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L’EXPÉRIENCE DE LA MÉDECINE NATURELLE STRESS : TUEZ-LE DANS L’OEUF Près d’un quart des Français se sentent « stressés tous les jours ou presque » mais ne savent pas comment évacuer cette tension. Il faut pourtant agir vite avant qu’il ne devienne chronique car il fait le lit d’une infinité de pathologies. Bien avant de recourir aux médicaments, de très nombreuses solutions thérapeutiques naturelles s’offrent à vous pour lui régler son compte.…(p.18) . MARS 2015 n° 22 Le prix de la civilisation Notre dossier p. 8 à 14 Maladies auto-immunes Les remèdes naturels en période d’examen (p. 06) Nathalie Lefèvre a testé la musicothérapie (p. 21) L’hypertension artérielle : discrète et trompeuse (p.22)

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Maladies auto-immunes, des solutions alternatives

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L’EXPÉRIENCE DE LA MÉDECINE NATURELLE

STRESS : TUEZ-LE DANS L’OEUF

Près d’un quart des Français se sentent « stressés tous les jours ou presque » mais ne savent pas comment évacuer cette tension. Il faut pourtant agir vite avant qu’il ne devienne chronique car il fait le lit d’une infinité de pathologies. Bien avant de recourir aux médicaments, de très nombreuses solutions thérapeu tiques naturelles s’offrent à vous pour lui régler son compte.…(p.18).

M A R S 2 0 1 5 • n ° 2 2

Le prix de la civilisation

Notre dossier p. 8 à 14

Maladies auto-immunes

Les remèdes naturels en période d’examen (p. 06)

Nathalie Lefèvre a testé la musicothérapie (p. 21)

L’hypertension artérielle : discrète et trompeuse (p.22)

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L’EXPÉRIENCE DE LA MÉDECINE NATURELLE

La version PDF du numéro 22 que vous lisez en ce moment a été finalisée le mardi 3 mars 2015.

Cette version PDF ne reprend pas les articles parus dans la newsletter du jeudi. Ceux-ci ne peuvent être consultés que sur la version «en ligne» du magazine.

Chaque semaine - et jusqu’à la parution du n°23 - nous mettons à jour le numéro en cours en y ajoutant deux ou trois articles. Ces textes, vidéos ou documents audio, réservés aux abonnés. vont enrichir le magazine en ligne mais ne sont par ajoutés à la version PDF.

Je vous recommande donc de lire nos numéros directement en ligne et de vérifier régulièrement si de nouveaux articles ne sont pas venus enrichir le numéro en cours.

Alexandre Imbert

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sommaire4 actualités

6 TraitementTrac, s’en débarasser avant les examens.

7 TraitementHoméo de la réussite scolaire.

8 DossierMaladies auto-immunesIl y a seulement une vingtaine d’années, les maladies auto-immunes étaient quasiment inconnues. On découvre progressivement qu’on peut regrouper sous cette appellation un grand nombre de pathologies et que leur liste s’allonge irrémédiablement. Face aux maladies auto-immunes, la médecine officielle est aujourd’hui totalement désarmée et la recherche dans ce domaine reste limitée du fait du petit nombre de patients concernés par chaque affection. Les maladies auto-immunes sont la conséquence de notre mode de vie moderne. Seuls les tenants de la médecine naturelle sont prêts à l’admettre.

15 En tête à têteFrançois Couplan. L’ail des ours.

16 RencontreMaria-Elisa Hurtado-Graciet : Il ne faut pas négliger les causes émotionnelles des maladies.

18 TraitementLe stress. L’étouffer dans l’œuf.

21 Testé pour vousNathalie Lefèvre a testé la musicothérapie.

22 TraitementL’hypertension artérielle, discrète et trompeuse.

26 RemèdeAllergique au soleil ? Protégez-vous avec le Polypodium.

27 Courrier des lecteurs

Édito

Les obèses dans le piège de l’empoisonnement

On est trop gros... Dans les pays développés le surpoids est désormais la norme. Je ne parle pas d’obésité, mais seulement de surpoids. Selon les chiffres de l’OMS, en 2014, plus de 1,9 milliard d’adultes – personnes de 18 ans et plus – étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 600 millions étaient obèses. Le surpoids et l’obésité concernent déjà près de 42 millions

d’enfants de moins de 5 ans...Dans les foyers, notamment chez les femmes et encore plus à l’approche du printemps, c’est un peu la panique avec son cortège d’excès dangereux : on se lance dans des régimes déraisonnables, on détourne les médicaments de leur fonction initiale, on sucre à l’aspartame, on multiplie les interventions chirurgicales (liposuccion, anneau gastrique)... L’»épidémie» de kilos est ainsi devenue, depuis des années, une véritable manne pour tout un tas d’industriels, géants de l’agro-alimentaire et labos pharmaceutiques en tête.Je ne suis pas le seul à critiquer ce business des «gros» et certains pensent qu’il faut le faire en réhabilitant l’image des personnes en surpoids. On s’extasie désormais sur les rondeurs de mannequins plantureuses et on défend le droit des obèses à occuper plusieurs places dans un avion. Quelle générosité, quelle ouverture d’esprit... dira-t-on, mais, au risque de vous choquer, je vous avoue que je ne suis pas favorable à cette banalisation du surpoids.Dois-je vous faire remarquer qu’un lion n’est jamais en surpoids, alors qu’un chat domestique l’est fréquemment. Est-ce parce qu’il fait le régime Dukan ? On me répondra que le lion doit chasser, alors qu’un chat domestique n’a qu’à se rendre à la cuisine. Mais cette explication ne tient qu’à moitié parce que le lion chasse peu et que le chat domestique joue, se promène et chasse même jusqu’à ce qu’il soit trop vieux... ou trop gros pour le faire. Alors vous allez me dire que le lion ne mange pas à sa faim, ce qui est là aussi inexact, les animaux sauvages ont en général un bon équilibre nutritionnel.Non, la vraie raison du surpoids n’est pas l’abondance ou le dérèglement de l’impression de satiété, c’est l’empoisonnement généralisé des populations et l’absence de valeur nutritive des aliments que nous mangeons. Notre organisme fonctionne en effet de manière très pragmatique. Tant qu’il lui manque des nutriments, il vous les demande. Et lorsqu’un poison se présente, il tente de l’éliminer. S’il n’y parvient pas, il le stocke dans un endroit où il ne fera pas trop de mal : un gros bloc de graisse. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les régimes s’accompagnent souvent de maux de tête à cause des poisons qui sont remis dans le circuit. L’empoisonnement généralisé dont je parle n’est d’ailleurs pas que physique, il est également psychique : je mange parce que c’est l’heure à laquelle on doit manger ou parce que j’ai vu quelqu’un en faire autant à la télé.À l’approche du printemps, vous êtes nombreux à nous demander des conseils pour maigrir et, si vous lisez bien nos publications, vous verrez que nous n’en donnons jamais. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’autre conseil à vous donner que celui-ci : mangez sainement. Tâchez de ne plus consommer d’aliments raffinés, de nourriture transformée, aseptisée, sur-cuite, de fruits et légumes forcés, de viande torturée... il n’y a rien de plus simple comme conseil et pourtant, vous verrez qu’il est extrêmement compliqué de l’appliquer. Ce qui vous permettra, au moins, de réaliser à quel point noussommes pris dans le piège de l’empoisonnement. Ce sera un premier pas.l

Alexandre Imbert

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Actualités

n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

Le magazine Prescrire éclaire sur les risques de sur-diagnostics de cancer du sein

durant les mammographies de dépistage en apportant des chiffres éloquents qui donnent à réfléchir. Sur 1000 femmes qui participent à un dépistage du cancer du sein entre 50 et 70 ans (soit 11 contrôles par femme), environ 75 cancers du sein seront découverts grâce à ce dépistage tandis que 15 autres le seront en dehors de ce circuit. Au final quelques femmes subiront un traitement moins lourd grâce à ce dépistage et entre 0 et 6 éviteront la mort. Mais et c’est là que le bât blesse : « au moins 19 femmes sont étiquetées, malades du cancer et exposées inutilement aux effets indésirables des traitements d’un cancer (chirurgie du sein, radiothérapie, hormonothérapie, chimiothérapie), alors que leur cancer serait resté asymptomatique en l’absence de dépistage »

alerte le journal. l Prescrire, février 2015

Mammographie : peser le bénéfice-risque

Le tabac rétrécit le cerveau, la méditation le rajeunit !

Le tabac entrainerait un amincissement du cortex cérébral (mémoire, langage, perception…) d’après des chercheurs anglo-saxons. Si vous êtes fumeur, des études

ont déjà montré qu’en vieillissant votre fonctionnement cognitif sera globalement légèrement inférieur aux non-fumeurs tout comme votre mémoire et votre flexibilité cognitive. Et aussi que le tabagisme augmente votre risque de démence. Dans cette nouvelle recherche, des IRM ont comparé des cortex de fumeurs actuels, d’anciens fumeurs et de non-fumeurs. Résultat des courses : le cortex s’amincit normalement en vieillissant mais fumer accélère ce processus. En revanche, si vous arrêtez de fumer, le cortex peut se régénérer en partie mais lentement et pas complètement. Chaque année d’arrêt serait donc synonyme d’amélioration cognitive. Il vous faudra cependant 25 ans d’abstinence pour retrouver le cerveau d’un non-fumeur ! Trop long ? Vous pourriez peut-être opter alors pour la méditation pour réparer plus vite ces années d’inconscience. Des chercheurs américains viennent en effet de montrer que la méditation peut ralentir la perte de matière grise du cerveau (le tissu qui contient les neurones) et se sont déclarés surpris par l’ampleur des résultats. Motivé mais trop difficile ? Essayez alors l’arrêt progressif du tabac. Des scientifiques danois viennent de démontrer que l’arrêt brutal chez les gros fumeurs induit une chute de la consommation d’oxygène et de flux sanguin dans le cerveau ce qui peut entraîner un quasi état de démence durant les premières heures qui suivent l’arrêt ! Ils suggèrent donc d’arrêter progressivement pour un sevrage plus doux… Voilà vous n’avez plus

qu’à essayer ! l

Journal of Cerebral Blood Flow & Metabolism, février 2015 - Molecular Psychiatry, février 2015 - University of California (UCLA), février 2015

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EN BREF…

Actualités

ALTERNATIVE Santé l mars 2015 l n° 22

Contempler le Grand Canyon, le plafond de la chapelle Sixtine ou écouter l’Ave Maria de Schubert pourrait donner un coup

de pouce appréciable à notre système immunitaire. C’est ce que des chercheurs de l’Université de Berkeley (Etats-Unis) viennent de mettre en avant. Les scientifiques ont en effet mesuré le lien entre les émotions positives déclenchées par ces expériences et notre niveau de cytokines pro-inflammatoires. Au contact de la nature, d’une œuvre d’art ou d’une expérience spirituelle, ces derniers baisseraient automatiquement, entraînant une myriade de bienfaits pour la santé. Une étude récente avait montré que les personnes dépressives avaient en effet un niveau plus élevé de cytokines pro-inflammatoires que la normale et que ces mêmes cytokines bloqueraient des neurotransmetteurs clés comme la sérotonine ou la dopamine, qui contrôlent notamment l’humeur, l’appétit, le

sommeil et la mémoire. l

Université de Berkeley, février 2015

Problèmes de sommeil ? Gare à vos os ! La bonne santé d’un os normal passe par un renouvellement osseux quotidien qui pourrait être entravé par des nuits perturbées. Une récente recherche suggère que l’apnée du sommeil pourrait être une cause méconnue de certains cas d’ostéoporose. Les effets de l’apnée du sommeil sur la durée et la qualité du sommeil, le niveau d’oxygène, l’inflammation et d’autres aspects de santé pourraient en effet impacter le métabolisme des os. Journal of Bone and Mineral Research, février 2015

Rénover et décorer sans dangerComment débusquer les toxiques dans les peintures ou la literie, les composés organiques volatils dans les parfums ou les aérosols anti-odeurs et s’assurer d’une bonne qualité de l’air intérieur ? Bref décorer ou rénover sa maison sans s’intoxiquer ? Retrouvez l’essentiel à savoir dans ce nouveau petit guide édité par WECF. L’association a passé à la loupe tous les produits de rénovation et de décoration pour protéger votre santé et celles de vos proches et limiter les troubles respiratoires ou les allergies notamment chez les plus jeunes. Disponible gratuitement sur www.projetnesting.fr ou à commander en version papier auprès de WECF France

L’huile de coco contre l’hypertensionSuper aliment, l’huile de coco offre une combinaison unique d’acides gras avec des effets particulièrement intéressants pour la santé comme l’amélioration de la fonction cérébrale ou une diminution de graisse corporelle. La précieuse potion pourrait également limiter l’hypertension, surtout si elle est associée à l’exercice physique. Une prometteuse étude portant pour l’instant sur des rats montre que le duo huile de coco-exercice physique permet de retrouver une tension normale en l’espace de cinq semaines (pour les rongeurs).Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, février 2015

Nature, art et religion : super anti-inflammatoires !

Pour la première fois, une étude française – menée sur 11 personnes seulement – vient de montrer les bénéfices de la

sieste sur le niveau de stress et le système immunitaire. D’après les chercheurs, seulement 30 minutes de sieste pourraient inverser les dégâts hormonaux d’une mauvaise nuit en restaurant le fonctionnement des systèmes neuroendocriniens et immunitaires. Deux groupes d’hommes ont dormi seulement deux heures durant la nuit. Résultat : leur niveau de noradrénaline, un neurotransmetteur important dans les mécanismes du stress a été multiplié par 2,5 et leur taux d’interleukine 6 (une protéine intervenant dans l’immunité) a également chuté. Après la sieste, tous ces paramètres sont revenus étonnamment normaux. Pour le tiers de la population en dette chronique de sommeil en France (moins de 6 heures par nuit), la

sieste pourrait donc s’avérer particulièrement bénéfique. l Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, février 2015

30 minutes de sieste pour restaurer l’équilibre hormonal

Maladies auto-immunes : le mercure mis en cause

Le lien entre l’exposition au mercure et les maladies auto-immunes devient de plus en plus évident. Des chercheurs ont

mesuré l’imprégnation en mercure dans les cheveux, le sang et les urines de 1352 femmes en âge de procréer. Résultat : plus l’imprégnation en mercure est forte, plus le risque de développer des anticorps ANA (Anticorps antinucléaires) s’accroît (jusqu’à 11 fois plus de risque chez les femmes plus intoxiquées). Ces anticorps sont le point commun à toutes les pathologies auto-immunes et précèdent généralement de plusieurs années l’apparition des premiers symptômes. Voilà qui interroge une fois de plus sur notre consommation de poissons prédateurs dont on sait désormais qu’ils contiennent des quantités importantes de mercure. Toutefois, une autre étude qui vient de paraître, suggère que les bénéfices de la consommation de poisson restent supérieurs aux dangers qu’elle nous fait courir. Les acides gras polyinsaturés pourraient même selon les scientifiques lutter activement contre les dommages causés

par le mercure dans le cerveau. lEnvironment Health Perspectives, février 2015 - University of Rochester Medical Center, janvier 2015

Alors que le traitement hormonal substitutif

(THS) est déjà largement mis en cause dans le cancer du sein, une nouvelle publication scientifique, compilant 52 études et faisant intervenir plus de 100 chercheurs internationaux, montre qu’il augmente aussi le risque des deux principales formes de cancer de l’ovaire de 40 %. Ceci avec seulement 5 années de traitement. Le cancer de l’ovaire est un des plus redouté car il est souvent découvert à un

stade trop tardif. l

The Lancet, février 2015

Le traitement hormonal augmente de 40 % les risques de cancer de l’ovaire

Le chardon-Marie est connu depuis des lustres comme

un des meilleurs remèdes pour restaurer l’activité du foie (il est ainsi référencé dans notre pharmacopée depuis Pline l’Acien). A ce titre, il a déjà été employé avec succès dans le traitement des hépatites et en accompagnement des traitements officiels du cancer. Le principal constituant actif des graines de chardon-Marie, la silymarine n’a cependant pas livré tous ces secrets. Elle pourrait ainsi s’avérer une alliée intéressante pour traiter la maladie de Cushing, une maladie hormonale rare causée par une tumeur dans la glande pituitaire du cerveau (à ne pas confondre avec le syndrome de Cushing). Des chercheurs allemands l’ont en effet testé avec succès sur des tissus humains et ont déposé d’ores et déjà un brevet pour planifier des essais cliniques. Cela laisse espérer un futur traitement non-invasif permettant d’éviter la chirurgie du cerveau, une des seules solutions thérapeutiques

actuelles. l Nature medecine, février 2015

Du chardon-Marie pour combattre les tumeurs du cerveau

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n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

Traitement

Que vous soyez étudiant, spor-tif, artiste ou... médecin, nul n’est à l’abri de cette forme très particulière d’émotivité. Le

trac rejoint la crise d’angoisse : gorge et ventre noués, sensation d’étouffement, tremblements avec jambes flageolantes, sueurs, cœur qui bat vite et très fort pour certains, rougeur du visage avec oreilles écarlates, nausées, voire vomissements (c’était le cas de Jacques Brel avant chaque représentation). Dans les cas extrêmes (examens, compétitions spor-tives), le trac provoque une fébrilité ex-cessive, des difficultés de concentration avec parfois le fameux « trou noir », la perte de tous ses moyens (impossibilité de prononcer une phrase cohérente) et peut même laisser une empreinte du-rable.

