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CONCOURS AGREGATION EXTERNE ESPAGNOL 2021-2022 Question d’histoire et civilisation : Amérique latine contemporaine Moderniser la nation : « race » et citoyenneté dans les Andes. (Bolivie-Équateur-Pérou, 1880-1925) ANTHOLOGIE de textes et documents Françoise MARTINEZ Lissell QUIROZ Emmanuelle SINARDET

ANTHOLOGIE de textes et documents - Hispanistes

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CONCOURSAGREGATIONEXTERNEESPAGNOL

2021-2022

Questiond’histoireetcivilisation:Amériquelatinecontemporaine

Moderniserlanation:«race»etcitoyennetédanslesAndes.(Bolivie-Équateur-Pérou,1880-1925)

ANTHOLOGIEdetextesetdocuments

FrançoiseMARTINEZLissellQUIROZEmmanuelleSINARDET

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Introduction

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Présentationdusujet,desesenjeuxetdel’anthologie

Moderniserlanation:«race»etcitoyennetédanslesAndes.(Bolivie-Équateur-Pérou,1880-1925)

L’histoire de l’Amérique latine de la fin du XIXe siècle est marquée par l’arrivée aupouvoirdenouveauxpartispolitiquesdits «libéraux», suite àdesguerres civilesqui,danslesannées1890,lesopposentàdespartisdits«conservateurs»,etdontilssortentgénéralement vainqueurs. Leur objectif commun:moderniser la nation. En Amériquelatine,engénéral,etdanslesAndesenparticulier,cesprocessusdemodernisationsontpensés par des élites politiques qui prennent pour modèles les nations dites«développées».LesÉtats-nationsdoiventêtreconsolidés,l’industrialisationengagéeetles esprits préparés, pourpouvoir intégrer le concert desnations considérées commecivilisées. Ces processus de modernisation passent par des réformes économiques,socialesetpolitiques,maisilsdoiventcommencerparéliminerlesobstaclesauprogrès.Or,enBolivie,enÉquateuretauPérou, lacomposante indigènede lapopulation,bienplusimportantequedanslesnationsvoisines,estconsidéréecommeunfacteurnéfasteauprogrès.Penseursethommespolitiquessesaisissentalorsdelaquestionracialepourdéfinirleurprojetdesociété.

Laquestion inviteà s’interrogersur laplacequeprennent,dans la constructionet leschoix politiques de ces trois États-nations (Bolivie-Équateur-Pérou) en quête demodernisation, les courants idéologiques en vogue (positivisme, darwinisme social,évolutionnisme, hygiénisme, eugénisme) et leur récupération par les nouvelles élitespolitiquesaupouvoir.Carsilamodernitéestl’objectifàatteindre,leretardesttoutàlafoisundiagnosticposéetunstigmatedontilfautsedéfaire.DanscepassageduXIXeauXXesiècle,lasupposéeinaptitudeethniqueàlacivilisationdecertainsgroupeshumainsestpointéedudoigtcommel’undesprincipauxfacteursderetard,unvéritableobstaclesurlavoieduprogrèsetdelamodernisationnationale.Laréflexionsurlaraceetsurlacitoyennetéguidelesdécisionspolitiques.

Laquestionposeainsi leproblèmedesélansdemodernisationéconomiqueet socialedespaysconsidérés,maisaussidelaplacedespopulationsdansceprocessus,lafaçondontellessontperçuesetagies,etlafaçonaussidontellesagissent.Quellecitoyennetéest pensée, en particulier, pour des «Indiens» restés jusque-là enmarge de tous lesprocessus de décision et de toute participation aux projets de société? Comment laquestion dumétissage est-elle repensée, dans un but intégrationniste ou pas? Quelleplace peuvent occuper les traditionnels exclus des constructions nationales(autochtones, femmes, populations afro-descendantes) dans ces nouveaux élansmodernisateurs?

Lapériodeanalyséeicipartdulendemainde laguerreduPacifique,pourcomprendrecomment se reconstruisent, à l’issue d’un conflit qui semble consacrer la supérioritéchilienne, laBolivieet lePérou,etdansquelesprit ilsprétendentengagerleurélandemodernisation.ElleenglobelesdeuxguerrescivilesquionteulieuenÉquateur(1895)etenBolivie(1898)etlesdeuxdécenniesdepouvoirpolitiquelibéralquiontsuivi.Elle

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Introduction

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vajusqu’àl’année1925,quimarquelafindel’hégémoniedupartiLibéraléquatorienaupouvoir,etsigne,auPéroupuisenBolivie,lesdernièrescommémorationscontinentalesdupremiercentenairedel’indépendance.

Lesaxesderéflexionseront,pourlapériodeetlestroisÉtats-nationsconsidérés:

-unehistoirepolitiqueetidéologique:pourcomprendreceslibéralismespolitiquesaupouvoir,traversésparlefédéralisme,lescourantanticléricaux,l’influenceplusoumoinsfortedescourantspositivistes,darwinistes,évolutionnistesethygiénistes.

- une histoire intellectuelle et des mentalités: celle des appartenances et descatégorisationsraciales,desreprésentationsetclassementdesgroupesethniques,delaprésencedecourantsracialisteseteugénistes,derevendicationsetderésistancesaussi.

- une histoire socio-économique: pour comprendre la modernisation desinfrastructures,de l’intégrationaumarché international, les formationset les rôlesdenouvellesoligarchies,lamiseenplacedenouveauxdispositifsbiopolitiques.

- une histoire socio-religieuse et socio-éducative : comment se sont articulées lesdynamiques de sécularisation et modernisation des sociétés? Quelles ont été lespolitiques éducatives menées, avec quels liens entre race et citoyenneté? Quellesmodalitésontadoptélespolitiqueshygiénistesetdesantépublique?

Bibliographieindicative:Pourfaciliter l’accèsauxdocuments,nousavons indiqué:«En ligne»avec le lien,quandnous avons trouvé les ouvrages sur des sites gratuits et officiels (bibliothèques,ministères…);«En ligneparBU»quand ilssontaccessiblessurdesplateformesen lignepayantesquisontgénéralementaccessiblesenpassantparlesBibliothèquesuniversitairesdes universités mais variables selon les abonnements de ces dernières; et «En ligne»quandilesttrouvablesurdessitesdelaboratoires,pagesd’auteurs,etc.quenousavonspuconsulteraumomentdefairelabibliographiemaissanspouvoirengarantirlapérennité.

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Introduction

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Introduction

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QuirozLissell,«Construirel’État,civiliserl’Indiendansl’Orientepéruvien(1845-1932)»,LesLanguesNéo-Latines,n°379,déc.2016,p.37-50.

Quiroz Lissell, Ortemberg Pablo (dir.), «Construire l’État, moderniser le pays : Pérou(1821-1930)», Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n° 106,Toulouse,PressesuniversitairesduMidi,2016.Enligne.

RiveraCusicanquiSilvia,Oprimidosperonovencidos.Luchasdelcampesinadoaymarayqhechwa1900-1980,LaPaz,LaMiradaSalvaje,2010[1984],enparticulierp.81-108.Enligne:http://www.ceapedi.com.ar/imagenes/biblioteca/libreria/294.pdfRosanvallonPierre,Lelibéralismeéconomique:histoiredel’idéedemarché,Paris,Seuil,1989.

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Introduction

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Stefanoni Pablo,Los inconformistasdelCentenario. Intelectuales, socialismoynaciónenunaBoliviaencrisis(1925-1939),cap.1:“Elcentenariocomorealidadycomoillusion”,LaPaz,Plural,2015.

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******Cette anthologie de documents de la période étudiée vise à faire connaîtrequelquessourcesetouvragesd’intellectuelsayantmarquélesélitespolitiquesdudébut du XXe siècle. Ces documents purent transformer leurs représentations,influencer leurs actions politiques ou simplement refléter des schèmesinterprétatifsetlesdébatsàl’œuvredanslestroispaysandins.Pourchaquepays,nousavonschoisi8documents,àraisond’unoudeuxextraitsparouvrageretenu.Bonnelecture!

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Sommaire

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SOMMAIREBOLIVIE-Doc1:CensoGeneraldelapoblacióndelaRepúblicadeBolivia,1900.-Doc2:AlcidesArguedas,Puebloenfermo,1909(Extrait1).-Doc3:AlcidesArguedas,Puebloenfermo,1909(Extrait2).-Doc4:FranzTamayo,CreacióndelaPedagogíanacional,1910(Extrait1).-Doc5:FranzTamayo,CreacióndelaPedagogíanacional,1910(Extrait2).-Doc6:FelipeSegundoGuzmán,ElproblemapedagógicoenBolivia,1910(Extrait1).-Doc7:FelipeSegundoGuzmán,ElproblemapedagógicoenBolivia,1910(Extrait2).-Doc8:BoliviaenelprimerCentenariodesuindependencia,1925.ÉQUATEUR-Doc9:AbelardoMoncayo,Elconcertajedeindios,1895(Extrait1).-Doc10:AbelardoMoncayo,Elconcertajedeindios,1895(Extrait2).-Doc 11: Daniel E. Proaño, Discursos de Daniel E. Proaño en la inauguración de lasEscuelas Normales de Maestros de enseñanza primaria y la nocturna de adultos, 1901(Extrait1).-Doc 12: Daniel E. Proaño, Discursos de Daniel E. Proaño en la inauguración de lasEscuelas Normales de Maestros de enseñanza primaria y la nocturna de adultos, 1901(Extrait1).-Doc 13: N. Martínez, La condición actual de la raza indígena en la provincia deTungurahua,1916(Extrait1).-Doc 14: N. Martínez, La condición actual de la raza indígena en la provincia deTungurahua,1916(Extrait2).-Doc 15: Pío Jaramillo Alvarado, El Indio ecuatoriano. Contribución al estudio de lasociologíaindoamericana,1922(Extrait1).-Doc 16: Pío Jaramillo Alvarado, El Indio ecuatoriano. Contribución al estudio de lasociologíaindoamericana,1922(Extrait2).PÉROU-Doc17:MarianoFelipePazSoldán,ExamendelaspenitenciaríasdelosEstadosUnidos,1853.-Doc18:EnriqueLeónGarcía,LasrazasenLima.Estudiodemográfico,1870.-Doc19:ClementePalma,ElporvenirdelasrazasenelPerú,1897(Extrait1).-Doc20:ClementePalma,ElporvenirdelasrazasenelPerú,1897(Extrait2).-Doc21:ManuelGonzálezPrada,«Nuestrosindios»,Horasdelucha,1908(Extrait1).-Doc22:ManuelGonzálezPrada,«Nuestrosindios»,Horasdelucha,1908(Extrait2).-Doc23 : JoséCarlosMariátegui,Sieteensayosdeinterpretacióndelarealidadperuana,1928(Extrait1).-Doc24: JoséCarlosMariátegui,Sieteensayosdeinterpretacióndelarealidadperuana,1928(Extrait2).

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Doc1:CensoGeneraldelapoblacióndelaRepúblicadeBolivia,1900 RAZA INDÍGENA La naturaleza de este trabajo, destinado exclusivamente a examinar sin mayores comentarios

los resultados numéricos del censo de la población, no nos permite abordar al estudio sobre el origen probable de la raza americana.

Lo único que aquí cabe es señalar y determinar la distribución geográfica de las distintas tribus y familias que constituyeron la población indígena boliviana, en los momentos del empadronamiento.

Sea que el hombre americano proceda de la raza mongólica, hipótesis apoyada en la analogía de los monumentos y aún costumbres asiáticas y americanas; sea que proceda de la Atlántida, continente desaparecido en el seno del océano atlántico; o bien se le considere autóctono; hipótesis que no han sido todavía resueltas satisfactoriamente; el hecho es que el suelo boliviano ha sido el teatro por donde han pasado diversos pueblos cuyas huellas encuentra el arqueólogo en las ruinas de distinto género que están esparcidas en su territorio; de estos pueblos los más han influido en su progreso, y de ellos se ocupa preferentemente la historia, permaneciendo los otros en una eterna infancia, sumidos en el marasmo del estacionamiento, sin rendir ningún tributo a la civilización, pero contribuyendo todos a imprimir carácter peculiar a la nacionalidad que se ha formado dentro de los límites que actualmente constituyen la República de Bolivia.

La población indígena boliviana, se halla diseminada en la vasta extensión territorial de la República, en todos los Departamentos, siendo ella la que compone el elemento rural de la mayoría de las poblaciones.

[se detalla su distribución geográfica por pueblos (andino, pampeano, guaránico), por ramas

(nor-andina, chiquitana…) y por naciones (79)] Sobre un total general de 920 000 indígenas que pueblan el territorio boliviano, 829 000 se

hallan sometidos al dominio de las leyes de la República, permaneciendo el resto (91 000 o sea el 9%) en pleno estado de barbarie.

Es preciso advertir que hace mucho tiempo se opera en Bolivia un fenómeno digno de llamar la atención: el desaparecimiento lento y gradual de la raza indígena

En efecto desde el año 1878 esta raza está herida de muerte. En ese año, la sequía, el hambre, trajeron tras sí la peste, que hizo estragos en la raza indígena. Por otra parte, el alcoholismo, al que son tan inclinados los indios, diezma sus filas de una manera notable; y tanto, que el número de los nacimientos no cubre la mortalidad.

Según la estadística de Dalence, reputada en Bolivia como la más verídica, como que fue formada por datos oficiales cuidadosamente recogidos, el año 1846, existían en la República 701 558 indígenas, sobre una población total de 1 373 896 habitantes, o lo que es lo mismo, en cada mil habitantes se contaban 510 indígenas.

En la actualidad, la proporción de la raza indígena, incluyendo los salvajes, es la misma que ahora 54 años, con la circunstancia de que las razas blanca y mestiza han aumentado considerablemente.

De manera que en breve tiempo, ateniéndonos a las leyes progresivas de la estadística, tendremos a la raza indígena, si no borrada por completo del escenario de la vida, al menos reducida a una mínima expresión.

Si esto puede ser un bien, se apreciará por el lector, considerando que si ha habido una causa retardataria en nuestra civilización, se la debe a la raza indígena, esencialmente refractaria a toda innovación y a todo progreso, puesto que ha rehusado y rehusa tenazmente aceptar otras costumbres, que no sean transmitidas por tradición desde sus remotos ascendientes.

