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Retour au menu Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1974, 27 (3): 331-346 Analyse de la lactation de vaches pakistanaises au Sénégal par J. P. DENIS (*) et A. I. THIONGANE (**) (avec la collaboration technique de S. N'DIAYE (***) RESUME L'étude de 146 lactations de 52 vaches pakistanaises fait apparaître une production moyenne de 1147 ± 126 kg de lait pour une durée moyenne de 241 ± 7 jours de lactation. Différents facteurs pouvant intervenir sur la lactation ont été abordés: le numéro d'ordre de lactation, l'âge au ter vêlage, l'intervalle entre les vêlages, l'époque de mise bas, le poids de la femelle. INTRODUCTION Les besoins en lait du Sénégal sont impor- tants et non couverts par la production des taurins et zébus locaux. C'est dans l'esprit d'amener une amélioration de cette production que des importations de zébus laitiers ont été effectuées. Ces animaux Pakistanais doivent servir dans des opérations de métissage effec- tuées chez les éleveurs producteurs de lait. Dans Je présent document, les performances des souches pures entretenues au Centre de Recher- ches Zootechniques de Dara sont présentées. CLIMATOWGIE Le climat de la zone Nord du Sénégal est de type tropical sec. Il existe au cours de l'année deux saisons bien différenciées : la sais on des pluies qui dure en moyenne trois mois Guillet à septembre) et une longue saison sèche de (*) I.E.M.V.T., Laboratoire National de l'Elevage, Service de Zootechnie, B.P. 2057, Dakar-Hann, Répu- blique du Sénégal. (**) Directeur C.R.Z. Dara-Djoloff, République du Sénégal. (***) C.R.Z. de Dara-Djoloff, République du Sé- négal. 9 mois, les mois de mars et avril étant les plus secs. Les températures moyennes sont élevées, en particulier daus la région du Centre de Recher- ches Zootechniques : la moyenne annuelle est de 28° C. L'évaporation est intense, l'hygro- métrie moyenne annuelle basse (49 p. 100). La pluviométrie est faible, inférieure à 400 mm. La distribution et la répartition des quantités d'eau sont très variables d'une année à l'autre (1969 : 776 mm, 1970 : 209 mm). Mais, depuis trois années, la pluviométrie est devenue plus faible (250 mm en moyenne) avec des périodes de sécheresse intercalaire qui aggravent encore la pauvreté des pâturages. Ce phénomène a une influence très importante sur les conditions d'entretien des animaux. MATERIEL ET METHODES 1. MATERIEL ANIMAL En fait, la dénomination de « vaches pakista- naises > recouvre la présence de deux races : 331 -

Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1974, 27 (3): 331-346

Analyse de la lactation de vaches pakistanaises au Sénégal

par J. P. DENIS (*) et A. I. THIONGANE (**) (avec la collaboration technique de S. N'DIAYE (***)

RESUME

L'étude de 146 lactations de 52 vaches pakistanaises fait apparaître une production moyenne de 1147 ± 126 kg de lait pour une durée moyenne de 241 ± 7 jours de lactation. Différents facteurs pouvant intervenir sur la lactation ont été abordés: le numéro d'ordre de lactation, l'âge au ter vêlage, l'intervalle entre les vêlages, l'époque de mise bas, le poids de la femelle.

INTRODUCTION

Les besoins en lait du Sénégal sont impor­tants et non couverts par la production des taurins et zébus locaux. C'est dans l'esprit d'amener une amélioration de cette production que des importations de zébus laitiers ont été effectuées. Ces animaux Pakistanais doivent servir dans des opérations de métissage effec­tuées chez les éleveurs producteurs de lait. Dans Je présent document, les performances des souches pures entretenues au Centre de Recher­ches Zootechniques de Dara sont présentées.

CLIMATOWGIE

Le climat de la zone Nord du Sénégal est de type tropical sec. Il existe au cours de l'année deux saisons bien différenciées : la sais on des pluies qui dure en moyenne trois mois Guillet à septembre) et une longue saison sèche de

(*) I.E.M.V.T., Laboratoire National de l'Elevage, Service de Zootechnie, B.P. 2057, Dakar-Hann, Répu­blique du Sénégal.

(**) Directeur C.R.Z. Dara-Djoloff, République du Sénégal.

(***) C.R.Z. de Dara-Djoloff, République du Sé­négal.

9 mois, les mois de mars et avril étant les plus secs.

