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Année du film documentaire à la Médiathèque - Le Monde rural vu par les documentalistes

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Dans le cadre de l'année du documentaire à la Médiathèqu, un dossier consacré à Georges Rouquier accompagné d'une sélection commentée de films documentaires traitant du monde paysan.

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Le monde rural vu parles documentaristes

BIBLIOGRAPHIE

oct 2009

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Le réalisateurGeorges Rouquier

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Georges Rouquier

Georges Rouquier est né le 23 juin 1909 à Lunel Viel, dans l'Hérault, d'un père Aveyronnais et d'une mère Languedocienne.

Jusqu'à l'âge de cinq ans sa vie est sans histoire - simplement il se sent un peu seul. Sa mère tient une petite épicerie à Montpellier et a peu de temps à consacrer à son fils. Il en est de même pour son père, très pris par la laiterie qu'il exploite avec un de ses frères à Lunel. Le petit Georges rêve. Un de ses divertissements favoris est le cinéma qu'il a découvert parce qu'il y a une salle tout près de l'épicerie. Il n'a pas beaucoup d'argent à dépenser, aussi prend-il les places les moins chères, celles qui sont situées derrière l'écran. C'est en voyant les films à l'envers que naît en lui la passion du cinéma.

1914. La guerre éclate. Son père est appelé sous les drapeaux. Tout s'assombrit autour du petit Georges. Sa mère est triste et pleure souvent. Partout, on entend le mot guerre mais ce mot ne signifie rien pour Georges Rouquier. Cependant, il pressent ce que cela veut dire : malheur. En 1915, au mois de février, le père de Georges est tué à Verdun. Il a 33 ans, Georges 6 ans. Tout bascule. Sa mère qui est couverte de dettes doit se séparer de l'épicerie et aller travailler chez les particuliers. Elle décide donc d'envoyer son fils passer quelques mois chez son oncle à Goutrens à la ferme de Farrebique. Georges y fait la connaissance de ses cousins et cousines qui l'accueillent comme un frère. Il y restera six mois. Puis, retour à Montpellier pour aller à l'école.

À l'âge de 14 ans, il veut travailler pour aider sa mère. Il est embauché comme apprenti typographe dans une imprimerie de Montpellier. À l'âge de 16 ans, il "monte" à Paris où sa cousine Renée, qui vient de s'y installer avec son mari, le caricaturiste Albert Dubout, l'hébergera et l'aidera à trouver un emploi. Après quelques déboires, il trouvera une place de linotypiste à l'imprimerie du Droit à Choissy-le-Roi. Maintenant qu'il gagne sa vie, il peut retourner au cinéma et il fréquente assidûment ce qu'on appelait alors "Les temples du cinéma" : Les Ursulines, le Ciné Latin, et plus tard le Studio 28. Il devient un cinéphile assidu et lit diverses revues de cinéma "pour être au courant de tout". Un jour, dans l'une de ces revues, il voit une interview d'Eugène Deslaw où celui-ci raconte comment il avait tourné sa Symphonie des machines et où il précisait que ce film lui avait coûté 2500 francs. La réaction de Rouquier fut immédiate : "2500 francs ! et il y en aurait qui ferait du cinéma et pas moi ?". Pour économiser cette somme plus rapidement il demande à faire des heures de nuit. Et un jour, enfin, il a ses 2500 francs. Il part aussitôt dans son Midi et tourne Vendanges (1929). Malgré la bonne critique de Maurice Bessy, Rouquier n'est pas satisfait.

C'est la naissance du cinéma parlant. Maintenant il faut beaucoup plus d'argent pour faire du cinéma. Ses rêves s'écroulent.

Mais en 1942, treize ans après Vendanges, le hasard donne une vraie chance à Rouquier lorsqu'il fait la connaissance d'Étienne Lallier, un producteur qui accepte de financer Le Tonnelier. Le tournage doit avoir lieu dans le Midi. C'est l'occupation, la France est partagée en deux et passer la ligne de démarcation n'est pas une mince affaire. En 1943, au Congrès du Film Documentaire, Le Tonnelier obtiendra le Grand Prix ex-aequo avec deux autres courts-métrages. Cependant, Rouquier craignant d'être requis par le STO et envoyé en Allemagne décide de se jeter à l'eau et de tenter de devenir un cinéaste à part entière en acceptant des films de commande. Ainsi tournera-t-il cette même année trois courts métrages : Le Charron, La Part de l'enfant et L'Economie des métaux.

En 1944, Lallier lui propose de réaliser un long métrage qui s'articulerait autour des quatre saisons. Ce sera Farrebique qui remporte outre le Prix de la Critique Internationale à Cannes en 1946, plusieurs autres prix dont le Grand Prix du Cinéma Français, la Médaille d'Or à Venise, et le Grand Épi d'Or à Rome.

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En 1948, il tournera L'oeuvre scientifique de Pasteur avec Jean Painlevé. Ce film terminé, Rouquier tente de mettre sur pied un projet sur l'un des plus beaux exploits du Général Leclerc La Prise du fort de Koufra. Il n'y réussira pas.

