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Amélioration de la rentabilité du système de culture de l’oignon, au Nord Cameroun Jeudi 26 janvier 2017 Client : Housmanou Hamadadi Localisation : Rey-Bouba, cameroun Encadrant ISTOM : Sylvain Halftermeyer Auteurs : BASSOLE Karelle DIEYE Pierre DURAND Arnaud GUERIN Julie PIOFFRET Tom

Amélioration de la rentabilité du système de culture de … · maïs, du manioc, de la pomme de terre, de larachide, du coton et du soja occupent une place importante. Figure 2

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Amélioration de la rentabilité du système de

culture de l’oignon, au Nord Cameroun

Jeudi 26 janvier 2017

Client : Housmanou Hamadadi

Localisation : Rey-Bouba, cameroun Encadrant ISTOM : Sylvain Halftermeyer

Auteurs : BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

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SOMMAIRE Introduction .............................................................................................................................. 2

Partie 1 : Réponses à la commande du client ...................................................................... 3

I. Analyse de la situation de production dans son contexte ....................................................... 3

1. CLIMAT ......................................................................................................................... 3

2. ESPACE PROTÉGÉ......................................................................................................... 4

3. GÉNÉRALITÉS SUR LA CULTURE DE L’OIGNON ................................................................ 5

II. Caractérisation de la gestion du système de culture de l’oignon ............................................ 5

1. L’EXPLOITATION MARAICHERE ........................................................................................... 5

a. L'itinéraire technique ...................................................................................................... 5

b. Facteurs de production ................................................................................................... 6

c. Stockage et “séchage” .................................................................................................... 8

2. ANALYSE DE LA DURABILITE DU SYSTEME DE CULTURE, EN TENANT COMPTE DES ASPECTS

ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES................................................................................ 9

Partie 2 : Démarche et raisonnement sur la commande ................................................... 11

I. Mise en place d’une rotation culturale ............................................................................... 12

II. Lutte intégrée contre les ravageurs .................................................................................... 15

1. LUTTE CONTRE LES NÉMATODES..................................................................................... 15

2. LUTTE CONTRE LES INSECTES......................................................................................... 17

a. Insecticide à base d’ail.................................................................................................. 17

b. Insecticide à base de feuille de neem ............................................................................. 18

c. Insecticide à base de piment .......................................................................................... 19

III. Amélioration du séchage et du stockage de la production................................................ 20

Partie 3 : Modélisation conceptuelle ................................................................................... 23

Bibliographie ............................................................................................................................ 29

Annexe .................................................................................................................................... 31

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Introduction

Monsieur Ousmanou Hamadadi, vétérinaire de métier, est un producteur maraîcher du Nord-Cameroun. Ce dernier a débuté son activité maraîchère il y a 4 ans. Cependant, il fait face à des problèmes de productions notamment pour la culture d’oignon qui occupe une place importante dans son exploitation maraîchère. En effet, après la première année, que l’on pourrait qualifier de bonne avec 50 sacs d’oignon récoltés (environ 20 kg le sac), la production de Monsieur Ousmanou Hamadadi a été faible les 3 années suivantes. De plus, lorsque l’on compare son rendement de la première année aux rendements théoriques, celui-ci est très faible : sur un hectare, pour une bonne année, il produit 10 tonnes d’oignons tandis que la production moyenne pour un hectare est entre 20 et 35 tonnes (Annexe 1).

Fort du constat de la faiblesse de production de sa culture d’oignon Monsieur Ousmanou

Hamadadi cherche des leviers d’actions permettant l'amélioration de la rentabilité économique du système de culture de l’oignon dans la région du Nord-Cameroun.

Situé en Afrique central, le Cameroun est un pays du golfe de Guinée sur la façade

occidentale de l’Afrique. La région du nord est l’une des dix régions du Cameroun, son chef-lieu est Garoua. Cette région est composée de quatre départements : Bénoué, Faro, Mayo-Louti et Mayo-Rey. Monsieur Ousmanou Hamadadi est localisé dans le département de Mayo-Rey. On trouve, dans ce département, une chefferie traditionnelle musulmane et le Lamidat de Rey-Bouba est un site inscrit sur la liste du patrimoine de l‘UNESCO.

Figure 1 : Localisation du département de Mayo-Rey en rouge au Nord Cameroun (Google Maps)

L’exploitation maraîchère sur laquelle porte notre étude se trouve en bas-fond à environ 3km

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à l’ouest de Rey-Bouba, à la lisière du parc national de Boubandjida. Dans cette zone, les cultures du maïs, du manioc, de la pomme de terre, de l’arachide, du coton et du soja occupent une place importante.

Figure 2 : Localisation de Rey-bouba à proximité du Parc National de Bouba Ndjida (Google Maps) Notre commanditaire effectue son activité agricole au sein d’un groupement de 16 agriculteurs, avec lesquels il mutualise une motopompe avec des tuyaux de 200 m. Il est propriétaire d’un hectare et demi de terres pour l’oignon qui est sa culture principale, l’aubergine, la carotte, le chou, la pastèque et la tomate qui sont ses cultures secondaires.

Partie 1 : Réponses à la commande du client

Cette première partie présente les réponses à la commande du client, M. Ousmanou Hamadadi

concernant son système de culture de l’oignon.

I. Analyse de la situation de production dans son contexte

1. CLIMAT

Le climat de Rey-Bouba est de type tropical soudanien (CVUC). On distingue deux grandes

saisons, une saison humide d’avril à octobre et une saison sèche de novembre à mars. Les précipitations annuelles, de l’ordre de 900 mm sont irrégulières sur l’année et se concentrent autour des mois de juillet à septembre. La température est d’environ 27°C en saison des pluies et 30°C en saison sèche. (Climate-data, 2016).

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Figure 1 : Diagramme ombrothermique de Garoua, situé à 110 Km de Rey -Bouba (Climate data, 2016)

1. Ressource hydrique

La zone d’exploitation de notre commanditaire est située en zone de bas-fond. Cette zone de type soudanaise présente un potentiel de rendement important. Néanmoins, la culture en bas-fonds peut être délicate en raison de la difficulté à maîtriser l’eau dans ces zones de forte dynamique hydrique (pluie, écoulement, ruissellement, nappes). Une mise en en valeur efficace des bas-fonds nécessite un aménagement adaptée pour une maîtrise de l’irrigation. (Legoupil et al). La zone de bas-fond que notre commanditaire exploite est aride en saison sèche et complètement inondée en saison des pluies.

La commune de Rey-Bouba est parcourue par quelques cours d’eau dont le Mayo-Rey qui traverse la commune sur presque toute sa longueur. Le Mayo-Rey se trouve à proximité de l’exploitation de

notre producteur, nécessaire à l’irrigation de ses cultures.

2. ESPACE PROTÉGÉ

La région est constituée de plusieurs aires protégées, sous contrôle des gardes chasse afin

d’assurer la conservation et la pérennité des espèces animales et végétales (Communes et villes unies du Cameroun, 2014) engendre deux types de problèmes pour le producteur. Le foncier, il est reproché à notre commanditaire d’être installé sur des aires protégés, cette situation peut s’avérer précaire et limiter le développement de la zone d’exploitation (en terme

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d’investissement financier et de travail). La présence d’animaux sauvages qui s’attaquent aux parcelles, dégradant les aménagements et les cultures.

