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Bollettino di Archeologia on line I 2010/ Volume speciale E / E11 / 2 Reg. Tribunale Roma 05.08.2010 n. 330 ISSN 2039 - 0076 www.archeologia.beniculturali.it 9 Franck Gama Aperçu de la topographie de Metz, du site fortifié laténien au développement de la ville du Haut-Empire Introduction A partir des années 1980, les archéologues bénévoles du Groupe Universitaire Messin de Recherches Archéologiques (GUMRA) exercent à Metz l'archéologie de sauvetage face aux importantes destructions du centre-ville. Après J.J. Hatt dans les années 1950, et de manière plus systématique, l'approche stratigraphique et plus seulement monumentale permet d'étendre les connaissances: structures en matériaux périssables, artisanat, chronologies plus précises... Dans le même temps, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine au Ministère de la Culture impose la prise en compte des vestiges en amont des aménagements par leur étude réalisée par l'Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN). Cette politique participera à la création de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) en 2002. Ce développement de l'archéologie urbaine conduit à un premier bilan en 1991 concernant la topographie historique et l'évaluation du potentiel archéologique conservé dans la ville 1 . A partir de 2003, un Projet Collectif de Recherches sur le POTentiel ARchéologique Urbain de Metz (PCR POTARUM) est mis en oeuvre par l'Inrap pour actualiser cette approche et développer de nouveaux outils. Entre autres, un système d'information géographique des opérations archéologiques assure la documentation de 288 études de terrain (tableau 1, fig. 1). Sous-sol élévations totaux sondages 158 48 206 fouilles 69 13 82 Total 227 61 288 Tableau 1: nombre et catégorie des opérations de fouille du SIG POTARUM 2008. Cette méthode permet d'apprécier l'évolution urbaine sur des critères raisonnés (vestiges assurément identifiés dans leur contexte, bien localisés et dûment datés 2 ). La culture matérielle (céramiques, monnaies...) marque l'acculturation tout autant que la manière d'habiter (mode de construction, rapport à l'eau...). Cependant, cette présentation est centrée uniquement sur le «fait urbain». L'étude de la 1 BRUNELLA ET AL. 1992. 2 Metz fait partie des villes où le patrimoine en élévation a été pris en compte rapidement par les archéologues. Les études portent aussi bien sur l'architecture civile que religieuse mais ne concernent que très peu la période antique.

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Bollettino di Archeologia on line I 2010/ Volume speciale E / E11 / 2 Reg. Tribunale Roma 05.08.2010 n. 330 ISSN 2039 - 0076

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Franck Gama

Aperçu de la topographie de Metz, du site fortifié laténien au développement de la ville du Haut-Empire

Introduction

A partir des années 1980, les archéologues bénévoles du Groupe Universitaire Messin de Recherches Archéologiques (GUMRA) exercent à Metz l'archéologie de sauvetage face aux importantes destructions du centre-ville. Après J.J. Hatt dans les années 1950, et de manière plus systématique, l'approche stratigraphique et plus seulement monumentale permet d'étendre les connaissances: structures en matériaux périssables, artisanat, chronologies plus précises... Dans le même temps, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine au Ministère de la Culture impose la prise en compte des vestiges en amont des aménagements par leur étude réalisée par l'Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN). Cette politique participera à la création de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) en 2002. Ce développement de l'archéologie urbaine conduit à un premier bilan en 1991 concernant la topographie historique et l'évaluation du potentiel archéologique conservé dans la ville1. A partir de 2003, un Projet Collectif de Recherches sur le POTentiel ARchéologique Urbain de Metz (PCR POTARUM) est mis en œuvre par l'Inrap pour actualiser cette approche et développer de nouveaux outils. Entre autres, un système d'information géographique des opérations archéologiques assure la documentation de 288 études de terrain (tableau 1, fig. 1).

Sous-sol élévations totaux

sondages 158 48 206

fouilles 69 13 82

Total 227 61 288

Tableau 1: nombre et catégorie des opérations de fouille du SIG POTARUM 2008.

