.

Dans la présente note de présentation sera étayé en premier lieu, un rappel des

conclusions du rapport d’analyse-diagnostic, tandis qu’en deuxième lieu, il sera exposé la

variante du plan de développement de l’agglomération rurale de ras Laksar.


II. RAPPEL DES RESULTATS DU RAPPORT D’ANALYSE-DIAGNOSTIC


Découpage communal de la province

2.1. Contexte de l’étude .

A. Contexte provincial

A.1. Découpage administratif

La province de Guercif est récemment crée suite à la volonté consistante de sa majesté

Mohamed VI, Que Dieu l’assiste, visant le développement de cette partie du

territoire national dans le cadre de la déconcentration administrative. S’étendant

sur une superficie estimée à 7310 km² soit 0.1% du territoire national, cette province se

compose d’une (1) commune urbaine et de neuf (9) communes rurales.

A.2. Caractéristiques de la population de la province

Comprenant une population1 de l’ordre de 185.286 soit 30.265 ménages avec une

taille de 6.1 personnes par ménages selon le RGPH de 2004. La population rurale

représente plus de la moitié soit 63.8 % de la population totale de la province. Par ailleurs,

la densité moyenne de la population s’élève à 25.3 hab. /km² inférieur de la densité

nationale estimé à 42 hab./km².

B. Contexte communal (Extrait du deuxième rapport relatif à cette étude)

B.1. Découpage administratif

D’une superficie de 533 km², la commune

rurale de Ras Laksar relève du commandement de la

province de Guercif nouvellement crée. Elle est

délimitée par les entités territoriales illustrées par la

carte ci-contre.

1 La province de guercif renferme plusieurs tribus : HOUARA, OULAD RAHOU, LBRANES et BNI OUIARINE.


B.2. Données naturelles

La commune rurale de Ras laksar s’étend sur un milieu physique hétérogène situé

au creuset des deux montagnes du rif et du moyen atlas, lesquelles sont marquées par de

fortes altitudes ainsi qu’une diversité de leurs compositions géologiques. Cette commune

renferme un couvert forestier s’étalant sur une superficie de 35.343 ha soit 66.3 % de sa

superficie globale.

Sur le plan hydrographique, la commune appartient au bassin hydraulique de la

moulouya2 dont la superficie est de 70.910 km². Ainsi, elle est traversée par l’oued de

Mouloulou affluent de l’oued de la moulouya. L’oued al mansour, affluent de l’oued

Mouloulou, est l’autre composante du réseau hydrographique communal.

B.3. Données démographiques

La croissance de la population communale est un événement qui marquait sa

dynamique durant la période allant de 1994 à 2004.En effet, l’effectif de cette population a

passé de 9971 à 10.708 personnes selon un taux moyen annuel d’accroissement de 0.7.En

2004, la population communale représentait 5.7 % de la population provinciale totale. Elle

comprenait 1491 ménages avec une taille moyenne de 7 personnes par ménage.

Par ailleurs, la répartition de la population communale par sexe dévoilait un

équilibre entre les deux sexes puisque la population féminine représentait 49.4% de la

population totale. En outre, elle était dominée par les jeunes qui représentaient 38.6 % de

son effectif soit 4135 personnes avaient l’âge de moins de 15 ans contre 5.1 % des

personnes âgées de 65 ans et plus.

Sur le plan social, ladite population se caractérisait par l’ampleur des célibataires qui

représentaient 34.4 % de la population en âge de mariage, estimée à 6573 personnes. De

même, la population de la commune était marquée par la hausse de la population

2 Ce grand bassin comprend les sous-bassins de la moulouya , Kert, Isly, Kiss, Chott Tigri et une partie de la

zone Bouarfa-figuig. Le sous-bassin de la moulouya s’étende sur 55.500 km² et draine les eaux du sud du haut atlas,

le moyen atlas ainsi que le rif oriental.www.water.gov.ma


analphabète. La population âgée de plus de 10 ans, non scolarisée comprenait 6849 soit

84.7 % de la population du même âge, estimée à 8084 personnes. D’autre part, la présence

de 193 personnes handicapées soit 1.8 % de la population communale.

