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Alakyaz Mensuel des cultures arméniennes N°74 – JUIN 2019 ARSHILE GORKY VENISE profite de la Biennale d'Art Contemporain pour présenter jusqu'au 22 septembre 2019 une vaste rétrospective des œuvres du peintre américain d'origine arménienne au Musée d'Art Moderne Ca'Pesaro, Santa Croce 2076. C'est la première rétrospective de ce peintre en Italie. (Tous les jours sf le lundi de 10h30 à 18h.) Portrait de moi-même et de ma femme imaginaire ( huile sur carton)

Alakyaz n°74 - Juin 2019 · 2019. 7. 27. · Les royaumes oubliés De l’Empire hittite aux Araméens Relief avec une scène de chasse MUSEE DU LOUVRE DIST RMN GRAND PALAIS THIERRY

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  • Alakyaz

    Mensuel des culturesarméniennes

    N°74 – JUIN 2019

    ARSHILE GORKYVENISE profite de la Biennale d'Art Contemporain pour présenter jusqu'au 22 septembre 2019 une vaste rétrospectivedes œuvres du peintre américain d'origine arménienne auMusée d'Art Moderne Ca'Pesaro, Santa Croce 2076. C'est lapremière rétrospective de ce peintre en Italie.(Tous les jours sf le lundi de 10h30 à 18h.)

    Portrait de moi-même et de ma femme imaginaire ( huile sur carton)

  • 2Alakyaz - Juin 2019

    Le musée du Louvre présente une exposition remarquablequi convie le visiteur à la découverte des vestiges des fabu-leuses civilisations de l’empire hittite et des états araméenslongtemps moins connues, voire oubliées par rapport à d’autres

    périodes de l’Anti-quité. Les piècesr e m a r q u a b l e sréunies dans lesgaleries du hallNapoléon témoi-gnent du prestige deces cultures, rhytonsen argent incrustésd’or, statues funé-raires, sta tues d’ani-maux, figurines de

    déesses ou de dieux guerriers, stèles revêtues de figurines,têtes de lions, reliefs, tablettes recouvertes de l’écriture cunéi-forme d’un dialecte indo-européen, autant de vestiges qui nousrappellent de la puissance de ces mondes de la lointaine Anti-quité.

    La puissance et la chute des Hittites

    L’Empire hittite occupa l’Anatolie autour du IIIe millénaire av.J.-C. et parvint à l’apogée de sa civilisation à la fin du IIe millénaireav. J.-C. Initialement ce sont depetits états et des royaumes indé-pendants qui fusionnent pourformer un royaume unifié puis unempire glorieux qui exerça sonhégémonie sur le Levant. L’Em-pire pouvait entrer en rivalitéaussi bien avec le royaume deBabylone que le roi Mursili Ier pilleen 1595 av. J.-C. qu’avec l’Egyptede Ramsès II que les Hittites com-battent en 1274 avant notre ère.De 1650 à 1190 av. J.-C. ausommet de son évolution, l’Em-pire exerce son influence impor-tante sur l’Anatolie et le nord dela Syrie. Les souverains hittites enparticulier le plus importantd’entre eux, Suppiluliuma Ier,conquièrent des royaumes syriensqu’ils administrent et rattachent àl’Empire. Ugarit, Alep, Dama, Kar-kemish sont les centres florissantsde cette période. La prospérité de l’Empire et de ses territoiresconquis suscite un vaste mouvement culturel et artistique etouvre la voie aux échanges commerciaux en Méditerranée. Seshabitants parmi les plus anciennes populations ont laissé destraces en particulier des tombes d’une richesse extraordinaire quidonnent la preuve d’une civilisation très évoluée qui s’étend duplateau anatolien aux abords de la mer Noire. L’exposition nouspermet d’admirer les œuvres de cette fastueuse période impé-riale en provenance d’Anatolie et des provinces syriennes. Cepen-

    dant, progressivement le déclin de l’Empire s’amorce, sa capitaleHattusa située au nord de l’Anatolie centrale est abandonnée puisdétruite, des villes importantes sont également vouées à l’anéan-tissement. La chute de l’Empire, provoquée par des attaquesguerrières menées par les Phrygiens et les Gasgas venus duNord-Est, entraîne de grands bouleversements dans la région etmarque la fin de cette civilisation.

    La naissance des états néo-hittites et araméens

    La chute de l’Empire hittite provoque dès le xIIe siècle av.J.-C. la naissance d’états sur les ruines de l’ancienne civilisationdont ils assimilent le riche héritage politique, culturel et artistique. Ces états pour-suivent leur développementpendant deux siècles avantd’être envahis par les Assy-riens qui s’imposent dans larégion jusqu’à la fin duvIIe siècle av. J.-C. Les nou-veaux royaumes d’Anatoliesont gouvernés par desdescendants des gouver-neurs ou des rois hittites. EnSyrie, domine un peuple delangue sémitique quiémerge, les Araméens quifondent des royaumes dontSam’al, Arpad, Bit-Bahiani, Damas. La ville de Karkemish,colonie hittite en Syrie, offre des décors de reliefs monumen-taux dont l’exposition montre des sculptures et des moulages.De même Malatya, cité néo-hittite, présente de superbes décorssculptés exhumés à l’occasion des fouilles menées par Louis-Joseph Delaporte (1874-1944). En Anatolie, à Tabal, à Gurgumont été retrouvées des stèles funéraires dont on peut voir debeaux exemples dans la passionnante exposition du Louvreainsi que les fastueux décors de ces royaumes oubliés qui sontégalement à découvrir, en particulier les remarquables vestigesdu royaume de Bit-Bahiani découverts à Tell Halaf par le baronMax von Oppenheim.

