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Gardanne peint par Cézanne (quartier La Planque) - fondation Barnes

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1 254 Bertrand de Baux, pro-nonce l’abolition du consulat àGardanne, le peuple s’insurgecar les gardannais ont toujoursété épris de liberté !

1 305 La Cour hérite de Gar-danne, Charles II fait acte de pro-priétaire à Gardanne, après lui laReine Jeanne aliène Gardanneau Comte d’Armagnac.

vers 1 358 Gardanne est res-titué à la Reine Jeanne...

1429 Louis III (frère aîné deRené) donne Gardanne à sa mèreYolande.

1 440 Bertrand de Rousset rachète la seigneurie, son filsGuillaume en hérite. En fait, Gar-danne appartient à plusieurs co-seigneurs sous l’autorité du comtede Provence, lui même duc d’An-jou, Roi de Sicile et de Jérusa-lem...

1454 (26 juin) Le Roi Renéachète Gardanne à Guillaume deRousset, montant de la transac-tion : 4000 florins (René prometde régler son achat sur le pre-mier don que lui fera la Proven-ce). A noter qu’à sa mort, après26 ans de possession, l’achat n’esttoujours pas réglé pas plus d’ailleursque les intérêts.

1 480 (10 Juillet) Mort deRené à Aix.

1486 La Provence est ratta-

chée au Royaume de France.

1482 (27 novembre) Avecl’accord de Louis XI - Roi deFrance - Palamède Forbin, Gou-verneur de Provence, vend à sonfrère Jacques la terre de Gar-danne.

1567 Construction du premiermoulin à vent sur le Cativel.

1 656 (6 avril) Naissance àGardanne de Claude de Forbin.

1 663 (24 décembre) LouisXIV par un arrêt, promet à laCommunauté de Gardanne de ra-cheter les domaines.

1 668 (8 décembre) L’op-pression des seigneurs est gran-de, les administrateurs de lacommunauté déclarent vouloirprofiter de l’arrêt ci-dessus.

1 672 (16 novembre) Arrêtdu Conseil d’État : la seigneuriede Gardanne doit rester réunieau Domaine du Roi.

1 673 (1 1 mars) Autre arrêtdu Conseil d’État, qui “délais-se” à la communauté de Gar-danne tous les biens et droitscomposant le domaine utile dela seigneurie.

1678 (décembre) Lettres pa-tentes approuvant l’union de laseigneurie à la Communauté deGardanne qui redevient juridic-tion royale.Les Gardannais ont leur indé-

1022 Apparition du nom Gardana dans les cartuairesdes moines cassianites. « Archimbert et Maïamburge, sonépouse, donnent à Saint-Victor l’Église de St-Pierre qui estau Comté d’Aix... à peu de distance du castrum. »

1 093 (5 juillet) Désignation des églises et chapelles(l’église St-Valentin est citée).

1 1 95 Gardanne appartient à Roncelin - Vicomte de Mar-seille.

1 2 12 (14 juin) Les terres de Roncelin sont partagées, lelot de Gardanne est attribué à une de ses nièces Mabille etson époux Giraud... Par héritage et mariage Gardanne pas-se ensuite à Hugues de Baux...

QuelquesGrandes dates

Le Castrum (dessin de Ponthion)

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1 836 - 1840 Création duchemin de grande communica-tion, ainsi que décision de créerle long de ce chemin une pro-menade.

1 857 Création du cimetièreactuel et abandon de celui prèsde la vieille église.

1 864 - 1869 Creusementdu “perça” déviation du ruisseauSt-Pierre “la Félicie”.

1867 Creusement 1er puits ver-tical sur le territoire de la com-mune au quartier Camp Jusiou.

1 877 Ouverture de la ligne dechemins de fer Marseille - Aix.

1 882 Mort de Françoise Jo-séphine Sibilot : Marquise deGueidan.

pendance ! La note à payer estélevée, mais la liberté est préfé-rable à toutes les richesses !

1683 (29 juillet) Acquisitionpar Pierre Gueidan, conseiller àla Cour des comptes au Parle-ment d’Aix, du domaine de Va-labre (avec son château et lebâtiment des quatre tours).

1 698 - 1 700 Fondationpar Joseph de François de l’Hô-pital de la Charité.

1 7 10 La dette de la Commu-nauté est énorme (300000 livres)l’abandon des biens propres à laCommunauté la ramène à

140 934 livres.

1 778 Le Roiétablit une nou-velle administra-tion municipale.

1 790 Gardan-ne devient cheflieu de canton.

1 82 1 Ordon-nances royales quiinstitutionnalisentles dates des foires14 février (St-Va-lentin) et le lundisuivant le 2ème di-manche d’août.

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1 88 1- 1 886 Construction des écoles publiqueslaïques.

1 885 Construction de la route du cimetière et du Pontde la Pousterle.

1 888 Ouverture de l’école des sœurs pour les filles(St-Joseph).

1 89 1 Les frères Maristes créent à leur tour l’écolelibre de garçons.

1 89 1 - 1893 Creusement et début d’exploitation du Puits Ernest-Biver.

1894 Construction del’Usine d’alumine.

1 896 - 1897 Ad-duction d’eau de St-Pier-re.

1905 - 1906 Construc-tion de la nouvelle égli-se.

1907- 1908 Construc-tion de la nouvelle Mai-rie, elle est inaugurée enoctobre 1908.

1 924 - 1925 Pa-vage de la voie de circu-lation qui traverse la ville.

1 925 - 1929 Ad-duction d’eau des Gi-raudets.

QuelquesGrandes

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1938 - 1939 Construction de la Maison du Peuple.

1 944 (2 1 août) Libération de la Ville par les Amé-ricains et les alliés.

1 948 Création d’un centre d’apprentissage pourfilles rue Jules-Ferry.

1 950 Construction des premiers HLM (Les Angles).

1 952 - 1954 Construction de la centrale ther-mique.

1 956 L’eau de Canal de Provence irrigue la plainede Gardanne.

1 957 Construction Groupe scolaire Avenue de Tou-lon.

1 959 Construction de l’immeuble Beausoleil.

1 960 Construction des Collège (CEG) et du LycéeAgricole.

1 96 1 Construction des HLM Veline.

1 969 Construction Groupe scolaire de Fontvenelle.

1 969 Création du Centre de Secours également àFontvenelle.

1 970 Construction du collège (CES) du Pesquier.

1 972 Station de potabilisation : eau du Canal de Pro-vence quartier Ballon.

1 974 - 1976 Station d’épuration, route d’Aix.

1981 Inauguration du centre de santé François-Billoux,construction des Logis Notre-Dame.

1 988 Ouverture du lycée Fourcade.

1 989 Ouverture du puits Morandat.

1 992 - 1995 Réalisation du boulevard urbain etde la rocade Est.

1 995 Ouverture de la Médiathèque.

Des Gardannaises, en 1898.

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En 49 avant Jésus-Christ, Jules César s’empare de Mas-salia, lui confisque ses colonies et crée la Provincia Roma-na (Actuelle Provence).

Aussitôt, les arpenteurs romains découpent la nouvelleconquête en d’innombrables domaines, que Rome distribueaux vétérans des légions et à certains de ses citoyens pauvres.

Ainsi, sur l’actuelle commune de Gardanne ne se dé-nombrent pas moins de 10 domaines.

Lorsque les colons prennent possession de leurs terres, àl’aide du lot d’esclaves attribué à chaque propriété, ils construisent des habitations en bois, défrichent les collines

et assèchent les marais.

Il faudra attendre une soixan-taine d’années avant que les ex-ploitations connaissent une certaineprospérité. Peu à peu les maisonsde bois se transforment en ha-meaux de pierres, de briques etde tuiles. Comme à Rome, le mot“villa” désigne le domaine quise compose d’habitations, deterres cultivées et de terres boi-sées.

A Gardanne, les villas ro-maines se délimitent par les lignesde crêtes (lignes de partages deseaux) et les ruisseaux importants.L’eau abonde. Chacune des pro-priétés possède sa réserve de fo-

rêt dans laquelle elle puise le boisde chauffe et celui des charpentes.Le maître y chasse occasionnel-lement.

Les habitants vivent à la ro-maine, mais pour commencer,ils utilisent le réseau massalio-te, ce qui les oblige à parler et àécrire le grec.

La population esclave qui com-pose la plus grosse partie des ha-bitants des villas provient de laGaule du Nord et de l’actuelleAllemagne. Des païens qui parleur masse considérable mar-quent le langage local.

Ainsi, Gardanne devrait sonnom à Gardana, que composentla racine allemande “gard” (jar-din) et la racine latine “ana” (quisouligne la fertilité).

Le terme “gard” pourrait aus-si vouloir dire rocher. Avec lesuffixe “ana”, qui soulignerait lafertilité par l’eau. Au Moyen-âge, le village se construit sur lerocher du Cativel, arrosé par l’eaudu ruisseau Saint-Pierre.

Au premier siècle, les hommeslibres qui vivent sur les terresgardannaises pratiquent la reli-gion romaine. Ils utilisent despoteries sigillées en provenancede l’Aveyron. Leurs décors re-présentent des dieux de l’Olym-pe. La Provincia Romana ne sedifférencie pas des autres régionsde la botte italienne.

Les premiersGardannais

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Les fouilles à Notre-Dame

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ligieuses veillent à ce que sur une même zone la hiérarchiedes saints respecte l’importance des domaines.

La Provence cède définitivement au christianisme.

De nos jours, en Provence, le mot “villa” désigne ce quedans les autres régions on appelle pavillon, c’est-à-dire unemaison individuelle entourée d’un lopin de terre.

Le terme de “villa” nous provient de l’époque romaine.Il désignait un domaine agricole composé de ses terres ex-ploitables et de ses habitations.

Aujourd’hui, pour se figurer une villa romaine, nous de-vons penser à un hameau implanté au cœur des terres quecultivent ses habitants. Le hameau héberge le propriétaire(Le maître), un petit nombre de serviteurs (hommes libres)et une foule d’esclaves. Plusieurs centaines de personnes quis’activent à mettre en valeur et rentabiliser un domaine agri-cole souvent gigantesque.

Chaque hameau a pour seul objectif son indépendanceéconomique. Mais comme aujourd’hui, chacun réussit plusou moins bien.

A Gardanne, c’est la villa romaine de Notre-Dame qui aufil des siècles sait le mieux s’adapter et répondre aux be-soins qui ne cessent d’évoluer et de s’accroître.

Ainsi, à la fin du Vème siècle, non seulement elle possè-

C’est vraisemblablement àPonce Pilate que nous devonsl’arrivée des premiers chrétienssur notre territoire. Ce procura-teur de Judée, de 26 à 36, qui afait exécuter le Christ, s’installesur la commune de Vienne (Val-lée du Rhône) en 37. Avec lui, ilramène de Palestine de nombreuxesclaves qui ont vu et côtoyé leChrist. La Gaule découvre pourla première fois le monothéis-me.

