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Expérimenter, mesurer, diffuser... DOSSIER SPÉCIAL Recherche & développement : la Chambre d'Agriculture aux côtés des agriculteurs pour l'avenir. Pages 9 à 20 OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2012 N°8 ETUDE : Impacts de la période de vêlage sur les résultats. Page 24 FIMO La règlementation sur la conduite des poids-lourds se renforce Page 25 PROCÉDURES Des dispositifs pour redresser une entreprise en difficulté Page 6

Agri Cultures n°8, le magazine de la Chambre d'agriculture de la Corrèze

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Dossier spécial : recherche et développement

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Page 1: Agri Cultures n°8, le magazine de la Chambre d'agriculture de la Corrèze

Expérimenter,mesurer, diffuser...

DOSSIER SPÉCIAL

Recherche & développement : la Chambre d'Agriculture aux côtés des agriculteurs pour l'avenir. Pages 9 à 20

OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2012 • N°8

ETUDE : Impacts de la période de vêlage sur les résultats. Page 24

FIMOLa règlementation sur la conduite des poids-lourds se renforcePage 25

PROCÉDURES Des dispositifs pourredresser une entrepriseen difficultéPage 6

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L’AGENDA - BLOC NOTES FORMATION

Agri Cultures est édité par la Chambre d’Agriculture de la Corrèze : Immeuble Consulaire le Puy Pinçon - BP 30 - 19001 TULLE Cedex - Tél. 05.55.21.55.60 - Fax 05.55.21.54.91 - www.limousin.synagri.com. Directeur de la publication : Pierre CHEVALIER. Rédacteur en Chef : Bernard DELPY. Comité de rédac-tion : Anne CHAMBARET, Jérôme BOURDEIX, Bruno BUNISSET, Sébastien CHAUZAS, Francis COSTE, Gilbert DELMOND, André ALANORE, Bernard BOUSSANGE, Hervé COVES, Bernard DELPY, Anne-Marie DUMAS-VIVIER, Éric LIONNET, Beno t LAC, Hélène SOUBRANE, Didier VIALLE. Conception graphique, secrétariat de rédaction : Plume Pudding - Brive - Tél. 06.17.56.56.03. Crédits photos et illustrations : Chambre d’Agriculture Corrèze, Photothèque des Chambres d’Agriculture, Juliette JAURÉGUY, Fotolia. Impression : Maugein Imprimeurs Tulle. Dépôt légal et N°ISSN : 2115-8738

Agri Cultures est imprimé sur papier certifié PEFC (Norme qui garantit la préservation des forêts). Par la certification Imprim’Vert, Maugein Imprimeurs s’engage dans une politique de

développement durable : ‘‘toutes les matières premières et consommables font l’objet d’un recyclage, d’un retraitement ou d’une élimination dans le respect des règles environnementales’’.

Toute reproduction, intégrale ou partielle, des textes et illustrations de la revue est strictement interdite, sans accord préalable.

10-31-1508

Certifié PEFCpefc-france.org

DÉCEMbRE 2012 : RENCONTRE DE l’INSTAllATIONUn accompagnement privilégié par les services de la Chambre d’Agriculture va être proposé à plus de 80 jeunes récemment installés

CONCOURS gÉNÉRAl AgRICOlELe Concours Général Agricole se tien-dra du 23 février au 3 mars 2013. Il met en valeur l’agriculture et ses meilleures productions du terroir. Il permet de faire découvrir vos pro-duits et de les valoriser.La Chambre d’Agriculture de la Corrèze est parte-naire du Concours Général Agricole. La préparation du CGA des produits 2013 est lancée. Les inscriptions ont débuté en septembre et sont en cours.

Inscrivez-vous sur le site :www.concours-agricole.comContact : Denis Arrestier,Tél. 05 55 21 55 76

DEMANDES ET OFFRES DE DROITS à PRIME vAChES AllAITANTES ENTRE lE 1ER ET lE 30 NOvEMbREVOTRE TROUPEAU BOVINA AUGMENTÉ : faites une demande

> Votre référence de droits à prime DÉFINITIFS est INFÉRIEURE au nombre de bovins éligibles que vous pensez détenir pour la PMTVA 2013 OU Vous ne disposez d’aucun droit à prime DÉFINITIF.

VOTRE TROUPEAU BOVINA DIMINUÉ : faites une offre

> Votre référence de droits à prime DÉFINITIFS est SUPÉRIEURE au nombre de bovins éligibles que vous pensez détenir pour la PMTVA 2013 et cette baisse est définitive OU Vous n’avez plus de bovin.

Les imprimés sont disponibles à la CHAMBRE d’AGRICULTURE (Bureaux de TULLE, USSEL et BRIVE) et sont à renvoyer à :

CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA CORREZE - Service Conseil d’Entre-prise - Cellule Instruction - Le Puy Pinçon - BP 30 - 19001 TULLE CEDEX Tél. 05.55.21.55.75 pour tous rensei-gnements.

Cette formation, qui révolutionne le domaine de la formation agricole, a pour but de permettre aux stagiaires de disposer d’outils pratiques per-sonnalisés de prise de recul, de gestion du stress et de techniques d’aide à la prise de décision.

À l’image de la société dans laquelle nous évoluons, le monde agricole connaît une période de turbulence. Malgré cela, les décisions prisent aujourd’hui feront notre réalité de demain.Ces décisions, dont l’importance est pri-mordiale, sont de la responsabilité de chacun d’entre nous. Afin de faire les meilleurs choix, il est nécessaire d’avoir un certain recul sur sa propre situation.Sa durée de trois jours répartis sur trois semaines, permet aux participants de mettre en pratique les acquis entre les sessions et ainsi gagner rapidement en mieux être et sérénité.Si la qualité de votre avenir constitue une

priorité et que vous avez pour objectif de gagner en confort de vie ou si vous êtes sceptiques à la lecture des propos ci-des-sus, cette formation est faite pour vous.

Thème : Développement Personnel, Objectif : Gagner en efficacité et en confort de vie au quotidien,Règles : confidentialité, respect des autres stagiairesDurée : 3 jours - Horaires : 9 h30 / 17h00Dates : 06/13/20 décembre 2012Lieu : Tulle pôle Bois - Puy Pinçon.

Contact : Jean-François MATHIEU,Tél. 05 55 21 55 53

FORMATION

Quand le bonhomme va...Tout va !

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Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

SOMMAIRE

Edito

À coté de leurs activités de conseils, de formation, d’animation et de représen-tation officielle du monde agricole, les Chambres d’Agriculture doivent natu-rellement préparer l’avenir du secteur agricole.

Cette préparation s’effectue après analyse des grandes tendances des marchés, des attitudes des consommateurs, des exigences des citoyens et des souhaits et suggestions des exploitants.

La Chambre d’Agriculture de la Corrèze consacre beaucoup de moyens humains et financiers à tester, à mettre au point, à détecter, à évaluer les techniques et les systèmes de production pour que les agriculteurs soient en phase avec leur temps et obtiennent la meilleure récom-pense possible de leurs efforts.

En plus des travaux conduits sur nos quatre stations expérimentales gérées par l’ADIDA (Puy d’Arnac, Voutezac, Juillac, Chartrier-Ferrière), nos ingénieurs observent, mesurent, rassemblent, étudient et modélisent des données pour optimi-ser nos systèmes de production.

À la clé de ce travail, l’innovation et des réfé-rences fiables sont un atout pour recruter des futurs exploitants et pour conseiller avec sécu-rité ceux qui sont déjà en place.

La ressource financière nécessaire à ces travaux, qui préparent pourtant demain, se fait de plus en plus rare et elle est de plus en plus difficile à obtenir. La portion de taxe additionnelle sur le foncier non bâti que nous mobilisons est complétée par des cré-dits européens, des subventions du Conseil Géné-ral, du Conseil Régional et de l’État.

En complément exceptionnel de ces crédits pu-blics, nous avons pu bénéficier avec beaucoup de satisfaction d’aides de grandes entreprises privées pour réaliser des expérimentations d’avant-garde sur la truffe.

Enfin, notre appartenance au réseau "Terre d’Avenir", constitué des Chambres d’Agricul-ture de France permet, grâce à un système d’échanges mutuels, d’accro tre nos connais-sances à bon compte au profit de l’agriculture corrézienne.

Avec mes collègues du bureau de la Chambre d’Agriculture, nous sommes disposés à recueillir vos idées sur les techniques de production pour les faire tester avec l’objectif que nous soyons encore plus performants demain.

Pierre ChEvAlIER, Président de la Chambre d'Agriculture

de la Corrèze

Un de nos devoirs :Préparation des techniques et des systèmes deproduction de demain

DOSSIER SPÉCIAl

EN COUVERTURE :Expérimenter, mesurer, diffuser...Recherche & développement, innovationdans la conduite des exploitations, études... La Chambre d'Agriculture aux côtés des agriculteurs aujourd'hui etpour l'avenir.

Cahier central de 12 pages Pages 9 à 20

PORTRAIT Pages 4 et 5

la Corrèze n'a pas à rougir de sa tomate cerise Le témoignage de Jacques Faurel, producteur à Allassac.

Redynamiser les relations au sein du CUMA Gros plan sur le CUMA du Bassadet.

TERRITOIRES Page 26

Sud Corrézien :Mise en place d'un schéma de cohérence et d'organisation territoriale (SCOT).

FAITES-lE SAvOIR ! Pages 6, 7 et 8

Entreprises en difficulté Des dispositifs existent pour redresser une activité.

ÉlevagePréparer les bâtiments pour l'hivernage

Reconversion d'exploitationPrendre le temps de repenser son activité.

ACTUAlITÉS Pages 21

2013 : année d'élections pour les Chambres d'Agriculture

ChIFFRES ClÉS Pages 22 et 23

Élevage : Le contrôle de performance ovin viande.bilan fourrager : Un outil indispensable pour passer un bon hiver.

INFOS PRATIQUES Pages 24 et 25

Étude : Impacts de la période de vêlage sur les résultats.FIMO : La réglementation sur la conduite des poids-lourds se renforce.

INFOS EMPlOI Page 27

EMPlOYEURS, SAlARIÉS :Des formations pour les salariés.

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INFOS +1,05 ha de serre tomate + 0,2 ha de tunnel fraise7,5 ETP dont 4 à temps complet420 tonnes de tomates 400 000 € chiffre d’affaireCommercialisation : GMS (Grande et Moyenne Sur-face) et MIN (Marché d’Intérêt National) de Rungis.

> Quelques éléments du projetModernisation des 10 500 m² de serres Surface créée : 7 000 m² en plusConstitution d’une société porteuse de l’investisse-ment nouveauCréation d’un groupement d’employeurs pour gé-rer les besoins de personnel entre les deux struc-tures (individuelle et société)Création d’un poste d’adjoint d’exploitationCoût de l’investissement : 1 050 600 €Production espérée : 200 tonnes de tomates cerise Chiffre d’affaires supplémentaire de 500 000 € Création de 15 000 h de travail soit l’équivalent de 10 UTH

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La Corrèze n’a pas à rougirde sa tomate cerise

LA CHAMBRE D’AGRICULTURE EN APPUI à UN PROJET INNOVANT

Jacques Faurel, producteur à Allas-sac depuis 1990, s’est alors lancé dans un projet ambitieux : modernisation des 10 500 m² de serres et création d’une serre verre haute technologie de près d’un hectare.

AvEC MOINS D’EAU, MOINS D’ENgRAIS ET MOINS D’éNERgIE : pLUS DE TOMATESBasé sur une augmentation d’activité permettant d’embaucher un chef de culture, le projet s’appuie sur des as-pects techniques novateurs : • paroi verre pour améliorer la précocité de la production • hauteur de 6 m sous chéneau pour optimiser le climat et gagner 5 kg/m² de rendement• collecte et réutilisation des eaux d’irri-gation sur l’ensemble des serres• équipements d’économie d’énergie :

- un open buffer (système qui permet de bénéficier du gaz carbonique (CO2) le jour en stockant la chaleur produite le jour pour le chauffage de nuit),- enrichissement en CO²,- écran thermique pour optimiser la ressource énergétique,- ensemble des moteurs électriques avec variateur.

AppUI à LA RéALISATIONDU pROJETLes conseillers de la Chambre d’Agricul-ture, Ève Poujade pour le conseil d’entre-prise et Jean-Claude Duffaut pour le volet technique, ont accompagné Jacques tout au long de la mise en place du projet.• 1ère étape : L’émergence. Description et clarification des éléments du projet, les enjeux poursuivis et aide à la réflexion sur la cohérence avec ses attentes per-sonnelles et professionnelles• 2éme étape : Un an après. Vérification de la faisabilité, avec cadrage juridique et commercial, du projet et réalisation de l’étude technico-économique, pièce ma tresse de cette phase (chiffrage pré-cis de chaque équipement nécessaire et définition de la production envisagée avec charges afférentes et produits espérés). Puis vient la phase du plan de finan-cement, avec la recherche d’aides qui nécessite des rencontres avec les finan-ceurs potentiels, les organisations pro-fessionnelles agricoles et rendez-vous avec une banque. • 3ème étape : Montage des dossiers. Le PDE (plan de développement d’exploita-tion), le Projet Global (aide régionale), le dia-gnostic IDEA (évaluation de la durabilité du

système) et le diagnostic LED (évaluation de la responsabilité sociétale). Ces documents conditionnent l’engagement des financeurs.• 4ème étape : Le suivi. Recueil des justifi-catifs pour le versement des aides et sou-tien dans la mise en œuvre de son projet.