Oficina Nacional de Inmigración, Estadística y Propaganda geográfica, Censo General de la población de la República de Bolivia (según empadronamiento de 1o de septiembre de 1900), t. II: Resultados definitivos, La Paz: Tall. José M Gamarra, 1904, p. 25-29. https://bolivia.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/Censo_Poblacion_1900_T2.pdf

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Doc2:AlcidesArguedas,

Puebloenfermo,1909(Extrait1)

En la región llamada Inter-andina, vegeta, desde tiempo inmemorial, el indio aymara,salvajeyhurañocomobestiadebosque,entregadoasusritosgentilesyalcultivodeesesueloestérilenque,anodudarlo,concluiráprontosuraza.Lapampayelindionoformansinounasolaentidad.Nosecomprendelapampasinelindio,asícomoéstesentiríanostalgiaenotraregiónquenofueralapampa.Enestaregión—yasehadicho—nadaconvidaalasexpansionesnialaalegría.Elalmase encierra en ella misma, busca en sus propios elementos refugio a sus afanes yaspiraciones. Elmaridaje entre el azul intensodel cielo y el gris barrosodel suelo noincitaalensueñonia lapoesía.Sebuscanecesariamenteelhogar, la comunióncon lagente,seansiaeltimbredevozhumana.Elcielo,puroylimpioenlosmesesdeinvierno,cuando la aridez y desolaciónde la llanura son tremendas, se cubredenubesbajas einformesenprimavera,estaciónenquelallanuramuestra,enpartes,lasimpáticanotadelverde;hay intercambioestacional sombrío,perverso,ydijérasehabersecreadodeintento esa región para que perpetuamente ofreciese visión desoladora. Allí lo únicobelloeselcielo;peronoalaclaridadsolar,sinodenoche,cuandoenelsuelo,delejosparpadeaelfuegodeloshogaresindígenasyenelfirmamentosaltanalucirlosastros.Adquieranunbrilloextraordinarioysepresentan,entalnúmero,quelosojos,ávidosdecontemplarlos,siéntenseposeídosdevértigo.AldecirdeMr.Dereims,sóloelcielodelÁfrica,intenso,luminoso,puro,escomparablealdeesaregión.Tienededíaunazulquechocayhiere;denoche,unaoscuridadprofundayaterciopelada, y saltanenél claras,vibrantes,intensamentefúlgidas,lasestrellas.Siénteseelhombreenesaregiónabandonadoportodaslaspotencias,soloenmediodeun clima y un suelo inclementes; y este sentimiento, en todas partes generador dehábitos de sociabilidad y economía, allí, no sé por qué causas, separa y desune a loshombres,acasoporqueenladuralabordelterrenohayqueempleargranperseveranciae inmensaenergíaparasacarmezquinofruto, frutoquesehacenecesarioeconomizar,consumir parcamente, si se quieren evitar las torturas del hambre canina, frecuentesdesdetiempoinmemorial.El aspecto físico de la llanura, el género de ocupaciones, la monotonía de éstas, hamoldeadoelespíritudemaneraextraña.Nótaseenelhombredelaltiplanoladurezadecarácter,laaridezdesentimientos,laabsolutaausenciadeafeccionesestéticas.Elánimono tiene fuerzaparanada, sinopara fijarseen lapersistenciadeldolor.Llégaseaunaconcepciónsiniestramentepesimistadelavida.Noexistesinoeldolorylalucha.Todolo que nace del hombre es pura ficción. La condición natural de éste es ser malo ytambiénde lanaturaleza.Dios es inclemente y vengativo; se complace en enviar todasuertedecalamidadesydesgracias...Taleslaéticaquesedesprendeenunaregiónasíyentrehombresquehanperdidolomejor de sus cualidades; por eso la constante preocupación en éstos es aplacar, conprácticascuriosas,elenojodeDios,ofreciéndolesacrificios,haciendodemaneraquesemuestremásclemente,másgeneroso...Antes,cuandolasgrandesconquistasdelosincasnosehabíanextendidotodavíaaesaszonasaltaseinmisericordes,losnaturalesnoadoraban—aldecirdelincaGarcilasodelaVega—ningúndios,yvivíancomobestias,guarecidosencuevas,sinordennipolicía.Sematabanentreellossinmotivoysuvidaeradebatallaperpetua,bienentresioconlas tribus vecinas. Fueron los incas quienes les inculcaron nociones de divinidad y

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llegaron a aceptar fácilmente toda suerte de creencias, pues la rudezade su vida, suslabores penosas, las injusticias que se veían obligados a soportar muchas vecespredisponíansuánimoaaceptarunseropotenciareguladoraquedistribuyesepremioso castigos. Y cayeron en el fetichismo absoluto, pues llegaron a adorar toda clase deseresvivosoimaginarios,perosiempresosteniendolaideaprimordialdequelamuerteeraunaespeciede transiciónaotroestadomásperfectoenqueelhombregozaríadetodaclasedebienes.Ydesemejantecreenciaesesusistemadeembalsamamiento,algoanálogoaldelosegipcios,yelafándeproveeraldifuntodetodasuertedeutensiliosycosasnecesariasderegularuso.De esta concepción procede también esa ausencia completa de aspiraciones, lalimitaciónhórridadesucampoespiritual.Nadasedesea,anadaseaspira.Cuandomásanhélase la satisfacciónplenade lasnecesidadesorgánicas, y entre éstas, laprincipal,antesqueelamor,elvino.Elalcoholeslujoenesoshombres.Quientiene,bebe;estoeslógico.Y,alfinhombres,lavanidadposesivaesparticularidadsuyatambién.Laspasionesnoalcanzansuintensidadmáxima.Seama,seaborrece,sedesea,peroconmoderación.Jamássellegaalaexaltaciónpasional.Ellenguajeafectivoesparco,pobreyfrío;lamujerseduce,peronohastaelextremodeconduciralsacrificio.Consiguientemente, el arte no nace viable, ni menos seduce por su exterioridadarmónica.Lallanuradelasensacióndel infinito,deloenorme,deloinconmensurable.Lalínearectapredomina,ypuesnohayvisiónesplendenteyreconfortantedepaisajesvariados y comunicativos, y además la atención toda está embargada por el graveproblemadelanutrición,elespíritupermaneceimpasible,acasofrío,yjamásvibraniseexaltahastacrearlaarmoníadelacurvaolafrondosidadsonoradelafrase.Esunarterudimentario, tosco,enque lasproporcionesdesaparecenyse impone la línearectayrígida:asíTiahuanacu.La música, igualmente, sólo se sostiene en el tono menor y es monótona, gimiente,melopeica: un sollozo interminable. La conformación física de esta región solemne ydesoladahaimpreso,repito,rasgosdurosenelcarácteryconstitucióndelindio.ArguedasAlcides,Puebloenfermo.Contribuciónalapsicologíadelospueblos,Barcelona:Hispano-Americanos,1909,pp.36-39.https://fhcevirtual.umsa.bo/btecavirtual/?q=node/505

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Doc3:AlcidesArguedas,

Puebloenfermo,1909(Extrait2)Dichasveleidadesatmosféricasno lastomael indiocomofenómenonaturalemanadode leyesfísicas, sino como resoluciones divinas a las que no es posible oponer resistencia alguna, ymenos,porconsiguiente,remedio.

Essupersticiosoycrédulo;loquesusyatirispredicenhadesucederfataleirremediablemente.No sabedeterminardemanera lógica su respetoy sumisión a loshombres superioreso a lasdivinidades.SuconcepcióndelDioscristianoesenabsolutofetichistaynodejadeadorarciertasfuerzas inconscientes que juzga todopoderosas, sin escapar a una especie de fatalismodesconsolador,elcualemana,másquedelaesenciadesusprimitivascreencias,deeseDiosloquieredesacerdotespocoescrupulososydiestrosendomeñarlarazayconseguirasíbeneficiospersonales.Sepuedeasegurar,porpuntogeneral,queelindionotienecreenciasdeterminadas.Veneraun retazode carnepodridadejadaporunyatiri a laveradeuncamino, e igual fervorsiente por la bestia que juzga propicia a sus destinos e intereses. Los objetos o seres quedespiertansusupersticiónvaríansegúnlasregiones,eignorosiconformeéstassehallanmásomenosalejadasdeloscentrosadelantados.Lagaviota,porejemplo,enlasregionesdeAraca—pequeño cantón distante unos 150 kilómetros de La Paz—, es ave sagrada y nadie atentarácontrasuvida,sopenadeprovocarmalascosechas.Tangrandeeselrespetoporestosanimalesque han llegado a formar plaga por su abundancia. Son dóciles, confiados del hombre. Entiemposde labranza siguen tras el surco abiertopor el arado enbuscade gusanillos, como siestuvierandomesticados,yhastaseaventuranaposarsesobrelasastasdelostoros,ylosindioslabradoreslosapartanrespetuosamenteconelpieparaevitarhacerlesdaño.EnellagoTiticaca,distante algunas horas de camino de lamisma ciudad, losmoradores de la costa no creen lomismo de dicha ave y la persiguen, tenaces y crueles, sin provecho alguno, porque cuando elindiosienteantipatíaporunanimalquejuzgadañosoalossembradosoalasaluddesualma,esvengativoconél…

Sojuzgado, pues, el indio por diferentes creencias contradictorias, enteramente sometido alinflujomaterialymoralquesusyatiris,deloscuras,patronesyfuncionariospúblicos,sualmaesdepósitoderencoresacumuladosdemuyatrás,desdecuandoencerradalaflordelaraza,contrasuvoluntad,enelfondodelasminas,seagotarárápidamente,sinpromoverclemenciaennadie.Y ese odio ha venido acumulándose conforme perdía la raza sus caracteres y rasgospredominantesyaumentabaeneldominadorlaconfianzaensusfacultadesdominatrices.Hoydía, ignorante, maltratado, miserable, es objeto de la explotación general y de la generalantipatía. Cuando dicha explotación, en su forma agresiva y brutal, llega al colmo y lossufrimientos se extremanhasta el punto de que padecermás sale de las lindes de la humanaabnegación,entonceselindioselevanta,olvidasumanifiestainferioridad,pierdeelinstintodeconservacióny,oyendoasualmarepletadeodios,desfogasuspasionesyroba,mata,asesinaconsañaatroz.Autoridad,patrón,poder,cura,nadaexisteparaél.Laideadelarepresaliaydelcastigoapenas si leatemorizayobra igualqueel tigrede feriaescapadode la jaula.Después,cuandohaexperimentadoampliamentelavoluptuosidaddelavenganza,quevengansoldados,curasyjuecesyquetambiénmatenyroben...¡noimporta!

Yefectivamente,van.

Van soldados bien municionados; fusilan a cuantos pueden; roban, violan, siembran pavor yespantopordondepasan.Alosescapadosenlamatanzaloscogeny,cargándolosdecadenasybarras,condúcenlosalacapitalfrenteaabogadosyjuecesbienleídoscuyaocupaciónconsisteendesplegartodoelfastuosoaparatodesuscódigos,losencierranenobscuroscalabozosparasacarlosdevezencuandobajolavigilanciaarmadadesoldados,instruídosdetiraralbultoencuanto noten en ellos conato de liberación, y los hacen trabajar diez horas al día, dándoles

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alimentaciónsuficientesostenerenpuntosuscuerposenflaquecidosportantasprivaciones...

Estoha sucedidohacepoco, conocasiónde laúltimaguerra civilqueconmovió tande raíz lavidanacional.

Provocada en La Paz la revuelta dicha federal, buscaron los insurgentes federalistas apoyoindirecto en la clase indígena, la cual, inconsciente y sin comprender de lo que se trataba,prometióprestar servicios en loquepudieray fuerade sualcance. Fiel a supromesa, apenasllegadas las tropas constitucionales a las inmediaciones de la ciudad insurreccionada,comenzaronaexigirelementoscomestiblesalosindios,quienes,másavisados,habíanocultadouna parte de sus cosechas y vendido la otra en los mercados de La Paz, y se encontrabanimposibilitados de verdad para prestar los auxilios pedidos. Creyendo que esta negativaenvolvía más bien acto de hostilidad, ordenóse contra los indígenas persecución sangrienta.Todoslosrigoressepusieronenjuegoparaatemorizarlosyconvertirlosaunacausaquenoeralasuya.Arrasaronsusviviendas,destruyeronsuscampos,hicierontablarasaenmuchasleguasalaredonda,sindescuidardeecharsimientedenuevasgeneraciones,cultivodelaraza,y,sisehadedarcréditoaloconsignadoenlosboletinesqueporeseentoncescirculabanconprofusión,dichas tropasensayaban sudestrezaenelmanejode las armasdescargándolas sobreblancosmovibles,ydeblancoshacíanlosindios,ygustabandelascaídasquedabanydelasmuecasqueeldolordeperderlavidadejabaimpresasensusrostrosennegrecidos,ytodoestonotantopormaldad, sino por instinto de imitación, pues cuentan antiguas crónicas, que nuestros buenospadres los chapetones tenían especial cuidado en ensayar el temple de sus toledanos esintroduciéndolosenelpellejodelosgentileséirracionales.

Losindios,aterrorizados,buscaronocasióndevenganza,ylaencontraronpropiciaenladerrotade una fracción del ejército constitucional en la «heroica acción» de Ayoayo. Los derrotados,refugiáronse en el templo del lugar, absolutamente convencidos de que los perseguidoresindígenasrespetaríanlasantidaddelsitioylacalidaddelosrefugiados,entrelosquehabíadossacerdotes;perolossalvajesdieronfinconellos,cruelmente,sinpiedadparanadie,ymenosporlos representantesdeDios,degollados sobre lapiedradel altar.Cundióenel restode la claseindígena de la región la noticia de estamatanza, y, seducida por el ejemplo, pensó llegado elinstante de sacudirse de la tutela aplastante de la razamestiza y vengar su larga esclavitud.Púsosesobre lasarmas,nombró jefesy, aprovechando la imprudenteconfianzadel jefedeunescuadróndemontonerosquemerodeabapor apartadas regionesenbuscadegente, armasydineroparaservir«lasagradacausadelarevolución»,desarmaronaloscientoymáshombresdequeconstaba.Estos,alpresentirelpeligro,buscaron,comolossacrificadosenlaspampasdeAyo-Ayo,refugioeneltemplodelCantónMohoza,perosufrieron,losinfelices,lamismasuerteque aquéllos: fueron asesinados con saña atroz, enmedio de los alaridos feroces de la turbaebria.Necesariamente,vinolareacción,yenlosdesmanesqueseejercitanaraízdeunhechodeesta índole, odiosos por su rigor, pero justificados, hasta cierto punto, tomaron los blancosirritadavenganzacontralosindiosdelaregiónconvulsa.Fusilaroncuantospudieron,ymuchos,másdecien, fueronconducidosá lacárcel,donde losemplearonenrudas labores,durante lossieteañosqueduróelproceso.Hacepoco,lacortesuperiordeLaPazfallabaenapelaciónesteproceso, y apesarde consignaren sus considerandosque«la sublevaciónde la raza indígenatuvo lugaraconsecuenciadelestadoanormalenquesecolocóelpaísen1898»,condenóa lapenacapitaladiezrevoltosos,ya16alamismapena,pero«consorteo».