Une autre source de christia-nisation de la Provence fut l’évan-gélisation par les Saintes-Mariesdepuis les Saintes-Marie de laMer.

En 380, l’empereur Théodo-re proclame le christianisme re-ligion d’état.

Cependant, à Gardanne, le ter-roir connaît une lente évolution.A l’écart des cités, la populationse trouve isolée du monde. Lespropriétaires romains cultiventleur particularisme et leur iden-tité culturelle. Païens, ils pres-sentent le christianisme commeune menace mortelle pour leuréconomie. Ils ne peuvent conce-voir l’égalité des hommes dansce monde où leur richesse dé-pend des esclaves qu’ils exploi-tent. Mais avec la proclamationdu christianisme religion d’état,les propriétaires ne peuvent fai-re obstacle aux structures mises

en place pour évangéliser le mon-de romain.

Apartir du Vème siècle, la PaxRomana vole en éclat. En 413,les Wisigoths tentent de s’em-parer de Marseille. En 451, Sain-te-Geneviève réconforte lesParisiens menacés par Attila.

En 476, les barbares s’empa-rent de Rome. En 480, le visi-goth Euric pénètre en Basse-Provence et réduit Marseille àl’obéissance. Il fait d’Arles lesiège de sa cour.

L’empire romain n’existe plus,mais l’église tente de sauver lesystème administratif en le pre-nant en charge.

Dès lors, à Gardanne commesur l’ensemble de la Provence,le clergé veille à ce que la po-pulation extériorise sa foi. Il serépand une nouvelle céramiquesigillée (appelée actuellementDSP), de couleur grise métalli-sée. Elle se pare de signes reli-gieux. Croix latines, palmettes,rouelles, remplacent les dieux del’Olympe qui recouvraient enleur temps les céramiques sigil-lées rouges du début de notre ère.

Chacune des villas romainesdoit abandonner les dieux ro-mains chargés de protéger sesfoyers, pour les remplacer par unseul saint protecteur.

Les plus hautes autorités re-

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de tous les corps de métiers indispensables au bon fonc-tionnement d’une exploitation agricole antique (menuisiers,charpentiers, ébénistes, maçons, maréchaux-ferrants, for-gerons…) mais en plus, elle héberge des gens capables defabriquer le verre et fondre tous les métaux.

Les fouilles archéologiques de 1980 nous ont permis dedécouvrir les restes de creusets vitrifiés et des fonds de cou-pelles à décors chrétiens attestant la présence de verriers surle site de Notre-Dame. Leur production se révèle des plusvariées: verres à bords coupés, pieds coniques, verres à tige,goulots, rebords ourlés, décors rapportés, décors blancsopaques, décors bleus, lampes, bouteilles, coupelles, gobe-lets, verres à vitres… De quoi satisfaire tous les goûts.

Quand aux métallurgistes de Notre-Dame, ils font preu-ve d’autant de professionnalisme que les verriers. Fabriquantleurs creusets et leurs moules, ils coulent le bronze pour ob-tenir des disques, boucles de ceintures, tôles de 2 à 3 mmd’épaisseur, pièces de candélabres, éléments de jambagesde lits, bagues, aiguilles…

Comme en témoignent les découvertes, les ateliers deNotre-Dame consacrés aux arts du feu ne se limitent pas àla fabrication d’ustensiles d’usage courant. Elles attestentd’un travail bien particulier pour une clientèle soucieused’un certain luxe.

Vaste exploitation agricole, la villa romaine de Notre-Dame subvient aux besoins nutritionnels de ses habitants etproduit suffisamment pour transformer le domaine en pro-priété riche et prospère.

Partagée entre l’élevage et l’agriculture, on y trouve toutessortes de produits.

A Notre-Dame, vivent les principaux animaux de la fer-me : lapins, coqs, poules, poulets, oies, mais aussi bœufs,

moutons, chèvres, porcs, che-vaux, ânes et chiens font la for-tune du propriétaire.

La vaisselle de la villa romainede Notre-Dame provient princi-palement de productions locales.On compte cependant quelqueséléments de céramiques tuni-siennes et de pièces en pierre ol-laire conçues en Italie.

Devant une table, les chré-tiens du cinquième siècle se com-portent comme nous. Malgrél’absence de la fourchette, ils nemangent plus en position cou-chée, et chaque personne dispo-se de son couvert.

La poterie sert rarement à fai-re cuire les aliments. Ils dispo-sent pour cela de marmites et dechaudrons métalliques. Une foiscuits, les aliments séjournent dansdes pots que le cuisinier place

près du feu pour maintenir lanourriture chaude.

Outre la variété des formes,nous devons remarquer la pré-sence de grains de basalte au fonddes mortiers. Ces fragments in-crustés dans la poterie permet-tent de frotter des aliments telsque l’ail à une époque où la four-chette n’existe pas.

Les restes de repas découvertsà Notre-Dame soulignent une ali-mentation de tradition rurale. Leshabitants consomment directe-ment les produits de l’exploita-tion agricole.

Parmi les viandes, le bœuf fi-gure à la première place, suivides caprinés et du porc beaucoupmoins recherché.

Les bovins constituent la moi-tié de la viande cuisinée. Les

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de chair, les coquillages ont une taille élevée.

La cueillette permet aussi de rajouter à toute cette liste,les champignons églantines, fraises, framboises, mûres deronciers, noisettes, prunelles et sureaux noirs.

Le miel fait aussi partie des produits très prisés, de mêmeque le lait et les fromages.

Les conserves jouent un rôle important. Elles se condi-tionnent avec des procédés tels que le fumage, le séchageou le stockage dans le sel.

Depuis toujours, les villas romaines de Gardanne se trou-vent dans un contexte commercial privilégié. A deux pas deMarseille, et aux portes d’Aix-en-Provence, les riches pro-priétaires écoulent leurs productions sans aucune difficulté.

Dans ce monde où tout s’achète et tout se vend, y com-pris les êtres humains, les habitants de Gardanne ne man-

quent de rien. Somptueuses poteries deTunisie, vases en roches de Ligurie etdu Tessin, coquillages de l’étang de Ber-re, épices d’Orient, fruits africains…,les Gardannais connaissent tous les plai-sirs du consommateur romain.

Même l’habitat resplendit. Les ar-tistes romains viennent à Gardanne réa-liser des mosaïques et des fresquesmurales.

En 1980, au Quartier Notre-Dame,nous avons repéré de nombreuses tombessous tuiles, entre château-Pitty et la rue.Mais en fouillant beaucoup plus au Nord-Est, une importante fosse dépotoir, uneénorme surprise nous attendait. En ré-curant le fond d’un dépotoir, nous sommestombés sur le squelette d’un hommeavec un fragment de tuile chrétiennesur la tête. Il s’agit d’un homme d’unesoixantaine d’années, mesurant 1 mètre63, de morphologie méditerranéenne.

veaux ne sont pas utilisés pournourrir les habitants du domai-ne.

La majorité des bêtes est abat-tue entre 3 et 4 ans, car on lesélève avant tout pour rentabili-ser l’exploitation. Cependant,épisodiquement, les fermiers deNotre-Dame ont recours à de laviande de boucherie de qualité(12 à 18 mois).

Même morts, les chevaux etles ânes ne sont pas consommés.

Les Gardannais mangent au-tant de poules et poulets que delapins. La chasse et la pêche

constituent une nourriture d’ap-point. Cerfs, sangliers, lièvres,pigeons ramiers, perdrix rouges,grives musiciennes et d’innom-brables autres oiseaux vivent dansnos collines et de temps à autreagrémentent les repas.

Les propriétaires gardannaisaiment le poisson et les coquillagestels que les huîtres ou les peignes(dont l’aspect et le goût rappel-lent les coquilles Saint-Jacques).Riches en vitamines et en élé-ments minéraux, ils représententune richesse alimentaire non né-gligeable. Ramassés à l’âge adul-te pour en espérer un maximum

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Tombes d’anciens Gardannais

(découvertes en 1980)

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Esclave, il ne peut être enterré près de la chapelle avecles hommes libres. De son vivant, il joue vraisemblablementun rôle important au sein de la communauté des chrétiensesclaves. Si bien qu’à sa mort, ses proches prennent desrisques importants pour récupérer un fragment de tuile auxmotifs chrétiens.

Lorsque quelques semaines après son enterrement, le pro-priétaire du domaine décide le creusement d’une énormefosse qui servira de dépotoir, sait-il qu’il choisit le lieu dela sépulture? Quoi qu’il en soit, les esclaves creusent et enfin de journée élargissant le trou, débouchent sur le corpsqui, reposant au bord de la fosse, glisse inexorablement jus-

qu’au fond, conservant sa con-nexion anatomique.

Un esclave attentionné, ami,parent, ou tout simplement chré-tien, récupère le fragment de tui-le aux symboles religieux et lerepose délicatement au-dessusdu crâne du défunt dont ils vien-nent de troubler le repos éternel.Puis poursuivant leur tâche, lesesclaves commencent à remplirla fosse de lisier et d’ordures mé-nagères.

En 1988, après avoir effectuéune première évaluation des vil-las romaines de Gardanne, nousnous sommes aperçus que sur

chaque domaine correspondaitle nom d’un saint.

Aujourd’hui, grâce aux ré-sultats de nos recherches nouspouvons affirmer que, non seu-lement les domaines terminèrentleur vie avec un saint protecteur,mais en plus, l’importance dusaint dans la hiérarchie de l’É-glise détermine l’importance dela villa. Forts de tout cela, nouspouvons retrouver le découpageantique de notre terroir en consul-tant seulement les vieux cadastres.Gardanne possédait pas moinsde 9 villas reconnues qui se trou-vaient dans les quartiers suivants:Notre-Dame, Verdillon, CampJusiou, Saint-Michel, Saint-Roch,Jean de Bouc, Payannet , La Cré-made et Roman-Rambert

Dès le haut Moyen-âge, sû-rement au VIIIème siècle, les ha-bitants de ces villas se rassemblentsur un point haut, afin de se pro-téger des risques du temps : raz-zias, guerres, banditismes.

C’est ainsi que naît le “cas-trum Gardana”, au sommet de lacolline du Cativel, autour d’unchâteau féodal.

Pendant quelques décennies,néanmoins, l’habitation de Notre-Dame subsiste, sous le nom de“castrum villana”, avant de dis-paraître à jamais.

Les premiersGardannais

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Vestiges romains

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En 1305 dans un acte officiel on dénombrait 256 chefsde famille, on compte une moyenne de 5 personnes par fa-mille ; il y avait à Gardanne au début du 14ème siècle envi-ron 1 400 habitants.Au recensement de 1809 1 615 habitants

1856 2 7091876 3 0621886 2 6361896 3 022 dont étrangers 4931901 3 593 9451931 7 092 37421946 7 979 19091962 11 311 11811982 15 3741999 19 650

C’est à partir de la moitiédu 19ème siècle que s’amor-ce le changement.

