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AGREGATION EXTERNEAnnée 2008/2009

L’EFFORT DEPLOYE PAR L’ELEVE

Emma [email protected]

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OBJECTIF

Construction des perceptions de compétence et de

contrôle

Mettre en évidence les principaux antécédents psychologiques déclencheurs de l’effort chez l’élève:

Relations entre l’effort consenti et les perceptions de contrôle et de compétence

Interaction « Buts d’accomplissement et compétence » sur l’effort

Valeur accordée à la tâche (EPS) et effort

Stratégies destinées à améliorer l’effort de l’élève

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Préambule :

EFFORT à l’école : synonyme de persévérance, ..est à la fois un moyen et un objectif éducatif :….

… « l’élève ne doit pas seulement faire des efforts pr progresser, on lui demande aussi d’acquérir le goût de l’effort » (Cury et Sarrazin, 2000).

CPT….différences notables de comportements

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… Expliciter ces comportements passe par une compréhension des relations entre l’effort et :

- la concept de soi académique et l’efficacité personnelle académique les attentes de contrôle

- les buts d’accomplissement

- la valeur accordée à l’activité

I. Le concept de soi et l’efficacité P. académiques : des «perceptions de soi »

La CDS et EF sont des déterminants essentiels des conduites d’accomplissement, elle joue un rôle important ds la réussite scolaire (Thill, 1999)

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Comparaison entre le CDS académique et l’EP académique (selon Bong et Skaalvik, 2003)

Dimension de comparaison

CDS académique EP académique

Définitions Connaissance et perceptions à propos de soi-même ds les situations d’accomplissement

Convictions concernant la probabilité de réussir des tâches académiques à des niveaux spécifiés

Elément central Compétence perçue Confiance perçue

Composition Estimation cognitive et affective de soi

Estimation cognitive de soi

Nature de l’évaluation de la compétence

Normative et ipsative Référencé à un but et normative

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Dimension de comparaison

CDS académique EP académique

Spécificité du jugement

Spécifique au domaine

Spécifique au domaine et spécifique au contexte

Dimensionnalité Multidimensionnel Multidimensionnel

Structure Hiérarchique Plutôt hiérarchique

Orientation ds le tps Orienté vers le passé Orienté vers le futur

Stabilité temporelle Stable Malléable

Résultats prédictifs Motivation, émotion, effort, et performance

Motivation, émotions, processus cognitifs et de régulation de soi (effort), et performance

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Ex questionnement efficacité personnelle.

« Est-ce que j’ai les capacités de réaliser cette tâche?; « Est-ce que je vais réussir telle action ?» etc..

En volley-ball sur 10 tentatives

1. Combien de services à la cuillère peux-tu passer /10

2. Combien de services smashés peux-tu passer /10

3. Combien de renvois précis au passeur….. /10

Le CDS (CP) et EP académiques st associés aux perceptions de soi en général qui comportent 6 caractéristiques

Ex questionnement compétence perçue

En volley-ball

1. Je fais partie des meilleurs élèves

2. Je fais partie des élèves les moins bons…..

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I.1 Les 6 caractéristiques du concept de soi

1/ il possède une dimension descriptive (« qui suis-je », évaluative (« quelles st mes forces, mes faiblesses ») et affective (« qu’est ce que je vaux en tant qu’individu »)

2/ il est multidimensionnel…. (Shavelson et al., 1976).

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Estime de soi globale

Valeur de soi physique globale

Pratique physique

Compétence sportive

Apparence physique

Force Souplesse

Embonpoint

Endurance Coordination Santé

Questionnaire de l’estime de soi physique de Marsh et al. (1994)

2 perceptions globales

9 perceptions spécifiques

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3/ il est organisé hiérarchiquement, la structure devient progressivement différenciée (Fox, 1998)

Estime de soi globale(degré d’acceptation générale de soi)

Estime de soi physique

Compétence sportive Apparence physique

compétence en foot

Embonpoint sur les hanches

Embonpoint

Capacité à dribbler

Se sentir gros ds un vêtement

Se sentir capable de déborder cet adversaire

Niveau 1 : Global

Niveau 2 : Domaine

Niveau 3 : s/s domaine

Niveau 4 : Facette

Niveau 5 : s/s facette

Niveau 6 : Spécifique à la situation

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Estime de soi globale(degré d’acceptation générale de soi)

Estime de soi physique

Compétence sportive Apparence physique

compétence en foot

Embonpoint sur les hanches

Embonpoint

Capacité à dribbler

Se sentir gros ds un vêtement

Se sentir capable de déborder cet adversaire

Générales et durables des

« traits »

Spécfiques et changeantes des

« états »

4/ les croyances sur soi sont plus ou moins stables en fonction de leur niveau dans la hiérarchie

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CONCEPT DE SOI GENERAL

CONCEPT DE SOISOCIAL

CONCEPT DE SOI EMOTIONNEL

CONCEPT DE SOI PHYSIQUE

CONCEPT DE SOI ACADEMIQUE

AN-GLAIS

HIS-TOIRE MATHS

SCIEN-CE PAIRS

AUTRUIS SIGNIFI-CATIFS

HABILE-TE

PHYSI-QUE

APPA-RENCE PHYSI-

QUE

ETAT EMOTION

-NEL PARTICU-

LIER

Général

Concept de Soi académique

Sous-domaines des concepts de Soi

Evaluationdu comporte-ment dans des situations spécifiques

Concept de soi non académique

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5/ le concept de soi devient progressivement multidimensionnel avec l’âge

Compétence scolaire

Enfance (4-7 ans)

Compétence physique

Apparence physique

Acceptation par les pairs

Attitude conduite

Perception de sa compétence ou de ses capacités dans le domaine scolaire

Perception de sa compétence ou de ses capacités dans le domaine du sport ou des jeux physiques (e.g., « certains enfants se débrouillent bien dans tout type de sport »)

Degré avec lequel l’enfant est content de son apparence, de sa taille, de son poids, de son corps, et sent qu’il est mignon(ne) (e.g., « certains enfants souhaiteraient que leur apparence physique soit différente »)

Degré avec lequel l’enfant se sent accepté par ses camarades et populaires (e.g., « certains enfants ont beaucoup d’amis »).

