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AMELISSA GENOUD BAI2 1 L’ACCES A L’EAU EN CHINE Le 22 Mars 2010 a été publié par les Nations Unies un bilan très contrasté sur l’accès à l’eau douce dans le monde. Selon le rapport annuel, les objectifs du millénaire qui prévoient une baisse de moitié du nombre de personnes privées d’équipements sanitaires entre 2000 et 2015, ne seront pas atteints. En effet, 2,7 milliards d’êtres humains en seront toujours dépourvus d’ici 2015. En revanche l’objectif sera dépassé en ce qui concerne l’eau potable. L’exemple avec la Chine dont le bilan a progressé. En Chine, 89 % de la population a désormais accès à l'eau potable (67 % en 1990), il en est de même pour les équipements sanitaires : la population chinoise bénéficiant de telles installations est passée de 41 % à 55 %. Mais les disparités entre villes et campagnes restent fortes, et ce partout dans le monde : 84 % des êtres humains privés d'eau potable vivent en zone rurale. Il existe deux grands types de problèmes en Chine : le manque de la ressource en eau et la pollution de l’eau. I) Le manque d’eau : Tout d’abord, il est important de noter, que la répartition de l’eau est très inégale au sein même de ces territoires. Le sud de la Chine a suffisamment d’eau alors que le Nord et l’Ouest du pays en manquent de façon importante. Certains facteurs ont été identifiés afin de comprendre cette disparité. En premier lieu, la croissance démographique . La Chine est passée de 250 millions d’individus au début du siècle à près de 1,4 milliard aujourd’hui. La population chinoise est en pleine explosion, et cette pression démographique pèse sur les ressources écologiques. C’est là une donnée structurelle avec laquelle il faut désormais compter. A savoir que la Chine, ne possède en effet que 7 % des ressources en eau de la planète pour un cinquième de la population mondiale. Ensuite, le mode de développement de la Chine est de type socialiste. Du fait de sa population élevée, les dépenses en ressources naturelle et en énergie sont triplées par rapport aux Etats-Unis, quadruplés par rapport à l’Europe et quintuplées par rapport au Japon. Nous avons là une croissance avide en eau.

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L’ACCES A L’EAU EN CHINE

Le 22 Mars 2010 a été publié par les Nations

Unies un bilan très contrasté sur l’accès à l’eau

douce dans le monde. Selon le rapport annuel,

les objectifs du millénaire qui prévoient une

baisse de moitié du nombre de personnes

privées d’équipements sanitaires entre 2000 et

2015, ne seront pas atteints. En effet, 2,7

milliards d’êtres humains en seront toujours

dépourvus d’ici 2015.

En revanche l’objectif sera dépassé en ce qui

concerne l’eau potable. L’exemple avec la

Chine dont le bilan a progressé.

En Chine, 89 % de la population a désormais

accès à l'eau potable (67 % en 1990), il en est de

même pour les équipements sanitaires : la

population chinoise bénéficiant de telles

installations est passée de 41 % à 55 %. Mais les

disparités entre villes et campagnes restent

fortes, et ce partout dans le monde : 84 % des

êtres humains privés d'eau potable vivent en

zone rurale.

Il existe deux grands types de problèmes en

Chine : le manque de la ressource en eau et la

pollution de l’eau.

I) Le manque d’eau :

Tout d’abord, il est important de noter, que la répartition de l’eau est très inégale au sein

même de ces territoires. Le sud de la Chine a suffisamment d’eau alors que le Nord et

l’Ouest du pays en manquent de façon importante.

Certains facteurs ont été identifiés afin de comprendre cette disparité.

En premier lieu, la croissance démographique. La Chine est passée de 250 millions

d’individus au début du siècle à près de 1,4 milliard aujourd’hui. La population chinoise est

en pleine explosion, et cette pression démographique pèse sur les ressources écologiques.

C’est là une donnée structurelle avec laquelle il faut désormais compter.

A savoir que la Chine, ne possède en effet que 7 % des ressources en eau de la planète

pour un cinquième de la population mondiale.

Ensuite, le mode de développement de la Chine est de type socialiste. Du fait de sa

population élevée, les dépenses en ressources naturelle et en énergie sont triplées par

rapport aux Etats-Unis, quadruplés par rapport à l’Europe et quintuplées par rapport au

Japon. Nous avons là une croissance avide en eau.

