API Culture Et Moyens d'Existence Durables

8/14/2019 API Culture Et Moyens d'Existence Durables

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ISSN 1813-6001


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Division des systmes de soutien lagriculture

Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture

Rome 2005

Brochure sur la diversification 1

Nicola Bradbear


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FAO 2005

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Prface v

Lapiculture permet de crer des moyens dexistencedurables 1 Les avoirs dans lapiculture 1 Le capital naturel 2 Le capital humain 3 Le capital dquipement 4 Le capital social 4 Le capital financier 4 Les effets de lapiculture 5

Les abeilles sont les pollinisateurs assidus des culturesfruitires et grainires 7 Quest-ce que la pollinisation? 7 Les abeilles sont de bons pollinisateurs 7 La pollinisation croise 8 La pollinisation affecte la qualit et la quantit des cultures 8 Protection des pollinisateurs 9 Besoins plus grands dinsectes pollinisateurs 10

Les abeilles dans le monde 13 Afrique 13 Asie 14 Les Amriques 14

Le miel: un aliment populaire 15 Quest-ce que le miel? 15 Qualit du miel 15 La rcolte du miel 16 Teneur en eau 17

Les valeurs du miel 19 Comme aliment 19 Comme remde ou tonifiant 19 Comme produit valeur marchande 19 Comme produit dexportation 19 Comme aliment culturel 21

La cire dabeille, un produit utile et prcieux 23

Qualit de la cire dabeille 23 Revenu engendr par la cire dabeille 24

T a b l e d e s m a t i r e s


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Table des matires

Utilisations de la cire dabeille 25 Les autres produits des abeilles 27

Le pollen 27 La propolis 27

La gele royale 28 Les produits valeur ajoute 31 Lapithrapie: la gurison par les produits des abeilles 33 Lapiculture en bref: comment sy prendre 35

Comment obtenir les abeilles 35 Comment choisir la ruche 35 Les ruches traditionnelles 36 Les ruches barres suprieures 37 Les ruches cadres mobiles 38

Le matriel dapiculture 41 Lenfumoir 41 Les vtements de protection 41 Le lve-cadre 41 Rcolte et transformation 42

La promotion des projets apicoles comme sourcede moyens dexistence 43 Ressources naturelles: les espces indignes 43 Ressources humaines: les comptences, la formation et la vulgarisation

en matire dapiculture 43 Ressources matrielles: matriel et transport 44 Ressources financires: le crdit 45 Ressources sociales: le soutien au secteur apicole et la commercialisation 45 Evaluation des projets 46 Etudes de cas 48

Quelques termes dapiculture 55 Renseignements supplmentaires: sites web, publications,

vidos et CD - Organisations dapiculteurs 59


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Les brochures de la FAO sur la diversification ont pour but de sensibiliser et dinfor-mer sur les possibilits daccroissement du revenu des petits exploitants au niveaudes exploitations et des communauts locales. Chaque brochure est consacre uneactivit ou une technologie prcise, agricole ou non, pour laquelle lexprience amontr quelle peut tre intgre avec succs aux petites exploitations ou aux com-munauts locales. Nous y explorons les avantages potentiels associs aux nouvelles

activits et technologies ainsi que leur adaptabilit et viabilit dans des circonstancesdiffrentes.

Les brochures de la FAO sur la diversification ciblent principalement les per-sonnes et les organisations qui fournissent les services de soutien en matire deconsultation, de cration dentreprise et de technologie aux petits exploitants sansressources, et aux communauts locales dans les pays faible et moyen revenu.Nous esprons quelles offriront suffisamment dinformation pour aider ces fournis-seurs de services de soutien envisager de nouvelles possibilits cratrices de reve-nu, et quelles inciteront les petits exploitants se mobiliser. Quels sont les besoins etles contraintes des exploitants? Quels sont les facteurs critiques du succs ?

Les brochures de la FAO sur la diversification concernent galement les per-sonnes charges de llaboration des politiques dans les organisations gouvernemen-tales et non gouvernementales. Quelles mesures devraient prendre les responsables

des politiques pour crer un environnement permettant aux petits exploitants de di-versifier leurs sources de revenus en introduisant des activits gnratrices de reve-nus?

Il est important de signaler que les brochures sur la diversification ne prtendentpas servir de directives techniques sur la marche suivre. Pour introduire auprs desexploitants des activits de soutien et de consultation lies la cration dactivitsgnratrices de revenus, la plupart des organisations devront se procurer davantage

de renseignements ou un soutien technique supplmentaire. A leur intention, des

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sources supplmentaires de renseignements et de soutien technique figurent danschaque brochure.

Si vous trouvez cette brochure utile, veuillez bien nous le faire savoir. Et la faireconnatre vos collgues et amis. De mme, si vous avez des suggestions concernantdes amliorations apporter notre prochaine dition, ou dautres sujets pouvant fai-re lobjet dune brochure cest tout aussi important pour nous. Cest en nous faisantpart de votre point de vue et de vos ides que nous parvenons vous offrir unmeilleur service.


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Lapiculture est une activit discrte.Lors des visites dans les villages, il est fa-cile de ne pas la voir, moins de sappli-quer la chercher. Sa contribution lquilibre de lagriculture est cependantcruciale; elle reprsente et symboliselinterdpendance biologique naturelle

entre les insectes, la pollinisation et laproduction des graines. Des efforts sontfaits dans le monde entier pour encoura-ger lapiculture petite chelle, afin dai-der les populations consolider leursmoyens dexistence et assurer la stabili-sation de lhabitat et de la biodiversit.

Renforcer les moyens dexistence si-gnifie aider les populations devenirmoins vulnrables la pauvret. Pour cefaire, il est ncessaire de les aider acc-der plus facilement une srie davoirs, etsoutenir leur capacit les incorporerdans des activits de subsistance produc-tives. Cette brochure montre le rle pr-cieux que lapiculture peut jouer dans lacration de moyens dexistence durables.

Les gens qui ne possdent quun peudargent ou dpargne ont souventdautres avoirs ou potentiels - en opposi-tion aux besoins - quils peuvent mobili-ser. Chambers et Conway (1992) ont critce qui est reconnu de nos jours commetant la dfinition des moyens dexisten-ce:

Par moyens dexistence, on entendles capacits, les avoirs et les activits

ncessaires au maintien de la vie. Lesmoyens dexistence sont considrscomme durables lorsquils permettentde faire face des chocs ou des situa-tions de stress, et de les surmonter, et demaintenir ou renforcer ses capacits etses avoirs la fois dans le prsent et

dans le futur, sans porter atteinte la ba-se des ressources naturelles .

Les avoirs dans lapicultureChaque moyen dexistence dpend delaccs diffrents types davoirs, qui ap-partiennent cinq registres: naturel, hu-main, matriel, social et financier. Pourmieux comprendre, pensez vos propresmoyens dexistence et tous les diffrentsavoirs dont vous tes tributaires: vos com-ptences, laccs au transport, au mat-riel, aux tlcommunications et les r-seaux sociaux dans lesquels vous tes nou que vous avez vous-mmes crs. Au-cune catgorie de capitaux fixes, commeles avoirs financiers, ne suffit elle seule

crer un moyen dexistence.Lapiculture est un moyen efficace derenforcer les moyens dexistence parcequelle utilise et cre une srie davoirs.Elle met contribution toutes les catgo-ries de capitaux fixes, bien que le capitalfinancier ne soitpas indispensable lamise en uvre dune activit apicole pro-ductive.

Lapiculture permet de crer des moyensdexistence durables

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Le capital naturel Les moyens dexistence lis lapiculturesappuient sur les stocks des ressourcesnaturelles telles que les abeilles, lesplantes fleurs et leau. Les abeilles col-lectent la gomme et la rsine vgtales etutilisent les plantes et les arbres commemilieu de nidification. Les abeilles sontune ressource naturelle disponible ltatlibre dans la nature. Quand elles nont past empoisonnes, endommages ou d-truites, elles butinent partout o locca-sion se prsente, si les conditions natu-relles contiennent des plantes fleurs. Leszones sauvages ou cultives, les terres in-cultes, et mme les champs mins, ont

tous de la valeur dans lapiculture. Il estpossible de pratiquer lapiculture dans leszones arides et dans les endroits o les r-coltes ou autres activits chouent; les ra-cines des arbres nectar parviennent toujours atteindre la nappe phratique, m-me au plus profond. Lapiculture est doncune activit praticable mme dans desconditions marginales, ce qui est impor-tant pour les gens qui doivent rhabiliter

leurs moyens dexistence ou en crer denouveaux. Lapiculture sintgre facile-ment aux nombreux autres moyensdexistence, parce quelle utilise lesmmes ressources naturelles que, parexemple, la sylviculture, lagriculture etles activits de conservation. Comme ellesajoute aux autres activits agricoles plu-tt que de prendre leur place, lapiculturevient en prime, car seules les abeilles sontcapables de rcolter le nectar et le pollen.Elles ne sont pas en concurrence avecdautres insectes ou animaux pour cesressources qui, sans elles, resteraient inac-cessibles aux hommes. Lapiculture ga-rantit la continuit du capital naturel par le

biais de la pollinisation des plantes agri-coles et sauvages. Les plantes fleurs etles abeilles entretiennent une relationdinterdpendance: lune ne peut pasexister sans lautre. Les abeilles rcoltentleur nourriture en butinant les fleurs etleur activit pollinisatrice assure la perp-tuation des gnrations futures de plantespour les gnrations futures dabeilles,ainsi que pour lhomme. Cest une activi-

