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Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par la Régie Générale de Publicité - 21 mars 2012 Aide en Belgique Quelques nouvelles pour mieux vivre son handicap A l’abri des regards, la violence conjugale… Partager son sang, plus qu’un beau geste, une nécessité 4 6 8

Aide en Belgique 21 mars 2012

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Dossier aide en Belgique parru le 21 mars 2012

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Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par la Régie Générale de Publicité - 21 mars 2012

Aide en Belgique

Quelques nouvelles pour mieux vivre son handicap

A l’abri des regards, la violence conjugale…

Partager son sang, plus qu’un beau geste, une nécessité

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Dossier RGP - Aide en Belgique2 Brèves

25 ans de finance solidaire« Concilier argent, éthique et solidarité », c’est la devise du Réseau Financement Alter-natif (Financité), qui se veut le promoteur de la finance éthique et solidaire et qui fêtera ses 25 ans d’existence cette année. Le Ré-seau compte plus de 90 membres issus du monde associatif et institutionnel et a lancé au trimestre passé une pétition « Mon ar-gent propre ! ». Les signataires invitent leur banque à utiliser leur épargne finance à des fins vertueuses. De manière plus large, l’ac-tion revendique une plus grande transparence du système bancaire.

Le Réseau Financement Alternatif a édité Ethica, un jeu éducatif pour acquérir une meil-leure compréhension de l’argent, des impacts sociaux et environnementaux liés à la circula-tion de celui-ci. Il prépare aussi les joueurs à affronter mieux certaines dérives du système financier. Il permet d’aider à comprendre les avantages de l’épargne et les risques de l’em-prunt. Ethica s’adresse à un public à partir de 15 ans et se joue de 6 à 27 joueurs avec la pré-sence d’un animateur.

Au beau milieu de la crise financière et ses scandales, la finance solidaire affiche d’ail-leurs une belle santé. La coopérative de crédit à finalité sociale Crédal a d’ailleurs récem-ment augmenté son capital de 2,5 millions et atteint aujourd’hui les 19 millions.

www.financite.be www.ethica.co www.credal.be

Fabriquons la démocratie

La Fabrique de la Démocratie est une expo-sition interactive sur l’identité, la diversité et la citoyenneté active qui se tient au musée Belvue à Bruxelles jusqu’au 1er juin. Cette exposition originale est destinée aux jeunes à partir de 14 ans. Une cinquantaine de bornes interactives leur proposent de réagir en tan-dem à des expériences variées et de confron-ter leurs idées, leurs doutes, leurs préjugés. L’exposition permet d’ouvrir le débat sur des sujets – parfois controversés – touchant à la diversité de nos sociétés et au fonctionnement de notre démocratie. Chaque activité invite les jeunes à donner leur avis, à le remettre en question, à se forger une opinion personnelle.

L’exposition – gratuite – est réservée aux groupes (associations, écoles, etc.). La Fa-brique peut accueillir quatre groupes par jour, de 9h30 à 16h30.

www.fabriquedelademocratie.belvue.be

Acheter autrementVous connaissez le principe des paniers bio ? Et bien maintenant, il y a les GASAP, qui y res-semblent assez. « Un GASAP (Groupe d’achat solidaire de l’agriculture paysanne) est un groupe de citoyens qui s’associent directe-ment avec un producteur paysan pour acheter de façon régulière et à long terme, et ce en circuit-court, de quoi se nourrir en produits de saison de qualité. Cela peut-être des légumes, mais aussi des fruits, du fromage, etc. », peut-on lire sur leur site internet.

Les GASAP veulent soutenir l’agriculture pay-sanne. Ils n’ont pas seulement pour objectif de fournir à leurs membres des produits de qualité. « Il s’agit d’un engagement réciproque entre producteurs et consommateurs. Ils at-tachent une grande importance à soigner une relation constructive, afin de favoriser la réap-propriation des modes de production et une compréhension réciproque. » Cet engagement se traduit par une charte entre producteurs et consommateurs.

Les GASAP sont un mouvement bruxellois. En Wallonie, on trouve des GAC (Groupes d’achats communs) dans une cinquantaine de communes.

www.gasap.be www.asblrcr.be

Skier pour la neurochirurgieSe réveiller invalide après une intervention neurochirurgicale… C’est ce qui est arrivé à une amie d’Olivia de Fierlant, une Belge qui vit en Suisse et qui est responsable de You4Cha-rity, une association qui organise des défis sportifs au profit d’œuvres caritatives ou de projets humanitaires.

Emue par le sort de son amie, Olivia de Fier-lant a décidé de soutenir un projet d’imagerie intra-opératoire qui permettra aux neurochi-rurgiens des cliniques Saint-Luc (Bruxelles) de mieux traiter les pathologies dégénératives ou traumatiques de la colonne vertébrale. En avril, des skieurs vont suivre la « Haute Route » qui relie, via des glaciers, deux grands centres de l’alpinisme, Chamonix et Zermatt. Comme pour une nage parrainée, vous pouvez sponsoriser leur périple. Les fonds récoltés seront reversés à la Fondation Saint-Luc.

www.you4charity.com www.fondationsaintluc.be

Scouts toujours… solidairesC’est une petite révolu-tion dans le scoutisme : les « Scouts catho-liques » deviennent les « Scouts » tout court. La référence à Dieu dans la « Promesse » a éga-lement fait place à la solidarité. « Le scout se veut frère de tous ; il cherche Dieu » a été remplacé par « Le scout est solidaire et est un frère pour tous ».