Cette méthode permet d'apprécier l'évolution urbaine sur des critères raisonnés (vestiges assurément identifiés dans leur contexte, bien localisés et dûment datés2). La culture matérielle (céramiques, monnaies...) marque l'acculturation tout autant que la manière d'habiter (mode de construction, rapport à l'eau...). Cependant, cette présentation est centrée uniquement sur le «fait urbain». L'étude de la

1 BRUNELLA ET AL. 1992. 2 Metz fait partie des villes où le patrimoine en élévation a été pris en compte rapidement par les archéologues. Les études portent aussi bien sur l'architecture civile que religieuse mais ne concernent que très peu la période antique.

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Fig. 1 - Localisation des opérations archéologiques citées (Inrap, PCR POTARUM, décembre 2008). ville permet de caractériser le phénomène de la romanisation, depuis la conquête jusqu'à la pleine intégration à l'Empire. Toutefois, de par le sujet d'étude, notre vision reste lacunaire, les surfaces fouillées s'avèrent restreintes et à la complexité stratigraphique s'ajoutent des aménagements et des destructions

XVII International Congress of Classical Archaeology, Roma 22-26 Sept. 2008

Session: Le rôle de Durocortorum (Reims) capitale de la cité des Rèmes dans la romanisation de la Gallia Belgica

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postérieurs qui brouillent encore plus la lecture des «archives du sous-sol». Enfin, l'analyse des rapports de fouille et le réexamen des données anciennes restent à réaliser avant d'ébaucher des synthèses thématiques et chronologiques. En conséquence, le propos suivant se borne à la présentation de quelques résultats évocateurs des thèmes urbains essentiels durant l'époque laté-nienne et le début du Haut-Empire.

1. - Le site naturel

Orientée nord-sud et formant un trait d'union entre le couloir rhodanien et la vallée rhénane, la Moselle s'écoule dans un couloir profond de 150 à 200 m creusé dans le plateau lorrain. Au niveau de Metz, la butte-témoin du mont Saint-Quentin (358 m NGF) s'inscrit dans un relief de cuesta à l'ouest et domine la confluence de la

rivière principale avec la Seille (165 m NGF). Du sud-ouest au nord-est jusqu'à ce point de rencontre, les deux cours d'eau sont séparés par un plateau d'interfluve qui s'achève par le léger sommet de l'Arsenal (181 m NGF) et au nord par le Haut-de-Sainte-Croix (183 m NGF). Entre ces deux points, un phénomène d'ensellement a progressivement effacé le relief originel (fig. 2). 2. - Les origines

Le site laténien n'est connu que par quelques éléments structurés (fig. 3). En 1983, quinze urnes funéraires et d'une aire de crémation hypothétique sont reconnues sur le Haut-de-Sainte-Croix (OA24023). Les dix vases réétudiés ré-cemment sont principalement datés des années 275-150 avant notre ère (n.è.)4. Au sud, les

3 Les n° OA renvoient au tableau en annexe 1 et aux différents plans. La numérotation est effectuée par centaine attribuée à un projet d'opération (sondages, fouilles, sous-sol et élévation). 4 DELNEF 2008.

Fig. 2 - Le site de la vallée de la Moselle autour de Metz (Inrap, PCR POTARUM, décembre 2008).

Fig. 3 - Le site laténien (Inrap, PCR POTARUM, décembre 2008).

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éléments d'une fortification sont mis en évidence à partir d'une fouille réalisée en 1987 (OA2700)5. Des datations dendrochronologiques déterminent trois étapes: un rempart principal à poutrage et un important fossé datant de 112-110 avant n.è., un deuxième système de défense peu conservé de la première moitié du 1er s. avant n.è. et une dernière phase de modifications en 55 avant n.è. A environ 90 mètres au nord-ouest, trois pieux sont reconnus comme appartenant au système défensif de la première phase (0A2600)6. Le tronçon de la fortification laténienne peut ainsi être restitué sur le flanc sud-ouest de la colline Sainte-Croix. A l'est, les fouilles n° 9802 et 9804 autori sent certaines hypothèses quant à l'existence d'un fossé de type défensif7. Sa date d'apparition n'est pas connue. Son comblement est achevé au plus tard à la fin du 1er s. de n.è.

