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Annexes
du
Traité d’ostéologie
humaine
3
Annexe 4
Caractères et variables
Caractère inné ou acquis
On parle de caractère inné lorsqu’il est hérité génétiquement.
Au contraire, un caractère acquis doit son apparition à un facteur de l’environnement.
Caractère qualitatif ou quantitatif
Lorsqu’un caractère est dit qualitatif ou mendélien, les diverses variantes de ce caractère dans une population se distinguent nettement les unes des autres (variation discontinue) et sont en nombre réduit. Un caractère qualitatif est gouverné par un seul gène et s’exprime indépendamment du milieu.
Un caractère est dit quantitatif lorsque les diverses variantes de ce caractère dans une population sont difficilement classifiables (variation continue) et sont en très grand nombre (au point que chaque variante ne décrit qu’un faible nombre d’individus). Un caractère quantitatif dépend généralement de plusieurs gènes et est très affecté par le mi-lieu. Dans le cas de ces caractères, il existe des gènes majeurs qui contrôlent l’expression de ces caractères et des gènes mineurs qui sont supposés très nombreux pour chaque caractère quantitatif et qui auraient chacun un effet faible mais identique et additif. Les gènes mineurs sont regroupés sous le terme « polygènes ». Une région du chromosome où sont localisés un ou plusieurs gènes intervenant dans l’expression d’un caractère quantitatif est appelée locus de caractères quantitatifs (QTL).
Variables qualitatives
Les variables qualitatives ou nominales sont dites à deux classes si elles ne peuvent prendre que deux valeurs dis-tinctes : oui – la variable est présente / non – la variable est absente.
Elles peuvent prendre plusieurs valeurs si l’on divise par exemple en classes (classes d’âge ou classes de valeurs bien définies).
Variables quantitatives
Les variables sont dites quantitatives lorsqu’elles prennent des valeurs réelles.
Elles peuvent être continues ou discontinues (discrètes).
– Les variables continues sont exprimées en valeurs réelles (par exemple en prenant les décimales) ; la taille d’une population peut passer par tous les intervalles chiffrés entre 1,30 m et 2,10 m ;
– Les variables discontinues vont être exprimées en valeurs arrondies, en nombres : nombre d’accidents iatro-gènes durant l’année 2015.
ANNEXE 4 Caractères et variables4
Si l’on prend divers individus et que l’on effectue un sondage, l’âge est une variable quantitative dès lors qu’il est possible de représenter ce paramètre par un nombre. Il en sera de même si l’on veut établir la statistique des revenus professionnels, du nombre d’enfants, du poids de la personne, etc.
La variable qualitative dans le cas contraire : fumeur ou non fumeur, type de profession, etc.
Remarque :
En statistique, les termes « caractère » et « variable » sont employés indifféremment. Nous aurons ainsi : les carac-tères statistiques qualitatif, quantitatif continu et quantitatif discret. Cependant, le terme « variable » représenté par une lettre, peut indiquer une relation de fonction. Par exemple dans la fonction y = x – 4, y représente la « variable » dépendante. Il s’agit d’une vision plus mathématique du terme « variable ». Certains auteurs, utilisent le terme « va-riable statistique » qui serait alors synonyme de « caractère statistique quantitatif ».
Lectures suggérées
(Dagnelie, 2006 ; Dagnelie, 2007 ; Danesh et Whitty, 2011 ; Huguier et Flahault, 2003 ; Motulsky, 2002)
Dagnelie P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une et à deux dimensions. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
Dagnelie P (2007) Statistique théorique et appliquée. Statistique descriptive et bases de l’inférence statistique. Lou-vain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
Danesh J, et Whitty CJM (2011) Statistiques, épidémiologie, essais cliniques et méta-analyses. In JD Firth (ed.) : Bases scientifiques pour l’étudiant en médecine. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur, pp. 479-524.
Huguier M, et Flahault A (2003) Biostatistiques au quotidien. Paris : Elsevier.
