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Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
Institut Supérieur de Management de la Santé
(ISMS)
DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES EN
ECONOMIE DE LA SANTE
14èmePromotion
Année académique 2011-2012
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
ANALYSE DES CONDITIONS DE PERENNISATION D’UN
PROJET DE SANTE: CAS DU PROJET « RESEAU »
EGPAF-HÔPITAL GENERAL D’AYAME
Présenté par :
Dr Hans Isaac BAHIBO
Sous la direction de :
M. Moustapha THIAM
Professeur associé au CESAG
OCTOBRE 2012
CESAG - BIBLIOTHEQUE
Analyse des conditions de pérennisation d’un projet de santé : cas du projet RESEAU EGPAF-HGA de la PEC des PVVIH
Mémoire présenté par Hans Isaac BAHIBO DESS/ES CESAG 2011-2012 i
SOMMAIRE
Résumé-------------------------------------------------------------------------------------------------------іі
Summary-----------------------------------------------------------------------------------------------------ііі
Dédicaces ---------------------------------------------------------------------------------------------------іV
Remerciements--------------------------------------------------------------------------------------------Vіі
Liste des abréviations------------------------------------------------------------------------------------Vііі
Liste des tableaux et graphiques------------------------------------------------------------------------ іX
Introduction-------------------------------------------------------------------------------------------------1
Première partie : Cadre conceptuel -------------------------------------------------------------------3
Chapitre I : Contexte général et Problématique ----------------------------------------------------4
1. Contexte général de la Côte d’Ivoire
2. Estimation de coût
3. problématique
Chapitre II : Revue de la littérature -----------------------------------------------------------------15
1. Analyse des coûts des projets de santé
2. Etudes portant sur le coût du traitement des PVVIH
Deuxième partie : Cadre opérationnel ---------------------------------------------------------------19
Chapitre III : cadre de l’étude ------------------------------------------------------------------------20
1. Description de l’Hôpital Général d’Ayamé (HGA)
2. Description du projet
Chapitre IV : Méthodologie----------------------------------------------------------------------------25
1. Approche d’ensemble
2. Méthode de calcul
3. Définition des variables opérationnelles
4. Collecte des données
5. Traitement des données
Chapitre V : Résultats et Discussion-----------------------------------------------------------------30
1. Résultats
2. Discussion
Conclusion et recommandations ----------------------------------------------------------------------51
Bibliographie----------------------------------------------------------------------------------------------53
Table des matières----------------------------------------------------------------------------------------56
Annexes ----------------------------------------------------------------------------------------------------59
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Mémoire présenté par Hans Isaac BAHIBO DESS/ES CESAG 2011-2012 ii
RESUME
La lutte contre le VIH/sida demande de nombreuses ressources financières, matérielles et
humaines. Les pays en développement qui sont les plus atteints par la pandémie, sont
dépourvus de ces ressources, d’où l’implication des partenaires techniques et financiers. C’est
dans le but de montrer le poids réel de cette aide et son utilisation que nous avons initié cette
étude portant sur l’analyse des coûts du projet « Réseau » de prise en charge des PVVIH au
sein de l’hôpital général d’Ayamé en Côte d’Ivoire.
Pour atteindre notre objectif nous avons adopté la méthode du coût complet, qui consiste à :
1. Identifier les différentes fonctions (centre d’analyse) et les ressources rattachées aux
activités du projet,
2. Distinguer les fonctions auxiliaires (centres auxiliaires) des fonctions principales
(centres principaux) du projet,
3. Répartir les ressources indirectes entre les fonctions du projet
4. Répartir les coûts des fonctions auxiliaires sur les fonctions principales au moyen de
clés de répartition (répartition secondaire),
5. Déterminer le coût total et le coût moyen (coût unitaire) des activités
Notre étude a permis d’estimer le coût moyen d’un CT à 5123 FCFA par client et par an, celui
d’un patient sous traitement ARV à 97 460 FCFA et le coût d’une femme enceinte conseillées
et dépistées à 3661 FCFA. Le coût complet du projet était de 340 720 682 FCFA et les
ressources humaines constituent les coûts les plus importants avec 53%. Elle a permis aussi de
montrer l’existence de trois sources de financement du projet (la RCI, l’HGA et l’ONG
EGPAF) confirmant notre hypothèse de recherche qui stipulait que le coût du projet était
supérieur au financement du bailleur.
La réduction des charges salariales notamment les motivations du personnel, ainsi que des
investissements de l’Etat pourraient permettre la pérennité du projet au sein de l’hôpital pour le
bien être des PVVIH.
Enfin, nous espérons que ce travail, bien que limité, contribue à la lutte contre le SIDA en
Côte d’Ivoire.
Mots clés : évaluation, coût, VIH/sida, Côte d’Ivoire, bailleur, financement de la santé
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SUMMARY
The fight against HIV/aids requires many financial, material and human resources. Developing
countries that are most affected by the pandemic, lack these resources, where the involvement
of technical and financial partners. This is in order to show the actual weight of this aid and its
use we initiated this study on the analysis of project costs NETWORK care of PLWHA in the
General Hospital in Ayame Côte d'Ivoire.
To achieve our objective we adopted the full cost method, which is:
- Identify the different functions (Analysis Center) and resources related to the project
activities,
- Distinguish between functions (sub-centers) functions (major centers) project
- Allocate resources between indirect project functions
- Divide the cost of auxiliary functions basic functions using allocation keys (secondary
distribution)
- Determine the total cost and average cost (unit cost) activities
Our study estimated the average cost of a CT 5123 FCFA per customer per year, that of a
patient on ARV treatment to 97,460 FCFA and the cost of a pregnant woman counseled and
tested in 3661 FCFA. The full cost of the project was 340 720 682 FCFA and human resources
are the most important costs with 53%. It has also shown the existence of three sources of
project financing (RCI, the HGA and the NGO EGPAF) confirmed our research hypothesis
which stated that the project cost was higher than the financing lessor.
Reducing wage costs including staff incentives, as well as state investments could help the
sustainability of the project within the hospital for the well-being of PLWHA.
Finally, we hope that this work, although limited, contributing to the fight against AIDS in
Côte d'Ivoire.
Keywords: evaluation, cost, HIV/aids, Côte d'Ivoire, lessor, health financing
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DEDICACES
À DIEU tout puissant, sans qui rien n’est possible
À mon épouse GBEDEGNE THEOPHILE MIREILLE pour son soutien tout
au long de cette formation, je t’aime.
À mon fils BAHIBO CHRIST IVAN pour tous ces moments de jeu dont je t’ai
privé, papa t’aime.
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REMERCIEMENTS
Ce mémoire a bénéficié des contributions de nombreuses personnes qui nous ont fait profiter de
leurs savoirs et de leurs expériences.
Nous pensons particulièrement à M. Moustapha THIAM qui accepté de suivre ce travail
malgré ses nombreuses contraintes. Que DIEU le bénisse.
Nous tenons à remercier singulièrement le directeur de l’hôpital général d’Ayamé, le Père
François d’Assise GNAKOURI et son administration qui ont accepté de mettre à notre
disposition les statistiques et données administratives sans lesquelles ce travail n’aurait pu
être fait.
Notre reconnaissance va également à l’endroit des agents de l’hôpital général d’Ayamé qui ont
pris de leur temps pour nous expliquer distinctement et clairement leurs activités.
Particulièrement la coordinatrice du projet le docteur Annie DIOKOURI.
Nous remercions monsieur Jean Lazard COLY pour son aide durant notre séjour au Sénégal.
Enfin, la contribution inestimable du docteur Christian Bangaman AKANI (ABC) et de
M. Prince Adjovi COMLAN (PACEDIMASS) toujours disponibles pour éclairer et
améliorer nos idées.
Bien évidemment, nous demeurons garants des insuffisances qui subsisteraient.
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LISTE DES ABREVIATIONS
3TC : lamivudine
AMU : Assurance Maladie Universelle
ART : Traitement Anti Rétroviral
ARV : Anti Rétroviral
AZT : zidovudine
CDV : Conseil Dépistage Volontaire
CHR : Centre Hospitalier Régional
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CISMA : Conférence Internationale Sur Le Sida Et Les MST En Afrique
CPN : Consultation Prénatal
CSR : Centre De Santé Rural
CSU : Centre De Santé Urbain
CT : conseil test de dépistage
CTB : Coopération Technique Belge
d4T : Stavudine
DDI : Didanosine
EF/REDES : Estimation Des Flux Des Ressources Et Des Dépenses De Lutte Contre Le Sida
EFV : Effavirentz
EGPAF : Fondation Pédiatrique Elisabeth Glaser Pour Le SIDA
ESPC : Etablissement Sanitaire de Premier Contact
FNUAP : Fonds Des Nations Unies Pour La Population
FSU-Com : Formation Sanitaire Urbaine A Base Communautaire
GFTAM: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria
GTZ : Coopération Technique Allemande Pour Le Développement
HG : Hôpital Général
HGA : Hôpital Général d’Ayamé
IDH : Indice De Développement Humain
INS : Institut National De La Statistique
IO : Infection Opportuniste
IP : Lopinavir
IST : Infection Sexuellement Transmissible
MSHP : Ministère De La Santé Et de l’hygiène publique
MSLS : Ministère De La Santé Et De La Lutte Contre Le Sida
NVP : Nevirapine
OMS : organisation mondiale de lasanté
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ONG : organisation non gouvernementale
ONUSIDA : Programme Des Nations Unies Pour La Lutte Contre Le Sida
PAD : Partenaire Au Développement
PED : pays en voie de développement
PEPFAR: President's Emergency Plan for AIDS Relief
PIB : Produit Intérieur Brut
PNDS : Programme National De Développement Sanitaire
PNUD : Programme Des Nations Unies Pour Le Développement
PSP : Pharmacie de la Santé Publique
PTME : prévention de la transmission mère enfant
PVVIH : personne vivant avec le VIH
RTV : Ritonavir
SIDA : syndrome de l'immunodéficience acquise
SSSU : service de santé scolaire et universitaire
TDF : Tenofovir
VIH : virus de l'immunodéficience humaine
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TABLEAUX ET FIGURES
Liste des tableaux
Tableau I : récapitulatif des résultats du CDV---------------------------------------------------------29
Tableau II : répartition des protocoles de traitement VIH selon le sexe----------------------------30
Tableau III : suivi des femmes en PTME---------------------------------------------------------------30
Tableau IV : bilan financier du projet RESEAU-------------------------------------------------------31
Tableau V : activités et fonctions du projet-------------------------------------------------------------32
Tableau VI : ressources et activités du projet ---------------------------------------------------------33
Tableau VII : coût des tests de dépistage --------------------------------------------------------------35
Tableau VIII : répartition des tests entre le CDV et la PTME -------------------------------------35
Tableau IX : répartition des autres charges directes -------------------------------------------------36
Tableau X : récapitulatif des charges directes --------------------------------------------------------36
Tableau XI : répartition primaire des charges indirectes- -------------------------------------------38
Tableau XII : répartition secondaire et prestation croisées -----------------------------------------40
Tableau XIII: répartition secondaire --------------------------------------------------------------------41
Tableau XIV: structure du coût complet ---------------------------------------------------------------42
Tableau XV : coûts unitaires des produits--------------------------------------------------------------43
Tableau XVI: répartition des coûts du projet selon les sources de financement ------------------46
Liste des figures
Figure 1 : répartition de l’infection à VIH selon le sexe--------------------------------------------29
Figure 2: structure du coût complet --------------------------------------------------------------------42
Figure 3: répartition du coût complet selon les centres principaux---------------------------------43
Figure 4 : répartition du coût du projet selon les sources de financement -------------------------46
Figure 5 : Répartition des coûts du projet selon les types de frais----------------------------------47
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INTRODUCTION
Fléau des temps modernes, le VIH/sida constitue pour le monde en général et pour nos
pays en développement en particulier une menace pour notre sécurité et notre développement. Il
nous faut donc non seulement réduire son impact sur les populations mais surtout l’endiguer.
Cette pandémie menace notre présent et notre futur. De ce fait, aucune politique de
développement durable ne peut être menée efficacement en ignorant le facteur VIH/sida.
En 2009, selon l’organisation mondiale de la santé, la pandémie VIH/sida touchait 34
millions de personnes dans le monde dont 70% résident en Afrique sub-saharienne. L’infection
à VIH représente à ce jour la première cause de mortalité en Afrique devant le paludisme avec
17,7 millions de décès [21].
En Côte d’Ivoire, l’infection à VIH demeure un véritable problème de santé publique.
En 2009, la prévalence du VIH était de 3% dans la population générale adulte et le nombre de
personnes vivant avec le VIH(PVVIH) est estimé à environ 1 million [15].
L’évolution préoccupante de la pandémie dans le pays a poussé les pouvoirs publics
ivoiriens à mettre en place le Programme National de Prise En Charge (PNPEC) des PVVIH
en 2001. Ce PNPEC est chargé de coordonner les activités de la réponse aux IST/VIH/sida
relevant du secteur Santé aux fins de contribuer à l’amélioration de la vie des PVVIH et à la
réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux IST/VIH/sida par des activités de type
promotionnel, préventif, curatif et de recherche. Mais, il s’est posé de nombreux problèmes, à
savoir le financement de ce programme, l’équité des soins et la pérennité du programme. Cela est
d’autant plus réel dans la mesure où l’on constate une diminution des dépenses de santé dans les
dépenses publiques totales. Cette part est passée de 8,2% à 5,9% en Côte d’ivoire entre 2007 et
2008 [25].
De ce fait, des ressources supplémentaires pour le financement de la prise en charge des
PVVIH doivent être mobilisées. Ainsi, se justifie la mobilisation des bailleurs de fonds
internationaux qui selon la Banque Mondiale représentent 20% du financement des dépenses de
santé en Afrique sub-saharienne [8].
Dans cette optique d’aide internationale, l’organisation non gouvernementale (ONG),
Elisabeth Glazer Pédiatrics Aids Fund (EGPAF), a décidé de soutenir l’Hôpital Général
d’Ayamé (HGA) dans la lutte contre le VIH/SIDA dans le cadre du projet « réseau ».
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Ce projet dont l’objectif général était de contribuer à la réduction de la propagation du
VIH/sida par l’amélioration de l’accès à des services de prévention, de soins et de prise en charge
globale des PVVIH, est arrivé à terme le 31 décembre 2011.
Le problème est la pérennisation du projet. Il est donc important de connaître le coût du
projet en identifiant et en valorisant toutes les ressources qui y sont investies afin de prévoir sa
continuité.
L’impératif de pérennisation des activités des projets de santé nécessite une maitrise
des coûts nécessaires à la fourniture des services au niveau de l’hôpital et la connaissance de leur
coût de production. A cet effet, l’analyse des coûts donne des informations sur les coûts des
ressources nécessaires pour réaliser les activités d’un projet, elle permet de calculer les coûts des
prestations fournies par un projet. Sans ces informations, la définition des priorités ainsi
l’allocation des ressources rares restera floue [3]. La présentation des informations en termes de
coût stimulera sans doute l’action et le support des bailleurs. Ces informations permettront de
savoir : Combien coûte le projet ? Où sont dirigées la plupart des ressources ? De quelle manière
elles se répartissent entre les intervenants ?
Au vue de ces insuffisances et eu égard aux informations pertinentes, indispensable
pour une meilleure prise de décision, l’analyse des coûts contribuera à améliorer l’efficience et la
viabilité financière des projets de santé.
C’est dans ce souci qu’il nous est apparu opportun de nous intéresser à l’analyse des
coûts des activités du projet « réseau » EGPAF-HGA dans la prise en charge des PVVIH dans la
région d’Ayamé en Côte d’Ivoire, pour étudier les possibilités de la pérennisation des activités de
ce projet.