Degré avec lequel l’enfant aime sa manière de se comporter, fait ce qu’il est susceptible de faire et évite de s’attirer des ennuis (e.g., « certains enfants font des choses qu’ils savent pas bien » ; « Certains enfants s’attirent des ennuis par les choses qu’ils font »).

Une différenciation imparfaite : deux grands ensembles

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Fin de l’enfance (8-11 ans)

Une structure de perceptions de soi, plus différenciée

Compétence scolaire

Adolescence (12-18 ans)

Compétence physique

Apparence physique

Acceptation par les pairs

Attitude, moralité

Amitié intime

Relations amoureuses

Compétence professionnelle

Capacité à se faire des amis intimes avec lesquels on peut partager ses pensées et ses secrets (e.g., « certains adolescents ont des amis intimes avec qui ils peuvent partager leurs secrets »)

Degré avec lequel les adolescents sentent qu’ils sont attirants pour des relations amoureuses, par des personnes qui les intéressent, ont des flirts (e.g., « certains adolescents sentent que d’autres camarades de leur âge  sont amoureux d’eux »)

Degré avec lequel les adolescents sentent qu’ils ont des compétences professionnelles, sont prêts à faire correctement des petits boulots (e.g., « certains adolescents sentent qu’ils sont suffisamment âgés pour exercer une activité professionnelle »)

Compétence scolaire

Compétence physique

Apparence physique

Acceptation par les pairs

Attitude conduite

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6/ Une influence verticale réciproque : effet « top-down » et en effet « bottom-up »

Estime de soi globale

Valeur de soi physique globale

Compétence sportive

Compétence en football

Habileté au tir

Réussir ce penalty

Compétence Basket

Compétence Athlétisme

Force Endurance

Habileté au dribble

Habileté au tacle

Un flux causal du haut bas bas

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Estime de soi globale

Valeur de soi physique globale

Compétence sportive

Apparence physique

Augmentation du sentiment d’efficacité dans des exercices

physiques

Force physique

Condition physique

Un flux causal du bas haut

Le modèle EXSEM (EXercice and Self-Esteem Model), de Sonstreoem et Morgan (1989).

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I.2 Les antécédents de la compétence perçue ou EF

Aussi, certains élèves vont avoir une croyance élevée ou faible de leurs capacités à être en réussite dans telle ou telle activité ou tâche. Les élèves qui se perçoivent en difficulté, donc peu compétents, vont avoir tendance à éviter de pratiquer et ne vont pas déployer beaucoup d’efforts. A l’inverse, les élèves qui se sentent compétents sont susceptibles de fournir davantage d’efforts et de persévérer….Pourquoi niveaux ≠ de perceptions ?????

1. Les expériences de maîtrise passées …

CPT, ce ne sont pas uniquement les résultats antérieurs en tant que tels qui ont une influence sur les attentes de succès, mais également et surtout l’interprétation de ces évènements qui est fait par l’élève.

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2. Les attributions causales

Pour Bernard Weiner (1992, 1984), le comportement d’un individu est influencé par la façon dont il perçoit les causes de ce qui lui arrive (i.e., attribution causale).

Une « attribution causale est une inférence qui a pour but d’expliquer pourquoi un événement a eu lieu. L’explication donnée devient alors la cause perçue d’un événement et correspond à une attribution » Vallerand (1994, p. 263).

En contexte scolaire, les causes invoquées par les élèves pour expliquer leurs échecs ou leurs succès sont nombreuses (effort, talent, facilité, fatigue, malchance, professeur, etc.).

En tant que « perceptions », les attributions causales peuvent ne pas être réelles. Cette théorie accorde plus d’importance à la construction de la réalité par l’individu qu’à la réalité en elle-même.

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Plusieurs travaux ont montré que 4 causes principales étaient invoquées dans plus de 50% des événements sportifs : compétence, hasard, difficulté et effort.

Ce n’est pas l’attribution en elle-même qui est importante, mais la dimension de cette attribution. Quatre dimensions : Lieu, Stabilité, Contrôle, Généralité.

D’après B. Weiner et Seligman

Causes

Dimensions causales

Effort Aptitude Difficulté Chance

Lieu de causalité

interne interne externe externe

Stabilité instable stable stable instable

Contrôlabilité contrôlable incontrôlable incontrôlable incontrôlable

Généralité spécifique ou globale

spécifique ou globale

spécifique ou globale

spécifique ou globale

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L’attribution causale est déterminante en particulier pour le sentiment de compétence futur de l’élève…

Statu quo

Compétence perçue faible

Compétence perçue élevée

Statu quo

Perception de succès Perception d’échec

Attribution à une cause STABLE ou CONTRÔLABLE

(e.g., je suis doué ; j’ai bien bossé)

Attribution à une cause

INCONTRÔLABLE

(e.g., j’ai eu de la chance)

Attribution à une cause STABLE ou INCONTRÔLABLE

(e.g., J’suis pas doué ; c’est trop dur)

Attribution à une cause INSTABLE

(externe ou interne) (e.g., j’ai pas eu de (e.g., j’ai pas eu de chance ; je m’étais chance ; je m’étais mal préparé ; je m’y mal préparé ; je m’y

suis mal pris)suis mal pris)

Performance réalisée

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Des styles attributionnels

Il s’agit de tendances bien enracinées à invoquer certaines causes aux événements qui arrivent. Seligman (1991) a distingué deux styles attributionnels : une tendance à l’optimisme et une tendance au pessimisme.