    En dépit de la conquête assyrienne, le patrimoine artistiqueet culturel des états néo-hittites et araméens ne disparut pas.Cet héritage continua à exercer son influence sur la culture desenvahisseurs. Il marqua de ses empreintes en particulier lasculpture, l’art des décors monumentaux et les décors demeubles. La langue araméenne se répandit dans l’empire assy-rien pour devenir la langue la plus pratiquée au Proche-Orientdurant l’Antiquité. La civilisation assyrienne s’est ainsi bâtie surles apports féconds d’un monde détruit mais néanmoins nour-ricier.

    lMarguerite Haladjian

    Exposition à ne pas manquerMusée du Louvre. Tous les jours sauf le mardi, nocturnes les

    mercredis et vendredi jusqu’à 22h. Jusqu’au 12 août 2019Catalogue sous la direction du commissaire de l’exposition

    vincent Blanchard, 49 €

    Les royaumes oubliésDe l’Empire hittite aux Araméens

    Relief avec une scène de chasseMUSEE DU LOUVREDIST RMN GRAND PALAIS THIERRY OLLIVIER

    Stèle du scribeTarhunpiyasMUSEE DU LOUVRE DIST- RMN-GRAND PALAISF- RAUX

    Statue de couple assisBERLIN STAATLICHE MUSEEN ZU BERLIN BPKBERLIN DIST- RMN-GRAND PALAIS OLAF M-TESSMER

    EXPOS IT ION

  • 3Alakyaz - Juin 2019

    Ce jeune pianiste, né à Parisen 1995 de parents musiciens asorti son premier CD en février2018 consacré à la musiquerusse, CD qui a été très bienaccueilli (5 diapasons, 5 étoilesclassica). Il vient de sortir sondeuxième CD entièrementdédié à Frédéric Chopin, saluéavec chaleur

    par les critiques comme un enregistrement bril-lant.

    Jeune homme doué, Jean-Paul Gasparian estadmis à l’unanimité au Conservatoire NationalSupérieur de Musique de paris à 14 ans en 2009,il obtient son master en 2015 ! Après un 3e cycledans le même conservatoire et au Royal Collegeof Music of London, il se perfectionne en Italieauprès d’Elisso virsaladze. Cependant il s’inté-resse à la philosophie (1er prix au concours général lycéen en 2013et il est actuellement doctorant) au cinéma et à la peinture.

    Lauréat des concours internationaux José Iturbi en Espagne,il est demi-finaliste aux concours Géza Anda en Suisse en 2015et Arthur Rubinstein en 2017. Il se place actuellement parmi les10 pianistes pleins d’avenir de sa génération. Il est depuis sep-

    tembre 2016 artiste résident à la fondation Singer-Polignac,soutenu par la Fondation Safran et ADAMI pour la musique, ilest artiste Steinway depuis l’été 2017.

    Il a donné des récitals récemment à Lyon, au Musée d’Orsay(Paris), à la Tonhalle de Zurich et à la Fondation Louis vuittonen mai dernier.

    Il jouera le 18 juillet à Nohant (36) pour le Festival Chopin*et interprétera, cela s’impose, la Polonaise-Fantaisie en la bémolmajeur, op. 61, deux Nocturnes et deux Ballades de Frédéric

    Chopin en première partie,pour revenir en deuxième partieà la musique russe avec Rach-maninov dont il interpréteratrois Préludes et la Sonate n° 2en si bémol mineur, op.36.

    Que du bonheur pour ceuxqui pourront assister à ceconcert et peut-être ensuitevisiter non seulement Nohant

    mais le charmant village de Gargilesse-Dampierre dont notre amivanick Berberian est maire mais aussi président de l’associationdes maires des communes rurales de France. Beau programme !

    lA.T. Mavian

    * Réservations : Office de tourisme de Nohant 0254484640

    Le pianiste Jean-Paul GasparianDe Bach à Boulez en passant par Chopin !

    MUS IQUE

    Au programme : le rayonnement de la harpe dans toutes lesmusiques, à travers toute l’Europe jusqu’en Amérique latine.Fandango- duo de harpe et guitare ouvre le voyage en Espagne,suivi d’une promenade anglaise (trio ténor, violoncelle et harpe),de romances russes avec une toute jeune prodige de Saint-Pétersbourg et des airs la Renaissance italienne avec le célèbreensemble Baroque l’Arpeggiata.Les musiques du Monde seront à l’honneur avec l’impression-

    nante harpe des Andes, sans oublier la soirée jazz lors du dîner-concert au Petit Roy.Les festivités inaugurent une invitation à la danse avec lesmusiques traditionnelles d’Irlande et Centre France : un stagel’après-midi précède le «Bal trad» en soirée.Huit rendez-vous à Gargilesse et ses environs à ne pas manquerpour leur diversité et richesse culturelles !

    Rendez-vous sur le site pour plus de détails et pour réserver vos billets dès maintenant :FestivalGargilesse.fr

    Le 52e Festival d'été de Gargilessevous attend les 10, 12, 14, 17, 18, 23, 24 et 25 août 2019,

    La billetterie du Festival est ouverte... Réservez vos places dès maintenant !

  • 4Alakyaz - Juin 2019

    Du 23 mai au 15 juin, la galeriePolka à Paris a accueilli dans sesmurs, une exposition des photo-graphies d’Ara Güler, surnommé« l’œil d’Istanbul». Celle-ci entameun périple international jusqu’en2020. Londres, Paris, Kyoto, NewYork, Rome et Mogadiscio la rece-vront tour à tour. Notons qu’ellesera à Kyoto en même temps quele sommet du G20, et à New York,pendant la réunion de l’assembléegénérale des Nations-Unies, unemanière pour la Turquie demarquer sa présence lors de deuxévénements politiques internatio-naux.

    Pour mémoire, Ara Güler est néen 1928. Un musée à son nom s’estouvert l’an dernier à l’occasion deses 90 ans ; il s’est éteint peu après,en octobre (voir Alakyaz n° 66,septembre 2018). Dans l’empireottoman, les pionniers de la pho-tographie étaient pour la plupartarméniens ; l’Arménien Ara Güleren est leur digne héritier, et aussil’un des premiers représentants dela photographie d’art de la Turquiemoderne.