Ce changement reflète l’évolution de la société et du scoutisme. Mais la dimension spirituelle n’a pas disparu pour autant, fait remarquer le président du mouvement, Jérôme Walmag : « Lorsqu’en 1907, [Baden-Powell] a introduit une référence à Dieu, il visait en fait toutes les démarches spirituelles, des trois religions monothéistes, à l’hindouisme, au bouddhisme, à l’animisme » (LLB, 5 mars 2012).

Les nouveaux textes de la Loi et de la Pro-messe scoutes sont disponibles sur le site de la fédération :

www.lesscouts.be.

Prévenir le suicide

Par an, 20.000 Belges tentent de mettre fin à leurs jours, et 2.000 y arrivent, dont 700 en Wallonie. C’est l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe.

Les classes qui y sont les plus vulnérables sont les adolescents et les personnes âgées. Le suicide représente 11% des décès chez les 15-24 ans, et la douzième cause de mortalité chez les plus de 60 ans.

Les études ont montré que le recours à l’en-tourage et à des professionnels est primor-dial pour lutter contre le suicide. Parler reste l’un des meilleurs moyens de pouvoir gérer et maîtriser son mal-être. Le Centre de Pré-vention du Suicide propose une écoute télé-phonique dans l’anonymat 24h/24 au numéro gratuit 0800 32 123. Tous ceux qui ressentent le besoin de parler trouveront également une oreille bienveillante au numéro gratuit 107 de Télé-Accueil, 24h/24.

www.preventionsuicide.be www.tele-accueil.be

Jouez au banquier avec Ethica

Pour la bonne cause

Avant-propos

Infor-Drogues 02-227 52 52Aide Info-Sida 0800 20 120Pharmacies de garde 0900 10 500Police 101Pompiers 100Prévention-Suicide 0800-32 123Renseignements nationaux 1307Renseignements internationaux 1304Service médical d’urgence 100SOS Solitude 02- 548 98 08SOS Viol 02- 534 36 36SOS Pollution (Wallonie) 070-23 30 01Télé-Accueil 107

Y a-t-il des causes qui valent plus que d’autres ? Des causes pour lesquelles il est mieux de s’enga-ger, de passer du temps, de donner son argent ?

Nous ne parlons évidemment pas de causes farfelues qu’un Don Quichotte ridicule aurait sorti de sa manche, pas une de ces associations de coupeurs de cheveux en quatre ni une de ces ligues de défense du dahu (animal mythique qui vivrait à flanc de montagne et dont les pattes seraient plus courtes d’un côté que de l’autre)… Nous nous référons ici à de vraies causes, qui touchent l’humain dans sa chair et dans ce qui lui est le plus cher : sa famille, son environnement social et physique, son travail, ses différences, ses convictions…

Alors, y en a-t-il qui méritent plus que d’autres ? Sans doute, a-t-on tendance à répondre… Par exemple, le bien-être des personnes les plus âgées – dont nous ferons partie un jour ou l’autre, pour la grande majorité d’entre nous – ne vaut-il pas qu’on s’y intéresse davantage que la recherche d’un remède à une maladie orpheline qui touche moins d’une personne sur un million ?

Quoique.

Pour les parents d’un enfant qui est justement touché par cette maladie orpheline, la réponse est évidente et contraire à celle qui peut nous être venue spontanément à l’esprit.

Vouloir hiérarchiser des causes entraîne obligatoirement des effets pervers. Le malheur se vit, il ne se mesure pas. C’est souvent le contexte qui fait que quelque chose nous apparaît comme plus important ou non.

Avec le terrible accident de Sierre, il a encore une fois été prouvé que nous sommes particulière-ment émus par ce qui affecte nos enfants. N’oublions cependant pas de ressentir aussi de l’empathie pour d’autres catégories de population : les personnes âgées, handicapées, malades, seules, dans le manque, injustement persécutées, stigmatisées en raison d’une couleur de peau, d’une préférence sexuelle, d’une origine… Et ce faisant, n’oublions pas d’apporter notre soutien aux associations qui leur viennent en aide.

SUPPLÉMENT GRATUIT À LA LIBRE BELGIQUE RÉALISÉ PAR LA RÉGIE GÉNÉRALE DE PUBLICITÉ 21 mars 2012 Rue des Francs,79 1040 Bruxelles Tèl:02.211.28.49 - Fax:02.211.28.70

EDITEURS RESPONSABLES: Emmanuel Denis, Henry Visart

COORDINATION ET PUBLICITÉ: Luc Dumoulin (02/211 29 54) [email protected]

RÉDACTION: F. Baterna,

MISE EN PAGE: AZURgraphic sprl

PHOTOS: www.Photos.com, François Hubert, awiph, Julien Warnand

INTERNET: www.lalibre.be

Accident 112Agression 112Cancer-phone 0800-15 801Card Stop (carte volée ou perdue)

070- 344 344

Centre antipoisons 070- 245 245Child Focus 116.000Croix-Rouge 105Ecoute Enfants 103Ecoute Jeunes 078- 15 44 22Ecoute Violences conjugales 0800 300 30Grands brûlés 02-268 62 00

Numéros de téléphones utiles

Squatteurs de parkingEn 2010, 42.618 infractions ont été constatées par la police pour occu-pation illégitime de places de parking pour personnes handicapées. C’est 2.000 de plus que l’année précédente. Face à cet acte d’incivisme de plus en plus fréquent, une proposition de loi vise à sanctionner plus durement ce type d’infraction. Cette infraction mon-terait de catégorie et l’amende passe-rait de 100 à 150 euros.