Yvolvióacaer,vencida, laraza.Yhoy,sumisa,resignada,triste,soportasinquejarse laodiosaservidumbre que hacen pesar sobre ella los mismos encargados de redimirla, como son losfrailes,losfuncionariospúblicosylospatrones.Alcides Arguedas, Pueblo enfermo. Contribución a la psicología de los pueblos, Barcelona:Hispano-Americanos,1909,p.46-48.https://fhcevirtual.umsa.bo/btecavirtual/?q=node/505

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Doc4:FranzTamayo,

CreacióndelaPedagogíanacional,1910(Extrait1)

Cap.XVIII(3deagostode1910)

Entre tanto el estado existe para el indio sólo en las formas más odiosas y más duras. Sonimpuestos legales que no se acuerdan con la dignidad personal; es la exigencia de serviciosespecialesygenerales,sintasaysinorden;eslaimposicióndepreciosinequitativos,cuandoelestadomercaconel indio;esel confinamientoabsolutode laarzaa ciertogénerode trabajosque se consideran inferiores, aunque no lo sean, pero que devienen tales, por la fuerza de laopinión; es su exclusión de toda participación en las funciones de la cosa pública, exclusiónjustificadaaparentementeporlanotoriaimpreparaciónenquesemantieneelindio;esporfin(yestoeslomásgraveyelmalcentral), laatmósferaingratadeodiorealydefictodesprecioenque el colono español y el blanco republicano han envuelto y envuelven a la raza. Y aquí sepresentaunpuntodealtísimafisiologíaysicologíaraciales.HaydosfuerzasquelahistoriahapuestoenAméricaunaenfrentedeotra:elblancopuroyelindiopuro.Hanchocado lasdossangres,yentoncessehavistoel fenómenomásextrañoqueregistralahistoriadelasrazas.Lasuperioridaddelblancosehizopatenteenseguida;peroerauna superioridad entendida y convencional. Lo que sobre todo habilita al blanco era unaherencia secular de cálculo y de experiencia humana. El blanco sabía más por viejo que porsabio,yprevalíamásporastutoqueporfuerte.Entantoel indioposeía,comoposee, lafuerzaprimitiva, material, y estofa de toda cultura posible; y entonces como ahora la ecuación seconcreta:elindio,porsuparte,poseyendoyconservandolafuerzarealyfundialdelahistoria;elblanco,desulado,armadoysirviéndosedeexpedienteshistóricosytradicionalesqueledanunainmediatasuperioridadyqueloconviertendeinvasorenconquistador.Peroenestepuntosemanifiestalacrisis.Unarazanopuedevivirindefinidamentedemediosydeexpedientes;sevivederealenergía.Yenlaluchaporlavida,cuandolapropianobastanlaajena acaba siempre por prevalecer. Este es nuestro caso. El hecho de que históricamentehablando, el blanco no se basta en nuestro continente. De raza a raza la lucha es demasiadodesigual.Laenergíanoestádesu lado; laverdadera fuerzacreadoradevidanoestáconél, yentonces la historia le ofrece un dilema sin salida: para continuar evoluyendo étnicamente ypara continuar guardando algo de su primitiva hegemonía racial –en América- le es fuerzarenunciarasupersonalidadderazayaceptarensusvenaslaenergíaextrañaausentedeellas.Para el blanco, cruzarse o perecer: tal es el dilema. Estas son las revanchas –subterráneasdiríase-delahistoria.Elblanco,inconscientemente,desdePizarroyBalboahastanuestrosdías,sedacuentadeestascondicionesfatalesdelavida.Sedacuentadesumomentáneasuperioridadydesuirremediabledeclinación futura. A la segunda generación no siente más en su sangre la grande energíacreadora,yalrevéssientequeellaestáintactaenelautóctonooprimidoydeprimido.Atiéndase a que hablamos del blanco que pretende establecerse y se establece en el nuevomundo,ypretendeevoluircomorazaypredominarcomotal.Ahorabien;esdeestecontrastehistórico,deesta luchadesangresquehanacidoelactualestadodecosasenAmérica.¿Cómoexplicarelodiorealyeldesprecioaparentedelblancoporelindio?Eselrencorpreviodequiense sabe condenado a claudicar y plegar un día ante el vencido de ayer; y es este sentimientomalsano que se ha traducido en inhumanas leyes coloniales y, lo que es peor, en absurdascostumbresprivadasypúblicas;yesélquehacreado,tratándoseconcretamentedeBolivia,esteincomprensible Estado, de una nación que vive de algo y de alguien y que a la vez pone unempeñosensibleendestruiryaniquilaresealgoyesealguien.Diríaseelrencorsuicida.Tamayo Franz, Creación de la pedagogía nacional, en Ministerio de Educación del EstadoPlurinacionaldeBolivia,Eldebatesobrelapedagogíanacionalde1910,LaPaz,2014,p.68-69-70,http://urrhh.minedu.gob.bo/biblio/book/58277

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Doc5:FranzTamayo,CreacióndelaPedagogíanacional,1910(Extrait2)

Cap.XX(5deagostode1910)Paraelcholobolivianoyenlasactualescondicionesestadísticasde la instrucción,hayunasecretavirtudquesedesprendedelhechosimpledeleeryescribir.Entreelchololetradoyelanalfabeto,hayunadistanciasíquicainmensa.Laletradurapareceproducirenél,ydeinmediato,unaagudaintensificacióndelapersonalidad.Ylarazónesqueelalfabetismo es el primer grado y el primer resorte de la propia reflexión y de laconciencia intelectual. El cholo que se alfabetiza comprende instintivamente que vaponiéndoseenestadodeservirsedeuna fuerzadormidaensímismocuyodesarrolloimporta toda lahistoriahumana.El alfabetismoes laprimerapiedradeunapirámidecuyacimasonlosmásaltosnombresdelahumanidad.

Enestepuntoseproduceunaevoluciónsíquicaquenohesitamosenllamarmalsana.Lanaturalezaprimitivadelcholo,despertadaalosprimerosejerciciosdelapropiarazónydelapropiareflexión,tornaenseguidaunsesgojactanciosoyadquiereluegounplieguedepresunción.Loprimeroquesienteesunasuperioridad(quedehechoexiste)sobrelagrandemasaanalfabetadelanación.Unfalsomirajeinteriorlehacedaralaletraduraunaimportanciamuymayordelaquerealmentetiene.Establecedehechounadistanciayunadiferenciaentresíyelindio,queenverdadnosontantasnitangrandes,yquesiexisten,talvezexistendesventajosamenteparaelcholo.

Porotrolado,elsicólogosepregunta:¿quénuevasaptitudesycapacidadesquesirvanlavidahadespertadolaletraduraenelcholo?¿Sesirvedelalecturaparacultivarsuyointerior? ¿Se sirve de la escritura para cultivar sus sentimientos y necesidades desociabilidad? ¿Hay verdaderamente un provecho positivo para él, para la comunidad?No;laletraduraescomounaarmapuestaporelEstadoenmanosdeunniñoavieso.Ensíntesis, todo lo que se ha conseguido es un elector, es decir un tardigrado, sino unestacionario,deescasovalorsisetratadeformacióndelariquezaprivadaopública,dela conservaciónymejoramientode lamoral individual o social. La letradura, en estascondiciones,nosirvemásqueparavotar.Verdadesqueenestepuntoelabsurdovienedelaleyquebasalosderechosabsolutosdelaciudadaníasobrelasimpleletradura.Elcholosedacuentaenseguidadequeesunafuerzapública,puestoquelosdemagogosselopruebanperiódicamente;yestacondiciónnohace

Por otra parte, el indio, como no sabe leer ni escribir, no presume nada, no tieneciudadaníadequéenvanecerse,niposeeelsignocivilizadorqueclasificadignificando.Ve el arma enmanos ajenas, y la considera tan lejanade las suyas, queni siquiera ladesea, habiendo como hay entre ella y él, el abismo de la lengua. Su naturaleza estáintacta de la influencia de la letradura, que como hemos visto despierta de suyo elprimerestadiodelaconcienciaintelectual.

Esa fuerza volitivomental que es la conciencia de la personalidad duerme en el indiointocada e insospechada por él. La letradura no lo ha hecho aún más fuerte; perotampocolohahechoaunmásvicioso.Conservasusvirtudesingenuasy limitadas,y loúnicoquesientees lagradualopresiónde lasclasessuperiorasquegravitasobreélysuscosas.Elindioviveenunexilioideal.Tratacontodos,pasaporlasciudades,secodeaconlasleyesquelolastimansiempre,conloshombres,queloexplotansiempre;peroen

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el fondo, a pesar de esa comunicación aparente, queda su yo interior eternamenteincomunicado.Seríehoyde las imposiblesexcomunionescatólicas,porabsurdamentecrueles;enBoliviaesaexcomuniónexisteparatodaunaraza.

¿Ylainstrucciónprimaria?

Cuandoelindiolaadquiere,eselprimerpasoquedahacialacomunidadnacional.Peroaquívienelocríticodelcaso.Porunaleyimitativa,elindio,letrándose,pierdegranpartedesusvirtudesfundialesencambiodelasventajaspersonalesysocialesqueadquiere.Yahemosvistorápidamenteloquelaescuelahacedelcholo,ydequémaneramodificasu naturaleza interior. El indio que ha pasado por la escuela ha sufrido la mismadisciplina. Laprimeramanifestaciónes lapérdidade las virtudes característicasde laraza: la sobriedad, la paciencia, el trabajo. (Nota: tenemos que consagrar capítuloespecial sobre el alcoholismo indígena para responder a todos los difamadores de laraza).Elindiovecuántoaventajalaletradura,yporcontagionatural,leydeimitación–ysobretodoenrazóndelaínfimaypaupérrimacondicióndedondesale–,luegoaceptaelnuevo régimen;y luegosehacedel ser infinitamentegravey respetablequeeraa losojosdelsabio,eljimiovicioso,ambiciosoeinsustancialqueeselelectorbolivianoensugranmayoría.

Queréis que os diga, señores bolivianos, una asombrosa verdad insospechada einfinitamente fecunda en consecuencias para nuestra educación nacional? El indio sedesmoralizaysecorrompealaproximarseavosotros,avuestracivilización,avuestrascostumbres, a vuestros prejuicios; y de honesto labrador o minero, pretende ser yaempleadopúblico,esdecir,parásitonacional.Ysunuevoidealesserministro,coroneluobispo; y como no todos pueden serlo, nace allí el hormiguero de sentimientosenvenenados,laenvidiainsomneylaambicióninsatisfecha.

Peroentonces,¿quéesloquesedebeenseñar?TamayoFranz,Creacióndelapedagogíanacional,enMinisteriodeEducacióndelEstadoPlurinacional de Bolivia,Eldebate sobre lapedagogíanacional de1910, La Paz, 2014,p.74-75-76,http://urrhh.minedu.gob.bo/biblio/book/58277

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Doc6:FelipeSegundoGuzmán,

ElproblemapedagógicoenBolivia,1910(Extrait1)

XIIITodoslospueblosmodernoshanpasadoyvanpasandopordeterminadosperiodosensuevolución.Elalmanacionalnosecristaliza;cruzaporetapaspeligrosas,peroalfinyalcabollegaalaalturaquedesea.

TenemosenBoliviacomogranmayoríaelelementoautóctono.Aunquesuacciónesútilenelcampodelaagriculturayminería,essiempreunfactornegativoparaeldesarrollode laculturaporsucondiciónmiserableysu faltadeconscienciapersonalysocial.Elindionopuedequedarenelesta-doenquevivehoy.Tardeótempranoelimpulsodelacivilizaciónllegaráhastaélparaaplastarloólevantarlo.

La misión de nuestra época es redimirlo de su esclavitud é incorporarlo en elcomponentedelasenergíasactivasyconscientesdelanación.

Quémediossedebeemplearparalarealizacióndetalobra?Heahíelproblemaquenoestudianuestroescritorconlaprofundidadquemerece.

Para nosotros la clave del asunto está: 1o en su alfabetización y educación; 2o en sucruzamientoconrazasprivilegiadas.

Quésignificaeducareinstruiralindio?Cómoyáquéobjetoseledebeeducaréinstruir?Sonestascuestionesquelastrataremosensuoportunidad.

Porhoyyparanoperderlalógicadenuestraargumentación,diremosquelacivilizacióndelindio,hastallegarálaculturadelblanco,tienequeatravesarporvariosperiodos.Elprimero,resultantedesucruzamientoconelblancoydesualfabetización,serápueselproductohíbridollamadocholo;éstepresentará,comoenefectopresenta,loscaracteresmásanti-socialesdesdeelpuntodevistamoral;conservalaresistenciafísicadelindioyadquiere en parte la cualidades intelectuales de la raza blanca, pero el periodo de suduración es transitorio. La civilización no se detiene. La educación y el cruzamientosiguensuobra.Delcholonaceráunproductomáscultivadoyenestetercerperiodo,porvirtudde la ley y de la herencia de los caracteres adquiridos, las anomalías del cholohabránseborradoenparte, hasta llegar en esta evoluciónal nivelmoral, intelectual ysocialdelblancodolicocéfalo.

Todas las especies animales son susceptibles de cultivo y á mejoramiento. Las razasinferiorestienenquefundirseenlassuperiores,porqueestácomprobadoporlahistoriay las ciencias antropológicas que la civilización es blanca y el dominio del mundocorrespondeáestaraza.

GuzmánFelipe2do,ElproblemapedagógicoenBolivia, enMinisteriodeEducacióndelEstadoPlurinacionaldeBolivia,Eldebatesobrelapedagogíanacionalde1910, LaPaz,2014,p.214-215,http://urrhh.minedu.gob.bo/biblio/book/58277

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Doc7:FelipeSegundoGuzmán,

ElproblemapedagógicoenBolivia,1910(Extrait2)

XV

EXISTEunprejuiciosobrelaaptituddelasrazasqueesmenesterdestruir.

Se cree, según hemos podido notar, que no hay razas superiores é inferiores, que todas sonigualmenteaptasparalacivilizaciónsinsalirdesuscomponentesétnicos.

La historia, desde luego, nos enseña que la humanidad debe todos sus progresos á la razaaryana, que es la blanca. En efecto, ¿cuál es la civilizaciónmoderna sino aquella que ha sidocreada por razas germánicas que en el siglo quinto consiguieron transformar el genio deOccidente?Alasdemásrazaslacivilizacióndebenadaómuypocacosa,poresodijoUnamunoconrazón:“laverdaderacivilizaciónesblancaynosirvedarlevueltas”.

Lasrazas inferioresquesemantienenpurasnoalcanzarán jamáselnivelde lasquesecruzanparafundirseenlasrazassuperiores.

Se puede decir que el progreso del mundo no es otra cosa que la consecuencia de loscruzamientosderazasopuestas.

Fuera de que no hay un lugar donde existan razas absolutamente puras, lamezcla seleccionadejandosobrevivirenelprocesodeltiemposolamenteálasmásaptas.DeestemodolateoríadeDarwin,constituidaenevangeliodelaciencia,seaplicanosolamenteálasrazashumanasquepueden ser cultivadas hasta llegar á las alturas á que han alcanzado las que histórica-mentedominanelmundo,sinoqueentratándosedeanimales,sepuedenproducir,mediantecultivosejemplaresabsolutamentedistintos(v.gr.,eldogoyelterranovaenlaespeciecanina).

Lasrazassuperioresarrastranalasinferiores,esdecirlasabsorbenenelfenómenodelafusión.EstonoesmásquelacomprobacióndelacitadateoríadeDarwinyparamejorconvencimientono hay sino que observar un hecho notorio: las razas inferiores no ofrecen las resistenciasnaturalesqueoponenlassuperioresparalapropagacióndeciertascalamidades:(alcoholismo,opismoyotrasplagasqueafligená lahumanidad)yquetiendenadebilitarpaulatinamente larazahastasudesaparición.

Estefenómenodemuestraqueenlaluchauniversalderazas,lavictoriacorresponderásiempreá la blanca, en cuyo espíritu deben fundirse las razas inferiores para alcanzar el mayordesarrollodesucivilización.

JeanFinotensucélebre libro“Elprejuiciode lasrazas”dice: “Lacapacidadcraneanaequivaleparalosantropologistasálacapacidadintelectual.

Apoderándosedelasconquistasmásómenosciertasdelapaleontologíahistórica,sedemuestraquelasrazascuyoíndicecefálicoestápordebajodesetenta,seencuentransiempreálacabezadelacivilización,seguidasdelasrazascuyoíndicecefálicoalcanzahastanoventay95,pueselíndice cefálico ideal va casi siempre acompañado de cabellos rubios, de estatura alta y otrossignosdesuperioridad”.

“Lospueblosdotadosdeestascualidadesidealeshandejadohuellasluminosasenlahistoriadela humanidad. Ellos fueron, en el pasado, los antiguos griegos y romanos. Hoy día este rolperteneceálospueblossajones”.

Existesobreantropologíabolivianaunhermosolibroentrestomos,escritoporelcomisionado

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delComitédeTrabajosHistóricosyCientíficosdelMinisteriodeInstrucciónPúblicadeFrancia,doctorArthurChervin.

En este trabajo, así importante, se encuentran datos completos de antropología métrica(antropometría, fotografíamétrica)sobreel indioyelcholobolivianos;tambiénseregistrauninteresanteestudiosobredemografíaconcuyosdatosy losanterioresseha llenadoelcélebrecuestionarioantropológicodelasociedaddeantropologíadeParís.

Este cuestionario nos informa sobre la alimentación, sensibilidad general y especial,sentimientos afectivos, vida futura, vida social, industria y facultades intelectuales de nuestrapoblaciónautóctona.Desulecturanoserecogen,enverdad,impresionesdesconsoladoras;muyalcontrario,seencuentralaopinióndequenosedebedesearladesaparicióndelosindios.“Esmenester,diceM.Chervin,procurar sucivilizaciónpor todos losmediosposibles.Ellos tienencualidades notables de agricultores que es preciso desenvolver. Hay necesidades de hacerlesconocer los métodos actuales de cultivo y proporcionarles instrumentos modernos deagricultura.Hayquesacarlosdelarutinaseguidadesdetiemposremotos,paraqueobtengandelsuelo los medios materiales de existencia suficientes para su salud física y su actividadintelectual”.

