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Résumé Les premières années de vie d’un enfant représentent la période la plus propice pour combattre les inégalités. Le développement de la petite enfance peut avoir de nombreux avantages, tels qu’un développement sain ou une meilleure capacité à apprendre durant la période de scolarisation et une plus grande productivité à l’âge adulte. En fait, l’investissement dans les jeunes enfants par le biais de programmes de développement de la petite enfance (visant à leur garantir un environnement propice et stimulant et une bonne nutrition) représente l’un des investissements les plus intelligents qu’un pays puisse réaliser pour combattre les inégalités, rompre le cycle de la pauvreté et améliorer leurs résultats dans leur vie future. Dans les pays développés comme dans les pays en développement, l’expérience montre que tout dollar supplémentaire investi dans des programmes préscolaires de qualité assure un retour compris entre 6 et 17 dollars US. Une étude de suivi sur vingt ans des enfants de Jamaïque réalisée par les prix Nobel James Heckman, Paul Gertler et d’autres montre que le fait de combiner des interventions en matière de santé et d’éducation durant la petite enfance augmente les gains ultérieurs de quelque 25 %. Cette découverte revêt une importance énorme dans un monde où près d’un milliard de personnes vivent dans un état de pauvreté absolue. Les pays en développement ont considérablement élargi l’accès aux services préscolaires au cours des dix dernières années, comme en témoigne l’augmentation du taux d’inscription dans l’enseignement pré-primaire dans toutes les régions du monde. Pourtant, aujourd’hui, le nombre d’enfants bénéficiant de ce service essentiel est encore beaucoup trop faible, en particulier parmi les familles les plus pauvres : n Dans le monde, près de la moitié des enfants âgés de trois à six ans (159 millions d’enfants) ne bénéficient d’aucun accès à l’éducation pré- primaire (UIS 2012). En Afrique subsaharienne, 80 % d’entre eux ne sont pas inscrits dans des programmes pré-primaires ; en Asie du Sud, ce pourcentage est de 45 %. n Un quart de tous les enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde (soit 162 millions) souffrent d’un retard de croissance qui entrave leur développement cérébral et retarde le début de la scolarisation. n Les investissements des pays dans le développement de la petite enfance sont insuffisants. L’investissement public minimum pour assurer une prestation de qualité dans ce domaine est de 1% du PIB. Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la dépense publique moyenne pour des enfants dont les âges sont compris entre zéro et six ans est estimée à 2,36 % du PIB. Bien que des données comparables ne soient pas facilement disponibles pour l’ensemble des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les dépenses de nombreux gouvernements en faveur de l’éducation préscolaire sont comprises entre 0,1 et 0,2 % du PIB, et ces pays se trouvent donc nettement en dessous du seuil de 1 % fixé pour le financement du développement de la petite enfance. Points-clés Pour améliorer les résultats d’apprentissage de base à l’échelle mondiale, et en particulier parmi les enfants issus des familles pauvres, il est indispensable d’investir dans des programmes de qualité ciblant la petite enfance et encourageant FIGURE 1 : Renforcer l’accès à l’éducation pré-primaire dans le monde (pays en développement uniquement) Augmentation du nombre brut d’inscriptions en pré-primaire 2000-2012 Source : Institut de la statistique de l’UNESCO (en ligne) Nombre brut d’inscriptions en pré-primaire Afrique subsaharienne 100% 50% 12% 20% 26% 55% 38% 66% 29% 47% 55% 74% 15% 25% 0% Asie du Sud Asie de l’Est & Pacifique Europe & Asie centrale Amérique latine & Caraïbes Moyen-Orient & Afrique du Nord 2000 2012 2015 APERÇU Amélioration des résultats d’apprentissage grâce aux programmes de développement de la petite enfance Groupe de la Banque mondiale Pôle d’expertise mondial en éducation Des systèmes éducatifs plus intelligents, des avenirs plus brillants http://www.banquemondiale.org/fr/topic/education/overview | smartereducation.worldbank.org | @wbg_education Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

Amélioration des résultats d’apprentissage grâce aux programmes de … · 2016-07-14 · Orient et Afrique du Nord), ainsi que pour la Chine. ... et d’activités de partenariat

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Résumé Les premières années de vie d’un enfant représentent la période la plus propice pour combattre les inégalités. Le développement de la petite enfance peut avoir de nombreux avantages, tels qu’un développement sain ou une meilleure capacité à apprendre durant la période de scolarisation et une plus grande productivité à l’âge adulte.

En fait, l’investissement dans les jeunes enfants par le biais de programmes de développement de la petite enfance (visant à leur garantir un environnement propice et stimulant et une bonne nutrition) représente l’un des investissements les plus intelligents qu’un pays puisse réaliser pour combattre les inégalités, rompre le cycle de la pauvreté et améliorer leurs résultats dans leur vie future.

Dans les pays développés comme dans les pays en développement, l’expérience montre que tout dollar supplémentaire investi dans des programmes préscolaires de qualité assure un retour compris entre 6 et 17 dollars US. Une étude de suivi sur vingt ans des enfants de Jamaïque réalisée par les prix Nobel James Heckman, Paul Gertler et d’autres montre que le fait de combiner des interventions en matière de santé et d’éducation durant la petite enfance augmente les gains ultérieurs de quelque 25 %. Cette découverte revêt une importance énorme dans un monde où près d’un milliard de personnes vivent dans un état de pauvreté absolue.

Les pays en développement ont considérablement élargi l’accès aux services préscolaires au cours des dix dernières années, comme en témoigne l’augmentation du taux d’inscription dans l’enseignement pré-primaire dans toutes les régions du monde. Pourtant, aujourd’hui, le nombre d’enfants

bénéficiant de ce service essentiel est encore beaucoup trop faible, en particulier parmi les familles les plus pauvres :

n Dans le monde, près de la moitié des enfants âgés de trois à six ans (159 millions d’enfants) ne bénéficient d’aucun accès à l’éducation pré-primaire (UIS 2012). En Afrique subsaharienne, 80 % d’entre eux ne sont pas inscrits dans des programmes pré-primaires ; en Asie du Sud, ce pourcentage est de 45 %.

n Un quart de tous les enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde (soit 162 millions) souffrent d’un retard de croissance qui entrave leur développement cérébral et retarde le début de la scolarisation.

n Les investissements des pays dans le développement de la petite enfance sont insuffisants. L’investissement public minimum pour assurer une prestation de qualité dans ce domaine

est de 1% du PIB. Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la dépense publique moyenne pour des enfants dont les âges sont compris entre zéro et six ans est estimée à 2,36 % du PIB. Bien que des données comparables ne soient pas facilement disponibles pour l’ensemble des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les dépenses de nombreux gouvernements en faveur de l’éducation préscolaire sont comprises entre 0,1 et 0,2 % du PIB, et ces pays se trouvent donc nettement en dessous du seuil de 1 % fixé pour le financement du développement de la petite enfance.

Points-clésPour améliorer les résultats d’apprentissage de base à l’échelle mondiale, et en particulier parmi les enfants issus des familles pauvres, il est indispensable d’investir dans des programmes de qualité ciblant la petite enfance et encourageant

FIGURE 1 : Renforcer l’accès à l’éducation pré-primaire dans le monde (pays en développement uniquement)

Augmentation du nombre brut d’inscriptions en pré-primaire 2000-2012

Source : Institut de la statistique de l’UNESCO (en ligne)

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SudAsie de l’Est & Pacifique

Europe &Asie centrale

Amérique latine & Caraïbes

Moyen-Orient &Afrique du Nord

2000 2012

2015

APERÇUAmélioration des résultats d’apprentissage grâce aux programmes de développement de la petite enfance

Groupe de la Banque mondiale

Pôle d’expertise mondial en éducationDes systèmes éducatifs plus intelligents, des avenirs plus brillants

http://www.banquemondiale.org/fr/topic/education/overview | smartereducation.worldbank.org | @wbg_education

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PÔLE D’EXPERTISE MONDIAL EN ÉDUCATION2

la croissance et le développement cognitif, linguistique et socio-émotionnel dès le plus jeune âge.