En 1949, il tournera Le Chaudronnier et deux ans plus tard Le Sel de la Terre, film sur la Camargue. À la même époque, il réalise deux films chirurgicaux avec le Professeur Merle d'Aubigné. En 1952, il tourne Un jour comme les autres pour l'office de prévention contre les accidents du travail et Le Lycée sur la colline pour l'Éducation Nationale. En 1953, ce sera Malgovert, le percement d'une galerie à travers la montagne entre le barrage de Tignes et de Bourg-Saint-Maurice. Il tournera surtout Sang et Lumière, un long métrage en couleur, tiré d'un roman de Joseph Peyré. Le tournage, en 1955, de Honegger fut difficile car le compositeur à qui est consacré ce documentaire était gravement malade. Ce film obtiendra le prix du Film d'Art à Venise en 1957. Puis, de nouveau, un film de commande, La Bête noire.

Entre 1954 et 55, il tourne Lourdes et ses miracles, long métrage d'une heure et demi, divisé en trois parties : Témoignages - Pèlerinage et Imprévu. La caméra de Rouquier présente les événements et laisse au spectateur le soin d'élaborer sa propre opinion.

Cette même année, Rouquier tente une fois encore l'aventure de la fiction avec S.O.S. Noronha, film inspiré d'un fait réel : une station de radio-guidage au large de la côte Brésilienne est attaquée par des forçats pendant que Mermoz tente de relier Natal à Dakar pour y transporter le courrier postal. En 1957 Rouquier prêtera sa voix au film de Chris Marker : Lettre de Sibérie. En 1958, il tourne Une belle peur, film sur la prévention des accidents chez les enfants et Le Bouclier, son troisième court-métrage sur la prévention et la sécurité. Au Canada, il tourne Le Notaire aux trois pistoles, puis en 1963 Sire le Roy n'a plus rien dit.

De 1960 à 1965 Rouquier tournera plusieurs films pour les Ministères et organismes officiels, tant en France qu'en Afrique... Il interprétera le rôle de Voltaire dans le film Mandrin de J.P. Le Chanois et celui du médecin dans Nous n'irons plus aux bois de G. Dumoulin. En 1967, il incarne Mathieu, rôle principal dans Pitchi Poi, d'après une œuvre de François Billetdoux, dramatique en Eurovision, tournée dans 17 pays d'Europe. En 1968 il est Jeff dans le film de Jean Herman avec Alain Delon, et le Procureur Général dans Z de Costa-Gavras.

En 1972, il interprète le peintre Battestini dans Le Secret des Flamands. Quelques années plus tard, il se glissera dans la peau dans un autre peintre Leonard de Vinci de Pierre Lary. Durant les années 1972-73 il est producteur de la série Les Saisons et les jours pour la 2e chaîne. En 1976, il tourne Le Maréchal Ferrant qui obtiendra le César du Court Métrage du Documentaire.

1981, Roquier interprète deux rôles : celui du père Pivel dans une dramatique TV, puis le maître-verrier dans L'Amour nu de Yannick Bellon.1982-89 : Rouquier réalise enfin, 38 ans après, son vieux rêve de donner une suite à Farrebique. Ce sera Biquefarre. Ce film obtient le Grand Prix spécial du Jury au Festival de Venise en 1983. Georges Rouquier s'éteint le 19 décembre 1989, à l'âge de 80 ans, à Paris.

Source : Maria Rouquier Signorini / Les Indépendants du Premier Siècle (http://www.lips.org/bio_Rouquier.asp)

Pour en savoir plus sur Georges Rouquier...

Georges Rouquier - Paris : Images documentaires, 2008. - 125 p. - (Images documentaires n°64)

Résumé : Un numéro consacré au documentariste français Georges Rouquier : propos, entretiens, à propos de ses films, l'accueil de "Farrebique", filmographie...

Cote : 791.436 1 IMA (Section Arts)

et le site de l'association Georges Rouquier : http://www.georgesrouquier.org/

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Ses films à la Médiathèque...

Farrebique / réalisé par Georges Rouquier ; Henri Sauguet, compositeur. - 90mn, Noir et Blanc. - Date du film : 1946

Résumé : Sur une année, de 1944 à 1945, Georges Rouquier a mis en scène la vie d'une famille paysanne (la sienne) de la ferme "Farrebique" à Goutrans dans l'Aveyron.

Notre avis : Un document précieux sur l'agriculture traditionnelle mais surtout une ode poétique et pleine de charme où l'homme vit en symbiose avec la nature et au rythme lent des saisons. Un chef d'oeuvre du cinéma documentaire et une très belle « symphonie paysanne » à savourer en famille.

Contient : Le Tonnelier (1942)

Cote : 307.72 FAR (Section Adulte)

Biquefarre / réalisé par Georges Rouquier. - 90mn, Couleur. - Date du film : 1983

Résumé : Georges Rouquier arrive à convaincre les personnes qui ont joué dans Farrebique, amis et cousins du réalisateur, d’interpréter une nouvelle fois une histoire très proche de la leur… A Biquefarre, petit domaine situé près de Farrebique, 40 ans ont presque passé et le monde rural, à grands renforts d’investissements coûteux, a connu de véritables transformations. Acquérir encore et toujours plus de terre est devenu primordial pour rentabiliser les efforts financiers consentis. Justement, Raoul, le propriétaire de Biquefarre souhaite vendre ses 10 ha de terre. Ceux de Farrebique décident alors de se porter acquéreurs...