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Les ressources naturelles que sont les rivières sont surexploitées, et cela par des grands

projets de barrages hydrauliques. La Chine comptabilise 80 000 barrages. De plus, on

constate un fort développement des districts industriels autour de ces barrages, qui causent

de réels problèmes de pollution, lors des rejets des eaux usés, ainsi qu’une grande

consommation d’énergie. Cette consommation, place la Chine en 2009 au premier rang des

plus gros consommateurs d’énergie au monde, avec

2 252 millions de tonnes, soit 4% de plus que les Etats-

Unis.

Dans un troisième temps, depuis 1978, près de 20% de la population chinoise était urbaine, aujourd’hui elle s’élève à 40%. Dans 20 ans, on évalue la population chinoise à 60% qui vivra dans les centres urbains. Cette augmentation entrainera donc une montée de la consommation en eau.

Vient ensuite les changements climatiques, avec la

désertification du pays. En effet, dans le Nord Ouest,

cette désertification ralentit les précipitations, détruit les forêts et accélère dans la même

occasion le réchauffement climatique. Les trois plus grands fleuves de Chine que sont le

Fleuve Jaune, le Fleuve Bleu et le Mékong se désertifient à une vitesse considérable depuis

une décennie.

Enfin, le prix et la gestion inadaptée de l’eau, principalement en zone agricole, ont des conséquences importantes sur la consommation de l’eau. Aujourd’hui en Chine, le prix de l’eau est bas. Les habitants reçoivent une facture, qui est effectuée en fonction de la surface de terres

irriguées et non au m3 consommé, ce qui entraîne donc des gaspillages importants. De plus,

aucune mesure n’est prise afin d’inciter les agriculteurs à adopter une conduite plus

économe en matière de consommation d’eau.

Cette politique a des conséquences sur les nappes phréatiques, car il faut alors creuser

davantage, pour trouver de l’eau. De plus, les politiques d’approvisionnements en eau et les

villes usent de leurs pouvoirs pour accéder à l’eau, qui se situe de plus en plus loin des

villes, mais cela a pour conséquence une pénurie dans les zones les plus isolées.

II) La pollution de l’eau :

La pollution de l’eau entraîne de grave conséquence sur le manque de disponibilité de la

ressource.

Dans le pays, 90% des cours d’eau en zone urbaine sont impropres à la consommation. Le

Fleuve Jaune est classée dans la catégorie des eaux non-potables et elle est elle-même

impropre à l’utilisation industrielle.

La pollution de l’eau en Chine provient principalement des rejets l’industriels (techniques de

production, non traitement des déchets), urbains et agricoles, qui avec l’agriculture intensive,

entraîne la salinisation de l’eau, rendant ainsi l’eau polluée et impropre à toute utilisation.

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De ce fait, on estime que la moitié de la population, principalement rurale, n’a pas accès à

l’eau potable, ce qui représente environ 650 millions d’individus. De plus, il existe des

inégalités dans l’accès à la ressource en eau.

On constate de très grandes disparités entre les zones rurales et les zones urbaines. En

zone rurale, les eaux sont plus polluées et les maladies liées à l’absence de traitement des

eaux usées causent des maladies sévères telles que diarrhées, cancer d’estomac et des

intestins… De plus, aucun moyen n’est mis en œuvre pour éduquer ces gens sur les risques

liés à la consommation des eaux polluées.

Aussi, il est important de noter qu’il existe une fracture importante entre les populations

riches et les populations pauvres, seules les riches peuvent accéder à l’eau potable et aux

systèmes de soins.

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II) Les moyens mis en œuvre, afin de résoudre ce problème :

Afin de faire face à ces défis, la Chine mène aujourd’hui d’importants travaux

d’infrastructures et tente de modifier son mode de gestion en eau.

Les solutions apportées par le gouvernement chinois sont des projets de grande envergure,

qui ont des coûts très élevés, notamment en ce qui concerne les « autoroutes de l’eau ».

Afin d’accompagner la Chine dans ce processus et de lui faire partager son expérience dans

le domaine de l’eau, la France a conclu un accord de coopération avec la République

populaire de Chine en décembre 2009. Cet accord, cosigné par Dominique Bussereau,

Secrétaire d’Etat chargé des transports, et Chen Lei, Ministre des ressources en eau, prévoit

de développer des coopérations dans une dizaine de domaines d’intérêt commun comme :

La gestion intégrée et la protection des ressources en eau ;

La maîtrise des inondations et la lutte contre la sècheresse ;

La construction et la gestion des barrages ;

Le développement de l’énergie hydroélectrique ou l’impact du changement

climatique sur les ressources en eau.

A cela s’ajoute, la construction d’une dizaine d’usines de dépollution et de désalinisation de

l’eau. Ces projets décidés par le gouvernement constituent un réel effort de développement

du pays, cependant, les moyens mis en œuvre sont parfois peu démocratiques et laissent

peu de place à la population pour s’exprimer sur les projets. Ainsi, on estime près de

850 000 le nombre de personnes qui vont être déplacées pour la création de ces projets.