Motulsky HJ (2013) Biostatistique, une approche intuitive. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
Annexe 5
Classification des articulations et exemples
6 ANNEXE 5 Classification des articulations et exemples
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9ANNEXE 5 Classification des articulations et exemples
Lectures suggérées
Moore KL, Dalley AF, Milaire J, Dhem A, et Beauthier J-P (2011) Anatomie médicale, aspects fondamentaux et ap-plications cliniques. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
Van Sint Jan S, Feipel V, Louryan S, et Rooze M (2013) Anatomie et Données Médicales (MEDI-H-301). Bruxelles : Presses Universitaires de Bruxelles.
11
Il est particulièrement difficile de clarifier cet organigramme, d’autant que celui-ci est sujet à l’introduction de com-pléments, de nouveautés, de fréquentes modifications et surtout de discussions1. Il s’agit dès lors d’un tableau que l’on pourrait qualifier de « mouvant ». Nous noterons en outre, que les appellations anglo-saxonnes peuvent parfois différer des appellations latines et françaises.
Nous avons utilisé diverses références et avons surtout bénéficié une fois de plus, de l’aide précieuse du Pr. Martine Vercauteren.
Il n’entre pas dans nos intentions de proposer toute la classification de l’ordre des primates, mais de nous limiter aux grands singes2 par opposition aux petits singes3. Les grands singes se caractérisent par l’absence de queue et com-prennent actuellement cinq grands groupes :
– les gibbons et les siamangs (forêts d’Asie du Sud-est) ;
– l’orang-outan (Indonésie) comprenant deux sous-espèces ;
– le gorille (uniquement africain) comprenant trois sous-espèces ;
– le chimpanzé (également africain) comprenant quatre sous-espèces ainsi qu’une division comprenant le bonobo ;
– l’homme.
Pour les catégories d’ordre supérieur au genre, on utilise des suffixes placés à la suite du nom des taxons. Ces suffixes répondent au Code international de nomenclature zoologique.
Rang hiérarchique Suffixe latinisé
Superfamille -oidea
Famille -idae
Sous-famille -inae
Tribu -ini
Sous-tribu -ina
1 Ainsi par exemple, Pascal Picq ne reconnaît pas de tribu. Pour lui, la superfamille des « Hominoïdés » comprend les familles des Hylobatidés, des Pongidés et des Hominidés. Cette dernière comprend trois sous-familles : les Gorillinés, les Paninés et les Homininés. Dans cette classification, les go-rilles et les chimpanzés ne sont donc pas intégrés dans la sous-famille des Homininés Picq PG (2013) Au commencement était l’homme. Paris: O. Jacob.2 Angl. apes.3 Angl. monkeys.
Annexe 6
Hominidés et autres ancêtres – essai de clarification
12 ANNEXE 6 Hominidés et autres ancêtres – essai de clarification
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13ANNEXE 6 Hominidés et autres ancêtres – essai de clarification
Lectures suggérées
Berthet J, et Amar-Costesec A (2006) Dictionnaire de biologie. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
Coppens Y, et Picq P (2002) Aux origines de l’humanité. Paris : Fayard.
Hammer M (2013) Le métissage des espèces humaines. Pour la Science 430.
Manzi G, et Di Vincenzo F (2012) Le denier ancêtre de l’homme moderne. Pour la Science 411.
Picq PG (2013) Au commencement était l’homme. Paris : O. Jacob.
Susanne C, Rebato E, et Chiarelli AB (2003) Anthropologie biologique : évolution et biologie humaine. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
Susanne C, Polet C, et Rabino-Massa E (2005) Dictionnaire d’anthropobiologie. Louvain-la-Neuve : De Boeck Su-périeur
Wong K (2013) Le premier de notre genre ? Pour la Science 423.
Wong K (2014) La saga humaine réécrite. Pour la Science 445.