    Dès son enfance, A. Güler est marqué par le cinéma, puisil fréquente les studios cinématographiques pendant sa sco-larité au lycée arménien Guetronagan. Il poursuit des étudessupérieures à la faculté d’économie de l’université d’Istanbul,où il se forme au photojournalisme. Certains de ses textes sontpubliés très tôt dans des revues littéraires et des journauxarméniens. À sa sortie de l’université et après son service mili-taire, il collabore à différents journaux et magazines, parexemple Yeni, Istanbul (1950), Time life (1956), Paris-Match(1958), Stern… Son travail avec l’agence Magnum débute parun reportage sur l’Arche de Noé et un autre sur le MontNemrut, et la redécouverte de la ville disparue d’Aphrodisias.Les années 60 marquent la reconnaissance de son travail auniveau international. Il enchaîne sans relâche expositions, par-ticipations à la publication de livres d’art, et remises de prix.Il parcourt le monde, rencontre un grand nombre de person-nalités mais reste avant tout un observateur passionné d’Is-tanbul et de la Turquie. Il poursuit son travail jusqu’à la fin desa vie.

    En introduction à l’exposition, est présentée une série dephotographies de célébrités : les grands noms de la photogra-phie, (Riboud, Cartier-Bresson, Koudelka, Salgado) côtoientceux des écrivains tels que Cocteau, Nazim Hikmet, Prévert,Aragon… et des artistes (Picasso, Chagall…). Le photographe

    capte chez chacun une part de leur personnalité, de leur inti-mité. Cependant, à notre grand bonheur, les vues d’Istanbulforment l’essentiel de l’exposition. Istanbul la majestueuse,Istanbul la magnifique déploie ses fastes et son charme dansles lumières du matin, dans le mystère de l’obscurité, dans sescontre-jours et ses fonds de brume. Les bateaux, qu’ils soientbarques ou navires sont le cœur battant de la ville : pêcheurs,travailleurs des quais, porteurs, tous gravitent autour d’euxdans une intense activité. Ceux qui contemplent la riveopposée, les tramways qui dévalent les pentes des collines,une charrette tirée par des chevaux passant sous une arcade…la vie est là mais il s’agit d’une autre époque. Les photogra-phies d’Ara Güler gardent la mémoire de la ville qu’il a tantaimée, parcourue, scrutée ; elles nous livrent sa poésie, sesmystères et sa magie, nous donnant envie de mettre nos pasdans ceux du photographe afin de retrouver les ruelles auxpavés irréguliers, la silhouette lascive des mosquées, et la vietrépidante du bord de mer.

    À présent, l’œuvre d’Ara Güler appartient au patrimoinede l’humanité, elle est aussi une parcelle de notre passé, enfouiau plus profond de nous-mêmes.

    lAnahid Samikyan

    Ara GülerEXPOS IT ION

  • 5Alakyaz - Juin 2019

    Les Arméniens aiment lesarts, les pratiquent soustoutes les formes. Ils ontencore beaucoup à dire aumonde à travers la culture quiest la leur et qui s’est déve-loppée au contact d’autrescultures, en Arménie et enDiaspora. Le transvasementdes pratiques des arts où quel’on soit est une richesseincontestable pour tous etune ouverture au monde.

    Le gouvernement armé-nien a décidé de rassembler plusieurs ministères au sein duMinistère de l’Éducation, en mettant en parallèle l’éducation,la culture et les sports. La tendance à rassembler en un seulministère la culture et l’éducation (et les sports) n’est pas nou-velle. Les gouvernements cherchent souvent à créer un grandministère chargé de veiller à la formation de la jeunesse soustoutes ses formes et les pays ayant un véritable ministère dela Culture (comme en France) ne sont pas légion. En soi, cen’est pas un mal et cela peut permettre une plus grande effi-cacité, sans compter les économies d’échelle. Cela dit, mettredans le même panier l’Éducation et la Culture dans leur glo-balité peut être un raccourci discutable. C’est ce que j’ai puentendre dans certains discours, mettant en regard l’éduca-tion et la culture, comme si elles étaient inter dé pendantes. Lapratique de l’éducation culturelle et la présence des arts dansl’éduca tion en général peuvent être très bénéfiques à la for-mation des jeunes, à leur sen si bi li té et leur ouverture aumonde et à sa diversité. Mais l’éducation ne peut pas formaterou cadrer de façon dogmatique ou académique la culture, quielle, cherche le dépas se ment des limites et la liberté d’expres-sion dans ce qu’elle a de salvateur et de bien faiteur pour l’es-prit humain.

    Même si l’effort d’investissement semble porter sur l’édu-cation d’abord, il serait à mon avis malencontreux de laisserle budget de la culture fondre au soleil. La culture dans sonensemble est une « industrie lourde », surtout dans un payscomme l’Arménie où elle est perpétuée par des traditionsséculaires et où chaque enfant aspire à savoir chanter, jouerd’un instrument de musique, danser, faire du théâtre, dessiner,peindre, écrire et réciter de la poésie et — pourquoi pas — serêver en futur cinéaste. Ces tra ditions et ces aspirations vien-nent de loin et ont pu traverser le temps. Si elles ne sont passou tenues aujourd’hui, elles risquent de s’éteindre à petit feuet se transformer en amateu risme personnel en lieu et placed’un développement professionnel.