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Types de capitaux fixes ncessaires lapiculture

Naturel : des abeilles, un endroit pour les lever, de leau, du soleil, de labiodiversit et des ressources environnementales;

Humain: des comptences, du savoir, une bonne sant et de la force, etune formation en commercialisation;

Matriel : des outils, du matriel, des moyens de transport, des routes, deleau propre, de lnergie et des btiments;

Social : de laide de la part des familles, des amis et des rseaux, lad-hsion des groupes et laccs une socit plus vaste, lin-formation de march et aux rsultats de la recherche;

Financier : de largent, des conomies, et laccs au crdit ou des aides.


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t dautosuffisance parfaite. La pollinisa-tion est un procd difficile quantifier,mais si on pouvait en mesurer la valeurconomique, il serait le plus prcieux delapiculture.

Par dfinition, le moyen dexistencerenforce les capacits sans porter at-

teinte la base des ressources naturelles (Chambers et Conway, 1992). Lapicul-ture va mme plus loin car elle contribueau maintien de la base des ressources na-turelles. Dans le monde entier et depuistoujours, lapiculture fait partie de lagri-culture de village. Aujourdhui, malgrles changements dans les pratiques agri-coles, il est important de la maintenir et dela favoriser pour assurer la perptuation

des populations dinsectes pollinisateurs.

Le capital humainDans beaucoup de socits, le savoir tra-ditionnel et les connaissances concernantles abeilles, le miel et leurs produits dri-vs sont considrables. Les produits delapiculture sont souvent utiliss par lesfemmes: limportante industrie dutej (vinde miel) en Ethiopie, par exemple, est g-re par les femmes; ailleurs en Afrique, lesfemmes brassent et vendent de la bire demiel. Ce sont ces types de capital humainou de comptences qui sont ncessairespour crer des moyens dexistence dans

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FIGURE 1 Une mre et sa fille au Npal : uneseule et unique ruche apporte une contribution

considrable aux ressources du mnage.

FIGURE 2 Beaucoup de femmes africainesaccroissent leurs moyens dexistence en fa-briquant et en vendant de la bire de miel:ces femmes thiopiennes fabriquent et ven-

dent du tej (vin de miel) et des boissons nonalcoolises base de miel.


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une socit. Certains projets dapicultureont parfois ignor le savoir existant ou, pi-re encore, lont considr comme erronou dpass. Les meilleurs projets dapicul-ture sont ceux qui reconnaissent les com-

ptences existantes et qui les mettent contribution pour engendrer des revenusplus levs et garantir la durabilit.

Le capital dquipementPour tre viables, les entreprises dapicul-ture ont besoin de matriel de productionet dinfrastructures comme le transport,leau, lnergie, les routes, les systmesde communications et les btiments. Ilexiste diffrentes manires de grer lesabeilles et dobtenir du miel, de la cire etautres produits. Les projets dapiculturedurable, o le matriel est entirement fa-briqu et rpar localement, renforcent lesmoyens dexistence des autres personnesde communaut. Lapiculture permet

daccrotre les moyens dexistence denombreux secteurs diffrents dune soci-t, savoir les commerants des villageset des villes, les menuisiers qui fabriquentles ruches et les supports de ruches, lestailleurs qui fabriquent les voiles de pro-tection, les vtements et les gants, et ceuxqui fabriquent et vendent les contenants. Le capital social Les ressources sociales comme les r-seaux et les associations de producteurs etde commercialisation sont dune impor-tance majeure pour le dveloppement delapiculture. Les associations localesfournissent aux apiculteurs les moyens defaire connatre leur mtier, faire pressionen faveur de la protection des abeilles, or-

ganiser collectivement la transformationdu miel et de la cire, et gagner laccs aux

marchs. Laccs aux rseaux dun niveausuprieur par le biais des organisationsnon gouvernementales (ONG) commeApimondia et Bees for Development per-met aux apiculteurs dtablir des contacts

aux niveaux national et international, lo-caliser des centres de formation et desmarchs, accder aux rsultats des re-cherches rcentes, et amliorer leursconnaissances en apiculture.

Le capital financierCertes, le capital financier ncessaire lamise en uvre des activits dapiculture lchelle de subsistance na pas besoindtre important, mais il est indispensableau dveloppement des entreprises dapi-culture. Une bonne commercialisationsappuie sur des disponibilits suffisantesde contenants pour la transformation etlemballage. Laccs au crdit est nces-saire pour que les associations dapicul-

teurs puissent grer des centres de collec-te et pour que les ngociants puissentacheter le miel et la cire.

Un bon projet dapiculture nutilise queles avoirs disponibles; il ne dpend dau-cune ressource ni daucun matriel im-port, comme la cire gaufre utilise dansles ruches cadres (figure 26). Il existedes cas dans le monde o lapiculturesavre tre particulirement prcieusecar elle est praticable mme dans les cir-constances les plus difficiles, comme entemps de guerre ou en priodes de sanc-tions. Et ce, parce que les abeilles sontpour ainsi dire toujours disponibles dansla nature et que le matriel ncessaire peuttre fabriqu partir de ce quon a sous la

main.

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Les effets de lapicultureLapiculture produit des effets nom-breux et varis: La pollinisation des plantes fleurs,

sauvages ou cultives, est indispen-

sable la perptuation de la vie surterre. Ce processus dimportance vita-le est cependant difficile quantifier.

Tout le monde aime le miel; cest leproduit le mieux connu de lapicultu-re. Traditionnellement, dans presquetoutes les socits, le miel a des fonc-tions mdicinales et alimentaires.Quil soit vendu frais au village ousous emballage sophistiqu, le mielest gnrateur de revenu et peut four-nir des moyens dexistence plu-sieurs secteurs de la socit.

La cire est un produit apicole de va-leur. La majeure partie de lapprovi-sionnement mondial provient despays en dveloppement.

Les produits apicoles comme le pol-len, la propolis et la gele royale peu-vent tre rcolts et commercialiss,bien que des techniques et du mat-riel spciaux soient ncessaires pourcertains dentre eux.

Les apiculteurs et les autres membresde la communaut crent des avoirs partir du miel, de la cire et des autresproduits en fabriquant des produitsdrivs comme les bougies, les pom-mades et la bire. Un produit drivrapporte bien davantage au produc-teur que la vente des produits bruts.Tous ces travaux renforcent lesmoyens dexistence des personnes.

Les produits de lapiculture sont utili-

ss en apithrapie dans de nom-breuses socits.

Le miel, la cire et leurs sous-produitscomme les bougies, le vin et les pro-duits alimentaires ont une valeur cul-turelle dans beaucoup de socits etsont utiliss dans les pratiques ri-

tuelles associes aux naissances, auxmariages, aux enterrements et autrescrmonies religieuses.

Les apiculteurs sont gnralement res-pects dans leur mtier. Les abeilles etlapiculture ont une rputation saine.Les abeilles symbolisent le labeur etle travail assidu, notamment dans lesbanques et les institutions financires.Ces effets sont rels et ils renforcent

les moyens dexistence, mme sil est

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FIGURE 3 Un apiculteur en Amazonie: lemiel est une source de revenu utile pour les

gens qui vivent proximit ou lintrieur des forts tropicales.


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difficile de quantifier certains dentreeux. Lapiculture permet aux personnesdtre moins vulnrables, elle renforceleur capacit prvoir lavenir et diminue

leur risque de basculer dans la pauvret entemps de crise, par exemple quand unmembre de la famille tombe malade ouque la rcolte est mauvaise.


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Quest-ce que la pollinisation?La pollinisation est ncessaire touteproduction de graines et de fruits par lesplantes fleurs. Le transfert du pollenchez les fleurs des fins reproductivesest un processus fondamental du main-tien de la vie sur terre. Les gens rcol-tent les graines de certaines culturespour se nourrir; en exemple, on peut ci-ter les olagineux, les noix, les lgumi-neuses comme les haricots et les petitspois, et les crales comme le riz et lemas. Dautres cultures produisent unfruit qui se dveloppe avec la graine,par exemple les agrumes, les mangueset les tomates. La graine est ncessaire la production de la prochaine gnra-tion de cultures et permet damliorerles varits dans les programmes de s-lection des plantes.

Les abeilles sont de bons pollinisateurs

La reproduction vgtale repose sur letransfert du pollen des anthres, ou partiemle de la fleur, aux stigmates, ou partiefemelle de la fleur, soit dans la mmeplante soit sur des plantes diffrentes quipeuvent se trouver une certaine distancelune de lautre. Aprs des milliers dan-nes dvolution et dadaptation lenvi-ronnement local, chaque espce vgtale ades exigences particulires concernant cetimportant transfert du pollen; nombreuses

sont celles qui dpendent des insectes bu-tineurs pour le raliser. Beaucoup des-pces dinsectes visitent les fleurs pour enrcolter le nectar et le pollen; ce faisant, laplupart des insectes transportent quelquesgrains de pollen, contribuant ainsi la pol-linisation. Les abeilles domestiques sontdes insectes pollinisateurs extrmementefficaces pour les raisons suivantes: elles ont le corps couvert de poils o

Les abeilles sont les pollinisateurs assidusdes cultures fruitires et grainires

FIGURE 4 Partout dans le monde o des plantes fleurs existent, il y a des abeilles

on en a relev jusqu prsent plus de25 000 espces.


