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Analyse et cartographie du sous-sol de la ville de Paris
Master 2 Professionnel « Développement Durable, Management Environnemental et Géomatique »
École Nationale des Sciences Géographiques Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Année universitaire 2013-2014
Réalisation : Alexandre Fekete Sonia Barthole Marie-Amélie Giraux
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENSG rapport projet SIG novembre 2013
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SOMMAIRE
INTRODUCTION........................................................................................................................... 3
1. CONTEXTE DU PROJET ..................................................................................................... 4
1.1. Les carrières de Paris et le secteur de Cochin ......................................................... 4
1.1.1. L’historique ..................................................................................................................... 4
1.1.2. Les méthodes d’exploitation ................................................................................................... 5
1.1.3. Les spécificités du secteur de Cochin ......................................................................................... 5
1.2. La présentation des données ................................................................................. 6
2. CONCEPTION DU SIG SUR LE SECTEUR DE COCHIN ............................................. 7
2.1. La conception du modèle de données .................................................................... 7
2.1.1. Le modèle conceptuel ........................................................................................................... 7
2.1.2. La réalisation des liens ........................................................................................................ 8
2.2. Les données sources et la numérisation ................................................................. 8
2.2.1. Le géoréférencement du plan................................................................................................... 8
2.2.2. La sélection des données à partir des inventaires papier ................................................................... 9
2.2.3. La création des couches ........................................................................................................ 9
2.3. La création de fiches HTML et essai de modélisation 3D sous ArcSene .................. 9
2.3.1. La création des fiches HTML ............................................................................................... 9
2.3.2. La modélisation 3D sous ArcSene ........................................................................................ 10
3. ANALYSES ET RÉSULTATS .............................................................................................. 11
3.1. À l’échelle de l’hôpital Cochin ............................................................................. 11
3.1.1. L’analyse historique .......................................................................................................... 11
3.1.2. Le calcul du taux de défruitement : une première analyse du risque d’effondrement................................. 12
3.2. À l’échelle de Paris ............................................................................................. 13
3.2.1. L’analyse des enjeux ......................................................................................................... 13
3.2.2. L’analyse des facteurs aggravants .......................................................................................... 16
3.2.3. La pondération des facteurs ................................................................................................. 17
CONCLUSION .............................................................................................................................. 19
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................... 20
SITOGRAPHIE .............................................................................................................................. 20
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENSG rapport projet SIG novembre 2013
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INTRODUCTION
L'analyse d'une problématique environnementale cachée, enterrée, nous a d'emblée
interpellée. Cartographier les sous-sols de la ville de Paris est en effet peu banal et permet
d'appréhender les risques liés à la ville de Paris d'un autre point de vue.
La découverte institutionnelle des sous-sols de Paris débute en 1777 avec la création de
l'Inspection Générale des Carrières (IGC) alors que la ville de Paris s'est construite depuis le XIVe
siècle via de nombreuses carrières qui, désormais non exploitées, se situent aujourd'hui au cœur même
de Paris. Le sous-sol constitue un véritable potentiel, au-delà de contenir des pierres utiles à la
construction, car il permet de préserver l'espace et le paysage : la création de l'IGC fait d'ailleurs suite
aux dangereux effondrements de la rue d'enfer en 1774 où « Paris menace de s'effondrer dans ses
entrailles » pour reprendre l'expression de Monsieur Gilles THOMAS. Ainsi, suite à cette
déformation de Paris, l'IGC va être en charge de rechercher les vides résiduels (prévention des
risques), consolider ce qui se trouve sous la voie publique et en dresser la cartographie; trois rôles
majeurs qui sont toujours d'actualité...
En effet, si les menaces d'effondrement sont aujourd'hui résorbées grâce à une bonne gestion
des sous-sols et les visites régulière de l'IGC, vigilante lors d'apparition de fissures notamment, ces
sous-sols sont un patrimoine menacé : d'une part parce qu'ils sont peu protégés et, d'autre part, parce
qu'ils sont peu valorisés avec pour seules visites publiques possibles les catacombes et le Musée du
Vin dans le XVIème arrondissement... Quant à notre sujet, l'ancienne carrière des Capucins, celle-ci
est mise en valeur par la SEADACC, donc protégée par une association privée mais inconnue au
demeurant des néophytes.
La richesse historique des sous-sols parisiens se double de potentiels urbanistiques,
architecturaux et peut être économiques pour certains sites dont seul un SIG est en mesure de rendre
compte à la fois à une échelle globale mais aussi locale. Ce projet pilote de conception d'un SIG du
sous-sol parisien doit s’inscrire dans la durée mais est limité pour sa première création au secteur de
l'hôpital Cochin dans le XIVe arrondissement. Ce projet ayant pour vocation d’être réutilisé et étendu
à l’ensemble de Paris, il nous est donc apparu essentiel de joindre à ce travail un document explicatif
du SIG qui, en présentant la modélisation du système et le détail des différentes couches créées,
permettra son utilisation optimale.
