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Amélioration de la rentabilité du système de
culture de l’oignon, au Nord Cameroun
Jeudi 26 janvier 2017
Client : Housmanou Hamadadi
Localisation : Rey-Bouba, cameroun Encadrant ISTOM : Sylvain Halftermeyer
Auteurs : BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
1
SOMMAIRE Introduction .............................................................................................................................. 2
Partie 1 : Réponses à la commande du client ...................................................................... 3
I. Analyse de la situation de production dans son contexte ....................................................... 3
1. CLIMAT ......................................................................................................................... 3
2. ESPACE PROTÉGÉ......................................................................................................... 4
3. GÉNÉRALITÉS SUR LA CULTURE DE L’OIGNON ................................................................ 5
II. Caractérisation de la gestion du système de culture de l’oignon ............................................ 5
1. L’EXPLOITATION MARAICHERE ........................................................................................... 5
a. L'itinéraire technique ...................................................................................................... 5
b. Facteurs de production ................................................................................................... 6
c. Stockage et “séchage” .................................................................................................... 8
2. ANALYSE DE LA DURABILITE DU SYSTEME DE CULTURE, EN TENANT COMPTE DES ASPECTS
ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES................................................................................ 9
Partie 2 : Démarche et raisonnement sur la commande ................................................... 11
I. Mise en place d’une rotation culturale ............................................................................... 12
II. Lutte intégrée contre les ravageurs .................................................................................... 15
1. LUTTE CONTRE LES NÉMATODES..................................................................................... 15
2. LUTTE CONTRE LES INSECTES......................................................................................... 17
a. Insecticide à base d’ail.................................................................................................. 17
b. Insecticide à base de feuille de neem ............................................................................. 18
c. Insecticide à base de piment .......................................................................................... 19
III. Amélioration du séchage et du stockage de la production................................................ 20
Partie 3 : Modélisation conceptuelle ................................................................................... 23
Bibliographie ............................................................................................................................ 29
Annexe .................................................................................................................................... 31
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Introduction
Monsieur Ousmanou Hamadadi, vétérinaire de métier, est un producteur maraîcher du Nord-Cameroun. Ce dernier a débuté son activité maraîchère il y a 4 ans. Cependant, il fait face à des problèmes de productions notamment pour la culture d’oignon qui occupe une place importante dans son exploitation maraîchère. En effet, après la première année, que l’on pourrait qualifier de bonne avec 50 sacs d’oignon récoltés (environ 20 kg le sac), la production de Monsieur Ousmanou Hamadadi a été faible les 3 années suivantes. De plus, lorsque l’on compare son rendement de la première année aux rendements théoriques, celui-ci est très faible : sur un hectare, pour une bonne année, il produit 10 tonnes d’oignons tandis que la production moyenne pour un hectare est entre 20 et 35 tonnes (Annexe 1).
Fort du constat de la faiblesse de production de sa culture d’oignon Monsieur Ousmanou
Hamadadi cherche des leviers d’actions permettant l'amélioration de la rentabilité économique du système de culture de l’oignon dans la région du Nord-Cameroun.
Situé en Afrique central, le Cameroun est un pays du golfe de Guinée sur la façade
occidentale de l’Afrique. La région du nord est l’une des dix régions du Cameroun, son chef-lieu est Garoua. Cette région est composée de quatre départements : Bénoué, Faro, Mayo-Louti et Mayo-Rey. Monsieur Ousmanou Hamadadi est localisé dans le département de Mayo-Rey. On trouve, dans ce département, une chefferie traditionnelle musulmane et le Lamidat de Rey-Bouba est un site inscrit sur la liste du patrimoine de l‘UNESCO.
Figure 1 : Localisation du département de Mayo-Rey en rouge au Nord Cameroun (Google Maps)
L’exploitation maraîchère sur laquelle porte notre étude se trouve en bas-fond à environ 3km
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à l’ouest de Rey-Bouba, à la lisière du parc national de Boubandjida. Dans cette zone, les cultures du maïs, du manioc, de la pomme de terre, de l’arachide, du coton et du soja occupent une place importante.
Figure 2 : Localisation de Rey-bouba à proximité du Parc National de Bouba Ndjida (Google Maps) Notre commanditaire effectue son activité agricole au sein d’un groupement de 16 agriculteurs, avec lesquels il mutualise une motopompe avec des tuyaux de 200 m. Il est propriétaire d’un hectare et demi de terres pour l’oignon qui est sa culture principale, l’aubergine, la carotte, le chou, la pastèque et la tomate qui sont ses cultures secondaires.
Partie 1 : Réponses à la commande du client
Cette première partie présente les réponses à la commande du client, M. Ousmanou Hamadadi
concernant son système de culture de l’oignon.
I. Analyse de la situation de production dans son contexte
1. CLIMAT
Le climat de Rey-Bouba est de type tropical soudanien (CVUC). On distingue deux grandes
saisons, une saison humide d’avril à octobre et une saison sèche de novembre à mars. Les précipitations annuelles, de l’ordre de 900 mm sont irrégulières sur l’année et se concentrent autour des mois de juillet à septembre. La température est d’environ 27°C en saison des pluies et 30°C en saison sèche. (Climate-data, 2016).
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Figure 1 : Diagramme ombrothermique de Garoua, situé à 110 Km de Rey -Bouba (Climate data, 2016)
1. Ressource hydrique
La zone d’exploitation de notre commanditaire est située en zone de bas-fond. Cette zone de type soudanaise présente un potentiel de rendement important. Néanmoins, la culture en bas-fonds peut être délicate en raison de la difficulté à maîtriser l’eau dans ces zones de forte dynamique hydrique (pluie, écoulement, ruissellement, nappes). Une mise en en valeur efficace des bas-fonds nécessite un aménagement adaptée pour une maîtrise de l’irrigation. (Legoupil et al). La zone de bas-fond que notre commanditaire exploite est aride en saison sèche et complètement inondée en saison des pluies.
La commune de Rey-Bouba est parcourue par quelques cours d’eau dont le Mayo-Rey qui traverse la commune sur presque toute sa longueur. Le Mayo-Rey se trouve à proximité de l’exploitation de
notre producteur, nécessaire à l’irrigation de ses cultures.
2. ESPACE PROTÉGÉ
La région est constituée de plusieurs aires protégées, sous contrôle des gardes chasse afin
d’assurer la conservation et la pérennité des espèces animales et végétales (Communes et villes unies du Cameroun, 2014) engendre deux types de problèmes pour le producteur. Le foncier, il est reproché à notre commanditaire d’être installé sur des aires protégés, cette situation peut s’avérer précaire et limiter le développement de la zone d’exploitation (en terme
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d’investissement financier et de travail). La présence d’animaux sauvages qui s’attaquent aux parcelles, dégradant les aménagements et les cultures.