Après la présentation du contexte théorique, nous exposerons le cadre opérationnel de
l’étude qui sera suivi de la conclusion et des recommandations.
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Première partie : cadre conceptuel
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CHAPITRE I: CONTEXTE GENERAL ET PROBLEMATIQUE
Dans ce chapitre nous présenterons la Côte d’Ivoire pays ou s’est déroulé notre étude,
ainsi que des généralités sur les méthodes d’estimation de coût. Nous y aborderons également la
problématique de notre travail.
I.1. Généralités sur la Côte d’Ivoire
I.1.1. Situation géographique et administrative de la Côte d’Ivoire
Située en Afrique occidentale dans la zone subéquatoriale, la Côte d’Ivoire présente les
caractéristiques géographiques spécifiques des autres pays de la sous-région ouest-africaine
situés en bordure du Golfe de Guinée. Le climat est de type tropical humide et se répartit
en climat équatorial humide au Sud et en climat tropical de type soudanais au Nord. Les
températures sont généralement élevées avec une moyenne de 30°C. La végétation est très
diversifiée et dominée par la forêt guinéenne au sud et la savane soudano-
sahélienne au nord. La capitale politique est Yamoussoukro et Abidjan la capitale économique.
Le pays compte 19 régions, 58 départements, 204 sous-préfectures. [28]
I.1.2. Données sociodémographiques
La population estimée à 20 581 770 habitants en 2007 d’après les projections de
l’Institut National de la Statistique (INS), se caractérise par une forte proportion de
jeunes et une diversité socioculturelle. Selon l'INS, 43% de la population totale à moins de
15 ans, et sont des 51% femmes dont 49% sont en âge de procréer et 52% de la population vit en
zone rurale contre 48% en zone urbaine. [27]
I.1.3. Données économiques
L'économie du pays repose essentiellement sur l'agriculture d'exportation
(Cacao, café, bois, palmier à huile, hévéa). La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial
de cacao et troisième producteur mondial du café. Le pays dispose également de pétrole, de
gaz naturel, de diamants, de manganèse, de minéral de fer, de cobalt, de bauxite,
et de ressources hydroélectriques. Le PIB est estimé à 1510,6 USD en 2010 per capita
(Banque Mondiale, 2010) et 33,6% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La série
de crises sociopolitiques et militaires qui a secoué la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre
2002 a eu des conséquences négatives sur la croissance économique et les finances
publiques. Elle a entraîné une aggravation de la pauvreté dont le taux est passé de 33,6% en 1998
à 38,4% en 2002, puis à 48,9% en 2008. L’évolution de l’Indice de Développement Humain
(IDH), en baisse depuis le milieu des années 1980, confirme l’importance de la pauvreté
humaine en Côte d’Ivoire. Cette baisse de l’IDH provient de la baisse de
l’espérance de vie et du faible dynamisme économique.
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En matière de santé, 12% des pauvres n’ont pas accès à un centre de santé et
26% des pauvres n’ont pas accès à un hôpital général. En outre, 54% des pauvres se rendent à
pied au centre de santé contre 14% à l’hôpital général. [27]
I.1.4. Le système de santé ivoirien [24]
I.1.4.1. Politique de santé
La politique sanitaire de la Côte d’Ivoire définie dans le plan national de développement
sanitaire (PNDS) 2009-2013, a pour objectif général l’amélioration de l’état de santé et du bien-
être de la population par une meilleure adéquation qualitative et quantitative entre l’offre de
prestations sanitaires et les besoins des populations. La politique sanitaire vise trois objectifs
majeurs :
1. Réduire la morbidité et la mortalité liées aux grands problèmes de santé ;
2. Améliorer l’efficacité du système de santé ;
3. Améliorer la qualité des prestations sanitaires.
La mise en œuvre de cette politique se fait à travers des Programmes de santé.
Le système de santé ivoirien est de type pyramidal avec trois niveaux : central,
intermédiaire et périphérique.
I.1.4.2. Structures administratives
Le niveau central comprend le cabinet du ministre, les services rattachés au cabinet, les
directions centrales ainsi que les établissements publics nationaux. On note l’existence de
nombreux programmes verticaux dont le Programme National de Prise en Charge des PVVIH
(PNPEC).
Au niveau intermédiaire l’on retrouve dix-neuf directions régionales qui sont chargées de
coordonner les activités des services de santé qui sont de leur ressort.
Les quatre-vingt-six directions départementales ou districts sanitaires composent le niveau
périphérique. C’est le niveau opérationnel du système de santé, sa fonction essentielle étant la
mise en œuvre des soins de santé primaire. Chaque district abrite un réseau de structures
sanitaires de premier niveau et un ou plusieurs hôpitaux.
I.1.4.3. L’offre de soins
L’offre de soins rejoint la structure pyramidale avec les trois niveaux primaire, secondaire et
tertiaire.
1. Niveau primaire : on note 1910 ESPC dont des centres de santé ruraux (CSR), des centres
de santé urbains (CSU), des services de santé scolaires et universitaires (SSSU), des
formations sanitaires urbaines (FSU) et des formations sanitaires urbaines à base
communautaire (FSU-Com).
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2. Niveau secondaire : on y trouve, 66 hôpitaux généraux (HG), 17 centres hospitaliers
régionaux (CHR) et 2 centres hospitaliers spécialisés.
3. Niveau tertiaire : il comprend, les Instituts Spécialisés et les 4 Centres Hospitaliers
Universitaires (CHU) d’Abidjan (Treichville, Cocody, Yopougon), et de Bouaké.
Le secteur privé s’intègre dans cette offre à travers les infirmeries privées et d’entreprises, les
dépôts de ventes de médicament au niveau primaire. Au niveau secondaire et tertiaire, ce sont les
cabinets médicaux, les cliniques, les Polycliniques, les pharmacies, et les laboratoires privés.
I.1.5. Le financement de la santé [25]
Le financement de la santé en Côte d’Ivoire est principalement assuré par le secteur public à
travers les ressources fiscales et les efforts financiers personnels des usagers des services de
santé. Le recouvrement des coûts des actes de santé tel que le coût des médicaments, a été
institués en Côte d’Ivoire au début des années 90 à la suite de la mise en œuvre de l’Initiative de
Bamako. Dans le but de faciliter à la population l’accès à des soins de qualité, plusieurs options
de partage de risque ont été développées en Côte d’Ivoire au cours des dernières années. Au
début du millénaire, le regard a été tourné vers le concept d’Assurance Maladie Universelle
(AMU) basée sur diverses caisses quelque peu similaires au modèle français.
Cependant, depuis 2002 avec les problèmes et l’instabilité politiques persistants, très peu de
progrès ont été réalisés quant à l’amélioration de l’accessibilité financière aux soins de santé à
travers ces mécanismes. Depuis 2010, le gouvernement en place a institué une politique de
gratuité ciblée des soins de santé au bénéfice des enfants de moins de cinq ans, des femmes
enceintes et des personnes du troisième âge.
Les dépenses totales de santé par habitant étaient estimées à 33 $US en 2004. Soixante-huit pour
cent (68%) de ce total étaient des fonds propres déboursés par les ménages à travers le
recouvrement des coûts dans les établissements publics de santé et l’utilisation des prestataires
privés. L’Etat de Côte d’Ivoire consacre environ 5% de son budget national au secteur de la
santé, soit 6 000 FCFA par personne par an, représentant environ 12 $. En plus du coût des
médicaments fournis dans le secteur privé et achetés par les consommateurs dans les officines
privées, les dépenses totales de santé se chiffraient à plus de 200 milliards de FCFA par an.
Le financement du système sanitaire ivoirien est assuré par quatre sources : l’Etat, les partenaires
au développement, les ménages, les mutuelles et assurances privées. La Contribution des
partenaires au développement (PAD) se fait sous forme d’appuis budgétaires, de dons ou de prêts
pour le financement des programmes et projets de santé. Il s’agit d’une contribution majeure que
le gouvernement ivoirien apprécie à sa juste valeur.
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I.1.6. La lutte contre le VIH en Côte d’Ivoire
I.1.6.1. Historique
Comme souligné précédemment, le recouvrement des coûts de santé est pratiqué en Côte
d’Ivoire depuis 1995 pour le paiement des actes et des médicaments par les usagers. Selon
ce principe, même si depuis août 2008 l’accès aux traitements contre le SIDA est gratuit des
tarifs ont été appliqués aux PVVIH pour leurs soins et leurs traitements.
Au départ, la prise en charge gratuite des PVVIH était limitée au diagnostic (consultation-
conseils et test de dépistage) et au traitement des infections opportunistes (IO) par le
cotrimoxazole. Pendant la 10ème
Conférence Internationale sur le SIDA et les Infections
Sexuellement Transmissibles (10ème
CISMA) tenue à Abidjan en 1997, le Président de la Côte
d’Ivoire, S.E.M. Henri Konan BEDIE, a déclaré que les ARV seraient subventionnés. Cette
initiative qui a débuté en 1998 a été financée à par l’ONUSIDA. [25]
En avril 2003, un atelier de consensus a conduit à officialiser l’usage des ARV génériques dans
les protocoles thérapeutiques qui étaient déjà disponibles en Côte d’Ivoire depuis 1997.
En juillet 2004, afin d’accroître l’accès aux soins, le gouvernement de Côte d’Ivoire, avec ses
partenaires, a décidé de fournir les ARV aux PVVIH (y compris les examens biologiques
associés) en contrepartie d’une participation trimestrielle de 5 000 FCFA pour les adultes. Est
accessible gratuitement la prophylaxie ARV pour les enfants et les femmes enceintes (dans le
cadre de la prévention de la transmission mère-enfant, PTME), ainsi que la prise en charge
médicale des prestataires de services de santé du secteur public en cas d’exposition au virus dans
le cadre de leur travail. En 2006, le coût trimestriel des ARV a été réduit à 3 000 FCFA. Depuis
la fin du mois d’août 2008, le MSHP a adopté le principe de la gratuité pour les ARV. [26]
II.1.6.2. Les principaux acteurs de la lutte [23]
Le secteur public, les ONG, le secteur privé et les bailleurs de fonds internationaux travaillent
tous ensemble dans le cadre de la lutte contre le SIDA en Côte d’Ivoire.
1. Le secteur public
Le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSLS) est le principal acteur en matière
de prise en charge médicale pour les PVVIH. Les établissements publics de santé dispensent des
soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et à travers tout le pays. Le MSLS joue un rôle
important non seulement dans la prise en charge du VIH/SIDA dans ses structures des soins
publiques mais aussi en établissant une collaboration et un partenariat avec les acteurs, aux
niveaux central et décentralisé, dans le recrutement et la formation des ressources humaines et
aussi à travers les activités de suivi et évaluation dont il est le fer de lance.
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Le ministère assure en particulier la mission de prise en charge des PVVIH par l’intermédiaire
du Programme National de Prise en Charge Médicale des Personnes Vivant avec le VIH/SIDA
(PNPEC) et de la Pharmacie de la Santé Publique (PSP).
Le PNPEC est le premier partenaire technique du MSHP. Il joue un rôle important dans la
définition des champs d’intervention qui abritent des activités d’acteurs différents et il intervient
notamment dans le cadre de la collaboration et de la coordination en vue de l’élaboration de
manuels de procédures nationaux et autres documents. Le PNPEC est également très actif dans
l’organisation du suivi et évaluation d’activités ainsi que dans le renforcement de capacités des
ressources humaines du secteur de la santé.
La PSP, quant à elle, joue également un rôle clé dans la prise en charge médicale des PVVIH.
Elle est la centrale d’achat et de stockage nationale de produits médicaux. Elle est le premier
fournisseur d’ARV en Côte d'Ivoire. Elle est responsable de la distribution de médicaments et
d’autres matériels médicaux dans le tout le pays. La PSP est également chargée de la gestion du
recouvrement des coûts liés aux produits qu’elle distribue et assure le contrôle et l’évaluation de
la gestion des médicaments et d’autres produits médicaux. Elle bénéficie du soutien financier et
technique de divers partenaires au développement dont le Fonds Mondial, le PEPFAR,
l’ONUSIDA, la Fondation Clinton, l’OMS et la Commission Européenne.
2. Les organisations non gouvernementales (ONG)
Les organisations non gouvernementales jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le SIDA, et
elles sont les exécutantes importantes de la riposte nationale au VIH/SIDA en Côte d’Ivoire.
Elles sont les premières représentantes de la société civile. La plupart de ces ONG qui
interviennent dans le cadre de la prise en charge des PVVIH reçoivent le soutien financier et
technique de bailleurs de fonds internationaux tels que le gouvernement des Etats-Unis à travers
le PEPFAR et le Fonds Mondial pour la lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme
(GFTAM). ACONDA, la Fondation Pédiatrique Elisabeth Glaser pour le SIDA (EGPAF) et le
Système de Gestion de la Chaîne d’Approvisionnement (SCMS) sont trois ONG particulièrement
actives dans la prise en charge médicale des PVVIH à travers les établissements sanitaires
publics en Côte d’Ivoire.
3. Le secteur privé
Le secteur privé qui inclut les prestataires privés de la santé et les entreprises du secteur privé a
un rôle clé à jouer dans la lutte contre le SIDA. Les prestataires de santé dans le secteur privé
sont très diversifiés. Ils comprennent les agents de la médecine conventionnelle et de la
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médecine traditionnelle qui dispensent dans des officines à domicile ou des autres dans des
« cliniques ». Ces prestataires privés sont classés selon qu’ils mènent une activité à but lucratif
ou non. Une étude du secteur privé réalisée en 2005 a révélé qu’une faible proportion (7,8%) des
établissements sanitaires privées fournissait des services liés à la prise en charge VIH/SIDA et
que ceux-ci étaient concentrés dans les zones urbaines, principalement dans les régions des
Lagunes. [5]
4. Les partenaires internationaux au développement
L’appui des partenaires au développement, aussi bien les partenaires bilatéraux (PEPFAR, CTB,
GTZ, la Coopération Française et la Coopération Japonaise) que les partenaires multilatéraux
(Fonds Mondial, OMS, UNICEF, ONUSIDA, FNUAP, PNUD) est loin d’être négligeable. Ces
organisations apportent une assistance technique et financière aux différents plans stratégiques
nationaux, à la coordination des interventions et dans les activités de suivi et évaluation au
niveau national. Elles soutiennent également la mobilisation communautaire, l’intensification des
activités de prévention, et l’amélioration de l’accès aux soins à travers la décentralisation des
interventions.
D’importantes ressources internationales ont été mobilisées pour la mise en œuvre des
programmes de politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme,
et également pour le renforcement des capacités nationales en vue d’une meilleure gestion des
ressources. Le financement extérieur pour la prise en charge du VIH/SIDA en Côte d'Ivoire
repose en grande partie sur le gouvernement des Etats-Unis à travers le Plan d’Urgence du
Président pour le SIDA (PEPFAR), ainsi que sur le Fonds Mondial de Lutte Contre le SIDA, la
Tuberculose et le Paludisme.
I.2. L’estimation de coût
L’évaluation est un moyen systématique de tirer des leçons de l’expérience et de s’en servir pour
améliorer les activités en cours et promouvoir une planification plus efficace pour un choix
judicieux entre les actions ultérieures possibles. Cela implique une analyse critique de différents
aspects de l’élaboration et de l’exécution d’un programme et des activités qui le composent, de
son efficience, de son efficacité, de son coût et de son acceptation par toutes les parties
intéressées. [1]
I.2.1. Le concept de coût
Le coût est selon les économistes, la valeur des ressources utilisées pour produire un bien ou un
service. On distingue deux principales manières d’évaluer des ressources, il s’agit de l’évaluation
des coûts financiers et celle des coûts économiques.