La population de Gardan-ne était composée à 70 %d’agriculteurs et d’artisansdont l’activité était liée à l’agriculture : maréchal-fer-rant, fustier, bourrelier, char-ron... On y trouvait aussi desbarbiers, des tisseurs à toile,des cardeurs à laine, des tailleurs d’habits...

En 1789, notre ville de-vient Chef-lieu de Canton,siège de la Justice de Paix etde la Perception, on y passele Certificat d’Études et leConseil de Révision, la ve-nue des habitants des villagesvoisins favorise la création

de commerces.

Voituriers et autres charretiersassuraient le transport des voya-geurs et des marchandises.

Entre les années 1865-1869le creusement du tunnel sous leCativel, amène à Gardanne lespremiers travailleurs étrangers,la plupart seront ensuite embau-chés à la mine.

La voie de Chemin de fer entreMarseille et Aix passe par Gar-danne,

En 1894 c’est l’ouverture del’usine traitant la bauxite...

Le développement industriel

de Gardanne, création de l’usi-ne d’alumine associée à l’acti-vité minière, a entraîné unecroissance rapide de la popula-tion.

Autour du puits Ernest-Biver,creusé à la fin du 19ème siècle,des maisons pour loger les ou-vriers se construisent, c’est lacréation de la Cité Biver.

Le recensement de 1911 don-ne 239 habitants, celui de 1975,3 500 biverrois, celui de 1999,4500 biverrois.

Il y a bien sûr des français quisont venus chercher du travail à

La population

Aujourd’hui,

le bar PMU Longchamps

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la mine, mais aussi de nombreux étrangers (ils étaient 53%à Gardanne en 1931). La majorité de ceux-ci est installéesur Biver.

A proximité des “cabanons” tous pareils et bien alignésconstruits par les Charbonnages, s’installent des échoppes,tenues par les immigrés eux-mêmes, ainsi se forme cette ag-glomération satellite qui aura bientôt ses écoles et son égli-se.

La venue de tous ces étrangers s’explique par le manquede travail ou par des événements politiques dans leurs pays :

• les Italiens du Piémont sont venus creuser le “perça”,

ils ont ensuite travaillé à la mineou à l’usine.

• 1921 les Arméniens fuientla persécution et la dominationturque,

• 1931 les Italiens fuient lefascisme,

• 1935, les Polonais et lesTchèques, quittent leur pays àcause de l’alliance avec l’Alle-magne d’Hitler,

• 1936 les Espagnols arriventen masse, chez eux c’est la guer-re civile.

La naturalisation de ces “étran-gers” expliquent qu’ils serontmoins nombreux au recensementsuivant malgré l’augmentationde la population.

Avant 1954 il y avait peu deNord Africains, plusieurs chan-tiers importants et notamment laconstruction de la centrale ther-mique faciliteront leur embaucheet leur implantation, ils s’instal-leront à Biver et surtout dans la vieille-ville car les anciens occupants, (eux-mêmes des im-migrés “d’avant-guerre”) com-

plètement intégrésont construit leurvilla dans la plai-ne !

Les difficilesconditions de vieet surtout de tra-vail ont rapprochéles différentes com-munautés, des liensse sont créés...

Ces apports dif-férents et ces liens(dont les mariagesmixtes) ont donnéà Gardanne sa spé-cificité de ville ou-vrière dans laquellechacun, sans re-nier ses propresorigines, acceptepeut être mieuxqu’ailleurs “lesautres”.

La population

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Du temps du Roi René, on cultivait déjà céréales et lé-gumes, il y avait des vergers, des oliviers, de la vigne et desprès...

En 1800, cela n’avait pas beaucoup changé, on cultive lagarance, le safran et les câpres sur les “cagnards” du Cati-vel et aussi, dès 1815, le tabac (culture réglementée). Au-cune mécanisation : on utilise toujours l’araire déjà connuedu temps des Romains...

Les femmes élèvent les animaux de basse-cour, autre ac-tivité d’appoint : l’élevage du ver à soie, les femmes, et sur-tout les enfants ramassent la feuille des mûriers (importésen Provence depuis le Royaume de Naples par les Seigneursde la Cour du Roi René), entre 1835 et 1850, on produisaitdans le Canton de Gardanne environ 1 500 kgs de coconspar an.

Vers 1860 apparaissent les charrues, suivies peu de tempsaprès par les faucheuses, batteuses, semoirs et même si lesagriculteurs gardannais ne les ont pas utilisées immédiate-ment, les chiffres officiels des surfaces cultivées parlentd’eux mêmes :

10 ha de blé en 1882, 500 ha en 1911

3 ha d’avoine en 1882, 200 haen 1911

200 ha de betteraves (la longue)et 120 ha d’aulx en 1911

Un syndicat agricole est fon-dé en 1902, on achète le gros ma-tériel en commun car il y a denombreux agriculteurs exploi-tant des petites propriétés.

La coopérative vinicole estconstruite en 1932.

On fait du jardinage autour desruisseaux alimentés par les sources.Les puits sont équipés de norias.On produit ainsi plantes pota-gères et légumes verts, qui ne sedéveloppent pas sans eau.

Jusqu’après la guerre de 1939-45, l’essor industriel nes’est pas fait au détriment de laproduction agricole, bien aucontraire, d’autant que mineurset ouvriers avaient aussi leurs lo-pins de terre.

Les surfaces cultivées vontbaisser à partir de 1950, (ex-tension de l’agglomération,centrale thermique, zone in-dustrielle). Bien que le nombred’agriculteurs diminue, l’agri-culture est toujours floris-sante avec la motorisation etl’irrigation, car à partir de1956, grâce à l’associationsyndicale des arrosants deGardanne, toute la plaine re-çoit les eaux du Verdon stoc-kées au barrage de Bimontet distribuées par le Canal de

Provence : c’est l’arrosage paraspersion à l’aide de canalisa-tions mobiles, et l’avènement dela culture légumière de pleinchamps (la petite betterave ron-de apparaît).

Pourtant les surfaces cultivéesse réduisent d’années en années...Le développement industriel,l’extension urbaine en sont unpeu la cause ! Les jeunes ont étéattirés par des emplois moins pé-nibles et mieux rétribués, aussien cette fin de siècle il n’y apresque plus d’agriculteurs à Gar-danne...

Quelques spécialités d’ici

La betterave longueUne spécialité, servie sur les

tables les plus raffinées, avaitdisparu. 50 ans après, elle est ànouveau cultivée grâce à l’opi-niâtreté de Monsieur Crudéli cul-tivateur Gardannais

Les croquants dont Mme Bré-mond conserve le secret et lespetits exquis mis au point par leprédécesseur de M. Aranéo sonttoujours là.

La confiserie Maurel, depuis1852, fabrique de façon artisa-nale nougats blancs et noirs.

Quant à la Tuilerie Bossy àValabre fournissait depuis 1837tuiles, pots, jarres, tiares... jus-qu’aux années 70-80 elle a lais-sé la place à potiers et santonniers.

L’agriculture

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1650 - Passionnés de progrès à apporter dans leurs acti-vités rurales, les Gardannais connaissaient autant que lesgens des communes environnantes le charbon de terre af-fleurant dans les collines de Ste-Baudille, Camp Jusiou etVerdillon, mais n’ont aucune raison de s’en préoccuper, nila nécessité de l’exploiter tant le goût pour l’agriculture etl’élevage inculqué par le “bon roi René” est prononcé.

Pourtant, apprenant très vite que les villages voisins fontavec le charbon bonne recette, nos habitants vont commen-cer à s’y intéresser.

Est-ce l’appât du gain ou bien la jalousie occasionnée parun certain Vitalis, prêtre à Fuveau, exploitant sur leur terri-toire? Sans nul doute pour l’un, peu probable pour l’autre.Toujours est-il que sur la fin du siècle en cours et durant latotalité du suivant (le 18ème) chaque propriétaire possédantsur ses terrains, voire dans son jardin, ce charbon de terrese met subitement à l’extraire avec force et acharnement entâtonnant, grattant la surface, suivant la pen-te de la couche avec râteaux, pioches et pelles.Malheureusement pour tous, entre 5 et 8mètres de profondeur, l’eau de source ou depluie inonde le fond des travaux et stoppenet toute progression. Qu’importe, ils re-prennent à côté ! En 1827, un mémoire adres-sé aux autorités départementales révèle queles mines de Gardanne continuent à être dé-vastées par l’inexpérience des ouvriers etl’abus des ouvertures. Il y a dans la contréede Peynier-Fuveau-Biver plus de quatre-vingts puits, percés illicitement sans aucuneformalité et plus de 200 puits abandonnés(en fait, il s’agissait de trous. Biver, à lui seulen fin de 18ème en comptera plus de 250).

Petit à petit, avec la prise en main de cecharbon de terre par des concessionnairespeu scrupuleux, la méthode d’extraction pas-

se de rudimentaire à archaïque.Par les pendis (plans inclinéscreusés dans la roche) est re-monté, non plus le charbon deterre mais le lignite appelé àl’époque pierre noire, dans descouffins à dos d’homme (entre30 et 40 kg) par les mendits (en-fants qui bien souvent n’avaientque 7 à 8 ans !). Bon nombred’entre eux décèdent très jeunes(vers 35 ans) usés et épuisés parun labeur trop pénible et trop im-portant. Avant 1893 aucune loine protège réellement les enfantset ils descendent au fond à 7 et8 ans ! Ils surveillent les portesétablies, de distance en distan-ce, dans les galeries et les refer-ment après le passage des berlines.

Ils poussent également ces cha-riots, lourdement chargés, jus-qu’à la cage. Dans certains plansinclinés à pente rapide ils tirentle panier. Dans la descenderiecelui-ci est retenu par une cour-roie que le gosse passe autour ducorps et entre les jambes afin depouvoir freiner avec les talons etceci dans une galerie d’à peine1 mètre de hauteur ! Ce travailinhumain ne prendra fin qu’aprèsla première guerre mondiale (vers1920).

Par le décret de 1893 : les en-fants de moins de 13 ans ne peu-vent plus descendre au fond. De13 à 16 ans ils font une journéede travail de 8 heures, de 16 à 18ans ils font une journée de tra-

Le charbon

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Les pendis cèdent la place aux descenderies, beaucoupplus larges et plus hautes. On accède au fond par de grandsescaliers creusés à même le roc. Ces derniers succèdent auxpremiers puits verticaux dans lesquels on descend à l’aided’un cuffat (sorte de barrique accrochée à une chaîne où pre-naient place 8 à 12 mineurs sans aucune sécurité). La cage(ascenseur moderne que nous connaissons), bien qu’exis-tante dans certaines exploitations, ne sera adoptée dans nosmines que bien plus tard.