Événement Succès Échec Échec Succès

Lieu de la cause

Interne Externe Interne Externe

Stabilité de la cause

Stable Modifiable Stable Modifiable

Globalité de la cause

Globale Spécifique Globale Spécifique

« Optimiste » « Pessimiste »

individu qui s’attribue tout le mérite des succès, et qui ne se sent jamais

responsable des échecs

individu qui ne se sent jamais responsable des succès et

toujours responsable des échecs

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Marsh (1987) a défini ce qu’il a appelé l’effet « gros poisson-petit bassin » (GPPB ; Big-Fish-Little-Pond Effect). « ... à compétence identique un élève qui se compare à des élèves meilleurs que lui, tend à percevoir ses habiletés scolaires comme étant plus faibles ; à l’inverse celui qui se compare avec des élèves moins bons a un concept de Soi académique supérieur ».

3. Le cadre de référence externe

Illustration…….

430 élèves (52% de garçons ; M age = 13.95 ans, ET = 1.35) et leurs professeurs, provenant de 20 classes de collège de la région grenobloise.Suivi longitudinal sur un cycle de gymnastique de 10 leçons

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Les standards de comparaison peuvent être très variés. Un élève/sportif peut se percevoir comme étant un des plus mauvais de sa classe (comparaison de groupe), très loin du meilleur (comparaison individuelle ascendante), mais se penser plus performant que son meilleur ami avec lequel il préfère se comparer (comparaison individuelle descendante).

Comparaison ascendante sentiment de compétence

Comparaison descendante sentiment de compétence

Niv. véritable

gym

Hab. Perçue finale

gym

Niv. Moyen deLa classe

.18

Plus le niveau véritable de l’élève est élevé, plus il se sent bon (=

expériences de maîtrise)

A niveau identique, plus le niveau

moyen de la classe est élevé, moins

l’élève se sent bon (effet GPPB)

-.35

Hab. Perçue initiale

gym

.59 .72

Parfois néanmoins, l’appartenance à un groupe « d’élite » peut augmenter le sentiment de compétence de l’individu. C’est l’effet renommé (« glory effect »).

Chanal, Marsh, Sarrazin, & Bois, J. of Sport and Exercise Psychology, 2005

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4. Le cadre de référence interneLes individus comparent leurs habiletés ou leurs résultats dans une activité (e.g., en tennis), avec leurs habiletés ou leurs résultats dans d'autres activités (e.g., en football).

Bon en tennis (15/5),

et très bon en football

(sélection régionale)

Bonne en tennis (30/5),

médiocre en football

Compétence perçue en tennis.

1

2

3

4

5

6

Compétence perçue en tennis.

1

2

3

4

5

6

Inciter à comparer ses résultats dans une activité, avec des résultats plus faibles dans une autre peut améliorer le concept de soi dans la première.

Clémence

Antoine

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I.3 L’évolution de la compétence perçue

Les travaux de Nicholls (1978, 1984) ont montré que le concept de compétence avait un sens complètement différent chez les enfants et chez les adultes.

Nicholls a distingué 4 étapes dans la construction du concept de compétence (approche piagétienne)

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Qd les enfants ont une conception mature de la notion de compétence : ils st capables de distinguer :

Il a distingué 4 étapes dans la construction du concept d’habileté (approche piagétienne):

- effort/ compétence

- chance/ compétence

- et juger la difficulté d’une tâche en des termes normatifs

Conception mature de la comp.

Effort et Comp. Chance et Comp. Difficulté de la tâche

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Niveau 1. Avant 6-7 ans, une perf. obtenue grâce à un effort intense témoigne d’une plus grande habileté. L’effort et les résultats sont imparfaitement différenciés en tant que cause et effet.

Niveau 2. Entre 7 et 9 ans, l’effort est perçu comme étant la cause des performances (pression éducative). Un effort équivalent est censé conduire aux mêmes résultats, quelques soient les sujets.L’enfant ne perçoit pas que les aptitudes initiales puissent limiter l’effet de l’effort sur la performance.

Niveau 3. Entre 10 et 11 ans, les enfants commencent à dire que l’effort n’est pas la seule cause des résultats, il faut aussi certaines aptitudes (vitesse, niveau,..). Mais ils croient encore qu’un effort équivalent conduit forcément à des résultats identiques.

Effort et compétence

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Niveau 4. Vers 12-13 ans, l’habileté et l’effort sont nettement différenciés: l’effort seul n’est pas suffisant pour connaître le succès, encore faut-il être un minimum habile.

A performance égale, un effort moindre témoigne d’une habileté plus grande et réciproquement (il une relation inversement proportionnelle entre l’habileté et l’effort).

Chance et compétence

Niveau 1. Les enfants ne font pas de distinction entre les tâches qui requièrent de la chance et celles qui demandent des habiletés spécifiques

Niveau 2. Les enfants reconnaissent que réussir dans une tâche qui est liée à la chance est plus difficile qu’une tâche qui est davantage liée aux habiletés.

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Niveau 3. C’est une période transitoire, Les enfants commencent à distinguer la différence entre chance et habileté.

Niveau 4. Les enfants distinguent clairement la différence entre la chance et l’habileté. Ils reconnaissent que l’effort ne pourra pas influencer les résultats dans une tâche qui est liée à la chance.

Difficulté de la tâche

3 Niveaux .

Niveau 1 : l’enfant juge de la difficulté de la tâche en se basant sur sa probabilité subjective de réussir.

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Conséquences de l’appréciation correcte de la C. sur l’effort

A partir de 11-12 ans, l’individu va se sentir incompétent chaque fois qu’il fera moins bien que ce que font les autres enfants de son âge.