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L’évaluation du coût financier passe par la connaissance du prix et de la quantité de toutes les
ressources utilisées. Quant au coût économique, il tient compte du coût de l’utilisation des
ressources, dans la mesure où elles sont alors indisponibles pour être utilisées de manière
productive ailleurs. [2]
I.2.2. L’analyse des couts
L’analyse des coûts est un procédé permettant d’évaluer le montant des ressources financières
d’origines variées qui seront nécessaire à la poursuite des projets. Elle peut d’une part aider à
comprendre la manière dont les soins de santé sont assurés par les professionnels de santé, et
d’autre part à estimer l’efficacité de la mise en œuvre des fournitures, des moyens de transport et
autres apports. L’analyse permet également de comparer divers centres, postes et unités assurant
des soins de santé. [3]
I.2.3. Les méthodes de calcul de couts [2]
Le coût représente l’ensemble des charges calculées à un stade donné de prestations de services
ou de production, c'est-à-dire la valeur des ressources dépensées pour l’acquisition de ce bien ou
service.
I.2.3.1. Les différents types de charge
On distingue les charges directes et les charges indirectes :
1. Les charges directes sont constituées de l’ensemble des charges pouvant être affectées
sans ambigüité à un objet de coût.
2. Les charges indirectes représentent des ressources consommées par plusieurs objets de
coût dont la répartition se fait à l’aide de clé de répartition ou d’unité d’œuvre.
I.2.3.2. L’objet de coût
Un objet de coût est un élément pour lequel une mesure séparée du coût est jugée utile, comme
exemple un produit, un service, une activité, une fonction.
I.2.3.3. Le calcul du coût
Il existe plusieurs méthodes de calcul du coût
1. Le coût partiel
On distingue trois types :
Coût variable : formé des seules charges qui varient en fonction du volume d’activité,
que celles-ci soient proportionnelles à ce volume ou non.
Coût direct : formé des seules charges spécifiques à l’objet de coût qu’elles soient
variables ou fixes.
Direct costing amélioré : combine les méthodes de coût variable et de coût direct pour
déterminer la contribution de chaque objet de coût à la couverture de charge fixes
communes.
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2. Le coût complet
Peut être calculé en utilisant l’une ou l’autre des méthodes du coût partiel :
Méthode du coût variable : répartir les charges fixes entre les objets de coût qui les
consomment.
Méthode du coût direct : repartir les charges indirectes entre les objets de coût qui les
absorbent.
Méthode du direct costing amélioré : repartir les charges fixes indirectes entre les
objets de coût qui les perpètrent.
3. Le coût complet avec imputation rationnelle
Son principe consiste à imputer au produit seulement la part des coûts fixes correspondant à un
niveau normal d’activité préalablement définies.
La différence entre les coûts fixes totaux et les coûts fixes affectés aux produits constitue alors
un coût de période, appelé mali de sous activité, lorsque le niveau d’activité réel est inférieur au
niveau d’activité normal ou boni de suractivité lorsque le niveau normal d’activité est dépassé.
I.3. Problématique
I.3.1. Présentation du problème
Plus qu’un problème de santé publique, le VIH/sida est aujourd’hui un problème de
développement et de sécurité qui préoccupe la planète. La lutte contre cette pandémie est sans
doute l’un des défis majeurs du siècle pour assurer le développement harmonieux de nos nations
et garantir la qualité de vie des populations.
Le nombre de personnes vivant avec le VIH à travers le monde était estimé à 33,4
millions en 2008. Pour cette même année, le nombre de nouvelles infections est estimé à 2,7
millions et 2,0 millions de décès. En Afrique subsaharienne, en 2008 la prévalence est estimée à
5,2% avec 1,9 million de cas de nouvelles infections et 1,4 million de décès [24].
En Côte d’Ivoire, les premiers cas de sida ont été notifiés en 1985. Un quart de siècle
plus tard, l’ONUSIDA rapporte qu’en 2008, la prévalence du VIH en Côte d’Ivoire était de 3,7%
avec 440.000 PVVIH, 19 000 nouvelles infections. Le VIH a causé 39 000 décès et fait 430 000
orphelins et enfants vulnérables. En outre, le rapport de la séro-surveillance sentinelle 2008
indique une séroprévalence du VIH de 4,5% chez les femmes enceintes de 15-49 ans au niveau
national [21].
Depuis le dépistage des premiers cas en 1985, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans la
réponse à l’infection à VIH, pandémie pour laquelle elle représente le pays le plus affecté en
Afrique de l’ouest. Cette réponse qui bénéficie de l’appui des partenaires nationaux et
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internationaux est multisectorielle et décentralisée [16]. Selon l’EF/REDES 2006, 2007 et 2008
la plus importante source de financement en matière de lutte contre les IST/VIH/sida au cours
de la période 2006-2008 provient des partenaires au développement avec 75,1 milliards de
FCFA, soit 87,22% des ressources totales. Cela démontre la forte dépendance du financement
de la lutte contre le sida de l’extérieur. Sur la base de ces constats, la question de la pérennité de
la lutte contre le VIH/sida en Côte d’Ivoire se pose avec acuité (ONUSIDA 2010) [28].
Dans ce contexte d’aide extérieure, certains centres de santé en partenariat avec des
bailleurs de fonds mettent en place des projets de santé pour la prise en charge des PVVIH dans
leur aire sanitaire. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet « RESEAU » de l’hôpital général
d’Ayamé (HGA) pour la prise en charge des PVVIH soutenu par l’ONG EGPAF. Ce projet dont
les activités essentielles sont le conseil dépistage (CT), la prise en charge thérapeutique (PEC) et
la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) est arrivé en fin d’exécution le 31
décembre 2011. L’examen du bilan financier produit par l’HGA pose la question du coût réel des
activités produites et du coût réel du projet s’il venait à être reproduit ailleurs ou reconduit.
Les ressources propres de l’HGA que sont le personnel, les locaux, les véhicules, les
ordinateurs constituent des charges nécessaires pour la réalisation mais ignorées dans
l’évaluation des coûts de production et des activités du projet réseau. En réalité ces ressources
ont un coût économique qui est supporté par l’HGA et qui n’est pas aussi visible que celui
produit par le rapport financier. De plus les charges auxquelles un coût a été attribué ne
concernent que les charges récurrentes du projet.
Nous constatons donc que l’HGA ne connait pas les coûts de production des activités du
projet « réseau », de même que le bailleur ne connait pas le coût total du projet. Cette
méconnaissance des coûts peut avoir des conséquences sur la pérennisation du projet.
La méconnaissance des coûts des projets est encore plus importante au niveau des pays
en développement. D’abord au niveau de la gestion des ressources limitées et de la pertinence de
leur utilisation, ensuite au niveau de la nécessité de la connaissance des coûts pour la recherche
de financement [9]. En effet ces pays connaissent-ils les coûts réels que les projets de santé
mobilisent ? Comment justifient-ils la pertinence et l’efficacité de leurs actions pour bénéficier
de l’aide extérieure ? Ont-ils prévus le financement de ces projets sur fonds propres de l’Etat ?
Ces questions montrent l’importance et l’intérêt de l’évaluation économique des projets. Cette
importance a été mise en exergue au cours de la 12ème
conférence sur le SIDA à Genève qui
stipulait que : « étant donné la crise économique actuelle (…) les ressources destinées à
l’atténuation du VIH/SIDA sont en diminution et des fonds de nombreux donateurs sont en
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baisse. Il est donc essentiel que les actions d’atténuation entreprises par les communautés soient
étroitement évaluées» [8]. A contrario, une méconnaissance des coûts des projets conduirait sans
doute à un échec de ceux-ci à long terme car ils ne seront pas pérennisés, donc incapable de
lutter contre la propagation du VIH.
Pour les acteurs de la santé et les bailleurs de fonds qui souhaitent financer, reproduire
ou pérenniser des projets, ils devront s’informer sur le coût des ressources effectivement
engagées et par la suite analyser les conditions par lesquelles les effets produits sont
reproductible à moyen ou long terme.
Ainsi se pose le problème de l’autonomie et de la pérennité des programmes de santé dont
l’évaluation économique à travers l’analyse des coûts pourrait constituer une esquisse de
solution.
Ce souci de pérennisation du projet RESEAU, requiert une évaluation des ressources
nécessaires à la mise en œuvre de ces activités au sein de l’HGA. La problématique de notre
réflexion est de savoir comment perpétuer la prise en charge des PVVIH à l’HGA en cas de
désengagement des bailleurs de fonds ?
Cette interrogation soulève plusieurs questions, à savoir :
1. Quelles sont les ressources mobilisées pour la prise en charge des PVVIH ?
2. Quels sont les coûts engendrés par la prise en charge des PVVIH pour l’HGA ?
3. Quelle est la contribution financière des bailleurs ?
4. Le projet RESEAU peut-il se perpétuer sans l’apport des partenaires ? si c’est le cas
dans quelles conditions ?
Nous tenterons de répondre à ces questions, en espérant contribuer à la gestion optimale des
ressources au niveau du projet RESEAU.
I.3.2. But
Parmi toutes les crises de santé affectant l’Afrique, la pandémie du VIH/sida, est celle qui a
obtenu le plus de soutien politique et de ressources. Toutefois, les dépenses réellement effectuées
dans la lutte contre ce fléau ne sont rapportées que partiellement. La présente étude, loin d'être
un audit, souhaite fournir aux principaux acteurs de la lutte nationale contre le VIH/sida les
informations nécessaires pour une utilisation optimale des ressources.
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I.3.3. Objectifs
I.3.3.1. Objectif général
Analyser les conditions de pérennisation du projet « RESEAU ».
I.3.3.2. Objectifs spécifiques
1. Identifier les activités du projet et les ressources qu’elles engagent ;
2. Analyser les coûts des fonctions principales ainsi sue le coût global du projet ;
3. Déterminer la structure des coûts du projet ;
Pour entamer notre étude, nous devons nous fixer des hypothèses de départ.
I.3.4. Hypothèses de recherche
Les hypothèses qui sous-tendent notre étude sont les suivantes :
Les coûts du projet réseau au niveau de l’HGA sont plus élevés que les
financements des bailleurs.
La pérennisation du projet est possible à partir d’une contractualisation, d’une
capitation ou de la création d’un fond de prise en charge des PVVIH.
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CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE
La littérature sur l’évaluation économique dans le domaine de la santé est de plus en plus
abondante. Ces études sont présentées sous des appellations différentes, analyse des couts,
analyse coût-efficacité, analyse coût-bénéfice, analyse coût -utilité.
En tant qu’outil de mesure et de conduite du changement, l’évaluation économique a deux buts
principaux: le but formatif qui vise à améliorer la mise en œuvre d’un programme et le but
sommatif qui analyse les effets du programme pour en tirer les leçons [5].
Dans cette rubrique, nous présenterons quelques études liées au domaine de l’analyse des coûts
menées par différents auteurs.
II.1. Analyse des coûts des projets de santé
L’analyse des coûts des projets de santé qui est un type d’évaluation économique selon
STODART et TOANCE [3] a été le sujet de nombreuses études portant sur les projets de prise
en charge des PVVIH et les stratégies de lutte contre le VIH/sida.
Elle permet de soulever de nombreuses questions concernant la prise de décision en
matière de gestion et de planification des actions sanitaires. Ainsi, WETTA C. et al. [13] dans
leur étude sur le coût unitaire des services de santé au niveau des districts sanitaires, se sont fixés
pour objectif d’élaborer un ensemble de coût unitaire au niveau de différents service au niveau
du district afin de pouvoir valider objectivement les requêtes budgétaires. Ils ont également
décidé de confronter les tarifs pratiqués aux enquêtes auprès des ménages afin d’essayer de
déterminer les cas d’inaccessibilité financière possible. Pour atteindre leurs objectifs, ils utilisent
l’ensemble des ressources utilisées par le district pour calculer le coût unitaire des services de
santé (préventifs et curatifs). Les coûts unitaires des actes curatifs étaient estimés à 870 francs
CFA et 1750 francs CFA selon le district sanitaire. Dans cette étude les coûts ont été envisagés
sous l’angle du district sanitaire, elle ne fait pas ressortir la participation financière des ménages.
Le rapport entre le coût fixe total du district et le volume des prestations produites aboutit à un
coût fixe moyen uniforme, ce qui suppose que les prestations requièrent le même volume de
prestations pour être produites, ce qui est discutable.
, SANNE S. [18] En se focalisant sur les programmes de santé maternelle et infantile,
met en relief les coûts annuel et moyen des activités à l’aide de la méthode du coût complet. Il a
aussi fait ressortir les différentes sources de financement pour identifier l’origine des ressources
qui influencent le coût du projet. L’objectif de l’étude était de déterminer les coûts à recouvrer
et les coûts de cession interne. Elle met en valeur les méthodes de calcul des coûts, elle informe
sur les ressources utilisées pour calculer un coût de revient d’un programme, elle permet donc
l’analyse du coût de pérennisation d’un projet.
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Dans cette même optique de pérennisation des projets, BEHIBRO KOUASSI [14], dans
son étude sur l’analyse des coûts du projet SIDA 2, a essayé d’apprécier la reproductibilité de
ce projet ailleurs. Il a utilisé la méthode du coût complet pour calculer le coût prévisionnel du
projet et estimer le coût réel des ressources engagées. Il a ainsi pu ressortir le profil des coûts du
projet, dégager les conditions de reproductibilité et analyser les sources de financement du
projet. Le manque d’information sur certaines ressources a entraîné des limites au niveau de la
détermination du coût total des ressources engagées. Cela est dû au caractère arbitraire des clés
de répartition et c’est l’une des limites de la méthode des coûts complets.
SAWADOGO EUGENE [19] comme BEHIBRO s’est intéressé à l’analyse des coûts
dans le but de pérennisation d’un projet orienté vers le VIH/sida. A partir de la méthode des
coûts spécifiques, il a calculé les coûts engendrés par l’application d’une stratégie de prise en
charge des « MST classiques par approche syndromique au BURKINA FASO ». L’analyse de
SAWADOGO nous renseigne sur les coûts prévisionnels et sur les niveaux d’efficacité d’un
programme. Mais aussi sur le choix des méthodes de calcul qui peuvent influencer les coûts des
ressources, selon que l’on se base sur la méthode des coûts partiels ou celle de coûts complets.
Pour d’autres études, l’analyse des coûts sert à la comparaison avec d’autres services.
Ainsi, une étude coût-avantage au Mexique, a examiné si les services de planification familiale
de l’INSTITUTO MEXICANO de SEGURO SOCIAL (IMSS) [11] économisaient de l’argent
en réduisant la demande pour les soins de santé maternelle et infantile. Cette étude était basée sur
les données des coûts de 37 hôpitaux et dispensaires IIMSS. Elle a révélé que chaque peso
dépensé par l’IMSS pour les services de planification familiale dans sa population urbaine
pendant douze années avait fait économiser 9 pésos à ses services de santé maternelle et infantile
grâce aux 36 millions de naissances évitées durant la période couverte par cette étude.
II.2. Etudes portant sur le coût du traitement des PVVIH
La plupart des études concernant les coûts du traitement par les ARV ont
essentiellement porté sur les coûts des médicaments ARV. Les coûts englobant tous les autres
éléments entrant dans le traitement des patients n'ont pas été l'objet de larges études.
Aux Etats Unis, selon une étude faite à Baltimore à l'université de John Hopkins,
le coût du traitement par les ARV varie de 1000 à 2500 dollars par patient en 2001 et par an
selon le stade de la maladie.[4]
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En Ouganda, le coût total estimé par an et par patient est de 619 dollars Américains dont
63% de frais de médicament du coût total. Le coût du dépistage quant à lui s'élève à 1.500 000
dollars américains pour 4% de la population cible. [10]
Au Rwanda, le coût annuel est de 750 dollars Américains par an et par malade [12].
Notons que la sélection des ARV peut être basée sur des considérations cliniques et en
réalité, beaucoup de programmes d'accès aux antirétroviraux opteront pour des protocoles
multiples pour s'accommoder aux différents sous-groupes de malades. Mais ces décisions ne
devraient pas être prises dans des pays en voie de développement, qui connaissent des
contraintes financières, car de telles décisions risquent d'affecter le nombre de patients qui
pourront être traités.
Certaines études ont été faites en prenant en compte toutes les variables entrant dans le
traitement du malade par les ARV. IL s'agit par exemple du suivi clinico-biologique, des
frais de formation du personnel chargé du suivi du traitement, des coûts liés aux
investissements et des coûts liés aux médicaments ARV. Ainsi en Zambie, le coût total est
estimé par an et par patient s'élève à 532 dollars Américains dont les frais de médicament
représentent 50 % du coût total [10]. Quant aux coûts liés au suivi clinico-biologique, ils
représentent 30 à 40% du coût total. Les coûts liés à la formation et les coûts capitaux
représentent une infime proportion du coût total. Cette même étude a montré que les coûts liés
au dépistage volontaire coûtent 500 000 Dollars annuellement, et cela concerne
uniquement 4% de la population cible. Elle a montré également par exemple que le
protocole le moins cher est : Zidovudine+Lamineuse+Névirapine.
Ces différentes études sont arrivées au constat que les ARV représentaient la moitié du
coût total englobant tous les volets d'un programme d'accès aux antirétroviraux. Le coût global
prend en compte les médicaments ARV, le suivi clinique et biologique et les tests de dépistage.
Il comprend également le coût du dépistage volontaire, le coût du programme PTME et le
coût du traitement des maladies opportunistes. Ils ont ajouté 15% aux coût pour couvrir les
frais de logistique, gaspillage et la conservation des médicaments. [10]
Nous notons que plusieurs études sur l’analyse des coûts des projets de santé ont été menées.
Divers méthodes de calcul ont été utilisées avec une plus grande part faite à la méthode du coût
complet. Ces études ont servi à comparer des services et des projets, à étudier les conditions de
pérennisation des projets de santé et à déterminer les coûts unitaires des services pour aider à la
budgétisation. Concernant le VIH/sida des auteurs y ont travaillé d'une manière générale et
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certains ont abordé le calcul des coûts des prestations liées à cette pandémie. Les objectifs
des études que l’on souhaite réaliser guident en grandes parties les types d’évaluations et
méthodes de calcul de coût. Pour notre étude, nous avons retenu la méthode du coût complet qui
serait plus apte à déterminer un coût de revient, qui reflète plus le coût réel des différentes
fonctions du projet.
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Deuxième partie : cadre opérationnel
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CHAPITRE III : CADRE DE L’ETUDE
Notre étude a eu pour cadre le projet réseau situé au sein de l’hôpital général d’Ayamé.
III.1. Description de l’Hôpital Général d’Ayamé (HGA)
III.1.1. Cadre géographique
Située dans la région du Sud- Comoé, dans le département d’Aboisso, dans le Sud-est de la Cote
d’Ivoire, la ville d’Ayamé est commune et chef-lieu de Sous-préfecture avec une population
estimée à 14787 habitants selon les données 2010 du District sanitaire d’Aboisso. Avec un
paysage insulaire quelque peu difficile, la Sous-préfecture d’Ayamé, à 20 Km d’Aboisso, abrite
une population de 41855 habitants dont une proportion importante réside dans les villages et
campements aux alentours du plan d’eau (Bia) Pour les populations d’Ayamé et de la Sous-
préfecture voisine de Bianoua, l’hôpital général d’Ayamé constitue l’hôpital de référence.
L’hôpital général d’Ayamé a été inauguré le 09 Septembre 1993 et couvre une superficie de
8510,93 m2.
III.1.2. Données sanitaires
III.1.2.1. Capacité d’accueil
De type pavillonnaire, l’hôpital général d’Ayamé comprend un ensemble de 15 bâtiments et sa
capacité théorique d’accueil est de 94 lits et 14 berceaux et 10 couveuses.
III.1.2.2. Les organes de gestion
Pour accomplir sa mission l’hôpital général d’Ayamé dispose des services suivants :
1. Service administratif :
Le directeur
La gestionnaire
La comptable
Le comptable adjoint
La recouvreuse
2. Services de soins :
Cabinet dentaire
Pédiatrie avec une unité de néonatologie et de prise en charge des prématurés
Maternité
Médecine générale
Chirurgie générale
Ophtalmologie avec une unité d’optique
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3. Services médicaux-techniques :
Radiologie avec une unité d’échographie
Laboratoire d’analyses médicales
Pharmacie
4. Services socio-éducatifs :
Centre de dépistage volontaire (CDV)
Service social
Centre nutritionnel
Pouponnière
Secrétariat
5. Services généraux :
Buanderie
Gardiennage
Morgue
Services techniques de maintenance
6. Une chapelle catholique et une mosquée
7. Un restaurant
III.1.2.3. Les ressources humaines
L’ensemble des services est animé par une équipe d’intervenants de compétences diverses. Selon
le statut, on y trouve des fonctionnaires, des travailleurs sous contrat local et d’autres sous
contrat extérieur.
III.1.2.4. Précision sur le VIH/sida
L’hôpital général d’Ayamé a débuté la prise en charge des personnes vivant avec le VIH en Mars
2005 par la PTME, puis en Janvier 2006 par la prise en charge des adultes et des enfants. Depuis
Septembre 2007, l’hôpital collabore avec la fondation EGPAF pour une meilleure prise en
charge des personnes vivant avec le VIH. Pour mener à bien ses activités, l’hôpital s’est doté :
d’un centre de dépistage volontaire (CDV)
d’une prise en charge pédiatrique, dirigée par un pédiatre
d’une PTME, coordonnée par un gynécologue
d’une prise en charge des adultes assurée par des médecins
d’un laboratoire qui permet de faire le test de dépistage et le bilan biologique
d’une pharmacie bien équipée, fournissant ainsi les antirétroviraux sur place.
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Les activités cliniques et biologiques se font tous les jours, du Lundi au Vendredi.
1. Personnel intervenant dans la prise en charge :
- 5 médecins
- 5 sages-femmes
- 3 conseillères
- 2 assistants sociaux
- 2 techniciens de laboratoire
- 1 pharmacien
- 1 préparateur et gestionnaire en pharmacie
- 2 agents mobilisateurs
2. Circuit du malade (voir annexe 5)
III.2. Description du projet [22]
Organisation et fonctionnement du réseau en terme programmatique
III.2.1. Contexte
Dans le cadre de sa contribution à la réponse nationale décentralisée et multisectorielle, en vue
de la réduction de la propagation du VIH-SIDA, la Fondation EGPAF soutient depuis 2006
l’hôpital Général d’Ayamé dans la région sanitaire du Sud-Comoé, pour le dépistage, la
prévention de la transmission mère-enfant et la prise en charge médicale des personnes vivant
avec le VIH/SIDA.
Capitalisant les résultats acquis dans le cadre de cette collaboration, un projet, basé sur la mise
en place d’un réseau d’assistance et de soins entre l’Hôpital Général d’Ayamé et 7
établissements sanitaires de premier contact (Koukourandoumi, Ndakro-Ebikro, Yaou, Ketesso,
Appouasso, Bianouan et Songan) et 3 postes de santé avancés (Akréssi, Piste 4 et
Diakitédougou) situés sur l’axe Aboisso-Bianouan, est élaboré aux fins d’accroître l’offre de
services aux populations et de leur assurer un continuum de soins de qualité.
Le projet profitera à deux types de bénéficiaires :
1. Bénéficiaires directs
Les populations desservies en particulier les femmes et les enfants
2. Bénéficiaires indirects
L’Hôpital Général d’Ayamé, les établissements sanitaires concernés, le district sanitaire
d’Aboisso et la Direction Régionale de la santé du Sud-Comoé.
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III.2.2. Objectifs du projet
Sur la période de quatre ans de son déroulement, les objectifs du projet sont les suivants :
1. Objectif général :
Contribuer à la réduction de la propagation du VIH/SIDA par l’amélioration de l’accès à des
services de prévention, de soins et de prise en charge globale des PVVIH.
2. Objectifs spécifiques
1. Assurer le conseil et le dépistage à 5500 personnes vues en consultation de routine ;
2. Assurer la prévention de la transmission mère-enfant du VIH-SIDA à travers l’offre de
services à 3945 femmes enceintes vues en CPN ;
3. Assurer la réalisation du bilan d’éligibilité à 275 personnes dépistées séropositives ;
4. Initier le traitement ARV chez 83 personnes éligibles y inclus 12 enfants ;
5. Assurer le conseil, le dépistage et le rendu de résultat à 237 femmes enceintes vues en
CPN1 ;
6. Assurer la mise sous prophylaxie ARV à 237 femmes enceintes dépistées séropositives ;
7. Assurer la mise sous prophylaxie ARV à 237 enfants nés de mères séropositives ;
8. Assurer le dépistage précoce de 237 enfants nés de mères séropositives.
III.2.3. Logique d’intervention
1. Stratégie globale
Approche de soins de santé axée sur le système de santé de district avec l’HG d’Ayamé comme
épicentre. Il s’agit notamment de promouvoir les soins de santé primaires et de délivrer des
services et soins aux PVVIH
2. Stratégies spécifiques
- Stratégie fixe de dépistage
- Offre du conseil et du dépistage en situation clinique à 30% des consultants à l’HG
Ayamé et dans les établissements sanitaires de premier contact;
- Stratégie avancée de dépistage
Réalisée par l’HG d’Ayamé au niveau des postes de santé avancés (une fois par mois puis 2 fois
par mois) et des établissements sanitaires de premier contact
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CHAPITRE IV: METHODOLOGIE
IV.1. Approche d’ensemble
La démarche à suivre lors du calcul du coût est inspirée de la méthodologie utilisée par Andrew
Creese et David Parker1, elle consiste à :
- Identifier les ressources utilisées pour produire les services ;
- Estimer la quantité consommée de chaque ressource ;
- Attribuer des valeurs monétaires à chaque unité d’intrant et en calculer le coût total
- Répartir les coûts des ressources communes entre les activités.
Dans le cadre de notre étude, cette démarche consistera à déterminer le coût unitaire pour faire
les activités de conseil et test (CT) du VIH, le traitement antirétroviral (ART), la prévention de la
transmission mère-enfant (PTME)). Les estimations seront faites à partir des informations
relatives aux intrants nécessaires tels que les médicaments, les tests, les ressources humaines et
les équipements, sur une base de patient ou par service.
IV.2. Méthode de calcul
Pour notre étude, nous avons retenu la méthode du coût complet qui est plus apte à déterminer un
coût de revient, qui reflète plus un coût réel des différentes fonctions du projet. L’application se
fera de la manière suivante :
1. Identifier les différentes fonctions (centre d’analyse) et les ressources rattachées aux
activités du projet,
2. Distinguer les fonctions auxiliaires (centres auxiliaires) des fonctions principales (centres
principaux) du projet,
3. Répartir les ressources indirectes entre les fonctions du projet
4. Répartir les coûts des fonctions auxiliaires sur les fonctions principales au moyen de clés
de répartition (répartition secondaire),
5. Déterminer le coût total et le coût moyen (coût unitaire) des activités.
IV.3. Définition des variables opérationnelles
La méthodologie générale appliquée dans le cadre de cette étude a consisté à déterminer le coût
unitaire pour faire les activités de CT du VIH, le traitement antirétroviral (ART), la prévention
de la transmission mère-enfant (PTME). Les estimations ont été faites à partir des informations
relatives aux intrants nécessaires tels que, les tests, les ressources humaines et les équipements,
sur une base de patient ou par service.
1 Analyse des coûts dans les programmes de soins de santé primaire (OMS, Genève 1995)
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Notre analyse portera sur la période allant du 01/01/2008 au 31/12/2011 qui correspond à la
durée du projet RESEAU. Toute les ressources consommées pour produire des soins, que ce soit
du temps (du personnel), des consommables médicaux et non médicaux, des équipements ou des
bâtiments, doivent être identifiées dans l’estimation des coûts.
IV.3.1. Les ressources
Les ressources engagées pour la mise en œuvre des activités sont représentées par des charges
directes et des charges indirectes.
IV.3.1.1. Les charges directes
1. Les ressources humaines
Nous avons estimé le nombre de jours œuvrés à 22 jours dans le mois, et estimé le coût horaire
des ressources humaines par catégories d’agent. A partir des informations obtenues auprès du
personnel, le coût des ressources humaines est estimé par le pourcentage de temps que les
prestataires consacraient aux activités du projet que nous multiplions par le nombre d’heure
œuvrées et le coût horaire.
2. Les équipements
Pour les équipements, en plus du matériel de bureau, nous avons pris en compte seulement les
appareils qui sont utilisés pour le dépistage et le suivi biologique des patients, les autres n'ont
pas été répertoriés. Nous appliquerons un amortissement linéaire à partir du coût estimé par le
coût du marché. La plupart du matériel est déjà amorti, mais nous sommes tenus de les
incorporer dans le calcul du coût pour que le résultat soit complet.
Nos recherches et le cours sur la comptabilité analytique nous ont permis d'estimer la durée de
vie des équipements (voir annexes).
3. Les bâtiments
Chaque fonction du projet étant logée dans un bâtiment propre, les bâtiments constituent pour
nous une ressource directe. Avec l’appui du service technique et d’un entrepreneur en bâtiment
nous avons pu évaluer le coût des bâtiments auquel nous avons appliqué un amortissement
linéaire.
4. Les autres charges directes
Ce sont les charges afférentes aux recharges de téléphone ; aux médicaments et réactifs, aux
consommables médicaux et aux fournitures de bureaux. La comptabilité nous a fourni la
consommation de chaque service.
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IV.3.1.2. Les charges indirectes
Les charges indirectes nécessitent un calcul préalable à partir de clé de répartition pour être
distribuée entre plusieurs activités. Il faut tout d’abord signaler qu’il n’existe aucune méthode
juste pour répartir ces coûts. Dans notre étude, les charges indirectes sont constituées par :
La consommation d’électricité
La consommation d’eau
La consommation de téléphone
Les charges du véhicule
Les frais de gardiennage
L’entretien des bâtiments
Le salaire de la coordonnatrice du projet
1. La consommation d’électricité : pour la répartition de la consommation d’électricité, la clé
de répartition idéale serait la puissance des appareils. Ne pouvant la calculer et compte tenu
du fait de la similitude des appareils électriques dans les services ainsi que la durée
approximative du temps de travail, nous utiliserons comme clé de répartition le nombre
d'appareil électrique par service.
2. La consommation d’eau : la consommation d’eau a été repartie à partir du nombre de point
d'eau par service.
3. Les frais du téléphone fixe : l’utilisation du téléphone étant soumise au remplissage d’un
registre, nous avons utilisé le nombre d'appel émis par les services comme clé de répartition
des charges téléphoniques.
4. charges liées au véhicule : la distance parcourue par le véhicule pour chaque fonction
n’étant pas disponible sur le cahier de bord, nous avons utilisé le nombre d'intervention du
véhicule pour chaque fonction du projet.
5. les frais de gardiennage, les produits d’entretien et le personnel d'entretien : Pour ces
différentes charges, nous avons trouvé plus pertinent d’utiliser la superficie en m2 occupée
par la fonction comme la clé de répartition.
6. Le salaire de la coordonnatrice : Ce salaire sera reparti équitablement entre les différentes
fonctions du projet.
IV.3.2. Le volume d’activité
Il sera exprimé en termes de conseil et test (CT) de dépistage de VIH réalisés par le CDV, de
traitement antirétroviral administré aux (ART) et de femmes enceintes dépistées et conseillées au
service de PTME.
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IV.3.2.1. conseil et test (CT) du VIH réalisés
En vue de l’estimation des coûts de revient, le conseil et le dépistage (CT) ont été définis comme
étant la dispensation de conseils avant le test de dépistage (conseil pré-test), la réalisation du test
de dépistage proprement dit et du test de confirmation si le dépistage a été positif et enfin la
dispensation de conseils post-test. Le test « Abbot Détermine », qui est un test rapide, est utilisé
pour le dépistage. Le test « Génie II » également un test rapide, est utilisé pour la confirmation
d’un résultat positif. Le dénominateur utilisé pour le calcul du coût unitaire du CT est le nombre
de clients qui ont reçu des conseils pré-test durant la période du projet.
IV.3.2.2. traitement antirétroviral (ART) administrés
La thérapie antirétrovirale (ART) inclut la dispensation de médicaments antirétroviraux de
première et de deuxième intention aux malades du VIH/SIDA qui y sont éligibles, ainsi que des
tests de laboratoire nécessaires pour suivre la progression de la maladie et contrôler l’efficacité
ou la toxicité des traitements. Le dénominateur pour le coût unitaire des ART dans notre analyse
était le nombre total d’adultes et d’enfants ayant reçu le ART de 2008 à 2011 à l’HGA.
IV.3.2.3. prévention de la transmission mère-enfant (PTME) initiés
La prévention de la transmission mère-enfant (PTME) a été définie dans notre étude comme
suit :
- Conseils et dépistage réguliers en HIV pour toutes les femmes enceintes lors des premières
consultations prénatales ;
- Prophylaxie ARV pour les femmes enceintes séropositives en vue de prévenir la transmission
du virus au nouveau-né ;
- Prophylaxie ARV pour le nouveau-né dans les 72 heures qui suivent la naissance ;
- Conseil sur l’allaitement du nourrisson pour les mères séropositives ;
- Administration d’un traitement antirétroviral aux femmes enceintes séropositives pendant le
troisième trimestre de la grossesse si cela est cliniquement indiqué.
Pour les besoins de notre analyse, les estimations de coûts des services PTME ont été limitées à
la prophylaxie et conseil nutritionnel à administrer à des femmes enceintes séropositives.
IV.3.3. Le coût total et le coût unitaire
Le premier désigne la valeur de toutes les activités menées dans le cadre du projet et durant la
période d’étude. Le second représente le coût par unité de résultat produit, l’unité de résultat
faisant référence aux indicateurs retenus pour l’exécution des différentes activités.
La disponibilité de ces ressources a nécessité une procédure de collecte.
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IV.4. Collecte des données
En vue de donner une estimation des coûts de la prise en charge des PV VIH à l’hôpital général
d’AYAME, nous y avons procédé à une collecte de données du 15 aout au 30 septembre
2012. Nous avons également procédé à la revue des sources de données secondaires pertinentes
comprenant les informations sur la situation épidémiologique en Côte d'Ivoire en matière de
VIH/SIDA ainsi que les politiques et les protocoles nationaux pour la prise en charge du
VIH/SIDA.
IV.4.1. La revue documentaire
Pour l'estimation des coûts, nous allons utiliser des données rétrospectives sur la période
concernant la durée du projet. Les données sont issues des statistiques de routine de l’hôpital,
ainsi que de la comptabilité. Lorsque les données n’étaient pas disponibles, nous effectuons des
interviews avec le personnel concerné. Ainsi avec le directeur de l’hôpital, la coordonnatrice du
projet et la comptable, nous avons estimé le temps d’activité nécessaire pour la répartition des
coûts entre les activités.
Il faut rappeler que, dans une Analyse des Coûts, ceux-ci ne peuvent être qu'estimés, quelle que
soit la méthodologie. Ils ne peuvent être calculés avec une précision comptable. Ces estimations
doivent simplement être suffisamment précises pour éclairer la décision.
Cette étude, a également bénéficié d’une analyse documentaire. Cette documentation est
principalement composée de la littérature spécialisée sur l’évaluation des projets et sur le
financement. Nous avons également procédé à la revue des sources de données secondaires
pertinentes comprenant les informations sur la situation épidémiologique en Côte d'Ivoire en
matière de VIH/SIDA ainsi que les politiques et les protocoles nationaux pour la prise en charge
du VIH/SIDA. L’évaluation de la prestation de services de santé en matière de VIH en Côte
d'Ivoire a également fourni des informations utiles.
IV.4.2. Les entretiens
Un questionnaire a été administré au personnel du projet et aux PVVIH en vue de saisir leurs
impressions sur le fonctionnement du projet et leur vision concernant la pérennisation du projet.
IV.5. Traitement des données
La saisie et le traitement des données ont été effectuées à partir du logiciel de traitement de texte
MS Word version 2010 et du tableur Excel version 2010. Les résultats seront présentés sous
forme de tableaux pour rendre notre analyse plus fine.
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CHAPITRE V: RESULTATS ET DISCUSSION
V.1. Résultats
V.1.1. Données du projet
V.1.1.1. Le Conseil et Dépistage
Tableau I : récapitulatif des résultats du CDV
Informations Hommes Femmes Total
Nombre de personnes conseillées pour le dépistage du VIH 2 091 2 507 4 597
Nombre de personnes testées 2 021 2 491 4 512
Nombre de personnes testées positives au VIH 192 256 448
Nombre de personnes testées négatives au VIH 1 829 2 235 4 064
Source : CDV
La prévalence de l’infection à VIH est de 10% à l’HGA, avec 57% de femmes séropositives dans
notre étude.
Figure 1 : répartition de l’infection à VIH selon le sexe
Hommes
43%
Femmes
57%
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V.1.1.2. le Traitement ARV
Les protocoles thérapeutiques utilisés dans la PEC des PVVIH à l’Hôpital Général d’ Ayamé
sont les suivants :
1ère ligne :
a. d4T-3TC-NVP
b. d4T-3TC-EFV
c. ZDV-3TC-NVP
d. ZDV-3TC-EFV
2ème ligne :
e. DDI+TDF+IP/RTV
f. DDI+NVP+IP
Tableau II : répartition des protocoles de traitement VIH selon le sexe
Traitement
Hommes
Femmes
Total
1ère ligne 150 300 450
2ème ligne 2 6 8
Total 152 306 458
Source : PEC
98% des protocoles sont de 1ère
ligne, l’HGA étant un centre de niveau 1 dans la PEC des
PVVIH.
V.1.1.3. La PTME
Tableau III : suivi des femmes en PTME
INFORMATIONS RESULTATS
Femmes enceintes ayant reçu un conseil de groupe et une proposition de test VIH 5148
Total des Femmes enceintes testées pour le VIH (CPN + Maternité) 4760
Femmes enceintes testées séronégatives au VIH 4668
Femmes enceintes testées séropositives au VIH 92
nombre de femmes enceintes VIH+ sous traitement ARV 24
Source : PTME
La prévalence du VIH au cours de la grossesse est de 2% et seulement le quart des femmes
enceintes est éligible au traitement.
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V.1.1.4. l’exécution financière
Tableau IV : bilan financier du projet RESEAU
UTILISATION DES RESSOURCES FINANCIERES PERCUES MONTANT
FRAIS DE PERSONNELS : Rémunération/motivation du
personnel
Rémunération de la coordonnatrice 20 200 000
Rémunération de 2 Conseillères 13 115 200
Motivation du personnel de santé 14 280 000
Rémunération de la comptable 6 295 200
Rémunération de la gestionnaire de données 6 748 800
Sous total 60 639 200
FRAIS D’INVESTISSEMENT
Réhabilitation de bâtiment (préfabriqué piste4, Akressi, aménagement
de la salle de vaccination)
497 200
Equipement (Matériel biomédical, matériel informatique, véhicule,
vidéo projecteur….)
27 318 751
Autres (mobilier de bureau, climatiseur…) 1 119 600
Sous total 12 480 440
FRAIS DE FONCTIONNEMENT
Fournitures de bureau 175 000
Consommables et petits matériels 63 500
Carburant/lubrifiant 292 000
Reprographie 22 500
Communication (Tel, connexion internet) 2 995 300
Maintenance (appareil de labo, climatiseur, matériel informatique) 627 425
Sous total 4 175 725
AUTRES COUTS DIRECTS
Sous total 5 654 640
TOTAL 82 949 405
Source : coordonnatrice du projet
Le financement total du bailleur s’élève à 82 949 405 FCFA avec 62% alloué aux frais du
personnel.
V.1.2. Application de la méthode du coût complet
La démarche consiste à déterminer le coût total du projet à partir des coûts de ses différentes
fonctions.
V.1.2.1. Identifier les fonctions et activités du projet
Les fonctions du projet sont constituées d’activités auxquelles sont rattachées leurs ressources
directes. Les ressources directes affectées aux activités d’une fonction du projet seront imputées
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directement à celle-ci sans calcul préalable. Le tableau V, récapitule les fonctions du projet ainsi
que les activités qui y sont liées.
Tableau V : activités et fonctions du projet
Source : Nous-mêmes
Une fois les fonctions connues, nous allons différencier les fonctions principales du projet des
fonctions auxiliaires.
FONCTIONS
ACTIVITES
CDV
- Conseil pré test dépistage
- conseil post test
- ouverture de dossier
- SSS
- RDV
PEC
- Examen clinique
- conseil pré test
- conseil post
- éligibilité
- mise sous traitement
- suivi clinique, biologique et immunologique
PTME
- Conseil pré test
- dépistage
- conseil post test
- suivi de la grossesse
- traitement
LABORATOIRE
- test de confirmation
- bilan initial
- bilan de suivi
- affections opportunistes
ADMINISTRATION
- gestion
- planification
- coordination
- supervision
- suivi et évaluation
PHARMACIE
- Counseling d’observance
- dispensation du traitement
- commande et dispensation de médicaments et
réactifs
MAINTENANCE
- interventions curatives et préventives sur le matériel
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V.1.2.2. Distinguer les fonctions auxiliaires (centres auxiliaires) des
fonctions principales (centres principaux) du projet.
L’administration, le laboratoire, la maintenance et la pharmacie sont les centres auxiliaires qui
soutiennent les centres principaux que sont le CDV, la PTME et la PEC car ceux-ci permettent
l’atteinte des objectifs du projet.
Après la distinction entre les centres, nous allons Déterminer les ressources utilisées pour chaque
activité.
V.1.2.3. Identifier les ressources affectées à chaque activité
Le tableau 6, nous donne l’identification des ressources affectées à chaque fonction et nous
permet de déterminer les charges des différentes fonctions du projet.
Tableau VI : ressources et activités du projet
Fonctions
activités
ressources
CDV/CDIP
Conseil pré test
- dépistage
- conseil post test
- ouverture de dossier
- SSS
- RDV
- 3 conseillères
- 2 A.S
- 10 infirmiers
- 1 ordinateur
- 1 imprimante
- réactifs
- consommables médicales
- pèse-personne
- 1 placard
- 6 chaises
- fournitures de bureaux
PEC
-Examen clinique
- conseil pré test
- conseil post test
- éligibilité
- mise sous traitement
- suivi clinique, biologique et
immunologique
- 4 médecins
- 4 bureaux
-12 chaises
- fournitures de bureaux
- ordinateur
PTME
-Conseil pré test
- dépistage
- conseil post test
- suivi de la grossesse
- traitement
- 1 médecin
- 3 SFDE
- 1 AS
- réactifs
- consommables médical
- fournitures de bureau
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LABORATOIRE
- confirmation
- bilan initial
- bilan de suivi
- affections opportunistes
- 3 TS
- 2 AS
- réactifs
- matériel de laboratoire
- mobilier
- consommables médicales
- ordinateurs
- imprimante
- frigo
PHARMACIE
- Counseling d’observance
- dispensation du traitement
- commande de médicaments et
réactifs
- 1 pharmacien
- 1 PGP
- Fourniture de bureaux
- ordinateurs
- imprimante
- ARV
- CTRX
ADMINISTRATION
- gestion
- planification
- coordination
- supervision
- suivi et évaluation
- 1 directeur
- 1 médecin coordonnateur
- 1 gestionnaire
- 1 comptable
- 1 secrétaire
- 1 gestionnaire de données
- 1 chauffeur
- service d’entretien
- service de gardiennage
- 1 véhicule
- motocyclette
- carburant
- fournitures de bureau
- bureaux
- ordinateur
- imprimante
MAINTENANCE - interventions curatives et préventives sur
le matériel
- 3 TS
- fournitures de bureau
- matériel technique
- bureaux
- ordinateur
- imprimante
Source : nous-mêmes
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V.1.2.4. calcul des charges directes et indirectes
V.1.2.4.1. Affectation des charges directes
1. Les ressources humaines (voir annexe 1)
Selon nos estimations, les coûts des ressources humaines représentent 179 808 000FCFA, avec
29% et 25% consommés respectivement par l’administration et la PEC.
2. Les équipements et Les bâtiments
A partir des inventaires fournis par le service technique, nous avons calculé le coût des
équipements et des bâtiments selon la méthode mentionnée dans la méthodologie (annexe2).
3. Les Réactifs
Le dépistage du VIH se fait à partir de deux tests rapides, le détermine pour la sérologie et le
Génie 2 pour le typage du virus.
Tableau VII : coût des tests de dépistage
Désignation unité CMM CONSOMMATION
PROJET
P.U Total projet
GENIE II TEST 10 480 1000 480 000
DETERMINE VIH TEST 95 4560 800 3 648 000
TOTAL 4 128 000
Source : pharmacie HGA
Les tests sont réalisés au CDV et à la PTME, ce sont ces centres qui partageront les coûts des
réactifs sur la base du nombre de test réalisé.
Tableau VIII : répartition des tests entre le CDV et la PTME
Sources : pharmacie HGA
4. Les fournitures de bureau, les consommables médicales et les recharges téléphoniques
Ces charges ont été calculées d’après les informations fournies par la comptabilité à partir des
factures de chacun des centres.
CDV PTME TOTAL
Détermine 1 775 213 1 872 787 3 648 000
Génie 2 398 222 81 778 480 000
TOTAL 2 173 435 1 954 565 4 128 000
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Tableau IX : répartition des autres charges directes
CDV PEC PTME TOTAL
fournitures de bureau 373 568 4 706 952 1 867 838 6 948 357
téléphone recharges 240 000 240 000 240 000 720 000
Consommables médicales 1 250 534 2 686 352 396 704 4 333 590
Sources : comptabilité HGA
5. Récapitulatif des charges directes
Tableau X : récapitulatif des charges directes
CDV PEC PTME TOTAL Structure du
coût total
charges de personnel 32 320 000 46 168 000 13 984 000 92 472 000 70%
fournitures de bureau 373 568 4 706 952 1 867 838 6 948 357 5%
Détermine 1775213 0 1 872 787 3648000 3%
Génie 2 398 222 0 81 778 480 000 0%
Consommables
médicales 1 250 534 2 686 352 396 704 4 333 590 3%
amortissement
équipement 968 000 5 748 000 2 216 000 8 932 000 7%
amortissement bâtiment 1 000 000 8 400 000 5 600 000 15 000 000 11%
téléphone recharges 240 000 240 000 240 000 720 000 1%
TOTAL 38 325 537 67 949 304 26 259 107 132 533 947 100%
REPARTITION DU CD
TOTAL PAR PRODUIT 29% 51% 20%
Source : nous même
Les charges du personnel représentent 70% des charges directes et la prise en charge (PEC) est la
fonction qui consomme la plus de ressources.