Adieu, Sœur LéontineSœur Léontine, de son vrai nom Jozefa de Buysscher, était la pionnière des soins palliatifs en Belgique. Après la deuxième Guerre mondiale, elle est engagée comme aide-soignante à la clinique Saint-Jean à Bruxelles, dont elle devient directrice vers la fin de sa carrière et après avoir fait des études de médecine. En 1990, elle y crée la première unité de soins palliatifs du pays. Elle est décédée ce 19 février à l’âge de 88 ans.

Des policiers arc-en-cielUne nouvelle association, les Rain-bow Cops Belgium (littéralement, les Policiers Arc-en-ciel), a vu le jour en février au sein de notre police fédé-rale. Ses membres ? Des policiers LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) qui souhaitent par là lutter contre l’homophobie à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la police. En affichant qu’il existe aussi une di-versité d’orientations sexuelles dans la police, les Rainbow Cops espèrent ainsi rassurer les victimes d’actes ho-mophobes et les encourager à déposer plainte.

Brèves

Pratique Où et quand peut-on donner du sang ?

En collecte itinérante ou dans les centres fixes. Tous les lieux de prélève-ment et leurs horaires sont disponibles sur le site www.transfusion.be de la Croix-Rouge. L’ agenda des collectes iti-nérantes est remis à jour chaque mois.

Un numéro de téléphone vert est égale-ment à votre disposition pour tout ren-seignement : 0800 92 245

Dossier RGP - Aide en Belgique4

Les stocks de sang n’ont jamais été aus-si bas que cet hiver. La faute au temps et aux épidémies, sans doute, qui em-

pêchent les donneurs habituels de se rendre dans les centres de transfusion sanguine. Mais le problème est aussi récurrent : « On connaît des problèmes pour renouveler les donneurs, alors que les besoins augmentent parce que la population est de plus en plus âgée et que l’on a de plus en plus souvent recours à des opérations ou des thérapies qui nécessitent beaucoup de sang », explique Christine Maes, responsable des dons de sang à Bruxelles. Pourtant, l’âge limite pour pouvoir donner son sang a été augmenté à septante ans. Mais les critères de sélection médicale sont également devenus plus stricts.

Toutes les semaines, 3.400 poches sont dis-tribuées dans les cliniques et hôpitaux. Ce sont plus particulièrement les stocks de sang des groupes O+ et A+ qui sont extrêmement faibles, mais tous la pénurie se fait aussi sentir dans les autres groupes sanguins, les groupes négatifs, ainsi que les B et les AB. A tel point que les centres de prélèvement sanguin n’hé-sitent plus à solliciter directement leurs don-neurs habituels par téléphone ou texto…

10 questions que l’on se pose sur le don de sang

Partager son sang plus qu’un beau geste, une nécessité

En février, la Croix-Rouge de Bel-gique a lancé un appel à la popula-tion pour donner plus de sang : les donneurs sont de moins en moins nombreux alors que les besoins sont toujours plus grands, et l’on manque aujourd’hui cruellement de sang en Belgique.

1. Qui peut donner du sang ?Toute personne âgée de 18 à 65 ans (70 ans dans certains cas) et en bonne santé. La ten-sion artérielle doit être bonne et le poids doit être au minimum de 50 kilos.

2. Est-ce que ça fait mal ?Mais non ! C’est exactement la même sensa-tion que lorsqu’on vous prélève un peu de sang pour une analyse : une petite piqûre, comme si vous vous étiez piqué à une épine de rose. Et puis c’est tout. Le reste, ce n’est que du psy-chologique…

3. J’ai eu une hépatite il y a une dizaine d’années. Puis-je encore donner du sang ?

Oui, si l’hépatite est bien guérie, c’est-à-dire si l’on ne dispose plus d’antigènes, mais bien des anticorps. De toute façon, un questionnaire médical vous est présenté lorsque vous voulez donner votre sang. Certains comportements et certaines pathologies ne seront pas compa-tibles avec le don de sang. Dans ce cas, vous serez gentiment renvoyé chez vous, avec un remerciement.

Si vous êtes porteur d’une maladie sans le savoir, ne vous en faites pas : une éprouvette de votre sang est envoyée au laboratoire pour une analyse plus poussée et votre sang n’est pas utilisé tant qu’on n’en connaît pas les résultats. En cas d’anomalie, le donneur est prévenu par téléphone ou par courrier. Dans certains cas plus particuliers, le donneur peut éventuellement être convoqué par le médecin du Centre de transfusion pour lui en parler.

4. Je me suis fait percer les oreilles (ou tatouer un cœur sur le bras) le mois passé…

Il faudra attendre quatre mois après le piercing avant de pouvoir donner son sang. Attention, il y a un grand nombre de situations (dentiste, fièvre, acupuncture, accouchement, change-ment de partenaire…) où l’on vous interdira ou demandera d’attendre un peu avant de don-ner votre sang ; mieux vaut consulter le site www.transfusion.be avant de se rendre dans un centre.