Cependant, l’eau, toujours l’eau, continue à poser d’énormesproblèmes. Elle envahit encore et sans cesse (malgré l’ap-port de pompes à gros débit) les galeries, obligeant bien sou-vent l’arrêt de l’extraction.

Débute alors, à l’initiative d’un ingénieur luxembour-geois, Ernest Biver, (nommé directeur des Charbonnagesdes BdR), après divers sondages préliminaires exécutés entre

vail de 10 heures. Ils ne pourrontêtre employés que de 4 heuresdu matin à 10 heures du soir.

Ne sont pas compris dans cesdurées :

• la descente, la remontée,

• le temps pour se suivre auchantier et revenir,

• les repas.

Ils ont cependant le droit de“se reposer” 1 heure au fond !

Dans les années 50 on entraitencore à la mine à 14 ans (aprèsl’école communale) mais on nedescendait au fond qu’à 18 ans.Quant aux mineurs affectés auxtailles (abattement du charbonau pic dans des positions peuconfortables, mal protégés ou pasdu tout, par suite de chute de toitou d’inondations subites), ils nesont pas mieux servis !

Dans les années qui suivent,afin de continuer l’exploitation,sont creusées des galeries ditesd’écoulement d’eaux qui per-mettent entre autres de “meil-leures” conditions de travail (lemineur, parfois exerçait son mé-tier avec de l’eau jusqu’à la cein-ture !) et surtout pour les patronsdes Compagnies (ensemble deconcessions) une plus grande ren-tabilité.

Malgré l’introduction de nou-velles techniques, les procédés

d’extraction vont rester les mêmespendant près de 35 ans !

A la fin du 19ème siècle, l’ex-ploitation charbonnière bat sonplein. La population active gar-dannaise étant insuffisante, il estfait appel à une main d’œuvreétrangère, pour la plupart ita-lienne, venue de Toscane, Mo-dène ou du Piémont, qui au fildes années ne va cesser de gros-sir à tel point que son pourcen-tage sera souvent égal, voiresupérieur à celui de la popula-tion en place !

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Le puits Gérard

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Gardanne et Marseille en 1885, la construction d’une gran-de galerie dite de la mer en 1889. Achevée en octobre 1905,d’une longueur totale de 14,720 km, cette œuvre considé-rable (qui fera plus de 30 morts au cours de sa construction)permet l’écoulement des eaux et le transport du lignite brutpar traînage de berlines jusqu’au criblage des Aygalades où,une fois trié, il était utilisé à la centrale de Cap Pinède (près

de l’Estaque) pour y produire del’électricité. Grâce à cette gale-rie, l’exploitation a pu se pour-suivre jusqu’à aujourd’hui etcontinue de l’être sans traînage,ce dernier ayant été supprimédans les années 50.

19 mai 1891. Tandis que com-mence le fonçage du puits Biver,en dessous, dans des galeries, lecharbon alourdi de stériles conti-nue à être remonté panier aprèspanier. La découverte du char-bon de pierre, son exploitationflorissante favorisent la créationet le développement artisanal del’industrie de la chaux hydrau-lique. Chaque descenderie a sonfour. On en trouve un peu par-tout dans la région tout commeà Biver mais en nombre réduit,plus ou moins grands selon l’im-portance des exploitations et descarrières. Tout comme à Gar-danne existe un chemin des mines,existe à Biver un chemin du fourà chaux. Ce n’est que peu à peu,tant vers Gardanne que vers Mi-met que les maisons se bâtissent.Elles se comptent sur les doigtsde la main au début du XXème

siècle. Avec la construction d’undispensaire, d’une cantine, d’écoleset d’autres maisons, le puits Bi-ver fit place à la cité Biver puisà Biver.

Avec la naissance du XXème

siècle, le progrès et l’ère de lavapeur améliorent les conditions

de travail. Toutefois d’autres dan-gers guettent nos mineurs : leMousquet, plus connu sous lenom de grisou mais peu répan-du en Provence tout comme lasilicose, maladie due à l’inhala-tion de poussières de silice queseuls les perceurs de travers bancs(galeries creusées dans le cal-caire) sont susceptibles d’avoirmais aussi le feu, avec ses épaissesfumées à odeur soufrée, les coupsde poussière (inflammation su-bite de poussières en suspensiondans l’air chaud) les coups detoit, (brutales explosions avecprojection de la taille de rocheset de terre par effet de tiroir pou-vant entraîner la dislocation oule renversement du soutènement,ou encore le gonflement du mur(le mur étant le sol qui vient par-fois plaquer et écraser contre letoit personnels et matériels !).

D’attitude abusive du clergéet des concessionnaires ayant étémis à l’index, ce ne sera qu’à lafin de la première guerre mon-diale que sera supprimé le tra-vail des enfants au fond de lamine.

Malgré d’autres améliorationsapportées (l’exploitation étantpassée au stade industriel) lesmineurs, par la force des choses,devenus en même temps paysans“crèvent toujours la faim”. Malnourris, mal payés, volés, sou-mis à “l’esclavage”, chaque an-

Le charbon

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Le puits Morandat.

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entre en exploitation industrielle en no-vembre 1953 remplaçant les centrales EDFde Cap Pinède et de Sainte-Tulle.

Poursuivant sur cette politique et afind’apporter leur contribution à l’augmenta-tion du potentiel électrique national, undeuxième groupe (groupe II) de 55 MW estmis en service en avril 1955. Il sera suivid’un groupe III de même puissance en jan-vier 1959.

La fin de certaines exploitations épui-sées, la mécanisation aidant, vont amenerdès 1963 à une concentration de l’exploi-tation sur un seul puits. De même, la sim-plification de la tâche de chaque mineur varéduire de moitié le personnel (de 8500 à4300 ouvriers). Pour ce faire, dans un pre-mier temps, tous les étrangers seront licen-ciés. Dans un second, et à peu d’intervalles,ce sera au tour des Français ayant plus de

30 ans de service de “dégager” en retraite anticipée.

Pour un meilleur équilibre entre la production hydrau-lique et la production thermique de la région sera construitune quatrième tranche de 250 MW (groupe IV) qui sera miseen service le 1er octobre 1967.

Diminution du personnel, augmentation des cadences etdu rendement vont provoquer, malgré toutes les sécuritésdéployées, la mort de 5 mineurs en 1969 au puits Gérard àMimet puis, deux autres l’année d’après à Meyreuil.

Malgré une reprise de l’embauche entre 1981 et 1983, leseffectifs de la mine ne vont cesser de diminuer. La signatu-re du pacte charbonnier, en 1994, accélère les départs et labaisse de la production. En 1999, le gouvernement confir-me la fermeture de la mine en 2005, comme l’exige l’Unioneuropéenne.

Qu’adviendra-t-il de notre ville et qu’en pensent nos men-dits modernes : bonne ou mauvaise mine ?

née, ils participeront à de nom-breuses manifestations et grèveset pour la plupart quitteront cemétier. Qu’à cela ne tienne, vase mettre en place un service demain d’œuvre étrangère ainsiqu’un racolage officieux et illé-gal. Deux mille personnes vontêtre recrutées dans tout le Bas-sin de Fuveau ; elles vont consti-tuer en 1927, 40% de la populationminière et ne cessera d’augmenter.Pour des raisons de pauvreté, depolitique, beaucoup ne pouvantplus retourner au pays, la Fran-ce terre d’accueil deviendra aprèsnaturalisation terre de vie !

Il faudra attendre 1936 et lavenue du Front Populaire pour

voir les premiers congés payés.En septembre 1939, c’est à nou-veau la guerre. En mai 1945,lorsque les armes se tairont , vacommencer une autre bataille,celle de la production «Mineur,tu dois relever la France !» Hé-las, non seulement chacun d’euxva en sortir dupé mais beaucoupvont en faire les frais (67 tués,rien que dans nos mines !).

En 1950, dans le cadre de lamodernisation générale (les com-pagnies ayant été nationaliséeset pris pour appellation les Houil-lères de Provence) deux ans au-paravant les HP sont autoriséesà créer une centrale thermiqueminière. Le groupe I, de 55 MW

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La centrale thermique

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En 1892, la société Française d’Alumine Pure (SFAP)exploitant le brevet “Bayer amélioré”, recherche un lieud’implantation pour une future usine. Après les Milles,conseillée par des chimistes parisiens, c’est à Gardanne qu’el-le décidera de la construire, quartier St-Michel, à proximi-té des ateliers de criblage des Charbonnages des BdR(fournissant le lignite et l’eau pour sa production vapeur) etde la gare PLM reliée à Carnoules (transportant par wagonsla bauxite en provenance du Var). La société ne pouvait trou-ver mieux comme situation privilégiée, d’autant plus queles Charbonnages prêtent leur embranchement ferroviaire.Aussi sa construction ne se fait pas attendre. Commencéeen cours d’année, l’usine sera autorisée par un arrêté sous-préfectoral d’Aix-en-Provence le 7/9/1893.

Cette même année, la Société Électrométallurgique Fran-çaise de Froges (SEMF) dite “société de Gardanne”, obtientà son tour, un permis d’exploiter à Mazaugues (Var), minedu Caïre.

Au début de l’année 1894, malgré 11 000 m2 de surface,vu le peu d’importance des bâtiments (2 000 m2) et des ma-tériels, 80 salariés s’emploient à essayer de produire une ton-ne d’alumine par jour, mais sans grand résultat. L’usine estproche du dépôt de bilan. Il faudra que la SEMF se substi-tue à la SFAP en fin d’année pour sauver l’entreprise nais-sante.

En 1895, rapidement la situation évolue. La productioncroît avec la mise en route de nouvelles usines d’alumine etla France s’affirme comme le premier fournisseur de bauxi-te. Le personnel de l’usine de Gardanne passe de 80 à 120ouvriers en 1896. Des sociétés industrielles, contrôlées par

les producteurs d’aluminium,s’installent au début du siècle etdeviendront les exploitants prin-cipaux, remplaçant les petits pro-ducteurs locaux. Ainsi, la sociétéUnion des Bauxites, à qui revientle grand honneur d’avoir lancécette industrie, ne pouvant pluslutter dès la fin du siècle (comp-te tenu de la concurrence étran-gère qui dépêche une nuée dereprésentants sur les gisementsen offrant aux propriétaires dessols des redevances exagérées,morcelant les sites en rendanttoute exploitation méthodiqueimpossible) laissera le contrôledès 1904 à la British Aluminium.De par ce fait et d’autres qui nemanqueront pas de suivre, uneconcentration des différentes so-ciétés est alors envisagée.