Conseils alimentaires l Votre petit-déjeuner doit être consis-

tant, comportant fruits ou jus d’orange, fromage de chèvre ou de brebis, céréales afin de prévenir le fameux « coup de pompe de 11 heures » dû en fait à une hypoglycémie.

l Le déjeuner et le dîner doivent être di-gestes, évitant les plats trop copieux, re-doutables pour la vigilance et la concen-tration.

l N’hésitez pas à consommer de l’huile de Perilla, riche en Omega 3 et gam-ma-tocophérol, pour perméabiliser les membranes des cellules nerveuses.

l Les germes de blé :Obtenus en trempant les grains dans de l’eau et en les laissant germer deux jours. Les germes constituent la partie vivante de la plante et apportent 2 fois plus de calcium, 3 fois plus de magnésium et de phosphore, beaucoup plus de vitamines B, C, D et E que le blé cuit. Disponible en pharmacie et en boutiques diététiques sous forme d’huile.

l La lécithine Par sa richesse en phosphore et en acides aminés précurseurs des neuromédiateurs du cerveau, la lécithine possède un rôle régulateur des troubles nerveux.Vous la trouvez surtout dans le jaune d’œuf coulant, la noix, le soja ou dans les huiles de carthame, de colza ou de lin.Les huiles de germe de blé et lécithine de soja et carthame sont faciles à trouver sur Internet.

Homéopathie

l Argentum nitricum, GelseniumPrendre 4 granules 2 à 3 fois par jour en dehors des repas de l’un ou de ces deux médicaments en 9 ou 15 CH dans la se-maine qui précède l’épreuve. Puis prendre 10 granules le matin de l’épreuve, à re-nouveler éventuellement en vous y ren-dant.

Fleurs de Bach l Le Rescue Remedy est le plus courant

des remèdes anti-stress. Pour d’autres élixirs floraux, il vaut mieux consulter un spécialiste qui déterminera votre profil.

Phytothérapie l Aubépine, passiflore :

En teinture-mère, achetez un flacon de 125 ml. Prendre 2 fois 40 gouttes de l’une ou de l’autre.

l Vous pouvez également vous aider de Euphytose (en comprimés ou solution bu-vable) qui contient entre autres : aubé-pine, ballote, kola, passiflore, valériane…Prendre deux à six comprimés par jour ou une cuillerée à café dans un peu d’eau trois fois par jour.

L’oligo-élément du trac l Magnésium :

Les apports de cet oligo-élément se font habituellement par l’alimenta-tion : agrumes, bananes, céréales complètes, cacao, crustacés et poissons gras, escar-gots, figues, fromages durs, fruits secs (amande, cacahuète, noisette, noix…), légumes (épinard, haricot sec et vert, maïs, pois cassé, soja…), pain complet…

l Lorsqu’existe une carence, il peut être administré sous forme de compément (préférer du malate de Mg)l

Le trac s’en débarasser avant les examsLes étudiants qui souffrent du trac perdent parfois totalement leurs moyens lorsqu’il s’agit de passer un examen oral. Pour conserver son calme, malgré une situation stressante, nous avons cherché pour vous les meilleurs remèdes à prendre avant d’affronter les épreuves.

Avant un examen ou une épreuve l Augmentez l’apport de glucides complexes en consommant des légumes frais et

secs, du pain, des pâtes, du riz, des pommes de terre...

l Augmentez l’apport d’aliments riches en vitamine B1 présente dans la peau des céréales (germes de blé, flocons d’avoine), les légumineuses (haricots, lentilles, petits pois…), la levure de bière et de boulanger, le pain complet, le poisson et les volailles.

l Le café et le thé sont autorisés pour leurs effets psycho-stimulants mais attention aux insomnies s’ils sont pris trop tard. Un manque de sommeil se traduit souvent par des pannes intellectuelles.

l Faites attention à l’alcool et au tabac qui excitent mais troublent la mémoire.

l Prenez 1 dose de Gelsemium 15 CH la veille de l’épreuve et 1 dose une heure avant.

Trac

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ALTERNATIVE Santé l mars 2015 l n° 22

Traitement

L’homéopathie :de la réussite scolaireStress, mémoire qui sature ou qui ne retient rien, fatigue réelle avec troubles du sommeil… Les symptômes des étudiants avant les examens, dont les dates approchent, peuvent sérieusement compromettre leur réussite. L’homéopathie offre un panel de solutions simples et douces pour chaque symptôme et chaque personne.

Anxiété, stressL’homéopathie distingue deux grands profils de stressés : le type « abattu » et le type « agité ».

l Le type « abattu »Ce sujet présente des symptômes d’abat-tement, de trac. Il est inhibé tant physi-quement que psychiquement. La tension intériorisée conduit à des tremblements répétés accompagnés d’une absence de soif, alors que boire soulagerait la ten-sion. Il a souvent les « jambes coupées » et son comportement face au travail et à l’examen se caractérise par une im-pression permanente de ne rien savoir. L’inhibition est à son maximum devant la copie ou l’examinateur. C’est le « trou noir ». Un simple coup de pouce lui suffit pour retrouver ses esprits et sa mémoire.Pour cet état proche de « l’état de choc », prendre une dose de gelsemium 9 CH la veille de l’examen ou quelques jours avant si l’anxiété est trop handicapante avant l’examen.

l Le type « agité »Durant les révisions, le sujet est paniqué. Il commence une matière et sans l’avoir finie, en commence une autre. Il y a du désordre partout, tout est commencé et rien n’est terminé. En conséquence, perte de temps à rechercher des papiers, livres… Il perd ses esprits car le sujet est à la limite de la « saturation ».Durant l’épreuve, le comportement est le même. Interrompant la rédaction de la première question, il passe à une autre, puis à une autre et s’affole par peur de ne pas finir à temps. Au final, le résultat est le même que dans le premier cas, la copie est presque blanche et rien n’est abouti.Aussi longtemps que le sujet est agité, prendre Argentum Nitricum 9 CH, deux granules 3 fois par jour, pour se calmer et être ordonné, à l’extérieur et à l’in-térieur.

MémoireComme dans Les fables de La Fon-taine, nous avons en général parmi les étudiants deux types de sujets qui re-groupent la plupart des cas particuliers: il y a d’un côté le « sprinter » et, de l’autre, le « coureur de fond ».

l Le « sprinter »Le « sprinter » fait un très bon premier trimestre mais s’essouffle rapidement, diminuant de régime au second et troi-sième trimestre, à l’issue duquel il y a pourtant l’examen. À la période du bac, l’adolescence se termine, le sujet conti-nue à maigrir et à grandir, ce qui mo-bilise principalement l’énergie vers la croissance au détriment de l’assimilation. Les bouleversements physiologiques en-traînent des fatigues chroniques « coups de barre de l’étudiant »et peuvent même déboucher sur une une asthénie, qui per-turbe la bonne assimilation des informa-tions et leur restitution.Si vous correspondez à ce profil, prenez Kalium Phosphoricum 9 CH, deux gra-nules 2 fois par jour.

l Le « coureur de fond »Le type « coureur de fond » commence l’année très moyennement et se tient à un « rythme de croisière ». Il se distingue par sa ténacité, son endurance et sa mé-thode. Il est le « costaud » (diathèse : carbonique) de la matière médicale ho-méopathique. Il avance lentement mais sa méthode lui garantit d’aboutir et de passer le cap du dernier trimestre sans faire de prouesses, mais sans courir de risque réel de l’échec. À l’excès, ce comportement handicape l’étudiant par une lenteur chronique et une mémoire faible. Il se contente d’être moyen en n’étant ni réellement bon en mathématiques, ni en français. Ici encore, en soi, ce profil n’est pas néces-sairement inquiétant, mais il faut savoir que, lorsqu’il est poussé à l’extrême, ce

profil peut conduire à une apathie gé-nérale qui entraîne souvent des retards scolaires. On peut considérer que ce com-portement correspond peu ou prou à un comportement d’hypothyroïdien qui se caractérise par une surcharge pondérale et une réelle lenteur physique et intel-lectuelle. Si vous correspondez à ce pro-fil, prenez Baryta Carbonica 9 CH, trois granules 2 fois par jour.

FatigueLa fatigue n’est pas en soi une mauvaise chose et il ne faut pas la combattre, même si elle se traduit par des temps de récupération, à condition que ceux-ci permettent véritablement le repos. Il faut toutefois être vigilant car une simple fatigue peut déboucher sur une fatigue chronique qui s’accompagne alos souvent d’un amaigrissement consécu-tif à un trouble de l’assimilation des ali-ments. La déminéralisation entraîne une fébrilité qui ne permet plus de réfléchir ou de surmonter les efforts physiques et intellectuels.

l Si le sommeil est perturbé et accompa-gné de cauchemars. L’anxiété est perma-nente et les symptômes sont aggravés lors de la pleine lune. Dans ces cas, prendre Natrum muriaticum 9 CH, deux granules 3 fois par jour.

l Si en plus de ces symptômes se greffent une frilosité inhabituelle et une perte de confiance en soi. Prendre Silicea 9 CH en alternernance avec Natrum muriaticum 9 CH, deux granules de chaque 3 fois par jour.

l Si les cauchemars sont intenses et vont jusqu’au délire voire même à des hurle-ments la nuit. Prendre Stramonium 15 CH, deux granules 2 fois par jour. l

Albert-Claude Quémoun, docteur en pharmacie

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l LE DOSSIER

Maladies auto-immunes : le prix de la civilisation

n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

Il y a seulement une vingtaine d’années, les maladies auto-immunes étaient quasiment inconnues. On découvre progressivement qu’on peut regrouper sous cette appellation un grand nombre de pathologies et que leur liste s’allonge irrémédiablement. Face aux maladies auto-immunes, la médecine officielle est aujourd’hui totalement désarmée et la recherche dans ce domaine reste limitée du fait du petit nombre de patients concernés par chaque affection. Les maladies auto-immunes sont la conséquence de notre mode de vie moderne. Seuls les tenants de la médecine naturelle sont prêts à l’admettre.

Les maladies auto-immunes sont typiquement des maladies de « civi-lisation » car, bien que leurs origines soient diverses, elles ont toutes un lien avec une pollution au sens large du terme. Trois facteurs ont sans doute provoqué leur explosion : l’alimentation industrielle, les vac-cins et les métaux lourds. Mais une multitude de causes semblent être à l’œuvre.

L’HYPER-PERMÉABILITÉ INTESTINALELe syndrome de l’intestin poreux mieux connu en anglais sous le nom de « leaky gut syndrome » est sans doute la cause première des maladies auto-immunes. Cette hyper -perméabilité résulte principalement de notre mode de vie moderne. Sous l’effet des maladies, du stress, des médicaments, des aliments industriels, de l’alcool... la paroi intesti-nale s’affaiblit et de nombreux déchets alimentaires et bactériens dangereux franchissent les « mailles élargies » de la muqueuse intestinale pour se retrou-ver dans le sang. Du coup, le système immunitaire réagit en sécrétant des anticorps qui contribuent à l’apparition de dysfonctionnements immunitaires.Il est important de savoir que l’intestin est notre premier organe immunitaire : les deux tiers des cellules immunitaires de l’organisme se retrouvent dans la

muqueuse intestinale !Par exemple, la majorité des globules blancs se trouvent dans notre intes-tin. Ce système immunitaire intestinal mieux connu en anglais sous le nom de GALT (Gut Associated Lymphoid Tissue) est constamment informé par la flore intestinale. En effet, l’intestin abrite également une microflore imposante : 100 000 milliards de « bactéries amies », dites saprophytes. L’exposition journa-lière aux produits chimiques toxiques, aux bactéries et aux traces de médica-ments dans l’eau de consommation, les résidus d’antibiotiques dans la nour-riture, la consommation de produits raffinés et, dans beaucoup de cas, la consommation de médicaments (anti-biotiques, corticoïdes) peuvent provo-quer une diminution du nombre de ces saprophytes. Cela favorise une prolifé-ration de micro-organismes néfastes et même pathogènes qui peuvent emballer le système immunitaire.

LE MERCUREAujourd’hui, il est clairement prouvé que certaines maladies peuvent avoir un lien avec l’intoxication au mer-cure comme des infections virales, des mycoses, la tuberculose, le cancer, la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes, les dérèglements de la glande thyroïde, certaines allergies et certains problèmes dermatologiques.

Maladies auto-immunes : les causes

Les sources de pollution au mercure sont diverses mais la pollution de loin la plus importante provient des amal-games dentaires. Ainsi, une personne possédant huits amalgames métal-liques en bouche (ce qui représente la moyenne de la population française) s’intoxique au mercure à raison de 15 µg par jour. En comparaison, la pollu-tion environnementale liée à l’air pol-lué (usines) et à la consommation de poissons contaminés au mercure ne représente que 2 µg par jour.Dans la bouche, un plombage subit à la fois une abrasion mécanique et une corrosion électrochimique. Le mercure est relargué principalement sous forme de vapeurs et pénètre dans l’organisme par la respiration. Lorsqu’on mesure les émanations sortant d’une bouche avec de nombreux amalgames dentaires, la valeur dépasse de 480 fois la norme admise par la sécurité en industrie. D’autres tests ont démontré qu’après mastication, 90 % des personnes ont une concentration en mercure dans leur salive supérieure à 5 µg/l. Pour 10 %, elle est supérieure à 100 µg/l ! (4 millions de Français environ dépassent ce taux) !

L’ALUMINIUM DANS LES VACCINSUn autre facteur de déclenchement des maladies auto-immunes est très proba-

Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Thierry Schmitz et du Dr Bauplé.