3. GÉNÉRALITÉS SUR LA CULTURE DE L’OIGNON
Comme mentionné au début, notre projet porte sur la culture de l’oignon. L’oignon (Allium
cepa L.) est une monocotylédone de la famille des Liliaceae originaire d’Asie centrale. Les principales variétés cultivées au Cameroun sont le “Goudami” qui est la variété traditionnelle, le violet de Galmi issu de l’amélioration du Goudami et le “Chagari”. La longueur du cycle végétatif de cette Liliaceae est comprise entre 120 et 160 jours (ANNEXE 1, Reca-Niger, 2012). Pour ce qui est des éléments techniques relatif à la culture de l’oignon en zone tropicale, différents points seront abordés: la pépinière, le repiquage, les densités, etc. Il est recommandé dans la bibliographie de mettre en place la pépinière en fin d’année (Octobre/novembre), avec une densité de semis d’environ 0,3 à 0,5g/m² (80 à 125 graines/m²). Une irrigation légère est nécessaire, du semi à la levée à raison de 4mm par jour. Les plants doivent être repiqués après 40 à 45 de pépinière. La densité au repiquage est différente de celle de mise en pépinière, les recommandations sont de l’ordre de 400 000 à 500 000 plants par hectare. Il est recommandé d’espacer les plants entre eux de 10 à 15 cm. En ce qui concerne l’irrigation, elle doit s’adapter au stade de développement de l’oignon qui (ANNEXE 1, Reca-Niger, 2012):
- Du repiquage au 75ème jour: 32 mm d’eau par semaine - Du 75ème au 115ème jour: 30 mm d’eau tous les 5 jours - En période de maturité: 25 mm d’eau par semaine
Il est nécessaire d’arrêter l’irrigation quand 75% des plants sont couchés (une semaine avant la récolte). L’entretien de la culture passe par des sarclages réguliers afin de limiter le développement des adventices. Les rendements attendus moyens selon la bibliographie sont de l’ordre de 20 à 30 tonnes par hectare. De plus, en Afrique de l’Ouest, la multiplication de cette Liliaceae se fait traditionnellement à l’aide de graines, bien qu’elle puisse également se réaliser par multiplication végétative à partir de bulbilles.
II. Caractérisation de la gestion du système de culture de l’oignon
1. L’EXPLOITATION MARAICHERE
a. L'itinéraire technique
L’exploitant cultive la culture d’oignon sur une même parcelle depuis 4 ans. Il possède une
pépinière pour semer l’oignon d'octobre à novembre avant de réaliser le repiquage en parcelle. Les
plantules passent un mois à un mois et demi dans la pépinière avant d’être repiqués. Le repiquage se
fait de fin novembre a décembre juste après avoir préparé le sol par un défrichage par un désherbant
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chimique, le Round Up et par un labour avec des bœufs. Le repiquage se fait en carreaux de 1,5m par
2m avec une densité de 100/150 oignons par carreau. Par conséquent, la densité est de 333 000 à 500
000 oignons par hectare. En comparaison avec la bibliographie utilisée, la densité recommandée
semble être entre 440 000 et 500 000 plants/ha au Niger (Reca-Niger).
L’exploitant applique le NPK (10.10.15) en deux fois : une première fois une semaine après le repiquage 140 kg/ha (14 unité d’N / 14 unité de P / 21 unité de K) et une deuxième fois un mois après avoir réalisé le sarclage 60 kg/ha (6 unités d’azote / 6 unité de P / 9 unité de K).
Sur un cycle de culture d’oignon, l’agriculteur achète 90 litres de carburant pour faire
fonctionner les motopompes pour irriguer ses cultures, en sachant que le prix d’un litre de carburant est de 500 FCFA. C’est une irrigation par submersion qui est faite, le terrain à irriguer est recouvert par une nappe d’eau. L’agriculteur utilise un systeme de rigoles pour irriguer ses carreaux. Il réalise une première irrigation une semaine apres le repiquage pendant un mois (1 arrosage par semaine). Une deuxième irrigation pendant 2 semaines (2 fois par semaine) et une dernière irrigation quand l’oignon est forme jusqu’a la recolte (1 fois toutes les deux semaines). L’agriculteur réalise donc dix arrosage au total au cours du cycle de culture de l’oignon. La quantité d’eau lors de chaque arrosage n’a pas pu être déterminé, cependant nous savons que Monsieur Ousmanou Hamadadi arrose jusqu'à l’obtention d’une lame d’eau de 10 cm. Par ailleurs, M.Ousmanou Hamadadi a des problèmes de pourritures sur certains bulbes d’oignons et la présence de points noirs sur certaines feuilles. Il réalise deux pulvérisations d’un insecticide chimique, cité précédemment, dont nous ne connaissons ni sa composition ni son action, pour traiter ces susceptibles maladies. Il met également de l’huile de vidange dans l’eau d’irrigation. De plus, pour lutter contre les adventices, l'agriculteur réaliser un défrichage avant le repiquage des plantules, il applique le round up qui est un désherbant chimique et il réalise, deux sarclages (quatre personnes pour un sarclage) avec des binettes lors du cycle de production. Enfin, certains animaux sauvages peuvent s’introduire au sein de ses parcelles et causer quelques dégâts.
La récolte de l’oignon est réalisée en une seule fois entre mi-février et mars. Il stocke sa production sur des étagères avec de la paille après avoir fait un triage. La récolte se réalise durant deux à trois jours avec l’aide des autres personnes du groupement.
Figure 4 : Calendrier cultural de la culture de l’oignon de M. Ousmanou Hamadadi
b. Facteurs de production
La terre et le matériel agricole
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Monsieur Ousmanou Hamadadi fait son maraîchage en bas-fond. La répartition de sa culture
principale et ses cultures secondaire sur son 1,5 hectare se fait comme suit :
- 1 hectare pour sa culture principale : l’oignon en monoculture
- ½ hectare pour ses cultures secondaires : aubergine, carotte, chou, pastèque, tomate.
Figure 3 : assolement de l’exploitation maraîchère
Pour labourer sa parcelle notre commanditaire utilise une charrue à bœuf qu’il loue à raison de 10000
FCFA pour le labour de sa parcelle d’oignon. Il faut compter environ deux jours pour le labour d’un
hectare.
La main d’œuvre
Les travaux sur la parcelle sont essentiellement effectués par le commanditaire lui-même ou
sa famille. Cependant lorsqu’il s’agit du sarclage et de la récolte, ce dernier fait appel à de la main
d’œuvre extérieure. Pour le sarclage d’un hectare il faut compter environ six heures, pour ce faire il
emploi quatre personnes à raison de 5000 FCFA par personne. Pour la récolte, de deux trois jours, ce
sont les membres du groupement qui l’aide.Le nombre de personnes par jour pour la récolte n’est pas
déterminable car elle est fonction de la disponibilité des membres du groupement.
L’eau
Le cours d’eau, Mayo-Rey, à proximité de l’exploitation maraîchère facilite l’irrigation de la
parcelle d’oignon. De plus son appartenance à un groupement lui permet d’avoir accès à une
motopompe avec des tuyaux de 200 m pour arroser sa parcelle, achetée en collaboration avec les
autres membres du groupement, lorsqu’elle est disponible. Il est donc en mesure d’arroser ses
oignons avec l’eau du Mayo-Rey.