    Les décisions actuelles me semblent fragiles et manquentsurtout de clarté. Cela peut provenir du fait que les liens sontrompus entre les nouveaux dirigeants et le monde des artsqui, lui, existe, exerce depuis longtemps son magistère et aforcément été obligé de composer avec les gouvernementsprécédents. Il en va ainsi dans tous les pays dé mo cratiquesdu monde. Les gouvernants changent, les artistes restent etpoursuivent leur travail, même quand il y a désaccord. Si l’ondevait être absolument d’accord avec la po li tique menée parles gouvernements successifs, on ne ferait plus que de lapropa gande. On ne serait plus dans le domaine de l’art maisdans celui de la servitude. On a connu cela, il n’y a pas si long-temps, avant l’indépendance en Arménie, mais à l’époque l’es-prit de détournement était au rendez-vous et les artistescourageux ont pu inventer des langages intéressants. Ce quine semble pas le cas aujourd’hui car la résistance a peut-êtrechangé de camp. Mais comment peut-on changer les menta-lités en un si bref laps de temps, comment peut-on réap-prendre à être libre de ses faits et gestes, lors qu’on s’esthabitué à la débrouille, pour ne pas dire à la magouille et aumarchandage permanents?

    La question se pose surtout à propos de l’investissementde l’argent public et de l’ar gent privé dans le fonctionnementdes théâtres, des cinémas, des musées, des écoles d’art. Il estvrai que seize théâtres d’État dans une ville comme Érevan,qui ne compte qu’un million d’habitants, cela représente uneoffre culturelle considérable, peut-être exagérée dans l’étatactuel des choses. Il est bien sûr préférable d’avoir plus dethé âtres que de magasins de luxe dans une ville mais encorefaut-il que ces lieux soient viables et attractifs et les prix desplaces accessibles au plus grand nombre. Ces théâtres,financés presque uniquement par l’État, continuent à garderleurs troupes et leurs répertoires de saison en saison, ce quiest lourd à porter et surtout pas aussi in té ressant qu’il y paraît,du point de vue de l’émulation. Pourquoi tous les théâtres de -vraient-ils avoir des troupes de comédiens fixes, qui finale-ment ne gagnent pas bien leur vie ? Pourquoi maintenir unrépertoire, alors qu’il y a des créations à mettre en avant afinde proposer une diversité entre les théâtres et d’élargir l’offre?Il ne s’agit pas de rendre du jour au lendemain toutes lestroupes orphelines de leur théâtre mais d’opérer une transi-tion, avec des consultations dans les milieux professionnelsqui opèrent un chan gement clair et utile.

    Si les bâtiments de chacun de ces théâtres étaient pris encharge par l’État, ainsi que les salaires des administrateurs etdirecteurs artistiques, ceux-ci pourraient proposer des projetset faire des montages financiers non seulement avec de l’ar-gent public (des commissions d’aide à la création, ayant unbudget d’État, peuvent soutenir certains projets) mais ausside l’argent privé, venant de fondations culturelles, de produc-

    L’éducation et la culture en ArménieTR IBUNE L IBRE

  • 6Alakyaz - Juin 2019

    teurs indépendants, de sociétés privées, de banques égale-ment. La concurrence et la valeur donnée à chaque créationseraient alors autrement considérées par le public et par lesprofessionnels. Cela permettrait aux comédiens d’être souscontrat ponctuel et de gagner convenablement leur vie, enétant disponibles pour leur métier, à des jeunes auteurs dra-matiques et à des metteurs en scènes de se produire et d’êtredécouverts, sans forcément rencontrer le succès immédiatmais avec l’espoir que la roue tourne. L’État ne peut pas et nedoit pas tout prendre en charge mais il peut ac com pa gner etencourager la création. Les théâtres peuvent se rentabiliser,s’ils orga nisent des tour nées en province, dans les pays voisinset en diaspora. Pour cela, comme pour le cinéma, les œuvresdoivent être de haut niveau et exportables. Les producteursin dé pendants — ainsi que des tourneurs spécialisés —devraient pouvoir exercer leur métier, obtenir des aides, faceaux risques qu’ils prennent, avec l’aide de l’État.

    Je n’aborderai pas les questions concernant la nécessaireréorganisation dans l’industrie du cinéma, sachant que cechantier-là est encore plus vaste et plus complexe. Il s’agitsimplement de regarder la réalité en face et de constater qu’iln’y a plus de cinéma, dit national, en ce moment en Arménie.

    Par ailleurs, le marché de l’exploitation des salles de cinémaétant très modeste, le cinéma ne peut pas se rentabiliser outrès peu à l’échelle nationale. II faut le penser le plus souventpossible en termes de coproduction avec d’autre pays. Jepense sincèrement que si les conditions étaient réunies afinque des tournages puissent se faire de façon avantageusedans ce pays, des ouvertures pourraient se mettre en placepour que les professionnels du cinéma, producteurs indé -pendants et techniciens, mais aussi réalisateurs et comé diens,puissent s’y retrouver. Là aussi, cependant, il faudrait quel’État consacre un certain budget, un budget digne de ce nom,afin que les commissions puissent aider les projets à se mettreen place.

    Il faut du temps et de la patience mais il faut aussi etsurtout discuter, dialoguer, ana lyser, avec les nouveaux aussibien qu’avec les anciens, ceux qui ont la richesse d’une expé-rience à la fois créative et opérationnelle à partager et trans-mettre. Il faut consi dérer la culture comme un fer de lance,comme une grande richesse en Arménie, afin de lui donnertoutes ses chances de développement.

    l Serge Avédikian, Paris, mai 2019

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  • 7Alakyaz - Juin 2019

    Cette année, la Semaine de l’Art 2019 s’est déroulée du25 mai au 2 juin. L’ouverture officielle du programme culturelintitulé « Art Week » a eu lieu à la Galerie nationale d’Ar-ménie, avec l’exposition « Des archives brûlées » de la galeriepolo naise Asymetria. La Semaine de l’Art a rassemblé uncertain nombre d’événements artistiques dans différentslieux de Yerevan, notamment desexpositions, des conférences, desperformances musicales et desateliers sur l’art par des expertsinternationaux. L’atelier de cal-ligraphie arménienne a été animépar un artiste visuel RubenMalayan.