“Losmestizosquepresentanunelementodeprogresodebenser,igualmente,elobjetodetodosloscuidados,puesporellotienenmarcadatendenciaáacumularlosviciosdesusgenitoresyáolvidarsuscualidadesrespectivas.Conlainstrucciónylamoralidad,puedensercómodamenteexcelentes artesanos, comerciantes é industriales, y suplir así la deficiencia de poblacióneuropea. Es menester, por encima de todo, hacer guerra implacable al alcoholismo que vagenerandolaspoblacionesbolivianas, inclinándolashaciaunnivelde inferioridadqueparalizatodoprogresosocial”.

Esta opinión, autorizada por basarse en investigaciones científicas, con- firma lo que dijimossobrelascondicionesydestinodeambasentidadesétnicas:indiosymestizos.

GuzmánFelipe2do,ElproblemapedagógicoenBolivia, enMinisterio deEducacióndel EstadoPlurinacionaldeBolivia,Eldebatesobrelapedagogíanacionalde1910,LaPaz,2014,p.214-215,http://urrhh.minedu.gob.bo/biblio/book/58277

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Doc8:DanielSánchezBustamante,

“Estudiopreliminar”deBoliviaenelprimerCentenariodesuindependencia,1925

QuélejosestamoshoydelasafirmacionesdeJourdanstque,hacia1868,fundándoseenla rarefacción del aire de las alturas en que viven estos pueblos indígenas, losconsiderabadesprovistosdevigorfísicoymoraleincapacesdeiniciativa.Laexistenciade ese imperio que acreditan las 1uinas de Tiahuanaco y de la monarquía incaica,manifiestaquesonrazasplenamentecivilizables.Después,otrasautoridadesmédicasycientíficashanrevisadoesacreenciaenunsentidomenospesimista.

Ycuandosehaobservadoycomparadodetenidamenteambasrazas,sepuedeafirmarquecadaunadeellas tienesuscategoríassuperioresenciertasregiones.Porejemplo,losaymarasenelLagoTiticacaylosquechuasbolivianosenChichasyChuquisaca;tiposde selección que denuncian lo que se puede esperar de las familias étnicas a quepertenecen,ysobretodounhechopreñadodeesperanzas:físicamentesonsuperioresalosjaponesesyamarillosengeneral.

Cuandoelevensusmediosdevida,desaparezcasumiseriaypuedandefendersemejorde la intemperieymalaalimentación,es seguroquesufriránmejoramientosparalelosensuorganismoysucarácter.Yantetodoqueeljabóncomienceapracticarsusgrandesdepuraciones ! No hay sino que ver albañiles, choferes, electricistas, mecánicos ysirvientes en las ciudades de La Paz y Oruro, casi todos de pura raza indígena. Laalimentación suficiente, el vestido confortable, la vida social y las oportunidades handespertado en ellos dinamismos sorprendentes, desde el punto de vista del vigor, lainiciativa, las aptitudes para la lucha comercial el ahorro, la estrategia profesional, ytodaslascualidadesfísicasymoralesdecualquierrazaindoeuropeapococivilizadaaún.

El niño aymara o quechua sorprende por su gracia, viveza, agilidad y corrección deformas.Mientrasdisfrutadelmismoambientey comodidadesqueelblanco, lovemostodos los días, no se queda atrás. […] Pero el niño quechua o aymara, que crecía contantaspromesas,vuelvealapuna,alaintemperie,alaopresión,alamiseriaensuma,eingresatambiénlamiseriapsicológicaymoral.Seatrofiaentodossentidos,ytodavíalacocayelalcoholseencargandecompletarlaobra.

Noesposiblesostenerqueelindiobolivianonoserádegolpeexcelentefilósofo,fecundodescubridor,jurisconsultoopolítico.Lasaltascualidadesmoraleseintelectualesnosonel fruto improvisado de la escuela, sino de una larga elaboración ancestral, y los tressiglosquellevandetinieblasydetristezasobresufrentenodanmargenailusioneseneseconcepto.

Empero sus aptitudes manuales, su inteligencia práctica, sus virtudes de hogar y suadaptabilidadsocial,leenseñancomoaunodelostiposétnicos,mejoraprovechablesenlaAmérica.Milvecespreferiblealrotochilenooalnegroperuano.

Excepcionalesejemplaresdebuenospensadores,hombresdeEstadooempresarios,depuracepaindígena,tampocohanfaltadonifaltarán,malos,sobran!

Dondeelindígenaesirreemplazableymaestroesenlaagricultura.Esaqueseformaconlaexperienciade lossiglosy laobservaciónaguda, tenáz, trasmitidadegeneraciónen

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generación.Elpropietarioyelmayordomotienenqueconsultaryseguiralindígena,alhilacata,alviejoexpertoquedictasusprevisionesconlasesudézdelagorero.Loquelefaltaenesteordenesconoceryaplicarlamáquina,elmodernoarado,elfecundoabonoy el amor al árbol. Tiene a fondo la experiencia, el sabor, la manera del clima y delterruño.Lefaltalaculturayelempujeprogresivoyrenovador.Ydeestolafaltaaquién?-Alosquedominan!

[…]Queelindioesreceloso,taimado,mentiroso…Engeneral,sí.Masnohayqueolvidarque la lucha por la vida, la necesidad de defenderse en su competencia con la razadominadorahadespertadoesaestrategia.Enelespíritucomoenelcuerpolanecesidaddelafuncióncreaelórganoylatendencia.

Granmarchador,ágile intrépidoremero,dócila ladisciplina,comosoldadoesunodelostiposejemplares.

Ensuma,elindígenaqueformalasólidabasedelapoblaciónboliviananotieneningunatarairremediable.Todolocontrario,muestrasaptitudesefectivasparalavidacivilizada,lasartesmanualesygráficas,losoficios,lamecánicaylaagricultura.

Tampocoesrazadestituidadeinteligenciayatractivos.

La educación es el mejor negocio, desde el punto de vista utilitario, que puedeemprender el Gobierno de este país. Así como Alberdi decía que para la Américagobernar es poblar, puede expresarse en alta voz que para el Altiplano, gobernar eseducaralindio;porqueningunainmigracióndará,atamañaaltura,rendimientos;yrazaprolífica como es, puede duplicarse y triplicarse en pocos años para henchir lascordillerasyvalorizarlas.

SánchezBustamanteDaniel,“Estudiopreliminar”(16/05/1925).EnJ.RicardoAlarcónA(dir.),BoliviaenelprimerCentenariodesuindependencia,TheUniversitySociety,1925,p.xi-xii.http://jichha.blogspot.com/2021/01/bolivia-en-el-primer-centenario-de-su.html

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Doc.9:AbelardoMoncayo,

Elconcertajedeindios,1895(Extrait1)

CapítuloVI

Oigamosyalossofismosdelaavariciaenconsorcioconlainiquidad:“elindio,enlointelectual,una bestia; en lo moral, un monstruo. Idiota, estúpido, incapaz de emulación y menos deperfeccionamiento; ingrato, falso y desleal hasta por instinto; ladrón y proclive a todo vicio,indolente por naturaleza, esencialmente holgazán; niño, tierno niño que ha menester tutelapermanente e incesantes castigos, para que más mal que bien cumpla con su deber; bajo,además,servil,feroz…unacalamidadinaudita,unaplaga,peronecesaria.”

Todo,todolomaloimaginableesel indioparanuestrosfilántropos,paraalmaspiadosascomolas de los curas y las de las devotas ymás todavía para nuestros propietarios, cuando se lesinsinúalanecesidadyaimperiosa,ineludibledeunareformaradicalennuestrasrelacionesconesa raza, por lo mismo que inferior a la nuestra, más desdichada, más digna de compasiónprofunda.

Idiota,estúpido el indio…comosi la inteligencia lomismoque cada facultad,nonecesitasedeesmerosumo,ensucultivoydesarrollo!Enterradhondamenteunaplanta,ypedidlequecrezca,que nos halague con sus flores, que fructifique. Y del indio ¿solamente la idiotez? Aquí ni enparte alguna, no esmaravilla eso de dar con verdaderosbeocios, con tontos y de remate, sindiferencia de razas. Hacéis de un hombre una piedra, la sembráis en la gleba, no le dais uninstante de respiro; ¡y le abrumáis de oprobio en seguida porque no es un Caldas o unMontalvo!... Y a cada paso, no obstante, hasta gañanes, decid, que no nos sorprenden por superspicaciaydespejo,superioresavecesalosdesusamos.

Incapazel indiodeemulaciónyperfeccionamiento?…¿Emulacióndequé, de vuestras virtudes?Perfeccionamiento,paraqué, ¿paramayordesgracia suyaypeligrosuyo?Prospereunpocoelindioenfortuna;yallíesassanguijuelasenformaderábulas,decuriales,depriostazgos.Ostentealguna decencia en su casa, imítenos un poco, en el tren de vida que llevamos; y allí nuestraindignacióncontraelinsolentequesesubeamayores,allíunalitisinesperadaquelehundeenmásnegro abismoy allí el desdén y el insulto cuandomenospara humillarle sin intermisión.Brilleel conciertoporalgunahabilidad;ymás recargadosu trabajo,mayor la injusticiapor lafaltaderemuneraciónproporcionadayestérilessiempre,inútilessusmejoresdotes.

Ingratoelindio…osdebetantoenverdadpor laesclavitudenqueyayacey lamiseriaenquevegeta! Las frutas largo tiempoolvidadas en vuestros reposteros, la vianda ya corrompida envuestrasdespensas, esoesparael indioyos jactáisdegenerosos! Indiosos sirvena lamesa!Cuántos de ellosmueren sin haber probado vuestrosmanjares: comida para la gente llamáisvosotrosmismosesarepugnantebazofiaparaellosdestinada;¡quémonstruossondeveras,quémonstruosde ingratitud!Ycontodo,conozcael indiosinceridadenelcariñoqueunblanco lemuestre,cuántasuabnegaciónyfidelidadenservirleyagasajarle.

Falso,deslealelindio…¿ynolecostaríaunaazotainasigastaseladebidafranquezaconsuamo?¿Y osaría este alardear ante él de lealtad, hidalguía y buena fe en todos sus actos? Pero enrealidad,malhaceelindioennoreventardeamorporsuamo.

Ladrónelindio…lehabéisprivadoenabsolutodesentidomoral;lecondenáisalatorturadeunahambre jamássaciada, leconsta,adivinapor lomenos,que lerobáisel frutodesusudor,yosenfurecéisporqueempujadodeinconteniblenecesidadoshurtaalgunasespigas,seoscomeuncorderouocultaalgunamonedillaquecasualmenteencontró!Pagadlelojusto,vivaélconalgúndesahogo,sedvosotroshumanos…ytambiénélcomenzaráaserhombre.

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Procliveelindioatodovicio…Yaescampa!peronodejadeasombraraquellodequeelverdugosequejedelascontorsionesdesuvíctima!Sudegradación,obravuestraes,¿yosencolerizansusfrutos? Por expender vuestro aguardiente, a la Divinidad misma la querríais borracha deprofesión:¿yosindignansusefectos,siporellosfaltaelindioaltrabajo?

Indolenteelindio…¿yporquélehandeconmovercosasqueennadaleatañen?¿quélevaaélniquelevienedevuestraprosperidadoinfortunio?Petrificasteissuinteligencia,aniquilasteissuvoluntad, os convertisteis en ponderosa coyunda suya, ¿y queréis que de vosotros vivaamartelado? Relajad de cualquiera manera los vínculos que mutuamente deben ligarnos, yningún enemigo peor del hombre que el hombre mismo, y mucho más si por desgracia secontinúaviviendoalasombradelmismotecho.

El indio esencialmente holgazán… y llueva o abrase el sol canicular, él en su tarea, como uncentinelaensupuesto.(…)

(…)

Bajo, servil el indio… ¿y causa no es de ello vuestro inicuo despotismo, o estamos en vuestraargumentacióncondenadosaeternocírculovicioso?¡Ypues,lasleccionesqueellososdebendenobleza,dignidadyelevacióndeánimo!Suprimiddevuestrahistoriarepublicanaesaseriedetiranillos que han sido el tormento y la ignominia de esta zona, y tampoco nosotros osacusaremosdellevarsiempreelalmaderodillas.Siervosdevuestrosamos,ydéspotadelapeorestofa con los débiles, hasta a vuestros agentes amaestráis en crueldad y fiereza, y ossorprendéisdelservilismodevuestrosoprimidos.

Ycosa,alparecer,evidentemente increíble!Lamujerpor logeneral,eseser tododelicadezayternura; delicia, consuelo y armonía del hogar, sí, ella, al menos en edad algo avanzada, osolteronairremediable,esmásexigenteyferozqueelhombre,eneltratodelosindios.Nohayfaenaquelasatisfaga,nidefectoofaltaenqueunaindianoincurra;yquétironesdeorejasydeloscabellos,quépataditasyarañazosconuñasnadaangelicales,clavadassincompasiónenlascaras de los huasicamas y servicias, por cualquier disparate. En las obsesionadas por unascetismo estúpido sobre todo, más de una vez hemos sorprendido con horror naricillasinfladas,labiospalpitantesdeemoción,ojoshúmedosdeplacer,alsertestigosdeunsangrientovapuleoenlascarnesdesnudasdealgunooalgunainfeliz.Claro!Ennaturalezasextraviadasporun supuesto amor de Dios, también los espasmos y voluptuosidades deben cambiar denaturaleza.

Ferozelindio…¿feroz?Yvivístodavíatranquilosyriéndoosdeesasmismasvíctimasquediariaylentamentetorturáis,desgarráisyaniquiláissinmisericordia!

¿Cuál,pues, laverdaderaplaga, ellosonosotros?... y fingimoshorrorhaciaelnorteamericano,porsupolíticadeexterminioparacon los indios.Estudiadlobienyconfesaréis,sisois francosque,enferocidad,loshemosvencido.

Moncayo Abelardo, El concertaje de indios (1895), En Carlos Marchán Romero (comp.),Pensamiento agrario ecuatoriano, Quito, Banco Central del Ecuador – Corporación EditoraNacional,1986,p.301-305.

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Doc.10:AbelardoMoncayo,

Elconcertajedeindios,1895(Extrait2)

Acercadelosindiossueltosolibres-CapítuloIXDemedioamedioseequivocaríaquien,porloquellevamosdicho,seimaginaramejorqueladelconciertoosiquieramástolerablelasuertedelosindiossueltosolibres.

El concierto es esclavo de un solo amo, de una sola familia, cuenta con un defensorseguro,elpropietario;quien,porsupropiaventaja,nolodejaráinermeentrelasgarrasdesusotrossayones;conél,conelgañánnadatienequeverlaiglesiaconlasfiestas;ypor todo trabajo, su raya es indefectible. Mientras que por el indio suelto, ¿quién seinteresa?Amaneradebienesmostrencos,ellosestánadisposicióndelprimeroquelostoma. La autoridad militar, con el más agudo de los argumentos, la bayoneta; laautoridadeclesiástica,conelmásbroncoypesadodeellos,lacorona;laautoridadcivilconelquianominorleoyquienquieraquesea,porqueledalagana,hacendelindiolibreloquedelconciertoelpropietario.Conladiferencia,seentiende,dequeelindiosueltoeselsupremoidealdelpatriotismo,todolohacedebalde.