Semences, engrais et phytosanitaires
Les semences d’oignon sont facilement accessible et de moindre coût sur le marché. On
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trouve deux variétés d’oignon sur son exploitation:
- le “violet de galmi” (principalement)
- le “Goudami” (en quantité moindre)
Ces deux variétés sont cultivées séparément l’une de l’autre sur les parcelles. Le “Goudami’ se stocke
mieux que le “violet de galmi” selon le commanditaire. En effet, le “violet de galmi” résiste moins au
pourrissement que le “Goudami” (Ministère de la recherche scientifique et technique et al, 1992).
De plus pour son exploitation Monsieur Housmanou Hamadadi utilise :
- de l’engrais NPK (10. 10. 15) pour maïs
- un insecticide chimique portant le nom de COSIQUE 2000 pour lutter contre les
maladies présentes sur la culture selon les dires de l’agriculteur. Néanmoins, nos
recherches ne nous ont pas permis de trouver ce produit dont nous ne connaissons ni
son action ni sa composition.
- le Round up, un désherbant chimique, pour le défriche systématique de la parcelle
avant le repiquage des plantules
- l’huile de vidange
c. Stockage et “séchage”
Après la récolte, les oignons ne bénéficient d’aucun séchage que ce soit sur la parcelle ou
dans un locale quelconque. Or pour une conservation optimal de l’oignon un séchage est nécessaire,
en effet cela permet l'élimination de l’eau présent en excès dans sa tunique (Cruz et al, 1988).
Le stockage se fait dans un locale située à proximité de la maison du commanditaire.
Quantités Nombre de personnes
Nombre d’heure Prix
Charrue a boeuf 1 - 48 10 000
Carburant 90 L - - 45 000
Mains d’oeuvre pour le sarclage
- 4 6 20 000
Mains d’oeuvre pour la récolte
- Certains membres du groupement
48 à 72 -
Figure 4 : récapitulatif des dépenses de Monsieur Ousmanou Hamadadi
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2. ANALYSE DE LA DURABILITE DU SYSTEME DE CULTURE, EN TENANT
COMPTE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES
Suite à la caractérisation de la gestion du système de culture de l’oignon de l’exploitant,
certains principaux problèmes subsistent dans la gestion de cette culture et compromettent la durabilité du système de culture.
Tout d’abord, l’agriculteur ne dispose pas d’un choix varié dans les semences et les intrants. Les lieux de commercialisation sont assez éloignés de son exploitation.
Par ailleurs, l’agriculteur utilise des produits chimiques : le Round Up et un insecticide chimique appelé “cosique 2000”. Le Round Up est le nom commercial de l’herbicide chimique produit par la compagnie américaine Monsanto. Cet herbicide lui permet de réaliser un défrichement systématique avant le repiquage des plantules sur les parcelles suite à leur mise en pépinière. Ce produit dont la substance active est le glyphosate peut constituer un risque pour l’environnement en fonction de la dose appliqué. Le cosique 2000 est un insecticide chimique utilisé par l’agriculteur pour lutter contre les ravageurs présents sur la culture de l’oignon. De plus, l’agriculteur met de l’huile de vidange dans l’eau d’irrigation ce qui compromet également la durabilité de l’environnement de son exploitation agricole. Face à ces problèmes environnementaux, il est intéressant de voir par quels moyens, il serait possible de réduire ces intrants. L’utilisation de fumure organique ou de plantes de services pourraient constituer des solutions.
La localisation de l’exploitation engendre certains problèmes liés aux animaux sauvages. En effet, ceux-ci s’introduisent dans les parcelles et peuvent dégrader les cultures. La mise en place de barrières physiques pourraient limiter les dégâts causés par ces animaux durant la saison sèche, période de culture de l’oignon. Néanmoins, la saison des pluies engendrant des inondations au niveau des parcelles, les barrières physiques seraient détruites durant la saison des pluies. Une reconstruction et un entretien systématiques des barrières seraient nécessaires à chaque entrée de la saison sèche.
De plus, l’agriculteur a de gros problèmes de pertes au stockage. Selon lui, en six mois, il peut avoir 50% de perte d’oignons. En effet, à la récolte de l’oignon, le séchage se fait directement dans l’aire de stockage se trouvant à proximité de son lieu d'habitation.
Le principale problème de Monsieur. Ousmanou Hamadadi est que depuis qu’il produit de l’oignon il
y a eu que la première année de culture ou le rendement se rapprochai des standards. Après avoir
détaillé la fonctionnalité du système de culture, nous pouvons identifier des hypotheses (H1, H2, H3,
H4 et H5) probables à une baisse significative des rendements. Dans la littérature il est précisé que le
délai de retour d’une culture d’oignon varie entre 4 et 5 ans, or dans le cas présent nous somme en
monoculture.
H1 : La monoculture d’oignon est un frein au rendement
D’après nos recherches bibliographiques, nous avons des données sur la fertilisation de la culture
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La maîtrise de l’azote est prépondérante dans la réussite de la culture. La cinétique de prélèvement est
la suivante :
● 100 kg/ha de N (Chambre d’agriculture Rhône-Alpe 2012)
● 140 kg/ha de N (Chambre d’agriculture Rhône-Alpe 2012)
● 120 U de N / 80 U de P / 160 U de K (LPC, 2011)
Mr Housmanou => 100kg 10/10/15 pour ½ ha totalisé donc 200 kg/ha ce qui fait 20 kg N + 20 kg P +
30 kg K sur la culture donc il y a un déficit de près de 800 kg de 10/10/15 qui est peut être comblé par
les dépôts de la rivière en saison des pluies. le problème étant que nous ne connaissions pas les
qualités agronomiques du sol de la parcelle. De plus, la parcelle se situe en bas-fond, donc inondée
une partie de l’année ce qui peut avoir des répercussions sur la fertilité du sol. De plus, la quantité
d’engrais minéral apportée paraît assez faible au regard de la bibliographie.
H2 : Une meilleure fertilisation peut augmenter les rendements
En se basant sur le model YP20C de motopompe, le producteur utilise 3720 m3/hectare d’eau pour un
cycle de culture d’oignon (Yamaha). Le besoin hydrique pour un cycle de culture de l’oignon, dans le
sud de la France, est de 5400 m3/hectare. Le système d’irrigation de M. Ousmanou semble être dans
la normale. En effet, lorsque qu’on prend en compte les conditions climatiques du sud de la France,
comparées à celles du Nord du Cameroun, on peut prendre la liberté de dire que les besoins hydriques
se rejoignent.
Calculs nécessaires :
Débit de la pompe YP20C : 620 L/min
Capacité du réservoir de la pompe YP20C : 3,6 L
Autonomie de la pompe YP20C : 2h
Le producteur utilise : 90 L pour ½ hectare
Donc 90/3,6 = 25 L 25*2 = 50 h 50 * 60 = 3000 min
3000*620 = 1860000 L / ½ hectare soit 1860 m3 / ½ hectare
1860 *2 = 3720 m3/hectare
Nous pouvons constater que l’irrigation n’est pas un facteur limitant dans sa production d’oignon
mais il peut selon son utilisation être un facteur de pourriture des bulbilles (Armeflhor, 2007). Nous
avons constaté que l’irrigation se fait par submersion des bulbes, il peut donc y avoir des problèmes
de pourriture à cause de l’eau stagnante sur les bulbes avec une augmentation des risques de maladie.