En 1898, après investisse-ments, l’usine de Gardanne double

sa production, l’augmente enco-re l’année suivante pour atteindreen 1901 les 6 Tonnes/jour avec200 salariés dont la plupart ve-nus du Piémont. A cette aug-mentation, vont s’ajouter petit àpetit les résidus (fameuses bouesrouges) dont il va falloir se dé-barrasser. Des terrains sont alorsachetés sur la commune de Bouc-Bel-Air. Un téléphérique estconstruit en 1903 pour les ache-miner jusqu’au Vallon d’Encor-se. Au fil des ans, la productioncontinue de progresser: 15 T/jouren 1904 (340 ouvriers) 20 T/jouren 1910, 32 T/jour et plus en 1914(520 ouvriers) pour chuter suiteau 1er conflit mondial à 28 T/jouren 1918, 23 T/jour en 1919 et re-monter ensuite à 42 T/jour en1920 pour un effectif global d’en-viron 500 personnes.

En mars 1921, la compagnie

Aluminium Pechiney... toute une histoire

Les ravaudeuses des sacs d’alumine (1898)

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danne n’échappant pas à la règle doit stopper sa production.

1939, l’industrie est mobilisée en vue d’accroître sa pro-duction sentant la guerre qui se prépare. Gardanne AFC pourun effectif de 590 personnes passe de 40 Tonnes/jour à 165T/jour.

En 1942, contrainte par l’occupation allemande depuisnovembre pour ses besoins de guerre, l’usine passe de 165à 250 T/j, le personnel à plus de 800. En 1944, la libérationde la ville est proche. La guerre va bientôt toucher à sa fin.Pour éviter les bombardements aériens qui risqueraient demettre à mal la population, dans la nuit du 4 au 5 mars 1944,à 4h30, des charges d’explosifs, placées par un groupe de 8résistants, détruisent 19 autoclaves provoquant un arrêt deproduction de 40 jours. A peine le redémarrage effectué,c’est au tour de l’aviation alliée d’endommager l’usine et destopper une nouvelle fois sa production.

L’armistice signé le 8 mai 1945, les réductions d’effec-tifs opérées, l’Assemblée gé-nérale extraordinaire AFC du8 septembre 1950 décide dechanger son nom pour celui deCie Pechiney (ce nom étant ce-lui d’un des animateurs d’ori-gine de la société AFC et levocable sous lequel elle étaitla plus connue dans les milieuxfinanciers et commerciaux dirale président de l’Assemblée).Ce n’est donc que depuis cet-te date que l’on parle à Gar-danne d’usine Pechiney. Legroupe qui avait orienté ses re-cherches dès 1942 sur l’alu-mine, continue de préparer unnouveau système. Mise enfinau point, la production peutdémarrer en 1956. Le succèsest considérable.

de produits chimiques Alais etCamargue fusionnant avec la so-ciété de Froges donne à l’usinesa nouvelle identité : société Alais,Froges et Camargue (AFC) maiscette fusion va commencer sousde bien mauvais auspices. Vuela situation économique qui sé-vit en France, une première vaguede licenciements a lieu. En juin,deuxième vague puisque l’usineferme ses portes (pour ne les ré-ouvrir qu’en décembre 1922).

En 1925, abandon du procé-dé Deville qui depuis 1911 esten place, pour ne plus employerà l’usine que celui de Bayer.

1928. Nouvelle vague de li-cenciements. Malgré cela la pro-duction augmente (82 T/jour en1929), puis chutera pour rede-venir au niveau de productionétabli durant la première guerremondiale. C’est aussi le retourau recrutement de la main d’œuvreétrangère (10 nationalités serontreprésentées dans l’usine).

1932, le 31 mai à 8h30, l’ex-plosion d’un autoclave fera 7morts et 18 blessés.

1936, avec la venue du FrontPopulaire, de grandes grèvesavec occupation des locaux écla-tent en France. L’usine de Gar-

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De 94 T/jouren 1945, 300 T/j en 1950, 506 T/jour en1953, le production journalière passe à 750 Tonnes pour uneffectif régressant (de 665 à 535 personnes). Par la suite ceteffort de productivité se maintiendra régulièrement (pour lemême effectif la production approche puis atteint les 1000T/jour en 1960-61.) Il va de soi qu’en même temps le tauxde résidus augmente aussi. Les Vallons d’Encorse, de la Bri-gnole étant saturés, la solution de conduite des boues à lamer (Port Miou à Cassis) est retenue. Malgré l’approbationd’experts, cette solution va faire l’objet de contestations éco-logiques.

En 1968, l’usine St-Louis à Marseille fer-me ses portes.

En 1970, alors que la production atteint les1500 T/jour, une campagne antérieure faitecontre le déversement des boues rouges à lamer qui risquait de faire périr les poissons, abou-tit à la négative. Les pêcheurs de Cassis et deLa Ciotat continuant à faire bonne pêche !

1972, Pechiney fusionne avec Ugine Kulh-man, l’usine s’identifie par société AluminiumPechiney (elle ne redeviendra tout simplementPechiney qu’en 1983).

Cependant, l’usine devenue référence mon-diale, afin d’exporter son savoir-faire, certainstechniciens vont participer à la mise au pointd’usines d’alumine à l’étranger. Guinée, Grè-ce, Yougoslavie dans un premier temps suivide l’URSS, l’Espagne, l’Australie, etc. dans unsecond.

1973, avec la crise pétroliè-re, l’environnement économiques’assombrit. Malgré la haussedes produits pétroliers, la concur-rence internationale, l’usine par-vient dès 1974 à produire 2000T/jour. Pourtant le contexte estincertain. Aussi, en 1981 inter-vient la nationalisation du grou-pe. Il va dès lors présenter à sonpersonnel, afin de diminuer leseffectifs et pour une meilleurerentabilité, plusieurs plans so-ciaux et fermer deux de ses usines(Salindres en 1984, la Barasseen 1988). Gardanne devient alorsla seule usine d’alumine en Fran-ce avec près de 600 personnes(effectif global).

Après la mise en place d’unechaudière à lit fluidisé circulanten 1986 (moins de pollution) etl’apport de nouvelles bauxites(moins de résidus) l’usine di-versifie sa fabrication avec l’alu-mine technique à haute valeurajoutée et obtient la certificationISO 9002 (label de qualité) en1992.

La privatisation de l’entre-prise en 1995 et sa fusion an-noncée à l’été 1999 avec leCanadien Alcoa et le Suisse Al-group rendent très incertain l’ave-nir de l’usine de Gardanne, partieintégrante de l’histoire indus-trielle de la ville.

Aluminium Pechiney... toute une histoire

Un groupe d’ouvriers piémontais (1898)Un groupe d’ouvriers piémontais (1898)

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par Luynes, d’Aix à Toulon, d’Aix à Nice.

Il faut savoir que jusqu’en 1836 la traversée de Gardan-ne s’effectuait obligatoirement en empruntant les vieillesrues : la Grand’rue (rue Puget) ou bien la montée de la Pous-terle (rue Franklin) puis le chemin de Trets (rue Parmentier).

Au cours du 19ème siècle furent construites les voies degrande communication dont 2 traverseront Gardanne.

Entre 1836-1840 un chemin est ouvert sur la rive gauchedu ruisseau St-Pierre pour favoriser l’accès à la voie La Mal-le-Trets, des ponts seront construits pour franchir les ruis-seaux, à St-Roch (entre les feux actuels du jeu de boules),au confluent des ruisseaux St-Pierre et des Molx : Bd Car-not/ Bd De-Gaulle (carrefour de la pendule).

Sont également créés des chemins vicinaux ou d’intérêtcommun :

• Le Grand chemin d’Aix, de Gardanne à Luynes.

• Le chemin de Mimet par le Claou.

(ils seront classés plus tard grande communication: Luynes-St-Zacharie).

• Le Petit chemin d’Aix, il rejoint le Pont del’Arc par le vallon de Roman.

• Le chemin d’Allauch, par la rue Jules-Fer-ry, les Angles et Cauvet.

Une nouvelle voie urbaine est créée en 1885,c’est le chemin du cimetière... «pour franchirla forte dépression de terrain où se trouve le che-min de La Pousterle un pont de 4 mètres seraconstruit... » On aménagera également une voiemontant du bas de la ville jusqu’à ce chemin (ruedu Repos)

La réalisation de cette voie nous la devons àM. Maisoncelle de Richemont, qui par testamentavait légué à la ville une somme de 20000 Frspour la construction de ce chemin.

Chemin de ferLa ligne Aix-Marseille concé-

dée par le PLM le 11 juin 1863a été inaugurée le 15 octobre1877, le même jour est égale-ment ouverte la section Gardan-ne-Trets de la ligne Gardanne-Carnoules (concession accordéepar décret du 28 avril 1869 etdestinée à desservir tout le bas-sin d’Aix, la section Trets-Car-noules sera ouverte le 29 novembre1880). La ligne Aubagne-Val-donne était en service depuis1868, la liaison Valdonne-LaBarque sera réalisée en 1904.

Le trafic de la gare de Gar-danne a été longtemps surtout

industriel, la bauxite arrivait deBrignoles par la ligne de Car-noules, les lignites et l’alumineexpédiées vers les usines. Les lé-gumes et céréales étaient aussiexpédiés par rail.

RoutesJusqu’à la Révolution, il n’y

avait de régulièrement entrete-nues que les routes confiées auxAgents Voyers (routes traversantla totalité du royaume, reliant ca-pitales de provinces et princi-pales villes pour les services ducourrier et des diligences).

Ces routes autour de Gardanneétaient celles de Marseille à Aix

Les réalisations

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Les réalisations du 19ème sièclePromenade

Le 17 Décembre 1840, la municipalité décide de créer lelong du chemin de grande communication (La Malle-Trets)une promenade publique.

Mais il y a ce ruisseau au débit irrégulier large de 7 à 8mètres, dans lequel aboutissent les rigoles d’écoulementqui dévalent du castrum.C’était sale et mal odorant.

L’eau L’alimentation en eau était assurée jusqu’au milieu du

19ème siècle, par les sources de la Fontaine du Roy et de St-Pierre, il y avait 3 puits communaux.Dans la basse ville presque toutesles maisons avaient un puits, maislorsque vers 1875 les galeries demines sont réalisées au Sud de laville, les eaux de sources sont dé-viées, le débit des fontaines baissealors que la population augmente.

1896 -1898 - Captage de la Sour-ce St-Pierre par une canalisation de3 kms environ l’eau de cette sour-ce arrive en ville, alimente les fon-taines existantes, de nouvelles fontainessont créées (dont celle de La Répu-blique au bas du Cours du mêmenom), Gardanne qui avait deux la-voirs publics en aura bientôt quatre !

19 juin 1898 - l’eau arrive à Gar-danne, et bien sûr on fait la fête !

1919-1929 - C’est vite insuffi-

sant, aussi la Sté Nouvelle desCharbonnages pompera pour laville 400 m3 d’eau par jour, stoc-kée dans le bassin du Cativel.

1925-1929 - Adduction d’eaudes Giraudets

La ville de Marseille accordeà la municipalité de Gardanne ledroit de prélever de l’eau sur soncanal (provenance : la Durance).Une station de pompage et de fil-trage est installée aux Giraudets,(Les Pennes-Mirabeau), une ca-nalisation de 12 kms amène l’eaujusqu’à Gardanne, au quartier LaPlaine et des réservoirs sontconstruits.