LES pRINCIpALES CLéSDE LA RéUSSITE Jacques Faurel est un chef d’entreprise expérimenté, réfléchi, et audacieux. La production sera commercialisée par un des leaders sur le marché de la tomate sous la marque Rougeline. Les enjeux forts de ce projet (respect de l’envi-ronnement, engagements en matière d’emploi et création de 500 000 € d’acti-vité) ont su mobiliser les financeurs et acteurs locaux : Chambre d’Agriculture de la Corrèze, ASAFAC, Chambre Ré-gionale d’Agriculture, Conseil Général, Conseil Régional, France Agrimer, Cré-dit Agricole, EDF, GAN, MSA. •

Jean-Claude DUFFAUT, Conseiller spécialisé cultures

légumières (05 55 86 32 33),et Ève POUJADE, Conseillère

Entreprise (05 55 21 55 53)Chambre Agriculture de la Corrèze

Jacques Faurel, avec l’appui de son épouse, a réalisé en 2011 un investissement qui répond à un projet de vie. Arrivé à mi-parcours de sa carrière professionnelle, voulant sécuriser la viabilité économique de son activité et se libérer des astreintes liées à la gestion de cette entreprise, il a fait le constat que son outil actuel est certes amorti mais dépassé techniquement.

DE gAUCHE à DROITE : JEAN-CLAUDE DUFFAUT,CONSEILLER, DIDIER vILLECHAUvEIX,ADJOINT D’EXpLOITATION, ISAbELLE ET JACQUES FAUREL, pRODUCTEURS, ÈvE pOUJADE,CONSEILLER D’ENTREpRISE

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Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

LA CONvIvIALITé : LA pLUS gRANDERESSOURCE D'UN gROUpE

Redynamiser les relationsau sein d’un groupe CUMA

RENCONTRE AVEC MICHEL MAGNE, PRÉSIDENT DE LA CUMA DU BASSADET

Le groupe évolue en permanence : les uns cessent leur activité, des jeunes arrivent, des sociétés se constituent, la taille des structures augmente. Les attentes de chacun sont dif-férentes. Comment faire pour que l’organisation du groupe reste ou devienne performante, et surtout que chacun y trouve sa place, s’y sente bien et en retire pleine satisfaction ?

Depuis quelques années arrive dans le groupe une seconde génération d’agri-culteurs, les enfants des premiers. Ce sont de petits événements qui se suc-cèdent et bousculent l’organisation du groupe. Chacun arrivant avec ses propres ambitions, ses centres d’inté-rêts et ses propres idées de réussite. Le fonctionnement du groupe aujourd’hui, se trouve face à des difficultés pour dé-finir son intérêt commun.

Au-delà même de ce constat, le conseil d’administration de la CUMA avait per-çu la nécessité de re-définir un projet structurant pour la CUMA riche de ses 19 adhérents. Le constat d’aujourd’hui, associé au projet du conseil d’administration, va alimenter un travail de réflexion de Mi-chel Magne. Dans le cadre de sa propre démarche pensée, il vient prendre ap-pui auprès de la Fédération Départe-mentale des CUMA pour mener à bien l’idée de fond qui l’anime : "J’aimerais faire ressortir ce que chacun attend de la CUMA et du travail en commun, quel est le regard de chacun sur ce qu’ils ont envie ? Sont-ils prêts à être un groupe, et faire quelque chose ensemble ?".

En réponse à sa recherche, l’idée de mettre en forme un programme de formation spécifique sur le thème de la communication et du "lâcher-prise" a convaincu le responsable de groupe. Se dessine alors concrètement le projet de formation avec l’appui d’un conseil-ler formateur spécialisé de la Chambre d’Agriculture. Fort de cet appui, la de-mande de Michel se précise : "J’aime-rais que le groupe se sente bien, qu’il ait l’envie de réussir, j’aimerais vérifier si il y a de la volonté au fond de chacun des adhérents pour aller vers un pro-jet CUMA. [...] Je pense qu’il faut faire lâcher les non-dits de chacun sans

mettre les interlocuteurs en mal-être ou en port à faux".Cette formation s’est déclinée sur deux journées. La première journée a été consacrée à l’expression libre de cha-cun sur leur ressenti sur la vie dans la CUMA. Chacun a pu s’exprimer avec sa conscience, sa responsabilité, son hon-nêteté envers lui même, et chacun a ad-mis le respect de ce qui a été dit par les autres. C’est au fil des entretiens que le conseiller formateur a pu faire des ap-ports sur ce que l’on appelle les bases d’une communication efficiente : "Il est important de se sentir libre dans son esprit, d’être en confiance avec ce que l’on pense et d’être en confiance face au regard de l’autre – Moins on portera de jugement, plus on est sûr de voir juste – Se faire comprendre est de notre res-ponsabilité et la réponse que nous obte-nons est le résultat du comportement que nous mettons en œuvre – Il faut prendre l’autre pour ce qu’il est, et non pas pour ce qu’on lui reproche – Sous la colère, on est totalement incompétent en terme de communication…".

La deuxième journée a été orientée sur des questionnements pour mieux com-prendre quel sera l’avenir du groupe Cuma : "Avec votre plus grande liberté, quelle est votre conception person-nelle de l’avenir de votre Cuma pour qu’elle réponde au mieux à vos besoins ? Quelles ambitions avez-vous pour votre Cuma ? Quelle pourrait être votre contri-bution ? Qu’est-ce qui est le plus impor-tant à préserver au sein de votre groupe ? Quels pourraient être les éléments es-sentiels de la réussite ?"

Durant ces deux journées extrêmement riches en échanges, par la présence assidue de ses 19 adhérents, le groupe a obtenu la confiance et le respect mu-tuel de chacun. Cette étape représente

un grand pas pour ce projet commun. Le travail demande à être poursuivi pour finaliser encore le projet CUMA et gagner encore sur la part des non dits restés en retenue. La suite s’appuiera sur les notes rédigées tout au long de la deuxième journée qui relèvent l’intégra-lité de ce qui a été pensé et dit.

Aujourd’hui le projet se dessine concrè-tement pour le groupe avec la formali-sation de l’organisation d’une nouvelle activité qui génère un nouveau bénéfice pour chacun. •

Christian BROUSSOLLE, conseiller formateur

Chambre d’Agriculture Corrèze (Tél. 05 55 21 55 53)

Marie-Hélène HERBERT, animatrice FDCUMA 19

(Tél. 05 55 21 55 69)

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Le règLement amiabLe• Ses finalités : le règlement amiable a pour objet, dès l’apparition de difficultés financières et en tout état de cause avant la constatation de l’état de cessation de paiement, de régler ces problèmes no-tamment par la conclusion d’un accord entre le débiteur et les principaux créan-ciers.

• Son déroulement : Le débiteur ou le créancier adresse une demande écrite en trois exemplaires au Président du Tri-bunal de Grande Instance.La lettre émanant du débiteur doit exposer les difficultés financières qui motivent la demande et les mesures de règlement envisagées. A cette demande sont jointes, si elles existent, les pièces comptables ou des états récapitulant l’ensemble des dettes, des créances et des biens du débiteur.Le Président du tribunal, après avoir entendu le débiteur, rassemble les don-nées nécessaires à l’analyse de la situa-tion. Il peut :

> soit rejeter la demande comme pré-maturée, soit la renvoyer pour redres-sement judiciaire

> soit désigner un conciliateur chargé d’obtenir la conclusion de l’accord du débiteur et des créanciers. Il va servir de lien entre les parties qu’il rencontre pour établir un plan de règlement.

Cet accord est conclu volontairement entre le débiteur et les créanciers qui acceptent.

Il comprend des aménagements de dettes entre le débiteur et les créanciers signataires.

• Ses effets : Permettre le redressement d’une exploitation en cas d’accord en ce sens. Le non respect des engagements financiers pris dans le cadre du plan entra ne l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire.

Le redressement judiciaire• Ses finalités : L’objectif premier est de permettre la sauvegarde de l’entreprise avec épurement du passif ; si cette fina-lité ne peut être atteinte, il sera procédé à la liquidation de l’entreprise

• Son déroulement : l’ouverture de la pro-cédure ne peut se faire que si le débiteur et en état de cessation des paiements. C’est à dire, s’il est dans l’impossibilité de faire face au passif exigible avec son actif disponible

La demande peut être déposée auprès du Tribunal de Grande Instance du siège de l’exploitation par le débiteur, soit par le Procureur de la République, ou d’of-fice, en cas de non respect d’un plan de règlement amiable.

• Ses effets : > Fixation de la date de cessation des paiements,> Suspension des poursuites> Nomination du juge-commissaire, du représentant des créanciers et éventuel-lement d’un administrateur.

Elle comporte une phase d’enquête pour

établir le diagnostic de l’entreprise : état économique et perspectives de redres-sement. Au vu de ce rapport, il est déci-dé, soit de prononcer la liquidation, soit d’établir un plan de redressement.

De la constitution de votre dossier jusqu’au dépôt au Tribunal de Grande Instance de Brive la Gaillarde, deux conseillers spécialisés de la Chambre d’Agriculture sont à votre disposition. •

CONTACT : Laurent CONDATet/ou Dominique LANOT,

service Conseil d’EntrepriseChambre d’Agriculture de la Corrèze

Tél. 05.55.21.55.75

LA CHAMbRE D’AgRICULTURE ACCOMpAgNE vOS DéMARCHES DEvANT LES TRIbUNAUX

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Des dispositifs pour redressermon entreprise en difficulté

LE REGLEMENT AMIABLE, LE REDRESSEMENT JUDICIAIRE

Vous êtes exploitant agricole à titre personnel ou à titre sociétaire, vous rencontrez des difficul-tés financières, la loi vous offre aujourd’hui plusieurs possibilités de redresser votre exploitation. Toutefois, plusieurs procédures existent, qui n’interviennent pas nécessairement au même moment et n’ont pas les mêmes effets.

FAITES LE SAVOIR

INFOS +Dès que vous ressentez des difficultés économiques, n'hésitez pas à vous signaler auprès du SESA (Service de Soutien aux Agriculteurs) constitué entre la Chambre, la MSA et la DDT avec l'appui financier du Conseil général et du Conseil Régional. Un diagnostic confidentiel vous sera proposé et vous choisirez en toute connaissance de cause la voie la mieux adaptée à votre situation

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FAITES LE SAVOIR

Offrir un bOn étatsanitaire : Si il y a eu des problèmes sanitaires l’hi-ver précédent, on pourra procéder à une désinfection partielle ou totale d’un, ou de l’ensemble des bâtiments d’élevage.Le GCDS, via sa branche Service Hy-giène, peut vous aider en vous propo-sant des prestations de nettoyage, dé-capage et de désinfection.

démarrer avecun matérieL fOnctiOnneL :Quelques petites réparations peuvent être nécessaires. Il faut bien vérifier l’état de la toiture, des portails, des abreuvoirs, des surfaces ventilantes (à nettoyer), du tubulaire, des points lumi-neux et des matériels de surveillance.

PLanifier L’aLLOtement :Il faut prévoir l’allotement des animaux, quelques temps avant la mise en sta-bulation, en tenant compte des pé-riodes de vêlage prévisibles (limiter la différence d’âge à trois semaines entre veaux du même lot).

réduire Le POste Litière :Le coût de la litière est important. Des règles sont à respecter pour en limiter la consommation :

• les surfaces d’aire de vie doivent être ajustées selon la catégorie des animaux,• avant l’entrée des animaux, le pre-mier paillage doit être de 2 à 3 fois plus important que la quantité de litière utilisée ,• un paillage journalier serait préférable,• possibilité de remplacer la paille de céréales par d’autres matériaux.

voir tableau ci-contre.Quel que soit le matériau utilisé en litière, il doit être sec afin de ma triser les fermen-tations indésirables. Il est vraisemblable que le coût de la paille reste élevé. Il faudra adapter les bâtiments existants pour qu’ils en soient moins consommateurs. •

Jacques BOIT, Tél. 05.55.46.78.39(Arrondissement Tulle-Ussel),

Bruno COUTIN, Tél. 05 55 21 55 52(Arrondissement de Brive)

ANTICIpER LA RENTRéE DES ANIMAUX, C’EST AMéLIORER LES CONDITIONS DE TRAvAIL

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Préparer les bâtiments avant l’hivernageÉLEVAGE

Avant la rentrée des animaux en stabulation, il est primordial de vérifier au préalable plusieurs points, afin de favoriser le confort des animaux et de l’éleveur.

+ : Utilisation possible sous réserve - : Utilisation délicate++ : Utilisation possible -- : Utilisation déconseillée+++ : Utilisation possible et de qualité --- : Utilisation fortement déconseillée

Typede matériaux Équivalence litière accumulée

bâtiment avec aire d’exer-cice couvert

Type de bâtiment

logettesEtable entravée

SCIURE

COPEAUx DE bOIS

CANNES DE MAïS

PAIllE DE RIZ

FOUgÈRES

bAllE DE RIZ

bOIS DÉChIQUETÉ

1 m3 = 400 kgde paille céréales

1 m3 = 250 kgde paille céréales

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1 m3 = 400 kgde paille céréales

1 m3 = 250 kgde paille céréales

++ sciure seule+++ en combinaison avec paille

+ à ++ si sciure de résineux.Une sous-couche de 15 à 20 cm d’épaisseur peut être disposée

au départ.