V.1.2.4.2. Affectation des charges indirectes
La répartition de ces charges se fait à partir de clés de répartition comme expliqué dans la
méthodologie. (Voir annexe 6)
La consommation d’électricité
La consommation d’électricité de l’hôpital durant la période du projet est de 11 323 530 Kwh
pour une facture de 87 125 192 FCFA.
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Analyse des conditions de pérennisation d’un projet de santé : cas du projet RESEAU EGPAF-HGA de la PEC des PVVIH
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La consommation d’eau
Le montant de la facture d’eau était de 5 149 433 FCFA
Le téléphone fixe
En fonction du nombre d’appel émis, nous repartirons la consommation de téléphone qui s’élève
à 2 011 300 FCFA.
Les charges liées au véhicule
Ces charges sont reparties en fonction du nombre d’intervention du véhicule pour le service. Il
s’agit de :
- L’amortissement véhicule
- L’entretien véhicule
- Le salaire chauffeur
- Le carburant
Le salaire de la coordonnatrice du projet
Il s’élève à 20 200 000 FCFA et sera réparti équitablement entre les centres.
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V.1.2.5. La répartition primaire
La répartition primaire consiste à répartir les montants des charges indirectes entres les différents centres, obtenant les totaux primaires
Tableau XI : répartition primaire des charges indirectes
Source : nous-mêmes
CENTRES AUXILLIAIRES CENTRES PRINCIPAUX
Charges indirectes montants Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
électricité 87 125 192 26 340 174 7 091 585 6 078 502 23 300 923 6 078 502 15 196 254 3 039 251
eau 5 149 433 1 647 819 205 977 205 977 617 932 205 977 1 029 887 1 235 864
téléphone 2 011 300 248 309 124 154 372 463 744 926 148 985 248 309 124 154
charges liées au
véhicule
Amortissement
véhicule
6 582 044 121 890 121 890 243 779 4 680 565 438 803 487 559 487 559
entretien
véhicule
2 600 000 48 148 48 148 96 296 1 848 889 173 333 192 593 192 593
salaire
chauffeur
5 040 000 93 333 93 333 186 667 3 584 000 336 000 373 333 373 333
carburant 2 064 000 38 222 38 222 76 444 1 467 733 137 600 152 889 152 889
gardiennage 16 416 000 1 214 700 912 780 1 123 422 1 334 063 456 390 9 057 588 2 317 057
Produit d'entretient 15 606 271 1 154 784 867 757 1 068 008 1 268 260 433 878 8 610 817 2 202 767
personnel d'entretien 42 240 000 3 125 543 2 348 674 2 890 676 3 432 678 1 174 337 23 306 074 5 962 019
salaire de la coordonnatrice 20 200 000 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714
TOTAUX PRIMAIRES
205 034 240
36 918 636
14 738 235 15 227 949 45 165 683
12 469 520 61 541 015 18 973 200
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V.1.2.6. La répartition secondaire
Il s’agit de repartir les coûts des centres auxiliaires entre les différents centres
principaux. On dit qu’ils sont « vidés ». Cette répartition se fait à partir des unités d’œuvre (UO)
dont le choix est propre à chaque centre d’analyse (voir annexe 4). L’unité d’œuvre doit avoir un
lien le plus étroit possible avec le volume d’activité du centre, et donc avec le montant de ses
charges. Toutefois, le choix des unités d’œuvre contient toujours une part
d’arbitraire. De plus, l’activité de chaque centre n’est jamais parfaitement homogène
et n’est donc pas reflétée correctement par une seule unité d’œuvre. Les unités
d’œuvre choisies pour nos centres d’analyse sont :
Le laboratoire : le nombre d'analyses réalisées
La maintenance : le nombre d'intervention dans les services
La pharmacie : le nombre de consommables distribués
L’administration : l’effectif des centres appuyés par l’administration
CDV : le nombre de clients conseillés et testés
PEC : le nombre de patients sous ART
PTME : le nombre de femme enceinte conseillées et testées
X = répartition du laboratoire = quote-part du laboratoire dans les charges indirectes + sa
côte part dans les autres centres auxiliaires
Y= répartition de la maintenance= quote-part de la maintenance dans les charges indirectes +
sa côte part dans les autres centres auxiliaires
K= répartition de la pharmacie= quote-part de la pharmacie dans les charges indirectes + sa
côte part dans les autres centres auxiliaires
Z= répartition de l’administration = quote-part de l’administration dans les charges indirectes
+ sa côte part dans les autres centres auxiliaires
X= 36 918 636
Y= 14 738 235 + 0,26X + 0,09K + 0,08Z Y= 31 022 276 FCFA
K= 15 227 949 + 0,27X + 0,04Y K= 26 436 872 FCFA
Z= 45 165 683 + 0,11X + 0,08Y +0,08K Z= 53 823 465 FCFA
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Tableau XII : répartition secondaire et prestation croisées
Source : nous-mêmes
CENTRES AUXILLIAIRES CENTRES PRINCIPAUX
montants Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
TOTAUX PRIMAIRES 205 034 240 36 918 636 14 738 235 15 227 949 45 165 683 12 469 520 61 541 015 18 973 200
LABORATOIRE X 26% 27% 11% 44% 44% 12%
MAINTENANCE 0% Y 4% 8% 5% 33% 19%
PHARMACIE 0% 9% K 8% 8% 37% 25%
ADMINISTRATION 0% 0,08 0% Z 39% 19% 14%
TOTAUX
SECONDAIRES
Unités d'œuvres
nombre
d'analyses
réalisées
nombre
d'interventions
nombre de
consommables
distribuées
effectifs nombre de
CT effectués ART
PTME
Nombre de
femmes
conseillées
et testées
Volume de l'unité
d'œuvre
4597 458 4760
Coût de l'unité d'œuvre
11 610 235 875 9 127
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Tableau XIII : répartition secondaire
Source : nous-mêmes
CENTRES AUXILLIAIRES CENTRES PRINCIPAUX
montants Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
TOTAUX PRIMAIRES 205 034 240 36 918 636 14 738 235 15 227 949 45 165 683 12 469 520 61 541 015 18 973 200
LABORATOIRE -36 918 636 9 598 845 9 968 032 4 061 050 16 244 200 16 244 200 4 430 236
MAINTENANCE 0 -31 022 276 1 240 891 2 481 782 1 551 114 10 237 351 5 894 232
PHARMACIE 0 2 379 318 -26 436 872 2 114 950 2 114 950 9 781 643 6 609 218
ADMINISTRATION 0 4 305 877 0 -53 823 465 20 991 151 10 226 458 7 535 285
TOTAUX
SECONDAIRES
0 0 0 0 53 370 935 108 030 667 43 442 172
Unités d'œuvres nombre de
CT
effectués
ART
Nombre de
femmes
conseillées
et testées
Volume de l'unité d'œuvre 4597 458 4760
Coût de l'unité d'œuvre 11 610 235 875 9 127
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V.1.2.7. Calcul du coût complet et du coût unitaire
Tableau XIV: structure du coût complet
CDV PEC PTME TOTAL Structure
du coût
total
COUT DIRECT 38 325 537 67 949 304 26 259 107 132 533 948 39%
COUT INDIRECT 53 370 935 108 030 667 43 442 172 204 843 774 61%
COUT COMPLET 91 696 472 175 979 971 69 701 279 337 377 722 100%
Volume de l'unité d'œuvre 4512 458 4760
COUT UNITAIRE 20 323 384 236 14 643
Répartition du CD total
par produit
27% 52% 21% 100%
Source : nous-mêmes
Les charges indirectes représentent 61% du cout complet et c’est la PEC qui consomme le plus
de ressources (52%).
Figure 2 : structure du coût complet
COUT DIRECT 39%
COUT INDIRECT 61%
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Figure 3 : répartition du coût complet selon les centres principaux
Le tableau 15 nous donne les coûts unitaires des produits des services par année.
Tableau XV : coûts unitaires des produits
Centre Produit Dénominateur Coût Unitaire
(FCFA)
CDV CT Nombre de patients
conseillés et testés 5 081
PEC ART Nombre de patient
sous ART 96 059
PTME PTME Nombre de femmes
enceintes conseillées
et testées 3 661
Source : nous-mêmes
27%
52%
21%
CDV PEC PTME
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V.2. DISCUSSION
V.2.1. Les limites de l’étude
Notre étude présente des limites du fait que l’on n’a pas pris en compte certaines activités
offertes par l’hôpital général d’Ayamé. De même, dans le but d’obtenir les estimations les
plus proches de la réalité, nous avons choisi nos clés de répartition en nous référant, d’une
part, aux données de la littérature et d’autre part, aux résultats des entretiens avec les acteurs
du projet à propos du déroulement de leurs activités. De ce fait, le choix de la
répartition de certaines ressources entre les centres d’analyse pourrait être sujet à une
certaine subjectivité.
Parce qu’aucune donnée écrite n’était disponible, les bonus et les gratifications sur les salaires
officiels (par exemple les primes) ne sont pas compris dans ces estimations de coûts. Il est
probable que les coûts liés aux ressources humaines sont en réalité plus élevés que ce qui est
rapporté ici.
Nous n’avons pris en compte que les coûts directement associés à la prise en charge en matière
de VIH pour lesquels les données étaient disponibles. Dans notre estimation, n’ont pas été pris en
compte les frais généraux (frais de gestion de l’hôpital, frais liés à l’administration, aux services,
à la maintenance des infrastructures) concernant les autres services, ce qui aurait permis une
évaluation détaillée. Il n’a pas été pris en compte non plus des coûts de dépréciation des
infrastructures.
Enfin, il faudrait noter qu’aucune donnée relative aux coûts indirects pour les patients tels que le
transport ou l’hébergement n’a été collectée.
Au vu de toutes ces observations, nos résultats devront être considérés comme des estimations et
non comme des valeurs réelles.
V.2.2. Relation entre les hypothèses de recherche et les résultats de l’étude
V.2.2.1. Le coût total du projet
Le coût complet du projet est de 337 377 722 FCFA alors que le financement du bailleur est de
82 949 405 FCFA, soit un écart de 254 428 317FCFA. Cette différence confirme notre hypothèse
de recherche qui stipulait que le coût du projet était supérieur au financement du bailleur. Ce cas
de figure a été décrit par plusieurs auteurs, ainsi BEHIBRO Kwassi Rostand [14] dans son étude
sur l’analyse des coûts et reproductibilité d’un projet : cas du projet SIDA II- ASAPSU, trouve
un écart de 4 137 784 FCFA entre le financement du bailleur et le coût du projet. De même
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GBOHI Rodolphe Henri Dity. (2003) [15] au cours de l’analyse des coûts du projet ivoiro-belge
dans la région du moyen Comoé en Côte d’Ivoire estime cette différence à
63 270 667 FCFA. L’analyse de cette situation fait ressortir l’existence de plusieurs sources de
financement du projet.
V.2.2.2. Les sources de financement
Le financement du projet au niveau de l’hôpital général d’Ayamé est assuré par trois sources
essentiellement :
- L’Etat de Côte d’ivoire
- L’hôpital général d’Ayamé
- L’ONG EGPAF
L’Etat de Côte d’ivoire
L’Etat finance le projet à travers le paiement des salaires des fonctionnaires qui y sont affectés,
le règlement des factures d’électricité. Ce financement correspond à 38% du coût total du projet
et porte essentiellement sur les charges de personnel et de fonctionnement. L’Etat supporte un
coût financier dans l’exécution du projet RESEAU. L’Etat ne fait pas d’investissement à l’HGA
car il s’agit d’une structure privée conventionnée par l’Etat de Côte d’Ivoire.
L’hôpital général d’Ayamé
Il intervient avec son personnel, son équipement et ses infrastructures. Son coût supporté est
donc économique et financier et représente un même niveau d’investissement que l’Etat (37%)
dans le coût du projet.
L’ONG EGPAF
Elle Intervient dans la prise en charge des PVVIH avec le soutien du PEFAR. Son financement
constitue 24% du budget qui est consommé par les charges du personnel à 73%.
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Tableau XVI : répartition des coûts du projet selon les sources de financement
ETAT EGPAF HGA TOTAL POURCENTAGE
Frais de personnels 83 480 800 60 639 200 37 488 000 181 608 000 54%
Frais
d’investissement
0 12 480 440 11 451 560 23 932 000
7%
Frais de
fonctionnement
45 626 117 9 830 365 76 381 240 131 837 722
39%
Total 129 106 917 82 950 005 125 320 800 337 377 722 100%
Pourcentage 38% 25% 37% 100%
Source : nos résultats
Figure 4 : répartition du coût du projet selon les sources de financement
Les trois sources de financement interviennent dans le projet à 39% pour les frais de
fonctionnement, à 7% pour l’investissement et 54% pour le personnel. Cette structure des coûts
de financement est décrite par plusieurs auteurs. Ainsi, selon la banque mondiale, en Afrique, les
coûts de personnel sont ainsi le principal poste budgétaire du ministère de la santé, et plus de 60
% de la totalité des ressources publiques consacrées à la santé sont, dans l’ensemble,
allouées aux salaires [7].
ETAT 38%
EGPAF 25%
HGA 37%
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Figure 5 : Répartition des coûts du projet selon les types de frais
Il serait intéressant d’analyser les coûts unitaires des produits.
V.2.2.3.Les coûts unitaires par produit
Le CDV
Le CDV représente 27% du coût complet soit 91 696 472FCFA et le coût unitaire du CT est 5
081 FCFA par an et par client. L’USAID dans son étude sur le Coûts de la Prise en Charge
Médicale du VIH/SIDA par les Services de Santé Publique en Côte d’Ivoire (2008) [6] trouve un
coût unitaire du CT à 3175 FCFA. FATOU YATE GUEYE (2010) [20] quant à elle trouve un
coût unitaire de 3578 FCFA au cours de l’étude qu’elle a effectuée au centre de santé
YOUSSOU BERGAME de RUFFISQUE en 2010. La différence entre les résultats pourrait être
due à l’échantillonnage pour l’une et la méthode de calcul pour l’autre. En effet l’USAID
effectue son étude sur toute l’étendue du territoire ivoirien et Mme GUEYE utilise la méthode
ABC pour son calcul de coût. Mais toutes ces études ont en commun que ce sont les charges
liées au personnel qui représentent entre 50% à 60% des coûts.
La PEC
La PEC est le centre qui consomme le plus de ressource avec un coût total de 175 979 971FCFA
pour un coût unitaire de 96 059 FCFA. Ce coût comme celui du CT est constitué en grande partie
par les charges salariales. Le Dr NDAYISABA [17] dans une étude menée au BURUNDI en
2004 trouve un coût unitaire de 119750 FCFA tandis que l’USAID 192 148 FCFA [6]. Cet écart
54%
7%
39%
FRAIS DE PERSONNELS
FRAIS D’INVESTISSEMENT
FRAIS DE FONCTIONNEMENT
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entre nos résultats et ceux des autres études est dû au fait de la non prise en compte des
médicaments ARV dans notre étude. En effet les ARV étant distribués gratuitement par la PSP,
nous n’avons pas trouvé utile d’inclure ce coût dans les charges du projet.
La PTME
Avec 69 701 279 FCFA, le service de PTME est celui qui consomme le moins de ressources
avec un coût unitaire de 3 661 FCFA. Ce coût est proche de celui de l’USAID [6] qui est de
3059 FCFA par femme enceinte conseillée et testée. Cette similitude pourrait être due au
dénominateur choisi pour calculer ce coût unitaire.
