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EHESS Alain de Solminihac, évêque de Cahors (1593-1659); la sainteté d'un pasteur d'âmes, au lendemain du concile de Trente by Raymond Darricau Review by: Jean Séguy Archives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 51.2 (Apr. - Jun., 1981), pp. 219-220 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30131827 . Accessed: 10/06/2014 20:46 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.194 on Tue, 10 Jun 2014 20:46:26 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Alain de Solminihac, évêque de Cahors (1593-1659); la sainteté d'un pasteur d'âmes, au lendemain du concile de Trenteby Raymond Darricau

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Alain de Solminihac, évêque de Cahors (1593-1659); la sainteté d'un pasteur d'âmes, aulendemain du concile de Trente by Raymond DarricauReview by: Jean SéguyArchives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 51.2 (Apr. - Jun., 1981), pp. 219-220Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30131827 .

Accessed: 10/06/2014 20:46

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I'interprdtation donnae ici du sacrifice et de sa valeur symbolique et trouver certains rap- prochements aventureux. Mais la lecture de ces 6tudes ne laisse pas indiff6rent. Elle est parfois stimulante, mume si l'accumulation des notes, le foisonnement des citations et des rifdrences les plus diverses, pour ne pas dire les plus hdtdroclites, accable parfois le lecteur. Et cela d'autant plus que le traduc- teur de ces essais a encore aggravd ce travers de l'A. en ajoutant a celles du texte original des notes suppl6mentaires, de son cru ou tirdes de papiers inddits d'A.K.C., notes qui, d'ailleurs, accentuent le caractbre traditiona- liste ( gu6nonien >) de l'ouvrage, ce qui est dommage.

Andre Padoux.

51.387 CREW (Phyllis Mark). Calvinist Preaching and Iconoclasm in the Netherlands (1544-1569). Cambridge-Londres- New York-Melbourne, Cambridge University Press, 1978, 221 p.

Au printemps 1566, un d6cret limitait les activitis de l'Inquisition aux Pays-Bas. Des prddicateurs calvinistes exilds retournbrent chez eux prucher la < nouvelle religion >. En aofit de la mume annie, des bandes march,- rent sur les 6glises et les monastbres, notam- ment dans les provinces d'Artois, des Flan- dres, du Hainaut et du Brabant. Elles se mirent B d6truire les tables d'autel, les cru- cifix, les statues et les images. Les autorit6s locales restbrent, la plupart du temps, pas- sives. Ayant ainsi fait z purifier > les 6glises, les pr6dicateurs imposbrent le culte riform6. Mais leur succhs ne dura pas. L'arrivde du duc d'Albe et de ses troupes d'dlite amena une terrible r6pression.

P.M.C. analyse cette fureur iconoclaste de quelques semaines dans le contexte plus large du mouvement calviniste international et de la pradication r'formae aux Pays-Bas. Cela l'amtne, notamment, h insister sur la gen se du calvinisme dans cette contrde et e montrer l'importance de l'expprienc de l'exil pour les pasteurs. La mentalit de ces des rniers comportait des aspects quelque peu para- doxarux ils avaient 6t6 form6s dans la tradition de l'humanisme drasmien mais s'dtaient aussi imprdgn~s de proph~tisme biblique. Ils se voulaient des intellectuels conscients de leur appartenance a l'interna- tionale calviniste mais dtaient aussi des gens B l'esprit 6troit et chauvin. Ils adopt~rent un comportement B la fois dlitiste et de chefs populaires. Par rapport aux types-iddaux w~b~rien ils reprdsentent - d'apr~s I'A. - un mixte entre le chef charismatique et le bureaucrate (p. 137 ss.).

BULLETIN DES OUVRAGES

Pour I'A., la violence iconoclaste de 1566 dans les Pays-Bas n'est ni l'expression d6- tournde d'un conflit social et dconomique ni le r6sultat d'un mouvement de conversion de masse

. un calvinisme pur et dur. Elle y

volt plut6t une tentative pour revitaliser l'au- torit6 personnelle, I'autonomie communale en profitant d'un mouvement de faiblesse de l'autoritd politique. Cet aspect est intdressant mais donne une explication qui demeure partielle. Peut-&tre sera-t-elle compl6t6e par un ouvrage de S. Deyon et A. Lottin sur le mume sujet (Les a casseurs de I'dtt 1566, l'iconoclasme dans le Nord) dont on annonce la parution prochaine.

Jean Baubdrot.

51.388 DALMAIS (Irende-Henri)

Liturgies d'Orient. Paris, Ed. du Cerf, 1980, 187 p.

Par le savant professeur B l'Institut sup6- rieur de Liturgie de Paris, une initiation aux liturgies orientales. Dix chapitres : Les Eglises orientales dans l'espace et dans le temps; qu'est-ce qu'un rite?; les grandes familles liturgiques d'Orient, leur histoire et leurs relations; le g6nie des rites orientaux; les rites de l'initiation chr6tienne : baptme et confirmation; la liturgie eucharistique; les rites de la p6nitence, de la maladie et de la mort; les rites d'ordination; la liturgie du mariage; "l'office divin" >. De longs extraits des livres liturgiques orientaux sont cit6s. On louera la limpidit6 du style et la clart6 de l'expos6, dans un domaine dont la complexit6 est la caract6ristique primordiale.

Jean Sdguy.

5i.389 DARRICAU (Raymond).

Alain de Solminihac, &v~que de Cahors (1593-1659); la saintetu d'un pasteur d'Ames, au lendemain du concile de Trente. 37170 Chambray-les-Tours, Ed. C.L.D., 1980, 63 p.

Professeur a l'Universit6 de Bordeaux et sp6cialiste du XVIIP sibcle religieux frangais, R.D. s'est livr6 B des recherches de premiere main sur A. de Solminihac; ce dernier, 6v~que de Cahors, li6 avec les cercles r6for- mateurs de son temps, avait introduit les d6- cisions du Concile de Trente dans son diocese. R.D. a publi6 quelques-uns des r6sultats de sa recherche sur ce personnage dans l'article SSolminihac (Alain de) >, de la Bibliotheca Sanctorum (Rome, Institut Jean XXIII et Universitd Pontificale du Latran, 1968, t. II, col. 1295-1310). Ce travail a 6t6 adopts depuis comme bibliographie officielle de cet

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

6veque par le postulateur de sa cause de beatification. La pr6sente brochure de vul- garisation, command6e par l'6vech6 de Cahors et diffusee par lui, r6pond au desir de sen- sibiliser le public quercinol dans la perspec- tive de la b6atification prochaine de Solmi- nihac. R.D. publiera, aprds cette cer6monie, un ouvrage de niveau scientifique sur cet 6v0que reformateur.

Jean S6guy.

51.390 DEHERGNE (Joseph), S.J., LESLIE (Donald, Daniel),

Juifs de Chine, B travers la correspondance Inedite des Jesuites du Dix-huitieme siacle. Rome, Institutum Historicum S.I.; Paris, les Belles Lettres, 1980, 252 p. + 19 planches.

J. Dehergne, archiviste des jesuites de Paris, a accompli des missions en Chine. D. Leslie, professeur & l'Universit6 de Cam- berra (Australie) est l'un des meilleurs sp6- cialistes de l'histoire des Juifs de Chine (cf. The Survival of the Chinese Jews, Leyde 1972, Arch. 34, n* 308).

La presence juive en Chine remonte proba- blement au deuxieme siecle avant notre are : mais l'histoire des Juifs de Chine est mal connue: les principales sources sont des inscriptions synagogales, des manuscrits h6- braiYques et surtout les rapports des mission- naires jesuites. Des le debut du XVIIP siecle, le Pere Ricci a rencontre des Juifs en Chine et plus particulierement la communaut6 de K'Ai-Feng. Ces contacts se poursuivent jus- qu'au XVIIIo siecle. L'ouvrage presente les rapports des Peres Jean-Paul Gozani (1704- 1712), Jean Domenge (1717-1725) et Antonio de Gouvea (1644). Ces religieux s'interessent aux rites et coutumes ainsi qu'& l'authenticit6 des textes bibliques utilises par les Juifs de K'Ai-Feng. Leurs ecrits apportent une masse d'informations sur cette communaut6 qui dis- parait au XIXo siecle.

J. Dehergne et D. Leslie presentent et annotent ces documents. Des index, des tables, des planches de dessins, d'inscriptions, completent cet ouvrage remarquable, instru- ment de travail de tout premier ordre pour l'etude du processus d'acculturation du ju- daisme & la civilisation chinoise, processus qui se soldera par la disparition de cette judaicit6.

Doris Bensimon.

51.391 DELUMEAU (Jean), &ld. Histoire vecue du peuple chr~tien. Toulouse, Privat, 1979, 2 vol., 461 et 481 p.

De cet ouvrage important, on soulignera

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seulement ici la double singularite. Celle du titre en premier lieu. Histoire du peuple chr6tien, ce n'est plus tout a fait une nou- veaut6 depuis Gabriel Le Bras dont J. De- lumeau recueille l'appel des annees 30, le prolonge et l'amplifie. Mais c'est une nou- veaut6 qui commence & montrer tous les fruits dont elle portait le germe. C'est aussi un d6placement qui nous fait sortir de la querelle classique entre histoire de l'Eglise et histoire du christianisme en la depassant par tous les bouts. Mais il y a plus, et inhabituel: on entend nous offrir une histoire vecue, oh le mot dit bien ce qu'il veut dire tout en le disant curieusement. L'histoire qui s'ecrit, que nous ecrivons est a chacun notre passion, une part de notre vecu, mais elle n'a pas le pouvoir de ressusciter ce qui fuit, de nous restituer le vecu des autres. C'est pourtant de celui-ci qu'il s'agit: une histoire du vecu religieux des populations, distingue d'une histoire - longtemps privilegi~e - des structures, de la hierarchie, de la saintet6 canonisee, des theologies officielles; I'histoire longtemps negligde d'une realite oubliee, occultee, voire combattue et mme ni&e, dont la pression sur l'autre a pourtant exerce sur les Eglises une pression plus forte qu'elles ne l'ont avoue.

Ce deplacement reflte un evident change- ment de preoccupations sur le front de la recherche historique. Mauvaise langue, j'aurais tendance a dire - sans en sous- estimer l'importance - sur le front de la recherche officielle, des structures academi- ques, de la grande histoire: celle qui a toujours temoigne beaucoup de condescen- dance pour des efforts plus modestes d'ama- teurs, disait-on, parce qu'ils n'etaient pas des professionnels. Sans desir de synthese, avec un horizon souvent etroit, a quoi souvent s'interessaient-ils, sinon & ce qui faisait leur vie quotidienne, ce vecu dont nous red6- couvrons la place qu'il occupait? Qui les a un peu frequentes pourra en temoigner et, plus que personne parmi nous, Charles-Oli- vier Carbonell.

Voici done un concept nouveau et bien- venu, le vcu. Mais il ne suffit pas d'affiner notre instrumentation pour le saisir comme on peut I'observer au long des chapitres. 11 conviendrait aussi d'en pousser l'elaboration, ce qu'on ne voit guere ici : s'oppose-t-il seule- ment & officiel? signifie-t-il spontane ou non l1gitime ou non codifie ? est-il une caracte- ristique de la base? Et que recouvre en histoire le non-vecu ? Le vecu populaire, lui aussi, a ses structures, ses hierarchies, ses canonisations, sa ' theologie, reconnue. Le vecu n'echappe pas au construit, et ce qui a longtemps caract6ris6 l'histoire de l'Eglise telle qu'elle s'enseignait, c'6tait son ignorance

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