15
Annexe 7
Les modes d’ossificationIl existe deux modes différents d’ossification :
– l’ossification endochondrale (ou enchondrale) : il s’agit d’une ossification se réalisant à partir d’une ébauche cartilagineuse. Elle intéresse tout le squelette appendiculaire, à l’exception de la clavicule.
L’ossification membraneuse : c’est une ossification directe du mésenchyme situé dans le derme (ossification der-mique ou ossification des os dermiques).
Elle intéresse la clavicule et divers os du crâne qui sont repris ci-après.
Ossification du crâne
La structure de la tête osseuse humaine s’avère particulièrement complexe, trouvant son origine à partir de groupes d’os dérivés de précurseurs ayant subi une évolution progressive que l’on retrouve chez les poissons osseux et les vertébrés primitifs (Larsen et al., 1996 ; Tuchmann-Duplessis et al., 1970).
C’est ainsi que la tête se forme à partir :
1. du chondrocrâne, précurseur d’une grande partie de la base du crâne : il est associé à l’encéphale et se constitue à partir de trois paires d’ébauches cartilagineuses [les cartilages préchordaux (ou plaque trabéculaire), hypo-physaires et parachordaux (ou plaque basale)]. Il contribue également à la constitution des capsules sensorielles (optiques, olfactives et otiques).
– Ce chondrocrâne va donner naissance à la plus grande partie des os de la base du crâne (os occipital).
– Les capsules olfactives vont contribuer à la formation de l’os ethmoïde, de l’os sphénoïde, et du cartilage de la cloison nasale.
– Les capsules optiques vont contribuer à former le corps de l’os sphénoïde, ses grandes et petites ailes1.
– Les capsules otiques vont être à l’origine du labyrinthe osseux, la partie pétreuse de l’os temporal étant pour sa part d’origine dermique ou périostée.
Les éléments du chondrocrâne se présentent d’abord à l’état cartilagineux avant de s’ossifier par ossification enchondrale.
2. des os de membrane (ou os dermiques) qui vont constituer l’armature externe du chondrocrâne et dès lors vont donner naissance :
– aux os plats de la voûte crânienne (os frontal, os pariétal, parties squameuse et tympanique de l’os temporal, partie supérieure de l’écaille de l’os occipital,
– à la partie pétreuse2 de l’os temporal,
– à de nombreux os du massif facial (os maxillaire, nasal, palatin, zygomatique, lacrymal3, cornet inférieur, vomer et la plus grande partie de la mandibule).
1 Si la majorité du sphénoïde s’ossifie selon le mode enchondral, il faut noter que « la partie la plus latérale de la grande aile, qui fera partie de la voûte, s’ossifie selon le mode intramembraneux ou dermique. Il en est de même pour l’aile interne du processus ptérygoïde… Seule son extrémité (le crochet ou hamulus) a une origine cartilagineuse… » Louryan S (2006) Le sphénoïde : réflexion sur son importance dans le processus de l'évolution. Anthropologica et Praehistorica (117): 181-188.2 Anc. rocher.3 Anc. unguis.
16 ANNEXE 7 Les modes d’ossification
Les os de membrane se constituent par ossification directe du mésenchyme dans le derme présomptif, sans passer par le stade cartilagineux.
3. du squelette viscéral ou viscérocrâne supportant chez les poissons les arcs branchiaux et les mâchoires. Les cinq arcs pharyngiens de l’homme apparaissent dans l’ordre crânio-caudal et sont constitués d’un axe de mé-soderme recouvert d’ectoderme en dehors et d’endoderme en dedans4.
– Dès qu’il est constitué, le premier arc pharyngien se remanie pour donner un bourgeon maxillaire (crânial) et un bourgeon mandibulaire (caudal).
Ces bourgeons contiennent un axe central cartilagineux (respectivement le cartilage palato-ptérygo-carré5 pour le bourgeon maxillaire et le cartilage de Meckel pour le bourgeon mandibulaire) donnant naissance à l’enclume et au marteau.
Les mâchoires sont constituées presque entièrement d’os de membrane entourant certains cartilages et ne reçoivent ainsi qu’une faible contribution du viscérocrâne.