Par ailleurs, des structures d'habitat et de circulation sont attribuables à la période de La Tène finale (130-30 avant n.-è.8; OA 9802 et 9804). A une vingtaine de mètres en amont du rempart, des niveaux stratifiés, des fosses et des trous de poteaux sont datés de la Tène finale (OA2802). Durant la même période, des fosses traduisent une occupation à caractère domestique au nord (OA2002).

Ces éléments sont interprétés généralement comme les constituants de l'embryon urbain de Divodurum. De nombreuses incertitudes demeurent pour estimer la surface enclose, entre 10 et 15 hectares (ha). Le lien entre la nécropole, la fortification et les autres vestiges ne sont pas assurés9. Les sources écrites ne sont guère plus bavardes quant à la cité. Strabon ne fait que localiser le peuple des Médiomatriques par rapport aux autres peuples gaulois. César ne mentionne quant à lui que les 5000 soldats demandés par les chefs gaulois pour renforcer la défense d'Alésia10.

La transformation du site durant l'époque augustéenne est faiblement perceptible. Sur la colline Sainte-Croix, un habitat est daté du 1er s. avant n.è. (OA6400). Juste au nord du rempart gaulois, une structure composée de trois pieux est difficilement datée par dendrochronologie de 7 av. n.è. L'hypothèse d'une retenue de terres liée probablement au démontage de la fortification est proposée11. Au nord, sur la rive gauche de la Moselle, un site marécageux est anthropisé au 1er s. avant n.è12 (OA100, 200, 300 et 400). Ces rares témoins peinent à définir une réelle urbanisation. 3. - Le développement à partir au 1er s. de n.è. (fig. 4)

Suite à l’organisation des provinces par Tibère13, la civitas mediomatricorum avec Divodurum pour chef-lieu est rattachée à la province de Belgique. Reims, Durocorturum, en est la capitale. Probablement après d'Auguste, Divodurum acquiert le statut de «cité alliée14». Il faut attendre la fin du 1er s. de n.è., pour que l'historien Tacite mentionne la ville lors de la crise de 68-70.

3.1. - Le réseau viaire

A la fin du 1er s. avant n.è., le réseau routier de la Gaule Chevelue est organisé par Agrippa pour faciliter notamment l'intégration des territoires nouvellement conquis au cadre politique et administratif de l'Empire romain15. Un axe nord-sud reliant le couloir rhodanien au Rhin par les vallées meusienne et mosellane supplanterait dès lors les relations viaires orientées est-ouest antérieures à la conquête16. Divodurum se situe l'intersection entre deux axes routiers majeurs et à la confluence de deux

5 THION ET AL. 2003. 6 THION ET AL. 2003. 7 BRESSOUD 2003. 8 BRESSOUD 2003. 9 FICHTL 2003.

10 DEMAROLLE 2005, 63.

11 THION ET AL. 2003, 31–32.

12 WATON 1986. 13 DEMAROLLE 2005. 14 BURNAND 1990, 4. 15

BURNAND 1990, 4–5. 16

BURNAND 1990, 15.

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rivières navigables17. L'axe nord-sud relie Lugdunum, capitale des Gaules, à Augsuta Treverorum (Trèves) et à Mayence (camps militaire de Mogontiacum). D'ouest en est, la route relie Durocorturum à Argentoratum, camps militaire sur le Limes. Des voies plus modestes en terme politique mais vitales du point de vue économique alimentent éga-lement la cité. Il s'agit notamment de routes longeant la Seille, rivière utilisée pour le transport du sel depuis la protohistoire18. 3.1.1. - L'axe sud-ouest: Lyon-Metz

Au sud-ouest, la voie dite de Scarpone longe la Moselle sur le sommet du plateau d'interfluve19. Dans l'agglomération actuelle, cet axe est repérée par deux fossés bordiers (OA9903). Plus loin, des portions de 12 m de large de cette voie ont été repérées au début du 20e s20. Son lien avec le cardo maximus, lui-même hypothétique, ne bénéficie encore aujourd'hui d'aucune information21. A son arrivée dans l'espace urbanisé ancien, la voie laisserait à l'ouest tout un secteur qui dispose d'une orga-nisation viaire différente installée dès la première moitié du 1er s. de n.è. Les quartiers de l'Arsenal et de l'Esplanade bénéficient de découvertes anciennes et d'importantes fouilles depuis 198322 (OA3500, 3600 et 4100).