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des milliers de grains de pollen sefixent facilement quand elles parcou-rent la fleur;

elles ne visitent quune seule varitvgtale chacune de leur sortie;

elles butinent sans cesse, non seule-ment pour rcolter la nourriture nces-saire leurs propres besoins, mais aus-si pour rpondre aux besoins quoti-diens en nectar et en pollen de la colo-nie.En une seule journe, une abeille peut

visiter plusieurs milliers de fleurs dunemme espce vgtale dont elle rcolte lenectar et le pollen, en transfrant conti-nuellement les grains de pollen dunefleur lautre.

La pollinisation croiseDans la pollinisation croise, un insectetransporte le pollen dune plante dansune autre. Elle est indispensable quand

les sexes mle et femelle de la plante nese trouvent pas dans la mme plante,comme le melon, ou quils apparaissent des priodes diffrentes de la florai-son dune mme plante, comme lavo-cat. Beaucoup de varits darbres frui-tiers dpendent de la pollinisation croi-se; il est donc ncessaire de planter lesarbres pollinisateurs proximit desarbres de la culture principale. La pro-duction de cultures de semences hy-brides lchelle commerciale cre unbesoin spcial de pollinisation croisepar les insectes: il sensuit quun grandnombre dinsectes pollinisateurs est n-cessaire pour transporter le pollen desrangs de plantes mles dans les rangs de

plantes femelles.

La pollinisation affecte la qualit etla quantit des cultures

Les cultures varient en fonction des avan-tages quelles tirent de la pollinisationcroise par les insectes. Certaines cul-tures, comme les haricots cultivs enplein champ et les mangues, sont auto-games mais leur rendement est meilleurquand elles sont pollinises par les in-sectes. Beaucoup dentre elles, comme lefruit de la passion, lharicot il noir, lessame, le litchi, la moutarde et le cajou,ont un rendement substantiellement sup-rieur quand elles sont pollinises par lesinsectes. Dautres, comme le tournesol, letrfle, les haricots, les amandes et les me-

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FIGURE 5 Le caf au Ymen. Le rendement augmente de faon significative grce la

pollinisation optimale par les abeilles; les fleurs du cafier produisent le nectar en

abondance et les apiculteurs font de bonnesrcoltes de miel.


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lons, sont entirement tributaires de lapollinisation par les insectes, et ne peu-vent pas se reproduire autrement.

La qualit de la pollinisation par les in-sectes affecte la fois la quantit et la

qualit des cultures: des fruits irrgulierset de petite taille indiquent souvent unepollinisation insuffisante. Quand elle estsatisfaisante, elle assure aussi la grenaisondes fleurs prcoces. Il en rsulte un semishtif et uniforme qui permet aux culturesde bnficier dune dure de maturationmaximale.

La pollinisation est tout aussi impor-tante la production agricole que leau etles engrais. Malgr les amliorations duesaux cultivars et lirrigation, la pollinisa-tion peut tre un facteur restrictif. Onconnat bien les conditions de pollinisa-tion de toutes les principales cultures de lazone tempre. Dans les pays o lagri-culture est fortement mcanise, lutilisa-

tion des abeilles dans la pollinisation sestconsidrablement accrue au cours duvingtime sicle et elle est devenue unepartie intgrante de la production agrico-le. La recherche sur les conditions de lapollinisation des cultures en rgions tropi-cales est moins avance.

Protection des pollinisateursOutre les abeilles domestiques qui viventdans la nature, ou qui sont leves dans lesruches par les apiculteurs, il y a beaucoupdautres espces dabeilles et dinsectespollinisateurs dans la nature qui jouent unrle primordial dans la pollinisation. Onassiste toutefois, et pour diverses raisons, une baisse du nombre des insectes pollini-

sateurs. La menace la plus srieuse leurgard provient de lutilisation des pesti-

cides. Les herbicides, le pacage, ou la cou-pe de la vgtation des terre-pleins desroutes et autre destruction de plantes fleurs liminent les sources dapprovision-nement alimentaire des insectes pollinisa-

teurs. La pratique des cultures intensives etla destruction des haies, des digues et desterre-pleins rduit encore davantage lhabi-tat ncessaire la nidification et lhiverna-ge des abeilles.