    Dans le cadre de la Semaine del’Art, Yerevan Expo a accueilli laFoire de l’Art du 31 mai au 3 juin quiprésente le travail d’artistes contemporains d’Arménie et del’étranger, d’Eurasie, de régions duMoyen-Orient et de pays d’Europede l’Est.

    L’édition 2019 a invité 35 parti -cipants, avec des représentants degaleries et de conservateurs. Lesgaleries arméniennes Akanat,Aramé, Antikyan, Nur Art et Kobaltfiguraient parmi les participants. L’objectif principal de la Foireest de sensibiliser le public arménien à l’art et d’encouragerles investissements dans le secteur de l’art en Arménie et dansla région, de partager les meilleures pratiques dans ledomaine de l’art et de promouvoir la diversité culturelle touten soutenant l’éducation artistique. La foire s’est concentréeprincipalement sur les œuvres d’art contemporaines.

    Lors de sa première édition en 2018, la Foire de l’ArtArménie a attiré 2000 visiteurs et la participation de galerieset de conservateurs de musées indépendants venus de Russie,

    de Biélorussie, du Royaume-Uni, de Syrie et d’Arménie.Pour sa deuxième édition, le programme de la foire s’est

    concentré sur le soutien aux jeunes artistes, la création d’unmarché de l’art et le développement de l’éducation artistiqueen Arménie.

    Pour encourager l’innovation dans la production artistique

    ainsi que dans toutes les disciplines, la Semaine de l’Art a intro-duit un programme «Art et technologie». Cela a mis l’accent surl’impact des nouvelles technologies dans les secteurs de l’art etde la culture, ce qui est particulièrement approprié car l’Arméniea une forte tradition scientifique, technologique, d’ingénierie etde mathématiques.

    La Semaine de l’Art et la Foire de l’Art ont eu un énormesuccès et ont attiré beaucoup de visiteurs.

    lViktorya Muradyan

    Yerevan accueille la Semaine de l’Art 2019ARMÉN IE

  • 8Alakyaz - Juin 2019

    Un sujet peu abordé du moins enFrance, même si beaucoup d’amateursd’art peuvent se remémorer L’Olympia deManet (1863) exposée au Musée d’Orsayoù le contraste entre la condition socialedes deux femmes, leur position dans latoile et les couleurs frappent.

    Bien avant le xIxe siècle, les noirsétaient représentés dans l’art pictural duxIve siècle pas seulement comme esclavesou colonisés. Diplomates, soldats, domes-tiques étaient présents, montrant les rela-tions entre l’Afrique et l’Europe. Il estcertain que vu sous l’angle du préjugéracial c’était un corps ou une allégorie del’Afrique, la femme noire à lèvres char-nues, l’homme aux traits de primate, tousidentiques. L’évolution s’est faite à partirdu xvIIIe siècle, moment où la peintureelle-même a changé et où les peintres ontété plus à l’aise avec les pigments noirs etleur diversité. Le noir n’est plus unique-ment esclave, ou domestique — signeextérieur de richesse dans les famillesaristocrates parisiennes, nantaises ou bor-delaises — mais il peut être homme poli-tique, diplomate, empereur, acteur,boxeur.

    L’exposition du Grand Palais vise unautre but, montrer l’entrée du modèle noirdans la peinture européenne, la perte deson anonymat entre la Révolution fran-çaise et les années 1930, période où l’iden-tité noire s’affirme avec dès 1800 le Portraitde Madeleine (d’abord intitulé Portraitd’une négresse) par Marie Guillemine

    Benoist. La France pour ou contre l’escla-vage? assez contradictoire, en 1794 lesesclaves affranchis reçoivent la pleinecitoyenneté française, cependant l’escla-vage est rétabli dès 1802 par Bonaparte,puis la traite abolie en 1815 par Napoléon1er, mais elle ne le sera vraiment que sousla Restauration et Géricault peindra desnoirs dans le Radeau de la Méduse, dontun héros. Mais l’économie fondée sur l’es-clavage s’accommode mal de l’abolition,même si certains artistes peignent desœuvres montrant la cruauté de l’esclavage,cf. La traite des Noirs (d’abord La traite des

    nègres) peinte par Biard en 1835 et surtouten 1849 L’Abolition de l’esclavage dans lescolonies françaises par le même peintre.Ainsi Géricault repère Joseph, originaire deSaint-Domingue qui pose pour Le Radeaude la Méduse puis pour l’Ecole des BeauxArts. Quant aux personnalités noires repré-sentées, si Alexandre Dumas, Miss Lala,

    Chocolat sont encore connues d’autres nele sont plus comme Maria Martinez, chan-teuse et musicienne de La Havane. Laure,elle, a posé pour être la servante d’Olympia(1865) portant des fleurs dans un intérieurintime.

    De merveilleux bustes sculptés valentà eux seuls la visite: Homme du Soudanfrançais de Cordier et Pourquoi naîtreesclave? de Carpeaux.

    La découverte des statuettes afri-caines permet une stylisation et une nou-velle vision du modèle et plus tard lieux,spectacles, affiches, films développentl’érotisme du corps noir, les noirs améri-cains, les tirailleurs sénégalais sontarrivés en France. En 1931 une contre-exposition à l’exposition coloniale estorganisée, alors qu’Henri Matisse partpour Tahiti en passant par les Etats-Unis,découvre Harlem et le jazz qui l’impres-sionnent, dans ses dernières œuvres il faitposer des modèles métisses pour lesOdalisques. Dès lors, des personnesnoires sont payées comme les blanchespour poser et gagner ainsi leur vie, ellessont toutes différentes bien sûr et recon-naissables.