Les températures moyennes sont élevées, en particulier daus la région du Centre de Recher­ches Zootechniques : la moyenne annuelle est de 28° C. L'évaporation est intense, l'hygro­métrie moyenne annuelle basse ( 49 p. 100).

La pluviométrie est faible, inférieure à 400 mm.

La distribution et la répartition des quantités d'eau sont très variables d'une année à l'autre (1969 : 776 mm, 1970 : 209 mm). Mais, depuis trois années, la pluviométrie est devenue plus faible (250 mm en moyenne) avec des périodes de sécheresse intercalaire qui aggravent encore la pauvreté des pâturages. Ce phénomène a une influence très importante sur les conditions d'entretien des animaux.

MATERIEL ET METHODES

1. MATERIEL ANIMAL

En fait, la dénomination de « vaches pakista­naises > recouvre la présence de deux races :

331 -

Page 2: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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Sahiwal et Red Sindhi. En raison des multiples formes intermédiaires trouvées dans les deux troupeaux en particulier sur le plan phéno­typique, il a été admis que les animaux étudiés seraient regroupés sous le vocable précité.

Les premières vaches importées sont entrées au Sénégal en 1963, puis deux autres importa­tions ont été effectuées en 1965 et 1968. Le troupeau comprend actuellement 192 animaux dont 67 vaches.

Ces importations d'animaux à vocation lai­tière avaient été effectuées dans le but de créer au Sénégal des souches plus laitières que l'ani­mal local, mais conservant l'exceptionnelle rusticité des animaux locaux.

En effet, le zébu peulh sénégalais ou Gobra est un animal dont la vocation est essentielle­ment bouchère. La production laitière chez les femelles courantes ne dépasse pas 4 à 500 kg au cours d'une lactation d'une durée moyenne de 5 à 6 mois. Il est vrai que les méthodes de sélection peuvent améliorer sensiblement cette production, les résultats actuels obtenus au C.R.Z. de Dara étant de 750 à 800 kg pour une lactation dont la durée n'a pas été modifiée. Mais cette production laitière supplémentaire ne sert qu'à augmenter les possibilités de crois­sance du veau jusqu"à son sevrage et ne peut être utilisée pour une spéculation laitière pro­prement dite.

2. MODE D'ENTRETIEN

La logique voudrait que des animaux à vocation laitière bénéficient d'une alimentation rationnelle tenant totalement compte des besoins d'entretien et de productions.

Malheureusement, les possibilités alimentai­res offertes aux animaux sont faibles. Les con­centrés sont d'un prix de revient élevé et les pâturages naturels ont une faible productivité.

Les besoins théoriques d'une femelle pakista­naise de 350 kg et produisant 4,5 kg de lait par jour durant sa lactation sont environ de 4 U.F./jour et de 450 g de MAD par jour.

En fait, les femelles reçoivent :

- 3 kg de concentré par tête et par jour titrant 0,80 U.F. et 90 g MAD/kg (rapport

MADjU.F. 2,7 U.F.

112), soit 240 g MAD et

- Le pâturage naturel à volonté.

La composition de ce pâturage est très variable d'une part en fonction de sa composi­tion floristique et d'autre part en fonction de la saison (tableau 1).

TABLEAU N• I

Composition du foin à 3 époques différentes (Dara 1970)

D a r a 1970

Mai Août Novembre

Matières sèches 946,8 935,2 942,6

Matières minérales 49,7 121,3 49,0

Matières azotées 39,0 123,0 49,6

Matières grasses 15 ,82 25,5 11,8

E.N.A. 407,9 291,2 398,8

Cellulose 434,4 374,2 433,4

Ca 5,SB 4,83 3,79

p 2,42 1,67 0,49

Cependant, le but essentiel de la présence de ces animaux importés est la production de mâles destinés à être distribués dans des éle­vages traditionnels pour en améliorer la pro­duction laitière moyenne. Il importe donc que ces géniteurs conservent une rusticité suffisante pour résister aux conditions très précaires qui leur sont offertes dans les zones d'élevage et donc le mode d'entretien même en station peut n'être pas à la mesure des besoins réels des animaux de manière à assurer la meilleure rusticité possible.

Le vêlage se produit à la bouverie. Les femelles viennent deux fois par jour à l'étable pour y être traites à la main, avec le veau présent, ceci dans le but de stimuler la pro­duction.

Le taureau est maintenu en permanence dans le troupeau de femelles, la saison de monte employée ponr les animaux à vocation bouchère (Gobra) de la station n'étant pas appliquée à ces animaux de manière à assurer une produc­tion laitière générale continue au cours de l'année.