Dans lintrt de tous, il est important deprserver la population des abeilles et desinsectes pollinisateurs. En dautres termes,il faut sensibiliser davantage la valeur dela pollinisation par les insectes, mettre unterme lutilisation excessive des pesti-cides, et augmenter le butinage des abeillesen introduisant des arbustes et des arbres nectar dans les projets de plantation. Lesagriculteurs peuvent contribuer la protec-tion des abeilles domestiques et de leur ha-bitat; pour cela, ils doivent :

choisir et utiliser les pesticides avecgrand soin; la destruction des insectespollinisateurs naturels entrane lerisque dune baisse future du rende-ment des cultures ;

ne jamais utiliser dinsecticides sur lesfleurs ouvertes; comme les insectes bu-tineurs se posent sur les fleurs pa-nouies, le produit peut les tuer; si luti-lisation dun pesticide est indispen-sable, il est recommand de lappliquerquand la fleur est ferme ;

laisser les plantes sauvages fleurir dansles zones incultes car elles contribuent la subsistance des populations din-sectes butineurs ;

rendre lhabitat plus propice la nidifi-

cation et lhivernage des insectes pol-linisateurs.

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Besoins plus grands dinsectes pollinisateurs

Paradoxalement, la pratique des culturesintensives rduit le nombre des pollinisa-teurs naturels et augmente simultanmentle besoin quon en a. Plus les champs sonttendus, plus le besoin de pollinisation estgrand pendant la floraison des plantes, etplus la capacit de la population localedes insectes de polliniser convenablementest rduite. La tendance concentrer cer-taines cultures dans certaines zones exa-cerbe la situation car, quand la cultureprincipale nest pas en fleurs, les autressources de butinage deviennent insuffi-santes.

Dans les pays de climat tempr, lesmonocultures grande chelle augmen-tent les besoins de pollinisation, tout enentranant une baisse des populations de

pollinisateurs naturels. Ce mme dilem-me existe dans les pays tropicaux, olaccroissement de la mcanisation delagriculture saccompagne dun lar-gissement de ltendue cultive. Cepen-

dant, dans les pays tropicaux, la florai-son est plus longue et moins intensiveque dans les rgions tempres. Quandles conditions de croissance sont favo-rables, la mme espce de culture co-existe diffrents stades de sa croissan-ce. Beaucoup darbres fruitiers produi-sent des fleurs et des fruits toute lanne,par consquent, mme si la productionest plus abondante certaines priodes,le butinage des abeilles est constammentprsent.

Laccroissement de la monoculturedans les zones tropicales signifie que lafloraison est plus concentre, donc

FIGURE 6 Sur un march en Egypte: beaucoup de cultures marchandes augmentent en quali-t et en quantit grce une bonne pollinisation.

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quune forte population de pollinisateursest ncessaire sur des priodes pluscourtes. Bien que les sources de pollenqui permettent la pollinisation croiseexistent ltat naturel dans les petites

exploitations mixtes, il est ncessaire deprendre des dispositions spciales pourla pollinisation des cultures dans lesgrandes tendues de monoculture (Free,1999).

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Beaucoup despces dabeilles rcoltent lenectar quelles convertissent en miel etstockent comme rserve alimentaire. Maisseules les abeilles qui vivent ensemble engrande colonie stockent des quantits demiel apprciables; parmi elles, il y a lesabeilles des espces Apis (abeilles domes-tiques),Trigona et Melipona (abeilles m-lipones) qui sont considres depuis toujours comme des fournisseuses de miel.Jusquau dix-septime sicle, le miel desabeilles tait la seule substance dulcorantecourante disponible.

Les abeilles domestiques les plus cou-ramment utilises sont les races dorigineeuropenne de Apis mellifera , une espcedabeille domestique galement indignedAfrique et du Moyen Orient. Les abeillesdomestiques ne sont pas indignes desAmriques, dAustralie, de Nouvelle Z-lande ou des les du Pacifique, mais aucours des quatre sicles derniers, les racesdorigine europenne y ont t introduites.Au cours des 30 dernires annes, leur uti-lisation en Asie a augment. Le matriel et

les technologies apicoles sont conus pourtre utiliss avec les races dabeilles do-mestiques dorigine europenne. Et la majeure partie des tudes sur les abeilles leursont essentiellement consacres.