3. GÉNÉRALITÉS SUR LA CULTURE DE L’OIGNON

Comme mentionné au début, notre projet porte sur la culture de l’oignon. L’oignon (Allium

cepa L.) est une monocotylédone de la famille des Liliaceae originaire d’Asie centrale. Les principales variétés cultivées au Cameroun sont le “Goudami” qui est la variété traditionnelle, le violet de Galmi issu de l’amélioration du Goudami et le “Chagari”. La longueur du cycle végétatif de cette Liliaceae est comprise entre 120 et 160 jours (ANNEXE 1, Reca-Niger, 2012). Pour ce qui est des éléments techniques relatif à la culture de l’oignon en zone tropicale, différents points seront abordés: la pépinière, le repiquage, les densités, etc. Il est recommandé dans la bibliographie de mettre en place la pépinière en fin d’année (Octobre/novembre), avec une densité de semis d’environ 0,3 à 0,5g/m² (80 à 125 graines/m²). Une irrigation légère est nécessaire, du semi à la levée à raison de 4mm par jour. Les plants doivent être repiqués après 40 à 45 de pépinière. La densité au repiquage est différente de celle de mise en pépinière, les recommandations sont de l’ordre de 400 000 à 500 000 plants par hectare. Il est recommandé d’espacer les plants entre eux de 10 à 15 cm. En ce qui concerne l’irrigation, elle doit s’adapter au stade de développement de l’oignon qui (ANNEXE 1, Reca-Niger, 2012):

- Du repiquage au 75ème jour: 32 mm d’eau par semaine - Du 75ème au 115ème jour: 30 mm d’eau tous les 5 jours - En période de maturité: 25 mm d’eau par semaine

Il est nécessaire d’arrêter l’irrigation quand 75% des plants sont couchés (une semaine avant la récolte). L’entretien de la culture passe par des sarclages réguliers afin de limiter le développement des adventices. Les rendements attendus moyens selon la bibliographie sont de l’ordre de 20 à 30 tonnes par hectare. De plus, en Afrique de l’Ouest, la multiplication de cette Liliaceae se fait traditionnellement à l’aide de graines, bien qu’elle puisse également se réaliser par multiplication végétative à partir de bulbilles.

II. Caractérisation de la gestion du système de culture de l’oignon

1. L’EXPLOITATION MARAICHERE

a. L'itinéraire technique

L’exploitant cultive la culture d’oignon sur une même parcelle depuis 4 ans. Il possède une

pépinière pour semer l’oignon d'octobre à novembre avant de réaliser le repiquage en parcelle. Les

plantules passent un mois à un mois et demi dans la pépinière avant d’être repiqués. Le repiquage se

fait de fin novembre a décembre juste après avoir préparé le sol par un défrichage par un désherbant

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chimique, le Round Up et par un labour avec des bœufs. Le repiquage se fait en carreaux de 1,5m par

2m avec une densité de 100/150 oignons par carreau. Par conséquent, la densité est de 333 000 à 500

000 oignons par hectare. En comparaison avec la bibliographie utilisée, la densité recommandée

semble être entre 440 000 et 500 000 plants/ha au Niger (Reca-Niger).

L’exploitant applique le NPK (10.10.15) en deux fois : une première fois une semaine après le repiquage 140 kg/ha (14 unité d’N / 14 unité de P / 21 unité de K) et une deuxième fois un mois après avoir réalisé le sarclage 60 kg/ha (6 unités d’azote / 6 unité de P / 9 unité de K).

Sur un cycle de culture d’oignon, l’agriculteur achète 90 litres de carburant pour faire

fonctionner les motopompes pour irriguer ses cultures, en sachant que le prix d’un litre de carburant est de 500 FCFA. C’est une irrigation par submersion qui est faite, le terrain à irriguer est recouvert par une nappe d’eau. L’agriculteur utilise un systeme de rigoles pour irriguer ses carreaux. Il réalise une première irrigation une semaine apres le repiquage pendant un mois (1 arrosage par semaine). Une deuxième irrigation pendant 2 semaines (2 fois par semaine) et une dernière irrigation quand l’oignon est forme jusqu’a la recolte (1 fois toutes les deux semaines). L’agriculteur réalise donc dix arrosage au total au cours du cycle de culture de l’oignon. La quantité d’eau lors de chaque arrosage n’a pas pu être déterminé, cependant nous savons que Monsieur Ousmanou Hamadadi arrose jusqu'à l’obtention d’une lame d’eau de 10 cm. Par ailleurs, M.Ousmanou Hamadadi a des problèmes de pourritures sur certains bulbes d’oignons et la présence de points noirs sur certaines feuilles. Il réalise deux pulvérisations d’un insecticide chimique, cité précédemment, dont nous ne connaissons ni sa composition ni son action, pour traiter ces susceptibles maladies. Il met également de l’huile de vidange dans l’eau d’irrigation. De plus, pour lutter contre les adventices, l'agriculteur réaliser un défrichage avant le repiquage des plantules, il applique le round up qui est un désherbant chimique et il réalise, deux sarclages (quatre personnes pour un sarclage) avec des binettes lors du cycle de production. Enfin, certains animaux sauvages peuvent s’introduire au sein de ses parcelles et causer quelques dégâts.

La récolte de l’oignon est réalisée en une seule fois entre mi-février et mars. Il stocke sa production sur des étagères avec de la paille après avoir fait un triage. La récolte se réalise durant deux à trois jours avec l’aide des autres personnes du groupement.

Figure 4 : Calendrier cultural de la culture de l’oignon de M. Ousmanou Hamadadi

b. Facteurs de production

La terre et le matériel agricole

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Monsieur Ousmanou Hamadadi fait son maraîchage en bas-fond. La répartition de sa culture

principale et ses cultures secondaire sur son 1,5 hectare se fait comme suit :

- 1 hectare pour sa culture principale : l’oignon en monoculture

- ½ hectare pour ses cultures secondaires : aubergine, carotte, chou, pastèque, tomate.

Figure 3 : assolement de l’exploitation maraîchère

Pour labourer sa parcelle notre commanditaire utilise une charrue à bœuf qu’il loue à raison de 10000

FCFA pour le labour de sa parcelle d’oignon. Il faut compter environ deux jours pour le labour d’un

hectare.

La main d’œuvre

Les travaux sur la parcelle sont essentiellement effectués par le commanditaire lui-même ou

sa famille. Cependant lorsqu’il s’agit du sarclage et de la récolte, ce dernier fait appel à de la main

d’œuvre extérieure. Pour le sarclage d’un hectare il faut compter environ six heures, pour ce faire il

emploi quatre personnes à raison de 5000 FCFA par personne. Pour la récolte, de deux trois jours, ce

sont les membres du groupement qui l’aide.Le nombre de personnes par jour pour la récolte n’est pas

déterminable car elle est fonction de la disponibilité des membres du groupement.