B.4. Données économiques relatives à la population de la commune

La population active représentait 4001 personnes soit 44.9 % de la population en

âge de travail (7 ans et plus) évaluée à 8902 personnes. Cette proportion était très faible et

soulignait la dépendance de presque les 37.3% de la population. La situation dans la

profession de cette population active met en surface la prédominance des actifs

bénéficiant de l’aide familiale à raison de 54.3 %. Cette réalité retardait le dynamisme de

l’économie communale.

La répartition de la population active par secteurs économiques dévoilait la

supériorité du secteur primaire agricole qui venait en tête en accumulant 86.8 % des

emplois. Le secteur secondaire occupait la deuxième position en offrant 11.8 % des

emplois tandis que le secteur secondaire se plaçait en dernier position avec 1.3% des

emplois.

B.5 Réseau viaire communal

L’espace communal de ras laksar est desservi essentiellement par quatre routes

provinciales (La RP5429, la RP5430, la RP5431 et la RP 5432). Grâce à ces routes et leurs

différentes liaisons, plusieurs rapports de socio-économiques sont établis entre la

commune et son contexte provincial. En effet, la liaison de la RP5430 avec la RP 5431

permet d’atteindre la RN6 qui mène à la ville de Guercif. De même, la liaison de la route

5430 avec la RP 5432 mène à la RR507 reliée à la ville de Taza. Par ailleurs, la route

provinciale n°5430 relie le chef lieu de la commune de Ras laksar au centre d’Essabab

situé dans la commune rurale d’Essabab alors que la route provinciale 5429 relie la

commune au centre rural de Bel Farah situé dans commune rurale de Taddart.


2.2. Environnement naturel .

2.2.1. Géologie

L’agglomération rurale de Ras laksar s’érige sur un site d’une structure géologique

formée principalement des masses de conglomérats à base des cailloux de dolomites de

grandes tailles cimentés par des marnes jaunâtres. Les grandes tailles des conglomérats

participent à la fragilité de la structure du sol et facilitent l’érosion des bergs de l’oued de

Zabzite. Ainsi, plusieurs affaissements sont apparut notamment dans les bords de l’oued

Zabzite au niveau des douars de Tifirasine et de Tachrift, en s’étalant sur 17 % de l’aire

d’étude soit 111.11 ha.

D’autre part, l’existence des nappes phréatiques à un niveau piézométrique de 30

m de profondeur, l favorise la pratique sociale de l’activité agricole.

2.2.2. Topographie

D’une superficie de 655.5 ha, le site du projet est composé de plusieurs reliefs

dont les altitudes varient entre 740 et 600 m. Ces changements d’altitudes donnent lieu à

trois zones dont les pentes sont contrastées. Les deux premières zones ayant des pentes

de moins de 15 %, considérées favorables à l’extension spatiale, s’étendent sur la quasi-

totalité de l’aire d’étude soit 87 %. Tandis que la troisième zone représentant 13 % de

l’aire d’étude et dont les pentes moyennes dépassent 15%, est contraignante à l’extension

spatiale en raison du montant élevé que coûte son aménagement spatial.

2.2.3. Hydrographie

Le réseau hydrographique du site dont la superficie s’étend sur 7.7 % de l’aire

d’étude, s’insère dans le système global du bassin versant de Moulouya. Il est composé des

oueds de Zabzite et d’Azghar ainsi que de plusieurs ravins. La répartition spatiale de ces

derniers éléments est densément ramifiée dans la zone Est du centre.


2.3. Caractéristiques de la population .

2.3.1. Caractéristiques démographiques3

La population du centre compte 1085 personnes soit 196 ménages. Cette population

se caractérise par la jeunesse étant donnée que 29% des personnes sont âgées de 15 ans et

seulement 7% des personnes ayant l’âge de plus de 64 ans. En outre, sa répartition par

sexe est équilibrée du moment que le pourcentage du sexe féminin dépassent légèrement

la moitie de la population totale soit 51.8 %.