Faible niveau de préparation scolaire. Du point de vue éducatif, les lacunes en matière de compétences cognitives, linguistiques et socio-émotionnelles au cours de la petite enfance compromettent tant la capacité d’apprentissage d’un enfant que sa motivation lorsqu’il commence l’école primaire. Ce faible niveau de préparation scolaire peut se traduire par une inefficacité coûteuse des dépenses en faveur du système éducatif ; ces enfants seront en effet plus susceptibles d’avoir de mauvais résultats scolaires, de redoubler une classe ou d’abandonner l’école avant d’avoir terminé le premier cycle. Ce scénario est d’autant plus probable pour les enfants issus de milieux défavorisés.

Retards de croissance. Les déficiences en matière de pauvreté et de nutrition sont l’une des raisons principales pour lesquelles 162 millions d’enfants des pays en développement souffrent d’un retard de croissance, qui compromet leurs capacités physiques et leur développement cognitif.

Manque de soins de qualité. De nombreuses recherches démontrent que des programmes bien conçus sur la nutrition et le rôle des parents au cours de la petite enfance (par exemple sous forme de visites à domicile ou de services communautaires) peuvent se montrer particulièrement efficaces pour prévenir les retards de croissance et favoriser l’interaction entre l’enfant et la personne qui s’en occupe, particulièrement pour les enfants de moins de deux ans. Les impacts positifs de soins de qualité dispensés, par exemple, dans un centre préscolaire, ont également démontré leur efficacité pour les enfants de trois à six ans, dans de nombreux contextes. Les travaux consacrés aux transferts en espèces ont également mis en évidence les incidences positives considérables sur le développement des enfants, en particulier lorsque les allocations en espèces sont accompagnées d’informations destinées aux parents.

Connaissances Le développement de la petite enfance occupe une place clé dans la Stratégie

2020 du Groupe de la Banque mondiale (GBM) pour le secteur de l’éducation. Cette stratégie envisage de réaliser l’objectif de l’apprentissage pour tous en s’appuyant sur trois piliers : investir précocement, investir intelligemment et investir pour tous. Le développement de la petite enfance est également une composante importante des stratégies de santé et nutrition ou encore de protection sociale du Groupe de la Banque mondiale. Ce dernier est en train d’agrandir sa base de connaissances mondiales en matière de développement de la petite enfance grâce à des travaux solides de recherche et d’évaluation d’impact

Le GBM a récemment publié un nouveau guide à l’attention des responsables et des praticiens intitulé Stepping up Early Childhood Development (« Renforcer le développement de la petite enfance ») qui explique comment investir dans les jeunes enfants et identifie 25 interventions essentielles couvrant les secteurs de l’éducation, de la santé, de la nutrition, de l’eau, de l’assainissement et de la protection sociale. Il a également lancé un cours d’apprentissage en ligne (eLearning course) sur les stratégies pour aider les enfants à prendre une longueur d’avance.

Les évaluations d’impact des programmes de développement de la petite enfance dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire commencent déjà à influencer le dialogue politique. Les interventions centrées sur des établissements destinés à la petite enfance (école maternelle, garderie, etc.) ou sur des programmes de promotion de la parentalité à domicile (par le biais de sessions de groupe ou visites à domicile sur le rôle des parents, combinées parfois avec des interventions en faveur de la nutrition) ont démontré des impacts positifs à court terme sur le développement des enfants dans de nombreux pays, y compris le Bangladesh, l’Indonésie, l’Afrique du Sud, la Chine, la Turquie, l’Argentine, la Colombie, l’Équateur et le Mozambique, entre autres pays. En Jamaïque, ce type d’intervention a également montré l’impact important qu’elles peuvent avoir à long terme sur le marché de l’emploi. Dans plusieurs cas, les avantages de ces interventions se

sont surtout fait sentir parmi les couches pauvres de la population.