- 332 -

Page 3: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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METHODE D'ETUDE

Un contrôle laitier est pratiqué tous les 15 jours. La quantité de lait produite jouma­Iièrement est constituée par la somme des résultats de la traite du soir et de la traite du matin suivant, cette méthode étant employée pour éviter une trop grande influence journa­lière sur le résultat. La première traite com­mence moins de 15 jours après le vêlage et la dernière est constituée par l'ultime quantité de lait recueillie.

Malheureusement, seul un contrôle quanti­tatif de la production est effectué et l'étude de la quantité de matières grasses produites n'a pas, jusqu'à présent, pu être menée à bien.

RESULTATS

Les résultats des contrôles laitiers ont été interprétés en utilisant la méthode de POL Y ou méthode rectangulaire (CRAPLET), adaptée aux opérations effectuées au C.R.Z. de Dara.

En ce qui concerne la durée de la lactation, le principe de la méthode de FLEISCHMAN a été adopté, mais étant donné que les contrôles

6 kg de lait

4

1

1

phase : ________ .,.l ascendante

1

1

1

1 1 1

sont effectués tous les 15 jours et que, par conséquent, ils encadrent de plus près la durée réelle de la lactation, 7 jours au lieu de 15 sont ajoutés à la période comprise entre le vêlage et le dernier contrôle.

S'agissant de la période comprise entre le vêlage et le premier contrôle, étant donné que le premier contrôle est toujours effectué moins de 15 jours après le premier vêlage, elle est donc englobée dans le premier intervalle.

Quant au calcul proprement dit de la pro­duction, il s'effectue de la façon suivante : calcul de l'intervalle moyen entre tous les contrôles (i) comptant une observation par mois, puis calcul de la moyenne mensuelle à partir des deux contrôles à 15 jours (xi, x2,

x3 ••• ). La production totale devient donc;

(x, + x2 + x, ... + x,) i

1. FORME GENERALE DE LA COURBE DE LACTATION

La courbe de lactation, calculée sur 146 lac­tations de 52 vaches apparaît au graphique n° 1.

1 Duree c 'lloyenne èe la lactation ----- - _,__ _____________ ------------ --tii 1 '2~1 jo= 1

3 1 1 i 1 1 1

1 1 1 1

1 Durée D maxima.le de lalactat::.on 1 ------- -t-- - - - _L_ - - -----------------1- --- - -- -----

1 4 5 6 10 11

Graphique no 1. - Courbe de lactation des femelles pakistanaises (146 lactations de 1 à 7).

- 333 -

Mois

12

Page 4: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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La partie ascendante se poursuit en moyenne jusqu'au 2' mois de la lactation soit au maxi­mum 9 semaines. L'ascension est rapide jus­qu'au premier mois, puis beaucoup plus modé­rée du 1er au 2e mois. La durée maximale de la lactation est de 11 mois.

La courbe descendante chute de façon régu­lière à partir du 2' mois. Le coefficient de persistance calculé comme étant le rapport de la production d'un mois à celle du mois précé­dent, est de 0,92 du ze au s• mois, ce qui représente en moyenne une chute de 8 p. 100 de la production par mois d'activité laitière.

Au-delà au 8" mois, ce coefficient devient faible (0,85) et traduit la chute rapide des possibilités laitières des femelles après le sevrage de leurs veaux.

2. DUREE DE LA LACTATION

La durée de la lactation est un facteur important du niveau de production. GALU­KANDE et co!lab., 1962, montrent que la cor­rélation entre la production et la durée de la période de lactation du zébu de l'Est africain est comprise suivant les troupeaux considérés entre 0,68 et 0,81. A Dara, la corrélation

p .100

150 200

durée-production calculée chez les femelles pakistanaises est de 0,68 (S**) pour 146 cou­ples.

Comme il apparaît sur le graphique n' 1, la durée maximale de la lactation peut atteindre 11 mois. Cependant, l'analyse plus précise de ce facteur montre que la moyenne générale de durée est de 241,4 ± 7,4 jours, soit environ 8 mois.

Cette valeur de la durée moyenne de la lactation peut être rapprochée des résultats obtenus ailleurs sur d'autres zébus ou dans d'autres régions si l'on s'en tient aux pakistanais (tableau n" II).