2.3.2. Caractéristiques sociales

Les tailles de ménage varient autour de la moyenne estimée à 5.5 personnes dans un

intervalle allant de 1 à 15 personnes. C’est ainsi que 71% des ménages ont des tailles

situées entre 1 et 6 personnes tandis que le reste des ménages ont des tailles allant de 7 à

15 personnes.

La population en âge de mariage (18 ans et plus) compte 542 personnes. La répartition

de cette tranche de la population selon le statut matrimonial se caractérise par l’ampleur

du célibat. Ainsi, la part des célibataires s’élève à 26.5% tandis que celle des mariés atteint

67.5%. Le reste estimé à 5.8 % de la population en âge de mariage est constitué des Veufs

et des divorcés.

Le niveau d’instruction de la population du centre est très faible. En effet, un

pourcentage s’élevant à 38.8 % de la population âgée de plus de 6 ans, estimée à 745

personnes, n’ayant aucun niveau d’instruction.

Enfin, la population du centre est épargnée des personnes handicapées puisque

seulement un seul handicap est recensé parmi la population enquêtée.

3 Le taux d’accroissement moyen annuel au niveau de la commune était de 0.7 en 2004.


2.3.3. Caractéristiques économiques

L’économie du centre est incapable d’exploiter le capital de la main d’œuvre

disponible. En effet, la population active du centre atteint 64 % de la population totale

dont seulement 32.4% sont occupés. Les actifs sans emploi et les femmes au foyer

atteignent respectivement 21.8 % et 39.4% de la population active. En outre, cette

économie est de type primaire puisque le secteur agricole prédomine en offrant 85 % du

total de l’offre de l’emploi. La prédominance des indépendants soit 95.4 % des actifs, est

un autre facteur qui concoure à l’affaiblissement de la structuration de l’économie du

centre et par suite sa productivité.

Par ailleurs, la mauvaise répartition des revenus mensuels sur les actifs

occupés, participe amplement à la faiblesse de l’activité économique dans le centre. C’est

ainsi que d’environ 97.2 % des actifs occupés ont des revenus mensuels au dessous de

2000 dirhams.


2.4. Caractéristiques socio-spatiales du cadre Bâti .

2.4.1. Foncier (655.5 ha)

La structure foncière se caractérise par la prédominance du statut collectif,

lequel pose une contrainte pour les initiatives privées pouvant participer au

développement spatial. Le domaine public représente 53.2 ha, il concerne la traversée

de la RP5429 et le réseau hydrographique.

2.4.2. Structure spatiale de l’occupation du sol

L’occupation du sol est orientée principalement vers des objectifs économiques.

Ainsi donc, l’activité économique prédominent à raison de 45.2% soit 296 ha.

La configuration spatiale du cadre bâti est éclatée. Elle se compose de cinq noyaux

distanciés et reliés principalement par l’axe de la RP 5429. Dont voici les principales

caractéristiques spatiales :

DOUAR TACHRIFT : Situé au milieu du centre, desservi par la route goudronnée

de la RP 5429, ce noyau est le mieux équipé en comprenant la majorité des

équipements ((un siège de la commune, un siège de la caïdat, Dar el Mouwatine, des

logements de fonctions, un dispensaire, un souk de légumes, un souk de bétails, une

école primaire, une mosquée et un moulin d’olives).Peu dense, il remplit des fonctions

spatiales pour l’ensemble du centre grâce aux équipements qu’il dispose. Toutefois, Il

s’érige sur une zone à risque, très proche de l’oued de Zabzite.

DOUAR ZAOUIA : Composé des unités d’habitat regroupés et structuré par un

système des pistes non valorisés et de l’axe routier de la RP 5429.Il remplit des

fonctions socio-économiques en renfermant une mosquée et un moulin d’olives.