Notre Avis : Un étrange film, entre documentaire et fiction, alternant scènes prises sur le vif et scènes jouées par les protagonistes. Passé les premiers moments où le ton très artificiel des dialogues peut gêner, le charme agit : on prend plaisir à connaître le destin des personnages de Farrebique, d'en retrouver certains, de suivre cette nouvelle histoire, mais surtout on est saisi par le contraste entre les deux époques. Le ton n'est plus à la poésie mais à la dénonciation d'une agriculture intensive qui déshumanise tout : les bêtes ne sont plus que des choses, les hommes semblent isolés, s'empoisonnent avec les pesticides et redoutent de ne pouvoir payer leurs dettes... Un film à voir dans la foulée du précédent, le témoignage d'un tournant dans le monde agricole.

Contient : Le Maréchal Ferrant (1976)

Cote : 307.72 BIQ (Section Adulte)

Lourdes et ses miracles / réalisé par Georges Rouquier. - 84mn, Noir et Blanc. - Date du film : 1955

Résumé : Trois courts-métrages qui forment un reportage complet sur la vie aux aspects si divers de Lourdes. Le premier volet nous présente, après une rapide incursion sur le pittoresque et inévitable aspect commercial de la grande cité de la foi, l’analyse de trois cas de guérison, enregistrés par le Bureau des constatations médicales. La seconde partie du reportage nous permet de suivre des activités du pèlerin pendant une journée entière à Lourdes. Enfin, dans une troisième partie extrêmement saisissante, Rouquier, montre deux malades qui viennent d’être guéries.

Notre avis : Initialement, ce film était une commande de l'Eglise mais avec intelligence, Rouquier ne cherche pas ici à prendre parti : ni persifleur, ni naïvement dévot, il nous entraîne tout simplement dans son enquête et nous fait partager ses questionnements. Avec sobriété et talent, ce beau film réussi à rendre l'atmosphère très particulière de ce lieu et nous laisse élaborer nos propres jugements.

Contient : Le Sel de la Terre (1950)

Cote : 248 LOU (Section Adulte)

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Le monde paysan

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Le monde rural vu par les documentaristes...

Cinéma et monde rural / dirigé par Michel Duvigneau et René Prédal. - Condé-sur-Noireau : Corlet, 1986. - 159 p. - (CinémAction; 36)

Résumé : Le monde rural a longtemps été dévalorisé, parfois moqué, dans les films. En 1962, Mario Ruspoli étonnait le monde des cinéphiles en faisant vivre dans "Les Inconnus de la terre" des paysans, un instituteur itinérant, des bergers d'un coin perdu de la Lozère. Puis les sorties en France de "Biquefarre" suite du célèbre "Farrebique" tourné par Georges Rouquier en 1947, ont ravivé l'intérêt pour la vie hors des villes.

Cote : THEM.RU.001 (Maison de l'Image)

Terre sans pain : Las Hurdes / réalisé par Luis Buñuel. - 32mn, Noir et Blanc. - Date du film : 1932

Résumé : Description des habitants de Las Hurdes, village retiré de l'Estramadure, la région la plus misérable et la plus arriérée d'Espagne, non loin de la frontière portugaise. Tourné en 1932, interdit par le gouvernement républicain, le film ne sera montré qu'en 1937.

Notre avis : Un document dont le ton cru, les images violentes, peuvent de prime abord choquer. Pas de 'politiquement correct', d'angélisme ou de pathos pour décrire la misère la plus noire qui règne dans cette région rurale d'Estremadure : la dénonciation prend une forme froidement objective. Ce réquisitoire, salutaire à l'époque, reste aujourd'hui un document fort sur l'Espagne de l'entre-deux-guerres. Un film qui a marqué l'histoire du documentaire.

Cote : 946.08 TER (Section Adulte)

Goémons / réalisé par Yannick Bellon. - 23mn, Noir et Blanc. - Date du film : 1947

Résumé : Dans une ferme située sur l'île de Béniquet, au large de la pointe du Finistère, vivent un couple avec une petite fille, et huit ouvriers agricoles engagés à l'année pour récolter le goémon noir, riche en iode. Yannick Bellon, alors jeune réalisatrice de 24 ans, fait trois voyages entre 1945 et 1947 pour filmer l'âpreté du travail de ces hommes et de cette femme sur cette île. Il a remporté le grand prix du documentaire à la Biennale de Venise en 1948.

Notre avis : C'est un document qui porte témoignage d'un travail agricole très particulier et aujourd'hui disparu. Certes les commentaires plutôt illustratifs font un peu "datés" mais reste le talent de la réalisatrice qui a su condenser, dans un superbe noir et blanc, toute la beauté des paysages, l'atmosphère oppressante régnant sur cette île et la vie incroyablement rude et frugale de ces ouvriers agricoles. Elle nous offre en prime d'étonnants moments de poésie... Un film à découvrir donc.