L’eau potable coule à flots etles Gardannais auront bientôtl’eau à la pile !

1950-1970 - On construit deslotissements, la distribution d’eaupotable est difficile dans certainsquartiers.

1972 - Le Canal de Proven-ce fournit de l’eau brute prove-nant du Verdon, une station detraitement et de potabilisation estconstruite au quartier Ballon,(Meyreuil).

La ville prend la gestion del’eau en 1985.

La station de Ballon vient encomplément de celle des Girau-

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l’obligation de maçonner la voûte pourassurer sa solidité, augmenteront consi-dérablement le prix de revient. Le perçacoûta 120000 Frs !

La commune malgré les subventionss’endette, les impôts augmentent et le mai-re qui avait eu l’audace de réaliser ce tra-vail exceptionnel fut battu aux électionssuivantes !

Le lit du ruisseau ne fut pas comblé eton réalisa un égout collecteur ; après sacouverture seront créés : les Cours de laRépublique et de Forbin et la premièrepartie du Boulevard Carnot. Cet égout étaitloin d’être parfait car les eaux usées mê-lées à l’eau du ruisseau se déversaient tou-jours dans la Luynes... Mais c’était mieuxqu’à la fin du 18ème siècle. Le 2 mars 1761un arrêté du Parlement avait enjoint aux

habitants de transporter le fumier hors de l’agglomération.Il y avait dans les maisons, dans les rues, tous les déchets(reliefs des repas, fumier des animaux domestiques, excré-ments... c’était la sueio mot provençal qui peut se traduireen français par : cloaque, dépôt de fumier...).

L’amélioration se poursuit au début du 20ème siècle parla réalisation de l’égout de La Bourgade (Faubourg de Guey-dan), de celui du Cours Forbin, les immeubles étaient équi-pés de fosses septiques pour améliorer la qualité des eauxusées, mais ce n’est qu’en 1974 que fut construite la stationd’épuration à Payannet. C’est à cette époque que l’on a sé-paré les eaux usées des eaux pluviales, et ne sont déverséesdans la Luynes que des eaux claires sinon pures.

En 1999 ont débuté les travaux de construction de la nou-velle station d’épuration. Elle aura une capacité de 50000équivalents habitants, et bientôt lorsque après passage dansplusieurs bassins de décantation et de clarification les eauxrejoindront la Luynes, elles seront sans danger pour l’envi-ronnement.

dets, dont la gestion est assuréepar la Sté des Eaux de Marseille.

Pour garantir une bonne dis-tribution, des réservoirs, une sta-tion de pompage sont créés surles hauteurs tout autour de la vil-le. La Plaine en 1952, Biver en1970 et 1977, le Ribas en 1976,la Malespine et la station de pom-page des clapiers en 1989.

La station de Ballon a été re-faite en 1993 et l’Usine des Gi-raudets modernisée en 1997.

La qualité de l’eau est constam-ment contrôlée :

• par la Régie des Eaux, quifait procéder par un laboratoireà 5 analyses par mois,

• par le laboratoire départe-

mental de la Santé Publique : 36analyses par an.

En 1998 consommation moyen-ne : 127 000 m3/mois.

L’assainissementPour assainir la ville il faut

dévier au XIXème le cours du ruis-seau St-Pierre, un tunnel (en pro-vençal : lou perça) sera creusésous la colline du Cativel, à par-tir de l’actuel Bd François-Mar-tin-Deleuil (nom du Maire qui afait voter le 18 août 1862 la réa-lisation du projet), il ressortiraau Chemin d’Aix.

Le coût prévisionnel des tra-vaux (60 000 Frs) représente 3fois le budget annuel de la vil-le... Les difficultés rencontrées,

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Les réalisations Églises et chapelles

• Église St-Pierre. En 1022 cette église est à peu de dis-tance du lieu fortifié (ou castrum) que l’on nomme Gar-danne. C’est la vieille église, elle était déjà en mauvais étatau XVème siècle, agrandie, rafistolée à plusieurs reprises, elleest déclarée croulante en 1888, désaffectée en 1901... et dé-molie vers 1930. Le clocher, construit en 1772, est resté enplace. Autres lieux de culte (1093)

• St-Valentin - église Médiévale (en 1619, elle a été rem-placée au même endroit par la Chapelle des Pénitents, tou-jours debout car restaurée).

• Ste-Baudille - Chapelle au Quartier du même nom.

• St-Michel - Quartier de la Plaine St-Michel (Usine Pe-chiney).

• St-Sébastien - église du 15ème siècle. On peut la situerPlace Ferrer, (démolie à la Révolution).

• St-Roch - Chapelle édifiée après la peste de 1720, auQuartier du même nom.

A la Révolution, seule la vieille église est restéebâtiment religieux. Les autres lieux de culte deve-nus biens nationaux ont été vendus.

• Quant à la Chapelle de l’Hospice, construite vers1830, elle a servi d’église entre 1901 et 1906. Ellea également été utilisée comme école.

• L’église actuelle Ste-Marie a été commencée enJuin 1905 et inaugurée le 7 Octobre 1906.

• L’église de Biver a été a été inaugurée le 8 No-vembre 1925. Elle a été dédiée à Ste-Barbe.

Les croix

• Celle située sur l’avenue d’Aix est la plus an-cienne, quant à celle implantée dans le moulin au

Cativel, elle a été élevée par leCuré Meissonnier en 1894, elleremplaçait une croix en bois de1844.

• La croix du Cativel est exac-tement la même que La Croix deProvence placée en 1875 sur laSte-Victoire, à l’initiative dumême prêtre alors curé de Rous-set, seule la fixation est diffé-rente.

• Au cimetière, sur le tombeaudes prêtres, après le décès en1895 du Curé Meissonnier, lesparoissiens ont fait placer unecroix identique en modèle réduit.

Les écolesDepuis la fin du 17ème siècle,

la communauté de Gardanne sepréoccupe du savoir de ses gar-

çons. Les filles auront leur maî-tresse d’école cent ans plus tard(décision du 25 juin 1789) .

22 Germinal 2ème année de laRépublique Française, une et in-divisible (11/4/1794). La muni-cipalité de Gardanne organise lesécoles primaires : les instituteurssont les citoyens Pierre Viou etPierre Césilly, l’institutrice la ci-toyenne Félicité Peiresc. Les Gar-dannais n’avaient pas attendul’obligation du 27 Brumaire del’An III (17.11.1794) !

1850-1860 - Il y avait 4 écoles(3 libres et 1 communale), l’éco-le communale était située à lamairie et recevait 30 élèves

17 février 1877, le conseil mu-nicipal de Gardanne a expriméle vœu que l’école communale

Ancienne école de garçons rue Jules-Ferry (1910)

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1969 - Construction du groupe scolaire de Fontvenelle.

1970 - Construction du Collège d’Enseignement Secondai-re (CES) du Pesquier.

Le nombre d’élèves des écoles de Gardanne et Biver, y com-pris le Lycée Agricole de Valabre, est de 3 590 dont 460jeunes venant des autres communes.

1988 (septembre) - Ouverture du lycée Fourcade.

1991 Le collège Gabriel-Péri est remis à neuf pour la ren-trée.

1996 Le CES du Pesquier partiellement démoli est recons-truit.

1999-2000 A la rentrée scolaire l’effectif scolaire à Gar-danne est de :

840 élèves en maternelles, (6 écoles publiques - 1 privée)

1410 élèves en élémentaires ,(7 écoles publiques - 1 privée)

1280 élèves dans les 2 collèges,2303 élèves dans les 3 lycées.

congréganiste de filles fût trans-formée en école laïque de filles.(Délibération du Conseil Départe-

mental, Académie d’Aix)

1881 - Loi “Jules-Ferry” surl’obligation, la gratuité, la laïci-té de l’instruction publique.

Les écoles communales exis-tantes et disséminées (traversede la Mairie, Rue Borély, Ave-nue de Toulon), sont regroupéesdans les bâtiments construits RueJules-Ferry de 1881 à 1886

Ces bâtiments deviendront :Collège Gabriel-Péri et LycéeProfessionnel de l’Étoile.

1884 - Ouverture de l’Insti-tut Agronomique au Château deValabre selon les vœux de Mmela Marquise de Gueidan, il seratransféré vers 1960 dans des bâ-timents neufs construits sur lesterres du Domaine de Valabre etdevient le Lycée Agricole.

1888 - Ouverture de l’écoledes sœurs pour les filles.

1891 - Les frères maristes ou-vrent l’école libre de garçons.

1912 - Ala rentrée: 233 élèvesà l’école de garçons, (répartis en5 classes). On peut penser que lasituation est à peu près la mêmeà l’école de filles.

Faute de place, de nombreuxenfants de nationalité italiennene peuvent être scolarisés, il s’agit

presque exclusi-vement d’enfantsde l’aggloméra-tion ouvrière duPuits Biver. Unepétition sera adres-sée au Directeurdes Mines pourla création d’uneécole.

1925 - La Sté

des Charbonnagesouvre des écolesprivées à Biverde 1929 à 1931

Faute de places 2 classesfonctionnent dans la chapelle del’hospice.

1936 : 10 classes de garçonset 10 classes de filles.

Écoles libres à Gardanne et à Biver.

1946 - 1947 - Suite à la natio-nalisation des mines, les écolesde Biver deviennent des écolespubliques.

1948 - Dans l’ancien bâtimentde l’école de filles fonctionnaitun centre d’apprentissage pourfilles, devenu collège d’ensei-gnement technique, puis en tra-versant la rue: Lycée Professionnelde l’Étoile.

1957 -1960 - Édification du grou-pe scolaire Avenue de Toulon(garçons, maternelle, CEG).

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Les personnagesLe Roi RenéNé le 16/1/1409 à Angers, Mort à Aix le 10/7/1480Duc d’Anjou - Comte de Provence et de ForcalquierRoi de Jérusalem et de Sicile

Laissant aux historiens le soin de nous instruire sur lerègne du Roi René, nous nous contenterons de décrire la vieà Gardanne sous son Règne.

Les terres de Gardanne étaientla propriété de plusieurs seigneurs,dont Guillaume de Rousset, (pro-bablement le plus important detous puisqu’il possédait le châ-teau) il lui acheta Gardanne pour4000 florins provençaux, le 26juin 1454, payable sur le premierdon que lui fera la Provence (àsa mort il n’avait toujours paspayé !).

Il nomma Gibert d’Auton,prieur du Castrum de Gardanne,gérant et gouverneur de son do-maine.

Le Roi René prit possessiondu vieux château-fort situé dansle castrum mais celui-ci man-quait de confort, et était d’accèsdifficile, aussi il s’installa lorsde ses séjours à Gardanne, dansla demeure construite par Guillau-me de Rousset, qu’il fit agrandiret embellir.