Dans l'ensemble, les durées moyennes de lactation sont faibles. Chez les Pakistanais de Dara, l'analyse de la durée a conduit à cons­truire l'histogramme de répartition de 10 en 10 jours (graphique n° 2). Il apparaît que :

90,5 p. 100 des lactations dépassent 6 mois 75,6 » 7 mois 47,2 » 8 mois 26,3 » 9 mois 9,4 » 10 mois 2 » 11 mois

Aucune lactation ne dépasse 12 mois.

, 1 X = :''•l jo-.:rs 1 1 1

30i}

jc,,.irc:

Graphique n° 2. - Répartition en p. 100 des durées de lactation chez les femelles pakhitanaises.

- 334 -

Page 5: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

Retour au menuQuelques données sur les lactations de zébus indiens et africains

Durée Durée période Intervalle Age 1er Production Production Nombre

Races Auteurs lactations sèche entre les vêlage totale kg par jour lactations vêlages ou Lb, Gal

Pakistanais - 241 ! 7,4 - 421 :!: 15 1199 ! 70 j 1148 ! 126 kg 4,8 146 Dara

Zébu Est Galukande et 239 CV 123 CV 362 CV 1290 j CV 183 Gal CV (3,5) -africain Coll ab. 1962 24 p.100 65 p.100 19 p.100 15 p.100 40 p .100 (832)

Sahiwal Malik et

218,3 195,5 ! 67,2 - - 2143,1 .! 49Lb (4,5) 174 Sindhu 1968 973

Sahiwal Johar et 2562,6 .! 62,2Lb - 343 - - - -Red Sindhi Taylor 1967 2310,~ + 105 ,2Lb - 102

Red Sindhi Kumar 1969 268,8 - - 1529,0 j 1159 ,3 kg (4 ,3) -

Sahiwal Nagpal et - - - - 1856 ! 16 kg Acharya 1971

White Knudsen et - - - - 650,0 Lb - -Fulani Sohael 1970

Azawack Pagot 1951-52 300 - - 672,5 ! 20 kg (2, 2) 250

Nord Soudan Osman 1970 - - - - - 12,93 :!: 2,96Lb (5 ,8) -

Red Sindhi Pires et 240 ! 5,1 476,5 ! 12,9 44,6 ::!: 1,0 1304 ! 4,9kg (5 ,4) 127 (Brésil) Collab. 1971 mois(l350)

Sahiwal Kenya Annual Kenya Report 1964

281 - 413 - 1521 kg (5 ,4) -

Deshi Moulik et 264 :!: 81 139 80 419 ! 90 44,5 :!: 6,6 H2 + 178Gal

(7 ,1) -(Inde) Collab.1972 ± (1350) (1873)

Sahiwal Mahadevan et 283 CV 105 CV 388 CV 42,3 CV 334 Gal CV - -Collab, 1962 18 p.100 70 p.100 19 p.100 12p.l00(1290) 36 p.100

Red Sindhi Krishna et - - - - - 8,72 :!: 0,16kg -Desai 1969 CV 17 p.100

NGanda Mahadevan et 267 CV 153 CV 42 mois CV - - -Marples 1961 18 p.100 61 p.100 - 13 p.100

Boran et Mahadevan et 382 CV 40 mois CV 231 Gal CV - -- 39 p.100 Jiddu Hutchison 1964 23 p.100 12 p,100

Butana Alim 1962 253 313 Ga1(1423) (5,6) 1311

Conversion x Gal x 4,546 quantité en litres; x Lb x 0,454 quantité en kg; CV Coefficient de variabilité.

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Divers facteurs peuvent agir sur la durée de la lactation; les possibilités alimentaires offertes aux femelles lactantes sont une condition très importante de la persistance, mais il faut noter que le sevrage du veau semble intervenir de façon non négligeable. En effet, après que le veau ait été retiré de sa mère, la lactation de celle-ci diminue très rapidement et le tarisse­ment intervient au maximum deux mois après l'opération, soit en moyenne au ge mois. Chez le zébu, il est en effet affirmé que la vache ne peut donner 'SOU lait à la traite qu'en présence du veau. Au C.R.Z. de Dara, une expérience visant à supprimer totalement le veau au moment de la traite est en cours et permettra de se prononcer sur ce problème.

3. PRODUCTION TOTALE

La production totale calculée sur les lacta­tions de rang 1 à 7 est de l 147,5 ± 126 kg en moyenne pour 146 lactations dont 51 de génisses, soit une production moyenne journa­lière de 4,75 kg. Il faut signaler que l'ensemble des lactations disponibles a été utilisé et que, par conséquent, les productions des vaches réformées ou promises à la réforme sont uti­lisées dans les calculs.