Cote : 307.72 GOE (Section Adulte)

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Les Moissons de l'utopie / réalisé par Yves Billon, Jean-Marie Barbe et Yann Lardeau. - 53mn, Couleur. - Date du film : 1995

Résumé : Le département de l'Ardèche connut à partir des années 68-70, l'arrivée d'une population d'origine urbaine en rupture avec la société capitaliste, fuyant la ville et la société de consommation. On les appela "hippies", "poilus", "bourrus", "babas". Aujourd'hui, ceux qui sont restés ne parlent plus tellement des origines de leur retour à la terre. Ils ont davantage le souci de souligner les préoccupations et les problèmes qu'ils ont en commun avec la population rurale que de marquer leur différence, de produire les signes d'un autre mode de vie.

Notre avis : Un film très intéressant, loin des clichés, donnant la parole à ces « babas » venus en Ardèche vivre autrement. Le dispositif confrontant images de l'époque et entretiens récents permet de mesurer le chemin parcouru et tout ce que ces « hippies » ont apporté à la région. Il y a l'échec de certaines expériences communautaires, certes, mais aussi la construction patiente d'une vie en accord avec ses idées, l'intégration au « système » mais pas forcément à la population, la mise en place (et réussite) de systèmes économiques alternatifs... Pas seulement témoignage historique, ce film suscite la réflexion sur la notion de liberté et les fondements de notre société.

Cote : V 307.72 MOI (Salle de travail)

Les Terriens / réalisé par Ariane Doublet. - 82mn, Couleur. - Date du film : 1999

Résumé et avis : La réalisatrice a décidé de filmer les habitants de Vattetot-sur-Mer, village rural dans le pays de Caux qu'elle connaît bien, avant et pendant l'éclipse totale du Soleil en août 1999. Ainsi se télescopent le quotidien minuscule des villageois et cet événement planétaire. Poétique, touchant et drôle.

Cote : 307.72 TER (Section Adulte)

Les Ouvriers de la terre / réalisé par Jean-Marie Barbe. - 63mn, Couleur. - Date du film : 2001

Résumé : Le portrait tout en finesse de femmes et d'hommes, enfants de la terre, ouvriers agricoles. Si, au fil des ans, leur salaire a un peu grimpé, si leurs gestes et les rythmes de travail se sont accélérés, ils partagent toujours les mêmes conditions de vie difficiles.

Notre avis : Jean-Marie Barbe rend plutôt bien compte du quotidien ingrat des ouvriers agricoles : moments de 'vaches maigres', relations complexes avec l'employeur et la société rurale dans laquelle ils vivent... En filmant sur la durée (une année où les 'saisons' se succèdent), en suivant la figure attachante d'Humberto, le réalisateur a su nous rendre tangible la rudesse de ce travail, son importance au sein des exploitations agricoles mais aussi nous faire saisir l'esprit de liberté qui peut animer ses personnage. Un film à découvrir.

Cote : V 307.72 OUV (Salle de travail)

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La vie comme elle va / réalisé par Jean-Henri Meunier - 93mn, Couleur. - Date du film : 2003

Résumé et avis : Bienvenue à Najac, village de la campagne aveyronnaise, ses lauzes, ses pissenlits, ses habitants. Une chronique villageoise qui nous fait rencontrer des personnages hauts en couleurs : un chef de gare, un fou de mécanique, une centenaire… Une ode à la vie à la campagne !

Cote : 307.72 VIE (Section Adulte)

Un an dans les vignes / réalisé par Paul Lacoste. - 6x26mn, Couleur. - Date des films : 2003

Résumé : Portraits de vignerons sur un an, dans le Languedoc, durant la fabrication du vin. Leurs choix, leurs doutes, le travail quotidien de la vigne dans ce qu'il a de plus archaïque et le portrait du monde rural d'aujourd'hui, l'écologie et le temps qui passe.

Cote : 634.8 UNA (Section Adulte)

Au cul des bêtes / réalisé par Olivier Plagnard. - 52mn, Couleur. - Date du film : 2003

Résumé : Pour traiter de la question de la transmission, le cinéaste se filme dans sa ferme, pendant un hivernage, à s'occuper des bêtes. Une façon de rendre hommage à son héritage tout en réussissant à choisir une autre voie et à la faire admettre par sa famille.

Notre avis : Ici, le regard est original : le monde rural est vu de l'intérieur. Le réalisateur nous offre en image son questionnement de fils d'exploitant et une vision prosaïque, tout sauf idyllique, de cette vie enchaînée au "cul des bêtes". Doit-il se soumettre à un destin tout tracé, reprendre l'élevage ou bien quitter la ferme pour suivre son envie de travailler dans le cinéma ? Le réalisateur est soumis à un questionnement existentiel, universel : quel rapport ai-je à ce qui a fait ce que je suis ? quelle est ma part de liberté ? peut-on briser une transmission sans trahir ? Comme dans la vie, bien sûr tout n'est pas résolu à la fin de ce journal intime...

Cote: 307.72 AUC (Section Adulte)

De père en fils / réalisé par Philippe Ayme. - 52mn, Couleur. - Date du film : 2004

Résumé : "Des trois fils, c'est celui qui travaillera les terres qui aura la ferme." Cette parole du père sert de fil conducteur à celui qui refuse les terres parce que son désir d'images est plus fort. Arrêt sur images donc, sur la famille et la transmission, le rapport Paris / province, le métier d'agriculteur, le déracinement...