Quand il s’attend à échouer sur des tâches où la majorité réussit, il devient « rentable » de ne pas faire d’effort. Ne pas faire d’effort devient une stratégie payante pour dissimuler son incompétence et protéger son estime de soi.

Niveau 2 : l’enfant est capable de traiter une information objective et peut juger la difficulté de la tâche selon un continuum qui va de très difficile à très facile.

Niveau 3 : l’enfant est capable de saisir la notion de difficulté normative, et il comprend qu’une tâche que peu de pers. exécutent représente un niveau élevé de difficulté.

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Chez les jeunes enfants, leur dvp mental ne leur permet pas encore d’envisager un calcul si complexe. Pour eux, en faisant des efforts on peut parvenir à un double bénéfice :

(1) Une bonne performance assortie d’un sentiment d’habileté

(2) Une gratification de l’entraîneur, car l’effort est « vertueux ».

L’éthique du travail est une valeur qui décline au fur et à mesure que l’élève grandit.

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CPT…apparaissent de fortes variations ds les échantillons :

25% seulement des pré-ados se situent au niveau 4 ds certaines écoles, alors que ce pourcentage monte à 80% ds d’autres écoles où les milieux socio-économiques st plus élevés.

disparités importantes selon les ados, la tranche 11-12 ans reste une moyenne, qui ne reflète pas forcément les individualités des individus.

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II. L’attente de contrôle

…Perception du degré de contrôle sur les événements conduisant au résultat. « Ai-je un certain contrôle sur les évènements? »

On peut se juger « capable » de réussir une activité… et ne pas penser pouvoir réussir, parce qu’on estime ne pas contrôler tous les « leviers » qui conduisent à la réussite : ex en sports collectifs….

Plus l’individu a le sentiment de contrôler les éléments qui conduisent à la réussite, plus il fera des efforts.

…Distinguer compétence et contrôle , même si corrélées….

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Evènement Attributions Dimensions causales

Conséquences cognitives

Comportement

Un échec dans la

réalisation d’une tâche

« je ne suis pas

doué pour cette

tâche »(faible

aptitude)

Interne

Faibles attentes de réussite ou compétence

perçue future (« Je n’ai aucune chance de

réussir dans cette tâche »)

Faibles attentes de

contrôle (« Je ne

contrôle pas les éléments qui amènent à la réussite dans cette tâche »)

Peu d’effortNe persévère

pasAdopte

parfois des conduites de

pitrerie

Incontrôlable

Stable

D’après Sarrazin, 2000

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La résignation ou impuissance apprise….

« un état psychologique qui résulte fréquemment de la venue d’événements incontrôlables menant à des états émotionnels, cognitifs et motivationnels déficitaires » Seligman, 1975, cité par Vallerand, 1994).

« Cet état est le résultat de l’attribution systématique d’une longue séries d’échecs à des causes internes ou externes, stables, incontrôlables et globales.

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III. Le modèle tridimensionnel des buts d’accomplissement et l’effort

Le concept d’accomplissement signifie « réussite » : valeur de l’accomplissement : importance de réussir la tâche

Il y a réussite quand l’individu parvient à confirmer les aspects importants de son concept de soi; et échec quand l’individu infirme les aspects importants de son concept de soi. …la compétence !!!….

1) témoigner ou manifester - à soi ou aux autres - une compétence élevée, et (2) éviter de faire preuve

d’incompétence ”.

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Il existe deux valeurs accordées à la compétence, traduisant deux tendances motivationnelles (Cury et da Fonséca, 2001). .

Les auteurs considèrent en effet que la motivation peut prendre une forme appétive (approche) et une forme aversive (évitement).

….aspect aversif avait été minimisé….

un renouvellement théorique (Cury, 2001) a suscité la formulation du modèle tridimensionnel qui soutient donc l’existence de trois butstrois buts d’accomplissement :

- but d’approche de maîtrise, - but d’approche de maîtrise,

- but d’approche de performance - but d’approche de performance

- et but d’évitement.- et but d’évitement.

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ou but de maîtrise ou but d’apprentissage ou implication ds la tâche. Les expériences d’apprentissage, de résolution de pbs, de meilleure compréhension des choses peuvent procurer un sentiment de compétence.Ce dernier repose sur des critères personnels et sur un processus de comparaison temporelle.

Les questions que l’individu se pose : ai-je progressé ds le temps? Ai-je appris?

Avec un but de maîtrise, les individus pensent que plus ils font des efforts, plus ils apprennent effort et compétence « co-varient »

L’impression d’avoir donné son maximum procure un sentiment de compétence

III.1 le but d’approche de maîtrise

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III.2 le but d’approche de performance

ou but impliquant l’ego ou but de résultats, but de compétition. Progrès et maîtrise personnelle peuvent ne pas suffire pour se sentir compétent. Certains ont besoin de faire la démonstrat° qu’ils st les meilleurs.

Il y a but de performance, chaque fois que l’individu est préoccupé de son positionnement par rapport aux autres :qd il veut (1) faire mieux que ses camarades ou (2) dissimuler son incompétence à ses camarades…

Le sentiment de compétence repose sur des critères externes (la perf. des autres), et sur un processus de comparaison normative.

Les questions que l’individu se pose : où est-ce que je me situe / à la norme? Suis-je bon? Suis-je ridicule?

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Avec un but approche de performance:

L’apprentissage d’une activité n’est pas une fin en soi.

On peut se sentir compétent qd on obtient le même résultat que les autres, mais avec moins d’effort. Effort et compétence varient en sens inverse.

L’effort est considéré comme une épée à double tranchant : alors qu’il pourrait aider à augmenter la perf. et l’habileté des élèves, il peut, en cas d’échec, signaler encore plus l’incompétence.