5. Je reviens de trois semaines de vacances en Afrique. Cela pose un problème ?

Comme pour le piercing ou le tatouage, cela fait partie des comportements à risque. Tous les pays tropicaux sont concernés, même si vous ne vous êtes pas rendu dans une région endé-mique d’une maladie transmissible par le sang.

6. Quelle quantité de sang peut-on donner et à quelle fréquence ?

Un homme de 65 kilos dispose d’environ 5 à 6 litres de sang. La quantité que l’on peut pré-lever varie en fonction du donneur, mais ne dépasse jamais le demi-litre. En un seul jour, la perte de liquide est compensée, mais pour les globules rouges, la reconstitution est plus lente : de 6 à 8 semaines, pendant lesquelles on ne ressent rien de particulier. Toute personne en bonne santé peut donner du sang quatre fois par an, avec un intervalle de deux mois minimum entre chaque don. Pour les dons de plasma, le délai à respecter est plus court.

7. Dois-je être à jeun ?Certainement pas. Une légère collation est même souhaitable. Par contre, il faut s’abste-nir de tout repas trop copieux afin de ne pas surcharger le sang en graisses.

8. Ce weekend, j’ai fumé un joint ou bu un verre de trop. Puis-je encore donner mon sang dans la semaine qui suit ?

Même si ce genre d’attitude n’est pas à conseil-ler, il n’y a a priori pas de contre-indications médicales à donner son sang : les toxines pré-sentes dans le demi-litre de sang du donneur ne sont pas suffisantes pour nuire aux rece-veurs. Cela n’est évidemment pas vrai pour d’autres addictions (surtout celles utilisant une seringue), qui sont des cas d’exclusion.

9. J’ai entendu dire que certaines personnes nécessiteuses donnaient leur sang chaque semaine, jusqu’à se rendre elles-mêmes malades, afin de gagner de l’argent…

Pas en Belgique ! Dans notre pays, comme dans la plupart des pays européens, le don de sang est un acte gratuit. Il n’y a rien à gagner, sinon un petit spéculoos et la fierté d’avoir contribué à soulager un malade ou un accidenté.

10. Le don est gratuit en Belgique, mais la Croix-Rouge vend pourtant le sang récolté aux hôpitaux…

C’est vrai, mais la vente n’a pas pour but de faire du bénéfice. Le prix des produits san-guins est fixé par la loi et couvre les différentes opérations nécessaires avant leur utilisation : prélèvement, préparation, analyses, stockage et distribution, etc. Cela nécessite un person-nel qualifié et du matériel performant. Unique-ment en Belgique francophone, environ 350 personnes travaillent à la collecte de sang et à son conditionnement. Notons que la Croix-Rouge n’a pas le monopole de la collecte de sang : d’autres institutions (les hôpitaux, entre autres) organisent aussi leur propre collecte.

Dossier RGP - Aide en Belgique 5

Fédération Abbé Froidure

Accueillir un enfant coûte moins cher que construire une prison

Depuis près de cinquante ans la Fédération Froidure vient en aide aux enfants et aux jeunes défavorisés par l’intermédiaire de ses institutions affi liées situées dans les 3 régions du pays.

Ces institutions accueillent, hébergent et suivent des jeunes en détresse en tentant de leur apporter le soutien le plus adapté à leur situation toujours diffi cile.

L’aide fi nancière de la Fédération porte tant sur des investissements, souvent liés à la rénovation des bâtiments ou des équipements que sur certains frais particuliers comme par ex. la formation permanente des éducateurs dont le rôle dans l’épanouissement de ces enfants est

primordial.

La Fédération Froidure aide aussi les jeunes eux-mêmes en fi nançant des camps de vacances ou en ac-cordant à ceux d’entre eux devenus autonomes une

aide fi nancière leur per-mettant de poursuivre

leurs études.

Fédération Abbé Froidure ASBLAvenue Parmentier 19/B4

Tél. : 02 7710810 Email : [email protected] Fédération vit exclusivement des dons et legs de ses sympathisants.

IBAN : BE 74 0000 2004 0907Les dons de 40 euros et plus bénéfi cient de l’exonération fi scale.

www.froidure.be

Abbé Edouard Froidure

Eloïse Bootz est une jeune Fran-çaise de vingt-et-un ans qui suit des études d’infi rmière. Pour elle, donner du sang va de soi. « Ma mère en donnait déjà. Je trouve que c’est utile. J’en ai donné dès que j’ai pu, à dix-huit ans. » L’infi rmière qui s’occupe d’elle renchérit, avec une anec-dote : « C’est amusant. Il y a des jeunes qui viennent le jour-même de leurs dix-huit ans. Ca fait super plaisir ».

Quentin Lostrie, vingt-cinq ans, travaille comme technicien ra-diologiste aux cliniques Saint-Luc voisines du centre de trans-fusion. « C’est facile de venir ici quand j’ai un peu de temps. On est chouchouté », dit-il, un verre de soda dans une main, un bis-cuit dans l’autre. Il donne de son sang depuis qu’il a suivi une séance d’information dans son ancienne école du Parnasse « Je ne connais pas les gens à qui je donne mon sang, mais dans mon boulot, je vois que c’est utile. »

Joëlle Terlinden, cinquante-quatre ans, donne aussi son sang depuis qu’elle a dix-huit ans. Aujourd’hui, elle donne de ses plaquettes, ce qui prend plus de temps. On l’a appelée du centre de transfusion pour lui dire qu’on en manquait et lui demander si elle voulait bien passer. « Donner son sang, c’est quelque chose que l’on peut faire facilement, qui ne coûte rien et qui aide beaucoup. » Elle en donne souvent, mais de manière irrégulière. « J’ai secoué mes enfants pour qu’ils aillent en donner, ce qu’ils font aussi désor-mais », ajoute-t-elle.

Depuis qu’elle a dix-huit ans, Vi-vien O’Connor donne régulière-ment de son sang. Au moins deux fois par an. « C’est civique. C’est dans mon éducation. Ma ma-man était comme ça. J’aimerais bien que mes enfants donnent aussi de leur sang, mais l’idée de l’aiguille les fait s’évanouir d’avance », dit-elle. Vivien pense que les femmes se prêtent plus facilement à la piqûre : « Quand on est une femme, après avoir vécu un accouchement, tout ça devient plus facile ».

« Il y a plusieurs raisons qui peuvent pousser à offrir son sang », explique Christine Maes, res-ponsable des dons de sang à Bruxelles pour la Croix-Rouge. « La première, c’est simplement l’esprit de solidarité. Ensuite, viennent les don-neurs qui se disent qu’ils pourraient en avoir besoin un jour et qu’il est juste qu’ils fassent pour les autres ce qu’ils ont envie que l’on fasse pour eux. »

« Il y a aussi les donneurs qui ont dans leur entou-rage proche – un ami, un collègue, un parent – quelqu’un qui a ou a eu besoin de sang, lors d’un accident ou d’une opération. » Et madame Maes de raconter l’histoire de ce Marocain de Bruxelles dont un parent a eu besoin d’énormément de sang lors d’une opération. « Il a rassemblé tous ses amis, les a mobilisés et a créé un groupe qui vient régulièrement donner son sang. On leur réserve une place le samedi. On fait du thé. On rigole. C’est un peu le souk… »

Enfin, il y a aussi ceux qui viennent simplement pour accompagner un ami donneur, et qui finissent eux-mêmes par donner leur sang, par conviction, empa-thie, curiosité ou défi.

A quoi ressemblent-ils, ces donneurs ?

Ils sont souvent soit des jeunes encore aux études, soit des personnes plus âgées, qui ont déjà assis leur carrière. « On voit souvent réap-paraître après quarante ans des personnes qui donnaient leur sang quand elles étaient jeunes et qui avaient arrêté lorsqu’elles ont commen-cé à travailler, à acheter une maison, à élever des enfants», précise Christine Maes.

Contrairement à une idée communément reçue, les hommes donnent autant que les femmes. Le donneur type n’est ni pauvre ni riche : c’est la classe moyenne qui fournit le plus de volontaires… et ce n’est sans doute pas seulement une question de statistiques, mais aussi d’esprit, de philosophie.

Si pour France Gall, il n’y a qu’une seule façon de vivre et d’aimer, il y a en revanche de multiples façons de donner. Les donneurs de sang ont choisi le don peut-être à la fois le plus primitif et le plus noble de tous. Les Indiens d’Amérique se manifestaient leur attachement le plus profond en mélangeant leurs sangs. Pour les chrétiens, le partage – symbolique – du sang et de la chair lors de la communion rappelle à la fois la pro-fonde humanité et le sacrifi ce ultime du Christ. Mais qu’est-ce qui peut motiver aujourd’hui un Belge, dans une société que l’on décrit comme de plus en plus individualiste, d’offrir son sang à la communauté ?

Donner pour donner ...... c’est la seule façon de vivre

Dossier RGP - Aide en Belgique6

Quelques nouvelles pour mieux vivre son handicapBelles comme le jourVous les trouvez belles, n’est-ce pas ? Et elles le sont ! Aussi sûrement qu’elles sont égale-ment handicapées…

La première s’appelle Sophie Vouzelaud. Elle a décroché le titre de Première dauphine de Miss France 2007. Certaines mauvaises langues disent que si elle a raté la première marche du podium, c’est parce qu’elle est sourde et qu’elle s’ex-prime avec une élocu-tion très difficile…

La seconde est amé-ricaine et se nomme Aimee Mullins. Elle est la nouvelle égérie des cosmétiques L’Oréal. Elle également une athlète de haut niveau. Et pourtant, elle n’a pas de jambes. Amputée sous les genoux à l’âge d’un an à cause d’une hémimélie (absence de péronés), elle vit avec des prothèses, ce qui ne l’empêche pas de défiler pour les plus grands couturiers.

Chais’Art dans le métro

Il ne reste plus que quelques jours pour voir l’exposition de l’ASBL Autonomia qui se ter-mine en avril. Un petit dessin valant souvent mieux qu’un long discours, l’association, dont la mission est l’accessibilité des lieux aux per-sonnes handicapées, a installé l’exposition Chais’Art dans la station de métro Botanique, à Bruxelles. Cléon Angelo et Bénédicte Gas-tout, les deux artistes bruxellois, ont utilisé le célèbre pictogramme du fauteuil roulant et l’ont détourné de façon humoristique. Une fa-çon originale de souligner le manque d’acces-sibilité de beaucoup de lieux publics…

www.chaisart.eu http://wal.autonomia.org

Une nouvelle image pour l’AWIPHL’Agence wallonne pour l’intégration des per-sonnes handicapées (AWIPH) a modernisé son logo et ce qu’on appelle sa « charte gra-phique ». L’ancien logo datait de la création de l’organisme en 1995.

« Si ce n’était son nom écrit noir sur blanc, l’ancien logo n’évoquait rien de son métier ni des valeurs inhérentes à un service d’aide à des personnes handicapées », dit-on à l’AWIPH. Plus joyeux, le nouveau logo traduit mieux ces valeurs : « Son i coloré, c’est l’in-tégration ou l’inclusion, missions principales de l’Agence. L’AWIPH veille à ce que chaque personne en situation de handicap soit à la place qui est la sienne, au sein de la société. […] L’AWIPH est là pour accueillir, l’aider et l’orienter. La courbe orange représente aussi la roue de la chaise d’une personne handica-pée, mais de manière stylisée, sans stigmati-ser le handicap ».

www.awiph.be

Connaître les services d’accompagnementDans le secteur du handi-cap, les services d’accom-pagnement ont une place et un rôle assez mécon-nus. Pour faire le point sur ces services, Jean Blairon et Jacqueline Fastrès, responsables de RTA (Réalisation – Télé-formation – Animation), une association active dans les domaines de l’éducation permanente et de l’insertion sociale et professionnelle, ont écrit un livre au départ de récits fournis par vingt-quatre services d’accompagnement.

Cet ouvrage reflète la diversité des accompa-gnements possibles pour les personnes han-dicapées : la gestion administrative, le loge-ment, l’apprentissage, l’emploi, les loisirs, la parentalité, la santé, la mobilité… Il témoigne aussi des difficultés que les accompagnateurs rencontrent : la confrontation entre le désiré et le possible, la dépendance vis-à-vis d’un service, les violences du fait ou à l’égard des handicapés, l’ « objectivation » de la personne handicapée que l’on voit comme un objet de soins plutôt qu’une personne, les relations familiales, la stigmatisation positive (tout ce que parvient à faire la personne handicapée est bien et beau), etc.

« Le handicap. Pour une évaluation des ser-vices d’accompagnement », sous la direction de J. Blairon et J. Fastrès, éditions Couleur Livres, 2012. 14€

Autonomies 2012

Les 26, 27 et 28 avril à Liège, se tiendra la 6e édition d’Autonomies, le salon consacré aux personnes victimes d’une perte d’autono-mie, qu’elle soit passagère ou permanente. Ce salon, sous-titré « Handicap, dépendance, vieillissement », est organisé tous les deux ans et est devenu une référence en Belgique francophone.

De la semelle orthopédique au minibus adap-té, Autonomies expose tout ce qui est produit pour aider la personne à conserver ou retrou-ver le maximum de mobilité et d’autonomie. Mais pas seulement, les associations et ser-vices d’entraide sont également présents. De nombreuses conférences et activités y sont organisées, du petit déjeuner dans le noir à une initiation à la langue des signes, en pas-sant par le parcours du combattant en chaise roulante, la démonstration de danse ou un match de basket.

Halles des Foires de Liège 26, 27 et 28 avril, de 10 à 18h Entrée : 5 € Tél. : 04/25 20 05 www.autonomies.be

Bricoleur du cœurVous avez réalisé – pour vous ou un proche – une astuce qui aide à s’habiller, à manger, se déplacer… ? Chaque année, l’ONG Handicap International organise le concours Bricoleur du Cœur, un concours pour collecter et faire connaître des trucs et astuces améliorant l’autonomie quotidienne de personnes âgées ou handicapées.

Les trouvailles du concours sont parfois réa-lisées avec un budget très limité. Ces idées, souvent toutes simples, ont été imaginées par des parents pour leur tout jeune enfant, par des personnes âgées pour elles-mêmes, par des amis, un membre du personnel médical… Au travers du concours, ces inventeurs en herbe partagent le fruit de leur réflexion avec d’autres personnes, elles aussi concernées par la maladie, l’âge ou le handicap.

Parmi les inventions récompensées en 2011se retrouvaient une trottinette assise, un hamac adapté, un système de guidage pour mal-voyant randonneur ou encore un support pour ordinateur portable. Les projets doivent être envoyés avant le 20 juin 2012. Chaque dossier doit être composé d’un plan de l’invention sur format A4, d’une ex-plication du contexte de son utilisation, de photos digitales du prototype, d’une liste du matériel utilisé et de son prix.

www.handicap-international.be

Une Ligue des Droits des Personnes handicapéesUne nouvelle association a vu le jour en sep-tembre 2011: la Ligue des Droits des Per-sonnes Handicapées. Cette association a été créée suite à la ratification par la Belgique de la Convention de l’ONU relative aux Droits des Personnes Handicapées.

Les objectifs de la Ligue sont de veiller à l’ap-plication de la Convention et de rassembler un maximum de personnes touchées ou concer-nées par le handicap (familles, associations…) pour défendre les intérêts de tous et intervenir auprès des responsables politiques lorsque les droits fondamentaux ne sont pas respec-tés. Elle compte organiser prochainement des tables rondes pour recenser les attentes.

La Ligue veut devenir aussi une instance de consultation juridique, tant pour les politiques que pour les particuliers.

www.ldph.be

© Warnand

Dossier RGP - Aide en Belgique 7

Les jeux de mots du handicapHandicapé, personne handicapée, personne porteuse de handicap, personne en situation de handicap… L’appellation de que l’on réserve aux… – euh, comment les appeler maintenant ? – personnes handicapées a évolué au fil du temps, des susceptibilités, des analyses sociologiques, des politiques… Derrière les euphé-mismes, il y a des visions différentes du handicap.

Il fut une époque où l’on ne désignait les personnes handicapées que par des vo-cables péjoratifs : un handicapé physique

était appelé un infirme ou un invalide, et un handicapé mental, un fou ou un débile. Fort heureusement, la société et la vision que l’on a de la personne handicapée ont changé ra-dicalement depuis. Ce ne fut pas seulement une question de connaissances (médicales, psychologiques, sociales) mais aussi d’huma-nisme, avec une attention et une protection plus grandes apportées aux faibles.

Car la personne « en situation de handicap » est bien « en situation de faiblesse ». Elle est « en déficit ». La définition du mot « handi-cap » donnée par le dictionnaire Robert est d’ailleurs très claire : « Déficience physique ou mentale. […] Désavantage, infériorité qu’on doit supporter ». Cependant, une déficience ne suffit pas pour parler de handicap, au sens où on l’entend aujourd’hui : on parle de han-dicap quand la déficience ne permet plus de faire certaines activités seul.

La définition qui désigne donc le handicap comme une infériorité rend le mot très lourd à porter : il peut conduire à toutes les dérives sémantiques. C’est pourquoi, la manière par laquelle on désigne une personne handicapée a toujours été un peu « touchy ».

C’est dans les années quatre-vingt que l’on a glissé de l’appellation « handicapé » vers « personne handicapée ». Pourquoi ? Parce que le mot « handicapé » seul est réducteur. « Employé comme substantif sous sa forme de participe passé, le terme semble identi-fier la personne à ce handicap qu’elle mani-feste et auquel on risque de la confondre », écrit Marie-Louise Martinez, professeur en Sciences de l’éducation à l’université de Nice (www.isp-formation.fr).

Une personne en chaise roulante était vue d’abord comme « en chaise » avant d’être per-çue comme une personne. « C’est important de rappeler aux personnes et aux employeurs qui ne sont pas dans le secteur qu’il s’agit de personnes et non pas de chaises. Mais ce qui nous interpelle le plus, c’est le débat sur l’intégration de cette personne en chaise, ou

quel que soit son handicap », précise Tiphaine Dedonder, gestionnaire de projets de commu-nication à l’AWIPH (Agence wallonne pour l’in-tégration des personnes handicapées). Il est d’ailleurs bon de souligner que tout le monde est en position d’être handicapé un jour ou l’autre, ne fut-ce que pour une courte période. Une paire de lunettes perdue ou un bras cas-sé, et vous voilà handicapé pour un temps… quand on ne parle pas d’accident plus grave.

Mais pour certains, l’expression « personne handicapée » est encore trop réductrice. On a donc essayé « personne porteuse de handi-cap », mais là encore, l’expression ne satisfait pas tout le monde. « L’expression, malgré la bonne volonté qui la caractérisait, évoquait encore des connotations génétiques et fata-listes. Ne parle-t-on pas de ‘porteur’ d’un gène ou d’un chromosome ? », écrit Marie-Louise Martinez.

Quelques efforts sémantiques plus tard, on en est arrivé à « personne avec un handicap » et « personne en situation de handicap », expressions qui veulent mettre davantage de distance entre la personne et le handicap. « Grâce à la notion de situation, ce ne sont pas seulement les atteintes ou les déficiences biologiques physiologiques ou fonctionnelles qui sont reconnues pour leurs effets déter-minants sur le handicap mais aussi l’envi-ronnement, le contexte relationnel ou péda-gogique», explique Marie-Louise Martinez. Toutefois, même si cette dernière expression met davantage l’accent sur le contexte, le malaise n’est toujours pas entièrement dis-sipé : il est toujours aussi difficile de parler du handicap sans stigmatiser un tant soit peu la personne qui le porte.

Toutes ces subtilités peuvent peut-être passer au dessus de la tête des personnes qui ne sont pas concernées, mais pour celles qui le sont, un changement dans l’appellation n’est pas quelque chose d’innocent. Il reste que le côté pratique prend souvent le pas sur les considé-rations sémantiques : l’expression « personne handicapée », avec ses défauts, est la plus utilisée et reste respectueuse des personnes. Dans le jargon du milieu, on va même jusqu’à simplifier et utiliser l’acronyme PH…

Dossier RGP - Aide en Belgique8

A l’abri des regards la violence conjugale…Selon une enquête menée en 2009 par l’Université de Liège et l’Uni-versité de Gand auprès de 2000 Belges âgés de 18 à 75 ans, 12,5% des Belges affirment avoir subi au moins un acte de violence de la part de leur partenaire au cours des douze derniers mois (14,9% pour les femmes et 10,5% pour les hommes). C’est énorme !

S’agissant de la violence morale ou ver-bale, les hommes et les femmes sont à peu près à égalité : un homme et une

femme sur dix en moyenne déclarent en avoir déjà été victimes. En revanche, pour les vio-lences physiques, les femmes sont clairement défavorisées : 1,9% des femmes ont été vio-lentées, contre 0,8% des hommes. Et quand il y a violence physique, les conséquences sont nettement graves : elles sont blessées dans plus d’un cas sur six, alors que cela n’arrive pratiquement jamais aux hommes.