L'histogramme des productions apparaît au graphique n° 3. Le maximum est regroupé au niveau des productions de 900 à 1 200 kg ( 40,4 p. 100), Seuls 36,8 p. 100 des lactations dépassent 1 200 kg, production qui constitue actuellement le seuil de sélection des femelles.

Forme, production et durée moyenne sont des notions purement indicatives comme nous allons le voir au cours de l'étude des !acteurs tels que le numéro de, lactation et surtout l'époque de vêlage.

4. INFLUENCE DE DIFFERENTS FACTEURS SUR LA LACTATION

4.1. Numéro d'ordre de la lactation

En général, ce facteur est assez difficile à analyser car l'influence du numéro d'ordre de vêlage est imbriquée avec celle de l'âge de la femelle. Cependant, classiquement, il est admis chez les taurins qu'on assiste à une augmenta­tion de la production laitière de la 1 M à la 4" lactation. Chez les Pakistanais du Centre de

Recherches Zootechniques de Dara, les moyen­nes de production par lactation de 1 à 7 apparaissent au tableau n° III.

Il faut noter dès l'abord que les lactations d'ordre 6 et 7 sont peu nombreuses et donc que la valeur de la moyenne des termes n'est pas un reflet réel des possibilités de la popula­tion bovine envisagée.

Cette remarque faite, on note donc une augmentation de la production moyenne jour­nalière de la l" à la 4• lactation. En ce qui concerne la production totale, les lactations 2, 3 et 4 donnent des chiffres équivalents. Quant à la durée, elle semble diminuer de la 1" à la 4'.

Le graphique n' 4 montre que suivant le numéro d'ordre de lactation envisagé, la courbe revêt un aspect différent. Cette différence réside essentiellement dans l'aspect du 1er au 7c mois, en effet, de la 1" à la 4•, la production journa­lière de départ est de plus en plus élevée. La persistance est identique, mais la durée diffé­rente.

4.2. Facteurs physiologiques de la productiou du lait

l. Age au premier vêlage

La valeur moyenne de l'âge au ter vêlage calculée sur 45 observations est de 1 199 ± 70 jours. Ce facteur agit essentiellement sur la valeur de la première lactation. La moyenne des lactations 2, 3 et 4 représente une production de 1191 kg de lait. La production moyenne au cours de la première lactation est de 1 07 4 kg. Cette dernière représente donc 90 p. 100 de la production ultérieurement observée. La valeur du coefficient de corrélation entre l'âge au premier vêlage et la valeur de la production au cours de la première lactation a été recherché, mais la liaison n'est pas significative. De même, l'âge au premier vêlage n'a pas d'influence significative sur la durée de la période de production (du l" vêlage à la lin de la dernière lactation complète).

2. Intervalle entre les vêlages

L'intervalle entre les vêlages,, calculé sur 205 observations, est en moyenne de 421 ± 15 jours, soit environ 14 mois. Classiquement, chez les taurins, la production laitière diminue 120 jours après la saillie en raison de la production d'œstrogènes par le placenta. Chez

- 336 -

Page 7: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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p.100

12

ll

10

9

6

7

6

5

4

J

2

l

500

N'" d'ordre Nombre de de làc.r.ation 13ctation

1 51

2 41

3 21

4 16

5 7

6 • 7 4

1000

Durée -moyenne

247,11

243,07

235, 76

~22,06

257,28

235 ,B3

238,00

- 337 -

Graphique n° 3, Histogramme des productions.

1500

Production Production tnoyenne moyenne/J.

1 074,34 4,34

1 196,12 4,92

1 183,29 5,01

1 194,32 5,37

l 160,20 -4,50

l 102, 10 4,67

1 252,27 5,26

kg

Page 8: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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Pra::luction en kg

(~~

I 1 I

I 1 1

I 1

1 1 I

I 1

1

0 1

l

.... --------------.....

................ ---- ·------... , ... , ...

............. _ ---

10

-, ............... ....,

' 1 1

mois 1

12

Graphique n° 4. - Lactations pakistanaises en fonction du numéro de lactation.

les Pakistanais, si l'on considère que la durée de la gestation est d'environ 10 mois, la saillie a lieu par conséquent 4 mois après le vêlage et donc l'effet dépressif de la gestation se pro­duirait 7 mois après le début de la lactation. La courbe de lactation a donc été étudiée dans ce sens, mais sur 47,2 p. 100 des lactations, puisque seul ce pourcentage des vaches dépasse la durée de 8 mois d'activité laitière. Aucune variation nette de la production n'a pu être mise en évidence.