L’eau

Le cours d’eau, Mayo-Rey, à proximité de l’exploitation maraîchère facilite l’irrigation de la

parcelle d’oignon. De plus son appartenance à un groupement lui permet d’avoir accès à une

motopompe avec des tuyaux de 200 m pour arroser sa parcelle, achetée en collaboration avec les

autres membres du groupement, lorsqu’elle est disponible. Il est donc en mesure d’arroser ses

oignons avec l’eau du Mayo-Rey.

Semences, engrais et phytosanitaires

Les semences d’oignon sont facilement accessible et de moindre coût sur le marché. On

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trouve deux variétés d’oignon sur son exploitation:

- le “violet de galmi” (principalement)

- le “Goudami” (en quantité moindre)

Ces deux variétés sont cultivées séparément l’une de l’autre sur les parcelles. Le “Goudami’ se stocke

mieux que le “violet de galmi” selon le commanditaire. En effet, le “violet de galmi” résiste moins au

pourrissement que le “Goudami” (Ministère de la recherche scientifique et technique et al, 1992).

De plus pour son exploitation Monsieur Housmanou Hamadadi utilise :

- de l’engrais NPK (10. 10. 15) pour maïs

- un insecticide chimique portant le nom de COSIQUE 2000 pour lutter contre les

maladies présentes sur la culture selon les dires de l’agriculteur. Néanmoins, nos

recherches ne nous ont pas permis de trouver ce produit dont nous ne connaissons ni

son action ni sa composition.

- le Round up, un désherbant chimique, pour le défriche systématique de la parcelle

avant le repiquage des plantules

- l’huile de vidange

c. Stockage et “séchage”

Après la récolte, les oignons ne bénéficient d’aucun séchage que ce soit sur la parcelle ou

dans un locale quelconque. Or pour une conservation optimal de l’oignon un séchage est nécessaire,

en effet cela permet l'élimination de l’eau présent en excès dans sa tunique (Cruz et al, 1988).

Le stockage se fait dans un locale située à proximité de la maison du commanditaire.

Quantités Nombre de personnes

Nombre d’heure Prix

Charrue a boeuf 1 - 48 10 000

Carburant 90 L - - 45 000

Mains d’oeuvre pour le sarclage

- 4 6 20 000

Mains d’oeuvre pour la récolte

- Certains membres du groupement

48 à 72 -

Figure 4 : récapitulatif des dépenses de Monsieur Ousmanou Hamadadi

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2. ANALYSE DE LA DURABILITE DU SYSTEME DE CULTURE, EN TENANT

COMPTE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES

Suite à la caractérisation de la gestion du système de culture de l’oignon de l’exploitant,

certains principaux problèmes subsistent dans la gestion de cette culture et compromettent la durabilité du système de culture.

Tout d’abord, l’agriculteur ne dispose pas d’un choix varié dans les semences et les intrants. Les lieux de commercialisation sont assez éloignés de son exploitation.

Par ailleurs, l’agriculteur utilise des produits chimiques : le Round Up et un insecticide chimique appelé “cosique 2000”. Le Round Up est le nom commercial de l’herbicide chimique produit par la compagnie américaine Monsanto. Cet herbicide lui permet de réaliser un défrichement systématique avant le repiquage des plantules sur les parcelles suite à leur mise en pépinière. Ce produit dont la substance active est le glyphosate peut constituer un risque pour l’environnement en fonction de la dose appliqué. Le cosique 2000 est un insecticide chimique utilisé par l’agriculteur pour lutter contre les ravageurs présents sur la culture de l’oignon. De plus, l’agriculteur met de l’huile de vidange dans l’eau d’irrigation ce qui compromet également la durabilité de l’environnement de son exploitation agricole. Face à ces problèmes environnementaux, il est intéressant de voir par quels moyens, il serait possible de réduire ces intrants. L’utilisation de fumure organique ou de plantes de services pourraient constituer des solutions.

La localisation de l’exploitation engendre certains problèmes liés aux animaux sauvages. En effet, ceux-ci s’introduisent dans les parcelles et peuvent dégrader les cultures. La mise en place de barrières physiques pourraient limiter les dégâts causés par ces animaux durant la saison sèche, période de culture de l’oignon. Néanmoins, la saison des pluies engendrant des inondations au niveau des parcelles, les barrières physiques seraient détruites durant la saison des pluies. Une reconstruction et un entretien systématiques des barrières seraient nécessaires à chaque entrée de la saison sèche.

De plus, l’agriculteur a de gros problèmes de pertes au stockage. Selon lui, en six mois, il peut avoir 50% de perte d’oignons. En effet, à la récolte de l’oignon, le séchage se fait directement dans l’aire de stockage se trouvant à proximité de son lieu d'habitation.

Le principale problème de Monsieur. Ousmanou Hamadadi est que depuis qu’il produit de l’oignon il

y a eu que la première année de culture ou le rendement se rapprochai des standards. Après avoir

détaillé la fonctionnalité du système de culture, nous pouvons identifier des hypotheses (H1, H2, H3,

H4 et H5) probables à une baisse significative des rendements. Dans la littérature il est précisé que le

délai de retour d’une culture d’oignon varie entre 4 et 5 ans, or dans le cas présent nous somme en

monoculture.

H1 : La monoculture d’oignon est un frein au rendement

D’après nos recherches bibliographiques, nous avons des données sur la fertilisation de la culture

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La maîtrise de l’azote est prépondérante dans la réussite de la culture. La cinétique de prélèvement est

la suivante :

● 100 kg/ha de N (Chambre d’agriculture Rhône-Alpe 2012)

● 140 kg/ha de N (Chambre d’agriculture Rhône-Alpe 2012)

● 120 U de N / 80 U de P / 160 U de K (LPC, 2011)

Mr Housmanou => 100kg 10/10/15 pour ½ ha totalisé donc 200 kg/ha ce qui fait 20 kg N + 20 kg P +

30 kg K sur la culture donc il y a un déficit de près de 800 kg de 10/10/15 qui est peut être comblé par

les dépôts de la rivière en saison des pluies. le problème étant que nous ne connaissions pas les

qualités agronomiques du sol de la parcelle. De plus, la parcelle se situe en bas-fond, donc inondée

une partie de l’année ce qui peut avoir des répercussions sur la fertilité du sol. De plus, la quantité

d’engrais minéral apportée paraît assez faible au regard de la bibliographie.

H2 : Une meilleure fertilisation peut augmenter les rendements

En se basant sur le model YP20C de motopompe, le producteur utilise 3720 m3/hectare d’eau pour un

cycle de culture d’oignon (Yamaha). Le besoin hydrique pour un cycle de culture de l’oignon, dans le

sud de la France, est de 5400 m3/hectare. Le système d’irrigation de M. Ousmanou semble être dans

la normale. En effet, lorsque qu’on prend en compte les conditions climatiques du sud de la France,

comparées à celles du Nord du Cameroun, on peut prendre la liberté de dire que les besoins hydriques

se rejoignent.