Cette demeure se situait aupied de la colline du Cativel surla rive droite du ruisseau St-Pier-re à l’emplacement de notre Hô-tel de Ville... Hélas, cette demeurequi n’avait pas été édifiée poursoutenir des sièges, a complète-ment disparu !

Le roi venait souvent à Gar-danne où la vue des bois le char-mait, il aimait reposer son regardsur les vertes prairies et les ver-gers. Il montait sur le Cativelpour voir le départ de la chasse

et suivre sans fatigue sur l’éten-due de son territoire les péripé-ties des coureurs de gibiers.

Il aimait notre village, il futgénéreux en lui accordant tousles privilèges de la ville d’Aix,les Gardannais le lui rendaientbien.

Les séjours

Le Roi René vient à Gardan-ne pour la lère fois le 31 décembre1457.

Au cours des années 1458-59-60 et jusqu’à fin 1461 il fitde nombreux séjours à Gardan-ne, puis il regagna l’Anjou et onne le revit plus jusqu’en novembre1469. On s’activa tellement pourfêter son retour que le feu pritaux cuisines, se propagea à toutl’édifice et son séjour fut écour-té, il repassa par Gardanne enavril 1470

Il revient en Provence en no-vembre 1471 après la mort deson fils, et séjourna fréquemmentà Gardanne en 1472-73.

Même en l’absence du Roises amis venaient à Gardannepour y chasser.

Les aménagements

Il acheta des maisons conti-guës afin d’agrandir la sienne quicomportera près de 40 pièces. La

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et rouge marquée aux armes royales.

Les fêtes

Première visite 31 décembre 1457

René aimait la musique et se déplaçait avec sa maîtrisede 12 chapelains et chantres tous revêtus du costume et dela livrée royale. Ce jour là, la réception fut grandiose : plu-sieurs ménestriers sont appelés, Chapelains Augustins, moinesde St-Victor, les prêtres de la paroisse, ses vassaux... et biensûr les Gardanois .

22 mai 1458, le troupeau acheté à Manosque arriva à Gar-danne, avec bergers et chiens. Il fallut 22 tondeurs pour toi-letter les 1300 bêtes à laine dans un joyeux remue-ménageavant le départ pour les Alpes par les carraïro (chemins) sé-culaires.

Il y eut certainement beaucoup d’autres réceptions, no-tamment à l’occasion des chasses, mais les 2 précitées ontété animées et vécues par nos ancêtres gardannais. La Courdes Comptes d’Aix, à laquelle devaient être soumis lescomptes du gérant du domaine, trouvait toutes les dépensesexagérées... Mais il faisait bon vivre à Gardanne au tempsdu Roi René.

Les Bontemps et François

Jean-Baptiste Bontemps

Né à Gardanne le 25 mai 1584, de souche gardannaise.Barbier et chirurgien de Louis XIII, puis son 1er Valet deChambre, avant d’être celui de Louis XIV.

En 1650 il fut anobli par Louis XIV.

Alexandre Bontemps

Alexandre Bontemps, son fils, lui succéda, né à Paris en1626, il était l’ami et le protecteur de Claude de Forbin. Il

cour, au midi, devant la façadeprincipale, était entourée par lesoffices. Acôté de cet hostel, étaitla maison du verger.

René avait fait relever la ber-ge de son étang du Pesquier, etl’avait peuplé de poissons ; il yavait sa barque.

Pour monter sur le Cativel, leRoi avait fait construire un es-calier de terre et de pierre.

La ferme

L’administrateur du domainepercevait les fermages, puis pritdu personnel et se chargea del’exploitation. Il acheta du bé-tail, des bœufs pour les labours,des mules et mulets pour le trans-port, des vaches et des taureaux,des porcs, des oies, des chèvres,des canards... On cultivait descéréales, des légumes un peu devigne, le foin qui n’était pasconsommé sur place, était ven-du aux hôteliers d’Aix...

Les vergers et jardins don-naient les fruits, et les fleurs pourla Reine Jeanne et c’est aussipour lui être agréable que le 5avril 1458, par ordre du Roi , leprieur fit l’acquisition à Manosquede 1318 moutons.

Le jardin zoologique

De ses voyages, le Roi avaitramené des animaux divers, si

bien qu’il y avait à Gardanne unvéritable “jardin zoologique” :oiseaux tunisiens, rossignols, au-truches, gazelles de Barbarie,lions (mâle et femelle), éléphants,un tigre, six chameaux...

Les ouvriers

Pour construire la résidencedu Roi, on avait fait appel à denombreux artisans de Gardanneou d’ailleurs (Aix, Marseille ouAvignon). En temps ordinaire lepersonnel du château se compo-sait d’une trentaine de serviteurs,mais au moment des récoltes, cenombre était doublé.

Les ouvriers agricoles : mois-sonneurs, gens qui taillaient lavigne, recevaient un salaire conve-nable. On venait de loin pour tra-vailler à Gardanne !

Pour faire le beurre, le Roiavait fait venir un vacher d’An-gers pour gouverner les cameaux(=chameaux) le mourre (=mau-re) venait du même pays que leschameaux.

Il en venait de Coni, de Gênes,du Piemont, des Alpes, du Var,mais aussi de Bouc, de Marseille,d’Auriol...

Serviteurs et muletiers étaientgratifiés de vêtements, quant auxbergers, traversant la Provencepour conduire les bêtes dans lesAlpes, ils portaient la robe blanche

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Les personnagesfut, pendant près de 60 années un des personnages les plusimportants de la cour du Roi Soleil, 1ervalet de Chambre deLouis XIV, mais aussi : Gentilhomme de la Chambre, Gou-verneur des Château et Parc de Versailles, Gouverneur deMarly, Trianon et La Ménagerie.

Il jouissait de toute la confiance du Roi qui le prit com-me témoin lors de son mariage avec Madame de Maintenon.

Joseph de François, (1642-1714)

Fondateur vers 1698/1700 de l’Hôpital de La Charité.Fils aîné d’André de François, et de Marguerite Bontemps,(cousine germaine d’Alexandre). Il était Capitaine de Dra-gons.

Célibataire, il a participé à plusieurs des guerres qui ontébranlé l’Europe sous le règne de Louis XIV, son valet étaitde nationalité allemande.

Anne de François, (1651-1718) Sœur de Joseph, décédée également sans postérité, fit

don de la quasi-totalité des biens des familles Bontemps etFrançois à l’Hôpital de La Charité fondé par son frère Jo-seph.

Comte Claude de Forbin-Gardanne1656-1733

C’est la plus vaste seigneurie de Gardanne. C’est vrai-semblablement dans les premières années du 14ème siècleque les seigneurs de Forbes (comté d’Aberdeen - Écosse)s’installent en France puis à Marseille.

En moins d’un demi-siècle le riche armateur avait faitsouche dans le midi. Par acte du 27 novembre 1482 JacquesForbin acquiert la seigneurie de Gardanne, mais il était écritque la branche cadette des Forbin ne conserverait pas ses

privilèges au delà du 17ème siècle.

En trois générations les For-bin-Gardanne perdirent leurs pri-vilèges et une grande partie deleurs biens. En effet, sous LouisXIV, les habitants de Gardannemirent à exécution leurs anciennesvelléités d’indépendance et re-conquirent leurs droits aux dé-pens des châtelains.

Pierre de Forbin et son épou-se Anne habitaient une maisonau pied du Castrum et la trans-formèrent en petit château flan-qué d’un portail rehaussé dublason familial que l’on peut en-

core deviner aujourd’hui dans larue Puget.

C’est là que naquit notre plusillustre Forbin de Gardanne: Clau-de, le 6 avril 1656, dans un cli-mat de tension entre les habitantsde Gardanne et les anciennes sei-gneuries qui n’acceptaient pas laperte de leurs droits ancestraux.

Ce sont les Forbin de Mar-seille qui influencèrent indirec-tement la carrière maritime deClaude, mais c’est surtout sonfrère Louis qui lui ouvrit la car-rière des armes. Claude fut leseul dont l’histoire retint dura-

blement le nom, auprix d’un combatperpétuel pour leshonneurs et pour l’argent. Toutes lesactions de sa vie ten-dront à la reconquêtedes biens et des titresdont sa naissancel’avait injustementprivé. Héros téné-breux pour les uns,chevalier à la tristefigure pour les autres,Claude était un ré-volté de la premiè-re heure, par défi,jamais par jeu.

Jeune chevalieret marin intrépide,personnalité vive,bouillante, impé-tueuse, trop souvent

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bellit le château.

En 1737 il demande l’érection en fief du Domaine de Va-labre, (Gaspard souhaiterait rendre noble sa possession etformer un marquisat). Il se heurte à l’opposition des Com-munautés de Gardanne et d’Aix, le domaine étant à chevalsur les 2 territoires. Il renouvelle sa demande l’année sui-vante, elle est à nouveau refusée.

En 1746, il acquiert des terres au Castellet, (04), il de-mande l’autorisation de donner à ce domaine le nom de Guei-dan, sa requête est acceptée, l’année suivante il demandeque cette acquisition, soit décorée du titre de marquisat. Enmai 1752 par lettres patentes de Versailles, il obtient satis-

confronté à des situations cri-tiques qui nécessitaient l’inter-vention constante de son meilleurami, Alexandre Bontemps, alorsGouverneur de Versailles et confi-dent du Roi Louis XIV.

Grand Amiral des Armées Na-vales du Royaume du Siam, Che-valier de l’Ordre Militaire deSt-Louis en 1699, promu offi-ciellement Chef d’Escadre en1706, il porte désormais le titrede Comte. A force de courage,de persévérance, d’ingéniosité,toujours honnête et sincère, Clau-de de Forbin-Gardanne avait en-fin redoré son blason et retrouvéla dignité perdue par ses aïeux.A 50 ans il entrait dans les an-nales de l’Histoire de France,après avoir défrayé la chroniquejudiciaire et maritime pendantplus de trente ans.

C’est en janvier 1715 que leComte Claude de Forbin-Gar-danne reçut son congé définitifet s’installa dans sa maison decampagne sur ses terres de St-Marcel près de Marseille pourune retraite heureuse loin de l’agi-tation du monde. Il vaquait à unevie douce et charitable, attentifà la misère des hommes. Les pay-sans venaient y mendier un peude pain. Les joies de la nature,le jardinage et la chasse occu-pèrent une partie de ses journéespendant de nombreuses années.Il y vécut heureux, bénéficiant

depuis 1711 de la charge du gou-vernement de Gardanne dont sespères avaient été illégitimementdépossédés.

Il lui semblait désormais quel’essentiel de son œuvre était ac-compli pour l’honneur des For-bin-Gardanne et de toute laProvence.

Le 4 mars 1733, la mort s’em-para de lui, le Chevalier de Gar-danne, devenu Comte de Forbins’en était allé discrètementcomme jamais il n’avait vécu.Il repose dans la Chapelle St-Charles de l’église paroissia-le de St-Marcel.