3. Poids de la femelle

En général, les vaches de format supeneur donnent plus de lait que les plus petites. Mais la production du lait n'est pas directement fonction du poids vif, mais plutôt d'une amé­lioration globale des capacités digestives, d'as­similation, respiratoires, excrétoires et sécré­toires (45). Pour ce dernier auteur, si le poids augmente de 1 p. 100, la production augmente de 0,7 p. 100.

En fait, il existe un poids optimal de la femelle, car la production diminue si le poids corporel augmente ou dfrninue dans des pro­portions trop importantes (1).

Chez les Pakistanais du C.R.Z. de Dara, la liaison entre poids moyen durant la lactation et production a été recherchée sur 93 couples. La corrélation n'est pas significative (r = 0,22 N.S.). Ce résultat est peut être dû aux faibles productions enregistrées en général. En effet, les meilleures laitières, dépassant 1 800 kg de lait, sont en moyenne les animaux les plus lourds.

4.3. Facteurs du milieu agissant sur la production de lait

1. Epoque de vêlage

En fait, la majorité des auteurs pense que cette action est indéniable. Le problème qui se pose est surtout celui du mécanisme d'action réelle. L'augmentation de production est-elle la conséquence de la consommation de l'herbe nouvelle ou d'un mécanisme physiologique par­ticulier qui amène une forte production à cette époque sans que le système d'alimentation soit en cause? (WOOD, 1972). Pour KHA­LIFA (23) au Soudan, l'action serait climatique et non nutritionnelle. Pour HAMMOND (1:7)

par contre, les variations de production sont liées à un problème de nutrition et très secon-

338 -

Page 9: Analyse de la lactation de vaches Pakistanaises au Sénégal

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dairement aux variations de température locale. Une expérience montrée par Mc INTYRE (30) en 1967, montre sur des vaches australiennes Shorthorn Llaware que si la nourriture est appropriée, il n'y a pas d'influence de la saison.

Au Sénégal, l'influence saisonnière est très nette, en raison peut-être comme il a été dit à propos des caractéristiques climatiques, des grands contrastes saisonniers qui ont certaine­ment une influence profonde sur le plan phy­siologique, l'essentiel des variations obtenues semblant être sous la dépendance des problèmes nutritionnels.

2. Forme de la courbe

Suivant l'époque du vêlage, la forme de la courbe de lactation est très différente. PAGOT en 1951-1952, montre chez le zébu Azawack qu'il existe des courbes de lactation à 1 ou 2 maximums suivant la saison. Un maximum pour les vêlages survenant en mai, juin, juillet, août, septembre. Deux maximums pour ceux survenant au cours des autres mois de l'année. Dans le premier groupe, le maximum de lacta­tion se produit lorsque les conditions alimen­taires sont maximales, dans le second, le pre­mier maximum se produit en saison sèche et le second se produit quand l'hivernage survient.

Au Sénégal, des résultats similaires sont obte­nus.

L'apparition des premières pluies, au mois de juillet, fait subir à la production une brusque hausse qui est au maximum de 26,3 p. 100 par rapport à la production journalière du mois précédent ( dans le cas du mois de mai). En effet, la puissance de l'effet induit de la saison est fonction de l'état d'avancement de la lacta­tion. Il est d'autant plus fort que l'on se trouve plus près du début de la lactation. Le graphique n° 5 donne une représentation très lisible de ce phénomène.

S'agissant des lactations commençant en période de saison des pluies, le niveau de départ est important, mais il n'existe aucun ressaut et la diminution de la valeur de la production est régulière, sans perturbation (courbe à 1 maxi­mum).

3. Influence sur la durée de la lactation

Les chiffres du tableau n• IV montrent qu'on ne peut noter aucune tendance forte, mais cependant, la durée des lactations débutant en

TABLEAU N • IV

Influence du mois de vêlage sur la valeur de la durée de la lactation

Mois Nombre Durée moyenne Durée moyenne pondérée

1 13 265 100

2 12 229 86

3 9 260 98

4 8 280 106

5 3 265 100

6 12 219 82

7 14 246 93

8 16 244 92

9 16 232 87

10 17 231 87

11 15 225 85

12 11 253 95

mars, avril et mai est légèrement plus longue, peut-être à cause du ressaut de la production observé au moment du début de la saison des pluies qui procure un « second souffle » à la lactation. D'ailleurs, les résultats de l'analyse de variance appliquée aux durées étudiées mois par mois, montrent qu'à 5 p. 100, F = 1,858 est à la limite de la signi!icativité.