Notre avis : Comme dans le film précédent, le réalisateur est aussi fils d'agriculteur. Lui a choisi : il a laissé son frère reprendre l'exploitation. Il filme les difficultés de ce dernier à s'affirmer face à la génération qui l'a précédée. Et ici encore se pose la question de la transmission de la terre et des savoir-faire. Ce film, fait avec beaucoup de sensibilité, nous place au coeur d'une relations familiale : un père et son fils, un frère dont on sent bien qu'il culpabilise un peu d'avoir laissé son cadet suivre ce destin, et auquel il rend subtilement justice... Une belle tranche de vie.

Cote : 307.72 DEP (Section Adulte)

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Agriculteur bio / réalisé par Philippe Dodet - 27mn, Couleur. - Collections (Paroles de...) (Métiers et activités en milieu rural) - Date du film : 2005

Résumé : Un programme sur la conduite de productions agricoles en mode biologique avec des témoignages et scènes d'activités de nombreux agriculteurs biologiques.

Notre avis : Vous ne savez pas très bien ce que signifie "agriculture bio" ? : ce document très bien fait vous expliquera simplement et clairement, à travers les témoignages des exploitants les méthodes de base, les pratiques et les enjeux de cette "autre agriculture".

Cote : 631.584 AGRI (Section Adulte)

Les Enracinés / réalisé par Damien Fritsch. - 51mn, Couleur - Date du film : 2005

Résumé : Ils ont tous les cinq entre 70 et 80 ans, tous d'origine paysanne, ont connu une vie de dur labeur et n'ont jamais quitté la maison qui les a vus naître. Cinq portraits, au plus près de la terre, qui nous permettent de repenser notre présent.

Notre avis : Avec ce film, Damien Fritsch a réalisé de bien beaux portraits d'anciens. Au rythme des confidences, des petits gestes quotidiens de ces 'enracinés', le temps semble comme suspendu. Tout au long de cette plongée pudique dans leur univers et leur intimité, point de misérabilisme ou de tristesse mais au contraire la force de paroles, de regards et de récits évoquants toute une vie... Le réalisateur nous offre une fois de plus un regard sensible et touchant : ne passez pas à côté !

Cote : 307.72 ENR (Section Adulte)

Paul dans sa vie / réalisé par Rémi Mauger. - 103mn, Couleur. - Date du film : 2005

Résumé : A bientôt soixante-quinze ans, Paul Bedel, vieux garçon, paysan, pêcheur et bedeau, vit dans une ferme d'un autre âge, avec ses deux soeurs cadettes, à La Hague. Cette année, il part à la retraite.

Notre avis : Bel hommage à Paul ayant consacré toute sa vie à une agriculture traditionnelle, en harmonie avec la nature. La caméra complice sait nous faire partager l'amitié unissant le réalisateur à son personnage, attachant et non dénué d'humour ! Loin de tout folklore ou nostalgie appuyée, un film charmant et justement récompensé par plusieurs prix : si vous l'avez raté à sa sortie en salle rattrapez-vous !

Cote : 307.72 PAU (Section Adulte)

Retour en Normandie / réalisé par Nicolas Philibert. - 113mn, Couleur. - Date du film : 2006

Résumé : Trente ans après le tournage du film de René Allio "Moi, Pierre Rivière...", Nicolas Philibert retrouve les paysans qui en furent les acteurs occasionnels. Ils évoquent le tournage et leur présent.

Notre avis : Un beau film lumineux sur le temps qui passe, l'importance des rencontres et le cinéma, que vous pourrez apprécier même sans connaître "Moi, Pierre Rivière...".

Cote : 791.430 2 RET (Section Arts)

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Notre pain quotidien / réalisé par Nikolaus Geyrhalter. - Couleur, 92 mn. - Date du film : 2007

Résumé : Pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au coeur des grands groupes européens agro-alimentaires.

Notre avis : Un film à l'esthétique superbe qui par une subtile utilisation du montage et du son, nous décris un univers démesuré et concentrationnaire : celui de la production agroalimentaire de masse. Ici, c'est tout l'inverse du monde paysan traditionnel décrit par Farrebique : bêtes et humains sont réduits à l'état de machine. Mais comme le rappellent les scènes récurrentes de pause-déjeuner : se nourrir n'est-il pas une obligation physiologique ? L'absence de commentaires laisse la réflexion et l'émotion se déployer librement face à des scènes toutes plus étonnantes, fascinantes ou effrayantes les unes que les autres. Une oeuvre très forte.

Cote : 338.1 NOT (Section Adulte)

Yvette, bon dieu ! / réalisé par Sylvestre Chatenay. - 90mn, Couleur. - Date du film : 2007

Résumé : Yvette, 62 ans, est une paysanne tourangelle dont la vie est très éloignée de la réalité paysanne moderne. Une femme étonnante, filmée dans son quotidien, sur deux années.

Notre avis : Quel épatant portrait que celui de cette sacrée bonne femme qui n'a pas une minute à elle ! Sorte de pendant féminin de « Paul dans sa vie », Yvette nous montre une paysannerie ancestrale bien vivante et attachante. Un film qui porte aussi un regard sur le monde animal fort intéressant, mélange de tendresse amusée et de réalisme cru (voir la scène de l'abattage du lapin... !). Bon Dieu, n'hésitez plus et régalez-vous donc avec ce film jubilatoire !