Comme ce rapport va s'atteler à le démontrer, un SIG du sous-sol de Paris permet non
seulement de réaliser des analyses sous divers angles (historique, urbanistique, sécuritaire... et ce, à
différentes échelles), mais également de construire une plus large communication sur l'intérêt du site
et la nécessité de le préserver. Ainsi, une première partie présentera plus en détail le contexte du
projet notamment la morphologie de l'ancienne carrière des Capucins, une deuxième partie décrira la
conception du SIG et enfin l'utilisation du SIG à des fins d'analyses sera présentée dans une troisième
partie.
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1. CONTEXTE DU PROJET
1.1. Les carrières de Paris et le secteur de Cochin
1.1.1. L’historique
Le sous-sol parisien est composé de terrains sédimentaires, recelant en profondeur deux types
de roches utilisées comme matériaux de construction : le calcaire (à des profondeurs parfois
importantes puisque, dans le sud, le sol des carrières est parfois à 26 mètres au-dessous de la surface
du sol selon l’échelle du pont de la tournelle) et le gypse qui se trouvait principalement au nord et au
nord-est de Paris.
Au Moyen-âge, en France, l’ensemble du territoire du royaume était la propriété du roi, qui y
disposait de pouvoirs exclusifs. Selon le système de vassalité et de droit régalien, le roi laisse aux
seigneurs puis aux paysans la possibilité de jouir des fruits du sol moyennant l’impôt. L’exploitation
de pierres à bâtir, d’abord à ciel ouvert, ne fût souterraine qu’à partir du XIIe siècle, afin de limiter la
place des celles-ci, qui rognent de plus en plus sur les terres cultivables ou constructibles.
L’inspection générale des carrières, créée le 27 avril 1777, dont la tâche est de conforter les
carrières sous les voies publiques de Paris (les carrières situées sous des propriétés privées relèvant de
la responsabilité du propriétaire) est alors sous la responsabilité de Charles-Axel Guillaumot. En 1813,
deux décrets promulgués par Napoléon ont interdit l’exploitation des carrières dans Paris (et non plus
seulement celles sous les voies publiques comme c’était le cas depuis la fin du XVIIIe siècle) et seules
les carrières à ciel ouvert échappent à cette restriction.
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1.1.2. Les méthodes d’exploitation
Les premières exploitations de pierres ont donc d’abord été à ciel ouvert. Des représentations picturales présentées à l’entrée des carrières de l’hôpital Cochin montrent de nombreux puits d’extraction surmontés par de grandes roues en bois (dont certaines avaient un diamètre de huit mètres). Ce type de treuil fût utilisé du Moyen-âge jusqu’aux environ de 1870. 1
Selon les zones de calcaire, l'exploitation avait pris deux formes. Il y eut d'abord l'exploitation « à piliers tournés » : on découpait la masse exploitable en laissant des piliers naturels pour soutenir le ciel de carrière. Mais au fur et à mesure de l'extraction, les carrières se remplissaient de terres et de déblais. La technique de « hague et bourrage » consista donc à contenir ce déblai par des murs de pierres sèches afin de laisser de la place pour les galeries ; qui étaient parfois recouvertes au fur et à mesure. Enfin, lorsque certaines galeries menaçaient de s’effondrer, les carriers installaient des piliers composés de pierres sèches empilées jusqu’au ciel appelés « piliers à bras ».
1.1.3. Les spécificités du secteur de Cochin
L’hôpital Cochin est situé rue du faubourg Saint Jacques dans le 14ème arrondissement.
Anciennement l’hospice Jacques crée en 1780, il devient « l’hôpital Cochin » en 1802 en mémoire du
curé Jean-Denis COCHIN, bienfaiteur de la paroisse. L’hôpital fusionne en 1902 avec l’hôpital
Ricord (hôpital des vénériens crée en 1792), situé juste à côté, aujourd’hui, boulevard de Port Royal.
Sous l’actuel hôpital Cochin, le site est géré par une association, la SEADACC2 - Société
d’Études et d’Aménagement Des Anciennes Carrières des Capucins - en convention avec la ville de
Paris. L’association, aussi éco-musée, assure le maintien en l’état des carrières, des visites guidées ainsi
que des recherches sur le thème des anciennes carrières à Paris.
Sur ce site, la SEADACC a retrouvé de nombreuses archives et a effectué des relevés à la
main in situ. C’est majoritairement à l’aide de ces documents que nous avons pu établir notre carte
des carrières. Ainsi par exemple pour chaque pilier, nous avons relevé les informations disponibles,
lorsque cela était indiqué (parfois les inscriptions gravées mentionnent des initiales alors qu’une date
se situe de l’autre coté du pilier, cachée par du remblai).
1 http://www.seadacc.com/ seadacc : Société d’étude et d’aménagement des anciennes carrières des capucins. 2 http://www.seadacc.com/ « La Seadacc est une association en charge de la restauration et de la mise en valeur de la
carrière médiévale des capucins »
Piliers à bras
Pilier tourné
Hague et bourrage Pilier tourné
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Les consolidations ayant été effectuées entre 1777 et 1847, nous avons pu référencer les noms
des inspecteurs des carrières en charge de les construire sur cette période. Pour les carrières de
l’hôpital Cochin, les initiales visibles sont :
- « G » et « GB » pour Charles-Axel Guillaumot ;
- « J » pour Chrétien Auguste Juncker ;
- « HT » pour Louis, Étienne, François Héricart Ferrand de Thury ;
- « D » pour Noël, Laurent Duchemin ;
- « T » pour Jean, Louis Trémery ;
Ainsi le but de notre projet a été de s’immerger dans ce contexte à la fois historique et
géographique que constitue le monde des carrières afin de créer un SIG et d’en tirer des analyses.
1.2. La présentation des données
Le tableau suivant s’efforce de faire un inventaire des principales données que nous avons
utilisées ou créées au cours de ce projet. Les données sources sont notées sur fond blanc et les
données créées sur fond bleu.
Nom de la couche
Emprise
Source Date Format
Iris75 Paris INSEE 2007 Fichier de forme polygone (.shp)
Iris75_2007 Paris INSEE 2007 Table
BATI_INDIFFERENCIE Ile-de-France BDTOPO, IGN 2009 Fichier de forme polygone (.shp)
SURFACE_ACTIVITE Ile-de-France BDTOPO, IGN 2009 Fichier de forme polygone (.shp)
PLAN_DEAU Ile-de-France MOS IAU îdF 2003 Fichier de forme polygone (.shp)
75_PPR_INONDATION_ PARIS_ALEA
Paris Cartorisque, prim.net 2010 Fichier de forme polygone
(MIFMID / TAB)
MVT_TOTAL_2154_CLIP Paris BRGM 2013 Fichier de forme polygone (.shp)
ROUTES Ile-de-France BDTOPO IGN 2009 Fichier de formes lignes (.shp)
PARCELLES Paris BD_PARCELLAIRE
IGN /
Fichier de formes polygones (.shp)
9 couches des carrières en fonction du type de roche
Ile-de-France Données IGC 2010 Fichier de formes polygones
(.shp)
plan_cochin Hôpital Cochin Géoréfencement / Raster
andriveau_Goujon_1860 Paris Géoréfencement / Raster
verniquet Hôpital Cochin Géoréfencement / Raster
piliers Hôpital Cochin Numérisation / Fichier de forme polygone (.shp)
galeries Hôpital Cochin Numérisation / Fichier de forme polygone (.shp)
remblais Hôpital Cochin Numérisation / Fichier de forme polygone (.shp)
calcaire Hôpital Cochin Numérisation / Fichier de forme polygone (.shp)
graphismes Hôpital Cochin A partir des inventaires
papier / Fichier de forme point (.shp)
fissures Hôpital Cochin Relevés faits sur le
terrain – données IGC / Fichier de forme point (.shp)
bati_enjeu Paris / / Fichier de forme polygone (.shp)
pop_vol Paris / / Fichier de forme polygone (.shp)
stations_metro Paris / / Fichier de forme point (.shp)
Ponderation Paris / / Raster
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2. CONCEPTION DU SIG SUR LE SECTEUR DE COCHIN
2.1. La conception du modèle de données
2.1.1. Le modèle conceptuel
L’objectif de ce travail a donc été de créer un SIG en vue de l’optimisation et de l’exploitation
des données relatives aux sous-sols au service de problématiques telles que l’analyse des risques liés à
la présence de carrières ou encore l’analyse historique de l’occupation des sols en surface. Nos visites
sur le terrain en compagnie de Monsieur Gilles Thomas et nos recherches documentaires nous ont
permis de mieux comprendre quels seraient les besoins des cataphyles et ainsi choisir les informations
nécessaires pour structurer notre base de données.
Ainsi, de ces différentes considérations nous avons imaginé le modèle de données suivant :
Dans ce modèle, nous n’avons pas intégré la population située au-dessus, ni les hagues présentes
dans les carrières, informations que nous avons jugées trop complexes à intégrer dans ce premier
travail même si nous avions créé les couches vectorielles. Nous n’avons également pas pris en compte
l’évolution du bâti et des rues en fonction des époques depuis l’apparition des carrières. Dans un
futur modèle plus complet, nous pourrions envisager d’ajouter toutes ces informations.
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2.1.2. La réalisation des liens
Pour faire les liens entre les différentes tables nous avons utilisé les classes de relations dans
ArcGIS. Il nous a fallu dans un premier temps créer des clés étrangères dans un certain nombre de
couches. Seulement, l’outil « classe de relation » ne peut établir de liaison qu’entre des champs qui ont
un nom similaire c’est pourquoi nous avons également ajouté des champs nommés « P_KEY » ou
« KEY » reprenant simplement le champ « OBJECTID » de chaque couche. Afin de rendre le modèle
de données plus commode, nous avons considéré que le calcaire et le remblai ne représentaient
qu’une seule et même entité chacun. Nous avons donc fusionné les objets des deux couches.
Nous avons ainsi créée onze classes de relations résumées par le tableau suivant :
Pour chaque classe de relations, nous avons choisi une relation dite « simple » et non
« composite » afin de garantir une existence indépendante des objets des différentes tables. Ainsi, par
exemple, la suppression d’un objet dans la table d’origine ne supprime pas les objets s’y référant dans
la table de destination (et réciproquement). Cela permet une plus grande liberté dans la modification
des données.
Ces liaisons entre les couches sont visibles dans l’onglet « table reliée » de chaque table
attributaire. On peut ainsi consulter des informations d’un objet se rapportant à des tables différentes
en un seul clic et effectuer tous types de requêtes.
2.2. Les données sources et la numérisation
2.2.1. Le géoréférencement du plan
Afin de pouvoir créer nos différentes couches, nous avons dû dans un premier temps
géoréférencer le plan du secteur de l’hôpital Cochin représentant les zones de carrières que Monsieur
Gilles Thomas nous a fourni au format image (.jpg). Pour cela nous avons pris un fichier vectoriel
reprenant le tracé du cadastre de la ville de Paris et nous avons calé notre raster en fonction de points
remarquables du cadastre.
Nom de la relation Classe d’entités d’origine
Clé primaire
est reliée à Classe d’entités de destination
Clé étrangère
Relation
bati_calcaire calcaire_fusion KEY est reliée à bati_quartier KEY 1-M
bati_galeries bati_quartier KEY_P est reliée à galeries KEY_B M-N
bati_piliers bati_quartier KEY_P est reliée à piliers KEY_B M-N
bati_remblais remblais_fusion KEY est reliée à bati_quartier KEY 1-M
calcaire_galeries calcaire_fusion KEY est reliée à galeries KEY_calc 1-M
calcaire_remblais caclaire_fusion KEY est reliée à remblais_fusion KEY 1-1
galeries_graphismes galeries KEY_P est reliée à graphismes S_KEY 1-M
piliers_calcaire calcaire_fusion KEY est reliée à piliers KEY_calc 1-M
piliers_fissures piliers KEY_P est reliée à fissures S_KEY 1-M
piliers_galeries galeries KEY_P est reliée à piliers KEY_gall 1-M
rues_graphismes rue_cochin KEY_P est reliée à graphismes KEY_rues 1-M
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2.2.2. La sélection des données à partir des inventaires papier
Après avoir effectué des recherches sur l’historique des carrières à Paris et les spécificités du
secteur de l’hôpital Cochin, nous avons ensuite rencontré M. Gilles Thomas (chercheur, membres de
la SEADACC, écrivain et conseiller à la Direction de la Prévention et de la Protection de la mairie de
Paris) afin de récolter des données. Il nous a notamment transmit des inventaires papier compilant
différentes informations sur les graffitis et les piliers. C’est grâce à ces documents ainsi que plusieurs
relevés in situ, que nous avons pu construire notre SIG.
Une partie de notre travail a donc été de prendre connaissance de ces inventaires pour
sélectionner les informations intéressantes à garder et à intégrer dans nos tables attributaires. Ce
travail préparatoire d’organisation des données a donc été nécessaire notamment pour créer les
couches « piliers » et « graphismes ». Ainsi, par exemple, nous avons choisi d’associer à chaque objet
de la couche « piliers » les informations suivantes : la date de construction, le nom du constructeur,
son architecture, sa méthode de construction, sa composition et les éventuelles observations.
N.B. : le détail de toutes les couches créées et leurs attributs est visible sur le document explicatif que nous joignons au
SIG.
2.2.3. La création des couches
Afin de créer nos différentes couches, nous avons utilisé les outils de numérisation en ouvrant
une session de mise à jour via le menu « éditeur » d’ArcGIS. Nous aurions pu choisir de reclassifier
notre raster afin de ne garder que certaines plages de couleur en fonction des valeurs de pixel, nous
avons d’ailleurs essayé cette méthode qui présente un gain de temps considérable mais qui ne
permettait pas par la suite de faire des analyses poussées. Entre autres cela ne nous aurait pas permis
de différencier chaque pilier et de leur rattacher leurs attributs spécifiques.
Nous avons donc obtenu six couches que nous avons mises dans un jeu de classes d’entités
nommé « sous_sol_cochin » :
- un fichier de forme polygone (.shp) : « piliers »
- un fichier de forme polygone (.shp) : « calcaire »
- un fichier de forme polygone (.shp) : « remblais »
- un fichier de forme polygone (.shp) : « galeries »
- un fichier de forme point (.shp) : « fissures »
- un fichier de forme point (.shp) : « graphismes »
Nous avons ensuite rempli les attributs de chaque table manuellement.
2.3. La création de fiches HTML et essai de modélisation 3D sous ArcSene
2.3.1. La création des fiches HTML
L’un des objectifs du projet était de créer un SIG pouvant servir de support de communication au
grand public via un site internet. Dans cette perspective, nous avons voulu intégrer aux graphismes et
fissures une photo de celles-ci. Il est en effet difficile de se représenter un graphisme avec pour seules
indications des notes d’observation telle que « dessin d’une ancre » par exemple.
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Pour ce faire, nous avons constitué des fiches html et joint des photos pour chaque objet des
couches « graphismes » et « fissures » lorsque nous avions les données disponibles. Après avoir ouvert
une session de mise à jour dans le menu éditeur d’ArcGis, nous avons sélectionné l’onglet « fiche
html » dans les propriétés des couches « graphismes» et « fissures » afin de sélectionner le type
d’affichage html que nous voulions utiliser. La fenêtre contextuelle par défaut d'une couche d'entités
ne comporte qu'une table html indiquant les noms et les valeurs des attributs de la couche, pour
définir les champs que nous voulions rendre visibles et ceux qui ne nous intéressent pas (ainsi que
leur ordre d’affichage), nous avons organisé les données dans l’onglet « champs » de la propriété de la
couche.