4. Influence sur la production

• Lactations individuelles

L'influence de l'époque de démarrage de la lactation apparaît sur le tableau n° V et le

TABLEAU N° V

Influence du mois de vêlage sur la valeur de la production laitière

Production Production Mois Nombre moyenne moyenne

en kg pondérée

1 13 1 312 100

2 12 1 093 83

3 9 1 262 96

4 8 1 132 86

5 83 l 409 107

6 12 1 112 85

7 14 l 173 89

8 16 1 175 90

9 16 1 151 88

10 17 949 72

11 15 959 79

12 11 1 225 93

- 339

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Retour au m

enu

,.,, .i,. 0

kg

J ~ 1 d

1,J l'g '

4

6 7 li 9 10

VII

6 7199 lDll.1212 1

Il Ill IV V

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2 J 4 '5 6 7 B 9 1a 11 J 4 5 6 T li 9 10 11 12 4 5 6 7 8 9 J.0 ll 12 5 67 B 9ltllll2 12

7. '

11Ill IX X XI

10 12 2 4 10 12 2 9 10 1;, ' 4 10 12

Graphique n.0 5. - Evolution de la forme <le la courbe de lactation en fonction du mois de vêlage.

10 12 2

VI

Hcis

Hl 12

XII

Moi:3

• ' lC

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p.100

100

80

Mois

1 4 8 10 ]] 12

Graphique n° 6. - Valeurs pondérées des durées de lactation en fonction du mois de vêlage.

graphique n° 7. On note très nettement que les lactations les plus fortes se rencontrent au mois de mars, avril; les plus faibles en octobre et novembre. L'analyse de variance, appliquée aux productions étudiées mois par mois, montre que les différences observées ne sont pas signi­ficatives par rapport à la moyenne des obser­vations (F = 1,08 pour 144 données). Par contre, les valeurs extrêmes sont significative­ment différentes = mois de mai et mois d'oc­tobre (F = 5,53 pour 144 données). Si on compare avec les résultats précédents (chap. 2), on s'aperçoit de la concordance des facteurs production et durée des lactations aussi bien pour les lactations les plus fortes que pour les plus faibles.

Les lactations des mois de mars, avril et mai bénéficient du ressaut apporté par la venue de l'hivernage, la lactation du mois de juin étant probablement trop tardive pour en profiter. Par contre, les lactations des mois d'octobre et novembre dont nous avons vu le faible coeffi­cient de persistance n'ont pas de • second souf­fle > ou alors seulement dans leur partie finale.

• Production mensuelle

Pour l'éleveur producteur de lait, l'influence du facteur saisonnier est surtout ressentie au niveau de la disponibilité journalière en lait commercialisable. Les variations mensuelles de cette disponibilité ont été étudiées sur quatre années (68 à 71) (tableau n° IV). La moyenne des productions mensuelles a permis d'établir le graphique n° 7.

Les variations journalières enregistrées sur la production totale sont évidemment fonction d'une part de la production journalière moyenne individuelle au cours du mois consi­déré (fonction de la qualité de la femelle et du stade de lactation) et d'autre part, du nombre de vaches en lactation durant ce même mois.

En effet, comme chez les animaux Gobra, les naissances chez les zébus Pakistanais impor­tés sont inégalement réparties au cours de l'année, l'essentiel des mise bas se produisant à la fin de la saison sèche et au début de l'hiver­nage (mai, juin, juillet). Ceci explique en partie l'augmentation de la production constatée

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Graphique n° 7. - Production laitière totale en fonction du mois de vêlage. 110 p.100

LOD

90

BD

l 2 3 • 5 6

durant les mois d'hivernage pendant lesquels les lactations sont à leur début, et par conséquent à leur valeur maximale. L'étalement des pro­ductions sur l'ensemble de l'année est nécessaire pour une production rationnelle de lait : le moyen pour y arriver est certainement une action sur les apports nutritionnels.

• Alimentation

Une bonne alimentation de la femelle lai­tière est nécessaire pour plusieurs raisons. Elle conditionne tout d'abord le développement maximal de la mamelle pendant la période postpubérale et en particulier pendant la deuxième partie de la gestation, puis elle couvre

7 e 9 10 11 12 13

les besoins d'entretien et de production et enfin permet la reconstitution des réserves après l'effort de lactation.