– Le cartilage du second arc pharyngien (cartilage de Reichert) subit une ossification enchondrale et donne naissance à l’étrier, au processus styloïde de l’os temporal, à la petite corne et au bord crânial du corps de l’os hyoïde.
– Le troisième arc pharyngien, par ce même type d’ossification enchondrale, produira la grande corne et le bord caudal du corps de l’os hyoïde.
– Les quatrième et sixième arcs pharyngiens seront à l’origine des cartilages du larynx.
§
En résumé, les os de la voûte (complétant le chondrocrâne ou neurocrâne) n’achèvent pas leur croissance pendant la vie fœtale. Les sutures fibreuses (syndesmoses ou synfibroses) qui les unissent à la naissance, permettent la défor-mation de la voûte au moment du passage dans la filière obstétricale et permettent à la croissance de se poursuivre. Les fontanelles occupent à la naissance, les régions situées aux angles de ces os de la voûte, c’est-à-dire à l’endroit de leurs futurs points de rencontre.
4 En fait et de manière plus générale, le mésectoderme donne naissance à tous les dérivés squelettiques.5 S’il est bien réel chez les vertébrés inférieurs, ce cartilage est rudimentaire chez les mammifères.
17
Annexe 8
Pièces osseuses de type longLes diverses longueurs utilisées en anthropologie
Aspects comparatifs
Face aux différentes appellations, nous tentons de résumer les différentes longueurs, en prenant comme exemple le fémur.
Longueur maximum : distance entre le point le plus élevé et le point le plus bas de la pièce osseuse.
Cette longueur est utilisée pour les tables de Trotter & Gleser.
Longueur maximum en position anatomique ou longueur oblique ou longueur physiologique ou longueur en position (Olivier) : pour le fémur, cette longueur est mesurée avec les deux condyles appliqués contre la paroi verticale et le bloc mobile au contact de la tête du fémur. Pour certains auteurs, cette mesure est utilisée pour déterminer le milieu de la pièce osseuse.
Longueur biomécanique : cette longueur correspond à la moyenne entre deux distances : distances entre le condyle latéral et le point le plus inférieur du col du fémur et la même distance en partant du condyle médial. Selon White, cette longueur est employée pour déterminer le milieu de la diaphyse.
Longueur trochantérique maximum : technique identique à celle utilisée pour la longueur maximum mais la mesure est prise au niveau du point le plus élevé du grand trochanter.
Longueur trochantérique maximum en position anatomique : même mesure que la longueur maximum en position anatomique mais la longueur est mesurée au point le plus élevé du grand trochanter.
Cette longueur présente un intérêt majeur en ce sens qu’elle évite les biais provoqués soit par les coxa valga ou vara et les problèmes induits par une fracture ou une intervention chirurgicale au niveau du col du fémur.
Longueur de la diaphyse : pour le fémur, c’est la distance mesure entre le bord tranchant inférieur sur la face latérale du grand trochanter et le point le plus élevé de la trochlée du fémur.
Les traducteurs
19
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1615
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2324
2526
2728
4847
4645
4443
4241
3132
3334
3536
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MANDIBULAIRE
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Annexe 9
Schémas de la dentition
20 ANNEXE 9 Schémas de la dentition
MAXILLA: f. vestibularis
MANDIBULA: f. vestibularis
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MAXILLA:f. occlusalis
MANDIBULA:f. occlusalis
Schéma dentaire adulte. Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique.(NB : la face vestibulaire est actuellement la dénomination souhaitée par Interpol).Beauthier JP, Traité de médecine légale, page 967 (2011) De Boeck Supérieur.
21ANNEXE 9 Schémas de la dentition
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MANDIBULAIRE
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22 ANNEXE 9 Schémas de la dentition
MAXILLA
MANDIBULA
VestibularisOcclusalisLingualis
LingualisOcclusalisVestibularis
D G
Schéma dentaire de l’enfant. Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique