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A84 JDP 2011 l’irritation, 62 % pour la desquamation, 62 % pour l’asthénie, 53 % pour les sensations de brûlure, 51 % pour la douleur, 49 % pour les troubles du sommeil, 30 % pour le saignement des lésions, 30 % pour l’altération de la vie sexuelle, 20 % pour l’intolérance à l’eau. La fréquence de tous les SF était plus élevée chez les patients psoria- siques que dans la population témoin et chez les femmes. Il existait une bonne corrélation entre les SF et le DLQI (R2 = 0,46) et une cor- rélation moins bonne entre les SF et le BDI-13 (R2 = 0,19). Aucune corrélation entre la SCA et les SF, à l’exception du prurit et du saignement des lésions, n’était observée. L’analyse de régression logistique montrait que la présence de SF altérait la qualité de vie de fac ¸on plus significative (OR = 1,91 ; 95 % CI = 1,42—2,56), que la SCA. Discussion.— Parmi les 3 études qui ont évalué la présence de SF chez les patients atteints de psoriasis, 2 études rapportaient l’absence de corrélation entre les SF et la SCA Nos résultats confirment la fréquence élevée de ces symptômes au cours du psoriasis et leur prédominance chez les femmes. La présence de SF n’était pas corrélée à l’étendue du psoriasis, d’où une éva- luation incomplète de la gravité de la dermatose par les scores de sévérité clinique habituellement utilisés. De plus, la présence des SF influe de fac ¸on importante sur la qualité de vie des patients. Conclusion.— Notre étude démontre l’importance de l’évaluation des SF dans l’appréciation de la sévérité du psoriasis. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.09.095 C62 Connaissances et comportement de prévention solaire des skippeurs en région tropicale O. Rodriguez a , V. Bousser b , B. N’Goala c , A. Doloir c , D. Quist a , C. Derancourt a,a Service de dermatologie, CHU de Fort-De-France, Fort de France, Martinique b CIRE, CHU de Fort-De-France, Fort de France, Martinique c SSGM, CHU de Fort-De-France, Fort de France, Martinique Auteur correspondant. Mots clés : Prévention ; Soleil ; Tropiques Introduction.— Les comportements solaires (CS) en milieu d’exposition extrême aux UV ont été particulièrement peu étu- diés. Nous avons mené une étude des CS déclarés des skippeurs en Martinique et des CS qu’ils ont observés chez leurs passagers. Patients et méthodes.— Un questionnaire auto-administré, distri- bué dans la salle d’attente du service de santé des gens de la mer (SSGM, sept 2010 à jan 2011), recueillait des caractéristiques socio- démographiques, médicales, et des connaissances sur la protection solaire (2 questions sur la fréquence recommandée d’application des écrans solaires et la qualité de la protection vestimentaire). Des données de CS étaient recueillies : nombre de coups de soleil (CDS), proportion du temps ensoleillé avec photoprotection conve- nable. Le CS des passagers observé par les skippeurs était recueilli (CDS et modalités de protection solaire). Résultats.— 52 skippeurs (45 H et 7 F), d’âge moyen 41 ans ont complété le questionnaire (un seul refus). La majorité exerc ¸ait le métier depuis plus de 10 ans. On note que 56 % des skippeurs n’avaient jamais eu de consultation médicale de dépistage de can- cer de la peau ou surveillance de naevus, 38 % des skippeurs avait en bien répondu aux 2 questions de connaissances et 54 % à une question ; 75 % avaient eu un CDS simple au cours des 6 derniers mois et 6 % un CDS sévère ; 17 % des skippeurs utilisaient une protection solaire > 90 % du temps ensoleillé et n’avaient eu aucun CDS sur les 6 derniers mois. Des CDS sévères avaient été observés par la quasi- totalité des skippeurs chez les passagers sur les 6 derniers mois ; 90 % des skippeurs donnaient des recommandations de protection solaire en début de croisière et la moitié d’entre eux avaient dû intervenir au moins une fois auprès des passagers pour un CS inadéquat. Discussion.— Il s’agit de la seconde étude s’intéressant aux connais- sances et au CS en situation professionnelle d’exposition extrême aux UV. Si les connaissances des skippeurs sont assez bonnes, le CS est perfectible. Par ailleurs, il apparaît crucial de promouvoir un dépistage régulier des cancers cutanés chez ces profession- nels de la mer, au même titre que chez les guides de haute montagne. Conclusion.— La fréquence des CDS sévères observés chez les passa- gers et la bonne adhésion des skippeurs à cette étude exploratoire nous incite à un partenariat avec eux pour la mise en place d’une action de prévention solaire chez les plaisanciers aux Antilles franc ¸aises. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.09.096 C63 Antiseptie et plaies cutanées : évaluation auprès des infirmiers C. Fargeas , E. Mahé , C. Sin , M.-L. Siga Dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France Auteur correspondant. Mots clés : Antiseptie ; Infirmier ; Plaie Introduction.— Les plaies représentent un problème de santé publique. Les autorités de tutelle ont publié de nombreuses recom- mandations depuis plusieurs années sur les modalités de nettoyage des plaies et le choix des pansements. La loi autorise actuellement les infirmiers (IDE) à prescrire des soins de plaies avec l’accord du médecin. Leur rôle est donc essentiel dans la prise en charge des plaies. L’objectif de ce travail était d’évaluer le comportement des IDE dans le nettoyage des plaies en ville et à l’hôpital. Matériel et méthodes.— Un audit a été réalisé en avril-mai 2011, auprès de 111 IDE exerc ¸ant dans à l’hôpital et de 299 IDE exerc ¸ant en ville dans les départements du 92 et du 95. Le questionnaire comportait des items sur l’utilisation des anti- septiques dans les plaies aiguës, chroniques, postopératoires, et si apparaissaient des signes d’infection, avec ou sans prescription médicale. Le recours au médecin avait été évalué. Les résultats étaient comparés aux référentiels publiés. Résultats.— 191 réponses ont été obtenues — 111 (100 %) à l’hôpital et 80 (27 %) en ville. Le nombre moyen de plaie vu par semaine était de 18 (0—135). En l’absence de toute prescription, les antiseptiques étaient utilisés par moins de 35 % des IDE pour les plaies chroniques et les brûlures. Ces chiffres étaient supérieurs à 50 % pour les plaies opératoires et les plaies traumatiques. Lorsqu’une prescription de soins à l’eau ou sérum physiologique était faite, ces chiffres diminuaient sensi- blement. À l’inverse, si un antiseptique était prescrit plus de 50 % des IDE utilisaient un antiseptique. En cas de doute/désaccord, plus 60 % des IDE de l’hôpital en parlaient avec le médecin prescripteur contre moins de 40 % des IDE libéraux. En cas de signes de surinfection de plaies chroniques, plus de 85 % des IDE, avec ou sans prescription médicale, utilisaient des antisep- tiques et en cas de doute/désaccord, plus de 90 % contactaient le médecin, à l’hôpital ou en ville. L’alternative à l’antiseptique était le sérum physiologique pour 60—80 % des IDE, l’eau stérile ou du robinet pour moins de 45 %. L’antiseptique « préféré » par les IDE était la Bétadine ® dans 45—90 % des cas. Discussion.— Les antiseptiques sont encore utilisés dans des situa- tions où ils ne sont plus recommandés alors qu’ils le sont peu pour les brûlures où ils sont recommandés à la phase aiguë.

Antiseptie et plaies cutanées : évaluation auprès des infirmiers

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Page 1: Antiseptie et plaies cutanées : évaluation auprès des infirmiers

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oi:10.1016/j.annder.2011.09.095

62onnaissances et comportement de préventionolaire des skippeurs en région tropicale. Rodriguez a, V. Bousser b, B. N’Goala c, A. Doloir c, D. Quist a,. Derancourt a,∗Service de dermatologie, CHU de Fort-De-France, Fort derance, MartiniqueCIRE, CHU de Fort-De-France, Fort de France, MartiniqueSSGM, CHU de Fort-De-France, Fort de France, MartiniqueAuteur correspondant.

ots clés : Prévention ; Soleil ; Tropiquesntroduction.— Les comportements solaires (CS) en milieu’exposition extrême aux UV ont été particulièrement peu étu-iés. Nous avons mené une étude des CS déclarés des skippeursn Martinique et des CS qu’ils ont observés chez leurs passagers.atients et méthodes.— Un questionnaire auto-administré, distri-ué dans la salle d’attente du service de santé des gens de la merSSGM, sept 2010 à jan 2011), recueillait des caractéristiques socio-émographiques, médicales, et des connaissances sur la protectionolaire (2 questions sur la fréquence recommandée d’applicationes écrans solaires et la qualité de la protection vestimentaire).es données de CS étaient recueillies : nombre de coups de soleilCDS), proportion du temps ensoleillé avec photoprotection conve-able. Le CS des passagers observé par les skippeurs était recueilliCDS et modalités de protection solaire).ésultats.— 52 skippeurs (45 H et 7 F), d’âge moyen 41 ans ontomplété le questionnaire (un seul refus). La majorité exercaite métier depuis plus de 10 ans. On note que 56 % des skippeurs’avaient jamais eu de consultation médicale de dépistage de can-er de la peau ou surveillance de naevus, 38 % des skippeurs avaitn bien répondu aux 2 questions de connaissances et 54 % à uneuestion ; 75 % avaient eu un CDS simple au cours des 6 derniers moist 6 % un CDS sévère ; 17 % des skippeurs utilisaient une protectionolaire > 90 % du temps ensoleillé et n’avaient eu aucun CDS sur les

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otalité des skippeurs chez les passagers sur les 6 derniers mois ;0 % des skippeurs donnaient des recommandations de protection

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olaire en début de croisière et la moitié d’entre eux avaientû intervenir au moins une fois auprès des passagers pour un CSnadéquat.iscussion.— Il s’agit de la seconde étude s’intéressant aux connais-ances et au CS en situation professionnelle d’exposition extrêmeux UV. Si les connaissances des skippeurs sont assez bonnes, leS est perfectible. Par ailleurs, il apparaît crucial de promouvoirn dépistage régulier des cancers cutanés chez ces profession-els de la mer, au même titre que chez les guides de hauteontagne.onclusion.— La fréquence des CDS sévères observés chez les passa-ers et la bonne adhésion des skippeurs à cette étude exploratoireous incite à un partenariat avec eux pour la mise en place d’unection de prévention solaire chez les plaisanciers aux Antillesrancaises.éclaration d’intérêts.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.09.096

63ntiseptie et plaies cutanées : évaluation auprèses infirmiers. Fargeas ∗, E. Mahé , C. Sin , M.-L. Siga

Dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil,ranceAuteur correspondant.

ots clés : Antiseptie ; Infirmier ; Plaientroduction.— Les plaies représentent un problème de santéublique. Les autorités de tutelle ont publié de nombreuses recom-andations depuis plusieurs années sur les modalités de nettoyagees plaies et le choix des pansements. La loi autorise actuellementes infirmiers (IDE) à prescrire des soins de plaies avec l’accord duédecin. Leur rôle est donc essentiel dans la prise en charge deslaies. L’objectif de ce travail était d’évaluer le comportement desDE dans le nettoyage des plaies en ville et à l’hôpital.atériel et méthodes.— Un audit a été réalisé en avril-mai 2011,uprès de 111 IDE exercant dans à l’hôpital et de 299 IDE exercantn ville dans les départements du 92 et du 95.e questionnaire comportait des items sur l’utilisation des anti-eptiques dans les plaies aiguës, chroniques, postopératoires, eti apparaissaient des signes d’infection, avec ou sans prescriptionédicale. Le recours au médecin avait été évalué. Les résultats

taient comparés aux référentiels publiés.ésultats.— 191 réponses ont été obtenues — 111 (100 %) à l’hôpitalt 80 (27 %) en ville. Le nombre moyen de plaie vu par semaine étaite 18 (0—135).n l’absence de toute prescription, les antiseptiques étaient utilisésar moins de 35 % des IDE pour les plaies chroniques et les brûlures.es chiffres étaient supérieurs à 50 % pour les plaies opératoires et

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doi:10.1016/j.annder.2011.09.097

Carcinomes et autres tumeurs

C64Carcinomes basocellulaires de la pointe et de l’ailedu nez : étude prospective de 149 patientsV. Cante a,∗, B. Vergier b, P. Guillot a, M. Beylot-Barry a,O. Cogrel a, GEPECADa Dermatologie, CHU de Bordeaux, Pessac, Franceb Anatomopathologie, CHU de Bordeaux, Pessac, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Aile du nez ; Anatomoclinique ; Carcinomebasocellulaire ; Pointe du nezIntroduction.— Le carcinome basocellulaire (CBC) représente envi-ron 80 % des tumeurs cutanées. Trois types cliniques et quatrehistologiques sont individualisés par les recommandations del’Anaes 2004. Le but de notre étude est de déterminer si les CBCde la pointe et de l’aile du nez ont une clinique ou une histologieparticulières.Patients et méthodes.— Cette étude prospective multicentriqueville-hôpital a été réalisée de juillet 2008 à avril 2011. Lespatients inclus présentaient un CBC de la pointe ou de l’ailenarinaire comme défini par Burget. Le recueil de donnéesétait fait grâce à une fiche standardisée accompagnée d’uneiconographie et du compte rendu anatomopathologique après exé-rèse du CBC. Une relecture centralisée a été réalisée par undermatopathologiste.Résultats.— 149 CBC ont été inclus ; 40 % se présentaient comme unnodule bien limité alors que 44 % de ces CBC nodulaires avaientune histologie infiltrante trabéculomicronodulaire ; 40 % des CBCse présentaient comme une plaque papuleuse, dont les limitesétaient floues dans 58 % des cas ; 78 % de ces tumeurs étaientclassées comme cliniquement nodulaire alors que le type his-tologique était infiltrant trabéculomicronodulaire pour la moitiéd’entre elles. Enfin, 20 % des CBC qui se présentaient commeune plaque scléreuse ou rétractile, aux limites floues dans 90 %des cas n’étaient histologiquement sclérodermiformes que seule-ment dans 42 % des cas et infiltrant trabéculomicronodulairesdans 40 %.Discussion.— Dans cette série de CBC de la pointe et de l’ailedu nez, 59 % des carcinomes étaient infiltrant trabéculomicrono-dulaires ou sclérodermiformes. L’aspect clinique le plus fréquent(60 %) était celui sous forme de plaque plus ou moins associée àune sclérose ou à une rétraction. Notre série montre une forte dis-cordance anatomoclinique, notamment pour les formes cliniquesnodulaires qui peuvent avoir une histologique plus agressive indé-pendamment de la taille de la lésion. Les formes superficielles sontquant à elles exceptionnelles dans cette localisation (1,3 %). Notre