Calculs nécessaires :

Débit de la pompe YP20C : 620 L/min

Capacité du réservoir de la pompe YP20C : 3,6 L

Autonomie de la pompe YP20C : 2h

Le producteur utilise : 90 L pour ½ hectare

Donc 90/3,6 = 25 L 25*2 = 50 h 50 * 60 = 3000 min

3000*620 = 1860000 L / ½ hectare soit 1860 m3 / ½ hectare

1860 *2 = 3720 m3/hectare

Nous pouvons constater que l’irrigation n’est pas un facteur limitant dans sa production d’oignon

mais il peut selon son utilisation être un facteur de pourriture des bulbilles (Armeflhor, 2007). Nous

avons constaté que l’irrigation se fait par submersion des bulbes, il peut donc y avoir des problèmes

de pourriture à cause de l’eau stagnante sur les bulbes avec une augmentation des risques de maladie.

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H3 : L’irrigation par submersion augmente le risque de pourriture

Nous ne connaissons pas les effets directs de l’huile de vidange sur la culture de l’oignon mais il peut

en fonction de la concentration utilisée être cause de pollution des sols et donc engendrer des blocages

sur les processus tels que la minéralisation.

H4 : Les sols sont pollués par l’utilisation de traitements chimiques

Le séchage avant le stockage est une opération importante pour une meilleure conservation de

l’oignon (Prodex, 2012). Monsieur Ousmanou Hamadadi ne pratique pas d’opération de séchage en

raison des risques de vol sur la parcelle. Le non séchage des oignons est une cause majeure des pertes

par pourrissement des oignons au stockage.

H5 : Les pertes au stockage sont causées par le manque de séchage

Partie 2 : Démarche et raisonnement sur la

commande

Afin de réaliser notre travail, nous avons commencé par une recherche bibliographique sur le

contexte générale de la zone d’étude. Nous nous sommes intéressés aux données climatiques, aux

données environnementales et, entres autres, aux cultures pratiquées dans le nord du Cameroun.

Nous avons par la suite approfondis la culture de l’oignon, culture principale de notre

commanditaire, en capitalisant de l’information sur les besoins de cette culture, les maladies et

ravageurs, la gestion technique et les débouchées économiques, etc (ANNEXE 1) . Cette phase du

travail bibliographique a abouti à la mise en forme d’un tableau rapportant les données trouvées sur

divers aspects de la culture de l’oignon (techniques principalement) en fonction des différentes

sources (Annexe 1). Ces aspects de gestion technique de la culture de l’oignon constituent de

potentiels leviers sur lesquels agir afin de répondre à la demande d’augmentation de la rentabilité

économique du système.

Avec une relative bonne compréhension de la culture de l’oignon au Cameroun, nous avons

pris contact avec notre commanditaire, M. Ousmanou Hamadadi. Lors de la prise de contact, nous

avons récupéré un bon nombre d’informations sur les opérations techniques que M. Ousmanou

Hamadadi fait sur sa culture d’oignon. Afin de formuler des recommandations pertinentes, nous avons

comparé son itinéraire technique à ceux trouvés dans la bibliographie et ainsi identifier des points qui

semblaient perfectibles.

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La problématique étant “ l’amélioration de la rentabilité de son système de culture de

l’oignon” il faut se pencher sur la notion de rentabilité qui est centrale dans notre questionnement.

Selon le dictionnaire Larousse la rentabilité est la “faculté d'un capital placé ou investi de dégager un

résultat ou un gain exprimé en monnaie”. Il s’agit donc d’augmenter les revenus issus des cultures

d’oignon de notre client. Il est possible d’atteindre cet objectif par différents leviers, l’augmentation

de la productivité ou la diminution des coûts de production.

Pour augmenter la productivité du système de culture, on peut jouer sur les pratiques culturales c’est à

dire les opérations et les décisions prisent durant le cycle de culture de l’oignon ou alors sur les

pratiques post-récoltes qui sont les choix retenus pour la commercialisation des récoltes. Les leviers

d’action concernant les pratiques culturales peuvent être lié à la gestion de l’eau, les rotations

culturales, l’utilisation d’intrant. On peut aussi agir sur les techniques de séchage et de stockage pour

limiter les pertes post-récoltes qui d’après le client sont importantes.

Pour diminuer les coûts de production du système de culture de notre client on peut intervenir sur

l’utilisation des intrants (engrais chimique, pesticide, insecticide…) et sur la gestion de l’eau pour

faire des économies sur le système d’irrigation.

I. Mise en place d’une rotation culturale

M. Ousmanou Hamadadi ne réalise actuellement pas de rotation culturale pour sa culture

d’oignon. Il cultive depuis quatre ans de l’oignon sur la même parcelle d'un hectare. Les rendements

de sa culture d’oignon ont été très mauvais les trois dernières années. Seule la première année de mise

en culture a permis de donner des rendements satisfaisants soit 50 sacs d’oignons récoltés selon

l’agriculteur en sachant qu’un sac est d’environ 20kg. Ses résultats nous amènent à nous interroger sur

la pertinence de la gestion de culture pratiquée.

En effet, cultiver la même plante ou plus généralement des plantes de la même famille plusieurs

années de suite a tendance à favoriser la propagation des ravageurs et des maladies qui sont bien

souvent spécifiques à une même famille.

La mise en place d’une rotation culturale incluant la culture de l’oignon permettrait de limiter la

nuisance des maladies et des ravageurs sur les cultures d’oignon.

L’oignon est un légume cultivé pour son bulbe, ce type de légume a un besoin important en éléments

potassiques. On peut supposer à un appauvrissement du sol en éléments potassiques après quatre ans

de culture d’oignon au même endroit.

Afin de rééquilibrer la composition du sol, il pourrait être pertinent de cultiver en rotation un légume

fruit avec des besoins plus importants en éléments phosphorés ou un légume feuille avec des besoins

plus importants en éléments azotés. (Bruchon L. & al, 2015). Afin de limiter le développement des

adventices, il peut être intéressant d’alterner les plantes étouffant les adventices avec les plantes peu

couvrantes.

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Dans le système de rotation, nous pouvons introduire les deux cultures suivantes : le piment et le

chou.

Au cameroun, concernant la culture de chou, c’est le Brassica oleracea L. qui est cultivé (Semagri).

De plus, dans son système maraîcher, M. Ousmanou Hamadadi cultive du chou. L’introduction de

cette culture dans l'hypothétique système de rotation ne poserait pas de problème car il s’agit d’une

culture qu’il connaît.

Figure 5 : calendrier culturale du chou (Pioffret, 2016)

En ce qui concerne le piment, il y a douze variétés présentes au Cameroun : shérif, bombardier,

fire kiss, sunny, balthazar, thaïlande, cheyenne, avenir, tikal, Tatse, angel, geronimo (Semagri). Ce qui

permet d’avoir un large choix au niveau des semences. C’est une culture qui a un cycle de six mois

maximum : 1 à 2 mois de pépinière avec une récolte possible après 3 à 4 mois. De plus, à part son

intérêt économique au cameroun, cette dernière est très appréciée par la population (Njonga B., 2012).