DOUAR TIFIRASINE : Situé à un kilomètre du noyau Tachrifte, ce noyau

comprend une école primaire, une station GSM et une mosquée .La nature précaire de

son armature viaire qui est en état des pistes, réduit la qualité des ses fonctions socio-

éducatifs. Toutefois, Il s’érige sur une zone à risque, très proche de l’oued de

Zabzite.


DOUAR ZAOUIA AIT BAJJI : Composé des unités d’habitat dispersé selon la

structure inachevée de son réseau de déplacement connecté à l’axe routier de la RP

5429.Comprenant un château d’eau en raison de sa situation dans la zone la plus haute

du centre, ce noyau assure l’approvisionnement des autres douars en eau potable. Il

recèle une mosquée.

DOUAR TIGHIGHA : Composé de 19 habitats, 10 locaux d’agriculteurs et une

mosquée .Ces éléments sont bien répartis selon la structure incomplète de son réseau

des pistes existantes. La majorité des constructions du noyau s’érigent sur un seul côté

de la RP 5429, à proximité de l’oued de zabzite. La fragilité des bergs de l’oued met en

danger la stabilité des constructions existantes.


2.4.3. Habitat et équipements publics

A .Habitat (203 unités)

a.1.Caractéristiques physiques

Le parc logement du centre est prédominé par l’habitat rural qui représente 75 %.

Ce nouveau parc ne dépasse pas généralement le premier niveau (RDC). Les logements

du parc construits en pisé prédominent à raison de 38.8%, suivi de ceux construits en

maçonnerie de pierre et de brique à raison de 30.2 %. Par ailleurs, le recours au système

d’auto-construction combiné aux faibles revenus mensuels, ont causé le phénomène des

logements inachevés qui atteignent 84.2 % du parc.

Les parcelles de terrains d’habitat, qui varient de 62 m² à plus de 3 hectares, sont

prédominées par celles ayant les tailles entre 201 et 1000 m² à raison de 62.5 %.

Les logements comprenant de 4 pièces et plus prédominent en représentant 89 %

du parc tandis que le reste est constitué des logements de petite taille de moins de 3

pièces

Ces variations de la taille des parcelles de terrains et des logements sont dues aux

inégalités socio-économiques.

a.2.Caractéristiques sociales de l’habitat

La répartition des logements selon le statut d’occupation s’effectue en prévalant

les propriétaires qui représentent 97.4 %. Le reste du parc est constitué des logements de

fonctions et ceux gratuits.


a.3.Conditions d’équipement du parc logement

Le parc logement du centre offre des conditions sanitaires insatisfaisantes. En

effet, 67.8% des ménages ne disposent pas de l’eau potable ainsi que 29.6% des

ménages n’ont pas de toilettes et 95.4 % des ménages sont dépourvus de douche. En

outre, 100% des logements sont assainis par des méthodes privés tels que les puits

perdus (87.5 %) et les rejets à ciel ouvert (12.5 %).

D’un autre côté, ce parc bénéficie du service public de l’électricité étant donné que

85.5 % des ménages sont abonnés au réseau de l’électricité existant.

Enfin, la majorité des ménages enquêtés déclarent dépourvus d’un espace jardin

devant ou à l’intérieur de leurs logements.

B- Equipements publics et collectifs

Le centre comprend 15 équipements publics4 et deux moulins d’olives, lesquels

s’étendent sur une superficie de 3.3ha soit 0.5 % de l’aire d’étude. La majorité des

équipements se localise dans le douar de Tachrift, en formant un pôle d’équipement

desservi essentiellement par l’axe de la traversée de la route provinciale n°5429. Les autres

équipements se répartissent inégalement sur les autres douars. Les conditions

d’accessibilité à ces équipements sont globalement insatisfaisantes en raison de l’état

précaire des pistes qui les desservent.