AfriqueLes Apis mellifera sont indignesdAfrique tropicale. Elles sont lgrement

plus petites que les Apis mellifera dorigineeuropenne et leur comportement diffre

de faon remarquable. Elles sont plus rapi-dement alertes sortir du nid pour se d-fendre. Les abeilles domestiques tropicalesont plutt tendance abandonner leur nidou leur ruche quand elles sont drangesparce que les chances de survie sont plusgrandes sous les tropiques. Dans certainesrgions, les colonies dabeilles domes-tiques pratiquent la migration saisonnire.Il est important de tenir compte de ces fac-

Les abeilles dans le monde

FIGURE 7 Dans beaucoup de rgions delInde, les colonies dabeilles sauvages sont la principale source de miel. Ces coloniessont pilles par les chasseurs de miel qui

grimpent dans les arbres, dtachent lesrayons et les descendent dans des paniers.


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teurs dans la gestion des abeilles en zonestropicales.

AsieLes espces dabeilles domestiques indi-

gnes dAsie sont nombreuses. Certainessont leves dans des ruches, dautresconstruisent des rayons individuels dans lanature et ne se prtent pas lenruchement.Les rayons sont pills par les chasseurs demiel. Au Bangladesh, en Inde et au Npal,par exemple, la plus grande part du mielprovient du pillage des rayons dans les nidsdabeilles sauvages.

Les AmriquesIl ny a pas dabeilles domestiques indi-gnes des Amriques. Leur niche colo-gique est occupe par beaucoup despcesdiffrentes dabeilles mlipones qui taient,et sont encore dans certaines rgions, ex-ploites pour leur miel, dont les proprits

mdicinales sont particulirement appr-cies. Jadis, les colons europens neconnaissant rien ces abeilles indignesont apport des abeilles dorigine euro-penne qui ont marqu le dbut de lindus-

trie apicole. En 1956, quelques reines Apismellifera dorigine africaine ont t intro-duites au Brsil. Ces abeilles ont considra-blement mieux survcu sous le tropiquebrsilien que leurs prdcesseurs Apis mel-lifera dorigine europenne, et elles ont ra-pidement tabli leur domination; connuesdans les mdias sous le nom d abeillesafricaines , elles se sont propages danstoute lAmrique du sud et centrale et dansla partie sud des Etats-Unis. Elles poss-dent beaucoup de caractristiques typiquesdes abeilles domestiques dorigine africai-ne pour lesquelles on a d changer les pra-tiques de gestion apicole et qui ont produitdes rendements accrus au profit des apicul-teurs.

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FIGURE 8 Une ruche dabeilles mlipones au Brsil.


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clair ou fonc. La couleur peut aussi treun indice de qualit car le miel devientplus fonc pendant le stockage ou sousleffet de la chaleur. Toutefois, il arriveque certaines sortes de miel, mme trs

frais et non chauff, soient dune couleurtrs fonce.

Le glucose est une composante impor-tante du miel. Quand le glucose cristalli-se, le miel devient solide et on parle demiel cristallis. Selon les plantes visitespar les abeilles, certaines sortes de mielsont davantage propices la cristallisationque dautres; presque tous les types demiel cristallisent quand leur tempratureest infrieure 15 - 24C. Comme pour lacouleur, les prfrences des consomma-teurs varient en fonction de la consistancedu miel. Certains prfrent le miel cristal-lis, dautres le miel liquide: la cristallisa-tion est un processus naturel; il nexisteaucune diffrence de valeur nutritionnelle

entre le miel solide et le miel liquide. Cer-taines sortes de miel sont opaques en rai-son de leur teneur en pollen. On dit par-fois que ce type de miel est de qualit in-frieure bien que la prsence du pollen ac-centue ses proprits nutritives. En Euro-pe et en Amrique du nord, un nouveaumarch est en train de se dvelopper pourdu miel filtr froid et dont le pollen napas t limin.

Rcolte du miel Le miel entrepos dans le nid scell lacire par les abeilles est considr par lesapiculteurs comme prt la rcolte. A cestade, le miel est pur et parfait, quilsagisse dun nid sauvage, dune ruche

faite maison ou dune ruche industrielle,plus sophistique. Les conditions de r-

colte et de transformation du miel dter-minent si cette qualit du miel est pr-serve ou si le miel se dgrade parcontamination, surchauffe ou filtrageexcessif. Cela revient dire que les api-

culteurs ruraux peuvent produire dumiel dexcellente qualit laide de ma-triel simple. Mme le miel produit parles apiculteurs des rgions recules, loindes routes et des installations indus-trielles, peut tre certifi comme dorigi-ne organique et prtendre des prix deprestige. A petite chelle, la transforma-tion du miel peut saccomplir laide dumme matriel simple que celui utilispour tout autre prparation alimentaire:des bols, des cribles ou linges de filtrageet des contenants.