3.1.2. - L'axe nord: Metz-Trêves

Au nord, deux voies longent chaque rive de la Moselle. A l'approche de la ville, le tracé oriental reste totalement incertain. Au début du 20e s., une culée de pont en petit appareil a été mise au jour sur la berge occidentale de la Seille (OA20600)23. Cette découverte a parfois été utilisée pour raccorder cette voie au cardo maximus hypothétique. Sur la rive gauche du bras mort de la Moselle, la voie occidentale est quant à elle mieux documentée (OA600 et 170024). L'important réseau du quartier antique qui se développe à l'ouest de cette dernière se compose de cinq rues perpendiculaires, dont une repérée sur près de 200 m de long. Mis en place au milieu du 1er s., le cadre général de la voirie perdure au moins jusqu'au milieu du 3e siècle.

17

BURNAND 1990, 28. 18

GUILLAUME, COUDROT, DEYBER 1992, 129–130. 19 LAFFITE 2004. 20

FLOTTÉ 2005, 260. 21

LEFEBVRE, WAGNER 1984, 155–162. 22

HECKENBENNER ET AL. 1993, 9–35. 23 SCHRAMM 1904. 24 ALIX ET AL. 2009.

Fig. 4 - Les principaux témoins du 1er siècle de notre ère (Inrap, PCR POTARUM, décembre 2008).

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3.1.3. - L'axe occidental: Reims-Metz

Sur la rive gauche de la Moselle, l'une des voies secondaires perpendiculaires à l'axe Metz-Trèves pourrait correspondre à la route occidentale qui perdure jusqu'au Moyen-Age. Il s'agit d'une hypothèse. 400 m à l'ouest, des niveaux de rue potentiellement gallo-romains ont été observés sur 25 m de long (OA20400). Cette voie pourrait se situer dans l'axe de celle étudiée à l'est (OA700). Approximativement perpendiculaire à cette orientation et 70 m à l'ouest, une chaussée bordée de fossés et datée du 1er s. se dirige vers la Moselle (OA1200). 3.1.4. - L'axe sud-est: Metz-Strasbourg

Au sud-est, cette voie est archéologiquement bien connue quatre km au sud de la ville. En 1985, des éléments de voirie ont été observés en coupe et seraient attribuables à la période gallo-romaine dans l'espace urbanisé ancien (3e s. ?; OA4600). Dans le même quartier, une voirie gallo-romaine bordée d'un caniveau a été étudiée sur une petite distance (OA6301). La datation de ces deux repères n'est pas précise. De plus, le lien avec la route de Strasbourg reste indéterminé.

3.1.5. - L'axe sud: Metz–Saint-Nicolas-de-port

Sur la rive gauche de la Seille, la voie en provenance de Saint-Nicolas-de-Port, dite de la Meurthe, est bien connue archéologiquement. Des découvertes anciennes sont attribuées à cet axe dès 190325. En 1994 (0A8502), 1999 (0A9302) et 2006 (OA13106), des fouilles préventives portent précisément sur l'axe viaire de la Meurthe qui fonctionne probablement dès le 1er s. Au siècle suivant, une rue secondaire dessert les abords de l’amphithéâtre. Enfin, la mention d'une voirie antique découverte plus au nord est sujette à caution26 et ne permet aucune hypothèse quant à l'organisation du réseau viaire au centre de la ville.