2.3.1. Réseaux publics

a.1 Voirie et espace de stationnement

D’une longueur ne dépassant pas 45 km, le réseau viaire se constitue de plusieurs

pistes et sentiers reliées à l’axe structurant formé par la route provinciale n°5429. Le

caractère inachevé combiné au manque des parkings, réduisent la fonctionnalité de ce

réseau viaire.

4 Six mosquées, deux écoles primaires, un dispensaire, un siège caîdat , 2 souk, un siège de la commune et Dar el mouwatine, une Station GSM

et un Château d’eau.


a.2.Electricité et éclairage public

La disponibilité des réseaux de l’électricité et de l’éclairage public est en faveur de

l’extension spatiale prospective du centre. L’électrification du centre n’est pas loin

d’achèvement puisque 85.5 % des ménages bénéficient de l’électricité tandis que la

couverture en éclairage public est insuffisante selon le témoignage des enquêtés.

a.3.Eau potable

Le réseau de l’eau potable alimente d'environ 32.2 % des ménages enquêtés. Les

ressources en eau destinées à l’alimentation du centre sont : le fourrage des puits , les

sources et l’oued Zabzite.

a.4.Assainissement liquide

Le centre ne dispose pas d’un réseau d’assainissement liquide collectif. Les

ménages du centre font recours aux modes d’assainissement individuel. Le drainage des

eaux de surface se réalise d’une façon naturelle en suivant le sens gravitaire des pentes,

vers l’oued Zabzite.

2.5. Impact des pratiques socio-spatiales sur l’environnement .

La construction des logements dans le centre se réalise sans des études

géotechniques à l’instar des autres centres ruraux du pays. En conséquence, plusieurs

constructions s’étendent sur des zones posant réellement un risque

d’effondrement.

Par ailleurs, les rejets des déchets solides et liquides s’effectuent dans la nature

sans traitement en absence des équipements adéquats, toutefois la totalité des ménages

enquêtés ne ressent plus de la pollution.


III. VISION 2021 DE DEVELOPPEMENT DU CENTRE DE RAS LAKSAR


3.1. Besoins en espace à l’horizon de 2021 .

La base des projections pour la définition des besoins en espace est constituée par

le nombre de la population projeté d’ici 2021, obtenu par le scénario optimiste5 , soit 1272

personnes et 232 ménages. La superficie ouverte à l’extension spatiale qui représente la

somme de besoins en espace, sera de 25.6 ha soit 3.9 % de la superficie totale du centre

estimée à 655.5 ha.

Tableau n°1 : besoins en espace d’ici 2021

Catégorie Besoin en ha Pourcentage (%)

Equipements 4.1 16 %

Habitat 2.3 9 %

Espace vert 0.7 2.7%

Zone d'activité 10 39 %

Voirie 8.5

(Soit 50% des besoins

précédents)

33.3 %

Total 25, 6 ha 100 %

5 Scénario optimiste : Le taux d’accroissement moyen annuel adopté est de l’ordre de 1.6 (c’est le TAMA du milieu rural de la province de Guercif entre

1994 et 2004) . Selon ce scénario, le centre compterait d'ici 2021 une population d'ordre de 1272 personnes soit 187 personnes de plus, le nombre

de ménages sera de 232 ménages avec une taille moyenne de 5.5 personnes (35 ménages de plus).


3.2. Présentation du projet du plan de développement de Ras laksar

La variante du plan de développement du centre de ras laksar est une spatialisation

des éléments du programme spatial établi ainsi que des orientations déduites des

différentes études thématiques réalisées sur l’agglomération.

D’autre part, la répartition spatiale proposée est régie par le principe de la

cohérence fonctionnelle et formelle ainsi que de l’adaptation au site. Ces deux

règles de base sont respectées lors de la projection spatiale de différentes composantes

déclinées ci-après.

3.2.1. Voirie

Le tracé du réseau viaire proposé pour la desserte d’avenir de l’agglomération est

une continuité sélective des parties significatives et fonctionnelle du réseau viaire ancien.