De plus, ces constructions nous amènent à nous poser d’autres questions, notamment, en

ce qui concerne le problème du prix de l’eau, car ces projets vont entrainer une hausse des

prix. L’eau coûtera alors environ 1,2 € le m³. Aujourd’hui, dans les campagnes, le prix de

l’eau est à un 1 millième de 1 € le m³. Il serait donc mille fois plus élevé les années à venir.

On est alors aujourd’hui face à un véritable problème de tarification de l’eau sachant que la

population chinoise ne gagne en moyenne que 130 € par mois.

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Historique :

L’accès à l’eau potable en Chine :

Progress on Sanitation and Drinking-water: 2010 Update

Ressources en eau, disponibilité, accès et gestion (pekea-fr.org)

http://evenementiel.ccifc.org/2010%20bj/GT/DD/10-12-2010/Contexte.pdf

Source : http://naturendanger.canalblog.com/images/Eau_Chine.jpg

Source : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/sanitaires

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VOCABULAIRE SUR LE THEME DE LA SALLE DE BAIN/TOILETTES

CARACTERE PIYIN TRADUCTION

浴 室

Yùshì

La salle de bain

洗 脸 盆

Xǐliǎnpén

Le lavabo

浴 缸

Yùgāng

La baignoire

淋 浴

Línyù

La douche

电 吹 风

Diànchuīfēng

Le sèche-cheveux

牙 刷

Yáshuā

La brosse à dent

梳 子

Shūzi

Un peigne

香 皂

Xiāngzào

Le savon

洗 发 水

Xǐ fǎ shuǐ

Le shampoing

厕 所

Cè suǒ Les toilettes

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CONSTITUTION DE PHRASE

1) Est-ce que nous pouvons utiliser la salle de bain ?

Wǒmen kěyǐ qù yùshì xǐzǎo ma ? 我 们 可 以 去 浴 室 洗 澡 吗 ?

2) Le lavabo est rouge.

Xǐliǎnpén shì hóngsè de. 洗 脸 盆 是 红 色 的。

3) La baignoire est propre.

Yùgāng hěn gānjìng. 浴 缸 很 干 净。

4) Puis-je prendre une douche ?

Wǒ kěyǐ bù kěyǐ xǐ línyù ? 我 可 以 不 可 以 洗 淋 浴 ?

5) J’utilise le sèche-cheveux.

Wǒ yòng diànchuīfēng. 我 用 电 吹 风。

6) Où est ma brosse à dent ?

Wǒ de yáshuā zài nǎlǐ? 我 的 牙 刷 在 哪 里 ?

7) Ton peigne est noir.

Nǐ de shūzi shì hēisè de. 你 的 梳 子 是 黑 色 的。

8) Son savon sent bon.

Tā de xiāngzào hěn xiāng. 他 的 香 皂 很 香。

9) Le shampoing est doux.

Xǐfǎshuǐ duì pífū hěn hǎo . 洗 发 水 对 皮 肤 很 好。

10) Il peut aller aux toilettes ?

Tā kěyǐ qù cèsuǒ ma ? 他 可 以 去 厕 所 嗎 ?

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MINI PARAGRAPHE

Une fois, en Chine, en allant dans une salle de bain, je découvris un

lavabo et une baignoire très propres. Sur la droite, une douche de

couleur bleue et une étagère, avec au dessus toutes sortes de choses

différentes : un sèche cheveux, une brosse à dents, un peigne, un savon

et un shampoing. Cependant, il n’y avait pas de toilette.

TRADUCTION :

Wǒ yǒu yī cì zài Zhōngguó, qù jiān yùshì, fāxiàn lǐ bian de xǐliǎnpén hé

yùgāng dōu hěn gānjìng. Yòu bian yǒu lán sè de línyù, hái ge jià zi

shàng bian dōu shì gè zhǒng bùtóng de dōngxī : chuīfēng jī, yáshuā,

shūzi, xiāngzào hé xǐfǎshuǐ. Méiyǒu cèsuǒ.

我 有 一 次 在 中 国, 去 问 浴 室, 发 现 裡 边 的 洗 脸

盆 和 浴 缸 都 很 干 净 。右 边 有 蓝 色 的 淋 浴, 还 有

个 架 子 上 边 都 是 各 种 不 同 的 东 西: 吹 风 机, 牙

刷, 梳 子, 香 皂 和 洗 发 水 。没 有 厕 所 。