En 1984, C. Lefebvre et P.E. Wagner27 restaurent une véritable démarche scientifique en vue de proposer un plan du réseau viaire basé sur les seuls vestiges et non les hypothèses. L'existence d'un plan orthonormé unique est totalement remise en question. Depuis, les fouilles préventives montrent que chaque quartier dispose d'une organisation propre28 probablement contrainte par le site naturel (relief et franchissement) et la topographie antérieure...

3.2. - Aménagement des berges et du relief

L'aménagement des berges en ville répond bien souvent à la nécessité de dompter les crues, de maintenir ou d'étendre la surface urbanisée. Les données archéologiques sont rares et peu fiables. L'hypothèse d'un pont enjambant la Moselle au pied du versant nord de la colline est argumentée à partir de la découverte en 1957 de nombreux pieux en bois et l'étude de la stratification (OA20500). Pourtant, aucune voie n'est connue sur l'une ou l'autre rive de la Moselle à cet endroit. La Seille connaît quant à elle deux hypothèses de franchissement. Le premier est situé bien au sud (cf. supra)29. L'autre est localisé au nord-est du Haut-de-Sainte-Croix. En 1904, des murs sont datés de l'époque gallo-romaine et identifiés comme une culée de pont (OA20600)30. A défaut de datations, notamment dendrochronologiques, ces mentions sont largement hypothétiques. L'interprétation des structures est quant à elle parfois hâtive. Enfin, l'absence de voirie reconnue à proximité ne milite pas en faveur de cette hypothèse. Seule la fouille récente n° 10 102 a permis l'étude d'un système de 500 pieux dont 116 constituent quatre phases d'aménagement de la Seille

25 SCHRAMM 1903. 26

LEFEBVRE, WAGNER 1984. 27 LEFEBVRE, WAGNER 1984 28

BRUNELLA ET AL. 1992, 16–17. 29

SCHRAMM 1903. 30 SCHRAMM 1904.

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(119, 168, 177 et 249 de n.è.). En raison de ces lacunes documentaires, l'image de la cité antique présente un tracé des cours d'eau basé sur une démarche régressive s'appuyant sur les sources écrites médiévales et iconographique des 16e-18e s.

L'étude du relief ne peut quant à elle s'appuyer que sur les données de terrain. Les fouilles démontrent ainsi l'existence de programmes urbanistiques d'ampleurs. Des structures bâties servant à retenir les terres ont été mises au jour à plusieurs reprises. Sur la pente méridionale de la colline Sainte-Croix, un mur de terrasse maintient probablement les terres après le démontage des remparts laténiens (OA270031). Au nord, à l'emplacement du fossé défensif présumé laténien, d'importants travaux d'aménagement du relief sont réalisés après la fin du 1er s. ou au début du 2e s. de n.è. (OA9802 et 9804). Sur le flanc nord-ouest du plateau d'interfluve, un dispositif de terrasse est établi en soutien d'une domus occupée à partir du milieu du 2e s. (OA7302). Le dénivelé encore visible aujourd'hui est localisé sur la courbe de niveau 180 m NGF. Plus au sud sur la pente septentrionale de la seconde éminence de la ville, un dispositif comparable à celui des fouilles 9802 et 9804, des contreforts circulaires placés en amont dans la pente, a été rencontré lors de l'opération n° 18 802 en 2006 . Son étude est en cours32. En 1958-1960, 90 mètres au sud, des murs antiques conservés maintiennent les terres dans la pente (OA3701, 3702 et 370333). Il semblerait que la Faille de Metz34 constitue au travers des siècles une forte rupture de pente progressivement aménagée.

3.3. - L'eau et la ville

L'eau conditionne fortement l'espace urbain à travers son dispositif hydrographique, mais aussi en tant qu'élément essentiel de la vie quotidienne.