Curas y sacristanes, alcaldes y gobernadores indios, Jefes Políticos y TenientesParroquiales, Comisarios y Presidentes de Consejo, tinterillos y no tinterillos, todos,todossonamosdelindiolibre:detodoelmundoelderechodeexplotarle.Selosrequisacomoabestias;ensartasinterminablesselosllevaalasogaaenormesdistanciasparatrabajos forzados;ellos los libres,parael aseode las ciudades,para la composturadecaminos,parahuasicamasdeconventosycuarteles;ellosparacargararmasyparqueentiempo de guerra y para cualquiera necesidad o antojo en tiempo de paz; ellos parasacardelacostaalasierraelpianodelahijadelMinistrotal,oelpesadísimotrapichedel Gobernador cual, y siempre y por siempre “en nombre de la República y porautoridaddelaLey”.

Unaaclaración,noobstante:imposiblequeenlasTesoreríasnoaparezcanremuneradosestosserviciosyhastaconlargueza,yavecesquizánohayasidotantalaproterviadelossubalternosquehayanrobadoíntegramenteal indioelfrutodesuarduotrabajo.Pero,pero…clamencuantoquieranlospreceptistascontralospuntossuspensivos:caballerossonestosmuycorteses,ynoraravez,ensudiscreciónmisma,todolodicen.

Y tanto para esta clase de trabajos comopara el cobrode toda contribución, para lasmingas etc., sabéis cómo se las han alguaciles y mayordomos? Sacando prendas. Elsagradodelhogar!...nilafraseseguramentehanoídojamáslosindios;ysihastaensuspersonassontanmiserablementeallanadas,¿habrárespetoparasustugurios?Asacarprendas,estoes,aromperlaspuertasdelaschozasycargarconpiezasdevestido,coninstrumentos de labranza, con lo que encuentran, para que salga el indio a pagar o acumplirconloordenado!Prendasmáseficacessonlascabezasdeganadoqueelinfelizposeeyquedehambreysedpereceránenelcorral,sieldueñodeellasnoponetodaslastareasquesupoderosovecinolehaimpuesto,oqueelalcaldelehanotificado.

Olvidábamos un toque muy significativo: con el nombre alcaldes y gobernadores deindios,lasautoridadeseclesiásticasycivilesinstituyencadaañoyparacadaparcialidadunoscomoagentesdedichasautoridadesyconunpodermásalládeldictatorial.Ycomonadie es verdugo peor de los oprimidos que uno de los mismos oprimidos, cuando

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mangoneadeautoridad,esindescriptibleelcúmulodeinfamiasycrímenescometidosadiarioporesosbellacos,alasombradeunajurisdicción,noaceptadapornuestrasleyesy tolerada sin embargo, y adelantada y robustecida por quienes de ellas sacan tantasutilidades.

Entremilymil,miradunadesussocaliñas:elchasqui,quéminaparaesacanalla!Unodeellosy conunpedazodepapel cualquiera,preséntaseen la chozadeun indioygrita:“chasqui,runa!ElamoComisariotemandaconestanotaalavilla,ucta,enmarcha.Peromira, taita, leresponde lavíctima, losabes,mañanasecasamihija;obien,este lienzoque me ves tejiendo es para un judío, que sin remedio me sepultará en la cárcel elsábado, si no le entrego la obra. Y amí, qué? Chasqui! Y volar en el acto.Mira, taita,mandaaotroytedarédospesetas.Hum!Aver,runa;ydirásquesoymalo”.Empuñaeldinero,yconelmismopapel,quenoesdenadie,niparanadie,sigueeltalfuncionariopúblicosangrandoporunoscuantosdíasacuantosleplace.En artimañas de esta naturaleza, más fecundas e invencibles que los alcaldes ygobernadoresdeindiossondesdeluegolosseñorespárrocos.Elarancelensusmanosesexactamentecomo laConstituciónen lasdenuestrosPresidentes,untrapo inútil.Yqué van a contemplar únicamente con los derechos matrimoniales y los mortuorios:padrinos y madrinas, priostes y priostas, fundadores y fundadoras, para cadaadvocación,paracadafiesta,paracadamisa.¡Condecirqueparairaalmorzarydeboda,encasadesusvíctimas,exigenderechos!Loqueesporlosseñorescuras,elañoenterotraeríanalosindioseneternovértigoeinacabableborrachera.

MoncayoAbelardo,Elconcertajedeindios(1895),EnCarlosMarchánRomero (comp.),Pensamiento agrario ecuatoriano, Quito, Banco Central del Ecuador – CorporaciónEditoraNacional,1986,p.312-314.

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Doc.11:DanielE.Proaño,

DiscursosdeDanielE.ProañoenlainauguracióndelasEscuelasNormalesdeMaestrosdeenseñanzaprimariaylanocturnadeadultos,1901(Extrait1)

ENLAESCUELANORMALDEVARONES

(p.5)Hoyvenimosácelebrareltriunfodelprogresosobreladecadenterutina;elpasodeavancedelsigloXXenmateriadeEducación.VenimosádejarabiertoelTemplodelaPedagogíaModernaparaquemarinciensoenelaltardelAbogadoPestalozzi,delPadreGirard,deFroebel,deNaäsyotroscontribuidoresalmejoramientode lossistemasdeeducación.

(…)

(p. 7-9) Si es verdad, como lo afirma Dénzel, que la buena educación consiste en elcultivoarmónicodetodaslasfacultadesdelhombre;sinembargoloquemásconvienealniñoecuatorianoeseldesenvolvimientodelainteligencia,pormediodelraciocinioydelaobservación.

Enefecto¿cuáleselsistemapedagógicoquesehaobservadoenlasescuelas?Cuáleslosmediosquesehantomadoparaeldesenvolvimientointelectual?ElpreceptosalidodebocadeadustoMaestroenformasentenciosayconcluyente-cualveredicto inapelabledeunJurado-hasidoloúnicoquehallegadoálosoídosdelescolarecuatoriano.

Elmagisterdixitquemataellibreexamen,esclavizalarazónyatrofialainteligencia;quedejasinefectolaobservaciónindividualyelesfuerzopropio,hasidoeltrinqueteenqueselehacolocadoalniñodurantelosañosdesuinstrucciónprimariaysecundaria.Lasreglas aprendidas dememoria, aceptadas á ciegas y practicadas á tontas y locas, hanconstituidoelrezofastidiosodelasescuelasycolegios.¿Dóndelarazónqueexaminalavalidezdelprecepto?¿Dóndeelporquéyelcómodelaregla?

El razonamiento que robustece la inteligencia, que ensancha el horizonte de losconocimientos, que descubre nuevas verdades y que ha formado á los grandespensadores,sehadesterradoporcompletodelasescuelasycolegios,portemordequelosalumnosacostumbradosálibreexamen,árazonar,ápreguntarelporqueyelcómodetodo, levantenelveloquecubrelosmisteriosdelaFe, leanconcríticafilosóficalosmilagrosdelaBibliayalverqueniaquéllosniéstossufrenelexamenseverodelarazónhumana,sueltenlacarcajadadoVoltaire,sehagandespreciativoscomoRenán,óacabendelanzarelgritodeprotestacomoEnteroyEnriqueVIII,óqueseentreguencomoJuanJacobo Rousseau, en brazos del naturalismo que tanta celebridad dió á su inmortalEmilio.

Vosotros, ilustres Pedagogos de la República modelo, tomad la senda contraria en laeducación,antesquememoristashacedinteligentesypensadoresávuestrosdiscípulos,yhabréispuestoelpuntodeapoyoenlapalancadeArquimedesparaquemiPatriase

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levante á la cima de la ciencia y, por tanto, del progreso; pues bien sabéis que lainstrucciónesporesenciaprogresista,yconlaeducaciónselaperfeccionayennoblece.

Devolvedálainteligenciadelniñoecuatorianosucetrodeoroparaquenosetorneenesclavade laspreocupaciones vulgares, ni vegete en la obscuridaddeuna lamentableignoranciacomoqueríannuestrosescrupulososabolengos,por temordequeelbuitresiniestro de la incredulidad bata sus negras y dilatadas alas sobre la cabeza de susdescendientesylesarrastreálosabismos.

Lainteligenciabiendesenvueltanohaceimpíosáloshombres;porelcontrariohácelesencontraráDiosenlanaturaleza;áCristoeneldebercumplidoyeltrabajoconstante,ysinmásesperanzadepremioquehacerelbienporelbienmismo.

Devolved á la inteligencia del niño ecuatoriano sus alas de águila, y como Fránklinarrancará el rayo al cielo y el cetro á los tiranos; dará al pensamiento alas deelectricidad,y,comoEdison,vidasempiternaálavozhumanaenelfonógrafo.ModernoNeptunodominarálafuriadelosmaresconelvapor,ó,encompetenciaconlalunaylasestrellas, bañará las ciudades con la luz de diamante que en raudales brota lainteligenciadelossabios.

Para el cultivo de la inteligencia á vuestravista tenéis la naturalezamaterial, hacedlasimpática;hacedqueelniñobusqueen lamateria los secretosde la ciencia:hacedlescomprender que Dios no está en el cielo sino en el suelo, es decir, personificado,encarnado en esta misma materia que hollamos con nuestros pies y palpamos connuestras manos. Llevadles á un jardín zoológico y hacedles ver en el murciélago alegoísta,enelchacalalasesino,eneljaguaraldéspota;eneltigre,lahienaylapanteraálos tiranos de todos los lugares y tiemposmostradle al republicano en la hormiga, alindustriosoenlaabeja,yalfabricantehonradoylaboriosoenelgusanodeseda.

Bien sabéis que los hombres que han querido levantarse más allá de la atmósferaterrestreenalasdelametafísicatrascendental,tuvieronenlaEdadMediaeldesastrosofindemorirentre las cuatroparedesdeunManicomio, atrofiadosde la inteligenciayperdidos de la razón. No: á los niños no les habléis de cosas abstractas: vuestraenseñanzaseaconcreta,tangibleyvuestrafilosofíaelpositivismo.ComolosobrerosdeParís perfeccionad al hombre perfeccionando la materia. Contribuid á robustecer elcerebroescolarantesqueresblandecerloconelestudiodelasesenciasdivinas:piedrasgraníticasyangularesdondesehacepedazos larazónhumanacuandoimprudente lasembiste.LocuratemerarialadeesosfilósofosquesehanpropuestoestudiaráunDiosque voluntariamente se oculta, porque él mismo no quiere que la humanidad lecomprenda.

Proaño, Daniel E., Discursos de Daniel E. Proaño en la inauguración de las EscuelasNormalesdeMaestrosdeenseñanzaprimariay lanocturnadeadultos,Quito,Tip. de laEscueladeArtesyOficios,1901(enligne).

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Doc.12:DanielE.Proaño,

DiscursosdeDanielE.ProañoenlainauguracióndelasEscuelasNormalesdeMaestrosdeenseñanzaprimariaylanocturnadeadultos,1901(Extrait2)

ENLAESCUELANORMALDESEÑORITAS

Hablarde la importanciadeeducaré instruirá lamujer;presentarla,enbrazosdesuantiguadecadenciadurmiendoelsueñodemuchossiglospareceinnecesarioenestostiemposenqueelpandelossabioseslahistoria.Nadieignoraelmisérrimoestadoenqueyacíalapartemásbellade lahumanidad,mientras los soberbiosCésarespaseaban su carro triunfalporel ámbitodelmundo.TodossabenquecercadelAreópagodonderesonaba laelocuenciade losOradores,y,acaso, el arrebatadocantode lospoetas, se traficabaá lamujergriega, comoobjetode lujo,ópara llenar losvacíosdealgunahabitaciónturca.Sólocuandoel lábarodeConstantinosealzótriunfante sobre la cumbredelCapitolio, logró lamujer verse librede susopresoras cadenas;pudo levantarsu frenteabatidacon laesclavitudsecular,ymostrarsealmundocivilizadocontodalahermosuradesusojosytodoelvalordesualmanacidaparalaternura.Desdeentoncesla civilización moderna la estrechó en sus brazos; dióle asiento regio a su derecha,proclamándola ángel de felicidad en el hogar doméstico. En consecuencia de su libertad, lavemos nadando en hermosura y derramando gracias en la sociedad; y, por doquiera,compitiendoalhombreenseñoríoymajestad.Quisopulsarlaliray,lohizocontalmaestría,quelogrópreferenteasientojuntoáGertrudisdeAvellaneda,eneltemplodeApolo;tomólaplumade oro de los mejores literatos, y se ciñeron de laurel Mdme. de Sévigné y de Maitenon.Defensorasde la libertad, blandieron la espadadel guerrero como JuanadeArco, ó dieronsucuello demarfil á la cuchilla del verdugo, como Carlota Corday. El siglo XX ha ensalzado á lamujer hasta convertirla en semidios de la tierra. Europa entera y Norte América hanlefranqueadolossillonesdelosmáshonoríficosempleos,paramanifestarquelacoronaregiadelvaróneslamujer.

En nuestro Ecuador, bien sabéis Señores, después que el canto de libertad resonó en elPichincha, gracias á la espada invencible del invencible Sucre; cuando todavía en la cima dePanecillo gruñía el León de España al verse arrinconado y vencido, no se echó en olvido á lamujer.AlilustreRocafuertecúpolelagloriadefundarelprimercolegiodeseñoritasenQuito;yal General Alfaro le ha cabido la honra de levantar á la mujer á la cima de la grandeza,franquándole las puertas de las Universidades para que dispute al hombre la muceta deldoctorado. ¿No vemos á la Srta. Palmieri, brote precioso de la Perla del Pacífico, arrancar delsexofuerteellaurodelsaberenlostorneosdelestudio!HoysehacompletadosusdíasdegloriaconlafundacióndelInstitutoPedagógico,cuyasconsecuenciasbenéficassonincalculables.

Señores:elpedagogodelostiemposactualesnoeselesclavoromanoqueconducíaálosniñosáloscentrosdeinstrucciónenlaciudaddelosCésares;noestampocoelesclavogriegocompradoenvaliosoprecioparaquesirvadecustodiad losdescendientespequeñuelosde lacasade losFabiosyCresos.¿Sabéisquiéneselpedagogodehoy?EselviejoencanecidoenlasescuelasdePellín, á quién se le consulta como á sabio y se le distingue como á miembro de familia. Elpedagogo de hoyes Froebel, Pestalozzi, Fénélon, Rollín, Dupanloup: es la pujante inteligenciaconsagrando los más preciosos días de la vida á la instrucción de la niñez. Es Sarmientoamaestrándoseenlastareasescolares,paramástardeempuñarelmandodelaRepública.

DelaexcelcituddelpedagogosedesprendelaimportanciadelosInstitutospedagógicos.

Silamiliciatienesutácticaparadisciplinaralsoldadoáquetriunfedesusenemigosahorrandovíctimas,pólvoraymuniciones;tambiénelpedagogonecesitadeestudiotécnicoparacombatirla ignoranciahastaensusúltimosreductos,haciendoque laniñeztriunfesobre la invasióndelosvicios,quemayoresmalescausaálasociedadquelosextragosdelaguerra.

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Siel Jurisconsultotienesusañosdeprácticaantesdedescenderá lapalestraendefensade lajusticia y del derecho; conmayor razón el pedagogo que tiene que dar á la Patria excelentesciudadanos,observadoresfielesdelasleyesydechadosdevirtudescívicas.

SielMédicohamenesterdelaboratoriodondeestudielaanatomíayhagaprácticaslasteoríasde las aulas universitarias, también el pedagogo necesita un laboratorio para el estudio de laantropologíaensupartemásnobleéinteresantecomoeseldesenvolvimientodolasfacultadesintelectualesymoralesdelainfancia.

