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Animation et capsules historiques

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Bonsoir, je me présente, je m’appelle Lise Gratton, militante depuis quelques années à La

Marie Debout.

Je vous souhaite la bienvenue à toutes et à tous !

Merci d’être venuEs en si grand nombre pour souligner les 30 ans de

Rencontre –femmes… euh… pardon…

du Centre de références des quartiers de l’est… euh…pardon…

La Maison des femmes, La Marie Debout… euh…

Le centre d’éducation des femmes, La Marie Debout… non, non…voyons

La Marie Debout… centre de femmes Hochelaga-Maisonneuve…

Cinq noms pour une même vocation !!! C’est bien pour dire ….on évolue avec l’âge ! On

s’entend que le dernier nom est de loin le plus beau et le plus représentatif de ce que l’on

est aujourd’hui.

Un centre de femmes bien ancré dans son quartier, un lieu chaleureux (Euh ouain ben… faut

dire que des fois, on a eu froid…mais on en reparle tantôt! alors je disais donc, un lieu géré

par, pour et avec les femmes où chacune trouve un espace pour exister et s’exprimer, peu

importe ses âge, état civil, origine, religion ou orientation sexuelle ou rien du tout ! À travers

ces 30 ans d’existence, les mêmes luttes ont été défendues : pauvreté, inégalité, violence

envers les femmes et bien d’autres encore… Par la solidarité, l’entraide et l’action, via une

approche d’éducation populaire féministe, à La Marie Debout on encourage la reprise du

pouvoir des femmes sur leur vie…c’est ce que l’on appelle l’empowerment !

C’est entre autres à travers des activités telles que : Les Lumineuses, les Espadrilles

déchaînées, les Dîners j’aime mon centre, les différents projets de créations collectives, les

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échanges de savoir, les parcours de femmes et le journal Rayons de femmes que toutes ont pu

au fil des années tisser des solidarités et voir qu’Ensemble tout est possible !!!

Assez parlé maintenant, c’est pas l’heure de la Causerie du lundi… c’est plutôt l’heure de

manger… et comme dans les centres de femmes on aime ça partager un repas… place au

Cocktail dînatoire préparé par Les Cuisines Collective Hochelaga-Maisonneuve…

LAISSEZ PASSER 15 MINUTES

Lise se prépare à présenter les femmes qui liront les capsules qui relateront les faits

marquants des cinq dernières années. Autour de 18h15, 18h30, Lise reprend la parole.

Toast

Je vous invite toutes et tous à vous lever pour porter un toast à La Marie Debout :

À la force créatrice de toutes ses membres

Au potentiel vivant de chacune

Longue vie à La Marie Debout !

Capsule 1: Les Grands dérangements

Dès 2006, on vit des difficultés dans le local de la rue Sainte-Catherine… dégâts d’eau,

moisissures, coquerelles, punaises et des problèmes avec un propriétaire du type négligent à

saveur antipathique…

En 2007…premier déménagement : le centre doit déménager ses pénates très temporairement

au Chic Resto-Pop, et on espère très fort qu’au moment de la réintégration, trois mois plus

tard…l’on respirera mieux dans tous les sens du terme…

En 2008, on met sur pied un premier comité de relocalisation car malgré les quelques

rénovations du propriétaire négligent à saveur antipathique, l’eau nous coule toujours sur la

tête. L’immeuble tombe en décrépitude, des vitres sont brisées, des graffitis ornent le

bâtiment, un des calorifères à eau chaude du deuxième éclate, vous pouvez facilement vous

imaginer le déluge d’eau souillée juste en bas dans nos locaux, plus précisément à l’accueil,

et c’est sans compter les fois où les activités ont dû être annulées faute de chauffage, la

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fournaise datant presque de l’âge de pierres… Malgré toute la chaleur humaine qui se dégage

dans un centre de femmes, il faut quand même du chauffage !!!

En 2009-2010, les briques extérieures tombent et par prévention les pompiers nous évincent.

On est alors obligées de fermer durant six jours… afin que notre fameux propriétaire

négligent à saveur antipathique fasse enfin les travaux requis pour sécuriser les lieux… On

commence vraiment à en avoir ras-le-bol !!!

En 2010-2011, enfin, l’année de la délivrance est peut-être arrivée… notre super propriétaire

négligent et à saveur antipathique met en vente son immeuble yeh !… Qui achètera cette

bicoque pleine de moisissures, mal isolée, coquerrellée, débriquelée… alouette… Nos finances

ne nous permettent pas d’acheter… serons-nous évincées, serons-nous mieux ou plus mal

logées !!!

En 2011-2012, bingo !!! L’immeuble est vendu au CAP Saint-Barnabé !!! On débute la session

d’automne au 4001 Sainte-Catherine en vue d’un déménagement à l’hiver. Coup de théâtre,

au lendemain de notre journée portes ouvertes qui a eu lieu en septembre, le plafond d’un

des bureaux s’effondre… On n'en peut plus !!! Femmes au bord de la crise de nerf ! Encore

une fois, nous sommes évacuées sous un avis de l’arrondissement et devons déménager assez

rapidement, pas dans un mois, pas dans trois semaines… non, dans 11 jours ! Fort

heureusement, des locaux sont disponibles au Cap Saint-Barnabé … OUF !!