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H3 : L’irrigation par submersion augmente le risque de pourriture
Nous ne connaissons pas les effets directs de l’huile de vidange sur la culture de l’oignon mais il peut
en fonction de la concentration utilisée être cause de pollution des sols et donc engendrer des blocages
sur les processus tels que la minéralisation.
H4 : Les sols sont pollués par l’utilisation de traitements chimiques
Le séchage avant le stockage est une opération importante pour une meilleure conservation de
l’oignon (Prodex, 2012). Monsieur Ousmanou Hamadadi ne pratique pas d’opération de séchage en
raison des risques de vol sur la parcelle. Le non séchage des oignons est une cause majeure des pertes
par pourrissement des oignons au stockage.
H5 : Les pertes au stockage sont causées par le manque de séchage
Partie 2 : Démarche et raisonnement sur la
commande
Afin de réaliser notre travail, nous avons commencé par une recherche bibliographique sur le
contexte générale de la zone d’étude. Nous nous sommes intéressés aux données climatiques, aux
données environnementales et, entres autres, aux cultures pratiquées dans le nord du Cameroun.
Nous avons par la suite approfondis la culture de l’oignon, culture principale de notre
commanditaire, en capitalisant de l’information sur les besoins de cette culture, les maladies et
ravageurs, la gestion technique et les débouchées économiques, etc (ANNEXE 1) . Cette phase du
travail bibliographique a abouti à la mise en forme d’un tableau rapportant les données trouvées sur
divers aspects de la culture de l’oignon (techniques principalement) en fonction des différentes
sources (Annexe 1). Ces aspects de gestion technique de la culture de l’oignon constituent de
potentiels leviers sur lesquels agir afin de répondre à la demande d’augmentation de la rentabilité
économique du système.
Avec une relative bonne compréhension de la culture de l’oignon au Cameroun, nous avons
pris contact avec notre commanditaire, M. Ousmanou Hamadadi. Lors de la prise de contact, nous
avons récupéré un bon nombre d’informations sur les opérations techniques que M. Ousmanou
Hamadadi fait sur sa culture d’oignon. Afin de formuler des recommandations pertinentes, nous avons
comparé son itinéraire technique à ceux trouvés dans la bibliographie et ainsi identifier des points qui
semblaient perfectibles.
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La problématique étant “ l’amélioration de la rentabilité de son système de culture de
l’oignon” il faut se pencher sur la notion de rentabilité qui est centrale dans notre questionnement.
Selon le dictionnaire Larousse la rentabilité est la “faculté d'un capital placé ou investi de dégager un
résultat ou un gain exprimé en monnaie”. Il s’agit donc d’augmenter les revenus issus des cultures
d’oignon de notre client. Il est possible d’atteindre cet objectif par différents leviers, l’augmentation
de la productivité ou la diminution des coûts de production.
Pour augmenter la productivité du système de culture, on peut jouer sur les pratiques culturales c’est à
dire les opérations et les décisions prisent durant le cycle de culture de l’oignon ou alors sur les
pratiques post-récoltes qui sont les choix retenus pour la commercialisation des récoltes. Les leviers
d’action concernant les pratiques culturales peuvent être lié à la gestion de l’eau, les rotations
culturales, l’utilisation d’intrant. On peut aussi agir sur les techniques de séchage et de stockage pour
limiter les pertes post-récoltes qui d’après le client sont importantes.
Pour diminuer les coûts de production du système de culture de notre client on peut intervenir sur
l’utilisation des intrants (engrais chimique, pesticide, insecticide…) et sur la gestion de l’eau pour
faire des économies sur le système d’irrigation.
I. Mise en place d’une rotation culturale
M. Ousmanou Hamadadi ne réalise actuellement pas de rotation culturale pour sa culture
d’oignon. Il cultive depuis quatre ans de l’oignon sur la même parcelle d'un hectare. Les rendements
de sa culture d’oignon ont été très mauvais les trois dernières années. Seule la première année de mise
en culture a permis de donner des rendements satisfaisants soit 50 sacs d’oignons récoltés selon
l’agriculteur en sachant qu’un sac est d’environ 20kg. Ses résultats nous amènent à nous interroger sur
la pertinence de la gestion de culture pratiquée.
En effet, cultiver la même plante ou plus généralement des plantes de la même famille plusieurs
années de suite a tendance à favoriser la propagation des ravageurs et des maladies qui sont bien
souvent spécifiques à une même famille.
La mise en place d’une rotation culturale incluant la culture de l’oignon permettrait de limiter la
nuisance des maladies et des ravageurs sur les cultures d’oignon.
L’oignon est un légume cultivé pour son bulbe, ce type de légume a un besoin important en éléments
potassiques. On peut supposer à un appauvrissement du sol en éléments potassiques après quatre ans
de culture d’oignon au même endroit.
Afin de rééquilibrer la composition du sol, il pourrait être pertinent de cultiver en rotation un légume
fruit avec des besoins plus importants en éléments phosphorés ou un légume feuille avec des besoins
plus importants en éléments azotés. (Bruchon L. & al, 2015). Afin de limiter le développement des
adventices, il peut être intéressant d’alterner les plantes étouffant les adventices avec les plantes peu
couvrantes.
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Dans le système de rotation, nous pouvons introduire les deux cultures suivantes : le piment et le
chou.
Au cameroun, concernant la culture de chou, c’est le Brassica oleracea L. qui est cultivé (Semagri).
De plus, dans son système maraîcher, M. Ousmanou Hamadadi cultive du chou. L’introduction de
cette culture dans l'hypothétique système de rotation ne poserait pas de problème car il s’agit d’une
culture qu’il connaît.
Figure 5 : calendrier culturale du chou (Pioffret, 2016)
En ce qui concerne le piment, il y a douze variétés présentes au Cameroun : shérif, bombardier,
fire kiss, sunny, balthazar, thaïlande, cheyenne, avenir, tikal, Tatse, angel, geronimo (Semagri). Ce qui
permet d’avoir un large choix au niveau des semences. C’est une culture qui a un cycle de six mois
maximum : 1 à 2 mois de pépinière avec une récolte possible après 3 à 4 mois. De plus, à part son
intérêt économique au cameroun, cette dernière est très appréciée par la population (Njonga B., 2012).
Figure 6 : calendrier culturale du piment (Pioffret, 2016)
Le système de rotation hypothétique proposé pour ½ hectare prend en compte les temps de retour du
chou et du piment de quatre ans avec un temps de retour de 2 ans pour l’oignon.
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Figure 7 : système de rotation hypothétique de Monsieur Ousmanou Hamadadi
L’évaluation de la mise en place de ces techniques culturales se fera à l’échelle de plusieurs cycles de
culture et non sur une année. En effet, les changements attendus ne seront pas immédiats.
Ces derniers visent à une augmentation de la rentabilité du système par :
- L’augmentation des rendements par l'interruption du cycle de vie des insectes ravageurs, des
maladies et des mauvaises herbes. Amélioration de la structure du sol, grâce aux profils
racinaires différents.