3.3.1. - L'approvisionnement en eau

Les conditions naturelles d'une nappe perchée sur le noyau originel ont assuré l'approvisionnement sur la colline et la conservation des matériaux périssables: puits en pierres associé à une cave de la première moitié du 1er s de n.è (OA2402), cuvelage en bois du début du 2e s. (OA270035). Sur la rive gauche de la Moselle, un habitat se développe autour d'une cours centrale au sein de laquelle un puits est daté du 1er s. (OA7902). Sur la même berge mais plus au nord, un puits-citerne pourrait être associé à un habitat de la fin du 2e et du 3e s. (OA100, 200 et 30036). Dans le quartier de l'amphithéâtre, plusieurs puits maçonnés avec cuvelage en bois sont datés des 2e-3e s. (OA13106).

Aujourd'hui, un seul aqueduc est connu pour la ville. Cet édifice a fait l'objet de plusieurs opérations archéologiques tant programmées que préventives. Une synthèse a été récemment proposée37. Probablement construit au début du 2e s., l'aqueduc prend sa source dans une vallée affluente de la Moselle sur sa rive gauche à 14 km en amont de Metz. Son parcours suit les courbes de niveaux sur 22 km au moyen de deux tronçons souterrains et trois aériens. Un pont-aqueduc de 1,125 km apporte l'eau sur l'autre rive. De là, il gagne la ville en suivant plus ou moins le sommet du plateau d'interfluve, le long de la voie de Scarpone. Une inscription trouvée en position secondaire renseigne sur le financement de la construction par six sévirs augustaux de l'aqueduc, d'un nymphée muni d'un portique et de toute sa décoration38. Le tracé précis de l'aqueduc à son entrée dans la ville est difficile à cerner. De nombreuses questions le concernant restent en suspens.

31

FLOTTÉ 2005, 171. 32 Informations orales: P. Pernot (INRAP). 33

HATT 1958, 323–329. 34

MEDDAHI 2005, 37. 35

GEORGES-LEROY 1991. 36 WATON 1986. 37 LEFEBVRE 2005, 95–103. 38 BURNAND 1999.

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3.3.2. - L'évacuation de l'eau

Dans le quartier de l'Arsenal, l'étude archéologique des caniveaux s'est accompagnée des premières analyses parasitologiques effectuées à Metz (OA4100)39. Celles-ci ont démontré leur utilisation probable comme égout, sans évacuation de matière fécale humaine et animale. Les voies étudiées dans le quartier du Pontiffroy sont également pourvues de caniveau et/ou de fossé (OA100, 200, 300, 400, 600 et 700). Seul un égout voûté est connu dans les thermes du nord.

3.4. - Édifices publics civils

Au 18e s., quelques grands édifices gallo-romains en élévation font l'objet de mentions écrites ou iconographiques. Suite à leur destruction partielle ou totale, rares sont ceux qui bénéficient d'une étude archéologique récente. Ainsi, le bâtiment à plan basilical dit "Maison Quarrée" d'environ 22,50 m x 17,50 m et d'une hauteur minimale de 16 m, a été détruit vers 178040. Sa datation du 2e s. et sa fonction de basilique ne sont que faiblement argumentées.

3.4.1. - L'amphithéâtre

Au sud, le grand amphithéâtre (148*124 m) serait construit à la fin du 1er s. ou au début du 2e s. Cette datation se base sur une reconstitution de l'édifice à partir des fouilles de 1902-190341 et de critères stylistiques42. De 2006 à 200843, deux opérations archéologiques préventives (n° 13 106 et 13107) renseignent les abords de l'édifice. Durant les 2e-3e s., un quartier composé d'îlots bordant une voie secondaire dessert l'amphithéâtre entouré d'une esplanade. Il semblerait que le quartier soit abandonné dans la seconde moitié du 3e s. Un autre édifice de spectacle est connu dans l'espace urbanisé ancien. Cependant, l'identification incertaine de ce monument et l'absence d'indices chronologiques solides nous obligent à écarter cet édifice de la présentation de la parure monumentale de Divodurum44 pour la période considérée.