Figure 6 : calendrier culturale du piment (Pioffret, 2016)

Le système de rotation hypothétique proposé pour ½ hectare prend en compte les temps de retour du

chou et du piment de quatre ans avec un temps de retour de 2 ans pour l’oignon.

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Figure 7 : système de rotation hypothétique de Monsieur Ousmanou Hamadadi

L’évaluation de la mise en place de ces techniques culturales se fera à l’échelle de plusieurs cycles de

culture et non sur une année. En effet, les changements attendus ne seront pas immédiats.

Ces derniers visent à une augmentation de la rentabilité du système par :

- L’augmentation des rendements par l'interruption du cycle de vie des insectes ravageurs, des

maladies et des mauvaises herbes. Amélioration de la structure du sol, grâce aux profils

racinaires différents.

- La diminution des coûts de production par la réduction de l’usage de produits phytosanitaires

- Une diminution du temps de travail par une meilleure gestion des adventices

Une évaluation précise et quantifiée sur ces mesures semble relativement compliquée et chronophage

pour notre producteur si on imagine des analyses de sols, évolution quantifiée des rendements et du

poids frais des oignons, etc. Néanmoins, les résultats peuvent être estimés par le biais d’observations

renseignées sur différents points au cours des cultures (Cf « fiche » ci-dessous).

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

15

Observations générales durant la culture :

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………….…………………..

……………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………….……………………..

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………….………………………………………..…

…………………………………….…………………………………………………………………….

Tenir ce genre de fiche à chaque culture d’oignon permettra d’avoir quelques éléments de

comparaisons intéressants et permettra d’estimer grossièrement l’effet entre autres des mesures

appliquées.

II. Lutte intégrée contre les ravageurs

Un autre levier intéressant pour l’agriculteur serait la mise en place de bio-pesticides afin de tout

d’abord diminuer son utilisation de produits chimiques pour limiter les risques de pollution de

l’environnement de son exploitation et dans un second temps l’intérêt de la réalisation de bio-

pesticides est de diminuer les coûts de production de la culture de l’oignon et ainsi, permettrait

d’augmenter la rentabilité du système.

Les bio-pesticides utilisent des matières organiques locales que l’agriculteur peut trouver facilement

aux alentours de son exploitation.

Nous avons sélectionné des bio-pesticides permettant de lutter contre les ravageurs susceptibles d’être

présents sur les parcelles de l’exploitation suite à la description des symptômes physiques que nous a

fait l’exploitant. Nous nous intéressons aux bio-pesticides permettant de combattre les nématodes et

certains insectes tels que la mouche de l’oignon, les pucerons et les criquets.

Cependant, malgré tous les avantages que constituent les bio-pesticides, le temps de travail est

accentué par la réalisation des solutions à pulvériser sur la culture.

1. LUTTE CONTRE LES NÉMATODES

Il existe une lutte biologique contre les nématodes, petits parasites dans le sol qui attaquent les

racines des cultures.

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

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Chromolaena odorata aussi appelée “herbe du Laos”, “Baby Bush”, “Christmas Bush”, “Bidinbe” est

une plante qui permet de lutter de manière biologique contre les nématodes qui attaquent les racines.

C’est une plante vivace herbacée à ligneuse de la famille des Asteraceae. La plante est présente et

utilisée en Afrique centrale et de L’ouest pour la régénération des sols (jachères de Chromolaena

odorata) et en tant que bio-pesticide.

Figure 8 : Plant de Chromolaena odorata

Son utilisation en lutte biologique nécessite un temps de préparation. Les feuilles de Chromolaena

odorata doivent être hachées puis enfouies sous la terre (sur toute la surface de culture) avant la mise

en place de la culture de l’oignon. L'agriculteur pourrait donc réaliser cette opération sur sa parcelle

d'un hectare où est uniquement planté de l’oignon actuellement. Cette activité d’enfouissement des

feuilles hachées demande une journée de travail supplémentaire à l’agriculteur. Il est également

nécessaire d’arroser la planche à l’eau pendant 4 à 5 jours après l’enfouissement et d’ajouter du

fumier si possible qui est un mélange plus ou moins fermenté de litières et de déjections animales

utilisé comme amendement et engrais organique. L’arrosage demande un temps de travail de 2h30

supplémentaire pendant 5 jours.

Figure 9 : Enfouissement de Chromolaena sous terre (Source : GRET, 2015)

Les nématodes du sol entraînent la présence de galles ou de boursouflures sur les racines des plantes,

de lésions sur les bulbes, ou d’un chevelu racinaire anormal, d’un éventuellement pourrissement des

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

17

racines et de jaunissement des feuilles et la mort des plants qui sèchent. La plante jaunit, se flétrit et

meurt (Ravageurs au potager).

2. LUTTE CONTRE LES INSECTES

Nous avons ensuite sélectionné trois bio-insecticides utilisant des matières organiques locales

facilement disponibles pour lutter contre les insectes présents sur la culture de l’oignon de M.

Ousmanou Hamadadi.

a. Insecticide à base d’ail

Pour lutter contre les ravageurs tels que les pucerons, acariens et mouches de l’oignon, une

solution à base d’ail peut être envisagée. La solution à base de gousses d’ail permet de tuer ces

insectes.

Le temps de préparation de la solution s’étale sur deux jours car un temps de macération est

nécessaire pendant 12 heures. Cette préparation nécessite donc environ deux demi-journées pour une

préparation d’environ 30 litres d'insecticide à base d’ail dont les étapes de préparation sont détaillées

en ci-dessous. Une gousse d’ail permet donc de faire 30L d’insecticide. Il faudrait donc 33 gousses

d’ail au maximum pour faire 1000 litres.

Le tableau ci-dessous présente le rapport entre la quantité de purin d’ail et de solution savonneuse

nécessaire pour faire l’insecticide.

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

18

Purin d’ail Solution savonneuse Insecticide final

1L 2L 3L

10L 20L 30L

Pour préparer cette préparation, il convient de suivre les différentes étapes suivantes :

1- Piler une gousse d’ail dans un mortier et sécher la pâte au soleil.

2- Faire macérer 2 cuillères à soupe de poudre d’ail dans 10 litres d’eau pendant 12h.

3- Filtrer la solution à l’aide d’un linge et garder cette solution dans une bouteille.

Pour mieux fixer le bio-pesticide sur les feuilles de la culture de l’oignon, la préparation d’une

solution savonneuse est recommandée. En effet, le savon a la propriété de coller. Par conséquent, en

parallèle de la préparation du purin d’ail, il faut réaliser une solution savonneuse en suivant les étapes

présentées ci-dessous :

4- Mettre 3 bouchons de savon liquide pour 4 litres d’eau.

Pour finaliser la solution, il faut :

5- Mélanger 1 litre de purin d’ail avec 2 litres de la solution savonneuse.

6- Pulvériser 1 litre du biopesticide à base d’ail pour 10m² de cultures et répéter l’opération 7 jours

plus tard.