    Une première approche louable, dunoir considéré comme une personne àpart entière, qui permet pour ceux quiauraient oublié ces siècles d’inhumanité,d’affronter la réalité.

    lA.T. Mavian

    Le modèle noir dans la peinture de Géricault à Matisse

    EXPOS IT ION

    Théodore Géricault (1791-1824)Étude de dos (d’après le modèle Joseph) pour « LeRadeau de ‘‘La Méduse’’ », vers 1818-1819Huile sur toile et pierre noire, 56 × 46 cmPHOTO © RMN-GRAND PALAIS / PHILIPP BERNARD

    Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875)Pourquoi naître esclave ?, après 1875Plâtre polychrome, 61 × 46,5 × 37 cm© MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LA VILLE DE REIMS

    Paul Cézanne (1839-1906)Étude d’après le modèle Scipion, 1866-1868Huile sur toile, 107 × 86 cm© PHOTO JOÃO MUSA

    Frédéric Bazille (1841-1870)Femme aux pivoines, 1870 - Huile sur toile, 60 × 75 cm© COURTESY NATIONAL GALLERY OF ART, WASHINGTON, NGA IMAGES

  • 9Alakyaz - Juin 2019

    Pour la 5e année consécutive, laMunicipalité et une vingtaine d’as-sociations arméniennes de Clamartet de la Région ont organisé leSamedi 11 Mai 2019, la «Journée del’Arménie».

    Il est vrai que Clamart a été leprécurseur d’une telle manifesta-tion ; d’autres institutionss’en sont inspirées et c’esttrès bien, mais Clamartrestera unique par lenombre et la variété deses stands, ses exposi-tions permanentes, sapartie artistique, folklo-rique et culinaire.

    De nombreux artisanset commerçants armé-

    niens vendaient des bijoux, des livres, et des jeux. Onpouvait y déguster de délicieuses spécialités armé-niennes et des vins d’Arménie. De nombreuses associa-tions humanitaires ont présenté leur bilan et leurs projetsà venir.

    On pouvait également rencontrer le stand de l’école armé-nienne Tarkmantchatz et son stand de jeux d’échecs.

    Tout en buvant un jus de fruit ou en dégustant un plat typiquearménien, on assistait à un spectacle non-stop fabuleux : troupesde danses folkloriques, performance des percussionnistes, joueursde dehol de la JAF, hymnes arméniens et français chantés par lachorale d’enfants de l’école. S’en suivirent les discours élogieux de

    M. Jean-Didier Berger, Maire de Clamart, de M. Robert Kéchichian,cinéaste et metteur en scène bien connu et parrain de la journée,et enfin le représentant de l’Ambassade d’Arménie.

    A midi, l’apéritif traditionnel ouvert à tous a clôturé les dis-cours.

    On a pu écouter les mélodies inoubliables de Charles Azna-vour, à qui nous avons souhaité rendre un hommage tout particu-lier avec ses chansons interprétées par le chanteur Richard Guez.

    Nous avons enfin assisté à la réalisation d’une immensefresque avec l’artiste vahé Demirdjian, avec la participation libredu public,

    Un grand merci à la Municipalité de Clamart, à son Maire, àMme Minassian, conseillère municipale et à toute l’équipe munici-pale. A l’année prochaine !

    lStéphane Eolmezian

    Journée de l’Arménie à Clamart

    Julie Karabéguian est unejeune artiste qui a plus d’une cordeà son arc. Chanteuse, compositriceet plasticienne, elle s’est produitedans des groupes musicaux et aété remarquée comme découverterock au printemps de Bourges2006. Elle vient d’enregistrerAraxie, un conte musical à partir durécit de sa grand-mère, survivantedu génocide.

    Un texte sobre et poétiqueraconte le village dans les montagnes, l’arrivée des soldats,les enlèvements, la barbarie, la longue marche dans le désert,la mort, l’effacement et le miracle d’avoir survécu. Il sedécoupe en cinq parties, guidé par la composition musicaleoù le chant se mêle aux instruments, aux rythmes et aux brui-tages. Grave et feutrée, la voix de la narratrice arrive comme

    un chuchotement qui transmet quelque secret dans ununivers sonore délicat. Les métaphores donnent le ton duconte et permettent d’avoir la distance nécessaire pourpouvoir entendre l’horreur. La force destructrice des cavalierss’oppose à la fragilité des papillons destinés à devenir pous-sière, la mer devient la peau d’un immense animal dangereuxou protecteur…

    L’accompagnement musical, riche de sonorités contras-tées, évoque tantôt les mots qui tombent en gouttes assour-dies par le sable, sombrant dans le silence, tantôt l’effroiprovoqué par le cataclysme.

    L’artiste est parvenue à s’emparer d’un récit de vie pour letransformer en une création réussie, qui mérite d’être diffusée.À découvrir.

    lAnahid SamikyanPour écouter ou se procurer l’album :https://juliekarabeguian.bandcamp.com/

    Araxie : souvenirs d’une grand-mèrerescapée du Génocide

    MUS IQUE

    COMMUNAUTÉ

  • 10Alakyaz - Juin 2019

    Toutes celles et tous ceux qui ont fré-quenté l’école Tebrotzassère, ou ont seule-ment participé à ses fêtes, depuis lesannées 80, jusqu’à très récemment, se sou-viennent de cette élégante dame, toujourssouriante et pleine d’allant, AGHAVNIEYERAMIAN née KEIDJIAN

    Aghavnie est née le 8 décembre 1924 àBagdad en Irak où ses parents se sont ren-contrés après avoir subi l’exode chacun deleur côté.

    Ses parents, Hagop et varsenik Keidjiandécident de quitter l’Irak et de s’installer enFrance car la chaleur ne convient pas à leurbébé.

    Ils habitent d’abord à Issy-les-Moulineaux où, en 1928, naîtson frère Garbis qui décèdera le 31 mars 1984. La coïncidencefait qu’elle s’éteindra aussi un 31 mars.

    Ses parents sont coiffeurs, d’abord en temps qu’apprentis,puis dans leur propre salon.

    Ils espèrent qu’Aghavnie deviendra aussi coiffeuse maiscette dernière préfère apprendre la couture et travailler àParis.