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ALTERNATIVE Santé l mars 2015 l n° 22

l LE DOSSIER

blement la vaccination.De plus en plus, les vaccins sont injec-tés en cocktails de façon trop précoce et de manière trop fréquente aussi bien chez les nourrissons, les enfants et les adultes. Cette pratique intensive de la vaccination provoque des perturba-tions voire des affolements du système immunitaire que seul le lobby médi-co-pharmaceutique s’obstine à ne pas reconnaître car cela mettrait en doute la fiabilité des vaccins.Ainsi, le lien entre le vaccin de l’hépa-tite B et la sclérose en plaques a été officiellement prouvé sans pour autant remettre en cause la politique vaccinale de nos pays « civilisés ».Le lien entre vaccination et maladies auto-immunes est l’hydroxyde d’alu-minium qui est utilisé dans les vac-cins comme un adjuvant qui permet de mieux stimuler la réponse immu-nitaire des patients. Le problème est qu’il reste dans les cellules et continue de stimuler le système immunitaire au point de le dérégler, ce qui peut être à l’origine de maladies auto-immunes. Il faut savoir que la plupart des vaccins contiennent des doses d’aluminium 50 à 80 fois supérieures aux normes de sécurité européennes (15 µg/l).En 1995, dans la revue britannique Vaccine, trois chercheurs suédois ont démontré le lien entre la présence d’aluminium dans un rappel diph-térie-tétanos et une forte production d’immunoglobulines E (IgE) chez les enfants. Or les IgE sont des anticorps indésirables responsables d’environ la moitié des allergies humaines.En Nouvelle-Zélande, huit chercheurs ont comparé la fréquence des allergies chez 1 265 enfants vaccinés contre la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos et la coqueluche (avec de l’aluminium comme adjuvant) et 23 enfants non vaccinés. À dix ans, 30 % des enfants vaccinés avaient consulté un médecin pour des problèmes d’allergies, aucun parmi les enfants non vaccinés !En août 1998, la revue médicale The Lancet annonce la découverte d’une nouvelle pathologie musculaire inflam-matoire d’origine inconnue qu’ils bap-tisent du nom de « myofasciite à macro-phages » dont les symptômes sont des douleurs musculaires et de la fatigue

avec un peu de fièvre. Les biopsies musculaires (prélèvements de cellules) pratiquées sur ces malades révèlent alors la présence d’une concentration anormale d’aluminium au niveau du muscle où l’on a administré un vaccin contenant de l’aluminium.

ET DE MULTIPLES AUTRES CAUSESToute cause extérieure qui stimule régu-lièrement, et fortement, notre système immunitaire peut être responsable des maladies auto-immunes. La pollution aérienne (dans les mégapoles comme dans les maisons neuves et bien iso-lées), l’emplacement de certaines habi-tations, l’utilisation de cosmétiques, de pesticides, les transfusions sanguines répétitives et les médicaments courants participent à cette hyper-stimulation. Certains chercheurs incriminent éga-lement l’action de parasites comme les borélies (transmises par les tiques). Enfin, certaines maladies auto-im-munes (la spondylarthrite ankylosante, par exemple) peuvent être provoquées par la présence de bactéries indési-rables dans l’intestin (en l’occurence, le Klebsiella pneumoniae). C’est tout notre mode de vie moderne que les maladies auto-immunes nous amènent à remettre en cause.

autres sources de pollution à l’aluminium

Nous sommes cernés par l’aluminium l L’eau du robinet car les stations d’épuration qui produisent l’eau potable utilisent

du sulfate d’aluminium pour éliminer les microorganismes et les matières organiques de l’eau.

l Les ustensiles de cuisine comme certaines casseroles, cocottes-minute ou certains emballages (rouleaux de papier alu ou barquettes en alu) libèrent de l’aluminium dans les aliments (100 g de tomates conservées dans du papier d’alu toute une nuit peuvent contenir jusqu’à 6,5 mg d’aluminium). Citons également les boîtes de conserve et les boissons sous forme de canette.

l Les additifs alimentaires– colorants (E173),

– anticoagulants utilisés dans les aliments à base de blanc d’œuf (E520, E521, E522, E523),

– dans les génoiseries (E541),

– dans les aliments séchés sous forme de poudre (laits, cafés et potages en poudre ainsi que le sel raffiné et les fromages industriels (E554, E555, E556-E559).

l Les cosmétiques comme certains dentifrices et déodorants contiennent du chlorure d’aluminium.

l Certains médicaments, dont beaucoup d’antiacides, contiennent de l’hydroxyde d’aluminium parfois en forte dose comme le Maalox (200 mg).

à savoir

Un amalgame (plombage gris) est un alliage composé de 50 % de mercure, 30 % d’argent, 9 % d’étain, 6 % de cuivre et un peu de zinc. En moyenne, un amalgame contient environ 1 g, soit 1 000 000 de µg de mercure, ce qui est énorme.

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n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

l LE DOSSIER Les maladies auto-immunes

Statistiques

Les chiffres français

Aucun organe ni aucune glande ne sont épargnés par les maladies auto-immunes. Elles peuvent éga-lement toucher les surrénales, les ovaires ou les testicules. Le proces-sus auto-immun peut aussi attaquer les liquides circulant comme le sang et ses éléments, tels que les globules rouges, les globules blancs ou les plaquettes. Parfois il s’agit de mala-dies auto-immunes systémiques qui touchent simultanément plusieurs parties. Voici un tableau rapide des principales affections.

XX La polyarthrite rhumatoïde

Elle se caractérise par une destruction progressive des cellules cartilagineuses qui sont remplacées par du tissu fibreux. Les destructions osseuses et articulaires aboutissent souvent à des déformations importantes, en particu-lier au niveau des mains et des pieds.

XX La spondylarthrite ankylosante

Elle est diagnostiquée lorsque le patient présente une douleur et une raideur lombaires pendant plus de trois mois, non soulagées par le repos. Cela s’ac-

compagne de douleur et de raideur de la région thoracique et d’une inflamma-tion de l’iris de l’œil.

XX Le syndrome de Gougerot-Sjögren

Également appelé le syndrome sec, il se traduit par la diminution puis l’arrêt des sécretions des glandes salivaires, lacrymales et vaginales.

XX Le lupus érythémateux disséminé

Cette affection inflammatoire atteint le tissu conjonctif de tout l’organisme et donc les articulations, la peau, les vais-seaux, les reins, les poumons, le cœur et le tube digestif.

XX La sclérodermie

La sclérodermie s’attaque principale-ment à la peau et aux tissus conjonc-tifs. Un des symptômes les plus cou-rants est le syndrome de Raynaud, décoloration de l’extrémité de certains doigts déclenchée par le froid accom-pagnée de signes articulaires de type polyarthrite. Parfois, on constate une atteinte digestive, surtout de l’œsophage,

avec difficulté du passage des aliments.

XX La thyroïdite d’Hashimoto

C’est de loin la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie. Elle se caractérise évi-demment par un manque de sécrétions d’hormones thyroïdiennes mais surtout par la présence d’anticorps anti-TPO détectables dans l’analyse sanguine.

XX La rectocolite hémorragique

Elle se caractérise par des lésions qui se limitent au côlon et au rectum et qui occasionnent cependant d’importants saignements. Deux autres symptômes principaux sont la diarrhée, des brû-lures anales et une envie douloureuse d’aller à la selle.

XX La maladie de Crohn

Évoluant par poussées successives, cette atteinte touche l’ensemble du tube digestif (de la bouche à l’anus). Les lésions sont généralement pro-fondes et peuvent parfois être à l’ori-gine de fistules (trous dans la paroi de l’intestin). Les principaux signes cli-niques sont des douleurs abdominales, la diarrhée prolongée, des émissions de glaires sanglantes, une masse palpable éventuelle dans la fosse iliaque droite, une fièvre modérée, de l’asthénie et un amaigrissement.

XX La sclérose en plaques

Dans cette maladie, les troubles moteurs, visuels, sensitifs dans un stade plus ou moins avancé, sont dus à la formation de plaques de sclérose lésant la myéline des nerfs à divers niveaux du système nerveux.

XX Et aussi

De nombreuses autres pathologies sont classées parmi les maladies auto-im-munes : maladie de Basedow ; myxoe-dème primaire ; maladie cœliaque ; cirrhose biliaire primitive ; cholangite sclérosante primitive ; anémie de Bier-mer ; syndrome de Crest ; pemphigoïde bulleuse ; dermatite herpétiforme ; myasthénie ; polymyosite... La liste est longue et n’en finit pas de grandir.

Une foule d’affections douloureuses et invalidantes

Spondylarthrite ankylosante• 720 000 personnes sont atteintes.

• Elle frappe surtout le jeune adulte.

Thyroïdite d’Hashimoto • 600 000 personnes seraient atteintes (surtout des femmes).

• Elle se déclenche à la cinquantaine.

Polyarthrite rhumatoïde• Environ 600 000 malades (trois quarts de femmes)

• Elle peut survenir à tout âge, mais plutôt entre 30 et 50 ans.

Syndrome de Gougerot-Sjögren• Plus de 600 000 personnes sont concernées (dont 90 % de femmes).

Lupus érythémateux disséminé• 30 000 malades sont répertoriés (majoritairement des femmes).

• Généralement, cette pathologie débute

chez le jeune adulte.

Sclérodermie• Rare (environ 15 000 malades), elle touche surtout des femmes.

• Elle débute, en général, entre 20 et 50 ans.

Rectocolite hémorragique • On dénombre 80 000 cas de rectocolite hémorragique.

• Elle débute entre 30 et 50 ans.

Maladie de Crohn • Elle touche 60 000 personnes (surtout des femmes).

• Elle débute souvent entre 20 et 40 ans mais frappe aussi les enfants.

Sclérose en plaques• 60 000 malades dont deux tiers de femmes.

• Elle apparaît à la trentaine.

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à savoir

Mesures diététiques communes à de nombreux chercheurs

Le régime Seignalet pour un succès franc et durable

Le régime alimentaire paraît être un traitement de choix, cependant il est indispensable que le patient prenne conscience des raisons de ce mode de nutrition et change son état d’esprit par rapport aux aliments considérés traditionnellement comme bons, tels le lait et le blé.Le but du régime Seignalet est de pro-poser un régime de type ancestral ou hypotoxique. Ce dernier s’avère très efficace dans la prévention des mala-dies cardio-vasculaires, puisqu’il est pauvre en aliments dangereux, et riche en aliments protecteurs, mais surtout dans toutes les pathologies dites de « civilisations » telles que les maladies auto-immunes. Voici quelques principes fondamentaux du régime du docteur Seignalet

XX Les aliments à proscire

l Le bléLe blé est dangereux, en raison de la structure de ses protéines et du fait qu’il est toujours cuit. Il faut donc suppri-mer le pain, les croissants, les gâteaux, les pizzas, les biscuits, les biscottes, les galettes de blé, la farine de blé, les pâtes et les semoules. Le pain complet est pire encore que le pain classique, car il est plus cuit et plus riche en molécules de Maillard.

l Le maïsLe maïs est dangereux pour les mêmes raisons que le blé. Il faut donc suppri-mer les corn-flakes, le pop-corn, les grains de maïs doux et la farine de maïs (Maïzena).

l L’orge, le seigle et l’avoine. En somme, toutes les céréales modernes, mutées, cuites, incomplètes vieillies…

l Le lait d’origine animale et ses déri-vésPrésentant de nombreux inconvénients pour l’homme, le lait de vache est donc interdit ainsi que ses dérivés : beurre, fromages, crème, glaces, yaourt. Il faut aussi proscrire les autres laits d’origine animale : chèvre, brebis, jument…

l Les viandes cuites. l Les charcuteries cuites telles que

le jambon cuit, le pâté, les rillettes, le boudin, l’andouillette…

l L’œuf cuit. l Les boissons riches en sucre blanc

et en acide phosphorique, puissants déminéralisant (coca, sodas, jus de fruits du commerce), ainsi que la bière qui est assimilable à une céréale.

XX Les aliments tolérés

l Le sarrasin, le blé noir et le sésame. l Les céréales anciennes complètes

Sauvages, crues ou cuites au-dessous de 110 °C, rapidement consommées, peuvent être bénéfiques, au moins chez certains individus.

l Les viandes sont considérées comme bonnes quand elles sont crues. En cas de dégoût, on tolérera une cuisson la plus brève et la moins forte possible.Dans une viande non biologique, préfé-rez le maigre au gras, souvent bourré de déchets lipophiles. Les viandes doivent être de qualité irré-prochable, achetées chez un commer-çant de confiance. Les volailles, le lapin et les gibiers sont malaisés à ingurgiter crus de même que les abats.

l Les charcuteries crues : le jambon cru, le saucisson, la saucisse, le chorizo, le salami.

l Le café et le thé, raisonnablement. l Les boissons alcoolisées, à dose

modérée.

l Réduire, voire proscrire les graisses saturées d’origine animale (viandes grasses, lait, beurre, fromages) et les modes de cuisson gras.

l Consommer régulièrement des acides gras insaturés : huiles vierges de première pression à froid contenant plus d’oméga 3 que d’oméga 6 (huiles de périlla, de caméline, de lin ou plus accessible huile de colza), poissons des mers froides (ceux qui sont à chair sombre) et huiles de poisson.

l Consommer régulièrement des légumineuses et des végétaux frais (fruits et légumes de proximité, de culture biologique et consommés frais) apportant vitamines et oligo-éléments.

l Éviter les aliments raffinés et les excitants.

l Opter résolument pour les produits issus de l’agriculture biologique.

l En outre, le docteur Kousmine insiste beaucoup sur l’entretien de la flore intestinale, en raison de son rôle fondamental dans l’immunité.

Les aliments déclencheurs

maladie de Crohn

Les aliments dangereux et les plus susceptibles de déclencher les symptômes de la maladie de Crohn sont les suivants, il faut savoir que l’intolérance porte souvent sur plusieurs aliments à la fois :

• céréales (maïs, blé, seigle, avoine) ;

• lait ;

• levure ;

• œufs ;

• légumes de la famille des crucifères (chou pommé, brocoli, chou-fleur,

chou de Bruxelles),

• pommes de terre ;

• tomates ;

• agrumes ;

• thé, café ;

• pommes ;

• chocolat ;

• champignons.

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n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

l LE DOSSIER Les maladies auto-immunes

Alerte à la luzerne

lupus érythémateux disséminé

sclérose en plaques

la méthode KousmineDans les cas de sclérose en plaques, le régime de la doctoresse Kousmine a fait merveille, puisque du temps de son vivant, elle a guéri plus de 500 personnes atteintes de cette maladie.