Les Gueidan

Pierre de Gueidan, Conseillerà la Cour des Comptes de Pro-vence, originaire de Reillane(04), achète en 1683 le châ-teau et le domaine de Valabre.La construction du châteauremonterait à 1600-1635, quantau pavillon dit Pavillon deChasse du Roy René, construità la fin du 16ème siècle (1573-1583) l’appellation est faus-se, car le Roi René est morten 1480... En 1734, après ledécès de Pierre de Gueidanc’est son fils Gaspard qui hé-rite du château et du domai-ne. Il est Avocat Général auParlement d’Aix. C’est lui quiagrandit le domaine et em-

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Les personnagesfaction et peut désormais porter le titre de Marquis de Guei-dan.

Son fils aîné Joseph-Gaspard-Léon (1725-1764) héritedu domaine, il sera le 2ème Marquis de Gueidan. Il vivait àAix et surtout à Valabre, De son union avec Henriette Félixd’Ollières est né le 1er mai 1783 Louis Joseph Alphonse deGueidan (3ème et dernier marquis de Gueidan)

Le 26 juin 1823 il épouse à Aix, Françoise Joséphine Si-bilot, née à Aix, le 5 octobre 1797 (une roturière) ils n’au-ront pas d’enfant.

Le Marquis Alphonse de Gueidan est mort à Aix le 24août 1853, sa veuve assumera la gestion des domaines, del’exploitation agricole, elle avait à Gardanne une réputationde bonté et de bienveillance « la bonne personne !» disait-on en parlant d’elle. Elle se remarie le 28 novembre 1863 àLouis-Jules Lemercier-Maisoncelle de Richemont, le ma-riage est célébré au Château de Valabre par le Maire del’époque : François-Martin Deleuil.

Françoise Joséphine Sibillot décède à Valabre le 15 Mars1882. Son second mari la suit de près, il meurt à Valabre le11 mai 1882.

Par testament du 10 mai 1880 elle avait légué à la villede Gardanne, tous les biens dont elle avait hérité de son pre-mier mari, avec obligation de fonder à Valabre un InstitutAgronomique et un vœu : « entretenir la forêt pour qu’ellecontinue d’être aussi belle qu’elle la laisse à ses héritiers. »

Par ce testament la Marquise de Gueidan créait une Com-mission chargée de l’Administration des biens qui consti-tuaient son legs à la Ville de Gardanne, du fonctionnementde l’Institut Agronomique qu’elle fondait à Valabre.

Cette commission existe toujours, elle est composée depersonnalités ayant la charge de hautes fonctions dans di-verses administrations. Les municipalité successives de Gar-

danne ont toujours eu à cœur derespecter les vœux de leur bien-faitrice.

L’Institut Agricole qui étaitdans le château est devenu Ly-cée Agricole. Celui-ci a été construitsur des terrains faisant partie dulegs (bail emphytéotique).

Le château abrite la SécuritéCivile. Sur la propriété se trou-ve aussi le CIRCOS qui centra-lise les moyens de lutte contreles incendies de forêts. Le ConseilRégional a restauré la ferme des4 tours. Un bâtiment a été re-construit où se tient l’Écomuséede la Forêt (bail emphytéotique).

Toussaint-Joseph Borely (1 788-1875)

Il n’était pas de souche gar-dannaise, car né en 1788 près deSisteron, il fut d’abord Vice-Pré-sident du Tribunal Civil de Mar-seille (1815), puis ProcureurGénéral à la Cour d’Appel d’Aix(1830).

C’est en 1847 qu’il transfor-ma sa bastide La Pousselle et fitconstruire une grande porcherie,où il éleva des porcs de race an-glaise.

M Borély, anglophile distin-gué, transforma le nom de sa pro-priété et l’appela New-Powrcelle,

sa porcherie était citée commemodèle dans la région, dans laFrance entière et aussi en An-gleterre.

On peut même dire que lescochons de Gardanne étaientmieux logés que ceux de la Rei-ne d’Angleterre ! Traduction enlangage actuel d’un rapport de1864 : «Je ne crois pas que lesporcheries de New-Powrcellesaient leurs égales en France etje ne sais si les aménagementsde la porcherie de Windsor qui(...) a fourni à M. Borély ses plusbeaux types de la race porcine,sont mieux entendus.»

Il pratiqua des croisements derace, les porcs étaient moins os-seux, moins voraces, quant à leuralimentation : ils consommaientles produits de la propriété. Ilsera plusieurs fois récompensé àl’occasion de foires et concoursà Salon (1850) à Aix (1864) oùil obtient des médailles d’or. Il afait sculpter des statues de sesplus beaux spécimens.

Al’entrée de la propriété, (rou-te de Gardanne à Mimet), on peutvoir une stèle qui était surmon-tée d’un pourceau. La stèle esttoujours là, mais le cochon lui adisparu...

Toussaint-Joseph Borély, gent-leman-farmer, mourut à Aix en1875, mais son tombeau se trou-ve dans le parc du domaine de

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1886 il écrit de Gardanne « je m’occupe toujours de peintu-re, (...) qu’il y aurait des trésors à emporter de ce pays-ci,qui n’a pas trouvé encore un interprète à la hauteur des ri-chesses qu’il déploie !» L’interprète ce sera lui !

Il peindra le restant de ses jours et mourra à Aix... le pin-

Paul Cézan-ne

Le peintre est né à Aix en 1839,rue de l’Opéra. Son père étaitchapelier. Au Collège Bourbonil se lie d’amitié avec Émile Zolaet, c’est ensemble qu’ils par-courent la campagne. Après desétudes de droit, il refuse de prendrela suite de son père devenu ban-quier. Il veut peindre !

Il vivra chichement de l’ar-gent alloué avec parcimonie parson père, d’autant plus chiche-ment, qu’il se met en ménageavec Hortense Fiquet dont il auraun fils en 1872, tout cela à l’in-su de son père.

Pendant son séjour en Pro-vence, il fait venir Hortense etleur fils, d’abord à l’Estaque, puisà Gardanne, lorsqu’il commen-ce à venir y peindre tous les jours.« Je suis à Aix et je vais chaquejour à Gardanne. » (lettre à Zoladu 20/8/1885). Il louera d’août1885 à fin 1886 chez Louis Ba-ret aufié (*) un appartement au27, cours Forbin (une plaque yest apposée). Son fils fréquentel’école communale rue Jules-Fer-ry (emplacement du Lycée del’Étoile).

Il va peindre dansla campagne, son ma-tériel sur une petitecharrette tirée par unâne. Quand sa toile nelui plaît pas, il la dé-chire et l’abandonnedans le champ, des mor-ceaux que le paysancourroucé doit ramas-ser.

Il épouse HortenseFiquet le 28 avril 1886et deux de ses témoinssont gardannais: LouisBaret et Jules Peyron.

C’est de Gardannequ’il rompt avec Zolalors de la parution duroman l’Œuvre (lettredatée du 4/4/1886).

On lui connaît 10toiles, 4 aquarelles et4 dessins dont le sujetest Gardanne. Les 3principales vues, peintesdepuis la colline desFrères seront repro-duites sur le site. Cesont elles qui auraientinspiré les premierspaysages cubistes deBraque, Picasso, De-rain : on peut dire que le cubis-me est né à Gardanne. Le 11 mai

(*) aufié (cordier), les “aufo” sont des plantes qui après avoir macéré dans l’eau sont passées au battoir, filées, tordues pour en faire des cordes, filets de pêches, paniers, paillassons, etc.

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Maires de Gardanne

Il faut savoir que les maires ont longtemps été nommés par lesPréfets, les fréquents changements de régime, expliquent la courtedurée des mandats

Les armoiriesLe A des armoiries provient de la racine “ana” (qui veut

dire eau) de Gardana surmonté de la croix de l’abbaye deSaint-Victor qui symbolise la protection depuis le rocher(Gard).

Car Joseph 1804 -(An XII)Bourgal Joseph-Antoine 06/1805 (An XIII) - 1814

Bourrelly Augustin 1815 - 1817Vaussan Louis-Antoine 1818 - 1820

Pontier François 1821 - 1825Marin Joseph 1826 - 1827

Vaussan Joseph 1828 - 1829Girard Jean-Baptiste 1830 - 1839

Baret Auguste 1840 - 1847Valette Octave 1848 - 1852Escoffier Paul 1853

Girard François 1858 - 1859Deleuil François-Martin 1860 - 8/1868

Valette Octave 8/1868 - 1870Maurel Ferdinand 1871

Maisoncelle de Richemont 1872 - 1873Laurin Laurent 1874

Michel Joseph ainsi que Baudoin Firmin sont Maires Intérimaires en 1875

Delmas Joseph 1876 - 1877Maurel Ferdinand 1878 -.1880

Baudoin Firmin 1881 - 1883Guirand Joseph 1883 - 1891

Poussel Léon 1891 - 1896Maurel Agricol 1896 - 1911

Deleuil Alphonse 1911 - 1914Bourtin Elisée 1914 - 1919Deleuil Robert 1919 - 1929Savine Victor 1929 - 1941Goulet Jules 1941 - 1945

(nommé par le Gouvernement de Vichy)Savine Victor 8/44 - 4/45

(Comité de Libération) Savine Victor 1945-1971

Lieutaud Philémon 1971 - 1977Meï Roger depuis 1977

Les plus anciennes da-tant du 15 ème siècle.

Le A surmonté de la croixsur fond azur, couronné partrois tours existe depuis,qu’en 1 790 Gardanne est de-venu chef-lieu de canton.

en 1696

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• Revues Municipales y compris énergies.

• Société archéologique méditerranéenne.

• Histoire de Gardanne (Chaillan).

• Le Roi René en son château de Gardanne (Chaillan).

• Bulletin N° 29 Arts et Livres de Provence (1956) Les Gueidan.

• Mémoire d’Éric Lebreux « Les institutions communales et

élites municipales à Gardanne (1758-1790)».

• La légende noire d’un Corsaire provençal (Gérard A Jaeger).

• Encyclopédie des Bouches-du-Rhône.

• Non aux villes tentaculaires (Sabran).

• Des Compagnies Minières aux Houillères... (Gilbert Bagnis).

• Archives Communales et Départementales.

• Archives Paroissiales.

• Le Cours d’hier à demain (G. Gay).

• Fascicule Office du Tourisme.

• Documents Régie des Eaux.

• Musée Gardanne autrefois.

Et, comme nous commençons à être des ancêtres

nos souvenirs personnels...

Ont participé à la rédaction de cet ouvrage :

Gilbert Bagnis, Dominique Berthout, Léon Car, Huguette Garrido,

Jeannot Menfi, Lucienne Nadolski, amiral Jean Toni.

Remerciements à René Willaine

Sources

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Conception-réalisation

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munication ville de G

ardanne - 273, avenue Léo-Lagrange - 13

120 G

ardanne - Impression

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