    En juillet 1946, elle épouse Noraïr Yéramian qui sera legrand amour de sa vie.

    Ils auront 2 enfants, Anahid et Alex.Ensemble, ils deviennent entrepreneurs en confection et

    à force de travail acharné, réussissent à acheter un magasinde prêt-à-porter dans le Sentier.

    Ils fabriquent et vendent d’abord des robes puis se spé-cialisent dans les années 1965/70 dans la fabrication de robesde mariées et créent ainsi la marque «Mariées de Rêve».

    Parallèlement à leur travail quotidien, mari et femme s’im-pliquent ardemment dans les activités de la communauté armé-nienne: UGAB, AAAS, Yan’s club, les écoles arméniennes etc.

    Ainsi Aghavnie pendant 10 ans assurera le poste de

    Présidente du Comité des parentsd’élèves du Collège Mekhitarian deSèvres, où Alex effectue sa scolarité.

    En 1980, elle intègre l’école Tebrot-zassère qu’Anahid a fréquentée. Elle estnommée Présidente du Conseil d’Admi-nistration durant 12 années.

    À Tebrotzassère, accompagnée deson équipe, elle affronte alors les pro-blèmes et petit à petit commence lerenouveau de l’école. Le nombred’élèves passe en quelques mois de 16 à40 élèves et ne fait qu’augmenter(jusqu’aujourd’hui où il atteint 260).

    C’est aussi en 1980 que, malheureu-sement, elle perd son mari et sa vie

    bascule.Durant cette douloureuse période, elle est constamment

    entourée de toute sa famille qui lui donne tout l’amour dontelle a besoin.

    Elle sera comblée par les naissances de 6 arrière-petits-enfants.

    En 2012, à nouveau le destin l’accable quand elle perd sonfils Alex qui, à 61 ans décède au même âge que son père.

    On peut dire que sa vie, riche en événements heureux etmalheureux a été bien remplie.

    Elle a su donner tout l’amour à chaque membre de safamille, sa fidèle affection à ses amis, sa générosité et son donde soi à son appartenance.

    Elle a su transmettre le flambeau de son arménité à sesenfants, petits-enfants, arrière-petits enfants. L’école Tebrot-zassere, qui a accueilli sa fille, ses petits-enfants et actuelle-ment, ses arrières petits-enfants, lui est reconnaissante, et sesouviendra de cette charmante vieille dame qui était toujoursprésente.

    Qu’elle repose maintenant en paix !

    En souvenir d’une grande dameAghavnie Yeramian

    UNE PREMIERE EN ARMENIE !ACTION DE PARRAINAGE en direction de jeunes musiciens traditionnels PREMIER GALA DE GRATIFICATION – Yerevan le dimanche 5 mai 2019

    Sur une idée proposée par l'équipe du siteArmenTrad, une action de parrainage aété lancée pour gratifier des jeunes musi-ciens traditionnels méritoires en Arméniedans le but de les encourager à perpétuerles traditions musicales dans leur pays.De manière anonyme, des donateursparisiens, adhérents des associations Tra-ditions-Rencontre, Accolades et ParisIntemporels, ont été séduits spontané-

    ment par ce projet et se sont proposésàle concrétiser financièrement.Evènement réussi, c'est une première enArménie !Encadrés par leurs enseignants, unesoixantaine de musiciens se sont pro-duits individuellement et collectivementlors d'un Gala ayant eu lieu le dimanche5 mai 2019 à Erevan. Les jeunes ont étégratifiés financièrement.

    Nous souhaitons chaque année donnerune suite pérenne à cette action d'encou-ragement pour que les jeunes musiciensd'Arménie se sentent soutenusdans leurattachement à la musique tradi tion -nelle.vous pouvez voir la vidéo et lesphotos de ce Gala sur le site ArmenTradà l'adresse www.armentrad.org/EvenementsFr.htm

  • 11Alakyaz - Juin 2019

    Manifestations culturelles juin 2019 (à partir du 15)Cueillies par l’équipe d’Alakyaz

    PARIS - ILE-DE-FRANCETÉLÉVISIONl Dimanche 16 juin - France 2 – 9h30 à 10h –Les Chrétiens Orientaux, émission présentéepar Thomas Wallut, réalisation Ludovic Dupont.L’Eglise maronite, l’Eglise catholique grecque,la cathédrale des 40 martyrs d’Alep.

    INAUGURATION ET CONCERTl Jeudi 27 juin 11h – samedi 29 juin 17h30 etdimanche 30 juin – 11 h - Eglise catholiquearménienne de Paris rue du Perche (voir pubpour les détails p. 12)

    PÉLERINAGEl pour les enfants et les jeunes de 8 à 16 ansorganisé par l’Eglise apostolique arméniennede Paris – Du 8 au 13 juillet à l’Abbaye deTrappe – 61300 Soligny la Trappe – appeler 0601 27 64 43 (Robert) ou 06 26 39 58 55 (Sevak)ou écrire au [email protected]

    CONCERTSl samedi 15 juin – 20h – Alina Manoukianchante – Na Mi Naz Ouni – PAF 15€ - TR 10€-Péniche Anako – Paris 19e

    l Vendredi 21 juin – 20h – pour Komitas :Chœur de chambre Paros de Yerevan,Ensemble choral vox sirenis de Paris, ensembleinstrumental La Sinfonie du Roy de versailles– Musée de la carte à jouer – Issy-les-Mouli-neaux. rés. 0651138137.

    l samedi 22 juin – 20h30 – Même programmeque ci-dessus à l’Eglise de la Trinité Paris 9e aubénéfice du handicap – 06 14 74 92 97 ouwww.weezevent.com/komitas.

    l Concert au profit de la Fondation Aznavour– Lundi 1er juillet – 20h - De nombreux artisteset la participation de Séda Aznavour et d’ErikBerchot, présentation Jean Eckian – Théâtre duGymnase – 38 bd de bonne nouvelle – Paris 10e

    – Infos et res. 01 42 46 79 79

    lConcert de Gala – Mardi 18 Juin – 19h — Cathé-drale Saint-Louis-des-Invalides (voir page 13)

    ASSOCIATIONSl Dimanche 23 juin – 10h30 – BloomingArmenia – rencontres et présentation, partici-pation libre – Péniche Anako – Paris 19e.