- La diminution des coûts de production par la réduction de l’usage de produits phytosanitaires
- Une diminution du temps de travail par une meilleure gestion des adventices
Une évaluation précise et quantifiée sur ces mesures semble relativement compliquée et chronophage
pour notre producteur si on imagine des analyses de sols, évolution quantifiée des rendements et du
poids frais des oignons, etc. Néanmoins, les résultats peuvent être estimés par le biais d’observations
renseignées sur différents points au cours des cultures (Cf « fiche » ci-dessous).
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15
Observations générales durant la culture :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………….…………………..
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….……………………..
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………….………………………………………..…
…………………………………….…………………………………………………………………….
Tenir ce genre de fiche à chaque culture d’oignon permettra d’avoir quelques éléments de
comparaisons intéressants et permettra d’estimer grossièrement l’effet entre autres des mesures
appliquées.
II. Lutte intégrée contre les ravageurs
Un autre levier intéressant pour l’agriculteur serait la mise en place de bio-pesticides afin de tout
d’abord diminuer son utilisation de produits chimiques pour limiter les risques de pollution de
l’environnement de son exploitation et dans un second temps l’intérêt de la réalisation de bio-
pesticides est de diminuer les coûts de production de la culture de l’oignon et ainsi, permettrait
d’augmenter la rentabilité du système.
Les bio-pesticides utilisent des matières organiques locales que l’agriculteur peut trouver facilement
aux alentours de son exploitation.
Nous avons sélectionné des bio-pesticides permettant de lutter contre les ravageurs susceptibles d’être
présents sur les parcelles de l’exploitation suite à la description des symptômes physiques que nous a
fait l’exploitant. Nous nous intéressons aux bio-pesticides permettant de combattre les nématodes et
certains insectes tels que la mouche de l’oignon, les pucerons et les criquets.
Cependant, malgré tous les avantages que constituent les bio-pesticides, le temps de travail est
accentué par la réalisation des solutions à pulvériser sur la culture.
1. LUTTE CONTRE LES NÉMATODES
Il existe une lutte biologique contre les nématodes, petits parasites dans le sol qui attaquent les
racines des cultures.
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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Chromolaena odorata aussi appelée “herbe du Laos”, “Baby Bush”, “Christmas Bush”, “Bidinbe” est
une plante qui permet de lutter de manière biologique contre les nématodes qui attaquent les racines.
C’est une plante vivace herbacée à ligneuse de la famille des Asteraceae. La plante est présente et
utilisée en Afrique centrale et de L’ouest pour la régénération des sols (jachères de Chromolaena
odorata) et en tant que bio-pesticide.
Figure 8 : Plant de Chromolaena odorata
Son utilisation en lutte biologique nécessite un temps de préparation. Les feuilles de Chromolaena
odorata doivent être hachées puis enfouies sous la terre (sur toute la surface de culture) avant la mise
en place de la culture de l’oignon. L'agriculteur pourrait donc réaliser cette opération sur sa parcelle
d'un hectare où est uniquement planté de l’oignon actuellement. Cette activité d’enfouissement des
feuilles hachées demande une journée de travail supplémentaire à l’agriculteur. Il est également
nécessaire d’arroser la planche à l’eau pendant 4 à 5 jours après l’enfouissement et d’ajouter du
fumier si possible qui est un mélange plus ou moins fermenté de litières et de déjections animales
utilisé comme amendement et engrais organique. L’arrosage demande un temps de travail de 2h30
supplémentaire pendant 5 jours.
Figure 9 : Enfouissement de Chromolaena sous terre (Source : GRET, 2015)
Les nématodes du sol entraînent la présence de galles ou de boursouflures sur les racines des plantes,
de lésions sur les bulbes, ou d’un chevelu racinaire anormal, d’un éventuellement pourrissement des
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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racines et de jaunissement des feuilles et la mort des plants qui sèchent. La plante jaunit, se flétrit et
meurt (Ravageurs au potager).
2. LUTTE CONTRE LES INSECTES
Nous avons ensuite sélectionné trois bio-insecticides utilisant des matières organiques locales
facilement disponibles pour lutter contre les insectes présents sur la culture de l’oignon de M.
Ousmanou Hamadadi.
a. Insecticide à base d’ail
Pour lutter contre les ravageurs tels que les pucerons, acariens et mouches de l’oignon, une
solution à base d’ail peut être envisagée. La solution à base de gousses d’ail permet de tuer ces
insectes.
Le temps de préparation de la solution s’étale sur deux jours car un temps de macération est
nécessaire pendant 12 heures. Cette préparation nécessite donc environ deux demi-journées pour une
préparation d’environ 30 litres d'insecticide à base d’ail dont les étapes de préparation sont détaillées
en ci-dessous. Une gousse d’ail permet donc de faire 30L d’insecticide. Il faudrait donc 33 gousses
d’ail au maximum pour faire 1000 litres.
Le tableau ci-dessous présente le rapport entre la quantité de purin d’ail et de solution savonneuse
nécessaire pour faire l’insecticide.
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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Purin d’ail Solution savonneuse Insecticide final
1L 2L 3L
10L 20L 30L
Pour préparer cette préparation, il convient de suivre les différentes étapes suivantes :
1- Piler une gousse d’ail dans un mortier et sécher la pâte au soleil.
2- Faire macérer 2 cuillères à soupe de poudre d’ail dans 10 litres d’eau pendant 12h.
3- Filtrer la solution à l’aide d’un linge et garder cette solution dans une bouteille.
Pour mieux fixer le bio-pesticide sur les feuilles de la culture de l’oignon, la préparation d’une
solution savonneuse est recommandée. En effet, le savon a la propriété de coller. Par conséquent, en
parallèle de la préparation du purin d’ail, il faut réaliser une solution savonneuse en suivant les étapes
présentées ci-dessous :
4- Mettre 3 bouchons de savon liquide pour 4 litres d’eau.
Pour finaliser la solution, il faut :
5- Mélanger 1 litre de purin d’ail avec 2 litres de la solution savonneuse.
6- Pulvériser 1 litre du biopesticide à base d’ail pour 10m² de cultures et répéter l’opération 7 jours
plus tard.
Source : Gret, 2015
b. Insecticide à base de feuille de neem
L’utilisation de l’insecticide à base de feuilles de neem est recommandé en cas d’attaque de
différents insectes tels que les criquets, les larves de coléoptères, les chenilles et les cicadelles. Il n’est
pas utilisé comme insecticide mais comme répulsif. Les effets de ce répulsif peuvent prendre plusieurs
jours avant d’être observables, il faut donc la solution dès le début des attaques d’insectes.
Le temps de préparation de la solution s’étale sur deux jours car un temps de macération est
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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nécessaire de 8h à 12 heures. Cette préparation nécessite donc environ deux demi-journées pour une
préparation d’environ 15 litres d'insecticide à base de feuilles de neem dont les étapes de préparation
sont détaillées en ci-dessous. Un 1kg de feuilles de neem permet donc de faire 15 litres d’insecticide .
Pour préparer cette solution, il convient de suivre ces étapes :
1- Récolter 1kg de feuilles fraîches de neem et retirer les branches.
2- Couper les feuilles en petits morceaux avec un couteau puis piler les feuilles coupées dans un
mortier.