D’autres trajets de déplacement composé de pistes et de sentiers sont inclus pour obtenir

une trame viaire articulée à plusieurs nœuds et branchements, capable de desservir et de

relier l’ensemble des zones existantes et celles ouvertes à l’extension spatiale. Ainsi

certaines pistes existantes sont transformées en voie tandis que d’autres ont été intégrée

dans les zones d’extension spatiale.

Les emprises des voies varient entre 10 et 20 m. Cette variation formelle n’est que

le fruit de l’adaptation de la trame viaire à l’existant. C’est ainsi que le tracé des réseaux

techniques existants sont inclus dans cette conception de la trame viaire, laquelle tient en

compte les gabarits des futures constructions. Par ailleurs, l’hiérarchisation de la trame

viaire proposée, met en valeur l’axe structurant constitué par la traversée de la route

provinciale n°5429, en vue de promouvoir des activités commerciales le long de cet axe.

Les chemins piétons projetés complètent le réseau viaire et permettent de relier les

différentes entités spatiales telles que les équipements et les unités d’habitat. En outre, les

chemins piétons concourent à valoriser le mode de déplacement à pied ainsi que de

rationaliser la division de l’espace en assurant un gain d’espace dans certains endroits. De

ce fait, les emprises des chemins piétons proposés varient entre 2 et 6 m.


3.2.2. Places publiques, parkings et espaces verts

Plusieurs places publiques sont projetées notamment à côté des équipements

publics ainsi que le long de certaines voies carrossables. Cette répartition spatiale des

places publiques permettra de donner une souplesse formelle à la structure viaire. C’est

ainsi que les parkings seront intégrés dans ces places publiques en cas de besoin.

La répartition spatiale des espaces verts est effectuée de telle façon à apporter de la

richesse au paysage au sein des noyaux d’équipements projetés et de certaines voies

structurantes. En plus, certains espaces verts séparent les zones d’activités des zones

résidentielles.

Ces espaces publics ouverts concourent ensemble à favoriser la rencontre en vue

de promouvoir la sociabilité dans le centre.

3.2.3. Equipements

La répartition spatiale des équipements projetés est réalisée sous forme de pôle pour

faciliter leur réalisation ainsi que l’aménagement de leur accessibilité. Ainsi, le

renforcement du noyau d’équipements existant au niveau du douar Tachrifte, est un

choix d’organisation s’insérant dans une logique de centralité formelle permettant de

créer une forte dynamique basée sur l’échange socio-économique. Aussi, des espaces sont

réservés au niveau de certains douars pour abriter les équipements de proximité sur une

aire de 1200 m² (fours, hammam, pharmacie, locaux médecin et des espaces de

divertissement).

Tableau n°2 : Besoins en équipements selon les normes ministérielles

Equipement Besoins

Nbre Superficie

Mosquée de quartier 4 1000 m²

Mosquée de vendredi 1 (quartier de

recasement)