Source : Gret, 2015

b. Insecticide à base de feuille de neem

L’utilisation de l’insecticide à base de feuilles de neem est recommandé en cas d’attaque de

différents insectes tels que les criquets, les larves de coléoptères, les chenilles et les cicadelles. Il n’est

pas utilisé comme insecticide mais comme répulsif. Les effets de ce répulsif peuvent prendre plusieurs

jours avant d’être observables, il faut donc la solution dès le début des attaques d’insectes.

Le temps de préparation de la solution s’étale sur deux jours car un temps de macération est

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

19

nécessaire de 8h à 12 heures. Cette préparation nécessite donc environ deux demi-journées pour une

préparation d’environ 15 litres d'insecticide à base de feuilles de neem dont les étapes de préparation

sont détaillées en ci-dessous. Un 1kg de feuilles de neem permet donc de faire 15 litres d’insecticide .

Pour préparer cette solution, il convient de suivre ces étapes :

1- Récolter 1kg de feuilles fraîches de neem et retirer les branches.

2- Couper les feuilles en petits morceaux avec un couteau puis piler les feuilles coupées dans un

mortier.

3- Mettre 1kg de feuilles broyées avec 5 litres d’eau et filtrer la solution grâce à un linge ou un filet.

4- Attendre 8h à 12h jusqu’à ce que l’eau prenne une couleur vert claire.

5- Le jour suivant, presser le linge pour extraire la solution.

Ensuite, il est nécessaire de préparer une solution finale à partir d’une solution savonneuse. Pour cela,

il convient de suivre les étapes suivantes :

6- Couper 2g de savon en morceau

7- Mélanger 5 litres d’extrait de feuilles de Neem avec 10 litres d’eau et les 2g de savon.

8- Conserver le mélange pour une durée maximale de 7 jours à l’ombre et au sec.

9- Pulvériser la solution sur les plantes 2 à 3 fois par semaine selon l’importance de l’attaque des

insectes.

Il faut contrôler la population d’insectes sur les cultures pour évaluer le nombre de pulvérisations

nécessaires dans une semaine.

c. Insecticide à base de piment

L’utilisation du piment comme insecticide est efficace contre les insectes tels que la mouche

blanche, les pucerons, les insectes piqueurs et suceurs, les chenilles défoliantes, les grillons et les

criquets.

Le temps de préparation de la solution s’étale sur deux jours car un temps de macération est

nécessaire pendant 12 heures. Cette préparation nécessite donc environ deux demi-journées pour une

préparation d’environ 30 litres d'insecticide à base de piment dont les étapes de préparation sont

détaillées en ci-dessous. Un sachet d’environ 250 g de piment sec permet donc de faire 30L

d’insecticide.

Pour préparer cette solution, il faut :

1- Piler le piment sec dans un mortier.

2- Faire macérer 2 cuillères à soupe de poudre de piment dans 10 litres d’eau pendant 12h.

3- Filtrer la solution avec un linge.

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

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En parallèle de la préparation du purin de piment, il faut :

4- Mettre 3 bouchons de savon liquide pour 4 litres d’eau.

5- Mélanger 1 litre de purin de piment avec 2 litres de la solution savonneuse préalablement préparés.

6- Pulvériser 1 litre de bio-pesticide à base de piment sur 10m² de culture d'oignon.

7- Répéter l’opération après 7 jours.

Les insecticides à base de piment et d’ail sont à ajouter dans les proportions suivantes : 1 L pour 10

m2 ce qui signifie qu’il faut apporter 1000L pour l'hectare de la culture de l’oignon. C’est une

quantité trop importante. Leur pulvérisation ne doit pas être réalisée sur la superficie totale de la

culture mais peut être appliquée sur des zones localisées où l’on trouve une prédominance de

ravageurs à part s’il y a une attaque homogène, visible sur l’ensemble de la parcelle. (GRET, 2015)

De plus, la réalisation des trois pesticides biologiques présentés sont à sélectionner en fonction des

ravageurs présents sur la parcelle d’oignon et de la facilité d’achat ou de récolte des matières

premières.

La réalisation des bio-pesticides est un premier pas pour pratiquer une agriculture dite agro-

écologique, respectueuse de l’environnement naturel de l’exploitation, à faible coût car elle nécessite

de faible quantités de matières premières locales facilement disponibles pour l'agriculteur mais avec

un temps de travail beaucoup plus important pour leur réalisation. L’entraide au sein de groupement

de M. Ousmanou Hamadadi pourrait contribuer à la mise en place de ces préparations.

III. Amélioration du séchage et du stockage de la production

Nous avons pu constater que M. Ousmanou Hamadadi avait beaucoup de perte d’oignons

lors du stockage. Ces pertes peuvent être de presque la moitié de la récolte à cause d’un pourrissement des oignons dans le local. La bibliographie renseigne sur l’importance des étapes de séchage et de stockage qui, bien effectuées, permettent une bonne conservation des oignons. L’oignon est très sensible au pourrissement. Les maladies se développent très facilement dans les locaux de stockage par contact ou par des exsudats contaminés (Chambre d’Agriculture Bouches Du Rhones). En échangeant avec M. Ousmanou Hamadadi, nous nous sommes rendu compte que ce dernier n'effectue pas de séchage avant de stocker ces oignons, dans des conditions qui ne semblent pas optimales, les importantes pertes qu’il subit durant le stockage en est la preuve. En effet, des oignons non séchés, contiennent un taux d’humidité relativement important qui favorise naturellement le développement de la pourriture. Le choix de la recommandation visant à ajouter une étape de séchage et d’améliorer les conditions de stockage semblent alors toutes pertinentes.

Dans le but d’évaluer l’efficacité des solutions préconisées, il semble nécessaire de réaliser une

comparaison de la proportion d’oignon pourrie suivant les différentes conditions. Pour cela, on peut

imaginer un dispositif expérimental relativement simple, après récolte on garde un échantillon n1 de

50 oignons qui sont traités en condition actuelle (Ca), un échantillon n2 qui sera séché en extérieur

après la récolte durant 72h avant d’être stocké en condition actuelle (Ca). Un dernier échantillon n3,

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21

sera séché en extérieur 72h puis stocké en condition recommandé (Cr).

Figure 5 : Dispositif expérimental pour le stockage de Monsieur Ousmanou Hamadadi

Les oignons doivent être stockés dans un abri fermé avec une bonne aération pour limiter

l’humidité et la chaleur. La technique utilisée au Niger est de disposer les oignons sur des clayettes en couche inférieurs à 3 oignons. Les aérations doivent être protégées par des grillages pour ne pas laisser entrer des rongeurs (Prodex, 2012). Il faut éviter les stockages au ras du sol puisque l’humidité du sol remonte et provoque les pourrissements des bulbes. Les clayettes doivent être espacé de 50 cm afin d’optimiser le stockage et favoriser l’aération. Une bonne conservation des oignons permet après 6 mois d’entreposage de limiter les pertes à moins de 10 %. Il est nécessaire et important de contrôler l’état des bulbes régulièrement afin d’éliminer les bulbes pourris ou germés (ANDRIAMPARANONY et al, 2011).