série confirme que les CBC de la pointe nasale, qui est la localisationla plus fréquente au visage, ont une histologie agressive confortantla chirurgie comme le traitement de choix, même devant une cli-nique d’allure bien limitée et rassurante. La place de technique

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A85

e chirurgie micrographique dans cette localisation mérite d’êtreoulignée.éclaration d’intérêts.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.09.098

65fficacité de rapamycine dans la préventionecondaire des cancers cutanés chez les greffésénaux. Résultats à 2 ans. Euvrard a,∗, E. Decullier b, J. Dantal c, Groupe TumorapaDermatologie, hospices civils de Lyon, Lyon, FranceMéthodologie en recherche clinique, hospices civils de Lyon,yon, FranceNéphrologie et transplantation, Hôtel-dieu, Nantes, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Carcinome épidermoïde ; Greffe d’organe ;mmunosuppresseurntroduction.— Les carcinomes épidermoïdes (CE) cutanés aprèsreffe rénale sont prédictifs de tumeurs cutanées multiples. Lesatients sous rapamycine (RAPA) dès la greffe ont moins de can-ers cutanés que ceux sous anticalcineurines (CNI) (ciclosporine ouacrolimus). Le but de notre étude a été d’évaluer si RAPA intro-uite à distance de la greffe réduisait le risque de nouvelles tumeursutanées.atients et méthodes.— Étude prospective multicentrique ouverteandomisée analysant l’impact sur la survenue des cancers cutanése deux stratégies immunosuppressives : remplacement des CNI parAPA vs maintien des CNI chez des greffés rénaux sous CNI ayant euu moins un CE. Le critère de jugement principal compare les pour-entages de patients avec de nouveaux CE. Les critères secondairesvaluent les autres tumeurs cutanées de type carcinome basocellu-aire (CBC), maladie de Bowen (Bow), kératose préépithéliomateuseKPE), kératoacanthome (KA), la survie du patient et du greffon eta tolérance de RAPA. L’évaluation dermatologique comportait leomptage des tumeurs et la surveillance néphrologique était baséeur la créatininémie et la protéinurie de 24 h.ésultats.— 120 patients (64 RAPA) ont été inclus. L’état du moni-oring en juin 2011 permet d’analyser 118 dossiers dont 99 à 1 ant 85 à 2 ans. Les données à l’inclusion sur moyenne d’âge62 ans), durée de l’immunosuppression (12,5 ans) sexe, photo-ype, exposition solaire étaient similaires dans les 2 groupes. Àan, 2 patients sur 42 RAPA (4,17 %) ont développé un nouveau CEontre 16/51 (31 %) dans le groupe CNI (p < 0,001). Sept patientsAPA (19 %) vs 23 (55 %) ont eu d’autres tumeurs de type CBC,ow, KPE, KA (p = 0,001). À deux ans, le taux de patients ayant deouveaux CE était de 19,5 % dans le groupe RAPA vs 44 % dans leroupe CNI (p = 0,013) et celui des autres tumeurs était respecti-ement de 43 vs 61 %. La fonction rénale est restée stable dans leseux groupes. Les sorties d’étude pour événement indésirable ontoncerné 11 patients RAPA et 3 CNI à 1 an, et respectivement 17 etpatients à deux ans. Les sorties d’étude du groupe RAPA étaientues aux effets indésirables de RAPA et dans le groupe CNI à laurvenue de nouveaux cancers cutanés ou non.iscussion.— Ces résultats confirment l’efficacité de RAPA en pré-ention secondaire des cancers cutanés dans la population dereffés sélectionnée pour l’étude ainsi que sa bonne toléranceénale malgré des effets indésirables survenus généralement deacon précoce.onclusion.— Chez un patient greffé développant un CE, le rem-lacement des CNI par RAPA semble une option thérapeutique àecommander pour réduire le risque de nouvelles tumeurs.

éclaration d’intérêts.— S. Euvrard — Subvention de : Laboratoiresyeth/Pfizer ; E. Decullier : aucun ; J. Dantal : aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.09.099