Cote : 307.72 YVE (Section Adulte)

L'Apprenti / réalisé par Samuel Collardey – 85mn, Couleur. - Date du film : 2007

Résumé : Mathieu, 15 ans, élève dans un lycée agricole, est apprenti en alternance dans la ferme de Paul, sur les plateaux du haut Doub. Il doit aussi s'intégrer à la vie de famille, prendre ses marques et trouver sa place. Au fil du temps et du travail, des liens se tissent avec Paul…

Notre avis : Coup de coeur ! Ce portrait d'adolescent est superbe à tous points de vue : l'image est d'une qualité étonnante (ce réalisateur est aussi directeur de la photo...) et l'intimité avec les personnages s'installe d'emblée (on se croirait dans une fiction tellement la caméra a su se faire oublier...). Vous pouvez croire toutes les critiques reprises au dos du DVD : « 100% habité et inspiré », « D'une sincérité et d'une force magnifique », « On pense au Pialat de l'Enfance Nue. C'est la vie qui coule dans les veines du film » !

Contient aussi le très beau court métrage : "Du soleil en hiver" du même auteur (2005 – 17mn), sorte de 'répétition générale' de « l'Apprenti », réalisé deux ans auparavant.

Cote : 307.72 APP (Section Adulte)

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Coffret Profils paysans / réalisé par Raymond Depardon. - 2 DVD

L'Approche - 90mn, Couleur - Date du film : 2001

Résumé : "Paysans, retraités, célibataires ou couples modestes, ils sont trop souvent oubliés. Ce film est consacré à l'approche, notre approche, de ces fermes et de ces habitants. Nous allons revenir sur plusieurs années, pour suivre l'évolution de ces exploitations de moyenne montagne. Ils continuent pour la plupart à travailler et à vivre dans leur propre ferme, souvent jusqu'à la fin de leur vie. De jeunes agriculteurs diplômés recherchent des fermes à exploiter, ils sont peu nombreux, ils veulent vivre dans ces montagnes." (Raymond Depardon).

Le Quotidien – 81mn, Couleur - Date du film : 2005

Résumé : En Lozère, Ardèche et Haute-Loire, nous retrouvons plusieurs des familles filmées quelques années auparavant dans "L'approche". La campagne évolue rapidement. De jeunes agriculteurs s'installent dans ces régions de moyenne montagne pour tenter leur chance. Dans le même temps, de nombreuses exploitations se transforment en résidences secondaires. Les problèmes de transmission du patrimoine agissent sur la vie de tous les jours. En se confrontant au temps qui passe, Raymond Depardon rend hommage à ces hommes et ces femmes qui risquent de basculer dans l'oubli.

Cote : 307.72 PRO(1) (Section Adulte)

La Vie moderne / réalisé par Raymond Depardon. - 110mn, Couleur. - Date du film : 2008

Résumé : Raymond Depardon a suivi, pendant dix ans, des paysans de moyenne montagne et signe ici un splendide portrait, sensible, nuancé mais aussi mélancolique, pour clore ce dernier volet de sa "trilogie paysanne". Un film qui parle à chacun de nous et que l'on ne peut s'empêcher d'écouter, avec respect.

Cote : 307.72 PRO(2) (Section Adulte)

A lire en complément :

La Terre des paysans / textes et photographies de Raymond Depardon. - Paris : Seuil, 2008. - 152 p.

Résumé : L'album commence par des images de la ferme du Garet (où Raymon Depardon est né) de ses parents et de sa famille. Suivent des photographies réalisées depuis une trentaine d'années tandis qu'il tournait les trois films qu'il a consacrés aux paysans de moyenne montagne, qui montrent, d'année en année, les mêmes personnages.

Cote : 779 DEP (Section Arts)

Notre avis : Une trilogie de référence !

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Coffret Romances de terre et d'eau - Le Rêve de Sao Paulo / réalisé par Jean-Pierre Duret et Andréa Santana. - 180mn, Noir et blanc et Couleur

Deux très beaux films sur les paysans du Nordeste : leurs luttes et leurs espoirs.

Romances de terre et d'eau / réalisé par Jean-Pierre Duret et Andréa Santana. - Couleur, 78mn. - Date du film : 2001

Résumé et avis : Ce film unique sur des journaliers de la terre du Nordeste du Brésil, regarde une poignée d'entre eux en voisin. Il écoute leurs histoire drôles, leurs récits intimes, leurs plaintes... Plus encore, il les aime. (John Berger).

Cote : 981 ROM (Section Adulte)

Et à voir aux 11èmes Rencontres des cinémas d'Europe...(15 - 22 novembre 2009)

Le Temps des grâces / réalisé par Dominique Marchais

Capricci films – 2009 – 35mm - 2h03

Résumé : Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd'hui, à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, fonctionnaires, écrivains... Un monde qui parvient à résister aux bouleversements qui le frappent - économiques, scientifiques, sociaux... - et qui, bon gré mal gré, continue d'entretenir les liens entre générations. Un monde au centre d'interrogations majeures sur l'avenir.