Enfin, dans la fenêtre « catalogue », nous avons joint les photos pour chaque entité afin que
celles-ci apparaissent dans le cadre de la fenêtre contextuelle html en cliquant sur l’outil « pièces
jointes » puis, « créer une pièce jointe ». ArcGIS ajoute ensuite une nouvelle table visible dans le
catalogue pour contenir les fichiers joints et une classe de relations pour gérer la liaison entre les
entités et leurs pièces jointes.
Pour faire apparaitre la fenêtre contextuelle, il suffit ensuite de cliquer sur l’entité choisie à l’aide
de l’outil « identifier ».
2.3.2. La modélisation 3D sous ArcSene
Toujours dans une perspective de communication au grand public, nous avions pensé modéliser
les carrières en 3D ce qui pourrait permettre une appréhension plus ludique du lieu. Nous avons donc
choisi de mettre à profit le peu de temps qu'il nous restait avant le rendu final en explorant le logiciel
ArcScene...
Ce dernier permettant une modélisation rapide il aurait été effectivement dommage de ne pas
présenter cet autre aspect du souterrain. Disposant d'un temps limité, nous avons déterminé un délai
de réalisation que nous ne devions pas dépasser. Nous avons chargé le Modèle Numérique de Terrain
(MNT) que l'ENSG avait mis à notre disposition mais ce dernier a été compliqué à exploiter car il
s'agissait d'un MNT à l'échelle nationale et il nous a donc fallu retrouver le secteur de l'hôpital
Cochin.
L'essai n'a malheureusement pas été concluant car notre zone de travail ne dépasse pas les 200 mètres et il va sans dire que nous avions un sérieux problème d'échelle.
La modélisation 3D reste cependant tout à fait possible avec un MNT adapté. Par son aspect ludique, cette modélisation permettrait certainement de sensibiliser le public à la conservation de ce patrimoine englouti et son rôle dans notre occupation contemporaine du sol.
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3. ANALYSES ET RÉSULTATS
3.1. À l’échelle de l’hôpital Cochin
3.1.1. L’analyse historique
Comme rappelé en propos introductifs, la découverte des sous-sols parisiens débute en 1777, soit
une centaine d'année avant les grands travaux d'urbanisation d'Haussmann. Il est donc intéressant à
partir de cette date de constater l'évolution de la morphologie de cette ancienne carrière, et cela ne
pouvait se faire qu'en récupérant des cartes historiques.
Le site www.paris-atlas-historique.fr recensant toutes les cartographies de Paris existantes, il nous
a fallu les télécharger au format image (.jpg), les insérer dans un SIG et les géoréféncer. Nous avons
sélectionné les cartes dont le dessin était le plus précis et le géoréférencement a été fait soit à partir de
la couche « BATI_2009 » de la BDTOPO, soit à partir des routes déjà géoréférencées par le site
www.alpage.tge-adonis.fr pour les plans établis par Vasserot. Ensuite, il a fallu créer une couche
d'occupation du sol pour chaque année (1830, 1860, 1790 et 2009) étudiée mettant en évidence le bâti
et les espaces verts dans l'idée du travail effectué par Michel HUARD. La superposition de ces quatre
couches d'occupation des
sols a permis de comparer les
évolutions du sous-sol avec
le sur-sol.
Depuis 1777 le territoire
étudié est aménagé. On ne
constate aucune évolution du
bâti qui soit aussi
révolutionnaire que les
percées haussmanniennes, ce
qui permet d'expliquer la
morphologie du lieu
notamment le fait qu'il y ait
beaucoup d'espaces dans les
galeries car peu de
constructions. Les couches
d'occupation des sols
montrent que galeries et
piliers suivent les rues.
L'absence d'urbanisation
significative est un facteur
d'explication de la morphologie de la carrière; à titre d'exemple, citons les piliers de la « rue des
Bourguignons » construits de façon latérale à cette rue et les travaux d'Haussmann n'ayant que
modifié son nom en « Boulevard de Port Royal », il n'a pas été besoin de reconsolider en sous-sols les
piliers établis de 1779 à 1840. Avec l'insertion des gravures sur les piliers en fichiers html, il est
d'ailleurs possible de vérifier cette évolution du bâti (les piliers) avec celles des rues.
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3.1.2. Le calcul du taux de défruitement : une première analyse du risque d’effondrement
Le sujet du mini-projet proposait entre autres d'effectuer le calcul du taux de défruitement. Sachant que ce taux permet une analyse des risques d'effondrement, ces mêmes effondrements responsables de la création de l'IGC quelques siècles plus tôt, il nous a semblé nécessaire d'en appréhender la technique.
Le taux de défruitement est le rapport du vide sur le plein. Partant de cette définition, nous avons « recensé » le plein et le vide de l'ancienne carrière : le plein étant constitué des piliers, du calcaire et du remblai et le vide correspondant aux galeries.
D'emblée, un problème est apparu, les contours des polygones n'étaient pas précis puisque réalisés via les outils de numérisation et de ce fait, certaines couches se chevauchaient ce qui aurait rendu les résultats trop peu réalistes. Il nous a ainsi fallu résoudre topologiquement ces quatre couches via leur insertion dans une géodatabase, les hiérarchiser et définir une nouvelle topologie avec une précision de 0,2 pour enfin établir des règles de non superposition. Le calcul des aires totales de chaque couche via l'outil « résumé statistiques » était le plus fiable.