3- Mettre 1kg de feuilles broyées avec 5 litres d’eau et filtrer la solution grâce à un linge ou un filet.
4- Attendre 8h à 12h jusqu’à ce que l’eau prenne une couleur vert claire.
5- Le jour suivant, presser le linge pour extraire la solution.
Ensuite, il est nécessaire de préparer une solution finale à partir d’une solution savonneuse. Pour cela,
il convient de suivre les étapes suivantes :
6- Couper 2g de savon en morceau
7- Mélanger 5 litres d’extrait de feuilles de Neem avec 10 litres d’eau et les 2g de savon.
8- Conserver le mélange pour une durée maximale de 7 jours à l’ombre et au sec.
9- Pulvériser la solution sur les plantes 2 à 3 fois par semaine selon l’importance de l’attaque des
insectes.
Il faut contrôler la population d’insectes sur les cultures pour évaluer le nombre de pulvérisations
nécessaires dans une semaine.
c. Insecticide à base de piment
L’utilisation du piment comme insecticide est efficace contre les insectes tels que la mouche
blanche, les pucerons, les insectes piqueurs et suceurs, les chenilles défoliantes, les grillons et les
criquets.
Le temps de préparation de la solution s’étale sur deux jours car un temps de macération est
nécessaire pendant 12 heures. Cette préparation nécessite donc environ deux demi-journées pour une
préparation d’environ 30 litres d'insecticide à base de piment dont les étapes de préparation sont
détaillées en ci-dessous. Un sachet d’environ 250 g de piment sec permet donc de faire 30L
d’insecticide.
Pour préparer cette solution, il faut :
1- Piler le piment sec dans un mortier.
2- Faire macérer 2 cuillères à soupe de poudre de piment dans 10 litres d’eau pendant 12h.
3- Filtrer la solution avec un linge.
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En parallèle de la préparation du purin de piment, il faut :
4- Mettre 3 bouchons de savon liquide pour 4 litres d’eau.
5- Mélanger 1 litre de purin de piment avec 2 litres de la solution savonneuse préalablement préparés.
6- Pulvériser 1 litre de bio-pesticide à base de piment sur 10m² de culture d'oignon.
7- Répéter l’opération après 7 jours.
Les insecticides à base de piment et d’ail sont à ajouter dans les proportions suivantes : 1 L pour 10
m2 ce qui signifie qu’il faut apporter 1000L pour l'hectare de la culture de l’oignon. C’est une
quantité trop importante. Leur pulvérisation ne doit pas être réalisée sur la superficie totale de la
culture mais peut être appliquée sur des zones localisées où l’on trouve une prédominance de
ravageurs à part s’il y a une attaque homogène, visible sur l’ensemble de la parcelle. (GRET, 2015)
De plus, la réalisation des trois pesticides biologiques présentés sont à sélectionner en fonction des
ravageurs présents sur la parcelle d’oignon et de la facilité d’achat ou de récolte des matières
premières.
La réalisation des bio-pesticides est un premier pas pour pratiquer une agriculture dite agro-
écologique, respectueuse de l’environnement naturel de l’exploitation, à faible coût car elle nécessite
de faible quantités de matières premières locales facilement disponibles pour l'agriculteur mais avec
un temps de travail beaucoup plus important pour leur réalisation. L’entraide au sein de groupement
de M. Ousmanou Hamadadi pourrait contribuer à la mise en place de ces préparations.
III. Amélioration du séchage et du stockage de la production
Nous avons pu constater que M. Ousmanou Hamadadi avait beaucoup de perte d’oignons
lors du stockage. Ces pertes peuvent être de presque la moitié de la récolte à cause d’un pourrissement des oignons dans le local. La bibliographie renseigne sur l’importance des étapes de séchage et de stockage qui, bien effectuées, permettent une bonne conservation des oignons. L’oignon est très sensible au pourrissement. Les maladies se développent très facilement dans les locaux de stockage par contact ou par des exsudats contaminés (Chambre d’Agriculture Bouches Du Rhones). En échangeant avec M. Ousmanou Hamadadi, nous nous sommes rendu compte que ce dernier n'effectue pas de séchage avant de stocker ces oignons, dans des conditions qui ne semblent pas optimales, les importantes pertes qu’il subit durant le stockage en est la preuve. En effet, des oignons non séchés, contiennent un taux d’humidité relativement important qui favorise naturellement le développement de la pourriture. Le choix de la recommandation visant à ajouter une étape de séchage et d’améliorer les conditions de stockage semblent alors toutes pertinentes.
Dans le but d’évaluer l’efficacité des solutions préconisées, il semble nécessaire de réaliser une
comparaison de la proportion d’oignon pourrie suivant les différentes conditions. Pour cela, on peut
imaginer un dispositif expérimental relativement simple, après récolte on garde un échantillon n1 de
50 oignons qui sont traités en condition actuelle (Ca), un échantillon n2 qui sera séché en extérieur
après la récolte durant 72h avant d’être stocké en condition actuelle (Ca). Un dernier échantillon n3,
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
21
sera séché en extérieur 72h puis stocké en condition recommandé (Cr).
Figure 5 : Dispositif expérimental pour le stockage de Monsieur Ousmanou Hamadadi
Les oignons doivent être stockés dans un abri fermé avec une bonne aération pour limiter
l’humidité et la chaleur. La technique utilisée au Niger est de disposer les oignons sur des clayettes en couche inférieurs à 3 oignons. Les aérations doivent être protégées par des grillages pour ne pas laisser entrer des rongeurs (Prodex, 2012). Il faut éviter les stockages au ras du sol puisque l’humidité du sol remonte et provoque les pourrissements des bulbes. Les clayettes doivent être espacé de 50 cm afin d’optimiser le stockage et favoriser l’aération. Une bonne conservation des oignons permet après 6 mois d’entreposage de limiter les pertes à moins de 10 %. Il est nécessaire et important de contrôler l’état des bulbes régulièrement afin d’éliminer les bulbes pourris ou germés (ANDRIAMPARANONY et al, 2011).
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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1: Isolation avec le sol nécessaire 2: Natte ou bâche sèche pour disposer les oignons 3: Disposition des oignons en monocouche 4: Isolation des rayons directes du soleil nécessaire
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Partie 3 : Modélisation conceptuelle
Cette troisième partie présente les différentes étapes de la modélisation conceptuelle ayant pour objet
la culture de l’oignon.
Etape 1 :
Le système considéré est une culture d’oignon que notre client cultive dans une zone de bas-fonds
dans le nord du Cameroun.
- Objet : Culture de l'oignon au Cameroun
- Objectif : Amélioration de la rentabilité du système
- Problématique : Par quels leviers peut-on augmenter la rentabilité économique d'une culture
d'oignon dans le nord du Cameroun ?
Etape 2 :
Le système est délimité par la parcelle de l’exploitant qui est un terrain d’un hectare. Actuellement, le
système est composé d’une culture d’oignon sur la parcelle ainsi que d’intrants que l’exploitant utilise
pour sa culture tout au long du cycle de culture. L’exploitant irrigue son terrain. Il utilise des
pesticides, des engrais et a recours à certains travaux pour le bon déroulement de la culture.