Silosseñoresdeclaustrotienensusañosderetreteantesdesubirálatribunadelaelocuenciasagrada ¿porquéel apóstolde laniñeznohade tener sunoviciadodonde temple su carácter,amaestre su enseñanza, como misionero de Dios, y aun acere su alma para la terrible luchacontra los enemigosde la luz?Nadie comoelmaestro está llamadoápadecer: “la sociedad lemiradereojoycondesconfianza;seleexijeeljugodesusaberyelsacrificiodeunavidaaisladay miserable; y por sola recompensa, tiene el olvido y la ingratitud. No obstante de ser elsacerdote de la civilización que prepara el porvenir, forma ciudadanos útiles, suaviza lascostumbres,educalasmasasymorijeraálospueblos”.EselCristocoronadoconlasespinasdela enseñanza, que apoya la cruz del magisterio sobre sus hombros y asciende camino delCalvariohastamorir,sinoafrentado,álomenosolvidadodelasociedadydesusfavorecidos.

IlustrespedagogostraídosdelcorazóndelaGranRepúblicaModelo,envuestrasmanosestáelporvenirdemiqueridaPatria;hacedelbienenlamayoresferaposible.Noseanideenvuestrospechoslainsaciablecodicia;porqueostornaréisendespreciablesexplotadoresdelpuebloqueoshallamadoparadaroselmejorasiento.Nodeiscabidaenvuestrocorazónalegoísmo,pasiónrastreraymesquinadelasmedianías,porqueellaperjudicaríaalaniñezquefincasugrandezademañana en el tesoro de vuestros conocimientos. Huid de la rutina ecuatoriana que puedecontagiaros y que, hoy por hoy, es el cáncer de nuestras escuelas. Enseñad con liberalidad ávuestros alumnos los secretos de la Pedagogía Norte-Americana. Desterrad por completo devuestros Institutos los sistemas rancios que más de treinta años han tomado asiento en elmagisterio, debido á la indiferencia de nuestros gobiernos. Haced que desaparezcan de laRepúblicaloseducacionistassuperficialesquehanresueltonodescartarseunalíneadelcaminoañejodesusmayoresenpreocupacionesyenrutina.

Sobretodo,quitaddevuestramenteaquellode“alpaísdondefuereshazloquevieres”:máximaqueinutilizóáciertasCorporacionesdocentesqueporellohansidocausadenuestraobscuridady atraso. Como tenéis la obligación de mejorar la enseñanza en las escuelas, ecuatorianas,vuestramáximasea:

“Llevadádondefuéreis

Lacivilizaciónquepudiereis”.

Hedicho

Proaño,DanielE.,DiscursosdeDanielE.ProañoenlainauguracióndelasEscuelasNormalesdeMaestrosdeenseñanzaprimariaylanocturnadeadultos,Quito,Tip.delaEscueladeArtesyOficios,1901,p.19-23(enligne).

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Doc.13:N.Martínez,

LacondiciónactualdelarazaindígenaenlaprovinciadeTungurahua,1916(Extrait1)

Despuésdepresentaralosindios“comuneros”o“comunarios”–esdecir,quevivenenlasllamadascomunidades,“territoriosbajoeldominioexclusivodelosindios”(p.5)–elautorpresentaalos“indioslibres”.

INDIOSLIBRES

Bajoestenombrepodemosclasificaratodoslosindividuosdelarazaindígena,quenopertenezcan a ninguna comunidad, y que tampoco son conciertos, ya vivan en lasciudadesypueblos,comoenloscampos.SunúmeroesconsiderableypuedecalcularsequeunatercerapartedelapoblacióndelaProvinciaestácompuestaporellos.(…)

Aquí, entre nosotros, existe la creencia, y está muy extendida, de que blanco, en elsentido de las razas, es sinónimo de noble, y de allí viene que todo elmundo quieretener,siquieraenapariencia,algodeesapreciosasangrequeennoblecealindividuo;yporesotambiénlosindiospuros,auncuandotenganelcolorcobrizopropiodesuraza,se disfrazan de blancos, ya que han comprendido que la distinción no está sino en elvestido.Así, pues, un indio, al civilizarse, se apresura adejar sus antiguasprendasdevestir, y adopta, en seguida, las que le convierten siquiera en mestizos; y en efecto,queda entonces libre de la terrible carga de ser indio, ya no será obligado a trabajosforzados, ya no será vejado por cualquier quídam que se llame blanco, y, sobre todo,nadielellamaráyaindio,elpeorinsultoquepuededirigirseaunmestizo.

¡Tristecondición lade laraza indígenaentrenosotros!Pues losquepertenecenaella,cuando quieren ser algo y subir en la sociedad, tienen que renegar de su origen,ocultándolo cuidadosamente, para no ser reconocido como indio, pues en tal caso noserá nada. A esto hemos venido a parar, después de tantos siglos de vejámenes,injusticias, desprecios y opresiones de todo género hacia esa raza infeliz, la que,medianteunaeducaciónracionalyuntratosiquierahonroso,hubierallegadoaser,talvez, iguala tantasotras,que,sinserblancas,porejemplo la japonesa,han llegado,sinembargo,alacumbredelacivilización.

Pero,delaimitacióndelindioalblanco,nosharesultadounaverdaderacalamidad,puesen la transformaciónhaperdido todas las virtudesde su raza, conservando todos susvicios,y lejosdecopiardelosblancossusvirtudes,nohaceotracosaqueasimilarsusdefectos. No crea por esto que yo sea enemigo de la civilización del indio, no, alcontrario, nadie será tal vez más partidario de su mejoramiento; pero no con esacivilización ficticiaquenoconsiste sinoenel aspectoexterior;noconesacivilización,quelejosdehacerunhombredeprovecho,leconvierteenunsermoralmentedeforme,no, repito, con esa civilizaciónquehacedel indio, un abogadoo un cura ladrones, untinterillocriminal,unartesanoinformalyborracho,y,enfin,unhombredañino,paralasociedadenlacualvive.Yodesearíaparaelindiounacivilización,quenolehagaperdersusinmejorablesvirtudes,perosí,todossusviciosydefectos;unacivilizaciónquelogreque el indio no se avergüence de su raza y sepa con su conducta y sumodo de ser,enaltecerla; y, en fin, una civilización que haga de nuestros parias, verdaderos

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ciudadanos,exentosdeviciosyqueseanútilesalasociedad.Unaeducaciónadecuada,tantoaellos,comoalosquesedicenblancos,nodaríaindudablementeesteresultado,pues los indios lejos del influjo de aquellos, son capaces de adquirir una educaciónsuficienteparaconvertirlesenverdaderosciudadanos.

Así,pues,alosindiosselesdebedarunainstrucción,queleshagacomprenderquenotienen por qué avergonzarse de pertenecer a su raza, y que lleguen a saber que, sinrenegardeella,puedenserhombresútiles,capacesdeaspiraralosmásaltosdestinosaque está llamada la humanidad. Actualmente, en nuestras escuelas, esa educación esimposible,porquedesdeelmomentoenqueentraunindiopuroaunadeellas,sinohacambiadodeindumentaria,eselblancodelasburlasydeldespreciodesuscompañerosy aun delmaestro, que, por lo regular, en las escuelas rurales sobre todo, es un tipoignoranteypretencioso.¿Quétienequehacerentonceselinfelizlongo,sinotratarquese ignoresuorigen?¿Notienerazóndehacer loposibleparaparecersee imitarasuscompañeros blancos? ¿No será tal vez ésta una de las causas del rencor y odio queguardaelindiohaciaelblanco?Esteasunto,elde tratardequese fundenescuelasespecialespara los indios,esde lomás importante e inaplazable, y ya le deben tener en cuenta nuestros legisladores ypreocuparsedeél.Semedirá,acaso,queseríaunmotivoparaladivisiónmásprofundaentre las dos razas; que ya desaparecería entonces la igualdad republicana, y que seestableceríanprivilegios.Aestosepuedecontestarqueladivisiónexistedehecho,yqueseprofundizarámásymáscadadía,amedidaqueelblancosigadespreciandoalindio;quelaigualdadrepublicananoexistedesdeelmomentoquetantolosblancos,comolosindios,tienenprivilegios,legalesono,etc.Enestocreoqueparaesosonloslegisladores,y ellos son los que deben buscar la manera de mejorar la condición del indio, conescuelasosinellas,yaquenohagootracosa,repito,queseñalarlasfaltasydefectosqueencuentroennuestraorganizaciónsocial,enloqueserelacioneconlosindios.

N. Martínez, La condición actual de la raza indígena en la provincia de Tungurahua,Ambato,InstitutoL.A.Martínez,1916,p.16-21.

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Doc.14:N.Martínez,

LacondiciónactualdelarazaindígenaenlaprovinciadeTungurahua,1916(Extrait2)

Asímismo,esunaverdaderacalamidadparalosindios,cuandounahaciendaesarrendada,pueselarrendatario,quenopiensasinoensunegocio,yensacarelmáximodeprovechodelpredioarrendado,pocoleimportaperjudicaralosindios,ylesrobadetodasmaneras,ysielinfelizsequeja,puespalosobreél,que,alfin,noessinounindio.

Tan arraigada está entre nosotros la idea de que al indio hay que tratarle a palos, que ni laspersonasquehanviajadosevenlibresseella.Nohacemuchopresenciéelhechosiguiente:unjoven recientemente llegado del exterior,maltrató a unos infelices indios, que no podían casicaminarconelpesoenormedeunguando,eibanmedioaplastadosconelinmensobulto;hubounmomento que algunos cayeron de bruces, y el joven que dizque venía de los lugaresmáscivilizados delmundo, se indignó tanto de la caída, que hizo que se levanten con el látigo, yprofiriendolaspalabrasconsabidasde“verdugos,ladrones”ymásbarbaridadespropiasdeunsoldado.Estejoventienefamadesercatólicoydeeducaciónexquisita.

Peroseríacuentodenuncaacabar,simepropusierarelatarlasinfamiasquesecometenconlosindios,yparaconcluiresteligeroesbozodelestadoactualdelarazaindígena,mepermitohaceralgunasindicaciones,pidiendoanuestroslegisladoressefijenenellas,paraquequizássepuedamejorar,enalgo,lasuertedelosinfelicesindios:

Primera.–Propenderdetodasmanerasaimpedirlaembriaguez,aumentando,siesposible,elpreciodelaguardiente,yaquees imposiblesuprimirlodel todo. Inútilmeparece insistireneldañoquehacealosindioselalcohol;puessibienseguiránbebiendochicha,esteesunlicorsanoynutritivo,queauncuandolosembriaga,nolesembrutece.

Segunda.–Prohibiciónabsolutaydefinitivadelasfiestasreligiosas,talescomoseacostumbranentre los indios. Tampoco insisto en esta parte, pues ya he dicho lo suficiente, en los otroscapítulos;perosíañadiré,queaestosedebepropender,principalmente,porquelasfiestassonla causa para las borracheras, y para mil desmanes en los indios, a más de los abusos quecometenconellosloscuras.Nocreomuydifícilestaprohibición,castigandoconfuertesmultasaloscurasyespecialmentealasautoridadescivilesquepermitancelebrartalesfiestas.

Tercera.–Verlamanerajustadeconcluirconlascomunidadesdeindios,pues,auncuandosearepetir, no se puede ya comprender, que existan tribus salvajes, en medio de territorioscivilizados.

Cuarta. – Fundar sociedades o ligas protectoras de la raza indígena, para librarla de laspersecucioneseinjusticiasdelasautoridadescivilesymilitares,deloscuras,delosabogados,delostinterillosydelosmalospatrones,y,que,asuvez,vigiletambiénlasuertedelosconciertos.

Aquí concluyomi trabajo, y deseo que sirva para hacer conocer, en algo, la condición de losindios,yaqueesloúnicoquemehepropuesto,envistadelasinfamiasquesecometen.Esmuyseguro,queamuchaspersonaslesdisgustelalecturadeestefolleto,yqueloscurasycatólicosmellamenherejeymasón,pero¿quévoyahacer?,mepropusedecirlaverdad,ylaverdadhedicho,peseaquiénpesare.Perosicreoprobablequeesteescritonodisgustaráaloshombresdebuencriterioyqueconocenanuestrosindios,ymebastaconlaaprobacióndeellos.

LaLiria(Ambato),Enerode1916.

N. Martínez, La condición actual de la raza indígena en la provincia de Tungurahua, Ambato,InstitutoL.A.Martínez,1916,p.48-50.

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Doc.15:PíoJaramilloAlvarado,

ElIndioecuatoriano.Contribuciónalestudiodelasociologíaindoamericana,1922(Extrait1)

Cap.XIXDelcampesinopropietarioyunproyectode“LeydeIndios”

Hayunafazenesteestudiodelindioyelconcertajequenodebequedarenlasombra:ladulcetranquilidaddelcampesinopropietario.

Sehasostenidoporlosesclavistasqueelindioesrefractarioatodoprogreso,queoponeresistenciaatodaslasreformas,queamayestábienavenidoconsusituacióndeparia.Todoestohainventadoelinterésdeloslatifundistas.

Tanto la Junta Protectora de la Raza Indígena, como cuantos se han ocupado delmejoramiento de éstos han señalado la urgencia de la instrucción elemental parasituarloseiniciarlosenelcaminodelacivilización.Noparticipodeestaidea.Piensoquepara rehabilitar al indio lo primero que urge es asegurar y garantizar su situacióneconómica,yestosóloseconseguirádevolviéndolesustierrasydándoleelsalariojustoaque tienederecho.Alque convieneeducary aún instruir es alpatrón. Si el indioesdueñodeunpedazodetierra,sinolerobanelsalario,sielcura,elcomisarioyelamonole obligan al priostazgo, al servicio gratuito y al concertaje, el indio siente renacer supersonalidad, levanta la cabeza y habla y se defiende como hombre y gusta de lascomodidadesde los llamadosblancos,ymandaa sushijosa laescuelay lesbusca lasoportunidadesdemejorarsucondiciónsocial.Es preciso haber conocidomuy de cerca al indio propietario para darse cuenta de latransformaciónqueoperaensuespírituelsentimientodelaindependenciaeconómica.No se insolentani rehúsa la ayudade su trabajo comoasalariado, sinoquebusca conavidezocupaciónparalasépocasenquesuspequeñosquehaceresagrícolaslepermitenganarenlashaciendas.EnlaprovinciadeLojaestámuydivididalapropiedad,grandesagrupacionesde indiosvivenen territoriospropios,demarcados,oencomunidades,ycausaplacerlavisitaalasestanciasopequeñaspropiedadesdeéstos.

Elpequeñopropietarioindígenacuidadesuterrenoconamor,lacasitarústicaenlaqueostenta la troje de mieses, eleva al cielo el humo de un hogar sin miserias, como elincienso,comolaplegariadeamor,yenelpaisajequesirvedemarcoalaestanciadelindio,lasvacadasdanvidaalamonotoníacampesina,ylagloriadelavolateríaanimalavidaconsusrumoresqueprometensalud.

El indio es aseado, la familia colabora en la labor agrícola con alegría, cantando a laesperanzaque apunta suspromesas en la flor delmaizal que esparcirá el polende laabundancia,yelorodelaespigaqueprometeunpansinamarguras.(…)

(…)El chagra como dicen en el Norte, o el chazo, en el decir lojano, es el producto delmestizaje,quehadadoelmayorporcentajedecampesinosquehaobtenidoenlasierraun grado de civilización. Dentro del traje común se acentúan ciertas modalidadesregionales. El espíritu y la forma del tipo de raza india se mantienen en ocasionesintacto,oyaelbronceantiguohaperdidosucoloryelcruzamientoaclaralapielperono

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desdibuja la recia contextura aborigen. El chagra enriquecido está en el camino de lavinculaciónconnuestraaristocracialugareña,quealgúndíahabrádeaquilatareltipodeunanuevanoblezaautóctona.