Comme il a été indiqué dans l'analyse historique, le site a été préservé et le bâti n'a pas beaucoup évolué. Nous avons donc recherché des bâtiments « pertinents », c'est-à-dire les bâtiments au dessous desquels il y a une présence certaine de galeries et donc de vide et le bâti sous Vasserot en 1830. La création de quatre couches de découpe suivant la forme des bâtiments choisis nous a permis de calculer les aires de chaque couche utile pour le calcul du taux de défruitement que nous avons réalisé à la main. Comme attendu, ces taux étaient excessivement bas mais marquant tout de même des différences selon les époques.
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Après réflexion nous avons voulu insérer ce calcul, fait manuellement, dans le SIG. Pour ce faire, il fallait créer une couche pour chacun des quatre bâtiments comprenant quatre champs à savoir les aires des piliers, des galeries, du calcaire et du remblai concernées. Il a ainsi fallu fusionner les polygones de chaque couche pour n'en obtenir qu'un et faire des jointures spatiales de chaque couche pour les insérer dans celle permettant le calcul du taux de défruitement. Ensuite une simple opération via le calculateur de champ a permis de calculer ce fameux taux et les résultats obtenus étaient identiques à ceux faits à la main.
Il convient de préciser que ce premier calcul reste très sommaire puisqu'il ne prend pas en compte le poids du bâti et que si les carrières montrent une hauteur plus grande ou plus faible, leur géométrie ou leur topographie viendra modifier la valeur de la résistance des piliers. En conclusion, il n'y a aucun risque d'effondrement sous l'hôpital Cochin, comme nous avait prévenu M. Gilles Thomas. Cependant la technique pourrait être réutilisée pour des secteurs plus sensibles ou risqués, ceux où la présence de carrière de gypse est avérée par exemple. C'est ainsi que nous avons décidé d'étendre cette analyse simplifiée du risque à l'échelle de Paris.
3.2. À l’échelle de Paris
En effet, le secteur de Cochin étant un périmètre trop petit pour faire des analyses pertinentes
et disposant des données de l’Inspection Générale des Carrières, nous avons décidé d’élargir notre
sujet pour faire une analyse du risque d’effondrement à l’échelle de la ville de Paris. Il ne s’agit en
aucun cas d’une étude de risque exhaustive mais d’exemples d’analyses qui pourraient être faits sous
SIG sur cette thématique.
Le risque correspond à l’aléa multiplié par les enjeux. L’aléa est un terme « recouvrant à la fois
les phénomènes naturels potentiellement destructeurs et l’expression de ce potentiel sous la forme
d’une probabilité. Les enjeux sont définis par les biens et les personnes exposées directement ou
indirectement aux aléas ».3
3.2.1. L’analyse des enjeux
Les données provenant de l’Inspection Générale des Carrières situant les carrières sous Paris
étaient à l’échelle de l’Ile-de-France et réparties en différentes couches en fonction de la nature de la
roche. Nous avons donc commencé par réunir les différentes couches en une seule par l’outil
« combiner ». Nous avons ensuite pu intersecter la couche nouvellement créée (« perim_carrieres »)
avec les limites de Paris. A la différence de l’outil « découpage », l’intersection nous a permis de
conserver les informations attributaires des deux couches.
Les enjeux humains
Pour prendre en compte les enjeux humains nous avions à notre disposition les données de
population par îlot de l’INSEE. Nous n’avons d’abord supposé une répartition égale de la population
sur l’îlot. Afin de connaître la population située au dessous d’une zone de carrière en fonction de
l’îlot il faut effectuer le calcul suivant :
surface totale de l’îlot / population de l’îlot * surface des zones de carrières.
3 F.LEONE, N. MESCHINET DE RICHEMOND, F.VINET, Aléas naturels et gestion des risques, juin 2010, PUF
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Pour ce faire nous avons d’abord créé un champ dans la table « Iris75 » que nous avons nommé
« aire_ilot_complet ». Nous avons ensuite effectué une jointure attributaire entre la table
« iris75_2007 » et le fichier de forme « Iris75 » par le champ commun « Iris » afin de récupérer les
données de population. Afin de fixer la jointure nous avons exporté les données dans une nouvelle
couche appelée « Iris75_jointure ».
Nous avons ensuite découper la couche « Iris75_jointure » avec le périmètre des carrières pour
créer une nouvelle couche « pop_ilot_carrières ». Nous avons créer un nouveau champ
« pop_carrieres » dans lequel nous avons calculé la population concernée par la présence de carrières
grâce au calculateur de champ. Selon cette première méthode le nombre de personnes touchées
serait de 379 326.
Pour avoir des résultats plus proches de la réalité, nous avons pensé calculer la population
concernée selon la hauteur et la surface du bâti. Le calcul s’avérant trop complexe, nous nous sommes
contentés de faire une ventilation de la population en fonction du volume. Pour cela nous avons
utilisé la couche « BATI_INDIFFERENCIE » de la BDTOPO de l’IGN.