Structure du système Composants du système Précision
Composants productifs Oignon, flux d’eau, pesticides, engrais
Variété d’oignon : Violet de galmi et Goudami Pesticide utilisé : cosique 2000, round up et huile de vidange Engrais utilisé : 100 kg d’engrais (10/10/15)
Composants non productifs à effets positifs sur les services
Sol Sol de bas-fonds à la lisière d’un parc naturel dans le nord du Cameroun
Composants non productifs à effets négatifs sur les services
Ravageurs et Maladies Nématodes, mouches de l’oignon, criquets, chenilles
Agencement spatial Monoculture d’oignon L’exploitant dispose d’un autre demi-hectare où il cultive d’autres légumes mais on ne considère pas cette autre parcelle comme faisant partie
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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du système
Agencement temporel Aucune rotation culturale, tous les ans : mise en place de cultures d’oignon en saison sèche
L'agriculteur cultive l'oignon sur la même parcelle depuis 4 ans
Les limites du système, son environnement et ses composants essentiels étant identifiés, nous pouvons
donc schématiser notre système avec l'environnement passif en entrée et les performances liées à la
rentabilité en sortie car c’est en influant sur ses performances que nous pourrons améliorer la
rentabilité du système. La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources
employées pour l'obtenir. Pour augmenter la rentabilité, il faut donc augmenter la production
(diminuer les pertes post-récoltes en améliorant le stockage) ou diminuer les coûts de production.
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
25
Modélisation conceptuelle du système :
Etape 3 :
Une fois que nous avons modélisé notre système, nous pouvons entreprendre une analyse
fonctionnelle de ce dernier. Les principales entrées du système sont liées aux intrants et aux travaux
de l’exploitant pour le suivi de sa culture. Au vu de notre modélisation et des informations que
l’exploitant nous a donné, les principales contraintes du système sont l’irrigation, la pression des
maladies et des ravageurs, la fertilité du sol et le stockage.
Si l’on représente sur la modélisation structurelle tous les flux, on obtiendrait un schéma encombré et
difficilement lisible. C’est pour cela que nous représenterons une première modélisation structurelle
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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avec les flux d’eau et de travaux dans un premier temps et une seconde modélisation structurelle avec
les flux d’intrants et l’effet sur le stockage.
Dans la première modélisation structurelle, les contraintes du système concerné sont l’irrigation, la
structure du sol grâce au labour et la diminution de la pression des adventices grâce au sarclage.
La modélisation structurelle ci-dessus met en évidence la circulation de l’eau au sein du système.
L’exploitant ne nous a pas fait part de problème au niveaux de l’apport en eau, ce qui est une bonne
chose car la culture a lieu pendant la saison sèche. Cependant, l’exploitant doit quand même faire
attention à la quantité d’eau qu’il met au moment de l’arrosage pour ne pas avoir d’impact négatif sur
le développement du bulbe. Une bonne gestion de l’irrigation peut nous permettre d’améliorer la
production tout en diminuant les coûts de production liés à l’irrigation. Pour ce qui est du sarclage et
du labour, ils permettent aussi une augmentation de la productivité si les autres facteurs du système
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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sont optimaux.
Ensuite, nous allons mettre en avant les flux d’intrants et l’action du stockage dans notre système.
Dans cette deuxième modélisation, les flux d’intrants représentent les engrais chimiques et les
pesticides. Ces intrants bien utilisés permettent dans de bonnes conditions d’augmenter la productivité
mais entraîne une hausse des dépenses car ces produits ont un coût. Dans le système que nous
représentons, l’exploitant n’a pas le capital pour acheter les quantités nécessaires et il doit faire face à
des problèmes de fertilité. Ces intrants lui permettent donc de lutter contre les ravageurs et de limiter
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
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le manque de fertilité. La question de rentabilité se pose donc pour les intrants : le coût des intrants
est-il inférieur au gain engendré par leur impact positif sur la culture ? Il est donc possible de jouer sur
ce facteur en optimisant l’utilisation de ces intrants ou en trouvant des techniques innovantes agro-
écologiques pour s’en affranchir par exemple.
De plus, le stockage semble être une contrainte majeure dans notre système.
En effet, l’exploitant nous a rapporté qu’il subissait des pertes pouvant aller jusqu'à 50% de sa récolte
au moment du stockage. Comme le stockage est une étape post-récolte, même en améliorant
grandement la productivité de ce système, si l’on ne parvient pas à stocker convenablement la
production, les pertes impacteront grandement la rentabilité du système. Il faut donc trouver des
leviers afin d’améliorer la technique du stockage.
Cette partie consiste en l’identification d’une contrainte de production par la modélisation
conceptuelle et la démarche de résolution. L’éventuelle mobilisation d’autres outils scientifiques
(modélisation numérique, modèle d’élaboration du rendement, analyse socio-économique par
exemple) sera présentée si elle enrichit la démarche d’étude, les propositions d’amélioration
innovantes et l’approfondissement d’une solution pertinente.
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
29
Bibliographie
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Armeflhor. 2007. Oignon Guide pratique Ile de la Réunion. [En ligne]. Disponible sur :
http://armeflhor.pagesperso-orange.fr/publication/Production_oignon_Reunion_Guide_pratique.pdf
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Bruchon L., Le Bellec F., Vannière H., Ehret P., Vincenot D., De Bon H., Marion D., Deguine J.P.
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produits phytosanitaires. Le Bellec F. (Ed.), CIRAD, Paris, 210 pages.
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data.org/location/2927/ [Consulté le 03/01/2017].
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du Développement. Conservation des grains en régions chaudes. [En ligne]. Disponible sur :
http://www.fao.org/Wairdocs/x5164F/X5164f00.htm#Contents [Consulté le 25/01/2017]
CVUC. Rey-Bouba. [En ligne]. Disponible sur : http://www.cvuc.cm/national/index.php/fr/espace-membre/133-association/carte-administrative/nord/mayo-rey/516-rey-bouba [Consultée le 24/01/2017]
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Njonga Bernard, 2012. La voix du paysan, “Tout sur le piment”. [En ligne]. Disponible sur
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
30
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techniques.php?subaction=showfull&id=1350498639&archive=&start_from=&ucat=14& [Consulté
le 12/01/2017]
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Semagri. Notre Catalogue de Semences. [En ligne]. Disponible sur
http://www.semagricmr.com/notre-catalogue-de-semences/chou.php [Consulté le 12/01/2017]
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
31
Annexe
Source Pays source
Pépinière Préparation du sol
Fertilisation de fond
Période repiqu
age
Densité
Fertilisation d'entreti
en
Irrigation
Entretien cultu
re
Lutte Ravageur
Lutte Adventice
Lutte Maladie
Entretien
Rotation
Variété Rendements
Recolte
Reca-Niger Niger
- Août-Décembre -
Semences d'une année d'âge, 3 à
5kg/ha - Semi suivi d'un léger
ratissage pour enfouir les
graines - Protection contre
pluies tardives et insolation à l'aide de
seccos ou paille de mil placés 10cm au
dessus du sol et maintenu
jusqu'à levée générale
Engrais minéral: 20g/m² de 15-15-15
Irrigation du semi à la levée
générale: 4mm par jour
Desherbage régulier
Labour, émottage,
confection des planches et du
réseau d'irrigation
Fumure
de fond: 2kg/m² de
matière organique décom
posé 10g/m² de 15-
15-15
40 à 45
jours, Plants sains et
robustes
Ecartement:
entre ligne 15 à 20cm
sur la ligne 10 à 15cm Densité:
444 000 à 500 000 plants/h
a
Fumure
d'entretien: 50kg/ha de 15-
15-15 40 jours après le repiqua
ge 50kg/ha de 15-15-15
en début de bulbaiso
n, 75 à 80 jours après repiqua
ge
Du
repiquage au 75e jour: Une irrigation
par semaine d'environ
32mm Du 75e au 115e jour
(floraison): 30mm tous les 5 jours
Période de maturité: 25mm
par semaine Arrêter
l'irrigation quand 75% des plants
non fleuris sont couchés,
environ 1 semaine avant la récolte
Sarclo-
binage régulier
pour aérer le sol et
limiter les adve
ntices
Chimique: Acep
hate, Dimethoate,
Diazinon, Décis Rotat
ion culturale
(Nématodes)
Rotation
culturale Eviter
l'irrigation trop abondante
Bruler les plantes attaquée
s
FAO Senegal
Sol
sableux, avec une capacite d'echang
e cationiqu
l'irrigatio
n est faite grace a l'eau des puits peu
profonds (acces a
Ave
c la carotte, le
navet,
varie
d'une annee a une autre
du faite
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
32
e tres faible.