No sólo el cruzamiento ha permitido la rehabilitación social del indio, sino que elacuartelamientomilitarsuministraunporcentajeapreciabledeindiosquevuelvenaloscamposdespojadosde su indumentaria típica, transformadosenel chagra campesino,pues también los hay ciudadanos. El sistema boliviano de pasar por el tamiz de loscuartelesconvertidosencentroelementaldeculturamilitar,cívicoyescolar,daríaenelEcuadormediantelaLeydeReemplazos,elefectodeunareformapolíticafundamentalen loque tocaal indio.Desconfíode laeficaciade lasescuelas rurales; aellasno iránjamásloshijosdelosindiospobres.

Ya lo declaró el señor doctor Tobar y Borgoño, con la autoridad que le presta susejecutorias de hombre político de gran figuración en el país, y sus condiciones depropietariodehaciendas,quealindiojornaleroensuvidadepeónlibre,sincontratodeconcierto,yjustamentepagadodesusalario,ademásdelabenevolenciaeneltrato,seconvierteenungranfactordelaproducciónagrícola,inteligenteyhonrado.(…)

(…)

Conestosbrochazosdelapsicologíaindígenanoheintentadoestereotiparunestadodealma, sino ponderar la influencia del sentimiento de la propiedad y la libertad en elespíritudel indio, calumniadode refractarioalprogreso.Concédaseleunos retazosdetierras,cultívesesuespírituysuinteligenciaenloscuartelesmilitares,garantíceseleunsalariojusto,respéteseleenfin,supersonalidadhumana,yelindioquehoyesunpesomuerto,deenormeresistenciapasivaenelengranajedelaadministración,seconvertiráen un colaborador activo y de gran importancia en el desarrollo agrícola, base yfundamentodelariquezanacional,delaquecareceelEcuador,yporloquenopuededesarrollarsusproyectosdeengrandecimientoyprosperidad.Paraestoesprecisoquelalegislaciónqueserefierealosindiosnoconstituyapreceptossin conección, esparcidos en diferentes leyes, sino que forme un todo homogéneo,especialenestamateria,ylaaboliciónmismadelconcertajeesprecisoincorporarleyaen esta “Ley de Indios”, categóricamente, sin el embozamiento que fue indispensableparalaaprobación,enlaqueseinteresópreferentementealblancoparaquenovayaala cárcelpor lasdeudas, y el indioen ladiscusiónde1917sólo constituyóel capítulosentimentaldelareforma.

Jaramillo Alvarado Pío, El Indio ecuatoriano. Contribución al estudio de la sociologíaindoamericana,1922,cap.XIX,p.177-190.

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Doc.16:PíoJaramilloAlvarado,

ElIndioecuatoriano.Contribuciónalestudiodelasociologíaindoamericana,1922(Extrait2)

Cap.XXII

Losgobiernoscondenaronal indioa la ignorancia,a laesclavitudya losviciosquedeestosmalessederivan,yelindiolehadevueltoalaadministraciónpúblicaelcontagiode su indolencia, de su servilismo y se ha convertido en un enorme peso inerte deresistencia pasiva que entorpece toda la vida nacional. Los casiques han explotado alindiogratuitamenteenlalaboragrícola,lehanrobado,lehanestropeadoenladignidad,lehandeshonradoyempobrecido;más,elindiohaenervadosusenergías,hacondenadoalaagriculturaalarutina,hamatadolaposibilidaddelaexportaciónycondenadoalamiseriaalpatrónyalgobierno,hacobradosusalariodepreciadoenelconcertaje,enlatroje que saquea, en el animal que mutila, en los negocios que deja de hacer elhacendadoporlacolaboraciónnuladeunserhumillado,sinestímulos,sinambiciones,quetieneparalavidasudesprecioyparaelamosuodio,eseodioquetraduceenlapeordelasrepresalias:nohacer;convertirseenresistencia,debiendoseractividad.Peroelpatrónhacreídoresarcirsedetodoacaparandolastierras,formandohaciendas,delascualessólocultivaunapequeñaparteydejalodemásabandonado,mientrasqueelindioperecedehambreenloshuasipungos,lospequeñoslotesdetierraincultaenquehaconstruidounachozarústica,sinhigiene,sincalor,sinpan.

Ycomonohareparadoelpatrónenlagravecircunstanciadequelatierranoesfértil,dequelaestepaandinaesinclemente,dequelaagriculturaespobre,yquelosgastosdeltrabajo,sinembargodelsalariomiserabledelindio,matatodoelnegocio,notienesinounasolaambición,aumentartierrasalastierrasestériles.Yconestaoperaciónnosehaobtenidosinounnuevomal:ellatifundismo.

(…)

En loquetocaalEcuador, lacuestiónagrariatienequeresolverelarduoproblemadefertilizarlamesetaandina,inadecuadaparaungranflorecimientoagrícola.Yparamejorafrontar tan formidable imperativo la división de los latifundios es incuestionable. ElEstadodebeyestáobligadoa iniciar lareformacon losbienesnacionalizados,con lastierrasmunicipales,conlasdelascomunidadesdeindiosylasbaldíasaprovechablesenlosparajesandinos.Lasmontañasdeloccidenteydeloriente,comozonasagrícolasdeuna utilización inmediata, tienen que resolver el gran interrogante de su propiaexuberancia tropical. De los dosmillones de habitantes ecuatorianos, haymás de unmillóndedesposeídosdetierras.Uncentenardelatifundistasencadaprovinciatienenabsorbida laparte fértildel terrenoadecuadopara laagricultura, ydeesaparte fértilsólo cultiva unas pocas hectáreas. El porcentaje de tierras de cultivo abandonadas esconsiderable.Estaeslacuestión.

Ylosdesposeídossonlosindios,singularmente,alosquesehaesclavizadoysumidoenla abyección por todos los procedimientos inhumanos durante cuatro siglos. Porexcepción,enalgunasprovinciasmantienenensupoder los indígenas lapropiedaddesustierras,yentoncesresaltaconelocuenciaelcrimen,porqueelindiolibresemuestraunfactoragrícolaysocialimportantísimo.Esinteligente,laborioso,grancolaboradoren

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lashaciendasquepaganelsalariojusto,seinteresaporlainstrucción,tieneambicionesyseincorporavoluntariamenteporelmestizajealaobradelaculturanacional.(…)PararealizarlaobracivilizadoraqueenelconciertoamericanoletocaalEcuador,tieneque resolver el problema del indio como la cuestión fundamental de su programaconstructivo.“Ignoranciaodespotismoarriba,esclavitudomiseriaabajo:heaquíloqueperdióalaGreciarepublicanayloquepuedeperdernosanosotros”diceelhistoriadoruruguayo, señor Bauzá, al anotar la falta de equilibrio que existe en los paísessuramericanos entre la aristocracia criolla y los parias de la agricultura, los indios, ytambiénlaclasedesposeídadelaspequeñaspropiedades.Sólounafuerteclasemedia,educada,propietaria,industrialylibre,daríasolidezalaarquitecturasocialdenuestrasdemocracias.

Y esteproblemadel indiohade resolverseperentoriamente; la culturahumanaasí loexige.

Jaramillo Alvarado Pío, El Indio ecuatoriano. Contribución al estudio de la sociologíaindoamericana,1922,cap.XXII(último),p.222-227.

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Doc.17:MarianoFelipePazSoldán,

ExamendelaspenitenciaríasdelosEstadosUnidos,1853

EnelPerúhaytrescastasprincipales;blancos,indiosynegros,ademásdelasqueresultandesumezcla.

El blanco es humano y por lo mismo indulgente, sociable por excelencia, de inclinacionesmorales,amantedelprogreso,pundonorosoyvanoalasveces:esfácildecidirleporunpartidoquizásmalo, solo porque se complace en ceder y llega a tal punto su benevolencia que paraejercerlaynoaparecer terco, sedejará tal vezarrastrarporelmal camino, siempreque se lehayaheridoelamorpropio.Todoloqueataquelahonra,leexasperaysillegaadespecharseeshombreperdidoparalasociedad:entoncesnadaleimportaqueseleconsideremalvadoycapazde todo delito, pues solo trata ensañado de vengarse de la sociedad que le puso en caso tandesesperado.Porel contrario, si se le castigasinvejamen, conservándole lapropiadignidadytratándolecondulzuraypaciencia,semantieneilesoentrelacorrupcióndelosdemásreos,seles hace superior, es respetado por ellos y los domina pormedio de su porte y conducta. Lasoledadnomejorasucondición,perotampocolaempeora:trabajacongusto,tantopordistraerelociocomoporlautilidadquedehacerloderiva.

Elindioesindolenteporcomplexión;nadalemueveamejorarsucondiciónfísicaynoalcanzaque pueda ser distinta su moral: le es indiferente la ignorancia; porque no comprende lasventajasdelsaber.Laflojeraeslacausaprincipaldesuabandono;laociosidadsumayordicha,suestadonormal,delquenosalesinoparahaceraquellomuyabsolutamente indispensableallenarsusnecesidades,queestáreducidaalaanimalidadynomás:lebastaunpedazodejerga1con que cubrir las carnes y la choza miserable donde vive son todos sus animales, que nocambiaría sin embargo por el más opulento palacio si para adquirirlo tiene que trabajar: esfrugalcuandoproveeasumantención,lesobraconunpuñadodemaízyunpocodecoca;perosi otro lemantiene, es voraz. Por consecuencia necesaria de la pereza, su desaseo es notable;puesjamásselavalacaraymuchomenoselcuerpo,siendounanovedadverlepeinado;quizásse dejan crecer el pelo únicamente por no cortárselo amenudo; de que resulta que nunca lefaltan insectos asquerosos en la cabeza. Su cama consiste en un poncho omanta en que viveenvuelto;desconoceel colchóny lasalmohadas,mucho+el catre.Tienebastanteconel suelojuntoalfogóndondeconcina.Esfácildeducirdeestadescripciónfísicalamoraldelindividuo.Estaciturno, reservado, desconfiadísimo y no se insubordinará nunca. La soledad le encanta ydeleita;seconsiderafelizendesiertocuidandosurebaño.

El negro a pesar de sus instintos de crueldad, se inclina a figurar y aprende fácilmente: bientratadoesagradecidoydespuésdeconocer losgocesde lavida,seafanaporconseguirlos.Sucualidaddistintivaes la locuacidad,dedondeseinfierequeelcastigomásduroparaélseráelsilencio.

Paz Soldán Mariano Felipe, Examen de las penitenciarías de los Estados Unidos, Imp. de S. W.Benedict,N.York,1853,p.109-110.

1Génerotoscodelanaquetejenlosindios.

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Doc.18:EnriqueLeónGarcía,

LasrazasenLima.Estudiodemográfico,1870

LasmadresblancassonmejoreducadasymoralesquetodaslasotrasmadresenLima;pero la educación no está igualmente difundida en todas ellas; por otra parte, esaeducación es anticuada y llena de prejuicios. Las señoras de Lima han aprendido lacrianzadesusmadresydesusabuelas;laenseñanzaes,sepuededecir,tradicional.Asíresultan en todo su vigor las reglas de puericultura que rigieron hace un siglo. Lasconsecuencias de tal atraso las señala ahora la estadística: la clase elegida por sueducaciónyporsusvirtudes,laquecuentacondineroybuenalojamiento,pierdemenosniños que las otras clases, pero los pierde todavía en una proporción superior a laconsentidaporlasreglasbienaplicadasdelahigiene.

[…]Laindiaeshereditariamenteunamadrecruel;críacomolacriaronytrataasushijoscomolatrataaellamismasumarido;agolpes.Elindiosufrelosmásduroscastigoscasidesdequenace. Primero, de supropiamadre; despuésde todos los que le rodean. Elindio, que nace encadenado, que vive y que muere encadenado es, necesariamentefatalistaoindiferente.“Asíes–diceatodo–yasíserá.”Cuandomuereunodesushijos,learmaunaltarcitoyhaceunafiesta,conalcohol,quenoseleocurriócelebrareldíadelnacimiento;noleimportatenerunhijomás;perolebaila,borracho,alhijomuerto.Parequeenelfondodesualmaexperimentaraciertacomplacencia–delaqueélmismonose da cuenta – al ver cómo desaparece prematuramente su raza de esta tierra deopresiónparalossuyos.

Asísecomprendebienquelosniñosindiospuedanalcanzardifícilmentelaedadadulta.

Por estas condiciones sociales, por este estado de penuria económica, por estasinfraccionesdelahigiene,laalimentaciónartificial,eldesteteprematuro,elalojamientoperverso,etc.muerenlosniñosdecolorenunaproporcióncuantiosamentesuperioralos niños blancos. Pero hay que agregar todavía a estos poderososmotivos demayorletalidad, el abandono del recién nacido por el interés pecunario. Es sabido que lasmadres color quitan el pecho a sus hijos para venderlo a los hijos de los blancos,entregándolosaunamujerdesconocidaporunaretribuciónmiserable,odestetándolosprematuramenteosometiéndolosaldel“biberóninfanticida”.

GarcíaEnriqueLeón,LasrazasenLima.Estudiodemográfico,Lima,UniversidaddeSanMarcos,1870,https://library.si.edu/digital-library/book/lasrazasenlimaes00leng

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Doc.19:ClementePalma,

ElporvenirdelasrazasenelPerú,1897(Extrait1)

Los cruzamientos de las razas para que sean eficaces y fecundos en resultados quefavorezcanlamejoraintelectual,moralyfísicadeunpueblo,estánsujetosaconocidísimasleyesbiológicasyfisiológicasparaquemeocupeaquídeellos.Bastadecirque,asemejanzadeloquesucedeconlosanimales,esnecesario,paramejorarunaraza, fusionarlaconunarazasuperior,encondicionestalesqueéstanopuedaserabsorbidaporaquella;quenohayaun antagonismo profundo entre ellas, porque entonces no resulta la combinación sino elhibridismo,unhibridismoquetraducelosdefectosdeamboscomponentes;quelairrupciónde la raza superior bien sea paulatina bien sea violenta, se haga en elmomentohistóricomásconveniente;quelainjerenciadelasangresanaseacontinua;quesigaoperandosobrelasprimerasgeneracionesdemestizosyqueelmediodondesedesarrollanseaconstante.

EnelPerú,lasprincipalesrazasquehanconstituidoelalmadelpueblo,hansidoyson:1°laindia,raza inferior,sorprendidaen losalboresde lavida intelectualpor laconquista;razaquerepresentabaprobablemente laancianidadde lasrazasorientalesqueera,pordecirloasíeldesechodecivilizacionesantiquísimas,quepugnabanpor reflorecernuevamenteenunricorsilentoysinenergía,propiodeunadecrepitudconducidainconscientementeenlasvenas;2°larazaespañola,razanerviosa,quevinoprecisamenteenunaépocadecrisis,desobreexcitaciónensusangre,deactividaddesmesurada,yqueporlotantoteníaqueobrarmás tarde con las energías gastadas, con el cansancio nervioso y la debilidadmoral quesucedealosperiodosdemayorgasto;razasuperior,relativamentealarazaindígena,peroraza de efervescencia y decaimientos, raza idealista y poco práctica, raza turbulenta yagitada, raza más artística que intelectual, de carácter vehemente pero no de carácterenérgico,volubleeinestable;3°larazanegra,razainferior,importadaparalostrabajosdela costa desde las selvas feraces del África, incapaz de asimilarse a la vida civilizada,trayendo tan cercanos los atavismos de la tribu y la vida salvaje; 4° la raza china, razainferiorygastadísima,importadaparalaagricultura,cuandolaRepúblicaaboliólatratadenegros,razaviciosaensuvidamental,completamenteabotagadalavidanerviosaporaccióndel opio, raza sin juventud, sin entusiasmos, de un intelectualismo pueril a causa de sumisma decrepitud; y en la que el carácter de raza por el régimen despótico se ha hechoservil y cobarde y 5° las razas mestizas que han provenido del cruzamiento de las tresprimerasrazas,quesibienrepresentandesdeelpuntodevistaintelectualunasuperioridadsobre el indio y el negro, son insuficientemente dotadas del carácter y del espírituhomogéneoquenecesitanlospueblosparaformarunacivilizaciónprogresiva:lesfaltaesafuerzadeunidadqueesnecesariaparaconstituirelalmadeunanacionalidad.