+++Seuls ou combinés à la sciure ou de la paille. les copeaux de bois blancs tendres sont préférables.Une sous-couche de 15 à 20 cm d’épaisseur peut être disposée au départ sous la litière paillée.

Elle remplace le 1er apport de paille (15 jours à 3 semaines

d’autonomie)

++Peu absorbant

broyage obligatoire pour consulter la litière.

++Moins bonne absorption de l’humidité que les autres pailles,

mais bon produit de substitution.

- Matériaux de litière largement utilisé dans le passé dans les

zones peu approvisionnées en paille.litière peu confortable et peu absorbante.

+Matériaux confortable autant voire plus que la paille de céréales

+Attention aux problèmes de granulométrie (2 à 3 cm maxi), d’échardes

(des plaquettes trop grossières peuvent blesser les animaux)

+ à ++ sciure seule+++ en combinaison avec paille

(sauf vaches laitières)+++ pour vaches laitières

en combinaison avec copeaux Nb : sciure de résineux moins

favorable

+++Utilisation possible avec de la

sciure ou de la paille

AppRéCIATION DES pOSSIbILITéS D’UTILISATION DE DIvERS MATéRIAUX DE LITIÈRE

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Prendre de le temps de repenser son activité...

Témoignage de Philippe BERGANTIERE, agriculteur à Sexcles sur le canton de Mercœur.

"Depuis plusieurs années, je me sentais en perte de vitesse, j’avais l’impression de ne rien gagner ! Je me posais tout un tas de questions mais, chaque fin d’an-née, les résultats comptables n’étaient pas à la hauteur de mes attentes, pire encore, il me fallait puiser dans mes économies personnelles pour assurer une trésorerie à l’EARL", déclarait l'éle-veur philippe bergantière. Interview.

Agri.Cultures : Dans quel état d’esprit te trouvais tu à l’époque ?J’étais résigné. Pour moi, mes pro-blèmes étaient dus au système, hausse des charges, baisse des prix, je me sen-tais impuissant. Je voyais un mur devant moi et j’avais la sensation de ne pas pouvoir tourner le volant ! Cette situation me rendait agressif avec mon entourage, j’étais mal dans ma peau et j’avais ten-dance à répercuter ce mal-être sur ma famille. Pour moi à ce moment là, la seule solution c’était de tout vendre et de partir faire autre chose.

Agri.Cultures : Que s’est il passé depuis ?Afin de me renseigner sur d’éventuelles aides financières pour faire face à mes difficultés, je suis rentré en contact avec mon conseiller agricole Jean-François Mathieu qui m’accompagnait déjà sur l’aspect technique et administratif. Lors de notre conversation téléphonique, il m’a proposé de venir l’après-midi même à la Chambre d'Agriculture à Tulle, pour abor-der mon problème sous un autre angle.

Agri.Cultures : Comment s’est passé ce travail ?Très simplement. Nous nous sommes isolés de manière à pouvoir être les plus concentrés possible et à conser-ver de la confidentialité. Pendant une bonne heure, nous n’avons jamais parlé de charges, de vaches, de culture, mais simplement de rêve ! Jean-François m’a demandé d’imaginer ma vie idéale, celle que j’aimerais vivre à l’avenir. En me posant de la sorte, j’ai pris conscience rapidement de ma respon-sabilité dans la situation actuelle. Au fur

et à mesure du travail, je sentais renatre en moi l’envie de me projeter comme si finalement tout devenait plus clair. J’ai pu pendant ce rendez-vous me débran-cher de mon quotidien et finalement avoir le déclic !J’ai réussi à trouver ce qui me gênait vraiment dans ce brouillard qu’était ma vie. Ce n’était pas la ferme, ni le métier mais simplement les vaches. Je venais de prendre conscience que la gestion des animaux était pour moi une source de stress et que mes excès de colère étaient quasiment tous consécutifs à un problème sur le troupeau.

Agri.Cultures : Que s’est il passé ensuite ?Jean-François m’a fait travailler sur un plan d’actions et surtout sur les freins qui pouvaient m’empêcher de vivre une vie plus sereine (l’argent, le regard des autres, les engagements familiaux…).Grâce à ce travail pourtant très simple, j’ai pris conscience que mon bonheur dépendait essentiellement de moi et de mes décisions.

Agri.Cultures : Aujourd’hui où en es tu ?Depuis ma prise de décision, de prendre ma vie en main, il y a deux ans, tout s’en-cha ne plutôt positivement. J’ai procédé à la vente du cheptel et d’une partie du matériel dont je n’avais plus besoin, j’ai soldé mes prêts, constitué une trésore-rie et je suis toujours agriculteur.

Je produis aujourd’hui des céréales et du maïs de vente, du foin et je valorise mes pacages par de la prise en estive de 50 bovins. Pour des raisons agrono-miques, je vais implanter du colza cet automne. De plus, j’ai toujours aimé va-loriser mes bois et aujourd’hui je com-mercialise piquets et bois de chauffage.

Agri.Cultures : As-tu des regrets ?Pas vraiment ! (Rire…) Je suis beaucoup plus calme et serein qu’il y a deux ans. De plus, ce travail réalisé avec Jean-François m’a permis de préparer ma reconversion en communiquant mieux avec mon entourage, ce qui, je ne vous le cache pas, a bien facilité les choses. •

Installé sur une exploitation de 95 ha, Philippe Bergantière, mettait en valeur un cheptel limousin inscrit au herd book et au contrôle de performance. Une structure adaptée à l’élevage, un bâtiment et un parc matériel idéal, toutes les conditions étaient réunies pour vivre une vie professionnelle épanouie, et pourtant…

JEAN-FRANÇOIS MATHIEU, ALbERT ET pHILIppE bERgANTIÈRE

Témoignage> Albert Bergantière : "J’accompagnais mon fils au quotidien, je sentais que les choses ne tournaient pas rond, et pourtant je faisais de mon mieux. Je m’expliquais le manque d’entrain de Philippe par ses problèmes de dos récurrents, j’étais bien loin d’imaginer ce qui se passait réellement !

Dans notre métier, il devient vraiment important de se confier, de s’appuyer sur des gens en mesure de nous faire identifier les vrais problèmes.

Je remercie Jean-François Mathieu d’avoir permis à Philippe de se remettre en marche. Aujourd’hui, mon fils est méconnaissable !"

FAITES LE SAVOIR

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Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

DOSSIER SPÉCIAL

En Corrèze les stations d’expérimentation de Puy d’Arnac, Voutezac, Juillac et Chartrier dédiées aux petits fruits aux légumes et à la truffe ont permis d’affiner les techniques de production hors sol ,d’adapter les modes de culture à diverses variétés de framboisiers et de fraisiers et de découvrir des secrets de la mycorhization .

La maitrise des flux d’énergie, l’épura-tion biologique des produits polluants et la valorisation maximum des interrelations « écologiques » entre tous les être vivants (microscopiques, macroscopiques, végé-taux, animaux,) appara t être l’un des seuls moyens pour satisfaire les besoins de l’hu-manité d’ici 20 ans.Dés lors les recherches dans nos stations sous l’impulsion d’Hervé Covès s’orga-nisent autour du transfert des atouts de la biodiversité des écosystèmes naturels vers les écosystèmes cultivés et de la mobilisation de l’énergie solaire gratuite

et inépuisable à notre échelle. Pour assurer un avenir à la production des veaux de lait sous la mère, des efforts tech-niques et financiers ont été consentis dans le cadre d’un Pôle d’Excellence Rural. La com-préhension de la physiologie du jeune veau a conduit à affiner les conseils pour la mai-trise des taux d’hématocrite. Dans le même temps des innovations décisives ont été réa-lisées sur les salles de tétées.Le recueil et l’analyse d’un grand nombre de données techniques et économiques sont indispensables pour fiabiliser les conseils individuels.C’est pour cela que la chambre est partie prenante des réseaux d’élevage bovin-ovin-équin et qu’elle dispose de références pour les élevages caprins et porcins. Ces données recueillies depuis plus de 20 ans sont de formidables appuis pour dé-fendre les intérêts des agriculteurs lors des négociations avec les opérateurs commer-ciaux ou les pouvoirs publics.

Nous avons pu grâce à ce travail former de nombreux éleveurs au calcul des coûts de revient de leurs productions.L’amélioration du degré d’autonomie fourra-gère des exploitations a nécessité des mises au point concernant les assolements, intro-duisant la culture de légumineuses, la sur-face des paddocks de pâture tournante et les dates d’exploitation. Ce travail s’est effectué dans le cadre du programme régional herbe et fourrage.En résumé la chambre d’agriculture grâce au foisonnement des ses actions participe à l’avènement d’une agriculture durable, éco-logiquement intensive qui va rendre le mé-tier d’agriculteur encore plus passionnant.Nous vous proposons de découvrir ces actions pour que vous puissiez en profiter davantage. •

André ALANORE,Directeur Chambre Agriculture

de la CorrèzeTél. 05 55 21 55 60

Ce dossier spécial vise à faire connaître les actions réalisées par la chambre d’agriculture pour améliorer la si-tuation à court et moyen terme des agriculteurs et à préparer l’agriculture à des changements plus fondamen-taux que lui imposent déjà la société et la nature.

la Chambre d’Agriculture doit aujourd’hui préparer demain et après-demain...…

PERSPECTIVES

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SOMMAIREP.10 : Recherches sur la truffeP.11 : Des stations d'expérimentation en petit fruits rougesP.12 : le programme herbe et FourrageP.13 : Programmes de réduction des phytosanitairesP.14 : Agriculture biologiqueP.15 : Un réseau en bovins viandeP.16 : Réduire les contraintes en veau sous la mèreP.17 : Coût alimentaire en bovins laitP.18 : Des références ovinesP. 19 : Des références caprines et équinesP.20 : Des références porcines

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LA VIE D'UN RÉSEAU

CARTE DES SOLS TRUFFIERS DES COMMUNAUTéS DES COMMUNES DU SUD CORRézIEN ET DES vILLAgES DU MIDI CORRézIEN

DISpOSITIF pERMETTANT D’éTUDIER LE TRANSFERT DU MyCéLIUM à pARTIR

D’UN ARbRE pRODUCTEUR

Travaux de rechercheset d’expérimentations sur la truffe

La station d’expérimentation sur la Truffe de Chartrier-Ferrière met un œuvre un programme de recherches et d’expérimentations, entièrement financé par le mécénat de quelques do-nateurs généreux et le concours de la commune de Chartirer-Ferrière.

Créée en 1978, la station s’est fixée pour objectif de concourir au développement et à la plantation d’arbres micorhizés, sélec-tionnés et contrôlés. Depuis, les techniques de production ont été améliorées et rationa-lisées. Actuellement, l’essentiel des travaux porte sur la connaissance et l’évaluation des écosystèmes et agrosystèmes favorables à la récolte du précieux tubercule, déclinés dans les trois thèmes suivants :

. Des travaux de cartographie des sols truffiers :Nous avons mis au point une approche cartographique qui nous permet, en croi-sant de nombreuses données, d’identifier les zones ayant un bon potentiel truffier. Une première carte a été réalisée sur les communautés de communes de Beaulieu et de Meyssac.Les caractéristiques qui définissent ce potentiel, sont :• La topographie : une exposition enso-leillée, plutôt plein sud ; une pente mar-quée est même profitable• La géologie : le calcaire est indispensable• La pédologie : la carbonatation des horizons superficiels, le pH, la matière organique• La végétation : les milieux ouverts sont favorables par opposition aux forêts ; l’ef-fet "lisière" peut être rédhibitoire.

. Les plantes bio-indicatrices :Certaines plantes favorisent la produc-tion de truffes. Il s’agit, notamment, de toutes les plantes ligneuses endomyco-rhiziennes. Nous trouvons principalement des fruitiers sauvages : aubépine, prune-lier, alisier, églantier, cerisier de Sainte Lucie, cornouiller mâle. Ainsi que le gené-vrier, l’érable de Montpellier et quelques plantes herbacées : sedum, fétuques.Paradoxalement dans notre étude, le chêne pubescent, celui qui porte les truffes, apparait comme une plante bio-indicatrice défavorable ! En vieillissant, les chênes forment des forêts qui sont in-compatibles avec la production de truffes.