une nappe de
faible puissance)
le cho
u et la pata
te douce
de proble
mes phytosanitair
es
Y. maldangoi
Nord cameroun
Les parcelles sont aménagé
es en carrés
La
fertilisation chimique se
fait avec les engrais
coton de la Sodéco
ton (22-10-15, 20-10-10)
L’irrigation se fait au chadouf
et les plus démunis ou avec
une motopompe et les puits
La variété Goudami est
plantée depuis une trentain
e d’années et
reste la plus produite
Agri Maroc Maroc
semis 30 à 45 graine
par m linéaire en bubille 20
oignons au m linéaire
Sol ammeubli et enrichi
d'humus. Labour 15 à 18cm 2 à
3 semaine avans le semis
Azote à la plantation
les besoins de la
culture sont 120 U en N,
80 U en P, 160 U en K.
Les besoins hydriques
de l’oignon sont compris
entre 450 mm et 650 mm.
Labour /
Faux semis / Binage
mécanique
non retour 4 ans
et précedent :
pomme de
terre / Tomat
e / concombre
M. Cathala Nord cameroun
irrigation mal
contrôlée et excédentaire en fin
de cycle altère la qualité des
oignons
succès
du gudaami, oignon
de couleur rose saumon
de par cette irrigation il y
a eu en moyenne 6
tonnes/ha en 2001 (alors
que 20 tonnes/ha au Sénég
al voire 35 tonnes
/ha au Niger
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
33
selon FAOS
TAT 2002)
Mininstère de l'agriculture
Senegal
-
Fertilisation de fond avec une dose de 20
g/m² de DAP (18-46-00).
semis 15 octobre à 15 novembre
Dose de semis 0,2 g/m² Apport
d’urée 10 g/m² à 30-40 jours après
semis.
-La
culture se fait sur billons
espacés de 80 cm sur sol fondé
léger et à plat sur sol sableux
du Diéri. -Nettoyag
e de la parcelle, faire un labour
suivi d’un simple offsetage
et d’un billonnage. A défaut du
labour, faites alors un
double offsetage suivi d’un
billonnage.
Apporter si
possible 1 kg/m² de
matière organique
1 au 15 janvie
r le billon comporte
deux lignes d’oignons
: Repiquer au 2/3
supérieur de part et d’autre
des billons espacés
de 80 cm, avec des écartem
ents de 10 cm sur la ligne
d’où une densité de 187
500 plants/ha.
- une
couverture minérale de 100
N - 100 P - 200 K épandus
en 4 apports : au repiqua
ge, au 20ème jour, au
40ème et 60ème jour
après repiquage.
L’irrigati
on doit être régulière durant
toute la phase de grossissement des
bulbes jusqu’à 8 jours avant la
récolte. - En sol trop
filtrant, on apporte 40 l/m²
tous les deux jours en milieu de
cycle. L’apparent excès d’eau en
sol filtrant est
nécessaire pour avoir un rendemen
t élevé.
Au
minimum, faire deux
sarclages avant la
couverture
totale.
-Traitement
contre les thrips
avec le Diméthoat
e Cyperméthrine
et Deltaméthrine
Lutter manue
llement contre les
mauvaises herbes,
L’installation de la
culture de façon précoce
(début Octobre) permet à
celle-ci d’esquiver la maladie
des racines roses
Effectuer un
bon entretien
de la culture et une
bonne protection
phytosanitaire
Cycle court
(120 jours) : Violet de
Galmi, Tropic Brown
- Cycle long) (150 jours) :
Early Yellow Texas Grano
502 PRR, Tropic Red,
Pusa Red.
Rendement moyen = 20
T /ha
15 au 30 avril 120
à 150 jours - La récolte
se fait manuellement ou à l’aide
de petits souleveurs genre
« Daba ». -
Centre pour le développem
ent de l'horticulture (1978)
Senegal
Semi début novembre
pour une durée de 49 jours
Densité de 0,5g/m² - semis en lignes,
écartés de 10cm
Rendement
moyen : 33,6t/ha
passages compri
s, 50,4t/ha en surfac
e effective cultivé
e
CGERV Sénégal
peut être cultivé sur tout
type de sol mais
besoin en eau en équivalen
t lame d'eau sont
Violet de Galmi,
Noflay, Yaakar,
BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom
34
pas acide,
pH compris entre 6 et
7, labour (20cm) suivi d'un
offsettage puis d'un billonage
estimés à 428 mm,
l'oignon est très sensible
au stress hydrique car il dispose
d'un système racinaire superficie
l
Red créole,
Jaune hâtif de valence
Chambre d'agriculture
Bouches Du Rhone
Il est
préférable de semer dans un
sol humide pour éviter les irrigations
jusqu'à levée (battance) sinon il est
conseillé de faire des apports
fractionnés
Favoriser les
auxiliaires Filets
anti-insectes (mail
le 300µm) Rotat
ion Alterner le sec et
l'humide Supp
rimer les adventice
s hôtes Utiliser
des semences et
plants sains
Solarisation Rotation
longue Maitrise de l'azote,
des densités et de
l'irrigation Choix variétal
e
Rotations
de 3 à 5 ans
pour éviter
les nématodes
et différents
champigno
ns Précédents
favorables:
Céréales, po
mme de terr
e, cultures sarc
lées Précédents
défavorables:
Autres allia
Rendement
moyen 20 à 30 t/ha
Elle
s'effectue en trois temps: Coupe
des feuilles à 12/20cm au
dessus des bulbes
Soulèvement des bulbes qui sont
ensuite mis en andains pour un
séchage au champ pdt 5 à 7
jours s'il n'y a pas de pluie