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FIGURE 9 Une portion de rayon de miel, en

Inde. Prsent ainsi, le consommateur peut voir que le miel est frais et pur.


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Teneur en eauSi le miel a une teneur en eau suprieure 23 pour cent, il risque de fermenter. Unefaible teneur en eau est donc essentielle.On peut la mesurer laide dun rfrac-

tomtre miel, petit instrument servant mesurer la rfraction de la lumire tra-

vers un prisme de verre sur lequel on afrott quelques gouttes de miel. Dans lesclimats trs humides o il est difficile demaintenir une faible teneur en eau dansle miel, on le stocke dans des seaux en

plastic hermtiques et munis dun cou-vercle.


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Le miel est prcieux comme aliment, re-mde, produit valeur marchande surles marchs tant nationaux que dexpor-tation, et joue un rle important danscertaines traditions culturelles.

Comme alimentLe miel est apprci partout comme ali-ment sucr et au got agrable. Entemps de pnurie alimentaire, cest unesource prcieuse de glucides quicontient des oligo-lments et apporteune diversit nutritionnelle dans les r-gimes alimentaires trop pauvres. Lemiel occupe souvent une place impor-tante dans la prparation des plats tradi-

tionnels. Comme remde ou tonifiantDans beaucoup de rgions du monde, lemiel est utilis comme remde ou ali-ment tonifiant et comme rcompensespciale pour les enfants. La mdecinemoderne fait de plus en plus usage dumiel dans divers traitements.

Comme produit valeur marchande

Le miel local frais est toujours davanta-ge pris que le miel import. Beaucoupdapiculteurs vendent leurs produits di-rectement aux consommateurs. Le mielsert souvent de denre dchange dans

les villages, notamment dans les zonesrecules ou isoles par la guerre et les

sanctions. Le miel est une denre stablequi se conserve bien. Quand il est rcol-t avec soin, il demeure intact pendantdes annes.

Comme produit dexportationLa hausse du niveau de vie entrane unaccroissement de la consommation dumiel. La plupart des pays industrialiss

importent du miel pour rpondre la de-mande nationale. Cela constitue une

FIGURE 10 Le miel est un remde ou un ali-ment traditionnel dans presque toutes lessocits. En Ouganda, il est tout simple-ment vendu au niveau du village.

Les valeurs du miel


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TABLEAU 1 Production et commerce mondiaux du miel, 1997

Production Importations Valeur Exportations Valeur(tonne) (tonne) (1 000$EU) (tonne) (1 000$EU)

Total 1 112 000 317 630 539 820 264 701 453 546

Argentine 65 000 171 336 70 422 108 361Australie 26 000 30 70 13 287 22 159Canada 29 000 1 992 3 279 8 408 17 054Chine 188 000 2 296 2 393 48 306 69 200Cuba 6 000 - - 3 800 5Ethiopie 31 000 - - 1 5 000Allemagne 12 000 83 295 130 383 13 061 33 406Kenya 26 000 20 57 1 1Mexique 54 000 135 246 26 900 41 090Afrique du sud 1 000 587 707 27 83Royaume Uni 3 000 21 223 37 282 904 2 430Etats-Unis 90 000 75 950 124 852 4 111 7 858

Sources: FAO Production Yearbook, Vol. 51; FAO Trade Yearbook, Vol. 51. Note: Ce tableau ne contient que des chiffres officiels; les exportations des pays dAfrique et dAsie, bien quelles soient substantielles, ne sont pas officielles.

FIGURE 11 Au Vietnam, dans un emballage plus sophistiqu, le miel est gnrateur de revenus.

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source intressante de devises pour lespays en dveloppement exportateurs demiel. Les pays les plus gros exportateursde miel sont le Mexique, la Chine etlArgentine; tous les trois possdent une

industrie apicole qui joue un rle impor-tant dans leur conomie agricole (tableau1). Tous les pays en dveloppement o laproduction de miel est suprieure auxbesoins nationaux peuvent devenir ex-portateurs de miel. Comme lapiculturenutilise pas la terre, la production dumiel pour lexportation nentre pas enconflit avec les autres cultures deconsommation locale.

Comme aliment culturel Le miel est couramment utilis commesource de sucre dans la fabrication desvins et des bires de miel. Le miel pos-sde aussi une grande valeur culturelle:

on en mange, ou on sen enduit dansbeaucoup de crmonies traditionnelles loccasion des naissances, des ma-riages et des enterrements; cet aspectculturel est dautant plus fort dans lex-pression lune de miel . En Afriquede lEst, dans la socit masai, le prix dela future marie se paye en miel; enEthiopie, on prpare du vin de miel loccasion des mariages.

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Documents

API Culture Et Moyens d'Existence Durables