Palma Clemente, El porvenir de las razas en el Perú, Lima, Imp. Torres Aguirre, 1897,https://cybertesis.unmsm.edu.pe/bitstream/handle/20.500.12672/338/Palma_cl.pdf?sequence=1&isAllowed=y

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Doc.20:ClementePalma,

ElporvenirdelasrazasenelPerú,1897(Extrait2)

Razaindia

El indioes,enelPerú,elelementoétnicoconstitutivodelaentidadnacional,es lamateriaprimadenuestraorganizaciónsocial.Delosdosmillonesymediootresqueformaneltotalde la población peruana, tan solo una tercera parte es de mestizos o de descendientesdirectosdeespañoles,yaúnporlasvenasdeesteterciocorreabundantelasangreindígena.Siendoelelementomásnumeroso,esmuynaturalquelaaccióndeestarazaenelespíritunacionalseapoderosa,puestoqueellaeslaqueexponelanotadecarácter.Físicamente,elindioesdébil:parecequecargarasobresushombroselpesodeunidealmalogradoyqueelrecuerdodeunpasado esplendorhubieseparalizado sudesarrollo físico, sumiendo todassus carnes en el estupor catalépticoque le enerva.Unode los signos característicosde ladebilidades laprecocidadde lavida sexual, así comosu retardoes signodevigor.En lasrazas fuertes del norte de Europa empiézase a la vida sexual en una época en la que enAméricasesientelosprimerosespesamientosdelhastío.Elindio,alosdoceocatorceaños,estodounhombre;laindia,desdeantesdeesaedad,esunamujercitaquesesientecapazdesermadre.Escuriosoobservarqueestaprecocidad,queescomounrobodetiempoalaniñezya la juventudy comoun llamamientodesesperadoa lavejez,propiode razasquesientenelpesodeunaancianidadquelesoprimelosriñones,seencuentraencasitodaslasrazasdegeneradasbienporelvicio,bienporladecrepitud:asíentreloschinosseobservaigualcosa,yseobservaenplenavidacivilizadaybrillantecomoesladeParís2.Sinembargode serel indio raquítico, tieneunaasombrosa resistenciaparael trabajo, como la tieneelchino,cuyoraquitismonoseponeenduda.

[…]Elindionotieneaspiraciones;todasellassereducenavivirtranquiloensucomunidad,poseyendounas cuantas varas de tierra para sembrar papa y coca con qué alimentarse yalimentar a susmujeres e hijos, una botella de ron con que embriagarse, y nadamás; nonecesita más. De esta falta de aspiraciones se explica su poca iniciativa, su inactividadmental,quea lomás, enmateriade lucubracionescerebrales,puede llegara laastucia.Elindio,comoelchino,esrefractarioalcontactoconloshombresquenosondesuraza,comosi sintieran agitarse en el fondo de su sangre la conciencia de su inferioridad étnica y sesintierahumillado;antelosotroshombresestácomoanteunenemigo;concentralaspocasfuerzas mentales que posee para disimular el odio sordo que le tortura y, mientras sehumilla,mientrassimulaelcariño,mientrassearrastramiserablemente,vaacumulandoensualmatodoslosrencoresatávicosqueledevoranparabuscarestasalida:huirodestruir.

Palma Clemente, El porvenir de las razas en el Perú, Lima, Imp. Torres Aguirre, 1897,https://cybertesis.unmsm.edu.pe/bitstream/handle/20.500.12672/338/Palma_cl.pdf?sequence=1&isAllowed=y

2Mantergazza,Lʼamourdanslʼhumanité.

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Doc.21:ManuelGonzálezPrada,

«Nuestrosindios»,Horasdelucha,1908(Extrait1)

LosVirreyesdelPerúnocesarondecondenar losatropellosniahorrarondiligenciasparalograr "la conservación, buen tratamiento y alivio de los indios"; los Reyes de España,cediendo a "la conmiseración de sus nobles y católicas almas" concibieron medidashumanitariasosecundaronlasiniciadasporlosVirreyes.SobraronlosbuenospropósitosenlasRealesCédulas.IgnoramossilasLeyesdeIndiasformanunapirámidetanelevadacomoelChimborazo;perosabemosqueelmalcontinuabalomismo,aunquealgunasveceshubocastigos ejemplares. Y no podía suceder de otro modo: oficialmente se ordenaba laexplotacióndelvencidoysepedíahumanidadyjusticiaalosejecutoresdelaexplotación;sepretendía que humanamente se cometiera iniquidades o equitativamente se consumaraninjusticias. Para extirpar los abusos habría sido necesario abolir los repartimientos y lasmitas,endospalabras,cambiartodoelrégimencolonial.Sinlasfaenasdelindioamericano,sehabríanvaciado lasarcasdel tesoroespañol.Loscaudalesenviadosde lascoloniasa laMetrópolinoeranmásquesangreylágrimas;convertidasenoro.

LaRepública sigue las tradicionesdelVirreinato.Lospresidentesensusmensajesaboganpor la redención de los oprimidos y se llaman "protectores de la raza indígena"; loscongresoselaboranleyesquedejabanatrásala"Declaracióndelosderechosdelhombre";los ministros de Gobierno expiden decretos, pasan notas a los prefectos y nombrandelegaciones investigadoras, todo "con el noble propósito de asegurar las garantías de laclase desheredada"; pero mensajes, leyes, decretos, notas y delegaciones se reducen ajeremiadashipócritas, apalabras sin eco, a expedientesmanoseados. Las autoridadesquedesde Lima imparten órdenes conminatorias a los departamentos, saben que no seránobedecidas; los prefectos que reciben las conminaciones de la Capital saben también queningún mal les resulta de no cumplirlas. Lo que el año 1648 decía en su "Memoria" elMarquésdeManceradeberepetirsehoy,leyendo"gobernadoresyhacendados"enlugardecorregidores y caciques: "Tienen por enemigos estos pobres Indios la codicia de susCorregidores,desusCurasydesusCaciques, todosatentosaenriquecerdesusudor;eramenesterelceloyautoridaddeunVirreyparacadauno;enfedeladistanciasetrampealaobediencia, y ni hay fuerza ni perseverancia para proponer por segunda vez la quexa."("Memorias de los Virreyes del Perú, Marqués de Mancera y Conde de Salvatierra",publicadaspor JoséToribioPolo. Lima,1889).El "trampear laobediencia"valemuchoenbocadeunvirrey;perovalemásladeclaraciónescapadaalosdefensoresdelosindígenasde Chucuito (La Raza indígena del Perú en los albores del siglo XX, página VI, segundofolleto.Lima,1903).

No faltan indiófilos que en sus iniciativas individuales o colectivas proceden como losGobiernosensuacciónoficial.Lasagrupacionesformadasparalibertara larazairredentanohanpasadodecontrabandospolíticosabrigadosconbanderafilantrópica.

González Prada Manuel, «Nuestros indios», Horas de lucha, 1908.https://biblioteca.org.ar/libros/150.pdf

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Doc.22:ManuelGonzálezPrada,

«Nuestrosindios»,Horasdelucha,1908(Extrait2)

Bajo la República ¿sufre menos el indio que bajo la dominación española? Si no existencorregimientosniencomiendas,quedanlostrabajosforzadosyelreclutamiento.Loquelehacemossufrirbastaparadescargarsobrenosotroslaexecracióndelaspersonashumanas.Le conservamos en la ignorancia y la servidumbre, le envilecemos en el cuartel, leembrutecemosconelalcohol,lelanzamosadestrozarseenlasguerrascivilesydetiempoentiempo organizamos cacerías y matanzas como las de Amantani, Ilave y Huanta (Unapersona verídica y bien informada nos proporciona los siguientes datos: "Masacre deAmantani.—ApenasinauguradalaprimeradictaduradePiérola,losindiosdeAmantani,isladel Titicaca, lincharon a un gamonal que había cometido la imprudencia de obligarles ahacer ejercicios militares. La respuesta fue el envío de Puno de dos buques armados enguerra,quebombardearonferozmentela isla,de las6delamañanaa las6delatarde.Lamatanza fue horrible, sin que hasta ahora se sepa el número de indios que ese díaperecieron, sin distinción de edad ni sexo. Sólo se ven esqueletos que aún blanqueanmetidosdemedio cuerpoen las grietasde lospeñascos, en actitudde refugiarse." IlaveyHuantaseconsumaronenlasegundaadministracióndePiérola).

Noseescribeperoseobservaelaxiomadequeelindionotienederechossinoobligaciones.Tratándosedeél, laquejapersonal se tomapor insubordinación, el reclamocolectivoporconatodesublevación.Losrealistasespañolesmatabanalindiocuandopretendíansacudirel yugo de los conquistadores, nosotros los republicanos nacionales le exterminamoscuando protesta de las contribuciones onerosas, o se cansa de soportar en silencio lasiniquidadesdealgúnsátrapa.

Nuestra forma de gobierno se reduce a una gran mentira, porque no merece llamarserepúblicademocráticaunestadoenquedosotresmillonesdeindividuosvivenfueradelaley. Si en la costa se divisa un vislumbrede garantías bajo un remedode república, en elinterior se palpa la violación de todo derecho bajo un verdadero régimen feudal. Ahí norigenCódigosniimperantribunalesdejusticia,porquehacendadosy"gamonales"dirimentoda cuestión arrogándose los papeles de jueces y ejecutores de las sentencias. Lasautoridades políticas, lejos de apoyar a débiles y pobres, ayudan casi siempre a ricos yfuertes.Hayregionesdondejuecesdepazygobernadorespertenecenalaservidumbredelahacienda.¿Quégobernador,quésubprefectoniquéprefectoosaríacolocarsefrenteafrentedeunhacendado?

González Prada Manuel, «Nuestros indios», Horas de lucha, 1908.https://biblioteca.org.ar/libros/150.pdf

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Doc.23.JoséCarlosMariátegui,

Sieteensayosdeinterpretacióndelarealidadperuana,1928

Elproblemadelindio

El nuevo examen del problema indígena, por esto, se preocupamuchomenos de loslineamientos de una legislación tutelar que de las consecuencias del régimen depropiedadagraria.

[…]

Laderrotamásantiguayevidentees,sinduda,ladelosquereducenlaproteccióndelosindígenasaunasuntodeordinariaadministración.Desde lostiemposde la legislacióncolonialespañola,lasordenanzassabiasyprolijas,elaboradasdespuésdeconcienzudasencuestas,serevelantotalmenteinfructuosas.LafecundidaddelaRepública,desdelasjornadasdelaIndependencia,endecretos,leyesyprovidenciasencaminadasaampararalosindioscontralaexacciónyelabuso,noesdelasmenosconsiderables.Elgamonaldehoy, comoel "encomendero"deayer, tienesinembargomuypocoque temerde lateoríaadministrativa.Sabequelaprácticaesdistinta.

El carácter individualista de la legislación de la República ha favorecido,incuestionablemente, la absorción de la propiedad indígena por el latifundismo. Lasituación del indio, a este respecto, estaba contemplada con mayor realismo por lalegislaciónespañola.Perolareformajurídicanotienemásvalorprácticoquelareformaadministrativa, frente a un feudalismo intacto en su estructura económica. Laapropiación de lamayor parte de la propiedad comunal e individual indígena está yacumplida. La experiencia de todos los países que han salido de su evo feudal, nosdemuestra, por otraparte, que sin la disolucióndel feudonohapodido funcionar, enningunaparte,underecholiberal.

La suposición de que el problema indígena es un problema étnico, se nutre del másenvejecidorepertoriodeideasimperialistas.ElconceptodelasrazasinferioressirvióalOccidente blanco para su obra de expansión y conquista. Esperar la emancipaciónindígenadeunactivocruzamientodelarazaaborigenconinmigrantesblancosesunaingenuidadantisociológica,concebiblesóloenlamenterudimentariadeunimportadorde carnerosmerinos. Los pueblos asiáticos, a los cuales no es inferior en un ápice elpueblo indio, han asimilado admirablemente la cultura occidental, en lo que tiene demásdinámicoycreador,sintransfusionesdesangreeuropea.Ladegeneracióndelindioperuanoesunabaratainvencióndelosleguleyosdelamesafeudal.

Latendenciaaconsiderarelproblemaindígenacomounproblemamoral,encarnaunaconcepción liberal, humanitaria, ochocentista, iluminista, que en el orden político deOccidente anima ymotiva las "ligas de los Derechos del Hombre". Las conferencias ysociedades antiesclavistas, que en Europa han denunciado más o menosinfructuosamente los crímenes de los colonizadores, nacen de esta tendencia, que ha

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confiado siempre con exceso en sus llamamientos al sentidomoral de la civilización.González Prada no se encontraba exento de su esperanza cuando escribía que la"condicióndelindígenapuedemejorardedosmaneras:oelcorazóndelosopresoresseconduele al extremo de reconocer el derecho de los oprimidos, o el ánimo de losoprimidos adquiere la virilidad suficiente para escarmentar a los opresores"3. LaAsociación Pro-Indígena (1909-1917) representó, ante todo, la misma esperanza,aunquesuverdaderaeficaciaestuvieraen los finesconcretose inmediatosdedefensadelindioqueleasignaronsusdirectores,orientaciónquedebemucho,seguramente,alidealismo práctico, característicamente sajón, de Dora Mayer4. El experimento estáampliamentecumplido,enelPerúyenelmundo.LaprédicahumanitarianohadetenidoniembarazadoenEuropaelimperialismonihabonificadosusmétodos.Laluchacontraelimperialismo,noconfíayasinoenlasolidaridadyenlafuerzadelosmovimientosdeemancipación de las masas coloniales. Este concepto preside en la Europacontemporánea una acción antiimperialista, a la cual se adhieren espíritus liberalescomoAlbertEinsteinyRomainRolland, yquepor tantonopuede ser consideradadeexclusivocaráctersocialista.

Mariátegui José Carlos, Siete ensayos de interpretación de la realidad peruana, Lima,BibliotecaAmauta,1928. https://www.marxists.org/espanol/mariateg/1928/7ensayos/02.htm#n2

FIN

3GonzálezPrada,HorasdeLucha,2ªedición,“Nuestrosindios”.4DoraMayerdeZulenresumeasíelcarácterdelexperimentoPro-Indígena:“Enfríaconcrecióndedatosprácticos, la Asociación Pro-Indígena significa para los historiadores lo que Mariátegui supone unexperimento de rescate de la atrasada y esclavizada Raza Indígena pormedio de un cuerpo protectorextrañoaella,quegratuitamenteyporvíaslegaleshaprocuradoservirlecomoabogadoensusreclamosante los Poderes del Estado”. Pero, como aparece en elmismo interesante balance de la Pro-Indigena,Dora Mayer piensa que esta asociación trabajó, sobre todo, porla formación de un sentido deresponsabilidad. "Dormida estaba -anota- a los cien años de la emancipación republicana del Perú, laconciencia de los gobernantes, la conciencia de los gamonales, la conciencia del clero, la conciencia delpúblicoilustradoysemiilustrado,respectoasusobligacionesparaconlapoblaciónquenosólomerecíaun filantrópico rescate de vejámenes inhumanos, sino a la cual el patriotismo peruano debía unresarcimiento de honor nacional, porque la Raza Incaica había descendido a escarnio de propios yextraños". Elmejor resultado de la Pro-Indígena resulta sin embargo, según el leal testimonio deDoraMayer,suinfluenciaeneldespertarindígena.“Loqueeradeseablequesucediera,estabasucediendo;quelos indígenas mismos, saliendo de la tutela de las clases ajenas concibieran los medios de sureivindicación”.