Ce régime repose sur 5 axes : 1. Réhabilitation de certains aliments (huiles de première pression à froid (lin en particulier), céréales complètes, plus de fruits et légumes, sucre brun ou miel en place du sucre blanc) ;

2. Hygiène intestinale avec espaces de diète et pratique de lavements ;

3. Vérification du pH urinaire afin d’assurer le meilleur équilibre acido-basique ;

4. Complémentation par apport de vitamines et minéraux en cas de déficit

ou de carence ;

5. Prise en charge des implications psychiques de la maladie.

XX Les aliments autorisés

l Le rizDu fait qu’il soit resté semblable à sa forme sauvage préhistorique, l’expé-rience clinique montre qu’il est rarement nocif.

l Le lait de soja et les yaourts de soja Ils sont de bons substituts du lait de vache et des yaourts classiques.

l L’œuf cruL’idéal est de se procurer des œufs bio-logiques. Le blanc, uniquement formé d’albumine et peu ragoûtant, peut être écarté, alors que le jaune sera gobé. On peut aussi les préparer à la coque à tem-pérature peu élevée.

l Le poisson cruLe poisson cuit est moins redoutable que la viande cuite. Cependant, mieux vaut opter pour le poisson cru (mariné dans le citron).

l Les crustacés, les mollusques et les coquillagesLes coquillages crus, les huîtres, les moules, les palourdes… sont même conseillés.

l Les légumes essentiellement vertsAsperge, artichaut, aubergine, betterave, champignons, chou, fenouil, épinards, haricot vert, navet, poireau, pomme de terre, salsifis et légumes exotiques. S’ils sont trop durs pour être consom-més crus, ils sont cuits à la vapeur ou encore à l’étouffée.

l Les légumes secs ou légumineusesPois, haricot blanc ou rouge, lentilles, pois chiche, fève, quinoa, tapioca et soja sont autorisés, cuits à la vapeur ou à l’étouffée.

l Les cruditésOn usera largement des aliments appar-tenant à ce groupe : carotte, céleri, champignons, concombre, cresson, endive, mâche, melon, poivron, radis, salades vertes, tomate.

l Les fruitsAbricot, ananas, banane, cerise, fraise, framboise, mandarine, orange, pample-mousse, pêche, poire, pomme, prune, raisin, fruits exotiques, pour ne citer que les principaux.

l Les fruits secs ou conservésLargement représentés dans le régime (datte, figue, amande, arachide, noi-sette, noix, olive), ils doivent être man-gés crus.

l Certains condiments Sel (complet), vinaigre de cidre, citron, oignon, ail, câpre, cornichon.

l Certains aromates Basilic, bourrache, cerfeuil, ciboulette, coriandre, persil, pourpier, roquette…

l Certaines épicesCurcuma, coriandre, cumin, cannelle, paprika.

l Les boissonsL’eau est conseillée en grande quan-tité. Elle doit être la moins minéralisée possible afin d’éviter une surcharge des émonctoires. Éviter l’eau du robinet, polluée et chargée en fluor.

XX Aliments divers

– Le miel et les pollens, produits natu-rels par excellence.– Les graines germées de légumineuses, ou de céréales ancestrales ou peu mani-pulées par l’homme : soja, lentilles, pois chiche, haricot, riz, sarrasin, épeautre, mil, luzerne.– Le chocolat noir, biologique, contenant du sucre complet.– Le sucre complet, riche en potassium, en magnésium, en calcium, en phos-phore, en fer et en vitamines.

XX Un plus au régime Seignalet

Les huiles vierges crues doivent être consommées en quantités assez impor-tantes : deux à trois cuillérées à soupe par jour et par personne, à verser dans l’assiette sur la salade ou sur le plat de légumes cuisinés (haricots verts, fenouil, etc.). Privilégiez un rapport oméga 6 sur oméga 3 inférieur à 5. En phase aiguë, on conseillera les huiles de périlla, de caméline ou de lin, puis en entretien, un mélange huiles de colza et olive (40%/60%).

XX Mise en garde

En cas de succès, Jean seignalet conseillait de continuer ce régime toute la vie. Ceci apparaît contraignant pour certaines personnes ce qui les expose à une rechute parfois très douloureuse. Il paraît aujourd’hui plus judicieux de ne suivre le régime Seignalet que quelques mois, le temps de faire la recherche des aliments auxquels on est intolérant et ensuite de réaménager le régime Seigna-let selon ces résultats.

Il semble que les légumineuses et certains types de germes de luzerne pourraient favoriser – par un phénomène d’hypersensibilité – l’apparition de la maladie. Certaines données permettent en effet de croire que le lupus pourrait, dans certains cas, être dû à une réaction d’intolérance alimentaire. L’allergène responsable serait la canavanine (acide aminé toxique analogue de l’arginine).

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ALTERNATIVE Santé l mars 2015 l n° 22

Vingt ans d’expérience du Moducare

à savoir

Les traitements de la médecine classique

Le traitement classique proposé est relativement lourd, anti-inflammatoires, cortisone et parfois immunosuppresseurs ou anticancéreux, qui diminuent les symptômes, mais qui ont des effets secondaires délétères.

l Face à un système immunitaire qui fonctionne en excès, la médecine classique propose souvent en première intention un traitement à base de cortisone qui va mettre notre immunité sous cloche y compris notre système de défense. Les patients allergiques ou atteints de maladies auto-immunes verront ainsi leurs symptômes s’améliorer mais au détriment de leur santé. Ils feront des infections plus fréquentes, de l’ostéoporose, de la rétention d’eau, de l’hypertension, du diabète, un glaucome et augmenteront leur risque de développer un cancer.

l Avec l’Imurel (immunosupresseur), certains risques sont significativement augmentés, tels ceux de faire une pancréatite, une hépatite, une pneumopathie, une altération de la fonction rénale, des troubles du rythme cardiaque… toutes manifestations « qui imposent l’arrêt immédiat et définitif » !

l Avec le méthotrexate (anticancéreux), grand consommateur de vitamine B9 (folates et acide folique), il est à craindre une élévation du taux d’homocystéine dont on sait aujourd’hui qu’il est étroitement relié à celui de la fréquence de maladies cardio-vasculaires et de cancers.

sagaLes traitements de la médecine naturelle

Le traitement classique des maladies auto-immunes est relativement lourd (anti-inflammatoires, cortisone, par-fois immunosuppresseurs ou anti-cancéreux), et occasionne des effets secondaires délétères sans résultats probants. La médecine naturelle permet de manière beaucoup plus efficace et sans effets secondaires de gérer la remise en état d’un patient, de redy-namiser un organisme fatigué et de réguler un système immunitaire qui s’est emballé.

XX Le Moducare : incontournable

Il s’agit d’un mélange de stérols et de stérolines (sorte de lipides végétaux extraits du pin maritime) dans une proportion de 100:1. De nombreuses études scientifiques ont démontré l’ef-ficacité du Pro-Moducare dans l’aller-gie, l’arthrite rhumatoïde, le lupus, la fibromyalgie. Immunomodulateur, le mModucare permet à la fois de stimu-ler l’immunité souhaitable (la défense de notre organisme) et déficiente lors des infections à répétition, sida, can-cers… tout en diminuant l’immunité non souhaitable que l’on retrouve dans les allergies ou les maladies auto-im-munes. Il permet souvent au patient d’arrêter la prise de cortisone à condi-tion de le faire très progressivement.• La dose adulte est de 3 gélules par jour à distance des repas (trente minutes avant ou une heure et demi après les repas). La dose chez l’enfant de moins de 2 ans est de 1 gélule par jour et de 2 gélules par jour entre 2 et 12 ans.• Dans le cadre du traitement des maladies auto-immunes, il est préfé-rable d’associer la prise de 3 gélules de Moducare à 6 gélules par jour cinq jours sur sept (arrêt le week-end par exemple) de EAP-Calcium, un trans-porteur de minéraux qui joue le rôle de protecteur cellulaire, sorte de bou-clier protégeant la cellule des immu-no-agressions. Mon expérience après plus de cinq ans d’utilisation de ce pro-duit est qu’il est la pierre angulaire du traitement des maladies auto-immunes

en médecine naturelle.

XX Le glycinate de calcium pour les poussées inflammatoires

Le glycinate de calcium, utilisé pour son action reminéralisante, s’avère en outre être un remarquable anti-in-flammatoire naturel très utile en cas de poussée inflammatoire.• Dose habituelle : 3 gélules par jour.• En cas de poussées inflammatoires, jusqu’à 9 gélules par jour pendant une dizaine de jours.

XX Les compléments qui traitent la permabilité intestinale

l L’utilisation de probiotiques de bonne qualité permet habituellement de nor-maliser la perméabilité intestinale.

l La Boswellia serrata, plante de la médecine ayurvédique, restaure la muqueuse intestinale et la muqueuse pulmonaire. Il est particulièrement effi-cace sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique tout particulièrement). Dans les autres maladies auto-immunes où les mani-festations intestinales ne sont pas au premier plan, ce sont les manifesta-tions articulaires qui sont améliorées.

En 1989, le Professeur Patrick Bouic de l’École de médecine de l’Université de Stellenbosch à Capetown, en Afrique du Sud, découvrent qu’un extrait de pin maritime employé dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde a un effet modulant sur le système immunitaire. Les résultats de leurs travaux, publiés dans l’International Journal of Immunopharmacology (1996, vol. 18, no 12, p. 693-700) seront suivis de nombreuses études scientifiques y compris plus de 120 essais cliniques en double aveugle avec placebo qui, tous, démontrent l’efficacité du Moducare tant pour stimuler un système immunitaire défaillant que pour contrôler l’activité d’un système immunitaire hyperactif (allergies).

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l LE DOSSIER Les maladies auto-immunes

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• 4 gélules dosées à 300 mg pendant deux mois induit une amélioration significative. L’abandon des médica-mentations officielles se fait parallèle-ment.

l Utilisé en médecine traditionnelle chinoise, le Phellinus linteus semble être un des meilleurs remèdes contre l’hyper-perméabilité intestinale.

XX Laminaria japonica pour capter les métaux lourds

L’algue brune Laminaria japonica contient plusieurs principes actifs de la plus haute valeur thérapeutique. Parmi ces principes actifs, il y a de l’alginate qui est un puissant capteur de métaux lourds comme le mercure, l’aluminium, le cadmium (fumée de cigarette), le cobalt et le radium ainsi que des subs-tances radioactives.Les patients atteints de maladies auto-immunes et porteurs de plusieurs amalgames dentaires ou qui suspectent un lien entre leur maladie et la vacci-nation devraient idéalement faire une cure de cette algue.Le Modifilan est aujourd’hui à la fois le meilleur extrait organique purifié de Laminaria japonica, mais aussi le plus bio-disponible. Par rapport à la chlo-rella, le traitement est plus rapide, plus efficace et il ne présente pas ces phé-nomènes d’aggravation temporaire des symptômes.Le Modifilan doit être pris sur un esto-mac vide avec un grand verre d’eau, idéalement le matin à jeun. Il faut éviter la prise le soir car le produit a un effet énergétique pouvant nuire à la qualité du sommeil.• La dose dépendra surtout du poids de la personne : 6 gélules par jour en-des-sous de 70 kg, 8 gélules par jour entre 70 et 80 kg, 10 gélules par jour entre 90 et 100 kg et 12 gélules par jour au-des-sus de 100 kg.La durée du traitement dépendra sur-tout de l’importance de l’intoxication mais est souvent comprise entre 3 et 6 mois.

XX Les acides gras oméga 3

Les acides gras oméga 3 (ALA, EPA et DHA) par leur action anti-inflamma-toire puissante trouvent ici une place de choix. La plupart des personnes

présentant une maladie auto-immune ont perdu l’efficacité de leur delta-6-dé-saturase, enzyme indispensable à la conversion de l’acide alpha-linolénique en EPA, précurseur des prostaglan-dines anti-inflammatoires, anti-aller-giques. Ces patients doivent donc veil-ler à apporter ces nutriments essentiels en consommant des poissons gras trois fois par semaine ou/et en supplémen-tant leur alimentation en prenant régu-lièrement des oméga 3. Une précaution cependant du fait de la toxicité des médications allopa-thiques et du risque d’hémorragie, il est conseillé que cette supplémentation soit pratiquée de façon progressive avec l’avis d’un thérapeute averti.

XX Diminuer le stress

Un dernier aspect commun à toutes les maladies auto-immunes est la néces-sité de gérer le stress, tant le stress aigu qui a souvent causé l’émergence des premiers signes de la maladie que le stress chronique qui est une consé-quence liée à l’aggravation lente des symptômes et des handicaps.Au plan de la supplémentation micro-nutritionnelle, il est essentiel de favoriser une meilleure synthèse de la sérotonine intra-cérébrale (« hor-mone qui rend zen »). C’est la fonction du magnésium (sous forme de glycé-rophosphate qui pénètre au cœur des neurones), du lithium et de la vitamine PP. Il existe plusieurs compléments qui regroupent ces nutriments utiles. Notamment la formule baptisée Stress-Nut qui apporte les deux premiers (et leurs compléments) en quantité adé-quate à la dose de 3 gélules par jour au long cours. Le lithium, quant à lui, sera pris sous forme d’oligo-élément à la dose de 2 ampoules par jour, en sublingual.Enfin, une prise en charge psychothé-rapique doit être systématiquement associée au traitement (même s’il est naturel). On choisira de préférence une thérapie cognitive ou/et compor-tementale qui permettra de remplacer les comportements inadéquats et deve-nus des habitudes par des comporte-ments plus sains, seule garantie de non rechute. l

Les plantes immuno-modulantes

Phytothérapie

Les plantes immuno-modulantes sont les plantes dites adaptogènes : en plus de leur action modulante (et non pas stimulante) sur le système immunitaire, elles exercent souvent une action équilibrante ou fortifiante

du système nerveux

et du système hormonal.

On a peu d’éléments scientifiques démontrant leur action bénéfique dans

les maladies auto-immunes. Mais leur action rééquilibrante peut-être utile. Le mieux est d’alterner différentes plantes adaptogènes (pour réinformer de diverses manières

le système immunitaire)

avec des rythmes de sept jours.

Parmi elles, on citera principalement :

l Le lapacho et la griffe du chat qui s’adressent en priorité aux personnes qui présentent une fragilité intestinale (3 gélules par jour).

l ou le kudzu, particulièrement indiqué pour les gens nerveux ou stressés. Jusqu’à 10 gélules par jour peuvent être prises sans crainte.

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En tête à tête

Depuis 40 ans, François Couplan, ethno-botaniste passionné, accompagne des groupes à la découverte des trésors qu’offre la nature dans nos bois, nos fo-

rêts ou encore nos montagnes. Dans cette émis-sion, il est accompagné par Keiko, cuisinière japo-naise qui s’inspire de la gastronomie française afin d’y apporter sa touche traditionnelle.

Les vertus de l’ail des ours On lui confère des pouvoirs quasi magiques. La légende raconte que les femmes enceintes en met-taient dans leurs poches afin de protéger l’enfant à naître. Proche des autres variétés au niveau des bienfaits, l’ail des ours se distingue par la douceur de son goût, proche du légume. Cette plante est très riche en vitamine C, et renforce l’organisme au moment des transitions saisonnières. Les ours en sont d’ailleurs très friands, particulièrement après la période d’hibernation. On peut lire sur la toile qu’elle possède des vertus amincissante ce qui est assez réducteur. A l’image de l’ail tradi-tionnel, cette plante purifie et draine l’organisme en libérant les toxines et déchets restés accumulés.

La cueillette Nous entrons dans la période idéal de récolte. « Dès le début du printemps, les sous-bois frais se tapissent par endroits de larges feuilles vertes, que l’on pourrait prendre pour du muguet. Mais le simple fait de les toucher ou de les fouler aux pieds indique qu’il s’agit d’un ail, tant l’odeur en est puissante » explique François. Au delà de la

Une émission avec François Couplan, ethnobotaniste

L’ail des ours

confusion avec le muguet, soyez vigilant de ne pas ramasser les feuilles de colchiques, très dange-reuses pour l’organisme. L’odeur reste le meilleur indicateur. Afin de parfumer vos plats, utilisez les feuilles cuites et crues qui feront un excellent aromate.