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III. 3 le but d’évitement

…pousse l’individu à éviter la démonstration d’incompétence.

L’élève se pose les questions suivantes : « comment fais-je éviter d’être ridicule ? » « comment éviter l’échec ?» .

L’individu met alors en place un ensemble de stratégies et de conduites afin d’éviter de dévoiler ses capacités médiocres

Dans ce cas, l’effort revêt un aspect négatif : l’élève ne voudra pas déployait le moindre effort. Cela se traduit par des comportements de fuite ou de renoncement.

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III.1 Faut-il opposer buts de maîtrise vs. buts de performance?

il apparaît que les individus poursuivant des buts d’implication de maîtrise présentent les meilleurs comportements face à l’effort.

dpver une pédagogie afin d’orienter les individus vers la tâche et développer des environnements orientés vers la maîtrise.

CPT… Nicholls (1989) précise que ces 2 buts sont orthogonaux, c'est-à-dire, qu’ils sont indépendants.

on peut être fortement ou faiblement orienté vers les deux buts ou alors ces deux orientations peuvent être poursuivies en même temps.

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Aussi il semble plus pertinent de mettre en évidence la complémentarité de ces deux types de buts que de les opposer, et de privilégier uniquement les buts de maîtrise.

Même si il est préférable de fixer des buts de maîtrise aux élèves, il ne faut pas nier que le sentiment d’être bon dans une activité à des effets bénéfiques sur l’investissement de l’élève. (théorie de l’évaluation cognitive , Deci et Ryan…)

Les travaux montrent qu’il n’est pas nécessaire de réduire l’état d’implication de l’ego (Roberts et Walker, 2001), mais mais qu’il apparaît plus pertinent de renforcer l’état qu’il apparaît plus pertinent de renforcer l’état d’implication dans la tâche afin de modérer les effets d’implication dans la tâche afin de modérer les effets débilitants potentiels d’un état d’implication de l’ego débilitants potentiels d’un état d’implication de l’ego élevé élevé

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IV Csq de l’interaction entre les buts et le niveau de compétence sur l’effort de l’élève

But (priorité, valeur)

Perception (cognition)

Comportements motivationnels

But impliquant l’ego ou évitement

Compétence perçue faible

Choix de tâches trop faciles ou trop difficiles

Persévérance et effort faible pour protéger son estime de soi

Dévalorisation de la tâche

Recherche d’une information non pertinente et refus d’aide

« éviter de paraître ridicule »

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But (priorité, valeur)

Perception (cognition)

Comportements motivationnels

But impliquant l’ego

Compétence perçue élevée

Choix de tâches d’une difficultémoyenne

Persévérance et effort élevés tant que cela permet de démontrer sa supériorité sur les autres

Recherche d’une information non pertinente pour l’apprentissage (normative)

« faire mieux que les autres »

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But (priorité, valeur)

Perception (cognition)

Comportements motivationnels

But de maîtrise

Compétence perçue n’est pas une

variable importante (éventuellement la marge de progrès)

- Choix de tâches de défi

- Persévérance élevée

- Effort élevé

- Recherche d’aide et d’une information utile pr apprendre

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IV.1 Remise en cause actuelle du caractère modérateur de la CP

But d’approche de maîtrise

But d’approche

de performance

But d’évitement

Compétence perçue élevée

Compétence perçue faible

Effort et persévérance

soutenus

Effort et persévérance tant

que supérieurs aux autres

Peu d’efforts et de

persévérance

(d’après Cury, DaFonséca et al . 2002)

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IV.2 Changements lors de l’adolescence au niveau de la CP et des buts

Comme il a été indiqué précédemment, les individus ne dissocient correctement les notions de compétence et d’effort qu’à partir de 11-12 ans, ce qui implique une appropriation différente de la notion d’effort.

les perceptions de compétence sont donc plus stables, mais elles déclinent durant cette période (Jacobs, Lanza, Osgood, Eccles & Wigfield, 2002) sentiment incompétence

les adolescents poursuivent de plus en plus de buts d’implication de l’ego, au détriment des buts d’implication de maîtrise (Anderman, Austin, & johnson, 2002). Ces changements vont avoir inévitablement des répercussions sur l’effort consenti par les élèves

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POURQUOI?.....

1/ les élèves deviennent réalistes sur leur réel niveau de perf. (maturité cognitive)

- utilisent des informations de plus en plus normatives

- la comparaison sociale conduit bcp de préadolescents et d’adolescents à douter de leurs capacités

2/ les expériences éducatives

les élèves vont reçoivent de plus en plus d’évaluation normative, d’informations évaluatives dans leur cursus scolaire, et le climat engendré est beaucoup lié à des objectifs de résultats.

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Aussi les représentations des élèves face à l’effort et au goût de l’effort subissent des évolutions importantes durant cette période et conduisent à des investissements plus ou moins

élevés de la part des élèves!!!!

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V. Valence de l’EPS et effort de l’élève

un élève peut se sentir compétent, avoir le sentiment de contrôle, et poursuive à la fois des buts d’implication de la tâche et de l’ego…et ne pas produire les efforts escomptés.

L’intérêt, valeur, ou valence élevés... il faut que la réussite dans l’activité soit attractive pour l’élève : « qu’est ce que je gagne à faire cette activité » , « est ce que c’est utile pour moi » ; « à quoi ça me sert », etc.

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Négative

Positive

Valeur d’intérêt intrinsèque

« est-ce intéressant en soi? »

Valeur de l’accomplissement« est-ce important pour moi de

réussir? »-but approche de perf.-but approche maîtrise

-évitement

Valeur d’utilité extrinsèque« est-ce utile pour moi? »

« qu’est ce que je gagne? »(santé/forme physique, bienêtre, gestion

du stress..)

Coût perçu

« qu’est-ce que cela me coûte ? »(en tps, fatigue, risque de blessures,

peur, anxiété, etc.)

VALEUR DE LA

TACHE

Concept de soiSoi possible, buts

motivationnels

Mémoire affective

Autrui significatif

Eccles et coll. 1983

Valeur intérêt intrinsèque : Contrairement à d’autres disciplines, bcp d’activités en EPS sont intrinsèquement satisfaisantes : avantage, MAIS peut dénaturer le statut de discipline d’enseignement : élèves ne viennent pas en EPS pr apprendre mais pr jouer et décompresser!!!!!

Valeur de l’accomplissement :la masculinité/féminité, notamment en EPS, vont être plus ou moins valorisés. L’individu qui souhaite démontrer la possession d’attributs traditionnellement liés au rôle masculin dans nos sociétés, accordera une plus grande valeur aux activités compétitives, en force, dites « masculines » (par exemple : le football, le rugby, etc) valeur différenciée (Fontayne, Sarrazin et Famose, 2001)

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VI. Promouvoir l’effort par le climat instauré par l’enseignant(e)

VI.1 Ne pas entraver le goût de l’effort (dc la motivation)

1. La compétence et la motivation de l’entraîneur

2. Les systèmes de récompenses et de punitions

3. L’utilisation de la compétition entre les sportifs

4.Les perceptions de l’enseignant(e): l’effet Pygmalion

Un mythe grec.... qui illustre la capacité des attentes sociales à construire ou à créer la réalité sociale. Ce que Robert Merton (1948) a baptisé la prophétie autoréalisatrice : les croyances (ou les attentes) d’une personne sur une seconde, peuvent transformer les comportements de cette dernière de manière conforme aux attentes originales de la première personne.Jussim : « la prédiction faite par un individu A (e.g., un enseigant) sur un individu B (e.g., un élève) finit par se réaliser que ce soit seulement dans l’esprit de A, ou par une modification du comportement réel de B sous la pression des attentes de A. »

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Théorie de l’évaluation cognitive (Deci et Ryan, 1985)

Perception de « contrôle »

Motivation autodéterminée

Récompenses

Information sur sa

« compétence »

+/-

-

VI.1.2 et 3 Les systèmes de récompenses et de punitions et l’utilisation de la compétition entre individus

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(1) Attentes de l'entraîneur

- de performance

- de don

- d’autonomie, de travail

- de sympathie,...

(2) Traitement différentiel

- Matériel à apprendre

- commentaire, critique, feedback

- contact, chaleur, etc.

- coercitif, soutien l’autonomie...

(3) Réactions des individus

dans le sens des attentes

- Motivation

- Performance

Les individus jugés bons reçoivent plus de feedback,

plus de sourires, plus d ’indices pour progresser,

que les individus jugés mauvais

Antécédents aux attentes

- Préjugés (sexistes, …)

- Motivation

- Performance antérieure

Préjugés perceptifs

- Impressions,

- évaluation, ...

Toutes les attentes ne sont pas infondées.

Certaines sont précises (celles qui reposent sur desindicateurs pertinents de

la performance).

VI.1.4 Les trois étapes de l’effet Pygmalion :

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.51

.72

.25

.30

.57

.69

.17

.35

.22

.16

.11

.19

Attente d'habileté de l’enseignant

R2 = . 40

Performance initiale

Compétence perçue par

l'élève initiale

Indice d’autodétermination

initial

Début de cycle

Note finaleR2 = . 40

Performance finale

R2 = . 83

Compétence perçue par l'élève

en fin de cycle

R2 = . 50

Indice d’autodétermination

finale

R2 = . 57

Fin de cycle

Effet Pygmalion en EPS (Trouilloud & Sarrazin, 2002)

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Les effets des attentes de l’enseignant sur leur style d’enseignement (Sarrazin, Tessier, Pelletier, Trouilloud, & Chanal, Int. J. Sport Exercise Psy., 2006)

• Liens « attentes de l’enseignant – fréquences de communications »

• Quand l’enseignant élaborait de faibles attentes de motivation à l’égard d’un élève, il tendait à initier plus d’interaction avec ce dernier

• Liens « attentes de l’enseignant – type de communications »• Quand l’enseignant élaborait de faibles attentes de motivation à

l’égard d’un élève, il tendait à être plus contrôlant à son égard, qu’il ne soutenait son autonomie

En retour, ces comportements contrôlants devraient nourrir une plus grande aliénation et un moindre effort chez ces élèves… ce qui devrait confirmer in fine, les croyances initiales de l’enseignant !

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VI.2 Améliorer son enseignement pour augmenter l’effort de ses élèves

Des principes pour améliorer les variables qui régulent la dynamique motivationnelle, et dc l’effort : les perceptions de soi, et la valeur de la tâche… regroupés sous le T.A.R.G.E.T.

CONTEXTE

-De l'ens.(TARGET)

-Attitude pairs

-Attitude famille

-Attitude admis.

-etc…

Perceptions de l’individu

Relatives à

-la valeur de la tâche

(ou l’activité)

-au Soi

-difficulté

-qté d’effort

-niveau

engagement cognitif

-qté de tps

CHOIXPerformance

et Apprentissage

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VI.2 .1 LA TÂCHE.Choisir des activités pour lesquelles les élèves estiment avoir une

marge de progression importante

3

3,5

4

4,5

5

5,5

6M

arge

de

prog

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6)im

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6)

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l'APS

(/7)

Basket

Gymnastique

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Gymnastique : APS perçue comme nécessitant des « dons » / où beaucoup ne s’estiment pas doués / où on progresse peu on poursuit moins un but de maîtrise, on est moins intéressé. C’est peut-être dû à la logique interne de la gymnastique (activité où il faut être « vu et jugé » ; exercices très hiérarchisés ; motricité fine).

Basket : APS perçue comme nécessitant du « travail » pour réussir / où on progresse on poursuit davantage un but de maîtrise; on est plus intéressé.

L’intérêt est le plus grand et la propension à poursuivre un but de maîtrise est plus élevée, quand la marge de progression perçue par l’élève est grande

il vaut mieux programmer des APS dans lesquelles les marges de progrès sont importantes (triple saut plutôt que longueur; course de haie plutôt que sprint plat, etc.).

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Choisir des activités qui ont une pertinence et une utilité sur le plan personnel et culturel

Les activités devraient enseigner les choses qui valent la peine d’être étudié (qu’apporte à un élève la tâche de « courir 20 minutes », sans autre consigne ?).

Dans toutes tâches prescrites - même les plus routinières comme la course - l’élève doit percevoir des opportunités d’apprendre quelque chose.

Les activités devraient avoir une pertinence culturelle.

Il faut conserver une certaine équité au niveau de l’adéquation aux « rôles sexués » dans les activités programmées.

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Les enseignants doivent insister sur la valeur instrumentale des APSA et des tâches :

Utilité « immédiate » ou à moyen terme : à quoi ça sert de travailler le smash en volley, quand on n’a pas compris que le but de l’activité était d’empêcher l’adversaire de renvoyer la balle, par dessus le filet ? « Ne pas mettre la charrue avant les bœufs ».

Utilité à long terme : les bénéfices pour sa santé, pour sa sécurité, pour son développement moteur, sa culture, etc.

Si l’on veut accéder à une motivation « identifiée », il est nécessaire précisément, que les élèves « identifient » ce que peut leur apporter une activité particulière à court, moyen et long terme.

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Fixer des buts « exigeants », qui présentent un défi personnel

25

30

35

40

45

50

Pré-test Essai 1 Essai 2 Essai 3

But très facile

But moyen

But difficile

Ceux assignés à des buts difficiles ont plus progressé

que les autres.Il ne faut pas hésiter à être « exigeant » quand on fixe

des buts aux élèves.

… mais il faut fixer desbuts en fonction des

possibilités de chacun les standards à

atteindre doivent être auto-référencés.

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Donner des buts et des consignes qui soient clairs

25

30

35

40

45

50

Pré-test Essai 1 Essai 2 Essai 3

But très facileBut moyenBut difficile"Faites au mieux"

Les buts vagues ne guident pas efficacement l’activité de l’apprenant. « Fait de ton mieux » n’apporte rien à l’élève. Un but devrait contenirun niveau explicite de performance à atteindre.

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Fixer des buts en termes de résultats mesurables. Les buts « quantitatifs » sont efficaces car ils spécifient clairement le résultat que doit atteindre le sportif.

Utiliser un système de points dans les activités où la performance est complexe

Concrétiser les buts en « aménageant le milieu ».… surtout si les enfants sont jeunes.

Attention au langage « contrôlant »… il « faut »; tu « dois »; il est « indispensable » que tu... Différencier sa pédagogie

... pour que les buts contiennent un défi pour tous les élèves de la classe.

Variété, nouveauté, surprise… augmentent l’attention et l’intérêt des élèves, par rapport aux

situations « routinières » (Berlyne, 1960; Festinger, 1957).

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VI.2.2 L’AUTORITÉ... fait allusion au degré de participation de l’élève à la prise de décision liée aux apprentissages.

Laisser des opportunités de choix aux élèves augmente leur sentiment d’autonomie, qui de manière subséquente améliore les formes autodéterminées de motivation (identifiée et intrinsèque). ... même quand les tâches sont « inintéressantes ».

Pour favoriser la responsabilisation de l’élève (un objectif clairement affiché par l’E.N), il est important de laisser aux élèves des opportunités de participer au processus de prise de décision relatif aux activités éducatives... « laisser faire » (l’élève doit toujours avoir une idée claire des limites à respecter).

Les choix peuvent porter sur les APS (BDC, BAC)

Les choix peuvent porter sur les buts à atteindre … vers une pédagogie du contrat.

Les choix peuvent porter sur le contenu à s’approprier ... vers une pédagogie de « construction » active du contenu, par les élèves.

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VI.2.3 LA RECONNAISSANCELes élèves doivent être dans un environnement qui

soutient et « reconnaît » leur tentative d’apprentissage. Encourager les élèves à voir l’apprentissage comme quelque chose de gratifiant, qui produit de la satisfaction personnelle, et qui enrichit sa vie.

Insister sur l’effort et le progrès réalisé vs. la performance normative ou la note

Dédramatiser l’erreur: faute ou incompétence. L’erreur fait partie du processus d’apprentissage.

Donner des feed-back sur les progrès réalisés. Les feedback ont une propriété informationnelle (situer l’élève dans ses apprentissages) et motivationnelle (renforcer le sentiment de contrôle et de compétence).

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75

80

85

90

95

100

10 min. 15 min. 10 min. 15 min. 10 min.

Nom

bre

de

pro

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olu

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in.)

But difficile

But Vague

Connaissance des résultats (FB)

FB

Sans Feedback

Sans FB

Fixer un but difficile est plus efficace que fixer un but vague …

d’autant que le but est suivi d’une information sur le résultat

(Locke, 1967)

Un rôle fondamental de l’enseignant est de permettre à l’élève de se situer dans ses apprentissages.

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Trouver des dispositifs qui offrent aux élèves des opportunités de connaître rapidement le résultat de leurs actions (aménagement du milieu, auto- et co-observation).

Quand les feedback sont négatifs, adopter une démarche type « sandwich ».

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VI.2.4 FORMES DE GROUPEMENTS

Donnez aux élèves des opportunités d’interagir.

Varier les formes de groupements dans la séance.VI.2.5 ÉVALUATION / NOTATION

Privée, individuelle, confidentielle

Quand c’est possible, noter le progrès... plutôt qu’uniquement la performance normative.