Source : Capricci Films

Page 14: Année du film documentaire à la Médiathèque - Le Monde rural vu par les documentalistes

Quelques autres images et mots sur le monde rural...

• Des films de fiction

Le Bonheur / réalisé par Alexandre Medvedkine ; Modeste Moussorgsky, compositeur. - Film muet en Noir et blanc, 85mn – Date du film : 1934

Résumé et avis : Un paysan naïf part à la recherche du bonheur... Un chef-d'oeuvre du cinéma soviétique, à la fois parabole politique et oeuvre poétique, film social et comédie ironique.

Cote : 791.430 92 MED (Section Art)

Riz amer = Riso amaro / réalisation et scénario de Guiseppe De Santis ; avec Silvana Mangano, Vittorio Gassman et Raf Vallone - 108mn, Noir et blanc – Date du film : 1949

Résumé : Un voleur et sa complice s'introduisent dans un campement d'ouvrières saisonnières.

Notre avis : Sur le thème de la terre, ce film est très intéressant. Il dénonce les conditions de travail des femmes, les « mondines » qui venaient travailler dans la plaine du Pô, pour la culture du riz. Un grand film néo-réaliste sur les ouvrières agricoles.

Cote : DVD MAN (Section Art)

Mother India / réalisé par Mehboob Khan ; avec Nargis, Sunil Dutt, Raaj Kumar et Rajendra Kumar ; scénario de Wajahat Mirza, S. Ali Raza et Mehboob Khan - 172mn, Couleur - Date du film : 1957

Résumé : L'Inde paysanne, dans les années 60. La vie au quotidien d'un jeune couple. Le mari, comme un enfant, brûle d'une passion non dissimulée pour elle. La femme, plus réservée, respectant les traditions indiennes, encore sous le joug de sa mère, n'ose trop s'approcher. Ensemble, ils vivent, travaillent, ont des enfants qu'il faut nourrir et élever. La nourriture vient à manquer, mais face aux difficultés, Rhada tente de garder le sourire, ne supportant pas de punir ses enfants espiègles. Elle devient peu à peu le symbole d'une Inde qui se libère, alliant à la fois tradition et modernité.

Notre avis : Un film à grand spectacle, en technicolor, avec un mélange de décors naturels et de toiles peintes. Il magnifie le travail de la terre à travers le portrait d'une femme héroïque, véritable « mère courage ». La première partie du film décrit avec lyrisme les travaux des champs et les rites festifs qui rythment les saisons. La deuxième partie dénonce l'injustice, l'illettrisme et ses effets destructeurs sur la famille et le monde paysan. Même si ce mélodrame aux effets appuyés est un peu daté (c'est un peu la version indienne de « Autant en emporte le vent »), il reste un hommage au monde paysan, véritable socle de la société indienne.

Cote : DVD MOT (Section Art)

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Les Gens de la rizière / réalisation et scénario de Rithy Panh ; avec Peng phan, Mom soth et Chhim naline ; adapté de Shahnon Ahmad. - 125mn, Couleur - Date du film : 1994

Résumé : C'est l'histoire d'un couple et de leurs sept filles qui vivent de la culture du riz sur une petite parcelle de rizière. L'équilibre est fragile, et lorsque l'accident survient, le cycle de la vie se transforme en cycle de la mort.

Notre avis : Entre fiction et documentaire, Rithy Panh rend hommage à la société paysanne cambodgienne et réhabilite les liens entre les êtres et la terre. Magnifiquement filmé, ce cycle complet de la culture du riz est non seulement un hommage à la femme cambodgienne mais aussi une parabole sur la peur et la fin des solidarités qui mènent le monde à la folie...

Cote : DVD GEN (Section Art)

Y'aura t'il de la neige à Noël ? / réalisation et scénario de Sandrine Veysset ; avec Dominique Reymond, Daniel Duval et Jessica Martinez. - 90mn, Couleur. - Date du film : 1996

Résumé : Dans une ferme, la vie d'une femme et de ses sept enfants. Un premier film magnifique et émouvant sur l'amour d'une mère, le dur travail de la terre et la magie de l'enfance.

Notre avis : C'est avec un sens proche de la réalité documentaire et un vrai soucis d'authenticité que la réalisatrice filme le travail dans cette ferme du Sud de la France, proche de Cavaillon. Elle nous offre un portrait magnifique d'une femme, mère de sept enfants, travaillant durement sur cette exploitation. Mais, on la sent aussi heureuse, si ce n'était la pression de plus en plus dure et despotique du père de ses enfants, marié par ailleurs et qui la considère comme une simple ouvrière agricole corvéable à merci. Un dosage très fin de réalisme, de poésie et d'émotion.

Cote : DVD YAU (Section Art)

• Des livres...

Vaches / écrit par Thierry Des Ouches. - Rodez : Ed. du Rouergue, 2004. - 112 p.

Résumé : Photographies de l'exposition "Vaches" place Vendôme, Paris, 2004. Au fil de ses balades, Thierry des Ouches a photographié les vaches et leur environnement : la terre, le lait, les bistrots campagnards et le vin de pays, les petits matins brumeux et l'immobilité chargée de poésie... Pour restituer ce qui, pour lui, constitue autant d'éléments ressourçant l'humanité, la renvoyant à une partie d'elle-même.