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22

1: Isolation avec le sol nécessaire 2: Natte ou bâche sèche pour disposer les oignons 3: Disposition des oignons en monocouche 4: Isolation des rayons directes du soleil nécessaire

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23

Partie 3 : Modélisation conceptuelle

Cette troisième partie présente les différentes étapes de la modélisation conceptuelle ayant pour objet

la culture de l’oignon.

Etape 1 :

Le système considéré est une culture d’oignon que notre client cultive dans une zone de bas-fonds

dans le nord du Cameroun.

- Objet : Culture de l'oignon au Cameroun

- Objectif : Amélioration de la rentabilité du système

- Problématique : Par quels leviers peut-on augmenter la rentabilité économique d'une culture

d'oignon dans le nord du Cameroun ?

Etape 2 :

Le système est délimité par la parcelle de l’exploitant qui est un terrain d’un hectare. Actuellement, le

système est composé d’une culture d’oignon sur la parcelle ainsi que d’intrants que l’exploitant utilise

pour sa culture tout au long du cycle de culture. L’exploitant irrigue son terrain. Il utilise des

pesticides, des engrais et a recours à certains travaux pour le bon déroulement de la culture.

Structure du système Composants du système Précision

Composants productifs Oignon, flux d’eau, pesticides, engrais

Variété d’oignon : Violet de galmi et Goudami Pesticide utilisé : cosique 2000, round up et huile de vidange Engrais utilisé : 100 kg d’engrais (10/10/15)

Composants non productifs à effets positifs sur les services

Sol Sol de bas-fonds à la lisière d’un parc naturel dans le nord du Cameroun

Composants non productifs à effets négatifs sur les services

Ravageurs et Maladies Nématodes, mouches de l’oignon, criquets, chenilles

Agencement spatial Monoculture d’oignon L’exploitant dispose d’un autre demi-hectare où il cultive d’autres légumes mais on ne considère pas cette autre parcelle comme faisant partie

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

24

du système

Agencement temporel Aucune rotation culturale, tous les ans : mise en place de cultures d’oignon en saison sèche

L'agriculteur cultive l'oignon sur la même parcelle depuis 4 ans

Les limites du système, son environnement et ses composants essentiels étant identifiés, nous pouvons

donc schématiser notre système avec l'environnement passif en entrée et les performances liées à la

rentabilité en sortie car c’est en influant sur ses performances que nous pourrons améliorer la

rentabilité du système. La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources

employées pour l'obtenir. Pour augmenter la rentabilité, il faut donc augmenter la production

(diminuer les pertes post-récoltes en améliorant le stockage) ou diminuer les coûts de production.

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25

Modélisation conceptuelle du système :

Etape 3 :

Une fois que nous avons modélisé notre système, nous pouvons entreprendre une analyse

fonctionnelle de ce dernier. Les principales entrées du système sont liées aux intrants et aux travaux

de l’exploitant pour le suivi de sa culture. Au vu de notre modélisation et des informations que

l’exploitant nous a donné, les principales contraintes du système sont l’irrigation, la pression des

maladies et des ravageurs, la fertilité du sol et le stockage.

Si l’on représente sur la modélisation structurelle tous les flux, on obtiendrait un schéma encombré et

difficilement lisible. C’est pour cela que nous représenterons une première modélisation structurelle

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

26

avec les flux d’eau et de travaux dans un premier temps et une seconde modélisation structurelle avec

les flux d’intrants et l’effet sur le stockage.

Dans la première modélisation structurelle, les contraintes du système concerné sont l’irrigation, la

structure du sol grâce au labour et la diminution de la pression des adventices grâce au sarclage.

La modélisation structurelle ci-dessus met en évidence la circulation de l’eau au sein du système.

L’exploitant ne nous a pas fait part de problème au niveaux de l’apport en eau, ce qui est une bonne

chose car la culture a lieu pendant la saison sèche. Cependant, l’exploitant doit quand même faire

attention à la quantité d’eau qu’il met au moment de l’arrosage pour ne pas avoir d’impact négatif sur

le développement du bulbe. Une bonne gestion de l’irrigation peut nous permettre d’améliorer la

production tout en diminuant les coûts de production liés à l’irrigation. Pour ce qui est du sarclage et

du labour, ils permettent aussi une augmentation de la productivité si les autres facteurs du système

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

27

sont optimaux.

Ensuite, nous allons mettre en avant les flux d’intrants et l’action du stockage dans notre système.

Dans cette deuxième modélisation, les flux d’intrants représentent les engrais chimiques et les

pesticides. Ces intrants bien utilisés permettent dans de bonnes conditions d’augmenter la productivité

mais entraîne une hausse des dépenses car ces produits ont un coût. Dans le système que nous

représentons, l’exploitant n’a pas le capital pour acheter les quantités nécessaires et il doit faire face à

des problèmes de fertilité. Ces intrants lui permettent donc de lutter contre les ravageurs et de limiter

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

28

le manque de fertilité. La question de rentabilité se pose donc pour les intrants : le coût des intrants

est-il inférieur au gain engendré par leur impact positif sur la culture ? Il est donc possible de jouer sur

ce facteur en optimisant l’utilisation de ces intrants ou en trouvant des techniques innovantes agro-

écologiques pour s’en affranchir par exemple.

De plus, le stockage semble être une contrainte majeure dans notre système.

En effet, l’exploitant nous a rapporté qu’il subissait des pertes pouvant aller jusqu'à 50% de sa récolte

au moment du stockage. Comme le stockage est une étape post-récolte, même en améliorant

grandement la productivité de ce système, si l’on ne parvient pas à stocker convenablement la

production, les pertes impacteront grandement la rentabilité du système. Il faut donc trouver des

leviers afin d’améliorer la technique du stockage.

Cette partie consiste en l’identification d’une contrainte de production par la modélisation

conceptuelle et la démarche de résolution. L’éventuelle mobilisation d’autres outils scientifiques

(modélisation numérique, modèle d’élaboration du rendement, analyse socio-économique par

exemple) sera présentée si elle enrichit la démarche d’étude, les propositions d’amélioration

innovantes et l’approfondissement d’une solution pertinente.

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

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Bibliographie

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http://www.semagricmr.com/notre-catalogue-de-semences/chou.php [Consulté le 12/01/2017]

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

31

Annexe

Source Pays source

Pépinière Préparation du sol

Fertilisation de fond

Période repiqu

age

Densité

Fertilisation d'entreti

en

Irrigation

Entretien cultu

re

Lutte Ravageur

Lutte Adventice

Lutte Maladie

Entretien

Rotation

Variété Rendements

Recolte

Reca-Niger Niger

- Août-Décembre -

Semences d'une année d'âge, 3 à

5kg/ha - Semi suivi d'un léger

ratissage pour enfouir les

graines - Protection contre

pluies tardives et insolation à l'aide de

seccos ou paille de mil placés 10cm au

dessus du sol et maintenu

jusqu'à levée générale

Engrais minéral: 20g/m² de 15-15-15

Irrigation du semi à la levée

générale: 4mm par jour

Desherbage régulier

Labour, émottage,

confection des planches et du

réseau d'irrigation

Fumure

de fond: 2kg/m² de

matière organique décom

posé 10g/m² de 15-

15-15

40 à 45

jours, Plants sains et

robustes

Ecartement:

entre ligne 15 à 20cm

sur la ligne 10 à 15cm Densité:

444 000 à 500 000 plants/h

a

Fumure

d'entretien: 50kg/ha de 15-

15-15 40 jours après le repiqua

ge 50kg/ha de 15-15-15

en début de bulbaiso

n, 75 à 80 jours après repiqua

ge

Du

repiquage au 75e jour: Une irrigation

par semaine d'environ

32mm Du 75e au 115e jour

(floraison): 30mm tous les 5 jours

Période de maturité: 25mm

par semaine Arrêter

l'irrigation quand 75% des plants

non fleuris sont couchés,

environ 1 semaine avant la récolte

Sarclo-

binage régulier

pour aérer le sol et

limiter les adve

ntices

Chimique: Acep

hate, Dimethoate,

Diazinon, Décis Rotat

ion culturale

(Nématodes)

Rotation

culturale Eviter

l'irrigation trop abondante

Bruler les plantes attaquée

s

FAO Senegal

Sol

sableux, avec une capacite d'echang

e cationiqu

l'irrigatio

n est faite grace a l'eau des puits peu

profonds (acces a

Ave

c la carotte, le

navet,

varie

d'une annee a une autre

du faite

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

32

e tres faible.

une nappe de

faible puissance)

le cho

u et la pata

te douce

de proble

mes phytosanitair

es

Y. maldangoi

Nord cameroun

Les parcelles sont aménagé

es en carrés

La

fertilisation chimique se

fait avec les engrais

coton de la Sodéco

ton (22-10-15, 20-10-10)

L’irrigation se fait au chadouf

et les plus démunis ou avec

une motopompe et les puits

La variété Goudami est

plantée depuis une trentain

e d’années et

reste la plus produite

Agri Maroc Maroc

semis 30 à 45 graine

par m linéaire en bubille 20

oignons au m linéaire

Sol ammeubli et enrichi

d'humus. Labour 15 à 18cm 2 à

3 semaine avans le semis

Azote à la plantation

les besoins de la

culture sont 120 U en N,

80 U en P, 160 U en K.

Les besoins hydriques

de l’oignon sont compris

entre 450 mm et 650 mm.

Labour /

Faux semis / Binage

mécanique

non retour 4 ans

et précedent :

pomme de

terre / Tomat

e / concombre

M. Cathala Nord cameroun

irrigation mal

contrôlée et excédentaire en fin

de cycle altère la qualité des

oignons

succès

du gudaami, oignon

de couleur rose saumon

de par cette irrigation il y

a eu en moyenne 6

tonnes/ha en 2001 (alors

que 20 tonnes/ha au Sénég

al voire 35 tonnes

/ha au Niger

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

33

selon FAOS

TAT 2002)

Mininstère de l'agriculture

Senegal

-

Fertilisation de fond avec une dose de 20

g/m² de DAP (18-46-00).

semis 15 octobre à 15 novembre

Dose de semis 0,2 g/m² Apport

d’urée 10 g/m² à 30-40 jours après

semis.

-La

culture se fait sur billons

espacés de 80 cm sur sol fondé

léger et à plat sur sol sableux

du Diéri. -Nettoyag

e de la parcelle, faire un labour

suivi d’un simple offsetage

et d’un billonnage. A défaut du

labour, faites alors un

double offsetage suivi d’un

billonnage.

Apporter si

possible 1 kg/m² de

matière organique

1 au 15 janvie

r le billon comporte

deux lignes d’oignons

: Repiquer au 2/3

supérieur de part et d’autre

des billons espacés

de 80 cm, avec des écartem

ents de 10 cm sur la ligne

d’où une densité de 187

500 plants/ha.

- une

couverture minérale de 100

N - 100 P - 200 K épandus

en 4 apports : au repiqua

ge, au 20ème jour, au

40ème et 60ème jour

après repiquage.

L’irrigati

on doit être régulière durant

toute la phase de grossissement des

bulbes jusqu’à 8 jours avant la

récolte. - En sol trop

filtrant, on apporte 40 l/m²

tous les deux jours en milieu de

cycle. L’apparent excès d’eau en

sol filtrant est

nécessaire pour avoir un rendemen

t élevé.

Au

minimum, faire deux

sarclages avant la

couverture

totale.

-Traitement

contre les thrips

avec le Diméthoat

e Cyperméthrine

et Deltaméthrine

Lutter manue

llement contre les

mauvaises herbes,

L’installation de la

culture de façon précoce

(début Octobre) permet à

celle-ci d’esquiver la maladie

des racines roses

Effectuer un

bon entretien

de la culture et une

bonne protection

phytosanitaire

Cycle court

(120 jours) : Violet de

Galmi, Tropic Brown

- Cycle long) (150 jours) :

Early Yellow Texas Grano

502 PRR, Tropic Red,

Pusa Red.

Rendement moyen = 20

T /ha

15 au 30 avril 120

à 150 jours - La récolte

se fait manuellement ou à l’aide

de petits souleveurs genre

« Daba ». -

Centre pour le développem

ent de l'horticulture (1978)

Senegal

Semi début novembre

pour une durée de 49 jours

Densité de 0,5g/m² - semis en lignes,

écartés de 10cm

Rendement

moyen : 33,6t/ha

passages compri

s, 50,4t/ha en surfac

e effective cultivé

e

CGERV Sénégal

peut être cultivé sur tout

type de sol mais

besoin en eau en équivalen

t lame d'eau sont

Violet de Galmi,

Noflay, Yaakar,

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

34

pas acide,

pH compris entre 6 et

7, labour (20cm) suivi d'un

offsettage puis d'un billonage

estimés à 428 mm,

l'oignon est très sensible

au stress hydrique car il dispose

d'un système racinaire superficie

l

Red créole,

Jaune hâtif de valence

Chambre d'agriculture

Bouches Du Rhone

Il est

préférable de semer dans un

sol humide pour éviter les irrigations

jusqu'à levée (battance) sinon il est

conseillé de faire des apports

fractionnés

Favoriser les

auxiliaires Filets

anti-insectes (mail

le 300µm) Rotat

ion Alterner le sec et

l'humide Supp

rimer les adventice

s hôtes Utiliser

des semences et

plants sains

Solarisation Rotation

longue Maitrise de l'azote,

des densités et de

l'irrigation Choix variétal

e

Rotations

de 3 à 5 ans

pour éviter

les nématodes

et différents

champigno

ns Précédents

favorables:

Céréales, po

mme de terr

e, cultures sarc

lées Précédents

défavorables:

Autres allia

Rendement

moyen 20 à 30 t/ha

Elle

s'effectue en trois temps: Coupe

des feuilles à 12/20cm au

dessus des bulbes

Soulèvement des bulbes qui sont

ensuite mis en andains pour un

séchage au champ pdt 5 à 7

jours s'il n'y a pas de pluie

BASSOLE Karelle – DIEYE Pierre – DURAND Arnaud – GUERIN Julie – PIOFFRET Tom

35

cées,

pois, luze

rne