. Les relations truffe/animaux :Le trufficulteur expérimenté conna t bien l’importance de certains animaux dans la production de truffes : le chien, le cochon ou la mouche qui permettent de récol-ter les précieux tubercules. Ce que l’on connait moins, c’est l’importance des interactions qui existent entre le règne animal et les champignons. Prenons le cas du sanglier, l’ancêtre sau-vage de nos cochons :A l’image des relations qui existent entre les fleurs et les insectes pour la polli-nisation, la truffe et les sangliers ont co-évolué. Depuis la nuit des temps, les truffes ont « appris » à synthétiser des molécules odoriférantes qui attirent les sangliers, leur permettant de les trouver et de les manger : les spores des truffes sont ainsi disséminées. Mais ce n’est pas tout : dans le sol qui a été remué par l’ani-mal, le mycélium de truffe se propage

plus rapidement que les autres mycé-liums. La truffe est ainsi favorisée !Mais finalement, celui sur le quel nous pouvons le plus facilement agir pour favo-riser la truffe, c’est un mammifère bien connu : Homo sapiens ! •

Hervé [email protected]

Tél. 05 55 86 21 99

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EXpéRIMENTER ET DIFFUSER…AU SERvICE DES AgRICULTEURS

La Chambre d’Agriculture de la Corrèze a mis en place 3 stations d’expérimentation gérées par l’ADI-DA pour les recherches sur la fraise et la framboise. Elles permettent d’apporter aux agriculteurs des références, des conseils et des exemples

LA STATION D’ExPéRIMENTATION SUR LA FRAISE DE PUy D’ARNAC (2 500 m2) a 32 ans d’existence. Elle accompagne les producteurs dans l’amélioration des techniques de productions hors-sol, la recherche variétale, le choix des abris et leurs équipements, et le suivi des cultures. En outre, la station construit actuelle-ment un nouveau type de serre qui per-mettra d’économiser 79% de sa facture de gaz. Actuellement, il faut 17 calories d’énergie pour produire 1 calorie « ali-mentation »…Un matelas d’air sera installé contre les parois de la serre. L’air réchauffé par le soleil sera transféré dans des tubes sou-terrains à 3 m de profondeur. Lorsqu’il fera froid, le système agira à l’inverse : les calories stockées seront restituées dans la serre. Le retour sur investisse-ment devrait être atteint en 5 ans.

LA STATION DE MONTCHABROL (JUIL-LAC) est spécialisée sur la framboise en plein-sol, sous abris (6 000 m2). Initia-lement mise en place pour trouver des méthodes de luttes alternatives contre la pourriture des racines causée par le phytophthora, les principaux objec-tifs des 6000 m² de cultures sous abris mises en place concernent aujourd’hui :• la production en lutte intégrée. La station a été un des pionniers dans l’utili-

sation d’auxiliaires en culture de framboi-siers plein-champ. L’écosystème équilibré des framboiseraies sauvages en Haute Corrèze (arbustes, plantes herbacées, animaux microscopiques dans la matière organique du sol) est étudié. L’objectif est de comprendre et de reproduire en station le rôle et les interactions de cette biodi-versité entretenue avec les plantations de petits fruits. Cette étude ouvre la voie à de nouvelles pratiques incluant des zones sauvages productrices de services phyto-sanitaires à l’intérieur même des serres.• l’amélioration du potentiel biolo-gique du sol et de sa fertilité (utilisa-tion de compost, de purins, etc.).• la diminution des intrants chimiques (phytosanitaires et engrais)• la qualité des fruits et le choix des variétés (plus de 25 variétés sont ac-tuellement observées à la station).

LA STATION DE VOUTEzAC (5 000 m2) conduit des essais sur la framboise sur substrat. Les cultures sont menées sous une gamme d’abris qui vont du tunnel froid à la serre double paroi gonflable chauffée. La station travaille sur les cultures programmées, les choix varié-taux et la lutte biologique sur 5 000 m². •

Hervé COvES, Karine bARRIERE, et Jean-Claude DUFFAUT (équipe des

conseillers « petits fruits rouges ») Chambre d'Agriculture.

bureau de brive 05 55 86 32 33

Des stations d’expérimentation pour accompagner les agriculteurs dans le changement

PETITS FRUITS ROUGES

Info +> vous trouverez un dossier complet sur les stations expérimentales, les expéri-mentations, les techniques et les réussites de la lutte intégrée, la mise en place de techniques moins « calorivores » sur notre site internet : www.limousin.synagri.com

LE RéSEAU THERMIQUE SOUTERRAIN EST EN pLACE à pUy D'ARNAC

bIODIvERSITé RECHERCHéE SUR pLANTATION DE FRAMbOISIERS à MONTCHAbROL

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La gestion du pâturage avec le programme Structurel Herbe & Fourrages

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Dans le Limousin, le Programme Structurel Herbe et Fourrages a développé des outils adaptés pour la gestion du pâturage, à disposition des éleveurs.

Mis en place fin 2006 par les Chambres d’Agriculture du Limousin, ce programme bénéficie du soutien financier de la Ré-gion Limousin et du FEADER.En Limousin, l’herbe représente 87 % de la SAU, c’est la ressource principale qui doit être gérée en quantité et en qua-lité. Et, "Si chaque éleveur du Limousin optimisait sa gestion de l’herbe, l’écono-mie pourrait atteindre 36 000 tonnes de concentrés ! Soit l’équivalent de moins de 200 kg de concentrés par broutard produit dans la région".Les objectifs stratégiques de ce pro-gramme sont :• Sécuriser la conduite des systèmes herbage,• Atteindre l’autonomie fourragère et améliorer l’autonomie alimentaire pour une conduite durable des exploitations.La particularité de cette action est le tra-vail en partenariat avec des exploitations agricoles qualifiées de "fermes pilotes". Le cœur du programme consiste à ac-compagner les éleveurs vers une optimi-sation de la gestion de l’herbe par le pâtu-rage tout en assurant les stocks.

OFFRE DE FORMATION Dans le cadre des fonds Vivea sur le thème de la gestion de l’herbe : inscrip-tion auprès des conseillers agricoles de votre secteur.

L’AvERTISSEMENT"gESTION DE L’HERbE" Il informe et conseille les éleveurs, en fonction des sommes des températures (données Météo France), de l’observation des hauteurs de l’herbe et des stades phé-nologiques. Il est diffusé dans la presse agricole départementale, sur le site Inter-net du Programme Herbe & Fourrages, sur le site des Chambres d’Agriculture du Limousin (Synagri) et par courriel (inscrip-tion auprès des conseillers).

LE SITE INTERNET DU pROgRAMME HERbE & FOURRAgESwww.herbe-fourrages-limousin.frIl est intégralement dédié au programme et reprend les outils d’aide à la décision qui ont été élaborés par les partenaires, ainsi que les témoignages des diffé-rentes fermes pilotes. Ce site apporte des réponses en temps réel dans divers do-maines comme les avertissements agri-coles, les articles de saison, les questions d’actualité. Plusieurs guides, faisant référence au ni-veau national, ont été édités : le guide pâ-turage, le guide dérobées, le guide clôtures ainsi que le guide abreuvement. Ces docu-ments sont téléchargeables sur le site.

DES JOURNéES "pORTES OUvERTES" SUR LES FERMES pILOTELe programme Régional Herbe & Four-rages était décentralisé ce 20 septembre chez M. et Mme Veyssiere à Saint-Julien-aux-Bois (photo ci-dessus) : une véritable réussite. •

Stéphane MARTIgNACConseiller Herbe & Fourrages

Chambre d'Agriculture de la CorrèzeTél. 05 55 21 55 49

LE pROgRAMME RégIONAL HERbE & FOURRAgES éTAIT DéCENTRALISé CE 20 SEpTEMbRECHEz M. ET MME vEySSIERE à SAINT-JULIEN-AUX-bOIS

L'AvERTISSEMENT "gESTION DE L'HERbE"

Info +> le programme herbe a aussi mis au point un mélange pour prairie (à base de luzerne) grâce aux démonstrations grandeur nature réalisées en partenariat avec des agricul-teurs volontaires.

C’est fort de ces acquis que la Chambre Régionale d’agriculture du limousin, pilote de ce programme, a rencontré le 27 sep-tembre 2012 des homologues de la Région Centre et du département de l’Indre afin de les accompagner pour mettre en place, dans leur région, un programme équivalent.

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L’axe 2 du plan Ecophyto (1) prévoit la constitution d’un réseau de production de références, de dé-monstration et d’expérimentation de systèmes de cultures économes en produits phytosanitaires, nommé DEPHY Ecophyto.

Le Plan arrive à sa fin en décembre 2012. Il a été porteur d’un programme innovant en matière de protection de la ressource en eau.

DOSSIER SPÉCIAL

En Limousin, 4 réseaux sont mobilisés sur 3 systèmes de production : • 2 groupes en Polyculture-élevage (10 fermes en Creuse, 10 fermes en Haute-Vienne), • 1 groupe de 10 exploitations corré-ziennes en productions légumières (fruits rouges), • 1 groupe de 10 exploitations en arbo-riculture fruitière (pomme), situées sur les 3 départements du Limousin et en Dordogne. Les 3 premiers réseaux sont portés par les Chambres Départementales d’Agri-culture, et le dernier par Cooplim. La Chambre d’Agriculture de la Corrèze porte le réseau "Fruits Rouges". Karine Barrière en est l’animatrice.Chaque réseau vise à :• favoriser le transfert de systèmes et de techniques économes en produits phytosanitaires,• produire des références permettant d'évaluer leur faisabilité et leurs perfor-

L’objectif principal du PAT était la non-dégradation de la qualité de l’eau. Aussi, pour mener à bien ce travail, 4 grands axes de travail ont été suivis :• Diagnostiquer, comprendre. Le ter-ritoire, ainsi que 47 exploitations agri-coles, ont été diagnostiquées depuis 2007. Ces études ont permis d’affiner au plus près les actions à mener sur le territoire pour les agriculteurs. • Communiquer, démontrer. Création d’un bulletin d’information : envoyé par courrier à l’ensemble des producteurs du bassin versant de l’Auvézère, « PHY-TOBULL » a été édité au rythme de 3 pu-blications par an. Cette communication ciblée aura permis d’apporter de l’infor-mation phytosanitaire au plus près des

mances techniques, économiques, envi-ronnementales et sociales,• jouer un rôle de démonstration, de formation et d'information. •

agriculteurs. Une action appréciée et des retours nombreux.• Former. Le bilan de ces formations est plutôt mitigé. Si les agriculteurs se sont bien mobilisés autour des probléma-tiques phytosanitaires en arboriculture et autour du thème de l’agriculture bio-logique, aucun changement radical de pratiques n’a pu être mis en évidence à ce jour (pas de conversion à l’agriculture biologique notamment sur le territoire). • Aider financièrement les améliora-tions de pratiques. Réduire l’utilisation des phytosanitaires en grande-culture, optimiser son matériel pour réduire l’utilisation des intrants, ou encore améliorer les conditions d’abreuvement sont des dispositifs soutenus techni-

quement et financièrement sur le terri-toire Auvézère. •Fin du programme le 31 décembre 2012.Renseignements : J. pannetier (Tél. 05 55 21 55 70) ou C. Capy (Tél. 05 55 86 21 96)

page réalisée par Karine bARRIÈREChambre d’Agriculture de la Corrèze,

Tél. 05 55 86 32 33

Réduction des phytos : 10 exploitationscorréziennes en fruits rouges relèvent le DEPhY !

Un Territoire, un programme d’actions : pour quels résultats ?

EXPÉRIMENTATION : DEPHY FERME

LE PLAN D’ACTION TERRITORIAL AUVÉzèRE

DéMONSTRATION DE MATéRIEL EN ARbO-RICULTURE : RéDUIRE L’UTILISATION DES

pHyTOS EN DéSHERbAgE, C’EST pOSSIbLE

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Les mots d’ordres : autonomie fourragère, énergétique et protéique

AGRICULTURE BIOLOGIqUE : EXPÉRIMENTATIONS, DÉMONSTRATIONS ET ACqUISITION DE RÉFÉRENCES

En attente de développement l’Agriculture Biologique est regardée, copiée par les agricul-teurs conventionnels. Sera-t-elle le ferment de l’agriculture de demain ?

La Chambre d’agriculture de la Cor-rèze, avec la participation active du Lycée E. pisani de Naves, a mis en place de nombreux essais et démonstrations. Ceux-ci permettent aux agriculteurs de réfléchir sur la faisabilité d’une conver-sion à l’Ab et d’avancer dans leur projet de système autonome.

Depuis 1999, plusieurs travaux ont été mis en place sur l’exploitation agricole du lycée de Naves :• Sélection variétale de céréales aptes à être conduites en AB et recherche d’espèces rustiques. Un travail sur la précocité, le port étalé et la résistance aux maladies a été réalisé.• Réflexion et travail sur les méteils et les mélanges céréales-protéagineux simple (1 céréale et 1 protéagineux). Ces travaux prometteurs pour l’autonomie en concentré ont montré que cette associa-tion était capable de produire un aliment de 16 à 18 % de MAT ou 110 PDI/UF. • Afin de limiter ou de sécuriser la varia-bilité en protéine des mélanges simples, une complexification de ces mélanges simples est étudiée.

Pour renforcer l’autonomie protéique des systèmes, en plus des mélanges, deux pistes de réflexions sont avancées :• La première fourragère, avec l’im-plantation de plateformes variétales de luzerne conduite en AB et ma trise de l’itinéraire technique (semis jusqu'à 850m d’altitude). Une prairie classique à base de RGI, dactyle, TB et TV est semée. Les résultats escomptés sont au rendez-vous : une production de MS/ha variable mais plus élevée qu’un mélange simple (10 à 12 TMS/ha) ; de la qualité (60 à 70% de légumineuse dans les mélanges complexes) ; de l’autonomie culturale, puisque la fertilisation a été pilotée par les indices de nutrition NPK et sur cinq ans aucun apport n’a été réalisé ; de la diversité alimentaire (tanins…) et enfin des mélanges multi-espèces résistant à la sécheresse.