En septembre 2012, après un an d’exil, c’est le retour au bercail, dans un local rénové,

désinfecté, décoquerellé et frais peinturé… Enfin, notre milieu de vie respire autre chose que

la moisissure et notre énergie est mise à autre chose qu’à déménager et gérer des dégâts

d’eau… Vive le retour à la maison !

Trêve de mésaventures, place à Pierrette qui nous parle d’art communautaire et de créations

collectives depuis les cinq dernières années.

Texte lu par Véronique Morel.

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Capsule 2: L’art communautaire et créations collectives

Malgré tout ce branle-bas de combat, la vie continue, les activités sont offertes et comme

nous sommes des femmes de défis et facilement contaminables, c’est sous l’influence d’une

nouvelle venue… artiste en résidence, Suzanne Boisvert que nous entamons un virage en 2007

en utilisant la création collective ou l’art communautaire comme outil privilégié d’éducation

populaire et d’implication.

Notre première expérience: « le ridicule ne tue pas » s’est faite sous forme de cabaret-

théâtre lors du 25e et fut un succès sans contredit. L’engouement des femmes qui y ont

participé a laissé des traces. Tellement, que l’on se rappelle encore des textes et des

steppettes et il faut retenir Fabienne de ne pas ressortir sa perruque de Dalida à tous les

partys de La Marie Debout !!!… En incarnant des personnages, des femmes ont osé prendre la

parole devant plus de 200 personnes au Chic Resto-Pop !

2009, c’est le début d’un temps nouveau !!! euh… mais non c’est pas tout à fait ça, c’est en

fait le début d’une révolution… oui, oui une révolution… la révolution du carcan du

vieillissement… Par l’écriture, le dessin, la peinture, des femmes de tous âges souhaitent en

finir avec l’image associée au vieillissement… Nous, les femmes qu’on ne sait pas voir ! vient

de naître !!! Depuis, ce projet a parcouru plus de 25 000km sur les routes de la province afin

de rejoindre plus de 1 000 participantes fréquentant 60 centres de femmes. Des femmes qui

prennent leur vieillissement en main, c’est t'y assez beau ça ! Surveillez la sortie prochaine

d’un documentaire et d’un livre relatant cette fabuleuse aventure de nos comadres ! D’ici là,

rendez-vous sur le site www.lamariedebout.org

Durant notre exil au Cap St-Barnabé, histoire de recréer un milieu de vie dans nos locaux

temporaires et démesurés (je vous rappelle que l’on était dans une ancienne église), nous

nous sommes lancées dans une nouvelle aventure d’art communautaire !!! Nous, comme on

aime ça les artisssssss, on a recruté Johanne Chagnon, afin qu’elle puisse nous accompagner.

Pendant un an, semaine après semaine, on a fait, défait, refait, rangé, lavé, expérimenté,

déplié, filmé, photographié, discuté, on s’est lamentées, on s’est découragées, encouragées…

et c’est un peu stressées que l’on a présenté une exposition intitulée Ancrage dans la

tourmente. Comme ce n'est pas suffisant, on a décidé de documenter, rédiger, expliquer,

corriger afin de créer un livre qui relate cette super aventure… le document est en vente;

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n’hésitez pas à vous le procurer et surtout à vous en inspirer afin d’utiliser l’art

communautaire!!

Pour présenter notre dernière capsule, j’invite Carole Libion.

Capsule 3: Et Maintenant...

Sans conteste 2013 est sous la loupe de l’inclusion ! Inclusion interrégionale, interprovinciale,

internationale, voire intersidérale !!!! Avec nos sites web, nos pages Facebook, notre blogue,

notre laboratoire informatique et les ateliers d’informatique, La Marie Debout est vraiment

bien installée dans l’ère moderne. Maintenant que vous soyez du quartier ou d’ailleurs, La

Marie Debout est là tout près de vous, à votre portée !!!

À La Marie Debout, l’inclusion, c’est l’accueil de TOUTES les femmes, celles d’ici et

d’ailleurs, qu’elles soient marginalisées ou pas, âgées ou pas, grosses ou pas, les yeux bleus

ou pas, avec des lunettes ou pas… Alouette… ou pas !!!

Le centre est situé en plein cœur d’une zone de prostitution de rue… On le voit même sur

Google Street view, c’est pour vous dire !!! Un de nos défis d’inclusion fut sans conteste

l’accueil des femmes de la rue !!! Comment concilier notre ouverture à TOUTES et les peurs,

les inquiétudes, les malaises et les préjugés ressenties par certaines… Comment inclure ces

femmes exclues des exclues… Comment ouvrir les cœurs de chacune… Gros défis, n’est-ce

pas !!! Eh ! bien, après deux ans de discussions, réflexions, rencontres, visionnements,

actions, on peut dire pari réussi !!!

Grâce au projet «Nous, les femmes qu’on ne sait pas voir!», on a aussi pris le pari de nouer

des liens avec des femmes peu rencontrées jusqu’à maintenant, tant dans les centres de

femmes que dans notre quartier : nos sœurs autochtones !!! On se demande bien quel projet

d’art collectif émergera de cette nouvelle idée ! À suivre…

On peut d’ores et déjà constater que les projets ne manquent pas à La Marie Debout; La vie

continue et les femmes sont au rendez-vous depuis le début et c’est grâce à elles que, depuis

30 ans, La Marie Debout existe !