3.4.2. - Les thermes

Plusieurs ensembles thermaux sont connus pour Metz45. Du nord au sud, apparaissent ceux du Haut-de-Sainte-Croix (OA1902, 9500), probablement ceux du centre Saint-Jacques (OA3100), en Nexirue (OA17202) et enfin ceux de Saint-Pierre-aux-Nonnains (OA1801, 1802, 3701, 3702, 3703). Selon l'état des connaissances46, forcément limitées en raison de fouilles restreintes et anciennes, les thermes du nord s'étendraient sur une superficie d'environ 8000 m². Leur datation (1-2e s.?) n'est basée que sur des critères technico-stylistiques. Le deuxième ensemble mis au jour au cours des travaux de construction du centre Saint-Jacques est encore moins documenté en raison de l'absence de fouille préalable. Grâce à l'intervention d'archéologues bénévoles, certaines observations ont pu malgré tout être effectuées concernant les hypocaustes, une salle circulaire et un bassin. Comme les thermes du nord, le décor est qualifié de riche (enduits peints, marbre, piscine en porphyre...). L'un des états d'utilisation est daté du 1er s. L'hypothèse d'un troisième ensemble balnéaire, celui de la Nexirue (OA17200), est plus ambigue. Les fouilles ont mis au jour des murs antiques dont l'un est conservé sur 12 m de haut, d'hypocaustes et d'une

39 HECKENBENNER ET AL. 1993, 9–35. 40 BRUNELLA ET AL. 1992, 18. 41

SCHRAMM, WOLFRAM, KEUNE 1902. 42

LE COZ 2005. 43

ALIX ET AL. 2009. 44 LE COZ 2005. 45 DEMAROLLE, LE COZ 2005. 46 HATT 1974.

XVII International Congress of Classical Archaeology, Roma 22-26 Sept. 2008

Session: Le rôle de Durocortorum (Reims) capitale de la cité des Rèmes dans la romanisation de la Gallia Belgica

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petite piscine, du décor typique d'élément balnéaire. L'ensemble est daté selon des critères stylistiques du 2e s. Les con-naissances actuelles ne permettent pas d'attribuer ces vestiges à un dispositif public ou privé.

3.5. - Habitat privé

A partir de 1982, la meilleure connaissance du sédiment archéologique a permis de reconnaître les traces d'habitat en matériaux périssables. L'image de la ville se précise alors. Le site laténien ne se transforme pas directement en une «ville romaine» fortifiée dès le lendemain de la conquête. On observe en revanche un passage progressif de l'habitat en matériaux légers à des structures mixtes (solins et pans de bois) puis des murs en pierre durant la grande période d'extension de Divodurum aux 2e-3e s. (fig. 5)47. Une trentaine de sites permet ainsi de proposer certaines hypothèses. A partir du 2e s., l’habitat en matériaux légers cède progressivement sa place aux demeures dotées de terrazzo, d’hypo-caustes et de caves, de mosaïques, sans toutefois disparaître. Certains sites bénéficient à cet égard d’une bonne documentation. Dans l'hyper-centre, la fouille n° 7302 a porté sur les vestiges d'une importante demeure (mosaïque, enduits peints soignés, hypocaustes et terrazzo). Plus au sud, l'étude archéologique de l’Arsenal montre l’évolution d’un îlot composé d’habitats légers organisés autour de plusieurs voies qui sont rassemblés en une seule demeure à la fin du 1er ou au début du 2e s. de notre ère. Au Pontiffroy (OA100, 200, 300, 400), plusieurs grands bâtiments en pierre ont également été mis au jour. Au sud-est, des interventions ont attesté l'urbanisation de la rive droite de la Seille au moins aux 2e-3e s. En particulier, la fouille n° 6502 a mis au jour les p ièces d'un important bâtiment en pierres (caves, hypocaustes, terrazzo, enduits peints de qualité). Au sud de la ville, une demeure avec terrazzo est attestée au 2e s. (OA8502).

3.6. - Artisanat

La littérature archéologique sur la ville mentionne de nombreux «indices d'artisanat» à travers la présence de déchets et rebuts. Leur présence ne renseigne alors la topographie que si elle est analysée (type de déchets, quantité...). En particulier, un récent article sur l'artisanat du fer souligne les risques

47 LEFEBVRE, DEMAROLLE 1986, 12–20; DERU, HECKENBENNER, KAZEK 2005, 105–115.

Fig. 5 - La ville aux 2e-3e s. (d'après ALIX ET AL. 2009).