En 2006, les Ministres fédéraux, régionaux et communautaires ont adopté une définition unique des violences conjugales qui constitue depuis le cadre de référence des pouvoirs pu-blics en matière de violences conjugale :

« Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes de l’un des partenaires ou ex-par-tenaires qui visent à contrôler et dominer l’autre. Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, phy-siques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter portant atteinte à l’in-tégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces violences affectent non seulement la victime, mais également les

autres membres de la famille, parmi lesquels les enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale. »

Il n’existe pas de « portrait-type » du mari (ou de la femme) violent. La violence conjugale se retrouve dans toutes les couches de la société, indépendamment de l’âge, de l’origine, du ni-veau social, ou même de l’orientation sexuelle. Il n’est pas besoin non plus d’être violent à l’extérieur de la famille : une personne très aimable et douce à l’extérieur peut se montrer très violente dans le cercle familial.

Depuis 2009, Ecoute Violences Conjugales est une ligne d’écoute s’adressant aux victimes. Des spécialistes (psychologues) écoutent et conseillent dans la confidentialité. Parler constitue un premier pas vers la fin des vio-lences. En 2010, ce numéro vert a reçu 2.689 appels.

Outre ce service d’écoute, il existe des asso-ciations qui viennent en aide aux femmes bat-tues, que ce soit pour l’écoute, l’hébergement temporaire, les conseils juridiques…

Le Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE)Fondé en 1978, ce collectif basé à Liège est issu du mouvement féministe. Un refuge a été construit : lors d’une séparation provi-soire ou définitive, il peut accueillir toute femme en danger, avec ses enfants, quel que soit leur âge. Une équipe pluridisciplinaire y propose une aide et un accompagnement pour répondre aux besoins des femmes et des enfants. Les victimes peuvent sortir de l’isolement, témoigner des violences vécues, échanger avec d’autres personnes et se re-construire peu à peu. Cette maison d’accueil est protégée et sécurisée. L’adresse du refuge est confidentielle.

Un accueil téléphonique permet aussi aux personnes exposées aux violences conjugales de briser le silence, d’être écoutées, d’obtenir un soutien et des informations ou de formuler une demande d’hébergement, pour elles et leurs enfants, en toute confidentialité.

Tél. 04-223 45 67 (24h/24) www.cvfe.be

Le Centre de Prévention des Vio-lences Conjugales et Familiales (CPVCF)Depuis sa création en 1977 à Bruxelles, le Centre de Prévention des Violences Conju-gales et Familiales propose un accompagne-ment spécialisé à toute personne concernée par les violences conjugales et/ou intrafami-liales.

Comme le CVFE, ce centre propose un accueil, une aide administrative et sociale, un espace de parole en individuel (pour femme, homme, auteur ou victime) ou en couple, un groupe d’entraide et de parole pour femmes et un hébergement pour femmes (avec ou sans en-fants) à une adresse confidentielle.

Tél. : 02-539 27 44 (de 9 à 17h) www.cpvcf.org

Le Collectif & Refuge pour femmes battuesInstallées à La Louvière, cette association propose les mêmes services que ses deux consœurs de Bruxelles et Liège, à savoir une écoute téléphonique, une aide juridique et à l’insertion professionnelle, un service social, un service de documentation et des outils pé-dagogiques… et un refuge, à l’adresse confi-dentielle.

Cette maison de 23 places propose aux femmes de souffler, de prendre un moment pour elles, de réaliser quelque chose d’impor-tant. La vie communautaire permet de se ren-contrer, de vivre une forme de solidarité et de dépasser ensemble tout sentiment de honte et de résignation. Les enfants sont également les bienvenus.

Tél. : 064/21 33 03 (24h/24)

Votre partenaire ou ex-partenaire Vous contrôle sans cesse ? Vous rabaisse fréquemment ? Vous empêche de fréquenter votre famille ou vos ami(e)s ? Vous humilie et vous injurie ? Vous lance des objets ? Vous bouscule ? Vous frappe ? Vous harcèle sexuellement ? Vous menace de se suicider si vous le quittez ?

Appelez le numéro vert 0800 30 030 du lundi au samedi, de 9 à 20hAttention ! En cas d’urgence et de danger physique, il vaut mieux appeler le 101 ou le 112.

Les violents ont aussi droit à de l’aideParce que les bourreaux souffrent parfois aussi du mal qu’ils infligent à leur victime, parce que leur parcours personnel les a parfois menés insi-dieusement à la violence, parce qu’ils prétendent souvent encore aimer la personne qu’ils maltraitent… et sur-tout parce qu’il faut les sortir de la spirale de la violence dans l’intérêt des victimes, eux aussi ont droit à un accompagnement spécialisé.

L’ASBL Praxis, fondée en 1992, inter-vient particulièrement sur les auteurs d’actes de violence dans le milieu fa-milial. Les mots-clés sont la respon-sabilisation et la prise de conscience. L’association Praxis propose des séances de groupe, 45 heures répar-ties en 21 séances de 2h.

Si vous vous reconnaissez en tant que mari violent, compagnon violent, parent violent, faites-vous aider.

Liège 04 228 12 28

Bruxelles 02 217 98 70

La Louvière 064 34 19 00

www.asblpraxis.be