2000 m²

Cimetière 1 1200 m²

Collège 1 9000 m²


Dispensaire rural 1 150 m²

csca 1 1200 m²

Siège de gendarmerie 1 250 m²

Terrain de sport 2 3000 m²

Maison de jeunes 1 600 m²

foyer féminin 2 900 m²

Maison de service 2 800 m²

abattoir 1 1000 m²

souk 1 10.000 m²

Marché couvert 1 400

Agence postale 1 250

Siège de la protection civile 1 250

Administration en cas de besoin 5 1500 m²

Halte routière 1 500

Total 28 34.000,00

Tableau n°3 : Equipements projetés par la variante du plan de développement

Equipements projetés Première concertation Deuxième concertation

Nombre Sup. en m² Nombre Sup. en m²

collège 1 11098,4 1 8508

Lycée 0 0000 1 6633

Dispensaire 1 155,5 1 3185

Maison de jeunes 1 606,7 1 402,5

Maison de services 2 800 1 536

caïdat 0 0000 1 2734

Terrain de sport 2 3546,4 2 6429

Equipements de proximité

2 852,6 4 1550

Mosquée 3 2768 4 3130

Cimetière 1 1024 1 1024

Administration 4 1712,2 4 1716


Siège protection civile 1 300 1 300

Forces auxiliaires 0 000 1 527

Siège gendarmerie 1 258,3 1 6061

Halte routière 1 500 1 500

Marché couvert 1 400 1 400

Abattoir 1 1051,2 1 1082

Coopérative 0 000 1 587

Réservoir 0 000 1 338

Total 22 25073.3 29 45642.5

Tableau n°4 : Extension de certains équipements existants

Equipements Nbre Superficie Observations Avant

modification Après

modification

Ecole (E1) 1 8426,4 7809,8

Modifiés

Ecole ( E2) 1 250,9 536,9

SGSM 1 140 189

Souk 1 11353,6 11985

Dispensaire 1 128,3 3185

Mosquée (Me5) 1 83,5 83,5

Non modifiés

Mosquée (Me6) 1 142 144

Mosquée ( Me7) 1 888,7 891

Administration A

1 3152,2 3152,2

Administration A

1 1028,3 1028,3

Château d'eau 1 98,5 98,5

Total 25692,4 26195,7

3.2.4. Zonage

La division spatiale en zones fonctionnelles de l’agglomération de Ras laksar, s’est

faite en garantissant la continuité du cadre bâti existant, tout en respectant les contraintes


physiques du site. C’est ainsi que certaines parties du site sont épargnées

notamment celles présentant des risques naturels et celles dont l’accessibilité est

difficile. Dans ce sens, les zones à risques situées aux bergs de l’oued Zabzite et celles

ayant les pentes de plus de 15 % sont écartées de l’extension spatiale de grande densité.

De même, les zones de protection autour du réseau hydrographique seront respectées

pour veiller à la sécurité des habitants et de leurs biens.

Le rapport de prospect6 est pris en considération pour un éclairage zénithal

adéquat notamment au pourtour des différentes zones projetées.

Les zones spatiales projetées assurent deux principales fonctions : l’habitat et

l’activité économique. Les zones résidentielles sont diversifiées en incluant trois types

d’habitat : l’habitat continu R+2, l’habitat dispersé et la villa économique. Les zones

d’activité accueilleront les activités industrielles non polluantes liées essentiellement à

l’agriculture et à l’agro-alimentaire.

La zone de réserve stratégique accueillera de nouveaux projets initiés par les

acteurs locaux.

6 Le rapport de l’emprise de la voie à la hauteur des futures constructions.


IV. Conclusion .

Pour conclure, la présentation de la matrice des surfaces contenue dans la variante

concertée du plan de développement de Ras laksar, est très utile. Cette matrice des aires

spatiales étayée dans le tableau ci-dessous, se caractérise par la souplesse pour pouvoir

intégrer les aspirations collective qui sont de nature évolutive.

Les différentes modifications apportées au programme spatial initial traduisant les

besoins identifiés en espace, lors de la spatialisation, reviennent à plusieurs raisons.

D’abord, le souci d’intégration des formes des éléments du programme spatial établi

théoriquement, dans un tracé géométrique renfermant les constructions dispersées

existantes. En suite, le respect du milieu naturel notamment la diversité du relief

combinée à la forme du tracé du réseau hydrographique. Cette souplesse de la conception

est sans doute un facteur concourant à la réussite du projet.

Tableau n°5 : surfaces des espaces projetés

ESPACE SUPERFICIE EN M² SUPERFICIE EN HA

R+2 449016.2 46

Villa 54435 5,4

Zone touristique 39266,9 3,9

Zone de loisirs 32117,6 3,2

Zone d'activité 93126,1 9,3

Zone agricole 2314589,9 231,5

Zone de boisement 152380,8 15,2

ZNA 2719576 272

Equipements 61230,5 6.1

Places publiques 25647,7 2,6

Espaces verts 18372,2 1,8

voies et chemins piétons 611459 61,1

Total 6570218,2 657 ha

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