    CONGRESl Congrès scientifique mondial des 9 et 10 sep-tembre (voir p. 16)

    FESTIVALl 22 septembre 2019 : Festival annuel armé-nien - Eglise Apostolique Arménienne de Paris(v. p.17)

    l samedi 12 octobre - 20h30 - La troupe dela JAF Paris, salle victor Hugo, Bagneux 92,pour les 70 ans de l’UCFAF.

    VOYAGE EN ARMÉNIElpour les 70 ans de l’UCFAF – septembre 2019– départs de paris et de Lyon. (voir page 15)

    CONCERTSl Du 8 novembre au 17 novembre 2019 -tournée en France du Otrio trio de jeunesfemmes : violon, alto, flûte venu exprès d’Ar-ménie pour les 70 ans de l’UCFAF.

    EXPOSITIONl samedi 21 et dimanche 22 juin - La peintreAsilva expose à la mairie du 16e ardt de Paris.

    LYON – RHONE ALPESLIVREl samedi 22 juin – 10h – rencontre avec NikosLygeros pour découvrir l’histoire de Lumineuseet le dragon – CNMA – 69 150 Décines-Char-pieu.

    CONCERTlVendredi 28 juin – 20h30 – Gohar Hovhanisyan- Nana – Arman Tovmasyan – Palais Bondy – SalleMolière 18 quai de Bondy – 69005 Lyon – Rés.MCA Décines 0478494297.

    MARSEILLE-PACAFONDATION AZNAVOURl 9 et 10 août 2019 – 20h45- 1000 choristescélébreront AZNAvOUR avec Jenifer et MickaëlGregorio. Palais des victoires, Cannes – billet-terie : Office de tourisme de Cannes.

    MUSIQUE ET DANSEl 9 et 10 novembre 2019– La troupe ARt-MENIA de la JAF Marseille au CEPAC-SILO –

    BOURGESEXPOSITIONl Jusqu’au 30 juin des œuvres d’IsABELLEsARIAN, le jeudi et le vendredi de 9h à 18h30 –Brasserie Bos – 11 allée Napoléon III.

    ARMENIEG2IAl Du 10 au 25 août 2019 – séminaire du G2iapour les jeunes (voir p. 14)

    ARts Et LEttREs

    José Rodriguès DOs sANtOshomme de télévision, romancier àsuccès portugais, vient de sortirune fiction historique de la vie deKalouste Gulbenkian Monsieur 5 %,sous le titre L’Homme de Constan-tinople. Intéressant pour le fondhistorique. A lire peut-être pendantvos vacances cet été ? 22€. EditionsHervé Chopin HC.

    Au sein de l’UMAF Mme Alice GRIGORIAN a présenté auYan’s club le vendredi 7 juin à 20h30 un compte-rendu de savisite à l’Exposition Armenia au Metropolitan Museum de NewYork en début d’année.Un moment agréable avec un commentaire développé d’ungrand nombre de photos d’objets essentiellement axés sur la

    religion, parties de l’exposition qui avait pour limite chronolo-gique de départ le Ive siècle. L’assistance a beaucoup applaudi.Qu’il était agréable et fascinant de voir ou revoir les merveillesde l’art arménien dans tous les domaines. Merci.

    spORts

    Le tennisman russe KarenKHACHANOV né à Moscou en1996 est d’origine arménienne,il réside à Dubaï. Il est 11e auclassement ATP fin mai 2019.Il a fait ses débuts profession-nels en 2013. Il vient de perdreaux quarts de finales de

    Roland Garros, mais a gagné 3 titres en 2018 au Tournoi deMarseille en février, au Tournoi ATP de Moscou en octobre etremporté le Rolex Paris Masters à Bercy face à Novak Djokovicen novembre. A 23 ans il peut encore progresser !

    BREVES

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    Seuls nos LECTEURS font vivre ALAKYAZENVOYEZ VOS DONS (à partir de 30 euros…)

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    ATTENTION, ATTENTIONALAKYAZ RAPPELLE QUE SEULS LES ARTICLES ET LES INFORMATIONS PARVENUSA LA REDACTION AVANT LE 10 DU MOIS EN COURS PARAITRONT LE 15 DU MOIS.

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    DEUXIÈME FESTIVAL ARMÉNIEN À PARIS

    22 SEPTEMBRE 2019

    Arménien de Rue Diocésain à Paris, le conseil diocésain et le bureau du primat du diocèse de France de l'église apostolique arménienne sont heureux de vous informer que cette année le diocèse va organiser le deuxième Festival arménien le dimanche 22 septembre 2019, dans la rue Jean Goujon du 8ème arrondissement de Paris, un grand évènement de notre communauté.

    Arménien. La danses

    arméniens. Des stands proposant des livres en Arménien et en Français sur la culture,

    Il y aura de la musique live et de la danse rue Jean Goujon, ainsi qu'un concert à l'intérieur de la cathédrale. Des célébrités et des personnalités politiques ont déjà confirmé leur présence à ce Festival. L'entrée au festival est gratuite.

    Si vous souhaitez réserver un stand, veuillez contacter Albrick Der Boghossian au (33) 06 75 62 17 40 ou par e-mail au [email protected]. Si vous souhaitez soutenir le Festival, veuillez f r à: 15 rue jean goujon; Paris 75008. Enfin, si vous souhaitez vous porter volontaire pour faire partie de l'équipe du festival afin d'aider le jour du festival, veuillez envoyer vos coordonnées à [email protected].

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