F. Gama – Aperçu de la topographie de Metz, du site fortifié laténien au développement de la ville du Haut-Empire

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d'erreur d'interprétation face à des matériaux qui sont souvent remaniés et déplacés. A ce titre, il est important de ne retenir que les sites dûment documentés48.

Ainsi, le travail du bronze est attesté à la fin du 1er et au début du 2e s. de n.è. sur la colline Sainte-Croix (OA2402). Au nord (OA100), des indices sérieux d'une forge sont attestés pour la deuxième moitié du 1er s. Au sud (OA4100), des foyers allongés participent à une chaîne sidérurgique complète des 2e-3e s.49.

La production de céramique est attestée dans l'espace urbanisé ancien: four, fosse cuvelée et des ratés de cuisson de céramique gallo-belge dans la première moitié du 1er s. de n.è. à l'Arsenal (OA1800), vestiges de production de céramiques communes et gallo-belges des années 20-60 sur la rive droite de la Seille (OA4700).

Enfin, des indices de boucherie et de travail de l'os sont bien renseignés par les opérations n° 10902 au nord et 8502 au sud.

3.7. - Les nécropoles

Les nécropoles du Haut-Empire sont installées au sud de l'espace urbain, le long des voies

antiques. Leur connaissance est essentiellement le fait des découvertes du 19e et du début du 20e s. Seules trois opérations récentes ont porté sur des nécropoles: mise au jour d'une partie de la nécropole autour d'un mausolée (OA9903) le long de la voie de Scarpone, au sud trois sépultures à incinération attribuées à la deuxième moitié du Ier s. de n.è. (OA13700), une nécropole de la fin du 1er et de la première moitié du siècle suivant a été sondée en 2006 (OA19401), puis fouillée en 2007. Plus proches de l'espace urbain, des travaux du 19e s. ont donné lieu à la découverte d'incinérations des 1er-2e s. Conclusion

Cette présentation sommaire montre que les origines du phénomène urbain bénéficient de connaissances plus précises depuis le début des années 1980 grâce à l'archéologie de sauvetage puis préventive. Du noyau proto-urbain de la période laténienne évalué à 10-15 ha, la ville semble se développer au sud, sur la rive gauche de la Moselle et à l'ouest de la Seille durant le premier siècle de n.è. La surface urbanisée attend ainsi plus de 100 ha. Nombre de caractéristiques de ce phénomène doivent encore bénéficier d'éclairage nouveau. L'aménagement des conditions naturelles est peu documenté, de même pour le réseau viaire. Il semble qu'artisanat et habitat se côtoient. A partir du 2e s. Divodurum bénéficie de sa position sur la voie reliant Lugdunum à Augsuta Treverorum, devenue probablement capitale provinciale. Les monuments publics y sont édifiés tandis que l'architecture privée se transforme avec le recours plus fréquent à la pierre. La parure monumentale se complète par la construction de l'amphithéâtre, d'un aqueduc, de thermes. Le développement urbain se poursuit au sud pour attendre 120 ha aux 2e-3e s. Les modalités de cette expansion doivent encore être précisées: continuité d'occupation ou existence de quartier péri-urbain indépendant (cas de l'amphithéâtre ?). Malgré ces questions toujours en suspens, l'image de la ville romaine présentée jusqu'à la naissance de l'archéologie de sauvetage est profondément renouvelée. La conquête romaine ne transforme pas immédiatement le village gaulois en une ville composée de voies orthonormées, de bâtiments publics à l'intérieur d'une enceinte qui laisse extra-muros le grand amphithéâtre et les nécropoles.

Franck Gama

ingénieur chargé de recherches (INRAP, UMR 6173 - LAT – Tours) avec la collaboration de Stéphane Augry technicien d'opération (INRAP),

Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, E-mail: [email protected]; [email protected]

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LEROY, MERLUZZO, à paraître. 49 LEROY ET AL. 1990.

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