LES OPERATIONS DE SELECTION

1. SELECTION DES FEMELLES

En 1970, toutes les femelles dont la moyenne de production des trois premières lactations était inférieure à 1 000 kg, ont été éliminées. En 1972, ce seuil a été porté à 1 200 kg. Actuellement donc, dans le troupeau de femel-

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les sélectionnées du C.R.Z., la production moyenne est de 1 550 kg en 271 jours de lactation, soit en moyenne 5,7 kg de lait par jour.

D'autre part, un certain nombre de femelles de qualité supérieure ont pu être mises en évi­dence:

N° 139 : 1 776 kg de lait en moyenne sur 3 lactations, durée 295 jours

Production journalière sur 295 jours = 6 kg

Intervalle moyen entre vêlages : 390 jours (13 mois);

N° 3133 : 1 892 kg de lait en moyenne sur 5 lactations, durée 300 jours

Production journalière sur 300 jours : 6,3 kg

Poids moyen des veaux à la naissance : 32 kg

Intervalle moyen entre vêlages : 404 jours (13 mois et demi).

Poids moyen des veaux à la naissance : 22 kg

Les caractéristiques des lactations de ces femelles apparaissent aux graphiques nœ 8 et 9.

Graphique n° 8.

I. Vêlage: 16-1-1967 - veau: 24 kg. Moyenne sur 298 j : 5,10 kg; Production totale : 1 519,8 kg.

Il Vêlage: 6-2-1968 - veau: 20 kg. Moyenne sur 260 j: 6,11 kg; Production totale: 1589,7 kg.

m. Vêlage: 6-3-1969 - veau: 22 kg. Moyenne sur 326 j: 6,80 kg; Production totale: 2 217,0 kg.

9 kg

8

7

II

3

mois 2J_ ___ ..._ __ __. _ _,_ ____ __JL.-----'------~------L-

1 26 12 6 12 6 12

- 343

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Graphique n° 9. - Vaches pakistanaises n° 133. I. Vêlage: 23-1-1967 - veau: 39 kg.

Moyenne sur 274 j : 5,83 kg; Production totale : 1 599,0 kg. II. Vêlage: 20-12-1967 - veau: 23 kg.

Moyenne sur 308 j : 6,15 kg; Production totale : 1 894,2 kg. III. Vêlage: 27-2-1969 - veau: 22 kg.

Moyenne sur 270 j : 6,34 kg; Production totale : 1 713,0 kg. IV. Vêlage: 7,8-1970 - veau: 45 kg.

Moyenne sur 290 j: 7,18 kg; Production totale: 2 082,2 kg.

lL kg

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2. SELECTION DES MALES CONCLUSION

Etant donné jusqu'à présent Je nombre restreint de femelles dans Je troupeau et Je temps faible d'étude, seule la qualité de l'ascen­dance du mâle est utilisée pour sa prenùère sélection. Cet animal, placé dans les troupeaux, est évidemment testé sur la lactation de ses filles, ce qui conduit ou non à son élinùnation de la reproduction. Actuellement, le taureau en exercice dans le lot sélectionné de femelles, est un fils de la femelle 3133 précédemment citée.

De cette étude des lactations des femelles pakistanaises au Sénégal, il se confirme que le plan alimentaire est essentiel dans les problèmes de production. Le pâturage naturel est pauvre et doit donc être largement complémenté si l'on veut voir apparaître les possibilités réelles des animaux. Partant d'un lot d'animaux très hété­rogène au départ, on voit se dessiner actuelle­ment un troupeau de femelles de qualité moyenne supérieure, d'une bonne rusticité dans les conditions précaires offertes et d'une bonne malléabilité zootechnique.

SUMMARY

Study of the lactation of pakist.anese dairy cows in Senegal

The study of 146 lactations of 52 pakistanese dairy cows shows a mean milk production of 1147 ± 126 kg with a lactation lenght of 241 ± 7 days. Different factors which can influence lactation have been taken to account: number of lactation, age at first calving, calving season, weight of the cow at calving.

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RF.SUMEN

Aoalisis de la lactaciOn de las vacas pakistanesas en Seoegal

El estudio de 146 lactaciones de 52 vacas pakistanesas muestra una producciôn media de 1 14 7 ± 126 kg de leche para una duraci6n media de 241 ± 7 dias de lactaciôn.

Se abordan los diferentes factores pudiendo intervenir en la lactaciôn : el mJ.mero de ordcn de lactaciôn, la edad al primer parto, el interva]o entre los partos, la época del parto y el peso de la hembra.

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