• la deuxième piste consiste à mettre en place un travail sur les cultures de pro-téagineux en purs. Lupin, féverole, pois et soja sont mis à l’étude.Le soja est prometteur : son utilisation en graine entière ou pressée est essayée. Dans le respect des normes d’apports, il permet de réaliser des rations de produc-tion intéressantes. La présence impor-tante de matière grasse et de facteurs an-titrypsiques limite l’utilisation de la graine entière pour l’alimentation des ruminants. Ces freins peuvent être levés par l’utilisa-tion d’une presse extrudeuse, dont l’achat par un collectif de producteurs serait fai-sable.La féverole est intéressante, mais seule-ment 3 années sur 5. Le lupin est difficile à mener en AB et on attend de nouvelles variétés plus précoces et à floraison déter-minée. Enfin, le pois protéagineux semble prometteur, mais pose quelques pro-blèmes de récolte.Tous les essais et démonstrations conduits en AB ont fait l’objet d’un compte-rendu, d’une fiche technique, d’un article… Ceux ci sont disponibles auprès de Michel Des-midt, CDA 19, Tulle. •

pour plus d’infos, de résultats com-plets d’essais, d’itinéraires techniques contacter :• Michel DESMIDT, expert régional AB pour l’autonomie alimentaire, l’alimen-tation, la fertilisation et les intrants. Chambre Agriculture de la Corrèze, Tél. 05 55 21 55 49• Noémie OUVRARD, chargée de mission AB, EPL Edgard Pisani Naves• Hervé LONGY, Directeur d’exploitation, EPL Edgard Pisani Naves

pLATEFORME vARIéTALE SOJA

pLATEFORME CéRéALEDU bIO QUI pRéSENTE ET QUI SéDUIT

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Depuis 30 ans, l’équipe des Réseaux d’Elevage Bovin Limousin (composé de techniciens de 6 Chambres d’Agriculture et de l’Institut de l’Elevage) se penche sur la répercussion de la conjoncture sur les revenus espérables de 12 systèmes de production considérés comme représentatifs de la production bovine allaitante du bassin limousin.

Étudier les revenus, les coûts de production, identifier les marges de progrès

UN RÉSEAU EN BOVINS VIANDE

> Après de bonnes années entre 2000 et 2077, le revenu constant du système veaux sous la mère s’est dégradé régulièrement en raison de la forte flambée des charges. Depuis le résultat navigue autour de cette même base sans cependant être capable de croitre à nou-veau.

> Le système broutard en zone herba-gère Après une baisse importante du ré-sultat espérable en 2001, celui-ci a évolué plutôt favorablement jusqu’en 2006. De-puis 2007, le résultat espérable ne cesse de se dégrader. Pour la première fois lors de cette année 2011, il atteint seulement les 2/3 du résultat de 2000.

> Le système engraisseur a connu la plus forte dégradation depuis 2007. Il a baissé de 38% depuis 2006 en monnaie constante. Il reste cependant intéressant et nettement au dessus des revenus espé-rables des 2 systèmes décrits plus haut (+ 3 295 € par rapport au système veaux de lait sous la mère et + 4 400 € par rap-port au naisseur en zone herbagère). Ces chiffres permettent ainsi de maintenir une certaine activité dans cette production et conforte la réelle plus value apportée par l’engraissement.

Depuis 30 ans, l’équipe des Réseaux d’Elevage bovin Limousin (composé de techniciens de 6 Chambres d’Agriculture et de l’Institut de l’Elevage) se penche sur la répercussion de la conjoncture sur les revenus espérables de 12 systèmes de production considérés comme représentatifs de la production bovine allaitante du bassin limousin. Cette évolution des revenus espérables est étudiée à partir de cas types. Les trois cas types retenus dans cette étude sont ceux qui illustrent, en systèmes spécialisés, les grandes orientations de production rencontrées en Limousin : production de veaux sous la mère, de broutards et de jeunes bovins de Lyon.Dans cet exercice, il est intéressant de regarder l’évolution des revenus espérables à 2 niveaux. Le premier est d’utiliser la monnaie cou-rante qui représente les « euros de tous les jours ». Le second est de comparer l’évolution en ayant comme base l’année 2000 (on parle de comparaison en euros constants). On peut par la suite comparer le pouvoir d’achat des producteurs au cours du temps.

globalement une baisse du résultat est constatée dans les 3 grands systèmes repré-sentatifs de l’élevage bovin viande Limousin à système constant depuis 2000, et sur-tout depuis 2007. Les documents complets sont disponibles sur notre site internet www.limousin.synagri.com •

CONTACT : Romain FARON, Chargé d’étude bovin viande

Chambre d’Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 66

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Des solutions pour réduireles contraintes

VEAU SOUS LA MèRE :

La Chambre d’Agriculture de la Corrèze a mis en place un Pôle d’Excellence Rurale (PER) pour réduire certaines contraintes sans nuire à la qualité de production.

Une nouvelle salle de tétée permettant de diminuer la contrainte travail sans toucher à la qualité.David Fulminet a été chargé de mettre au point un nouveau système de cases dans le sillage des installations innovantes dé-veloppées en Dordogne. La société rete-nue, RMA (Jean-Paul Réparat), proposait la solution la plus proche du cahier des charges (qualité inox, réglage, solidité/ réactivité/coût). Ce système de cases est maintenant disponible pour tous.

étude de ces cases dans quatre élevages de veaux sous la mère en partenariat avec les différentes organisations de producteurs

éric Devors à perpezac-Le-blanc (50 veaux par an). "Ce système élimine toute manipulation dangereuse des animaux. On profite de l’instinct maternel des mères qui reviennent à coté de leur veau. J’apprécie beaucoup son utilisation, car depuis le départ à la retraite de mon père la tétée dans l’ancienne étable devenait impossible. L’autre aspect positif est la facilité à se faire remplacer."

Le gAEC Arrestier à Monceaux-sur-Dor-dogne a réalisé la même installation en associant en plus, l’utilisation de Montbé-liardes (en technique traite) pour assurer

la complémentation des veaux en phase de fin d’engraissement. 85 veaux de lait sont produits. Les très bons résultats technico-économiques permettent une bonne rémunération de la main d’œuvre. "Je remarque un confort de travail bien amélioré par rapport à l’ancienne étable. Je gagne du temps sur la manipulation des veaux et des vaches. Au niveau des résultats, nous commençons à avoir le recul sur plusieurs années, les perfor-mances techniques et la valorisation des veaux n’ont pas changé, elles sont même un peu meilleures. L’effet "homme" est moins présent que dans l’ancienne étable où il valait mieux que ce soit toujours la même personne qui fasse téter", explique Vincent Arrestier.

L’EARL des Aubépines à Auriac produit 64 veaux en combinant ce système et des laitières traites. Le système montre une rémunération correcte de la main d’œuvre. "On est passé de la grotte à la suite présidentielle. Le travail est le même, mais on gagne en confort (pas de contention des veaux). Toutefois, il faut faire attention à ne pas tomber dans la

facilité liée au gain de temps", explique Nicolas Dubien.

Le gAEC d’Espagoux à Clergoux a éga-lement installé les nouvelles cases (120 veaux sous la mère). Il obtient une valo-risation des veaux bien supérieure à la moyenne départementale. "Ça se passe très bien : on a gagné en temps de travail et surtout en pénibilité par rapport à l’ancien système. Pour rien au monde on reviendrait en arrière. Dès que nous pourrons, nous allons convertir une ancienne étable en installant les nou-velles cases. Par rapport à l’organisation, depuis l’arrivée du nouveau système, les hommes ne viennent plus pour la tétée, je suis seule avec ma mère. Au niveau de la qualité de la production, après une petite période d’adaptation, nous avons la même qualité de veaux que celle produite dans l’ancienne étable", explique Cathy Donnedevie. •

David FULMINET, conseiller spécialisé en production de veaux sous la mère

à la Chambre d’Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 58

LES NOUvELLES CASES INSTALLéES AU gAEC ARRESTIER

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Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

L’HERbE pâTURéE DE QUALITé, L’éLéMENT N°1 pOUR bAISSER SON COûT ALIMENTAIRE.

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tion afin d'atteindre la meilleure auto-nomie alimentaire (équilibre énergie/azote).

DES pISTES pOUR RéDUIRELE COûT ALIMENTAIRE• Augmenter la part d’herbe d’abord pâturée au profit de celle récoltée et du silo d’ensilage de maïs. Une meilleure gestion de l’herbe pâturée passe par une mise à l’herbe précoce, la ferme-ture du silo au printemps, la valorisa-tion de stocks d’herbe sur pied en été et l’utilisation des repousses d’automne.• Adapter la fertilisation minérale et organique au potentiel fourrager des surfaces. Une bonne utilisation des fumiers ou lisiers, permet de réduire le poste fertilisation minérale sur maïs et prairies.• Réaliser des analyses de sol pour adapter le plan de fumure.• Développer les légumineuses dans les prairies, pour réduire la fertilisation azotée et proposer aux animaux des rations équilibrées au pâturage. • Récolter des fourrages au bon stade et dans de bonnes conditions, le taux de

matière sèche doit être supérieur à 30 %• Utiliser en priorité ses propres concentrés fermiers.• Utiliser des matières premières type tourteaux de soja, colza pour équilibrer les rations à base de maïs ensilage.• Ne pas oublier de vérifier l’étalonnage des unités de mesure utilisées pour dis-tribuer les concentrés. •

Alexandre FOUILLADE,Conseiller spécialisé en production laitière

Chambre Agriculture de la CorrèzeTél. 05 55 21 54 43

Face à la volatilité des prix des produits et des intrants, il est indispensable de s’intéresser de près au coût alimentaire de l’atelier laitier. C’est un enjeu essentiel pour le maintien de l’efficacité économique et de la compétitivité des exploitations.

MOyENNE ET COMpARAISON DES DIFFéRENTS SySTÈMES LAITIERS EN CORRÈzE 2011Cette étude a été réalisée par les conseillers de Corrèze Conseils Élevage et de la Chambre d'Agriculture. Elle porte sur 35 élevages, répartis selon le rationnement qu'ils appliquent l'été et l'hiver. Elle constitue un outil indispen-sable pour gérer au mieux l'atelier lait et permet de :

• conna tre les coûts de fourrages et concentrés,• situer et comparer,• fixer des objectifs et progresser en optimisant les surfaces fourragères et l'utilisation de concentrés.

En période estivale, la valorisation du pâ-turage permet d'avoir une réduction im-portante du coût alimentaire aussi bien au niveau des fourrages (- 12 €/1 000 l) que des concentrés (- 31 €/1 000 l).On se rend compte que selon les sys-tèmes d'alimentation des écarts de 50 €/ 1000 l peuvent exister.En période hivernale les écarts de coût alimentaire sont moins importants. Toutefois, les systèmes avec une part d'herbe dans la ration sont plus écono-miques.L'herbe conservée de qualité a un coût moins élevé et permet d'avoir une part de protéine plus importante en impac-tant directement le coût des concentrés.Entre 2010 et 2011, le coût des concen-trés a fortement augmenté, ce qui se traduit par une inflation du coût alimen-taire de 10 €/ 1000 l.Les concentrés représentent en moyenne 60 % du coût alimentaire. C'est le premier levier à prendre en compte pour réduire le coût alimentaire.La ma trise du coût alimentaire dé-pend d'une stratégie adaptée aux contraintes structurelles de l'exploita-tion et d'une bonne valorisation de la surface fourragère.La part de maïs ensilage et d'herbe reste à définir dans chaque exploita-

la valorisation de l'herbe : un levierefficace pour diminuer le coût alimentaire

BOVINS LAIT

Info +le calcul du coût alimentaire prend en compte :

> le coût des fourrages

> la quantité et le prix des concentrés, minéraux et additifs

> les données techniques du Contrôle laitier (nombre de vaches, quantité de lait produit, nature et quantité des aliments distribués).

Période Composition de la ration

Coût moyen fourrages

(€/1 000 l)

Coût moyen concentrés (€/1 000 l)

Coût moyen CMv

(€/1 000 l)

Coût moyen 2011

(€/1 000 l)

Coût moyen 2010

(€/1 000 l)

ESTIvAlE

hIvERNAlE

Moins de 50 % d'herbe pâturée

Entre 50 et 70 % d'herbe pâturée

Plus de 70 % d'herbe pâturée

Moins de 50 % d'ensilage maïs

Entre 50 et 70 % d'ensilage maïs

Plus de 70 % d'ensilage maïs

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le calcul du coût alimentaire prend en compte :

• Le coût des fourrages

• La quantité et le prix des concentrés, mi-néraux et additifs

• Les données techniques du Contrôle Lai-tier (nombre de vaches, quantité de lait produit, nature et quantité des aliments distribués).

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DOSSIER SPÉCIAL

Des références ovines à votre serviceCONDUITE D'ÉLEVAGE

Le Réseau d’Elevage Ovin du Limousin dispose des résultats techniques et économiques sur 35 exploita-tions ovines spécialisées ou mixte, suivies dans les 3 départements. La Chambre d’agriculture de la Corrèze participe à ce dispositif à travers 10 fermes de références.

DES CAS TypES pOUR SE REpéRERSa mission essentielle est de comprendre les systèmes de production pour fournir les références et les repères qui seront utilisés ensuite par le plus grand nombre dans le cadre d’une installation ou de la modification d’un système d’élevage. La production principale des réseaux est donc la mise au point de cas type.7 cas types ont été élaborés sur l’en-semble du Limousin pour illustrer la diversité des systèmes ovins :• 4 Systèmes spécialisés > S1 : Système printemps - 1 agnelage par an au printemps -1.5 UTA sur 90 ha avec 600 brebis.> S2 : Système 2 périodes – 2 périodes d’agnelage – 1.5 UTA sur 110 ha avec 800 brebis.> S3 : Système brebis prolifique – Pro-duction de contre saison – 1 UTA sur 75 ha avec 500 brebis.> S4 : Système brebis limousine – Pla-teau de Millevaches – 2 UTA sur 117 ha avec 800 brebis.• 3 Systèmes mixtes ovin bovin viande > M1 : Brebis d’herbage - Production d’agneaux d’herbe, de broutards et de génisses de boucherie - 1 UTA sur 75 ha avec 200 brebis et 30 vaches allaitantes.> M2 : Brebis rustique - Production d’agneaux de bergerie et de broutards - 2 UTA sur 180 ha avec 350 brebis et 53 vaches allaitantes.> M3 : En GAEC - 2 périodes d’agnelage et engraissement en bovin - 2 UTA sur 120 ha avec 500 brebis et 45 vaches allaitantes.Dans chaque cas-type sont précisées la localisation possible et les caractéristiques de l’exploitation. La logique de fonctionne-ment du système est expliquée et un bilan technique et économique est proposé. •

COûTS DE pRODUCTION DANS LES éLEvAgES DU RéSEAU OvIN LIMOUSIN ET STRATégIES DES EXpLOITATIONS.Septembre 2012. Ce document présente la synthèse des coûts de pro-duction des 35 fermes de référence de la campagne 2010. Une analyse faite à partir de critères essentiels a permis de classer ces exploitations en 6 groupes pour comprendre leurs différentes stratégies d’exploi-tation, qui permettent ou pas de dégager plus d’1.46 SMIC par UMO. Fort de ces constats, il a été possible de mettre en évidence les leviers d’amélioration pour aboutir aux conseils.

AUTONOMIE ALIMENTAIRE HERbE OU CéRéALES ? Quel choix en fonction du potentiel agronomique de l’exploitation et du sys-tème d’élevage ? Décembre 2010. Cette fiche a été élaborée suite à de nombreuses demandes concernant l’intérêt de produire ses céréales. Pour la fiabilité du calcul, la si-mulation a été réalisée à partir de cas types spécialisés.

LA CONSOMMATION DE CONCENTRéS EN éLEvAgE OvIN vIANDE Incidence des systèmes de production et impacts des pratiques Décembre 2010. Ce document présente la synthèse de l’enquête annuelle du réseau ovin réalisée en 2009 conduite auprès des fermes de références du Limousin pour mieux cerner la consommation de concentrés en production ovine et aider les éleveurs à réduire les charges de concentrés.

REpRODUCTION DES OvINS Des repères pour gagner en efficacité Juillet 2011. Cette fiche récapitule les règles incontournables de gestion de la re-production (composition des lots, période de lutte, nombre de béliers, conduite des agnelles, tri des brebis vides…) afin d’obtenir les résultats techniques satisfaisants et par conséquent, économiques viables, avec une meilleure efficacité du travail.

UN INTéRêT RETROUvé pOUR L’éLEvAgE OvIN bOvIN vIANDEDeux itinéraires techniques pour la création d’un atelier ovin Août 2011. L’élevage ovin possède de nombreux atouts pour être associé à un autre ate-lier sur une exploitation. Les statistiques le prouvent : 50% des élevages ayant des ovins en Limousin sont dans des exploitations mixtes. Cette fiche vous donne tous les critères techniques et économiques à conna tre pour un projet de création d’atelier ovin.

DES FICHES pOUR pROgRESSERDes enquêtes thématiques et le suivi régulier des fermes du réseau nous permettent de mener un travail sur des thèmes plus précis afin d’élaborer des fiches spécifiques :

Une ligne de conduitele réseau d’Élevage Ovin existe depuis plus de 20 ans. C’est un travail d’équipe à l’échelle régionale, fait d’échanges, de synthèses et d’analyses des résultats techniques et écono-miques. grace à ce travail, l’équipe du réseau met tout en œuvre pour :> 1. Faire prendre conscience aux éleveurs de l’importance de la cohérence de leur systèmeIl n’y a pas de système d’élevage mieux qu’un autre mais il doit être adapté à sa structure. D’un point de vue économique, les charges engagées doivent être en rapport avec la productivité de son troupeau selon si son système permet de produire 7500 Kg Carcasse par UMO ou 9500.

> 2. Montrer que la rentabilité d’un élevage ovin passe par un système productif• Par UTA, objectif 500 agneaux produitsCela passe par le respect d’un minimum de règles de gestion du troupeau :• Déterminer le nombre de périodes d’agnelages en fonction de la taille du troupeau• Planifier ses périodes de lutte et limiter la durée des luttes avec un nombre suffisant de béliers • Avoir un troupeau productif : 20 % d’agnelles, éliminer les brebis improductives.

Pour vivre du mouton en Limousin Des références pour le conseilet la prospective Dossier de 7 cas typesConjoncture 2011 (Septembre 2012)

vous pouvez consulter l’ensemble de ces documents sur notre site internet : http://limousin.synagri.com (Rubrique Chambre Corrèze/Nos dernières publications/production ovine) ou en contactant les conseillers en production ovine baptiste ARCOUTEL (Tél. 05 55 21 54 40) ou Sylvie DENIS (Tél. 05 55 21 55 68) Chambre Agriculture de la Corrèze.

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Pour la huitième année consécutive, l’ARDEPAL et la Chambre d’Agriculture de la Corrèze vont publier la synthèse des résultats de la GTE (Gestion Technico-Economique) des ateliers caprins laitiers de la région Limousin.

Un réseau équin de références établit des résultats techniques et économiques. Ce réseau est composé de 4 élevages de chevaux de trait, 4 écuries de pension avec élevage de chevaux de sport, 2 centres équestres et 2 fermes équestres pour le Limousin.

Réalisé chez une vingtaine d’éleveurs, ce suivi permet d’obtenir des repères utiles sur l’évolution du fonctionne-ment technique et des performances économiques des exploitations ca-prines laitières. Chaque producteur du Limousin peut donc y participer pour se comparer et ainsi repérer où il peut apporter des améliorations à son élevage. Pour chaque repère, les producteurs se voient remettre un tableau récapitulatif de leurs résultats (conduite du trou-peau, production laitière, alimentation, résultats économiques)."Cela permet de se situer par rapport à un groupe, de savoir où on en est avec son système. Parfois, ça nous remet en cause et ça fait tomber des a priori."Les objectifs sont de :• comprendre quel impact ont les per-formances laitières, la qualité du lait, le prix du lait, les mois de livraisons et la conduite alimentaire sur les résultats

Des résultats technico-économiques aléatoires.Les niveaux de produits et de charges sont variables entre les systèmes suivis mais également en intra système. Les élevages spécialisés de chevaux de sport ont des résultats très aléatoires. L’objectif de vendre des chevaux de très bon niveau reste de mise, mais seule-ment 17% des chevaux sont vendus à 15 000 € et plus. Un cheval sur deux est vendu moins de 7 000 € dont plus d’un tiers à moins de 5 000 €. Les structures équestres présentent des résultats plus confortables. Les activités de pension présentent des résultats plus à l’équilibre (logement, pension au forfait).Enfin, les élevages de chevaux de trait présentent des résultats peu élevés.

économiques de l’atelier caprin. • voir si les charges engagées sont en accord ou pas avec les résultats tech-niques obtenus et le produit qui en dé-coule.C’est ainsi qu’il a été mis en évidence, suite à l’analyse des résultats de 2010, deux situations-types selon le gra-phique ci-dessus.> Des situations-types favorables. Ces élevages dégagent une marge brute supérieure à 220 € par chèvre et supé-

rieure à 320 € aux 1000 litres. Ils repré-sentent 65% du total des GTE.> Des situations-types défavorables. Ces élevages de ce groupe dégagent une marge brute inférieure à 170 € par chèvre et inférieure à 300 € aux 1000 litres. On y compte 35% de l’ensemble des GTE réalisées. •

Sylvie DENIS,Conseiller en production ovine

Chambre Agriculture de la CorrèzeTél. 05 55 21 55 68

Le coût de production… Des pistes pour gagner plus ! Quel que soit le système suivi, les produits restent incertains. Les charges qui pèsent sur ces structures sont conséquentes. Les principales sont l’alimentation, les frais d’élevage et les charges de structure. Nos observations entre élevages montrent que des marges de progrès existent.Un travail sur les coûts de production d’un équidé est à l’étude. Il permet de savoir si le prix de vente couvre le coût de production d’un cheval et permet également d’approcher un coût de pen-sion. Il permet de diagnostiquer les le-viers d’amélioration et d’évaluer le prix de revient de l’équidé. •

guillaume MATHIEU, Chargé d’études économiques et

du réseau équin. Tél. 05 55 21 55 63

Des repères technico-économiques

le réseau Références : des exploitations à la loupe

ELEVAGES CAPRINS

FILIèRE ÉqUINE

CHARgES pAR SOUS-ATELIER (€/TêTE)

pRODUIT ET CHARgES D’EXpLOITATION

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Les chiffres de l'année 2011PRODUCTION PORCINE EN CORRèzE

GESTION TECHNIQUEDES TROUPEAUx DE TRUIESLa production porcine corrézienne est basée principalement sur des ateliers de diversification. Ce manque de spécialisa-tion et le vieillissement du parc de bâti-ment pénalisent les résultats corréziens.

En moyenne, il est produit 3 porcelets de moins par truie en Corrèze que dans le reste de l’hexagone.

GESTION TECHNICO-ECONOMIQUESi le prix du porc atteint son plus haut niveau depuis 2001, le coût de production poursuit malheureusement sa progres-sion à cause notamment du prix de l’ali-ment qui est historique. Le coût de pro-duction reste supérieur (de 5 à 18 % selon le mode d’élevage) au prix de vente et les trésoreries sont toujours vides.

Le coût de l’aliment continu de progres-ser et compte en 2011 pour 46 % du coût de production en Naisseur, 55 % en Post sevreur engraisseur et 67 % en Naisseur engraisseur. Les principaux bénéficiaires de l’amélioration du prix de vente du porc sont les fournisseurs de matières pre-mières pour l’alimentation animale.

La courbe du coût de production reste donc désespéramment au-dessus de celle du prix de vente. Ce phénomène, cumulé à l’échéance de la mise aux normes "bien-être" des trou-peaux de truies (1er janvier 2013) engendre une forte décapitalisation dans les ateliers por-cins. Le secteur est plus que jamais en crise, il va falloir rapidement augmenter le prix payé à l’éleveur et inverser les courbes du prix de vente et du coût de production.

Conjoncture 2012, encore une année compliquée. Même si la cotation atteint des niveaux inconnus depuis dix ans, les coûts de production, très sensibles aux prix des aliments et de l’énergie, ne cessent d’augmenter. Les marges sur l’année 2012 seront sensiblement les mêmes que sur l’année 2011. Mais la tré-sorerie des élevages se trouve très fragili-sée par la hausse brutale des aliments. •

Didier pApIN, technicien spécialisé production porcine.

Chambre Agriculture de la CorrèzeTél. 05 55 21 54 47

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DOSSIER SPÉCIAL

Présentation des principaux critères technico-économiques.

France Corrèze

Nombre porcelets / truie Productive /an

Porcelets nés vifs / portée

Sevrés / portée

28,3

12,3

11,4

25,3

12,6

10,8

Franceen € / porcelet

NAISSEUR

Corrèze Franceen € / kg de carcassePS - ENgRAISSEUR

Corrèze Franceen € / kg de carcasse

NAISSEUR-ENgRAISSEUR

Corrèze

PRIx DE vENTE

Coût de production dont :

• Alimentation

• Renouvellement

• Charges diverses

• Amortissement

• Frais financiers

• Main d'œuvre

35,4

39,8

16,6

4,6

5,9

2,7

0,7

9,0

33,6

39,6

18,4

4,2

3,9

2,9

0,5

9,2

1.509

1,638

0,89

0,46

0,09

0,05

0,02

0,12

1.519

1,635

0,90

0,48

0,06

0,06

0,01

0,11

1.469

1,537

1,04

0,05

0,15

0,07

0,03

0,18

1.524

1,605

1,08

0,05

0,12

0,07

0,02

0,24

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Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

ACTUALITÉS

2013, année d’électionspour les Chambres d’Agriculture

MANDATS

QUELLE EST LA COMPOSITION DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA CORREZE ?La Chambre d’Agriculture compte 46 membres élus pour une durée de 6 ans. La Chambre d’agriculture se compose :> de cinq "collèges individuels"• collège des chefs d’exploitation et assimilés• collège des propriétaires fonciers et usufruitiers• collège des salariés de la production agricole• collège des salariés des groupements professionnels agricoles• collège des anciens exploitants> des représentants des cinq "collèges des groupements profes-sionnels agricoles"• collège des coopératives de production agricole (CUMA)• collège des autres coopératives• collège des caisses de Crédit Agricole• collège des caisses d'assurances mutuelles agricoles et des caisses de Mutualité Sociale Agricole (MSA)• collège des organisations syndicales> Deux élus du CRpF sont membres de droit de la Chambre d’Agri-culture> la session peut désigner librement au maximum 8 membres associés qui n’ont pas droit de vote.

QUI VOTE ?Un électeur ne peut voter que dans un seul collège et un seul département.

Un électeur ne peut voter qu’au nom d’un seul groupement et dans un seul collège.

COMMENT VOTER ?Les électeurs sont appelés à voter par correspondance dès réception du matériel de vote jusqu’au 31 janvier 2013.Tous les électeurs reçoivent à leur domicile, 10 jours avant la date de clôture du scrutin, le matériel de vote composé d’un bulletin de vote, des instruments de vote par correspondance et d’une notice explicative.

LE CALENDRIER

LES NOUVEAUTÉS DES ÉLECTIONS DE 2013 ?• Mixité pour tous les collèges. Chaque liste de candidats devra com-porter au moins une femme par tranche de trois candidats.• Dépouillement et attribution des sièges. Les membres des collèges "chefs d’exploitation" et "salariés" des Chambres départementales sont élus au scrutin proportionnel majoritaire. La liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle, selon la règle du plus fort reste.• Vote simultané pour le collège des exploitants de la Chambre Régionale. Dans le collège des exploitants, chaque liste composée de 23 candidats (21 titulaires + 2 suppléants) mentionnera les candidats "fléchés" (souli-gnés, suivis de la mention "CRA") pour siéger à la Chambre régionale.•

Colette JAbIOL,Chambre Agriculture de la Corrèze.

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Les élections des membres de la Chambre d’Agriculture auront lieu du 21 au 31 janvier 2013. Orga-nisées sous le contrôle de l’Etat, elles légitiment les membres élus dans leur prise de parole auprès des pouvoirs publics, renforcent les missions de représentation et de conseil auprès des agricul-teurs et des collectivités.

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CHIFFRES CLÉS

Le Contrôle de Performance Ovin Viande

ÉTUDE DES DONNÉES D'ÉLEVAGE

Tous les résultats sont analysés et res-titués sous une forme plus ou moins élaborée. Un de ses intérêts est de pou-voir faire un bilan de reproduction (tri des agnelles de renouvellement, meil-leures brebis de l’élevage, brebis non ou peu productives, suivi de la fertilité du troupeau, analyse de la prolificité, de la mortalité et de la productivité).

Il permet aussi d’adopter la conduite suite aux pesées (alimentation, sani-taires…), de conna tre la valeur laitière du troupeau, de gérer les génotypages et de réaliser des accouplements et la généalogie des animaux en cas de tra-vail en paternité.Le travail de suivi des performances de son troupeau n’est pas seulement réser-vé aux sélectionneurs mais aussi permet aux autres éleveurs d’améliorer leurs ré-sultats car avec un kilo de PAT 30 (Poids Age Type à 30 jours) en plus signifie 6 jours d’engraissement en moins.

LE CONTRôLE DE PERFORMANCE PEUT êTRE PROPOSé SELON 3 FORMULESFORMULE REpRODUCTION : Contrôle de la reproduction (sans pesée) à partir de l’in-ventaire des brebis présentes et de la tenue du carnet d’agnelage, on obtient :• Les filiations• La liste des brebis improductives• Les index de prolificité• La productivité• Le pourcentage de mortalité des agneaux

FORMULE ELEvAgE : Contrôle de la repro-duction et de la valeur laitière (Formule reproduction plus une pesée par agneau autour de 30 jours)• Index valeur laitière• Qualification mère à bélier et mère à agnelles

FORMULE COMpLÈTE : Contrôle de la précocité (Formule élevage plus une pesée supplémentaire autour de 70 jours)• Suivie de la croissance des agneaux• Indexation bélier sur la vitesse de croissance

En 2011, la majorité des élevages travaille avec la Formule Elevage (F1). Elle permet d'obtenir le Poids Age Type des animaux à 30 jours (PAT 30), l'indexation et la qualifi-cation des mères en fonction de la prolificité mais aussi la valeur laitière. La Formule Complète (F2) n'est plus obligatoire.

La race Limousine prédomine largement avec 19 élevages sur 23. On constate toute-fois que le glissement des élevages vers la formule 8 pour des raisons économiques semble être enrayé.

Ces moyennes de Poids-Ages-Types permettront aux éleveurs de s’y référer pour comparer leurs élevages. •

baptiste ARCOUTEL, Conseiller spécialisé en production ovine

Chambre d'Agriculture de la CorrèzeTél. 05 55 21 54 50.

La baisse généralisée des effectifs ovins sur le département affecte aussi l’activité du contrôle de performances ovin. 61 agneaux en moyenne sont pesés par intervention en élevage.

Actuellement 22 élevages sont au contrôle de croissance pour un total d’environ 4 700 brebis contrôlées. Trois races se distinguent : la Brebis Limousine qui est majoritaire, la race mou-ton Charollais et la Charmoise. Le contrôle de performance repose sur la collecte des données d’élevage (inventaire, luttes, agnelages...) et sur la pesée des agneaux.

1 557 1 608 1 447 1 946 1 530 1 442 - 9 %F8 Repro

4 579 3 928 3 566 2 743 2 976 3 187 - 31 %F1 Élevage

257

6 413

245

5 781

59

5 072

0

4 689

24

4 530

23

4 652

- 91 %

- 27 %

F2 Complète

Total

2006 2007 2008 2009 2010 2011 Évolution 2006/2011

128 5 93784 4 98075 4 02760 3 82461 3 773

2007

Nombre d'interventions en élevage Nombre de pesées

20072008 20082009 20092010 20102011 2011

19

116,56 193,33 98,41

2 2 23Nombre d'élevages

Mâles simples

1 383

92,78 156,88 78,17

44 15 1 442brebis F8

Mâles doubles

3 031

87,07 118,83 -

0

109,39 162,83 93,38

4 414

89,70

86,21

142,81

103,00

74,50

-

107

23

174

49

0

64

3 187

23

4 652

brebis F1

Mâles triples et plus

brebis F2

Femelles simples

Total

Femelles doubles

Femelles triples et plus

limousine

limousine Charollaise Charmoise

Charmoise Charollaise Total

Répartition des brebis selon la formule choisie

Effectifs contrôlés par race

Moyenne pAT 30 jours (hg)

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CHIFFRES CLÉS

Un outil indispensable pour passer un bon hiver

LE BILAN FOURRAGER

Afin de pouvoir les comparer aux besoins du troupeau, les stocks doivent être exprimés en kg de Matière Sèche (MS).

ESTIMER LA qUANTITé DE FOURRAgES DISPONIBLES> FOINL’idéal est de peser quelques bottes pour avoir une idée précise du poids brut moyen car il dépend fortement du serrage. Les tableaux suivants permettent cependant d’avoir des repères relativement précis quant au poids des bottes. Pour ce qui est du taux de matière sèche, en l’absence d’analyse, retenir pour le foin 85% de MS et 88% pour la paille.

> ENRUbANNAgELe poids des balles rondes enrubannées dépend fortement du taux de matière sèche.

Pour les presses à chambre fixe, diminuez les valeurs de 15%.

> ENSILAgESLa méthode la plus simple est de cuber votre silo, c'est-à-dire d’en estimer le volume. Une fois le volume déterminé, il faut le multiplier par la densité du fourrage, on obtient alors le nombre de kg de MS d’ensilage disponible.

> ESTIMATION DES bESOINS DU TROUpEAUbesoins journaliers et de la durée d’hi-vernage. La consommation varie suivant l’âge, le niveau de production, la consom-mation en concentré et la qualité du four-rage. Pour les calculs, le tableau suivant nous donne des indications de consom-mations :

Un bilan fourrager précis est indispensable pour pouvoir confronter besoins des animaux et stocks disponibles. Ce bilan vous permettra d’évaluer la quantité de fourrages disponibles pour l’hivernage des animaux. Le but est bien sûr de se positionner dès maintenant pour l’achat de fourrages grossiers en fonction d’un déficit éventuel.

Dimension120 x 120120 x 150120 x 180

Presse à chambre fixeSerrage moyen

220 kg (185 kg MS)

310 kg (260 kg MS)

-

Presse à chambre variableSerrage fort

240 kg (200 kg MS)

370 kg (310 kg MS)

-

210 kg (180 kg MS)

330 kg (280 kg MS)

470 kg (400 kg MS)

poids des bottes de foin de 1ère coupe.

Dimension(presse à

chambre variable*)

Taux de MS en %

120 x 120

150 x 150

520 kg (210 kg MS)

40470 kg

(235 kg MS)

50440 kg

(265 kg MS)

60

750 kg (300 kg MS)

680 kg (340 kg MS)

640 kg 385 kg MS)

Ensilage d’herbe Ensilage de maïshauteurdu silo

en cm

160100

165150

175200

20%

Taux de MS en % Taux de MS en %

190

200

210

25%

215

225

235

30%

225

240

250

35%

195

205

215

25%

210

220

230

30%

215

225

240

35%

Densité des ensilages en kg de MS/m3

TYPE D’ANIMAUxvaches laitières

vaches allaitantes suitéesvA / vl taries - génisses laitières prêtes à vêler

génisses allaitantes prêtes à vêlergénisses 12 - 24 ans

veaux 2 - 6 moisbrebis

Chèvres

15 à 20 kg de MS / jour13 kg de MS / jour12 kg de MS / jour11 kg de MS / jour

6 à 10 kg de MS / jour3 kg de MS / jour2 kg de MS / jour

2 à 3 kg de MS / jour

ORDRE DE CONSOMMATION

Info +QUAlITÉ DES FOURRAgES 2012> Foin

Les premières analyses disponibles confir-ment les craintes redoutées au moment de la récolte. Les conditions météo n’ont en effet pas permis de récolter le foin à son meilleur stade et celui-ci a souvent été récolté trop tard (foin trop lignifié). Le foin moyen se situe ainsi à 0.6 UFL. En ce qui concerne la matière azo-tée, l’ensoleillement trop faible du printemps a été le facteur limitant. On retrouve la aussi des valeurs très moyennes en Matières Azo-tées Totales ou en PDI.

> Maïs

Contrairement à l’année dernière, la qualité des ensilages de maïs est assez moyenne et dans certains cas médiocre. Le manque d’eau sur les mois d’aout et septembre ajouté à la canicule du mois d’aout explique ces résultats (0.85 à 0.90 UFL/Kg de MS en moyenne). Dans certaines régions du dépar-tement, les feuilles sèches et les épis non en-tièrement remplis n’étaient pas des cas isolés.

Ajouté à la consommation d’une partie du stock, cette situation nécessitera un apport supplémentaire en concentré pour maintenir au minimum requis les niveaux de produc-tion et de reproduction. A court terme et dans un contexte ou céréales et complémentaires azotés n’ont jamais été aussi chers il est indispensable de calculer les rations au plus juste pour trouver l’optimum entre cout ali-mentaire et performances de production et de reproduction. A plus long terme la gestion du système fourrager (pâturage notamment) et du chargement (équilibre sol troupeau) est

à raisonner. •Clément gALzIN, Service élevage

Tél. 05 55 21 55 45Stéphane MARTIgNAC, Conseiller Herbe

et fourrages. Tél. 05 55 21 55 21 Chambre Agriculture de la Corrèze

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Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

INFOS PRATIQUES

Impacts de la période de vêlage sur les résultats technico-économiques

ÉTUDE

Si la tendance, pour certains éleveurs depuis quelques années, est de dessaisonner les vêlages de printemps vers l’automne, il semblerait aujourd’hui, avec la hausse importante et continue des charges, opportun de se reposer la question de l’intérêt à la fois technique et économique du vêlage d’automne.

Fabien granval, stagiaire de licence professionnelle et Romain Faron, chargé d’étude bovin viande, ont tenté d’apporter les éléments qui pour-raient permettre à chacun de choisir sa stratégie en fonction de ses propres forces et contraintes.

Le désaisonnement est une pratique déterminée par des facteurs écono-miques et techniques.

On observe des cours en hausse pour les mois de juin et juillet (avec une ten-dance récente moins marquée). D’autre part, on est sur un "marché de produc-tion". Alors que le veau de lait sous la mère demande plutôt une production étalée, il existe toujours un "effet pé-riode de vente" plus favorable en début et fin d’année pour la finition de jeunes animaux. Enfin, pour les éleveurs de re-producteurs, les veaux nés à l’automne peuvent être mis sur le marché vers 15-18 mois au moment de la mise à l’herbe, ils gagnent ainsi 6 mois d’élevage.

Si l’aspect économique est clairement favorable au vêlage de printemps, il se peut que les aspects travail, commer-cial et « système » amènent à choisir des vêlages d’automne. Le niveau d’au-tonomie définira également l’opportuni-té du choix d’une période de vêlage, voir même une double période de vêlage.Dans tous les cas, une parfaite ma trise de la reproduction demeure indispen-sable. •

Romain FARON, Chargé d’étude bovin viande

Chambre d’agriculture de la Corrèze Tél : 05 55 21 55 66

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LE vêLAgE D'AUTOMNE NéCESSITE UN bON NIvEAU D'AUTONOMIE

LE vêLAgE pRINTEMpS, UNE STRATégIE COHéRENTE AvEC LA pOUSSE DE L'HERbE

Vêlage de printemps Vêlage d'automne1ER AvRIl

> ChARgES :Alimentation de la mère : 110 € au pâturage + 101 € à l’étable*Complémentation du veau : 0 à 68 €**Frais vétérinaire couple : 45 €Paille litière : 105 €

> PRODUITS :

Prix de vente du broutard au 01/11/2012 : 315,1 kg*** x 3 € = 945 €

Marge nette (hors matériel) : 516 à 584 €

* 150 jours avec un foin moyen (UFL = 0,65)

** en fonction de la gestion du pâturage

*** donnée estimée à partir de Bovin Croissance 19

1ER SEPTEMbRE> ChARgES :Alimentation de la mère : 110 € au pâturage + 163,5 € à l’étable *Complémentation du veau : 86 € Frais vétérinaire couple : 45 €Paille litière : 150 €Surface supplémentaire bâtiment pour veau de 7 mois : 9 €

> PRODUITS :

Prix de vente du broutard au 1er mai 2012 : 312,5 kg** x 2,79 € = 872 €

Marge nette (hors matériel) : 308 €

* 150 jours avec une ration ensilage de maïs + tourteau

de soja 48

** donnée estimée à partir de Bovin Croissance 19

Alimentation hivernale

UtilisationInsémination

artificielle

logement hivernal

et paillage

Pousse de l’herbe au printemps

+++Apporter un simple foin suffit pour les vaches en gestation

---Plus d’observations

et de manipulations aux prés

+++Meilleure valorisation pour les

vaches en lactation et les veaux en forte croissance.

Attention, la maîtrise du pâturage est essentielle

vêlage Printemps

---Ration plus complexe et plus

coûteuse

---Plus d’animaux logés, plus de M2

de bâtiment, plus de quantité de paille

vêlage Automne

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INFOS PRATIQUES

La règlementation sur la conduite des poids-lourds (plus de 45 km/h) se renforce

FIMO

À compter du 10 septembre 2012, les agriculteurs et/ou leurs salariés, sont soumis aux mêmes conditions de formation que les autres routiers pour la conduite des camions de plus de 3,5 tonnes dont la vitesse maximale autorisée dépasse 45 Km/h.

qUELLES FORMATIONS ?Le dispositif de formation est fixé par arrêté. Selon le niveau de qualification du conducteur routier de marchandises, deux voies sont proposées :

1. Le conducteur routier débute son activité :Par la formation initiale essentielle-ment au cours d’une formation longue : CAP, BEP et TP (titres professionnels), ex. CAP "Conducteur routier marchan-dise" ; BEP "Conduite et services dans le transport routier"… Ou en "formation courte" : Il s’agit de la Formation Initiale Minimum Obligatoire FIMO. C’est une formation complé-mentaire au permis du groupe lourd : C, E(C), D, E(D). Elle dure au moins 140 heures, soit 4 semaines. Elle comporte

une partie théorique et une partie pra-tique sur véhicule (9 heures de conduite et 1 heure de manutention de marchan-dises). La formation est validée par un test QCM avec un seuil de réussite de 36/60.Dispense : Tout conducteur titulaire d’un permis de conduire D ou ED délivré avant le 10 septembre 2008 ou un permis C ou EC délivré avant le 10 septembre 2009 n’est pas soumis à la FIMO à condition d’avoir exercé le métier de conducteur routier de manière ininterrompue pendant 10 ans. Il doit remplir le modèle ci-des-sus et le conserver avec son permis de conduire.

2. Le conducteur est déjà titulaire d’un des diplômes obtenus par la for-mation initiale (bEp, CAp, Tp) ou FIMO (formation en 4 semaine ou dispense sur expérience sur 10 ans) :Les diplômes, titres et FIMO sont à va-lider tous les 5 ans par une formation complémentaire continue : il s’agit de la Formation Complémentaire Obliga-toire FCO. Cette formation est destinée aux personnes souhaitant valider leurs diplômes, leurs titres professionnels ou

leurs FIMO après la date de leur expi-ration (5 ans). Elle dure 35 heures frac-tionnelles sans test, soit une semaine. Ancienne FCOS (Formation continue obligatoire à la sécurité)

Où SUIVRE LA FORMATION ?Les formations sont dispensées par des organismes de formation agréés par le préfet de région et proposant déjà les permis de conduire poids lourds tradi-tionnels.

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MODÈLE D'ATTESTATION pOUR DISpENSE

CES NOUvELLES DISpOSITIONS S'AppLIQUENT EN pARTICULIER pOUR

LE TRANSpORT D'ANIMAUX, DE FOURRAgES OU DE gRAINS, MêME

SUR DE COURTES DISTANCES, RéALISé AvEC DES pOIDS LOURDS.

qui est concerné ?

Exemptions

lES CONDUCTEURS CONCERNÉS à PARTIR DU 10 SEPTEMbRE 2012 :

Tout conducteur, chef d’exploitation ou salarié ;

Travaillant pour son propre compte ou compte d’autrui ;

Exerçant cette activité à temps plein ou à temps partiel;

Quelle soit son activité principale ou occa-sionnelle.

Il DEMEURE QUElQUES ExEMPTIONS PRÉCISÉMENT DÉFINIES :

• Les véhicules dont la vitesse maximale est inférieure à 45 km/h. Les tracteurs et bennes ne sont donc pas concernés,

• Les véhicules utilisés pour des transports non commerciaux dans un but privé. Les activités de transports d'animaux de la ferme aux pâtures ne bénéficient pas de cette dérogation puisqu'ils sont réalisés dans le cadre du métier rémunéré d'agri-culteur.

• Les véhicules transportant du matériel ou de l'équipement nécessaire pour le métier du chauffeur lorsque la conduite ne repré-sente pas son activité principale. Là encore, le transport d'animaux ou de produits agri-coles n'est pas visé.

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TERRITOIRES

Mise en place d'un schéma de cohérence et d'organisation territoriale (SCOT)

SUD CORREZIEN : 86 COMMUNES

Le SCOT est un document de planification qui fixe à l'échelle d’un territoire, les grandes orientations d'aménagement et de développement pour les 10/20 ans à venir dans une perspective de dévelop-pement durable. Il sert de cadre de référence en terme d'organisation de l'espace entre les différents usages du foncier.

Le SCOT veille à assurer un équilibre entre les espaces urbanisés, ruraux, agricoles et naturels en respectant les objectifs de développement durable. Il privilégie une utilisation économe et équilibrée des espaces : en fixant des niveaux de consommation maximale de l’espace agricole pour les futurs PLU et cartes communales à venir sur le terri-toire. Les responsables élus chambre d'Agri-culture ont mis en place un groupe de travail sur le sujet. Les conseillers de la Chambre d’Agri-culture et la SAFER ont accompagné ce groupe afin de défendre l’activité agri-cole sur un secteur très concerné par la consommation de l’espace. Cette action s’est déroulée en plusieurs phases :1ère étape : Mise en place d’une forma-tion sur la dimension réglementaire et juridique des procédures.2ème étape : Actions de sensibilisation auprès des élus en charge du SCOT :• Préparation des interventions dans le cadre des 5 commissions de travail, afin que le message professionnel soit clair et crédible.• Présentation du poids de l'agriculture, de sa dimension économique et sociale sur le territoire du SCOT SUD COR-REZE, des orientations souhaitées par la profession agricole sur la gestion de l'urbanisme (un document spécifique a été réalisé à cette occasion).Une journée sur le terrain avec les élus du SCOT et les élus agricoles a été initiée afin de faire ressortir ces enjeux agricoles.• Réflexions sur la définition des trames vertes, trames bleues et des zones hu-mides avec mise en avant de leurs im-pacts sur les exploitations concernées (La commune d’Estivaux à servi de test grandeur nature).• Travaux pour l’établissement du DOO (Document d'Orientation et d'Objectifs) avec nombreuses discussions et propo-sitions d’amendements. Le document définitif est issu de ces échanges constructifs. Il respecte l'inté-rêt général. Il deviendra opposable aux futurs documents d’urbanisme des com-munes concernées.

Pour l’activité agricole, il définit objectifs suivants :• diminuer de l'ordre de 30% la consom-mation foncière pour l'habitat• identifier et protéger les zones à fortes valeurs agronomiques dans les docu-ments d’urbanisme • favoriser la densification des centres bourg et la réhabilitation du vieux bâti existant dans les hameaux • compléter les zones d’activité en place avant d’artificialiser de nouveaux es-paces• proposer que chaque intercommu-nalité soit couverte par un document d'urbanisme (à ce jour, 50% à peine du territoire est concerné).Gilbert DELMOND, responsable profes-sionnel référent pour le SCOT, encourage les agriculteurs à participer de manière active à l’établissement du document d’urbanisme lorsqu’il est en « construc-tion » sur leur territoire. Il incite égale-ment les communes non pourvues de

ces documents à les mettre en œuvre et à faire appel aux services de la Chambre d’agriculture pour la réalisation d’un diagnostic agricole. •

philippe THOMAS, Conseiller Agricole, Chambre d'Agriculture de la Corrèze. Tél 05 55 86 32 33 et yves gAONACH ,

Chef de service SAFER Marche Limousin

LE SCOT REgROUpE 86 COMMUNES ET LA MOITIé DE LA pOpULATION DU DépARTEMENT

pARTICIpEz ACTIvEMENT à L’éTAbLISSE-MENT DE vOS DOCUMENTS D’URbANISME

LORSQU’ILS SONT EN pHASE D'éLAbORATION

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INFOS EMPLOI

DES SALARIéS bIEN FORMéS : C’EST « gAgNANT » pOUR L’EMpLOyEUR ET « gAgNANT» pOUR LE SALARIé.

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POUR VOUS INFORMER

La Chambre d’Agriculture va mettre en place une com-munication spécifique destinée aux salariés de la produc-tion agricole au travers :- de son site internet : www.limousin.synagri.com - de mails ciblés sur vous avec des liens renvoyant sur les nouveautés du site- de courriers si vous n’êtes pas connecté(e) à internet- de ce magazine avec cette page dédiée.

POUR VOUS PROPOSER DES FORMATIONSCOURTES, PRES DE CHEZ VOUS ET ADAPTEESA VOS BESOINSVous pourrez ainsi recevoir chez vous tous les documents concernant votre actualité, vos droits et les informations ad-ministratives utiles.

Quelques exemples d'actions proposées cette année

Employeurs : pour lecture et abonnement gratuit de votre salarié

EMPLOYEURS : Cette page est aussi pour votre (vos) salarié(s). Merci de les informer.

Informations professionnelles, formations...

• Des informations à votre disposition sur le dispositif séniors (salariés de plus de 50 ans), sur le dispositif "carrières longues" (pour une retraite à 60 ans).

• Des formations intéressantes, inno-vantes et gratuites (sur Tulle ou Brive) :

> APPORTER DES SOINS "INFIRMIERS" EN éLEVAgE BOVIN VIANDE (2 JOURS)Examiner un bovin malade. Remplir et respecter les consignes d'un carnet sanitaire.Identifier la pharmacie vétérinaire. Mettre en œuvre la prescription du vétéri-naire. Apporter les premiers soins.

> ANTICIPER LE DéPART EN RETRAITE DE SON EMPLOyEUR (3 JOURS)Envisager son projet professionnel au-delà de la cessation d’activité de son employeur Identifier et comprendre les enjeux hu-mains (vie privée, choix profonds, atouts, contraintes…) des différents choix (sala-riat dans le même secteur, ailleurs, ou

reprise de l’exploitation) Identifier et comprendre les enjeux admi-nistratifs (subventions), techniques, écono-miques et financiers d’une éventuelle reprise Comprendre le calcul et la notion de reve-

nu disponible à espérerLes investissements : nature, montants, fi-nancements, emprunts, cautions, aides. •

Contact.gladys Fromentin. Tél. 05 55 21 54 60

Nous proposons à destination des salariés de la production agricole des informations régulières concernant leurs métiers.

vous êtes salarié(e) de la production agricole de la Corrèze. Nous souhaitons conna tre votre adresse postale ou internet (e.mail) pour vous apporter une information gratuite et régulière, correspondant à votre profession.

Si vous êtes intéressés, n’hésiter pas à prendre contact avec Gladys FROMENTIN pour lui transmettre vos coordonnées complètes : Chambre d’Agriculture de la Corrèze - Service Formation Emploi • Immeuble Consulaire Puy Pinçon 19000 TULLE • tél. 05.55.21.54.60 • E.mail : [email protected]

EMPlOYEURS : Ces formations sont prises en charge par le FAFSEA. Il finance les intervenants et la prise en charge du salaire de votre salarié à hauteur de 110 % du smic horaire.

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