En Indonésie, l’évaluation d’impact du GBM d’un projet de DPE intégré mis en œuvre par le gouvernement a montré que les enfants qui avaient participé à des programmes DPE communautaires présentaient des niveaux de bien-être physique supérieurs et de meilleures compétences socio-émotionnelles et cognitives que les autres, les enfants les plus démunis étant les principaux bénéficiaires de ces améliorations.

Au Mozambique, l’évaluation, conduite par le GBM, d’un programme préscolaire communautaire mis en œuvre par Save the Children a révélé que les enfants inscrits dans un établissement préscolaire étaient mieux préparés aux exigences de la scolarité que les autres enfants, et qu’ils étaient plus susceptibles de commencer l’école primaire dès l’âge de six ans. Depuis, le Mozambique a considérablement accru ses investissements destinés aux jeunes enfants issus de familles défavorisées.

Des rapports ont été récemment publiés sur le DPE pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), ainsi que pour la Chine.

Par le biais de son initiative SABER, le GBM contribue à enrichir la base de connaissances mondiales en alliant la recherche à la politique et à la pratique. À ce jour, plus de 35 pays ont utilisé les outils SABER pour évaluer leurs politiques de développement de la petite enfance et assurer une meilleure information du dialogue sur les politiques. Par exemple, en Ouzbékistan, SABER a contribué à l’identification des lacunes et du manque d’équité dans la prestation des services d’éducation de la petite enfance, ce qui a permis au Partenariat mondial pour l’éducation de mettre sur pied un projet visant à donner à des jeunes enfants des opportunités éducatives de qualité.

ConclusionsAu vu des preuves convaincantes des avantages dérivés d’investissement en faveur des jeunes enfants, et pour répondre aux demandes de ses pays clients, le GBM offre un appui de plus en plus important au développement de la petite enfance

AMÉLIORATION DES RÉSULTATS D’APPRENTISSAGE GRÂCE AUX PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT DE LA PETITE ENFANCE 3

dans l’ensemble du monde. Cet appui se traduit sous forme de financement, de conseil de politique, d’assistance technique et d’activités de partenariat au niveau du pays, de la région ou de la planète. De 2001 à 2013, le GBM a investi 3,3 milliards de dollars EU dans le développement de la petite enfance par le biais de 33 opérations DPE autonomes et de 83 composantes DPE, avec une forte augmentation en 2012 et 2013.

Haïti : Environ 1,8 million de personnes comprenant des femmes enceintes, des enfants de moins de cinq ans et des familles vulnérables bénéficient d’un meilleur accès et d’une plus grande utilisation des services de santé maternelle et infantile, des services nutritionnels et d’autres services sociaux.

Inde : Les enfants âgés de moins de 6 ans, en particulier ceux âgés de 0 à 3 ans, les femmes enceintes et les familles dans 162 districts sélectionnés bénéficient de services intégrés de développement de l’enfance et d’une amélioration des résultats nutritionnels.

Indonésie : Plus d’un demi-million d’enfants âgés de 0 à 6 ans dans 50 districts pauvres et difficiles d’accès ont bénéficié de services de DPE au travers d’une palette de programmes entre 2007 et 2013.

Jamaïque : Une approche de financement innovante connue sous le nom de Financement basé sur les résultats

s’est avérée très efficace dans le cadre du Programme de renforcement des capacités de transformation du système d’éducation en Jamaïque, entraînant, entre autres, des améliorations dans les disciplines mathématiques et littéraires chez les élèves âgés de 9 à 10 ans. Ce type de financement sera également utilisé pour renforcer l’accès à l’école des enfants âgés de 4 ans, par le biais du programme DPE qui bénéficiera à 300 000 jeunes enfants.