Après avoir intersecté les couches « BATI_INDIFFERENCIE » et « Iris75 », nous avons
calculé le volume du bâti en multipliant la surface par la hauteur dans la nouvelle couche
« bati_intersect ». Nous avons ensuite utilisé l’outil « résumé statistiques » dans le menu ArcTool
Box pour calculer la somme des surfaces et des volumes par Iris. Cette opération a créé une table
(« sum_vol_surf ») et une jointure attributaire de cette dernière avec la première couche créée nous a
permis de rassembler les données. Nous avons ensuite découpé cette couche avec le périmètre des
carrières et avons calculé le nouveau volume. Nous avons enfin pu calculer la population en fonction
du volume du bâti par Iris avec le calculateur de champ (nouveau champ « pop_vol »).
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Selon cette seconde méthode, 387 212 personnes seraient situées sur les zones de carrières.
Cependant, ces résultats sont à nuancer puisque la couche « BATI_INDIFFERENCIE » contient des
bâtiments publics. Par exemple, on peut voir que la Bibliothèque Nationale de France située dans le
XIIIème arrondissement est prise en compte dans les résultats. Ainsi, pour un résultat plus proche de
la réalité il faudrait refaire le calcul avec une couche de bâti ne contenant vraiment que les immeubles
d’habitation.
Les enjeux sur le bâti
Nous avons ensuite pris en compte les bâtiments représentant des enjeux stratégiques soit parce
qu’ils reçoivent du public en grand nombre, soit parce qu’ils abritent des services spécifiques
indispensables. Nous avons donc choisi de garder les bâtiments de santé, d’enseignement, les
infrastructures administratives, industrielles et commerciales.
Nous avons effectué une sélection par attribut sur la couche « surface_activite » de la
BDTOPO selon la formule suivante :
'Administratif' OR "CATEGORIE" = 'Enseignement' OR "CATEGORIE" = 'Industriel ou
commercial' OR "CATEGORIE" = 'Santé'
Il nous a ensuite suffit de faire une jointure spatiale entre cette sélection et la couche
« pop_ilot_carrieres » afin de compter le nombre de bâtiments stratégiques par îlot situés au-dessus
des carrières. Nous avons ensuite pu faire une reclassification par la symbologie. Ainsi, la carte
obtenue met en évidence une concentration de bâtiments stratégiques dans les 14ème, 18ème et 19ème
arrondissements.
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3.2.2. L’analyse des facteurs aggravants
Nous nous sommes enfin intéressés aux facteurs aggravant l’apparition d’effondrements. Nous en
avons retenus trois principaux dans le contexte parisien : le métro, les zones inondables et plans d’eau
et enfin les anciens mouvements de terrain.
Les stations de métro
Selon une étude faite par le bureau d’études AVLS, il apparaît que le métro peut avoir des
incidences sur les sous-sols et les bâtiments en surface en créant des fissures par l’effet des vibrations.
D’après cette même étude, les vibrations n’auraient un réel impact qu’aux croisements de plusieurs
lignes de métro. Nous avons donc décidé de sélectionner les stations de métro dans lesquelles se
croisent au moins trois lignes.
Dans les données fournies, les stations de métro représentées par une donnée ponctuelle
n’étaient pas situées précisément sur les lignes. Afin résoudre ce problème nous avons créé une zone
tampon de cinquante mètres autour des stations afin de prendre en compte les lignes les plus
proches.
Nous avons ensuite fait une jointure spatiale pour rechercher les lignes qui intersectent les
tampons et enfin une sélection par attribut pour ne garder que les stations qui croisent au minimum
trois lignes (count ≥ 3). Les données ont été exportées dans une nouvelle couche « stations_metro ».
Les zones inondables et les plans d’eau
Le risque d’effondrement est également aggravé par les infiltrations d’eau qui augmentent la
probabilité de dissolution des roches (et notamment du gypse). Nous avons donc récupéré la
délimitation des zones inondables de la ville de Paris via le site http://cartorisque.prim.net/ ainsi que
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la couche des plans d’eau de la région parisienne du Mode d’Occupation des Sols. Les données des
zones inondables étant au format MapInfo (MIF_MID), nous avons utilisé Quantum GIS pour les
réenregistrer en fichier de forme (shapefile).
Les mouvements de terrain
Les zones où un effondrement a déjà eu lieu est également un facteur aggravant puisque la
roche s’en trouve fragilisée et présente ainsi de fortes probabilités d’infiltration d’eau. Nous avons
récupéré une donnée ponctuelle en shapefile situant les effondrements qui ont eu lieu en région
parisienne via le catalogue numérique du BRGM (http://infoterre.brgm.fr/). Pour prendre en compte
ce facteur, nous avons considéré de manière arbitraire un tampon de 300 mètres autour des zones
d’effondrement.
3.2.3. La pondération des facteurs
Afin de créer une carte finale du risque d’effondrement nous avons cherché à superposer les
différents facteurs évoqués précédemment en leur accordant une pondération en fonction de leur
importance. Pour effectuer cette opération, nous avons d’abord du convertir tous nos fichiers de
formes en raster. Pour cela, nous avons utilisé les outils de conversion : « polygone vers raster »
ou « point vers raster » dans l’ArcTool Box.