Formative : les appréciations dans les bulletin doivent renseigner l’élève sur ses progrès, son travail, ce sur ce qu’il doit faire pour s’améliorer.

Laissez la possibilité de s’auto-évaluer VI.2.6 LA GESTION DU TEMPS

Adapter le rythme des apprentissages aux capacités individuelles de chaque élève.

Laissez une période de temps suffisante.

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Quelques références bibliographiques…. - Delignières, D (2000). L'effort . Paris: Editions Revue EPS.

- Cury F & Sarrazin P (1993). Motiver les élèves et réduire le stress des athlètes. …: Cognition et performance (J.P. Famose), INSEP , Paris.

- Famose JP, Sarrazin P, &Cury F. (1999). : la fixation de but. Dossier EPS n°43, Editions revue EPS, Paris.

- Fontayne, P, Sarrazin, P & Famose JP (2001). Les pratiques sportives des adolescents : une différenciation selon le genre, STAPS, 55, 22-37.

- Guerin,F. Famose JP (2005). Le concept de soi physique, Bulletin de psychologie, tome 58 (1), pp73-80

- Rascle, O. Sarrazin, P. (2005). Croyances et performance sportive : Processus socio-cognitifs associés aux comportements des pratiquants. Paris : Ed. Revue EPS.

- -Viau R, 2006. La motivation en contexte scolaire, De Boeck Université

- Sarrazin P & Cury F. (2001) Théories de la motivation et pratiques sportives : états de la recherche. Paris, PUF, pratiques corporelles.

- Sarrazin, P., Trouilloud, D., Tessier, D., Chanal, J. & Bois, J. (2005). Attentes de motivation et comportements différenciés de l'enseignant d'Éducation Physique et Sportive à l'égard de ses élèves : une étude en contexte naturel d'enseignement. Revue Européenne de Psychologie Appliquée/ European Review of Applied Psychology, 55, 111-120.

- Tessier, D.*, Sarrazin, P., et Trouilloud, D. (2006). Climat motivationnel instauré par l'enseignant et activités d'apprentissage des élèves : l'état des recherches. Revue Française de Pédagogie, 157, 147-177

- Thill, E. (1999).Compétence et effort. Structuration, effets et protection de l'image de compétence. Paris : Presses Universitaires de France.

- Trouilloud, D., & Sarrazin, P. (2003). Les connaissances actuelles sur l'effet Pygmalion : Processus, poids et modulateurs. Revue Française de Pédagogie, 145, 89-119.

- Vallerand RJ & Thill EE (1993). Introduction à la psychologie de la motivation, Etudes vivantes, Québec

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Effets d’un programme de formation au soutien de l’autonomie sur les Effets d’un programme de formation au soutien de l’autonomie sur les comportements d’enseignants d’EPS (Tessier, Sarrazin & Ntoumanis, Europ. J. of comportements d’enseignants d’EPS (Tessier, Sarrazin & Ntoumanis, Europ. J. of Psy of Ed., in press).Psy of Ed., in press).

Effets d’un programme de formation au soutien de l’autonomie sur les Effets d’un programme de formation au soutien de l’autonomie sur les comportements d’enseignants d’EPS (Tessier, Sarrazin & Ntoumanis, Europ. J. of comportements d’enseignants d’EPS (Tessier, Sarrazin & Ntoumanis, Europ. J. of Psy of Ed., in press).Psy of Ed., in press).• 5 enseignants d’EPS et leurs 96 élèves • Etude réalisée durant les 8 semaines d’un cycle d’enseignement• Deux conditions :

• Groupe contrôle : 3 enseignants (2 hommes et 1 femme) et leur 62 élèves• Groupe expérmentale : 2 enseignants (1 homme et 1 femme) et leur 34 élèves

• Entraînement au soutien de l’autonomie• Apprendre à construire une leçon qui : (1) reconnaît et met l’accent sur les points

de vue des élèves, (2) encourage les choix et initiatives des élèves, (3)

communicate les raisons sous-jacentes aux exercices et contraintes, (4) promeut

l’intérêt des élèves pour l’apprentissage, et (5) utilise un style de communication

non contrôlant.

• Analyse vidéo après chaque leçon afin d’améliorer le soutien de l’autonomie

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• L’intégralité des 8 leçons est filmée puis codée L’intégralité des 8 leçons est filmée puis codée (même grille que dans l’étude 2) : (même grille que dans l’étude 2) : 45 heures de 45 heures de vidéo, vidéo, 5027 communications.5027 communications.

• Lors de la dernière leçon, les élèves remplissent Lors de la dernière leçon, les élèves remplissent une version raccourci du une version raccourci du Learning Climate Learning Climate QuestionnaireQuestionnaire (LCQ), un questionnaire destiné (LCQ), un questionnaire destiné à mesurer leurs perceptions du style soutenant à mesurer leurs perceptions du style soutenant l’autonomie de leur enseignant : 6 items (e.g., l’autonomie de leur enseignant : 6 items (e.g., « je sens que mon professeur me laisse des « je sens que mon professeur me laisse des choix et des options »choix et des options », « Mon professeur essaie , « Mon professeur essaie de comprendre comment je vois les choses de comprendre comment je vois les choses avant de me suggérer d’autres manières de faire avant de me suggérer d’autres manières de faire les choses »). les choses »).

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0

1

2

3

4

5

6

Quest.

contrôlantes

Com. nég.

travail élève

Quest. sout.

l'autonomie

Empathie Félicitations Encouragements Com. organis.

neutres

Quest. neutres Conseils neutres

Groupe expérimental

Groupe contrôle

RésultatsRésultatsEn fréquence moyenne par heure et par élève

* * ** *

*

***

*

*

***

*