La connaissance du coût complet du projet et des coûts unitaires des différents produits des
services, ainsi que leur structuration nous seront d’une grande utilité dans la proposition des
conditions de pérennisation du projet à l’HGA.
IV.2.3. Les conditions de pérennisation du projet
L’analyse du financement du projet nous a montré l’existence de trois sources qui sont, l’Etat de
Côte d’Ivoire (38%), l’HGA (37%) et l’ONG EGPAF (25%). La question est de savoir si le
projet pourrait se poursuivre en l’absence du bailleur et de quelle façon ? Nous proposons à
partir de l’analyse des coûts du projet des pistes de réflexion en pensant à intégrer les activités du
projet à celles de l’hôpital, ou encore un recouvrement des coûts ou la reprise du projet par l’Etat
de Côte d’Ivoire.
Pour ce qui est du recouvrement des coûts par l’HGA, le besoin en financement serait de
82 950 005 FCFA qui représentent le financement du bailleur et qui est composé à 75% des
motivations des employés. La PEC du VIH/SIDA en Côte d’Ivoire étant totalement gratuite
depuis le mois d’aout 2008, il est pratiquement impossible de mettre en place cette politique de
recouvrement des coûts.
Dans le cadre de l’intégration du projet aux activités de l’HGA, il serait possible de créer un fond
de soutien au PVVIH. En effet, par la création d’activité génératrice de revenu (AGR) pour les
PVVIH, ce fond de soutien aux malades pourrait non seulement aider les patients à financer
leur dépenses diverses mais motiver le personnel qui se sera impliqué dans la prise en charge en
initiant une prime à la performance. En outre, la coordination du projet pourrait être faite par le
directeur de l’hôpital, réduisant ainsi cette charge qui est de 20 200 000 FCFA. De même la
comptabilité de l’hôpital pourrait remplacer celle du projet avec une prime.
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L’Etat connaissant le coût du projet et le taux de participation des différentes sources de
financement, pourrait allouer un budget spécial pour la pérennisation du projet. L’Etat qui
intervient essentiellement au niveau des charges de fonctionnement et des frais de personnel
pourrait passer un contrat de performance avec l’HGA en lui allouant un budget pour le soutenir
dans la PEC des PVVIH. Cette contractualisation se ferait sur la base de la qualité de la prise en
charge des PVVIH par les prestataires des soins.
Nous devons aussi insister sur l’implication des prestataires. En effet l’analyse des coûts nous a
montré que 54% du coût du projet était représenté par les charges du personnel et que ces
charges constituaient 73% du financement du bailleur dont 25% en motivations. La réduction des
motivations et le remplacement de certains personnel du projet par des agents de l’hôpital
pourrait permettre l’intégration du projet aux activités du projet.CESAG - BIBLIOTHEQUE
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
De nombreuses ressources sont investies dans la prise en charge des PVVIH et de nombreux
partenaires interviennent pour soutenir les pays en développement dans la lutte contre cette
pandémie. C’est dans l’optique de l’évaluation de l’utilisation de cette aide que nous nous
sommes fixés comme objectif dans le cadre de notre mémoire de fin de formation d'estimer et
d'analyser le coût complet du projet de prise en charge des PVVIH au sein de l’hôpital général
d’Ayamé en république de Côte d’Ivoire.
Notre étude en plus de fournir des données relatives aux coûts, donne plusieurs résultats aidant à
la prise de décisions stratégiques en vue de renforcer la lutte contre le VIH/SIDA au niveau de
l’hôpital général d’Ayamé.
Pour la réalisation de notre étude, nous avons établi des fiches nous permettant de récolter toutes
les données nécessaires. Nous avons identifié toutes les ressources utilisées dans l’activité de
prise en charge des PVVIH, nous sommes remontés à la source pour pouvoir les chiffrer en
unité monétaire et nous avons appliqué la méthode des coûts complets qui présentent des limites
certes, mais peut permettre une bonne analyse des coûts.
Notre étude a permis d’estimer le coût moyen d’un CT à 5 123 FCFA par client et par an, celui
d’un patient sous traitement ARV à 97 460 FCFA et le coût d’une femme enceinte conseillées et
dépistées à 3 661 FCFA. Le coût complet du projet était de 340 720 682 FCFA et les ressources
humaines constituent les coûts les plus importants avec 53%. Nous avons pu comparer nos
résultats avec les études effectuées ailleurs auxquelles nous avons pu accéder afin de vérifier et
de discuter leur exactitude.
Elle a permis aussi de montrer l’existence de trois sources de financement du projet (la RCI,
l’HGA et l’ONG EGPAF) confirmant notre hypothèse de recherche qui stipulait que le coût du
projet était supérieur au financement du bailleur.
Les résultats obtenus à l'issue de cette présente étude nous ont permis de faire des
recommandations qui nous espérons seront prises en compte par les intéressés.
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RECOMMANDATIONS
A partir des résultats de notre étude, nous faisons les recommandations suivantes aux différents
partenaires du projet.
Aux agents de l’Hôpital Général d’Ayamé
Notre étude a montré que 53% des coûts du projet était utilisé pour les charges salariales dont les
motivations du personnel. Nous souhaiterions que les agents s’impliquent dans la gestion du
projet en insistant sur des primes basées sur la performance et surtout en adhérant à une politique
de motivation basée sur la qualité.
A la direction de l’Hôpital Général d’Ayamé
L’hôpital intervient en grande partie dans le financement du projet, mais n’intervient pas dans la
motivation du personnel. Il serait opportun pour la direction de mettre en place des stratégies
managériales incitant le personnel à s’impliquer dans le projet. Entre autre nous proposons
d’initier des primes à la performance, des formations sur la qualité de la prise en charge.
A l’ONG EGPAF
Nous avons montré que 73% du financement du bailleur est utilisé pour les frais de personnel et
les motivations. L’ONG gagnerait pour pérenniser son soutien à investir dans les équipements et
les bâtiments.
A l’Etat de Côte d’Ivoire
L’investissement de l’Etat se situant essentiellement au niveau des charges salariales, il serait
opportun pour l’Etat d’octroyer une prime à l’hôpital. Cette prime serait basée sur une
contractualisation de type financement basé sur la performance (PBF).
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Analyse des conditions de pérennisation d’un projet de santé : cas du projet RESEAU EGPAF-HGA de la PEC des PVVIH
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TABLE DES MATIERES Sommaire-------------------------------------------------------------------------------------------------------і
Résumé--------------------------------------------------------------------------------------------------------- іі
Summary ------------------------------------------------------------------------------------------------------ііі
Dédicaces ----------------------------------------------------------------------------------------------------іV
Remerciements----------------------------------------------------------------------------------------------Vіі
Liste des abréviations--------------------------------------------------------------------------------------Vііі
Liste des tableaux et graphiques-------------------------------------------------------------------------- іX
Introduction --------------------------------------------------------------------------------------------------1
Première partie : Cadre théorique et opérationnel --------------------------------------------------3
Chapitre I : Contexte général et Problématique-------------------------------------------------------4
I.1. Généralités sur la Côte d’Ivoire -----------------------------------------------------------------------4
I.1.1. Situation géographique et administrative de la Côte d’Ivoire ---------------------------------4
I.1.2. Données sociodémographiques ---------------------------------------------------------------------4
I.1.3. Données économiques ------------------------------------------------------------------------------4
I.1.4. Le système de santé ivoirien ------------------------------------------------------------------------5
I.1.4.1. La politique de santé------------------------------------------------------------------------5
I.1.4.2. Les structures administratives ----------------------------------------------------------5
I.1.4.3. L’offre de soins-----------------------------------------------------------------------------5
I.1.5. Le financement de la santé ---------------------------------------------------------------------------6
I.1.6. La lutte contre le VIH en Côte d’Ivoire -----------------------------------------------------------7
I.1.6.1. Historique ---------------------------------------------------------------------------------7
I.1.6.2. Principaux acteurs de la lutte ------------------------------------------------------------7
I.2. Modèle d’estimation de coût ---------------------------------------------------------------------------9
I.2.1. Les méthodes de calcul de couts ---------------------------------------------------------------------9
I.2.2. L’analyse des couts-----------------------------------------------------------------------------------10
I.2.3. Le concept de coût -----------------------------------------------------------------------------------10
I.2.3.1. Les différents types de charge -----------------------------------------------------------10
I.2.3.2. L’objet de coût ---------------------------------------------------------------------------10
I.2.3.3. Le calcul du coût --------------------------------------------------------------------------10
I.3. Problématique -------------------------------------------------------------------------------------------11
I.3.1. Présentation du problème ---------------------------------------------------------------------------11
I.3.2. But -----------------------------------------------------------------------------------------------------13
I.3.3. Objectifs -----------------------------------------------------------------------------------------------14
I.3.2.1. Objectif général----------------------------------------------------------------------------14
I.3.2.2. Objectifs spécifiques----------------------------------------------------------------------14
I.3.3. Hypothèses de recherche ---------------------------------------------------------------------------14
Chapitre II : Revue De Littérature --------------------------------------------------------------------15
II.1. Analyse des coûts des projets de santé--------------------------------------------------------------15
II.2. Etudes portant sur le coût du traitement des PVVIH ---------------------------------------------16
Deuxième partie : Cadre opérationnel ----------------------------------------------------------------19
Chapitre III: Cadre de l’étude --------------------------------------------------------------------------20
III.1. Description de l’Hôpital Général d’Ayamé -------------------------------------------------------20
III.1.1 Cadre géographique------------------------------------------------------------------------20
III.1.2. Données sanitaires ------------------------------------------------------------------------20
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III.1.2.1. Capacité d’accueil ----------------------------------------------------20
III.1.2.2. Les organes de gestion -----------------------------------------------20
III.1.2.3. Les ressources humaines----------------------------------------------21
III.1.2.4. Précision sur le VIH/SIDA-------------------------------------------21
III.2. Description du projet---------------------------------------------------------------------------------22
III.2.1. Contexte-------------------------------------------------------------------------------------22
III.2.2. Objectifs du projet-------------------------------------------------------------------------23
III.2.3. Logique d’intervention--------------------------------------------------------------------23
III.2.2. Méthode de dépistage ---------------------------------------------------------------------23
Chapitre IV: Méthodologie ----------------------------------------------------------------------------24
IV.1. Approche d’ensemble -------------------------------------------------------------------------------24
IV.2. Méthode de calcul -----------------------------------------------------------------------------------24
IV.3. Définition des variables opérationnelles-----------------------------------------------------------24
IV.3.1. Les ressources-------------------------------------------------------------------------25
IV.3.1.1. Les charges directes ------------------------------------------------------25
IV.3.1.2. Les charges indirectes ---------------------------------------------------26
IV.3.2. Le volume d’activité-----------------------------------------------------------------26
IV.3.2.1. conseil et test (CT) du VIH ----------------------------------------------27
IV.3.2.2. traitement antirétroviral (ART) -----------------------------------------27
IV.3.2.3. prévention de la transmission mère-enfant (PTME) ----------------27
IV.3.3. Le coût total et le coût unitaire -----------------------------------------------------27
IV.4. Collecte des données -------------------------------------------------------------------------------28
IV.5. Traitement des données ----------------------------------------------------------------------------28
Chapitre V: Résultats et discussion ------------------------------------------------------------------29
V.1. Résultats ---------------------------------------------------------------------------------------------29
V.1.1. Données du projet --------------------------------------------------------------------------------29
V.1.1.1. Conseil et Dépistage --------------------------------------------------------------29
V.1.1.2. le Traitement ARV ----------------------------------------------------------------30
V.1.1.3. PTME -------------------------------------------------------------------------------30
V.1.1.4. Exécution financière --------------------------------------------------------------31
V.1.2. Application de la méthode du cout complet ----------------------------------------------------31
V.1.2.1. Identifier les fonctions et activités du projet ----------------------------------31
V.1.2.2. Distinguer les fonctions auxiliaires et principales du projet ------------33
V.1.2.3. Identifier les ressources affectées à chaque activité --------------------------33
V.1.2.4. calcul des charges directes et indirectes ---------------------------------------35
IV.1.2.4.1. Affectation des charges directes ---------------------------------35
IV.1.2.4.2 Affectation des charges indirectes---------------------------------36
V.1.2.5. La répartition primaire ------------------------------------------------------------38
V.1.2.6. La répartition secondaire --------------------------------------------------------39
V.1.2.7. Calcul du coût complet et du coût unitaire ------------------------------------42
V.2. Discussion --------------------------------------------------------------------------------------------44
V.2.1. Les limites de l’étude -----------------------------------------------------------------------------44
V.2.2. Relation entre les hypothèses de recherche et les résultats de l’étude ---------------------44