Idée recette Ravioles d’ail des oursPâte à nouilles : 150 g de farine, sel, 2 œufs, 10 cl d’eau ; farce : 400 g de feuilles d’ail des ours, 1 carotte, 50 g de pignons, 100 g de tofu, 60 g de fromage râpé

l Préparez la pâte à nouilles en mélangeant la farine, le sel, les œufs et l’eau. Laissez reposer une heure au frais.

l Hachez finement l’ail des ours et mélangez-le avec la carotte râpée, les pignons hachés, le tofu écrasé et le fromage râpé. Salez.

l Étalez finement la pâte à nouilles en deux grands rectangles égaux.

l Déposez des boulettes de farce sur le premier rectangle, à 5cm les unes des autres, et badigeon-nez d’eau, au pinceau, entre les tas dans les deux sens.

l Recouvrez du second rectangle et pressez entre les tas pour souder les deux morceaux de pâte.

l Découpez au niveau des soudures avec une roulette à pâtisserie, puis faites cuire à l’eau bouillante jusqu’à ce que les ravioles remontent à la surface. Égouttez ces dernières et servez-les immédiatement. l

Écoutez cette émission en cliquant ici

L’arrivée du printemps marque la période idéale pour reprendre la cueillette sauvage. Dans les endroits ombragés et humides, vous pourrez y découvrir l’ail des ours. Considéré comme un ail sauvage, cette plante est gustativement à mi chemin entre un ail doux et du poireau.

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n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

rencontre

EFT, TAT, Zensight, BSSF, Ho’oponopono, lâcher-prise… toutes ces techniques permettent de résoudre

d’anciens traumatismes et de libérer les émotions. Pour Maria-Elisa Hurtado-Graciet, l’utilisation de ces

disciplines permet souvent de soigner ou de faire régresser les maladies associées à ces traumatismes.

Alternative Santé Comment êtes-vous venue à vous intéresser à l’EFT ?Maria-Elisa Hurtado Je traversais une période très difficile de ma vie et une amie m’a donné le manuel gratuit de Gary Craig (créateur de l’EFT). J’ai com-mencé à l’appliquer tout de suite sur toutes les émotions que j’avais, sur mes douleurs et sur tous les événements que je venais de vivre. C’est ainsi que l’EFT est devenu un outil me permettant de gérer au quotidien les épreuves et les change-ments que je devais surmonter.

A. S. Que signifie EFT et en quoi consiste cette méthode ?

M.-E.H. EFT est l’acronyme des mots anglais emotional freedom technique qui signifient « technique de libération émo-tionnelle ». Grâce à des tapotements sur des points de méridiens d’acupuncture, pendant que nous nous concentrons sur le problème à traiter, nous rétablissons le courant énergétique corporel et libérons ainsi l’émotion négative qui était asso-ciée.

A. S. Quelles sont les indications psy-chiques et physiques de l’EFT ?

M.-E.H. Gary Craig dit toujours : « Utili-sez-le sur tout. » Les indications psy-chiques les plus courantes sont les peurs, les phobies, l’anxiété, les souvenirs trau-matiques, les dépendances, les deuils. Mais l’EFT peut être utilisé aussi pour sur-monter les difficultés scolaires ou profes-sionnelles, la timidité et le manque de

confiance en soi. En ce qui concerne les symptômes physiques, l’EFT aide à soula-ger les douleurs et contribue aussi à la guérison de maladies grâce à la libération des causes émotionnelles. J’ai vu ainsi dis-paraître des eczémas, vitiligos, problèmes digestifs, dépressions, fatigues chro-niques, hépatites… Même si, en aucun cas, l’EFT ne remplace un traitement médical.

A. S. Vous utilisez aussi beaucoup la TAT. En quoi consiste cette technique ?

M.-E.H. TAT signifie Tapas acupressure technique, en français : technique d’acu-pressure Tapas. Son inventeur est Tapas Fleming, qui pratiquait la médecine tra-ditionnelle chinoise et qui a développé la TAT en 1993. La TAT consiste en la réalisa-tion d’une pose bien précise des doigts des mains sur la figure et l’arrière de la tête, tout en se concentrant sur le pro-blème à traiter. Cette pose méditative permet la stimulation de certains points et crée une connexion entre les cellules de la mémoire et la vision. Dans les deux techniques (EFT et TAT), on agit conjoin-tement sur le système énergétique pen-dant qu’on se centre sur le problème à traiter. La différence est qu’avec la TAT, on agit de façon plus globale et avec l’EFT plus on est précis, mieux ça marche. Avec l’expérience on arrive à sentir quelle tech-nique peut mieux fonctionner dans chaque situation, et les deux ont des résultats surprenants.

A. S. La TAT permettrait de traiter les allergies, même si on n’en connaît pas l’origine. Est-ce exact ?

M.-E.H. Oui, en effet. La TAT est très effi-cace pour traiter les allergies. Quand une allergie se manifeste, notre système immunitaire est en alerte, et ceci peut être considéré comme un traumatisme non résolu. L’allergène fait partie du « lot d’informations » qui englobe le trauma-tisme, nous allons l’utiliser comme un pont, comme un lien pour guérir la vraie cause : le traumatisme. Une fois le trau-matisme guéri, les symptômes allergiques diminueront et disparaîtront.

A. S. La TAT agit-il aussi sur d’autres indi-cations psychiques et physiques ?

M.-E.H. On peut considérer que, quand il y a un traumatisme, notre pensée s’est « gelée » d’une certaine façon, avec la TAT nous allons fluidifier cette pensée et la dissoudre. C’est ainsi que nous pouvons aussi utiliser cette technique pour chan-ger nos croyances limitatives.Nous pouvons aussi traiter les racines émotionnelles qui accompagnent toute maladie physique, ce qui va améliorer énormément le processus de guérison.

A. S. Conseillez-vous à chacun de réaliser des séances par lui-même ?

M.-E.H. Oui, bien sûr ! L’objectif de ces techniques est de devenir autonome dans la gestion de notre santé émotionnelle et physique. Ce qui n’empêche pas que, si on a un traumatisme profond ou un pro-

Il ne faut pas négliger les causes émotionnelles des maladies

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blème plus compliqué à résoudre, on peut faire appel à un professionnel.

A. S. Vous pratiquez aussi le Zensight et le BSFF pouvez-nous nous expliquer ces autres techniques ?

M.-E.H. Le Zensight (vision zen) a été créé en 2005 par Caroll Ann Rowland, psycho-thérapeute spécialisée dans le traitement des traumatismes psychologiques. C’est un procédé très doux, remarquablement efficace, et qui permet une approche glo-bale des problèmes, sans devoir en énon-cer précisément tous les aspects, et sans avoir besoin d’en connaître les causes. Avec Zensight Process nous parlons à notre inconscient de façon consciente et nous nous connectons à un « symbole guérissant » par la prononciation et la visualisation. C’est un excellent moyen de vaincre les résistances et de nous connec-ter à notre propre énergie de guérison. En ce qui concerne le BSFF (Be Set Free Fast), Larry Nims, son créateur, le décrit comme un procédé énergétique extrême-ment précis, qui permet de sortir la racine des émotions négatives et des croyances limitatives qui causent nos problèmes. Au lieu de subir des « programmes automa-tiques » négatifs, nous allons recouvrer une liberté de comportement, de choix, de regard sur notre vie. Avec le BSFF, comme dans le Zensight, nous nous adres-sons à notre inconscient et le considérons

comme notre « serviteur fidèle et loyal » pour nous aider à évacuer les barrières qui nous empêchent de développer tout notre potentiel.

A. S. L’EFT, la TAT, le Zensight et le BSFF font partie de ces nouvelles techniques appelées les « techniques psycho-éner-gétiques ». Pourquoi ce nom ?

M.-E.H. Le mot est la traduction de la dénomination anglo-saxonne energy psy-chology. L’objectif de toutes ces tech-niques est de rétablir l’équilibre entre le corps et l’esprit en travaillant sur les blo-cages énergétiques et en même temps sur les causes émotionnelles.

A. S. Vous êtes aussi une spécialiste en Ho’oponopono, cette technique hawaïenne qui s’apparente davantage à une philosophie de la vie qu’à une méthode thérapeutique. Pouvez-vous nous la présenter brièvement ?

M.-E.H. Ho’oponopono est un mot hawaïen qui signifie « corriger ce qui est erroné, rendre droit ». Cette philosophie de vie, comme vous dites avec raison, rejoint le principe des traditions mayas, où nous considérons l’autre comme notre miroir ou comme un autre moi (In lak’esh). Il s’agit ici de prendre conscience que nous sommes dirigés en permanence par des programmes inconscients (nos mémoires) qui nous empêchent d’intégrer notre véri-

table identité. En acceptant d’avoir 100 % de responsabilité sur tout ce qui nous arrive dans la vie (attention, sans qu’il y ait culpabilité) et en libérant ces mémoires qui nous télécommandent, nous retrou-vons une nouvelle dimension de nous-mêmes où le jugement et la souffrance ont été remplacés par la paix et l’amour. C’est un virage à 180 °, une véritable transformation de la conscience.

A. S. Vous organisez régulièrement des ateliers sur la méthode du lâcher-prise de Lester Levenston. En quoi consiste-t-elle ?

M.-E.H. Cette méthode consiste à réap-prendre notre capacité naturelle à laisser aller. Prendre conscience que nous ne sommes pas nos émotions, ni nos croyances et encore moins nos posses-sions. Qu’est-ce qui fait que nous nous accrochons et que nous avons du mal à lâcher prise ? « Est-ce que je préfère gar-der cette émotion, ou est-ce que je peux la laisser aller ? » Je n’ai pas besoin de comprendre comment je vais faire, je vais simplement ouvrir ma main pour observer cet objet en train de tomber. Intégrer le détachement dans notre vie, aucun atta-chement par rapport à une personne, une chose ou une attente quelconque, mais aussi aucune aversion ni jugement. Pour retrouver notre état naturel : l’amour.

A. S. Dans quels sens vont vos recherches actuellement ?

M.-E.H. Tous mes projets vont dans la même direction qui est de faire connaître au plus grand nombre ces outils merveil-leux. Il est très important que nous soyons de plus en plus autonomes et, pour cela, il existe aujourd’hui des outils de guéri-son, simples, efficaces et rapides qui peuvent être aisément utilisés par tous.Concrètement, j’ai deux livres en prépa-ration sur la façon d’appliquer dans le quotidien deux de ces techniques : l’EFT et l’Ho’oponopono.

A. S. Un dernier mot ?

M.-E.H. Réveillez-vous, cultivez la « volonté de vivre » en commençant par prendre soin de votre santé dans tous les aspects de votre être. Prenez soin de vos pensées, libérez vos peurs et lâchez prise sur tout ce qui vous alourdit. Et, pour finir, ne cherchez pas à être aimé, aimez ! l

Propos recueillis par le Dr Luc Bodin

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Traitement

Le stressl’étouffer dans l’œufPrès d’un quart des Français se sentent « stressés tous les jours ou presque » mais ne savent pas comment évacuer cette tension. Il faut pourtant agir vite avant qu’il ne devienne chronique car il fait le lit d’une infinité de pathologies. Bien avant de recourir aux médicaments, de très nombreuses solutions thérapeu tiques naturelles s’offrent à vous pour lui régler son compte.

Personne n’est épargné par le stress car il touche aussi bien les tout-petits que les anciens. Si un stress passager est normal et sans

conséquence pour la santé, il n’en est pas de même pour un stress prolongé, voire chronique, qui va perturber le fonction-nement de nombreux organes du corps.

Les dérèglements dus au stressLe stress agit principalement :

l sur le cerveau, en premier lieu, qu’il met en sur-régime. Il induit ainsi des maux de tête, des troubles de la mémoire et des difficultés de concentration. Puis, à

un niveau supérieur, la fatigue, le désin-térêt et la déprime…

l sur les glandes surrénales, où il génère une production importante d’hormones de stress : adrénaline et cortisone, qui provoquent à leur tour des dérèglements hormonaux.

l sur le cœur, où apparaissent des pal-pitations, des troubles du rythme car-diaque, une hypertension artérielle, voire une angine de poitrine (angor).

l sur les intestins, qui souffriront de spasmes, d’irritations des muqueuses, d’altération de la flore intestinale, de troubles du transit, de ballonnements puis de dysbiose (hyperperméabilité in-testinale).

l sur les poumons, induisant des sen-sations d’oppression, des gênes respira-toires, des suffocations…

l sur les muscles, qui demeureront contractés, voire spasmés, et douloureux.Mais si le stress persiste longtemps, il provoquera des problèmes de plus en plus gênant comme insomnie, fatigue chronique, migraines, crampes et rai-deurs musculaires, problèmes de poids (en plus ou en moins), colite spasmo-dique, burn-out, dépression pouvant être grave, ce qui se terminera souvent par un infarctus du myocarde, une at-taque cérébrale, voire un suicide. Mais, le stress est aussi largement suspecté de favoriser des maladies diverses et graves comme les cancers, la maladie d’Alzhei-mer, les maladies neurodégénératives, les allergies et l’asthme, le psoriasis… Tout cela montre bien l’importance de prendre en compte le stress et de le traiter dès que les premiers symptômes apparaissent.

Les trois phases du stress

autodiagnostic

l La phase d’alarmeElle survient lorsque la personne est sous le choc d’une émotion intense. Elle a du mal à faire face à l’événement et à mobiliser toute son énergie pour réagir. Les glandes surrénales se mettent à produire de grandes quantités d’adrénaline. Le cœur et la respiration s’accélèrent et les muscles se contractent. La personne fait face…

l La phase de résistanceCette phase survient lorsque l’agent stressant persiste dans le temps. Il faut tenir bon et résister. Les glandes surrénales stimulent la synthèse d’une autre hormone : le cortisol. Mais les réserves en énergie du corps baissent au point que ses capacités de récupération sont amoindries. La personne résiste au prix d’une tension intense, qui s’accompagne d’une forte anxiété et souvent d’une tendance à la somatisation.

l La phase d’épuisementC’est la dernière étape. L’agent stressant perdure dans le temps. Les solutions tardent à venir et l’état d’anxiété se maintient. Les réserves du corps sont maintenant épuisées. Un burn-out, une déprime, voire une dépression, commencent à apparaître. La personne ne trouve plus d’intérêt dans ses activités habituelles. Elle est épuisée. Des maladies apparaissent alors, d’abord fonctionnelles comme une colite ou des palpitations, puis organiques comme un ulcère d’estomac, un eczéma, une infection… À ce stade, les capacités d’adaptation de la personne sont dépassées.

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Un cercle vicieuxD’un point de vue biologique, le stress commence par faire monter le taux de calcium dans le sang (calcémie) suite à l’action des hormones de stress : adréna-line et cortisol. Le calcium pénètre alors dans les cellules en expulsant le magné-sium qui s’y trouvait. Cela entraîne une hyperexcitabilité musculaire (contrac-ture, tension musculaire, crampe), ainsi qu’une montée du taux de magnésium circulant dans le sang. À la vue de cette élévation importante, les reins vont se mettre à l’éliminer, ce qui entraîne une baisse importante de toutes les réserves en magnésium de l’organisme.Cette chute du magnésium est respon-sable d’une aggravation de l’état de stress, qui fait monter le taux de calcium circulant qui pénétrera dans les cellules en expulsant le magnésium… Cela crée ce que l’on appelle le « cercle vicieux du stress ».Cette chute de magnésium a de nom-breuses conséquences importantes sur la santé : diminution de la fabrication de l’énergie (ATP) par les cellules de l’or-ganisme (donc fatigabilité), déséquilibre hormonal, troubles de la conduction ner-veuse, amoindrissement de la flore intes-tinale, troubles de l’absorption intesti-nale, ralentissement de la cicatrisation, chute de l’immunité… pour ne parler que des conséquences les plus évidentes.

Les médicaments ? Pas tout de suiteLes traitements conventionnels de type sédatifs, anxiolytiques, somnifères, an-tidépresseurs ne seront réservés qu’aux cas sérieux ou pour des situations ponctuelles (rendez-vous, surmenage, échéances à respecter, examen…). Sinon, il sera préférable de privilégier les traite-ments naturels.