Nous avons ensuite affecté un ordre d’importance
aux valeurs de pixel de chaque raster avec l’outil
« reclassification ». Enfin, grâce à l’outil « somme
pondérée » dans le menu Spatial Analyst nous avons
donné une pondération à chaque couche.
Nous avons enfin reclassifié le raster final
obtenu afin d’obtenir trois classes que nous avons
renommées : aléa faible / aléa modéré / aléa fort.
Facteurs
Pondération
Population 0,5
Bâtiments stratégiques 0,5
Mouvements de terrain 0,25
Zones inondables 0,25
Plans d’eau 0,25
Stations de métro importantes 0,125
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Étant donné le contexte urbain dense de la ville de Paris, nous avons choisi de donner une
importance supérieure aux facteurs « population » et « bâtiments stratégiques » ce qui explique que les
îlots identifiés précédemment dans l’analyse des enjeux se retrouvent ici en aléa fort. Quelques îlots
situés dans les zones inondables sont également caractérisés par un aléa important.
Ici, une analyse plus poussée des résultats n’est pas réellement pertinente puisque de
nombreux facteurs n’ont pas été pris en compte et notamment le type de roche, caractéristique qui va
nettement influer sur le risque d’effondrement. Ainsi, si l’objectif avait été de faire une véritable
analyse du risque, il aurait fallu également analyser le niveau des précipitations en fonction des mois et
des années qui va influer sur la dissolution des roches, le type de carrières (carrières à ciel ouvert,
carrières fermées, carrières remblayées…) qui décrit la solidité de la structure, la méthode
d’exploitation ou encore le type d’habitat (habitat collectif, habitat individuel…).
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CONCLUSION
L’objectif du projet était de concevoir et construire un SIG du sous-sol parisien en vue d’un
archivage, de l’exploitation de ces données pour une analyse des risques liées à la présence de carrières
et d’une communication au grand public via un site internet.
Les couches que nous avons créées et les tables attributaires associées répondent bien aux
problématiques que nous nous sommes posées : Comment établir un SIG qui puisse servir de
communication au public ? Quelle analyse des risques pouvons-nous faire concernant le secteur de
l’hôpital Cochin ? Et qu’en est-il des risques concernant les autres carrières de Paris ?
En ce qui concerne l’analyse des risques des carrières sous l’hôpital Cochin, nous nous
sommes aperçu que, celles-ci étant très bien entretenues, les risques sont quasi-nuls (taux de
défruitement très bas). Afin de pousser la recherche, nous avons donc entrepris d’analyser les
carrières du champ des Capucins de façon historique (avant et après les aménagements d’Haussmann)
et d’élargir notre analyse des risques à l’ensemble de Paris afin de faire des analyses plus pertinentes et
plus intéressantes et ainsi manier un maximum de fonctionnalités du SIG.
Ce projet nous a permis de découvrir les sous-sols de Paris et l’histoire qui les traversent.
Cette analyse a été le moyen d’approfondir et d’exercer nos jeunes compétences en matière de SIG
ainsi que de nous rendre compte de toutes les possibilités qu’offre le logiciel ArcGIS. Le travail en
équipe avec Monsieur Gilles Thomas et la complémentarité des membres du groupe, provenant de
filières différentes, ont été un grand atout.
Paris étant une des villes du monde qui possède la plus grande surface de sous-sol (avec le
métro, les égouts, les carrières, les catacombes, les couloirs de maintenance des réseaux ainsi que les
caves de particuliers), de nombreuses études peuvent être menées sur ce sujet. Ainsi, en plus d’être
étendu à l’ensemble de la capitale nous pourrions penser que ce projet pourrait également s’inscrire
dans une démarche plus large de cartographie de l’ensemble de ce véritable « gruyère parisien ».
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BIBLIOGRAPHIE
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planches, 6 annexes
LECLERC V. (1990), Développement de GEOPARIS, banque de données à restitution graphique sur le sous-sol
de Paris. Rapport BRGM R30665 IDF 4S90, 55 pages
COQUEL G. (2011), Évaluation et modélisation de la propagation vibratoire dans plusieurs immeubles
d’habitation. RATP. Présentation lors du colloque des 22 et 23 mars 2011 « vibrations des bâtiments :
sources, modes de propagation et techniques de réduction ».
A.FOURNOL, (2011), Problématiques vibratoires dans les bâtiments. AVLS. Présentation lors du colloque
des 22 et 23 mars 2011 « vibrations des bâtiments : sources, modes de propagation et techniques de
réduction ».
F.LEONE, N. MESCHINET DE RICHEMOND, F.VINET, Aléas naturels et gestion des risques, juin 2010, PUF
SITOGRAPHIE
http://www.ville-chaville.fr/upload/cms/7_5_3_Document_2_202.pdf
http://www.brgm.fr
http://www.prim.net/
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http://paris-atlas-historique.fr
http://alpage.tge-adonis.fr
http://www.persee.fr
http://norois.revues.org
http://www.seadacc.com/
http://www.annales.org/archives/carrieres.html
http://parisavant.com
http://www.paris.fr/pratique/urbanisme/sous-sol/les-risques-lies-au-sous-
sol/rub_8159_stand_34479_port_18825