V.2.2.1. Le coût total du projet -----------------------------------------------------------44
V.2.2.2. Les sources de financement -------------------------------------------------------45
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V.2.2.3. Les coûts unitaires par produit ---------------------------------------------------47
V.2.3. Les conditions de pérennisation du projet-------------------------------------------------------48
Conclusion et recommandations------------------------------------------------------------------------50
Conclusion----------------------------------------------------------------------------------------------------50
Recommandations-------------------------------------------------------------------------------------------51
Bibliographie-------------------------------------------------------------------------------------------------52
Table des matières-------------------------------------------------------------------------------------------55
Annexes-------------------------------------------------------------------------------------------------------58
Annexe 1: ressources humaines -----------------------------------------------------------------------------I
Annexe 2 : inventaire des équipements-------------------------------------------------------------------III
Annexe 3 : répartition des charges indirectes et les clés de répartition-------------------------------VI
Annexe 4 : unités d’œuvre et répartition secondaire-----------------------------------------------------X
Annexe 5 : circuit du malade à l’hôpital général d’Ayamé------------------------------------------XIV
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ANNEXES
Annexe 1: ressources humaines
Annexe 2: inventaire des équipements
Annexe 3 : répartition des charges indirectes et les clés de répartition
Annexe 4 : unités d’œuvre et répartition secondaire
Annexe 5 : circuit du malade à l’hôpital général d’Ayamé
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I
Annexe 1 : ressources humaines
CENTRES catégorie de
personnel
coût horaire Coût durant les
48 mois
% de temps
consacré au
projet
% du salaire
consacré au
projet
NBRE total salaire motivations TOTAL PROJET
ADMINISTRATION directeur 3 409 28 800 000 75% 21 600 000 1 21 600 000 1 200 000 22 800 000
coordonnatrice 2 273 19 200 000 100% 19 200 000 1 19 200 000 1 000 000 20 200 000
gestionnaire 1 705 14 400 000 25% 3 600 000 1 3 600 000 800 000 4 400 000
comptable 1 193 10 080 000 50% 5 040 000 1 5 040 000 600 000 5 640 000
SOUS TOTAL 53 040 000
MAINTENANCE TS maintenance 852 7 200 000 30% 2 160 000 3 6 480 000 600 000 7 080 000
SOUS TOTAL 7 080 000
LABORATOIRE TS labo 1 250 10 560 000 30% 3 168 000 3 9 504 000 1 200 000 10 704 000
aides-soignantes 284 2 400 000 20% 480 000 1 480 000 100 000 580 000
SOUS TOTAL 11 284 000
PHARMACIE Pharmacien 1 989 16 800 000 40% 6 720 000 1 6 720 000 800 000 7 520 000
PGP 1 023 8 640 000 30% 2 592 000 1 2 592 000 200 000 2 792 000
auxiliaire en
pharmacie
653 5 520 000 100% 5 520 000 1 5 520 000 100 000 5 620 000
SOUS TOTAL 15 932 000
PTME médecin 1 989 16 800 000 40% 6 720 000 1 6 720 000 600 000 7 320 000
SFDE 1 023 8 640 000 20% 1 728 000 3 5 184 000 900 000 6 084 000
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II
aides-soignantes 284 2 400 000 20% 480 000 1 480 000 100 000 580 000
SOUS TOTAL
13 984 000
CDV conseillères 653 5 520 000 100% 5 520 000 2 11 040 000 640 000 11 680 000
IDE 1 023 8 640 000 20% 1 728 000 10 17 280 000 2 000 000 19 280 000
aides-soignantes 284 2 400 000 20% 480 000 2 960 000 400 000 1 360 000
SOUS TOTAL 32 320 000
PEC médecins 1 989 16 800 000 40% 6 720 000 3 20 160 000 2 400 000 22 560 000
médecins 1 989 16 800 000 75% 12 600 000 1 12 600 000 0 12 600 000
assistants sociaux 682 5 760 000 40% 2 304 000 2 4 608 000 400 000 5 008 000
gestionnaire de
données
682 5 760 000 100% 5 760 000 1 5 760 000 240 000 6 000 000
SOUS TOTAL 46 168 000
TOTAL 165 528 000 14 280 000 179 808 000
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III
Annexe 2 : inventaire des équipements
Les bâtiments
CDV
libellé Qté P.U Année d’acquisition
durée de vie
amortissement à 1 an
amortissement à 4 ans
TOTAL
Bureaux 3 75 000 2007 5 15 000 60 000 180 000
Chaises en plastique
4 5 000 2007 5 1 000 4 000 16 000
étagère en bois 1 30 000 2009 5 6 000 24 000 24 000
onduleur 1 30 000 2007 5 6 000 24 000 24 000
climatiseurs 1 150 000 2007 5 30 000 120 000 120 000
clavier 1 5 000 2007 5 1 000 4 000 4 000
souris 1 5 000 2007 5 1 000 4 000 4 000
Ecran 1 120 000 2007 5 24 000 96 000 96 000
Unité centrale 1 200 000 2007 5 40 000 160 000 160 000
Chaises visiteur 6 10 000 2007 5 2 000 8 000 48 000
Fauteuil de bureau 3 50 000 2007 5 10 000 40 000 120 000
Table d’ordinateur 1 25 000 2007 5 5 000 20 000 20 000
Placard deux battants
1 180 000 2007 5 36 000 144 000 144 000
Combiné téléphonique
1 10 000 2007 5 2000 8000 8 000
TOTAL 968 000
Bâtiments superficie en m2
coût d'acquisition
année de construction
valeur actualisé en 2007
amortissement annuel
amortissement sur 4 ans
CDV
65
5 000 000
2007
5 000 000
250 000
1 000 000
PEC
500
15 000 000
1993
42 000 000
2 100 000
8 400 000
PTME
330
10 000 000
1993
28 000 000
1 400 000
5 600 000
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IV
Inventaire PTME
libellé Qté P.U Année d’acquisition
durée de vie
amortissement à 1 an
amortissement à 4 ans
TOTAL
Bureaux 3 75 000 2000 5 15 000 60 000 180 000
Fauteuil de bureau 3 50 000 2000 5 10 000 40 000 120 000
Chaises plastique 10 5 000 2000 5 1 000 4 000 40 000
Placard en bois 3 100 000 2000 5 20 000 80 000 240 000
Table d’examen 2 250 000 2000 5 50 000 200 000 400 000
tabouret 3 30 000 2000 5 6 000 24 000 72 000
Placard de rangement
1 100 000 2000 5 20 000 80 000 80 000
Etagère à deux niveaux
1 80 000 2005 5 16 000 64 000 64 000
Armoire dix casiers 3 100 000 2005 5 20 000 80 000 240 000
Escarbot 2 30 000 2005 5 6 000 24 000 48 000
Bancs 3 10 000 2005 5 2 000 8 000 24 000
Long banc 4 15 000 2005 5 3 000 12 000 48 000
Placards métallique cinq
tiroir
1 85 000 2005 5 17 000 68 000 68 000
Placard de rangement
2 100 000 2005 5 20 000 80 000 160 000
Combiné téléphonique
3 10 000 2005 5 2 000 8 000 24 000
Climatiseurs 1 1 120 000 2007 5 24 000 96 000 96 000
Climatiseurs 2 1 150 000 2007 5 30 000 120 000 120 000
Climatiseurs 3 2 120 000 2007 5 24 000 96 000 192 000
TOTAL 2 216 000
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Analyse des conditions de pérennisation d’un projet de santé : cas du projet RESEAU EGPAF-HGA de la PEC des PVVIH
V
Inventaire PEC
libellé Qté P.U Année d’acquisition
durée de vie
amortissement à 1 an
amortissement à 4 ans
TOTAL
Bureaux 7 75 000 2005 5 15 000 60 000 420 000
Table d’examen 4 250 000 2005 5 50 000 200 000 800 000
Fauteuil de bureau 7 80 000 2005 5 16 000 64 000 448 000
Chaises plastique 12 5 000 2000 5 1 000 4 000 48 000
Escarbot 2 30 000 2005 5 6 000 24 000 48 000
Bancs 8 10 000 2005 5 2 000 8 000 64 000
Tiroir de rangement
1 100 000 2005 5 20 000 80 000 80 000
Placards métallique vitré
2 300 000 2005 5 60 000 240 000 480 000
Placard de rangement
2 100 000 2005 5 20 000 80 000 160 000
tabouret 1 30 000 2005 5 6 000 24 000 24 000
Split 1 1 200 000 2005 5 40 000 160 000 160 000
Split 2 1 200 000 2005 5 40 000 160 000 160 000
Split 3 1 200 000 2005 5 40 000 160 000 160 000
Climatiseurs 1 1 120 000 2005 5 24 000 96 000 96 000
Climatiseurs 2 1 150 000 2005 5 30 000 120 000 120 000
Climatiseurs 3 1 120 000 2005 5 24 000 96 000 96 000
Climatiseurs 4 1 150 000 2005 5 30 000 120 000 120 000
clavier 2 5 000 2007 5 1 000 4 000 8 000
souris 2 5 000 2007 5 1 000 4 000 8 000
Ecran 2 120 000 2007 5 24 000 96 000 192 000
Imprimante 1 50 000 2007 5 10 000 40 000 40 000
Unité centrale 2 200 000 2007 5 40 000 160 000 320 000
onduleur 2 30 000 2007 5 6 000 24 000 48 000
Combiné téléphonique
6 10 000 2007 5 2 000 8 000 48 000
négatoscope 4 500 000 2005 5 100 000 400 000 1 600 000
TOTAL 5 748 000
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VI
Annexe 3 : répartition des charges indirectes et les clés de répartition
Clés de répartition
DEPENSES CLES DE REPARTITION
La consommation d’électricité nombre d'appareil électrique
La consommation d’eau nombre de point d'eau
La consommation de téléphone nombre d'appel émis
Les charges du véhicule nombre d'intervention
Les frais de gardiennage superficie en m2
L’entretien des bâtiments superficie en m2
Le salaire de la coordonnatrice du projet répartition équitable
La consommation d’électricité
centres nombre d'appareil électrique par service
pourcentage
Laboratoire 26 30%
Maintenance 7 8%
pharmacie 6 7%
administration 23 27%
CDV 6 7%
PEC 15 17%
PTME 3 3%
TOTAL 86 100%
La consommation d’eau
centres nombre de point d'eau pourcentage
laboratoire 8 32%
maintenance 1 4%
pharmacie 1 4%
administration 3 12%
CDV 1 4%
PEC 5 20%
PTME 6 24%
total 25 100%
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VII
Le téléphone fixe
centres nombre d’appel émis pourcentage
laboratoire 50 12%
maintenance 25 6%
pharmacie 75 19%
administration 150 37%
CDV 30 7%
PEC 50 12%
PTME 25 6%
total 405 100%
Les charges liées au véhicule
centres nombre d’intervention pourcentage
laboratoire 5 2%
maintenance 5 2%
pharmacie 10 4%
administration 192 71%
CDV 18 7%
PEC 20 7%
PTME 20 7%
total 270 100%
Le salaire de la coordonnatrice du projet
centres part de chaque centre pourcentage
laboratoire 2 885 714 14%
maintenance 2 885 714 14%
pharmacie 2 885 714 14%
administration 2 885 714 14%
CDV 2 885 714 14%
PEC 2 885 714 14%
PTME 2 885 714 14%
total 20 200 000 100%
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VIII
Répartition des charges indirectes entre les différentes fonctions du projet
Charges indirectes montants clé de répartition volume Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
électricité 87 125 192 nombre d'appareil électrique
86 26 7 6 23 6 15 3
eau 5 149 433 nombre de point d'eau
25 8 1 1 3 1 5 6
téléphone fixe 2 011 300 nombre d'appel émis
405 50 25 75 150 30 50 25
charges liées au véhicule
Amortissement véhicule
6 582 044 nombre d'intervention
270 5 5 10 192 18 20 20
entretien véhicule
2 600 000 nombre d'intervention
270 5 5 10 192 18 20 20
salaire chauffeur
5 040 000 nombre d'intervention
270 5 5 10 192 18 20 20
carburant 2 064 000 nombre d'intervention
270 5 5 10 192 18 20 20
gardiennage 16 416 000 superficie en m2 2 338 173 130 160 190 65 1 290 330
Produit d'entretient 15 606 271 superficie en m2 2 338 173 130 160 190 65 1 290 330
salaire de la coordonnatrice 20 200 000 Répartition égalitaire
20 200 000 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714 2 885 714
personnel d'entretien 42 240 000 superficie en m2 2 338 173 130 160 190 65 1 290 330
TOTAUX PRIMAIRES 205 034 240
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IX
Répartition des charges indirectes entre les différentes fonctions du projet
CENTRES AUXILLIAIRES CENTRES PRINCIPAUX total
Charges indirectes montants Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
électricité 87 125 192 30% 8% 7% 27% 7% 17% 3% 100%
eau 5 149 433 32% 4% 4% 12% 4% 20% 24% 100%
téléphone 2 011 300 12% 6% 19% 37% 7% 12% 6% 100%
charges liées au véhicule
amortissement véhicule
6 582 044 2% 2% 4% 71% 7% 7% 7% 100%
entretien véhicule
2 600 000 2% 2% 4% 71% 7% 7% 7% 100%
salaire chauffeur
5 040 000 2% 2% 4% 71% 7% 7% 7% 100%
carburant 2 064 000 2% 2% 4% 71% 7% 7% 7% 100%
gardiennage 16 416 000 7% 6% 7% 8% 3% 55% 14% 100%
Produit d'entretient 15 606 271 7% 6% 7% 8% 3% 55% 14% 100%
personnel d'entretien 42 240 000 7% 6% 7% 8% 3% 55% 14% 100%
salaire de la coordonnatrice 20 200 000 14% 14% 14% 14% 14% 14% 14% 100%
TOTAUX PRIMAIRES 205 034 240
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X
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XI
Annexe 4 : unités d’œuvre et répartition secondaire
Répartition des UO du laboratoire de l’HGA
Service nombre d'analyses réalisées pourcentage
CDV 448 45%
PTME 92 9%
PEC 458 46%
TOTAL 998 100%
Source : laboratoire de l’HGA
répartition des UO de la maintenance de l’HGA
Service nombre d'intervention pourcentage
CDV 5 5%
PTME 20 19%
PEC 35 33%
Administration 8 8%
laboratoire 28 26%
pharmacie 10 9%
TOTAL 106 100%
Source : maintenance de l’HGA
répartition des UO de la pharmacie de l’HGA
Service nombre de consommable distribuée pourcentage
CDV 16 8%
PTME 52 25%
PEC 76 37%
Administration 0 0%
laboratoire 56 27%
maintenance 8 4%
TOTAL 208 100%
Source : pharmacie de l’HGA
répartition des UO de l’administration de l’HGA
Service Effectif des centres appuyés pourcentage
CDV 14 39%
PTME 5 14%
PEC 7 19%
maintenance 3 8%
laboratoire 4 11%
pharmacie 3 8%
TOTAL 36 100%
Source : administration de l’HGA
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XII
répartition des UO des centres principaux du projet
Service unité d’œuvre
CDV 4 597
PEC 458
PTME 4760 Source : nous même à partir des résultats
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XIII
Répartition secondaire et prestations croisées
CENTRES AUXILLIAIRES CENTRES PRINCIPAUX
montants Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
TOTAUX PRIMAIRES
205 034 240 36 918 636
14 738 235 15 227 949 45 165 683
12 469 520 61 541 015 18 973 200
Volume de l'unité
d'œuvre
Répartition Laboratoire 998 X 0 0 0 448 92 458
Répartition Maintenance
106 28 Y 10 8 5 35 20
Répartition pharmacie 208 56 8 K 0% 16 76 52
Répartition administration
36 4 3 3 Z 14 7 5
TOTAUX SECONDAIRES
Unités d'œuvres nombre d'analyses réalisées
nombre d'interventions
nombre de consommables distribuées
effectifs nombre de CT effectués
ART
Nombre de femmes conseillées et testées
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XIV
Répartition secondaire et prestations croisées
Source : nous même
Nous avons à résoudre le problème des prestations croisés entre les centres auxiliaires qui nous donnera la somme à répartir par ces centres. Cette situation nous
donne à résoudre une équation à quatre inconnues : X, Y, K et Z.
CENTRES AUXILLIAIRES CENTRES PRINCIPAUX
montants Laboratoire Maintenance Pharmacie Administration CDV PEC PTME
TOTAUX PRIMAIRES
205 034 240 36 918 636
14 738 235 15 227 949 45 165 683
12 469 520 61 541 015 18 973 200
Volume de l'unité
d'œuvre
Répartition Laboratoire 998 X 0 0 0 45% 9% 46%
Répartition Maintenance
106 26% Y 9% 8% 5% 33% 19%
Répartition pharmacie 208 27% 4% K 0% 8% 37% 25%
Répartition administration
36 11% 8% 8% Z 39% 19% 14%
TOTAUX SECONDAIRES
Unités d'œuvres nombre d'analyses réalisées
nombre d'interventions
nombre de consommables distribuées
effectifs nombre de CT effectués
ART
Nombre de femmes conseillées et testées
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XIV
Annexe 5 : circuit du malade à l’hôpital général d’Ayamé
Circuit nouveau malade
MEDECINS C
- Examen clinique - counseling
CONSEILLERES/ASSISTANTS SOCIAUX
- counseling - dépistage - ouverture de dossier Négatif
Positif TECHNICIENS DE LABORATOIRE
- confirmation - bilan initial
Non éligible MEDECINS
- éligibilité - mise sous traitement
Éligible PHARMACIENS/PGP
- counseling - traitement
CONSEILLERES/ASSISTANTS SOCIAUX
- counseling - RDV
Source : nous même
CONSULTATION
CDV
LABORATOIRE
RDV
CONSULTATION
PHARMACIE
CDV
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XV
Circuit ancien malade
CONSEILLERES/ASSISTANTS SOCIAUX
- Counseling
- Transmission dossiers
- RDV
MEDECINS
- évolution clinique SUIVI
CLINIQUE
- Effets indésirables
- Effets secondaires SUIVI CLINIQUE ET BIOLOGIQUE
TECHNICIENS DE LABORATOIRE
- bilan de suivi
- affections opportunistes
MEDECINS
- évolution biologique
- évolution immunologique
- traitement
PHARMACIEN/PGP
- counseling
- traitement
Source : nous même
CDV
CONSULTATION
LABORATOIRE
CONSULTATION
PHARMACIE
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