Les traitements naturelsLe traitement du stress passe d’abord par l’élimination de l’agent stressant. Si cela semble une évidence, c’est malheu-reusement souvent occulté. Pour cela, il faut trouver des solutions au conflit en cours grâce à la discussion (le fait d’en parler est un élément très important), la négociation, la compréhension, l’accep-tation, la prise de décision, voire aussi la

compassion et le pardon…XX Un changement de mode de vie

Le changement de mode de vie est sou-vent indispensable lors d’une période de stress prolongée. Il faut tenir la distance. Aussi, sera-t-il préférable de suivre une vie régulière avec des temps de repos et de distraction afin de donner du temps au corps et à l’esprit pour récupérer. Une activité physique en plein air est souhai-table par exemple une heure, deux ou trois fois par semaine. La respiration et l’oxygénation sont également très im-portantes. Elles sont souvent déficitaires lors des états de stress. De grandes ins-pirations suivies de grandes expirations, avec un temps de pause entre les deux, permettent de faire baisser l’acide lac-tique dans l’organisme ce qui favorise une baisse du stress… l’effet est souvent immédiat.XX L’alimentation

Une nourriture de type méditerranéen, riche en fruits, en légumes et en crudi-tés, est toujours conseillée pour lutter contre le stress grâce à leurs apports en vitamines, minéraux et antioxydants. Ces aliments luttent contre l’acidose induite par le stress. Les poissons gras de haute mer (moins pollués), riches en acides gras oméga-3 ont une action antistress reconnue. Ils sont à privilégier avec les légumineuses (lentilles, petits pois, ha-ricots blancs…) grosses fournisseuses en énergie et sans effet sédatif. Il faudra en revanche impérativement limiter la consommation des sucreries, du café et de l’alcool. Enfin, le tryptophane est un acide aminé indispensable à la fabrica-tion de la sérotonine, un neurotransmet-teur souvent déficitaire dans les états dépressifs. On le trouve dans le lait bio-logique, les yaourts, le poulet, les noix et les arachides.XX La phyto-aromathérapie

l Les plantes sont nombreuses et très efficaces contre la nervosité, l’angoisse et l’insomnie : la valériane surtout, mais aussi le mélilot, l’aubépine, la mélisse, la passiflore, la camomille, l’angélique…

l Il est aussi possible de recourir à des préparations vendues en pharmacie comme le Vagostabyl ou la Spasmine (6 comprimés par jour à répartir dans la journée selon les besoins).

l Le millepertuis : c’est une plante essen-tielle à prendre lors des états de déprime. Il a été démontré qu’elle avait une action aussi efficace que les antidépresseurs. Ce-

Restons simples

pollutions

Bien souvent, la simple réflexion

de savoir pourquoi on stresse, de quoi on a peur, qu’est-ce qui est

si important pour que nous nous mettions dans un état pareil… suffit à relativiser le problème et faire baisser le niveau d’angoisse.

Il faut aussi apprendre à organiser son travail : qu’est-ce que je dois faire impérativement aujourd’hui ? Qu’est-ce qui peut être reporté à demain ? Puis-je avoir de l’aide pour réaliser tout cela ? Il est souvent nécessaire de prendre des temps de réflexion dans le calme afin d’établir le planning de la journée avant de commencer… à développer un esprit positif.

La pensée positive permet de se fixer des objectifs et surtout de se centrer sur ses « je veux ». Elle passe par sa répétition, des messages à son corps… Ceux-ci s’imprégneront peu à peu dans les pensées et dans toutes les fibres du corps, pour devenir une évidence, puis une réalité.

ALTERNATIVE Santé l mars 2015 l n° 22 19

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pendant, elle peut rendre moins efficace certains médicaments (anticoagulant, anticonvulsivant, contraceptif oral, di-goxine, théophylline…).

l Les huiles essentielles sont souvent négligées. Elles ont pourtant très inté-ressantes contre le stress. La Lavendula angustifolia, la Litsea citrata, l’Apium graveolens, le Chamaemelum nobile et le Citrus aurantium peuvent être pris à l’unité (au choix) à raison de 2 gouttes de chaque par jour, ou en préparation magistrale à raison de 3 à 4 gouttes deux ou trois fois par jour.

XX Les compléments alimentaires l Le magnésium est toujours déficitaire

lors d’un stress. Il semble mieux absorbé et sans irritation pour l’intestin lorsqu’il est consommé sous forme de glycéro-phosphate de magnésium.

l Les nutriments associés. Il est bien d’as-socier au magnésium de la vitamine B6 et de la taurine (un acide aminé). Mais aussi toutes les vitamines B (levure de bière), les acides gras oméga-3, le zinc, la mé-thionine (SAMe), la tyrosine et, d’une ma-nière générale, les antioxydants (le stress nerveux favorise le stress oxydatif). Tous ces nutriments peuvent être pris alterna-tivement en complément du magnésium.

l Le coenzyme Q10 permettra de « te-nir » grâce à son apport énergétique et le 5-HTP ou la plante griffonia (qui contient du 5-HTP) aidera à remonter les taux de sérotonine (hormone de la sérénité) et de mélatonine (hormone du sommeil).

l Les Poconéols, des complexes de plantes amazoniennes, ne seront bientôt plus en vente nulle part. Si vous avez la chance d’en trouver encore en pharmacie qui en ont encore un stock, essayez de vous procurer les formules qui ont pour n°2, 69 et 73. Celle-ci est très intéressante dans les états de stress : 15 gouttes de chaque flacon par jour pendant trois se-maines.

l Les oligoéléments sont aussi un atout supplémentaire. Notamment le lithium pour les états anxieux (1 ampoule, deux fois par jour, sauf femme enceinte).XX L’homéopathie

Parmi les remèdes les plus souvent ef-ficaces, nous retrouvons (posologie : 3 granules une à cinq fois par jour, selon les besoins) :

l Ignatia 9 CH (surtout) pour les suites de choc émotionnel et pour les per-sonnes qui ressassent leur problème en silence, qui soupirent souvent et/ou qui

ressentent une boule à l’estomac ou à la gorge.

l Gelsemium 9 CH est plutôt le remède du trac et du stress d’anticipation… de la peur de ce qui va (ou pourrait) arriver.

l Staphysagria 9 CH est indiqué pour maîtriser sa colère à la suite d’une humi-liation.XX Les thérapies

comportementales l L’Emotional Freedom Technique (EFT)

est d’une très grande efficacité contre le stress et pour surmonter les chocs émo-tionnels. Il est facile d’apprendre la tech-nique sur le site www.eveiletsante.fr et réaliser seul ses propres séances.

l La psychothérapie ou la PNL sont des thérapies brèves classiques qui per-mettent d’identifier la cause profonde du conflit et surtout de trouver les ressources nécessaires pour le digérer.

l La thérapie psychocomportemen-tale consiste à supprimer les empreintes sensorielles inscrites au plus profond de l’inconscient à la suite d’événements traumatisants survenus au cours de la vie. Ces empreintes se réactivent lors-qu’une situation récurrente se présente, relançant toujours le même programme déstructurant. Leur élimination apporte une libération et un énorme sentiment de liberté retrouvée.

l Enfin, la relaxation, la sophrologie (avec le training autogène et le biofee-dback), le yoga, le taï-chi, le qi gong, la méditation… ont largement démontré leur efficacité dans ce genre d’indication. Ces différentes techniques permettent de prendre conscience de ce qui se passe dans son corps, de ses tensions, de ses souffrances. Elles apportent le vide et le calme nécessaires pour chasser le stress, se sentir de nouveau bien dans sa peau et retrouver sa sérénité.Mais rappelons-nous qu’un état de stress indique qu’il est nécessaire de faire le point sur sa vie, sur ses buts, sur ses as-pirations afin de vérifier si l’on est tou-jours bien en adéquation avec sa propre route. Car généralement le stress pro-vient d’une distorsion, d’un écart sur notre chemin de vie. Il semble être là pour nous dire qu’il faut que cela cesse et qu’il est temps d’y remédier. Car il faut toujours se rappeler que lorsque l’on est bien dans ce que l’on fait, le stress dispa-raît même en cas de travail intense. l

Dr Luc Bodin

Les autres techniquesEt puis aussi …

l L’EMDR aide à digérer des conflits ou des chocs émotionnels plus ou moins anciens.

l L’art-thérapie apprend à s’exprimer au travers du dessin, de la peinture, de la musique, de la danse…

l La chromatothérapie : la couleur verte est souvent très performante. Mais d’autres couleurs seront indiquées selon les situations et les personnes.

l La musicothérapie : selon celle choisie, elle sera stimulante ou détendante.

l Lho’oponopono nous enseigne que nous sommes les créateurs de tout ce que nous vivons. Nous sommes donc à l’origine de la situation stressante. Et par le même principe, nous pouvons tout aussi bien la faire cesser en envoyant de l’amour et de la compréhension dans notre environnement et non plus de la peur et du ressentiment.

l Les massages avec des huiles antistress.

l Le sauna, le hammam…

l La distraction, les loisirs et le rire.

Les six solutions des fleurs de Bach

Élixirs floraux

l Rescue, le remède des urgences, pour soulager un état de stress ou une émotion (2 gouttes sous la langue à renouveler toutes les 10 minutes autant que besoin).

l Star de Bethléem, surtout pour les états émotionnels intenses.

l Mimulus, pour les personnes timides et porteuses de peurs nombreuses.

l Olive, pour recharger les batteries à plat des personnes épuisées.

l Impatiens, pour limiter le surmenage, l’impatience et l’irritabilité.

l Hornbeam, pour retrouver l’entrain et la motivation.

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Testé pour vous

Avec Annabelle de VilledieuCe mois-ci, j’ai testé pour vous une approche phare dans le domaine de la thérapie globale : la musicothérapie. Annabelle de Villedieu est pas-sionnée de musique depuis son enfance. Après dix ans passés au conservatoire où elle apprend le piano et le chant, elle fait la rencontre d’un druide qui lui fait découvrir les bols en cristal. « Ces sons m’amènent à rentrer en contact avec d’autres plans de conscience et ma voix s’impose comme un outil de transmission et de canalisation » confie-t-elle. Lors de ses voyages, elle passe beaucoup de temps auprès des chamanes qui l’initient au tambour et au didgeridoo. Pour donner un cadre à cette pratique, elle se forme également au yoga du son, au chant harmonique et à la musicothé-rapie. Elle donne régulièrement des concerts mé-ditatifs, ou propose des séances individuelles de « bains de sons thérapeutiques. » Afin de bien vivre ce voyage, Annabelle m’ex-plique dans un premier temps sa manière de prodiguer le soin. Je m’allonge sur la table de massage, et elle me couvre d’un drap. Je me sens

Nathalie Lefèvre a testé la musicothérapie

enveloppée et en confiance, prête à me laisser transporter par les sons. Dès les premières sonori-tés, mon mental décroche et je me laisse porter… La voix d’Annabelle, qui s’ajoute aux vibrations des bols, pénètre dans mon corps avec douceur. La sensation de détente est immédiate. En l’espace de trente minutes, j’oublie où je suis. J’ai même l’étrange sensation d’avoir décollé haut dans le ciel, d’avoir fait une promenade dans le cosmos. Je sors de la transe grâce au son du tambour qui me ramène rapidement à la Terre. En émergeant, j’ai l’impression d’avoir dormi des heures. Mon esprit est totalement détendu, comme si j’avais pratiqué une longue méditation. Je me sens se-reine, apaisée, et confiante. Comme j’en témoigne dans la vidéo, je n’ai jamais lâché prise aussi rapi-dement au cours d’un soin. Pendant la nuit qui a suivi, j’ai dormi d’un sommeil extrêmement pro-fond et réparateur pendant près de dix heures. Je vous invite vivement à découvrir l’univers d’An-nabelle de Villedieu sur http://www.annabellede-villedieu.fr/ l

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Traitement

L’hypertension artériellediscrète et trompeuseEn France, entre 8 et 10 millions de personnes suivent actuellement un traitement contre l’hypertension artérielle. Il s’agit donc d’une maladie courante dont la fréquence augmente avec l’âge. Le diagnostic est simple : une prise de tension suffit. L’hypertension artérielle demeure longtemps silencieuse ce qui fait qu’un grand nombre d’hypertendus ne sont pas diagnostiqués. Elle est généralement découverte lors d’un examen médical systématique

La tension artérielle correspond à la pression du sang s’exerçant sur la paroi des artères. Il est donc facile à comprendre qu’une tension éle-

vée risquera à la longue, de traumatiser celle-ci, induisant alors :• L’apparition de plaques d’athérome qui seront à l’origine d’artérite.• Des ruptures produisant des hémorra-gies pouvant être catastrophiques.La tension artérielle est définie par deux chiffres :• la maxima correspondant à la contrac-tion (systole) du cœur qui pousse le sang dans le système artériel. C’est la pression artérielle systolique (PAS) ;• la minima correspond à la phase de dé-contraction du cœur (diastole) lorsqu’il se remplit de sang veineux. C’est la pres-sion artérielle diastolique (PAD).Pour l’OMS, l’hypertension artérielle se définit par des chiffres supérieurs à 140

mmHg (millimètres de mercure, unité faisant référence à la pression) pour la maxima et 90 mmHg pour la minima. En « centimètres » de mercure, générale-ment pris comme unité, cela donne des valeurs maximales de 14/9.Pour être valide, cette mesure de la ten-sion doit être effectuée en suivant des règles strictes, car la tension augmente naturellement avec les activités, le stress, le sport…La tension doit donc être enregistrée :• la personne en position couchée ou assise,• après un repos de cinq minutes mini-mum,• en plaçant le brassard à hauteur du cœur,• à au moins deux reprises, espacées de plusieurs minutes,• aux deux bras (un bras indique parfois une hypertension artérielle alors que la tension est normale à l’autre bras).De plus, une hypertension artérielle doit être confirmée lors de trois consultations successives étalées sur une période de trois mois minimum.Certains sujets émotifs ont des hausses de tension simplement liées au fait qu’ils consultent un médecin. C’est « l’effet blouse blanche ». Pour limiter ce fac-teur, il est conseillé de prendre la ten-sion en dehors du cabinet médical, ou d’utiliser des appareils d’automesure qui permettent au sujet d’évaluer lui-même sa tension à son domicile. Enfin, en cas de doute sur une hypertension artérielle, il convient de réaliser une mesure ambu-latoire de la pression artérielle (MAPA) qui enregistre en continue la tension sur 24 heures et qui sera réalisée par un car-diologue.

Beaucoup d’erreurs de diagnosticLe journal médical AIM (1994, n° 14) tire le signal d’alarme en signalant que si 20 % des hypertendus ne sont pas diagnostiqués… près de 25 à 40 % des hypertensions artérielles traitées n’en sont pas ! Toutes ces personnes seraient donc traitées à tort !

Les causes d’erreur proviennent d’une mauvaise prise de la tension :

l prise de tension après un repas, un café ou une cigarette ;

l non respect du temps de repos de 5 minutes avant la prise de tension ;

l matériel mal étalonné ;

l taille du brassard inadéquate… un petit brassard utilisé sur un gros bras risque de majorer le résultat, et inversement ;

l tension prise au pli du coude, mais celui-ci était-il bien au même niveau que le cœur au moment de la prise ; plus bas, la TA sera majorée, plus haut, elle sera minorée ;

l résultat non confirmé par trois lectures.