Lesotho : 98 000 nouveau-nés et enfants de moins de 5 ans, de même que 100 000 femmes enceintes, bénéficient d’un meilleur accès à des soins de santé de meilleure qualité destinés aux mères et aux nouveau-nés.

Mozambique : 84 000 jeunes enfants de 600 communautés rurales bénéficient de l’expansion des programmes communautaires qui favorisent une attention précoce aux compétences cognitives, linguistiques, socio-émotionnelles et physiques afin d’accroître les chances de réussite à l’école primaire et au-delà.

Russie : Les enfants de 3 à 7 ans et leur famille bénéficient d’un meilleur accès à l’école maternelle et d’une meilleure qualité de soins pour les jeunes enfants dans la république de Sakha (Yakoutie).

Vietnam : Des enfants désavantagés de 3 à 5 ans, en particulier ceux qui sont le

plus vulnérables à l’échec scolaire sont les bénéficiaires d’un programme destiné à renforcer la préparation à la scolarité.

Projets DPE du Groupe de la Banque mondialeProjet de renforcement de l’accès et de la qualité de l’éducation au Burkina Faso (2015-2019)

Bénéficiant du soutien d’autres niveaux de l’éducation, ce projet vise à renforcer l’accès à l’éducation préscolaire dans les deux régions les plus pauvres du pays, pour venir en aide à un total de 15 000 enfants en âge préscolaire.

Projet d’innovation de l’éducation de la petite enfance dans la province du Yunnan en Chine (2016-2022)

Ce projet doté de 50 millions de dollars US vise à venir en aide à la province du Yunnan pour renforcer l’accès à des services DPE de qualité pour les enfants défavorisés âgés de 3 à 6 ans.

Projet d’éducation de la petite enfance en République démocratique populaire du Laos (2014-2020)

Ce projet, d’un coût total de 28 millions de dollars US, permettra aux enfants âgés de 3 à 5 ans habitant dans des régions défavorisées de bénéficier d’un meilleur accès et d’une meilleure qualité des services DPE.

Projet de développement de la petite enfance au Sri Lanka (2015-2020)

Ce projet, doté de 50 millions de dollars US, vient en appui au Plan national du Sri Lanka pour le suivi et le développement de la petite enfance. Il a pour objectif de permettre l’inscription de 150 000 enfants supplémentaires dans les centres de DPE, tout en renforçant 2 500 de ces centres pour les mettre en conformité avec les normes de qualité en vigueur dans le pays. D’ici la fin de ce projet, 5 000 centres DPE auront procédé à des évaluations annuelles du développement de l’enfance.

Projet sur l’efficacité des écoles et des enseignants en Ouganda (2015-2018)

Ce projet de 100 millions de dollars US financé par le Partenariat mondial pour l’éducation et supervisé par le Groupe de la Banque mondiale comporte plusieurs activités DPE spécifiques, notamment par le

FIGURE 2 : Opérations DPE BIRD/IDA, en millions de dollars US (valeur de 2013)

Source : Groupe de la Banque mondialeExercice d’accord

Engagements BIRD/IDA, dollars US 2013

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biais de la formation de 4 000 prestataires de santé DPE et d’améliorations de l’environnement global favorisant la fourniture d’un DPE de qualité.

PartenairesPar le biais de son Early Learning Partnership (ELP), le GBM collabore avec des fondations telles que la Children’s Investment Fund Foundation (CIFF) pour qu’elles augmentent leurs interventions dans l’apprentissage précoce et dans le développement de la petite enfance. Depuis 2012, l’ELP investit près de 2 millions de dollars US dans 14 pays africains pour encourager de nouvelles approches en matière d’apprentissage précoce, pour conduire des recherches destinées à trouver des approches opérationnelles, pour appuyer les efforts de planification nationale, et pour élaborer et lancer de nouveaux projets en faveur du développement de la petite enfance et de l’apprentissage précoce. Vingt millions de dollars US supplémentaires sont maintenant disponibles pour venir en appui à des initiatives similaires à une plus vaste échelle en Afrique subsaharienne et en Asie du sud entre 2015 et 2020.