Notre avis : Voici un superbe album de photographies qui changera peut-être votre vision des vaches. Qu'elles sont belles et quelles personnalités ! Douce, coquette ou fière ; fine ou ronde comme un tonneau (c’est le cas de Solange qui fait la couverture de l’ouvrage), il y en a pour tous les goûts. Ces magnifiques photos sont, de surcroît, accompagnées de textes courts très poétiques. Un beau livre à déguster sans modération donc !

Cote : 779.3 DES (Section Arts)

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Paysans : mémoires vives : récits d'un monde disparu, 1900-2000 / écrit par Bernard Stéphan. - Paris : Autrement, 2006. - 235 p. - Collection Mémoires/Histoire n° 123.

Résumé : L'auteur s'emploie à ressusciter gestes, rites, savoirs, usages, liens à la terre et paysage de la communauté paysanne du Périgord à travers des témoignages de membres de la dernière génération de paysans, celle qui a disparu entre 1960 et 1975.

Cote : 307.72 STE (Section Adulte)

Nous paysans / écrit par José Bové et Gilles Luneau. - Paris : Hazan, 2000. - 192 p.

Résumé : Retrace, par la photographie et le commentaire, les grandes phases de l'évolution du monde paysan durant le siècle, du point de vue de l'homme, des enjeux de notre société et de la nature, face aux grands bouleversements technologiques et mondialistes.

Cote : 307.72 BOV (Section Adulte)

Comment traire une poule ? : manuel à l'usage des nouveaux campagnards / écrit par Hubert Deveaux. - Paris : Chiflet et Cie, 2006. - 126 p.

Résumé : Les auteurs proposent un manuel pour le néorural qui décide de quitter la ville pour s'installer à la campagne en profitant des possibilités du télétravail.

Notre avis : A la fois drôle et plein de bons conseils, voici un petit livre qui ravira les "nouveaux campagnards" (néo-ruraux, résidents secondaires, rurbains...) qui ont de l'humour ainsi que leurs amis. Une amusante vision de l'installation à la campagne.

Cote : 307.72 DEV (Section Adulte)

L'Herbe de soleil / écrit par André Griffon. - Griffon, 1978. - 200 p.

Résumé : Toute la vie quotidienne des paysans ardéchois nous est révélée dans ce livre. A travers ces nouvelles, les souvenirs, le temps des veillées se tissent pour nous faire apprécier une sérénité ponctuée par le rythme des saisons et le contact avec la nature.

Notre avis : "L'herbe de soleil", c'est aussi la meilleure herbe qui pousse sous les châtaigniers afin de nourrir les moutons. Les mots de patois, le ton nostalgique, attendrissant ou mystérieux reflètent l'attrait de cette terre ardéchoise. La poésie de ces très beaux textes est un hommage à l'Ardèche et aux ardéchois.

Cote : VR GRIF H (Salle de travail)

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• Et pour les plus jeunes...

Chevalier B. / écrit par Martine Pouchain. - Paris : Ed. Sarbacane, 2007. - 202 p.

Résumé : Dans la campagne auxerroise, Barnabé Bouton rêve de l’inaccessible belle du village, Rosa. Pour plaire à l’élue de son cœur, il se transforme en chevalier des temps modernes. La nuit, chevauchant sa mobylette, il libère des volailles d’une usine, décime un champ de maïs transgénique, sauve des veaux de l’abattoir. Mais la police le repère, et l’arrête... A sa sortie de prison, la première question qu'il se pose : où est donc partie Rosa ?

Notre avis : Tous les ingrédients d'un conte de fée (chevalier, quête, bien-aimée) sont savamment transposés à notre époque. Du coup, cette histoire montre du doigt certains problèmes de notre société causés par la modernité et montre bien le clivage qui existe entre la ville et la campagne. Une lecture agréable agrémentée d'une pointe d'humour, bien vu !

Cote : RAD POUC C (Section Adulte) - A partir de 12 ans.

Sarah la pas belle / écrit par Patricia Mac Lachlan ; illustré par Quentin Blake. - Paris : Gallimard-Jeunesse, 1987. - 87 p.

Résumé : Dans sa ferme, depuis la disparition de sa femme, Jacob s'occupe seul de ses enfants et de son exploitation. Un jour, il décide d'envoyer une petite annonce afin de trouver quelqu'un qui puisse les aider et leur tenir compagnie. C'est ainsi qu'arrive Sarah, déracinée de sa région et plongée dans un mode de vie qu'elle ne connait pas. Va-t-elle réussir à s'acclimater ?

Notre avis : Très beau roman, parmi les classiques de la littérature jeunesse. Avec délicatesse, l'auteur nous conte la naissance progressive d'un amour mêlé à un sentiment de nostalgie pour l'endroit que l'on a quitté. Au travers de cette histoire, on découvre en quoi consistait, il y a de cela bien longtemps, la vie au quotidien dans une ferme américaine. Si cette première rencontre avec Sarah vous a plu, alors suivez le reste de son histoire ; quatre autres tomes suivent celui-ci !

Cote : JR MAC (Section Jeunesse) - A partir de 8 ans