Protocole

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ALTERNATIVE Santé l mars 2015 l n° 22

Les facteurs qui favorisent l’hypertension

• Une consommation excessive de ré-glisse,• une contraception orale,• une grossesse (toxémie gravidique),• une alimentation trop salée,• le tabagisme,• l’alcoolisme,• le surpoids,• la sédentarité,• certains médicaments,• le stress et les chocs émotifs prolongés,• le bruit. Une étude a ainsi démontré qu’un bruit dépassant 35 décibels (avion, voiture, ronflement…) lors du sommeil de nuit, faisait augmenter la pression ar-térielle de 6,2 mmHg pour la systolique et de 7,4 mmHg pour la diastolique. Ainsi les personnes vivant à côté d’un aéroport depuis plus de cinq ans ont un risque augmenté d’hypertension artérielle.Enfin, des recherches ont démontré que le cytomégalovirus (CMV) chez la souris était capable d’induire une aug-mentation de tension artérielle. Cela se produirait par l’action d’un processus inflammatoire qui aurait augmenté l’ex-pression de la rénine et de l’angiotensine II (deux facteurs induisant l’hypertension artérielle). Si cette expérience est confir-mée chez l’homme, cela signifierait que, dans l’avenir, il serait possible de traiter certaines hypertension artérielle avec des antiviraux.

Bilan des autres facteurs de risques cardiovasculairesLorsqu’une hypertension artérielle est confirmée, il est indispensable de re-chercher systématiquement les autres facteurs de risques cardiovasculaires qui pourraient aggraver la situation de la personne :• l’âge du sujet : plus 50 ans chez l’homme et plus de 60 ans chez la femme,• un diabète,• un excès de cholestérol et surtout des LDL,• un excès de triglycérides,• un tabagisme en cours ou arrêté depuis moins de trois ans,• un surpoids qui se traduit par une aug-mentation du périmètre ombilical : supé-rieur ou égal à 88 cm chez la femme et 102 cm chez l’homme,• la sédentarité,• des antécédents familiaux d’accident

vasculaire cérébral, d’infarctus du myo-carde ou de mort subite,• la présence chez le sujet de complica-tions cardiaques, rénales, cérébrales ou artérielles secondaires à cette hyperten-sion artérielle.À ceux-ci s’ajoutent maintenant :• Une augmentation de l’homocystéine qui est un acide aminé soufré provenant des protéines alimentaires. Elle est nor-malement transformée en méthionine et/ou en cystéine. Or certaines carences, notamment en vitamines B, font aug-menter son taux ce qui est nocif pour l’organisme.• Une carence en vitamine D.Selon l’importance et le nombre de facteurs de risque observés chez la per-sonne et la hauteur de l’élévation de sa tension artérielle, le médecin évaluera son niveau de risque individuel. Celui-ci conditionnera directement la sévérité du traitement à entreprendre. Car les ob-jectifs de baisse de tension seront plus importants en cas de risque associé et/ou d’hypertension artérielle élevée, qu’en cas de petite hypertension artérielle sans autres facteurs de risques.

Les règles d’hygiène et de diététiqueLa première chose à faire lors de la dé-couverte d’une hypertension artérielle, et avant toute instauration d’un traite-

À ne pas prendre à la légèreMalgré des complications souvent graves, voire mortelles, cette maladie demeure longtemps silencieuse. L’hypertension artérielle est un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires :

l Hypertrophie ventriculaire gauche liée aux efforts supplémentaires que le cœur doit déployer pour envoyer le sang d’une personne hypertendue. Elle est diagnostiquée à l’électrocardiogramme ou à l’échographie cardiaque.

l Angine de poitrine (angor) et infarctus du myocarde.

l Accident vasculaire cérébral : accident ischémique transitoire, hématome intracérébral, hémorragie, ischémie, ramollissement cérébral, œdème…

l Hémorragies diverses : oculaire, labyrinthique (oreille), rupture d’anévrisme…

l Insuffisance rénale.

l Œdème aigu du poumon.

l Artérite (rétrécissement artériel).

l Problème ophtalmique comme la rétinopathie hypertensive, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).

l Trouble sexuel : impuissance.

Pour prévenir toutes ces complications potentiellement graves, il est indispensable d’effectuer un contrôle rigoureux des chiffres tensionnels. Pour cela, les personnes atteintes d’hypertension artérielle doivent impérativement suivre un traitement antihypertenseur constitué d’un ou plusieurs remèdes à prendre tous les jours.

Complications

Des symptômes ? Pas toujoursCette pathologie est généralement silencieuse, c’est-à-dire qu’elle ne provoque aucun symptôme pouvant faire évoquer sa présence. Cependant, dans d’autres situations, des signes peuvent orienter vers une hypertension artérielle.

Ce sont :

l les maux de tête,

l les vertiges,

l les mouches volantes ou un brouillard devant les yeux,

l les saignements de nez,

l une fatigue,

l des crampes,

l des envies fréquentes d’uriner,

l une gêne respiratoire…

Tous ces signes, lorsqu’ils sont fréquents ou répétés, doivent conduire à consulter un médecin qui vérifiera la tension artérielle.

les signes

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n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

ment médicamenteux, est de suivre un certain nombre de règles hygiéno-dié-tétiques :

l Perte du surpoids. Toujours impéra-tive, elle peut, à elle seule, faire dispa-raître l’hypertension artérielle.

l Limitation de la consommation de sel à 5 à 6 g par jour. Le sel se trouve en grande quantité dans les charcuteries, les fromages, les conserves, les plats prépa-rés, la moutarde, le vinaigre, les fruits de mer… Il est aussi conseillé de supprimer la salière sur la table et de remplacer le sel par des condiments, des épices et autres produits relevant le goût des ali-ments sans apport de sel.

l Activité physique. Elle doit être régu-lière plusieurs fois par semaine.

l Arrêt du réglisse et du pastis. l Arrêt de la pilule contraceptive.

Mais il convient également d’éviter tout ce qui peut faire monter la tension : les efforts physiques importants, le stress, les contrariétés, les bains de soleil, les séjours en altitude…Ces simples mesures peuvent suffire à faire revenir la tension artérielle à des valeurs normales. Ce n’est qu’en cas d’échec qu’un traitement sera institué. Il est généralement prescrit à vie.

Les traitements conventionnelsPlusieurs classes de traitements anti-hypertenseurs sont actuellement sur le marché et proposés aux patients selon

leur symptômes : l diurétiques : Lasilix, Fludex, Aldacta-

zine, Aldactone… l bêtabloquants : Sectral, Seloken, Cor-

gard, Célectol… l alphabloquants : Minipress, Trandate,

Alpress… l antihypertenseurs centraux : Ca-

tapressan, Aldomet, Hyperium… l inhibiteur de l’enzyme de conversion

(IEC) : Lopril, Renitec, Corversyl… l inhibiteur calciques : Adalate, Loxen,

Tildiem, Amlor… l antagoniste des récepteurs de l’an-

giotensine II (ARAII) : Tareg, Cozaar, Loortan…

l inhibiteurs directs de la rénine qui constitue une nouvelle classe thérapeu-tique : Rasilez…Il existe aussi de nombreuses associations médicamenteuses.Le choix du remède est spécifique à chaque patient. Il dépendra de l’impor-tance de la tension artérielle, de l’âge de la personne, de l’existence éventuelle de complications cardiovasculaires, de la présence d’antécédents particuliers et de la prise éventuelle d’autres mé-dicaments. Le traitement commencera généralement par la prise d’un médica-ment unique quotidien. Ce n’est qu’en cas de résistance à cette monothérapie que des associations médicamenteuses seront utilisées.

Les traitements naturelsDes traitements naturels associés avec les règles hygiéno-diététiques précédem-ment citées peuvent, dans certains cas, éviter le passage aux antihypertenseurs. De même, leur instauration avec un trai-tement antihypertenseur permet parfois la diminution de celui-ci.XX L’alimentation

C’est le premier point. Une alimentation de type méditerranéen riche en fruits et légumes et pauvre en acides gras saturés est largement conseillée.Les fruits et les légumes sont riches en potassium, un minéral antagoniste du sodium, minéral favorisant l’hyperten-sion artérielle.Les acides gras insaturés (poisson, huile d’olive, de colza, de noix) génèrent les prostaglandines de type 1 et 3 qui sont bénéfiques pour la santé.Enfin, l’ail, les noix et la cannelle ont démontré des actions positives contre l’hypertension artérielle.

La principale cause : l’âge

statistiques

Dans plus de 90 à 95 % des cas, l’hypertension artérielle est dite essentielle ou idiopathique, c’est-à-dire qu’aucune cause n’est retrouvée, si ce n’est l’âge.

Ainsi, à 80 ans l’hypertension artérielle atteint 75 % des personnes. Sinon, il peut s’agir :

l d’un rétrécissement de l’aorte,

l d’un syndrome de Cushing (hypercorticisme, excès de cortisol sanguin),

l d’un syndrome de Conn,

l d’un phéochromocytome.

De la fatigue à l’impuissanceLe retour à la normale d’une hypertension artérielle n’est pas toujours chose aisée, il faut parfois essayer plusieurs remèdes ou associations avant de trouver le bon…

Mais il est important de persévérer jusqu’au résultat final. Car, d’après les études réalisées, seule une personne sur deux serait correctement équilibrée par son traitement. Les autres ne sont donc aucunement protégées contre les complications de l’hypertension artérielle.

Le traitement instauré est à prendre quotidiennement et sans interruption. Car les remèdes n’ont qu’une efficacité temporaire de plusieurs heures pour éviter tout risque de surdosage. Mais le revers de la médaille est qu’en cas d’oubli de son médicament, la tension remonte aussitôt. De même, il ne faut jamais diminuer les posologies d’un traitement antihypertenseur sans avoir demandé au préalable l’avis de son médecin.

En revanche, si ces traitements antihypertenseurs protègent efficacement la personne contre les complications cardiovasculaires de l’hypertension artérielle, ils ne sont pas dénués d’effets secondaires. Ceux-ci sont très variés et dépendent du ou des remèdes choisis. Parmi les effets secondaires fréquemment rencontrés, il y a : l’allergie, la fatigue, les chutes de tension, l’impuissance, les troubles digestifs, les œdèmes des jambes, les bouffées de chaleur, etc.

Effets secondaires

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XX Les nutriments l Les vitamines B6, B9 et B12 en cas

d’augmentation de l’homocystéine. l La vitamine D en cas de carence. l Le potassium est l’antagoniste du

sodium. Il a été prouvé que les carences en potassium favorisent l’hypertension artérielle. Il faut donc tenir compte de l’équilibre entre sodium et potassium (Na/K) dans l’alimentation des hyperten-dus (voir ci-dessus). Il est aussi possible d’utiliser des sels de potassium au cours des repas plutôt que les sels de sodium (en pharmacie) après avoir pris l’avis de son médecin.

l Le magnésium est un minéral essentiel pour la vitalité générale et la réalisation de nombreuses réactions chimiques au sein de l’organisme. Il agit aussi sur la contraction et le rythme cardiaque ainsi que sur son oxygénation. On peut aussi l’absorber sous forme de magnésium ma-late ou, si la prise de ce minéral provoque des désordres digestifs trop génants, par voie cutanée sous forme d’huile de ma-gnésium.

l La vitamine E et la coenzyme Q10 en prévention des problèmes cardiovascu-laires.XX L’homéopathie

l Phosphorus triiodatus 5 CH : 3 gra-nules le matin.

l Aurum metallicum 5 CH : 3 granules le midi.

l Crataegus oxyacantha 5 CH : 3 gra-nules le soir.XX Les plantes

l L’ail, l’olivier et la petite pervenche sous forme de poudre de plante (2 à 4 gélules par jour, selon l’origine) ou de teinture mère (50 gouttes, deux à trois fois par jour) sont efficaces sur l’hy-pertension artérielle.

l La piloselle, l’orthosiphon ou le fucus vésiculeux en teinture mère (50 gouttes deux à trois fois par jour) sont des plantes diurétiques qui peuvent aider à faire baisser la tension.

l La valériane, la passiflore, la camo-mille ou l’aubépine en teinture mère (50 gouttes deux à trois fois par jour) sont des plantes relaxantes recommandées en cas d’hypertension artérielle liée à un stress.

l Il faut également signaler un remède (assez cher) mais dont beaucoup de per-sonnes témoignent de l’efficacité. Il s’agit de TensioReg. Un complément composé de plantes et substances naturelles spéci-

fiques qui peuvent influencer la tension artérielle (l’augmenter ou la diminuer) en appliquant une palette d’actions (diuré-tique, vasoconstriction, vasodilatation, rythme et poussée cardiaque, etc.)XX Les huiles essentielles

Les huiles essentielles sont également intéressantes : HE citron, lavande, mar-jolaine, ylang-ylang, à raison 2 gouttes du mélange deux fois par jour ou/et HE lavande, 2 gouttes matin et soir en ap-plications locales.XX La gemmothérapie

l Olea europea bourgeons macérat gly-cériné 1D : 50 gouttes le matin.

l Prunus amygdalus bourgeons macérat glycériné 1D : 50 gouttes le soir.XX Les complexes

Il existe aussi des complexes intéressants contre l’hypertension artérielle en vente en pharmacie comme Oliviase , Artérase, Sclérodrainol, Uranium composé, Kalium iodatum complexeXX Les oligoéléments

Ils assurent un traitement de fond re-marquable. Il y a trois oligoéléments principaux qu’il faut connaître en cas d’hypertension : manganèse, manga-nèse-cobalt et cobalt, à raison d’une ampoule le matin à jeun, en alternant ces trois produits.XX La sophrologie et la méditation

Elles ont démontré une action sur l’hy-pertension artérielle. La méditation se-rait même capable de faire baisser la tension artérielle systolique (le premier chiffre) de 4,7 mmHg et la tension arté-rielle diastolique (le deuxième chiffre), de 3,2 mmHg, ce dont beaucoup de mé-dicaments antihypertenseurs aimeraient s’enorgueillir !

Une surveillance indispensableElle se fera par les automesures de la ten-sion à domicile… mais aussi par des bi-lans sanguins, cardiologiques et ophtal-mologiques (voir ci-contre) qui se feront tous les 6 à 12 mois selon l’importance de l’hypertension artérielle.Les complications souvent graves d’une hypertension artérielle rendent ces contrôles essentiels. Ils sont à renouveler au moins une fois l’an en cas d’hyperten-sion artérielle équilibrée, davantage en cas de déséquilibre ou de doute sur l’ap-parition d’une complication.l

Dr Luc Bodin

Les examens nécessairesLorsqu’une hypertension artérielle est découverte, un certain nombre d’examens sont nécessaires, dans le but de rechercher une cause éventuelle, mais aussi pour regarder les éventuelles répercussions de cette hypertension artérielle sur l’organisme. Pour cela, le médecin procédera à :

l Un examen physiqueIl ne trouve généralement rien en cas d’hypertension artérielle essentielle. En cas d’hypertension artérielle secondaire, il est possible déjà de noter des signes évocateurs de la cause comme l’absence de pouls fémoraux en cas de coarctation de l’aorte, une prise poids ou un faciès particulier en cas de syndrome de Cushing, etc.

l Un bilan sanguinIl comporte au minimum :

• kaliémie (potassium), créatinine, cholestérol (HDL, LDL), triglycérides, glycémie…

• dosage de l’homocystéine et de la vitamine D,

• recherche de protéinurie évocatrice d’une complication rénale,

• recherche d’une microalbuminurie qui est révélatrice de facteur de risque de mortalité cardiovasculaire chez les personnes hypertendues,

• dosages hormonaux (cortisol, adrénaline, aldostérone) en cas de suspicion d’hypertension artérielle secondaire.

l Une consultation cardiologiqueUne consultation cardiologique est effectuée avec un électrocardiogramme (ECG) qui permet de repérer les éventuelles répercussions de l’hypertension artérielle sur le cœur.

l Une consultation ophtalmologiqueEnfin, un ophtalmologue effectue un contrôle de la vue, de la rétine et surtout des artères de la rétine par un fond d’œil (FO). Car celles-ci sont le reflet de l’ensemble des artères de l’organisme.

analyses

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w

La lucite estivale bénigne est ce que l’on appelle couramment une « allergie au soleil ». Elle est fréquente, notamment

chez les jeunes femmes, et se manifeste en général dès les premières expositions au soleil sous forme de petits boutons très pru-rigineux sur le décolleté, les épaules et les membres (pas sur le visage). Cette maladie, plus ou moins bénigne les premières années récidive la plupart du temps les années sui-vantes, souvent en s’aggravant.