Par le biais du Fonds d’évaluation d’impact stratégique (Strategic Impact Evaluation Fund - SIEF), une initiative financée par le CIFF, le DFID et d’autres, le GBM vient également en appui à de solides évaluations d’impact DPE dans des dizaines de pays de par le monde. Son travail a contribué de manière significative au développement des connaissances sur l’impact des différents types d’interventions DPE dans les pays à revenu bas et intermédiaire, et dans plusieurs cas (comme par exemple au Mozambique, en Indonésie et au Cambodge), les résultats de ces évaluations ont permis de favoriser un dialogue politique et aidé à concevoir les nouveaux investissements DPE.

Les projets financés par le Partenariat mondial pour l’éducation, parfois supervisés par le GBM, comportent de plus en plus souvent un volet consacré au DPE.

Le GBM fait également partie de la communauté mondiale du développement de la petite enfance,

3,3 milliards de dollars investis par la Banque mondiale (2000-2013)

273 investissements dans le développement de la petite enfance

80 pays représentés

Une étude réalisée en Jamaïque montre que les enfants ayant bénéficié de programmes de qualité pour la petite enfance touchent des salaires de 25 % supérieurs à l’âge adulte.

Nombre de pays à revenu faible et intermédiaire ne dépensent que 0,1 à 0,2 % de leur PIB pour l’éducation préscolaire.

Des études rigoureuses montrent que les enfants bénéficiant de programmes de développement de la petite enfance apprennent mieux lorsqu’ils entrent en école primaire et gagnent des salaires plus élevés à l’âge adulte.

Un investissement précoce par le biais de ces programmes, qui couvrent les aspects physiques, socio-émotionnels, linguistiques et cognitifs du développement, donne aux enfants défavorisés une chance de réussir. Il s’agit donc de l’un des investissements à plus fort retour auxquels un pays peut procéder, qui est de surcroît reconnu parmi les Objectifs du développement durable

Le développement de la petite enfance contribue à améliorer l’apprentissage en école primaire

Des investissements supplémentaires sont nécessaires dans les pays à faible revenu.

Dans les pays les moins avancés, le taux brut d’inscription en cycle pré-primaire n’était que de 20 % en 2012, avec un large fossé entre les plus pauvres et les plus riches.

Aujourd’hui, 250 millions d’enfants au niveau primaire et du collège ne savent ni lire ni écrire bien qu’ils aient fréquenté l’école. Le DPE est l’un des moyens de niveler ces di�érences.

Enjeu de l’alphabétisation184 millions d’enfants ont été inscrits dans l’enseignement pré-primaire en 2013 (soit une augmentation de 57 % depuis 2000).

159 millions d’enfants sont privés d’un accès à l’éducation pré-primaire.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.worldbank.org/education @wbg_education

Un énorme désavantage

39%de tous les enfants de moins de 5 ans

vivant dans le monde en développement sou�rent de retards de développement

cérébral, vivent dans la pauvreté, ou les deux.

Les recherches ont montré que les premières années de la vie sont la période la plus importante pour le développement cérébral, notamment pour l’acquisition des compétences cognitives, sociales et émotionnelles.

Investir dans la petite enfance : un atout gagnant

qui regroupe d’autres organisations partenaires telles que l’UNICEF, l’UNESCO, l’OMS, la BID, le GPE, l’Institute of Medicine, des organismes donateurs

bilatéraux, des fondations et des ONG internationales, qui unissent leurs forces pour faire avancer le programme du développement de la petite enfance.

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