LES MÉDICAMENTS PHOTOSENSIBILISANTS SOUPÇONNÉSLe mécanisme de cette lucite estivale est mal connu. Si on remonte à la source du problème on découvre toutefois souvent que les personnes sensibles ont subi par le passé des traitements médicaux à effet pho-tosensibilisant (psoralènes, tétracyclines, sulfamides, phénothiazides, antidépresseurs tricycliques).Pour traiter les poussées de lucite estivale bénigne, les médecins prescrivent l’applica-

tion de crèmes contenant des corticoïdes et la prise de comprimés d’antihistaminiques, mais le problème est rarement résolu.

UNE FOUGÈRE DU HONDURASLa pharmacopée naturelle dispose pour-tant d’une plante qui pourrait faire reculer cette affection. Il s’agit d’une fougère, le Polypodium leucotomos, qui se développe exclusivement dans les forêts tropicales honduriennes et était couramment utilisée par les Mayas qui en faisaient des tisanes pour traiter les problèmes de peau.Cette plante a fait l’objet de plusieurs études officielles. La plus importante a concerné 495 patients affectés par plusieurs formes de psoriasis auxquels on a proposé de l’extrait de Polypodium Leucotomos. Deux tiers d’entre eux ont vu leurs lésions disparaître ou s’améliorer à 80%. L’effet constaté n’a pas été rapide (en moyenne 6 mois) mais les rechutes ont, ensuite été peu nombreuses (3% des patients seulement).Pour les patients atteints d’une simple lucite estivale bénigne, la durée de traitement

devrait être toutefois considérablement raccourcie : dans un étude sur 28 sujets atteints de ce que l’on appelle une dermite idiopathique) on a proposé deux fois par jour 240 mg d’un extrait de Polypodium leucotomos 15 jours avant l’exposition au soleil puis pendant toute la durée d’exposi-tion. Résultat : près de la moitié des patients ont vu leurs symptômes disparaître et un tiers ont vu leurs symptômes s’améliorer.Il semble que les acides gras du polypo-dium soient capables de bloquer l’excès de production de leucotriènes qui est une des causes de l’inflammation de la peau. Les polyphénols que contient la plante ayant, de leur côté, une forte action antioxydante.

FAIRE LA CUREDémarrez la cure dès le mois d’avril et pour-suivez-la pendant un mois en vous expo-sant progressivement au soleil. Prendre une gélule, deux fois par jour avec de l’eau.Attention : déconseillé aux personnes uti-lisant des béta-bloquants et sous antidé-presseurs. l

Remède

Allergique au soleil ? Protégez-vous avec le PolypodiumPour certaines personnes, le retour des beaux jours se traduit par une réapparition de leur « allergie » au soleil. Cette allergie (qui n’en est pas une) a pour nom lucite estivale. La médecine ne sait pas d’où vient cette réaction. Et si c’était les médicaments ?

n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

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Tous les traitements non cités ci-dessus sont disponibles en pharmacie ou en boutique bio.

CARNET D’ADRESSES

Pro- Moducare ,Glycinate de calcium, Boswellia Serrata La Vie NaturelleTél. : 0800 404 600 la-vie-naturelle.com

Eap-Calcium, Modifilan Effinat SABP 26, Rixensart 2B-1330 Rixensart(Belgique) N° vert international : 00 800 2025 2025effinat.com

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DOSSIER MALADIES AUTOIMMUNES, p. 8 à 14

REMÈDE, p. 26

TRAITEMENT, LA RÉUSSITE AUX EXAMENS p. 6

Polypodium Leucotomos La Vie NaturelleTél. : 0800 404 600 la-vie-naturelle.com

Huiles de germe de blé, Lécithine de soja et carthame Laboratoire FeniouxTél. 02 54 27 16 94

Huile de périlla La Vie NaturelleTél. : 0800 404 600 la-vie-naturelle.com

An Shen Bu BimontTél. 04 75 00 95 43.

Service AbonnementsALTERNATIVE SANTE, Service Abonnements4 rue de Mouchy60438 NOAILLES CEDEXStéphanie Maia : 01 40 46 00 46

Rédaction65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris.Tél. : 01 40 46 00 46. Fax : 01 40 46 05 93. n°CPPAP : 1016T92468

Édité par SANTÉ PORT-ROYAL SAS, RCS Paris B 434 728 952. Également éditeur de Plantes & Santé et de Principes de Santé

Directeur de la publication - Rédacteur en chef : Alexandre Imbert.Rédaction : Dominique Vialard, Michel Dogna, Aude Maillard, Dr Luc Bodin, Patrick Hoor, Benoîte Taffin, Thierry Schmitz, Victoria Siegel, Jean-Baptiste M.Secrétaire de rédaction : Thomas Roure.Maquette : Cristina Purcarete

Abonnement annuel : 24 x. Prix au numéro : 3 x.

ALTERNATIVE Santé lmars 2015 l n° 22

Le courrier des lecteurs

Épanchement de synovieMon fils s’est cogné sur le coin d’un meuble il y a trois ans et a fait un épanchement de synovie. On lui a fait une ponction à l’hôpital mais son genou n’a jamais dégonflé. Le rhumatologue lui fait ponctions et infiltrations sans réussir à le guérir. Maintenant, il parle de chirurgie pour supprimer la membrane de la poche synoviale. N’y a-t-il pas un moyen plus doux ?

Tout d’abord, je vous conseille de consulter un ostéopathe pour vérifier qu’il ne présente pas un problème de posturologie. Faites également un scanner à la recherche d’une « épine irrita-tive ». Et appliquez des huiles essentielles anti-inflammatoires telles que l’eucalyptus citronné, l’hélicryse ou l’achillée de Ligurie. Ou encore massez avec Aromaderm n°2 (labo Aromalia). l

Endormissement tardifMon fils de trois ans ne s’endort qu’à partir de minuit. Malgré différents traitements (médicaux ou psy), il ne parvient pas à trouver un rythme normal. Connaissez-vous un traitement adapté à son âge ?

Derrière ce refus d’aller au lit, il faut prendre en compte un problème psychologique. La façon d’appréhender le moment du coucher n’est pas la même chez tous les enfants : – les uns n’éprouvent pas le besoin d’aller se coucher parce qu’ils ne se sentent pas fatigués ; – d’autres, quoique fatigués, refusent le sommeil parce qu’il est vécu comme une séparation insupportable ou comme une frustration, puisque pendant cette période, les parents vont continuer à vivre, et à vivre pour eux-mêmes. Une attitude ferme (mais non rigide), assumée en parfait accord par les deux parents, nous paraît souhaitable pour ramener le moment du coucher dans des limites horaires raisonnables. Par ailleurs, l’homéopathie offre une gamme de remèdes selon les modalités :les enfants qui ne se sentent pas fatigués : ignatia, Nux vomica, camomilla, valeriana, coffea.les enfants qui refusent la séparation : pulsatille, lachesis, hyoscyamus, phosporus, médorrhi-num, lycopodium.les enfants agités : arnica, Rhus tox, Argentum nutricum, Mercurius solutilis, jalapa, zincum.les enfants qui grincent des dents pendant leur sommeil : belladonna, cina, stromonium…les réveils intempestifs, réveillés par la faim : Lycopodium, psorinum.réveillés par la soif ou par une gêne quelconque : Natrum mur…les cauchemars nocturnes : seul un pédiatre homéopathe peut résoudre ce problème spécifique Je vous conseille également de masser la voûte plantaire avec 3 gouttes d’H.E. de ravensara ou de diffuser (avec un diffuseur atmosphérique) l’huile essentielle de ravensara et/ou de l’essence de mandarine. l

TRAITEMENT, HYPERTENSION p. 22

Tensioreg, SAMe, huile de magnésium, Vitamine D La Vie NaturelleTél. : 0800 404 600 la-vie-naturelle.com

TRAITEMENT, STRESS p. 18

Magnésium, Millepertuis (SIPF), Coenzyme Q10 La Vie NaturelleTél. : 0800 404 600 la-vie-naturelle.com

Otite et poussée dentaireMa petite-fille âgée de 1 an a présenté une otite de l’oreille droite en même temps qu’une poussée dentaire. Ordonnance : antibiotiques et cortisone. Que conseillez-vous pour éviter les récidives ?

Pour prévenir les otites, la première chose est de pratiquer des lavages de nez systématique-ment, une à trois fois par jour selon les besoins.Un traitement homéopathique à préconiser chez le nourrisson consiste à donner : Thymuline 7 CH + Pulsatilla 7 CH + Chelidonium 7 CH, 3 granules de chaque par jour.Par ailleurs, comme ce genre de problème survient souvent après plusieurs vaccinations rap-prochées, il est conseillé pour détoxiquer l’organisme et pour traiter le terrain de donner : Thuya 9 CH + VAB 15 CH + Silicea 15 CH + Natrum muriaticum 15 CH à raison d’une dose le dimanche en alternant les doses, pendant trois mois.Enfin, dès les premiers symptômes de poussée dentaire, il faut penser à donner à l’enfant : Belladonna 4 CH et Chamomilla 4 CH à raison de 3 granules de chaque, une à trois fois par jour selon l’importance de la poussée. Ces remèdes limitent les douleurs et les complications infectieuses. l.

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Le courrier des lecteurs

n° 22 l mars 2015 l ALTERNATIVE Santé

Mauvaise odeurMon mari a un cuir chevelu qui sent très fort (odeur de sébum) certains jours et j’aimerais savoir s’il y a des soins naturels qui pourraient changer ça. Il a une peau à tendance grasse et souffre aussi d’accès de transpiration nocturne, de tout le corps cette fois. Merci encore pour tous vos conseils...

HoméopathieMercurius solubilis 15 CH : 5 granules 2 fois par jour.Calcarea carb. 7 CH : 5 granules 2 fois par jour.Thuya 9 CH : 5 granules le matin.Aroma nutrient n°1 (désintoxication) : 2 gélules avant les 2 repas durant 15 joursSilice organique : 2 cuillerées à soupe 2 fois par jour.Et adoptez un régime plus végétarien. l

DémangeaisonsJe souffre de démangeaisons sur tout le corps. Aucune plaque, aucun bouton, aucun signe, le seul symptôme est que j’ai envie de me gratter et que le fait de gratter n’y change rien. Je ne crois pas que ce soit d’ordre psychique. De quoi peut-il s’agir ?

Seul le médecin, qui saura aborder l’ensemble des symptômes et tenir compte de facteurs psychologiques éventuels, peut agir efficacement. Mais, si le prurit est léger, vous pouvez déjà essayer ces remèdes.HoméopathieQuand le prurit s’aggrave le soir, par le contact avec la laine et par la chaleur du lit, amélioré par le froid local et le grattage, lequel est suivi d’une sensation de brûlure voluptueuse, Sulfur, le médicament de base de tout prurit, qui évoque la psore, à utiliser en haute dilution (15 ou 30 CH),- le prurit est aggravé par le froid, en se déshabillant, Rhumex crispus,- prurit «sans cause» avec sensation d’insecte courant sous la peau, avec faiblesse, agitation, anxiété, Zincum 15 CH- pour le prurit chez des sujets hépatiques constipés, aggravés par la chaleur du lit et la nuit, amélioré par le grattage intense au sang, Dolichos pruriens à associer à Urtica urens 5 CH,-e n cas de sécheresse cutanée avec sensation de toile d’araignée sur le visage et d’ongles cassants, Alumina,- sujet très émotif se grattant à la moindre contrariété, avec tics, bâillements, soupirs profonds, difficulté à avaler sans angine, Ignatia amaraPhytothérapieTeinture-mère de tilleul (1 flacon de 120 ml) boire 2 fois 50 gouttes dans de l’eau.Aromaderm n°7 en massage : 2 applications (Aromalia).Conseil : les bains à température modérée, avec huiles de bain ou amidon de blé, sont souvent efficaces, ainsi que les pains dermatologiques surgras. Portez des sous-vêtements en coton, en soie, en chanvre ou en lin, jamais en synthétique. Buvez beaucoup, car la déshydratation aggrave sécheresse et prurit. Marchez et dépensez-vous pour améliorer la circulation et l’oxy-génation des tissus. l

Pemphigoïde bulleuseMa sœur, âgée de 69 ans souffre depuis 4 mois d’éruptions rondes et rouges (de la taille d’une pièce d’un euro). Le diagnostic serait une forme atypique de pemphigoïde bul-leuse. Elle est traitée à la cortisone par voie buccale. Aujourd’hui cela va un peu mieux, mais voyez-vous une alternative à la corticothérapie ? Merci infiniment pour ce que vous pourrez m’en dire.

La pemphigoïde bullleuse est une éruption vésiculeuse ou bulleuse, tendant rapidement à l’extension. Il faut donc réagir tout au début. Dans ce cas, le traitement homéopathique peut être efficace. Sinon, la consultation est nécessaire et le médecin envisagera un éventuel traite-ment antiseptique aux huiles essentielles, toujours associé à des soins locaux.HoméopathieS’il y a de petits boutons purulents, saignants dès qu’on les perce : Arnica 5 CH : 3 granules, 3 fois par jour.En présence de grosses bulles, comme des brûlures, tendant à la dissémination : Cantharis 5 CH.S’il y a des éléments bulleux plus petits, tendant à se rassembler en bouquets : Ranunculus bulbosus 4 CH.Si les vésicules s’étendent rapidement : Echinacea 9 CH.Les biothérapiques Staphylococcinum et Streptococcinum en 9 CH en dose hebdomadaire, s’il y a persistance ou récidive, sont de bons compléments thérapeutiques.PhythotérapieDans toutes les affections cutanées, prendre Oaky. Commencer par 2 ml (1 dose matin et soir dans 50 ml d’eau ou de jus de noni ou d’aloe vera) pendant 3 jours puis 2 doses matin et soir. l

Altération de la peauJ’ai 75 ans et depuis plusieurs années, je souffre d’une altération de la peau au niveau du cuir chevelu et du front. Le der-matologue que je consulte régulièrement, me brûle les zones affectées à la neige carbonique, j’applique des crèmes et me protège rigoureusement du soleil car, me dit-il, mon capital soleil est épuisé et j’ai un risque de cancérisation. Je constate une régression de la surface chevelue. Il semble qu’il n’y ait pas de traitement interne, mais peut-être que vous pourriez me donner un conseil ?

Quel est le diagnostic du dermatologue ? S’agit-il de taches de sénilité ? Le traitement est complexe et suppose une polythérapie. Je vous conseille de prendre :- de la vitamine A, sous forme de rétinoïdes,- des oméga-3 (huile de périlla) : 2 capsules au petit-déjeuner, 2 capsules à midi,- de la silice organique : 2 fois 2 cuillerées à soupe, pour régénérer le collagène,- des oligo-éléments (eau biocolloïdale) : 2 bouchons dans une bouteille d’eau de Mont Roucous,- préparation 212 du labo. Aromalia à base d’H.E. l

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